• Le #Kazakhstan se rêve en nouvel eldorado des terres rares

    Le Kazakhstan envisage d’investir massivement dans l’#exploration_géologique, dont celle de #métaux_rares, avec l’aide financière et technique des pays occidentaux, très intéressés par les #ressources du #sous-sol kazakh, explique la presse de la région.

    “On dit que celui qui possède les terres rares possède le monde – or le Kazakhstan ferait partie des pays qui détiennent les plus grandes réserves de terres rares”, se gargarise le site d’information kazakh Tengri News.

    Problème : “Il n’y a pas de production de terres rares au Kazakhstan aujourd’hui, faute de #technologies économiquement viables pour leur traitement”, explique le directeur général du Centre national de traitement des matières premières minérales et académicien kazakh Abdurassol Jarmenov. Bien que “des perspectives de développement de cette industrie existent”, la qualité des #minerais de ces terres rares “laisse à désirer, car elle est dix fois inférieure à celle des minerais chinois”.

    “Nous ne serons jamais les plus grands fournisseurs de terres rares, concède Abdurassol Jarmenov. Leur production pourrait néanmoins donner un sérieux coup de pouce à notre économie.”

    Perspectives alléchantes

    Autre site kazakh, Kursiv est plus optimiste : "Aujourd’hui, notre pays produit 19 des 34 métaux les plus importants pour l’économie mondiale." Le ministère de l’Industrie a récemment "identifié plus de 100 #gisements de métaux rares, notamment de #tungstène, #molybdène [un million de tonnes] et #lithium [227 000 tonnes]", mais aussi de "#tantale, de #niobium et de #béryllium". Et Kursiv d’affirmer :

    "Le jour où les métaux rares dépasseront le pétrole est proche."

    "Certains experts prévoient que la demande mondiale de lithium doublera d’ici deux à trois ans. Et le prix du #cobalt pourrait augmenter de 70 %. Les métaux rares sont désormais considérés comme le pétrole de la nouvelle ère."

    "L’#exploitation des riches gisements de terres rares au Kazakhstan revêt une importance stratégique. La valeur totale de plus de 5 000 gisements non exploités dépasse 46 000 milliards de dollars, ce qui fait de leur développement une priorité pour renflouer le budget de l’État", relate le journal russe Nezavissimaïa Gazeta.

    Le président, Kassym-Jomart Tokaev, a récemment demandé au gouvernement d’"oeuvrer pour élargir, d’ici à 2026, la zone des explorations géologiques de 1,5 à 2,2 millions de kilomètres carrés". Le Premier ministre, Oljas Bektenov, a quant à lui affirmé vouloir "attirer activement les investisseurs étrangers dans l’exploration géologique, et, dès l’année prochaine, des entreprises étrangères [américaine, française, allemande, britannique et finlandaise] prospecteront le sous-sol kazakh".

    Le ministre de l’Industrie et de la Construction, Kanat Charlapaev, a par ailleurs récemment confirmé que le Kazakhstan "a considérablement accéléré l’exploitation de ses réserves de minéraux - #fer, #manganèse, #or, #uranium, #pétrole, #gaz". Le seul gisement de #Kuirektykol, dans la région de #Karaganda dans le centre du pays, "recèlerait 800 000 tonnes de terres rares".

    Éviter le scénario de l’#industrie_pétrolière

    Les ressources du Kazakhstan "attirent depuis longtemps l’attention des États-Unis, de l’UE, de la Chine et de la Corée du Sud", poursuit Nezavissimaïa Gazeta. En 2023, l’extraction de minéraux d’importance stratégique a été "l’objet de discussions entre Tokaev et son homologue français Emmanuel Macron, et en février 2024 [le président américain] Joe Biden a entamé un dialogue sur les minéraux critiques entre le Kazakhstan et les États-Unis, puis en juin le développement des gisements de lithium a été discuté à Astana par le président sud-coréen Yoon Suk-yeol". Le service géologique national compte sur l’aide financière de Londres pour créer "une carte géologique numérique du sous-sol kazakh".

    L’expert russe Alexandre Kobrinski, interrogé par Nezavissimaïa Gazeta, met en garde : "La situation avec les terres rares au Kazakhstan risque de reproduire le scénario de l’industrie pétrolière, quand le pays a perdu le contrôle de la production d’hydrocarbures en raison de sa forte dépendance aux investisseurs étrangers, qui détiennent 70,5 % des capacités de production, privilégiant une production rapide et bon marché plutôt que des investissements à long terme. Cela pose la question de savoir si le Kazakhstan maximisera les bénéfices de ses propres ressources." Autrement, le pays se transformerait "en un appendice de fournisseurs de matières premières, ne recevant en échange que des fonds insignifiants".

    https://www.courrierinternational.com/article/asie-centrale-le-kazakhstan-se-reve-en-nouvel-eldorado-des-te

    #terres_rares #extractivisme

  • Immigration : Une pirogue de 150 personnes au départ à Dakar, est arrivée à El Hierro avec 131 migrants après 14 jours de voyage...
    https://www.dakaractu.com/Immigration-Une-pirogue-de-150-personnes-au-depart-a-Dakar-est-arrivee-a-

    Immigration : Une pirogue de 150 personnes au départ à Dakar, est arrivée à El Hierro avec 131 migrants après 14 jours de voyage...
    Les arrivées de pirogues sur l’île d’El Hierro en provenance du Sénégal augmentent de jour en jour. Ce mardi , un convoi avec 131 personnes qui avait quitté Dakar, il y a 14 jours, est arrivé à El Hierro. Selon une source espagnole, « les survivants racontent qu’ils étaient 150 personnes. Ça veut dire qu’ approximativement 18 personnes ont disparu en ce moment. Un homme est décédé dans l’ embarcation et son corps est envoyé à la morgue », renseigne-t-elle. Ces derniers jours, la Marine Nationale a intercepté plusieurs départs de migrants à partir des îles du Saloum, Niodior, Diofior vers les îles Canaries.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#canaries#elhierro#espagne#routemigratoire#migrationirreguliere#saloum#niodor#diofor#marinenationale#sante#mortalite

  • Immigration : Une pirogue de 150 personnes au départ à Dakar, est arrivée à El Hierro avec 131 migrants après 14 jours de voyage...
    https://www.dakaractu.com/Immigration-Une-pirogue-de-150-personnes-au-depart-a-Dakar-est-arrivee-a-

    Immigration : Une pirogue de 150 personnes au départ à Dakar, est arrivée à El Hierro avec 131 migrants après 14 jours de voyage...
    Les arrivées de pirogues sur l’île d’El Hierro en provenance du Sénégal augmentent de jour en jour. Ce mardi , un convoi avec 131 personnes qui avait quitté Dakar, il y a 14 jours, est arrivé à El Hierro. Selon une source espagnole, « les survivants racontent qu’ils étaient 150 personnes. Ça veut dire qu’ approximativement 18 personnes ont disparu en ce moment. Un homme est décédé dans l’ embarcation et son corps est envoyé à la morgue », renseigne-t-elle. Ces derniers jours, la Marine Nationale a intercepté plusieurs départs de migrants à partir des îles du Saloum, Niodior, Diofior vers les îles Canaries.

    #Covid-19#migration#migrant#senegal#saloum#niodor#diofor#canaries#routemigratoire#migrationirreguliere#sante#mortalite

  • “ Nouvelle tragédie de la migration irrégulière : ADHA dénonce l’inaction des autorités et appelle à des actions concrètes ”
    https://www.dakaractu.com/Nouvelle-tragedie-de-la-migration-irreguliere-ADHA-denonce-l-inaction-des

    “ Nouvelle tragédie de la migration irrégulière : ADHA dénonce l’inaction des autorités et appelle à des actions concrètes ”
    Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA) exprime sa profonde tristesse et indignation face à une nouvelle tragédie de la migration irrégulière.
    En effet, une embarcation partie de Niodior, au Sénégal, transportant près de 150 personnes, a dérivé dans l’indifférence des autorités, malgré plusieurs appels à l’aide.À ce jour, le bilan s’élève à trois morts, près de 22 disparus et 28 autres ayant péri en mer après plusieurs jours sans secours. D’après des témoins, ce drame se serait déroulé sous les yeux des autorités de trois pays, pourtant habilitées à intervenir. Finalement parvenue à Nouakchott le 31 octobre, cette pirogue a laissé des survivants dans un état de santé critique, marqués par un traumatisme profond.
    Ce silence institutionnel a transformé un espoir de vie en un parcours de mort.Dans un contexte où les politiciens sénégalais sont absorbés par les échéances électorales, Action pour les Droits Humains et l’Amitié déplore que la question de la migration et du sort de la jeunesse soit négligée.Ce drame n’est pas isolé, malgré les financements, la surveillance accrue des côtes et la présence de FRONTEX, les vagues de départs augmentent.Entre le 1er janvier et le 15 octobre 2024, 42 889 migrants ont débarqué aux îles Canaries, un chiffre alarmant du gouvernement espagnol, comparé aux 35 812 recensés en 2023 à cette même période.
    ADHA appelle à des actions urgentes :
    1. Engagement des autorités sénégalaises : Adopter des stratégies de prévention efficaces et améliorer les conditions locales pour dissuader ces départs désespérés.
    2. Passage à l’action des pouvoirs publics : Les promesses ne suffisent plus. Il est temps de mettre en œuvre des politiques publiques concrètes et ambitieuses pour offrir à notre jeunesse des alternatives réelles.
    3. Réforme du système éducatif : Adapter les programmes aux besoins actuels du marché de l’emploi, en favorisant l’enseignement technique, professionnel et les compétences entrepreneuriales.
    ADHA rappelle que chaque vie perdue en mer est un échec collectif.
    Il est impératif que les gouvernements mettent la dignité humaine au cœur de leurs priorités et prennent des mesures concrètes pour éviter que de telles tragédies se reproduisent.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#niodor#mortalite#traumatisme#migrationirrreguliere#jeunesse#routemigratoire#education#emploi#sante

  • Immigration Irrégulière / Rêves Brisés sur les Vagues : La Tragédie de la Pirogue de l’Espoir ... 150 Rêves à la Dérive avec 25 Morts et 125 rescapés
    https://www.dakaractu.com/Immigration-Irreguliere-Reves-Brises-sur-les-Vagues-La-Tragedie-de-la-Pir

    Immigration Irrégulière / Rêves Brisés sur les Vagues : La Tragédie de la Pirogue de l’Espoir ... 150 Rêves à la Dérive avec 25 Morts et 125 rescapés
    Une pirogue de 150 âmes, parties en quête d’un avenir meilleur, a vu son voyage tragiquement interrompu sur les côtes mauritaniennes. Ce 21 octobre 2024, une embarcation chargée d’espoirs a quitté le village de Niodior avec pour destination l’Espagne. Mais pour 25 d’entre eux, ce rêve s’est changé en cauchemar. Parmi les disparus, des enfants et une jeune femme mariée, emportés par l’océan, et leurs corps ont dû être jetés en mer.
    La communauté de Fatick, au cœur du Saloum, pleure ses enfants dans un silence lourd, reflet d’une tristesse infinie. “C’est au cinquième jour de navigation que la situation a basculé”, rapporte le maire de Dionewar, Alassane Sarr, au quotidien L’Observateur. Un problème mécanique au moteur a plongé les passagers dans une détresse inimaginable. Malgré un GPS pour les guider, les appels désespérés aux familles n’ont pu prévenir la tragédie qui s’annonçait.
    Dans un dernier espoir, les familles et le maire ont alerté les autorités maritimes mauritaniennes, marocaines et espagnoles. Mais l’attente de secours s’est éternisée. C’est finalement un bateau chinois qui les a secourus provisoirement, leur fournissant nourriture et réparant leur moteur. Cependant, au huitième jour, le calvaire reprend : les vivres sont épuisées, la faim et l’épuisement frappent, et certains ne tiendront pas. “Vingt-deux personnes ont succombé, dont des mineurs et une femme mariée,” confie un rescapé à Alassane Sarr.
    Arrivés épuisés sur les côtes mauritaniennes, les survivants – 125 personnes – sont hospitalisés, quatre d’entre eux en soins intensifs. Le maire de Dionewar, qui a pris en charge le rapatriement des rescapés, a précisé au journal L’Observateur que trois corps, identifiés, sont déjà en route pour le Sénégal, où des obsèques se tiendront à Niodior ce samedi. Dans le silence qui pèse sur les îles du Saloum, ce drame résonne comme un rappel amer des vies sacrifiées aux frontières de l’espoir. “Nous devons tout faire pour que cela ne se reproduise jamais,” conclut Alassane Sarr, ému et déterminé à faire face aux retombées de cette épreuve déchirante.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#saloun#niodor#migrationrreguliere#mauritanie#routemigratoire#mortalite#dionewar#rapatriement#mineur#femme

  • Depuis la loi « antisquat », « les décisions d’expulsions sont devenues plus rapides et plus nombreuses »

    (...) Pour Christophe Demerson, qui a longtemps présidé l’Union nationale des #propriétaires immobiliers et dirige maintenant son magazine, « cette loi a un peu rassuré les #propriétaires_bailleurs, même si la décision du Conseil constitutionnel a brouillé le message », dit-il en écho à la censure, par les juges constitutionnels, d’un article qui exonérait le propriétaire de son obligation d’entretenir un #logement squatté et de sa responsabilité en cas de dommage à un tiers dû à un défaut d’entretien. « J’ai l’impression qu’on voit moins de modes d’emploi du squat en ligne », salue-t-il également.

    « Situations surréalistes »

    Le constat que dresse Thibaut Spriet, secrétaire national du Syndicat de la magistrature, concernant les #impayés_de_loyer, est négatif. « Il y a de plus en plus de procédures lancées pour de petites dettes, et les possibilités et les délais pour trouver des solutions ont été considérablement réduits. » Avec la nouvelle loi, le juge n’est plus en mesure d’accorder d’office des délais de paiement à un locataire. Il est requis que celui-ci en fasse la demande – or, la plupart des locataires ne sont pas au courant et ne sont pas présents à l’audience – et qu’il ait repris « le paiement du loyer courant ». De plus, ces délais de paiement ont été ramenés de trois ans à un an maximum.
    L’imprécision du texte lui vaut d’être diversement interprété : certains juges demandent que ce « #loyer courant » inclue les charges et les aides au logement, même si la CAF a parfois suspendu le versement de ces dernières. L’avocate Anne Caillet, qui défend beaucoup de #locataires de Seine-Saint-Denis, rapporte « des situations surréalistes, telle cette mère d’un très jeune enfant, expulsée pour une dette de 1 500 euros, alors qu’elle avait réglé son dernier loyer, hormis 20 euros de charges ».

    Autre grief : les délais sont accordés en fonction de la « bonne foi » du locataire. « L’un de ceux que nous accompagnons a été considéré de mauvaise foi parce qu’il avait réussi à régler deux loyers avant l’audience, ce qui était censé montrer qu’il avait les moyens d’éviter les impayés », a témoigné Marianne Yvon, responsable de l’Espace solidarité habitat de la Fondation Abbé Pierre, à Paris, lors d’une conférence de presse, le 4 juin.

    Une menace d’amende qui pèse très lourd

    Un des aspects très contestés de la loi a été la création d’une #sanction_pénale, sous la forme d’une #amende de 7 500 euros, à l’encontre des locataires qui se maintiennent dans les lieux à l’issue des délais fixés par la procédure d’#expulsion. Les observateurs n’ont pas connaissance de propriétaires ayant lancé de telles poursuites. « Mais cette menace d’amende, assortie d’une inscription au casier judiciaire, pèse très lourdement, surtout pour les locataires qui ne pourraient pas renouveler leur titre de séjour s’ils étaient ainsi condamnés », selon Marianne Yvon.
    Quant aux quelques mesures visant à améliorer la prévention des expulsions, elles dépendent en partie de décrets d’application que le gouvernement n’a pas encore publiés. « C’est notamment le cas d’une disposition donnant aux commissaires de justice [ex-huissiers de justice] un rôle social, par la collecte d’informations auprès des locataires auxquels ils remettent un commandement de payer », souligne Benoit Santoire, président de la Chambre nationale des commissaires de #justice.

