• Au Nigeria, les start-up décimées par la fuite des cerveaux
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2025/05/28/au-nigeria-les-start-up-decimees-par-la-fuite-des-cerveaux_6608986_3234.html

    Au Nigeria, les start-up décimées par la fuite des cerveaux
    Par Marion Douet (Lagos, Nigeria, envoyée spéciale)
    Adedeji Olowe pourrait parler pendant des heures, avec passion, des défis que tente de relever Lendsqr, la start-up qu’il a fondée pour améliorer l’accès au crédit au Nigeria. Un véritable casse-tête, commercial et technologique, avec, en toile de fond, les contraintes réglementaires. Mais ce qui lui a « donné des cheveux blancs ces trois dernières années », ce sont les départs constants au sein de son équipe, raconte l’entrepreneur de 47 ans dans un hôtel classieux de Lagos, la vibrante capitale économique nigériane. « Aujourd’hui, j’ai dix ingénieurs en logiciels, et deux vont partir aux Etats-Unis en août, illustre-t-il. L’un d’eux nous a rejoints seulement en décembre 2024. C’est douloureux. »
    Depuis des décennies, les Nigérians des classes moyennes et aisées sont partis à l’étranger pour leurs études ou leur carrière. Une émigration légale, loin des gros titres, facilitée par leur bonne maîtrise de l’anglais. Mais le japa (« fuir, s’échapper », en yoruba, l’une des langues nationales), s’est dramatiquement accéléré ces dernières années, notamment au sein du personnel qualifié du pays le plus peuplé d’Afrique (et 6e au monde, avec 228 millions d’habitants). Localement, les chiffres manquent cruellement, mais, selon le département des affaires économiques et sociales de l’Organisation des Nations unies, on comptait 1,4 million de migrants nigérians pour la seule année 2024.
    L’actuelle crise économique, la pire des trente dernières années, est un moteur majeur. Sur fond de réformes, la monnaie nationale a plongé en deux ans de 400 à 1 600 nairas (de 0,22 à 0,89 euro) pour 1 dollar. Le prix du litre d’essence a été multiplié par cinq tandis que l’électricité, la nourriture, les loyers flambaient. Ce coût exorbitant de la vie s’est ajouté aux problèmes du quotidien : coupures sans fin d’électricité, manque d’emplois, corruption et violence généralisée dans de vastes pans du pays. L’étranger promet bien plus qu’un bon salaire, dans une monnaie forte : c’est aussi une vie plus confortable et la sécurité d’un possible deuxième passeport.
    Dans le même temps, plusieurs pays développés en proie à des tensions de main-d’œuvre ont, depuis la pandémie de Covid-19, ouvert grand leurs portes dans certains secteurs. Etats-Unis, Canada, mais aussi Royaume-Uni avec son visa Global Talent. « Les gens ont toujours voulu émigrer, mais c’était difficile. Le Global Talent a été un facilitateur massif, particulièrement pour la tech, dit Oo Nwoye, fondateur de la société de conseil aux start-up CircleTech. Car ces compétences sont très facilement transférables. »Outre les personnels médicaux, le phénomène touche ainsi rudement l’écosystème nigérian des start-up, qui s’est illustré par le succès flamboyant de certaines de ses fintech (contraction de finance et de technologies), comme la solution de paiements Flutterwave. Des jeunes pousses innovantes et technologiques, qui fondent leur business sur les dysfonctionnements profonds de l’économie nigériane. Mais dont la réserve de talents « s’amenuise », constate Celestine Omin, fondateur de Klump, une solution de paiements différés. « Il y a une abondance de gens en bas de l’échelle des compétences. Plus vous la montez, plus cela se raréfie rapidement. »
    Conséquence pour ces entreprises : un temps énorme passé à recruter, puis à trouver des remplaçants. « C’est compliqué parce que la personne que vous être en train de rechercher, cinq autres personnes le recherchent aussi », ajoute M. Omin, soulignant que cette contrainte touche l’organisation et la croissance des entreprises au point de remettre en cause leur viabilité. Lui-même a fermé une précédente start-up, en raison dit-il du stress causé par les départs. « A chaque fois qu’on me demandait un entretien en tête-à-tête, j’avais des palpitations », se souvient-il, notant aussi les risques de burn-out au sein des équipes en raison de la charge de travail supplémentaire.
    Comment se prémunir ? Klump a choisi d’être à 100 % en télétravail pour pouvoir recruter bien au-delà de Lagos. Chez Lendsqr, la formation, continue et entre les métiers, est devenue une part intégrante de l’activité pour rendre le personnel multitâche et faire rapidement progresser les juniors. « Par semaine, nous n’avons pas moins de quatre ou cinq heures de formation, par personne, explique M. Olowe. Je forme, je forme encore. Parce que j’ai le sentiment que si je forme assez je vais briser cette chaîne, j’aurai un pipeline suffisant pour croître, et m’en sortir. » Comme les autres, l’entrepreneur ne blâme en rien ceux qui s’envolent, disant même qu’il serait « un idiot » de les en dissuader. Non seulement le japa marque un tournant dans la carrière des jeunes recrues, mais l’économie elle-même peut en bénéficier. A court terme, ils viennent grossir les rangs de la très importante diaspora nigériane, source massive de transferts de fonds, en précieux dollars. A plus long terme, certains reviendront au pays, forts de nouvelles compétences, surtout « si le Nigeria s’améliore ».

    #Covid-19#migration#migrant#nigeria#migrationqualifiee#sante#economie

  • Un vaste réseau d’escroquerie piège de jeunes Ivoiriens tentés par un départ vers l’Europe - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/62589/un-vaste-reseau-descroquerie-piege-de-jeunes-ivoiriens-tentes-par-un-d

    Un vaste réseau d’escroquerie piège de jeunes Ivoiriens tentés par un départ vers l’Europe
    Par RFI Publié le : 03/02/2025
    L’ambassade de Côte d’Ivoire à Abuja tire la sonnette d’alarme. Un vaste réseau d’escroquerie piège des jeunes Ivoiriens, attirés au Nigeria par la promesse trompeuse d’un départ vers l’Europe. Dans un courrier adressé au ministère ivoirien des Affaires étrangères, daté du 30 janvier et publié ce week-end, elle alerte sur le sort de plusieurs victimes. Dix d’entre elles ont réussi à échapper à leurs ravisseurs. Elles ont été rapatriées et sont attendues cet après-midi à Abidjan.
    Ils rêvaient d’un avenir meilleur en Europe. Mais leur voyage s’est arrêté brutalement au Nigeria. Un réseau bien organisé leur faisait miroiter une traversée vers l’Eldorado, moyennant entre 500 000 et 3 millions de francs CFA. Une somme conséquente pour un piège bien ficelé. Une fois sur place, les choses basculent : leurs documents administratifs sont confisqués, les contacts avec l’extérieur coupés. Piégés dans un système d’exploitation, ces jeunes se retrouvent à la merci de leurs ravisseurs. Difficile pour l’heure de savoir combien ils sont.
    Ces derniers mois, l’ambassade de Côte d’Ivoire à Abuja a recueilli plusieurs rescapés. Dix d’entre eux ont été rapatriés et devraient arriver ce lundi à Abidjan où ils seront accueillis par la direction des Ivoiriens de l’extérieur et l’OIM. Mais de nombreux autres restent bloqués au Nigeria, livrés à eux-mêmes. Dans son courrier, la représentation diplomatique s’inquiète : « De nombreux autres compatriotes se trouvent encore en situation de détresse au Nigeria, pris au piège des mêmes réseaux d’arnaque ».

    #Covid-19#migrant#migration#nigeria#cotedivoire#emigration#trafic#OIM#droit#sante#violence

  • ISWAP’s ‘Tax’ System is Bleeding Farmers Dry in Northeastern #Nigeria
    https://humanglemedia.com/iswaps-tax-system-is-bleeding-farmers-dry-in-northeastern-nigeria

    Salkida explains that “for numerous farmers, paying taxes in ISWAP or Boko Haram territories, and then encountering additional costs at each security checkpoint in government-controlled areas, along with market commissions, results in a form of double taxation. This situation not only drives up the prices of goods but also diminishes the purchasing power of potential buyers, ultimately affecting traders’ profits.”

    Although the terror group’s activities are largely confined to rural areas, their economic control in these regions significantly impacts the broader security landscape. Salkida notes that the limitation of the group’s operations to rural areas has “diminished their ability to kidnap high-profile individuals for substantial ransom payments,” Consequently, he added, “taxes have become one of their primary sources of revenue, alongside the group’s direct involvement in farming and trading through a designated trade department by the group’s leadership. These activities have established a crucial support system for these violent actors. In the absence of government authority and intervention, these groups continue to be the largest providers of labour and services, with labour in this context meaning taking up arms against the state.”

  • 29 pirogues débarquent aux Canaries en 3 jours : Une des embarcations avec 57 femmes et 14 mineurs vient de Djiffer (Sénégal)
    https://www.seneweb.com/news/International/29-pirogues-debarquent-aux-canaries-en-3_n_459434.html

    29 pirogues débarquent aux Canaries en 3 jours : Une des embarcations avec 57 femmes et 14 mineurs vient de Djiffer (Sénégal)
    Depuis la fête de Noël, l’arrivée de pirogues dans les îles Canaries s’est intensifiée. 29 embarcations de 1621 migrants sont arrivées sur place. Parmi elles, une de 224 migrants en provenance de Djiffer, Sénégal. 660 personnes, dont au moins 68 femmes et 16 mineurs, ont atteint la côte canarienne ce samedi à bord de neuf embarcations précaires, au cours d’une journée de sauvetages et d’interventions qui a été une fois de plus frénétique. Selon, l’agence gouvernementale qui cite des sources des équipes d’urgence et de sauvetage, le dernier canot secouru n’avait à son bord que sept hommes d’origine subsaharienne, qui ont été secourues à quelques milles de Puerto Naos.
    Auparavant, un autre canot pneumatique avait échoué par ses propres moyens au large de Haría, à Lanzarote, près des Jameos del Agua, où les services d’urgence ont pris en charge 34 personnes, dont cinq femmes et un bébé. 5 pirogues en provenance de Tantan, Maroc
    C’est à Lanzarote que se concentre le plus grand nombre d’arrivées de la journée, puisque depuis les premières heures du matin et tout au long de la journée, en plus de ce dernier, cinq autres bateaux pneumatiques sont arrivés avec un total de 253 personnes à bord. Tous seraient partis de Tan-Tan, au Maroc, et auraient navigué pendant deux jours. Peu avant, vers trois heures de l’après-midi, un cayuco est arrivé par ses propres moyens dans la zone de Los Abrigos, à Tenerife, avec 73 migrants qui ont été pris en charge par une équipe de la Croix-Rouge, sans qu’aucun d’entre eux n’ait besoin d’être transporté à l’hôpital. Et vers midi, le Salvamento a reçu une alerte à El Hierro de la part de la Guardia Civil, dont le radar a détecté l’écho de deux navires en position près du port de Las Restinga. Il a donc mobilisé le salvamar Adhara et le salvamar Acrux et les a escortés jusqu’au quai.
    Lors de cette intervention, 69 personnes ont été recensées dans le premier cayuco, dont une femme et un mineur, tous en bonne santé apparente. A leur arrivée, ce groupe a déclaré avoir effectué une traversée de trois jours depuis Nouadhibou, en Mauritanie, et a indiqué que leurs pays d’origine étaient le Mali et la Guinée-Bissau. Dans le second cayuco, 224 personnes voyageaient, dont 57 femmes et 14 mineurs, qui seraient partis de Djiffer, au Sénégal, pour une traversée de huit jours. À bord, les migrants se disaient originaires du Sénégal, de Gambie, de Guinée-Bissau, de la Guinée, du Ghana et du Nigeria.Les chiffres de ce samedi, la pirogue de Tenerife n’ayant pas encore été comptabilisée, portent le nombre d’arrivées depuis la veille de Noël à 1 621 personnes à bord de 29 embarcations, dans une année qui a une fois de plus été une année record avec l’arrivée de quelque 46 000 personnes.
    L’ONG Caminando Fronteras, qui suit chaque année dans un rapport les décès survenus sur les différentes routes migratoires vers l’Espagne, a chiffré cette semaine à 9 757 le nombre de personnes décédées en 2024 sur la route de l’Atlantique en essayant d’atteindre les îles Canaries à bord de petites embarcations ou de canots pneumatiques.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#canaries#gamibie#guineebissai#ghana#nigeria#maroc#muaritanie#routemigratoire#sante#migrationirreuguliere#djiffer#femme#mineur

