#non-comprenants

  • Réponse à une paire de sottises

    Les textes d’@Anarchosyndicalisme ! soulèvent l’ire des post-modernes sur divers sites internet, et on les comprend : nous battons en brèche leurs âneries. En ce moment, deux « arguments » principaux nous sont opposés. Voici les réponses qu’ils appellent.

    Le premier est nouveau. Donnons-lui la préséance, d’autant qu’il « tourne » sur les réseaux sociaux, comme si c’était une grande découverte. Le voici :

    « … lorsqu’on refuse à l’islamophobie le qualificatif de racisme, parce que, je cite, « les musulmans ne sont pas une race », c’est a priori admettre qu’on pense tout au fond, même inconsciemment, malgré l’universalisme proclamé, que d’autres groupes sont des races pour de vrai. »

    Le petit exemple suivant va suffire à dévoiler l’inanité de ce propos. En cette période d’avant Noël, ma petite fille de 4 ans et demi est revenue hier de la maternelle toute chamboulée car une « grande » venait de lui révéler que « Ce sont les papas qui font les pères Noëls » . Sa maman l’a rassurée : « Mais non, ton papa n’est pas le père Noël » .

    Si notre interlocuteur avait assisté à la scène, j’imagine qu’il aurait appliqué immédiatement ce qui lui tient lieu de raisonnement à cette maman et qu’il aurait conclu qu’indubitablement ma belle-fille, tout au fond d’elle-même, pense que le père Noël existe. Je suis en mesure de lui apporter un démenti cinglant : depuis l’âge de 5 ou 6 ans, ma belle-fille sait que, pour de vrai, le père Noël n’existe absolument pas.

    De même, quand nous opposons au discours « J’ai été enlevé par des extra-terrestres » du gourou Raël (secte des raëliens) un démenti formel « Non, Raël, tu n’as pas été enlevé par des extra-terrestre » , cela n’indique ni de près ni de loin que nous croyons aux soucoupes volantes, aux visites et aux enlèvements d’humains par des petits hommes verts munis de leurs sympathiques petites antennes.

    Le raisonnement de notre interlocuteur rappelle celui d’un Grec inepte qui affirmait :

    « S’il y a des temples, il y a des dieux. Or il y a des temples, donc il y a des dieux » ,

    ce qui fit se rouler de rire tous les philosophes de l’époque, Lucien en tête si mes souvenirs sont bons. Je dois dire que la phrase de notre interlocuteur m’a fait le même effet.

    Pour finir, il est clair que, quand on écrit « les musulmans ne sont pas une race » , on s’oppose tout simplement aux individus (manifestement nombreux, du Ku-Klux Klan à l’extrême gauche) qui sont persuadés, eux, qu’il existe des races. On combat leur sinistre illusion sans en partager une once. Point barre.

    L’autre type « d’argument », plus classique, est le suivant : « N’y a-t-il pas d’arabes parmi vous ? » , ce à quoi un ou une autre internaute ajoute

    « Non il n’y a pas d’arabes, c’est 3 ou 4 vieux blancs racistes qui voudraient revenir au militantisme des années 60… » .

    Dans son texte, la première personne avait écrit également

    « C’est une violence que ne pas vouloir écouter les gens » .

    Ce type de violence, les post-modernes ne se gênent pas pour nous la faire. Très probablement, ces deux personnes que je cite ici n’ont jamais mis les pieds dans notre local, ce qui n’empêche pas l’une d’elles de nous « décrire ». Si par le plus grand des hasards elles l’ont fait, elles mentent. Cela dit, revenons aux « arguments ».

    Nous ne demandons jamais aux personnes qui prennent contact avec nous de quelle supposée origine raciale elles sont. Pour une raison bien simple : on s’en fout. Par contre, nous échangeons sur leurs conditions de vie, de travail, sur l’exploitation qu’elles subissent… et justement, de ces échanges, il ressort que beaucoup d’entre-nous avons subi directement de fortes discriminations parce que nous étions sans papiers, souvent sans revenu stable ou que la langue française nous était parfaitement étrangère (sans compter, pour les très âgés, le passage par quelques camps de concentration. Il en reste parmi nous, les anarchos ont la peau dure…) bref, autant d’oppression sinon plus, que des personnes nées en France et qui revendiquent maintenant leur « racialisme ». Ça devrait donner à réfléchir, non ?

    Ensuite, ça c’est exact, il y a des « vieux » à la CNT. Deux petites remarques en passant : 1/ pas que des vieux 2/ les dénoncer comme de « vieux blancs » est typiquement une formulation raciste. L’avantage que nous avons, nous les vieux (1), est que nous avons un passé qui parle pour nous (au moins pour ceux qui continuons à être ce que nous avons été). Dans les années 60, qui semblent si éloignées à l’internaute qui nous critique, beaucoup d’entre nous étaient engagés aux côtés de la résistance libertaire espagnole. Un certain nombre de copains y ont laissé la peau. Ainsi, le militant anarchiste Salvador Puig Antich, à 26 ans fut assassiné par l’Etat espagnol au « garrotte vil » (2). D’autres militants ont été torturés, lourdement condamnés… Dans ces mêmes années 60-70, pour ne donner qu’un autre exemple, l’avortement était considéré comme un crime, passible de la réclusion à perpétuité. Et bien, il y a eu des gens, maintenant vieux, pour organiser des avortements clandestins, dans l’appartement de tel ou tel militant. Le risque était grand, il fut pris. Ici aussi il y eut des morts, au moins indirectement : la dernière personne incarcérée en France pour crime d’avortement fut un militant anarchiste, un très bon copain : Aristide Lapeyre (1899-1974). Il était, lui aussi vraiment très vieux. Ça n’empêcha pas l’Etat de l’expédier en prison. Il y fit un accident vasculaire cérébral et en succomba.

