• #Pesticides : « Le prochain #indicateur d’#Écophyto va endormir les gens »

    Le nouvel indicateur qui pourrait être utilisé dans le plan Écophyto est « trompeur », défend François Veillerette, de #Générations_futures, pour qui le gouvernement a cédé à une demande de la #FNSEA.

    À la suite des manifestations agricoles de ces dernières semaines, le gouvernement a déclaré le 1er février mettre « en pause » le #plan_Ecophyto de réduction de 50 % des pesticides. L’annonce a suscité l’indignation des associations écologistes ainsi que d’associations d’agriculteurs victimes de ces produits. Cette pause « n’est pas la marche arrière » et doit permettre de retravailler sur plusieurs points du plan, et en particulier sur l’indicateur de suivi, a néanmoins précisé Marc Fesneau sur LCI le 4 février.

    Le ministre de l’Agriculture envisage ainsi de remplacer l’indicateur actuel, le #Nodu (#nombre_de_doses_unités), par l’indicateur actuellement en construction au niveau européen, le #HRI1 (#indicateur_de_risque_harmonisé). Cette évolution, réclamée de longue date par le syndicat productiviste la FNSEA, inquiète les associations écologistes. Si elle paraît à première vue relever du détail technique, elle risque en réalité de ruiner pour longtemps toute efficacité du plan Écophyto, explique François Veillerette, porte-parole de l’association Générations futures.

    Reporterre — Le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, a déclaré que la France allait changer d’indicateur d’utilisation des pesticides au profit, sans doute, de « l’indicateur européen ». Pourquoi le présentez-vous comme trompeur ?

    François Veillerette — L’indicateur HRI1 européen est censé figurer une sorte d’évolution de la dangerosité des pesticides. Le plan Écophyto, lui, a toujours eu comme objectif de réduire de 50 % l’usage des pesticides. Ce n’est pas du tout la même chose.

    En plus, l’utilisation de l’indicateur HRI1 introduit des biais. Le premier, c’est la fausse réduction des pesticides. Quand on regarde l’évolution du Nodu, l’indicateur utilisé actuellement en France dans Écophyto, et du HRI1 entre 2011 et 2019, le premier indique une baisse de 12 % de l’utilisation des pesticides et le second une baisse de 40 %. On voit bien que cette baisse de 40 % est trompeuse. On comprend mieux pourquoi la FNSEA et l’industrie des pesticides aiment bien cet indicateur, qui laisse à penser que l’objectif du plan Écophyto est quasiment atteint.

    Le second biais, c’est une évaluation trompeuse des risques. Pour venir à bout de la tavelure de la pomme, une affection fongique, vous pouvez utiliser au choix de la levure chimique, à faible risque et utilisable en agriculture biologique, ou du difénoconazole, classé plus dangereux. Seulement, il faut utiliser tellement plus de levure que de traitement chimique que le traitement bio obtiendra un moins bon score HRI1 que le produit dangereux. C’est complètement aberrant.

    Enfin, la mesure du risque n’est d’ailleurs pas toujours très précise. Aujourd’hui, on va croire qu’un produit n’est pas dangereux. Dans deux ans, on dira qu’on s’est trompés et qu’il l’était. Ça arrive tout le temps. On se met à retirer des produits du marché parce que la science progresse. Regardez les discussions sur le glyphosate : dangereux, pas dangereux ? Les agences ne sont pas d’accord.

    Il est très étrange que la France se mette à défendre le HRI1, alors que la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a proposé le 6 janvier d’enterrer le règlement SUR de réduction de 50 % de l’utilisation des pesticides d’ici 2030, déjà flingué par le Parlement européen sous la pression des conservateurs d’extrême droite et des syndicats agricoles. La France avait toujours défendu le Nodu au niveau européen. Cette conversion subite est évidemment liée au mouvement des agriculteurs, alors que cela fait quinze ans que la FNSEA refuse cet indicateur.

    En quoi le Nodu, utilisé jusqu’à présent en France, était-il plus satisfaisant ?

    Le Nodu français compte le nombre de doses standards par hectare. Il a été négocié au lancement du plan Écophyto en 2009, juste après le Grenelle de l’environnement. Il est impitoyable, très robuste. Même si les produits évoluent avec le temps, qu’ils sont actifs à des doses plus faibles, l’indicateur ne va pas baisser si le nombre de traitements reste le même. Il cherche clairement à évaluer l’évolution de l’usage, donc de la dépendance du système agricole aux pesticides. S’il n’y a pas de baisse du Nodu, il n’y a pas de baisse de la dépendance.

    Avec le HRI1, on ne voit rien de tout cela. Si l’on retourne sur l’évolution des courbes entre 2011 et 2019, on voit une augmentation de 25 % du Nodu entre 2017 et 2018. La courbe HRI1, elle, reste plate. On a l’impression que tout va bien. Cet indicateur sert à endormir les gens, à faire croire qu’on a déjà fait le boulot de réduction et qu’on n’a surtout rien à changer. C’est absolument inacceptable pour nous.

    Cet indicateur, c’était une demande dans la liste de courses de la FNSEA. Le gouvernement, qui ne voulait pas se fâcher avec le syndicat, lui a donné raison tout en faisant croire qu’il allait protéger l’environnement et continuer à travailler.

    Si l’utilisation des pesticides en France a légèrement augmenté depuis 2009, le gouvernement tend plutôt à communiquer sur une baisse en se basant sur la quantité des produits épandus…

    Le gouvernement a toujours montré qu’il préférait utiliser l’indicateur qui l’arrange. Il parle de quantités de substances actives, sépare dans les courbes les produits de synthèse et ceux utilisables en bio ou en biocontrôle... Dans les dernières notes de suivi, on a un mal de chien à trouver le Nodu. Il est sournoisement invisibilisé sous la pression de la FNSEA. Quand Stéphane Le Foll était ministre de l’Agriculture [de 2012 à 2017], le syndicat agricole avait tenté un putsch contre cet indicateur, en inventant un indicateur d’impact. Il ne tenait pas la route et n’est pas passé, mais les pressions avaient été énormes et elles continuent.

    Le Premier ministre a notamment annoncé aux agriculteurs la mise en pause du plan Écophyto, alors que des annonces devraient être faites à son sujet d’ici le Salon de l’agriculture, qui débute le 24 février...

    Ce qui nous inquiète, ce n’est pas la mise en pause du plan Écophyto pour trois semaines, mais ce qu’il va devenir ensuite. Un comité opérationnel de suivi est prévu. Je ne sais pas s’ils vont inviter la société civile ou s’ils vont se réunir entre eux. Car les annonces de Gabriel Attal sont également un scandale sur la forme : le Premier ministre a fermé le ban sans concertation avec les parties prenantes, sous la pression de la FNSEA. C’est assez dramatique.

    On attend maintenant que le gouvernement se reprenne en main. De toute manière, dans 20 ou 30 ans, les pesticides ne fonctionneront plus. Ce n’est pas moi qui le dis, mais Christian Huyghe, directeur scientifique agriculture de l’Inrae. On ne trouve plus de nouveaux modes d’action et le vivant s’habitue aux molécules existantes, de plus en plus de résistance apparait. On le voit déjà dans le Bordelais, où plein de fongicides ne fonctionnent plus très bien.

    https://reporterre.net/Pesticides-Le-prochain-indicateur-d-Ecophyto-va-endormir-les-gens
    #Ecophyto #agriculture #industrie_agro-alimentaire

  • Haute mer : un traité entre pirates

    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/03/08/haute-mer-un-traite-entre-pirates_540010.html

    Samedi 4 mars, un #traité de #protection_de_la_haute_mer a été signé sous l’égide de l’#ONU. Après quinze ans de négociations et alors que le #changement_climatique et la #pollution des océans deviennent toujours plus inquiétants, les représentants des grandes puissances comme ceux des #ONG y ont vu un pas en avant décisif pour la #protection_du_climat, de la #biodiversité et de la planète.