  • Niger : à Dirkou, des centaines de personnes bloquées à l’extérieur du camp de l’OIM dans une situation humanitaire alarmante - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/61191/niger--a-dirkou-des-centaines-de-personnes-bloquees-a-lexterieur-du-ca

    Niger : à Dirkou, des centaines de personnes bloquées à l’extérieur du camp de l’OIM dans une situation humanitaire alarmante
    Par Julia Dumont Publié le : 14/11/2024 Dernière modification : 15/11/2024
    Environ 400 personnes sont bloquées – certaines depuis plusieurs mois – dans la ville de Dirkou, à l’est du Niger, devant le centre de l’Organisation internationale des migrations (OIM) de cette petite ville désertique. Selon Alarmephone Sahara, ces personnes sont en majorité nigérianes et cherchent à rentrer dans leur pays après avoir quitté la Libye.
    Des tapis sont étalés sur le sable devant les murs d’enceinte du centre de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) à Dirkou, dans l’est du Niger. Des jerricans sont disposés ici et là. Des hommes, des femmes et de nombreux enfants vivent là, dans une immense précarité depuis plusieurs semaines. « Certains sont même là depuis trois mois », alerte Azizou Chehou, coordinateur de la plateforme Alarmephone Sahara au Niger, interrogé par InfoMigrants.
    L’organisation qui fait de la veille sur la situation des migrants dans le désert du Sahara a lancé un appel en fin de semaine dernière à venir en aide à ces personnes. Car, si les habitants de la ville permettent aux exilés d’accéder aux robinets d’eau potable, ils manquent cruellement de nourriture, de produits d’hygiène et de couvertures. Pour tenter de survivre, certains exilés de ce campement improvisé s’adonnent à la mendicité et à la prostitution.
    « Une grande partie de ces personnes sont originaires du Nigeria (des villes et régions de Kano, Kassina et Maiduguri) [et] ont fui Boko Haram, précise Alarmephone Sahara. D’autres sont originaires du Tchad et du Soudan. La majorité d’entre eux étaient auparavant en Libye. » Selon l’organisation, ces personnes souhaiteraient désormais retourner dans leur pays. Mais, les transferts sont actuellement au point mort. Le centre de l’OIM ne comporte qu’une trentaine de places d’hébergement et est déjà plein. « Tant qu’un transfert n’est pas fait de Dirkou à Agadez, où le centre est plus grand et les services plus complets, nous ne pouvons pas libérer de l’espace pour accueillir de nouvelles personnes », a indiqué l’OIM à InfoMigrants.
    Or, à Agadez aussi - comme à Arlit et Assamaka - les migrants en transit qui cherchent à rentrer dans leur pays se plaignent du blocage de la situation. Depuis la crise sanitaire liée au Covid-19, les transferts vers les pays d’origine des exilés ont été considérablement ralentis.
    De manière générale, l’OIM est tributaire des processus imposés par les États d’origine pour délivrer les laissez-passer. Chaque nouvelle exigence de ces derniers - entretiens en vidéoconférence avec le migrant, vaccination Covid, formulaires rébarbatifs, etc. - entraîne un peu plus de retard pour les migrants originaires de ces pays.
    Dans le cas du Nigeria, la situation sécuritaire dans le nord du pays complique encore la donne. Par ailleurs, les formalités à remplir pour rapatrier les ressortissants nigérians sont également plus compliquées que pour d’autres nationalités, avec de nombreuses données à collecter pour une plateforme gérée par un prestataire extérieur.
    À Dirkou, Alarmephone Sahara s’inquiète aussi de l’arrivée de l’hiver. Dans cette zone désertique, la température peut descendre très bas la nuit. « Entre minuit et 5h du matin, la température peut descendre jusqu’à 5 degrés. Le jour la température est d’environ 23 à 28 degrés s’il n’y a pas de vent. Donc les personnes ont besoin de toute urgence de couvertures et de matelas. Les enfants risquent d’attraper des maladies », souligne Azizou Chehou.
    D’autant plus que la situation pourrait se reproduire si les départs de migrants depuis la Libye augmentent. Un blocage similaire s’était déjà produit en juillet dernier lorsque quelque 460 personnes avaient été expulsées de Libye vers le Niger et s’étaient retrouvées, elles aussi, bloquées à Dirkou, le temps de leur transfert.
    Les allers et venues des migrants se sont intensifiées au Niger depuis que la junte au pouvoir a annulé, en novembre 2023, la loi criminalisant les passeurs. Adoptée en 2015 sous pression de l’Union européenne (UE), le texte prévoyait des peines d’emprisonnement allant de cinq à dix ans et des amendes d’un à cinq millions de francs CFA (entre 1 500 et 7 600 euros) pour les trafiquants. Cette loi avait fait du pays africain un partenaire stratégique pour l’UE qui cherche à tout prix à contenir les flux migratoires. Mais avec l’arrivée au pouvoir de la junte militaire à la suite d’un coup d’État en juillet 2023, le partenariat s’est rompu.
    Depuis, à Agadez, grande plaque tournante des routes migratoires ouest-africaines et subsahariennes, le business des passeurs a bien redémarré. Et la ville de Dirkou est partie prenante de cette activité.
    Mais selon Azizou Chehou, les personnes exilées quittent de plus en plus la Libye. « Certaines rapportent que la situation n’est plus comme le passé, qu’il n’y a plus vraiment de possibilité d’emplois et que la chasse aux migrants s’est aggravée », rapporte-t-il. Une situation économique défavorable aux exilés qui s’ajoute aux dangers d’être enlevés, violentés et emprisonnés en Libye très régulièrement dénoncés par les ONG.

    #Covid-19#migrant#migration#niger#OIM#dirkou#camp#retour#OIM#agadez#routemigratoire#rapatriement#nigeria#libye#soudan#UE#sante

  • Meloni’s government passes new law to save Albania migration transfer policy

    Move by Italian PM overturns ruling by a Rome court that could have blocked deal to curb migrant arrivals

    Italy’s far-right government has passed a new law to overcome a court ruling that risks blocking the country’s multimillion-dollar deal with Albania aimed at curbing migrant arrivals.

    On Friday, a court in Rome ruled to transfer back to Italy the last 12 asylum seekers being held in the new Italian migration hub in Albania. The ruling has cast doubt on the feasibility and legality of plans by the EU to explore ways to establish migrant processing and detention centres outside the bloc as part of a new hardline approach to migration.

    The group of individuals, who had arrived at the port of Shëngjin from Lampedusa onboard a military vessel last week, were among the 16 people transferred for the first time to the designated facility in Gjadër under the agreement between Italy’s prime minister, Giorgia Meloni, and the Albanian prime minister, Edi Rama, aimed at holding men who are intercepted in international waters while trying to cross from Africa to Europe.

    Four of the 16 men were immediately sent back to Italy on Thursday, including two who were underage and two who were deemed as vulnerable.

    The remaining 12 individuals whom the Rome judges ordered be transferred back to Italy were returned via the port of Bari on Saturday in a blow to Meloni that risks turning the initiative into what aid workers and opposition groups have deemed a “complete failure” and a “financial disaster”.

    Meloni’s party, the far-right Brothers of Italy, angrily condemned the decision on social media, blaming “politicised magistrates” who “would like to abolish Italy’s borders. We will not allow it.”

    Italy’s justice minister, Carlo Nordio, attacked the judges, saying “the definition of a safe country cannot be up to the judiciary”.

    The dispute that has sparked the clash revolves around the definition of what constitutes “safe countries” of origin. The 16 asylum seekers hailed from Egypt and Bangladesh, countries deemed safe by Italy, and therefore, according to the government, they should have been repatriated to their countries of origin.

    However, the judges ordered their transfer to Italy, saying the men could be at risk of violence if repatriated, effectively upholding the 4 October ruling of the European court of justice that the Italian government appeared to have overlooked. As a general rule, EU law takes precedence over conflicting national laws.

    The EU court made it clear that a country not entirely safe cannot be deemed safe, underlining that the condition of insecurity, even if limited to a specific part of the country, such as a certain region, could lead to the entire country being deemed unsafe.

    The council of ministers approved the decree after an emergency meeting held late Monday afternoon. The aim of the new law is to draw up a new list of safe countries, which can be updated every six months, and to allow a court of appeal to reconsider rulings that order the transfer of asylum seekers to Italy. From now on, the country of origin will be a primary condition for repatriation. Meloni’s government hopes in this way to bind the magistrates’ decision to government decrees and not to international laws.

    “In compliance with the ruling of the European court of justice, countries that contain unsafe territorial areas are excluded from the list: Nigeria, Cameroon and Colombia,” said the undersecretary to the presidency of the council, Alfredo Mantovano, in a press conference at Palazzo Chigi after the council of ministers’ meeting.

    Meloni said: “We will continue to work tirelessly to defend our borders.”

    The row between the judges and the government escalated further on Sunday when Meloni published excerpts on social media of a letter sent by one prosecutor to a group which includes judges.

    In it, Judge Marco Patarnello warned that Meloni was “stronger and much more dangerous” than the former prime minister Silvio Berlusconi, who faced frequent legal woes and who repeatedly attacked the judiciary.

    Rightwing politicians said the letter proved the legal bias against the government.

    Critics said however that Meloni did not post the rest of the text, in which Patarnello said “we must not engage in political opposition, but we must defend jurisdiction and the citizens’ right to an independent judge”.

