• The funding crisis solution hiding in plain sight
    https://redasadki.me/2025/06/27/the-funding-crisis-solution-hiding-in-plain-sight

    “I did not realize how much I could do with what we already have.” A Nigerian health worker’s revelation captures what may be the most significant breakthrough in #Global_health implementation during the current funding crisis. While organizations worldwide slash programs and lay off staff, a small Swiss non-profit, #The_Geneva_Learning_Foundation (TGLF), is demonstrating how to achieve seven times greater likelihood of improved health outcomes while cutting costs by 90 percent. The secret lies not in new technology or additional resources, but in something deceptively simple: health workers learning from and supporting each other. #Nigeria: Two weeks to connect thousands, four weeks to change, and six weeks to outcomes On June 26, 2025, representatives from 153 #global_health and (...)

    #economy_of_effort #peer_learning

  • Dix ans après Ni Una Menos : Féminisme, résistance et avenir

    Le cri qui a alimenté les flammes déjà allumées

    Le 3 juin 2015, le meurtre de Chiara Páez, une adolescente enceinte de Santa Fe, par son petit ami, a déclenché l’une des mobilisations les plus puissantes de l’histoire récente de l’Argentine. Sous le slogan #NiUnaMenos (Pas une de moins), une foule est descendue dans la rue pour dire « Ça suffit » au féminicide et à toutes les formes de violence fondée sur le genre. Cette journée a marqué un tournant dans le processus d’organisation féministe qui s’est déployé depuis le retour de la démocratie dans les communautés, les syndicats, les établissements de santé et d’enseignement, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’État. Ce rassemblement massif a donné le coup d’envoi d’un cycle de mobilisation sociale féministe contre le néolibéralisme, qui s’est rapidement étendu à toute l’Amérique latine.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2025/06/26/dix-ans-apres-ni-una-menos-feminisme-resistanc

    #feminisme

  • Vols avec violences, rixes, piqûres... Le bilan amer de la Fête de la musique Paul Sugy - le figaro

    . . . . .
    Un total de 371 personnes ont été interpellées par les forces de l’ordre au cours de la soirée, soit 14 % de plus que l’an dernier, dont 89 à Paris, selon le bilan du ministère de l’Intérieur. Il y a eu 305 gardes à vue, dont un quart environ à Paris. Ce nombre est beaucoup plus élevé qu’en 2024, donnant l’impression générale d’une édition de la fête de la musique particulièrement émaillée d’incidents cette année.

    Treize membres des forces de l’ordre ont été blessés, 14 participants aux festivités ont été grièvement blessés et environ 1500 personnes ont été secourues en urgence relative, même si ce chiffre englobe aussi les personnes victimes d’un malaise. Selon un décompte des sapeurs-pompiers, il y a eu 51 feux de véhicules et 39 feux sur la voie publique.

    L’entourage du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau relate ces faits sans les dramatiser : « Ce genre de bilan n’est jamais satisfaisant mais les forces de l’ordre ont été très réactives. Le nombre d’interpellations et de gardes à vue en témoigne. La baisse du nombre de policiers et gendarmes blessés est aussi une satisfaction. » 

    Des rixes et des vols avec violence dans le centre de Paris
    Sur des images tournées cette nuit et diffusées sur les réseaux sociaux, on voit de nombreux attroupements dégénérer dans le centre de Paris, notamment à proximité du forum des Halles dans le 2e arrondissement.

    Sur une vidéo diffusée par l’ancien responsable syndical des officiers de police et désormais eurodéputé RN Matthieu Valet, on voit des affrontements entre des bandes de jeunes hommes et les forces de l’ordre, contraintes de se réfugier à l’intérieur du centre commercial des Halles sous un feu nourri de jets de projectiles.

    Tout autour du quartier de Châtelet et des Halles, les forces de l’ordre sont intervenues à de multiples reprises et ont dû faire usage de gaz lacrymogènes pour disperser une foule menaçante.

    Selon un élu de Paris proche de l’opposition de droite à la mairie socialiste, Aurélien Véron, non loin de là un couple s’est fait « lyncher » en essuyant des coups de pied devant l’église Saint-Eustache.

    D’autres images font également état de violentes rixes entre jeunes dans les rues de la capitale.

    Près des quais de Seine, à hauteur d’un pont, une autre vidéo montre une jeune femme frappée à terre par des coups de pied. L’ancien policier Sébastien Jallamion a analysé ces images et indiqué qu’il s’agissait d’une technique de « vol avec violences en réunion » . Les agresseurs frappent une victime et la mettent à terre pour lui dérober son sac, tout en continuant de multiplier les coups autour des victimes pour dissimuler l’objet réel des violences.

    De nombreux coups de couteau, pillages et agressions sexuelles
    Dans un bilan détaillé transmis par le parquet de Paris ce dimanche en milieu de journée, les autorités font état de 107 gardes à vue au cours de la nuit, dont 79 majeurs et 28 mineurs. Ce chiffre est susceptible d’évoluer. « Les infractions visées sont essentiellement des faits de violences volontaires, notamment sur personne dépositaire de l’autorité publique, vols, ports d’arme prohibé, dégradations volontaires, vente à la sauvette » détaille le parquet.

    Plus précisément, selon les magistrats, deux magasins (#Sephora et #Nike) ont été pillés dans le quartier des Halles. Des dizaines de faits d’agression sexuelle ont été dénoncées, et les forces de l’ordre ont encore interpellé des suspects pour plusieurs faits de violences par arme blanche, de jets de projectiles sur les policiers, des refus d’obtempérer.

    Le parquet indique également enquêter sur une tentative d’homicide sur un mineur : « Un mineur né en novembre 2007 a été retrouvé assis, blessé au bas ventre à l’arme blanche sur la voie publique rue Léon Giraud. L’enquête est en cours. »

    Paris jonché d’immondices
    Les Parisiens se sont réveillés dimanche matin dans une ville aux rues jonchées d’immondices, comme l’ont montré de nombreuses images tournées au petit jour.
    Une vidéo devenue virale a montré un éboueur de la Ville de Paris exaspéré par la montagne de détritus abandonnée sur les trottoirs et le bitume.

    Plus d’une centaine de piqûres
    Plus d’une centaine de cas de piqûres ont été recensés sur tout le territoire, après des appels sur les réseaux sociaux à piquer les femmes lors de la Fête de la musique, et 305 personnes ont été placées en garde à vue pour différents délits, selon un bilan du ministère de l’Intérieur dimanche.

    Dans la nuit et à la suite de publications sur les réseaux sociaux visant à « attaquer et à piquer des femmes lors de la Fête de la musique », 145 victimes de piqûres se sont manifestées auprès des services de police en métropole et en outre-mer, a précisé le ministère de l’Intérieur.

    La préfecture de police de Paris a relevé 21 cas sur sa zone en Île-de-France, dont 13 à Paris. « Certaines victimes ont été prises en charge dans des hôpitaux afin de subir des analyses toxicologiques » , a ajouté le ministère.

    Douze personnes, soupçonnées d’être les auteurs de piqûres, ont été interpellées, selon le ministère. À Angoulême, par exemple, quatre personnes ont été interpellées. Elles auraient fait une cinquantaine de victimes, selon une source policière.

    Réactions politiques
    Si la fête de la musique reste un moment de réjouissances aux yeux de nombreux responsables politiques, à l’instar de Gabriel Attal qui a exprimé sa « joie » à la vue du retour de la flamme olympique dans le jardin des Tuileries pendant un concert organisé pour l’occasion, plusieurs élus ont exprimé leur souhait de voir évoluer l’organisation de la fête à l’avenir.

    C’est par exemple le cas du député d’extrême gauche Aymeric Caron : « Il faut revoir la Fête de la musique à Paris, a-t-il déclaré. Il n’y est plus question de musique, de création, de familles, mais de machine à cash pour les bars sur fond de musique de DJ crachée à fond par des enceintes qui perforent les murs des appartements et mettent à mal les nerfs des parisiens, parfois dès 14 heures, contre toute légalité. L’évènement draine maintenant des foules avinées qui deviennent par moments dangereuses. Il faut revenir à l’esprit de la fête de la musique originelle : permettre aux gens de descendre dans la rue FAIRE de la musique, avec les instruments, mettre à l’honneur des groupes amateurs, et trouver les bons endroits pour les mettre en valeur. »

    Le député LFI Antoine Léaument a pour sa part déploré en revanche l’usage de gaz lacrymogène au milieu de la foule par les forces de l’ordre.

