• Les plantes ont une personnalité et une vie sociale
    https://reporterre.net/Les-plantes-ont-une-personnalite-et-une-vie-sociale

    Les plantes sont-elles intelligentes ? Oui, et bien plus que nous ne pourrions l’imaginer, nous répond Stefano Mancuso. Savant de renommée mondiale, fondateur de la #neurobiologie_végétale, il est le premier à avoir démontré que, comme tous les êtres vivants, les plantes discernent formes et couleurs, mémorisent des données, communiquent. Elles ont une personnalité et développent une forme de vie sociale fondée sur l’entraide et l’échange.

    Véritable manifeste écologique, ce #livre pionnier, qui a bénéficié d’une reconnaissance internationale, nous plonge dans un incroyable voyage au cœur du monde #végétal. Un monde qui, en formant plus de 99 % de la #biomasse, s’avère aujourd’hui indispensable pour l’humanité. Car si les #plantes peuvent très bien vivre sans nous, nous ne survivrions pas longtemps sans elles !

    À l’heure où l’on recherche d’autres modes de vie, où les ressources naturelles s’épuisent, nous avons tout à apprendre du monde végétal dont dépendent la survie et l’avenir de l’homme.

    • @monolecte

      Je profitai de ce séjour pour m’approvisionner en pierres à sucer. C’étaient des cailloux mais moi j’appelle ça des pierres. Oui, cette fois-ci, j’en fis une réserve importante. Je les distribuai avec équité entre mes quatre poches et je les suçais à tour de rôle. Cela posait un problème que je résolus d’abord de la façon suivante. J’avais mettons seize pierres, dont quatre dans chacune de mes quatre poches qui étaient les deux poches de mon pantalon et les deux poches de mon manteau. Prenant une pierre dans la poche droite de mon manteau, et la mettant dans ma bouche, je la remplaçais dans la poche droite de mon manteau par une pierre de la poche droite de mon pantalon, que je remplaçais par une pierre de la poche gauche de mon pantalon, que je remplaçais par une pierre de la poche gauche de mon manteau, que je remplaçais par la pierre qui était dans ma bouche, dès que j’avais fini de la sucer. Ainsi il y avait toujours quatre pierres dans chacune de mes quatre poches, mais pas tout à fait les mêmes pierres. Et quand l’envie me reprenait de sucer je puisais à nouveau dans la poche droite de mon manteau, avec la certitude de ne pas y prendre la même pierre que la dernière fois. Et, tout en la suçant, je réarrangeais les autres pierres, comme je viens de l’expliquer. Et ainsi de suite. Mais cette solution ne me satisfaisait qu’à moitié. Car il ne m’échappait pas que cela pouvait être, par l’effet d’un hasard extraordinaire, toujours les mêmes quatre pierres qui circulaient. Et en ce cas, loin de sucer les seize pierres à tour de rôle, je n’en suçais en réalité que quatre, toujours les mêmes, à tour de rôle. Mais je les brassais bien dans mes poches, avant de faire sucette, et en le faisant, avant de procéder aux transferts, dans l’espoir de généraliser la circulation des pierres, de poche en poche. Mais ce n’était là qu’un pis-aller dont ne pouvait longtemps se contenter un homme comme moi. Je me mis donc à chercher autre chose. Et tout d’abord je me demandai si je ne ferais pas mieux de transférer les pierres quatre à quatre, au lieu d’une à une, c’est-à-dire, pendant que je suçais, de prendre les trois pierres qui restaient dans la poche droite de mon manteau et de mettre à leur place les quatre de la poche droite de mon pantalon, et à la place de celles-ci les quatre de la poche gauche de mon pantalon, et à la place de celles-ci les quatre de la poche gauche de mon manteau, et finalement à la place de ces dernières les trois de la poche droite de mon manteau plus celle, dès que j’aurais fini de la sucer, qui était dans ma bouche. Oui, il me semblait d’abord qu’en faisant ainsi j’arriverais a un meilleur résultat. Mais je dus changer d’avis, à la réflexion, et m’avouer que la circulation des pierres par groupes de quatre revenait à la même chose exactement que leur circulation par unités. Car si j’étais assuré de trouver chaque fois, dans la poche droite de mon manteau, quatre pierres totalement différentes de celles qui les y avaient immédiatement précédées, la possibilité n’en subsistait pas moins que je tombe toujours sur la même pierre, à l’intérieur de chaque groupe de quatre, et que par conséquent, au lieu de sucer les seize à tour de rôle, comme je le désirais, je n’en suce effectivement que quatre, toujours les mêmes, à tour de rôle. Il fallait donc chercher ailleurs que dans le mode de circulation. Car de quelque façon que je fisse circuler les pierres, je tombais toujours sur le même aléa. Il était évident qu’en augmentant le nombre de mes poches j’augmentais du même coup mes chances de profiter de mes pierres comme j’entendais le faire, c’est-à-dire l’une après l’autre jusqu’à épuisement du nombre. J’aurais eu huit poches, par exemple, au lieu des quatre que j’avais, que le hasard le plus malveillant n’aurait pu empêcher que sur mes seize pierres j’en suce au moins huit, à tour de rôle. Pour tout dire il m’aurait fallu seize poches pour être tout à fait tranquille. Et pendant longtemps je m’arrêtai à cette conclusion, qu’à moins d’avoir seize poches, chacune avec sa pierre, je n’arriverais jamais au but que je m’étais proposé, à moins d’un hasard extraordinaire. Et s’il était concevable que je double le nombre de mes poches, ne fût-ce qu’en divisant chaque poche en deux, au moyen de quelques épingles doubles supposons, les quadrupler me semblait dépasser mes possibilités. Et je ne tenais pas à me donner du mal pour une demi-mesure. Car je commençais à perdre le sens de la mesure, depuis le temps que je me débattais dans cette histoire, et à me dire, Ce sera tout ou rien. Et si j’envisageai un instant d’établir une proportion plus équitable entre mes pierres et mes poches en ramenant celles-là au nombre de celles-ci, ce ne fut qu’un instant. Car ç’aurait été m’avouer vaincu. Et assis sur la grève, devant la mer, les seize pierres étalées devant mes yeux, je les contemplais avec colère et perplexité.