    On peut évidemment douter que l’ONU protégera plus la #haute_mer, soit 60 % de la surface de la planète, qu’elle ne protège la paix et les peuples. La pollution de l’océan et son #réchauffement viennent de l’activité humaine terrestre, régie par la course au profit, face à laquelle l’ONU n’a que des phrases, et encore, à proposer.

    Le traité envisage de transformer un tiers des #océans en #Aires_maritimes_protégées (#AMP), ce qui en ferait des sanctuaires de biodiversité d’où toute activité humaine serait proscrite. Or les AMP existent déjà dans des zones sous contrôle étatique et sont au mieux un affichage politique ou touristique, au pire une privatisation de l’océan. Ainsi, la mer d’Iroise, bordant le Finistère, est une zone protégée dans laquelle des algues vertes reviennent chaque année, sans qu’aucune mesure sérieuse ne soit prise. La Grande-Bretagne quant à elle a transformé en 2010 l’#archipel_des_Chagos, dans l’océan Indien, en AMP, y interdisant toute activité humaine… sauf celle de la #base_militaire américaine de #Diego_Garcia, avec ses milliers d’hommes, ses navires de guerre, ses bombardiers et jusqu’à sa prison secrète. La France a institué en 2016 une AMP de 2500 km² autour de l’#île_de_Clipperton dans le #Pacifique. Elle est entourée d’une zone de 4,5 millions de km² dédiée à la recherche de nodules polymétalliques, la zone où on peut polluer est donc près de 2 000 fois plus étendue que la zone dite protégée.

    La concurrence entre les grandes puissances et les entreprises privées qu’elles représentent compte bien plus que la protection de la nature. Les fosses océaniques recèlent en effet des espèces vivantes dont la découverte donne lieu à des brevets en #chimie, #biologie et même en cosmétique. Le traité indique simplement que 1 % du profit tiré de l’#exploitation de ces #brevets, qui ne peut être le fait que de grands groupes capitalistes occidentaux, devra revenir aux pays pauvres. Quant aux #métaux_rares qui reposent au fond des mers, on commence déjà à aller les chercher. 14 tonnes de #nodules_polymétalliques ont été extraites en décembre, par plus de 4 000 mètres de fond, dans la zone de Clipperton. L’impact de cette opération sur l’#environnement est inconnu à ce jour, celui d’une éventuelle exploitation industrielle encore plus. Quoi qu’en disent les scientifiques, elle risque pourtant d’être lancée et l’#Autorité_internationale_des_fonds_marins doit en décider avant la fin de l’année. L’ONG américaine très influente #Pew_Charitable_Trusts, en pointe dans la constitution d’AMP, se contente de demander qu’un tiers des fonds soient épargnés. C’est à de telles ONG, étroitement liées au grand patronat et aux États, que seront confiées les AMP si elles voient le jour.

    Tous les pays impérialistes sont aux aguets. Ainsi, le Sénat français, qui visiblement ne s’emploie pas seulement à démolir les retraites, a commandé en 2022 un rapport à ce sujet. Il conclut que l’exploitation des #fonds_marins peut rapporter gros et qu’en conséquence l’État doit prendre les mesures administratives, financières et diplomatiques permettant à la cinquantaine de sociétés françaises intéressées de ramasser le pactole. Le rapport enrobe bien sûr tout cela de considérations écologiques, mais recommande que dorénavant la #Marine_nationale soit plus présente sur les zones concernées et que ses frégates soient équipées de drones sous-marins capables de travailler en grande profondeur.

    En fait de #protection de la nature, les États impérialistes préparent des Aires maritimes protégées de la #concurrence, par la force des armes s’il le faut.

    #impérialisme #réchauffement_climatique

  • GitHub - libvips/libvips : A fast image processing library with low memory needs.
    https://github.com/libvips/libvips

    Une lib pour retailler les images (JPEG, PNG, WebP) ultra-rapide sur les gros fichiers.
    Open-source, disponible pour Linux / MacOS / Windows.

    Voir aussi :
    – implémentation en Node.js : https://sharp.pixelplumbing.com + repo Git : https://github.com/lovell/sharp
    – implémentation en PHP : https://github.com/libvips/php-vips

    #libvips #vignette #Node.js #PHP #ImageMagick #SPIP

  • Passer de node-sass à dart sass - Alsacreations
    https://www.alsacreations.com/astuce/lire/1865-Passer-de-node-sass-a-dart-sass.html

    Howto pour le passage de node-sass (obsolète désormais) à dart-sass
    Pour la correction automatique de la syntaxe des divisions dans les feuilles de style SCSS, voir le script
    sass-migrator : https://sass-lang.com/documentation/cli/migrator

    #SASS #SCSS #dart-sass #node #migration #division #sass-migrator

  • gulp-sass - npm
    https://www.npmjs.com/package/gulp-sass

    Passage en version 5 de gulp-sass : modification de la syntaxe + migration du compilateur Sass de Node Sass à Dart Sass :

    To use gulp-sass, you must install both gulp-sass itself and a Sass compiler. gulp-sass supports both Dart Sass and Node Sass, but Node Sass is deprecated. We recommend that you use Dart Sass for new projects, and migrate Node Sass projects to Dart Sass when possible.

    Ce qui donne dans le gulpfile.js :

    var sass = require('gulp-sass')(require('sass'));

    #gulp #sass #web_dev #Dart_Sass #Node

  • Les fonds marins, un nouvel eldorado minier qui menace les océans Alexandre Shields
    https://www.ledevoir.com/societe/environnement/652542/environnement-les-fonds-marins-un-nouvel-eldorado-minier-qui-menace-les-oc

    Une organisation méconnue associée à l’ONU prépare activement le terrain en vue de l’exploitation minière des fonds océaniques de la planète. Elle a déjà accordé des permis d’exploration totalisant des centaines de milliers de kilomètres carrés pour la recherche de minerais convoités pour le développement technologique et la transition énergétique. Cette nouvelle industrie risque toutefois de menacer les écosystèmes marins jusqu’aux plus grandes profondeurs des océans.


    Photo : NOAA Office of Ocean Exploration and Research Les scientifiques redoutent les répercussions de l’exploitation minière en milieu marin sur des écosystèmes toujours méconnus.
    L’appétit de l’humanité pour l’exploitation minière devrait continuer de prendre de l’ampleur au cours des prochaines années, stimulé notamment par l’électrification des transports, le développement de l’énergie solaire et éolienne, le recours à de nouvelles technologies et la fabrication toujours effrénée d’appareils qui ont une courte durée de vie et qui sont très peu recyclés.

    Or, plusieurs des minerais qui seront utilisés pour répondre à la demande industrielle sont soit rares sur la terre ferme soit peu présents dans certains pays où leur utilisation est croissante, notamment en Europe et en Asie. Cette situation a pour effet d’attirer l’attention sur les imposantes ressources minières qui se trouvent dans les fonds marins de plusieurs régions de la planète, expliquent au Devoir les chercheurs Pierre-Marie Sarradin et Jozée Sarrazin, de l’unité de recherche Étude des écosystèmes profonds de l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer).

    L’idée d’explorer et d’exploiter le potentiel minier des fonds marins, jusqu’à plus de 4000 mètres de profondeur dans certains cas, n’a d’ailleurs rien de théorique. Selon les données fournies par l’Ifremer, un total de 31 permis d’exploration https://www.isa.org.jm/minerals/exploration-areas ont déjà été accordés par l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM), un organisme indépendant mis sur pied dans le cadre de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer. Celui-ci n’a pas répondu à nos nombreuses demandes de précisions. Il tient sa 26e session jusqu’au 10 décembre.