    Me Caillet résume le sentiment général : « Les décisions d’expulsion sont devenues plus rapides et plus nombreuses. » Une impression qui ne peut pas être corroborée par le ministère de la justice, puisqu’il a cessé de décompter ces décisions après 2019. Le seul chiffre connu est celui des expulsions forcées – quand le propriétaire a demandé et obtenu le concours de la force publique, si le locataire n’est pas parti de lui-même à l’issue de la procédure.
    En 2023, 21 500 ménages ont été expulsés, en hausse de 23 % en un an, mais c’est le chiffre de 2024 qui permettra de vraiment mesurer l’impact de la nouvelle loi : du fait de l’engorgement des tribunaux, « il faut compter cinq à dix-huit mois pour obtenir une décision du juge », relève Benoît Santoire. Me Caillet s’attend à une forte progression en Seine-Saint-Denis : « Le préfet accorde parfois en quelques jours le concours de la force publique, alors qu’il faut attendre plusieurs mois avant d’obtenir une audience pour demander un délai avant de quitter les lieux. » Et ce délai ne peut excéder un an, au lieu de trois ans précédemment.

    Peines multipliées par trois

    La répression des #squats s’est, elle aussi, intensifiée, selon l’avocat Matteo Bonaglia, qui cite l’exemple d’« une dame de 72 ans, laissée avec tous ses meubles sur le trottoir ». Il ne s’en étonne pas : « C’est parce que la #loi_Kasbarian-Bergé augmente mécaniquement les expulsions, et donc le nombre de ménages susceptibles de se tourner vers le squat faute de logements abordables et d’hébergements d’urgence, qu’elle comporte aussi un important volet antisquat. »
    Les peines ont été multipliées par trois, pour atteindre jusqu’à trois ans de prison et 45 000 euros d’amende en cas de squat de domicile. Le nombre de procédures engagées au pénal pour maintien dans les lieux à la suite d’une violation de domicile a progressé de 25 % depuis l’entrée en vigueur de la loi : il est passé de 299 sur la période août-décembre 2022 à 374 sur la période août-décembre 2023, selon les chiffres communiqués au Monde par le ministère de la justice. Idem pour les condamnations, passées de 83 à 104.

    La nouvelle loi a aussi facilité les expulsions de squats , au point que le passage devant un juge judiciaire est devenu « rarissime », selon Matteo Bonaglia. Il est maintenant possible de demander au préfet une expulsion forcée accélérée, sous sept jours, pour le squat de tout local d’habitation, même inhabité, alors que cela n’était auparavant possible, sous quarante-huit heures, que pour le squat d’un domicile (depuis 2007) ou d’une résidence secondaire ou occasionnelle (depuis 2020). De plus, le squat de tout local à usage d’habitation, ou à usage commercial, agricole ou professionnel, « c’est-à-dire le squat de la quasi-totalité des bâtiments », décrypte Me Bonaglia, est devenu passible de deux ans de prison et de 30 000 euros d’amende, alors que seule la violation de domicile était jusqu’ici considérée comme un délit.
    « Les forces de l’ordre interviennent désormais sur la base de ce nouveau délit, placent les occupants en garde à vue et restituent dans le même temps le bâtiment au propriétaire, ce qui constitue une expulsion de fait, illégale, selon moi, aussi longtemps que l’infraction n’est pas caractérisée », décrit l’avocat. Dans ce cas de figure, comme lors d’une expulsion forcée accélérée, le propriétaire évite une procédure #contradictoire devant un juge judiciaire, qui aurait pu accorder un délai avant l’expulsion et/ou le bénéfice de la trêve hivernale. Cela confirme, selon Matteo Bonaglia, que « l’esprit qui anime cette loi est celui d’une protection absolue de la #propriété_privée et de la #rente_locative, au préjudice des plus vulnérables ».

    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/07/29/depuis-la-loi-antisquat-les-expulsions-de-locataires-sont-devenues-plus-rapi

    #nioublinipardon

    • La France particulièrement touchée par le sans-abrisme

      Le sans-abrisme décrit une multitude de situations : il englobe les personnes à la rue, mais également celles hébergées en refuges, de façon temporaire ou durable, ou encore celles vivant dans des tentes ou des campements, comme ceux qui existent dans les bois aux alentours de Paris. En janvier dernier, lors de la 7e édition de la Nuit de la Solidarité, 3 492 personnes en situation de #sans-abrisme avaient été recensées dans la capitale, soit une augmentation de 16 % (ou 477 personnes) par rapport à l’année précédente.
      Comme le montre notre infographie, basée sur des données de l’OCDE, le sans-abrisme affecte certains pays bien plus fortement que d’autres. La France fait ainsi figure de mauvaise élève : l’OCDE y a recensé 307 personnes en situation de sans-abrisme pour 100 000 habitants. C’est plus que dans tous les autres pays étudiés par l’OCDE, à l’exception de l’Angleterre, où l’OCDE recensait 426 ménages en situation d’exclusion liée au logement pour 100 000 ménages. Le sans-abrisme touche environ trois fois plus de personnes en France qu’au Portugal, et six fois plus qu’en Espagne. C’est au Japon que la part des personnes sans-abri pour 100 000 personnes est la plus faible des pays étudiés : 2 seulement. Il est important de noter que ces données sont collectées par décompte ponctuel, effectué en une journée/nuit ; elles présentent ainsi un « instantané » de la situation à un moment précis pour chaque pays, plutôt qu’un nombre définitif de personnes affectées par le sans-abrisme.

      un nombre record d’enfants et de mineurs sans-abri
      https://seenthis.net/messages/1068326

      poke @rezo

  • Naufrage de pirogue de Migrants à Niago, en Mauritanie: l’ADHA, MET et Miamsi-Sénégal déplorent la perte de 87 vies humaines
    https://www.dakaractu.com/Naufrage-de-pirogue-de-Migrants-a-Niago-en-Mauritanie-l-ADHA-MET-et-Miams

    Naufrage de pirogue de Migrants à Niago, en Mauritanie : l’ADHA, MET et Miamsi-Sénégal déplorent la perte de 87 vies humaines
    Naufrage de pirogue de Migrants à Niago, en Mauritanie : l’ADHA, MET et Miamsi-Sénégal déplorent la perte de 87 vies humaines
    Comme annoncé hier par Dakaractu, une pirogue en partance pour les Îles Canaries a chaviré aux larges de Niago, au Sud-Ouest de la Mauritanie. La pirogue avait à son bord 184 candidats à la migration irrégulière dont la majorité était des Sénégalais. La pirogue aurait quitté Niodior au Sénégal.
    Dans un communiqué conjoint, l’Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA), le Mouvement pour l’Éthique et la Transparence (MET), et MIAMSI-SENEGAL déplorent la perte de 87 vies humaines, dont une majorité de sénégalais, 36 secourus et expriment leur vive inquiétude pour la soixantaine de portés disparus pour lesquels les autorités mauritaniennes poursuivent les recherches", a indiqué le document.
    Pour ces trois organisations, « cet énième drame met en lumière les conditions de désespoir qui poussent de nombreux jeunes à risquer leur vie dans des traversées périlleuses, avec l’objectif de trouver de meilleures opportunités ailleurs ». Ainsi, elles dénoncent les efforts fournis par l’Etat, ainsi que les accords signés avec l’Union Européennes, sans résultats escomptés.
    Sur ce, l’ADHA, MET et Miamsi-Sénégal lancent un appel aux nouvelles autorités sénégalaises à intensifier leurs efforts pour prévenir de telles tragédies. Il est certes crucial de renforcer les mécanismes de surveillance et de secours en mer, mais il faut surtout mettre l’accent sur l’amélioration des conditions de vie des populations sénégalaises et la promotion de voies de migration sûres et légales", font savoir ces organisations de Droits Humains.
    Enfin, « l’ADHA, le MET, et MIAMSI-SÉNÉGAL réaffirment leur engagement à œuvrer pour la protection des droits des migrants et à sensibiliser les populations aux dangers des migrations irrégulières ».

    #Covid-19#migration#migrant#mauritanie#senegal#UE#routemigratoire#atlantique#mortalite#migrationirreguliere#niodor#sante

  • A #Dunkerque, la gratuité des transports met tout le monde d’accord

    Depuis son entrée en vigueur en 2018, la mesure, vantée localement, a fait bondir les chiffres de #fréquentation des bus de la ville et a permis de fluidifier la circulation.

    Fin décembre, les 500 000 habitants de la métropole de Montpellier bénéficieront de la gratuité des transports dans les bus et les trams. Une mesure à imiter dans toutes les villes de France ? Rendez-vous le 21 décembre, à l’Opéra Comédie pour un débat sur les enjeux de la mobilité. Entrée libre sur inscription.

    « Le bus gratuit, c’est formidable ! » Au pôle d’échange Gare de Dunkerque, ce conducteur de DK bus résume l’avis général. Moins d’incivilités, estime-t-il, plus de respect pour les fauteuils et le mobilier, que du bonheur. Philippe, cadre à la retraite de 64 ans, a carrément revendu sa deuxième voiture. « Avec l’appli, on sait quand le bus arrive, on ne part qu’une minute ou deux avant de chez soi, on n’attend plus à l’arrêt », apprécie-t-il. Sonia, agente d’entretien, trouve l’idée « impeccable ». Elle vit à Mardyck, et avant, avec les correspondances, elle devait parfois acheter deux billets pour rejoindre sa destination quand elle mettait plus d’une heure. Alors, c’est une vraie économie pour elle.

    Les chiffres de fréquentation ont bondi, marque du succès populaire : 125 % d’augmentation en cinq ans, depuis septembre 2018. « Le bus est devenu un déplacement crédible, même pour les gens qui ne le prennent pas », se félicite Jean-François Montagne, vice-président de la communauté urbaine de Dunkerque, chargé de la transition écologique. Les progrès se voient à vue d’œil : la circulation est devenue plus fluide, et les parkings du centre-ville sont moins prisés. Il reste aujourd’hui à quantifier de façon plus formelle les changements d’habitudes : la communauté urbaine de Dunkerque a prévu de lancer en 2024-2025 une étude des ménages, dans laquelle sera posée la question des mobilités utilisées. « Les détracteurs du bus gratuit nous disent que nous ne mettons dans nos bus que les anciens cyclistes ou piétons, qui avant pédalaient ou marchaient », détaille Jean-François Montagne. Donc déjà des adeptes de déplacements décarbonés. « Nous savons que pour le vélo, c’est faux : nous avons des capteurs sur les aménagements cyclables qui nous disent que le trafic a augmenté de 32 % en deux ans, précise-t-il. Et si dix collégiens montent dans le bus pour un arrêt, cela ne me dérange pas : cela veut dire qu’ils ont déjà intégré ce mode de transport à leur jeune âge. »
    Choix politique

    Cette réussite est aussi due à un choc de l’offre : une refonte de la carte des transports et la création de cinq lignes chrono en 2018, six aujourd’hui, avec un bus toutes les dix minutes. A la différence de Montpellier, où la gratuité sera réservée aux habitants, à Dunkerque, chacun est libre de prendre le bus, touristes compris : la billettique a complètement disparu, comme les badgeuses. C’est aussi le choix de Calais et de Douai, deux autres villes des Hauts-de-France qui ont suivi le modèle dunkerquois. Avec à chaque fois le même satisfecit : 89 % d’augmentation de la fréquentation en trois ans à Calais, dans une agglomération urbanisée et littorale ; 30 à 40 % d’usagers en plus selon les lignes dans le Douaisis depuis le 1er janvier 2022, sur un territoire différent, de 220 000 habitants, mélangeant centres urbains et campagnes. « Nous avons fait l’achat de douze bus articulés, et au gaz, pour accompagner ce passage à la gratuité », note le directeur du Syndicat mixte des transports du Douaisis, Oriano Van Massenhove.

    Pour les trois villes, c’est un choix politique, avec une compensation des recettes de billetterie par les intercommunalités. A Calais et à Dunkerque, le versement mobilité demandé aux entreprises a aussi augmenté, pour financer la gratuité. Philippe Mignonet, divers droite, président du Syndicat intercommunal des transports urbains du Calaisis (Sitac), voit dans le billet un frein à la mobilité et vante une mesure sociale : « Il y avait des titres gratuits pour tous ceux qui dépendent des prestations sociales, mais par amour-propre, ils ne les demandaient pas. Maintenant, de la personne défavorisée au cadre supérieur, tout le monde prend de la même manière le bus à Calais. »
    Points nœuds

    La communauté urbaine de Dunkerque, en pleine réindustrialisation, veut aller encore plus loin dans sa logique bus. Les deux gigafactories de batteries électriques prévues dans le Dunkerquois seront sans parking. « Toutes les projections montrent un afflux de salariés dans la même zone, avec une augmentation du transport logistique. Ce serait l’enfer le matin », explique Jean-François Montagne. La solution imaginée passerait par des points nœuds, où les gens viendraient en voiture, des parkings accompagnés d’offres de services, de commerces aux horaires adaptés. Ils pourraient prendre gratuitement des navettes qui les emmèneraient à leur travail, sans que leur temps de transport ne soit rallongé de plus de 15 minutes par rapport à un trajet complet en voiture. « Sinon, ça ne prendra pas », conclut Jean-François Montagne.

    https://www.liberation.fr/forums/a-dunkerque-la-gratuite-des-transports-met-tout-le-monde-daccord-20231218
    #France #gratuité #transports_en_commun #transports_publics #villes #ville #urban_matter #bonheur #incivilités #bus #déplacement_crédible #parkings #Calais #Douai #choix_politique #mobilité

    • A la différence de Montpellier, où la gratuité sera réservée aux habitants, à Dunkerque, chacun est libre de prendre le bus, touristes compris

      Je ne sais pas quelle est la situation à Dunkerque, mais à Montpellier il y a quelques bleds à proximité immédiate de la ville qui ont refusé de faire partie de la Métropole, pour des raisons pas forcément nobles : pas envie de respecter les quotas de logements sociaux parce qu’ils ne veulent pas des pauvres, et/ou refus de participer au financement des tramways. D’où, je pense, la décision de ne pas les laisser profiter de la gratuité des transports.

      Après, la Métropole s’étend déjà loin :


      Mais parmi les récalcitrants notables (tout près de Montpellier) : les trous de balle du littoral (hé oui, le « Petit train de Palavas » qui allait de la place de la Comédie à la mer a été remplacé par un tram qui ne va pas à la mer…), et Saint-Clément de Rivière.

    • À Marseille c’est parti pour 2 ans de métro qui s’arrête à 21h, et pas gratuit bien entendu. En fait en paca ça donne l’impression qu’un aréopage de débiles finis se réunit tous les mois sur le thème : « qu’est-ce qu’on pourrait faire de plus pour que les gens utilisent moins les transports en communs ? » Et y’en a toujours un pour dire « j’ai une nouvelle idée ! »

      Dans la région il y a encore Aubagne et quelques communes alentours qui sont sur la gratuité des transports en commun. Et ça marche (et ça fait longtemps). Mais visiblement c’est l’exception.

      Chez moi, 60 bornes de Marseille, mais des tonnes de gens qui transitent tous les jours vers Aix ou Marseille pour bosser, eh oui, la conséquence d’avoir rabâché des dizaines d’années que la maison individuelle à la cambrousse c’est le bonheur assuré : 1 bus le matin pour aller à Marseille (Compter 2h, ce con passe par Gardanne, ce qui n’est pas exactement le plus court chemin, avant il y en avait un autre qui passait par Aubagne, plus rapide à priori, mais l’aréopage cité plus haut a décidé que celui-là s’arrêterait dorénavant à Aubagne), et un le soir pour rentrer, horaire tellement chargé en circulation que j’ose même pas imaginer le temps de trajet.

      Mais je suis content de lire qu’en dehors des attardés de PACA partout ça avance. Plus ou moins vite mais ça avance. Chez moi il y a des rails qui passent : feu la ligne Carnoules-Gardanne. On la garde en l’état à cause des militaires qui s’en servent une fois tous les 20 ans, en gros, où qui sont susceptibles de s’en servir, on sait plus, elle pourrait bien évidemment servir aux gens qui vont sur Aix ou sur Marseille (ou même sur Toulon), mais non. À part ça cette crevure d’Estrosi (la région), vient de faire la pub en fanfare de la concession donnée au privé pour la ligne de TER marseille-nice (et merde, j’arrête les majuscules), avec toujours les mêmes arguments moisis : l’efficience du privé, la concurrence qui profite au consommateur, le « haut niveau de service » blablabla, les fadaises mille fois battues en brèche en matière de service public.

    • La gratuité des transports : une idée payante ?

      La gratuité engendre-t-elle une moindre qualité de service et davantage d’incivilités ?

      Les bus gratuits sont-ils vraiment remplis d’anciens cyclistes ?

      Peut-on dire de la gratuité qu’elle constitue une mesure écologique ?