    Avec l’arrivée de Fillon au pouvoir, voire de Marine, il est fort possible que l’avortement ait à revenir clandestin, entre autres joyeusetés. Nous gardons précieusement les adresses internet de nos deux internautes, sûrs que nous sommes qu’elles offriront leurs domiciles pour les faire dans la clandestinité, comme ce fut le cas dans ces fameuses années 60-70. Ce que les vieux ont eu le courage de faire quand ils étaient jeunes dans un contexte ultra-répressif, des jeunes internautes d’aujourd’hui, qui ont le verbe si haut, ne manqueront pas de le faire avant de devenir vieux (ou vieilles), n’est-ce pas ?

    Et si ce n’est pas l’avortement qui devient illégal, il y a déjà beaucoup de choses à faire en ce moment : cacher des sans-papiers, aider des « arabes » : mais oui, il y a des dizaines de milliers de Syriens (par exemple) réfugiés en France, dans des conditions parfois sordides. Ils ont besoin d’aide concrète et de solidarité (pas que verbale). La CNT-AIT après avoir lancé l’initiative « Du lait pour les enfants réfugiés syriens », transformée ensuite en « Initiative laïque de soutien et d’aide aux réfugiés syriens » leur apporte une aide, au quotidien (3). Qu’attendez-vous, chèr(e)s internautes pour vous joindre à nous ou pour faire de même ? Pour aider les « arabes » (et les autres) qui sont dans d’inextricables difficultés ? Mais peut-être êtes vous tellement centré(e)s sur votre petit nombril que rien d’autre ne vous importe.

    (1) Vu ce type d’attaque jeuniste, la rédaction a demandé à un vieux de répondre.

    (2) Le garrotte, c’est un collier de fer qu’on passe autour du cou du supplicié. Le bourreau le serre ensuite progressivement, lentement, jusqu’à ce que mort s’en suive.

    (3) Nous réfléchissons actuellement à étendre et développer cette initiative.

    Article d’@Anarchosyndicalisme ! n°152 déc 2016 - Janv 2017
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article844

    • Je rajoute, j’avais déjà commenter le texte dans les commentaire d’un article précédent :

      https://joaogabriell.com/2016/07/14/ce-que-releve-lune-des-phrases-preferees-des-islamophobes-lislamophobi

      Déjà c’est un jargon difficile à lire. Car en substance on dit "ils sont de mauvaise fois ces raciste", "antiracisme politique = nous, "eux = naïfs dans le système du racisme d’État".. mais bon.

      Premièrement le texte vise habilement à ne pas distinguer "Musulman" et "Islam", soit "Musulmans" des personnes et "Islam" un dogme, une idéologie.

      « les musulmans ne sont pas une race », c’est a priori admettre qu’on pense tout au fond, même inconsciemment, malgré l’universalisme proclamé, que d’autres groupes sont des races pour de vrai.

      Effectivement faire on fait la différence entre religion/idéologie une distinction sur le caractère physique. Il y a une net différence entre un Juif et un pratiquant du Judaïsme. Comme entre venant des pays à confession musulmane et pratiquant musulman ce que ne semble ignorer l’auteur.

      Si tu es pour affirmation "les musulmans ne sont pas une race" donc "d’autres groupes sont des races pour de vrai". On est là dans l’argumentation typique du faux dilemme, en générale les argument des racialiste ne vont pas plus loin.

      Mais là.

      Deuxième cas :

      Soit ils pensent que « noir » « arabe » sont bien des catégories construites et non pas des races, mais que le mot « musulman » tout en renvoyant lui aussi à une construction historique relèverait d’une réalité trop différente pour que le traitement discriminant des populations auquel il renvoie puisse être qualifié de « racisme ».

      Notons le cotée amphigourique et tordu à la phase, j’ai mis du temps à comprendre mais je suis peut-être un pu lent.

      Ceux qui pense que le mot « musulman » :
      – Une construction historique
      – Mais la réalité trop différente (..) pour être qualifié de « racisme ».

      (..) pour ceux qui adhèrent à cette lecture, tout en invectivant constamment les militants de l’antiracisme politique, cela montre qu’ils sont particulièrement hypocrites

      Car :

      la mobilisation politique de catégories produites par l’histoire ne signifie pas nécessairement qu’on les légitime, mais peut aussi servir à contester l’ordre social qu’elles ont produit.

      En :

      en acceptant de mobiliser l’idée de racisme contre les « noirs » ou contre les « arabes » (...) les antiracistes universalistes auto-proclamés reconnaissent eux-mêmes que nommer les catégories visées le racisme, n’est pas ce qui constitue le racisme, et peut être aussi une manière d’y répondre.

      Prenons un autre exemple pour voir le soucis argumentatif :
      "anti-communiste" c’est du raciste anti-russe. Donc tous ceux qui s’attaque au communiste sont des racistes.
      Si tu dis que "communiste" c’est pas pareil tu est pas cohérents parce que tu pense aussi que "slave" n’est pas une catégorie pertinente. Même si je pense que les slaves ne sont pas en soit une catégorie cohérente.

      Oui, mais si je dit que "anti-communisme" c’est raciste cela nous empêche de détacher l’idéologie / de la ’race’.
      1) Ça rajoute une couche à l’essentialisation en validant l’idée que les slaves sont tous communiste
      2) Ça voudrait dire que critiquer l’idéologie communiste est impossible ce n’est pas sain.