    De multiples détenteurs
    Les permis concernent tous des eaux internationales, c’est-à-dire des zones situées loin au large des côtes, et ils sont détenus par 22 entreprises ou États. Selon la liste figurant sur le site de l’AIFM, les détenteurs viennent de plusieurs régions du monde. On y retrouve notamment les gouvernements de l’Inde, de la Pologne et de la Corée du Sud, mais aussi le ministère des Ressources naturelles de la Russie, une entreprise britannique, une société d’État allemande, deux entreprises japonaises et trois promoteurs chinois, dont une entreprise spécialisée dans le développement technologique.

    Les détenteurs des permis d’exploration ont la mainmise sur une superficie de fonds marins des océans Atlantique, Indien et Pacifique qui totalise plusieurs centaines de milliers de kilomètres carrés. On retrouve notamment des gisements potentiels de sulfures polymétalliques le long de la côte ouest canadienne. Ces gisements peuvent contenir de l’or, de l’argent, du fer, du cuivre et du zinc. Plus au large, dans les eaux internationales du Pacifique Nord, on retrouve des dépôts de ferromanganèse riches en manganèse, en cobalt et en nickel.

    Une vaste région du Pacifique située à l’ouest du Mexique suscite toutefois particulièrement la convoitise : la zone de Clarion-Clipperton. Des permis pour plus de 1,2 million de kilomètres carrés y sont actifs, détenus par 16 promoteurs différents. On retrouverait dans ces fonds marins plus de 20 milliards de tonnes de nodules polymétalliques, qui comptent plus d’une dizaine d’éléments chimiques différents.

    Toutes ces ressources trouvées dans le fond des océans pourraient répondre à une demande industrielle croissante au cours des prochaines décennies. Elles contiennent en outre des terres rares utilisées dans le développement de plusieurs technologies, notamment pour la fabrication de nos téléphones cellulaires, de nos ordinateurs et des véhicules électriques, mais aussi pour la production d’énergie solaire et éolienne.

    Exploitation à venir
    Sous la pression de certains États qui souhaitent lancer des projets expérimentaux d’exploitation, l’AIFM, qui est basée en Jamaïque, travaille actuellement à compléter un cadre réglementaire pour la zone internationale des fonds marins, soit tout le territoire situé hors des frontières nationales. Dans un communiqué publié le 23 novembre, l’organisation a indiqué qu’elle recherchait un « consultant légal » afin, notamment, qu’il lui fournisse un avis en vue de la « finalisation » du projet de règlements pour l’exploitation minière.

    Selon Mme Sarrazin et M. Sarradin, cette réglementation devrait être établie d’ici deux ans, ce qui ouvrira la porte à l’octroi de permis d’exploitation. Dans un contexte où la demande pour certaines ressources augmente rapidement et où plusieurs entreprises développent les techniques qui permettraient d’exploiter les fonds marins, même à de grandes profondeurs, les chercheurs de l’Ifremer estiment que la technologie « pourrait être opérationnelle d’ici 5 à 10 ans ».

    Le Devoir a consulté le site de certaines des entreprises https://metals.co qui lorgnent ce potentiel minier inexploité. Toutes font valoir que les ressources des fonds marins constituent un élément essentiel de la transition énergétique, et donc de la lutte contre la crise climatique. Qui plus est, toutes les entreprises assurent que cette exploitation serait peu risquée pour l’environnement, et ce, malgré l’absence d’études indépendantes portant sur les effets environnementaux.

    Les chercheurs de l’Ifremer font d’ailleurs une mise en garde contre les répercussions potentielles de cette industrie : destruction d’habitats, panaches de particules, bruits, vibrations, remise en circulation de sédiments et de composés toxiques qui pourraient voyager sur de très grandes distances, etc. « Tous ces éléments risquent de perturber des fonctions biologiques de base comme la reproduction, la migration, le recrutement, les cycles de vie, voire les grands cycles géochimiques de l’océan », préviennent Pierre-Marie Sarradin et Jozée Sarrazin.

    Demande de moratoire
    Pour l’organisation Deep Sea Conservation Coalition, il faut donc imposer « un moratoire » sur les projets miniers en milieu marin avant que ceux-ci provoquent des dégâts qui risqueraient de perdurer pendant plusieurs années.

    « La biodiversité des zones ciblées pourrait prendre des siècles à revenir, d’autant plus que l’extraction détruirait complètement les fonds marins », souligne Sian Owen, qui coordonne la stratégie de l’organisme depuis une dizaine d’années. Elle ajoute que la « transition » énergétique devrait aller de pair avec l’idée de réduire la demande en ressources, ce qui ne cadre pas avec la volonté d’aller exploiter des minerais jusqu’au fond des océans. Mme Owen rappelle du même coup que plusieurs produits technologiques sont toujours très peu recyclés, ce qui constitue un important gaspillage de ressources non renouvelables.

    Devant le tollé soulevé dans une partie de la communauté scientifique https://www.seabedminingsciencestatement.org , des entreprises comme Samsung, BMW, Google, Volvo et Microsoft ont réclamé un moratoire sur le développement de cette nouvelle industrie minière.

    Ce principe semble, aux yeux de plusieurs, la voie à suivre. « La connaissance du fonctionnement des écosystèmes associés à ces ressources, même si elle s’accroît un peu plus chaque année, est encore largement insuffisante pour qu’on puisse évaluer de manière robuste les effets de l’exploitation, mais également pour qu’on puisse proposer des stratégies de surveillance environnementale efficaces », font valoir M. Sarradin et Mme Sarrazin.

    #saccage des #fonds_marins #océans #nodules_polymétalliques #transition_énergétique #crise_climatique #écosystèmes #mines #minerais #ONU

  • Résilience partout, résistance nulle part
    Jusqu’où aller dans la mise en œuvre de nouvelles contraintes, et comment y aller ? Comment faire pour qu’elles apparaissent justifiées, voire bénéfiques, pour s’assurer de leur acceptabilité sociale ? Le recours aux sciences cognitives permet d’armer dans ce but les politiques publiques et de contribuer à un modelage de nos comportements ; ce qu’illustre la valorisation de la « résilience ».
    https://www.monde-diplomatique.fr/2021/05/PIEILLER/63082

    ci, la résilience a la saveur d’une crépinette de pied de cochon. » Moins d’une semaine après les attentats du 13 novembre 2015, c’est ce qu’on pouvait lire dans un article du Monde vantant un restaurant. On peut supposer que la crépinette était d’autant plus forte en embrayeuse de résilience que ledit restaurant était situé dans l’un des arrondissements où avaient eu lieu les fusillades. C’était hardi, mais précurseur. Cinq ans plus tard, le mot est mis, si l’on ose dire, à toutes les sauces. Les institutions internationales, le monde de la finance, du management, de la santé publique, les économistes, les urbanistes, les climatologues : tous y recourent. Les politiques en raffolent. M. Joseph Biden a évoqué dans son discours d’investiture, le 20 janvier dernier, la « résilience » de la Constitution américaine. M. Emmanuel Macron le décline sans craindre de se répéter. S’il évoque, dans le contexte de la pandémie de Covid-19, les « scénarios de résilience » (France Info, 19 février 2021), il sait aussi se montrer plus inventif. Ainsi, pour le cinquantième anniversaire de la mort du général de Gaulle, le 9 novembre 2020, il salue son « esprit de résilience ». Il baptise la mobilisation de l’armée en mars 2020 opération « Résilience ». Au Forum économique mondial de Davos, le 26 janvier dernier, il se déclare « pour un capitalisme résilient ». Un récent projet de loi s’intitule « Climat et résilience ». Les ministres partagent le lexique du président, et Mme Roselyne Bachelot évoque avec entrain, sur fond de suspense durable, un « modèle résilient de fonctionnement des lieux culturels » (Twitter, 23 décembre 2020).

    Manifestement, être résilient, c’est bien.