      La gratuité des transports a le vent en poupe. Après les historiques #Compiègne, #Aubagne et #Châteauroux, les agglomérations de Dunkerque, #Niort, Calais et tout récemment, #Douai, ont rejoint le club des villes du #transport_gratuit. En 2023, #Montpellier devrait être la toute première #métropole à passer le cap, démontrant que la gratuité n’est pas réservée à une poignée de villes petites ou moyennes.

      Actuellement, 36 villes françaises pratiquent une forme de gratuité dite totale de leur réseau de transport en commun : la gratuité y est effective tous les jours de la semaine, pour toutes et tous, sans critère d’âge, de lieu de résidence ou de situation financière.

      Alors que peu de candidats et d’élus osent remettre en cause la gratuité lorsqu’elle est effective ; chez les experts de la mobilité, on se déchire. Deux camps s’affrontent âprement : les anti et les pro-gratuité. Les arguments échangés sont aussi nombreux que les contre-vérités énoncées. Difficile d’y voir clair tant le débat est passionné, donnant davantage à voir dans les médias des schémas idéologiques solidement ancrés que des faits étayés…

      C’est dans ce contexte que les spécialistes de l’Observatoire des villes du transport gratuit ont rédigé cet ouvrage. Leur ambition ? Détricoter le fil des idées reçues les plus fréquemment entendues, aller au-delà du clivage « pour ou contre » et, enfin, considérer la gratuité pour ce qu’elle est : une politique publique comme une autre.

      Né en 2019 à l’initiative conjointe de l’Agence d’Urbanisme de Flandre-Dunkerque, la Communauté urbaine de Dunkerque et l’association de recherche VIGS, l’Observatoire des villes du transport gratuit réunit des experts des questions de mobilité ayant pour objectif de construire l’ensemble des facettes de la gratuité comme objet de débat public et d’investigation scientifique pour mieux comprendre les politiques publiques de transport gratuit.

      https://www.editionsbdl.com/produit/la-gratuite-des-transports-une-idee-payante

      #livre

    • Y’a longtemps que la gratuité des transports a été réclamée avec moultes argumentations intéressantes, depuis les années 70 environ. Je me souviens d’actions sympathiques d’ouverture des portillons du métro et distribution de croissant/café avec le Réseau pour l’Abolition des Transports Payants -> RATP.

      https://web.archive.org/web/20021204210921im_/http://ratp.samizdat.net/image/logo_ratp.gif

      https://web.archive.org/web/20021204210921/http://ratp.samizdat.net/article.php3?id_article=70

      Ah ben tiens, ils ont une page WP https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9seau_pour_l%27abolition_des_transports_payants
      Donc, dans le genre d’arguments pour le métro parisien, il y avait le fait que le métro était déjà payé par les impôts de toute la population française, ou que les systèmes de contrôle (portillons contrôleurs et vendeurs de tickets) étaient équivalents à ce que rapportaient la vente des tickets.

      J’ai eu une prune il y a quelques années sur laquelle était noté en petit mais ça m’a fait éclaté de rire l’interdiction de prise en charge du PV par une mutuelle de voyageurs . Tu auras compris que la collectivisation ne plaisait pas, ni les cotisations à la mutuelle pour payer nos amendes et c’était bien et c’était bien.

    • Allez, je te colle le texte avant qu’il disparaisse

      Décembre 2002 RATP

      Une politique mercantile et sécuritaire

      Seulement 17% de nos voyages sont liés aux loisirs, c’est-à-dire que 83% de nos déplacements sont contraints (pour aller au travail, faire des courses…) Les entreprises et les grandes surfaces sont les premiers bénéficiaires des transports publics. Le remboursement de la moitié de la carte orange aux salarié-es, par exemple, montre la finalité des transports publics : le productivisme et la consommation. Les plus pauvres (chômeur-ses, précaires, etc.), déjà exclus géographiquement du centre ville et des quartiers riches, payent bien plus chers le droit de se déplacer (pour un service souvent moindre : absence de lignes inter-banlieues, fréquences inférieures…)

      Est également pauvre celui ou celle qui n’a pas la possibilité d’aller voir ses ami-es ou sa famille, de développer les liens sociaux qu’il souhaite. L’immobilisation forcée d’une partie de la population est un forme d’apartheid social où les plus pauvres sont maintenus dans leurs quartiers. Les dispositifs sécuritaires mis en place par la Ratp en sont la traduction : une milice privée - le Gpsr - nous encadre, plus de 5000 caméras disséminées sur l’ensemble du réseau nous surveillent, sans parler des portes anti-fraude toujours plus perfectionnées.

      Cette transformation de l’espace public en un espace policé criminalise les fraudeur-ses en situation d’autodéfense sociale. (la fraude est depuis peu passible de prison !) La liberté de circulation est sans cesse bafouée, les titres de transports servant à contrôler la population (en premier lieu les sans-papiers).

      Des transports collectifs gratuits pour transformer nos vies

      La gratuité aujourd’hui n’est pas un rêve, mais une réalité dans plusieurs villes : Hasselt en Belgique, 70 000 hab., Châteauroux, 70 000 hab., le centre-ville de Seattle, 500 000 hab. D’autres l’ont mis en place pour les chômeur-ses et précaires : Midi-Pyrénées, Caen…

      Au-delà de la gratuité, la réorganisation de l’espace urbain est aussi en jeu, par exemple, en offrant un service égal en centre ville comme en banlieue. La gratuité favoriserait et généraliserait l’utilisation des transports collectifs pour lutter contre les nuisances urbaines : accidents routiers, bruits, pollution, effet de serre, maladies respiratoires...

      Exiger la gratuité est aussi une manière de lutter contre la marchandisation de notre quotidien. Comme la santé et l’éducation, les transports sont un service collectif où chacun-e doit avoir un libre et égal accès. Pour se dégager de toutes pressions politiciennes et financières, leur gestion doit se faire par ceux et celles qui permettent de se déplacer, les salarié-es de la Ratp, et ceux et celles qui se déplacent, les usager-es. Cette gestion directe pourrait faciliter la réappropriation de l’espace, notamment en éliminant les pollutions visuelles comme l’agression publicitaire.

      Dès maintenant, il nous faut exiger des transports gratuits pour tout-es, demander l’arrêt immédiat des contrôles, amendes et poursuites.

      C’est maintenant qu’on veut vivre, alors prenons nos affaires en main ! ! !

    • Yan sur Mastodon:

      Eh, je suis tombé sur cet article (https://www.lemonde.fr/blog/transports/2023/12/21/la-gratuite-des-transports-une-fausse-bonne-idee) expliquant pourquoi la gratuité des transports serait une mauvaise idée, qui est une sorte de florilège des arguments qu’on croise habituellement. Je vais donc m’essayer au débunking du pauvre

      https://potate.space/@yan/111626309601775594

      Voici le «thread»:

      Tout d’abord, la tribune est en réaction à la mise en place de la gratuité totale des transports de l’agglomération montpelliéraine pour les habitants à compter du 21 décembre 2023, et dresse donc 7 arguments selon lesquels ça serait une « fausse bonne idée ».

      Le premier argument, c’est que c’est populaire, et permet de gagner des voix. C’est vrai. Mais c’est pas une raison en soi d’opposition. Une idée populaire n’est pas nécessairement mauvaise, comme une idée impopulaire n’est pas nécessairement bonne.

      Mais gardons en tête que : c’est apparemment populaire. On y reviendra plus tard 😉

      Deuxième argument : « se déplacer n’est jamais gratuit », ce qui est globalement vrai pour à peu près tout. Les transports, la santé, l’éducation, enfin bref, ce qu’on appelle « services publics », financés par les impôts. L’article parvient quand même à mentionner la marche à pied comme déplacement coûteux, ce qui n’est pas nécessairement faux, mais met en lumière la limite de cet argument, sauf évidemment si l’auteur défend l’idée de faire payer les gens qui se déplacent à pied.

      L’idée de la gratuité n’est pas celle de ne pas payer les transports, mais bien celle d’en faire un service public, au même titre que bien d’autres, et donc de les financer collectivement par l’impôt.

      Troisième argument : « Les gens n’en veulent pas », ce qui est curieux, étant donné que l’article affirme que c’est populaire, dans son premier point.
      L’article évoque une étude, à Clermont-Ferrand, selon laquelle le prix des transports n’est pas la principale raison de leur non-utilisation par les personnes interrogées.

      Les raisons qui arrivent, vraisemblablement en tête sont :
      46% des gens considèrent que leur trajet s’allongerait en prenant les transports
      39% considèrent les contraintes horaires trop importantes
      Et 20% que le prix des abonnements est trop élevé.

      Ce qui représente quand même une personne sur cinq. En outre, l’enquête est faite à Clermont-Ferrand, ville où les transports sont notoirement moyens, par rapport à son importance, notamment du fait d’un lobbyisme important de l’industrie pneumatique.

      Une enquête similaire à Lyon ou Strasbourg donnerait sans-doute des résultats assez différents. Et enfin : c’est pas incompatible. C’est un argumentaire fréquent, d’opposer l’amélioration du réseau et la gratuité, mais ils doivent aller de pair. Ce qu’aucun partisan de la gratuité ne nie. Donc, quand bien-même cela ne représenterait qu’un usager sur cinq, l’urgence écologique justifie de ne pas s’en séparer.

      Et au-delà de l’approche utilitariste, perso je défends une approche solidaire, permettant de faire des transports un service public comme les autres, quand bien même ça n’augmenterait pas son utilisation. Enfin, les exemples de réseaux dont la fréquentation a crû après la gratuité sont nombreux. Dunkerque, par exemple, en juin faisait état d’une hausse de fréquentation de 28% en 5 ans.
      https://www.bfmtv.com/grand-littoral/bus-gratuits-dans-le-dunkerquois-quel-bilan-apres-cinq-ans-apres-le-lancement

      Vient ensuite « Les usagers sont prêts à payer pour l’efficacité », ce dont je ne doute pas, mais ce n’est pas le sujet. On vit une période d’extrême inflation, où les gens sont de plus en plus précaires. C’est simplement hors-sujet.

      L’argument de la non-solidarité est, lui-aussi, pour le moins curieux, sachant que le concept est de littéralement financer par l’impôt.
      Comme l’article lui-même l’affirme, ce n’est effectivement pas gratuit, cela consiste en fait à faire peser davantage sur les plus aisé⋅es le poids du paiement des transports, ce qui est solidaire, presque par définition.

      En tout cas, ça l’est encore plus que les « abonnements solidaires » vantés comme une solution, qui font peser le même poids sur les usager⋅ères, indifféremment de leur niveau de revenu, une fois sorti des plus précaires.

      Vient ensuite : « Si c’est gratuit, c’est toi le produit ». Bon, là, j’ai rien à dire. L’hôpital est gratuit, explique-moi comment tu es le produit ?
      La raison est que l’élu local y gagne en popularité, ce qui est le même point que le premier, toujours aussi éclaté.

      Vient ensuite le dernier argument, celui de la suppression de lignes, en citant Niort comme exemple. Pendant ce temps, Aubagne a construit une ligne de tramway sous le régime de la gratuité.
      On peut citer de nombreux exemples de réseaux qui n’ont pas été affaiblis par la gratuité (Dunkerque, Luxembourg, Aubagne...).

      Je peux aussi citer des exemples de réseaux payants qui ont perdu des lignes, comme Chalon-sur-Saône (71), qui a vu son réseau perdre en substance d’années en années. Peut-être puis-je l’utiliser comme exemple que la fermeture de lignes est une conséquence inéluctable des transports payants.

      On voit aussi des arguments comme le fait que le report modal concerne davantage des piétons ou des cyclistes, ce qui n’est un argument que si on considère l’usage des transports comme un problème.

      On voit enfin un tweet qui prend l’exemple de Tallinn, en Estonie, où le trafic automobile a crû malgré la gratuité. Ce qui est une excellente illustration du fait que la gratuité ne doit pas être la seule mesure prise en faveur des transports, mais encore une fois, aucun partisan sérieux de la gratuité ne nie ce fait.

      Je me permets d’ajouter un complément d’information, déjà sur un exemple de réseau de transports payant mais qui se rétracte malgré ça :
      https://fadrienn.irlnc.org/notice/Ad6HhBfkiPzoRu6E3U

      Et aussi une information donnée par l’auteur de l’article : l’enquête citée plus haut a été faite, non à Clermont-Ferrand, mais en marge d’un évènement à Clermont-Ferrand. Après, j’ai pas pu trouver la source, donc l’échantillon précis.

  • Procès anti-bassines de Niort, revivez les temps forts de cette première audience
    Le Courrier de l’Ouest LE COURRIER DE L’OUEST. Modifié le 08/09/2023 à 21h55 Publié le 08/09/2023 à 10h02

    https://www.ouest-france.fr/environnement/eau/direct-a-niort-toute-la-ville-les-yeux-rives-vers-son-tribunal-et-le-pr
    https://media.ouest-france.fr/v1/pictures/MjAyMzA5ZjFjOGFkMmFjYzhjZjU2ZTcxNDQ3MWM2ODAwZTU1MGU?width=1260&he

    Il était attendu de longue date et notamment depuis fin juin 2023 quand le porte-parole de Bassines non merci, Julien Le Guet, des responsables des Soulèvements de la Terre, Joan Monga alias Benoît Dutertre et Nicolas Garrigues alias Benoît Feuillu, des représentants de la Confédération paysanne, David Girod et Benoit Jaunet, le secrétaire départemental de la CCGT79, David Bodin, et Hervé Auguin de Solidaires avaient été placés en garde à vue dans différentes gendarmeries des Deux-Sèvres et même dans le Jura pour Benoît Feuillu : le procès dit « des militants anti-bassines » a lieu ce vendredi 8 septembre à Niort.

    Au final, ils sont neuf à comparaître ce vendredi 8 septembre devant le Tribunal judiciaire de Niort présidé par Eric Durafour. Aux noms précédemment cités, il faut ajouter ceux de Nicolas Girod, Sébastien Wyon et Nicolas Beauvillain.

    Les prévenus ne sont pas tous poursuivis pour les mêmes infractions et pour les mêmes dates.

    (...)

    Il était attendu de longue date et notamment depuis fin juin 2023 quand le porte-parole de Bassines non merci, Julien Le Guet, des responsables des Soulèvements de la Terre, Joan Monga alias Benoît Dutertre et Nicolas Garrigues alias Benoît Feuillu, des représentants de la Confédération paysanne, David Girod et Benoit Jaunet, le secrétaire départemental de la CCGT79, David Bodin, et Hervé Auguin de Solidaires avaient été placés en garde à vue dans différentes gendarmeries des Deux-Sèvres et même dans le Jura pour Benoît Feuillu : le procès dit « des militants anti-bassines » a lieu ce vendredi 8 septembre à Niort.

    Au final, ils sont neuf à comparaître ce vendredi 8 septembre devant le Tribunal judiciaire de Niort présidé par Eric Durafour. Aux noms précédemment cités, il faut ajouter ceux de Nicolas Girod, Sébastien Wyon et Nicolas Beauvillain.

    Les prévenus ne sont pas tous poursuivis pour les mêmes infractions et pour les mêmes dates.

    Il est reproché à la plupart des prévenus d’avoir organisé ou participé à des manifestations interdites par la préfecture des Deux-Sèvres, notamment celle du 25 mars 2023 au cours de laquelle des heurts violents avaient éclaté entre opposants aux bassines et forces de l’ordre. Le début du procès est prévu à 13 h 30. Compte tenu des enjeux de ce procès, plusieurs personnalités ont annoncé leur présence aujourd’hui à Niort : Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT et Marine Tondelier, secrétaire nationale d’Europe Ecologie – Les Verts. Le rassemblement est prévu ce vendredi matin à 10 h 30, place de la Brèche.
    (...)

    Suivez le direct de l’événement

    vendredi 8 septembre 2023
    21h55
    Ainsi se termine notre direct sur le début du procès des anti-bassines. Nous espérons que vous avez passé un bon moment et que vous nous rejoindrez à l’occasion d’un prochain direct.
    21h47
    Après en avoir délibéré, le tribunal a décidé de reporter la deuxième journée d’audience au mardi 28 novembre à 9 heures.
    21h09
    Au nom des avocats de la défense, Me Huriet vient de demander au tribunal d’envisager une seconde journée d’audience. " Si nous poursuivons, dans une projection optimiste, nous serions encore là à 5 heures du matin. Cela me semble tout à fait déraisonnable ", a-t-il fait savoir. L’audience est suspendue.

