• #Palestine & Israël, même dessein de solution finale : extermination.
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article4595

    Le logiciel sioniste n’a pas tenu le 7 octobre 2023. La démonstration des islamistes palestiniens, de résistance à la colonisation, a montré la méthode pour démolir la suprématie militaire de l’Etat hébreu qui a pour finalité la spoliation des Palestiniens. L’attaque surprise composée de plusieurs engins, n’a été qu’une démonstration pour que les prochaines frappes se déroulent entièrement et en profondeur et d’Israël, mais ce qui justifie de nouvelles atrocités et génocides plus féroces. Grands événements : Gigantisme de l’inattendu.

    / Netanyahou, Israël , #USA,_Maison_Blanche,_CIA, Palestine, Terrorisme , islamisme , Al-Qaeda , politique , , journaliste, poète, livre, écrits, Israël, Proche-Orient, droits de l’homme, (...)

    #Grands_événements_:Gigantisme_de_l’inattendu. #Netanyahou,_Israël #Terrorisme_,islamisme,Al-Qaeda,politique,_ #_journaliste,_poète,_livre,_écrits #Israël,_Proche-Orient,_droits_de_l’homme,_ONU

  • Causes de la dérobade de l’Algérie à la CIJ avec l’Afrique du Sud.
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article4580

    L’Afrique du Sud a défié les États-Unis ou les nombreux Occidentaux, en portant la question palestinienne devant la Cour internationale de Justice « CIJ ». Principalement parce que c’est un pays crédible et démocratique. Incontestablement, il est en conformité à son histoire et ses moult avancées dont les brillantes universités et sa médecine avancée, sans tenir compte de ses luttes humaines auxquelles est menée une loyauté. #nationale,_fait_politique,_une_et_première_page,_médias,_actualité,_pays,_france,_afrique,_maghreb

    / Maghreb, Algérie, Tunisie, Maroc, Libye, Africa, population, société , #diplomatie,_sécurité,_commerce,_économie_mondiale, Afrique, Monde Arabe, islam, Maghreb, Proche-Orient,, #Journalisme,_presse,_médias, fait divers, société, fléau, délinquance, religion , Terrorisme , islamisme , (...)

    #Maghreb,Algérie,_Tunisie,_Maroc,_Libye,_Africa,_population,_société #Afrique,Monde_Arabe,_islam,_Maghreb,_Proche-Orient, #fait_divers,_société,_fléau,_délinquance,_religion #Terrorisme_,islamisme,Al-Qaeda,politique, #Palestine #Netanyahou,_Israël #_journaliste,_poète,_livre,_écrits #Israël,_Proche-Orient,_droits_de_l’homme,_ONU

  • « Pas un #euro aux #nazis d’#Israël » :-D :-D :-D

    Ca vole pas très haut, au niveau des interlocuteurs... particulièrement les #fanatiques #sionistes

    « Pas un #shekel aux nazis de #Gaza » : Israël gèle une partie des fonds de l’#Autorité_palestinienne

    « Israël a gelé le remboursement de plus de 100 millions de dollars appartenant à l’Autorité palestinienne en affirmant que ces fonds auraient pu servir au #Hamas, le mouvement #islamiste qui contrôle la bande de Gaza.

    En Israël, le gouvernement de Benyamin #Netanyahou s’est livré à tour de passe-passe financier. Sous la pression constante de #Bezalel_Smotrich, le ministre des #Finances et chef d’un parti d’#ultradroite, le remboursement de 120 millions de dollars à l’Autorité palestinienne a été gelé sur un compte en Norvège. (...) »

    #politique #occident #monde #marchands_du_temple #marchandage #confiscation #l_argent_ca_va_ca_vient #seenthis #vangauguin

    https://www.marianne.net/monde/proche-orient/pas-un-shekel-aux-nazis-de-gaza-israel-gele-une-partie-des-fonds-de-l-auto

  • Blinne Ní Ghrálaigh: Lawyer’s closing statement in ICJ case against Israel praised

    This was the powerful closing statement in South Africa’s genocide case against Israel.

    Senior advocate #Blinne_Ní_Ghrálaigh addressed the International Court of Justice on day one of the hearing.

    ICJ: Blinne Ní Ghrálaigh’s powerful closing statement in South Africa case against Israel
    https://www.youtube.com/watch?v=ttrJd2aWF-Y&embeds_referring_euri=https%3A%2F%2Fwww.thenational.sco

    https://www.thenational.scot/news/24042943.blinne-ni-ghralaigh-lawyers-closing-statement-icj-case-israel

    #Cour_internationale_de_justice (#CIJ) #Israël #Palestine #Afrique_du_Sud #justice #génocide

    • Israël commet-il un génocide à #Gaza ? Le compte rendu d’une #audience historique

      Alors que les massacres israéliens à Gaza se poursuivent, l’Afrique du Sud a tenté de démontrer, jeudi 11 et vendredi 12 janvier devant la justice onusienne, qu’un génocide est en train d’être commis par Israël à Gaza.

      « Une #calomnie », selon l’État hébreu.

      Devant le palais de la Paix de #La_Haye (Pays-Bas), la bataille des #mots a commencé avant même l’audience. Jeudi 11 janvier au matin, devant la #Cour_de_justice_internationale_des_Nations_unies, des manifestants propalestiniens ont exigé un « cessez-le-feu immédiat » et dénoncé « l’#apartheid » en cours au Proche-Orient. Face à eux, des familles d’otages israélien·nes ont montré les photos de leurs proches kidnappés le 7 octobre par le Hamas.

      Pendant deux jours, devant 17 juges internationaux, alors que les massacres israéliens à Gaza continuent de tuer, de déplacer et de mutiler des civils palestiniens (à 70 % des femmes et des enfants, selon les agences onusiennes), le principal organe judiciaire des Nations unies a examiné la requête, précise et argumentée, de l’Afrique du Sud, destinée à imposer au gouvernement israélien des « #mesures
      _conservatoires » pour prévenir un génocide de la population palestinienne de Gaza.

      La première et plus urgente de ces demandes est l’arrêt immédiat des #opérations_militaires israéliennes à Gaza. Les autres exigent des mesures urgentes pour cesser les tueries, les déplacements de population, faciliter l’accès à l’eau et à la nourriture, et prévenir tout génocide.

      La cour a aussi entendu les arguments d’Israël, qui nie toute #intention_génocidaire et a martelé son « #droit_à_se_défendre, reconnu par le droit international ».

      L’affaire ne sera pas jugée sur le fond avant longtemps. La décision sur les « mesures conservatoires », elle, sera rendue « dès que possible », a indiqué la présidente de la cour, l’États-Unienne #Joan_Donoghue.

      Rien ne dit que les 17 juges (dont un Sud-Africain et un Israélien, Aharon Barak, ancien juge de la Cour suprême israélienne, de réputation progressiste mais qui n’a jamais critiqué la colonisation israélienne) donneront raison aux arguments de l’Afrique du Sud, soutenue dans sa requête par de nombreux États du Sud global. Et tout indique qu’une décision sanctionnant Israël serait rejetée par un ou plusieurs #vétos au sein du #Conseil_de_sécurité des Nations unies.

      Cette #audience solennelle, retransmise sur le site de l’ONU (revoir les débats du jeudi 11 et ceux du vendredi 12), et relayée par de nombreux médias internationaux, a pourtant revêtu un caractère extrêmement symbolique, où se sont affrontées deux lectures radicalement opposées de la tragédie en cours à Gaza.

      « Israël a franchi une limite »

      Premier à prendre la parole, l’ambassadeur sud-africain aux Pays-Bas, #Vusi_Madonsela, a d’emblée replacé « les actes et omissions génocidaires commis par l’État d’Israël » dans une « suite continue d’#actes_illicites perpétrés contre le peuple palestinien depuis 1948 ».

      Face aux juges internationaux, il a rappelé « la Nakba du peuple palestinien, conséquence de la #colonisation_israélienne qui a [...] entraîné la #dépossession, le #déplacement et la #fragmentation systématique et forcée du peuple palestinien ». Mais aussi une « #occupation qui perdure depuis cinquante-six ans, et le siège de seize ans imposé [par Israël] à la bande de Gaza ».

      Il a décrit un « régime institutionnalisé de lois, de politiques et de pratiques discriminatoires, mises en place [par Israël – ndlr] pour établir sa #domination et soumettre le peuple palestinien à un apartheid », dénonçant des « décennies de violations généralisées et systématiques des #droits_humains ».

      « En tendant la main aux Palestiniens, nous faisons partie d’une seule humanité », a renchéri le ministre de la justice sud-africain, #Ronald_Ozzy_Lamola, citant l’ancien président Nelson Mandela, figure de la lutte contre l’apartheid dans son pays.

      D’emblée, il a tenté de déminer le principal argument du gouvernement israélien, selon lequel la procédure devant la Cour internationale de justice est nulle et non avenue, car Israël mènerait une #guerre_défensive contre le #Hamas, au nom du #droit_à_la_légitime_défense garanti par l’article 51 de la charte des Nations unies – un droit qui, selon la Cour internationale de justice, ne s’applique pas aux #Territoires_occupés. « Gaza est occupée. Israël a gardé le contrôle de Gaza. [...] Ses actions renforcent son occupation : la légitime défense ne s’applique pas », insistera un peu plus tard l’avocat Vaughan Lowe.

      « L’Afrique du Sud, affirme le ministre sud-africain, condamne de manière catégorique la prise pour cibles de civils par le Hamas et d’autres groupes armés palestiniens le 7 octobre 2023. Cela étant dit, aucune attaque armée contre le territoire d’un État, aussi grave soit-elle, même marquée par la commission des #crimes atroces, ne saurait constituer la moindre justification ni le moindre prétexte, pour se rendre coupable d’une violation, ni sur le plan juridique ni sur le plan moral », de la #convention_des_Nations_unies_pour_la_prévention_et_la_répression_du_crime_de_génocide, dont est accusé l’État hébreu.

      « La réponse d’Israël à l’attaque du 7 octobre, a-t-il insisté, a franchi cette limite. »

      Un « génocide » au caractère « systématique »

      #Adila_Hassim, principale avocate de l’Afrique du Sud, s’est évertuée à démontrer méthodiquement comment Israël a « commis des actes relevant de la définition d’#actes_de_génocide », dont elle a martelé le caractère « systématique ».

      « Les Palestiniens sont tués, risquent la #famine, la #déshydratation, la #maladie, et ainsi la #mort, du fait du siège qu’Israël a organisé, de la #destruction des villes, d’une aide insuffisante autorisée à atteindre la population, et de l’impossibilité à distribuer cette maigre aide sous les #bombardements incessants, a-t-elle énuméré. Tout ceci rend impossible d’avoir accès aux éléments essentiels de la vie. »

      Adila Hassim s’est attelée à démontrer en quoi la #guerre israélienne cochait les cases du génocide, tel qu’il est défini à l’article 2 de la convention onusienne : « Des actes commis dans l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux. »

      Le « meurtre des membres du groupe », premier élément du génocide ? Adila Hassim évoque le « meurtre de masse des Palestiniens », les « 23 000 victimes dont 70 % sont des femmes ou des enfants », et « les 7 000 disparus, présumés ensevelis sous les décombres ». « Il n’y a pas de lieu sûr à Gaza », dit-elle, une phrase empruntée aux responsables de l’ONU, répétée de nombreuses fois par la partie sud-africaine.

      Hasssim dénonce « une des campagnes de bombardement les plus lourdes dans l’histoire de la guerre moderne » : « 6 000 bombes par semaine dans les trois premières semaines », avec des « #bombes de 900 kilos, les plus lourdes et les plus destructrices », campagne qui vise habitations, abris, écoles, mosquées et églises, dans le nord et le sud de la bande de Gaza, camps de réfugié·es inclus.

      « Les Palestiniens sont tués quand ils cherchent à évacuer, quand ils n’ont pas évacué, quand ils ont pris la #fuite, même quand ils prennent les itinéraires présentés par Israël comme sécurisés. (...) Des centaines de familles plurigénérationelles ont été décimées, personne n’ayant survécu (...) Personne n’est épargné, pas même les nouveau-nés (...) Ces massacres ne sont rien de moins que la #destruction_de_la_vie_palestinienne, infligée de manière délibérée. » Selon l’avocate, il existe bien une #intention_de_tuer. « Israël, dit-elle, sait fort bien combien de civils perdent leur vie avec chacune de ces bombes. »

      L’« atteinte grave à l’intégrité physique ou mentale de membres du groupe », et la « soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle », autres éléments constitutifs du génocide ? Adila Hassim évoque « la mort et la #mutilation de 60 000 Palestiniens », les « civils palestiniens arrêtés et emmenés dans une destination inconnue », et détaille le « #déplacement_forcé de 85 % des Palestiniens de Gaza » depuis le 13 octobre, sans retour possible pour la plupart, et qui « répète une longue #histoire de #déplacements_forcés de masse ».

      Elle accuse Israël de « vise[r] délibérément à provoquer la faim, la déshydratation et l’inanition à grande échelle » (93 % de la population souffrent d’un niveau critique de faim, selon l’Organisation mondiale de la santé), l’aide empêchée par les bombardements et qui « ne suffit tout simplement pas », l’absence « d’eau propre », le « taux d’épidémies et de maladies infectieuses qui s’envole », mais aussi « les attaques de l’armée israélienne prenant pour cible le système de santé », « déjà paralysé par des années de blocus, impuissant face au nombre de blessures ».

      Elle évoque de nombreuses « naissances entravées », un autre élément constitutif du génocide.

      « Les génocides ne sont jamais annoncés à l’avance, conclut-elle. Mais cette cour a devant elle 13 semaines de #preuves accumulées qui démontrent de manière irréfutable l’existence d’une #ligne_de_conduite, et d’#intentions qui s’y rapportent, justifiant une allégation plausible d’actes génocidaires. »

      Une « #déshumanisation_systématique » par les dirigeants israéliens

      Un autre avocat s’avance à la barre. Après avoir rappelé que « 1 % de la population palestinienne de Gaza a été systématiquement décimée, et qu’un Gazaoui sur 40 a été blessé depuis le 7 octobre », #Tembeka_Ngcukaitobi décortique les propos des autorités israéliennes.

      « Les dirigeants politiques, les commandants militaires et les représentants de l’État d’Israël ont systématiquement et explicitement exprimé cette intention génocidaire, accuse-t-il. Ces déclarations sont ensuite reprises par des soldats, sur place à Gaza, au moment où ils anéantissent la population palestinienne et l’infrastructure de Gaza. »

      « L’intention génocidaire spécifique d’Israël, résume-t-il, repose sur la conviction que l’ennemi n’est pas simplement le Hamas, mais qu’il est à rechercher au cœur même de la société palestinienne de Gaza. »

      L’avocat multiplie les exemples, encore plus détaillés dans les 84 pages de la requête sud-africaine, d’une « intention de détruire Gaza aux plus hauts rangs de l’État » : celle du premier ministre, #Benyamin_Nétanyahou, qui, à deux reprises, a fait une référence à #Amalek, ce peuple que, dans la Bible (I Samuel XV, 3), Dieu ordonne d’exterminer ; celle du ministre de la défense, qui a comparé les Palestiniens à des « #animaux_humains » ; le président israélien #Isaac_Herzog, qui a jugé « l’entièreté de la nation » palestinienne responsable ; celle du vice-président de la Knesset, qui a appelé à « l’anéantissement de la bande de Gaza » (des propos condamnés par #Nétanyahou) ; ou encore les propos de nombreux élus et députés de la Knesset appelant à la destruction de Gaza.

      Une « déshumanisation systématique », dans laquelle les « civils sont condamnés au même titre que le Hamas », selon Tembeka Ngcukaitobi.

      « L’intention génocidaire qui anime ces déclarations n’est nullement ambiguë pour les soldats israéliens sur le terrain : elle guide leurs actes et leurs objectifs », poursuit l’avocat, qui diffuse devant les juges des vidéos où des soldats font eux aussi référence à Amalek, « se filment en train de commettre des atrocités contre les civils à Gaza à la manière des snuff movies », ou écoutent un réserviste de 95 ans les exhorter à « tirer une balle » sur leur « voisin arabe » et les encourager à une « destruction totale ».

      L’avocat dénonce le « manquement délibéré de la part du gouvernement à son obligation de condamner, de prévenir et de réprimer une telle incitation au génocide ».

      Après une plaidoirie technique sur la capacité à agir de l’Afrique du Sud, #John_Dugard insiste : « Gaza est devenu un #camp_de_concentration où un génocide est en cours. »

      L’avocat sud-africain #Max_du_Plessis exhorte la cour à agir face à Israël, qui « depuis des années (...) s’estime au-delà et au-dessus de la loi », une négligence du droit rendue possible par l’#indifférence de la communauté internationale, qui a su, dans d’autres conflits (Gambie, Bosnie, Ukraine) décider qu’il était urgent d’agir.

      « Gaza est devenu inhabitable », poursuit l’avocate irlandaise #Blinne_Ni_Ghralaigh. Elle énumère d’autres chiffres : « Au rythme actuel », égrène-t-elle, « 247 Palestiniens tués en moyenne chaque jour », dont « 48 mères » et « plus de 117 enfants », et « 629 blessés ». Elle évoque ces enfants dont toute la famille a été décimée, les secouristes, les enseignants, les universitaires et les journalistes tués dans des proportions historiques.

      « Il s’agit, dit-elle, du premier génocide de l’Histoire dont les victimes diffusent leur propre destruction en temps réel, dans l’espoir vain que le monde fasse quelque chose. » L’avocate dévoile à l’écran les derniers mots du docteur #Mahmoud_Abu_Najela (Médecins sans frontières), tué le 23 novembre à l’hôpital Al-Awda, écrits au feutre sur un tableau blanc : « À ceux qui survivront. Nous avons fait ce que nous pouvons. Souvenez-vous de nous. »

      « Le monde, conclut Blinne Ni Ghralaigh, devrait avoir #honte. »

      La réponse d’Israël : une « calomnie »

      Vendredi 12 janvier, les représentants d’Israël se sont avancés à la barre. Leur argumentation a reposé sur deux éléments principaux : un, la Cour internationale de justice n’a pas à exiger de « mesures conservatoires » car son armée ne commet aucun génocide ; deux, si génocide il y a, il a été commis par le Hamas le 7 octobre 2023.

      Premier à prendre la parole, #Tal_Becker, conseiller juridique du ministère des affaires étrangères israélien, invoque l’Histoire, et le génocide infligé aux juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, « le meurtre systématique de 6 millions de juifs dans le cadre d’une destruction totale ».

      « Israël, dit-il, a été un des premiers États à ratifier la convention contre le génocide. » « Pour Israël, insiste-t-il, “#jamais_plus” n’est pas un slogan, c’est une #obligation_morale suprême. »

      Dans « une époque où on fait bon marché des mots, à l’heure des politiques identitaires et des réseaux sociaux », il dénonce une « #instrumentalisation » de la notion de génocide contre Israël.

      Il attaque une présentation sud-africaine « totalement dénaturée des faits et du droit », « délibérément manipulée et décontextualisée du conflit actuel », qualifiée de « calomnie ».

      Alors que les avocats sud-africains avaient expliqué ne pas intégrer les massacres du Hamas dans leur requête devant la justice onusienne, car « le Hamas n’est pas un État », Tal Becker estime que l’Afrique du Sud « a pris le parti d’effacer l’histoire juive et tout acte ou responsabilité palestiniens », et que les arguments avancés « ne se distinguent guère de ceux opposés par le Hamas dans son rejet d’Israël ». « L’Afrique du Sud entretient des rapports étroits avec le Hamas » et le « soutient », accuse-t-il.

      « C’est une guerre qu’Israël n’a pas commencée », dit-il en revenant longuement, images et enregistrements à l’appui, sur les atrocités commises par le Hamas et d’autres groupes palestiniens le 7 octobre, « le plus important massacre de juifs en un jour depuis la #Shoah ».

      « S’il y a eu des actes que l’on pourrait qualifier de génocidaires, [ils ont été commis] contre Israël », dit-il, évoquant le « #programme_d’annihilation » des juifs par le Hamas. « Israël ne veut pas détruire un peuple, poursuit-il. Mais protéger un peuple : le sien. »

      Becker salue les familles d’otages israéliens présentes dans la salle d’audience, et montre certains visages des 130 personnes kidnappées dont le pays est toujours sans nouvelle. « Y a-t-il une raison de penser que les personnes que vous voyez à l’écran ne méritent pas d’être protégées ? », interroge-t-il.

      Pour ce représentant de l’État israélien, la demande sud-africaine de mesures conservatoires revient à priver le pays de son droit à se défendre.

      « Israël, poursuit-il, se défend contre le Hamas, le Djihad palestinien et d’autres organisations terroristes dont la brutalité est sans limite. Les souffrances sont tragiques, sont déchirantes. Les conséquences sont parfaitement atroces pour les civils du fait du comportement du Hamas, qui cherche à maximiser les pertes de civils alors qu’Israël cherche à les minorer. »

      Becker s’attarde sur la « #stratégie_méprisable » du Hamas, une « méthode de guerre intégrée, planifiée, de grande ampleur et odieuse ». Le Hamas, accuse-t-il, « a, de manière systématique, fondu ses opérations militaires au sein de zones civiles densément peuplées », citant écoles, mosquées et hôpitaux, des « milliers de bâtiments piégés » et « utilisés à des fins militaires ».