    On Monday, the president of the judiciary’s union, Giuseppe Santalucia, said: “We are not against the government, it would be absurd to think that the judiciary, an institution of the country, is against an institution of the country like political power.”

    https://www.theguardian.com/world/2024/oct/21/meloni-rushes-to-pass-new-law-to-save-albania-migration-transfer-policy

    #Italie #Albanie #externalisation #accord #migrations #asile #réfugiés #frontières #decret #pays-sûrs

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    ajouté à la métaliste sur l’#accord entre #Italie et #Albanie pour la construction de #centres d’accueil (sic) et identification des migrants/#réfugiés sur le territoire albanais...

    https://seenthis.net/messages/1043873

    • CPR in Albania. Paesi “sicuri” per decreto legge

      I fatti sono noti: il fermo dei primi migranti, che la Libra, nave della Marina militare italiana, aveva portato in Albania non è stato convalidato dal tribunale di Roma. Nel CPR albanesi, secondo quanto stabilito dagli accordi con il governo di Tirana, potrebbero finire solo uomini adulti provenienti da paesi “sicuri”.
      Paesi “sicuri” sono quelli inclusi in una lista stilata dal governo.
      In base al parere della Corte europea giustizia sulla direttiva UE in materia di paesi “sicuri” che stabilisce che non possono esservi paesi assolutamente sicuri per tutt*, il tribunale di Roma ha obbligato il governo a trasferire in fretta in Italia e furia il gruppetto di uomini provenienti da Bangladesh ed Egitto, rinchiusi nel CPR di Gjader.
      La risposta del governo non si è fatta attendere. Ieri è stato emesso un decreto legge, quindi immediatamente in vigore, sino alla scontata convalida del parlamento, in cui viene definita per legge la lista dei paesi “sicuri”.
      Nei fatti il governo se ne infischia del merito e va dritto allo scopo: selezionare, rinchiudere e deportare esseri umani in eccesso per mantenere il consenso nel proprio elettorato.

      https://radioblackout.org/2024/10/cpr-in-albania-paesi-sicuri-per-decreto-legge

    • L’Italie publie un nouveau décret sur les « pays sûrs » pour sauver son accord avec l’Albanie

      Le gouvernement italien a publié lundi un nouveau décret visant à sauver son accord avec l’Albanie, qui prévoit l’externalisation des demandes d’asile dans ce pays voisin. L’exécutif a dévoilé une nouvelle liste de pays considérés comme « sûrs » pour envoyer les ressortissants originaires de ces États vers l’Albanie, sans être contrecarré par une décision de justice. Mais les juristes estiment que cette modification législative risque quand même de poser de nouvelles questions juridiques.

      Le gouvernement italien contre-attaque. La coalition au pouvoir, alliant droite et extrême droite, a adopté lundi 21 octobre en Conseil des ministre un décret qui inscrit dans la loi 19 pays considérés comme « sûrs » par Rome pour y rapatrier les migrants.

      Un moyen pour le gouvernement de sauver son accord avec l’Albanie, mis à mal par une décision de justice vendredi. Un tribunal romain a en effet invalidé la rétention des 12 premiers migrants arrivés sur le sol albanais mercredi 16 octobre, après avoir été interceptés en Méditerranée par les autorités italiennes. Ces hommes, originaires d’Égypte et du Bangladesh, ont dû être rapatriés en Italie trois jours plus tard.

      Les juges italiens se sont appuyés sur un récent arrêt de la Cour européenne de justice (CJUE), qui estime que le Bangladesh et l’Égypte ne sont pas des pays sûrs, contrairement à l’Italie.

      Nouvelle liste de pays « sûrs »

      Afin de se conformer à la législation européenne, l’exécutif italien a exclu aujourd’hui trois pays parmi les 22 de sa liste précédente de « pays sûrs ». Désormais, le #Cameroun, la #Colombie et le #Nigeria en sont exclus. Toutefois, la nouvelle liste, qui a vocation à être mise à jour annuellement, comprend toujours le #Bangladesh, la #Tunisie et l’#Egypte.

      Le décret ministériel, dont l’entrée en vigueur est immédiate, vise « à garantir que le recours à la demande de protection ne soit pas largement exploité pour échapper à la justice », a déclaré le ministre de l’Intérieur, Matteo Piantedosi.

      Mais ce nouveau texte suffira-t-il à contrer la justice, comme le souhaite la Première ministre Giorgia Meloni ? Selon des juristes, cette modification législative risque de poser de nouvelles questions juridiques, et même avec ce décret, c’est bien la législation européenne qui prévaut malgré tout.

      « Magistrats politisés »

      La décision de la justice italienne est un revers cinglant pour la cheffe du gouvernement, qui a fait de la lutte contre l’immigration irrégulière sa priorité.

      « Je ne crois pas qu’il soit de la compétence des juges de décider quels pays sont sûrs et lesquels ne le sont pas, c’est une compétence du gouvernement », avait-t-elle déclaré, alors que son parti avait dénoncé une décision « absurde » et fustigé des « magistrats politisés ».

      De son côté, le ministre de la Justice Carlo Nordio a dénoncé « un arrêt de la Cour de Justice européenne qui est complexe, très détaillé et qui n’a probablement pas été bien compris ni bien lu ».

      L’accord avec Tirana, qui a du plomb dans l’aile, était pourtant présenté comme un exemple à suivre au sein de l’Union européenne (UE). Depuis quelques jours, les États membres - dont certains veulent appliquer le modèle italien - ont les yeux rivés sur l’Italie, et sur sa possibilité ou non d’externaliser les demandes d’asile dans un pays hors UE.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/60711/litalie-publie-un-nouveau-decret-sur-les-pays-surs-pour-sauver-son-acc

    • Italy: What next for the government’s Albania plan?

      The Italian government’s plan to process asylum seekers in Albania has hit a stumbling block. The government insists it will go ahead anyway, but if it is contrary to EU law, can it really proceed? InfoMigrants asked an expert from the Italian juridical association ASGI.

      Italy claims its Albania plan is in step with European policy, but Italian judges have ruled that legally, it contravenes European and human rights law. Where does the plan go from here?

      An Italian naval ship, the Libra, is currently docked in Sicily. According to the Italian news agency ANSA, the ship is waiting for orders to move just outside Italy’s national waters, to take more migrants rescued on their way to Italy towards the centers in Albania.

      But given the decision by Rome’s tribunal last week, ordering migrants taken to Albania back to Rome to have their claims processed, can the Albanian system really work?

      Lucia Gennari is a lawyer and associate with ASGI, the Italian Association for Juridical Studies on Immigration. InfoMigrants put some of its questions to her:

      IM: The Italian government says it wants to go ahead, but can it, legally speaking?

      LG: Well, they passed a new decree on Monday. So, it seems that the way they are hoping to move ahead is to enshrine a list of safe countries of origin in law. But we know that judges are not obliged to apply [Italian] laws that might go against European Union principles and judgments and directives.

      To us the passing of this decree seems to be less about substantially changing things, from a legal perspective, and more about signaling that if there is a decision in the future where a judge rules that the person who comes from a country on the list should have their asylum claim heard anyway, they can accuse the courts of being politicized and trying to interfere with the policies of government.

      What they did with this decree was remove countries from the list that had territorial exceptions, arguing that the EU Court of Justice (ECJ) ruling referenced by the Rome Tribunal applied only to these territorial restrictions. This is true, but also the ECJ was very clear that for a country to be considered safe, it has to “uniformly and systematically respect” human and civil rights.

      There is also an ongoing case before the ECJ on this very topic. It is very likely that there will be a second [European] decision that will exclude the possibility of considering a country safe when there are exceptions for certain categories of people. We have for example Bangladesh, which has a lot of exempted categories of people.

      The other thing they did, was to include the possibility of appealing at the court of appeal the possibility of administrative detention. Before you could only appeal at the high court, and that takes a long time. So previously, if a judge decided to revalidate the detention of someone, there was no way for the state to restart that detention. The new decree would make that possible.

      So, I think this is how they are hoping to keep going with the Albania protocol.

      IM: The navy has a ship waiting in Augusta, is it possible for the Italian government to send that ship out and pick up more people? Or are they perhaps waiting for nationals from countries that are not Egypt and Bangladesh to try and take them to Albania?

      LG: I don’t know why they are waiting. Perhaps it is because there is currently bad weather in the Mediterranean and perhaps there are not so many departures. I don’t think it is about trying to find nationals from other countries, because the logic will be the same.

      The mechanism is that they collect people who were rescued by other smaller Italian ships. The people are selected on board the rescue ship and some are brought to the Libra and some are sent to Lampedusa and others are sent back to Albania, but they have to be in international waters.

      IM: Does the Italian government’s decree regarding safe countries remind you of the former British government’s attempts to declare Rwanda safe above the ruling of the supreme court?

      LG: Yes, I don’t know in detail the mechanism for Rwanda. I think there are some differences, and perhaps the Italian government learned from the Rwanda plan, which failed completely. There is one crucial difference between Rwanda and Albania, and that is that in the Italian government’s plan, everyone who is brought to Albania, there is this fiction that they are still on Italian territory. All the laws that apply are the same as in Italy. It’s Italian law, the procedures are the same, at least theoretically. I think in practice there are probably a lot of differences, but, the UK wanted to hand over their responsibility of assessment of asylum claims to the Rwandan authorities, and this is a very big difference.

      https://www.infomigrants.net/en/post/60808/italy-what-next-for-the-governments-albania-plan

  • Guerre au Proche-Orient : les travailleurs migrants dans l’œil du cyclone au Liban - InfoMigrants
    https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20241008-guerre-au-proche-orient-travailleurs-migrants-oeil-du-cyclone-africaine