    #mégabassines #bassines
    #Sainte_Soline #eau. #Niort

    • Procès du 8 septembre - Déclaration de Benoit Feuillu au tribunal de Niort
      8 septembre 2023
      https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/declaration-benoit-feuillu

      J’ai eu ces trois dernières années la joie de participer au mouvement anti-bassines, de contribuer à bâtir ses mobilisations, et de me lier ainsi aux terres et marais des deux-sèvres et à leur habitant.es.

      C’est important dans ce tribunal de dire quelque chose de cette joie :
      parce des manifestations comme celles que l’on a vécu ces trois dernières années sont de très belles œuvres collectives.

      parce que les centaines de personnes qui ont participé à organiser ces manifestations étaient animées par un sens profond de l’utilité de leur tâche et par la nécessité d’agir ici et maintenant

      parce que ce qui s’est produit dans les deux-sèvres a redonné a beaucoup le goût de manifester et l’espoir que cela puisse réellement changer les choses.

      C’est important de commencer par la joie parce que cette joie a été profondément détériorée par les blessures et mutilations qu’a choisi de causer ce gouvernement sur des centaines de manifestant.es pour semer la terreur. (...)

    • Procès du 8 septembre - Déclaration de Basile Dutertre au tribunal
      https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/declaration-de-basile-dutertre

      Je prend dès à présent la parole pour répondre des accusations à mon encontre. Je me cantonnerai à cette déclaration préliminaire. Je m’adresse ici non seulement à vous Monsieur le juge, mais également aux personnes présentes dans la salle, à toutes celles et ceux qui sont parvenus à franchir les contrôles ahurissants mis en place par la préfecture et qui portent manifestement atteinte à la publicité des débats.

      Il s’agit en premier lieu de répondre de ce dont on m’accuse. Je sais que vous jugerez aussi de ma personnalité, vous appuyant sur les notes blanches des renseignements et sur les clichés médiatiques sur les « zadistes ». Ma vie c’est choyer depuis 12 ans un bocage menacé de destruction, y élever des bêtes, y fonder avec d’autres une coopérative, y élaborer d’autres manières de vivre ensemble de partager la terre et le quotidien. Je suis certes sans emploi, mais loin d’être sans travail et sans métier.

      C’est donc des faits, des gestes et des actes que vous jugerez aujourd’hui. Qu’il me soit donné de réfuter les fantasmagories policières et les élucubrations gendarmesques dont je suis, avec mes camarades, l’objet.

      Prenons-les dans l’ordre : (...)

  • Abrogation de l’obligation vaccinale contre la Covid-19
    https://www.crashdebug.fr/abrogation-de-lobligation-vaccinale-contre-la-covid-19

    Bonjour, une bonne nouvelle.

    ✅ Abrogation de l’obligation vaccinale contre la covid-19 dans les secteurs médicaux, paramédicaux et d’aide à la personne et réintégration des professionnels et étudiants suspendus🗳️ L’Assemblée nationale a adopté la proposition de loi Quand même 137 Contres #NiOubliNiPardon pic.twitter.com/BxFCkMROgE — beauntel (@beauntel) May 4, 2023

    Victoire par 157 voix contre 137 !La proposition de loi permettant la réintégration des soignants suspendus vient d’être votée, contre l’avis du Gouvernement et de sa minorité. pic.twitter.com/H4pkhUZO0v — N. Dupont-Aignan (@dupontaignan) May 4, 2023

    Source : Twitter Informations complémentaires : Crashdebug.fr : Suspendus… Des soignants entre deux mondes (Exuvie.fr) Crashdebug.fr : La vérité commence à sortir.... Les gens ont été vaccinés (...)

    #Épinglé #Actualités_françaises #ROOT

  • Les mégabassines : tout comprendre en une #carte

    Une carte du bassin de la #Sèvre niortaise, avec des #bassines_artificielles et des #zones_humides, pour comprendre ce qui se passe dans cette région du #marais poitevin.

    Aujourd’hui, dans la région et plus précisément à #Sainte-Soline, on attend une grande #manifestation « anti-bassines ». Cette #mobilisation doit rassembler les opposants à ce programme de stockage de l’eau pour l’#agriculture, mais elle a été interdite par la préfecture des Deux-Sèvres, en raison de la violence des affrontements avec les forces de l’ordre lors des précédents rassemblements. Les organisateurs promettent en revanche une mobilisation historique à laquelle sont censées participer des délégations étrangères, européennes mais aussi venues d’outre-Atlantique.

    Delphine Papin, cartographe au journal Le Monde explique comment a été pensée cette carte du bassin de la Sèvre niortaise, qui coule entre les départements de la #Vendée, des #Deux-Sèvres et de la #Charente-Maritime.

    « En bleu, on a tracé les principaux cours d’eau comme la Sèvres niortaise, la Vendée ou le #Mignon. On a aussi tracé les zones humides très étendues dans cette région, puisque nous sommes ici entre terre et mer, dans la région du marais poitevin, qui est la deuxième plus grande #zone_humide de France, après la Camargue. C’est une zone qui concentre une #biodiversité très riche, mais à l’équilibre écologique fragile et qui a subi dans le temps une forte pression humaine avec entre autres la conversion de certaines prairies en zone de #cultures_céréalières.

    En 2014, cette région a retrouvé son statut de #parc_naturel_régional - qu’elle avait perdu en 1996 en raison de ces transformations - : nous avons représenté avec un liseré vert ce périmètre à l’intérieur duquel l’environnement doit être en principe préservé. En jaune justement, on voit les #zones_agricoles, qui sont prépondérantes dans cette région rurale, ponctuée de zone urbains comme #Niort : on y pratique la #polyculture et l’#élevage, mais surtout la #céréaliculture, avec des grandes étendues irriguées très gourmandes en eau. »

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-cartes-en-mouvement/les-megabassines-tout-comprendre-en-une-carte-6229163

    #cartographie #visualisation #méga-bassines #mégabassines #eau #agriculture #résistance #irrigation

  • VIDEO. Julien Le Guet, porte-parole des anti-bassines, placé en garde à vue à la gendarmerie de Niort.
    Le Courrier de l’Ouest Julien RENON Publié le 17/03/2023
    https://www.ouest-france.fr/nouvelle-aquitaine/niort-79000/video-julien-le-guet-porte-parole-des-anti-bassines-place-en-garde-a-vu
    https://media.ouest-france.fr/v1/pictures/MjAyMzAzZWE3MTNlMjc3M2QwNmU0YTk5YTIxMDRlZmExMjk3Y2Y?width=1260&he

    C’est sous les cris de « No bassaran ! » ​lancés par une centaine de militants que Julien Le Guet, revêtu d’un bleu de travail, a poussé la grille de la gendarmerie de Niort ce vendredi 17 mars, à 9 heures. Le poing levé vers son bruyant comité de soutien, le porte-parole de « Bassines non merci ! » ​s’est engouffré sous le porche de la caserne pour répondre aux questions des militaires sur sa présence à la manifestation interdite de Sainte-Soline, les 28 et 29 octobre 2022. Sur sa convocation figuraient deux motifs : « Participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destructions ou de dégradations de biens » ​et ​« Dégradation ou détérioration du bien d’autrui commise en réunion ». Après une heure d’audtion, ce dernier a été placé en garde à vue.

    #mégabassines #Bassines #no_bassaran #méga-bassines

  • Lecture de : La guerre des métaux rares. La face cachée de la transition énergétique et numérique, de Guillaume Pitron

    Une perspective nationaliste navrante, mais une somme d’informations capitales.

    Extraits :

    « Le monde a de plus en plus besoin de terres rares, de « #métaux rares », pour son #développement_numérique, et donc pour ttes les #technologies_de_l’information_et_de_la_communication. Les #voitures_électriques et #voitures_hybrides en nécessitent deux fois plus que les voitures à essence, etc. »

    « Nos aïeux du XIXe siècle connaissaient l’importance du #charbon, & l’honnête homme du XXe siècle n’ignorait rien de la nécessité du pétrole. Au XXIe siècle, nous ne savons même pas qu’un monde + durable dépend en très grande partie de substances rocheuses nommées métaux rares. »

    « #Terres_rares, #graphite, #vanadium, #germanium, #platinoïdes, #tungstène, #antimoine, #béryllium, #fluorine, #rhénium, #prométhium… un sous-ensemble cohérent d’une trentaine de #matières_premières dont le point commun est d’être souvent associées ds la nature aux métaux les + abondants »

    « C’est là la clé du « #capitalisme_vert » : [remplacer] des #ressources qui rejettent des millions de milliards de tonnes de #gaz_carbonique par d’autres qui ne brûlent pas – et ne génèrent donc pas le moindre gramme de CO2. »

    « Avec des réserves d’or noir en déclin, les stratèges doivent anticiper la guerre sans #pétrole. […] ne plus dépendre des énergies fossiles d’ici à 2040. […] En recourant notamment aux #énergies_renouvelables & en levant des légions de robots alimentés à l’électricité. »

    « La Grande-Bretagne a dominé le XIXe s. grâce à son hégémonie sur la production mondiale de charbon ; une grande partie des événements du XXe s. peuvent se lire à travers le prisme de l’ascendant pris par les Etats-Unis et l’Arabie saoudite sur la production et la sécurisation des routes du pétrole ; .. au XXIe siècle, un État est en train d’asseoir sa domina routes du pétrole ; au XXIe siècle, un État est en train d’asseoir sa domination sur l’exportation et la consommation des métaux rares. Cet État, c’est la Chine. »

    La Chine « détient le #monopole d’une kyrielle de métaux rares indispensables aux énergies bas carbone & numérique, ces 2 piliers de la transition énergétique. Il est le fournisseur unique du + stratégique : terres rares — sans substitut connu & dont personne ne peut se passer. »

    « Notre quête d’un modèle de #croissance + écologique a plutôt conduit à l’exploitation intensifiée de l’écorce terrestre pr en extraire le principe actif, à savoir les métaux rares, avec des #impacts_environnementaux encore + importants que cx générés par l’#extraction_pétrolière »

    « Soutenir le changement de notre #modèle_énergétique exige déjà un doublement de la production de métaux rares tous les 15 ans environ, et nécessitera au cours des trente prochaines années d’extraire davantage de minerais que ce que l’humanité a prélevé depuis 70 000 ans. » (25)

    « En voulant nous émanciper des #énergies_fossiles, en basculant d’un ordre ancien vers un monde nouveau, nous sombrons en réalité dans une nouvelle dépendance, plus forte encore. #Robotique, #intelligence_artificielle, #hôpital_numérique, #cybersécurité, #biotechnologies_médicale, objets connectés, nanoélectronique, voitures sans chauffeur… Tous les pans les + stratégiques des économies du futur, toutes les technologies qui décupleront nos capacités de calcul et moderniseront notre façon de consommer de l’énergie, le moindre de nos gestes quotidien… et même nos grands choix collectifs vont se révéler totalement tributaires des métaux rares. Ces ressources vont devenir le socle élémentaire, tangible, palpable, du XXIe siècle. » (26)

    #Metaux_Rares Derrière l’#extraction et le « #raffinage », une immense #catastrophe_écologique : « D’un bout à l’autre de la chaîne de production de métaux rares, quasiment rien en #Chine n’a été fait selon les standards écologiques & sanitaires les plus élémentaires. En même temps qu’ils devenaient omniprésents ds les technologies vertes & numériques les + enthousiasmantes qui soient, les métaux rares ont imprégné de leurs scories hautement toxiques l’eau, la terre, l’atmosphère & jusqu’aux flammes des hauts-fourneaux – les 4 éléments nécessaires à la vie »

    « C’est ici que bat le cœur de la transition énergétique & numérique. Sidérés, ns restons une bonne h à observer immensités lunaires & paysages désagrégés. Mais il vaut mieux déguerpir avant que la maréchaussée alertée par les caméras ne débarque »

    « Nous avons effectué des tests, et notre village a été surnommé “le village du cancer”. Nous savons que nous respirons un air toxique et que nous n’en avons plus pour longtemps à vivre. »

    « La seule production d’un #panneau_solaire, compte tenu en particulier du silicium qu’il contient, génère, avance-t-il, plus de 70 kilos de CO2. Or, avec un nombre de panneaux photovoltaïques qui va augmenter de 23 % par an dans les années à venir, cela signifie que les installations solaires produiront chaque année dix gigawatts d’électricité supplémentaires. Cela représente 2,7 milliards de tonnes de carbone rejetées dans l’atmosphère, soit l’équivalent de la #pollution générée pendant un an par l’activité de près de 600 000 automobiles.

    « Ces mêmes énergies – [dites] « renouvelables » – se fondent sur l’exploitation de matières premières qui, elles, ne sont pas renouvelables. »

    « Ces énergies – [dites] « vertes » ou « décarbonées » – reposent en réalité sur des activités génératrices de #gaz_à_effet_de_serre . »

    « N’y a-t-il pas une ironie tragique à ce que la pollution qui n’est plus émise dans les agglomérations grâce aux voitures électriques soit simplement déplacée dans les zones minières où l’on extrait les ressources indispensables à la fabrication de ces dernières ?

    .. En ce sens, la transition énergétique et numérique est une transition pour les classes les plus aisées : elle dépollue les centres-villes, plus huppés, pour mieux lester de ses impacts réels les zones plus miséreuses et éloignées des regards. »

    « Certaines technologies vertes sur lesquelles se fonde notre idéal de sobriété énergétique nécessitent en réalité, pour leur fabrication, davantage de matières premières que des technologies plus anciennes. »

    .. « Un futur fondé sur les technologies vertes suppose la consommation de beaucoup de matières, et, faute d’une gestion adéquate, celui-ci pourrait ruiner […] les objectifs de développement durable. » (The World Bank Group, juin 2017.)

    « Le #recyclage dont dépend notre monde + vert n’est pas aussi écologique qu’on le dit. Son bilan environnemental risque même de s’alourdir à mesure que nos sociétés produiront des alliages + variés, composés d’un nombre + élevé de matières, ds des proportions tjrs + importantes »

    « Dans le monde des matières premières, ces observations relèvent le + souvent de l’évidence ; pr l’immense majorité d’entre nous, en revanche, elles sont tellement contre-intuitives qu’il va certainement nous falloir de longues années avant de bien les appréhender & faire admettre. Peut-être [dans 30 ans] nous dirons-nous aussi que les énergies nucléaires sont finalement moins néfastes que les technologies que nous avons voulu leur substituer et qu’il est difficile d’en faire l’économie dans nos mix énergétiques. »

    « Devenue productrice prépondérante de certains métaux rares, la Chine [a] désormais l’opportunité inédite d’en refuser l’exportation vers les États qui en [ont] le plus besoin. […] Pékin produit 44 % de l’#indium consommé dans le monde, 55 % du vanadium, près de 65 % du #spath_fluor et du #graphite naturel, 71 % du germanium et 77 % de l’antimoine. La Commission européenne tient sa propre liste et abonde dans le même sens : la Chine produit 61 % du silicium et 67 % du germanium. Les taux atteignent 84 % pour le tungstène et 95 % pour les terres rares. Sobre conclusion de Bruxelles : « La Chine est le pays le plus influent en ce qui concerne l’approvisionnement mondial en maintes matières premières critiques ». »

    « La République démocratique du Congo produit ainsi 64 % du #cobalt, l’Afrique du Sud fournit 83 % du platine, de l’iridium et du #ruthénium, et le Brésil exploite 90 % du #niobium. L’Europe est également dépendante des États-Unis, qui produisent plus de 90 % du #béryllium . »

    « Les 14 pays membres de l’OPEP, capables depuis des décennies d’influencer fortement les cours du baril, ne totalisent « que » 41 % de la prod. mondiale d’or noir… La Chine, elle, s’arroge jusqu’à 99 % de la prod. mondiale de terres rares, le + convoité des métaux rares ! »

    Aimants — « Alors qu’à la fin de la décennie 1990 le Japon, les États-Unis et l’Europe concentraient 90 % du marché des aimants, la Chine contrôle désormais les 3/4 de la production mondiale ! Bref, par le jeu du chantage « technologies contre ressources », le monopole chinois de la production des minerais s’est transposé à l’échelon de leur transformation. La Chine n’a pas trusté une, mais deux étapes de la chaîne industrielle. C’est ce que confirme la Chinoise Vivian Wu : « Je pense même que, dans un avenir proche, la Chine se sera dotée d’une industrie de terres rares totalement intégrée d’un bout à l’autre de la chaîne de valeur. » Vœu déjà en partie réalisé. Il a surtout pris racine dans la ville de #Baotou, en #Mongolie-Intérieure . »

    « Baotou produit chaque année 30 000 tonnes d’aimants de terres rares, soit le tiers de la production mondiale. »

    « Nos besoins en métaux rares se diversifient et s’accroissent de façon exponentielle. […] D’ici à 2040, nous devrons extraire trois fois plus de terres rares, cinq fois plus de tellure, douze fois plus de cobalt et seize fois plus de #lithium qu’aujourd’hui. […] la croissance de ce marché va exiger, d’ici à 2050, « 3 200 millions de tonnes d’acier, 310 millions de tonnes d’aluminium et 40 millions de tonnes de #cuivre 5 », car les éoliennes engloutissent davantage de matières premières que les technologies antérieures.