      Le Hamas « a fait entrer une quantité innombrable d’armes, a détourné l’aide humanitaire ». Remettant en cause le chiffre « non vérifié » de 23 000 victimes (pourtant confirmé par les Nations unies), Tal Becker estime que de nombreuses victimes palestiniennes sont des « militants » qui ont pu prendre « une part directe aux hostilités ». « Israël respecte le droit », martèle-t-il. « Si le Hamas abandonne cette stratégie, libère les otages, hostilités et violences prendront fin. »

      Ponte britannique du droit, spécialiste des questions juridiques liées aux génocides, #Malcom_Shaw embraie, toujours en défense d’Israël. Son discours, technique, est parfois interrompu. Il se perd une première fois dans ses notes, puis soupçonne un membre de son équipe d’avoir « pris [sa] #plaidoirie pour un jeu de cartes ».

      Shaw insiste : « Un conflit armé coûte des vies. » Mais Israël, dit-il, « a le droit de se défendre dans le respect du #droit_humanitaire », citant à l’audience les propos de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le 19 octobre 2023. Il poursuit : « L’#usage_de_la_force ne peut constituer en soi un acte génocidaire. » « Israël, jure-t-il, ne cible que les cibles militaires, et ceci de manière proportionnée dans chacun des cas. »

      « Peu d’éléments démontrent qu’Israël a eu, ou a, l’intention de détruire tout ou partie du peuple palestinien », plaide-t-il. Shaw estime que nombre de propos tenus par des politiciens israéliens ne doivent pas être pris en compte, car ils sont « pris au hasard et sont sortis de leur contexte », parce qu’ils témoignent d’une « #détresse » face aux massacres du 7 octobre, et que ceux qui les ont prononcés n’appartiennent pas aux « autorités pertinentes » qui prennent les décisions militaires, à savoir le « comité ministériel chargé de la sécurité nationale » et le « cabinet de guerre ».

      Pour étayer son argumentation, Shaw cite des directives (non publiques) de Benyamin Nétanyahou destinées, selon lui, à « éviter un désastre humanitaire », à proposer des « solutions pour l’approvisionnement en eau », « promouvoir la construction d’hôpitaux de campagne au sud de la bande de Gaza » ; les déclarations publiques de Benyamin Nétanyahou à la veille de l’audience (« Israël n’a pas l’intention d’occuper de façon permanente la bande de Gaza ou de déplacer sa population civile ») ; d’autres citations du ministre de la défense qui assure ne pas s’attaquer au peuple palestinien dans son ensemble.

      « La requête de l’Afrique du Sud brosse un tableau affreux, mais incomplet et profondément biaisé », renchérit #Galit_Rajuan, conseillère au ministère de la justice israélien, qui revient longuement sur les #responsabilités du Hamas, sa stratégie militaire au cœur de la population palestinienne. « Dans chacun des hôpitaux que les forces armées israéliennes ont fouillés à Gaza, elles ont trouvé des preuves d’utilisation militaire par le Hamas », avance-t-elle, des allégations contestées.

      « Certes, des dommages et dégâts ont été causés par les hostilités dans les hôpitaux, parfois par les forces armées israéliennes, parfois par le Hamas, reconnaît-elle, mais il s’agit des conséquences de l’utilisation odieuse de ces hôpitaux par le Hamas. »

      Rajuan martèle enfin qu’Israël cherche à « atténuer les dommages causés aux civils » et à « faciliter l’aide humanitaire ». Des arguments connus, que de très nombreuses ONG, agences des Nations unies et journalistes gazaouis présents sur place réfutent régulièrement, et que les journalistes étrangers ne peuvent pas vérifier, faute d’accès à la bande de Gaza.

      https://www.mediapart.fr/journal/international/120124/israel-commet-il-un-genocide-gaza-le-compte-rendu-d-une-audience-historiqu

    • Gaza, l’accusa di genocidio a Israele e la credibilità del diritto internazionale

      Il Sudafrica ha chiesto l’intervento della Corte internazionale di giustizia dell’Aja per presunte violazioni di Israele della Convenzione sul genocidio del 1948. Triestino Mariniello, docente di Diritto penale internazionale alla John Moores University di Liverpool, presente alla storica udienza, aiuta a comprendere il merito e le prospettive

      “Quello che sta succedendo all’Aja ha un significato che va oltre gli eventi in corso nella Striscia di Gaza. Viviamo un momento storico in cui la Corte internazionale di giustizia (Icj) ha anche la responsabilità di confermare se il diritto internazionale esiste ancora e se vale alla stessa maniera per tutti i Paesi, del Nord e del Sud del mondo”. A parlare è Triestino Mariniello, docente di Diritto penale internazionale alla John Moores University di Liverpool, già nel team legale delle vittime di Gaza di fronte alla Corte penale internazionale (Icc), che ha sede sempre all’Aja.

      Non vanno confuse: l’aula di tribunale ripresa dalle tv di tutto il mondo l’11 e il 12 gennaio scorsi, infatti, con il team legale sudafricano schierato contro quello israeliano, è quella della Corte internazionale di giustizia, il massimo organo giudiziario delle Nazioni Unite, che si esprime sulle controversie tra Stati. L’Icc, invece, è indipendente e legifera sulle responsabilità penali individuali.

      Il 29 dicembre scorso il Sudafrica ha chiesto l’intervento della prima per presunte violazioni da parte di Israele della Convenzione sul genocidio del 1948, nei confronti dei palestinesi della Striscia di Gaza. Un’udienza storica a cui Mariniello era presente.

      Professore, qual era innanzi tutto l’atmosfera?
      TM A mia memoria mai uno strumento del diritto internazionale ha avuto tanto sostegno e popolarità. C’erano centinaia, probabilmente migliaia di persone all’esterno della Corte, emittenti di tutto il mondo e apparati di sicurezza, inclusi droni ed elicotteri. Sentire anche le tv più conservatrici, come quelle statunitensi, parlare di Palestina e genocidio faceva comprendere ancora di più l’importanza storica dell’evento.

      In estrema sintesi, quali sono gli elementi più importanti della tesi sudafricana?
      TM Il Sudafrica sostiene che Israele abbia commesso atti di genocidio contro la popolazione di Gaza, ciò significa una serie di azioni previste dall’articolo 2 della Convenzione sul genocidio, effettuate con l’intento di distruggere del tutto o in parte un gruppo protetto, in questo caso i palestinesi di Gaza. Questi atti, per il Sudafrica, sono omicidi di massa, gravi lesioni fisiche o mentali e l’imposizione di condizioni di vita volte a distruggere i palestinesi, come l’evacuazione forzata di circa due milioni di loro, la distruzione di quasi tutto il sistema sanitario della Striscia, l’assedio totale all’inizio della guerra e la privazione di beni essenziali per la sopravvivenza. Ciò che caratterizza un genocidio rispetto ad altri crimini internazionali è il cosiddetto “intento speciale”, la volontà cioè di voler distruggere del tutto o in parte un gruppo protetto. È l’elemento più difficile da provare, ma credo che il Sudafrica in questo sia riuscito in maniera solida e convincente. Sia in aula sia all’interno della memoria di 84 pagine presentata, vi sono, infatti, una serie di dichiarazioni dei leader politici e militari israeliani, che proverebbero tale intento. Come quella del premier Benjamin Netanyahu che, a inizio guerra, ha invocato la citazione biblica di Amalek, che sostanzialmente significa: “Uccidete tutti gli uomini, le donne, i bambini e gli animali”. O una dichiarazione del ministro della Difesa, Yoav Gallant, che ha detto che a Gaza sono tutti “animali umani”. Queste sono classiche dichiarazioni deumanizzanti e la deumanizzazione è un passaggio caratterizzante tutti i genocidi che abbiamo visto nella storia dell’umanità.

      Qual è stata invece la linea difensiva israeliana?
      TM Diciamo che l’impianto difensivo di Israele è basato su tre pilastri: il fatto che quello di cui lo si accusa è stato eseguito da Hamas il 7 ottobre; il concetto di autodifesa, cioè che quanto fatto a Gaza è avvenuto in risposta a tale attacco e, infine, che sono state adottate una serie di precauzioni per limitare l’impatto delle ostilità sulla popolazione civile. Israele, inoltre, ha sollevato il tema della giurisdizione della Corte, mettendola in discussione, in quanto non vi sarebbe una disputa in corso col Sudafrica. Su questo la Corte si dovrà pronunciare, ma a tal proposito è stato ricordato come Israele sia stato contattato dal Sudafrica in merito all’accusa di genocidio e non abbia risposto. Questo, per l’accusa, varrebbe come disputa in corso.

      Che cosa chiede il Sudafrica?
      TM In questo momento l’accusa non deve dimostrare che sia stato commesso un genocidio, ma che sia plausibile. Questa non è un’udienza nel merito, siamo in una fase d’urgenza, ma di richiesta di misure cautelari. Innanzitutto chiede il cessate fuoco, poi la rescissione di tutti gli ordini che possono costituire atti di genocidio. Si domanda alla Corte di imporre un ordine a Israele per preservare tutte le prove che potrebbero essere utili per indagini future e di porre fine a tutti gli atti di cui il Sudafrica lo ritiene responsabile.

      Come valuta le due memorie?
      TM La deposizione del Sudafrica è molto solida e convincente, sia in merito agli atti genocidi sia all’intento genocidiario. E credo che anche alla luce dei precedenti della Corte lasci veramente poco spazio di manovra. Uno dei punti di forza è che fornisce anche una serie di prove in merito a quello che è successo e che sta accadendo a Gaza: le dichiarazioni dei politici israeliani, cioè, hanno ricevuto un’implementazione sul campo. Sono stati mostrati dei video di militari, ad esempio, che invocavano Amalek, la citazione di Netanyahu.

      In realtà il Sudafrica non si limita allo scontro in atto, ma parla di una sorta Nakba (l’esodo forzato dei palestinesi) ininterrotto.
      TM Ogni giurista dovrebbe sempre analizzare qualsiasi ostilità all’interno di un contesto e per questo il Sudafrica fa riferimento a 75 anni di Nakba, a 56 di occupazione militare israeliana e a 16 anni di assedio della Striscia.

      Come valuta la difesa israeliana?
      TM Come detto, tutto viene ricondotto all’attacco di Hamas del 7 ottobre e a una risposta di autodifesa rispetto a tale attacco. Ma esiste sempre un contesto per il diritto penale internazionale e l’autodifesa -che per uno Stato occupante non può essere invocata- non può comunque giustificare un genocidio. L’altro elemento sottolineato dal team israeliano, delle misure messe in atto per ridurre l’impatto sui civili, è sembrato più retorico che altro: quanto avvenuto negli ultimi tre mesi smentisce tali dichiarazioni. Basti pensare alla privazione di beni essenziali e a tutte le informazioni raccolte dalle organizzazioni internazionali e dagli organismi delle Nazioni Unite. A Gaza non esistono zone sicure, ci sono stati casi in cui la popolazione evacuata, rifugiatasi nelle zone indicate da Israele, è stata comunque bombardata.

      Ora che cosa pensa succederà?
      TM La mia previsione è che la Corte si pronuncerà sulle misure cautelari entro la fine di gennaio e l’inizio di febbraio, quando alcuni giudici decadranno e saranno sostituiti. In alcuni casi ha impiegato anche solo otto giorni per pronunciarsi. Ora ci sono delle questioni procedurali, altri Stati stanno decidendo di costituirsi a sostegno di Israele o del Sudafrica.

      Che cosa implica tale sostegno?
      TM La possibilità di presentare delle memorie. La Germania sosterrà Israele, il Brasile, i Paesi della Lega Araba, molti Stati sudamericani, ma non solo, si stanno schierando con il Sudafrica.

      Il ministro degli Esteri italiano, Antonio Tajani, ha dichiarato che non si tratta di genocidio.
      TM L’Italia non appoggerà formalmente Israele dinnanzi all’Icj. La Francia sarà neutrale. I Paesi del Global South stanno costringendo quelli del Nord a verificare la credibilità del diritto internazionale: vale per tutti o è un diritto à la carte?

      Se la Corte decidesse per il cessate il fuoco, quali sarebbero le conseguenze, visto che non ha potere politico?
      TM Il parere della Corte è giuridicamente vincolante. Il problema è effettivamente di esecuzione: nel caso di un cessate il fuoco, se non fosse Israele ad attuarlo, dovrebbe intervenire il Consiglio di sicurezza.

      Con il rischio del veto statunitense.
      TM Siamo sul terreno delle speculazioni, ma se la Corte dovesse giungere alla conclusione che Israele è responsabile di un genocidio a Gaza, onestamente riterrei molto difficile un altro veto degli Stati Uniti. È difficile al momento prevedere gli effetti dirompenti di un’eventuale decisione positiva della Corte. Certo è che, quando si parla di Israele, la comunità internazionale, nel senso dei Paesi occidentali, ha creato uno stato di eccezione, che ha sempre posto Israele al di sopra del diritto internazionale, senza rendersi conto che le situazioni violente che viviamo in quel contesto sono il frutto di questo eccezionalismo anche a livello giuridico. Fino a quando si andrà avanti con questo contesto di impunità non finiranno le spirali di violenza.

      https://altreconomia.it/gaza-laccusa-di-genocidio-a-israele-e-la-credibilita-del-diritto-intern

    • La Cour internationale de justice ordonne à Israël d’empêcher un génocide à Gaza

      Selon la plus haute instance judiciaire internationale, « il existe un #risque réel et imminent qu’un préjudice irréparable soit causé » aux Palestiniens de Gaza. La Cour demande à Israël de « prendre toutes les mesures en son pouvoir pour prévenir la commission […] de tout acte » de génocide. Mais n’appelle pas au cessez-le-feu.

      Même si elle n’a aucune chance d’être appliquée sur le terrain, la #décision prise vendredi 26 janvier par la plus haute instance judiciaire des Nations unies marque incontestablement un tournant dans la guerre au Proche-Orient. Elle intervient après quatre mois de conflit déclenché par l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, qui a fait plus de 1 200 morts et des milliers de blessés, conduit à la prise en otage de 240 personnes, et entraîné l’offensive israélienne dans la bande de Gaza, dont le dernier bilan s’élève à plus de 25 000 morts.

      La Cour internationale de justice (CIJ), basée à La Haye (Pays-Bas), a expliqué, par la voix de sa présidente, la juge Joan Donoghue, « être pleinement consciente de l’ampleur de la #tragédie_humaine qui se joue dans la région et nourri[r] de fortes #inquiétudes quant aux victimes et aux #souffrances_humaines que l’on continue d’y déplorer ». Elle a ordonné à Israël de « prendre toutes les #mesures en son pouvoir pour prévenir la commission à l’encontre des Palestiniens de Gaza de tout acte » de génocide.

      « Israël doit veiller avec effet immédiat à ce que son armée ne commette aucun des actes » de génocide, affirme l’#ordonnance. Elle « considère également qu’Israël doit prendre toutes les mesures en son pouvoir pour prévenir et punir l’incitation directe et publique à commettre le génocide à l’encontre des membres du groupe des Palestiniens de la bande de Gaza ».

      La cour de La Haye, saisie à la suite d’une plainte de l’Afrique du Sud, demande « en outre » à l’État hébreu de « prendre sans délai des #mesures_effectives pour permettre la fourniture des services de base et de l’#aide_humanitaire requis de toute urgence afin de remédier aux difficiles conditions d’existence auxquelles sont soumis les Palestiniens de la bande de Gaza ».

      Enfin, l’ordonnance de la CIJ ordonne aux autorités israéliennes de « prendre des mesures effectives pour prévenir la destruction et assurer la conservation des #éléments_de_preuve relatifs aux allégations d’actes » de génocide.

      La juge #Joan_Donoghue, qui a donné lecture de la décision, a insisté sur son caractère provisoire, qui ne préjuge en rien de son futur jugement sur le fond des accusations d’actes de génocide. Celles-ci ne seront tranchées que dans plusieurs années, après instruction.

      La cour « ne peut, à ce stade, conclure de façon définitive sur les faits » et sa décision sur les #mesures_conservatoires « laisse intact le droit de chacune des parties de faire valoir à cet égard ses moyens » en vue des audiences sur le fond, a-t-elle poursuivi.

      Elle considère cependant que « les faits et circonstances » rapportés par les observateurs « suffisent pour conclure qu’au moins certains des droits » des Palestiniens sont mis en danger et qu’il existe « un risque réel et imminent qu’un préjudice irréparable soit causé ».

      Environ 70 % de #victimes_civiles

      La CIJ avait été saisie le 29 décembre 2023 par l’Afrique du Sud qui, dans sa requête, accuse notamment Israël d’avoir violé l’article 2 de la Convention de 1948 sur le génocide, laquelle interdit, outre le meurtre, « l’atteinte grave à l’intégrité physique ou mentale de membres du groupe » visé par le génocide, l’imposition de « conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle » ou encore les « mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe ».

      Le recours décrit longuement une opération militaire israélienne qualifiée d’« exceptionnellement brutale », « tuant des Palestiniens à Gaza, incluant une large proportion de femmes et d’enfants – pour un décompte estimé à environ 70 % des plus de 21 110 morts [au moment de la rédaction du recours par l’Afrique du Sud – ndlr] –, certains d’entre eux apparaissant avoir été exécutés sommairement ».

      Il soulignait également les conséquences humanitaires du déplacement massif des populations et de la destruction massive de logements et d’équipements publics, dont des écoles et des hôpitaux.

      Lors des deux demi-journées d’audience, jeudi 11 et vendredi 12 janvier, le conseiller juridique du ministère des affaires étrangères israélien, Tal Becker, avait dénoncé une « instrumentalisation » de la notion de génocide et qualifié l’accusation sud-africaine de « calomnie ».

      « C’est une guerre qu’Israël n’a pas commencée », avait poursuivi le représentant israélien, affirmant que « s’il y a eu des actes que l’on pourrait qualifier de génocidaires, [ils ont été commis] contre Israël ». « Israël ne veut pas détruire un peuple mais protéger un peuple : le sien. »
      Gaza, « lieu de mort et de désespoir »

      La CIJ, de son côté, a fondé sa décision sur les différents rapports et constatations fournis par des organisations internationales. Elle cite notamment la lettre du 5 janvier 2024 du secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires de l’ONU, Martin Griffiths, décrivant la bande de Gaza comme un « lieu de mort et de désespoir ».

      L’ordonnance rappelle qu’un communiqué de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) du 21 décembre 2023 s’alarmait du fait que « 93 % de la population de Gaza, chiffre sans précédent, est confrontée à une situation de crise alimentaire ».

      Le 12 janvier 2024, c’est l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) qui lançait un cri d’alerte. « Cela fait maintenant 100 jours que cette guerre dévastatrice a commencé, que la population de Gaza est décimée et déplacée, suite aux horribles attaques perpétrées par le Hamas et d’autres groupes contre la population en Israël », s’alarmait-il.

      L’ordonnance souligne, en miroir, les multiples déclarations de responsables israéliens assumant une répression sans pitié dans la bande de Gaza, si nécessaire au prix de vies civiles. Elle souligne que des rapporteurs spéciaux des Nations unies ont même pu s’indigner de « la rhétorique manifestement génocidaire et déshumanisante de hauts responsables du gouvernement israélien ».

      La CIJ pointe par exemple les propos du ministre de la défense Yoav Gallant du 9 octobre 2023 annonçant « un siège complet de la ville de Gaza », avant d’affirmer : « Nous combattons des animaux humains. »

      Le 12 octobre, c’est le président israélien Isaac Herzog qui affirmait : « Tous ces beaux discours sur les civils qui ne savaient rien et qui n’étaient pas impliqués, ça n’existe pas. Ils auraient pu se soulever, ils auraient pu lutter contre ce régime maléfique qui a pris le contrôle de Gaza. »

      Et, à la vue des intentions affichées par les autorités israéliennes, les opérations militaires dans la bande de Gaza ne sont pas près de s’arrêter. « La Cour considère que la situation humanitaire catastrophique dans la bande de Gaza risque fort de se détériorer encore avant qu’elle rende son arrêt définitif », affirme l’ordonnance.

      « À la lumière de ce qui précède, poursuivent les juges, la Cour considère qu’il y a urgence en ce sens qu’il existe un risque réel et imminent qu’un préjudice irréparable soit causé aux droits qu’elle a jugés plausibles avant qu’elle ne rende sa décision définitive. »

      Si la décision de la CIJ est juridiquement contraignante, la Cour n’a pas la capacité de la faire appliquer. Cependant, elle est incontestablement une défaite diplomatique pour Israël.

      Présente à La Haye, la ministre des relations internationales et de la coopération d’Afrique du Sud, Naledi Pandor, a pris la parole à la sortie de l’audience. Si elle a regretté que les juges n’aient pas appelé à un cessez-le-feu, elle s’est dite « satisfaite que les mesures provisoires » réclamées par son pays aient « fait l’objet d’une prise en compte » par la Cour, et qu’Israël doive fournir un rapport d’ici un mois. Pour l’Afrique du Sud, lancer cette plainte, a-t-elle expliqué, « était une façon de s’assurer que les organismes internationaux exercent leur responsabilité de nous protéger tous, en tant que citoyens du monde global ».