    Guerre au Proche-Orient : les travailleurs migrants dans l’œil du cyclone au Liban
    Par RFI Publié le : 09/10/2024
    Les frappes israéliennes contre le Liban ont entraîné la fuite de plusieurs centaines de milliers de personnes et les bombardements de l’armée israélienne poussent les habitants de Beyrouth à quitter leurs maisons. Des dizaines de milliers de migrants originaires d’Asie ou d’Afrique travaillent au Liban et parfois cherchent à quitter le pays. Parmi eux, de nombreux employés de maisons, souvent des femmes, qui se retrouvent livrées à elles-mêmes.
    Ils sont quelque 250 000 travailleurs domestiques au Liban, surtout originaires d’Asie et d’Afrique. La plupart sont des femmes dont la quasi-totalité travaillent comme employées de maison sous le régime de la « kafala », un système traditionnel de parrainage qui régit la main d’œuvre étrangère Un système qui, selon les organisations de défense des droits de l’homme, ouvre la voie à bien des abus, comme la retenue des salaires et la confiscation des documents officiels. Les femmes domestiques sont ainsi privées de leur passeport, avant d’être placées comme domestiques sous la tutelle de familles libanaises.
    Avec la guerre, de nombreuses femmes ont été abandonnées par leurs employeuses . À Beyrouth, le Regroupement des migrantes d’Afrique noire (REMAN) vient en aide à ces Africaines en détresse. La Camerounaise Viany de Marceau fait partie du REMAN. Au micro de Sidy Yansané, de la rédaction Afrique, elle s’insurge du sort réservé à ces migrantes, parfois abandonnées par leurs patrons dont elles découvrent qu’ils ont abandonné la maison sans les prévenir. « Comment tu peux jeter quelqu’un qui n’est plus à ta charge ? Pendant la guerre ? » Et elle raconte la peur quand les murs tremblent sous les bombes.
    « Nous aimerons que nos États nous envoient des avions parce que le Liban confisquent nos passeports, même s’ils organisent maintenant une série de retours. » Et comment payer le billet d’avion, reprend Viany de Marceau : « Payer un billet d’avion au Liban pour nous sans papiers, ça dit suivre une procédure qui prend au moins trois mois !... Nous aimerions que nos États prennent des mesures... nous devons avoir au moins de quoi manger. Nous devons avoir de quoi nous chauffer ».
    Lundi 7 octobre, Le Nigeria annonçait son intention de procéder au rapatriement de ses ressortissants. Quelque 2 000 Nigérians résident à Beyrouth et Abuja se mobilise pour rapatrier un quart de ses citoyens. « L’évacuation ne concerne pas uniquement nos ressortissants nigérians, mais également des Libanais détenteurs d’un passeport nigérian, expliquait Alkasim Abdulkadir, porte-parole du ministère des Affaires étrangères au micro de Christina Okello, de la rédaction Afrique. Ils sont une centaine à Beyrouth. Si tous nos citoyens, qui sont environ 2 000, veulent rentrer, ils feront partie du protocole d’évacuation. Le gouvernement nigérian a affrété un avion C-130 pour les évacuer et les ramener au Nigeria. Un protocole d’évacuation est déjà en place. Nous attendons simplement que les autorités libanaises nous assurent qu’elles sont prêtes pour que l’avion puisse atterrir à Beyrouth. » Toutes les employées de maison ne subissent pas cette guerre de la même manière. Notre envoyée spéciale au Liban, Aabla Jounaidi a ainsi rencontré Bitania, employée éthiopienne dans une famille libanaise. Elle va pouvoir rentrer dans son pays, avec l’aide de ses employeurs.
    Des migrants travaillant comme domestiques au Liban se sont retrouvés enfermés dans des maisons par leurs employeurs qui ont fui les raids aériens israéliens, s’est inquiétée vendredi 3 octobre à Genève l’agence de l’ONU pour les migrations. D’autres, qui ne parlent souvent pas arabe, se retrouvent abandonnés à la rue. « Nous avons vu dans le sud (du Liban) que les employeurs partaient mais qu’ils laissaient leurs employés de maison dans la rue, sans les emmener avec eux ou, pire, qu’ils les enfermaient dans la maison pour s’assurer qu’elle est gardée pendant qu’ils vont chercher la sécurité ailleurs », a déploré Mathieu Luciano, le chef du bureau de l’Organisation internationale pour les Migrations (OIM) au Liban, dans un point presse de Beyrouth. « Beaucoup sont sans papiers (...). En conséquence, il sont très réticents à l’idée de demander une aide humanitaire car ils craignent d’être arrêtés et peut-être expulsés ». Leurs options pour s’abriter sont très réduites, a souligné ce responsable, qui avait visité la veille un abri dans la capitale libanaise où se sont réfugiées 64 familles soudanaises qui « n’ont nulle part où aller ».
    L’OIM s’est penchée sur le sort de 170 000 travailleurs migrants au Liban, dont un grand nombre sont des employées de maison en provenance d’Ethiopie, du Kenya, du Sri Lanka, du Soudan, du Bangladesh ou des Philippines, rapporte l’Agence France presse.
    L’organisation est de plus en plus contactée par des migrants qui veulent rentrer chez eux et nombre de pays ont demandé son assistance pour évacuer leurs ressortissants. Toutefois, une telle aide « rendrait nécessaire un financement important, qu’actuellement nous n’avons pas », a relevé M. Luciano.

    #Covid-19#migrant#migration#liban#israel#guerre#sante#travailleurmigrant#OIM#ethiopie#kenya#srilanka#soudan#bangladesh#philippines#retour#nigeria

  • The #Nigeria Immunization #Collaborative: what happened after just two weeks?
    https://redasadki.me/2024/08/07/the-nigeria-immunization-collaborative-what-happened-after-just-two-weeks

    Less than three weeks after its launch, the Nigeria Immunization Collaborative – a partnership between #The_Geneva_Learning_Foundation, the National Primary Health Care Development Agency (NPHCDA), and UNICEF – has already connected over 4,000 participants from all 36 states and more than 300 Local Government Areas (LGAs). The Collaborative is part of the Movement for #Immunization_Agenda_2030 (IA2030). In the Collaborative’s first #peer_learning exercise that concluded on 6 August 2024, over 600 participants conducted root cause analyses of immunization barriers in their communities. Participants engaged in a two-week intensive process of analyzing immunization challenges, conducting root cause analyses, and developing actionable plans to address these issues. They did this without having (...)

    #Global_health #learning_culture #NPHCDA #root_cause_analysis #social_learning

  • Exploitation sexuelle de jeunes filles à Kedougou : Un vaste réseau Nigérien démantelé
    https://www.dakaractu.com/Exploitation-sexuelle-de-jeunes-filles-a-Kedougou-Un-vaste-reseau-Nigerie

    Exploitation sexuelle de jeunes filles à Kedougou : Un vaste réseau Nigérien démantelé
    La Division nationale de lutte contre le trafic des migrants, de la traite des personnes et de pratiques assimilées a démantelé un vaste réseau d’exploitation sexuelle de filles à Kédougou. Il a été démantelé par l’antenne de Kédougou. Les hommes de l’adjudant-chef Faye qui dirige l’antenne régionale de Kédougou de la DNL ont procédé à cette série d’arrestations et informent que la plupart sont des étrangers. « Jusqu’à présent, je n’ai pas arrêté un Sénégalais. C’est une pratique qui est là depuis un moment mais nous nous donnons corps et âme afin de stopper ce fléau », confie l’adjudant-chef Faye repris par Les Échos ce lundi. Les gérants de ces vastes réseaux ont été arrêtés et déférés au parquet. Ils seront présentés au tribunal de grande instance de Tambacounda cette semaine. Selon le quotidien Les Échos, « l’enquête préliminaire a, révélé que la plupart des filles ont été séduites par les trafiquants qui leur ont fait savoir qu’elles auront du travail, un logement et un salaire décent. Une fois au Sénégal, elles ont été surprises par l’attitude de leurs convoyeurs qui ont confisqué les passeports et autres papiers. Elles étaient enfermées dans des maisons closes et bien surveillées par les trafiquants ».

    #Covid-19#migrant#migration#traite#trafic#exploitationsexuelle#nigeria#senegal#kedougou#sante

  • Emigration clandestine : Le Patrouilleur le NIANI a secouru 52 migrants au large de Mbour, ce mercredi
    https://www.dakaractu.com/Emigration-clandestine-Le-Patrouilleur-le-NIANI-a-secouru-52-migrants-au-

    Emigration clandestine :
    Le Patrouilleur de haute mer NIANI a secouru ce 19 juin, vers 16h, une pirogue transportant 52 migrants, à environ 57 km au large de Mbour, renseigne la Direction de l’Information et des Relations Publiques des Armées sénégalaises (Dirpa).
    Selon la même source, « l’embarcation était partie de la Gambie dans la nuit du 18 au 19 juin. Ces migrants proviennent de Gambie, Guinée-Bissau, du Nigeria et du Sénégal », indique la DIRPA, dans son post sur X (ex Twitter).

    #Covid-19#migration#migrant#senegal#migrationirreguliere#traversee#routemigratoire#mbour#gambie#guineebissau#nigeria#sante

  • Nigeria and Uganda | Into the woods - ZAM
    https://www.zammagazine.com/investigations/1802-nigeria-and-uganda-into-the-woods

    Western “green” funds used for “merrymaking with ministers” while forests are cut down
    Amid hundreds of millions paid by donors to the Ugandan government for forest-saving projects, a powerful logging syndicate linked to the same government continues the desertification. In Nigeria, also despite much “green” funding, the government itself clears out the trees. Forest communities are impoverished in the process.

    Selling out the trees and the poor

    Forests in Nigeria and Uganda disappeared faster during anti-deforestation programmes
    Amid millions spent to “save trees”, large elite timber logging networks were given free reign by authorities
    Bans on using wood impoverished communities while letting timber tycoons off the hook

    #forêts #greenwashing #corruption cc @odilon

  • Niger : afflux « de grande ampleur » de réfugiés du Nigeria, arrivés dans la région frontalière de Maradi - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/56144/niger--afflux-de-grande-ampleur-de-refugies-du-nigeria-arrives-dans-la

    Migrants route migratoire Camps de migrants/réfugiés violences
    Par RFI Publié le : 01/04/2024
    Au Niger, il y a moins d’une semaine, plus de 1 400 Nigérians, fuyant les violences de bandes armées, sont arrivés dans plusieurs villages de la région de Maradi, à la frontière avec le Nigeria, selon les chiffres des Nations unies. Ce déplacement de population, le premier mouvement d’ampleur depuis le début de l’année, fait augmenter les besoins d’aide d’urgence dans la zone. La majorité sont des femmes et des enfants : 1 400 personnes ont ainsi afflué vers trois localités de la région de Maradi, au Niger, en fin de semaine dernière, poussées par des violences entre bandes armées et groupes d’auto-défense qui se sont déroulées, quelques jours plus tôt dans la commune d’Isa, dans l’État de Sokoto, au Nigeria. Les populations ont été sommées de quitter les lieux dans les 72 heures.
    Sur place, au Niger, plusieurs organisations sont à pied d’œuvre pour leur venir en aide. Parmi ces organisations, figure le Conseil norvégien pour les réfugiés. Selon Christelle Huré, responsable plaidoyer au bureau Afrique de l’ouest et centrale, ces personnes ont tout laissé derrière elles : « Pas de biens, pas de nourriture et pas de papiers d’identité. En termes de besoins, il y a bien entendu tout ce qui est nourriture, mais des besoins aussi en termes d’abri, en matière de santé et en matière d’accès à l’eau. Les nouveaux déplacements posent aussi des défis importants en termes de gestion des ressources pour les communautés qui sont déjà sur place et qui sont déjà très pauvres ».
    En plus de l’aide d’urgence, les réfugiés doivent être relocalisés, plus loin de la zone frontalière, pour des raisons de sécurité. « C’est un mouvement de grande ampleur mais ce n’est pas le premier afflux de réfugiés. Par conséquent, le Haut-commissariat aux réfugiés (HCR) est déjà organisé pour relocaliser ces personnes, notamment dans le village de Chadakori. Il les relocalise dans des zones jugées plus sécurisées et où ils peuvent aussi avoir davantage accès à l’aide », ajoute Christelle Huré. Le mois dernier, le HCR recensait plus de 62 000 réfugiés nigérians dans la région de Maradi.