    .. « À capacité [de production électrique] équivalente, les infrastructures […] éoliennes nécessitent jusqu’à quinze fois davantage de #béton, quatre-vingt-dix fois plus d’aluminium et cinquante fois plus de fer, de cuivre et de verre » que les installations utilisant des #combustibles traditionnels, indique M. Vidal. Selon la Banque mondiale, qui a conduit sa propre étude en 2017, cela vaut également pour le solaire et pour l’hydrogène. […] La conclusion d’ensemble est aberrante : puisque la consommation mondiale de métaux croît à un rythme de 3 à 5 % par an, « pour satisfaire les besoins mondiaux d’ici à 2050, nous devrons extraire du sous-sol plus de métaux que l’humanité n’en a extrait depuis son origine ».

    .. Que le lecteur nous pardonne d’insister : nous allons consommer davantage de #minerais durant la prochaine génération qu’au cours des 70 000 dernières années, c’est-à-dire des cinq cents générations qui nous ont précédés. Nos 7,5 milliards de contemporains vont absorber plus de #ressources_minérales que les 108 milliards d’humains que la Terre a portés jusqu’à ce jour. » (211-214)

    Sans parler des « immenses quantités d’eau consommées par l’industrie minière, [des] rejets de gaz carbonique causés par le transport, [du] #stockage et [de] l’utilisation de l’énergie, [de] l’impact, encore mal connu, du recyclage des technologies vertes [de] toutes les autres formes de pollution des #écosystèmes générées par l’ensemble de ces activités [et] des multiples incidences sur la biodiversité. » (215)

    « D’un côté, les avocats de la transition énergétique nous ont promis que nous pourrions puiser à l’infini aux intarissables sources d’énergie que constituent les marées, les vents et les rayons solaires pour faire fonctionner nos technologies vertes. Mais, de l’autre, les chasseurs de métaux rares nous préviennent que nous allons bientôt manquer d’un nombre considérable de matières premières. Nous avions déjà des listes d’espèces animales et végétales menacées ; nous établirons bientôt des listes rouges de métaux en voie de disparition. » (216)

    « Au rythme actuel de production, les #réserves rentables d’une quinzaine de métaux de base et de métaux rares seront épuisées en moins de cinquante ans ; pour cinq métaux supplémentaires (y compris le fer, pourtant très abondant), ce sera avant la fin de ce siècle. Nous nous dirigeons aussi, à court ou moyen terme, vers une pénurie de vanadium, de #dysprosium, de #terbium, d’#europium & de #néodyme. Le #titane et l’indium sont également en tension, de même que le cobalt. « La prochaine pénurie va concerner ce métal, Personne n’a vu le problème venir. »

    « La #révolution_verte, plus lente qu’espéré, sera emmenée par la Chine, l’un des rares pays à s’être dotés d’une stratégie d’approvisionnement adéquate. Et Pékin ne va pas accroître exagérément sa production de métaux rares pour étancher la soif du reste du monde. Non seulement parce que sa politique commerciale lui permet d’asphyxier les États occidentaux, mais parce qu’il craint à son tour que ses ressources ne s’amenuisent trop rapidement. Le marché noir des terres rares, qui représente un tiers de la demande officielle, accélère l’appauvrissement des mines, et, à ce rythme, certaines réserves pourraient être épuisées dès 2027. »

    De la question « du #taux_de_retour_énergétique (#TRE), c’est-à-dire le ratio entre l’énergie nécessaire à la production des métaux et celle que leur utilisation va générer. […] C’est une fuite en avant dont nous pressentons l’absurdité. Notre modèle de production sera-t-il encore sensé le jour où un baril permettra tt juste de remplir un autre baril ? […] Les limites de notre système productiviste se dessinent aujourd’hui plus nettement : elles seront atteintes le jour où il nous faudra dépenser davantage d’énergie que nous ne pourrons en produire. »

    « Plusieurs vagues de #nationalisme minier ont déjà placé les États importateurs à la merci de pays fournisseurs prtant bien moins puissants qu’eux. En fait de mines, le client ne sera donc plus (toujours) roi. La géopolitique des métaux rares pourrait faire émerger de nouveaux acteurs prépondérants, souvent issus du monde en développement : le #Chili, le #Pérou et la #Bolivie, grâce à leurs fabuleuses réserves de lithium et de cuivre ; l’#Inde, riche de son titane, de son #acier et de son #fer ; la #Guinée et l’#Afrique_australe, dont les sous-sols regorgent de bauxite, de chrome, de manganèse et de platine ; le Brésil, où le bauxite et le fer abondent ; la Nouvelle-Calédonie, grâce à ses prodigieux gisements de #nickel. » (226-227)

    « En engageant l’humanité ds la quête de métaux rares, la transition énergétique & numérique va assurément aggraver dissensions & discordes. Loin de mettre un terme à la géopol. de l’énergie, elle va au contraire l’exacerber. Et la Chine entend façonner ce nouveau monde à sa main. »

    « Les #ONG écologistes font la preuve d’une certaine incohérence, puisqu’elles dénoncent les effets du nouveau monde plus durable qu’elles ont elles-mêmes appelé de leurs vœux. Elles n’admettent pas que la transition énergétique et numérique est aussi une transition des champs de pétrole vers les gisements de métaux rares, et que la lutte contre le réchauffement climatique appelle une réponse minière qu’il faut bien assumer. » (234-235)

    « La bataille des terres rares (et de la transition énergétique et numérique) est bel et bien en train de gagner le fond des mers. Une nouvelle ruée minière se profile. […] La #France est particulièrement bien positionnée dans cette nouvelle course. Paris a en effet mené avec succès, ces dernières années, une politique d’extension de son territoire maritime. […] L’ensemble du #domaine_maritime français [est] le deuxième plus grand au monde après celui des #États-Unis. […] Résumons : alors que, pendant des milliers d’années, 71 % de la surface du globe n’ont appartenu à personne, au cours des six dernières décennies 40 % de la surface des océans ont été rattachés à un pays, et 10 % supplémentaires font l’objet d’une demande d’extension du plateau continental. À terme, les États pourvus d’une côte exerceront leur juridiction sur 57 % des fonds marins. Attirés, en particulier par le pactole des métaux rares, nous avons mené, en un tps record, la + vaste entreprise d’#appropriation_de_territoires de l’histoire. »

    « Le projet, entonné en chœur par tous les avocats de la #transition_énergétique et numérique, de réduire l’impact de l’homme sur les écosystèmes a en réalité conduit à accroître notre mainmise sur la #biodiversité. » (248)

    « N’est-il pas absurde de conduire une mutation écologique qui pourrait tous nous empoisonner aux métaux lourds avant même que nous l’ayons menée à bien ? Peut-on sérieusement prôner l’harmonie confucéenne par le bien-être matériel si c’est pour engendrer de nouveaux maux sanitaires et un #chaos_écologique – soit son exact contraire ? » (252)

    Métaux rares, transition énergétique et capitalisme vert https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2023/01/23/metaux-rares-transition-energetique-et-capitalisme-vert_4727 (Lutte de classe, 10 janvier 2023)

    #écologie #capitalisme #impérialisme

  • Mégabassines : « Une parodie de procès », selon les opposants
    Par Laury-Anne Cholez et Yoan Jäger (photographies) 29 novembre 2022
    https://reporterre.net/Mega-bassines-une-parodie-de-proces-selon-les-opposants

    Cinq militants interpelés lors de la manifestation contre la bassine de Sainte-Soline ont été condamnés le 28 novembre à entre deux et trois mois de prison avec sursis. Ils ont déserté leur procès dès le début de l’audience.

    Niort (Deux-Sèvres), reportage

    C’est un procès déserté par ses prévenus qui s’est tenu lundi 28 novembre au tribunal de Niort. François B., David et Jean H. ainsi que Julien M. comparaissaient pour avoir pris part à la manifestation contre la bassine de Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, le 29 octobre dernier. Ils étaient accusés de « participation à un groupement en vue de commettre des violences ou dégradations de biens ». Cette mobilisation contre ces gigantesques réserves d’eau dédiées à l’agriculture industrielle avait été fortement réprimée, avec près de soixante blessés parmi les manifestants et six gardes à vue. (...)

    #Sainte-Soline

    • COMMUNIQUÉ SUITE AU JUGEMENT D’AUJOURD’HUI
      Les Soulèvements de la Terre | 28 nov. 2022
      https://twitter.com/lessoulevements/status/1597291762632232961


      Parodie de justice et lourde répression pour tenter d’asphyxier le mouvement anti #mégabassine à #Niort (mais, on ne lâchera rien !)

      Après un refus injustifiable de renvoi, en leur absence et celle de leurs avocat•es, cinq militants anti-bassines viennent d’être condamnés lourdement en première instance pour une simple participation à la manifestation de Sainte-soline.

      Le collectif Bassines Non Merci, Les Soulèvements de la terre, les cinq prévenus ainsi que leurs avocat•es, dénoncent un nouveau déni de justice dans le cadre de la répression exceptionnelle visant les militants anti-bassine.

      Ils mettent en cause les lourdes pressions d’un gouvernement dont l’inaction climatique est devenue flagrante et qui fait face à un mouvement populaire croissant pour la défense de l’eau.

      Il y a un mois 5 personnes se voyaient chargées du chef d’inculpation de « participation à un groupement en vu de commettre des violences ou dégradations de biens » pour avoir été simplement présentes à la manifestation de Sainte-Soline tout comme 8000 autres personnes.

      On voit bien là qu’il s’agit d’un glissement inquiétant de la répression politique en france : juger une intention présumée plutôt qu’un acte, et cela sans qu’aucune preuve ne vienne appuyer ces allégations.

      Parmi les inculpés, Robin grièvement blessé à la tête par un tir de LBD à la tête avait été interpellé sur son lit d’hôpital après 6 jours de soins et placé directement en garde à vue, là encore sans qu’on ait rien à lui reprocher qu’une banale participation à la manifestation.

      A la suite de cette garde à vue, les 5 inculpés ont refusé de comparaître immédiatement afin de préparer leur défense. Malgré cela, une date avait été fixée à peine un mois plus tard au 28 novembre.

      Dans l’intérêt des inculpés faisant face à la préfecture qui prépare un dossier depuis plus d’un an comme le dévoileront les réquisitions, un report de ce procès avait été demandé cet après-midi lors de l’audience.

      Au vu du contexte et des faits reprochés, ce procès représentait en effet celui de tout un mouvement qui s’oppose à la privatisation de l’eau et revendique le droit de s’y opposer.

      Nous souhaitions voir témoigner à cette barre des hydrologues, des paysans, toutes celles et ceux qui seront privés de cette eau qui remplit les bassines. Cette défense ne pouvait être préparée en trois semaines.

      Robin était par ailleurs encore en arrêt suite à sa blessure et ne pouvait être présent aujourd’hui au tribunal, ainsi que l’avocate de 3 des prévenus.

      Pour l’avocat de deux des inculpés « les renvois sont choses courantes, dans l’intérêt des droits de la défense, aujourd’hui ces droits ont été violés, la justice ici cède aux pressions du politique ».

      Ce refus de renvoyer le procès quitte à ne pas entendre la défense et mal juger s’inscrit dans un contexte de pressions politiques où le garde des sceaux a demandé par circulaire « une réponse pénale systématique et réactive » à l’encontre des militant•es anti-bassines.
      Refusant pour leur part un jugement expéditif concernant la protection des ressources pour les décennies à venir, l’avocat, les inculpés et les militant•es présent•es ont choisi de quitter l’audience, quitte à aller en appel.

      Ils ont refuser d’accorder le moindre crédit à une cour prête à juger un absent blessé et des prévenus dont tous les avocats n’étaient pas présents.
      Face à une cour vide, le procureur a demandé des peines qualifiées « d’avertissement » : 4 mois de prison avec sursis et une interdiction de séjour sur le territoire des Deux-Sèvres de 5 ans.
      Il s’agit bien là d’empêcher les militant•es d’exercer leur simple droit de manifester pendant une longue durée et de tenter d’asphyxier l’opposition aux bassines.

      À audience expéditive, jugement expéditif, le juge a décidé de rendre sa décision dans la foulée de l’audience, en suivant les réquisistions du procureur.
      Les 5 prévenus ont été condamnés à 2 ou 3 mois de sursis en fonction des personnes et sont effectivement interdites de séjour dans les Deux Sèvres pour trois ans. Fait relativement inédit sur ce type d’affaires, ces peines sont même appuyées d’une exécution provisoire.

      Comme suggéré par @E_DupondM dans sa circulaire, il y a là de toute évidence un empressement à faire des « exemples » afin de décourager tout un chacun.e de se rendre à des manifestations, pourtant suivies à chaque fois plus massivement.

      Ce refus de renvoi, cette condamnation sont les signes d’un gouvernement aux abois, et d’une justice aux ordres. Nous appelons à des réactions politiques rapides et protestations contre ce jugement inique qui met en péril le droit de manifester.

      Les prévenus feront appel de cette décision et nous serons là pour leur apporter tout le soutien que le mouvement de défense de l’eau leur doit. Ils auront aussi besoin de votre soutien !

      Merci à toutes celles et ceux qui se sont rassemblé•es aujourd’hui, merci pour la bonne humeur malgré la pluie (qu’au fond on est ravi de voir tomber), merci pour la générosité de celles et ceux qui apportent leur soutien au mouvement !
      #NoBassaran

  • #Nioro_du_Sahel, une ville sous tension

    #Nioro du Sahel. Une ville du #Mali isolée à la frontière mauritanienne, à près de 500 kilomètres de pistes de Bamako, Bref, Nioro n’est pas une priorité économique et n’a jamais été électrifiée par l’État malien. Le soir venu, les Niorois s’organisent... et les familles aisées se distinguent au bruit de leur groupe électrogène. Le courant, lui, suit les liens de parenté et de voisinage.
    Mais, depuis quelques années, une équipe de Français s’est lancée dans l’électrification de la ville. Au-delà des câbles et des poteaux, le réseau électrique révèle rapidement son enjeu social et politique. Le projet dépasse alors « l’objet technique » des Français et dévoile de profondes tensions...

    http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/5046_1

    Un film intéressant qui permet de se rendre compte de ce qui se passe quand on fait une intervention technique sans prendre en compte les rapports sociaux et les enjeux de pouvoir...

    A partir de la minute 18’18 (part 2) :

    Quand les électriciens français se rendent compte que probablement les habitants n’auront pas l’argent pour se payer l’électricité dans leurs foyers...
    Electricien 1 :

    « Il faut savoir se remettre en question. Est-ce qu’ils l’ont bien compris ? »

    Electricien 2 :

    « C’est pas eux qui ont été demandeurs, c’est nous qui avons voulu améliorer leur vie. Est-ce qu’en faisant comme ça nous n’avons pas fait une mauvaise approche ? Parce que eux, ils ne demandaient rien, ils voulaient bien avoir un peu de courant pour avoir un peu de télévision »

    #film #film_documentaire #électricité #électrification #coopération_au_développement #aide_au_développement #développement #documentaire #Nioro-du-Sahel
    #groupe_électrogène #jumelage #solidarité_internationale #EDF #club_CODEV #Limours #bénévolat #coût #prix #incompréhension #inégalités #rapports_de_pouvoir

  • Un livre pour balayer les idées reçues sur la #Gratuité_des_transports_en_commun
    http://carfree.fr/index.php/2022/03/22/un-livre-pour-balayer-les-idees-recues-sur-la-gratuite-des-transports-en-com

    L’Observatoire des villes du transport gratuit publie son tout premier ouvrage, consacré aux détricotage des idées reçues sur la gratuité des #transports_en_commun. Cosigné par plusieurs spécialistes du sujet, Lire la suite...