      Comme l’on pouvait s’y attendre, les autorités israéliennes ont vivement critiqué les ordonnances d’urgence réclamées par les juges de La Haye. Si le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, s’est réjoui de ce que ces derniers n’aient pas réclamé, comme le demandait l’Afrique du Sud, de cessez-le-feu – « Comme tout pays, Israël a le droit fondamental de se défendre. La CIJ de La Haye a rejeté à juste titre la demande scandaleuse visant à nous priver de ce droit », a-t-il dit –, il a eu des mots très durs envers l’instance : « La simple affirmation selon laquelle Israël commet un génocide contre les Palestiniens n’est pas seulement fausse, elle est scandaleuse, et la volonté de la Cour d’en discuter est une honte qui ne sera pas effacée pendant des générations. »

      Il a affirmé vouloir continuer « à défendre [ses] citoyens dans le respect du droit international ». « Nous poursuivrons cette guerre jusqu’à la victoire absolue, jusqu’à ce que tous les otages soient rendus et que Gaza ne soit plus une menace pour Israël », a ajouté Nétanyahou.

      Jeudi, à la veille de la décision de la CIJ, le New York Times avait révélé que les autorités israéliennes avaient fourni aux juges de La Haye une trentaine de documents déclassifiés, censés démonter l’accusation de génocide, parmi lesquels « des résumés de discussions ministérielles datant de la fin du mois d’octobre, au cours desquelles le premier ministre Benyamin Nétanyahou a ordonné l’envoi d’aide, de carburant et d’eau à Gaza ».

      Cependant, souligne le quotidien états-unien, les documents « ne comprennent pas les ordres des dix premiers jours de la guerre, lorsqu’Israël a bloqué l’aide à Gaza et coupé l’accès à l’électricité et à l’eau qu’il fournit normalement au territoire ».

      Nul doute que cette décision de la plus haute instance judiciaire des Nations unies va renforcer les appels en faveur d’un cessez-le-feu. Après plus de quatre mois de combats et un bilan lourd parmi la population civile gazaouie, Nétanyahou n’a pas atteint son objectif d’éradiquer le mouvement islamiste. Selon les Israéliens eux-mêmes, près de 70 % des forces militaires du Hamas sont intactes. De plus, les familles d’otages toujours aux mains du Hamas ou d’autres groupes islamistes de l’enclave maintiennent leurs pressions.

      Le ministre palestinien des affaires étrangères Riyad al-Maliki s’est réjoui d’une décision de la CIJ « en faveur de l’humanité et du droit international », ajoutant que la communauté international avait désormais « l’obligation juridique claire de mettre fin à la guerre génocidaire d’Israël contre le peuple palestinien de Gaza et de s’assurer qu’elle n’en est pas complice ». Le ministre de la justice sud-africain Ronald Lamola, cité par l’agence Reuters, a salué, lui, « une victoire pour le droit international ». « Israël ne peut être exempté du respect de ses obligations internationales », a-t-il ajouté.

      De son côté, la Commission européenne a appelé Israël et le Hamas à se conformer à la décision de la CIJ. L’Union européenne « attend leur mise en œuvre intégrale, immédiate et effective », a-t-elle souligné dans un communiqué.

      La France avait fait entendre pourtant il y a quelques jours une voix discordante. Le ministre des affaires étrangères Stéphane Séjourné avait déclaré, à l’Assemblée nationale, qu’« accuser l’État juif de génocide, c’est franchir un seuil moral ». Dans un communiqué publié après la décision de la CIJ, le ministère a annoncé son intention de déposer des observations sur l’interprétation de la Convention de 1948, comme le lui permet la procédure. « [La France] indiquera notamment l’importance qu’elle attache à ce que la Cour tienne compte de la gravité exceptionnelle du crime de génocide, qui nécessite l’établissement d’une intention. Comme le ministre de l’Europe et des affaires étrangères a eu l’occasion de le noter, les mots doivent conserver leur sens », indique le texte.

      Les États-Unis ont estimé que la décision était conforme à la position états-unienne, exprimée à plusieurs reprises par Joe Biden à son allié israélien, de réduire les souffrances des civils de Gaza et d’accroître l’aide humanitaire. Cependant, a expliqué un porte-parole du département d’État, les États-Unis continuent « de penser que les allégations de génocide sont infondées » et notent « que la Cour n’a pas fait de constat de génocide, ni appelé à un cessez-le-feu dans sa décision, et qu’elle a appelé à la libération inconditionnelle et immédiate de tous les otages détenus par le Hamas ».

      C’est dans ce contexte que se déroulent des discussions pour obtenir une trêve prolongée, la deuxième après celle de novembre, qui avait duré une semaine et permis la libération de plusieurs dizaines d’otages.

      Selon les médias états-uniens, Israël a proposé une trêve de 60 jours et la libération progressive des otages encore retenu·es. Selon ce projet, a affirmé CNN, les dirigeants du Hamas pourraient quitter l’enclave. Selon la chaîne d’informations américaine, « des responsables américains et internationaux au fait des négociations ont déclaré que l’engagement récent d’Israël et du Hamas dans des pourparlers était encourageant, mais qu’un accord n’était pas imminent ».

      Le Washington Post a révélé jeudi que le président américain Joe Biden allait envoyer dans les prochains jours en Europe le directeur de la CIA, William Burns, pour tenter d’obtenir un accord. Il devrait rencontrer les chefs des services de renseignement israélien et égyptien, David Barnea et Abbas Kamel, et le premier ministre qatari Mohammed ben Abdulrahman al-Thani. Vendredi soir, l’Agence France-Presse (AFP) a affirmé qu’ils se retrouveraient « dans les tout prochains jours à Paris », citant « une source sécuritaire d’un État impliqué dans les négociations ».

      https://www.mediapart.fr/journal/international/260124/la-cour-internationale-de-justice-ordonne-israel-d-empecher-un-genocide-ga

  • Pendant ce temps, en #Méditerranée sud-orientale, la routine...

    "Moyen-Orient : les #incendiaires crient « Au feu ! »
    (par Manlio Dinucci)

    Alors qu’ils prétendent le contraire, l’#Otan et l’#UE poursuivent ensemble le projet de destruction de l’#État_palestinien. L’attaque du #Hamas n’est qu’un prétexte pour accomplir enfin le plan des « #sionistes #révisionnistes », énoncé dans les années 30 par Vladimir Jabotinsky et son secrétaire particulier, Bension Netanyahu (père de Benjamin #Netanyahu). (...)"

    https://www.voltairenet.org/article220225.html

    #politique #international #Israël #États_Unis #Palestine #Proche_Orient #bonne_année #et_surtout_la_santé #caricature #seenthis #vangauguin

  • Thread mastodor sur le nettoyage ethnique de Gaza par le pouvoir israëlien, par
    Erin Conroy @chargrille@progressives.social

    Politely (or impolitely) calling my senators and representatives & supposedly anti-fascist president to tell them, repeatedly, to stop backing a corrupt autocrat while he murders hundreds of children every week & conducts a genocide out in the open, & stop giving him tens of billions of $ in weapons to keep at it, makes me fucking miserable and depressed, how about you.

    https://progressives.social/@pvonhellermannn@mastodon.green/111554226704377285


    Black and white photograph of Eleanor Roosevelt holding up a large printed out sheet of the Declaration of Human Rights. She is holding it to her left side, looking on it herself, face in profile. Taken on 10th December 1948

    Either “bear hug diplomacy” is a lie, or else he tried but is so weak he has zero effective power to stop Netanyahu’s ethnic cleansing, or else he wants Netanyahu to starve 2.3 million people to death and bomb the most densely populated place on earth until it is unlivable.

    If this is what “self-defense” looks like then I am against self-defense.

    George Zimmerman was not supposed to be a role model for anybody.

    “Israel’s military is pushing ahead with its punishing air & ground offensive in Gaza, bolstered by a US veto derailing UN Security Council efforts to end the war.

    Another boost came Saturday with word that Washington had approved an emergency sale of $106 million worth of tank ammunition.

    Unable to leave tiny Gaza, more than 2 million Palestinians faced more bombardment, even in areas that Israel had described as safe zones.”

    IDF’s “rounding up” all Palestinian men

    https://www.youtube.com/watch?v=zR_C5kh8CDs


    YouTube
    Israel presses on with its Gaza offensive after US veto derails Security Council efforts to halt war
    Israel’s military is pushing ahead with its punishing air and ground offensive in Gaza, bolstered by a U.S. veto derailing U.N. Security Council efforts to e..
    .

    My mental state is of course not the point. The point is all the people that Netanyahu is murdering with our support, despite the fact that 75% of Democratic voters want a permanent cease fire, and 61% of the entire US public wants a permanent #ceasefire.

    Yet the Biden Admin just vetoed the UN Security Council effort to achieve such a ceasefire.

    Today, the fascists governing Israel are now “rounding up” [cattle term] all Palestinian men in Gaza. Will the West Bank be next?

    “Biden administration has opposed an open-ended cease-fire...State Department bypassed Congress...to sell Israel nearly 14,000 rounds of tank ammunition worth over $106m”

    “Several men & a teenage boy told the AP Saturday they were beaten by Israeli troops, given only minimal water, & often prevented from using the bathroom while being detained & interrogated for five days. [Photos of] men stripped down to their underwear...hands tied behind their backs in Gazan streets”

    https://www.usatoday.com/story/news/world/israel-hamas/2023/12/09/israel-hamas-war-updates/71862557007
    The Biden administration has opposed an open-ended cease-fire, arguing it would allow Hamas to continue its fight against Israel. The State Department bypassed Congress under emergency provisions to sell Israel nearly 14,000 rounds of tank ammunition worth over $106 million. Image: Smoke rises following an Israeli bombardment in the Gaza Strip, as seen from southern Israel. December 8, 2023.
    ALT

    Updated 5:49 AM PST, Dec 9, 2023
    “The United States vetoed a United Nations resolution Friday backed by almost all other Security Council members & dozens of other nations demanding an immediate humanitarian cease-fire in Gaza.

    The vote in the 15-member council was 13-1, with the United Kingdom abstaining. The United States’ isolated stand reflected a growing fracture between Washington & some of its closest allies over Israel’s monthslong bombardment of Gaza”

    AP News · 1 j
    US blocks UN resolution demanding humanitarian cease-fire in Gaza
    Par EDITH M. LEDERER

    https://apnews.com/article/israel-palestinians-un-resolution-ceasefire-humanitarian-6d3bfd31d6c25168e82
    Reporters raise their hands to ask questions as Foreign Ministers, from left, Turkish Foreign Minister Hakan Fidan, Palestinian Minister of Foreign Affairs Riyad al-Maliki, Qatari Prime Minister and Minister of Foreign Affairs Sheikh Mohammed bin Abdulrahman bin Jassim Al-Thani, Saudi Foreign Minister Prince Faisal bin Farhan, Jordan’s Minister of Foreign Affairs Ayman Safadi, and Egyptian Foreign Affairs Minister Sameh Shoukry, attend a news conference about the Israel-Hamas war, and pressure to reduce civilian casualties, Friday, Dec. 8, 2023, in Washington. (AP Photo/Jacquelyn Martin)

    “France and Japan were among those supporting the call for a cease-fire.

    In a vain effort to press the Biden administration to drop its opposition to calling for a halt to the fighting, the foreign ministers of Egypt, Jordan, the Palestinian Authority, Qatar, Saudi Arabia and Turkey were all in Washington on Friday. But their meeting with Secretary of State Antony Blinken took place only after the U.N. vote.”

    US’s “deputy ambassador Robert Wood [complained the resolution] would allow Hamas to continue to rule Gaza...

    “Hamas has no desire to see a durable peace, to see a two-state solution,” Wood said”

    Netanyahu to Likud 3/2019:

    “Anyone who wants to thwart the establishment of a #Palestinian state has to support bolstering Hamas & transferring money to #Hamas. This is part of our strategy - to isolate the Palestinians in #Gaza from the Palestinians in the West Bank.”

    https://apnews.com/article/israel-palestinians-un-resolution-ceasefire-humanitarian-6d3bfd31d6c25168e82
    @chargrille@progressives.social to @w7/voa on here, Oct 21, 2023 18:15: “Anyone who wants to thwart the establishment of a #Palestinian state has to support bolstering Hamas and transferring money to #Hamas,” #Netanyahu told a meeting of his #Likud party’s Knesset members in March 2019. “This is part of our strategy - to isolate the Palestinians in #Gaza from the Palestinians in the West Bank.” Link to the Nation article: “We Must Not Let the Truth Become a Casualty...”
    ALT

    "The council called the emergency meeting to hear from Secretary-General Antonio Guterres, who for the first time invoked Article 99...which enables a U.N. chief to raise threats he sees to international peace & security. He warned of an “humanitarian catastrophe” in Gaza & urged the council to demand a humanitarian cease-fire.

    Guterres said he raised Article 99 [for the 1st time since 1971] because “there is a high risk of the total collapse of the humanitarian support system in Gaza.”

    UN Secretary-General said Gaza is at “a breaking point,” & pointed to desperate risk of mass starvation; defense “can never justify the collective punishment of the Palestinian people.”
    ...
    "intense, widespread & ongoing Israeli attacks from air, land & sea...have hit 339 education facilities, 26 hospitals, 56 health care facilities, 88 mosques & 3 churches...“nowhere in Gaza is safe,” Guterres said

    Israeli has destroyed or damaged 60% of Gaza’s housing & forced 85% of Gazans into homelessness.

    "Riyad Mansour, the Palestinian U.N. ambassador, told the council that Israel’s objective is “the ethnic cleansing of the Gaza Strip” & “the dispossession & forcible displacement of the Palestinian people.”

    Anyway the Biden Admin had the power to abstain from this vote instead of vetoing it.

    It also did not have to rush more weapons to Netanyahu in the midst of the IDF rounding up Palestinians, stripping them to their underwear, & forcing them to kneel in the streets of Gaza.

    Biden’s use of emergency powers to avoid Congressional review in order to send Israel more tank rounds “directly contradicts a promise Blinken made to Congress during his confirmation hearing": i.e., that after Trump used the same maneuver to supply Saudi massacres in Yemen, US would “come back to regular order” wrt human rights in arms deals

    Also: John Hudson: “NEW: U.S. officials concede that the United States is not conducting real-time assessments of Israel’s adherence to the laws of war”


    Haaretz.com & @haaretzcom “Anyone who wants to thwart the establishment of a Palestinian state has to support bolstering Hamas and transferring money to Hamas,” Netanyahu told his Likud party’s Knesset members in March 2019. “This is part of our strategy" Photo of Netanyahu and other men in control in Israel.
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    Stephen Semler @stephensemler Trump used this emergency authority to enable Saudi war crimes in Yemen. Now Biden’s using the same one to fuel Israeli war crimes in Gaza. During his confirmation hearing, said arms sales would “come back to regular order” re human rights. He was lying. [Text in image: December 9, 2023 5:09 PM UTC US skips congressional review to approve emergency sale of tank shells to Israel By Humeyra Pamuk, Mike Stone] 10:52 AM - Dec 9, 2023 - 5,728 Views
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    Akbar Shahid Ahmed @AkbarSAhmed - 12h Former State official Josh Paul says the last 24 hours should spark more alarm about the US’s Gaza policy. Between the UN veto & sped-up arms transfers, he says it’s time for “serious consideration” of whether Washington’s stated desire to reduce civilian casualties is “sincere.” Akbar Shahid Ahmed @AkbarSAhmed - 12h Paul says Biden’s decision to use emergency powers to send Israel more tank rounds “directly contradicts a promise Blinken made to Congress during his confirmation hearing.” Blinken told senators the US would “come back to regular order” w/ arms deals given human rights concerns. Shahid Ahmed @AkbarSAhmed In October, I broke the news that Paul quit State after > 11 years overseeing arms deals, including hugely controversial ones, like sales to Saudi Arabia amid the Yemen war. He told me then he left because Biden wouldn’t allow any real debate re: Israel. [photo of Biden & Netanyahu surrounded by US & Israeli flags]
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    J ohn Hudson @John Hudson - 6n NEW: U.S. officials concede that the United States is not conducting real-time assessments of Israel’s adherence to the laws of war & John Hudson @John_Hudson - 6h Despite that, the United States has flooded Israel with weapons since Oct. 7, transferring at least 15k bombs, including 2k pound bunker buster bombs. John Hudson @John_Hudson - 6h In the first month and a half, Israel dropped more than 22,000 guided and unguided bombs on Gaza that were supplied by Washington, according to previously undisclosed U.S. intelligence John Hudson @John_Hudson Read more in our report here, with @missy ryan @michaelbirnbaum @ahauslohner: Link to washingtonpost.com 3:54 PM - Dec 9, 2023 from Washington, DC - 24.5K Views
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    While doing no checks for compliance with Netanyahu-led coalition’s adherence to the laws of war, “the US has flooded Israel with weapons since Oct. 7, transferring at least 15k bombs, including 2k pound bunker buster bombs”

    Worse, HuffPo reporter says “US officials told me they worry Israel is taking arms to attack Lebanon & Israel won’t share its plans for the weapons”

    Israel won’t share its plans for the weapons including whether they will use them in Lebanon

    The Biden Administration’s decisions over the last 24 hours or so are extremely alarming.

    "Former State official Josh Paul says the last 24 hours should spark more alarm about the US’s Gaza policy. Between the UN veto & sped-up arms transfers, he says it’s time for “serious consideration” of whether Washington’s stated desire to reduce civilian casualties is “sincere.”

    No one talks enough about Netanyahu cabinet’s intent to starve 2.3 million Gazans to death.

    “The hunger war has started.” A bag of flour goes for $120 in Gaza...Thousands of people pounce on aid trucks when they arrive; crowds ransacked a warehouse where food had piled up before distribution."

    “Almost no one in #Gaza has enough food. In some areas, 9 out of 10 people have gone a full day & night with nothing to eat” (@WFP_Media)

    Read the Gaza Food security report here👉
    https://www.wfp.org/publications/gaza-food-security-assessment-december-2023


    @ Gregg Carlstrom @glcarlstrom - Dec 8 “The hunger war has started.” A bag of flour goes for $120 in Gaza. There’s a black market for sugar. Forget about eggs. Thousands of people pounce on aid trucks when they arrive; crowds ransacked a warehouse where food had piled up before distribution. [link to ] ©WFPMedia reply: The latest #Gaza Food Security Assessment is out. The results are alarming. Almost no one in #Gaza has enough food. In some areas, 9 out of 10 people have gone a full day and night with nothing to eat. Read the Gaza Food security report here - bit.ly/3NbsB3V 12:06 AM - Dec 9, 2023 - 18.4K Views
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    “The suffering is really apocalyptic,” said Khaled Abu Shaban, 38, an aid worker near Khan Younis. Israel’s intensive shelling has forced agonizing choices...Should he venture out to the supermarket or search for well water, at risk of being killed? Or should he let his young daughters go to sleep hungry & thirsty?"

    His 7-year-old cheered Wednesday, he said, when he brought home a tomato..."we are searching for water & anything that we can chew in the 21st century”

    https://apnews.com/article/israel-palestinians-war-southern-gaza-humanitarian-conditions-4da8410ab2e849


    RAFAH, Gaza Strip (AP) — The roads are so ravaged that the dead and wounded arrive by donkey cart. Desperate relatives rush bloodied and dust-covered people, many of them children, to the hospital. Naseem Hassan, a 48-year-old Palestinian medic in the Gaza Strip’s southern town of Khan Younis, said it had become impossible to walk through Nasser Hospital, with people spread out everywhere. Some patients, terrified or semiconscious, tugged at his sleeve when he squeezed through the halls. They groaned, slept and died on those bloodstained floors, he said. His skeletal staff at the 350-bed hospital has struggled to cope with an influx of over 1,000 patients. Without fresh bandages and gauze, Doctors Without Borders said, patients’ wounds have become seriously infected, in many cases septic.
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    That 7 yo is going to starve to death if we let the Israeli government do whatever it wants. We need a #Ceasefire.

    “There is hunger, there is nothing: There is no flour, no water,” said Etimad Hassan, who sleeps pressed together with 21 family members in a small tent in Deir al-Balah. Her voice trembled with rage. “We are not animals.”

    "Without cooking gas, Palestinians chop down whatever trees they find for firewood.

    "Adding to the misery, there is little to no treatment available for the 14% of Gaza’s population suffering from diabetes, high blood pressure & other chronic heart conditions, said the [WHO].

    “Asthmatics do not find inhalers. Diabetics do not find insulin,” said Ebraheem Matar, a doctor at Al-Aqsa Martyrs Hospital in Deir al-Balah. “Hypertensive patients do not find receptor blockers.”

    “Hassan said her husband abruptly stopped taking his blood pressure medication when he ran out, a withdrawal doctors warned would increase his risk of heart attack. “I’m worried it will kill him,” she said.

    Junaid said he spends his days begging for food in the streets & scouring pharmacies & health clinics for any anti-inflammatory medication to blunt his throbbing headaches. He checked five pharmacies Thursday & returned home empty-handed.”

    “Tens of thousands of Palestinians in Gaza, many of whom already fled fighting two or three times, have set off for the southern city of Rafah on the Egyptian border. The Israeli military air-dropped fliers and called and texted evacuation warnings to thousands of civilians across Khan Younis while pressing deeper into the city.

    Misery spans the horizon in the southern border town. Thousands of people sleep in the cold outside. Others crowd together wherever they find space.”