    #Covid-19#migrant#migration#nigeria#niger#refugie#frontiere#HCR#maradi#crise#violence#sante

  • Au Nigéria, la stratégie néolibérale aggrave la crise économique | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/020324/au-nigeria-la-strategie-neoliberale-aggrave-la-crise-economique

    Inspirée par le FMI et la Banque mondiale, la stratégie de libéralisation du nouveau président Bola Tinubu a aggravé la crise que traverse depuis près de dix ans le pays le plus peuplé d’Afrique. Le naira, la monnaie nigériane, est en chute libre.
    Romaric Godin - 2 mars 2024 à 18h27

    #Nigeria #CEDEAO
    https://justpaste.it/e7rd9

  • L’Italie ne fait pas assez pour aider les migrants victimes de traite, estime un rapport européen - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/55455/litalie-ne-fait-pas-assez-pour-aider-les-migrants-victimes-de-traite-e

    L’Italie ne fait pas assez pour aider les migrants victimes de traite, estime un rapport européen
    Par La rédaction Publié le : 27/02/2024
    En Italie, l’exploitation sexuelle et économique concernent un nombre croissant de migrants en situation irrégulière, souligne le Conseil de l’Europe dans un rapport. Et le gouvernement italien ne fait pas assez pour protéger les victimes de ces trafics. Les secteurs à haut risque touchent aussi l’agriculture, le textile, et les services domestiques.
    La politique anti-migrants menée par l’Italie tend à favoriser la traite d’êtres humains puisqu’elle dissuade les victimes de se montrer aux autorités et de porter plainte.C’est en substance ce que révèle le Conseil de l’Europe dans un rapport publié le 23 février 2024, rédigé par le Groupe d’experts du Conseil de l’Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains (Greta). Ces spécialistes estiment qu’entre 2 100 et 3 800 personnes sont identifiées chaque année en Italie comme victimes potentielles de la traite, très souvent des personnes en situation irrégulière.
    Un chiffre important qui pourtant « ne reflète pas l’ampleur réelle du phénomène ». Selon le National Anti-Trafficking Helpline [une ligne d’assistance téléphonique confidentielle pour les victimes de la traite des êtres humains], cité dans le rapport, il y aurait plutôt entre 15 000 et 20 000 personnes menacées par le trafic d’êtres humains en Italie. Mais « en raison des insuffisances des procédures mises en place pour l’identification des victimes » et du « faible taux de signalement des victimes qui craignent d’être sanctionnées ou expulsées », le chiffre est sûrement sous-estimé, pointe encore l’institution européenne.
    L’exploitation sexuelle reste la forme prédominante d’exploitation des victimes détectées (84% en 2018, diminuant à 59 % en 2022), suivi de l’exploitation par le travail (10 % en 2018, augmentant à 38 % en 2022). La mendicité forcée, la servitude domestique, le mariage forcé et la criminalité forcée représentent chacun 1 à 2% des victimes.La baisse du nombre de victimes d’exploitation sexuelle est à prendre avec précaution : le chiffre a diminué avec la pandémie de Covid-19 qui a déplacé la prostitution de la rue à des lieux fermés, ce qui a rendu plus difficile l’identification des victimes.
    Le Nigeria reste le pays principal d’où sont originaires la plupart des victimes reconnues (68,4%), suivi de la Côte d’Ivoire (3,5%), du Pakistan (3%), du Bangladesh (2,9%) et du Maroc (2,2%).
    Selon les autorités italiennes, la mafia nigériane est largement implantée dans le pays et y développe un large réseau de prostitution. Une figure majeure d’un de ces réseaux, Omoruy Chrity, aussi surnommée « Mommy », a été arrêtée en 2023 et renvoyée au Nigéria. Elle-même ancienne prostituée, Mommy jouait un rôle prépondérant dans l’organisation d’un trafic visant à faire venir des jeunes femmes du Nigeria, selon la police italienne.
    Si le Greta souligne que des efforts ont été déployés pour améliorer la détection des victimes, les auteurs du rapport estiment aussi que « les mesures restrictives adoptées par l’Italie en matière d’immigration favorisent un climat de criminalisation des migrants ». Résultat : de nombreuses victimes potentielles de la traite ne se signalent pas aux autorités par crainte « d’être privées de liberté et expulsées ». Depuis la « crise de Lampedusa » en septembre 2023, en effet, le gouvernement italien a mis en place de nouvelles mesures pour lutter contre les arrivées de migrants sur son sol. Les autorités ont notamment allongé la durée maximale de détention des exilés à 18 mois et créé davantage de centres de rétention.
    Le Greta recommande donc « aux autorités italiennes de prendre des mesures supplémentaires pour garantir que les victimes reçoivent des informations sur leur situation dès qu’elles entrent en contact avec une autorité compétente ».L’exploitation par le travail reste profondément ancrée dans certains secteurs d’activité fortement dépendants de la main-d’œuvre étrangère : « Les secteurs à haut risque sont l’agriculture, le textile, le travail domestique, la construction, l’hôtellerie et la restauration », développe le Greta.
    Si la plupart des victimes sont des femmes, le nombre d’hommes et de personnes transgenres est en augmentation. En outre, le nombre d’enquêtes, de poursuites et de condamnations dans des affaires de traite d’êtres humains a diminué, déplorent les auteurs du rapport, qui appellent Rome à garantir « des sanctions effectives » contre les trafiquants d’êtres humains. Dans un autre rapport publié jeudi 22 février, Dunja Mijatovic, la commissaire aux droits de l’Homme du Conseil de l’Europe a aussi appelé les États membres à mettre fin à la « répression » envers les ONG et individus qui défendent les droits des migrants.

    #Covid-19#migrant#migration#italie#UE#traite#exploitation#maindoeuvre#economie#criminalisation#droitshumains#sante#nigeria

  • Nigerian students who fled war in Ukraine are being told to leave Europe

    Overseas students in Ukraine were granted a two-year stay in the EU when Russia invaded. Now their time is running out

    Olabisi* was out to get groceries during her post-graduate clinical rotations at the Ivano-Frankivsk National Medical University in western Ukraine on the morning of 24 February 2022 when she heard loud bangs. Then came breaking news alerts: Russia was invading Ukraine. She rushed home to pack a few belongings.

    “In the course of moving, I lost my certificates and even my passport,” she said.

    She headed towards the border between Ukraine and Romania with hundreds of thousands of others. Thankfully, with her Ukrainian ID card, she was allowed passage. From Romania, she travelled by train to the Netherlands, along with other students whose lives had just been uprooted.

    Olabisi chose the Netherlands because – like a number of western European countries – it had announced plans to take in people displaced from the Ukraine war, and she had heard it was cheaper and more welcoming than others.

    In 2022, the European Union activated a rule called a Temporary Protection Directive, granting those fleeing war a stay for up to two years – until March 4, 2024. In mid 2023, the Netherlands decided that non-Ukrainian citizens or “third world nationals with temporary residence” must leave a year earlier than previously announced. They – most of them students – brought a collective case against the Dutch government insisting that they be allowed to stay the allotted time. The Council of State, the Netherlands’ highest administrative court, agreed.

    But now time is running out for Olabisi and those like her. Roughly 2,200 people from different nationalities are said to be affected. (Students interviewed for this story say they prefer their luck in Europe over the option of returning to Nigeria, where they consider the academic system sub-par and prone to interruptions.)

    Olabisi is one of an estimated 4,000 Nigerian students who had been studying in Ukraine before the war. The eastern European country had attracted African students, particularly medical students, partly due to the relatively low costs of studying and partly as a product of student exchange programmes dating back to the former Soviet Union’s investment in African countries.

    Olabisi and other students say that, to make matters worse, the Nigerian government has not adequately intervened via its embassies to help them.

    They say Nigeria has left them in limbo, just as it did with the 1,625 Nigerian students in Ukraine who were finally evacuated to Nigeria in July 2022, four and a half months after the war broke out.
    Nigerian diplomats missing in action, in Europe?

    The Nigerian mission in the Netherlands disputes this. Eniola Ajayi, Nigeria’s ambassador to The Hague, told openDemocracy: “All the reprieve that students got in the Netherlands was due to my efforts… I have helped them as much as is possible within my capacity. This is the truth.”

    The embassy claimed the mission housed some “families at the Guest Chalet of [Ajayi’s] Residence until they were able to get alternative accommodation” and cash assistance was given to others. The embassy also mentioned the case of a depressed student who was sent back to Nigeria for medical treatment.

    The mission said it had given Nigerian nationals ample notice of the Dutch government’s intentions. To stay beyond the March 2024 deadline, the Dutch government has advised students to either seek asylum if they could prove their lives would be at risk back home, or accept an independent offer of 5,000 euros to return there.

    Olabisi does not qualify for asylum as her life is not at risk in Nigeria but she doesn’t want to return to the country she left since she was 17. Now 30, she cannot imagine rebuilding her life again, especially as Nigeria experiences a steep economic decline.

    Nigerian government, still missing in action

    While the Nigerian government backs the return of students who are currently abroad, there is no safety net for those who do so, the students claim.

    Wasiu Sidiq, 21, was studying at Lviv National Medical University when the war broke out and he was evacuated. When he returned to Nigeria, he attempted to continue his studies remotely – but stopped when the Medical and Dental Council of Nigeria said it would not recognise medical certificates issued for online study.

    The government claimed it was providing an option for the evacuated students to continue their education in Nigerian universities instead. The Foreign Affairs Ministry published a call-out on its website asking concerned students to register towards being placed locally – but the website link never worked and no students could register.

    Sidiq, frustrated, decided to return to Europe, where he headed for Lisbon and is currently working in customer services for 890 euros a month. He tried to start uni there, but does not speak Portuguese and so has been unable to.

    “If I don’t go to work, I cannot eat or pay my rent,” he said. “So I don’t have the time to go to the language class. All of us are just doing that.”

    Sidiq claims students have tried to contact the Nigerian embassy in Lisbon for assistance with resettlement and negotiations on residence permits.

    “They have not responded to us at all,” he said. “The embassy is not working. I have to leave Portugal to go and renew my passport.”

    openDemocracy approached the Nigerian embassy in Lisbon for comment. A consular assistant insisted the embassy could only respond in person, in a physical meeting. Written questions and requests for a virtual meeting were ignored. Repeated requests were also made to Aminu Tanko, head of the House Committee on Foreign Affairs and Diaspora and the Abuja office of the Nigerian in Diaspora Commission (NIDCOM). The latter promised a response that did not come.

    Consular failures, according to John Osuntokun, a professor and former Nigerian ambassador to Germany, are largely due to lack of priority.

    “It is a large country and there are so many issues waiting for attention and this situation is going to be the least important to them,” he said. “My advice to them will be to come home.”

    Osuntokun said standard practice is for complaints from Nigeria’s foreign missions to be relayed to the Ministry of Foreign Affairs for advice.

    Asked if the ministry had received any such requests from the embassy, the foreign ministry spokesperson told openDemocracy: “The ministry has not received any such complaints.”

    Two years into the war and with fate hanging in the balance, experts believe there is little the embassies can offer now. “Consular services are not services that provide long-term solutions; they are supposed to provide immediate help and assistance,” said Matthew Ayibakuro, a governance adviser at the Foreign, Commonwealth and Development Office in Nigeria.

    https://www.opendemocracy.net/en/nigerian-students-who-fled-war-in-ukraine-are-being-told-to-leave-eur

    #étudiants #Ukraine #guerre #guerre_en_Ukraine #réfugiés_ukrainiens #réfugiés_d'Ukraine #Nigeria #Europe #étudiants_nigérians

    –--------

    ajouté à ce fil de discussion:
    Non-white refugees fleeing Ukraine detained in EU immigration facilities
    https://seenthis.net/messages/954460

  • Niger : les flux migratoires augmentent depuis l’abrogation de la loi anti-passeurs (OIM)
    https://www.dakaractu.com/Niger-les-flux-migratoires-augmentent-depuis-l-abrogation-de-la-loi-anti-

    Niger : les flux migratoires augmentent depuis l’abrogation de la loi anti-passeurs (OIM)
    Les flux migratoires vers la Libye et l’Algérie ont significativement augmenté depuis l’abrogation par les militaires au pouvoir au Niger d’une loi criminalisant le trafic illicite de migrants, selon un rapport de l’Organisation internationale des migrations (OIM) consulté par l’AFP dimanche."Depuis le mois de décembre 2023, les flux de manière générale ne cessent de progresser", indique l’OIM, attribuant cette hausse « à l’abrogation de la loi 036/2015 » adoptée en 2015 et abrogée en novembre. Dans le nord du Niger, couloir de passage des migrants subsahariens en route vers la Libye, l’Algérie ou l’Europe, les flux transfrontaliers ont augmenté de 50% par rapport à décembre 2023, et les flux « sortants » depuis le Niger de 69%, selon l’OIM.
    « Les principales nationalités observées au niveau des points de suivi des flux étaient les Nigériens (75%), les Nigérians (7%), les Tchadiens (5%) et les Maliens (2%) », précise l’organisation.Les ressortissants nigériens dans leur immense majorité pratiquent une migration dite « circulaire » entre le Niger et les pays du Maghreb en quête d’opportunités économiques, au contraire de migrants d’autres nationalités qui font route vers les frontières de l’Europe. La loi controversée de 2015 avait fait du Niger un partenaire stratégique de la politique migratoire de l’Union européenne (UE).
    L’UE a suspendu sa coopération avec le Niger dans la foulée du coup d’État qui a renversé le président élu Mohamed Bazoum en juillet dernier. Le transport de migrants constitue depuis des décennies l’un des piliers de l’économie du nord du Niger, une région désertique située sur les anciennes routes caravanières, devenue un couloir de trafics transsahariens. Les militaires au pouvoir avaient dénoncé une loi adoptée « sous l’influence de certaines puissances étrangères » et qui « ne prenait pas en compte les intérêts du Niger et de ses concitoyens » pour justifier cette abrogation, largement saluée par les habitants de cette région.