      Quoi me répondrai l’auteur du texte (qui ignore qu’une religion n’est pas en dehors du monde des idées) :

      " à l’origine « musulman », cela désigne le fidèle d’une religion. "

      " Seuls des hypocrites peuvent prétendre que lorsqu’on dit « musulman », on pense à une catégorie purement religieuse, absolument neutre et aucunement liée à une quelconque "origine" "

      "Arrêtons de nous mentir : quand on dit musulman, on pense à arabes"

      "On" ? Le raciste, le blanc progressiste, l’universaliste, le musulman, qui ? Je réponds à ce que je crois : le raciste (’hypocrite’ ou pas).

      le contexte produit le « musulman » comme une « race » c’est à dire une catégorie qui d’un point de vue raciale n’existe pas en dehors du contexte de stigmatisation qui la produit

      Comme le raciste pense "musulman = arabe" il faut défendre les musulmans et l’islam et après on verra.

      J’ajoute la citation cette phrase en milieu de texte :

      Savoir si oui ou non cette stratégie est efficace, dans quelle mesure, et en s’y prenant de quelle façon est une autre discussion.

      J’en suis pas si sûr.

    • Il me semble des plus opportun de reprendre ici une expression, forgée il y a quelques temps déjà par #Nicole-Claude_Mathieu à propos de la Domination masculine de Bourdieu : et, au sujet de cet antiracisme blanc qui, face aux paroles autonomes de racisés, s’empresse à chaque fois de donner bruyemment à voir et à entendre à quel point il n’y entrave que couic, d’envisager que, sous l’affichage de cette incapacité réitérée à prendre en compte un point de vue de dominé- incapacité toujours suspicieuse a minima, quand elle n’est pas résolument hostile et agressive - , c’est le
      #pouvoir_auto-hypnotique_de_la_domination_de_race
      qui s’exprime.

    • @martin5 ton argumentaire est incompréhensible. Son seul apport est de valider les thèses racistes en vogue dans les milieux gauchistes actuellement. Catégoriser sur des bases raciales en traitant son contradicteur de raciste parce qu’il réfute cette catégorisation est en soit un sophisme. Les copiés collés de théories postmodernes d’universitaires américains ne font pas de toi un intellectuel...

    • @mad_meg ton acharnement à attaquer la CNT-AIT Toulouse est louable, l’argumentaire hashtag est le degré zéro de l’argumentation, il semble que la lutte concrète contre l’oppression ne soit pas ta priorité vu le temps que tu passe à calomnier et diffuser des thèses fausses et mensongères.

    • @critical_Hi-Fi

      Je l’avoue, « n’y entraver que couic » est une expression post-moderne bien connue, dont il se trouve que j’ai eu connaissance par les oeuvres d’un de ces probables universitaires d’outre-atlantique auxquels vous faites allusion - ah oui, ça me revient : il s’appelait Léo Ferré.

      Au vu de votre réaction à mon bref commentaire - dont, après l’avoir péremptoirement jugé « incompréhensible », vous prétendez faire néanmoins l’autopsie, en y fourrant vous-même pèle-mèle ce qu’il vous conviendrait d’y trouver ... il semble en effet que le français, pour vous, ce soit de l’américain . Vous m’en voyez navré !

      Je ne serai donc pas votre homme de paille. Répondez tant qu’il vous plaira et ce qu’il vous plaira à tous les américains post-modernes que vous vous imaginez lire ou entendre ici ou ailleurs : cela vous regarde.
      Il n’empêche qu’il s’y dit et s’y écrit, sans vous attendre ni devoir vous rendre des comptes, tout autre chose.
      L’histoire des luttes contre le racisme est déjà longue, mais elle semble encore loin d’être terminée.
      Il se trouve que ce sont d’abord celleux qui le subissent qui la font et la feront. En France, comme en Amérique, comme partout.
      Et l’#hypnose ne dure qu’un temps.

      Par ailleurs, le grossier mépris avec lequel vous vous permettez de traiter Mad Meg est des plus malvenus.

      #non-comprenants

    • @martin5 Combattre le racisme en le validant par une catégorisation systématique selon des critère ethniques est très contre productif. Et l’assignation systématique est un moyen de maintenir les gens dans la domination en essayant de faire croire qu’on les défend et, surtout, en se donnant bonne conscience. Traiter systématiquement de raciste tous ses contradicteurs à pour seul effet celui du « crier au loup » de l’histoire : face à un racisme effectif il n’y a plus de mots et il n’y a plus d’actions non plus. Vous êtes un postmoderne avéré, héritier des pomos américains, ne vous en déplaise. Quand à Mad Meg, qui est le mépris caractérisé, je n’ai rien à rajouter.

    • Que tu assume un manque de compréhension et une vision volontairement simplifié et binaire c’est dommage. L’absence de nuance et de modération c’est aveuglant. Mais passons.

      Sur ce seul mot dont tu donnes un autre définition qui t’arrange tu juge un article.
      Tu présuppose que Kamel Dahoud est dans le camps des violeurs ?
      Est-il possible d’avoir un peu de nuance et sortir d’une pensée hashtag ?

      C. Delphy parle d’avantage d’une récupération de la "revolution sexuelle" post-68 par les matchistes : "tu es libéré, alors couche avec moi".
      Contexte différents par rapport à un avant les années 60 ou la répression sexuelle (pouvoir de la censure religieuse et de l’ordre moral était plus fort).
      Daoud parle d’une autre situation ou la répression sexuelle plus forte.

      " Qu’est ce que la répression sexuelle ?

      Ce terme recouvre toute forme de dévalorisation de la sexualité, qu’elle soit brutale (par exemple la menace adressée au petit enfant surpris en train de se masturber : « si tu recommence je vais te la couper ! », ou l’injonction adressée à la petite fille : « fermes tes jambes ! ») ou plus subtile, se voilant derrière les termes de "modestie" ou de "pudeur".
      Il en est de même pour toute valorisation de l’abstinence sexuelle ou de la virginité. Elle s’exerce entre autres par la pression mise à l’encontre des jeunes filles et femmes qui souhaite avoir une sexualité libre (ou même simplement porter une jupe) : elles se font traiter de "fille facile", "salope" ou "pute".