    C’est peut-être même le bien.

    Certes, on s’en est longtemps passé. Par exemple, si on se souvient bien, le général de Gaulle donnait plus dans la résistance que dans la résilience. Mais il est clair, quel que soit par ailleurs le flou qui l’entoure, qu’elle est toute vibrante d’une « positivité » particulière. On fait remonter sa popularisation en France aux travaux du psychiatre Boris Cyrulnik, autrefois membre de la commission Attali sur les freins à la croissance et devenu « le psy préféré des Français » — ses livres figurent, depuis le début des années 2000, parmi les meilleures ventes du secteur du développement personnel (1). Cyrulnik définit la résilience comme la « capacité à réussir, à vivre et à se développer positivement, de manière socialement acceptable, en dépit du stress ou d’une adversité qui comporte normalement le risque grave d’une issue négative (2) ». Positivons ! Tout un lexique a fleuri en relation avec cette merveilleuse capacité : face aux « accidents de la vie », on peut « se reconstruire », « rebondir », voire « se réinventer ». La souffrance peut vous faire du profit, en une version psychologique de la destruction créatrice…
    Chocs intimes et crises sociales

    On voit assez vite l’intérêt de mettre en avant cette émouvante notion. D’abord, elle a le charme de pouvoir s’appliquer de façon équivoque à l’individu et au collectif, comme si étaient superposables les chocs intimes et les crises sociales. Et puis, c’est quand même autre chose que le courage, la chance, l’entraide, la lutte, tous éléments qui permettent de fait de « s’en sortir », mais qui, franchement moins « psy », n’ont pas ce beau mystère du processus mental qui vous sauve et vous recrée. Il s’agit là d’une opération très réussie de célébration de la magie de nos ressources, qui maquille « l’adaptation permanente du sujet au détriment de la remise en cause des conditions de sa souffrance », comme le formule Thierry Ribault dans un livre précis et emporté (3).

    Son extrême valorisation est bien sûr en accord avec l’air du temps, qui invite chacun à se considérer comme un capital à faire fructifier. Mais, de façon plus large, la promotion de la résilience comme modèle diffus de traversée profitable des épreuves, du résilient comme modeste héros qui a reconnu et transformé ses fragilités est une arme idéologique et politique idéale. Elle est de fait posée aujourd’hui et saluée comme la solution pour surmonter les temps difficiles. Ce que confirme l’Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice (INHESJ), aujourd’hui intégré au ministère de l’intérieur, quand il propose en mars 2020 « la résilience comme axe de communication de crise ». Le contrat passé le 17 mars 2020 avec la BVA Nudge Unit (l’« unité coup de pouce » du groupe BVA), chargée de conseiller le gouvernement dans sa gestion de la pandémie, éclaire son rôle et le cadre dans lequel se situe la nouvelle « fabrique du consentement ». Car « coup de pouce » est le terme inoffensif qui désigne des techniques de suggestion indirecte chargées d’influencer, sans contrainte, les motivations et la prise de décision, de nous extraire en douceur de notre irrationalité spontanée, obstacle naturel à l’adoption de la « bonne pratique », en l’occurrence… de la résilience (4).

    En France, BVA Group, société d’études et de conseil, offre, selon son site, des expertises « pour comprendre les individus et leurs usages émergents, afin d’anticiper les grands mouvements », mais aussi « de la communication pour créer, émouvoir et convertir [sic] grâce au formidable pouvoir des idées, de l’imagination et de la créativité ». Le site de sa filiale BVA Nudge Unit précise avec moins de lyrisme : « Nous actionnons les “facteurs de changement” qui façonnent les comportements. »

    On sait que la perception et l’interprétation du monde se traduisent en informations électrochimiques au long d’un réseau de nerfs et de cellules nerveuses (neurones) qui font circuler des signaux ; pour résumer, les neurones « codent » l’information. Les neurosciences, qui décrivent et interrogent cette transmission, peuvent se spécialiser dans l’examen de ce qui est mis en jeu dans les comportements ou dans les capacités mentales. Quelle fonction remplit la sérotonine, l’« hormone du bonheur » ? Quel rôle joue la dopamine dans les addictions ? Quelles sont les zones de la réflexion dans le cerveau, que s’y passe-t-il quand elles sont activées ? Ces neurosciences, qu’on appelle alors « cognitives », cherchent ainsi à identifier ce qui produit du « rationnel » et de l’« irrationnel », à cerner la connexion entre le conscient et l’inconscient, et, en s’appuyant sur l’examen des dysfonctionnements, à définir le processus physiologique qui sépare le normal du pathologique.

    Elles portent donc sur des sujets majeurs, car elles contribuent à établir « scientifiquement » des normes de santé, psychiques ou comportementales, et peuvent être sollicitées pour corriger, améliorer ou transformer des « mécanismes » défaillants (5). Puisqu’on sait quels messagers chimiques interviennent par exemple dans les émotions, puisqu’on connaît la localisation cérébrale de l’attention, il serait regrettable de ne pas profiter de ces avancées étourdissantes pour aider les individus à surmonter leurs difficultés ou à optimiser leur potentiel. Il suffit pour cela d’une analyse fine des processus, d’une cartographie détaillée des connexions neuronales et du recâblage des mécanismes. C’est à quoi va contribuer l’examen des « biais cognitifs ».

    Dans les années 1970, les psychologues Daniel Kahneman (prix de la banque de Suède en mémoire d’Alfred Nobel, dit « Nobel d’économie », en 2002) et Amos Tversky avaient mis en lumière l’irrationalité de certains choix économiques (6). Ce qui conduit à la prise de décision erronée est un raccourci généralement inconscient dans le traitement de l’information, qui lui fait subir une distorsion. Ce « biais cognitif » a pour lui le charme de la rapidité (on ne se fatigue pas le cerveau) et de l’évidence (il rayonne de certitude). On en est aujourd’hui à un répertoire d’environ deux cents biais cognitifs. Nous nous en tiendrons à quelques exemples : le « biais de confirmation », lorsque nous préférons ce qui va dans le sens de nos croyances ; le « biais de cadrage », lorsque nous choisissons ce que la présentation du propos nous incite à choisir ; ou encore celui qui pousse à valoriser le court terme. Il ne semblerait pas vraiment nécessaire de s’attarder sur ces biais, qui ressemblent assez au poids des préjugés, de la rhétorique, du tempérament, etc., si les neurosciences ne les incorporaient à leur champ d’étude, dans la perspective d’agir sur eux.

    Selon elles, ces biais, dûment repérés dans toutes sortes de domaines, de la mémorisation aux relations sociales, présentent quelques caractéristiques remarquables. Contrairement à l’erreur, qui est aléatoire, ils seraient systématiques ; ils opéreraient chez tous les individus ; et ils seraient immémoriaux : durant la préhistoire, leur fonction était « de permettre à notre cerveau d’économiser du temps et de l’énergie (7) ». Mais, autrefois utiles, ils faussent aujourd’hui « nos décisions quotidiennes (8) ». Ces faiblesses universelles produisent un état émotionnel et orientent notre pensée. Or le fonctionnement du biais, à l’instar de celui de toute opération mentale, peut être modulé grâce à l’intervention de messages autres : pour que la décision soit moins émotionnelle, plus pertinente, changeons les connexions.

    C’est là le rôle des nudges. On connaît l’histoire de la mouche cible dessinée au fond des urinoirs à Amsterdam, qui a effectivement permis une forte diminution des frais de nettoyage. L’anecdote est célèbre ; le sont un peu moins les multiples Nudge Units qui ont été mises en place pour guider certaines actions politiques : au Royaume-Uni, en 2010, dans le gouvernement de M. David Cameron ; en 2013, aux États-Unis, auprès de M. Barack Obama… En France, comme le résume M. Ismaël Emelien, qui a fait recruter la filiale de BVA lorsqu’il était conseiller de M. Macron, l’objectif n’est pas si loin de la mouche cible : « On fait juste en sorte que la personne regarde dans la bonne direction. C’est complètement indissociable de l’intérêt général (9). » C’est très gentil. C’est toujours très gentil quand on pense pour nous, qui pensons mal. Concrètement, la Nudge Unit gouvernementale entreprend de « construire le bien-être et la résilience à long terme », car cette dernière ne saurait être une grâce personnelle, un don inexplicable, non : elle se « construit ».