    “You find displaced [families] in the streets, in schools, in mosques, in hospitals,” said Hamza Abu Mustafa, a schoolteacher in Rafah"

    “Chaotic scenes of sickness & filth unfold at the UN shelters in Rafah, bursting at the seams. The UN humanitarian office said Wednesday that poor sanitation has led to rampant cases of scabies, lice & diarrhea, raising fears that more serious diseases may soon spread. Aid workers have reported outbreaks of the liver disease hepatitis A”

    https://apnews.com/article/israel-palestinians-war-southern-gaza-humanitarian-conditions-4da8410ab2e849

  • Permis de massacrer à Gaza, pour une soldatesque de diverses nationalités.
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article4537

    Israël commet « des crimes de guerre à Gaza » avec un manque flagrant de « critique » de la politique des États-Unis envers leur allié au Moyen-Orient. Les USA ont une lourde responsabilité sur bien des massacres. Et ce qui ramène à une appréhension rigoureuse et distanciée pour comprendre l’assaut, du 7 octobre 2023, du Hamas. Si les mouvements de libération s’adonnent à des actes de violence démesurés, c’est parce que l’injustice du colonialisme persiste sur Terre, en évoquant les conquêtes européennes devenues des agressions occidentales... Grands événements : Gigantisme de l’inattendu.

    / #Palestine, #Israël,_Proche-Orient,_droits_de_l’homme,_ONU, #Journalisme,_presse,_médias, #USA,_Maison_Blanche,_CIA, Netanyahou, (...)

    #Grands_événements_:Gigantisme_de_l’inattendu. #Netanyahou,_Israël

  • #Rima_Hassan : « Nous subissons une #punition_collective »

    Pour Rima Hassan, juriste et fondatrice de l’Observatoire des camps de réfugiés, ce qui se passe à #Gaza est un « #carnage », qui relève d’une logique de « #génocide ». Elle dénonce le #cynisme de #Nétanyahou et la #récupération du #Hamas.

    Rima Hassan, 30 ans, est une Palestinienne dont toute la vie s’est déroulée en exil. Apatride jusqu’à ses 18 ans, aujourd’hui française, elle suit la guerre depuis la Jordanie, où elle séjourne actuellement pour une recherche à travers plusieurs pays sur les camps de réfugié·es palestinien·nes. Juriste autrice d’un mémoire de master en droit international sur la qualification du crime d’apartheid en Israël, dans une approche comparative avec l’Afrique du Sud, cette fondatrice de l’Observatoire des camps de réfugiés dénonce aujourd’hui un « génocide » et la #responsabilité d’#Israël dans la création du Hamas. Elle répond par téléphone à Mediapart samedi après-midi, alors que toutes les communications avec Gaza étaient coupées depuis la veille au soir.

    Mediapart : Qu’avez-vous comme informations sur ce qu’il se passe depuis vendredi soir à Gaza ?

    Rima Hassan : Les seules informations dont je dispose sont celles des journalistes d’Al Jazeera. C’est un carnage qui est en train de se passer. Jusqu’ici, l’#armée_israélienne prévenait tout de même avant de bombarder : #Tsahal larguait des centaines de petits coupons de papier sur la population gazaouie, pour avertir et donner quelques heures aux civils pour évacuer. Mais cette nuit-là, d’après Al Jazeera, il n’y a même pas eu d’annonce. Ce sont des #attaques_indiscriminées, par tous les moyens dont dispose l’armée israélienne. Il faudra mettre en perspective le nombre de responsables du Hamas tués par rapport au nombre de #victimes_civiles. D’après l’UNRWA, l’agence de l’ONU d’aide aux réfugiés palestiniens, 1,2 million de personnes de la bande Gaza ont par ailleurs déjà été déplacées.

    Ce qui se passe est inédit, paralysant, il est très compliqué de réfléchir. Depuis vendredi en fin de journée, on ne peut plus joindre personne dans la bande de Gaza.

    Comment qualifier les événements ?

    Cela relève du génocide. On n’a pas encore les chiffres précis, les Palestiniens ne sont plus en mesure de compter leurs morts. Ce vendredi 27 octobre était de toute façon une nuit sans précédent en termes d’intensification des #bombardements, dans l’un des territoires les plus densément peuplés au monde.

    Mais au-delà des morts, c’est tout ce qui entoure cette offensive qui caractérise le génocide : le fait de ne pas laisser de passages sûrs accessibles aux civils pour pouvoir fuir les combat, d’empêcher les humanitaires de passer, de ne pas prévenir les lieux qu’on cible, et le #blackout. En coupant toutes les communications, les autorités israéliennes veulent minimiser l’écho international de ce qui s’est passé dans la nuit de vendredi à samedi à Gaza. Je rappelle que 34 journalistes ont été tués dans le territoire depuis le 7 octobre.

    On fait tout pour concentrer une population sur un même espace, et précisément au moment où une résolution est adoptée à la majorité à l’ONU en faveur d’un cessez-le feu, on intensifie les bombardements, tout en bloquant tous les canaux de #communication : tout est mobilisé pour que les dégâts soient maximaux.

    Israël a tué bien plus à Gaza depuis le 7 octobre qu’au cours des vingt dernières années.

    Estimez-vous qu’il y a une intention génocidaire ?

    Il suffit d’écouter les déclarations des officiels israéliens. L’#animalisation du sujet palestinien est constante, de la même manière que les Juifs et les Tutsis étaient comparés à des animaux. Toutes les catégories des groupes ayant fait l’objet de #massacres ont été déshumanisées dans le but de justifier leur exclusion de la communauté humaine ; c’était un préalable à leur #extermination. « Nous combattons des #animaux_humains », a dit le ministre israélien de la défense #Yoav_Gallant le 9 octobre…

    Les médias israéliens répandent en outre l’idée qu’il n’y a pas d’innocents à Gaza : les civils tués sont assimilés au Hamas, à des terroristes – dans ces circonstances, un #dommage_collatéral n’est pas très grave. Les propos tenus sont sans ambiguïté : « #incinération_totale », « Gaza doit revenir à Dresde », « annihiler Gaza maintenant », etc. Voilà ce qu’a pu dire jeudi #Moshe_Feiglinun, ancien membre de la Knesset, sur un plateau télé.

    On a entendu dire également par #Benyamin_Nétanyahou que les Palestiniens pouvaient être accueillis dans le #Sinaï [territoire égyptien frontalier d’Israël et de la bande de Gaza – ndlr], ce qui renvoie, là aussi, à une logique de #disparition : c’est une population indésirable que l’on souhaite exclure.

    Toute cela s’inscrit dans une logique colonialiste de la part d’Israël, depuis sa création. Depuis longtemps on observe, chez les officiels israéliens, une constante à déshumaniser les Palestiniens, qui, bien avant le 7 octobre 2023, ont été comparés à des #cafards ou à des #sauterelles. « Les Palestiniens seront écrasés comme des sauterelles (…) leurs têtes éclatées contre les rochers et les murs », disait le premier ministre israélien #Yitzhak_Shamir en 1988. « Lorsque nous aurons colonisé le pays, il ne restera plus aux Arabes qu’à tourner en rond comme des cafards drogués dans une bouteille », avait déclaré le chef d’état-major #Raphael_Eitan en 1983 d’après le New York Times.

    Les massacres du 7 octobre ont été perçus comme quelque chose d’explosif. En termes de vies civiles perdues, c’est sans précédent. Mais il faut rappeler que cela s’inscrit dans un #conflit_colonial_asymétrique, où les #réfugiés_palestiniens ont vu l’abolition de leur #droit_au_retour, où les Palestiniens de #Cisjordanie vivent sous #colonisation et sous #occupation, où les Palestiniens citoyens d’Israël se sont vu octroyer un statut de seconde zone après un régime militaire jusqu’en 1967, et où les Palestiniens de Gaza vivent un #blocus illégal depuis dix-sept ans.

    Quelle est l’importance du facteur religieux ?

    Ce n’est pas un #conflit_religieux. Même si l’on a au pouvoir des gens liés à une #radicalité_religieuse, du côté du pouvoir israélien comme du Hamas. On observe une #dérive_religieuse dans les extrêmes des deux sociétés.

    La population palestinienne ne fait pas de reproche aux Israéliens pour ce qu’ils sont – des Juifs –, mais pour ce qu’ils font : la colonisation.

    Rappelons que les personnes à l’origine de la fondation de l’État d’Israël étaient des laïques, et non pas des religieux. L’identité palestinienne a par ailleurs toujours été multiconfessionnelle.

    Il est inconcevable de confisquer une souffrance palestinienne vieille de 75 ans avec la #récupération qui est faite aujourd’hui par le Hamas. Pour nous, c’est la #double_peine.

    Côté israélien, c’est d’un #cynisme sans nom : c’est Nétanyahou lui-même qui a soutenu le Hamas, car l’organisation islamiste était perçue comme rivale du #Fatah [parti nationaliste palestinien fondé par Yasser Arafat – ndlr]. Voilà ce qu’il déclarait par exemple en mars 2019, comme l’a rappelé récemment un article d’Haaretz : « Quiconque veut contrecarrer la création d’un État palestinien doit soutenir le renforcement du Hamas et transférer de l’argent au Hamas. » Israël a une responsabilité majeure dans la création de l’organisation islamiste. Ce sont les autorités israéliennes qui ont nourri le monstre.

    Nous subissons avec ce blocus une punition collective. Nous qui utilisons le droit international et la voie diplomatique, qui nous battons depuis des dizaines d’années pour un État laïque, nous nous trouvons face à des autorités qui ont soutenu le Hamas... et qui aujourd’hui nous bombardent.

    https://www.mediapart.fr/journal/international/291023/rima-hassan-nous-subissons-une-punition-collective
    #Palestine #7_octobre_2023 #déshumanisation #religion #à_lire

  • #Judith_Butler : Condamner la #violence

    « Je condamne les violences commises par le #Hamas, je les condamne sans la moindre réserve. Le Hamas a commis un #massacre terrifiant et révoltant », écrit Judith Butler avant d’ajouter qu’« il serait étrange de s’opposer à quelque chose sans comprendre de quoi il s’agit, ou sans la décrire de façon précise. Il serait plus étrange encore de croire que toute #condamnation nécessite un refus de comprendre, de #peur que cette #compréhension ne serve qu’à relativiser les choses et diminuer notre #capacité_de_jugement ».

    Les questions qui ont le plus besoin d’un #débat_public, celles qui doivent être discutées dans la plus grande urgence, sont des questions qui sont difficiles à aborder dans les cadres existants. Et même si l’on souhaite aller directement au cœur du sujet, on se heurte à un cadre qui fait qu’il est presque impossible de dire ce que l’on a à dire. Je veux parler ici de la violence, de la violence présente, et de l’histoire de la violence, sous toutes ses formes. Mais si l’on veut documenter la violence, ce qui veut dire comprendre les #tueries et les #bombardements massifs commis par le Hamas en Israël, et qui s’inscrivent dans cette histoire, alors on est accusé de « #relativisme » ou de « #contextualisation ». On nous demande de condamner ou d’approuver, et cela se comprend, mais est-ce bien là tout ce qui, éthiquement, est exigé de nous ? Je condamne les violences commises par le Hamas, je les condamne sans la moindre réserve. Le Hamas a commis un massacre terrifiant et révoltant. Telle a été et est encore ma réaction première. Mais elle n’a pas été la seule.

    Dans l’immédiateté de l’événement, on veut savoir de quel « côté » sont les gens, et clairement, la seule réaction possible à de pareilles tueries est une condamnation sans équivoque. Mais pourquoi se fait-il que nous ayons parfois le sentiment que se demander si nous utilisons les bons mots ou comprenons bien la situation historique fait nécessairement obstacle à une #condamnation_morale absolue ? Est-ce vraiment relativiser que se demander ce que nous condamnons précisément, quelle portée cette condamnation doit avoir, et comment décrire au mieux la ou les formations politiques auxquelles nous nous opposons ?

    Il serait étrange de s’opposer à quelque chose sans comprendre de quoi il s’agit, ou sans la décrire de façon précise. Il serait plus étrange encore de croire que toute condamnation nécessite un refus de comprendre, de peur que cette compréhension ne serve qu’à relativiser les choses et diminuer notre capacité de jugement. Mais que faire s’il est moralement impératif d’étendre notre condamnation à des #crimes tout aussi atroces, qui ne se limitent pas à ceux mis en avant et répétés par les médias ? Quand et où doit commencer et s’arrêter notre acte de condamnation ? N’avons-nous pas besoin d’une évaluation critique et informée de la situation pour accompagner notre condamnation politique et morale, sans avoir à craindre que s’informer et comprendre nous transforme, aux yeux des autres, en complices immoraux de crimes atroces ?

    Certains groupes se servent de l’histoire de la violence israélienne dans la région pour disculper le Hamas, mais ils utilisent une forme corrompue de raisonnement moral pour y parvenir. Soyons clairs. Les violences commises par #Israël contre les Palestiniens sont massives : bombardements incessants, assassinats de personnes de tous âges chez eux et dans les rues, torture dans les prisons israéliennes, techniques d’affamement à #Gaza, expropriation radicale et continue des terres et des logements. Et ces violences, sous toutes leurs formes, sont commises sur un peuple qui est soumis à un #régime_colonial et à l’#apartheid, et qui, privé d’État, est apatride.

    Mais quand les Groupes Solidarité pour la Palestine de Harvard (Harvard Palestine Solidarity Groups) publient une déclaration disant que « le régime d’apartheid est le seul responsable » des attaques mortelles du Hamas contre des cibles israéliennes, ils font une erreur et sont dans l’erreur. Ils ont tort d’attribuer de cette façon la #responsabilité, et rien ne saurait disculper le Hamas des tueries atroces qu’ils ont perpétrées. En revanche, ils ont certainement raison de rappeler l’histoire des violences : « de la #dépossession systématique des terres aux frappes aériennes de routine, des #détentions_arbitraires aux #checkpoints militaires, des séparations familiales forcées aux #assassinats ciblés, les Palestiniens sont forcés de vivre dans un #état_de_mort, à la fois lente et subite. » Tout cela est exact et doit être dit, mais cela ne signifie pas que les violences du Hamas ne soient que l’autre nom des violences d’Israël.

    Il est vrai que nous devons nous efforcer de comprendre les raisons de la formation de groupes comme le Hamas, à la lumière des promesses rompues d’Oslo et de cet « état de mort, à la fois lente et subite » qui décrit bien l’existence des millions de Palestiniens vivant sous #occupation, et qui se caractérise par une #surveillance constante, la #menace d’une détention sans procès, ou une intensification du #siège de #Gaza pour priver ses habitants d’#eau, de #nourriture et de #médicaments. Mais ces références à l’#histoire des Palestiniens ne sauraient justifier moralement ou politiquement leurs actes. Si l’on nous demandait de comprendre la violence palestinienne comme une continuation de la violence israélienne, ainsi que le demandent les Groupes Solidarité pour la Palestine de Harvard, alors il n’y aurait qu’une seule source de #culpabilité_morale, et même les actes de violence commis par les Palestiniens ne seraient pas vraiment les leurs. Ce n’est pas rendre compte de l’autonomie d’action des Palestiniens.

    La nécessité de séparer la compréhension de la violence omniprésente et permanente de l’État israélien de toute justification de la violence est absolument cruciale si nous voulons comprendre quels peuvent être les autres moyens de renverser le #système_colonial, mettre fin aux #arrestations_arbitraires et à la #torture dans les prisons israéliennes, et arrêter le siège de Gaza, où l’eau et la nourriture sont rationnés par l’État-nation qui contrôle ses frontières. Autrement dit, la question de savoir quel monde est encore possible pour tous les habitants de la région dépend des moyens dont il sera mis fin au système colonial et au pouvoir des colons. Hamas a répondu de façon atroce et terrifiante à cette question, mais il y a bien d’autres façons d’y répondre.

    Si, en revanche, il nous est interdit de parler de « l’#occupation », comme dans une sorte de Denkverbot allemand, si nous ne pouvons pas même poser le débat sur la question de savoir si le joug militaire israélien sur la région relève du #colonialisme ou de l’#apartheid_racial, alors nous ne pouvons espérer comprendre ni le passé, ni le présent, ni l’avenir. Et beaucoup de gens qui regardent le carnage dans les médias sont totalement désespérés. Or une des raisons de ce #désespoir est précisément qu’ils regardent les #médias, et vivent dans le monde sensationnel et immédiat de l’#indignation_morale absolue. Il faut du temps pour une autre #morale_politique, il faut de la patience et du courage pour apprendre et nommer les choses, et nous avons besoin de tout cela pour que notre condamnation puisse être accompagnée d’une vision proprement morale.

    Je m’oppose aux violences que le Hamas a commises, et ne leur trouve aucune excuse. Quand je dis cela, je prends une position morale et politique claire. Je n’équivoque pas lorsque je réfléchis sur ce que cette condamnation implique et présuppose. Quiconque me rejoint dans cette position se demande peut-être si la condamnation morale doit reposer sur une compréhension de ce qui est condamné. On pourrait répondre que non, que je n’ai rien besoin de connaître du Hamas ou de la Palestine pour savoir que ce qu’ils ont fait est mal et pour le condamner. Et si l’on s’arrête là, si l’on se contente des représentations fournies par les médias, sans jamais se demander si elles sont réellement utiles et exactes, et si le cadre utilisé permet à toutes les histoires d’être racontées, alors on se résout à une certaine ignorance et l’on fait confiance aux cadres existants. Après tout, nous sommes tous très occupés, et nous n’avons pas tous le temps d’être des historiens ou des sociologues. C’est une manière possible de vivre et de penser, et beaucoup de gens bien-intentionnés vivent effectivement ainsi, mais à quel prix ?

    Que nous faudrait-il dire et faire, en revanche, si notre morale et notre politique ne s’arrêtaient pas à l’acte de condamnation ? Si nous continuions, malgré tout, de nous intéresser à la question de savoir quelles sont les formes de vie qui pourraient libérer la région de violences comme celles-ci ? Et si, en plus de condamner les crimes gratuits, nous voulions créer un futur dans lequel ce genre de violences n’aurait plus cours ? C’est une aspiration normative qui va bien au-delà de la condamnation momentanée. Pour y parvenir, il nous faut absolument connaître l’histoire de la situation : l’histoire de la formation du Hamas comme groupe militant, dans l’abattement total, après Oslo, pour tous les habitants de Gaza à qui les promesses de gouvernement autonome n’ont jamais été honorées ; l’histoire de la formation des autres groupes palestiniens, de leurs tactiques et de leurs objectifs ; l’histoire enfin du peuple palestinien lui-même, de ses aspirations à la liberté et au #droit_à_l’autodétermination, de son désir de se libérer du régime colonial et de la violence militaire et carcérale permanente. Alors, si le Hamas était dissous ou s’il était remplacé par des groupes non-violents aspirant à la #cohabitation, nous pourrions prendre part à la lutte pour une Palestine libre.

    Quant à ceux dont les préoccupations morales se limitent à la seule condamnation, comprendre la situation n’est pas un objectif. Leur indignation morale est à la fois présentiste et anti-intellectuelle. Et pourtant, l’indignation peut aussi amener quelqu’un à ouvrir des livres d’histoire pour essayer de comprendre comment un événement comme celui-ci a pu arriver, et si les conditions pourraient changer de telle sorte qu’un avenir de violence ne soit pas le seul avenir possible. Jamais la « contextualisation » ne devrait être considérée comme une activité moralement problématique, même s’il y a des formes de contextualisation qui sont utilisées pour excuser ou disculper. Est-il possible de distinguer ces deux formes de contextualisation ? Ce n’est pas parce que certains pensent que contextualiser des violences atroces ne sert qu’à occulter la violence ou, pire encore, à la rationaliser que nous devrions nous soumettre à l’idée que toute forme de contextualisation est toujours une forme de #relativisme_moral.

    Quand les Groupes Solidarité pour la Palestine de Harvard disent que « le régime d’apartheid est le seul responsable » des attaques du Hamas, ils souscrivent à une conception inacceptable de la responsabilité morale. Il semble que pour comprendre comment s’est produit un événement, et ce qu’il signifie, il nous faille apprendre l’histoire. Cela veut dire qu’il nous incombe tout à la fois d’élargir la perspective au-delà de la terrible fascination du moment et, sans jamais nier l’horreur, de ne pas laisser l’#horreur présente représenter toute l’horreur qu’il y a à représenter, et nous efforcer de savoir, de comprendre et de nous opposer.

    Or les médias d’aujourd’hui, pour la plupart d’entre eux, ne racontent pas les horreurs que vivent les Palestiniens depuis des décennies, les bombardements, les tueries, les attaques et les arrestations arbitraires. Et si les horreurs des derniers jours ont pour les médias une importance morale plus grande que les horreurs des soixante-dix dernières années, alors la réaction morale du moment menace d’empêcher et d’occulter toute compréhension des #injustices_radicales endurées depuis si longtemps par la Palestine occupée et déplacée de force.

    Certains craignent, à juste titre, que toute contextualisation des actes violents commis par le Hamas soit utilisée pour disculper le Hamas, ou que la contextualisation détourne l’attention des horreurs perpétrées. Mais si c’est l’horreur elle-même qui nous amenait à contextualiser ? Où commence cette horreur et où finit-elle ? Si les médias parlent aujourd’hui de « guerre » entre le Hamas et Israël, c’est donc qu’ils proposent un cadre pour comprendre la situation. Ils ont, ainsi, compris la situation à l’avance. Si Gaza est comprise comme étant sous occupation, ou si l’on parle à son sujet de « prison à ciel ouvert », alors c’est une autre interprétation qui est proposée. Cela ressemble à une description, mais le langage contraint ou facilite ce que nous pouvons dire, comment nous pouvons décrire, et ce qui peut être connu.