    Source : https://www.lefigaro.fr/actualite-france/vols-avec-violences-rixes-piqures-le-bilan-amer-de-la-fete-de-la-musique-20

  • L’exil, seule option de survie pour le journalisme indépendant au Nicaragua

    La persécution systématique et implacable orchestrée par le régime Ortega-Murillo a conduit à la fermeture, à la confiscation et à l’expulsion de centaines de médias indépendants et de journalistes hors du pays. Pour beaucoup, l’exil est devenu la seule manière d’échapper à la censure, aux menaces et aux agressions physiques – et de continuer à informer. Comme Carlos Chamorro, directeur du média en ligne Confidencial, plus de 280 professionnels des médias nicaraguayens ont été contraints à l’exil au cours des sept dernières années. À l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés, le 20 juin, Reporters sans frontières (RSF) lance un appel urgent à la protection des journalistes contraints de fuir leur pays pour avoir simplement exercé leur métier.

    https://rsf.org/fr/l-exil-seule-option-de-survie-pour-le-journalisme-indépendant-au-nicaragua

    #international #nicaragua

  • « Une vie de subsistance » : les migrants d’Agadez inquiets de la fin des distributions des bons alimentaires du HCR - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/65231/une-vie-de-subsistance--les-migrants-dagadez-inquiets-de-la-fin-des-di

    « Une vie de subsistance » : les migrants d’Agadez inquiets de la fin des distributions des bons alimentaires du HCR
    Par Leslie Carretero Publié le : 18/06/2025
    Le Haut-commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR) a mis fin aux distributions de coupons alimentaires à destination des exilés - excepté pour les personnes vulnérables - du centre d’Agadez, au Niger, en raison d’une baisse des financements étrangers. Cette annonce a créé un vent de panique chez les quelque 2 000 migrants hébergés dans la structure, qui craignent de ne pas parvenir à subvenir à leurs besoins.
    Les derniers bons alimentaires d’un montant de 22 000 francs CFA (environ 33 euros) ont été distribués début juin. Désormais, les migrants vivant dans le centre du Haut-commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR) à Agadez, au Niger, devront subvenir seuls à leurs besoins. « La décision de réduire l’aide alimentaire de manière anticipée a été particulièrement difficile à prendre », affirme à InfoMigrants une responsable de la communication du HCR. « Cette transition a dû être accélérée en raison des réductions du financement humanitaire mondial », notamment du soutien américain. « À ce jour, le financement pour les opérations du HCR au Niger en 2025, estimé à 138 millions de dollars américains, n’est assuré qu’à hauteur de 24 % », ajoute-t-elle.
    À partir de juillet, l’aide alimentaire ne sera distribuée qu’aux exilés dits vulnérables (femmes enceintes, enfants non accompagnés, personnes malades ou handicapées…). « À ce jour, environ 270 personnes ont été identifiées pour continuer à bénéficier d’une assistance alimentaire, en fonction de leur situation de vulnérabilité », précise la responsable de l’agence onusienne.Très peu donc, au regard des quelque 2 000 migrants accueillis, parfois depuis des années, dans le centre humanitaire d’Agadez. La plupart sont originaires du Soudan mais on compte aussi quelques Camerounais ou Centrafricains.
    La structure d’Agadez, ouverte en 2018, héberge des réfugiés et demandeurs d’asile, dont la plupart ont été expulsés par les forces algériennes en plein désert. « Parmi eux, on compte 800 réfugiés statutaires. Le reste sont des demandeurs d’asile en attente du traitement de leur dossier » par les autorités nigériennes, avait déclaré en avril à InfoMigrants Emmanuel Gignac, l’ancien représentant du HCR au Niger.Le délai de traitement des dossiers d’asile par les autorités nigériennes - qui peut durer trois ou quatre ans – et les difficultés d’intégration des réfugiés statutaires dans le pays obligent les migrants à rester des années dans la structure. Depuis plus de 250 jours, des exilés manifestent quotidiennement pour réclamer leur départ du centre d’Agadez et être transférés dans une autre localité ou un pays tiers. La situation dans le camp est devenue explosive ces derniers mois.
    C’est peu dire que les dernières annonces ont créé un vent de panique, et renforcé la méfiance des migrants envers les institutions. « Tout le monde est inquiet », assure Daniel*, un demandeur d’asile camerounais hébergé à Agadez depuis quatre ans. « On se demande comment on va se nourrir dans les prochains mois alors qu’il y a très peu de travail pour nous dans la région ». Le jeune homme d’une trentaine d’années a trouvé un petit boulot dans un atelier de climatisation de la ville. « Je suis payé à la tâche : s’il y a du travail, tant mieux ; sinon, je ne touche pas d’argent », explique-t-il. Daniel gagne 2 500 francs CFA (près de quatre euros) lorsqu’il travaille de 8h à 20h. Une somme dérisoire, qui lui permet tout juste de survivre. « Certains n’ont même pas cette chance. Il y a très peu d’opportunité au Niger, la priorité est donnée aux Nigériens dans tous les domaines », rapporte le Camerounais. C’est une vie de subsistance ici". D’autant que les exilés disent se sentir bloqués à Agadez. Pour quitter la région, un résident du centre doit être muni d’un document signé par la Direction régionale de l’État civil, délivré au compte-goutte. Certains ont tenté de s’installer ailleurs mais ont été arrêtés par les autorités sur la route et renvoyés dans la structure.
    Le HCR dit « entendre ces inquiétudes et les prendre très au sérieux » mais insiste sur « une plus grande autonomie » des migrants via l’intégration dans la société nigérienne. « Nous encourageons les demandeurs d’asile et réfugiés à mettre à profit les opportunités de formation professionnelle mises à leur disposition ainsi que les activités génératrices de revenus proposées », martèle l’agence onusienne. Selon elle, « des dizaines de postes de formation professionnelle restent disponibles pour les réfugiés au niveau régional ». De plus, dix hectares de terre ont été mis à disposition des exilés pour des activités agricoles. « En 2024, 213 personnes qui avaient exprimé le souhait de participer au programme d’autonomisation – réfugiés et membres des communautés hôtes – ont déjà bénéficié de diverses initiatives », indique encore la responsable de la communication de l’agence. « L’intégration locale apparaît comme l’option actuellement disponible pour l’immense majorité des réfugiés », estime-t-elle.

    #Covid-19#migrant#migration#niger#UNHCR#refugie#agadez#hummanitaire#sante

  • How the EU coordinates the outsourcing of migration control

    It is no secret that the EU is seeking greater cooperation from non-EU states in its migration control agenda. Less is known, however, about precisely how that cooperation is organised and encouraged. A document produced last year and released in response to an access to documents request from Statewatch provides some further details on the topic, pointing to avenues for advocacy, research and investigation.

    Coordinating the “external dimension of migration” at the “local level”

    An EU Council document (pdf) sheds light on the mechanisms behind the EU’s externalisation agenda.

    Produced by the Belgian Presidency in mid-2024 and shared with the MOCADEM working group, it outlines how EU institutions and member states align their efforts to influence migration policies beyond the EU’s borders.

    It also highlights the scale and entrenchment of the EU’s externalisation agenda, which is fuelling human rights violations with few obvious avenues for democratic control or accountability.

    A centralised coordination system built on emergency powers

    The document was produced for MOCADEM, the Operational Coordination Mechanism on the External Dimension of Migration.

    In 2022, MOCADEM was established using emergency powers related to “a terrorist attack or a natural or man-made disaster.” It is designed to “enable the [European] Union to coordinate and react in a timely manner to issues related to the external dimension of migration.”

    MOCADEM produces “country-specific action plans,” “action files, and “matrixes” designed to guide coordinated action and messaging by EU member states and institutions in discussions on migration with other states.

    As of mid-2024, ten countries were covered by action plans, and twelve had action files and matrices. Additionally, there were “thematic action files on instrumentalisation and return.” Statewatch has published most of the public documentation that exists on MOCADEM’s work.

    For the EU and its member states, this coordination makes their work on the “external dimension of migration” more efficient.

    But in doing so, it enshrines a powerful and opaque structure for exporting EU migration enforcement that actively avoids any form of democratic scrutiny or oversight.

    Diplomats, delegations, and decentralised enforcement

    “Local coordination in the area of migration varies according to the location and may follow different approaches,” the document says.

    Much of this coordination is pushed through EU delegations and national embassies in partner countries. Through regular meetings, EU and member state officials align approaches, share intelligence, and prepare joint messaging. The document gives examples from Egypt, Iraq, Libya and Niger:

    - In Egypt, the EU delegation and member state diplomatic staff co-chair bi-monthly “migration roundtables.”
    - In Iraq, a meeting chaired by the EU delegation brings together member states “to exchange information on developments in cooperation with Iraq and recent visits.”
    – In Libya, the EU delegation “launched a series of debates with Tripoli-based EU MS [member states] to discuss different aspects of migration.” The document says these follow “the priorities set in the MOCADEM action file on Libya and the strategic discussion organised in the EMWP [External Aspects of Asylum and Migration Working Party].”
    - In Niger, until the 2023 coup, member state officials convened a “migration cluster” to identify priorities and shape political dialogue.