    Qu’on ne s’y trompe pas : il ne s’agit pas ici de la simple virtuosité de communicants surdoués. M. Éric Singler, responsable de la BVA Nudge Unit, le souligne : « Informer et convaincre, à partir d’éléments rationnels, un individu qui ne l’est pas n’est pas pertinent pour qu’il change son comportement (10). » Et il insiste : « Le Nudge implique un changement comportemental, pas seulement un changement d’image. Son enjeu n’est pas de créer une motivation, mais bien de faire basculer les gens de l’intention à l’action. L’intention se crée par la pédagogie et la communication. L’action se crée, elle, par la bascule comportementale (11). » Vive la mouche. Autrement dit, l’objectif, pour reprendre les mots de la philosophe Barbara Stiegler, est un « modelage infra-conscient de nos comportements (12) ».

    La Nudge Unit est discrète sur ses actions, ce qui se comprend. Néanmoins, il est clair que construire la résilience, et donc recâbler les connexions pour induire à accepter ce qui est censé contribuer à la résilience générale, passe évidemment par la culpabilisation, intériorisée, du « déviant » et par la gratification, intériorisée, de la « bonne pratique », porteuse d’un avenir radieux. Toutes émotions qui, une fois les neurones enfin codés correctement, modifient vertueusement les comportements et permettent d’accueillir les contraintes nécessaires à l’amélioration de l’état personnel comme de la situation collective. Les sciences cognitives « arment » ainsi, pour reprendre un terme cher à M. Singler, les politiques publiques, en rendant acceptables de nouvelles normes sociales, qui apparaissent alors morales, altruistes, bénéfiques pour tous.
    Disparition du mauvais esprit

    Évidemment, il y a de quoi s’assombrir. On peut s’effarer de la « scientisation » d’une entreprise politique de… mise aux normes. On peut être horrifié par la manipulation idéologique, le cynisme de l’éloge secret de l’adaptation, où disparaîtraient les mauvaises émotions et le mauvais esprit qui conduisent à l’insoumission. Mais on peut aussi remarquer avec un certain plaisir que la volonté de transformer chacun en soutien de la résilience a dû s’assortir de moyens de coercition aussi archaïques que les contraventions, et que l’« opinion publique » n’est pas entièrement convaincue de la puissance de réinvention censée naître des crises et des états d’urgence…

    Evelyne Pieiller

    #resilience #nodge

    Le Nodge me fait pensé au titre du livre de Chapoutot "Libre d’obeir"
    https://www.lecteurs.com/livre/libres-dobeir-le-management-du-nazisme-a-aujourdhui/5333110

  • louislam/uptime-kuma: A fancy self-hosted monitoring tool
    https://github.com/louislam/uptime-kuma

    It is a self-hosted #monitoring tool like “Uptime Robot”.

    – Monitoring uptime for HTTP(s) / TCP / Ping / DNS Record / Push.
    – Fancy, Reactive, Fast UI/UX.
    – Notifications via Telegram, Discord, Gotify, Slack, Pushover, Email (SMTP), and 70+ notification services, click here for the full list.
    – 20 second intervals.
    – Multi Languages
    – Simple Status Page
    – Ping Chart
    – Certificate Info

    #status_page #node #monitoring

  • #Package Quality Score - Skypack Docs
    https://docs.skypack.dev/package-authors/package-checks

    - Recommended: Your package.json contains an ESM export, e.g.: "exports": { "import": "./path/to/entry.js" } or "exports": { ".": { "import": "…" } }
    – Your package.json contains "type": "module"
    – Your package.json contains a "module": "./path/to/entry.js" entry (not officially supported by Node.js, but an organic community convention we respect).

    This field ensures that you’re shipping modern, standards-compliant JavaScript that works best for users. This ensures your package has more longevity and can be used in more environments, from browsers to #Node to newer projects like Deno. Even traditional web bundlers can benefit from #ESM for more accurate tree-shaking and code analysis.

    #javascript_hell

  • Des nouilles ! Des nouilles ! Des nouilles !
    J’espère vraiment que Anne Sylvestre a su combien elle nous a fait du bien tous les midis pendant la guerre...
    https://www.flickr.com/photos/valkphotos/50668463123

    Flickr

    ValK. a posté une photo :

    A écouter par ici https://www.youtube.com/watch?v=KVsp_aBYRF4&list=PLC37271C6C0A12BD3&index=1

    ... avec plein d’autres cailloux pour ne pas se perdre en chemin...
    .
    [Les petites photos]
    .
    #hommage #tribute #homenaje
    #Anne_Sylvestre #AnneSylvestre
    #mort #death #muerte
    #nouilles #noddles #tallarines #nourriture
    #soeurcellerie #syncretisme
    .
    #photo : ValK.
    ☆ autres photos : https://frama.link/valk
    ☆ infos / audios : https://frama.link/karacole
    ☆ oripeaux : https://frama.link/kolavalk
    ☆ me soutenir : https://liberapay.com/ValK

  • Impacts of mining deep sea polymetallic nodules in the Pacific Ocean | Deep Sea Mining: Out Of Our Depth
    http://www.deepseaminingoutofourdepth.org/impacts-of-mining-deep-sea-polymetallic-nodules-in-the-p

    Deep sea mining (DSM) in the Pacific is of growing interest to frontier investors, mining companies and some island economies. To date, no commercial operations have been established, but much seabed mineral exploration is occurring. The focus is on polymetallic nodules in the Clarion Clipperton Zone (CCZ) in the north-eastern equatorial Pacific, and in the exclusive economic zones (EEZs) of several nations.

    Some stakeholders promote DSM as essential to supply the metals required for a global transition to renewable energy. However, existing terrestrial mineral stocks, progress towards mining of electronic waste, advances towards the development of circular economies, and alternative sources of metals, challenge assertions that the seabed must be mined.

    Deep sea habitats are rich in biodiversity of which only a fraction is known to science. In the Pacific, the little information available on deep seabed habitats relates to the CCZ. Almost nothing is known about the species and diversity of deep sea environments across the rest of the region.

    This review represents an analysis of literature addressing the predicted and potential impacts of mining deep sea nodules in the Southwest, Central, and Northeast Pacific. More than 250 scientific and other articles were examined to explore what is known — and what remains unknown — about the risks of nodule mining to Pacific Ocean habitats, species, ecosystems and the people who rely on them. The report details scientifically established risks, including those related to the lack of knowledge surrounding this emerging industry.

    The accumulated scientific evidence indicates that the impacts of nodule mining in the Pacific Ocean would be extensive, severe and last for generations, causing essentially irreversible damage. Expectations that nodule mining would generate social and economic gains for Pacific island economies are based on conjecture. The impacts of mining on communities and people’s health are uncertain and require rigorous independent studies.

    #extractivisme

    • C’est le texte le plus dérangeant et puissant que j’aie lu de la semaine, notamment parce que ça nous dit où en est le capitalisme vis-à-vis de l’exploitation de la nature : c’est toujours open bar, la course à l’innovation technique mais en version pseudo-verte.

      Many people imagine the seabed to be a vast expanse of sand, but it’s a jagged and dynamic landscape with as much variation as any place onshore. Mountains surge from underwater plains, canyons slice miles deep, hot springs billow through fissures in rock, and streams of heavy brine ooze down hillsides, pooling into undersea lakes.