      Elle peut s’exercer par le simple fait d’entretenir le mystère autour de l’activité sexuelle (sujet tabou ou réservé aux adultes, histoires d’enfant naissant dans des choux ou apporté par des cigognes, langage allusif...) ainsi que par la négation de la sexualité infantile.

      Cette répression peut aussi prendre la forme d’une dévalorisation plus générale du corps, considéré comme "sale", "impur", "grossier", "honteux", par opposition avec un esprit, une "âme" jugés plus élevés. La sexualité se voit alors rabaissée à "la satisfaction d’instincts ou de besoins matériels grossiers".

      "

      http://www.ecologielibidinale.org/fr/miel-faq-fr.htm#faq-repressionsexuelle

      Vu aussi :
      L’Europe face à une “Colognisation" ? : pourquoi la misère sexuelle ne suffit pas à expliquer la montée de l’extrémisme
      http://www.atlantico.fr/decryptage/colognisation-pourquoi-misere-sexuelle-ne-suffit-pas-expliquer-montee-radi

    • C’est pas honnête de modifié posterieurement vos messages comme vous le faites @critical_hi
      Je copie cette perlouse avant que vous l’effaciez aussi.

      j’ai aussi constaté que vous partagiez du Vacarme et du Ballast, preuve que vous êtes bien un postmoderne idiot utile du PIR et de son idéologie raciste et essentialiste.

      #révisionnisme #hypocrisie #faux-culisme

      Le plus drôle c’est que la seule et unique source que @critical_hi a échangé sur seenthis est un article de Liberation...

    • Je l’avoue, j’ai lu et partagé au moins un, et probablement plusieurs articles de Vacarme et de Ballast, et parfois ce n’était pas pour les éreinter. Mais il m’aura fallu une confrontation avec un expert en idiotie pour que j’apprenne que cela

      prouve

      que je suis

      « un postmoderne idiot utile du PIR et de son idéologie raciste et essentialiste. »

      A son intention, qu’il cherche bien : n’étant pas affligé par cette tare très en vogue, qui pousse tant d’antiracistes à exhiber sans honte leur incapacité à rendre compte d’un texte simple, lorsqu’il est signé du PIR, sans le rendre méconnaissable et prétendre lui faire dire les énormités les plus ineptes qu’ils parviennent à concevoir, j’ai dû citer aussi sur seenthis d’autres ami-e-s du PIR, en effet, (et certaines musulmanes ou portant des noms arabes), voir le PIR lui-même. Ce qui pourrait peut-être bien repousser les limites du postmodernisme, du racisme promu par les racisés et de l’affreux essentialisme qui pousse à analyser des constructions sociales - bref, de l’idiotie utile, ou de l’utilité idiote.
      En effet, si avoir lu des gens qui prennent le temps de parler du PIR et interviewent parfois sa porte-parole (ce qui fait d’eux leurs « amis ») suffit à faire de vous un idiot utile pour lui, que fait donc de vous de le lire directement dans le texte ?
      Je sollicite donc ici l’expertise généreuse dont j’ai déjà bénéficié plus haut pour en apprendre plus à ce sujet.

  • Vous avez dit « race sociale » ? - Les mots sont importants (lmsi.net)
    http://lmsi.net/Vous-avez-dit-race-sociale

    Pour le comprendre, il est fondamental de faire la distinction entre race biologique et race sociale. Ma camarade ne croit pas en l’existence de la race biologique, elle ne croit pas qu’un peuple, qu’une ethnie, qu’une couleur de peau soit supérieure à une autre. Elle croit en l’existence des races sociales. Ce qui signifie qu’au sein d’une société structurellement raciste, les institutions de cette société et la population « racialisent » les individus. En France un.e Noir.e, un.e Arabe, un.e Rrom n’aura pas la même place dans la société qu’une personne de couleur blanche. Face au marché du travail, face au logement, face à la police, face aux différentes institutions un.e blanc.he est avantagé.e face à une personne « racisé.e ».

    • pim pam poum

      Premièrement parce que la lutte des classes ma camarade ne la théorise pas, elle la vit au quotidien, elle fait partie des franges de la population les plus précaires et n’a donc aucune leçon à recevoir de militants qui sont pour la plupart profs.

      Par conséquent, si je peux connaitre la mésaventure de me faire insulter à cause ma couleur de peau, ou de subir des actes violents, cela reste néanmoins ponctuel, et sans commune mesure avec le racisme structurel que seul un non-blanc peut subir. Je ne peux honnêtement pas comparer un « sale blanc » avec ce que pourra subir une femme noire portant le voile, par exemple. Si je peux être confronté à des préjugés, j’ai la chance et le privilège qu’ils ne soient pas légitimé par des représentations médiatiques et des discours politiques, et qu’ils ne me coûtent pas ma scolarité, mon emploi, mon logement, ma tranquillité quotidienne.

      Une femme peut me traiter de « sale mec », ou tenir des propos essentialisants, globalisants et désobligeants sur « les hommes » : pour autant il ne me viendrait jamais à l’esprit de parler d’un « sexisme à l’envers » ou d’une oppression des femmes sur les hommes – et pas davantage des pauvres sur les riches. Eh bien c’est pareil dans la relation entre blanc et non blancs : en tant que libertaire, je ne peux pas mettre un pied d’égalité le vécu des dominants et des dominés.