    #Covid-19#migrant#migration#niger#UE#nigeria#tchad#mali#routemigratoire#oim#flux#frontiere#sante

  • Irlande : une « situation d’urgence » pour les demandeurs d’asile, alerte le HCR - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/55220/irlande--une-situation-durgence-pour-les-demandeurs-dasile-alerte-le-h

    Irlande : une « situation d’urgence » pour les demandeurs d’asile, alerte le HCR, Par Maïa Courtois Publié le : 15/02/2024
    Dans un rapport paru cette semaine, le Haut commissariat pour les réfugiés des Nations Unies étrille la politique d’accueil irlandaise. Il appelle le gouvernement à des « mesures extraordinaires » contre le manque grandissant de solutions d’hébergements pour les demandeurs d’asile. Ceux-ci font face, dans le même temps, à un taux de protection de plus en plus faible.
    Près de 600 demandeurs d’asile se sont vu refuser le statut de réfugié par l’Irlande en janvier 2024, d’après les dernières statistiques du ministère de la Justice irlandais. C’est deux fois plus qu’en janvier 2023, souligne The Irish Times, lorsque 261 personnes avaient essuyé un refus. En 2022, le chiffre était encore plus bas, avec 14 refus seulement. Le nombre de demandes a certes augmenté, d’une année à l’autre. Mais cela n’explique que partiellement le phénomène. Il suffit de regarder le taux de refus : celui-ci était de près de 60 % pour toute l’année 2023, sur 5 000 demandes traitées. Tandis qu’en 2022, ce taux de refus n’était que de 18 %, sur 875 demandes traitées. Cette tendance risque de se poursuivre : le gouvernement a annoncé, en début d’année, de nouvelles restrictions sur les demandes d’asile. L’Algérie et le Botswana vont être ajoutés à la liste des « pays sûrs ». Et ce, à l’occasion d’une réforme plus large à venir visant à accélérer les délais de traitement des demandes d’asile, rappelle The Irish Times.
    Cette semaine, le Haut commissariat pour les réfugiés de l’ONU (UNHCR) a épinglé dans un rapport la politique d’accueil irlandaise. L’agence onusienne demande au gouvernement irlandais d’accueillir « immédiatement » les primo-arrivants en s’assurant qu’ils « ne se retrouvent pas dans une situation de sans-abri ou de dénuement ».
    Ce jeudi 15 février, le HCR est auditionné à ce sujet par le Comité des droits économiques, sociaux et culturels des Nations Unies. Cette instance va examiner la politique irlandaise au regard de ses obligations internationales, et émettra à son tour des recommandations.Le sans-abrisme devient en effet un enjeu majeur. Depuis le 4 décembre 2023, le gouvernement a cessé de proposer un hébergement à tous les nouveaux demandeurs d’asile, pourtant bel et bien éligibles à une mise à l’abri, rappelle la RTE, la radio-télévision publique irlandaise. Les premiers pénalisés sont les hommes seuls, sans vulnérabilité particulière. Pourtant, ces hommes seuls constituent la majorité des arrivants. Dans son dernier rapport hebdomadaire, le Service international d’hébergement et de protection enregistre 35 % d’hommes seuls, sur les 326 arrivées lors de la semaine du 5 au 11 février. Un ratio peu ou prou identique à celui de la semaine précédente. Première nationalité de ces arrivants : le Nigeria.Si le HCR salue la priorité donnée aux enfants, femmes et personnes vulnérables, il se dit « profondément préoccupé par le fait que les hommes célibataires se retrouvent sans logement ». Avant de souligner : « Donner la priorité aux candidats les plus vulnérables ne peut justifier le refus des droits humains fondamentaux, tels qu’un abri adéquat, à d’autres candidats ».
    Pour justifier ses restrictions en matière de mise à l’abri, le gouvernement irlandais a mis en avant le manque d’hébergements disponibles. « Malgré des efforts intensifs pour trouver un hébergement d’urgence, le Ministère n’est actuellement pas en mesure de fournir un hébergement à tous les demandeurs de protection internationale en raison de la grave pénurie », indique ainsi le gouvernement.
    Les dernières statistiques officielles indiquent que sur les 1275 demandeurs d’asile qui se sont présentés depuis le 4 décembre pour un hébergement, seuls 144 se sont vus offrir une mise à l’abri.
    Le HCR reconnaît que le pays est confronté à des « défis importants pour garantir un logement convenable aux nouveaux arrivants », mais il rappelle « l’obligation morale et légale de répondre aux besoins fondamentaux des personnes qui viennent en Irlande ».
    Pour l’agence onusienne, il s’agit d’une « situation d’urgence qui exige que le gouvernement prenne des mesures extraordinaires pour garantir qu’il puisse répondre à ces besoins humanitaires fondamentaux ».Au-delà du sans-abrisme, le HCR s’inquiète du fait que « la majorité des demandeurs, soit plus de 17 000, sont hébergés dans des centres d’urgence à travers l’Irlande » alors que ces centres « ne sont pas soumis à des inspections indépendantes ». Le centre Mosney, par exemple, accueille près des centaines de demandeurs d’asile à une trentaine de kilomètres de Dublin, est régulièrement critiqué par les ONG.
    Ce type d’hébergement, les « distribution centers », sont qualifiés de « système odieux » par l’ONG Movement of Asylum Seekers in Ireland (Mouvement des demandeurs d’asile en Irlande, MASI). Les demandeurs d’asile y sont soumis à certaines restrictions comme un couvre-feu ou l’impossibilité de cuisiner par eux-mêmes. Les ONG décrivent aussi les difficultés à être accompagnés vers la recherche d’emploi ou la formation, notamment linguistique, rappelle dans un décryptage le journal University Observer. Ce système d’hébergement, conçu pour l’urgence, est en théorie limité à six mois. En pratique, des nombreux migrants y restent plusieurs années. Depuis un an, l’Irlande est également confrontée à une montée de l’extrême droite. Des rassemblements et manifestations anti-migrants, jusque là rares, se multiplient sur le territoire. Il y a un an, le 7 février 2023, à Dublin, plus de 2 000 personnes sont descendues dans la rue sous le slogan : « L’Irlande est pleine à craquer ».

    #Covid-19#migrant#migration#irlande#nigeria#HCR#asile#sante#hebergement

  • Eight #AFIC risk analysis cells set a benchmark in Africa

    This week, Frontex together with the European Commission and representatives from eight African countries forming part of the #Africa-Frontex_Intelligence_Community (AFIC) met in Dakar, Senegal, to wrap up the European Union-funded project on “Strengthening of AFIC as an instrument to fight serious cross-border crimes affecting Africa and the EU”.

    Launched in 2017 and funded by the European Commission, the project aimed to enhance the capacity and capability of AFIC countries to work jointly on identifying key threats impacting border management in Africa.

    After years of hard work and despite the challenges caused by the COVID-19 pandemic, Frontex has completed its latest project and is proud to announce the handover of equipment to trained border police analysts who are carrying out their tasks in the risk analysis cells of eight AFIC countries: Côte d’Ivoire, The Gambia, Ghana, Mauritania, Niger, Nigeria, Senegal and Togo.

    The role of the cells, which are run by local analysts trained by Frontex, is to collect and analyse data on cross-border crime and support authorities involved in border management.

    Frontex delivered a comprehensive risk analysis solution that meets the needs of the eight African border management authorities and enhances the safety and security of borders.

    The handover of the equipment marks the end of the project and the beginning of an intensive cooperation between the AFIC countries. Frontex stays committed and ready to continue to support the RACs by organising joint activities - such as workshops, trainings, plenary meetings – together with the AFIC partner countries, aiming at further developing AFIC risk analysis capacities.

    The AFIC project in numbers:

    – Establishment of eight risk analysis cells in Niger, Ghana, Gambia, Senegal, Nigeria, Ivory Coast, Togo and Mauritania;
    - 14 training sessions for analysts from African countries;
    - 10 regional workshops in Gambia, Ghana, Italy, Niger, Senegal, Nigeria, Kenya, Poland and Ivory Coast;
    - 17 joint analytical field visits in the EU and Africa.

    About AFIC

    The Africa-Frontex Intelligence Community was launched in 2010 to promote regular exchanges on migrant smuggling and other border security threats affecting African countries and the EU. It brings together Frontex analysts with those of partner African border authorities. A central element of the network are risk analysis cells, run by local analysts trained by Frontex. There are currently eight cells operating in Côte d’Ivoire, The Gambia, Ghana, Mauritania, Niger, Nigeria, Senegal and Togo.

    https://www.frontex.europa.eu/media-centre/news/news-release/eight-afic-risk-analysis-cells-set-a-benchmark-in-africa-uwxHJU

    #Frontex #Afrique #externalisation #migrations #réfugiés #frontières #EU #UE #Union_européenne #coopération #équipement #risk_analysis #Côte_d'Ivoire #Gambie #Ghana #Mauritanie #Niger #Nigeria #Sénégal #Togo #données #border_management #contrôles_frontaliers #RACs #training #risk_analysis_cells #formation #gardes-côtes

  • What do Germany’s migration partnerships entail ?

    Migration partnerships cannot halt large movements of refugees, but they can help countries manage migration better. Germany has signed a number of partnerships into effect in recent years.

    The German government seems to be working tirelessly when it comes to migration. In January, during her visit Rabat, Morocco’s capital, German Economic Cooperation and Development Minister Svenja Schulze announced a new migration partnership with Morocco.

    Just days later, on February 6, she inaugurated a migrant resource center in Nyanya near Abuja, Nigeria’s capital, alongside Nigerian Minister of State for Labor and Employment Nkeiruka Onyejeocha.

    In May last year, German Chancellor Olaf Scholz announced a migration partnership with Kenya in an attempt to attract skilled workers from the East African nation.