      At full capacity, these companies expect to dredge thousands of square miles a year. Their collection vehicles will creep across the bottom in systematic rows, scraping through the top five inches of the ocean floor. Ships above will draw thousands of pounds of sediment through a hose to the surface, remove the metallic objects, known as polymetallic nodules, and then flush the rest back into the water. Some of that slurry will contain toxins such as mercury and lead, which could poison the surrounding ocean for hundreds of miles. The rest will drift in the current until it settles in nearby ecosystems. An early study by the Royal Swedish Academy of Sciences predicted that each mining ship will release about 2 million cubic feet of discharge every day, enough to fill a freight train that is 16 miles long. The authors called this “a conservative estimate,” since other projections had been three times as high. By any measure, they concluded, “a very large area will be blanketed by sediment to such an extent that many animals will not be able to cope with the impact and whole communities will be severely affected by the loss of individuals and species.”

      Scientists divide the ocean into five layers of depth. Closest to the surface is the “sunlight zone,” where plants thrive; then comes the “twilight zone,” where darkness falls; next is the “midnight zone,” where some creatures generate their own light; and then there’s a frozen flatland known simply as “the abyss.” Oceanographers have visited these layers in submersible vehicles for half a century, but the final layer is difficult to reach. It is known as the “hadal zone,” in reference to Hades, the ancient Greek god of the underworld, and it includes any water that is at least 6,000 meters below the surface—or, in a more Vernian formulation, that is 20,000 feet under the sea. Because the hadal zone is so deep, it is usually associated with ocean trenches, but several deepwater plains have sections that cross into hadal depth.

      The ISA has issued more mining licenses for nodules than for any other seabed deposit. Most of these licenses authorize contractors to exploit a single deepwater plain. Known as the Clarion-Clipperton Zone, or CCZ, it extends across 1.7 million square miles between Hawaii and Mexico—wider than the continental United States. When the Mining Code is approved, more than a dozen companies will accelerate their explorations in the CCZ to industrial-scale extraction. Their ships and robots will use vacuum hoses to suck nodules and sediment from the seafloor, extracting the metal and dumping the rest into the water. How many ecosystems will be covered by that sediment is impossible to predict. Ocean currents fluctuate regularly in speed and direction, so identical plumes of slurry will travel different distances, in different directions, on different days. The impact of a sediment plume also depends on how it is released. Slurry that is dumped near the surface will drift farther than slurry pumped back to the bottom. The circulating draft of the Mining Code does not specify a depth of discharge. The ISA has adopted an estimate that sediment dumped near the surface will travel no more than 62 miles from the point of release, but many experts believe the slurry could travel farther. A recent survey of academic research compiled by Greenpeace concluded that mining waste “could travel hundreds or even thousands of kilometers.”

      https://storage.googleapis.com/planet4-international-stateless/2019/06/f223a588-in-deep-water-greenpeace-deep-sea-mining-2019.pdf

      Building a vehicle to function at 36,000 feet, under 2 million pounds of pressure per square foot, is a task of interstellar-type engineering. It’s a good deal more rigorous than, say, bolting together a rover to skitter across Mars. Picture the schematic of an iPhone case that can be smashed with a sledgehammer more or less constantly, from every angle at once, without a trace of damage, and you’re in the ballpark—or just consider the fact that more people have walked on the moon than have reached the bottom of the Mariana Trench, the deepest place on Earth.

      While scientists struggle to reach the deep ocean, human impact has already gotten there. Most of us are familiar with the menu of damages to coastal water: overfishing, oil spills, and pollution, to name a few. What can be lost in the discussion of these issues is how they reverberate far beneath.

      Maybe the greatest alarm in recent years has followed the discovery of plastic floating in the ocean. Scientists estimate that 17 billion pounds of polymer are flushed into the ocean each year, and substantially more of it collects on the bottom than on the surface. Just as a bottle that falls from a picnic table will roll downhill to a gulch, trash on the seafloor gradually makes its way toward deepwater plains and hadal trenches. After his expedition to the trenches, Victor Vescovo returned with the news that garbage had beaten him there. He found a plastic bag at the bottom of one trench, a beverage can in another, and when he reached the deepest point in the Mariana, he watched an object with a large S on the side float past his window. Trash of all sorts is collecting in the hadal—Spam tins, Budweiser cans, rubber gloves, even a mannequin head.

      Scientists are just beginning to understand the impact of trash on aquatic life.

      https://marinedebris.noaa.gov/info/patch.html

      Microbes that flourish on plastic have ballooned in number, replacing other species as their population explodes in a polymer ocean.

      If it seems trivial to worry about the population statistics of bacteria in the ocean, you may be interested to know that ocean microbes are essential to human and planetary health. About a third of the carbon dioxide generated on land is absorbed by underwater organisms, including one species that was just discovered in the CCZ in 2018. The researchers who found that bacterium have no idea how it removes carbon from the environment, but their findings show that it may account for up to 10 percent of the volume that is sequestered by oceans every year.

      “There are more than a million microbes per milliliter of seawater,” he said, “so the chance of finding new antibiotics in the marine environment is high.” McCarthy agreed. “The next great drug may be hidden somewhere deep in the water,” he said. “We need to get to the deep-sea organisms, because they’re making compounds that we’ve never seen before. We may find drugs that could be used to treat gout, or rheumatoid arthritis, or all kinds of other conditions.”

      Marine biologists have never conducted a comprehensive survey of microbes in the hadal trenches. The conventional tools of water sampling cannot function at extreme depth, and engineers are just beginning to develop tools that can. Microbial studies of the deepwater plains are slightly further along—and scientists have recently discovered that the CCZ is unusually flush with life.

      Venter has been accused of trying to privatize the human genome, and many of his critics believe his effort to create new organisms is akin to playing God. He clearly doesn’t have an aversion to profit-driven science, and he’s not afraid to mess with nature—yet when I asked him about the prospect of mining in deep water, he flared with alarm. “We should be very careful about mining in the ocean,” he said. “These companies should be doing rigorous microbial surveys before they do anything else. We only know a fraction of the microbes down there, and it’s a terrible idea to screw with them before we know what they are and what they do.”

      As a group, they have sought to position DeepGreen as a company whose primary interest in mining the ocean is saving the planet. They have produced a series of lavish brochures to explain the need for a new source of battery metals, and Gerard Barron, the CEO, speaks with animated fervor about the virtues of nodule extraction.

      His case for seabed mining is straightforward. Barron believes that the world will not survive if we continue burning fossil fuels, and the transition to other forms of power will require a massive increase in battery production. He points to electric cars: the batteries for a single vehicle require 187 pounds of copper, 123 pounds of nickel, and 15 pounds each of manganese and cobalt. On a planet with 1 billion cars, the conversion to electric vehicles would require several times more metal than all existing land-based supplies—and harvesting that metal from existing sources already takes a human toll.

      L’enfer sur Terre, que cette histoire de seabed mining puisse être considérée comme écolo, de même qu’un milliard de bagnoles « vertes » !

      Mining companies may promise to extract seabed metal with minimal damage to the surrounding environment, but to believe this requires faith. It collides with the force of human history, the law of unintended consequences, and the inevitability of mistakes. I wanted to understand from Michael Lodge how a UN agency had made the choice to accept that risk.

      “Why is it necessary to mine the ocean?” I asked him.

      He paused for a moment, furrowing his brow. “I don’t know why you use the word necessary,” he said. “Why is it ‘necessary’ to mine anywhere? You mine where you find metal.”

