Frontex Twitter Account Assessment Paper :
Un document qui date de très probablement de 2015, moment dans lequel Frontex réfléchit les avantages et inconvénients d’avoir un compte twitter.
* Preliminary note *
It is clear that a significant part of discussions about Frontex does not take place in mainstream media. There is a large quantity of Tweets, blogs, online fora and discussions dedicated either directly to Frontex or to the wider topic of migration. Politicians and activists communicate regularly about Frontex without us being aware of it or being able to influence it. For a signific ant share of young people information gained online is the only source of information. According to Shaefer (2014) over 90% of US and some 75% of European journalists use social media as the primary source of information for breaking stories. As many corporate crises have proved in the past 3 years, Twitter is increasingly proving to be an invaluable tool for PR crisis management as it allows putting our side of the story not only in real time, but also directly to the concerned target audiences. By ignoring social media we will not make it go away. There is little doubt we should have a better picture of what is said ‘out there’ about Frontex and that we should start reaching out to those audiences we have virtually no contact with.
Dans cet assessment, il y a une section dédiée aux #target_groups (p.4) :
où figurent dans les "Frontex critics" : #Frontexit, #Migreurop, les #Verts, #Die_Linke, #No_Borders, #Panopticon et des non-spécifiées "migrants associations"
Parmi les menaces que Frontex voit dans cette stratégie liée aux réseaux sociaux :
“Insufficient and irregular engagement due to lack of dedicated staff to manage response to criticism could damage Frontex reputation”
▻https://fragdenstaat.de/en/documents/9317-microsoft-word-twitter-strategy
–-> document qui fait partie de la requête du 20.12.2020 ”Frontex Social Media Guidelines” :
▻https://fragdenstaat.de/en/request/frontex-social-media-guidelines
#réseaux_sociaux #surveillance #twitter #Frontex #migrations #big_brother #image #réputation
ping @etraces
#cojonesvirus : compilation d’articles et de « seen » à propos de tous les biais suscités par cette Pan ! Pan ! Démie, des sottises que l’on pourra lire dans quelques recoins mal famés de la #médiasphère, mais aussi de quelques autres phénomènes tels que l’instauration d’une surveillance de masse généralisée, du lobbying des laboratoires pharmaceutiques, de la mise en évidence des gros bugs à tous les étages de nos sociétés marchandisées, etc.
Il semble se dessiner un début de solution du côté de Vittel ou Contrexéville (ch’ais plus trop ...) :
Open Borders. The Science and Ethics of Immigration
Economist Bryan Caplan makes a bold case for unrestricted immigration in this fact-filled graphic nonfiction.
American policy-makers have long been locked in a heated battle over whether, how many, and what kind of immigrants to allow to live and work in the country. Those in favor of welcoming more immigrants often cite humanitarian reasons, while those in favor of more restrictive laws argue the need to protect native citizens.
But economist Bryan Caplan adds a new, compelling perspective to the immigration debate: He argues that opening all borders could eliminate absolute poverty worldwide and usher in a booming worldwide economy—greatly benefiting humanity.
With a clear and conversational tone, exhaustive research, and vibrant illustrations by Zach Weinersmith, Open Borders makes the case for unrestricted immigration easy to follow and hard to deny.
▻https://us.macmillan.com/books/9781250316967
#BD #livre #frontières #bande_dessinée #ouverture_des_frontières #frontières_ouvertes #no_borders #éthique #migrations #pauvreté #économie
]]> Demonstrators from ’#Border_Communities_Against_Brexit' attend an anti-No Deal #Brexit protest at the #Carrickcarnon border crossing between Ireland and Northern Ireland
source : ▻https://twitter.com/AFP/status/1184687718946631680
#résistance #frontières #fermeture_des_frontières #Brexit #Irlande #Irlande_du_Nord #no_borders_in_Ireland
signalé par @albertocampiphoto
L’expérience du Presidio #No_Borders à #Vintimille, été 2015
Du 15 juin au 30 septembre 2015, à l’initiative d’un groupe de migrant.e.s et de « solidaires » européen.ne.s, un campement permanent s’est organisé à la frontière italo-française pour dénoncer la mise en place de pratiques de contrôle et de refoulement systématiques. Photos : Stefano Vitale.
Du 6 au 8 juin 2015, à l’occasion du G7 en Allemagne, les accords de Schengen ont été suspendus et des contrôles systématiques réintroduits aux frontières internes de l’Union. Ces mesures ont particulièrement concerné les frontières entre l’Italie, dont les côtes et les îles du sud font l’objet d’une arrivée massive de migrant.e.s, et ses voisins communautaires, la France et l’Autriche. Des centaines de migrant.e.s – en provenance pour la grande majorité du Soudan, de l’Érythrée, de la Somalie et de la Syrie – qui remontaient la péninsule soit vers l’Allemagne et les pays scandinaves, soit vers la France et le Royaume-Uni, se sont ainsi retrouvé.e.s bloqué.e.s à différentes étapes de leur trajectoire.
Au début de l’été, après une semaine de fermeture des frontières, quelques 800 personnes ont ainsi été bloquées à la gare Tiburtina à Rome, 500 à la gare centrale de Milan, une centaine à la gare de Bolzano et entre 100 et 250 personnes à la gare de Vintimille. Dans chaque ville, les autorités locales ont mis en place des centres d’accueil d’urgence à l’intérieur ou à proximité des gares, tandis que différents groupes et associations ont organisé des actions de solidarité avec les migrant.e.s.
Le 15 juin, l’Allemagne et l’Autriche ont réintroduit les accords de Schengen, rétablissant le transit dans les gares de Rome, Milan et Bolzano et permettant ainsi le passage de dizaines de migrant.e.s chaque jour. La situation à la frontière franco-italienne s’est avérée plus complexe. Si les autorités françaises ont affirmé (le 13/06) n’avoir jamais suspendu les accords de Schengen, la police a pourtant mis en place des contrôles systématiques aux frontières avec l’Italie dès le début de l’année 2015, contrôles qui perdurent jusqu’à aujourd’hui.
Ces contrôles se déroulent en particulier à la gare de Menton Garavan, premier arrêt des trains TER reliant Vintimille à Nice[1]. Ils sont effectués sur la totalité des trains et des wagons, sans pour autant concerner tou.te.s les passager.e.s : seul.e.s les « non blanc.he.s » sont ciblé.e.s[2]. Les migrant.e.s obligé.e.s de quitter le train sont transféré.e.s dans une structure temporaire[3] située à côté du poste frontière du Pont St. Louis, sur la route de moyenne corniche appelée frontiera alta par les italien.ne.s. Ils et elles sont ensuite refoulé.e.s vers l’Italie[4] – y compris des mineur.e.s isolé.es, situation dénoncée comme illégale par la police italienne – via le poste frontière du Pont St. Ludovic situé sur la route de bord de mer (frontiera bassa)[5]. Les migrant.e.s sont ainsi prise.e.s dans un système circulaire qualifié de « manège » (la Giostra) par les activistes No Borders sur place.