    The document also refers to actions by EU delegations in Bosnia and Herzegovina. Here, events entitled “Rule of Law Breakfasts” are said to cover topics such as “anti-smuggling.”

    To link the actions in targeted states with discussions in Brussels, the document highlights the role played by the “Commission and EEAS [European External Action Service] services in Brussels, as well as the link via member state delegates in Brussels, via capitals, to their own embassies.”

    Samoa Agreement

    The Samoa Agreement, signed in 2023, governs the EU’s political and economic relationships with 77 countries in Africa, the Caribbean, and the Pacific. According to the Council of the EU, this covers around 2 billion people.

    The document notes that the “Partnership Dialogues” established under the Samoa Agreement can be used to push the EU’s migration control agenda. Specifically, it says they “can be used to facilitate collaboration on various areas… including migration.”

    Liaison officers

    Liaison officers deployed by member states, the European Commission and Frontex also play a role.

    According to the document, liaison officers in Morocco and Nigeria organise regular meetings on migration at the EU delegations.

    The document highlights that “closer coordination between liaison officers as well as with other EU stakeholders could have a substantial positive impact.”

    A recently-declassified report from 2018 (pdf), on the work of the Immigration Liaison Officers’ Network in Morocco, gives an idea of these officials’ activities.

    Team Europe Initiatives

    Another layer of coordination happens through “Team Europe Initiatives” (TEIs) – a structure with no legal basis but significant impact.

    The concept of “Team Europe” was introduced in April 2020 in response to the COVID-19 pandemic.

    According to the European External Action Service, it “brings together the EU, its Member States and their diplomatic network, finance institutions and implementing organizations,” along with the European Investment Bank and the European Bank for Reconstruction and Development.

    It has no legal basis in the EU treaties and has been described by Dutch MEP Sophie in’t Veld as a “fantasy body.”

    It is nevertheless a “fantasy body” that has become firmly embedded in the EU’s policy framework – albeit without the inclusion of the European Parliament.

    In a 2024 resolution, MEPs expressed regret that the Parliament had not been “fully recognised by the Commission, the Council and the EEAS as an integral player within the ‘Team Europe’ approach.”

    The June 2024 Council document notes that “country level committees” for the Team Europe Initiatives (TEIs) on the Atlantic/Western Mediterranean and Central Mediterranean migration routes have been set up in 16 African states.[1]

    “These committees meet regularly at the initiative of the EU delegations and local representation of all TEIs members are participating,” the document says.

    They provide a forum for “general coordination with EU member States on Migration,” it adds.

    According to the Belgian Presidency, these committees “have mapped the actions of EU and TEIs members related to Migration in each partner countries and agreed on a TEI implementation plan that identified gaps in programming and agreed on areas of focus for the future.”

    As a result of this work, there were implementation plans in place for seven states: Chad, Ethiopia, Ghana, Guinea, Nigeria, Senegal, and Tunisia.

    A call for scrutiny

    The mechanisms outlined by the 2024 Council document, from embassy roundtables to informal networks, development agreements to diplomatic working groups, provide some of the institutional foundations of the EU’s externalisation agenda.

    They operate largely out of public view – and with little consideration for the human rights implications of outsourcing migration enforcement to authoritarian or unstable regimes.

    For those seeking more scrutiny and accountability — and migration policies that uphold human rights and social justice — the initiatives and groups outlined here would be a good starting point for further investigation.

    https://www.statewatch.org/news/2025/june/how-the-eu-coordinates-the-outsourcing-of-migration-control

    #externalisation #migrations #réfugiés #EU #UE #Union_européenne
    #Egypte #Irak #Libye #Niger #Samoa_Agreement #Team_Europe_Initiatives

  • L’#Algérie a refoulé 16 000 migrants dans le #désert nigérien en deux mois

    Depuis le mois d’avril, plus de 16 000 migrants en situation irrégulière, dont des enfants et des femmes, ont été expulsés d’Algérie vers le Niger, selon les autorités. Et ces expulsions représentent plus de la moitié des 31 000 migrants refoulés sur toute l’année 2024 par Alger, souvent dans « des conditions brutales », rappelle l’ONG locale Alarme Phone Sahara.

    L’Algérie a refoulé plus de 16 000 migrants irréguliers africains vers le #Niger depuis avril 2025, dont des femmes et des enfants, soit plus de la moitié des expulsions de 2024, ont annoncé mercredi 4 juin les autorités nigériennes.

    Dimanche et lundi, 1 466 migrants au total sont arrivés à #Assamaka, localité frontalière de l’Algérie, ont indiqué mercredi les autorités préfectorales d’Arlit, une ville du nord du Niger. Le premier groupe, arrivé dimanche, comptait 688 ressortissants d’une dizaine de pays ouest-africains, parmi lesquels 239 Nigériens, ont précisé les autorités.

    Le deuxième groupe, qui rassemblait 778 Nigériens dont 222 mineurs, est arrivé lundi à bord de 13 camions et d’une fourgonnette, ont-elles ajouté.

    Entre le 1er et le 30 mai déjà, 8 086 migrants (5 287 Nigériens et 2 799 personnes d’autres nationalités africaines) avaient été expulsés par Alger, selon un décompte des autorités. En avril, 6 737 autres avaient été refoulés.

    Toutes ces expulsions représentent plus de la moitié des 31 000 migrants refoulés sur toute l’année 2024 par Alger, souvent dans « des conditions brutales », selon l’ONG locale Alarme Phone Sahara. Elle a récemment dénoncé une « violation des droits humains » et exigé « l’arrêt immédiat des rafles et des expulsions massives » par l’Algérie.

    Accélération des retours « volontaires »

    Face à ces arrivées massives - qui ont cours depuis des années -, le Niger avait annoncé en mai vouloir appuyer l’#Organisation_internationale_de_la_migration (#OIM) pour accélérer le #rapatriement dans leur pays d’origine - d’ici juillet - d’environ 4 000 migrants. Les autorités nigériennes disent vouloir éviter un « désastre humanitaire ».

    Mais ces retours « volontaires » prennent du temps. De manière générale, l’OIM est tributaire des processus imposés par les États d’origine pour délivrer les #laissez-passer. Chaque nouvelle exigence de ces derniers - entretiens en vidéoconférence avec le migrant, formulaires rébarbatifs, etc. - entraîne un peu plus de retard pour les migrants originaires de ces pays, bloquant ainsi tout le processus et provoquant l’embolie du système d’accueil onusien sur le territoire nigérien.

    Cette surpopulation de migrants - notamment à Assamaka et #Agadez - concentre toutes les frustrations.

    Cette situation « perturbe l’équilibre sécuritaire » du pays, avait déclaré fin janvier le général Mohamed Toumba, ministre nigérien de l’Intérieur de ce pays gouverné depuis près de deux ans par un régime militaire.
    Le double discours d’Alger

    Les autorités algériennes, elles, affichent un double discours sur leur politique migratoire. D’un côté, Alger expulse ces sans-papiers dans le désert, de l’autre, le pays communique sur leur accueil et leur intégration.

    Les personnes expulsées doivent survivre dans des conditions de vie particulièrement difficiles. Dans un environnement désertique, elles sont confrontées à un climat très hostile qui cumule de très fortes températures (souvent 47°C- 48°C), l’absence d’abri ainsi qu’un manque d’accès à l’eau, à la nourriture et aux soins.

    Abandonnés par Alger dans la zone dite du « #Point_Zero » - un lieu désertique en Algérie à une quinzaine de kilomètres de la frontière avec le Niger, les migrants doivent ensuite parcourir à pied pendant des heures le chemin vers Assamaka où se trouve le #centre_de_transit de l’Organisation internationale des migrations (OIM), le bras de l’ONU qui assiste les retours volontaires des migrants vers leur pays d’origine.

    L’Algérie n’est pas le seul pays de la région à abandonner des migrants dans le désert. La #Libye aussi. Entre le 28 mars et le 25 avril 2025, 792 migrants, majoritairement nigériens, ont débarqué dans des zones désertiques de la région de #Siguidine (centre-est du Niger) après avoir été renvoyés du sol libyen. Parmi eux, on comptait plusieurs femmes et mineurs.