      #extractivisme #extractivisme_marin #mer #océan #eau #mine #capitalisme_vert #tourisme_de_l'extrême par nos amis les #milliardaires #biologie_de_synthèse aussi #microbes #antibiotiques et un gros #beurk

  • Deep-sea mining  : Les industriels veulent forer les fonds marins Laurie Debove - 5 septembre 2019 - La relève et la peste
    https://lareleveetlapeste.fr/deep-sea-mining-les-industriels-veulent-forer-les-fonds-marins

    Alors que les minerais sont de plus en plus difficiles et coûteux à extraire du sol, les industriels veulent maintenant forer les fonds marins. Après avoir ravagé la terre, l’exploitation minière pourrait bien devenir le plus grand danger existant pour les océans.

    L’explosion de la demande en minerais
    Nos sociétés industrielles hyperconnectées utilisent de plus en plus de minerais et métaux rares pour leurs infrastructures. Secteur automobile, technologies de l’information et de la communication, énergies renouvelables, ils sont partout. Une seule éolienne contient 500 kilogrammes de #nickel, une tonne de #cuivre et une tonne de #métaux_rares. Un seul smartphone est fait avec 30 métaux rares différents, dont beaucoup de #cobalt. Au cours de sa vie, chaque personne occidentale consomme en moyenne deux tonnes de cuivre et 700 kilogrammes de #zinc.

    A l’heure actuelle, les mines terrestres ont encore des réserves. Mais la demande en ressources minérales devrait au minimum doubler d’ici 2050 selon une étude de l’#Ademe https://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/epuisement-metaux-mineraux-201706-fiche-technique.pdf datant de 2017.

    Dans un précédent rapport, publié en juin 2014, l’#Ifremer et le #CNRS prévoyaient déjà qu’il n’y aura plus de zinc en 2025, d’#étain en 2028, de #plomb en 2030 ou de cuivre en 2039. Cette raréfaction des ressources entraîne une hausse des prix et de nombreuses tensions géopolitiques comme pour le cobalt, essentiellement produit en République du Congo. La Chine, elle, contrôle plus de 90 % du marché mondial des terres rares.

    L’exploitation minière sous-marine, ou deep-sea mining
    Face à cet appétit vorace, les industriels se tournent maintenant vers les fonds marins, qui débutent à plus de 200 mètres de profondeur. En couvrant 65% de sa surface, les fonds marins sont le plus grand écosystème de la planète. Ils sont aussi l’une des dernières zones inoccupées par l’humain. Seulement 10 % d’entre eux ont été topographiés, et moins d’1 % a été recherché et exploré à l’heure actuelle. On y trouve trois formes de métaux. 

    Dans les plaines abyssales, entre 4.000 et 6.000 mètres de profondeur, gisent les #nodules_polymétalliques, de gros cailloux brun-noir de 5 à 10 cm de diamètre qui contiennent principalement du fer et du manganèse avec du zinc, du cuivre et du #baryum. Sur les monts sous-marins, à une profondeur située entre 400 et 4.000 mètres, se trouvent les encroûtements cobaltifères qui recèlent divers minerais comme l’oxyde de #fer, le #manganèse, le cobalt, le #platine, mais également des terres rares. Enfin, les sulfures polymétalliques, aussi appelés fumeurs noirs, sont de grandes cheminées situées près des sources hydrothermales le long des dorsales océaniques, entre 1.500 et 5.000 mètres de profondeur.

    Pour l’instant, l’exploitation minière sous-marine n’a pas encore creusé son premier trou. L’industrie en est à l’étape d’exploration. Cette année, l’International Seabed Authority (ISA) a ainsi accordé 29 licences d’exploration à plusieurs pays tels que la Chine, la Corée, le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne et la Russie sur une zone d’environ 1,5 million de km2, environ la taille de la Mongolie, dans l’Atlantique, le Pacifique et l’océan Indien. 

    L’océan en danger
    Problème : l’ISA accepte toutes les demandes de licence, sans modération, même dans des endroits aussi fragiles que la Cité perdue dans l’océan Atlantique. Et les premières extractions pourraient très vite commencer, comme en Papouasie #Nouvelle-Guinée où elles sont prévues en 2020. Face à la précipitation des industriels, des ONG, institutions internationales et scientifiques tirent l’alarme. Elles appellent à un moratoire, basé sur le respect du principe de précaution, pour empêcher toute exploitation minière pendant au moins 10 ans, le temps que les scientifiques puissent mieux connaître les impacts que pourrait avoir une telle industrialisation des fonds marins.

    L’une des inquiétudes de la communauté scientifique concerneles stocks de carbone présents dans les sédiments des fonds marins. S’ils étaient touchés, cela réduirait la capacité de l’océan à absorber le #dioxyde_de_carbone et à atténuer les effets de la crise climatique. Mais ce sont aussi les fonds marins entiers et les êtres vivants qu’ils abritent qui pourraient pâtir à jamais de l’empreinte humaine.

    « Les profondeurs marines sont un habitat dans lequel tout, absolument tout, se passe très, très lentement. Les traces laissées par un équipement en provenance des premières expéditions dans les fonds marins dans les années 80 sont encore visibles à présent comme si elles avaient été faites hier. Il faut un million d’années aux nodules de manganèse, ces pépites de métal précieux du fond des océans, pour grandir ne serait-ce que de 5 à 20 millimètres. Les écologistes préviennent que tout ce qui est détruit ne se régénèrera pas avant longtemps, et peut-être même jamais. » nous avertit ainsi la Fondation Heinrich-Böll-Stiftung dans son atlas 2018 sur l’Océan.

    Les fonds marins abritent des êtres vivants incroyables comme Casper, la petite pieuvre albinos. Les scientifiques ont identifié 250 000 espèces différentes y évoluant, et ce n’est que le début ! Ils estiment qu’il pourrait y en des millions d’autres ! Les fonds marins sont indispensables au bon fonctionnement des océans, eux-mêmes indispensables aux conditions de vie actuelles sur Terre, et de toutes les espèces qui y vivent. 

    Pour l’instant, nous pouvons encore préserver ces havres de vie en repensant radicalement nos modes de vie, mettant en place une sobriété énergétique, favorisant le recyclage et la ré-utilisation des minerais déjà en circulation. Mais aussi en mettant un place un traité international contraignant avec la création de 30 % d’Aires Marines Protégées, qui devront rester intactes de toute activité humaine. Refuser cette industrialisation des fonds marins serait le premier apprentissage pour vivre en respectant les limites planétaires, et prendre au sérieux la protection de l’océan.

    L’exploitation minière sous-marine deviendra-t-elle le dernier choix de la civilisation thermo-industrielle ? Continuerons-nous à extraire sans nous soucier des conséquences pour le vivant ? Ou allons-nous lutter pour protéger nos écosystèmes ? La dernière bataille pour le maintien de la vie sur Terre pourrait bien avoir commencé.

    #minerais #Océans #Mers #fonds_marins #matières_premières #extractivisme #environnement #pollution #multinationales #ressources_naturelles #pollutions #écologie

  • Serving #react and Koa together
    https://hackernoon.com/serving-react-and-koa-together-720ba6668298?source=rss----3a8144eabfe3--

    Reactjs and #koajs are two great frameworks of #javascript. I wonder how to serve React and Koa projects in the same server and same port! Finally, I’ve reached a solution and today I’ll discuss it.In this article, we’ll create an API using koa and a React project (frontend) which will consume the API. The idea is very simple, React will fetch some book names from the backend (koa) and render them.Backend (Koa) projectKoa uses async functions, this gives an advantage over callback functions. By default, Koa does not come with any middlewares. That makes Koa very minimal and elegant.At first, we need to install node (koa requires node v7.6.0 or higher). Then install koa using : npm i koaCreate a project directory named “book” and run npm init -y.As koa doesn’t come with any middlewares and we need (...)