    #Alternatives_à_la_voiture #Livres #Transports_publics #aubagne #calais #châteauroux #compiègne #douai #dunkerque #montpellier #niort

  • Les retraité.e.s canadien.e.s principaux actionnaires d’orpéa + Un récapitulatif depuis 2015 Ne dites pas que personne n’était au courant !

    C’est en 2013 que l’Office d’investissement du régime de pensions du Canada OIRPC, une société de la Couronne qui place de l’argent de la caisse du Régime de pensions du Canada pour obtenir “le meilleur rendement possible ”, est devenu l’actionnaire principal du groupe Orpéa, à hauteur de 15 %.

    L’investissement initial de l’Office dans Orpéa était de 320 millions d’euros (plus de 450 millions de dollars actuels). Mais depuis la sortie de l’enquête journalistique qui cible Orpéa, son placement a perdu plus de 600 millions de dollars canadiens en une semaine.

    Malgré les pertes importantes encaissées suite aux révélations, l’Office d’investissement du régime de pensions du Canada OIRPC, opéré par Investissements RPC (Régime de pensions du Canada), ne souhaite pas pour l’instant réagir publiquement.

    Dans la charte d’Investissements Régime de pensions du Canada RPC, il est inscrit : “Nous respectons en tout temps, et même dépassons, les normes éthiques rigoureuses que les 20 millions de cotisants et bénéficiaires du RPC et le RPC lui-même attendent de notre organisme. ”

    En septembre dernier, Investissements Régime de pensions du Canada RPC gérait plus de 540 milliards d’actifs et enregistrait un rendement net annualisé sur 10 ans de plus de 11 %.
    Comme le fonds contribue à pérenniser les pensions des Canadiens par ses placements, il dit rendre “des comptes au Parlement et aux ministres de finances fédéraux et provinciaux, qui sont les gérants du Régime des Pensions du Canada ”.

    Source : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1858352/orpea-scandale-france-bourse-office-investissement-regime-pension-c

    Sur : https://fr.wikipedia.org/wiki/Orpea# : Actionnariat et expansion

    En 2006, la famille #Peugeot devient actionnaire d’Orpea, dont les marges de rentabilité sont jugées excellentes.

    En 2015, Orpea acquiert #Senecura en #Autriche qui a développé, dans une vingtaine de ses établissements, des synergies avec des écoles maternelles et des salons de coiffure qui lui versent un loyer. Ce modèle est ensuite développé en Suisse et en #Allemagne.

    En 2017, Orpea acquiert le groupe #Anavita en #tchéquie spécialisé dans les maisons de retraite médicalisées. Orpea poursuit son internationalisation avec la création de 1 000 lits au #Portugal et 2 000 lits au #Brésil en partenariat avec le groupe SIS.

    En 2018, le groupe acquiert quatre sociétés aux #Pays-Bas.

    En 2019, Orpea investit en Amérique latine avec l’achat de 50 % de Senior Suites au #Chili, de 20 % de Brasil Senior Living au #Brésil et d’un établissement en #Uruguay.

    En 2020, après le rachat du groupe Sinoué, Orpea poursuit le renforcement de son offre de soin en santé mentale en France et acquiert le groupe #Clinipsy.
    En 2020, le groupe s’implante également en #Irlande avec l’acquisition du groupe TLC, acteur dans les maisons de retraite, et devient ainsi le deuxième acteur en Irlande.

    Espionnage de salariés
    Fin 2014, la CGT porte plainte contre Orpea, dénonçant « un système visant à infiltrer le syndicat » : trois comédiens avaient été embauchés en 2010 dans le cadre d’un contrat passé avec la société de renseignements privée GSG, afin d’espionner les salariés.

    2015, accusation de maltraitance
    En 2015, vingt-huit familles de pensionnaires de l’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) « Le Village », à #Boissise-le-Roi, écrivent à #Marisol_Touraine, la ministre française de la Santé, au préfet de Seine-et-Marne, au directeur départemental de la concurrence et de la répression des fraudes ainsi qu’au procureur de la République pour émettre un « signalement pour maltraitance par négligence active et passive », estimant que la qualité de la prise en charge des résidents « s’est détériorée » depuis le rachat de l’établissement par Orpea en 2013.

    2016 et 2017, maltraitance et conditions de travail
    Au Mans, en novembre 2016, des salariés de l’établissement « Les Sablons » pointent des conditions de travail « exécrables » débouchant sur une dégradation de la qualité de service, depuis l’arrivée d’une nouvelle direction en mai 2015.

    En décembre 2016, France 3 Alsace fait état de soupçons de maltraitance dans la maison de retraite de l’Aar, située à #Schiltigheim .

    À #Niort, en 2016 et 2017, l’ehpad de Sevret est l’objet de critiques de salariés et de familles, qui dénoncent un turn-over important (licenciement, démissions, etc.), un manque de personnel chronique et la maltraitance de résidents.

    À #Échillais (Charente-Maritime), une partie du personnel de l’ehpad se met en grève en juillet 2017 et pointe, de concert avec des résidents et familles de résidents, des cas de maltraitance et une dégradation des conditions de prise en charge des personnes âgées, conséquence d’un manque de personnel ; des salariés évoquent aussi des faits de harcèlement moral à leur égard.

    En janvier 2018, le site Mediapart pointe de nombreux dysfonctionnements dans l’Ehpad « Les Bords de Seine » à Neuilly-sur-Seine

    En septembre 2018, le magazine Envoyé spécial (magazine hebdomadaire de la rédaction de France 2 ) diffuse un reportage réalisé par Julie Pichot [archive] dédié aux conditions d’hébergement et de prise en charge des personnes âgées dépendantes dans les Ehpad privés à but lucratif, en particulier des groupes Korian et Orpea. Le reportage dénonce, témoignages de familles de résidents et d’employés à l’appui, un manque régulier de personnel (d’aide-soignants notamment), une prise en charge médicale insuffisante et une chasse aux coûts notamment dans le budget par résident alloué aux repas, tandis que le groupe Orpea dégage 89 millions d’euros de bénéfice en 2017

    Selon le magazine Télérama, le groupe Orpea a tenté d’empêcher, en 2018, la diffusion du reportage de Julie Pichot [archive] dans Envoyé spécial en introduisant un référé, qui est rejeté par le tribunal de grande instance de Nanterre le jour même de sa diffusion

    En octobre 2021, #Orpea fait l’objet d’une enquête préliminaire de la part du parquet national financier et une perquisition de son siège social est ordonnée. Les soupçons portent sur la cession d’une maison de retraite ayant eu lieu en 2008.

    #maltraitance #violence #pensions #retraite_par_capitalisation #canadiens #canadiennes #maisons_de_retraite #actionnaires #capitaux #retraites #investissements #France #espionnage #rentabilité #management

    • Félicitations à l’Office d’investissement du régime de pensions du Canada qui a vu venir le scandale et la chute en bourse de ses 320 millions d’euros, sans rien faire.
      Il est vrai que ce n’était que l’argent des retraité.e.s.

  • Des paysages et des visages, le voyage intellectuel de #Felwine_Sarr

    Felwine Sarr nous invite, dans "La saveur des derniers mètres", à partager ses voyages à travers le monde, mais aussi un cheminement intellectuel, celui d’un homme qui veut repenser notre manière d’#habiter_le_monde et redéfinir la relation entre l’Afrique et les autres continents.

    L’économiste sénégalais Felwine Sarr est l’un des intellectuels importants du continent Africain. Ecrivain et professeur d’économie, il est également musicien. Deux de ses livres ont notamment fait date : Afrotopia (2016) et Habiter le monde (2017). Avec Achille Mbembé, il est le fondateur des Ateliers de la pensée de Dakar. Chaque année, des intellectuels et artistes s’y rencontrent lors d’un festival des idées transdisciplinaire pour “repenser les devenirs africains” à travers des concepts adaptés aux réalités contemporaines.

    La littérature, les arts, la production d’imaginaires et de sens demeurent de formidables boussoles pour l’humanité. Nous sommes dans une crise de l’imaginaire, nous n’arrivons pas à déboucher les horizons. (Felwine Sarr)

    L’utopie nous dit qu’on peut féconder le réel, faire en sorte qu’il y ait un surcroit de réel. (...) Le premier travail est d’imaginer qu’ "il est possible de..." (...) Il faut reprendre le chantier qui consiste à dire qu’il existe des horizons souhaitables, qu’il faut les penser, les imaginer, et travailler pour les faire advenir. (Felwine Sarr)

    Felwine Sarr a été, avec l’historienne de l’art Bénédicte Savoy, chargé de rédiger un rapport sur la restitution des œuvres d’art africaines spoliées lors de la colonisation, remis à Emmanuel Macron en novembre 2018.

    Nous devons reprendre notre élan notamment en reconstruisant un rapport à notre patrimoine, à notre histoire. (Felwine Sarr)

    Son livre La saveur des derniers mètres (éditions Philippe Rey) est une invitation au voyage intellectuel et physique, le voyage des idées et des hommes, un plaidoyer presque, pour l’importance des rencontres et du dialogue avec l’autre. La confrontation avec des ailleurs (Mexico, Mantoue, Le Caire, Istanbul, Port-au-Prince, Cassis, Kampala, Douala), mais aussi le retour chez soi, l’île de Niodior, sa terre natale, son point d’ancrage, sa matrice. Imaginaire en voyage et voyage des imaginaires.

    Goûter à la saveur du monde est un droit qui doit être équitablement réparti. Il faut considérer la mobilité comme un droit fondamental. (Felwine Sarr)

    Un récit entre le carnet de voyage, les notes de l’économiste, les réflexions anthropologiques et les évasions poétiques. Une plongée intime dans des transports de la pensée et du coeur.

    Voyager permet d’avoir un regard en biais, en relief, à la fois en dedans et en dehors. (Felwine Sarr)

    Appartenir à une île, c’est devoir la quitter. (Felwine Sarr)

    https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-idees/des-paysages-et-des-visages-le-voyage-intellectuel-de-felwine-sarr

    Lecture d’un texte de #Tanella_Boni :

    « Y aurait-il, depuis toujours, des peuples et des individus qui auraient droit à l’#aventure, suivraient leurs désirs de se déplacer en bravant toute sorte d’obstacles, et d’autres qui n’en auraient pas le droit. #Nous_sommes_tous_des_migrants et tout migrant a des #rêves et des #désirs. Certes, les lois doivent être respectées et les passages aux frontières autorisés, on ne part pas comme ça à l’aventure, dit-on. Comme ça, sur un coup de tête. Ou par pur #plaisir. Mais qui donc part aujourd’hui par pur plaisir sur les routes inhospitalières de nulle part. Dans certains pays où le mal-être des individus est palpable, chacun pourrait habiter quelque part, il y aurait moins de migration illégale. Je rêve, tandis que l’on continue de mesurer le seuil de pauvreté dans le monde. De nombreux pays africains vivent en dessous de ce seuil. Tout compte fait, est-ce que je sais de quoi habiter est le nom ? »

    –-> à l’occasion du festival Banquet d’été 2020

    #faire_monde #restitution #pillage #art #Afrique #colonialisme #imagination #imaginaire #utopie #futur #téléologie_inversée #covid-19 #coronavirus #rêves_collectifs #ouvrir_les_futurs #frontières #habiter #mobilité #migrations #liberté_de_mouvement #citoyenneté #liberté_de_circulation #inégalités #décolonialité #décolonial #décolonisation

    –—

    Il parle notamment des #ateliers_de_la_pensée (#Dakar) qu’il a co-fondés avec #Achille_Membé
    https://lesateliersdelapensee.wordpress.com

    ping @karine4 @isskein

  • Explosion dans le Grand Nord : la Russie dévoile la nature de la pollution radioactive
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/08/26/explosion-dans-le-grand-nord-la-russie-devoile-la-nature-de-la-pollution-rad


    La base militaire de #Nionoksa, dans la région d’Arkhangelsk, le 9 novembre 2011, où s’est produit l’accident du 8 août.
    AFP

    L’accident, dû selon les autorités aux tests de « nouveaux armements », a causé la mort le 8 août de cinq employés de l’agence nucléaire russe Rosatom.

    Des isotopes radioactifs de strontium, de baryum et de lanthane. Voilà ce que contenaient les échantillons prélevés dans la ville de Severodvinsk, dans le Grand Nord de la Russie, quelques jours après une explosion dans une base militaire voisine, a dévoilé, lundi 26 août, l’agence de surveillance environnementale russe Rosguidromet. Selon un spécialiste cité par l’agence de presse russe Ria Novosti, ces isotopes sont le produit d’une fission nucléaire.

    L’accident, dû selon les autorités aux tests de « nouveaux armements », a causé la mort le 8 août de cinq employés de l’agence nucléaire russe Rosatom. Ces spécialistes fournissaient de l’ingénierie et du support technique pour « la source d’énergie isotopique » du moteur du missile à l’origine de l’explosion. Au moins trois autres personnes ont été blessées, victimes de brûlures.
    Immédiatement après l’accident, le ministère de la défense avait seulement déclaré que les faits s’étaient produits au cours de l’essai d’un « moteur-fusée à ergols liquides », mais n’avait pas décrit l’accident comme impliquant du combustible nucléaire. Il avait alors assuré qu’il « n’y a pas eu de contamination radioactive », mais la mairie de Severodvinsk avait dit avoir « enregistré une brève hausse de la radioactivité », avant de retirer sa publication.

    Les isotopes radioactifs cités lundi par Rosguidromet ont une période de demi-vie, lors de laquelle la moitié de leurs noyaux se désintègrent, allant de plusieurs heures à près de treize jours. Ils se transforment alors en gaz radioactif inerte. « Ces gaz radioactifs sont la cause de la brève hausse » de la radioactivité enregistrée après l’explosion, selon Rosguidromet.

    L’agence avait auparavant affirmé avoir mesuré des niveaux de radioactivité jusqu’à seize fois supérieurs au rayonnement naturel après l’explosion, avant un retour à la normale deux heures et demie plus tard. L’organisation environnementale Greenpeace estime, pour sa part, que les radiations mesurées dans le secteur ont été vingt fois supérieures à la normale. Les autorités russes avaient également reconnu qu’un médecin ayant participé au traitement des blessés après l’explosion a été contaminé à l’isotrope radioactif césium 137, niant toutefois que son cas soit lié à l’accident.
    […]
    Pour plusieurs observateurs, cet épisode confirme que la Russie travaille de manière active sur des missiles à propulsion nucléaire. Appelé « #Bourevestnik » (oiseau de tempête, en russe), et surnommé « #Skyfall » par l’OTAN, ce projet russe aurait l’ambition d’embarquer un réacteur nucléaire miniaturisé sur un missile. Le but : obtenir un missile capable d’avoir une autonomie de vol telle qu’elle lui permettrait de faire de larges détours pour contourner la défense antiaérienne et les radars américains.

    Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a refusé de confirmer que les chercheurs travaillent effectivement sur le « Bourevestnik ». Mais il a assuré que la compétence atteinte par la Russie en matière de missiles à propulsion nucléaire « dépass[ait] significativement le niveau atteint par d’autres pays et [était] assez unique ».

    #Burevestnik #Petrel
    #Nyonoska

    • Explosion de missile en Russie : une « seconde explosion » détectée par les Norvégiens, les Russes nient
      (avec précisions sur les isotopes)
      https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/explosion-de-missile-en-russie-une-seconde-explosion-detectee-par-les-norv

      Le mystère s’épaissit. Après l’explosion d’un missile sur une base militaire russe jeudi 8 août qui avait tué cinq ingénieurs nucléaires, des Isotopes radioactifs ont été détectés a annoncé l’agence météo russe ce lundi 26 août. Mais le pic de radiations étudié par l’agence russe ne serait pas dû à cette première explosion mais à une seconde, deux heures plus tard, selon l’agence norvégienne Norsar.

      L’agence météorologique russe a annoncé ce lundi 26 août avoir trouvé des isotopes radioactifs de strontium, de baryum et de lanthane dans des échantillons après la mystérieuse explosion survenue sur un site militaire début août. L’explosion, qui a fait cinq morts le 8 août dernier dans la région d’Arkhangelsk, dans le nord de la Russie, a entraîné un bref pic de radiations dans la ville voisine de Severodvinsk.

      Vladimir Poutine a déclaré mercredi dernier que l’explosion, avait eu lieu lors d’essais de nouveaux systèmes d’armement qu’il a qualifié de prometteurs. Il n’a pas révélé quels systèmes étaient testés au moment de l’explosion.