  • Neurobiologie des plantes par Podcast Science
    https://soundcloud.com/podcastscience/280-neurobiologie-des-plantes

    ❝Elles bougent peu, n’ont pas de système nerveux et semblent dépourvues d’organes sensoriels et pourtant, de nombreux chercheurs pensent que les plantes sont capables de comportements complexes, voire qu’elles sont dotées d’intelligence. Alors ? Est-ce que les plantes sont des légumes ?

    L’interview de la semaine que j’écoute actuellement

  • Le cerveau décide de notre poids, pas nous
    http://sante.lefigaro.fr/article/le-cerveau-decide-de-notre-poids-pas-nous

    Première leçon, le poids idéal n’est pas celui que l’individu se fixe mais celui que le cerveau décide, sur la base d’éléments génétiques et d’expériences de vie. « Tout comme le corps a besoin d’un certain nombre d’heures de sommeil, le cerveau a une fourchette de poids privilégiée qu’il va s’efforcer de défendre pour chacun d’entre nous »

    #cerveau #poids #régime #neurobiologie

  • Le 15 novembre dernier, Catherine Vidal est venue faire sa conférence sur les cerveaux des femmes et des hommes à Bordeaux, invitée par le Collectif Bordelais pour les Droits des Femmes.

    « Le cerveau a-t-il un sexe ? » conférence/débat avec Catherine Vidal / Bordeaux 33000
    http://gironde.demosphere.eu/rv/4087

    Malheureusement, le seul résumé que j’ai trouvé pour l’instant est celui fait par E&R Aquitaine. Génial. Je vous évite le lien. J’ai moi-même pris quelques notes mais je ne suis pas très fort en résumé, surtout un mois après (c’est tout moi ça).

    ## Résumé

    Sa conférence est à peu près toujours la même, donc pour celleux qui l’avaient déjà vu, en vrai ou sur internet (pas le TEDx mais les confs complètes), il n’y a pas d’immenses changements sur le fond. Mais je remarque qu’à chaque fois, au fil des années, elle met à jour ses diapositives et ses informations en se servant des nouvelles études, ou de certaines actualités.

    Pour une bonne partie de la conférence, elle prend une théorie en vogue (toujours en vogue), elle remonte le temps pour trouver d’où vient cette théorie (de quelle étude, souvent unique), puis elle compare avec des études plus récentes, qui ne confirment pas cette hypothèse. Ce qui est fou c’est que pas mal de théories sont issues de très peu voire d’une unique étude très vieille, et pourtant persiste malgré la non-reproductibilité ultérieure.