    Oui, la langue peut décrire, mais elle n’acquiert le pouvoir de le faire que si elle se conforme aux limites qui sont imposées à ce qui est dicible. S’il est décidé que nous n’avons pas besoin de savoir combien d’enfants et d’adolescents palestiniens ont été tués en Cisjordanie et à Gaza cette année ou pendant toutes les années de l’occupation, que ces informations ne sont pas importantes pour comprendre ou qualifier les attaques contre Israël, et les assassinats d’Israéliens, alors il est décidé que nous ne voulons pas connaître l’histoire des violences, du #deuil et de l’indignation telle qu’est vécue par les Palestiniens.

    Une amie israélienne, qui se qualifie elle-même d’« antisioniste », écrit en ligne qu’elle est terrifiée pour sa famille et pour ses amis, et qu’elle a perdu des proches. Et nous devrions tous être de tout cœur avec elle, comme je le suis bien évidemment. Cela est terrible. Sans équivoque. Et pourtant, il n’est pas un moment où sa propre expérience de l’horreur et de la perte de proches ou d’amis est imaginé comme pouvant être ce qu’une Palestinienne éprouve ou a éprouvé de son côté après des années de bombardement, d’incarcération et de violence militaire. Je suis moi aussi une Juive, qui vit avec un #traumatisme_transgénérationnel à la suite des atrocités commises contre des personnes comme moi. Mais ces atrocités ont aussi été commises contre des personnes qui ne sont pas comme moi. Je n’ai pas besoin de m’identifier à tel visage ou à tel nom pour nommer les atrocités que je vois. Ou du moins je m’efforce de ne pas le faire.

    Mais le problème, au bout du compte, n’est pas seulement une absence d’#empathie. Car l’empathie prend généralement forme dans un cadre qui permette qu’une identification se fasse, ou une traduction entre l’expérience d’autrui et ma propre expérience. Et si le cadre dominant considère que certaines vies sont plus dignes d’être pleurées que d’autres, alors il s’ensuit que certaines pertes seront plus terribles que d’autres. La question de savoir quelles vies méritent d’être pleurées fait partie intégrante de la question de savoir quelles sont les vies qui sont dignes d’avoir une valeur. Et c’est ici que le #racisme entre en jeu de façon décisive. Car si les Palestiniens sont des « #animaux », comme le répète Netanyahu, et si les Israéliens représentent désormais « le peuple juif », comme le répète Biden (englobant la diaspora juive dans Israël, comme le réclament les réactionnaires), alors les seules personnes dignes d’être pleurées, les seules qui sont éligibles au deuil, sont les Israéliens, car la scène de « guerre » est désormais une scène qui oppose les Juifs aux animaux qui veulent les tuer.

    Ce n’est certainement pas la première fois qu’un groupe de personnes qui veulent se libérer du joug de la #colonisation sont représentées comme des animaux par le colonisateur. Les Israéliens sont-ils des « animaux » quand ils tuent ? Ce cadre raciste de la violence contemporaine rappelle l’opposition coloniale entre les « civilisés » et les « animaux », qui doivent être écrasés ou détruits pour sauvegarder la « civilisation ». Et lorsque nous rappelons l’existence de ce cadre au moment d’affirmer notre condamnation morale, nous nous trouvons impliqué dans la dénonciation d’une forme de racisme qui va bien au-delà de l’énonciation de la structure de la vie quotidienne en Palestine. Et pour cela, une #réparation_radicale est certainement plus que nécessaire.

    Si nous pensons qu’une condamnation morale doive être un acte clair et ponctuel, sans référence à aucun contexte ni aucun savoir, alors nous acceptons inévitablement les termes dans lesquels se fait cette condamnation, la scène sur laquelle les alternatives sont orchestrées. Et dans ce contexte récent qui nous intéresse, accepter ce cadre, c’est reprendre les formes de #racisme_colonial qui font précisément partie du problème structurel à résoudre, de l’#injustice intolérable à surmonter. Nous ne pouvons donc pas refuser l’histoire de l’injustice au nom d’une certitude morale, car nous risquerions alors de commettre d’autres injustices encore, et notre certitude finirait par s’affaisser sur un fondement de moins en moins solide. Pourquoi ne pouvons-nous pas condamner des actes moralement haïssables sans perdre notre capacité de penser, de connaître et de juger ? Nous pouvons certainement faire tout cela, et nous le devons.

    Les actes de violence auxquels nous assistons via les médias sont horribles. Et dans ce moment où toute notre attention est accaparée par ces médias, les violences que nous voyons sont les seules que nous connaissions. Je le répète : nous avons le droit de déplorer ces violences et d’exprimer notre horreur. Cela fait des jours que j’ai mal au ventre à essayer d’écrire sans trouver le sommeil, et tous les gens que je connais vivent dans la peur de ce que va faire demain la machine militaire israélienne, si le #discours_génocidaire de #Netanyahu va se matérialiser par une option nucléaire ou par d’autres tueries de masse de Palestiniens. Je me demande moi-même si nous pouvons pleurer, sans réserve aucune, pour les vies perdues à Tel-Aviv comme pour les vies perdues à Gaza, sans se laisser entraîner dans des débats sur le relativisme et sur les #fausses_équivalences. Peut-être les limites élargies du deuil peuvent-elles contribuer à un idéal d’#égalité substantiel, qui reconnaisse l’égale pleurabilité de toutes les vies, et qui nous porte à protester que ces vies n’auraient pas dû être perdues, qui méritaient de vivre encore et d’être reconnues, à part égale, comme vies.

    Comment pouvons-nous même imaginer la forme future de l’égalité des vivants sans savoir, comme l’a documenté le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies, que les militaires et les colons israéliens ont tué au minimum 3 752 civils palestiniens depuis 2008 à Gaza et en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est. Où et quand le monde a-t-il pleuré ces morts ? Et dans les seuls bombardements et attaques d’octobre, 140 enfants palestiniens ont déjà été tués. Beaucoup d’autres trouveront la mort au cours des actions militaires de « #représailles » contre le Hamas dans les jours et les semaines qui viennent.

    Ce n’est pas remettre en cause nos positions morales que de prendre le temps d’apprendre l’histoire de la #violence_coloniale et d’examiner le langage, les récits et les cadres qui servent aujourd’hui à rapporter et expliquer – et interpréter a priori – ce qui se passe dans cette région. Il s’agit là d’un #savoir_critique, mais qui n’a absolument pas pour but de rationaliser les violences existences ou d’en autoriser d’autres. Son but est d’apporter une compréhension plus exacte de la situation que celle proposée par le cadre incontesté du seul moment présent. Peut-être d’autres positions d’#opposition_morale viendront-elles s’ajouter à celles que nous avons déjà acceptées, y compris l’opposition à la violence militaire et policière qui imprègne et sature la vie des Palestiniens dans la région, leur droit à faire le deuil, à connaître et exprimer leur indignation et leur solidarité, à trouver leur propre chemin vers un avenir de liberté ?

    Personnellement, je défends une politique de #non-violence, sachant qu’elle ne peut constituer un principe absolu, qui trouve à s’appliquer en toutes circonstances. Je soutiens que les #luttes_de_libération qui pratiquent la non-violence contribuent à créer le monde non-violent dans lequel nous désirons tous vivre. Je déplore sans équivoque la violence, et en même temps, comme tant d’autres personnes littéralement stupéfiées devant leur télévision, je veux contribuer à imaginer et à lutter pour la justice et pour l’égalité dans la région, une justice et une égalité qui entraîneraient la fin de l’occupation israélienne et la disparition de groupes comme le Hamas, et qui permettrait l’épanouissement de nouvelles formes de justice et de #liberté_politique.

    Sans justice et sans égalité, sans la fin des violences perpétrées par un État, Israël, qui est fondé sur la violence, aucun futur ne peut être imaginé, aucun avenir de #paix_véritable – et je parle ici de paix véritable, pas de la « #paix » qui n’est qu’un euphémisme pour la #normalisation, laquelle signifie maintenir en place les structures de l’injustice, de l’inégalité et du racisme. Un pareil futur ne pourra cependant pas advenir si nous ne sommes pas libres de nommer, de décrire et de nous opposer à toutes les violences, y compris celles de l’État israélien, sous toutes ses formes, et de le faire sans avoir à craindre la censure, la criminalisation ou l’accusation fallacieuse d’antisémitisme.

    Le monde que je désire est un monde qui s’oppose à la normalisation du régime colonial israélien et qui soutient la liberté et l’autodétermination des Palestiniens, un monde qui réaliserait le désir profond de tous les habitants de ces terres de vivre ensemble dans la liberté, la non-violence, la justice et l’égalité. Cet #espoir semble certainement, pour beaucoup, impossible ou naïf. Et pourtant, il faut que certains d’entre nous s’accrochent farouchement à cet espoir, et refusent de croire que les structures qui existent aujourd’hui existeront toujours. Et pour cela, nous avons besoin de nos poètes, de nos rêveurs, de nos fous indomptés, de tous ceux qui savent comment se mobiliser.

    https://aoc.media/opinion/2023/10/12/condamner-la-violence

    ici aussi : https://seenthis.net/messages/1021216

    #à_lire #7_octobre_2023 #génocide

    • Palestinian Lives Matter Too: Jewish Scholar Judith Butler Condemns Israel’s “Genocide” in Gaza

      We speak with philosopher Judith Butler, one of dozens of Jewish American writers and artists who signed an open letter to President Biden calling for an immediate ceasefire in Gaza. “We should all be standing up and objecting and calling for an end to genocide,” says Butler of the Israeli assault. “Until Palestine is free … we will continue to see violence. We will continue to see this structural violence producing this kind of resistance.” Butler is the author of numerous books, including The Force of Nonviolence: An Ethico-Political Bind and Parting Ways: Jewishness and the Critique of Zionism. They are on the advisory board of Jewish Voice for Peace.

      https://www.youtube.com/watch?v=CAbzV40T6yk

  • Tragédie moyen-orientale suite sans fin

    Inavouables jeux mortifères avec les vies des civils innocents !

    Bien sûr, à l’origine de la création et de la perpétuation de la tragédie du Moyen-Orient, il y a la fondation de l’État d’Israël en tant qu’État exclusivement juif, et le déracinement violent des Palestiniens de leur terre. Mais tout en ayant en tête ce constat, la grande question – toujours sans réponse – était et reste aujourd’hui que faisons nous et que devons-nous faire pour arrêter cet incessant bras de fer horrible et barbare au Proche-Orient, dont nous vivons le paroxysme ces jours-ci, craignant même que peut être le pire ne soit devant nous…

    Nous avouons que l’actuelle extrême exacerbation de la tragédie moyen-orientale, nous empêche d’avoir de réponse toute faite sur ce qu’il faut faire. Mais nous avons quelques idées sur ce qu’il ne faut pas faire. Et ce, non pas, bien sûr, en Israël ou en Palestine où notre parole n’a aucune chance d’arriver ou d’influencer, mais ici, dans notre pays et dans notre espace politique naturel, la gauche. Dans ce sens et sous cet angle, le premier constat est que beaucoup de choses auraient changé pour le mieux si le rejet catégorique de la responsabilité et de la culpabilité collective n’était pas resté sur le papier comme un vœu pieux, mais avait été appliqué non seulement par les protagonistes – directs et indirects – de la tragédie, mais aussi par chacun d’entre nous. Et nous nous expliquons tout de suite.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/10/20/tragedie-moyen-orientale-suite-sans-fin

    #international #palestine #israel

    • masters of war

      ces politiques et ces crimes tournent en permanence à l’avantage… des criminels rivaux, en ralliant nécessairement l’opinion publique derrière eux. Et en ralliant l’opinion publique derrière les dirigeants/criminels, ils empêchent « ceux d’en bas » des deux camps de se rapprocher, une éventualité que ces mêmes dirigeants/criminels craignent et redoutent plus que tout.

      Le paroxysme guerrier et la crise humanitaire en cours en sont un excellent exemple. Le moment précis où les hostilités ont commencé était marqué par la chute libre de la popularité du #Hamas et du gouvernement #Netanyahou. En effet, alors qu’Israël était secoué depuis des mois et plus que jamais dans son histoire par des manifestations continues de centaines de milliers de citoyens dénonçant la corruption et surtout l’intention manifeste de Netanyahou de transformer le pays en quelque chose qui ressemble de plus en plus à une dictature (1), à Gaza, les sondages et les témoignages d’observateurs tout à fait fiables convergeaient pour prévoir qu’en cas d’élections, le Hamas s’effondrerait au profit de… l’OLP qui y est quasi inexistante, alors qu’au contraire, en Cisjordanie occupée, l’OLP corrompue qui la dirige perdrait clairement au profit… du Hamas !

      En déclenchant donc son attaque contre Israël et, surtout, contre les civils Israéliens, le Hamas a fait exactement ce que tous les dirigeants antidémocratiques du monde entier font lorsqu’ils sont menacé de perdre leur pouvoir : il a tenté de contraindre les Palestiniens de Gaza à se rallier derrière lui, persuadé comme il était que la réponse militaire de Netanyahou, qui ressemble de plus en plus à un génocide bien planifié, ne leur laisserait aucune marge de manœuvre pour échapper à ce chantage. Mais en même temps, le Hamas faisait aussi autre chose : il tirait Netanyahou et ses partenaires gouvernementaux – encore plus racistes, extrémistes et va-t-en-guerre – de la situation extrêmement difficile dans laquelle ils se trouvaient, puisque les manifestations antigouvernementales s’arrêtaient tout de suite et la population israélienne était forcée de se rallier – au moins temporairement – derrière Netanyahou et son gouvernement !

      Et ce n’est pas tout. Dans le camp palestinien, qui avait vu il y a seulement quelques semaines 130 personnalités dénoncer publiquement le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, pour ses déclarations antisémites, non seulement s’arrêtait toute tentative de rapprochement entre les deux parties, mais s’attisait aussi la haine provoquée – comme il était prévisible – par le massacre de Gazaouis par l’armée israélienne. Et dans le camp israélien, s’estompait en quelques heures le rapprochement historique qui commençait à se dessiner timidement à l’horizon depuis que l’apparition de drapeaux palestiniens dans les manifestations anti-gouvernementales ne faisait plus sensation et ne suscitait plus de réactions négatives.

      #Guerre #unité_nationale

  • “Fermiamo tutto, altrimenti sarà guerra civile genocida tra Israele e Palestina”: le parole di #Dimi_Reider

    Dimi Reider, giornalista, attivista e fondatore della testata progressista israeliana +972 magazine parla con Fanpage.it del conflitto in corso. “L’unica soluzione? Un solo stato per entrambi i popoli, ma sarà impossibile se oggi esplode una guerra civile genocida nei territori occupati”

    Abbiamo raggiunto al telefono da Londra Dimi Reider, giornalista, attivista e tra i fondatori della testata israeliana progressista +972 mag, che da anni è diventata un punto di riferimento per tutti i media internazionali per il racconto della vita nei territori occupati e della società israeliana. Suoi articoli sono apparsi sul Guardian, New York Times, New Statesman e Foreign Policy, tra gli altri.

    Dopo la richiesta di evacuazione del Nord di Gaza, l’isolamento dalle forniture di acqua e luce e i bombardaamenti a tappeto, questa notte, con il bombardamento dell’Al-Ahli Arabi Baptist Hospital di Gaza, la guerra ha toccato l’apice dell’orrore. Come si può interrompere il ciclo della violenza?

    Dobbiamo amplificare gli appelli a prevenire un genocidio a Gaza e, allo stesso tempo, dire che ciò che Hamas ha fatto è inaccettabile, un crimine di guerra. È perfettamente possibile fare entrambe le cose. È essenziale fare entrambe le cose.
    Ho ancora qualche speranza che tra l’intenzione israeliana di invadere da terra, e la pressione degli Stati circostanti e quella dell’Iran e l’ovvia mancanza di fiducia degli israeliani nei confronti della loro leadership, possa ancora esserci una finestra per evitare questa catastrofe.

    Tuttavia, realisticamente, credo che sia troppo tardi. L’orrore si sta già consumando. I leader occidentali dovrebbero almeno costringere Netanyahu a dare un ultimatum ad Hamas prima di iniziare un’invasione di terra – ad esempio, evacuate i vostri leader e le vostre truppe da Gaza, risparmiate al vostro popolo la distruzione. Sulla falsa riga dell’evacuazione di Arafat da Beirut a Tunisi nella prima guerra del Libano. Ma letteralmente nessuno – leader occidentali, Netanyahu, Hamas – vorrà seguire questa strada. Almeno non ancora. Non prima che un’enorme porzione di Gaza vada in rovina e che il numero di morti israeliani sia superato molte volte da quelli palestinesi.

    Quale prospettiva vedi per questo conflitto asimmetrico?

    Vedo tre opzioni per l’immediato futuro. Una è Grozny a Gaza: distruzione totale, evacuazione, eliminazione dell’élite politica e poi, forse, ricostruzione. La seconda è Grozny a Gaza e la Jugoslavia/Rwanda dappertutto, forse con un’ulteriore guerra con Hezbollah. Non esiste uno scenario di vittoria palestinese: anche se Israele perdesse contro forze esterne – il che è dubbio, soprattutto se gli Stati Uniti si impegnano a entrare in guerra -, i palestinesi perderebbero per primi, in modo orribile. E il terzo scenario, altrettanto tragico ma migliore in termini di vite umane perse, è una capitolazione/compromesso di Hamas prima che Gaza sia completamente distrutta e il resto di Israele-Palestina esploda. Questo è possibile se Hamas cede prima del previsto, se i danni alle città israeliane sono più gravi del previsto o se l’uso degli ostaggi è più efficace del previsto. Al momento questo sembra lo scenario meno probabile.

    Quali obiettivi vedi dietro l’attacco del 7 ottobre? Motivi interni, far saltare gli accordi di Abramo, una forma spontanea di resistenza, come sostengono alcuni?

    Che sia stata una forma di resistenza «spontanea» mi sembra l’ipotesi meno plausibile. Sappiamo da fonti di Hamas che l’attacco è stato pianificato per un anno, forse due. Si è trattato di un’operazione militare – che si è rapidamente trasformata in un massacro – estremamente ben pianificata e ben eseguita. Per quanto riguarda gli obiettivi posso solo fare ipotesi. Sembrerebbe che Hamas volesse ripristinare la propria credibilità come movimento di resistenza, piuttosto che come un’OLP meglio organizzata. L’OLP è infatti corrotta, inefficiente e collabora strettamente con Israele. Hamas voleva reinserirsi come attore nell’intera arena politica palestinese, non solo a Gaza. E, piuttosto che far saltare gli Accordi di Abramo voleva un posto al tavolo, per essere preso in considerazione nel processo.

    Come inquadrare l’attacco di Hamas? Haggai Matar ha scrittoche il terrore e la violenza subiti dagli israeliani sono ciò che di solito subiscono i palestinesi.

    Dobbiamo parlare di crimini di guerra, avvenuti nel contesto di sette decenni di conflitto e compiuti in nome della comunità indubbiamente più debole e oppressa. Sono stati sia un attacco diretto alla strategia di assedio e contenimento di Israele, sia alla sua politica di divisione e conquista.

    L’operazione doveva mettere in mostra la formidabile potenza militare di Hamas e mettere al sicuro gli ostaggi, così da negoziare il rilascio del massimo numero possibile di prigionieri palestinesi. Sarebbe così diventato un rappresentante degli interessi nazionali palestinesi, con più successo dell’OLP. L’attacco doveva inoltre mettere a dura prova l’invincibilità israeliana, conseguendo un risultato con implicazioni regionali. Un altro obiettivo era quello di creare video indimenticabili di palestinesi in gabbia che evadono da Gaza, tornano sul loro territorio storico e conquistano una o due città con la forza – qualcosa che nessun gruppo palestinese ha mai realizzato, nemmeno nel 1948.
    Il collasso militare israeliano, tuttavia, è stato così rilevante che Hamas ha effettivamente raggiunto tutti questi obiettivi in un paio d’ore – ma poi ha continuato ad agire senza freni annullando i propri risultati. Questa brutalità – dal massacro al festival musicale, a quello di famiglie nei kibbutzim – ha posto Hamas fuori di qualsiasi tipo di negoziazione, sia per il cessate il fuoco che per gli ostaggi. Ha dato così carta bianca a Israele in occidente.

    La sinistra ebraica contro l’occupazione, in Israele e nella diaspora, è stretta tra il mainstream che ripropone la retorica dello scontro di civiltà e ignora le vittime palestinesi e parte della sinistra radicale – poco rilevante pubblicamente ma ingigantita nella percezione dalla stigmatizzazione sui media – che ignora le vittime israeliane. Le forze contro l’occupazione in Israele sono deboli e lo saranno sempre più? C’è una sensazione di isolamento rispetto alla solidarietà internazionale?