      #race #racialisation #racisme #racisé #intersectionnalité #Lyon

    • et une personne blanche , elle aura la meme place dans la sté qu’une personne de couleur blanche ? victime ! une nouvelle marque de pantoufle ! son hostilité à la vitalité sert de prothèses à la pensée invalide

    • Pim pam poum, je n’en sais trop rien. Victime : nouvelle marque de pantoufles, un peu étriquées sans doute pour y mettre ses pieds, .
      Ce que je sais c’est que les milieux libertaires et anarchistes ont, au vu de ce que j’ai lu récemment, un sérieux problème avec le concept de « personne racisée » et pour un peu, le racialisme deviendrait une nouvelle sorte de racisme à la mode mais avec une « inversion des signes ».
      Quant au PIR (Parti des Indigènes de la République) il n’est pas, mais alors pas du tout en odeur de sainteté chez les anars de la « Discordia ».

      #pourquoi_tant_de_haine

      Je vous livre l’opuscule d’un bloc et si vous avez le temps, j’aimerais que vous me fassiez part de vos réflexions. Personnellement, j’ai trouvé ce galimatias assez indigeste, confus, dogmatique et peut-être même un tantinet stalinien.

      http://ladiscordia.noblogs.org/files/2015/11/Quelques-considerations-DEF-3.pdf

      Quant aux développement du camarade Geoffrey chez LMSI, ils sont pleins de générosité mais empreints d’une certaine naïveté ; si les choses pouvaient être aussi simples ...

    • "Il suffit juste, pour se différencier du Ku Klux Klan, de maintenir que « black is beautiful » tout en reprenant le fond de leur concept de « suprématisme blanc »"
      C’est bien vilain cette phrase. Un discours habituel de dominant. Celleux qui divisent ce sont celleux qui font pas comme le monsieur blanc il t’a dit de faire. Accusé les militant·e·s antiracistes de pas se différencier du KKK c’est vraiment moche. Et en fait dès le début on comprend qu’ils ne comprennent rien a ce dont ils veulent parler. Non les personnes qui se disent "racisées" ne disent pas que les races existent biologiquement, elles disent qu’elles existent socialement. Alors du coup chez Discordia ils vont écrire 10 pages sur un mot qu’ils ne comprennent pas et qu’ils ne veulent pas comprendre et qu’ils revendiquent de ne pas vouloir comprendre...

      le MAFED, un collectif de femmes « racisées » (c’est à dire issues de l’immigration non européenne - et de ce seul fait victimes des discriminations racistes autoproclamées par principe, sans aucune prise en compte de leurs positions sociales1)

      Un collectif féministe, pas "de femmes" !!
      Cette objection de sois-disant pas prendre en compte la classe sociale est fausse. C’est un faux argument de base des milieux macho blancs de gauche qui eux ne veulent surtout pas qu’on parle des personnes racisées et des femmes (ni des personnes homosexuelles ou des personnes à mobilité réduites, ou des trans...).
      Dans la préface de Bell Hooks, "Ne suis-je pas une femme ?" Amandine Gay répond à cette attaque classique. Elle explique que le #blackfeminism (d’ou viens ce vocabulaire qui déplait tant aux Discordia) trouve justement son origine dans cette prise de conscience d’intersectionnalité. En 1981 Angela Davis a écrit "Women, Race and Class" et il suffit de lire le titre pour voire cette prise en compte de la classe dans les mouvements de femmes racisées. Et il y a aussi une prise en compte de l’orientation sexuelle, du genre, du validisme et j’en passe alors que dans leur texte aux Discordia, il n’y a que du masculin et du #whitsplanning.

      J’en ai lu que deux pages et je pense pas que je vais pouvoir en lire plus.

    • Merci pour ton dévouement @mad_meg. J’avais pris le temps de lire le texte en entier et au fur et à mesure que j’avançais dans ma lecture, croissait en moi un sentiment d’incrédulité et de dégoût. Ces mecs sont vraiment coincés dans le XIXème siècle et je me dis qu’ils sont vraiment en train de creuser leur propre tombe pour n’avoir pas compris les enjeux de la société actuelle.

    • hihi pas de quoi @sombre
      Je suis impressionnée que tu ai réussit à tout lire, j’ai trouvé que c’était vraiment indigeste. En tout cas c’est la vieille histoire de la priorité des luttes. Des fois je me dit que c’est pas possible d’en être encore là et puis en fait c’est assez logique, chacun·e·s voie midi à sa porte. Les féministes blanches ont fait pareil (je me comprend dans cette catégorie), c’est bien pour ca qu’il a fallu que les femmes racisées créent un mouvement qui prennent en compte leur expériences spécifique de la discrimination.

    • Le texte de « la discordia » est amusant (ou navrant, mais pour ma part, je renonce à éprouver la moindre peine devant un tel niveau d’imbécilité fièrement revendiquée).

      Je constate une similitude frappante dans l’exhibition des plus ostensible et éhontée d’une tout de même laborieuse mais fière non-compréhension (au sens de « #non-comprenants ») entre feu la « manif pour tous » (qui, au mieux de sa forme, prétendait vouloir ne jamais entraver que couic à la question du genre, ou au caractère social de la filiation, et souhaitait ardemment réduire le plus de monde possible à cette inintelligence là) et une frange particulièrement bavarde et arrogante des milieux révolutionnaires, libertaires (le site non fides en est farci) ou non, qui n’a de cesse de venir exposer en long, en large et en travers, qu’elle ne se sent pas tenue de se fatiguer un seul neurone à essayer de comprendre la question du racisme, ou de la race, parce que, vu que les races biologiques n’existe pas, les races sociales ne peuvent pas exister non plus, et qu’il n’est pas question pour elle de jamais penser plus loin, (elle s’empresse de se boucher les oreilles sitôt que quelqu’un entreprend de lui expliquer).

      Mais se faire plus imbécile que l’on ne l’est à propos des rapports sociaux de domination de race ne suffit pas à nos irréductibles révolutionnaires antiracistes blancs : il leur faut alors aussi y aller de leur charge contre les musulmans au passage.
      Tout le monde n’a pas la chance d’avoir un #Schmürz sous la main.