      Le nuage de gaz radioactifs inertes qui s’est formé à la suite d’une désintégration des isotopes est à l’origine du pic de radiation constaté à Severodvinsk, explique l’agence météorologique dans un communiqué. Les isotopes en question étaient le strontium-91, le baryum-139, le baryum-140 et le lanthane-140, dont la période radioactive (ou demi-vie) était de 9,3 heures, 83 minutes, 12,8 jours et 40 heures respectivement.

      L’agence nucléaire russe a annoncé que cinq membres de son personnel avaient été tués et trois autres blessés lors d’une explosion survenue lors d’un test de roquettes sur une plate-forme maritime impliquant « des sources d’énergie isotopiques ». Des experts nucléaires aux États-Unis estiment que l’incident s’est produit lors d’essais d’un missile de croisière à propulsion nucléaire.

      Mais l’agence norvégienne Norsar (Norwegian Seismic Array), chargée de détecter les tremblements de terre et les explosions nucléaires, a annoncé vendredi que l’explosion meurtrière avait été suivie d’une seconde explosion deux heures plus tard et que c’était la source probable du pic de radiation.

      Selon l’explication de Norsar, la deuxième explosion a probablement été provoquée par une fusée aéroportée alimentée par du combustible radioactif. Igor Orlov, le gouverneur de la région russe d’Arkhangelsk, où l’explosion a eu lieu, a nié les informations faisant état d’une nouvelle explosion.

    • Grenoble : Le point sur la situation après une troisième nuit d’émeutes
      https://www.20minutes.fr/societe/2464631-20190305-video-violences-urbaines-grenoble-point-situation-apres-t

      Un adolescent de 16 ans grièvement blessé à l’œil
      Au cours des affrontements de samedi soir, un garçon de 16 ans a été blessé à l’œil dans le quartier Mistral dans des circonstances qui restent vagues. Sa mère a porté plainte lundi, selon le parquet de Grenoble. Des voisins auraient indiqué à la Grenobloise que son fils aurait été victime d’un tir de balle en caoutchouc. « A ce stade, nous ne disposons d’aucune autre information », a précisé lundi soir le procureur de la République de Grenoble Eric Vaillant, qui a ouvert une enquête pour « violences volontaires avec arme suivies d’une ITT supérieure à huit jours ». Des faits qui n’ont pas manqué d’ajouter à la suspicion envers les forces de l’ordre d’une partie des habitants, selon plusieurs messages postés sur les réseaux sociaux.

      Des compléments sur les affrontations, des point de vue de proches, etc.
      https://twitter.com/clprtr/status/1102660522481254400

      « On les a envoyés à la mort », accuse un proche. « On était vraiment sur de la chasse... On dirait du du gros gibier (...) on a ôté la vie à deux personnes, on a rendu des gens malheureux, Un scooter à 1000 euros, deux morts, ça se passe de commentaires »

      #Maintien_de_l'ordre #violences_policières #violence_d'État #LBD40 @davduf

    • ⎯ Tu te rappelles que tu ne dois jamais mentionner dans tes titres qu’ils étaient poursuivis par la police ?
      ⎯ T’inquiète.

      via @vivelefeu
      https://twitter.com/vivelefeu

      Après des jours d’émeute, faute de figurer dans le titre, le mot « police » figure dans la première phrase.

      La mort de Fatih et Adam, révélatrice des fractures de Grenoble , Henri Seckel et Maud Obels.

      Depuis la mort dans un accident de deux jeunes poursuivis par la police, les nuits de fièvre se succèdent dans le quartier du Mistral.

      Jusqu’alors, les seuls messages de protestation visibles devant l’école Anatole-France concernaient le trop grand nombre d’élèves en classe de CP et la vitesse trop élevée des automobilistes. Sur la façade de cet établissement du quartier Mistral, dans le sud de Grenoble, sont venues s’ajouter ces jours-ci des inscriptions d’un autre genre : « La police tue la jeunesse de demain », « Vous allez payer », « Aucune pitié pour les porcs », « 500 euros pour chaque policier au sol ». Et aussi « F & A, on vous aime pour toujours ».

      Environ 1 500 personnes se sont rassemblées, mercredi 6 mars, devant ces tags hostiles aux forces de l’ordre, pour une marche silencieuse à la mémoire de Fatih et Adam, 19 et 17 ans, que tous présentent comme de bons garçons, et qui ont trouvé la mort samedi à quelques hectomètres de là. Ils circulaient, sans casque et sans permis, sur un scooter volé à bord duquel ils auraient grillé des feux rouges et brisé des rétroviseurs, et ont été pris en chasse par deux voitures de police. La course-poursuite a emprunté un petit bout de l’A480, qui longe le quartier Mistral. L’accident s’est produit sur une bretelle de sortie. Le parallèle avec Zyed et Bouna, deux jeunes de 17 et 15 ans morts électrocutés en 2005 à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) dans un poste électrique en tentant d’échapper à un contrôle policier, a vite surgi.
      Lire aussi A Grenoble, une nouvelle nuit tendue après la « marche blanche » en hommage à Adam et Fatih

      « Question d’orgueil »

      Au lendemain du drame, le procureur de la République de Grenoble, Eric Vaillant, s’est voulu aussi précis que possible sur le déroulement des faits, en s’appuyant sur une caméra de vidéosurveillance et le témoignage d’un chauffeur de car : « Il a vu dans son rétroviseur un scooter et un véhicule de police. Il a décidé de se serrer sur la droite pour leur laisser le passage, sauf que le scooter a décidé de doubler le car par la droite et s’est retrouvé coincé entre le car et le parapet. En l’état, il n’y a eu, selon nous, aucun choc entre le véhicule de police et le scooter. »

      La démonstration n’a pas convaincu la totalité des 3 000 « Mistraliens ». Une photo d’une éraflure sur le pare-chocs avant de la voiture de police a atterri sur tous les téléphones, aussitôt interprétée comme la preuve d’une collision avec le scooter. « On les a envoyés à la mort, affirme Karim, l’oncle maternel d’Adam. On dirait que venir ici, pour les forces de l’ordre, c’est comme faire un safari, chasser du gros gibier. » « Les policiers ont de la rancœur parce qu’ils n’arrivent pas à agir sur ce quartier, c’était une question d’orgueil, il fallait absolument les attraper, explique un jeune homme souhaitant rester anonyme, comme les amis qui l’entourent, à la terrasse du snack La Cantine. C’est dommage qu’une simple question d’orgueil aboutisse à deux morts. »

      « Si on commence à ne plus contrôler ce genre de personnes et à ne plus faire de flagrants délits, on reste au commissariat et on ne fait plus rien, répond Philippe Lepagnol, secrétaire départemental en Isère du syndicat de police Alliance, qui dit avoir vu les images de vidéosurveillance. Les jeunes ont pris des risques énormes, c’est ça qui les mène à l’accident, pas la police. On est des pères de famille, on sait faire preuve de discernement. On déplore ce drame, mais on est sereins sur les circonstances. »

      L’épisode ne risque pas de réparer la fracture, qui semblait déjà définitive, entre policiers et jeunes du quartier. Les seconds dénoncent les « abus de pouvoir permanents » des premiers, les premiers le « sentiment d’impunité » des seconds. Lesquels n’ont pas plus confiance en la justice ni en l’enquête qui débute à peine : « Qu’est-ce que c’est que ce silence général sur les circonstances de l’accident ? Quelqu’un a quelque chose à se reprocher ? » Le temps – long – de la justice n’est pas celui – immédiat – de l’émotion.

      La marche silencieuse s’est élancée à 16 h 30, et le cortège a fait ses premiers pas dans un paysage urbain défiguré, entre Abribus aux vitres émiettées et squelettes de voitures. La plupart des carcasses calcinées ont été enlevées, ne reste alors plus que le goudron qui s’est gondolé sous l’effet de la chaleur, et que parsèment des dizaines de douilles de grenades lacrymogènes usagées. Les enfants ramassent ces curieux jouets, et se font gronder par leurs parents.

      Les stigmates des dernières nuits agitées dans le quartier sont partout. Depuis samedi, les lacrymos des CRS ont affronté les cailloux, boules de pétanque et cocktails Molotov parfois jetés directement depuis les étages des immeubles. D’autres secteurs de Grenoble (Villeneuve, Teisseire, Village olympique) et d’autres communes de l’agglomération (Echirolles, Fontaine, Saint-Martin-le-Vinoux) se sont embrasés également.

      Soixante-cinq voitures ont flambé dans la seule nuit de lundi à mardi. L’épisode rappelle 2010, et les émeutes qui avaient suivi la mort d’un braqueur, tué par les policiers, dans le quartier de la Villeneuve.

      Chantier permanent

      Ces nuits de fièvre ont fait un seul blessé grave (une enquête a été ouverte sur le cas de ce jeune homme de 16 ans qui a perdu un œil) et entraîné une seule interpellation : un homme de 25 ans, condamné mercredi à huit mois de prison ferme pour avoir jeté une barre de fer et des parpaings sur des policiers. « S’il faut aller en prison, on ira en prison », explique un jeune du quartier ayant participé aux échauffourées, pour qui la violence est légitime : « L’imam nous a dit de ne pas être violents, et de monter une association. Mais est-ce que vous seriez venus si on avait monté une association ? »

      Avant de se diriger vers le pont de Catane, à l’entrée duquel Adam et Fatih sont morts, les manifestants ont serpenté dans le quartier Mistral, bâti dans les années 1960, dont on se demande aujourd’hui comment ses concepteurs ont pu s’enthousiasmer pour ses hautes barres de 150 mètres de long sur 10 de large aux façades totalement planes, même si les premiers sommets du Vercors, en arrière-plan, agrémentent l’ensemble. Le quartier, chantier permanent, s’oriente vers quelque chose de plus aéré, de moins haut.

      Pendant que les arbres attendent le printemps, la vaste esplanade centrale jonchée de détritus attend les éboueurs et les dealers attendent les clients. « Je n’ai jamais vu une ville de cette taille aussi pourrie et gangrenée par le trafic de drogue », avait dit de Grenoble le précédent procureur, Jean-Yves Coquillat. « Ce quartier est sans doute l’endroit où il s’était le plus structuré, mais ça a bougé », assure Eric Piolle, lointain successeur à la mairie de Paul Mistral (1919-1932), qui a donné son nom au quartier.

      Appels à la haine

      L’actuel édile écologiste ne nie pas les difficultés mais loue le travail de « couture urbaine » en cours, symbolisé entre autres par Le Plateau, centre socioculturel de grande qualité. Son directeur, Hassen Bouzeghoub, attaché à ce quartier qui l’a vu naître il y a cinquante-trois ans, n’en cache pas les défauts : « C’est une enclave urbaine, un quartier “du bout”, qui vient s’écraser contre un mur d’autoroute. Il concentre tous les problèmes – paupérisation, absence de mixité, échec scolaire, délinquance, chômage. Il y a un nouveau projet urbain depuis une dizaine d’années, mais on paie aujourd’hui vingt ans d’errance entre 1980 et 2000, qui ont abouti à un entre-soi, et généré des fonctionnements sociaux particuliers. La fracture sociale est intense. »

      Plus encore lorsqu’un drame survient, parce qu’alors, « tout ressort de façon épidermique, analyse Eric Piolle. Certains se sentent désaffiliés, et cette désaffiliation peut se transformer en colère ». Les appels à la haine ont fleuri sur les réseaux sociaux depuis samedi. « Nous devons nous garder de nous laisser entraîner dans cette boue, dont nous sortirions tous salis », a dénoncé le maire mardi, à la veille de l’enterrement des deux garçons – en périphérie de Grenoble pour l’un, en Turquie pour l’autre. Avant et après la marche, les appels à cesser les violences se sont multipliés. « Ça ne sert à rien, ça ne fera pas revenir Adam », avait dit sa mère, Jamila, au Dauphiné libéré le matin. Appel à moitié entendu : la nuit de mercredi à jeudi a encore vu quelques voitures brûler et des cocktails Molotov tomber des fenêtres.

      #Bac

  • Les résultats de l’étude du GART sur la gratuité du transport public
    http://carfree.fr/index.php/2019/02/04/les-resultats-de-letude-du-gart-sur-la-gratuite-du-transport-public

    Le Groupement des autorités responsables de transport (Gart) a annoncé le 16 janvier 2019 le lancement d’une étude sur la gratuité des #Transports_publics, estimant que cette question serait l’un Lire la suite...

    #Alternatives_à_la_voiture #aubagne #bus #calais #dunkerque #Gratuité_des_transports_en_commun #niort #tallinn #transports_en_commun

  • À #Montpellier ce matin, charge de CRS et gaz lacrymogène contre nos enfants :
    https://www.midilibre.fr/2018/12/06/lycees-bloques-au-lycee-georges-clemenceau-la-cdi-charge-les-eleves,500276

    Au lycée Clemenceau, la situation est très tendue. Policiers et motards bloquent l’avenue. La compagnie départementale d’intervention a chargé. Des gaz lacrymogènes ont été répandus.

    (Je dis « nos enfants » par généralité, mes enfants à moi ne sont pas encore lycéen·nes. Mais j’aimerais bien que, quand il·les le seront, il·les ne seront pas éborgné·es pour avoir participé à une manifestation.)

    • Alors que Macron « appelle à l’aide face au risque de violence » (titre de Une de L’Immonde sur le net), la mobilisation lycéenne a deux défauts, elle est une extension potententiellement incontrôlable de la #composition des luttes en cours et est en mesure de réduire drastiquement la xénophobie (latente ou explicite) d’une part de la dynamique en cours. Donc niet.

      Yvelines : 146 interpellations devant un lycée de Mantes-la-Jolie après des incidents (police) #AFP

      via @paris

      En frapper un pour en terroriser mille (et ses parents avec), telle est la politique du gouvernement avant ce samedi 8 décembre. Pas sûr que ça marche.
      #enfance #lycéens #police

    • Ce qui fait dire à @Mélusine sur l’oiseau bleu :

      Je comprends pas pourquoi les lycéens blessés ne sont pas un scandale national, pourquoi tout le monde ne fait pas sa une dessus et pourquoi ce n’est pas le sujet principal de conversation partout.

    • Le premier ministre a eu des mots ciselés au sujet de ce qu’ils attendaient de tous, en parlant à l’Assemblée : de ne pas en rajouter au risque d’être tenus comptables de ce qui arrive. En off, je pense que les menaces sont beaucoup plus franches et décomplexées. Il y a quelques articles sur la façon dont les médias traditionnels ne relaient que le strict minimum de ce qu’il se passe.
      https://www.arretsurimages.net/articles/a-la-tele-deux-regimes-pour-les-videos-de-violences

      Interviewé dans le cadre d’un sujet sur le maintien de l’ordre pour le 20H de France 2, ce mercredi 5 décembre, le journaliste David Dufresne a constaté que ses propos critiques ""sont passés à la trappe", « explique-t-il à ASI.  »""Pendant l’interview, j’ai expliqué que la tradition française du maintien de l’ordre, établie en gros après mai 68 et qui consiste à dissuader, à tenir à distance les manifestants, semblait avoir volé en éclats ces 15 derniers jours, avec les Gilets jaunes comme avec les lycéens. Il y a une militarisation de la pratique, qui débouche sur de graves blessures (voir ici ou ici). Mais ils n’ont gardé que mon propos sur les casseurs qui ne sont pas nécessairement des casseurs professionnels mais aussi des Gilets jaunes en colère. Et quand je leur ai demandé pourquoi ils ne passaient pas les vidéos de violences policières dans les JT, on m’a répondu par un silence poli ." Poli, et révélateur.

    • JM Blanquer, à tous les professeurs de collèges et lycées :

      Mesdames et messieurs les Professeurs,
      Notre pays est confronté à une situation exceptionnelle.
      Au cours des jours derniers et dans certains de nos territoires, des violences particulièrement intenses sont apparues dans des cortèges composés en partie de lycéens.
      Dans ce contexte, la protection des personnes et la sécurité des établissements doivent être notre première priorité.
      C’est pourquoi, au regard du degré de violence qui émaille certaines manifestations, il est indispensable d’appeler à la sérénité, au calme et au respect des personnes et des biens. C’est une exigence démocratique au cœur de notre école.
      Dans ces circonstances, j’en appelle à la responsabilité de chacun et à un discours de sérénité adressé aux élèves. Ce message a également vocation à être partagé avec les familles pour qu’elles soient pleinement conscientes des risques que courent leurs enfants en se joignant à des attroupements qui ne sont ni organisés ni encadrés. Appeler des élèves à se mêler aux désordres urbains revient à leur faire courir un danger grave.
      Pour faire face à cette situation, vous pouvez compter sur l’institution tout entière et en particulier sur les équipes de direction, qui sont à vos côtés pour protéger les élèves et l’ensemble des personnels.
      Nous avons confiance dans l’avenir de notre jeunesse. Je vous remercie donc de contribuer à l’apaisement dont nos lycéens ont besoin pour se construire et réussir.
      En transmettant connaissances et valeurs à tous les élèves, les professeurs sont au cœur de la République. Aussi, je tiens à vous assurer de mon profond soutien pour l’accomplissement de votre mission.
      Avec toute ma confiance,
      Jean-Michel BLANQUER

      J’espère qu’il a également envoyé un appel à la sérénité et au calme aux forces de l’ordre.