La gestion de cette situation a mis à jour cet été la forte tension qui régnait entre les autorités de part et d’autre de la frontière. Tandis que les autorités françaises accusaient les pouvoirs publics italiens d’omettre sciemment d’identifier les migrant.e.s contrairement aux règles du traité de Dublin, les autorités italiennes dénonçaient les déséquilibres générés par ce même traité et exigeaient la mise en place d’un système de quotas au niveau de l’Union Européenne. Les tensions ont été telles que les pouvoirs publics italiens en sont venus à menacer (le 16/06) de fournir à tou.te.s les migrant.e.s des permis de séjour temporaires leur permettant de traverser les frontières au sein de l’espace Schengen, comme ils l’avaient fait lors de la « crise des tunisiens » en 2011.
C’est dans ce contexte, et à partir de la mobilisation d’un groupe de migrant.e.s dénonçant la Giostra qui les empêchaient de passer la frontière pourtant officiellement ouverte, que le presidio (la « permanence ») No Borders de Vintimille s’est mis en place à l’été 2015. Il s’est installé devant le poste frontière du Pont Saint Ludovic : non pas à un point de passage pour les migrant.e.s, mais à l’endroit où elles.ils atterrissaient lorsqu’elles.ils étaient refoulé.e.s par la police française.
Naissance du presidio No Borders
Le 11 juin 2015, un groupe de migrant.e.s refoulé.e.s a résisté à son transfert forcé vers le centre d’accueil d’urgence dressé à l’intérieur de la gare de Vintimille, refusant de quitter la zone frontalière du Pont St. Ludovic. Environ 80 migrant.e.s ont ainsi passé deux jours retranché.e.s sur les rochers au bord de la route, manifestant leur intention de ne pas quitter les lieux avant qu’une solution politique soit trouvée pour leur permettre de passer la frontière. Dès le début, la Croix Rouge Italienne, Médecins du monde et de nombreu.x.ses habitant.e.s de la région ont fourni des biens de première nécessité aux migrant.e.s retranché.e.s – couvertures, tentes et nourriture en particulier. Le 13 juin, la police italienne a de nouveau tenté de transférer les migrant.e.s, cette fois-ci en collaboration avec la Croix Rouge, mais cette tentative s’est à son tour soldée par un échec : la plupart des migrant.e.s ont refusé ce transfert, menacé de faire une grève de la faim et se sont à nouveau retranché.e.s sur les rochers (seul.e.s les quelques femmes et enfants qui étaient présent.e.s ont accepté d’être transféré.e.s dans le centre). C’est ce deuxième acte de résistance qui peut être considéré comme le moment fondateur du presidio.
Dans les jours qui ont suivi, des activistes italien.ne.s et français.e.s[6] ont rejoint les migrant.e.s mobilisé.e.s et contribué à organiser la permanence avec eux. L’une des premières organisations à s’être installée de façon permanente et sans autorisation (à la différence de la Croix Rouge) a été le collectif Eat the Rich, cantine sociale anarchiste de Bologne. D’autres associations italiennes ont également très vite manifesté leur solidarité, comme la Communauté San Benedetto al Porto ou Music for Peace, de Gênes. Du côté français, des associations de Menton comme Amnesty International, de Nice comme l’ADN, Habitat et Citoyenneté, la Fédération des Musulmans du Sud, Fraternité du Savoir, Au cœur de l’espoir, et d’autres associations de la Vallée de la Roya sont intervenues pour soutenir le campement, comme l’ont fait nombre d’habitant.e.s de la région à titre individuel.
Pour les militant.e.s ayant rejoint le site, il s’agissait de développer un lieu qui soit à la fois un campement d’accueil auto-géré et une plateforme pour dénoncer le manque de réponses politiques de la part de l’Union Européenne face à la question des migrant.e.s.
Les 25 et 26 juin, des manifestations de solidarité ont été organisées au poste frontière du Pont St. Ludovic. Celles-ci ont été le point de départ de ce que les militant.e.s No Borders ont appelé la « bulle », sorte d’espace en suspension précaire et transitoire, lieu de répit et d’action pour les migrant.e.s. Les tentes se sont multipliées, les premières douches ont été installées et un panneau solaire a même été fabriqué pour permettre aux migrant.e.s de charger leur téléphone portable.
Constitué au début de quelques tentes disposées sur les rochers, le presidio s’est installé à la fin du mois de juin sur le parking d’à côté, qui mène à la plage dite Balzi Rossi, du nom du hameaux touristique de Vintimille où elle se trouve. Il s’est ensuite rapidement étendu jusque sous le pont de la voie ferrée, où les tentes ont été transférées, des douches et des sanitaires installés, et des points de récolte de vêtements, de draps et de couvertures organisés. Une cuisine a vu le jour ainsi que le « point connecté » du campement – des postes Internet, des ordinateurs et des multiprises pour les téléphones – à côté d’un bâtiment abandonné (anciennement occupé par des bureaux de l’agence italienne du tourisme) que les militant.e.s ont finalement ouvert et investi à partir du mois d’août. Au centre de la permanence, un espace destiné à accueillir les assemblées, les rencontres et les projections s’est progressivement doté de chaises, de fauteuils et de canapés.
Shebab et solidaires : la vie au sein du presidio.
Tout au long des mois de juillet-août, on a compté plus de 250 migrant.e.s sur le site ainsi qu’une trentaine de militant.e.s No Borders. Ces dernier.e.s se réfèrent aux migrant.e.s mobilisé.e.s en les appelant shebab (« les jeunes » en arabe) et se désignent quant à elles.eux comme des « Européen .ne.s solidaires » (solidali europeani) de leur lutte.
En plus de fournir un abri sûr, de la nourriture, des services d’hygiène, des habits, le presidio proposait aux migrant.e.s des informations juridiques, des indications géographiques, des aides linguistiques et des contacts avec des militant.e.s, des avocat.e.s et des associations de l’autre côté de la frontière – tout en dénonçant la mise en place d’un réseau de passeurs, lié à la criminalité locale organisée[7], et en empêchant ces derniers d’entrer dans le campement.
Un passage collectif de la frontière a été organisé dans la nuit du 9 au 10 août, lorsqu’une centaine de migrant.e.s ont emprunté le train TER depuis la gare de Vintimille. Tou.te.s seront arrêté.e.s à Menton et conduit.e.s dans la zone de rétention au poste frontière, face auquel s’est organisé une manifestation de soutien.
Au delà de ces actions de solidarité, trois activités ont structuré le quotidien du camp pendant ses trois mois d’existence : les manifestations à la frontière, la surveillance des opérations de refoulement, et les actions d’information autour de la situation des migrant.e.s.