    J’ai pu poser une question (qui me paraissait un peu moins attendue que les autres) à laquelle j’ai eu une moitié de réponse bateau et une autre moitié très intéressante (cf plus bas).

    ## Notes

    – Oui, il y a des différences de naissance entre les deux sexes : dans les régions qui contrôlent la reproduction sexuée. L’hypothalamus, par exemple.

    Théorie des femmes multitâches. Si ma mémoire est bonne, il s’agit de dire que les femmes ont plus de filaments qui relient les deux hémisphères, qui dialoguent donc mieux, ce qui fait d’elles des multitâches. Provient d’une étude de 1982, qui a étudié les filaments de 20 cerveaux. Oui 20. Une compilation de statistiques faites avec IRM entre 1997 et 2008 n’a montré en fait aucune différence.

    Théorie des deux cerveaux. Cette théorie date de 1968 (yeah) et parle en gros de cerveau gauche pour le langage et de cerveau droit pour l’orientation. Une méta-analyse compilant des résultats entre 1995 et 2009, avec un total d’environ 2000 personnes, a montré qu’il n’y avait pas de différences dans les aires du langage chez l’ensemble des individus.

    – Entre 6 mois et 2 ans, le cerveau des enfants est sensible aux nombres et à l’orientation. Entre 4 ans et 5 ans, il est sensible au langage et à la manipulation des nombres. Les activités que l’on fait faire aux enfants de ces deux tranches d’âge influent énormément sur la suite.

    Menace du stéréotype. Il s’agit d’un concept de psychologie qui explique certains échecs par un stéréotype pré-établi que les sujets ont intégré. Je n’arrive plus à comprendre les chiffres que j’ai noté :D mais elle parlait d’une étude de 2006. L’article de WP a l’air assez complet sur le sujet :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Menace_du_st%C3%A9r%C3%A9otype

    – Dans l’embryon, les cellules se multiplient jusqu’à atteindre 100 milliards de neurones. Mais à la naissance, il n’y a que 10% des connexions (par rapport au nombre de connexions observées à l’âge adulte). Il y a donc 90% des synapses qui se forment après la naissance (10^15, on est loin des ordinateurs).

    Développement de la vision. Si je ne me trompe pas cela se fait dans les 5 premières années. Mais cela ne se fait qu’avec une interaction permanente avec l’environnement. Le cerveau développe les connexions nécessaires à la bonne marche des yeux, la coordination, l’envoi des infos, etc. Si pas d’interaction, même si les yeux n’avaient pas de problèmes, on serait plus ou moins aveugle.

    Étude de la capacité à jongler. Pendant 3 mois on a étudié des personnes apprenant à jongler à au moins 3 balles. On constate un épaississement des régions correspondant à la coordination. Moins amusant : on constante aussi un rétrécissement de ses régions lorsque la fonction n’est plus sollicitée. On constate la même chose pour des personnes âgées apprenant à jongler. C’est plus difficile, mais leur cerveau continue de se modifier suivant les apprentissages. C’est un exemple de plasticité cérébrale.

    – La capacité cognitive permettant d’identifier une différence entre le féminin et le masculin se situe à partir d’environ 2 ans et demi.

    L’IRM est un cliché à un moment donné, un instantané. Cela ne veut pas dire que ça ne va pas bouger ensuite. On ne peut donc pas se baser uniquement sur des études qui diraient « l’IRM a montré ceci ».

    La théorie des connexions verticales et horizontales. Bien présente en 2014. Une étude a montré des différences très nettes entre les cerveaux d’hommes et de femmes dans le « câblage » des différentes zones du cerveaux. Les hommes auraient un câblage plutôt vertical, les femmes horizontales. Tout d’abord, ce ne sont en fait pas de vraies connexions physiques observées, mais uniquement des probabilités calculées par ordinateur. Mais par ailleurs, les conclusions issues de cette étude, par les auteurs mêmes (et relayées entre autre par Sébastien Bohler d’après ce que je vois, qui a déjà été amplement critiqué par Odile Fillod), sont complètement abusives !
    == il n’y a pas de rapports entre structures et fonctions, on peut être « câblé » autrement et avoir les mêmes capacités
    == les auteurs n’ont aucune prise en compte de la plasticité cérébrale, notion éminemment importante, qui est maintenant connue depuis plusieurs décennies, et qui montre que le cerveau est modelé depuis la naissance :les auteurs privilégient donc uniquement une cause « inné », comme si ce câblage allait forcément être comme ça suivant le sexe, et non suivant la plasticité.