    Apart from Morocco, Nigeria and Kenya, the German government has also signed migration partnerships or is in negotiations to do so with Colombia, India, Kyrgyzstan, Uzbekistan, Georgia and Moldova.

    At the European Union (EU) level, such agreements have been in place for over 15 years. According to the EU-funded Migration Partnership Facility, there are around 50 such partnerships.

    ’Part of overall concept’

    What is the difference between these partnerships, repatriation cooperation agreements or previous migration agreements?

    For Joachim Stamp, Germany’s Special Commissioner for Migration Agreements, “migration partnerships are a component of an overall concept.” According to the Interior Ministry, to which Stamp’s post is assigned, this includes “a paradigm shift to reduce irregular migration and strengthen legal migration.”

    He explained that in contrast to general migration agreements, migration partnerships are more about trust-based exchange and cooperation in labor, training and attracting skilled workers. The idea is not only to fight irregular migration but to replace it with regular migration.

    Migration expert Steffen Angenendt from the Berlin-based German Institute for International and Security Affairs considers migration partnerships to be “extremely important” and “indispensable” but points out that they are not “a panacea for large migration movements.”
    Partner countries’ interests ignored

    “Previous agreements have generally been ineffective or have not achieved the effect they were supposed to,” Angenendt told DW. “This is because all the EU migration and mobility partnerships concluded since 2007 have been primarily aimed at reducing irregular immigration.”

    He added that the problem was that the interests of partner countries had consistently been neglected.

    These interests include the expansion of regular immigration opportunities to work, study or train in EU countries, he explained. Angenendt said that as long as these considerations were not considered, countries’ political will to fulfill treaty obligations would remain low.

    Such obligations include the rapid issuing of documents to nationals living in countries where they do not have the right to stay so they can be moved to their country of origin. They also include the stricter monitoring of those wanting to leave a country.
    Most asylum seekers in Germany fleeing from war

    On closer inspection, this means that migration partnerships are only partially suitable for reducing migration movements. Most people entering Germany as refugees are from countries where there are massive human rights violations and war.

    “We cannot develop migration partnerships with countries such as Syria and Afghanistan,” said Stamp in a statement. Instead, he stated that the German government was trying to support “neighboring countries that take in refugees from these countries.”

    According to the Federal Office for Migration and Refugees, most asylum seekers in recent years have originated from Syria and Afghanistan. In the past three years, the number of asylum seekers from Turkey has also increased, accounting for 19% of the total.

    Countries with which Germany has migration partnerships, such as Georgia, tend to be at the bottom of the statistics.

    “I am very pleased that we have succeeded in reaching an agreement with Georgia and [will do so] in the coming weeks, with Moldova,” said Stamp in an interview with the German television news channel Welt TV in early February.

    He added that the migration partnership with Morocco announced at the end of January was already being implemented. “After many years in which things didn’t go so well, we now have a trusting relationship,” he said.

    Controversial deal between Italy and Albania

    For its part, Italy has reached a controversial agreement with Albania, which has EU candidate status, to reduce migration. This is sometimes called a migration partnership but does not seem to fit the description.

    According to the agreement, Albania will establish two centers this year that will detain asylum seekers while their applications are being processed. The international advocacy organization Human Rights Watch says the deal breaches international law.

    Compared to Italian Prime Minister Georgia Meloni, German development minister Schulze appears to have struck a different tone regarding migration. But she still wants to see more migrants without the right to stay deported from Germany.

    “Migration is a fact of life,” she said at the inauguration of the migrant resource center in Nigeria at the beginning of February. “We have to deal with it in a way that benefits everyone: migrants, countries of origin and the communities that receive migrants.”

    https://www.infomigrants.net/en/post/55097/what-do-germanys-migration-partnerships-entail

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  • The wealthy Nigerians buying citizenship overseas
    (article paru en 2020, que je me mets ici pour archivage)

    Every year an increasing number of Nigerians flee poverty and unrest at home. Now, rich Nigerians are planning their escape too. And they’re taking their money with them.

    Dapo has spent too long at home in Lagos, Nigeria. Back in October, protests against the SARS police unit kept him from going to his office. “First, we were told to stay at home because of the coronavirus. Then this,” he says.

    A wealthy Nigerian, Dapo, who is in his late 30s, does not want to make himself identifiable by giving his surname and age, lest it draw unwanted attention.

    He has had a “backup plan” for getting out of Nigeria for some time, he says. “I have Maltese citizenship. I can leave for there any time.” With one small obstacle – a 14-day quarantine upon arrival – Dapo could be permanently in Malta any time he pleases. He is not planning to go imminently, but describes it as his “plan b’’.

    Dapo is one of a rapidly growing number of Nigerians who have bought so-called “golden visas” or foreign citizenships-by-investment this year. In his case it was Malta, the Mediterranean island where citizenship can be acquired for a minimum investment of 800,000 euros ($947,180) through the Malta Citizenship by Investment Programme.

    Not that he has any special love for Malta. A record 92 countries around the world now allow wealthy individuals to become residents or citizens in return for a fee, sometimes as low as $100,000 but often several million dollars. It is billed as a “win-win”: The country gets much-needed foreign investment and, in return, the new citizens have new passports that open up more of the world to travel or live in.

    Golden visas are the lesser-reported side of the Nigerian migration story. Every year thousands of Nigerians make their way to Europe via perilous crossings over the Sahara and Mediterranean. Now their wealthier counterparts are also making their way to Europe but via a different route.
    A record year for golden visas

    Whether rich or poor, the reasons for leaving one’s home country are often the same. Fear of political uncertainty at home and hope for better opportunities elsewhere. But 2020 has been exceptional.

    Like Dapo, Folajimi Kuti, 50, was watching the #EndSARS protests from his home in Lagos in October. “I have children, they’re teenagers, and they’re asking me questions like, ‘How did we get here?’” he says, referring to the violence that accompanied demonstrations against the controversial Special Anti-Robbery Squad (SARS).

    Kuti says he has believed for some time that social unrest would boil over in Nigeria, because of issues of poverty and police brutality. “It had been clear for the past two or three years that something was going to happen. It’s happened now in 2020 but, frankly, we’ve been expecting this outburst for a while so it wasn’t a matter of ‘if’. It was a matter of ‘when’.”

    Citizenship or residency abroad has become appealing, he adds. As a financial adviser to the wealthy, Kuti knows the process of applying for one having walked clients through it before. Most of his work involves advising Nigeria’s growing number of millionaires about investments and wealth planning. But now they are asking about foreign citizenships and Kuti himself is tempted by the idea. “Just knowing that if you need to go you certainly could and move without any restriction.”

    The rush for golden visas among rich Nigerians started before October’s SARS protests. At London-based Henley & Partners, one of the world’s largest citizenship advisory firms, applications by Nigerians increased by 185 percent during the eight months to September 2020, making them the second-largest nationality to apply for such schemes after Indians.

    More than 1,000 Nigerians have enquired about the citizenship of another country through Henley & Partners this year alone, which Paddy Blewer, head of marketing, says “is unheard of. We’ve never had this many people contacting us”.

    Many, like Kuti, saw political problems ahead and wanted an escape plan. Others were focused on coronavirus: What if the pandemic overwhelms Nigeria?

    “There is a lack of primary healthcare capacity that would be able to manage with either a second wave or whatever happens in, say, 2025,” says Blewer. “Let’s say there is COVID-21 still going on in 2025 that is of an order or magnitude worse. It’s, ‘Do I want to be based here and only based here, or do I want an alternative base of operations where I believe I will be safer and I will be able to run my global businesses’.

    “And, I think, that’s what COVID has driven.”

    It was in July, when the number of COVID-19 cases in Nigeria escalated, that wealthy Nigerians started looking more seriously at citizenship abroad, experts say. “Those with medical conditions that could not fly out – a lot of them are buying passports just because if there is any problem they can fly out,” says Olusegun Paul Andrew, 56, a Nigerian entrepreneur and investor who spends much of the year in the Netherlands.

    “Flying out” of Nigeria is hard and not just because of the coronavirus pandemic. Just 26 countries allow Nigerian passport holders visa-free entry, many of them part of West Africa’s ECOWAS arrangement. Both the United Kingdom and Europe’s Schengen zone require Nigerians to obtain visas ahead of travelling.

    For the wealthy, this is too much hassle. “They don’t want to be queueing for visas for any EU country or whatever,” says Andrew. Instead, why not purchase the citizenship of a country with visa-free access to Europe?
    To Europe, via the Caribbean

    Bimpe, a wealthy Nigerian who also does not wish to give her full name, has three passports. One Nigerian, which she says she never uses, and two from Caribbean nations: St Kitts and Nevis; and Grenada.

    The St Kitts and Nevis passport, which cost her $400,000 via a real estate investment programme, was useful when she travelled between London and New York on business as it allows for visa-free travel to the UK and Europe. But now that she has retired in Abuja, Bimpe, whose husband has passed away, wants her three adult sons to have the same opportunities to travel and live abroad.

    “My kids were interested in visa-free travel. They are young graduates, wanting to explore the world. So that was the reason for my investment,” she explains.

    Her investment to gain a Grenada passport for herself and her sons took the form of a $300,000 stake in the Six Senses La Sagesse hotel on the Caribbean island, which she bought in 2015 through a property development group called Range Developments. Like most countries offering their citizenship for sale, Grenada allows real estate investments to qualify for a passport.

    Bimpe’s family has lived overseas before – spending nine years in the UK between 2006 and 2015. Of her three sons, she says: “One, for sure now, is never going to leave Nigeria. He loves it here. The second one lives in England. He’s been in England long enough to get British residency. My youngest – for him, living abroad is a very, very attractive option. He’s not very happy [in Nigeria]. He went to England very young – at age 12 – and he’s had a problem adjusting since. He’s been back in Nigeria five years and he’s still not settled.”

    Now aged 26, Bimpe’s youngest son is looking at settling in the UK or in the US where, thanks to his Grenada citizenship, he qualifies for an E-2 visa, something not available to his fellow Nigerians since President Donald Trump’s ban on immigrant visa applications in February. Bimpe believes his career opportunities in acting – he studied Drama in the UK – are better abroad, and therefore considers the Grenada citizenship to be a worthwhile investment.

    Neither Bimpe nor her sons have ever been to Grenada even though their investment allows them to stay on the Caribbean island, once known as The Spice Island. “I intend to go. I would like to go,” she says. “Just when I did [the investment], it was soon after my husband died and I wasn’t in the mood for travel and then I got my passport but there was no good reason for travel due to the pandemic.”

    The Six Senses La Sagesse is being constructed by Range Developments, whose founder and managing director, Mohammed Asaria, says it is not unusual for investors never to visit. In fact, since there is no obligation for citizenship investors to visit Grenada, interest in the scheme has ballooned among Nigerians.

    “We have between high single figures and low double-digit sales of hotel units on a monthly basis to Nigerians. The average investment is just under $300,000,” says Asaria. “It’s a big market for us. And it’s going to get bigger. There are 300 million people [in Nigeria].” Of these, more than 40,000 are millionaires and, therefore, potential customers for golden visas, according to the Knight Frank Wealth Report.

    It is a similar story across the Caribbean. Arton Capital, a citizenship advisory group, says demand from Nigerian families for Antigua and Barbuda citizenship is up 15 percent this year compared with the last.