D’abord, pendant plusieurs semaines, shebab et solidaires ont manifesté tous les jours à 17h en bord de route face au campement. La cadence de ces manifestations est ensuite devenue hebdomadaire, bloquant régulièrement le passage de la frontière.
Ensuite, des opérations de veille, appelées screening ou copwatching (« surveiller la police »), ont été organisées pour garder un œil sur la situation des personnes détenues au poste frontière Saint Louis (frontiera alta) en attente d’être refoulées vers Vintimille. Ces opérations ont notamment permis de les dénombrer et de documenter la durée et les conditions de leur détention : selon les rapports des militant.e.s, entre 20 et 55 personnes sont simultanément détenues pendant une période de temps qui n’est pas censée dépasser quatre à six heures mais qui se prolongerait dans certains cas jusqu’à plusieurs jours, pendant lesquels les migrant.e.s. seraient également privés d’eau, de soins et de nourriture. Cette activité a également permis de relever l’existence d’un deuxième « circuit de refoulement » reliant la frontière franco-italienne aux régions du sud de la péninsule – des groupes de migrant.e.s déjà réadmis sur le territoire italien auraient ainsi été transférés depuis le poste frontière de Vintimille vers les centres d’accueil pour demandeurs d’asile (CARA) de Bari, dans les Pouilles, et Crotone, en Calabre.
Enfin, un certain nombre d’activités (projections de films, concerts, repas…) ont été organisées sur le site du presidio dans le but de le faire connaître et de débattre des enjeux qu’il souhaitait, mettre en avant. Le collectif du presidio a ainsi invité des groupes ou associations « solidaires » à présenter leur travail, comme le groupe NoTav de la Vallée de Susa (Piémont), ou le groupe NoTendaBis de la vallée voisine de la Roya. Deux « week-end ouverts » ont été organisés du 24 au 26 juillet et du 11 au 13 septembre, autour d’assemblées publiques et d’ateliers thématiques (sur les pratiques de la police française, sur la convergence des luttes entre migrant.e.s et solidaires, sur les modalités d’action notamment à la gare de Vintimille, etc.) Une assemblée publique a également été organisée le 8 août à la gare de Vintimille. Enfin, deux cortèges dans la ville de Vintimille, le 20 juin et le 4 octobre, ont marqué le début et la fin de l’expérience de la permanence.
L’intention des acteur.trice.s impliqué.e.s dans la permanence était donc double. Il s’agissait d’abord de soutenir la démarche de « résistance » mise en œuvre par les migrant.e.s afin de dénoncer les incohérences dans la gestion des frontières internes et de réclamer une réponse de la part de l’Union Européenne. Mais il s’agissait également d’inventer un lieu d’accueil des migrant.e.s auto-géré, alternatif et critique à l’égard du système d’accueil institutionnel existant. Cette double démarche n’a pas toujours été facile à gérer : conjuguer les impératifs de l’accueil et de la contestation, de la discrétion et de la visibilité a pu s’avérer très complexe[8]. Les militant.e.s du presidio se sont souvent retrouvé.e.s tiraillé.e.s entre la volonté de ne pas réduire leur rôle à celui d’une solidarité « matérielle », pour ne pas risquer de reproduire des dynamiques d’assistance ou de charité, et la crainte de ne pas nuire aux migrant.e.s, déjà vulnérables.
Fin de la permanence : « Vintimille partout »
Le campement a été démantelé le 30 septembre. L’opération a débuté très tôt le matin ; les militant.e.s et migrant.e.s se sont à nouveau retranché.e.s sur les rochers, sans parvenir à sauver quoi que ce soit du campement : tentes, meubles, couvertures, denrées alimentaires, tout a été détruit.
Malgré le caractère brutal de l’opération, cette issue était néanmoins attendue. En effet, le maire de Vintimille, Enrico Ioculano (centre-gauche), avait plusieurs fois demandé aux autorités compétentes le démantèlement de la permanence : selon lui, les actions du collectif portaient atteinte à l’image de la ville, qui vit largement du tourisme français. Par ailleurs, dans les semaines précédant le démantèlement, différents épisodes – dont une plainte pour viol déposée par une « solidaire » italienne contre un migrant – avaient contribué à rendre la situation autour du presidio plus tendue.
Les activités des militant.e.s. No Borders ne s’étaient pas non plus déroulées sans que des réponses policières se mettent en place[9]. Suite à la manifestation en soutien aux migrant.e.s détenus la nuit du 9 août, par exemple, trois militants français seront mis en garde à vue et dix-sept militant.e.s italien.ne.s identifiés. D’autres militant.e.s français.es et italien.ne.s ont été placé.e.s en garde à vue ou en détention préventive suite à des opérations de screening au poste frontière du Pont St. Louis. Côté italien, durant les trois mois d’existence du presidio, les militant.e.s No Borders ont fait l’objet de huit interdictions de présence sur le territoire de la ville de Vintimille d’une durée de trois ans (foglio di via) et d’une vingtaine de plaintes.
Dans l’après-midi du 30 septembre, un accord a été trouvé, notamment grâce à la médiation de l’Évêque de Vintimille et à l’intervention de l’avocate Alessandra Ballerini[10], experte en droit de l’immigration. Les migrant.e.s ont accepté de rejoindre le centre d’accueil de la Croix Rouge, à condition de ne pas donner leurs empreintes digitales. Les militant.e.s ont quant à elles.eux obtenu la garantie de ne pas être accusé.e.s d’autre chose que d’occupation illégale de terrains et d’immeubles[11].
Depuis le démantèlement de la permanence, les militant.e. s No Borders ont avant tout cherché à faire connaître l’expérience du presidio à un public plus large : des manifestations de solidarité ont notamment été organisées dans différentes villes – dont Rome, Turin, Gênes et Milan – dans les jours qui ont suivi le démantèlement. Celui-ci ne devait pas signifier la fin de l’expérience : il fallait à présent porter « Vintimille partout », Ventimiglia ovunque, faire connaître la réalité de la situation à la frontière, faire progresser la contestation des politiques de restriction de la circulation des migrant.e.s, poursuivre la surveillance des pratiques de contrôle à la frontière et de pénalisation des migrant.e.s.
Il est encore difficile de dresser un bilan de l’expérience du presidio de Vintimille. Si l’organisation du campement a bel et bien permis de créer une alternative auto-gérée au système institutionnel d’accueil, de faire connaître la situation des migrant.e.s à cette frontière interne à l’Union Européenne, et d’en dénoncer la gestion incohérente et violente, on peut se demander si elle a effectivement contribué à une « politisation » de la question à l’échelle européenne, telle qu’elle était revendiquée par les migrant.e.s refoulé.e.s mobilisé.e.s. Par ailleurs, même si les « solidaires » du presidio et les associations qui les ont soutenus provenaient aussi bien de France que d’Italie, la situation a souvent été cadrée d’un point de vue médiatique et du discours politique comme relevant d’une faiblesse nationale (le système d’accueil italien), voire locale. Toutefois, née sur la frontière et « dans » la frontière, l’expérience du presidio restera un épisode emblématique de la fermeture des frontières européennes durant l’été 2015.