    Le prime 72 ore dopo l’attacco di Hamas hanno messo in luce alcune divisioni molto importanti nel movimento di solidarietà internazionale, sia all’interno della sinistra palestinese che tra altri attivisti internazionali e israeliani. Personalmente, penso che l’atteggiamento che legittima uccisione dei bambini israeliani faccia perdere credibilità alla giusta opposizione all’uccisione di bambini palestinesi. Abbiamo bisogno di coerenza morale. E credo che la reazione agli attentati metta in luce il fatto che la nostra coerenza morale è traballante.

    Dovremmo usare quest’ultima settimana per fermarci prima dell’abisso in cui si sta per precipitare. Ovviamente ciò che sta accadendo a Gaza è orribile e non è affatto giustificato da ciò che ha fatto Hamas. Inoltre, non ha alcun valore militare. Ma, se anche l’avesse, prendere di mira i civili è profondamente sbagliato.

    Il giornale progressista Haaretz ha incolpato Netanyahu per il fallimento della sicurezza. Pensi che il governo diventerà più forte – magari assorbendo l’opposizione e sfruttando la fine delle proteste contro la riforma giudiziaria – o più debole?

    Entrambe le cose. Probabilmente sopravviverà alla guerra stessa. Ma Netanyahu è completamente finito politicamente. Anche prima dell’attacco non era ben messo. Ora è diventato il primo ministro che peggio di tutti ha fallito nel proteggere Israele e il suo popolo. È qualcosa che gli israeliani non perdoneranno mai. Prima di lui, la prima ministro più odiato è stato Golda Meir. Il fallimento di Netanyahu supera il suo di un ordine di grandezza.

    Hai scritto – e sono d’accordo – che la soluzione dei due Stati è morta. Un unico Stato uguale per ebrei e palestinesi è un’opzione praticabile quando neanche si riesce a fermare l’escalation?

    Credo che uno Stato unico sia un’ipotesi percorribile, anche se più tardi di quanto avrei stimato. A meno che una delle due comunità non scompaia completamente come forza politico-demografica dalla Palestina storica (e purtroppo è facile dire quale comunità sarà). Se me lo avessi chiesto una settimana fa, ti avrei detto che uno Stato binazionale e consociativo che riconosca le differenti vicende storiche e garantisca la sicurezza e i diritti fondamentali di entrambe le comunità è qualcosa che potevamo ragionevolmente sperare di vedere all’orizzonte tra vent’anni. Oggi, ti direi che questa tempistica si è allungata a 40 – 50 anni, più di una generazione. Ma questo non è un motivo per smettere di lavorare. Al contrario. Ora però la priorità è evitare una guerra civile genocida.

    https://www.fanpage.it/esteri/fermiamo-tutto-altrimenti-sara-guerra-civile-genocida-tra-israele-e-palestin
    #Israël #Palestine #7_octobre_2023 #à_lire #Gaza #génocide #Hamas #crimes_de_guerre #otages #cohérence_morale #Netanyahu

  • ★ Un grand merci au Compagnon Pierre Mattei pour cette approche lucide sur la situation au Proche-Orient...

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    🟥 « Dénoncer l’intervention militaire des fascistes verts du Hamas en Israël, bien sur.
    Dénoncer les ultra-nationalistes palestiniens qui continuent de rêver à une grande Palestine et à la destruction de l’Etat d’Israël, c’est une évidence.
    Dénoncer l’extrême-droite israélienne et son projet de grand Israël, sa répression sanglante et ses colonisations de peuplement doit l’être aussi. Non pas qu’il faille se satisfaire d’un pseudo équilibre bancale dans l’horreur, mais parce qu’il faut rappeler partout et en toute circonstance que le nationalisme c’est le racisme, l’éthno-centrisme, la discrimination, l’inégalité, la violence et la guerre dont les premières victimes sont les peuples.
    Contre toutes les dominations et contre toutes les guerres.
     »

    https://www.facebook.com/profile.php?id=100010601802056

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    #Palestine #Israël #colonialisme #militarisme #nationalismes #guerre #violences #souffrances #haines #DroitsHumains #internationalisme #Paix #Liberté... ★ Ni #Hamas ni #Nétanyahou

  • Israël : l’extrême droite, produit du sionisme et de l’oppression des Palestiniens

    https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2023/04/02/israel-lextreme-droite-produit-du-sionisme-et-de-loppression (Lutte de classe, 30 mars 2023)

    Après trois mois de contestation et de manifestations hebdomadaires, le Premier ministre Benjamin Netanyahou a reporté l’examen de son projet de réforme du système judiciaire au mois de mai, après les vacances parlementaires de la Pâque juive. La contestation de plus en plus massive avait fini par provoquer des fissures au sein de son propre parti, le #Likoud. #Netanyahou avait été contraint de limoger son ministre de la Défense après que celui-ci eut lui-même réclamé une «  pause  ».

    Face à l’ampleur de la mobilisation, Netanyahou a donc préféré reculer, prenant le risque de perdre le soutien des organisations ultranationalistes et religieuses d’extrême droite avec lesquelles il gouverne et dont il a besoin pour conserver une majorité à la Knesset, le Parlement israélien. Le principal d’entre eux, le parti Sionisme religieux, passé de 4 à 10 % des voix aux élections législatives de novembre 2022, est devenu la troisième force politique. Son dirigeant, #Bezalel_Smotrich, partisan du développement de la #colonisation juive en #Cisjordanie, et vivant lui-même dans une colonie, est devenu ministre des Finances. Il occupe aussi un ministère créé spécialement pour lui, au sein de celui de la Défense, afin de lui permettre d’appuyer la création de colonies juives en Cisjordanie. Partisan de l’annexion de la Cisjordanie dans un Grand Israël, il a déclaré, lors d’un déplacement à Paris, que pour lui «  les Palestiniens n’existent pas, parce que le #peuple_palestinien n’existe pas  ». Il ne cache pas son racisme, soutenant la ségrégation des femmes arabes et juives dans les maternités des hôpitaux et il se qualifie lui-même de «  fasciste homophobe  » (...)

    Le #sionisme, un programme colonial

    Naissance d’#Israël et expulsion des #Palestiniens en 1948

    Quand le mouvement travailliste était hégémonique

    Le poids croissant de l’#extrême_droite religieuse

    Les #accords_d’Oslo et le prétendu «  #processus_de_paix  »

    Netanyahou de plus en plus otage de l’extrême droite

    «  Défendre la démocratie  »… sans dénoncer l’#oppression des Palestiniens  !

    Il n’y aura pas de solution sans lutter contre l’#impérialisme

  • #Israël #gouvernement #Netanyahou #extrêmedroite #nationalisme #sionisme #intégrisme #racisme #homophobie #sexisme...
    #Palestine #discrimination #colonialisme #oppression #antisionisme #antisémitisme...

    🛑 SUR LA FASCISATION DU GOUVERNEMENT ISRAÉLIEN, SES RÉPERCUSSIONS, ET NOTRE POSITIONNEMENT DE JUIF·VES DE LA DIASPORA – Juives et Juifs révolutionnaires

    L’accès au gouvernement, sous la tutelle de Benjamin Netanyahou, de diverses tendances ouvertement d’extrême droite, nationalistes et intégristes, notamment kahanistes, qui s’inscrit dans la montée en puissance générale des tendances nationalistes, réactionnaires dans le monde, représente une nouvelle régression sur laquelle nous avons collectivement décidé de nous exprimer, en tant que Juif·ves de la diaspora.
    En premier lieu, il convient de rappeler que nous réagissons à cette situation, non pas car notre judéité nous y obligerait, mais car nous estimons que c’est un moment important pour poser sur la table des inquiétudes et des problématiques qui résonneront sans doute à l’oreille de beaucoup.
    Ce qui se passe en Israël est en effet très inquiétant. Il suffit de voir le mouvement social déployé depuis la formation du nouveau gouvernement pour en avoir une idée. Ce sont des racistes, néo-fascistes, et LGBTQIphobes de la pire trempe qui ont désormais entre leurs mains des ministères, notamment celui de la Sécurité nationale dirigé par le fasciste Itamar Ben-Gvir. Ce dernier est un représentant de l’extrême-droite israélienne la plus réactionnaire, héritier du parti kahaniste Kach, interdit par Israël après qu’un de ses membres (Baruch Goldstein, dont Ben-Gvir a longtemps affiché un portrait dans son salon) ait assassiné vingt-neuf Palestinien·nes. Son parti politique, Otzma Yehudit, contrôle également le ministère du développement du Néguev et de la Galilée, en charge notamment de la colonisation ; le ministère de l’Intérieur revient aux ultra-orthodoxes du Shas, ainsi que la Santé, le travail, et les affaires religieuses ; le ministère de Jérusalem au parti Judaïsme Unifié de la Torah, qui contrôle également le ministère du logement ; les Finances sont attribuées au Parti Sioniste Religieux ; et ainsi de suite pour former un gouvernement de cauchemar, dont le Likoud forme l’aile la moins réactionnaire (...)

    ▶️ Lire le texte complet…

    ▶️https://juivesetjuifsrevolutionnaires.wordpress.com/2023/02/23/sur-la-fascisation-du-gouvernement-israelien-ses-repercussions-et-notre-positionnement-de-juif%c2%b7ves-de-la-diaspora

    • Est-ce que les auteurs de ce texte « se définissent sympathiques au sionisme tout en étant outrées par la guerre menée par les divers gouvernements belliqueux et coloniaux » ?

      Pourtant – si c’est le cas –, le sionisme, par-delà ses variantes évoquées, les unes à prétention socialisante, les autres ouvertement réactionnaires, n’a jamais été qu’une orientation politique nationaliste, visant à ses origines la création d’un État juif, puis, cela fait, sa consolidation. Si aujourd’hui, c’est l’expression du nationalisme d’un État oppresseur qui s’oppose aux aspirations nationales du peuple palestinien opprimé, il n’en reste pas moins par définition l’expression d’un nationalisme.

      Pire : le sionisme, qui est parvenu à un moment de son histoire à représenter un espoir pour de nombreux Juifs, pour qui l’agonie du #capitalisme eut le visage des camps de la mort, n’a su que préserver une société d’exploitation et d’oppression, où le racisme atteint de plein fouet la population palestinienne des Territoires occupés, les Arabes israéliens – quand ce n’est pas des Juifs israéliens eux-mêmes, en particulier les Juifs orientaux qui forment la partie pauvre de la population israélienne.

      Les sionistes qui croient avoir trouvé l’argument définitif en disant que la critique du sionisme remet en cause Israël dans son droit à l’existence en tant qu’État juif... n’ont pas tort sur ce point. Car les militants révolutionnaires les plus conséquents militent pour que tous ceux qui vivent en Israël aient les mêmes droits, quelle que soit leur nationalité d’origine ou leur religion. Et qu’importe si Israël n’est plus alors un État juif, pourvu qu’il soit devenu respectueux pour tous ceux qui y vivent.

      C’est aussi cela qu’on appelle l’antisionisme : sous cette forme, le seul #antiracisme conséquent.

    • Les JJR, comme le nom l’indique, se situe pleinement dans la tradition révolutionnaire ouvrière et internationaliste dans une perspective juive.
      Nous les ’suivons’ depuis leur création.

      Il combattent, dénoncent et condamnent l’antisémitisme et tous les racismes.

      Il n’y a pas d’ambiguïté dans leur engagement, ce qui leur attire souvent une agressivité de la part des nationalistes de tous les bords, y compris et surtout des partisans fanatiques de l’Etat d’Israël.

      Les JJR font un gros travail de pédagogie contre les préjugés racistes et sur l’Etat d’Israël notamment, comme dans cet article.

      Le « sionisme » (terme tellement galvaudé de nos jours, que nous ne l’employons quasiment jamais) est multiple et souvent en conflit interne : sionisme religieux, sionisme dit révisionniste (de droite), sionisme socialiste, sionisme chrétien... il y a même eu un petit courant sioniste libertaire au début du XXe siècle (dont l’anarchiste Bernard Lazare fut la figure emblématique) en réaction à l’antisémitisme au moment de l’Affaire Dreyfus et qui voulait fonder un foyer national juif sans État.

      Cela reste, dans l’immense majorité des cas, un nationalisme comme tous les autres.

      Les JJR ont parfaitement raison de dénoncer la manipulation et le confusionnisme qui se cache souvent derrière un « antisionisme » fantasmagorique et obsessionnel de façade qui sert de paravent à beaucoup d’antisémites de tous bords (Soral, Dieudonné, une certaine extrême-gauche et Cie).
      Le nationalisme palestinien corrompu et/ou arabe ne vaut guère mieux, sinon qu’il bénéficie d’une auréole du fait du colonialisme et de l’apartheid israélien...

      Soyons et restons internationalistes.

      Un excellent résumé se trouve dans un communiqué de 2006 émanant de la FA :

      « Quelle alternative au Moyen-Orient ?

      La Fédération anarchiste francophone dénonce et condamne la nouvelle agression militaire en cours en Palestine et dans les territoires occupés faisant suite à l’enlèvement d’un jeune appelé franco-israélien.

      Une fois de plus, dans la guerre sans fin qui oppose l’Etat israélien et l’Autorité palestinienne, ce sont les populations civiles, toujours aux premières loges, qui paient de leurs sang, de leurs conditions de vie et de leurs libertés l’affrontement de deux logiques nationalistes, capitalistes, militaires et religieuses.

      C’est bien le Hamas et le Djihad Islamique qui, arrivés au pouvoir par les urnes en profitant de la corruption et du discrédit du Fatah de Yasser Arafat et de la déliquescence de l’OLP, tirent profit de la colère, de la frustration de la majorité palestinienne en transformant ainsi le combat contre l’oppression colonialiste en combat religieux, avec ses dérives antisémites.

      Les gouvernements israéliens ont toujours cherché ce conflit religieux, et ont donc favorisé la montée d’un courant islamiste intégriste, cherchant ainsi à légitimer aux yeux des pays occidentaux leur politique de colonisation, de domination, et d’apartheid ethnique.

      En tant qu’anarchistes nous savons que les Etats séparent les peuples par l’établissement de frontières. Tout comme la création de l’Etat d’Israël n’a rien réglé pour cette région, et pour les juifs exilés, eux aussi à une autre époque dans une situation désespérante, la création d’un véritable Etat palestinien ne peut nous satisfaire. A quoi donc servirait un Etat plus formel pour les Palestiniens ?
      Que ferait donc cet Etat ? Maintenir le statu quo sur l’influence grandissante des islamistes, laisser la guerre sociale de côté, sous prétexte que l’ennemi, c’est Israël. Et l’émancipation sociale ?
      Et l’égalité économique et sociale dans tout ça ? La haine entre des peuples, réfugiés derrière d’éventuels barbelés dans leurs Etats respectifs, se cristalliserait sur des communautés nationales, concept diffus, trompeur et interclassiste, si l’on dressait plus de frontières.

      Nous proposons le fédéralisme libertaire, fondamentalement égalitaire et adapté à un Moyen-Orient constitué de mosaïques de peuples, préconisant la libre association, la libre fédération, sur des bases égalitaires entre les individus et les groupes d’individus qui fondent ce fédéralisme.

      La répartition des richesses ainsi que l’autogestion généralisée sont des étapes incontournables dans cette région comme ailleurs, où il existe des pauvres et des riches, des Etats qui convoitent l’accès à la mer, à l’eau, aux terres fertiles, et au pétrole.

      Une alternative au Moyen-Orient peut voir le jour si d’un coté comme de l’autre les peuples israéliens et palestiniens, jetant à bas les barrières artificielles qui les séparent et les opposent, s’unissent contre leurs ennemis communs, les pouvoirs politique, économique, religieux et militaire, pour construire ensemble les bases d’une société assurant la paix et l’harmonie.

      L’existence de collectifs communs d’individus palestiniens et israéliens s’opposant par exemple à la construction du Mur, soutenant les déserteurs et les opposants aux militarismes prouve encore une fois que ce qui nous unit, l’entraide et la solidarité, est plus fort que ce qui nous divise.

      La Fédération anarchiste francophone appelle toutes les forces du mouvement social comme tous les individus épris de justice, de paix, et de liberté à protester par tous les moyens possibles pour que cesse au plus vite cette situation intolérable que subissent les travailleurs, civils, femmes, hommes, et enfants de cette région du monde. »

      ★ Fédération anarchiste, le 5 juillet 2006.

    • J’entends, mais rien dans le texte des JJR ne permet de penser qu’ils ne sont pas eux-mêmes sionistes.

      Or, le sionisme – d’où qu’il vienne – représente, comme tous les nationalismes, une impasse pour les travailleurs. À plus forte raison quand il s’agit d’un nationalisme qui n’est pas celui d’un peuple opprimé, ni celui des victimes de persécutions antisémites, mais celui d’un groupe national qui possède un État, une armée puissante et qui opprime depuis 70 ans un autre peuple, le peuple palestinien.

      Quant à l’« antisionisme », qu’il puisse servir de paravent à beaucoup de tarés antisémites n’enlève rien au fait qu’il va de soi : comme dénonciation du nationalisme, ce poison mortel pour les travailleurs, dont les intérêts sont communs par-delà les frontières.

      Quant au texte de la FA, j’en partage l’essentiel : en dépit de sa rhétorique anarchiste ("fédéralisme libertaire", "collectifs communs", "autogestion généralisée"... nous employons d’autres mots) ; en dépit de ce contresens habituel selon lequel ce sont "les Etats [qui] séparent les peuples par l’établissement de frontières" (car au fond c’est d’abord une des lois du capital, et celui-ci a des États pour la faire appliquer) ; et en dépit des concepts vagues de "forces du mouvement social" pour désigner les acteurs du changement espéré (on dirait du NPA dernière période qui ne parle plus de lutte de classe ni de classe ouvrière).

    • @Recriweb

      > L’article n’est pas un ’pedigree’ des JJR mais une position factuelle sur le gouvernement israélien.

      Concernant les JJR, il suffit de chercher un peu, de se renseigner pour savoir qu’ils sont antinationalistes.

      Comme nous l’avons écrit, le terme « antisionisme » est extrêmement galvaudé et mal employé : « sioniste » est devenu clairement un synonyme de « Juif » et il suffit de consulter pas mal de sites soi-disant « antisionistes », pour se rendre vite compte que c’est devenu une insulte, un prétexte alibi bien connu pour ne pas être poursuivi pour « incitation à la haine raciale ».
      C’est pour cela que nous ne l’employons jamais car il est rentré depuis longtemps dans le lexique de l’extrême-droite ouvertement antisémite ou de certains groupes pro-palestiniens nationalistes et confusionnistes.

      Comme les JJR, nous sommes internationalistes et bien évidemment contre tous les nationalismes.

      Quant à la « rhétorique anarchiste » (!) : on ne va surement pas s’excuser d’être anarchistes.

      Le texte de la FA est très clair, pleinement dans l’esprit anarchiste : insinuer que nous ne sommes pas dans la lutte des classes pour défendre le prolétariat c’est complètement méconnaître ce que nous sommes.

    • Dénoncer la politique des dirigeants israéliens qui entraînent leur peuple dans des guerres sans fin et qui oppriment les Palestiniens n’a rien d’ambigu. Ceux qui amalgament cette position à de l’antisémitisme (au prétexte que l’extreme-droite se sert de l’antisionisme pour dissimuler son antisémitisme), c’est-à-dire ces politiciens et ces « intellectuels » (BHL, Finkielkraut, Bruckner, etc.) qui se servent servent de cette amalgame pour faire taire toute opposition à Israël, voire espérer criminaliser toutes les critiques vis-à-vis de sa politique coloniale, ne méritent certainement pas que nous renoncions à nous exprimer clairement. Ne serait-ce qu’en solidarité avec, en Israël même, les nombreux opposants à la politique sioniste des gouvernements successifs, eux-mêmes étant parfois qualifiés d’antisémites !

      Qu’ils vivent en France, en Israël ou n’importe où sur la planète, qu’ils soient athées, juifs, musulmans ou autres, les travailleurs n’ont ni patrie ni communauté à défendre, mais des intérêts de classe à mettre en avant. Et être internationaliste signifie être opposé à tout nationalisme, le nationalisme sioniste y compris, et le dire sans chichi.

    • @Recriweb

      « Qu’ils vivent en France, en Israël ou n’importe où sur la planète, qu’ils soient athées, juifs, musulmans ou autres, les travailleurs n’ont ni patrie ni communauté à défendre, mais des intérêts de classe à mettre en avant. »

      > C’est ce que nous faisons quotidiennement, il n’y a aucun « débat » là-dessus : c’est pourtant clair et net dans tous nos écrits ou celui des JJR.

    • Le débat portait sur la partie manquante de la citation : « ... être opposé à tout nationalisme, le nationalisme sioniste y compris, et le dire sans chichi ».

      S’agissant de la FA, je n’en doute pas, mais j’avais des réserves sur les JJR. Réserves que tu n’as pas dissipées.

    • C’est en raison de l’absence de moteur de recherche sur leur site que je m’étais permis de te solliciter. Je n’allais pas éplucher leurs 8 ans d’archive.

      Il est possible de discuter et de répondre à des questions sans voir nécessairement chez son interlocuteur de mauvaises intentions.

      Si je te suis, c’est aussi pour m’informer.

    • @recriweb

      Pourquoi ne pas l’avoir dit tout de suite ?...
      Il n’y a pas que sur leur site que l’on peut se renseigner.