    • @mad_meg
      Tout le mérite revient à #Boris_Vian !
      (et lire le qualificatif de whitesplainning dans ton commentaire m’a fait beaucoup de bien !)
      #Les_bâtisseurs_d'empire est, à mes yeux et oreilles, une pièce terriblement réussie, un conte social très noir propre à nourrir, entrer en résonance avec, et enrichir la sensibilité, (c’est en tout cas l’effet que sa lecture me semble avoir eu sur moi, il y a une vingtaine d’années) et le personnage du Schmürz est un remarquable... archétype ? modèle ? le mot m’échappe...
      Dans son genre, tout le contraire des diatribes révolutionnaires blanches contre les méchants"racialistes" noirs et arabes !

      Cela a peut-être été remarqué ailleurs par d’autres, mais je réalise à l’instant que l’imbécile accusation de « #racialisme » (je suis assez favorable à ce que le vocable « imbécile » ne figure jamais très loin d’une telle accusation ou de ses auteurs) très en vogue ces temps-ci est aussi (mais pas seulement) une version plus stigmatisante, plus résolument hostile et agressive, plus outrancièrement calomniatrice, de la classique accusation de « #communautarisme ». C’est une version intellectualisée, gauchisée, évoquant superficiellement une forme de théorisation : une reprise, affectant plus sérieusement « l’antiracisme », du tout de même très (trop ?) droitier « #racisme_anti-blanc ».

      Ces efforts d’ériger en norme la #non-compréhension, et de prétendre reprocher aux stigmatisé-e-s, qui ont le toupet de faire cas des stigmates qu’on leur inflige, de s’en faire elleux-mêmes les promoteurs et les instigateurs, cette insistance de la part de blancs, à accuser les racisé-e-s qui expriment une parole autonome de vouloir perpétuer, renforcer et en quelque sorte aggraver le racisme, rappelle aussi, par le genre de perversion de l’intellect requises, la rhétorique nazie telle que l’a mise à jour et exposée #Karl_Kraus en 1934 dans « #Troisième_nuit_de_Walpurgis ». (où il montre comment, dans un complet renversement des faits, les bourreaux nazis jouent l’innocence bafouée, et la bonne conscience, en accusant leurs propres victimes juives et/ou syndicalistes ou socialistes de se victimiser elles-mêmes, dans le seul but de se livrer à une infâme propagande pour nuire au jeune pouvoir nazi).
      Comme si exercer le privilège de pouvoir produire une réalité en renommant les faits cul par dessus tête, aux fins de promouvoir une image littéralement renversée des rapports sociaux, (ou tenter de le faire en dépit de toute vraisemblance) était un schéma qu’étaient plus ou moins voués à reproduire des dominants contre celleux dont le discours les perce à jour.

      Je crains qu’il soit difficile à qui s’enfonce dans une telle dérive d’en revenir un jour.

    • @martin5 qui a dit

      Comme si exercer le privilège de pouvoir produire une réalité en renommant les faits cul par dessus tête, aux fins de promouvoir une image littéralement renversée des rapports sociaux, (ou tenter de le faire en dépit de toute vraisemblance) était un schéma qu’étaient plus ou moins voués à reproduire des dominants contre celleux dont le discours les perce à jour.

      Je crains qu’il soit difficile à qui s’enfonce dans une telle dérive d’en revenir un jour.

      C’est tout à fait ça. Merci d’avoir mis des mots sur le malaise et la perplexité que j’ai ressenti à la lecture de ce genre de propos.
      En ce qui concerne nos « fougueux révolutionnaires », je les imagine bien détruisant le premier « schmürz » et tandis qu’ils s’enfonceraient volontairement dans leur aveuglement, être obligés à chaque nouveau sous-sol d’en désigner un nouveau parmi eux, jusqu’à ce que ... leur paranoïa stalinienne ne laisse qu’un « vainqueur » régnant sur les cadavres des autres.

  • Pièces et Main d’Oeuvre ou quand le déni de leurs propres privilèges engendre des monstres.

    La dernière et pachydermique bouffée délirante de PMO, plaisamment intitulée « ceci n’est pas une femme », repose d’un bout à l’autre sur ce seul point : que l’hégémonie hétérosexiste n’existe pas, qu’il n’y a pas de rapports sociaux de domination de genre.
    Qu’il n’y a jamais à l’oeuvre, en fait de luttes de dominé-e-s, femmes, lesbiennes, homosexuelles, trans... que technolâtrie et haine de la nature, au service de la société industrielle. C’est le présupposé méprisant exposé il y a treize ans par Kacsinsky dans La Nef de Fous, poussé à son extrême.
    Kaczinsky, en effet, se contentait de hiérarchiser aliénations et dominations.
    PMO, plus conséquent, les nie purement et simplement.

    PMO donne ainsi naïvement à contempler à quoi ressemble le monde que l’on peut voir, une fois qu"on le regarde au travers du prisme négationniste des dominants.
    Il faut reconnaître que ça fait peur ! On dirait vraiment du Bruckner. Les comportements de lutte et revendication des infériorisé-e-s divers-e-s y deviennent immanquablement des monstruosités rivalisant de déraison.
    Chez PMO, les luttes des infériorisé-e-s ne peuvent jamais exister que sous cette seule forme.

    Mais aussi, il faudrait que ces mêmes dominé-e-s acceptent de débattre avec eux - sans doute pour discuter démocratiquement des termes avec lesquels PMO envisage de falsifier plus avant leurs luttes.