[1] Tout l’été, des contrôles systématiques ont également été effectués à la gare de Nice.
[2] Quatre associations françaises, dont Amnesty International France et le Gisti, ont saisi le Conseil d’État en dénonçant ces contrôles comme des contrôles au faciès, mais l’ordonnance du Conseil de l’Etat du 29 juin 2015 les a jugés conformes à la loi.
[3] Selon les militant.e.s No Borders, cette structure préfabriquée pourrait abriter une dizaine de personnes et les migrant.e.s présent.e.s sont souvent deux ou trois fois plus nombreu.x.ses. Souvent, en raison de leur nombre, les migrant.e.s seraient retenu.e.s dans une enceinte à l’extérieur de la structure, sans aucun abri.
[4] Au delà des mesures contenues dans le règlement de Dublin II concernant les demandeur.se.s d’asile qui auraient été identifié.e.s et enregistré.e.s dans un pays de l’Union Européenne, les refoulement de la France vers l’Italie ont lieu en conformité avec les accords franco-italiens de Chambéry. Ces accords permettent – dans ce cas à la France – de refouler vers l’Italie tous les migrant.e.s qui seraient entré.e.s sur le territoire français à travers une frontière italienne même en l’absence de procédures d’identification ou de tout autre enregistrement sur le territoire italien. Dans ce cas, les autorités française envoient aux autorités italiennes une demande de réadmission, à laquelle ces dernières répondent positivement en fonction des places disponibles pour l’accueil des refoulé.e.s. Selon les témoignages des militant.e.s No Borders quand elles.ils ne sont pas réadmis.es en Italie, les migrant.e.s sont tout simplement relâché.e.s en territoire français sans autre information.
[5] Selon un article paru dans Le Monde le 11 août, qui fait référence à des sources internes à la préfecture des Alpes Maritimes, après un pic de 1 548 migrants la première semaine de juin, le nombre de contrôles auraient oscillé entre 450 et 720 personnes par semaine, et deux tiers de ces migrant.e.s auraient fait l’objet d’une réadmission en Italie.
[6] Les trajectoires et les motivations des militant.e.s sont différentes. La plupart sont âgé.e.s entre vingt et trente ans, et viennent de différentes régions de l’Italie. Des personnes plus âgées résidant dans la région s’engagent également dans la vie quotidienne du presidio.
[7] Par ailleurs, un certain nombre d’activistes italien.ne.s de la région sont ou ont été par le passé engagé dans des luttes locales contre la criminalité organisée, historiquement enracinée dans cette partie de la Ligurie.
[8] Les rapports entre « shebab » et « solidaires » se veulent « égalitaires » et « paritaires » au sein de la permanence, mais le choix des modalités de mobilisation révèle souvent une disparité entre ces deux groupes. Les interventions des « solidaires » qui succèdent aux assemblées publiques de la permanence, systématiquement traduites en italien, français et arabe, en témoignent. Lors de l’assemblée générale du dimanche 26 juillet, par exemple, une discussion s’est engagée sur ce que certain.e.s « solidaires » appellaient une « perception d’agressivité » que pourraient avoir notamment les chauffeurs transitant par la route lors des manifestations au poste frontière. Ce type de manifestation engage entre autre l’utilisation d’objet en métal ou de cailloux afin de produire du bruit, en les frappant par exemple sur les barrières métalliques positionnées au poste frontière. Les militant.e.s appelle ce type de manifestation une battitura (battage). À la fin de l’assemblée, et après s’être réuni.e.s entre elles.eux, les migrant.e.s, ont décidé de ne pas appliquer cette méthode de manifestation le soir comme il était pourtant prévu de le faire.
[9] Des mesures restrictives avaient également touché les bénévoles d’autres associations investies dans la solidarité avec les migrant.e.s bloqué.e.s à Vintimille, et notamment une ordonnance émise le 8 août par la mairie de Vintimille interdisant toute distribution de nourriture aux migrant.e.s par des acteurs autres que les opérateurs de la Croix Rouge, sous peine d’une amende de deux cents euros.
[10] Les deux étaient prêts à intervenir sur les lieux, puisque le soir même une rencontre publique était prévue à l’initiative de l’évêque et à la présence de militant.e.s No Borders et de l’avocate Ballerini. À cette rencontre, l’évêque de Vintimille, qui avait à plusieurs reprises manifesté son soutien aux migrant.e.s et militant.e.s du presidio, avait également invité le maire de la ville qui avait quant à lui décliné l’invitation.
[11] Il s’agit de vingt militant.e.s : onze de nationalité italienne, huit de nationalité française et un de nationalité mexicaine. Un autre « solidaire », de nationalité bosniaque, qui préparait les repas au sein de la permanence, a été arrêté : accusé d’avoir effectué des cambriolages dans le nord de l’Italie en 2012, un mandat d’arrêt international avait été lancé à son encontre.
▻http://mouvements.info/lexperience-du-presidio-no-borders-a-vintimille-ete-2015
#Presidio_No_Borders #campement #solidarité #asile #migrations #réfugiés #frontières #Italie #France
–-> je mets ici pour archivage, l’article est sorti en 2016
]]>#Refus_d’entrée : criminaliser la solidarité
En France, deux petites victoires ont été remportées contre les tentatives du gouvernement Français de criminaliser la solidarité envers les migrant·e·s. Un tribunal administratif a annulé deux ordres de la police française d’interdire de territoire des citoyen·ne·s européen·ne·s en raison de leur soutien aux migrant·e·s à Calais. L’interdiction ordonnée par la police a été déclarée illégale. Cette victoire au tribunal pourrait affecter des dizaines d’autres personnes placées sur des listes d’interdiction et dans les bases de données de surveillance par la police française.
La liste des #interdictions_de_territoire
En mars 2017, D. était à la gare de St Pancras à Londres pour prendre l’Eurostar en direction de Calais. Il s’y rendait pour participer à une réunion publique sur le rôle des sociétés privées impliquées à hauteur de plusieurs millions d’euros dans la sécurisation de la frontière Franco-Anglaise. Mais avant de monter dans le train, il est arrêté au contrôle des passeports, puis emmené dans une petite pièce par la Police aux Frontières française (#PAF). Après un moment d’entretien au téléphone, les agent·e·s de la PAF impriment un “Refus d’entrée”, document officiel l’informant qu’il lui est interdit d’entrer en France.
Ce type de traitement n’est que trop courant envers les voyageurs et voyageuses non-européen·ne·s. Mais D. est titulaire d’un passeport européen. Le document qui lui a été remis stipulait qu’il figurait dans une base de donnée de la police française regroupant les personnes fichées comme « Danger pour l’ordre public ou la sécurité nationale ». En outre, la police lui annonce qu’il va également « avoir des problèmes » pour voyager dans d’autres pays, puisque son nom était dorénavant signalé sur la base de données du Système d’Information Schengen (SIS) utilisée par les polices aux frontières dans toute l’Europe.