      Même si ce Collectif se situe surtout dans le combat contre l’antisémitisme, ses références sont révolutionnaires, internationalistes dans les racines du prolétariat juif historique.
      Ils sont bien plus « fiables » que l’UJFP, par exemple, qui est très ’ambiguë’ à nos yeux.

      Dans cet article les JJR ont juste fait une explication de texte pédagogique sur le sionisme et l’antisionisme, il n’y a pas de conclusion hâtive à faire. Cette explication est nécessaire et indispensable, tant les clivages sont devenus paranoïaques sur cette question et sachant que le terme "sionisme" est manipulé par tous les camps. De plus, ce mot est historiquement "caduque" puisqu’il désignait un mouvement nationaliste juif pour la création ("la montée vers Sion") d’un État juif en Palestine, ce qui est un état de fait depuis 1948... passons...

      Donc puisque notre parole ne suffit pas et que tu n’as pas trouvé d’infos voici quelques citations émanant des JJR :

      ⚫️ >> Dans l’article publié, ce passage aux antipodes de ce que pourrait dire un ’sioniste’ :

      " (...) Nous apportons, en ces moments difficiles, tout notre soutien à la population civile israélienne, qui lutte contre un gouvernement répressif et autoritaire.
      Nous apportons, également tout notre soutien aux Palestinien·nes qui tous les jours souffrent de la violence inouïe de la politique coloniale.
      Cependant, au delà d’un soutien quelconque, ici en France, nous agissons et continueront d’agir pour lutter contre l’antisémitisme, le racisme, la LGBTQIphobie, pour l’égalité femmes-homme et pour la défense de notre classe. "

      ⚫️ >> Dans l’article (en lien hypertexte dans l’article initial !) suivant, intitulé "AUX JUIFS ET AUX JUIVES DE FRANCE, À PROPOS D’ISRAËL" :

      " (...) Juifs et Juives de France, nous nous sentons toutes et tous menacé·es dans les périodes de libération des actes et de la parole antisémite (en particulier sur les réseaux sociaux actuellement), notamment quand des antisémites en France utilisent comme prétexte la situation en Palestine pour vomir une haine des Juifs et des Juives qui pré-existait largement à l’État d’Israël. Face à cette situation, de nombreux membres de notre minorité sont inquiets, pensent à partir ou à dissimuler leur judaïsme. Pour nous, la solution à cet antisémitisme n’est ni l’assimilationisme ni le sionisme, mais la lutte ici et maintenant, dans la diaspora "

      ⚫️ >> Dans un entretien de 2019 avec la Revue "Ballast", intitulé "Entretien avec le collectif Juives et Juifs révolutionnaires" :

      " (...) Le sionisme est une réponse — nationaliste, donc pour nous réactionnaire — à l’antisémitisme... "

      " (...) Notre opposition au sionisme découle d’une double analyse. Premièrement : d’une position antinationaliste (...)
      Deuxièmement : de nos positions anticolonialistes, en cohérence avec nos positions révolutionnaires (...) Nous sommes donc contre le sionisme, mais ne nous définissons pas comme « antisionistes » parce que notre opposition au sionisme découle d’une vision anticolonialiste, hostile à l’ethnonationalisme « völkish ». Cette vision n’applique pas au sionisme un « deux poids, deux mesures », qui en ferait une forme de colonialisme ou de nationalisme meilleure — point de vue sioniste — ou pire qu’un autre — point de vue de bon nombre d’« antisionistes » (...) "

      " Nous avons, en tant que révolutionnaires, des valeurs éthiques qui sont universelles, en ce sens qu’elles sont communes à l’humanité et existent dans toutes les sociétés, à toutes les époques : entraide, solidarité, refus de la domination… L’éthique juive dont nous nous revendiquons est simplement l’une des formes culturelles qu’a prise cette éthique universelle, liée à la condition de minorité opprimée. Ce n’est pas tout à fait un hasard si de très nombreux Juifs et Juives ont participé au mouvement ouvrier révolutionnaire, dans toutes ses tendances, en jouant parfois un rôle moteur dans la création d’organisations de solidarité qui étaient loin de ne se consacrer qu’à la minorité juive et aux problèmes auxquels elle était confrontée. C’est aussi parce qu’ils y trouvaient l’expression de valeurs présentes dans la culture diasporique. Nous nous situons dans la continuité de ce parcours, et il y a nombre de figures historiques qui nous inspirent : d’Emma Goldman en passant par Rosa Luxemburg, de Marek Edelman en passant par Denis Théodore Goldberg, de Lucien Sportisse à Ilan Halevi, de Joseph Rosenthal à Adolfo Kaminsky. Parmi bien d’autres... (...) "

    • Merci pour ces informations (donc, que j’ai cherchées en te sollicitant à la suite de ta publication...).

      Je n’adhère pas au caractère apparemment communautariste de cette organisation (se revendiquant d’une « éthique juive »/"culture diasporique" ou s’adressant prioritairement « aux juifs et juives de France »), mais je prends note de leur « opposition au sionisme ».

      J’ajoute que « pour lutter contre l’antisémitisme, le racisme, la LGBTQIphobie, pour l’égalité femmes-homme et pour la défense de notre classe », il n’est pas seulement question de faire valoir des valeurs – même des « valeurs éthiques qui sont universelles, en ce sens qu’elles sont communes à l’humanité et existent dans toutes les sociétés, à toutes les époques : entraide, solidarité, refus de la domination » –..., il est surtout question (c’est la seule solution) d’armer la classe ouvrière ("notre classe"), de l’aider à se donner les moyens politiques et organisationnels pour s’emparer partout des moyens de production.

      C’est du reste sur la base de ce combat historique mené par la classe ouvrière que se sont forgées les valeurs du mouvement ouvrier révolutionnaire (valeurs dont je préfère me revendiquer, pour ma part, en ce qu’elles se distinguent des valeurs seulement humanistes de la bourgeoisie).

  • Jordan Is Running Out of Water, a Grim Glimpse of the Future - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2022/11/09/world/middleeast/jordan-water-cop-27.html

    Desalination is a promising lifeline for Jordan, but it will not happen quickly. A large-scale desalination project in the port city of Aqaba on the Red Sea is in the works, but it will take years.

    There is one potential quick fix: buying more water from Israel, a pioneer in desalination techniques. Cooperation on water was an important element of the 1994 peace treaty between the two countries, and they signed a water-for-energy agreement at the United Nations climate conference in the Egyptian Red Sea resort of Sharm el Sheikh on Tuesday.

    Protests broke out in Amman last year when the plan, which was brokered by the United Arab Emirates and would involve Jordan sending solar energy to Israel in exchange for water, was first announced. An overreliance on Israel water is unpalatable to many Jordanians, who oppose the occupation of the Palestinian territories.

    But water is a critical national security issue in Jordan, and shortages threaten to destabilize a stalwart U.S. Arab ally that has been an oasis of calm in a turbulent neighborhood. Iyad Dahiyat, a former water ministry official, said the water portfolio is as important as the military given the threats to Jordan posed by climate change.

    One recent study predicted that severe and potentially destabilizing water shortages will become common in Jordan by 2100 unless the country makes significant changes.

    “The government needs to increase supply to communities to limit discontent,” said Sandra Ruckstuhl, an American researcher based in Amman and a senior adviser at the International Water Management.

    Ms. Ruckstuhl and other experts say the government needs to raise water prices based on household income to account for the soaring cost of delivering it to homes and businesses. But many Jordanians are already struggling with unemployment and high prices and that would be an added, and unpopular, burden.

    Choosing crops wisely and managing water are crucial for Jordanian agriculture as climate change accelerates. The sector once used about 70 percent of the country’s water supply, though it contributes relatively little to the gross domestic product.

    Use has decreased to around 50 percent, which Mr. Salameh, the government spokesman, cited as a promising indicator. But many farmers still focus on water-intensive crops that are becoming more difficult to grow.

    Khaireddin Shukri, 68, is a retired farm owner and a consultant who has long pushed for crops that require less water and bring in more money. He said the water issue revolves around planning and pointed to inefficient practices and waste.

    “It’s a country with huge potential but lack of management,” he said of Jordan.

    #eau #changement_climatique #agriculture #irrigation

    • commentaire du journaliste Taylor Luck
      https://twitter.com/Taylor_Luck/status/1590603807545004032 et suivants

      Great article, but quick note, the #Jordan-#Israel 200mcm #water deal is not a “quick fix.” Even with water from Israel and 200mcm desalination from Aqaba (when?), the country faces 1.6 billion cubic meters demand amid dwindling groundwater and rainfall
      #Jordan-#Israel #water deal will ease the immediate emergancy, no doubt (when it happens). But it, along with the Red Sea Conveyance Project will barely keep up pace with increased water demand due to population growth and decline in rainfall/groundwater resources.
      Also, deal is dependent on construction of the solar plant and an #Israel-i prime Minister who won’t withhold water to strong-arm #Jordan. #Netanyahu has mused withholding water from Jordan in the past and has criticized this solar-water deal.

  • Un rapport de l’ONU identifie le projet spoliateur d’Israël.
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article4321

    Enquêter sur les causes profondes des tensions entre Israéliens et Palestiniens est une mission vaine. Quelle investigation préconise ce nouveau rapport ? Le mandat des recherches concerne des violations des droits de l’homme que des criminels de guerre cachent et falsifient sous les yeux de l’humanité. #International

    / #Israël,_Proche-Orient,_droits_de_l’homme,_ONU, fait divers, société, fléau, délinquance, religion , #USA,_Maison_Blanche,_CIA, #Palestine, Netanyahou, François Hollande, Toulouse, Canard Enchaîné, Israë l, élections

    #fait_divers,société,_fléau,_délinquance,_religion #Netanyahou,François_Hollande,_Toulouse,_Canard_Enchaîné,_Israë _l,_élections

  • Enquête sur un crash d’avion en Grèce : une victime devait témoigner au procès de Netanyahu RTBF
    https://www.rtbf.be/info/monde/detail_enquete-sur-un-crash-d-avion-en-grece-une-victime-devait-temoigner-au-pr

    La Grèce a annoncé mardi qu’elle allait enquêter sur l’accident d’un avion privé, la veille au soir près de Samos, dans lequel est mort un Israélien qui devait témoigner au procès de l’ex-Premier ministre Benjamin Netanyahu, selon le bureau du procureur israélien.

     » Un pêcheur local a dit qu’il y avait eu une grosse explosion, suivie d’une plus petite", a déclaré à l’AFP Ioannis Kondylis, chef du bureau national d’investigation sur les catastrophes aériennes et sur la sécurité aérienne.


    "L’épave montrera si c’est le cas", a ajouté M. Kondylis, précisant que les débris de l’appareil reposaient pour l’instant par 33 mètres de fond.

    Un couple israélien est mort lundi soir dans le crash en mer de ce monomoteur Cessna C182, non loin de l’aéroport de l’île grecque de Samos.

    Le ministère israélien des Affaires étrangères a identifié les victimes comme Haim et Esther Giron, un couple de 69 ans de Tel Aviv.

    Haim Giron, ex-directeur adjoint au ministère israélien de la Communication, devait témoigner au procès de Benjamin Netanyahu, a indiqué à l’AFP un porte-parole du bureau du procureur en Israël.

    L’ancien Premier ministre est accusé de corruption, fraude et abus de confiance, et d’avoir accordé des faveurs à des magnats des médias en échange d’une couverture médiatique favorable.
    Il est accusé d’avoir "usé de façon illégitime" du pouvoir gouvernemental pour "demander et obtenir des avantages injustifiés de propriétaires de médias en Israël pour faire avancer ses affaires personnelles", selon la procureure principale citée en avril au procès.
     
    #israël #israel #gaza #bds #netanyahu #colonisation #sionisme #occupation #israfrique #racisme #colonialisme_de_peuplement #assassinat #meurtre

    • Soit Netanyahu a le "cul bordé de nouille... soit il a un super service de barbouzes !

      Enquête sur un crash d’avion en Grèce : une victime devait témoigner au procès de Netanyahu meurt lundi soir, dans l’explosion d’un avion qui ls transportait

  • Yair #Netanyahu s’excuse auprès d’anciens étudiants, traités de « pédophiles »
    https://fr.timesofisrael.com/yair-netanyahu-sexcuse-aupres-danciens-etudiants-traites-de-pedoph

    Suite à un accord d’arbitrage sur une plainte en diffamation déposée par les alumni de la bourse Wexner, Yair Netanyahu accepte de retirer les posts offensants des réseaux sociaux.

    Yair Netanyahu, le fils de l’ancien Premier ministre Benjamin Netanyahu, a présenté ses excuses aux anciens étudiants de la bourse Wexner Israël qui l’ont poursuivi en justice pour avoir publié des tweets les qualifiant de membres d’un « culte secret ».


    Yair Netanyahu, fils du Premier ministre Benjamin Netanyahu, arrive à une audience du tribunal à la cour des magistrats de Tel Aviv, le 10 mars 2021. (Crédit : Avshalom Sassoni/Flash90)
    L’année dernière, des dizaines d’anciens élèves éminents ont intenté un procès en diffamation, exigeant un million de shekels en compensation des dommages causés à leur réputation, en raison des calomnies du jeune Netanyahu contre le prestigieux programme de leadership de la Kennedy School de l’université Harvard.

    Le programme est financé par la Fondation Wexner, fondée par le magnat de la mode Leslie Wexner, qui a fait l’objet d’un examen minutieux ces dernières années en raison de sa relation étroite avec le pédophile Jeffrey Epstein, aujourd’hui condamné

    Yair Netanyahu a cherché à faire rejeter la poursuite, mais son argument selon lequel un groupe ne peut pas déposer une poursuite en diffamation a été rejeté par le tribunal, et les parties sont ensuite entrées en arbitrage.

    Le procès a spécifiquement signalé des tweets dans lesquels les anciens étaient traités de membres de culte « fous » cherchant à contrôler Israël. Dans un message, M. Netanyahu les a qualifiés de « secte de pédophiles prenant le contrôle de notre pays et menant un coup d’État au cours des quatre dernières années ». Après avoir reçu des pressions pour retirer son post, il a insisté sur le fait qu’il ne faisait référence qu’à Epstein.

    Dans le cadre de l’accord d’arbitrage, M. Netanyahu a présenté des excuses et a promis de ne pas réitérer les allégations sur quelque plateforme que ce soit. Il a également accepté de retirer les messages en question sur les réseaux sociaux et a appelé les autres à faire de même.

    « Entre les mois de mars et juin 2020, j’ai publié des posts offensants sur les réseaux sociaux à propos d’anciens élèves de la Fondation Wexner. Après avoir fait mon propre examen et avoir pris connaissance des antécédents des anciens élèves, je pense que mes remarques dans ces posts étaient incorrectes et inappropriées, et j’ai décidé de m’en excuser », a déclaré Netanyahu.


    Cette photo d’archives du 19 septembre 2014 montre le magnat de la vente au détail Leslie Wexner, au Wexner Center for the Arts à Columbus, dans l’Ohio. (Crédit : AP Photo/Jay LaPrete, File)
    En réponse, les plaignants ont menacé de déposer des poursuites supplémentaires pour diffamation contre « quiconque continue à diffuser des mensonges à notre sujet ».

    « Pendant un certain temps, Yair Netanyahu a publié et répandu de graves mensonges… et a sali les actions de chacun des diplômés du programme », ont déclaré les plaignants en réponse. « La diffamation publiée par Yair Netanyahu a causé de réels dommages ».

    Yair Netanyahu et de nombreux sympathisants de droite ont accusé la Fondation Wexner d’utiliser son programme de leadership – auquel ont participé au fil des ans de nombreux hauts responsables israéliens – pour promouvoir un programme de gauche supposé.

    L’année dernière, la Fondation Wexner a clarifié sa relation avec l’ancien Premier ministre Ehud Barak, en révélant la nature d’un paiement de 2,3 millions de dollars effectué à Barak, qui a longtemps fait l’objet de théories de conspiration de la part de la droite. Elle a également pris ses distances avec Epstein, qui était aussi ami avec Barak.

    Dans une déclaration en hébreu, la fondation a déclaré qu’Epstein n’avait jamais fait de dons à la fondation ou participé à sa prise de décision et a déclaré que Barak avait reçu la somme entre 2004 et 2006 en échange de deux longues études, l’une sur le conflit israélo-palestinien et l’autre sur le leadership. Barak n’a terminé qu’une seule de ces études, mais la fondation a déclaré qu’elle avait décidé à l’époque que le travail reçu était suffisant pour justifier la somme versée.

    Yair Netanyahu, 29 ans, est très familier des procès en diffamation et des menaces judiciaires. Au début du mois, un tribunal a rejeté son appel visant à annuler un jugement rendu contre lui, lui ordonnant de payer des centaines de milliers de shekels en guise de compensation et de couvrir les frais de justice.

    Utilisateur prolifique des réseaux sociaux, M. Netanyahu a l’habitude de publier à un rythme effréné des messages et des tweets incendiaires contre ceux qui, selon lui, lui ont fait du tort, à lui et à sa famille.
    #jeffrey_epstein #epstein #Fondation_Wexner #Ehud_Barak #diffamation #Kennedy_School de l’université #Harvard

  • #israël : Litzman formellement accusé d’obstruction à la justice et d’abus de confiance
    Le Procureur général n’inculpera pas le ministre pour corruption, alors que la police avait recommandé qu’il le soit dans l’affaire de la charcuterie insalubre


    Le ministre de la Santé Yaakov Litzman lors d’une conférence de presse sur le coronavirus au bureau du Premier ministre à Jérusalem, le 11 mars 2020. (Crédit : Flash90)

    Le Procureur général, Avichai Mandelblit, a décidé de poursuivre l’actuel ministre du Logement et de la Construction, Yaakov Litzman, pour obstruction à la justice et abus de confiance, en attendant une audience.

    Litzman est le chef de la faction Agudat Israël représentant les communautés hassidiques qui est l’une des composantes du parti Yahadout HaTorah, un partenaire clé du bloc de droite du Premier ministre Netanyahu.

    Élu à la Knesset en 1999, Litzman a été le chef de facto du ministère de la Santé pendant plus de dix ans, occupant le poste de ministre adjoint ou titulaire de la Santé de 2009 à la mi-2020.

    Les accusations en cours portent sur des soupçons selon lesquels M. Litzman a utilisé son ancien poste de ministre de la Santé pour empêcher l’extradition vers l’Australie, de Malka Leifer, une ancienne directrice d’une école orthodoxe de filles à Melbourne, accusée d’avoir agressé sexuellement des mineurs, et pour avoir empêché la fermeture d’une charcuterie insalubre.

    Mandelblit n’inculpera pas Litzman pour corruption, alors que la police avait recommandé qu’il le soit dans l’affaire de la charcuterie insalubre.

    Le bureau du ministre du Logement, Yaakov Litzman, a publié une déclaration réagissant à l’annonce du Procureur général Avichai Mandelblit.

    « Nous croyons en l’innocence totale du ministre M. Litzman », indique le communiqué, qui salue la décision de M. Mandelblit de ne pas inclure d’accusation de corruption.

    Son bureau affirme que M. Litzman se prépare à l’audience et que, « avec l’aide de Dieu », il ne sera pas inculpé au final.

    En janvier, Malka Leifer, qui possède la double nationalité australienne et israélienne avait été extradée d’Israël en Australie, après avoir été accusée d’avoir commis 74 agressions sexuelles sur des fillettes alors qu’elle était professeur et directrice de l’école Adass Israel à Melbourne.

    Source : https://fr.timesofisrael.com/litzman-formellement-accuse-dobstruction-a-la-justice-et-dabus-de-
    #pédophilie #santé #obstruction_à_la_justice #abus_de_confiance #Santé #viol #école #Australie #Melbourne #ministre #corruption #Malka_Leifer #corruption #netanyahu #yaakov_litzman l’aide de #dieu

  • Benjamin Netanyahu – der „Magier“ kämpft um sein politisches Überleben
    https://diasp.eu/p/11580663

    Benjamin Netanyahu – der „Magier“ kämpft um sein politisches Überleben

    Anfang Juli bangte die Welt, ob die israelische Regierung ihre Ankündigungen wahrmachen und weite Teile des palästinensischen Westjordanlands annektieren würde – es blieb zunächst aus, zu groß wäre der globalpolitische Preis für Netanyahu gewesen. Bereits Ende Mai begann das Gerichtsverfahren gegen ihn wegen mehrerer Fälle von Korruption und Bestechung – der erste amtierende Ministerpräsident des Landes vor Gericht. Seit Monaten gibt es im Land heftige Proteste, die einzig den Rücktritt Netanyahus zum Ziel haben. Erneut liegen Neuwahlen in der Luft. Mitte August erklärten die Regierungen Israels und der Vereinigten Arabischen Emirate in einem historischen Schritt, sie würden vollständige diplomatische Beziehungen aufnehmen, womit (...)

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      https://www.nachdenkseiten.de/?p=64301

      (...) sie würden vollständige diplomatische Beziehungen aufnehmen, womit jetzt drei arabische Länder Israel anerkennen. Was all diese Ereignisse verbindet, ist die Person Benjamin Netanyahu, auch „Magier“ genannt, der um sein politisches Überleben kämpft.

      Von Jakob Reimann.

      In den letzten Wochen und Monaten gab es eine regelrechte Flut wichtiger Nachrichten aus Israel. Fragmentiert und isoliert betrachtet sind sie schwer zu verstehen, doch hängen sie alle miteinander zusammen – denn sie haben bei genauem Hinsehen alle Ministerpräsident Benjamin Netanyahu im Zentrum. Ein Versuch des Aufdröselns und Neuzusammenfügens.