    • Violences sur lycéens : les tirs de flashball font de nombreux blessés - Rapports de Force
      https://rapportsdeforce.fr/classes-en-lutte/violences-sur-lyceens-les-tirs-de-flashball-font-de-nombreux-blesses

      Sur les ondes de France-info, le ministre Jean-Michel Blanquer a évoqué ce matin un mouvement « d’une violence jamais vue », indiquant que quatre lycéens « se sont blessés assez grièvement », dédouanant ainsi l’action des forces de police. Depuis vendredi 30 novembre, plusieurs dizaines de milliers de jeunes descendent dans la rue contre la politique du gouvernement en matière d’éducation. Le nombre de jeunes blessés par des tirs de flashball est particulièrement élevé.

    • Blanquer s’appuie sur un fait réel pour servir son mensonge, il y a au moins un (ou une) lycéen(e) qui a été brulé par un retour de flamme (info vue je ne sais plus où), mais les blessés, mutilés dus à la police sont bien plus nombreux, mais les images de l’ arrestations de 147 lycéens à Mantes-la-Jolie, à genoux mains sur la tête montrent à l’envie, sans même aller chercher celles des très nombreux actes de répression violentes et ultra violentes des lycéens qui ont été diffusées hors des mass media que les policiers ont bien compris à quel point ce régime aux abois est prêt à aller, avec la menace d’interventions de blindés de la gendarmerie à Paris ce samedi, qui fait suite à la présence de snipper(s ?) samedi dernier dans un dispositif ou même la « prestigieuse » BRI était mobilisée :
      https://twitter.com/Obs_Violences/status/1070768467907919872

    • Warning signs...

      Une chose est sûre, l’« acte IV » du mouvement des « gilets jaunes » peut être un tournant si Paris s’embrase à nouveau. « S’il y a dix morts ce week-end, il n’est pas sûr qu’on puisse garder le ministre de l’Intérieur » , glisse un proche du chef de l’État. La perspective d’un remaniement nettement plus large commence à circuler de façon insistante. Au point de changer de premier ministre ? « Dans le meilleur des cas, il faudra un nouveau gouvernement avant les élections européennes. Dans le pire, avant Noël », lâche un macroniste du premier cercle.

      http://www.lefigaro.fr/politique/2018/12/05/01002-20181205ARTFIG00383-gilets-jaunes-macron-annule-la-hausse-des-taxes-e

      La #menace a pris corps contre les lycéens, mutilables à merci, et la voilà plus explicite encore au détour d’un bla bla politique...

    • Ce matin, j’ai été insulté, poussé, frappé, gazé. J’ai dû, avec mes collègues, former une chaîne humaine pour protéger les #élèves de mon #lycée, en panique et complètement déboussolés. Contre qui ?
      La Police Nationale.

      Qui provoquait les étudiants en passant, fenêtre ouverte : « Retourne chez toi ». « Nique ta mère », « T’es le prochain » en imitant une mitraillette.
      Qui frappaient sur leurs boucliers, comme s’ils étaient les spartiates des temps modernes.

      Qui ont percuté avec leur véhicule un élève et notre proviseur-adjointe.
      Qui ont embarqué trois élèves « #pour_l'exemple ».
      Qui ont tiré au #flashball/lacrymo sans aucune sommation ni raison, et qui ont blessé un jeune au bras.

      Ce soir, je découvre les images des autres bahuts en France.
      La même chose. Partout.

      Je suis fatigué et écœuré.
      #StopViolences appellent les députés de la majorité ? Mais reprenez le contrôle de vos forces de l’ordre, qu’elles arrêtent leur violence !

      On commémore aujourd’hui les 32 ans de la mort de #MalikOussekine : n’avons-nous donc rien appris de ces tristes évènements ?

      https://twitter.com/YohOmbriel/status/1070772788640796672

    • C’est #apocalyptique, au sens premier de dévoilement, révélation.

      Révélation, au premier rang, de la #médiocrité du chef de bande ayant perdu les pédales – même les quelques macroniens qui restent encore en ont bien pris conscience – absolument pas à la hauteur de l’événement. Médiocrité des sbires, à la recherche de victimes expiatoires, prêts à tout pour ne pas être dans la fournée des sacrifiés.

      Remake néo-libéral de La Chute ?

      Le roi est nu.

      Les commanditaires s’aperçoivent que la brillante cavale sur laquelle ils ont misé n’est qu’un tocard. Faudra-t-il aussi sacrifier la marionnette pour essayer de sauver ce qui peut encore l’être ? L’absence de rechange ne laisse plus beaucoup d’autre sortie envisageable que la fuite en avant dans un renforcement de l’autoritarisme, un durcissement de la répression et la mobilisation de tout l’arsenal mis en place pour « lutter contre le terrorisme ». Mais QUI pour mener tout ça ?

    • Cette image, et les 700 gardes à vues de lycéens, c’est un cocktail molotov balancé au milieu d’une situation sociale qui est déjà un baril d’essence à très haut indice d’octane. Dans moins de 3 jours le gouvernement va se retrouver non plus avec 200 mais avec 2000 lycées bloqués


      https://twitter.com/GaspardGlanz/status/1070813554184470528

      La #vidéo ici (entre autres) :
      https://twitter.com/T_Bouhafs/status/1070775086137966592

      Un tweet de l’AFP (compte AFP factuel) qui confirme la véracité des images :

      Vous êtes nombreux à nous interroger sur la véracité de ses images. Elles ont bien été tournées aujourd’hui après des incidents près du #lycée #Saint-Exupéry à #Mantes-la-Jolie, en région parisienne

      https://twitter.com/AfpFactuel/status/1070781218734661632

      #violences_policières

    • Les images des gamins à genoux, il semble assez clair que c’est filmé par un CRS, ou au moins que les CRS ne sont absolument pas gênés d’être filmés à ce moment. L’aspect « démonstration de force » est donc évident et totalement assumé.

    • Ma fille est en seconde dans un lycée à Toulouse, où la situation s’est tendue brutalement mardi. En cause : la réaction des flics aux petits blocages du lundi.

      En gros, ce qui était prévu, c’est manif et blocage des lycées lundi puis retour à la normale : il y a beaucoup d’évaluations et d’examens en ce moment, les gamins sont quand même un peu investis dans leurs études → d’ailleurs, s’ils ne l’étaient pas, la vétusté du lycée (pas franchement rénové depuis sa construction en 1963), les classes de 35, Parcoursup et les frais d’inscription multipliés par 10 ou 15, ils s’en battraient les steaks.

      Bref, les lundi, une partie des élèves du lycée décident de bloquer l’entrée et direct, ils sont font gazés par les CRS. Il y en avait tellement que ça a envahi toute la cité scolaire (2000 élèves, quand même), incommodant tous ceux qui avaient choisi de suivre les cours qui continuaient à l’intérieur.

      C’est à cause de cela que la mouvement a été reconduit le lendemain, avec décision de durcir le blocus. Le lycée de ma fille est celui des quartiers. Le lundi, celui qui a craqué et mis la zone, c’est le lycée à côté, du bon côté de la rocade, plutôt neuf et très bien équipé où vont les gosses des classes moyennes. Les gamins ont envahis les rues autour et du coup, le préfet a demandé à la compagnie de transport de la ville de tout arrêter, partout. Le prétexte était la sécurité, mais j’ai bien vu sur les réseaux que ça a surtout servi à énerver la population contre ses propres gamins.

    • @monolecte Oui, je me dis ça aussi : à nouveau le choix du début de la chronologie est très marquant. Médiatiquement, les images de répression contre les jeunes semblent débuter avec les « débordements » et les voitures brûlées (ce qui, de fait, justifierait qu’on éborgne et qu’on gaze des enfants). Alors que pour les jeunes, il est assez évident que ça démarre au moins une ou deux journées plus tôt avec les gardes à vue scandaleuses de plus de 24 heures (j’ai vu mentionné 36 heures) de lycéens au motif qu’ils avaient graffé « Macron démission » sur le panneau d’affichage du lycée.

    • Un jour de plus dans la révolution citoyenne | Jean-Luc Mélenchon
      https://melenchon.fr/2018/12/07/un-jour-de-plus-dans-la-revolution-citoyenne

      À l’image des gilets jaunes, elle est fondamentalement populaire. Les lycées professionnels et les établissements des régions urbaines isolées sont en première ligne. Est-ce pour cela que la répression est si violente ? la caste des donneurs d’ordres n’a pas ses gosses dans ces établissements.

    • @biggrizzly Oui, c’est assez frappant, cette omniprésence des arguments à la Pandraud (« si les jeunes faisaient pas les cons, les flics ne seraient pas obligés de leur dessouder la gueule à grands coups matraques »).

      Ou : les fachos comme dernier rempart de la Macronie… :-))

    • @arno j’arrête pas de poster mes commentaires avant de les avoir rédigé en entier → pour revenir à la ligne sur FB, il faut faire maj+retour, alors qu’ici, ça poste !

      Bref, tout le monde a pu voir Toulouse qui brûle le mardi alors que personne n’a trop rapporté le crime originel qui a été la répression systématique des lycéens dès le départ, alors qu’il ne se passait rien. Autrement dit : on aurait voulu chauffer les esprits qu’on ne se s’y serait pas pris autrement !.

      Le mardi, l’ambiance était haineuse sur Toulouse. J’ai remarqué aussi que les gens de droite et/ou fachos étaient très présents sur les fils infos. Beaucoup proposaient de faire mal aux gosses, voire de les jeter dans la Garonne… vous voyez l’ambiance.
      Ma fille a eu le temps d’arriver à la Cité de l’espace où elle avait sortie pédagogique toute la journée, mais en fait personne n’en a profité, partout, tout le monde était collé sur les portables à se demander comment ça allait finir.

      Ce qui est remarquable, c’est que ce sont les lycées plutôt nantis qui sont partis violemment. Le plus remarquable étant celui de Blagnac, bien sûr, où rien ne s’était passé la veille.

      Les médias ont une sorte de syndrome de Néron : les images ont rapidement fait le tour du monde. Du coup, les gamins qui ont créé des groupes d’organisation du bordel sur Snapchat et Instagram s’énervaient partout.

      Sur les réseaux, l’incident de Blagnac a suscité les envolés de ceux qui souhaiteraient coller le problème sur les jeunes basanés de banlieue… du genre : « un lycée de banlieue brûle à Toulouse, suivez mon regard… ».

      Comme les agences de presse du monde entier venaient faire leurs courses sur les réseaux, j’ai passé pas mal de temps à répondre à ce genre d’insinuations en rappelant que ce lycée est dans le fief d’Airbus, qu’il est plutôt récent et très très bien doté, qu’il accueille les gosses des ingénieurs et autres classes moyennes sup de la région, voire même de l’étranger tant il est bien classé. C’est limite une vitrine.

      Bref, ça a été le bordel, mais en grande part parce que la préfecture voulait la fermeture totale du réseau, paralysant la ville, même pour les lignes qui n’étaient sur aucun point chaud.

      Le mardi soir, il y a eu le discours tout pourri du ministre (à la limite, s’il avait dit : « allez vous faire foutre ! », ça serait pieux passé), et sur les réseaux, les gosses, là, voulaient clairement en découdre. On a profité de l’accalmie du mercredi pour rapatrier la gosse (à sa demande). Faut savoir que depuis lundi matin, nous subissons aussi une grève SNCF qui fait qu’au lieu d’être à 3 heures de transports, notre fille est plutôt à 5. Elle savait ce qui était prévu pour son lycée le jeudi et on en a déduit qu’il allait fermer dans la journée… ce qui a été le cas. Le retour de flammes, il semble que c’était là.

      Sinon, hier, il y a eu une très belle convergence des lycéens et des étudiants à la fac du Mirail (Jean-Jaurès) : 3000 participants à l’AG, qui a été dissoute avant le vote. En effet, un groupe de lycéens qui souhaitaient quitter le quartier Saint-Cyprien où les manifs sont traditionnellement contenues, se faisait méchamment repousser au niveau du Pont neuf, c’est à dire à l’endroit qui marque l’entrée dans la ville bourgeoise et les centres du pouvoir réel de Toulouse. Là aussi, la cartographie serait très éclairante. Ils sont partis 3000, ils sont arrivés 1500 en renfort sur la zone d’affrontement.

      Là, j’ai moins d’infos, mais à priori, les CRS ont utilisé la méthode normale pour renvoyer les manifestants vers la périphérie : envoi de lacrymos, recul des manifestants, avancée des murs de boucliers sur le boulevard et les rues adjacente, visualisation, re lacrymos. Pas top, mais évite le contact, au moins.

      L’autre truc remarquable, c’est que les quartiers ne bougent pas.
      Voilà.

    • Le moment de vérité est double :
      • les macroniens sont-ils bien les héritiers des versaillais ?
      • les méthodes de maintien de l’ordre et de communication « à l’israélienne » vont-elles être appliquées par nos médias et nos forces de l’ordre, sans sourciller ?

      J’entends :
      • Vont-ils assumer les morts et les blessés, au nom de l’application à tout prix de leur programme politique minoritaire ?
      • Vont-ils assumer d’appliquer une répression et une communication « à la façon » dont les manifestations récentes à Gaza ont été réprimées et relatées ?

    • Ça marche vachement bien leur truc. Mardi ils évacuent le seul point de fixation de Montpellier (le rond-point des Prés d’Arènes), où régnait une ambiance bonne enfant, à l’écart du centre-ville ; ensuite les gaz lacrymogènes contre les lycéens qui avaient brûlé des poubelles (ouh là là…). Hier, interpellation d’une dizaine de 13-17 ans, toujours en garde à vue apparemment aujourd’hui.

      Gros succès de la répression : aujourd’hui un lycée de plus en grève. À l’instant, fermeture du Polygone (le grand centre commercial du centre-ville) par crainte de « remontées » des lycéens, et les gros bistrots de la Comédie en train de ranger leurs terrasses. La course à pied dans le centre de demain matin annulée.

      Tout ça dans une ville où, grosso modo, il n’y a pas eu aucun débordement (en dehors de quelques poubelles martyrisées).

      Grosse ambiance festive, dites-donc.

    • À Montreuil, ma cousine vient de se faire incendier sa voiture par les lycéens voisins. (ping @philippe_de_jonckheere …)

      Près de chez moi, XIVè près de Denfert-Rochereau, on se prépare à l’état de siège : la bibliothèque vient d’annoncer une fermeture exceptionnelle (ainsi que 16 autres bibliothèques municipales), les commerçants voient comment sécuriser leurs vitrines (je ne suis pas dans un des grands axes) le plus simple étant de rester fermés.

    • On m’indique qu’à Nantes, toutes les poubelles à proximité d’un lycée ont été prises pour faire un feu...
      Les bourgeois prennent la version des autorités à la lettre : il y a des casseurs, et les casseurs dilapident nos impôts, et la Police nous défend. Et ceux qui se font défigurer l’ont mérité, la preuve y-a nos poubelles qui sont volées.

  • In China, your car could be talking to the government
    https://www.apnews.com/4a749a4211904784826b45e812cff4ca

    When Shan Junhua bought his white Tesla Model X, he knew it was a fast, beautiful car. What he didn’t know is that Tesla constantly sends information about the precise location of his car to the Chinese government. Tesla is not alone. China has called upon all electric vehicle manufacturers in China to make the same kind of reports — potentially adding to the rich kit of surveillance tools available to the Chinese government as President Xi Jinping steps up the use of technology to track (...)

    #Daimler #Ford #General_Motors_(GM) #Mitsubishi #Nissan #Tesla #Volkswagen #géolocalisation #automobile #surveillance #BMW #NIO (...)

    ##General_Motors__GM_ ##voiture