    #single-page-applications #nodejs

  • Getting started with Dockerizing your Node.js Application
    https://hackernoon.com/getting-started-with-dockerizing-your-node-js-application-bab6b2451cde?s

    Photo by chuttersnap on UnsplashThere has been a conscious move within SaaS companies towards microservice architectures. To facilitate that, we generally use #docker setups. Well, let us not skip steps and see why people recommend this.To better understand #containerization and Docker, let’ use the example of the actual thing it is modeled after, Shipping Containers.Why use Shipping Containers?Well, shipping containers revolutionized the transportation industry by standardizing and making it simple to transport large quantities of goods. This could be over sea or land. Now with these standard containers, we are able to ship multiple things in one container or even ship large quantities of a single thing in multiple containers. Some of the key features here are:Standardized: These shipping (...)

    #software-development #devops #nodejs

  • Semantic Versioning 101
    https://hackernoon.com/semantic-versioning-101-d2623083714b?source=rss----3a8144eabfe3---4

    Semantic Versioning 2.0.0 (semver.org) is a robust and elementary standard that encapsulates a wealth of information about the software you’re publishing or consuming.Open source veterans know and understand the importance of this standard. If you’ve run a project in long-term maintenance mode, you come to realize its power one way or another. Still, enthusiastic, fast-moving dev teams like to find ways around this standard. I’ve seen more than a few engineers decide to invent their own ideas around major, minor, and patch increments. Their rationale is rooted in aesthetics or their own release schedule.A key principleAside from the concise and complete information at semver.org, it is critical to understand:Semantic versioning is for your consumers. It’s not for your release schedule or (...)

    #python #nodejs #open-source #software-development #javascript

  • Generating PDFs in #javascript for fun and profit!
    https://hackernoon.com/generating-pdfs-in-javascript-for-fun-and-profit-c7af594cf697?source=rss

    Up until recently, creating complex or elegant PDFs in Javascript has been challenging.Here I’m going to show you step-by-step the path of least resistance to beautiful PDFs. Spoiler: recently made possible by #docx to #pdf conversion in Javascript :-)What follows is some of what I will cover in my upcoming talk at PDF Association conference in Seattle in June.From 1000 feet, here are your three main alternatives:The first is to create the PDF directly, using pdfkit, jsPDF, or the higher level pdfmake. Pdfkit is like iText in the Java world. Pdfmake, based on pdfkit, has its own format for representing rich text; it converts this to PDF.The second is to create HTML, then convert that to PDF. These days probably using puppeteer.The third is to create a docx, then convert that to PDF.Put (...)

    #pdf-converter #nodejs

  • How to FaaS like a pro: 12 uncommon ways to invoke your #serverless functions on #aws [Part 1]
    https://hackernoon.com/how-to-faas-like-a-pro-12-uncommon-ways-to-invoke-your-serverless-functi

    Yes, this is you at the end of this article, contemplating new possibilities! [Photo by Joshua Earle on Unsplash]If you feel like skipping the brief introduction below, you can jump straight to the first four uncommon trigger with these shortlinks:Amazon Cognito User Pools — Users management & custom workflowsAWS Config — Event-driven configuration checksAmazon Kinesis Data Firehose — Data ingestion & validationAWS CloudFormation — IaC, Macros & custom transformsA bit of history firstWhen AWS Lambda became generally available on April 9th, 2015 it became the first Function-as-a-Service out there, and there were only a few ways you could trigger your functions besides direct invocation: Amazon S3, Amazon Kinesis, and Amazon SNS. Three months later we got Amazon API Gateway support, (...)

    #programming #nodejs #python

  • #siemens Simatic Iot2040 as #mqtt Broker [NETPIE]
    https://hackernoon.com/siemens-simatic-iot2040-as-mqtt-broker-netpie-1d906840b087?source=rss---

    This article explains how to install Mqtt broker on Siemens Simatic IoT2040. In this article Mosca Mqtt broker is used.System Model:The Modbus Energy Meter is used as client that publishes Voltage, Current, and Frequency values to Mosca broker installed on Siemens Simatic IoT2040. The broker on Simatic will then publish the data to NETPIE APP ID that is subscribed to the same topic as publisher.Getting Started:The Simatic IoT2040 works based on Yocto Linux, the image need to be installed on SD -card and should be inserted into Simatic. The detail instructions of installing Yocto Linux and connecting Modbus Energy Meter to Simatic can be found here.Siemens Simatic IoT2040Modbus Energy MeterInstalling Mosca on Siemens Simatic IoT2040:Install Mosca on Simatic using npm as described belownpm (...)

    #node-red #iot #technology

  • What is the future of JavaScript?
    https://hackernoon.com/what-is-the-future-of-javascript-355b1f13b317?source=rss----3a8144eabfe3

    source: sdtimesWhich programming language comes to your mind when you hear the word “software”? We are very sure that Javascript is among the top languages in your memory. Javascript is one of the well-known languages for every layperson.The chief reason behind its constant popularity is the vast usage. Do you know what percentage of developers are using this language? According to Stack Overflow, a popular website used by developers to share their skills, Javascript is used by 69.8%.It is followed by HTML, CSS, SQL, Java etc. Here is the representation of their findings:It is often remarked as a beginners’ language as it is quite easy to learn and execute. This makes it the best friend of developers! As a business person, you don’t have to go with what developers prefer.We want you to (...)

    #reactjs-future #future-of-j #nodejs-future #javascript-future #angularjs-future

  • A Tale of Two (Docker Multi-Stage Build) Layers
    https://hackernoon.com/a-tale-of-two-docker-multi-stage-build-layers-85348a409c84?source=rss---

    Production Ready Dockerfiles for Node.js using SSR or NginxLicensed from Adobe Stock PhotosIn the last article of this series, we finished adding unit tests to our project to reach 100% code coverage. With tests in place, the next piece is getting our project ready for deployment.The last thing we need in place to get our application ready for #production deployment is a Dockerfile.The Dockerfile is also a great place to run our unit tests, which is why I’ve decided to write the tests first.We have a few goals with our build:It should be secureIt should be as slim as possibleIt should not build if quality standards are not metWith the goals in mind, let’s get started.Docker is essentially an isolated environment for your code to run in. Just like you would provision a server, you provision a (...)

    #nginx #docker #kubernetes #nodejs

  • Deploying a Node.js #twitter Bot on AWS Lambda using #webpack
    https://hackernoon.com/deploying-a-node-js-twitter-bot-on-aws-lambda-using-webpack-df6e2e187a78

    I recently had an idea for a Twitter bot for the #LearnInPublic community, which I thought would be a fun project with half a day worth of work. Moreover, I wanted to use AWS Lambda function for the sake of learning. Why AWS Lambda? Because it’s practically free for maintaining a twitter bot and I got hands on experience with a seemingly complex tool used widely in the industry. You get 1,000,000 free requests and 400,000 seconds of compute time per month for AWS Lambda. My bot uses 0.02% of the above numbers.In the process I found a cool use-case Webpack. I had fun reading the webpack docs and figuring learning about the gotchas. Even though it was a very primitive use-case, felt like a true Sean Larkinn for a day. Here is a detailed article on how you could do the same.A little about (...)

    #aws-lambda #nodejs #javascript

  • 12 #javascript Concepts That Will Level Up Your Development Skills
    https://hackernoon.com/12-javascript-concepts-that-will-level-up-your-development-skills-b37d16

    12 Concepts That Will Level Up Your JavaScript SkillsJavaScript is a complex language. If you’re a JavaScript developer at any level, it’s important to understand its foundational concepts. This article tackles 12 concepts that are critical for any JS developer to understand, but in no way represents the full breadth of what a JS developer should know.Note: If you enjoy this article, please give it a clap ? to help spread the word!I will be continuously updating this list in a Github repository called JS Tips & Tidbits. Please star ⭐ and share if you want to follow along!1. Value vs. Reference Variable AssignmentUnderstanding how JavaScript assigns to variables is foundational to writing bug-free JavaScript. If you don’t understand this, you could easily write code that unintentionally (...)

    #software-development #front-end-development #programming #nodejs