Le cas de D. n’est pas un incident isolé. Ainsi, en mars 2017 X. se rendait en Belgique en bus et a été arrêté·e par la PAF au port de Douvres. Après environ une heure d’attente, on informe X. que l’entrée en France lui est refusée et iel reçoit un papier notifiant simplement qu’iel est un « danger pour l’ordre public ou la sécurité nationale ».
Ce n’était pas la première fois que X. a eu des problèmes pour entrer en France. En Octobre 2016, X. est arrêté·e à son arrivée à Calais et constate que les agent·e·s consultent une liste de trois pages avec des noms et des photographies. La police désigne à X. une photo d’iel prise en 2010 (date devinée grâce à la couleur de ses cheveux !) figurant en page 3 du document.
On informe X. qu’en cas d’arrestation à Calais, iel serait interdit·e de présence sur le territoire français. Iel n’a pas été arrêté·e, malgré cela, l’entrée en France lui fut refusée la fois suivante.
En examinant et recoupant l’enchaînement de ces incidents avec d’autres, il semble probable que la police ait établi une « liste de personnes interdites du territoire » juste avant l’expulsion de la jungle en octobre 2016.
Nous savons que d’autres personnes ont reçu ces interdictions.
D. et X., plutôt chanceux·se·s d’avoir pu le faire dans le délai imparti de deux mois, ont décidé de contester cette interdiction devant les tribunaux français. Iels ont été soutenu·e·s dans cette action par le réseau Calais Migrant Solidarity et par l’association française Anafé qui travaille avec les étrangers et étrangères empêché·e·s d’entrer en France. Nous pensons qu’il s’agit de l’une des premières fois qu’un refus d’entrée est contesté en France. La plupart des personnes à qui sont imposés ces refus d’entrée sont des migrant·e·s non-européen·ne·s, déporté·e·s loin de France et qui ont peu de chance de les contester.
La #fiche_S
Le ministère français de l’Intérieur a défendu l’interdiction devant la cour, arguant que D. et X. étaient bel et bien un “danger” pour la France. Mais de quel danger parle-t-on ? L’État français a tiré cet argument de son fichier consacré à D. et X. – une des tristement célèbres « fiche S » constituées par la police politique française sur de supposé·e·s fauteurs et fauteuses de troubles.
Cette “fiche S” comportait deux parties. Tout d’abord, D. et X. sont identifié·e·s comme « membre de la mouvance anarcho-autonome d’ultra gauche (« no border ») susceptible de se livrer à des actions violentes dans les perspectives du démantèlement du camp de migrants de Calais ». L’État, dans ses pièces, ne mentionnait aucune violence de ce type, mais citait plutôt plusieurs articles de presse français traitant de la prétendue “violence” des “No Borders”.
En fait, les assertions de ces médias étaient entièrement fondées sur des citations de sources policières, souvent anonymes. Ainsi, en un cercle parfait, la police a communiqué à la presse des affirmations sans fondements, puis a utilisé ces même citations de presse dans leurs propres “preuves”. Ni D., ni X., ni personne d’autre n’a jamais été poursuivi·e pour les prétendues “violences” mentionnées dans ces rapports, et encore moins reconnu·e coupable.
La deuxième partie de la fiche S donne quelques exemples plus précis des activités de D. Par exemple, il est arrêté en 2010 dans une “occupation illégale” – c’est-à-dire qu’il était simplement présent dans l’Africa House, squat où habitaient environ 100 personnes venant principalement du Soudan, d’Érythrée et d’Éthiopie. Il a également été repéré par la police lors d’une manifestation de migrant·e·s à Calais en 2014. Le dossier de X. mentionnait que « du 5 au 7 février 2010, des activistes No Border, y compris X., ont illégalement occupé un hangar de la rue Kronstadt à Calais et ont accueilli des migrant·e·s, les forces de l’ordre devant expulser les lieux », et qu’en 2010, des activistes No Border, y compris X. ont déployé une banderole “solidarité avec les sans papiers” sur la façade du beffroi de la mairie de Calais.
Comme l’a convenu la cour, tout ceci n’avait rien de bien sérieux, était inexact ou ancien, et que rien ne suggérait une menace imminente contre la nation française.
Il y avait aussi des éléments issus de dossiers de la police britannique. Encore une fois, ceux-ci mentionnent simplement que D et X sont allé·e·s à des manifestations, et que X a été arrêté·e lors de l’une d’elle, mais jamais poursuivi·e.
Ce que tout cela montre également est comment les polices britannique et française échangent de vagues « renseignements », des rumeurs policières et des soupçons, sur les personnes qu’ils identifient comme politiquement actives. Cette “intelligence” est ensuite utilisée comme une base pour bloquer les mouvements transfrontaliers des personnes, notamment en les ajoutant aux listes de surveillance internationales comme le Système d’Information Schengen.
“#No_Borders” : la menace fantôme
En bref, la seule accusation réelle contre D et X était qu’iels appartenaient à une « violente » organisation « anarcho-autonome » appelée « No Borders ». Mais quelle est cette prétendue organisation ?
Bien sûr, certaines personnes solidaires des migrant·e·s de Calais se considèrent anarchistes. Et certaines, anarchistes ou « ultra-gauchistes » ou non, s’identifient à l’idée de « No Borders ». Ces deux mots ont pu être compris différemment selon les personnes : un slogan, une demande, un défi, un rêve. En revanche ce qu’ils ne signifient absolument pas est l’appartenance à une organisation qui organiserait le soulèvement des migrant·e·s à Calais.
C’est un fantôme créé par la police française et les journalistes qui alimentent des histoires en buvant quelques verres. Il n’existe tout simplement pas. Les journalistes des deux côtés de la Manche ont diffusé d’innombrables histoires de « No Borders » incitant à des émeutes, incendiant la jungle, alimentant des réseaux de passeurs, etc. Aucunes de ces affirmations n’ont jamais été étayées par des preuves ou des enquêtes, ni jamais justifiées devant un tribunal.
Par ailleurs, les migrant·e·s à Calais sont généralement des personnes plutôt débrouillardes. Beaucoup ont vécu des guerres et des dictatures, des révolutions, traversé des mers et des déserts. Iels n’ont pas besoin d’aide pour être en colère, ni pour s’organiser pour franchir les frontières et passer à l’action.
Lutter pour la solidarité
Pour nous, cette contestation en justice ne concernait pas seulement deux individu·e·s . Il s’agissait de contester une arme largement utilisée par la police pour bloquer la libre circulation des personnes en toute impunité. C’était une petite participation à la résistance contre les gouvernements qui s’échinent à mettre fin aux mouvements de solidarité entre citoyen·ne·s et migrant·e·s.