    En Libye, les exilés peuvent être interpellés dans la rue, sur leur lieu de travail, dans leur appartement... puis placés dans des camions de marchandises à destination du sud du pays, près de la frontière nigérienne. D’autres sont expulsés directement depuis les centres de détention libyens, selon Alarme phone Sahara.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/64971/lalgerie-a-refoule-16-000-migrants-dans-le-desert-nigerien-en-deux-moi
    #asile #migrations #réfugiés #abandon #expulsions #renvois #déportation #désert #Sahara #désert_du_Sahara #retour_volontaire #désert_du_Ténéré

  • "Des gros bras débarquent et viennent déverser leur #haine" : à Calais, l’extrême droite anglaise menace les associations

    Le leader du parti britannique d’extrême droite #Ukip, #Nick_Tenconi, s’est livré mercredi à une opération d’#intimidation des associations d’aide aux migrants à Calais. Si les provocations sont restées verbales, les bénévoles français s’inquiètent d’une #hostilité croissante de certains Britanniques qui ont fait de l’immigration clandestine dans la Manche leur fonds de commerce.

    Nouvelles tensions à Calais sur la question migratoire. Le leader du parti europhobe et xénophobe britannique Ukip, Nick Tenconi, s’est rendu avec d’autres individus mercredi 4 juin dans la ville du Pas-de-Calais où il a provoqué des tensions - principalement verbales - avec les associations qui procédaient à une distribution de nourriture avec des migrants.

    « Six ou sept personnes ont débarqué dans le lieu de vie avec un mégaphone en haranguant la foule, en disant qu’il s’agit d’immigrés illégaux et que les ONG sont complices des passeurs », raconte à InfoMigrants Flore Judet, coordinatrice de l’association Auberge des migrants.

    « Les équipes ont eu #peur »

    Dans des vidéos postées sur les réseaux sociaux, on voit en effet Nick Tenconi provoquer, à l’aide d’un mégaphone, les bénévoles associatifs, les qualifiant de « communistes », et les accusant de faire venir les migrants au Royaume-Uni, une fausse accusation fréquente de la part de l’extrême droite britannique. « Les équipes ont eu peur, des gros bras débarquent et viennent déverser leur haine. Les exilés sont restés très calmes », précise cependant Flore Judet.

    Un signalement a été effectué auprès de la préfecture et du procureur de Boulogne-sur-Mer. Contacté par France Bleu, le procureur a répondu que « l’attention des services de police a été appelée sur la présence des individus signalés ».

    L’extrême droite britannique à la manœuvre

    Ce n’est pas la première fois que des Britanniques se rendent sur le littoral calaisien pour pointer du doigt l’immigration clandestine, mais c’est la première fois qu’un leader politique identifié agit de la sorte. « Un cap a été franchi », estime Flore Judet.

    Selon The Guardian, Nick Tenconi s’était déjà illustré par ses capacités de nuisances lors des émeutes xénophobes de Southport qui ont secoué le Royaume-Uni en août, où il haranguait les manifestants d’extrême droite face aux forces de l’ordre.

    Quelques jours plus tard, #Alan_Leggett, un autre polémiste d’extrême droite bien connu des réseaux sociaux (140 000 abonnés sur X), avait appelé à se rendre dans le nord de la France pour lutter directement contre l’immigration clandestine. Fin juillet, il était passé aux actes et s’était rendu sur près de Calais pour intimider une maraudes d’Utopia 56 le long du littoral. Il s’est depuis fait retirer son passeport par la justice britannique.

    Le gouvernement de Keir Starmer sous pression

    L’altercation entre les membres du parti Ukip et les associations d’aide aux migrants intervient quelques jours après un nombre record de traversées en « small boats » dans la Manche. Samedi 31 mai, 1 195 migrants ont franchi la Manche sur des petites embarcations pour atteindre le Royaume-Uni, constituant un record depuis 2022.

    Après une accalmie en 2023, le nombre de traversées est repartie à la hausse en 2024 avec 36 800 passages (+25%). Cette accélération se poursuit depuis le début de l’année avec 14 808 passages, ce qui laisse présager d’un nouveau record, et ce malgré les promesses du gouvernement travailliste de Keir Starmer de lutter contre l’immigration illégale. Fin mai, le gouvernement britannique s’est justifié en évoquant une météo bien plus favorable aux traversées ces derniers mois, qu’en 2024, ce qui est en partie vrai.

    Dans un communiqué publié le 31 mai, le ministère de l’Intérieur a appelé la France à changer sa doctrine d’intervention policière pour permettre aux forces de l’ordre d’empêcher les départs en bateau dans l’eau, ce qu’interdit pour l’instant la loi française. Une idée à laquelle le très droitier ministre de l’Intérieur français Bruno Retailleau s’est déjà dit favorable.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/64980/des-gros-bras-debarquent-et-viennent-deverser-leur-haine--a-calais-lex

    #extrême_droite #anti-migrants #Calais #France #GB #Angleterre #racisme #migrations

  • What ETH glacier researchers know about the collapse of the #Birch Glacier

    On Wednesday, the Birch Glacier collapsed under the weight of rock and debris from rockfalls on the #Kleine_Nesthorn. Following an on-site inspection, ETH Zurich researchers explain the background to the collapse that buried the village Blatten in an updated fact sheet.

    In brief:

    - In terms of the volume and the extent of the damage caused, the collapse of the Birch Glacier is unprecedented for the Swiss Alps.
    - Several rockfalls from the Kleine Nesthorn Mountain above the Birch Glacier played an important role. The sliding of an entire slope section gave the final impetus for the glacier collapse. The details are still being investigated.
    – The accumulated rock debris increased the pressure on the glacier ice, contributing to the destabilisation of the Birch Glacier - as meltwater formed both at the base and inside the glacier.
    - The updated fact sheet contains new information on the behaviour of the glacier, the role of permafrost and possible links to climate.

    A collapse of the magnitude of the Birch Glacier, which buried the village of Blatten in Valais on Wednesday, is unprecedented for the Swiss Alps. While a rock-ice collapse at Piz Scerscen in April 2024 did cause a similar amount of ice and debris to fall – estimated at eight to nine million cubic metres – as in the Lötschental valley this week, the collapse in the Engadine region did not result in as much damage as in Blatten.

    Daniel Farinotti, Professor of Glaciology at ETH Zurich and the Federal Institute for Forest, Snow and Landscape Research (WSL), asserts that the exact causes of Wednesday’s glacier collapse are far from fully understood. In particular, Professor Farinotti states, it is not yet conclusive whether external factors or primarily reactions inside the glacier itself were decisive in ultimately triggering the collapse. However, a field inspection of the Lötschental break-off area on 1 June 2025 provided the researchers with new insights, which they have included in an updated fact sheet - this summarises the current state of knowledge from the perspective of glacier research.

    However, since authorities and researchers have been monitoring the glacier for years, there are clear indications that several rock avalanches and terrain movements on Kleines Nesthorn, the mountain above the glacier, were the primary cause behind the glacier’s collapse.

    “We know there were already several rock avalanches before the collapse on Wednesday and that rock debris accumulated on the glacier as a result,” says Professor Farinotti, who has been working with ETH and WSL researchers Matthias Huss and Mylène Jacquemart to compile the factsheet.

    “Our aim is to use this data and our available knowledge to support the authorities, who are doing incredible work in extremely difficult circumstances to maintain an overview of the conditions and improve the situation for the people,” explains Professor Farinotti.
    A combination of factors led to the collapse

    The accumulated rock debris – estimated by the authorities to amount to 9 million tonnes – increased the pressure on the glacier ice and encouraged the formation of meltwater, both at the base and inside the glacier. It is estimated that around 10 millimetres of water formed in the glacier in this way. The rising water pressure, together with the incoming rain and the unstable mountain terrain, destabilised the Birch Glacier and accelerated the flow of ice. The final impetus for the collapse came when a large section of the flank of the Kleine Netsthorn slid off, as the authorities had already communicated.

    The unusual valley movement of the Birch Glacier had already attracted the attention of researchers and authorities some time ago, prompting closer observation of the movements around Kleines Nesthorn.

    With glaciers generally retreating throughout Switzerland, ETH researchers – currently documenting glacier developments within the GLAMOS glacier monitoring network together with the universities of Fribourg and Zurich – noticed that the front of the glacier in the lower part of the Birch Glacier had advanced by approximately 50 metres since 2019.

    Observational data also shows that ice thickness at the glacier snout advanced by up to 15 metres between 2017 and 2023, while the upper reaches of the glacier thinned. This increase is due in part to the rock debris resting on the glacier, as this prevented the ice from melting at the surface.

    Comparison with other ice and rock collapses

    Kleines Nesthorn and the Birch Glacier have been under close observation since the 1990s, when two snow and ice avalanches affected part of the local infrastructure. Part of the Birch Glacier’s development can also be seen in external page satellite images.