      Wegen Korruptionsvorwürfen auf der Anklagebank

      Seit Dezember 2016 ermittelt die israelische Polizei gegen Israels Ministerpräsidenten Benjamin Netanyahu in mehreren Fällen verschiedener Korruptionsdelikte. Selbst vor Staatsgründer David Ben-Gurion ist Netanyahu der am längsten amtierende Ministerpräsident des Landes und mit dem Prozessauftakt am 24. Mai dieses Jahres schrieb er erneut Geschichte: Nie zuvor saß ein amtierender Regierungschef Israels auf der Anklagebank. Netanyahu sprach von Anfang an von „haltlosen Anschuldigungen … Das ist ein Witz.“ Die zweite Anhörung begann Ende Juli, doch wird die eigentliche Beweisaufnahme coronabedingt erst im Januar aufgenommen. Von den ursprünglich fünf Ermittlungsverfahren wurden schlussendlich drei zur Anklage gebracht. Im ersten Fall sollen Netanyahu und seine Frau Sara für diverse politische Gefälligkeiten undeklariert Champagner, Zigarren und Schmuck im Wert von 198.100 US-Dollar vom Milliardär und Medienmogul Arnon Milchan angenommen haben. Im zweiten Fall soll Netanyahu dem Herausgeber Israels zweitgrößter – und Netanyahu-kritischer – Tageszeitung im Austausch für wohlwollende Berichterstattung angeboten haben, per Gesetzgebung Mozes‘ größtem Konkurrenzblatt, Israel Today, Schaden zuzufügen. Der dritte Vorwurf dreht sich wiederum um Angebote vorteilhafter Gesetzgebung für den Telekommunikations-Riesen Bezeq in der Größenordnung von mehreren hundert Millionen Dollar. Im Gegenzug soll Bezeq über seine beliebte Nachrichtenseite Walla für günstige Berichterstattung über die Netanyahu-Regierung gesorgt haben. Ein weiterer – und der schwerwiegendste – Fall umfasst einen Rüstungsdeal über drei U-Boote und vier Korvetten mit ThyssenKrupp. Die deutsche Rüstungsschmiede soll über Mittelsmänner Schmiergelder in Millionenhöhe an hochrangige israelische Militärs und Politiker ausgeschüttet haben, um den Zuschlag für den Milliardendeal zu erhalten. In dem Fall wird nicht gegen Netanyahu, sondern gegen sein Umfeld ermittelt.

      Seine diversen Ministerposten musste Netanyahu bereits aufgeben, doch darf er laut israelischer Verfassung auch unter Anklage weiterhin das Amt des Ministerpräsidenten bekleiden. Nicht zuletzt aufgrund dieser Gerichtsverfahren ist innenpolitisch Netanyahus Zukunft so ungewiss wie nie zuvor. Israel ist tief gespalten in das Pro- und Contra-Bibi-Lager, auch die drei Wahlen der letzten anderthalb Jahre drehten sich ausschließlich um seine Person. Und nun könnte er nach insgesamt fast 15 Jahren im Amt schon bald hinter Gittern sitzen. Netanyahu wird gerne der „Magier“ genannt, hat er es doch schon immer geschafft, mittels diverser Ablenkungsmanöver seinen Kopf aus jeder politischen Schlinge zu ziehen. Und so bangte die Welt Anfang Juli, ob Netanyahu in einem erneuten Manöver sein Wahlversprechen einlösen und weite Teile des palästinensischen Westjordanlandes annektieren würde, um mit einem offenen Völkerrechtsbruch die Öffentlichkeit im In- und Ausland von seinen persönlichen Vergehen abzulenken. Der Schritt blieb vorerst aus, doch ist er noch lange nicht vom Tisch. Ein genauerer Blick auf den Komplex der Annexion ist daher geboten.

      Die Annexion ist vom Tisch – vorerst

      Vor einigen Jahren fuhren wir im Westjordanland von Ramallah nach dem Feiern mit dem Auto zurück nach Nablus, wo wir wohnten. Auf der Landstraße hielten uns einige schwerbewaffnete israelische Soldaten an, die meisten kaum 20 Jahre alt. Mit Finger am Abzug ihres Sturmgewehrs wurden wir angebrüllt, das Auto zu verlassen. Wie Schwerverbrecher wurden wir am Straßenrand aufgereiht und standen für eine Stunde in der Kälte, während drei Soldaten jeden Winkel unseres klapprigen Autos filzten und ganze Autoteile demontierten. Wären der Deutsche und die Chilenin nicht dabei gewesen, so erzählten unsere drei palästinensischen Kumpels aus vielfacher Erfahrung, hätte sich die Prozedur auch gerne aufs Zwei- oder Dreifache der Zeit ausdehnen können.

      Oft kam ich in ähnliche Situationen, in denen israelische Soldaten in „Palästina“ Willkür an uns übten – ob nun in Area C, das unter dem Oslo-II-Abkommen von 1995 rund Dreiviertel des Westjordanlandes ausmacht und vollständig unter israelischer Kontrolle steht, in Area B, das gemischt kontrolliert wird, oder selbst in Area A, das weniger als ein Fünftel umfasst und formal unter Kontrolle der hochkorrupten Palästinensischen Autonomiebehörde um Präsident Mahmoud Abbas steht. Es kam in der internationalen Debatte der letzten Monate immer wieder zur Frage, was sich denn durch eine formale Annexion von Teilen des Westjordanlandes überhaupt für die Menschen am Boden ändern würde. Ob wir das Kind nun Oslo II, Okkupation oder eben Annexion nennen – wenn dir israelische Soldaten ihr Gewehr ins Gesicht halten, macht Semantik keinen großen Unterschied.

      In einem sehr lesenswerten Meinungsartikel in der taz beklagen drei junge Palästinenser „mit Befremden, wie losgelöst diese Debatte von unserer Realität ist. Wir sehen Annexion nicht als drohende Gefahr in der Zukunft, sondern als einen bereits seit Generationen andauernden Prozess, der das System definiert, in dem wir leben: völlige israelische Kontrolle vom Jordan bis zum Mittelmeer, wo Freiheit und Rechte an die Ethnizität eines Menschen gebunden sind.“

      Auch ein Freund von der israelischen kommunistischen Partei erklärte mir in einem Interview zur Recherche dieses Artikels, Annexion wäre „definitiv eine bedeutende Veränderung, doch gleichzeitig ein Teil eines fortwährenden Prozesses“. Und weiter: „Es wäre ein qualitativer Sprung, kein quantitativer.“ Damit meint er, dass eine Annexion zwar durchaus beträchtliche Folgen haben, Israel jedoch kein Stück Territorium dazugewinnen würde – auch heute schon ist die israelische Staatsgewalt in der Lage, in jedem Teil des Westjordanlandes nach Belieben zu agieren. Und in diesem „qualitativen Sprung“ liege die eigentliche „Gefahr“, nicht in territorialen Zuwächsen. Denn neben den 134 israelischen Siedlungen in der Area C, in denen anno 2020 463.353 Menschen leben, würde Netanyahus Annexion auch das Jordantal umfassen, das hauptsächlich für Ackerbau genutzt wird und gewissermaßen die Obst- und Gemüsekammer der Westbank darstellt. Im Jordantal lebten 2016 rund 65.000 Palästinenserinnen und Palästinenser. „Was passiert mit denen?”, fragt mein Freund von den israelischen Kommunisten: „Werden sie israelische Staatsbürger? Netanyahu hat das bereits abgelehnt. Müssen sie in palästinensisches Land umziehen? Wenn ja, werden sie also zu Binnenflüchtlingen.“ Eine Annexion hätte demnach das Potential für ein weiteres palästinensisches Flüchtlingsdrama.

      Ein weiteres Problem läge im Status der zwei Friedensabkommen, die Israel mit Ägypten (1979) und Jordanien (1994) geschlossen hat. Bereits im November 2019 erklärte Jordaniens König Abdullah, die israelisch-jordanischen Beziehungen befänden sich auf einem „historischen Tiefstand“ und dass die Beziehungen gar „pausiert“ seien. Als Begründung nannte Abdullah einerseits das innenpolitische Chaos, da Israel über ein Jahr keine arbeitsfähige Regierung hatte, und andererseits die artikulierten Annexionspläne. Eine tatsächliche Annexion könnte den historisch so wichtigen Frieden zwischen zwei ehemaligen Feinden derart in Gefahr bringen wie in den letzten 26 Jahren nicht.

      Eine formale Annexion von Teilen des Westjordanlands wäre also neben einem klaren Völkerrechtsbruch in erster Linie ein propagandistischer Akt, durch den sich zwar die Lage am Boden kaum ändern, der jedoch regional wie international die Narrative des Konflikts über den Haufen werfen und diplomatische Beziehungen in Gefahr bringen würde. Nach einer formalen Annexion müssten selbst die weltweit hartnäckigsten Geisterbeschwörer ihr Narrativ von der Forderung nach einer Zweistaatenlösung final begraben, da durch diese Formalisierung des Unrechts das, was seit zehn, zwanzig Jahren immer deutlicher hervortrat, nun schlussendlich auch offenbar würde: Die Zweistaatenlösung ist tot.

      In den letzten 16 Monaten gab es in Israel drei Wahlen, in denen jeweils einzig über die Personalie Netanyahu abgestimmt wurde. Inhaltlich sind sowohl Bibis rechter Likud als auch der Blau-Weiß-Block um Bibis einstigen Rivalen – und heutigen Co-Ministerpräsidenten – Benny Gantz derart fest im rechten Spektrum verankert, dass in den allermeisten Fragen keinerlei Unterscheidbarkeit existiert. Und jedes Mal war die Annexion ein zentrales Wahlversprechen Netanyahus, um so am rechtsextremen Rand und bei den Ultra-Orthodoxen auf Stimmenfang zu gehen – und jedes Mal ließ er sie nach der Wahl wieder fallen und zog so den Zorn seiner Basis auf sich. Am 1. Juli ließ er so auch die letzte selbstgesetzte Deadline verstreichen, ist der globalpolitische und diplomatische Preis einer Annexion doch einfach zu hoch.

      Netanyahu hatte nie ernsthaft vor, die Annexion durchzuziehen, galt sie dem Meisterstrategen seit jeher vielmehr als Wahlmanöver, als Schachzug, als Ablenkung. Doch da der Druck von rechtsaußen stetig ansteigt, musste der „Magier“ zur Beilegung der Affäre einen wahrhaft fetten Hasen aus seinem Hut ziehen. Und das gelang ihm am 13. August mit dem sogenannten Abraham-Abkommen.

      Israel und die Emirate schließen Frieden

      Der US-Kriegsfalke und größte Israel-Freund Henry Kissinger bemerkte einmal (das Wortspiel funktioniert im Deutschen nicht, daher hier im Original): „Israel has no foreign policy, only domestic politics.“ Jede außenpolitische Unternehmung der israelischen Regierung wird immer durch die innenpolitische Brille getroffen, insbesondere im Hinblick auf die nächsten Wahlen. Was gewiss auch für viele andere Staaten zutrifft, wird in Israel auf die Spitze getrieben. Wie erwähnt, ist die geschickt platzierte Annexionsandrohung ein klassisches Beispiel zur Ablenkung von innenpolitischen Skandalen – periodisch wiederkehrende Kriege gegen die Zivilbevölkerung in Gaza, Luftschläge in Syrien oder zum x-ten Male die haltlose Behauptung, der Iran stünde so kurz vor der Bombe, sind weitere Klassiker. Um das erneut gebrochene Versprechen, Anfang Juli Teile der Westbank zu annektieren, propagandistisch zu relativieren und in politisches Kapital umzumünzen, musste etwas wahrhaft Historisches her.

      Am 13. August verkündeten die Führungen von Israel und den Vereinigten Arabischen Emiraten „die vollständige Normalisierung in den Beziehungen“ beider Länder. Botschaften werden errichtet und die Kooperation auf einer Vielzahl von Gebieten angekündigt, von Wirtschaft, Kultur und Umwelt über Tourismus und Technologie bis hin zu Rüstung und Militär. Der Abraham-Abkommen genannte Friedensvertrag wurde vermittelt von der Trump-Administration sowie von den Regierungen in Ägypten, Bahrain und Oman und soll Anfang September feierlich in Washington unterzeichnet werden. Die #VAE sind damit nach Ägypten (1979) und Jordanien (1994) erst der dritte arabische Staat, der Israel anerkennt – das Abraham-Abkommen ist damit wahrlich historisch. In einem politisch-diplomatischen Vakuum sind dies zweifelsohne gute Nachrichten: Eine Welt mit einem Friedensvertrag mehr ist eine bessere Welt. Nur existiert dieses Vakuum nun einmal nicht, was die Nachricht trübt. Und der Grund ist klar: Palästina.

      Nach Jahrzehnten der – zumindest offiziell – vollständigen Negierung Israels, beschloss die Arabische Liga 2002 zusammen mit weiteren mehrheitlich muslimischen Ländern wie dem Iran die Arabische Friedensinitiative. Diese stellt die diplomatische Anerkennung Israels durch die insgesamt 57 Länder in Aussicht – im Gegenzug für die Errichtung eines palästinensischen Staates und den Rückzug Israels aus den 1967 okkupierten Palästinensergebieten Gaza, Westjordanland und Ostjerusalem. Das deutliche Signal des jüngsten emiratisch-israelischen Abkommens an die Palästinenserinnen und Palästinenser könnte demnach kaum vernichtender sein: Eine Anerkennung Israels durch eine so bedeutsame Regionalmacht wie die Emirate ist auch ohne jegliche Zugeständnisse der israelischen Regierung möglich. Palästinenserführer Mahmud Abbas sprach dann auch vom „Verrat … an der palästinensischen Sache“, andere Vertreter von einem „Stich in den Rücken“, wieder andere erklärten, die VAE gehörten nun zu einer „Gruppe von Verrätern, die auf dem Müllhaufen der Geschichte enden werden“. Wieder einmal ließ die Führung eines arabischen Staates die Palästinenser im Stich – schon seit geraumer Zeit sitzt die einzige Regierung eines mehrheitlich muslimischen Landes, die sich konsequent für die palästinensische Sache stark macht, in Teheran. Jahrzehnte lang war Palästina ein wichtiger Klebstoff der pan-arabischen Bewegung im Großraum Nahost, heute gibt es bis auf geheuchelte Lippenbekenntnisse rein gar nichts mehr.

      Allein der Ankündigung des Friedensabkommens folgten bereits erste Annäherungen, wie etwa erste Flüge der emiratischen Etihad Airlines zum Ben Gurion Airport in Tel Aviv, Zusammenarbeit in der Covid-19-Forschung beider Länder, sowie weitere Kooperationen in der Gesundheitsversorgung. Auch soll es bald zu ersten Studierendenaustauschen kommen. Nach der Annäherung mit den mittelgewichtigen Emiraten wird erwartet, dass in den nächsten Jahren weitere arabische Leichtgewichte folgen werden, allen voran Sudan, Oman und Bahrain, bis, so meine Prognose, in den nächsten 15–20 Jahren auch das sunnitische Schwergewicht nachziehen wird: Saudi-Arabien. Ohnehin gibt es mit all diesen Ländern seit geraumer Zeit im Verdeckten Kooperationen mit Israel, auf diversen Gebieten, doch vor allem in der geheimdienstlichen und der militärischen Arena.

      Vor allem mit den Emiraten bestehen seit langem enge Kontakte, ein besonders perfides Beispiel dieser Kooperation enthüllte im Februar 2019 die israelische Zeitung Haaretz. Da die Emirate für ihren Genozid im Jemen nicht länger ihre eigenen jungen Männer in den Frontkämpfen verheizen wollten, begannen sie rasch im großen Stil mit der Rekrutierung vor allem kolumbianischer Söldner, oft ehemalige Spezialeinheiten. Diese Kolumbianer wurden im Auftrag der Emirate von israelischen Militärs in einer eigens dafür errichteten Basis in der israelischen Negevwüste ausgebildet. Von dort wurden sie zum Töten in den Jemen geschickt. Vermittelt wurde dieser bizarre Deal übrigens vom palästinensischen Quadrupel-Agenten Mohammed Dahlan – jenem Mann also, der mutmaßlich Palästinenser-Ikone Jassir Arafat mit Polonium getötet hat. Manche Groteske kann einfach nur der Nahe Osten hervorbringen.

      Doch was musste die israelische Führung für das historische Friedensabkommen mit den Emiraten eigentlich bezahlen? Die kurze Antwort: nichts. Zwar erklärte #Netanyahu, Pläne zur #Annexion des Westjordanlands seien „temporär ausgesetzt“, doch hatte er wie gesagt ohnehin nicht vor, in absehbarer Zeit den Annexionsplan durchzuziehen. Und so konnte Netanyahu vollkommen gratis zum Status Quo vor seinem Annexions-Wortbruch am 1. Juli zurückkehren und hat zusätzlich ein historisches Abkommen im Gepäck. Der „Magier“ konnte, ohne politisches Kapital zu verspielen, mit diesem geschickten diplomatischen Manöver an drei Fronten gleichzeitig punkten: Seine Basis rechtsaußen hält er weiter bei der Stange, schließlich ist die Aussetzung der Annexion nur „temporär“. Vor den Moderaten konnte er sich als versierter Dealmaker präsentieren, der für Stabilität in Nahost sorgt. Und der internationalen Staatengemeinde konnte er ein historisches Friedensabkommen abliefern wie letztmals Friedensnobelpreisträger Jitzchak Rabin 1994. Einzig die Menschen in Palästina verlieren, doch die zählen bekanntlich nicht.

      Netanyahu kämpft um sein politisches Überleben

      Innenpolitisch hat Netanyahu das Abkommen mit den Emiraten also sehr geholfen und seine Position bei potentiellen Neuwahlen einmal mehr gestärkt. Dies wären die vierten Wahlen seit April 2019 – so absurd dies klingen mag, wird der Ruf nach Neuwahlen immer lauter. Seit über vier Monaten wird Israel von einer Protestwelle überrollt. Am 20. April demonstrierten Tausende auf dem Rabin Square in Tel Aviv gegen Bibi Netanyahu, auf der Hochzeit der Corona unter strengen Abstandsregelungen – die Bilder der auf Kreidelinien mit zwei Meter Abstand stehenden Protestierenden gingen als erfolgreiches Corona-Experiment um die Welt. Anfangs richteten sich die Proteste auch noch gegen Netanyahus einstigen Rivalen Benny Gantz. Dieser ist zu den letzten Wahlen Anfang März erneut als der Anti-Netanyahu angetreten, sein einziger Programmpunkt: „Ich bin nicht Bibi.“ Und nur dafür wurde er gewählt. Im April schließlich der Bruch mit einigen halbwegs integren Köpfen seines Blau-Weiß-Bündnisses und das Einknicken von Gantz vor Netanyahu – beide verkünden an jenem 20. April die Bildung einer Einheitsregierung. Mit Netanyahu als Ministerpräsident und Gantz als Vize, bis Oktober 2021, dann wollen beide die Rollen tauschen. Wer jedoch glaubt, dass der machtbesessene Netanyahu einfach so seinen Hut nehmen wird, ist mehr als naiv – der „Magier“ hat sich Zeit für sein nächstes Manöver erkauft, mehr nicht.

      Schnell richteten sich die Proteste auch gegen die geplante Annexion, gegen Netanyahus Korruption sowie das Corona-Management seiner Regierung. Mit über 110.000 bestätigten Corona-Infizierten ist das kleine Land besonders heftig von der Pandemie betroffen und hat in Relation zur Einwohnerzahl eine der höchsten Infektionsraten überhaupt. Die Polizei ging oft mit Gewalt gegen die Protestierenden vor, ebenso Rechtsaußen-Netanyahu-Unterstützer, die auch vor Anschlägen mit Sprengsätzen nicht zurückschreckten. Woche über Woche versammelten sich auch Tausende vor dem Amtssitz Netanyahus sowie vor seinem Privathaus und forderten lautstark seinen Rücktritt. Auch von dem historischen Abkommen mit den Emiraten ließen sich die Protestierenden nicht von ihrer Rücktrittsforderung abbringen, die Proteste halten weiter an.

      Die letzten Wochen und Monate verdeutlichen einmal mehr die oft unglaublichen politischen Dynamiken im winzigen Land am östlichen Mittelmeer. Als erster amtierender Ministerpräsident steht Netanyahu vor Gericht – wegen Korruption und Bestechung in mindestens drei Fällen. Nach drei Wahlen hat er es endlich geschafft, seinen „Kontrahenten“ Benny Gantz einzulullen und in eine Einheitsregierung zu locken. Ein ums andere Mal konnte Netanyahu die Annexions-Frage geschickt für sich ausspielen und brachte auf Kosten der Palästinenserinnen und Palästinenser mit dem israelisch-emiratischen Friedensabkommen etwas wahrhaft Historisches zustande. Dennoch steht seine Regierung auf tönernen Füßen, seit Monaten kommt es landesweit zu Protesten, die einzig und allein den Rücktritt Netanyahus einfordern: Der „Magier“ kämpft um sein politisches Überleben, seine Zukunft ist so ungewiss wie nie zuvor.

      #Israël #Palestine #EAU #UAE

      #auf_deutsch