Au cours des dernières années, des milliers d’Européen·ne·s ont réagi au passage des réfugié·e·s avec soutien et solidarité, depuis les plages de Grèce en passant par les cols des Alpes jusqu’aux “Jungles” de Calais. Cela dérange les politicien·ne·s et les médias qui s’affairent à vouloir faire paniquer la population au sujet d’ « invasions de migrant·e·s ». Leur but est de semer la peur et la division, essayant d’empêcher les gens de s’unir contre les élites capitalistes qui sont nos ennemis communs. La solidarité concrète et pratique, quand les personnes avec et sans papiers résistent côte à côte, est une réelle menace pour leur projet de « diviser pour mieux régner ».
C’est pourquoi les États répondent en diabolisant et en criminalisant la solidarité. À Lesbos ou à Lampedusa, des volontaires sont emprisonné·e·s ou harcelé·e·s pour avoir sauvé quelques-unes des milliers de personnes qui se noient en mer. A Calais, la police arrête et interdit de territoire arbitrairement quiconque qu’elle aura étiqueté comme « No Borders ». Iels espèrent ainsi effrayer les citoyen·ne·s et isoler les migrant·e·s. L’État et les médias peuvent ainsi discréditer et attaquer leurs boucs émissaires en toute liberté.
Cette victoire judiciaire est une petite partie de la lutte contre cette guerre lancée contre la solidarité. Ce qui est primordial est que nous ne nous laissions pas effrayer et que nous continuions à combattre nos vrais ennemis qui traînent dans les halls de commerce et dans les lieux de pouvoir. Français·e·s ou Britanniques, Européen·ne·s ou Africain·e·s, nous avons les mêmes ennemis, ne les laissons pas nous diviser.
#Calais #délit_de_solidarité #solidarité #asile #migrations #réfugiés #victoire #France
]]>#ComPol en cours ? Réhabilitation des « Forces de l’ordre » et, en même temps, condamnation-criminalisation des manifestations...
– hier les gendarmes dans le froid contre les passeurs de #migrants
– ce matin le RAID qui pose & explose la porte de #gilets_jaunes
– tout à l’heure #Castaner qui condamne prédictivement les manifestant-e-s...
Hier, un reportage de Julia Pavesi et des (très belles) photos de Philippe Huguen pour l’AFP, a été publié par Le Point nommé, alors que l’image des forces de l’ordre se dégrade chaque jour un peu plus... Faut l’avouer, ce serait très adroit (et très à droite) de passer par la côte et le #trafic_humain pour contrer le désamour galopant, s’il s’agit bien d’une #communication_politique.
Traversées de la Manche : dans les dunes, sur les traces des passeurs de migrants
Restes de couverture de survie ou matériel nautique abandonné dans les dunes : près de Calais, les patrouilles de gendarmes se relaient, dans le froid et la nuit, pour repérer des passeurs de migrants...qui ont souvent un temps d’avance
▻https://twitter.com/afpfr/status/1083365594630639617
« Il y a deux jours, on a trouvé un campement, avec des sacs d’alimentation non entamés, il n’y avait plus personne bien sûr, » raconte Christophe - qui taira son nom de famille - adjudant-chef et adjoint au commandant d’unité du peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (Psig) de Wizernes.
▻https://www.lepoint.fr/societe/traversees-de-la-manche-dans-les-dunes-sur-les-traces-des-passeurs-de-migran
Si hier en voyant l’article, je me suis posé la question d’une sorte de #publireportage ou d’une commande publiée au bon moment, ce matin, j’ai plutôt eut la sensation d’une confirmation devant l’opération « Images d’Épinal » des hommes du #RAID en train d’arrêter l’un des #giletsjaunes à Pont-à-Mousson :
►https://www.estrepublicain.fr/edition-de-pont-a-mousson/2019/01/10/pont-a-mousson-6-h-du-matin-le-raid-defonce-la-porte-d-un-gilet-jaune
▻https://seenthis.net/messages/751087
Bon en plus, la lumière jaune, la file noire et la touche de jaune dans les chaussures me renvoient au logo jaune-noir de Génération Identitaire, ou au drapeau jaune-noir du pseudo « anarchisme capitaliste »... bref !
/1/ Edit : hé oui, il semble bien que #Christophe_Castaner ait lancé une opération « Nos forces de l’ordre sont fantastiques et vous êtes trop trop trop méchant-e-s ». Ça a commencé hier soir :
Fier de nos forces. Ceux qui sauvent et font l’admiration du monde entier sont aussi ceux que l’on violente le samedi.
▻https://twitter.com/CCastaner/status/1083443075173752835
Ce à quoi un pompier a parfaitement répondu (avec la photo que j’estime être LE symbole de 2018) :
Toujours autant indécente, votre com. En tant que pompier, je dépends de votre ministère et je suis fier de ce que je fais. Que cela serve de caution aux violences gratuites perpétrées par d’autres personnes dépendant aussi de ce ministère me dégoute. Vous êtes un être détestable
▻https://twitter.com/Mimas87/status/1083725462986207232
Et ça continue aujourd’hui :
En France, il n’y pas de policiers qu’on peut étreindre le 11 janvier et brutaliser à la fin d’une manifestation. Il n’y a pas de gendarmes qu’on peut acclamer le vendredi et outrager le dimanche. Tous défendent la République. Tous risquent leur vie pour la patrie.
▻https://twitter.com/CCastaner/status/1083640378903982080
Puis en interview pour Brut, en mode manifester = complicité de méchanceté :
Christophe Castaner déclare que tous ceux qui participeront aux rassemblements des #giletsjaunes samedi seront considérés comme complices des violences. Depuis quand un ministre de l’intérieur a le droit d’exercer ce type de pression sur les citoyens ?
▻https://twitter.com/JeanHugon3/status/1083729915558723584
Mention spéciale pour le choix de capture d’écran de Brut :
#migration #gendarmerie #forces_de_l_ordre #migration #exils #criminalisation #no_borders #manifestation #droit #criminalisation
]]>Best of luck with that wall!
]]>La vie est trop courte pour s’épiler la chatte
Es-tu un·e fils/fille de pub ?
Mon #corps, mon #genre, ta gueule
L’#amour est une construction sociale
Legalize trans
Les tas d’urgence
–-> Vu le 10.09.2017 sur ce qu’on appelle l’"autoroute des vélos" à #Grenoble (sur un petit morceau que j’emprunte tous les jours pour aller au bureau).
#graffitis #art_de_rue #street-art
Openborders.info
Un site plein plein d’informations, y compris des #vidéos et #films
cc @reka
[Expulsion #Calais] Appel à rassemblement devant la préfecture
▻http://zad.nadir.org/spip.php?article4143
L’État prévoit de déporter dès lundi des milliers d’exilé·es de la « jungle » de Calais un peu partout ailleurs en France. De les diviser pour mieux ensuite expulser tous·tes celles et ceux qui ne rentreront pas dans la bonne case. En cas d’expulsion à Calais, un appel à rassemblement devant la Préfecture à 18h circule déjà depuis quelque temps : ►https://nantes.indymedia.org/articles/35928 Alors ne laissons pas continuer cette politique colonialiste, refusons de nous taire face au racisme d’État, à la (...)