    In the updated fact sheet, the researchers state that a direct link between the permafrost degradation and the collapse of the Birch Glacier has not yet been conclusively established without further investigations. However, it is considered likely that rising temperatures have contributed to the thawing of the subsoil, an increase in rockfalls, and – paradoxically – the unusual advance of the glacier.

    The glacier collapse above Blatten has some parallels to the rock avalanche at #Piz_Cengalo in 2017, when around three million cubic metres of rock fell onto a small glacier, causing it to be partly swept away and triggering a flow of debris. This caused severe damage to infrastructure in the village of #Bondo. Eight people were killed during the incident.

    On 2 September 2002, the #Kolka–Karmadon glacier collapsed in the Russian Caucasus, resulting in 100 million cubic metres of ice travelling up to 19 kilometres down the valley. The avalanche buried the village of #Nizhniy_Karmadon and claimed 125 lives.

    In Valais, systematic surveillance and the precautionary evacuation of the village of Blatten largely prevented such a tragedy. “Our thoughts remain with the community of Blatten and with the incredible work carried out on the ground by the local authorities and other actors,” concludes Daniel Farinotti.

    https://ethz.ch/en/news-and-events/eth-news/news/2025/05/what-eth-glacier-researchers-know-about-the-collapse-of-the-birchgletscher-glac

    #Blatten #glacier #Valais #Suisse #montagne #Alpes #effondrement

  • Aux Etats-Unis, la Cour suprême autorise la révocation du statut légal de plus de 500 000 immigrés
    https://www.lemonde.fr/international/article/2025/05/31/aux-etats-unis-la-cour-supreme-autorise-la-revocation-du-statut-legal-de-plu

    Aux Etats-Unis, la Cour suprême autorise la révocation du statut légal de plus de 500 000 immigrés
    Le Monde avec AFP
    La Cour suprême des Etats-Unis a donné provisoirement son aval, vendredi 30 mai, à la politique d’expulsions massives de Donald Trump en l’autorisant à révoquer le statut légal d’immigrés vénézuéliens, cubains, nicaraguayens et haïtiens. Le statut accordé par l’administration Biden a permis à quelque 532 000 d’entre eux de s’installer aux Etats-Unis.
    En mars, la secrétaire à la sécurité intérieure, Kristi Noem, a mis fin à un programme spécial institué sous le prédécesseur démocrate de Donald Trump, Joe Biden. Il autorisait les ressortissants de ces quatre nationalités à résider aux Etats-Unis pour deux ans en raison de la situation des droits humains dans leurs pays respectifs. Mais une juge fédérale de Boston, dans le nord-est du pays, avait suspendu le 14 avril la décision de l’administration Trump. La Cour suprême à majorité conservatrice, saisie en urgence par l’administration Trump, lève vendredi cette suspension, le temps qu’une cour d’appel se prononce sur le fond.
    La Cour ne motive pas cet arrêt mais une des trois juges progressistes – sur neuf juges au total – Ketanji Brown Jackson, exprime son profond désaccord, reprochant à ses collègues de la majorité d’avoir « loupé leur analyse » de l’opportunité de suspendre la décision des juridictions inférieures. Elle leur reproche de « sous-estimer les conséquences dévastatrices d’autoriser le gouvernement à bouleverser radicalement la vie et les moyens de subsistance de près d’un demi-million d’étrangers pendant que leurs recours légaux sont en cours », dans un avis écrit auquel se joint une autre juge progressiste, Sonia Sotomayor.
    Adelys Ferro, directrice du Venezuelan American Caucus, une organisation de soutien à la communauté vénézuélienne, déplore dans un communiqué que « l’intention de cette administration ait toujours été de pousser les gens dans la clandestinité pour pouvoir justifier leur expulsion, sans tenir compte du fait qu’ils sont entrés par des voies légales ».La juge de première instance avait considéré en avril que l’administration Trump avait interprété la loi de manière erronée en appliquant une procédure d’expulsion accélérée visant les étrangers entrés illégalement dans le pays aux immigrés protégés par des programmes gouvernementaux. Le 19 mai, la Cour suprême avait également autorisé le gouvernement à révoquer provisoirement le statut de protection temporaire qui lui interdisait d’expulser quelque 350 000 Vénézuéliens.
    La secrétaire à la sécurité intérieure a en effet annulé une prolongation de dix-huit mois de ce statut pour les Vénézuéliens, en raison du caractère jugé « autoritaire » du régime de Nicolas Maduro, décidée par son prédécesseur démocrate Alejandro Mayorkas, et qui devait entrer en vigueur début avril.
    Donald Trump a érigé la lutte contre l’immigration clandestine en priorité absolue, évoquant une « invasion » des Etats-Unis par des « criminels venus de l’étranger » et communiquant abondamment sur les expulsions d’immigrés. Mais son programme d’expulsions massives a été contrecarré ou freiné par de multiples décisions de justice, y compris de la part de la Cour suprême, notamment au motif que les personnes visées devaient pouvoir faire valoir leurs droits. Son gouvernement accuse systématiquement les magistrats qui s’opposent à ses décisions d’« empiéter » sur les prérogatives du pouvoir exécutif

    #Covid-19#migrant#migration#etatsunis#venezuela#cuba#nicaragua#haiti#droit#sante#politiquemigratoire

  • Au Nigeria, les start-up décimées par la fuite des cerveaux
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2025/05/28/au-nigeria-les-start-up-decimees-par-la-fuite-des-cerveaux_6608986_3234.html

    Au Nigeria, les start-up décimées par la fuite des cerveaux
    Par Marion Douet (Lagos, Nigeria, envoyée spéciale)
    Adedeji Olowe pourrait parler pendant des heures, avec passion, des défis que tente de relever Lendsqr, la start-up qu’il a fondée pour améliorer l’accès au crédit au Nigeria. Un véritable casse-tête, commercial et technologique, avec, en toile de fond, les contraintes réglementaires. Mais ce qui lui a « donné des cheveux blancs ces trois dernières années », ce sont les départs constants au sein de son équipe, raconte l’entrepreneur de 47 ans dans un hôtel classieux de Lagos, la vibrante capitale économique nigériane. « Aujourd’hui, j’ai dix ingénieurs en logiciels, et deux vont partir aux Etats-Unis en août, illustre-t-il. L’un d’eux nous a rejoints seulement en décembre 2024. C’est douloureux. »
    Depuis des décennies, les Nigérians des classes moyennes et aisées sont partis à l’étranger pour leurs études ou leur carrière. Une émigration légale, loin des gros titres, facilitée par leur bonne maîtrise de l’anglais. Mais le japa (« fuir, s’échapper », en yoruba, l’une des langues nationales), s’est dramatiquement accéléré ces dernières années, notamment au sein du personnel qualifié du pays le plus peuplé d’Afrique (et 6e au monde, avec 228 millions d’habitants). Localement, les chiffres manquent cruellement, mais, selon le département des affaires économiques et sociales de l’Organisation des Nations unies, on comptait 1,4 million de migrants nigérians pour la seule année 2024.
    L’actuelle crise économique, la pire des trente dernières années, est un moteur majeur. Sur fond de réformes, la monnaie nationale a plongé en deux ans de 400 à 1 600 nairas (de 0,22 à 0,89 euro) pour 1 dollar. Le prix du litre d’essence a été multiplié par cinq tandis que l’électricité, la nourriture, les loyers flambaient. Ce coût exorbitant de la vie s’est ajouté aux problèmes du quotidien : coupures sans fin d’électricité, manque d’emplois, corruption et violence généralisée dans de vastes pans du pays. L’étranger promet bien plus qu’un bon salaire, dans une monnaie forte : c’est aussi une vie plus confortable et la sécurité d’un possible deuxième passeport.
    Dans le même temps, plusieurs pays développés en proie à des tensions de main-d’œuvre ont, depuis la pandémie de Covid-19, ouvert grand leurs portes dans certains secteurs. Etats-Unis, Canada, mais aussi Royaume-Uni avec son visa Global Talent. « Les gens ont toujours voulu émigrer, mais c’était difficile. Le Global Talent a été un facilitateur massif, particulièrement pour la tech, dit Oo Nwoye, fondateur de la société de conseil aux start-up CircleTech. Car ces compétences sont très facilement transférables. »Outre les personnels médicaux, le phénomène touche ainsi rudement l’écosystème nigérian des start-up, qui s’est illustré par le succès flamboyant de certaines de ses fintech (contraction de finance et de technologies), comme la solution de paiements Flutterwave. Des jeunes pousses innovantes et technologiques, qui fondent leur business sur les dysfonctionnements profonds de l’économie nigériane. Mais dont la réserve de talents « s’amenuise », constate Celestine Omin, fondateur de Klump, une solution de paiements différés. « Il y a une abondance de gens en bas de l’échelle des compétences. Plus vous la montez, plus cela se raréfie rapidement. »
    Conséquence pour ces entreprises : un temps énorme passé à recruter, puis à trouver des remplaçants. « C’est compliqué parce que la personne que vous être en train de rechercher, cinq autres personnes le recherchent aussi », ajoute M. Omin, soulignant que cette contrainte touche l’organisation et la croissance des entreprises au point de remettre en cause leur viabilité. Lui-même a fermé une précédente start-up, en raison dit-il du stress causé par les départs. « A chaque fois qu’on me demandait un entretien en tête-à-tête, j’avais des palpitations », se souvient-il, notant aussi les risques de burn-out au sein des équipes en raison de la charge de travail supplémentaire.
    Comment se prémunir ? Klump a choisi d’être à 100 % en télétravail pour pouvoir recruter bien au-delà de Lagos. Chez Lendsqr, la formation, continue et entre les métiers, est devenue une part intégrante de l’activité pour rendre le personnel multitâche et faire rapidement progresser les juniors. « Par semaine, nous n’avons pas moins de quatre ou cinq heures de formation, par personne, explique M. Olowe. Je forme, je forme encore. Parce que j’ai le sentiment que si je forme assez je vais briser cette chaîne, j’aurai un pipeline suffisant pour croître, et m’en sortir. » Comme les autres, l’entrepreneur ne blâme en rien ceux qui s’envolent, disant même qu’il serait « un idiot » de les en dissuader. Non seulement le japa marque un tournant dans la carrière des jeunes recrues, mais l’économie elle-même peut en bénéficier. A court terme, ils viennent grossir les rangs de la très importante diaspora nigériane, source massive de transferts de fonds, en précieux dollars. A plus long terme, certains reviendront au pays, forts de nouvelles compétences, surtout « si le Nigeria s’améliore ».