    Je ne résiste pas à vous proposer tout de suite, illustrant les conséquences de cette peur, de ce sanglot de l’homme blanc, quelques morceaux choisis :

    – de la pensée tellement non-essentialiste et non-homophobe estampillée PMO :

    Devenir homme ou femme est donc un fait socioculturel, un apprentissage suivant les règles du comportementalisme et peut faire l’objet d’un choix personnel. Ainsi devient-on homme ou femme (y compris dans les couples homosexuels), à force de « faire l’homme » ou de « faire la femme ». « Priez, la foi viendra. » « C’est en forgeant qu’on devient forgeron. » etc.

    – de citation par PMO, à l’appui de leurs thèses, ne témoignant d’aucun déni méprisant des violences masculines envers les femmes, d’aucune non-comprenance complaisante, d’aucun essentialisme crasse :

    Cependant Nancy Huston contredit Simone de Beauvoir. « Dans Le Deuxième Sexe (1949), Beauvoir réussit ce tour de passe-passe impressionnant : affirmer qu’on ne naît pas femme mais qu’on le devient, qu’au fond la femme n’existe pas mais a été construite par l’homme en tant que son autre radical… tout en prouvant le contraire à longueur de page, montrant chapitre après chapitre, que l’oppression des femmes est due à leur corps (donc à quelque chose avec quoi elles sont nées) : règles, hormones, grossesses, maternités… Si les femmes n’ont vraiment rien de particulier, le moins qu’on puisse dire est que cette bonne nouvelle devrait être plus largement propagée – auprès, notamment, des publics suivants : les guerriers sadiques et autres éventreurs qui les violent, les proxénètes qui les vendent, les clients qui les achètent, les conjoints et compagnons qui les battent… Pourquoi s’acharnent-ils sur les seules détentrices d’utérus ? C’est incompréhensible ! Il faudrait patiemment leur expliquer : un homme ferait tout aussi bien l’affaire !

    – de capacité à ne pas verser dans la mecsplication : à PMO quant on t’explique Simone de Beauvoir, qu’on a mieux compris que toutes les femmes qui l’ont lue, ce n’est pas du mépris ni de l’arrogance, c’est tout le contraire : c’est du service à la clientèle :

    La formule de Simone de Beauvoir relève également de l’art.
    Il s’agit d’une figure de style appelée hyperbole qui force le trait afin de mieux se faire entendre.
    Simone de Beauvoir n’a jamais dit ni pensé que les humains naissaient asexués biologiquement. Elle a signifié dans le contexte de l’après-guerre qu’il n’existait nul destin fondé en nature vouant les femmes au foyer, ni à être subordonnées aux hommes dans quelque domaine que ce soit. Rien de plus et c’est la moindre des choses. La banalité du propos éclate si l’on rappelle que les humains, ces animaux politiques, ne naissent jamais humains : ils le deviennent. C’est-à-dire qu’ils sont d’abord des corps

    Quel professionnalisme ! En un tour de main, PMO vide avec soin de sens le propos de Beauvoir, et ne te cache pas longtemps ses raisons de le faire. La phrase suivante te rappelle à l’ordre avec une économie de mots où l’on sent bien le métier : « regarde ton corps, on voit bien que tu es une gonzesse ».

    – de résistance héroïque à ne pas céder à la facilité de la falsification et d’amalgame, résistance héroïque qui demeure la recette favorite de PMO

    [...] imposer le délire en nouvelle norme sociale, ou à se débarrasser du corps, ce qui est l’objectif ultime des transhumanistes et des cyberféministes, héritiers contemporains du dualisme manichéen

    - admirez combien sont arc-boutées les deux virgules qui encadrent « ou à se débarrasser du corps », avec quel savoir-faire ils ont été parfaitement ajustés !

    Vous avez bien lu.

    Critiquer le caractère socialisé de l’appréhension du monde par la pensée, de l’appréhension du corps par le corps, pour PMO, c’est « imposer le délire en norme sociale », c’est « se débarrasser du corps », et cela range irrémédiablement qui ose le faire parmi les transhumanistes. De même, tenir des propos féministes sur internet, c’est.... argh... du cyber féminisme ! : on voit bien que les féministes sont des alliées des machines !
    Ce sont du moins les version auxquelles semble parvenir à accéder la compréhension du ou des bas de plafond volontaire-s qui signe-nt « Pièces et main d’oeuvres », c’est aussi la version à laquelle PMO souhaiterait que nous nous en tenions.

    Je passe sur le désopilant long développement où ils essaient, sans rire, de sauver leur essentialisme en expliquant que « le matérialisme est fondé en nature », dans un irrésistible sommet d’idéalisme non-comprenant.

    Et avec ça, il voudraient qu’on ne se paie pas leur tête ?

    Ils voudraient que leur ridicule ne soit pas nommé ?

    Ils voudraient qu’on ne leur mette pas sous le nez la navrante similitude de l’essentialisme à la sauce PMO avec l’essentialisme façon Manif Pour Tous, que l’on ne mette pas en rapport l’agressif virilisme de leurs propos avec d’autres qui ont fait leurs preuves ?

    Mais nous n’avons pas encore tous des google glass sur le nez. Nous avons encore des yeux pour voir, et pour lire PMO. Même quand nous sommes d’affreux cyber-je-ne-sais-quoi qui accèdons au texte sous format pdf.

    Le problème de PMO, c’est qu’il existe des luttes féministes, lesbiennes, homosexuelles, trans, des luttes décoloniales autonomes. Des luttes qui élaborent leur discours depuis des points de vue particuliers assumés. Des luttes qui renvoient l’homme blanc hétéro à l’arrogance et au mépris que contient le discours dominant, qui est encore le sien, même lorsqu’il autorise le mariage aux couples de même sexe.

    PMO a choisi de se poser en PME, en prestataire de service sur le marché de l’émancipation.
    Si l’émancipation doit être l’oeuvre des opprimé-e-s elleux mêmes, il est à craindre que, quoi qu’elle produise, cette petite entreprise (qui semble vendre désormais des cartes postales pour la manif pour tous : quelle provoc désopilante !) n’ait jamais aucune pièce et main d’oeuvre à facturer à personne.