/ #anti-colonialisme, Calais, #No_borders, #Expusions
]]>Ventimiglia : los migrantes desbordan el dispositivo frontero
▻http://zad.nadir.org/spip.php?article3960
Comunicado de solidaridad del Congreso del Foro civico europeo Estuvimos mas de 400 personas provinientes de diversos colectivos, movimientos y asociaciones de los 4 rincones del mundo reunidos en Longo maï, cerca de Forcalquier, en el marco del Congreso del Foro Civico Europeo (CFE). Queremos reaccionar de manera firme ante los acontecimientos de estos ultimos dias occuridos en la frontera franco-italiana. Desde hace varios meses, las medidas de represion de los migrantes se fortalecen, (...)
/ #No_borders, À la une
]]>Ventimiglia : migrants overcome border policies
▻http://zad.nadir.org/spip.php?article3961
Press Release issued by the European Civic Forum This week more than 400 people from a wide range of collectives and movements worldwide met in Longo Mai for the Congress of the European Civic Forum. We would like to stress our position concerning the events that have taken place over the last few days at the France-Italy border. For several months now, repressive measures adopted against migrants are strengthened, particularly in Ventimiglia. Crossing the France-Italy border is becoming (...)
/ #No_borders, Featured
]]>Solidaritätserklärung vom Kongress des Europäischen Bürgerforums
▻http://zad.nadir.org/spip.php?article3955
Ventimiglia: Geflüchtete überrennen Grenzanlagen Solidaritätserklärung vom Kongress des Europäischen Bürgerforums Über 400 Menschen aus verschiedenen Kollektiven, Bewegungen und Zusammenhängen aus aller Welt haben sich diese Woche (29.Juli -5.August) für den Kongress des Europäischen Bürgerforums (FCE) in der Nähe von Forcalquier versammelt. Hiermit protestieren wir auf das heftigste gegen die Ereignisse der letzten Tage an der französisch-italienischen Grenze. Seit Monaten verstärken sich die (...)
/ #No_borders, À la une
]]>Vintimille : les migrants débordent le dispositif frontalier
▻http://zad.nadir.org/spip.php?article3954
Vintimille : les migrants débordent le dispositif frontalier Communiqué de solidarité du congrès du Forum civique européen Nous étions réunis à plus de 400 personnes de différents collectifs, mouvements et associations des 4 coins du monde cette semaine à Longo maï, près de Forcalquier, pour le Congrès du Forum Civique Européen (FCE). Nous tenons à réagir fortement après les évènements des ces derniers jours sur la frontière franco-italienne. Depuis des mois, les mesures de répression des migrants se (...)
/ #No_borders
]]>La liberté de mouvement, vue par Stefan ZWEIG juste avant sa mort
▻http://asile.ch/2015/12/11/la-liberte-de-mouvement-vue-par-stefan-zweig-juste-avant-sa-mort
Juste avant de se suicider en 1942, Zweig décrit dans un mouvement désespéré le monde d’avant l’avènement des folies meurtrières du XXè siècle. Ce passage donne, à rebours, le vertige sur ce que nous avons perdu, aujourd’hui où le consensus de l’Europe s’établit sur les bases de la peur et du rejet des étrangers.
]]>A No Borders Manifesto
▻http://www.filmsforaction.org/articles/a-no-borders-manifesto
1. Freedom of movement is not a right; it is a real living force. Despite all the obstacles that states put in people’s way — all the barriers of barbed wire, money, laws, ID cards...
]]>Vu aujourd’hui à #Genève... une ville qui se rebelle contre #Maudet et en soutien à l’#usine (centre culturel auto-géré) :
(heureusement que ce matin mon les pneus de mon vélo étaient plats... comme cela je suis allée au boulot à pied... et j’ai donc vu ces graffitis, que je n’aurais pas vu à vélo)
]]>+++ CALL FOR AN OPEN BORDERS CARAVAN +++ | Presence Counts · 15o · OccupyLjubljana
▻https://presencecounts.wordpress.com/2015/09/16/call-for-an-open-borders-caravan
Hungary just sealed the border with Serbia and started to build the fence on the border with Romania. We have just receIved information that a bigger group of refugees is on its way to the north through Croatia and that they will soon attempt to cross the border with Slovenia.
There is a real possiblity that Slovene authorities will try to close the border with Croatia, following the example of Hungary and later Germany. We believe that we must do whatever is in our power to revert this possibility and keep the border open for refugees, migrants and European citizens. For this reason, we have decided to consider the possibility to organize a transnational caravan for open borders. Our idea is to mobilise as many people as possible to enable refugees to cross the border and create grassroots pressure on authorities so that the borders are not closed.
]]>Merci infiniment, Camille de Toledo (qui a organisé l’exposition « migrations » au centre culturel français de Berlin en 2014 ▻http://www.seua.org/secession-exposition et ▻http://blogs.mediapart.fr/blog/projet-secession) qui nous signale ce très émouvant et original témoignage de réfugiés syriens :
Camille écrit :
« Je voulais absolument partager avec vous ce moment de grâce où un chanteur viennois transportant des réfugiés syriens entonne un air de musique yiddish, d’un siècle à l’autre, d’une migration à l’autre, d’un exil à l’autre... A voir... Cela donne du coeur à l’ouvrage... »
KONVOI WIEN-BUDAPEST (Vámosszabadi) - Schienenersatzverkehr für Flüchtlinge (06.09.2015) - YouTube
►https://www.youtube.com/watch?v=C2YAvEMA0Ig&feature=youtu.be
]]>International solidarity! let’s break all these borders together!
After the brutal police attack on the Hungarian border (more details soon), most of the migrants yesterday from Horgoš (SRB-HUN border) continued towards Croatia (mostly Šid and Bezdan border crossing points). All kind of support is needed now on the borders! People are exhausted, they were struggling for their right to move, resisting repression days and nights without a rest. Now they have to face the same difficulties on the croatian border as well. Croatia closed today 7 border crossing places ( Tovarnik, Ilok, Ilok 2, Principovac, Principovac 2, Batina and Erdut). People try to enter in smaller groups bypassing the blockades. We call all people in the border zones to show solidarity and support people.
Till today morning around 14 000 people entered Croatia.The authorities transport people to refugee camps, but people want to continue and move on! Some groups already arrived to the slovenian border, they face repression from the slovenian border police.
Spread the idea of DIRECT SOLIDARITY with the people who are traveling/struggling.