    #Covid-19#migration#migrant#nigeria#migrationqualifiee#sante#economie

  • Sabotages sur la Croisette
    https://lundi.am/Sabotages-sur-la-Croisette

    Donc un geste à reprendre. Couper. Geste essentiel du cinéma. Le coupez du tournage comme le suggère le texte de revendication, mais aussi le geste du montage.

    « ET… COUPEZ ! La promotion du monde de substitution que vous fabriquez, avec vos séries et vos films, qui veut nous faire oublier la planète réelle, pourrie d’usines, d’autoroutes, de béton et de mines.

    ET… COUPEZ ! Le courant de vos industries militaires-technologiques. » (texte de revendication)

    ET … COUPEZ ! les prétentions politique de Juliette Binoche ou de Catherine Deneuve. Couper la bien-pensance et l’engagement qui ne coutent rien. Couper le « Festival de Cannes très politique mais sans éclat ». A côté des sabotages, la dénonciation et les signatures passent pour ce qu’elles sont : des engagements sans gestes, de la bien-pensance. Le monde va si mal. « Qui dénonce s’exempt » (le Comité Invisible)

    #Cannes #Nice #cinéma #sabotage #électricité

  • Au Niger, des ONG dénoncent les expulsions massives de migrants de l’Algérie vers le désert du Sahara
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2025/05/23/au-niger-des-ong-denoncent-les-expulsions-massives-de-migrants-de-l-algerie-

    Au Niger, des ONG dénoncent les expulsions massives de migrants de l’Algérie vers le désert du Sahara
    Par Mustapha Kessous
    « Les arrivées défient toute attente », prévient Azizou Chehou, coordinateur de l’association nigérienne Alarme Phone Sahara, qui défend le droit des exilés dans le Sahel. Le phénomène n’est pas nouveau mais il prend de l’ampleur. Depuis janvier 2025, l’organisation a recensé au moins 5 800 migrants expulsés de l’Algérie vers le nord du Niger. Des chiffres en deçà de ceux donnés par les autorités nigériennes qui dénoncent « une vague de refoulement sans précédent de migrants venant de l’Algérie ».
    Niamey estime que 7 125 migrants – dont 5 148 Nigériens – ont été refoulés sur le premier trimestre et 6 000 personnes pour le seul mois d’avril. En 2023, l’Algérie avait déjà expulsé 26 000 migrants vers le désert nigérien et plus de 31 000 en 2024.
    L’accélération de ces expulsions a suscité une vague de critiques envers l’Algérie. Dans une lettre rendue publique le 20 mai, plusieurs ONG – dont Alarme Phone Sahara et le Réseau Maghreb Sahel sur les migrations (RMSM) – accusent Alger de « délaisser femmes, enfants et personnes malades » à la frontière sud du pays, appelé « point zéro ». Ceux-ci sont ensuite contraints de marcher dans le désert jusqu’à la ville d’Assamaka, à une quinzaine de kilomètres.
    Dans cette zone du Sahara, les températures frôlent les 50 °C. « Un mouroir silencieux », selon les ONG, dénoncé par les migrants et dont les gouvernants sont les premiers responsables. « Ce n’est pas tout le monde qui arrive à Assamaka, rappelle Hassane Boukar, membre du RMSM. Certains meurent en cours de route. »
    En déplacement dans cette localité de 1 500 habitants le 15 mai, le gouverneur d’Agadez, le général Ibrah Boulama Issa, a reconnu que les structures d’accueil pour les migrants – gérées en grande partie par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) – sont désormais « saturées à plus de 160 % ».
    Selon les statistiques diffusées le 18 mai par la télévision publique du Niger, sa région dispose de 3 560 places d’hébergement réparties entre Agadez (1 000), Arlit (1 500), Assamaka (1 000) et Dirkou (60). Aujourd’hui, un peu moins de 5 900 personnes – des Nigérians et des Guinéens pour la plupart –, y sont pris en charge, dont plus de 2 800 rien qu’à Assamaka. Nombreux sont ceux qui ne bénéficient d’aucun hébergement.
    Face à cette « surpopulation » due à une « pression exercée par l’Algérie », selon les termes du gouverneur d’Agadez, les autorités nigériennes souhaitent « accélérer » le plan de rapatriement des migrants dans leur pays d’origine, coordonné par l’OIM. Il devrait concerner 4 000 personnes jusqu’à juillet. « Cela va permettre de désengorger les centres et à ceux qui viennent d’arriver de trouver de l’espace et d’éviter d’aller errer dans les rues », estime le général Ibrah Boulama Issa, soucieux d’éviter « un désastre humanitaire ».
    Du côté algérien, une source sécuritaire a récemment démenti au Monde les accusations d’expulsions brutales, en affirmant qu’« aucun refoulement ne se fait sans la présence de représentants de l’OIM mais aussi des autorités nigériennes aux frontières ». Le même interlocuteur précise que « le Croissant-Rouge algérien remet aux autorités nigériennes leurs ressortissants conduits à la frontière ».
    Fin avril, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a déploré l’ampleur des flux migratoires vers son pays, soulignant que « chaque jour, nous conduisons des milliers de migrants aux frontières et, chaque jour, on compte des milliers d’autres arrivants : cela n’est bon ni pour nous ni pour eux ». Le chef de l’Etat s’est dit, en parallèle, pour la première fois, ouvert à la légalisation des travailleurs subsahariens sans papiers dans un cadre de coopération organisé avec les pays voisins.
    Loin d’être convaincues, les ONG appellent dans leur lettre à l’arrêt immédiat des expulsions de ces migrants subsahariens « meurtris et traités de façon déshumanisante ». « Face à ces jeunes qui refusent la fatalité et qui se battent parfois au prix du sacrifice ultime, l’Algérie a développé l’un des systèmes les plus répressifs au monde », écrivent-elles, comparant Assamaka à la prison américaine de Guantanamo.
    Les organisations nigériennes dénoncent également « le silence coupable » de l’Union africaine et des organisations régionales comme la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) « dont les ressortissants se comptent par centaines ou milliers parmi les victimes ». Elles pointent également le silence de l’Union européenne, révélateur d’une certaine « satisfaction face à un sous-traitant qui “fait le boulot” ». Un contentement européen qui vaut pour l’Algérie mais aussi la Tunisie, qui joue les gardes-frontières, en empêchant les départs vers l’Europe.

    #Covid-19#migrant#migration#niger#algerie#agadez #arlit#assamaka#dirkou#routemimigratoire#expulsion#subsaharien#sante#politiquemigratoire#frontiere

  • This Extension Adds #night_light Intensity Slider to Quick Settings
    https://www.omgubuntu.co.uk/2025/05/gnome-night-light-slider-quick-menu-extension

    No need to hunt through GNOME Settings to adjust Night Light temperature intensity as this nifty extension adds an intensity slider control in the Quick Settings menu. You’re reading This Extension Adds Night Light Intensity Slider to Quick Settings, a blog post from OMG! Ubuntu. Do not reproduce elsewhere without permission.