    St Lucia has also seen a record number of Nigerians applying in 2020. “It’s more than it’s ever been over the past four years,” says Nestor Alfred, CEO of the St Lucia Citizenship-by-Investment Unit.

    The citizenship market is not exclusive to the Caribbean, but these are the cheapest and they maintain that all-important visa-free access to Europe that their clients are hankering after.
    Tax incentives

    “I’m rich but I’m not a Donald Trump. I wasn’t looking for a tax escape,” says Bimpe.

    Investing in a foreign citizenship is not illegal for Nigerians, but the issue of wealthy citizens moving their assets overseas is a thorny one in Nigeria, where about $15bn is lost to tax evasion every year, according to the country’s Federal Inland Revenue Service. Much of that money finds its way to the Caribbean, as was highlighted in the leaked documents that formed part of the Panama Papers in 2016.

    The tax benefits of an overseas citizenship are undoubtedly attractive. Citizens can become tax residents of countries like Dominica, where there is no wealth or inheritance tax, or Grenada which offers “corporate tax incentives”. In Europe, Malta has long been courting hedge funds with its light-touch regulations.

    Being a citizen of a country with a more stable currency is also appealing to the wealthy. “Second citizenship helps with capital mobility. Pull up a graph of the Naira. If you look at the Naira for the last 10 years it’s been a horrible journey,” says Asaria. Better, therefore, in the minds of the wealthy, to own assets in euros or even East Caribbean dollars which are pegged to the US dollar.

    “Businesses are struggling, inflation on the rise, insecurity, and a host of other issues. These issues have prompted an increase in citizenship or residency-by-investment from wealthy Nigerians in a bid to secure a better future for their families in developed countries,” says Evans Ahanaonu, a Lagos-based representative for High Net Worth Immigration, a citizenship advisory firm. Grenada and Turkey are popular for clients wanting quick access to Europe, he adds, while some go straight for the UK Innovator Visa which means setting up a business in the UK.

    Given the number of applications processed by the citizenship advisory firms interviewed just for this article, a conservative estimate would put the amount invested by Nigerians into citizenship schemes at more than $1bn this year alone.
    Where rich and poor migrants meet

    The loss of wealth from Nigeria has severe implications for levels of employment in the country. With wealthy businesspeople investing their capital outside Nigeria rather than in it, there is less funding for local businesses or government projects which might otherwise generate employment. This, in turn is causing more poorer Nigerians to want to move overseas as well, in search of better work opportunities, a trend backed up by the findings of a 2018 survey by Afrobarometer, the data analysis group.

    Just before the pandemic struck, Kingsley Aneoklloude, 35, was able to make his way to Europe, but via a very different route.

    He was working as a mechanic in his village in Edo State, one of the country’s poorer provinces which have been untouched by oil wealth, where he earned 1,500 naira ($3.95) a week.

    The salary was poor but the final straw was police brutality. Aneoklloude was briefly employed as a local election monitor during the 2015 presidential elections. He says he was pressured by representatives of a political party to manipulate ballot papers, but refused, after which he became afraid for his safety. “I left because they were chasing me. Honestly, they come and chase me,” he says.
    Libya migrant business

    First, he went to Kano State in the north of Nigeria. Then, in December 2019, Aneoklloude made the dangerous journey to Europe via Niger, then Libya, “where there was a heavy war in Tripoli”, before crossing the Mediterranean.

    While adrift on the Mediterranean Sea, his small boat was rescued by Open Arms, an NGO which helps refugees and migrants crossing the Mediterranean. Their ship docked in Lampedusa, one of the Italian Pelagie Islands, where Aneoklloude’s asylum application for Germany was processed.

    Now in Potsdam, Germany, he is waiting to hear the outcome of his application for new citizenship and a job. “I have a nine-month contract for work, but they need the immigration officer to sign the contract before I start,” he explains.

    At 35, Aneoklloude is just a few years younger than Dapo. Both have witnessed police brutality from different angles, and both saw the Mediterranean as their way out.

    But now, with Nigeria’s economy officially in another recession, more will likely follow. It is a dangerous spiral: The more wealth taken out of Nigeria, the fewer jobs available to its poorest.

    https://www.aljazeera.com/features/2020/12/10/wealthy-nigerians-buying-citizenship-overseas

    #visas #golden_visas #Nigeria #migrants_nigérians #réfugiés_nigérians #riches #pauvres #migrations #asile #réfugiés #Malte #foreign_citizenships-by-investment #citoyenneté #Henley_&_Partners

  • Un drone de l’armée nigériane tue 85 civils « par inadvertance »
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/12/05/un-drone-de-l-armee-nigeriane-tue-85-civils-par-inadvertance_6203995_3212.ht

    Un drone de l’armée nigériane a accidentellement tué au moins 85 civils selon l’Agence nationale de gestion des urgences (NEMA) dans une frappe effectuée dimanche 3 décembre, à Tudun Biri, un village de l’Etat de Kaduna situé dans le nord-ouest du Nigeria. Les habitants y célébraient la fête musulmane du Mawlid, qui commémore la naissance du prophète Mahomet. Il s’agit d’un des #bombardements militaires les plus meurtriers du pays.
    [...]
    En janvier 2017, au moins 112 personnes ont été tuées lorsqu’un avion de chasse a frappé un camp abritant 40 000 personnes déplacées par les violences djihadistes dans la ville de Rann, près de la frontière avec le Cameroun. L’armée nigériane avait blâmé « l’absence de marquage approprié de la zone » dans un rapport publié six mois plus tard.

    #Nigeria

  • We Must Act Now to Avert a Humanitarian Catastrophe in Eastern Chad: IOM DDG Ugochi Daniels | International Organization for Migration
    https://www.iom.int/news/we-must-act-now-avert-humanitarian-catastrophe-eastern-chad-iom-ddg-ugochi-dani

    We Must Act Now to Avert a Humanitarian Catastrophe in Eastern Chad: IOM DDG Ugochi Daniels
    Geneva/ N’Djamena – The window of opportunity to avert a humanitarian catastrophe in Eastern Chad is rapidly closing. As the situation in Sudan, and particularly in Darfur deteriorates, I have witnessed firsthand the severe impact this senseless violence has had on ordinary civilians here in Chad. 
    The knock-on effects of the crisis in Sudan could have serious humanitarian implications on neighbouring countries particularly Chad which was already responding to a significant displacement crisis before this influx which was poorly resourced. I have heard stories of former teachers, nurses, and traders whose lives were upended by the fighting, who have had to return to Chad, and now need support to rebuild their lives. I appeal to the leaders of the Sudanese Armed Forces and the Rapid Support Forces to cease hostilities, restore calm, and begin a dialogue to resolve the crisis. 
    IOM estimates that 20 per cent (45,000 persons) of the 225,000 people displaced into Chad are Chadian returnees and stranded migrants from South Sudan, Ethiopia, Nigeria, Uganda, Niger, and Uganda. While a few of them have been able to integrate into local communities, the majority live in extremely precarious conditions across 25 sites, including a high school in the border town of Adré.  The first responders to this humanitarian crisis were local community members who provided returnees with space to settle, blankets to shelter themselves and food. Despite their already limited resources, they have shown solidarity and generosity to their brothers and sisters in need. 
    But today, as more people continue to arrive in Eastern Chad, local communities and authorities are reaching their breaking point.Since the beginning of the crisis in Sudan, IOM has been on the ground to support the Chadian Government’s efforts to respond to the situation. We are helping returnees meet some of their immediate needs through shelter, water trucking and unconditional cash assistance. We have also set up a humanitarian evacuation mechanism to enable stranded migrants to return home and reunite with their families.   But this is just a drop in this ocean of despair. The looming rainy season is already threatening to cut off entire communities, as rivers and wadis are filling with water, thus hindering the delivery of much-needed humanitarian aid.

    #Covid-19#migrant#migration#tchad#deplaceinterne#conflit#crise#humanitaire#sante#soudan#ethiopie#nigeria#ouganda#niger#migrationretour#postcovid

  • Au Nigeria, l’exode des médecins vers l’Occident
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/04/25/au-nigeria-l-exode-des-medecins-vers-l-occident_6170984_3212.html

    Au Nigeria, l’exode des médecins vers l’Occident
    Une proposition de loi visant à retenir les jeunes praticiens au moins cinq ans dans le pays provoque une fronde de la profession. Mais le malaise est réel.
    Par Liza Fabbian(Lagos, correspondance)
    Publié le 25 avril 2023 à 19h30
    (...) Poussés à l’exil par une économie à la dérive – l’inflation a dépassé les 22 % en mars au Nigeria –, l’insécurité généralisée, les infrastructures défaillantes et des salaires trop bas, entre 100 et 200 médecins quittent le pays chaque mois. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a émis une alerte en mars sur le nombre de travailleurs médicaux disponibles au Nigeria. Pour tenter de les retenir, un député a déposé début avril une proposition de loi qui les forcerait à pratiquer pendant cinq ans au Nigeria avant d’obtenir leur diplôme. Alors que l’OMS recommande un ratio d’un médecin pour 600 patients, le pays le plus peuplé d’Afrique (plus de 216 millions d’habitants) en compte seulement un pour 10 000 patients, officiellement. Mais la crise pourrait être bien plus grave selon le président de l’Association nigériane des médecins résidents (NARD), qui avance plutôt le chiffre d’un médecin pour 30 000 patients. « C’est un énorme déficit. Il faut parfois attendre des jours pour voir quelqu’un lorsqu’on est malade. Cette situation retarde évidemment les traitements et accroît les tensions à l’hôpital », s’alarme le docteur Emeka Orji.
    Pourtant, ce dernier juge la proposition de loi « contre la fuite des cerveaux », « draconienne et impossible à mettre en œuvre » et demande son retrait immédiat. Lui préférerait que le « problème soit traité à la source », avec l’amélioration des conditions de travail et des salaires pour les personnels de santé au Nigeria. Dans le pays, les médecins ne bénéficient pas d’assurance ou d’autres avantages liés aux risques professionnels, accrus par le manque d’équipements de protection dans les hôpitaux publics. Mais les désertions sont tout aussi élevées dans les établissements privés où les salaires ne sont souvent guère meilleurs. « Nous avons perdu énormément de membres au pic de la pandémie de Covid-19 et encore plus parmi les médecins au contact de patients infectés par la fièvre de Lassa. Mais il n’y a eu aucune compensation pour les familles », se remémore Okhuaihesuyi Uyilawa, qui était président de la NARD en 2020. (...) A bout, les médecins cherchent toutes les portes de sorties possibles. Chucks, 38 ans, a d’abord pensé à enseigner la médecine dans les Caraïbes, puis il a envisagé de s’installer en Arabie saoudite. Avant d’opter finalement pour l’examen d’équivalence pour le Royaume-Uni. Depuis août 2021, il travaille dans l’hôpital d’une ville moyenne du nord de l’Angleterre, où il s’est installé avec sa femme et ses deux enfants. Son salaire est « dix fois supérieur » à celui qu’il gagnait au Nigeria.« Je pense que mes collègues qui pratiquent la médecine au pays perdent leur temps et gâchent leurs diplômes », lance-t-il, sans regrets. L’expatrié blâme aussi l’hypocrisie des dirigeants nigérians, bien conscients de la situation catastrophique dans lequel se trouve le secteur de la santé au Nigeria, « puisque eux-mêmes refusent de se faire soigner dans leur propre pays ».

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