Slovenia is trying to close it ‘s borders. Right now it seems to be closed but mass protests on the borders can create pressure! We should not forget that the people on the move now are very powerful, many of them survived the repression/violence in fascist Hungary and today in Tovarnik where for some time police held people in a guarded are to hold them back (they were waiting for 14 hours to continue) and the crowd of children, men and women was just destroyed
part of the fence or jumped the police chains after a while as a mass protest.
Updates from Slovenia
Latest info from activists who are on the cro- slo border ( 18.09. 1 AM): “They stopped international train to Munich and send back to croatia around 100 people, and others are send further in slovenia but we dont know where. all train traffic is stopped until morning.”
“Train from zagreb to austria with approx 150 migrants is
held in train station Dobova from 19:00.A lot of police (riot police and
dogs)is here,we are not allowed to talk with migrants. situation is calm
, we are all waiting.”
“Please tell everybody, especially to refugees to stick together, to go the
border in big big numbers, let us organize a camp on the border, bigger
one. Let ua make pressure to open the borders!
Small groups are taken by police and deported or detained in closed
detention center!
150 people that managed to enter Slovenia were brought to the
detention center in Postojna.
The international trains serbia- croatia-slovenia are stopped.
The slovenian police is present in Dubove with many special police
forces and dogs. In the village „Harmica“ at the croatian side of the border small groups
of migrants are arriving. Now there around 200 but it is hard to guess,
because they are not all in one place. People started to go towords and
along the river (Sutla river) that marks the border of cro/slov there,
up north. Croatian police there is only a few and very calm. Slovenian side seems
to be more of a problem for the people
“There will be a protest today at 18h on the Cro-Slo border (Rigonce crossing place), where people were stopped by force. Let’s make pressure from both sides of the border! “
▻https://noborderserbia.wordpress.com/2015/09/18/international-solidarity-lets-break-all-these-borders-toge
Il faudrait trouver un tag pour cela... #forcer_les_frontières?
#frontières #migrations #réfugiés #asile #solidarité #no_borders #break_the_borders
#happy_birthday_Frontex
No Borders protesters perform die-in at London St Pancras - #vidéo
No Borders migrant solidarity protesters perform a bodybag die-in at the exit gates of the Eurostar in London St Pancras station on Tuesday evening, to highlight the deaths of 20,000 refugees. The protest was called on the 10th anniversary of the Frontex agency being created to protect and manage the borders of the European Union. While funding for Frontex has increased to €118m (£84m) in 2011, search and rescue in the Mediterranean has seen a dramatic drop in funding, the result has been around 3,000 people losing their lives 2015 so far
▻http://www.theguardian.com/global/video/2015/may/19/no-borders-protesters-perform-die-in-at-london-st-pancras-video
#Frontex #manifestation #mourir_en_mer #Méditerranée #anniversaire #Londres #no_borders
cc @reka
« Plus on ferme les frontières, plus les migrants restent »
L’étude a commencé en décembre 2013. Le résultat intermédiaire indique qu’il n’y aurait pas d’explosion des #flux_migratoires parce que, dans un contexte de circulation facile, les individus ont tendance à ne pas s’installer durablement. Ils se fixent dans un pays pour quelques années. À l’inverse, plus on rend difficile l’accès à un territoire, plus ils s’installent durablement. C’est une évidence très difficile à faire passer auprès des populations européennes : plus on ferme les frontières, plus les migrants ont tendance à rester. Quand on a payé le prix fort pour migrer (économiquement et humainement), on rentabilise. C’est une règle de base des migrations.
▻http://le1hebdo.fr/numero/56/plus-on-ferme-les-frontires-plus-les-migrants-restent-938.html
#libre_circulation #no_borders #ouverture_des_frontières #migration
Séminaire international sur la #liberté_de_circulation 11 & 12 décembre 2014 –
Le contrôle des frontières apparaît comme une véritable obsession politique, au sein des gouvernements et des instances européennes. Il se traduit par une #militarisation de plus en plus technologisée, et qui engendre quantité de souffrances, de violations des droits et de #morts. Humainement parlant, elle est du domaine du scandale et de la honte. Sa gestion est en grande partie arbitraire (cf politique de #visas), opaque (cf l’agence #Frontex), et mal maîtrisée par les instances élue (notamment le Parlement européen). Sa #privatisation grandissante, propre à l’idéologie néolibérale, en fait un gigantesque #marché:mondial qui rapporte énormément à quelques entreprises géantes, mais coûte très cher aux Etats. Ce mouvement accentue les dérives soulevée et que l’on peut résumer par « dérive de l’état de Droit ».
▻http://lacimade.net/docs/site/Synthese_seminaire_liberte_circulation_dec2014.pdf
#libre_circulation #no_borders #migration #frontières #mourir_aux_frontières
‘No Borders’ as a Critical Politics of Mobility and Migration
▻http://www.acme-journal.org/vol13/Burridge2014.pdf
#mobilité #migration #no_borders #frontière
Ouvrir les #frontières, solution radicale face aux drames de l’immigration
Cette semaine, plusieurs bateaux de migrants ont à nouveau tenté de rejoindre les côtes européennes. Il s’agissait pour la plupart de migrants syriens qui fuient la guerre. Le conflit a déjà fait plus de 3 millions de réfugiés, la toute grande majorité étant accueillie dans les pays limitrophes de la Syrie, comme le Liban, la Turquie ou encore la Jordanie. Une infime minorité seulement arrive en Europe, laquelle ne sait plus comment réagir face à ce flux incessant. L’ouverture des frontières serait-elle une solution plausible à ce problème d’ampleur ?
Luttes sans frontières
▻https://www.canalsud.net/?Luttes-sans-frontieres-fdl-du-24
Un collectif local pour l’ouverture des frontière qui essaie de se donner les moyens d’empêcher des expulsions, qui aimerait fermer le Centre de Rétention Administrative et qui parle de liberté de circulation et d’installation… Ça fait du bien… Un invité qui fait faux bon mais qu’on rattrape au vol et qui nous déplie les luttes au Mexique, qui nous parle d’autonomie et de médias libres et on nage en plein bonheur… Durée : 1h30. Source : Canal Sud
]]>Border Violence as Settler Nativism
Asked to contemplate what a cross-border politics in Australia could look like today, I want to stress that for me, a movement beyond borders is not a movement of no nations or against nationhood. In fact one of the earliest interactions I had with the #Beyond_Borders Collective when it first formed was to question a photo on the Beyond Borders page at the time which showed a banner stating ‘#no_borders_no_nations’.
...
Understanding colonisation as an ongoing and always incomplete process suggests a future that’s open to change. It shifts the onus of explanation to those who want to create and maintain borders rather than those who want to question them. It challenges the myth that refugees are a breach in an otherwise secure border. And it reaches through to a space where white Australia is and can only ever be a fiction that is made material through violence.
We should not accept this metaphor, this myth that a nation is dependent on border policing, and that a country is analogous to private property.
#frontière #violence #nationalisme #colonialisme #nation #réfugiés #asile #migration #peuples_autochtones #nativisme #autochtonie
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