    #News #GNOME_Extensions

  • Le Niger va rapatrier plus de 4 000 migrants expulsés d’Algérie d’ici juillet - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/64632/le-niger-va-rapatrier-plus-de-4-000-migrants-expulses-dalgerie-dici-ju

    Le Niger va rapatrier plus de 4 000 migrants expulsés d’Algérie d’ici juillet
    Par Clémence Cluzel Publié le : 19/05/2025 Dernière modification : 20/05/2025
    Le Niger a annoncé samedi vouloir appuyer l’Organisation internationale de la migration (OIM) pour accélérer le rapatriement dans leur pays d’origine de plus de 4 000 migrants expulsés d’Algérie d’ici juillet. Les autorités nigériennes disent vouloir éviter un "désastre humanitaire" face à cet afflux massif de personnes en situation irrégulière depuis le début de l’année.
    Le Niger envisage de rapatrier dans leur pays d’origine plus de 4 000 migrants expulsés d’Algérie d’ici juillet 2025. Les autorités nigériennes vont "appuyer l’accélération du programme de rapatriement de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) jusqu’au mois de juillet“ a déclaré samedi 17 mai le gouverneur de la région d’Agadez. En déplacement dans le Nord du pays qui concentre les arrivées massives de ces migrants, le général Ibrah Boulama Issa a justifié cette décision comme un moyen d’éviter “un désastre humanitaire”.
    Depuis 2014, le Niger et plus précisément la région du Nord, désertique et voisine de l’Algérie, connait un afflux de migrants irréguliers expulsés d’Algérie. Majoritairement issus d’Afrique de l’Ouest et centrale, ces candidats à la migration passent par le Niger, devenu pays de transit, pour rejoindre par la route la Libye ou l’Algérie et ensuite gagner l’Europe.
    En 2024, l’Algérie a expulsé plus de 31 000 de migrants vers le Niger, contre plus de 26 000 en 2023 selon l’ONG Alarm Phone Sahara (APS). "Au cours du mois d’avril nous avons connu une vague de refoulement sans précédent de migrants venant de l’Algérie", a affirmé le 17 mai le gouverneur d’Agadez à la télévision publique.
    Selon la police d’Assamaka, localité frontalière de l’Algérie, "plus de 6 000 personnes ont été refoulées" au Niger uniquement en avril 2025. Pour comparaison, plus de 7 000 personnes en situation irrégulière avaient été expulsées sur l’ensemble du premier trimestre de l’année. Un pic a été atteint le 19 avril. Ce jour là, les autorités algériennes ont expulsé dans le désert, plus de 1 100 migrants. C’était la première fois qu’autant de personnes étaient refoulées en une seule journée.
    Les autorités algériennes affichent un double discours sur l’accueil et l’emploi des migrants. Alors que le président algérien Abdelmadjij Tebboune s’était dit ouvert à la régulation des travailleurs subsahariens sans-papier employés dans des secteurs en manque de main-d’œuvre lors d’une visite dans le sud-ouest de l’Algérie fin avril, sur le terrain la réalité est tout autre. Alger multiplie les expulsions de migrants illégaux vers le Niger.
    L’ONG Alarme Phone Sahara dénonce les conditions brutales et inhumaines dans lesquelles se déroulent ces refoulements. De nombreux migrants rapportent avoir été abandonnés en plein désert, se retrouvant contraints à parcourir plusieurs kilomètres à pied pour atteindre le village nigérien d’Assamaka. Depuis une dizaine d’années, cette localité située à 15km de la frontière, est devenue le réceptacle des migrants expulsés d’Algérie.
    Les personnes expulsées doivent survivre dans des conditions de vie particulièrement difficiles. Dans un environnement désertique, elles sont confrontées à une environnement très hostile qui cumule de très fortes températures (souvent 47°- 48°), l’absence d’abri ainsi qu’un manque d’accès à l’eau, à la nourriture et aux soins. "Le cas des refoulés que nous recevons de l’Algérie est une situation qui perturbe l’équilibre sécuritaire [du Niger]", avait déclaré fin janvier le général Mohamed Toumba, ministre nigérien de l’Intérieur. Il avait indiqué avoir demandé à l’OIM et au Haut commissariat pour les réfugiés (HCR) "de faire rentrer" les migrants dans leur pays d’origine.
    Conséquence directe de l’accélération de ces expulsions depuis l’Algérie : les centres d’hébergement nigériens - du HCR comme de l’OIM - se retrouvent surpeuplés et peinent à faire face à cet afflux. Une situation qui provoque chez les résidents de ces centres un vif sentiment d’abandon. Dans le centre du HCR à Agadez, la situation n’a cessé de s’envenimer. Depuis 8 mois, les 1 900 exilés hébergés dénoncent leurs conditions de vie. Ils ne demandent pas de "retours volontaires" mais réclament leur réinstallation dans une autre localité du Niger ou dans un pays tiers. Pendant le mois de février, les coupons alimentaires ont été suspendus tandis que huit exilés ont été arrêtées. Depuis 2024, il n’y a plus de centre de soins dans le centre du HCR ce qui oblige les migrants à parcourir 10 km pour accéder à celui le plus proche.
    "Tout est catastrophique ici, on ne peut plus vivre comme ça", confie à InfoMigrants Daniel*, un Camerounais, hébergé depuis quatre ans. "On n’a rien à faire, on s’ennuie toute la journée et on ne nous traite pas bien", ajoute le demandeur d’asile. Si certains ont obtenu le statut de réfugié, d’autres sont toujours en attente du traitement de leur demande d’asile. Et ces formalités administratives s’avèrent très longues, entre trois ou quatre ans, parfois jusqu’à sept ans.
    "Le processus est extrêmement lent", reconnaît Emmanuel Gignac, représentant du HCR au Niger. Durant cette période, les demandeurs d’asile sont contraints de patienter au centre et n’ont que peu de perspectives. Un contexte qui génère de vives frustrations et le sentiment d’être bloqué.
    Pour les réfugiés, l’insertion dans la société nigérienne reste compliquée. Les migrants disent subir le racisme de la population locale, et des intimidations de la part du personnel humanitaire. Pour l’instance onusienne, le problème principal réside dans le fait que les exilés ne "veulent pas" s’intégrer dans la société nigérienne, et attendent une réinstallation qui n’arrivera peut-être jamais.

    #Covid-19#migrant#migration#niger#algerie#assamaka#agadez#OIM#HCR#humanitaire#sante#reinstallation#rapatriement#asile

  • « Notre seule éthique est celle de l’efficacité et du résultat »
    https://lundi.am/Notre-seule-ethique-est-celle-de-l-efficacite-et-du-resultat
    https://lundi.am/local/cache-gd2/9d/4f40a5ea71fba040a33c46193a2f53.webp?1747651179

    En réaction à la dévastation du monde par le capitalisme industrielle, une nouvelle organisation écologiste radicale est récemment apparue sur les réseaux sociaux et lors de manifestations ou d’évènements publics : ATR pour Anti-Tech Resistance, milite pour le démantèlement du système technologique. Nicolas Bonanni propose ici une critique des positions politiques et pratiques de cette nouvelle organisation qui, selon lui, dévoie la pensée écologiste et promeut des pratiques militantes à la fois autoritaires et managériales en valorisant une pseudo-« efficacité » qu’ils opposent à l’éthique. S’il s’agit de démanteler la domination technologique, tâche pour le moins urgente et nécessaire, cela ne peut s’envisager, pour lui, que de manière anti-autoritaire et égalitaire.

    #Nicolas_Bonanni #ATR #Anti-tech_Resistance #critique_techno #débat #stratégie #luttes_sociales #politique #écologie #anti-industriel #morale #anarchisme

  • Des collectifs d’habitants perturbent l’assemblée d’actionnaires d’une multinationale minière

    Des collectifs des quatre coins de la France se sont rassemblés à Paris contre les projets d’une multinationale minière française, #Imerys. De la Bretagne à la Dordogne, tous sont impactés par l’extraction, poussée au nom de la #transition_écologique.

    « Les nouveautés 2025 ! Profitez du réchauffement : venez vous ressourcer au Parc Imeryx ! » lancent à la volée une vingtaine de personnes venues du Cantal, de Bretagne, de Dordogne et de l’Allier. Ils et elles se sont retrouvés ce 13 mai dans un quartier chic de la capitale, au quai de Grenelle, où se tient l’Assemblée générale des actionnaires d’Imerys, une multinationale minière française.