    – La question des hormones. Elle a parlé du concept d’organisation-activation, qui a 50 ans d’après mes notes, mais je ne sais plus pourquoi. :D

    Hérédité des caractères acquis. Il n’y a pas d’expérience là-dessus ou vraiment pas assez.

    La question des hormones bis. Pour les animaux, oui, en période de rut et d’accouplement, les hormones jouent un rôle majeur, indéniable et observé. Mais pour les humains, il y a une dissociation complète entre sexualité et reproduction (et ce n’est pas récent). On n’observe notamment absolument aucune différences hormonales chez les homosexuels (celleux ne subissant aucun traitement bien entendu). De même, chez les délinquants, on n’observe pas plus de testostérones.

    ## Ma question et sa réponse

    Durant les questions, j’ai pu prendre le cro-mi pour lui demander ce qu’elle pensait de l’ambivalence des outils complexes comme l’IRM.

    En effet il permet de confirmer des hypothèses sur la plasticité et sur la construction sociale, ce qui est important et qui nous aide (donc qui est « bien ») dans une perspective d’émancipation. Mais dans le même temps, il sert à comprendre en détail comment manipuler le cerveau, soit pour l’augmenter (transhumanisme), soit pour le contrôler (police des populations). J’ai notamment évoqué le cas de la clinique-recherche Clinatec à Grenoble.

    Catherine Vidal a un peu éludé la partie sur l’ambivalence en répondant un peu « bateau » sur le fait que les scientifiques doivent vulgariser leur domaine afin que la population ait les clés pour décider politiquement. Elle n’a rien dit sur les techniques.

    MAIS par contre, sur le transhumanisme, sa réponse a été très intéressante. Ma question l’a effectivement poussé à parler pendant de longues minutes (je dirais entre 5 et 10min ce qui était long par rapport au reste) du transhumanisme devant une salle pleine à craquer, ce dont je suis assez content. Elle a confirmé que ce n’était plus du tout un groupuscule minoritaire, mais que c’était un mouvement de fond très puissant, avec d’énormes moyens financiers et des relais dans la presse. Elle a mis en garde tout le public sur ce sujet.

    (Au passage, après-coup, cette réponse coupe court à certaines des critiques d’Escudero que j’ai pu lire, et qui disaient qu’il fantasmait sur les transhumanistes, que ce n’était pas un truc puissant, etc. Le point de vue interne d’une neurobiologiste féministe confirme que c’est bien le cas. Son ton alarmant n’était pas feint.)

    #genre #femmes #cerveau #Catherine_Vidal #neurobiologie #féminisme #transhumanisme #IRM #vulgarisation (#critique_techno un peu)

  • Hors-Champs : entretien avec Alain Prochiantz, neurobiologiste
    http://www.franceculture.fr/emission-hors-champs-alain-prochiantz-2014-09-09

    Laure Adler s’entretient avec Alain Prochiantz, neurobiologiste.

    Alain Prochiantz, neurobiologiste, directeur du Centre Indisciplinaire de Recherche en Biologie au Collège de France

    http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/11189-09.09.2014-ITEMA_20667096-0.mp3

    #Cerveau #Neurobiologie #Science_expérimentale

  • ENTRETIEN : « Francisco Varela : » Le cerveau n’est pas un ordinateur «  » - La Recherche, l’actualité des sciences
    http://www.larecherche.fr/content/recherche/article?id=18406

    Francisco Varela : « Le cerveau n’est pas un ordinateur »

    Francisco Varela, né en 1946, est neurobiologiste. Après avoir longtemps travaillé aux Etats-Unis, il est entré en 1988 au CNRS comme directeur de recherches. Il est actuellement* chercheur au Laboratoire des neurosciences cognitives et imagerie cérébrale, à Paris. Il a notamment publié L’Inscription corporelle de l’esprit (Seuil, 1993) et L’Arbre de la connaissance (avec Umberto Matarana, Addison-Wesley, 1994).

    *Francisco Varela est mort en 2001.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Francisco_Varela

    Un chercheur / auteur que j’aime beaucoup.

    #sciences_cognitives #psychologie #neurobiologie #robotique #intelligence_artificielle