    Ces collectifs d’habitants sont tous engagés, chacun dans leur département, contre quatre projets d’#extraction_minière sur le territoire français. Ils profitent de l’assemblée des actionnaires pour alerter les investisseurs sur l’#impact_environnemental de l’entreprise, distribuant des tracts humoristiques aux nombreux hommes vêtus de costumes noirs qui entrent dans les locaux.

    Imerys extrait et transforme des #minéraux, pour les secteurs des biens de consommation, l’industrie et la construction. Implantée dans 46 pays, la multinationale possède plus de 200 sites dans le monde et 28 en France, regroupant #mines, carrières et usines. Et compte accroître son activité extractive en France.

    « L’entreprise projette d’ouvrir une quatrième fosse d’extraction à #Glomel, dans les Côtes-d’Armor, située sur une zone considérée comme le château d’eau de la Bretagne », dénonce un membre du collectif #Mines_de_Rien. Imerys y exploite depuis plus de 50 ans une carrière d’#andalousite – un minerai utilisé dans la #sidérurgie – et une usine d’extraction.

    Un autre projet d’Imerys a fait parler de lui récemment. Dans l’#Allier, à #Échassière et à #Saint-Victor, la multinationale compte exploiter une mine de #lithium ainsi qu’une usine de transformation du minerai pour produire la matière première pour 700 000 #batteries de voiture par an.

    Face cachée de la transition

    Sur le parvis où sont distribués les tracts, l’un des responsables du projet d’Imerys dans l’Allier, sort à la rencontre des militants. Le projet doit « réduire la dépendance française et européenne à l’importation de lithium », explique l’homme, « stimuler l’économie locale » et « relever le défi de la transition énergétique ». « C’est un projet stratégique pour la #décarbonation ! », lance-t-il.

    Le gouvernement a reconnu le projet d’Imerys dans l’Allier comme étant d’intérêt national majeur, promettant de faire de la France le premier producteur de lithium européen. Et l’État y investit directement à hauteur de 100 millions d’euros d’argent public. Étienne, du collectif Stop Mines 03, n’est pas convaincu. « Si le lithium extrait sert à construire des SUV et détruire la planète, ça n’a aucun sens de parler de décarbonation ! » répond-il au représentant de l’entreprise.

    L’appel à un débat sur les usages

    En avril dernier, Imerys a organisé un séminaire sur l’usage du lithium au cours duquel des SUV de la marque BMW ont d’ailleurs été présentés... Autre argument sur la question de l’usage : « On ne peut pas se passer de cette ressource si on veut la transition, mais on peut pas l’utiliser pour fabriquer des maillots de bain connectés qui vous indique quand remettre de la crème solaire », ironise Étienne alors que l’AG se poursuit à l’intérieur.

    « Nous, citoyens, demandons un débat public sur les usages de nos minéraux », réclame l’un des membres des collectifs au responsable d’Imerys.« On ne va pas, nous, Imerys, mener un débat public », répond le responsable, avant de repasser la porte du grand bâtiment où sont réunis les actionnaires. Le dialogue est clos. Mais dehors, l’action se poursuit.

    Des territoires sinistrés

    « Imerys exploite nos terres et s’étend telle une pieuvre dévorante », déplore au micro Nathalie, de l’association #Sauvegardons_Razac_et_le_Bassin_de_la_Cole, en Dordogne. La multinationale prévoit d’y étendre son extraction de #quartz sur 40 hectares. Le minerai est notamment utilisé dans les domaines de l’électricité et du numérique.

    À #Nouvialle, dans le Cantal, Imerys souhaite extraire de la #diatomite, minerai utilisé dans l’#industrie_agroalimentaire pour ses propriétés filtrantes. « Les 400 hectares concernés sont au centre d’un fragile équilibre, régulent naturellement le cycle de l’eau, c’est une ressource fourragère pour les agriculteurs, et ils abritent 142 espèces protégées », dénonce Chantal du #Collectif_pour_la_narse_de_Nouvialle, une #zone_humide.

    À Glomel, là où se trouve la carrière d’andalousite, les #landes, #tourbières et prairies humides laissent la place à des #bassins_de_décantation remplis d’eau acide. Imerys y raffine sa production d’andalousite. Comme le révélait le média breton Splann ! l’année dernière, des taux anormalement élevés de #nickel, #cobalt, #arsenic et autres #métaux_toxiques ont été retrouvés dans un ruisseau où la multinationale rejette chaque année 1,5 million de mètres cubes d’#eaux_usées. « On a l’impression d’être une population et un territoire sacrifié au nom du profit et de l’andalousite », se désole l’un des membre de Mines de Rien.

    Alors que le collectif de Glomel clôt sa prise de parole, une longue silhouette colorée apparaît de l’autre côté de la rue. Drapé d’une chemise bleue recouvrant ses tentacules jaunes, vertes et rouges, une grande marionnette prend place sur le parvis du bâtiment accueillant l’AG. Nommée Pelletassou, elle porte une pancarte « Imerys » et ses bras sont en forme de pelleteuse. Ce monstre carnavalesque inspiré de la culture occitane représente « la grande machine extractiviste ». « #Pelletassou a été jugé par un tribunal populaire. Demain il sera au Parlement Européen, pour sensibiliser les dirigeants à la réalité que nos riverains vivent », explique François, l’un des militants, en souriant. Sur d’autres sites de production, ailleurs dans le monde, Imery est régulièrement accusé de générer des pollutions, comme à Barcarena, aux portes de l’Amazonie brésilienne.

    https://basta.media/Des-collectifs-perturbent-assemblee-d-actionnaires-multinationale-miniere-I

    #résistance #extractivisme

  • Niger : communiqué du collectif du cabinet de Moussa Tchangari

    Le mardi 03 décembre 2024, aux environs de 18 heures 10 minutes, de retour d’un voyage, Moussa TCHANGARI fut molesté, kidnappé et conduit en cagoule par une cohorte d’hommes armés en tenue civile, agents de la DGDSE.

    Il fut gardé pendant plus de 48 heures, sans mandat ni titre légal dans leurs locaux.
    Sa famille et son cabinet furent sans ses nouvelles. Au regard de l’émoi suscité par cet enlèvement, il fut remis à la disposition du Service central de Lutte contre le Terrorisme et la Criminalité transnationale organisée, appelé à couvrir toutes les illégalités et irrégularités commises au niveau de la DGDSE.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/10/02/apres-le-coup-detat-au-niger-lingerence-militaire-francaise-en-sursis/#comment-67041

    #international #niger

  • Placé en liberté conditionnelle, Nicolas Sarkozy s’envole pour le cap Nègre
    https://www.off-investigation.fr/place-en-liberte-conditionnelle-nicolas-sarkozy-senvole-pour-le-ca

    L’ancien président de la République Nicolas Sarkozy au tribunal de Paris le 20 janvier 2025 (Photo by Bertrand GUAY / AFP) EXCLUSIF Nicolas Sarkozy a obtenu hier une liberté conditionnelle. Il s’est aussitôt envolé pour le Cap Nègre (Var), où son épouse Carla Bruni Sarkozy dispose d’une luxueuse résidence secondaire à quelques encablures du festival de Cannes. Nicolas Sarkozy a été placé hier en liberté conditionnelle, selon une source judiciaire. Le 18 décembre 2024, après le rejet d’un pourvoi en cassation, il avait été définitivement condamné à un an de prison ferme aménagé sous bracelet électronique pour « corruption » et "trafic […]Lire la suite : Placé en liberté conditionnelle, Nicolas Sarkozy s’envole pour le cap (...)

    #Actu #Réservé_aux_abonnés

  • Le Nicaragua sous la dictature

    BOURSE DU TRAVAIL DE PARIS
    3 RUE DU CHATEAU D’EAU – 75010
    Paris (Île-de-France)

    Organisé par « Collectif de solidarité avec le peuple du Nicaragua (CSPN) » en partenariat avec « Solidaires ; France Amérique Latine (FAL) ; CCFD-Terre solidaire ; Fédération Internationale pour les droits humains (FIDH) ; Comité Nicaragua Occitanie (CNO) ».

    A l’occasion de sa visite à Paris pour recevoir en mains propres le prix Honoris causa qui lui avait été décerné alors qu’elle était en détention, Dora María Téllez, ancienne commandante de la guérilla sandiniste, historienne et analyste politique, ancienne prisonnière politique, déchue de sa nationalité, Docteur honoris causa en sciences politiques de l’Université d’Helsinki et Ana Margarita Vijil, avocate, militante des droits de l’homme, ancienne prisonnière politique, déchue de sa nationalité animeront une conférence-débat sur le glissement vers la dictature du Nicaragua.

    https://www.franceameriquelatine.org/nicaragua-non-a-la-complicite-de-lunion-europeenne-avec-la-dic

    #international #nicaragua