    Si vous en voulez plus :

    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=539

    #homophobie
    #hétérosexisme
    #privilège_masculin
    #Ceci_n'est_pas_une_femme
    #PiècesetmaindOeuvre
    #PMO
    #mecsplication
    #déni
    #positiondominante
    #patriarcat
    #rapports_sociaux_de_domination
    #non-comprenants
    #cyberféminisme
    #essentialisme
    #naturalisme
    #masculinisme
    #Nancy_Huston
    #Simone_de_Beauvoir
    #féminisme
    #manif_pour_tous
    #sanglot_de_l_homme_blanc

    • merci pour ce travail argumenté.
      C’est intéressant et riche, même si de mon côté je me sens plutôt en phase avec le féminisme de Nancy Huston en général (je considère que la culture accentue les stéréotypes issus de la nature, que la réalité n’est ni 100% culturelle, ni 100% essentialiste, mais entre les deux).
      Dans le cas présent, si comme PMO je pense parfois que certains queers « ne supportent pas plus que les Catholiques du XIXe siècle, l’idée d’avoir eu des singes pour ancêtres, simplement ils mettent la Société à la place de Dieu ou de l’évolution. », je trouve le ton de PMO abject, homophobe, condescendant et réac.
      Je ne me reconnais pas du tout dans leur démarche qui une fois encore veut pourfendre le féminisme à cause de sa prétendue rivalité avec la lutte des classes...
      Voilà pour ma position générale.

      Je réagis spécifiquement à ce passage ici :

      de capacité à ne pas verser dans la mecsplication : à PMO quant on t’explique Simone de Beauvoir, qu’on a mieux compris que toutes les femmes qui l’ont lue

      ,
      Autant je suis d’accord pour être vigilant sur les phénomène de mecsplication en général, je peux moi-même m’y adonner parfois et je suis content qu’on me le signale, mais là il me semble que l’argument est infondé : si en tant que commentateur masculin on ne peut plus aborder et critiquer les thèses de Simone de Beauvoir cela me met vraiment mal à l’aise (je parle de la forme du débat, sur le fond je ne suis pas trop d’accord avec PMO). J’ai l’impression qu’on tombe là dans une forme d’effacement sexiste, de « galanterie » condescendante /infantilisante pour les femmes, un peu comme quand je demande à mon ainé de se taire pour laisser parler mon plus jeune fils afin que ce dernier comble son retard en communication.
      Je ne dis pas ça par esprit de polémique, mais vraiment parce que ça me semble important pour maintenir un débat de qualité.
      C’est ma perception, je peux me tromper.

    • Le problème n’est pas de pouvoir, ou non, critiquer Simone de Beauvoir, mais bien de voir ce que contient ladite critique.

      A moi aussi, il m’arrive de mecspliquer. Mais quand on me le dit, je la ferme, et j’écoute.

      Chez PMO, c’est depuis longtemps une autre histoire.

    • Extraits de cet humoristique pamphlet

      Notre destin sexuel est tranché dès la fécondation.

      Le besoin de se rassurer à ce point sur la nature biologique de son sexe, et surtout sur son destin, est risible, je préfère croire à une bonne névrose qu’à une position philosophique, voire politique, c’est indigeste de prétention et d’erreurs. La peur de la castration, cette terreur psychotique au commande du schéma social traditionaliste occulte toute capacité à modifier leur vision figé du monde. Ils en arrivent à affirmer vraiment n’importe quoi. Il n’y a pas si longtemps, Sarkozy sortait le même type d’inepties en affirmant que l’homosexualité était innée, mais bon, lui au moins on savait que c’était un crétin.

      Il est normal que « la mode », aux mains de l’élite gay et lesbienne promeuve les morphologies qui flattent ses désirs, et auxquelles la masse des clients et suiveurs hétérosexuels s’empressent de se conformer. Il est non moins normal que ses objectifs fusionnent avec ceux de la chirurgie esthétique, des biotechnologies et de « l’augmentation » technologique qui permettent la fabrication et la vente de ces « morphologies idéales ».

      Quant à X, le chromosome femelle, il n’a cessé au contraire de se renforcer grâce aux doubles X des « individus femelles », qui « ont conservé la possibilité de se recombiner entre eux – et de s’autoréparer. » Il « comporte de nombreux gènes essentiels à la spermatogenèse : un rôle qu’on n’attendait pas forcément de ce chromosome. (...) Ainsi le X humain compte 340 gènes uniquement actifs dans le testicule. » Et la généticienne Jenny Graves d’en conclure « que le Y n’est plus indispensable pour assurer ces fonctions « mâles ». » Bon débarras, tiens !... Et prends ça dans les couilles, vieux chromosome patriarcal hétéronormé !

      #complexe_de_castration #masculinisme

      @aude_v revient vite ! J’arrête là ma lecture parce que c’est vraiment trop lamentable, poubelle hop.

    • @Mona

      merci pour ce rappel.
      Il est bien cruel pour PMO de se voir cité, ou de voir ainsi précisé sur quel genre de sources ses ébouriffantes « enquêtes » à charge reposent.

      Je me suis donc plongé un peu plus dans la version PMO de « Les hommes viennent de Mars, les femmes viennent de Vénus ».

      Il est impressionnant, et navra,nt aussi, de voir ce qui fut quand même une entreprise de production de critique anti-industrielle, basculer cul par dessus tête dans le plus arrogant délire masculiniste.

      Il y avait Zemmour, Soral, Finklielkraut, Bruckner, la manif pour tous...

      Ils ne sont plus seuls à affronter courageusement la conspiration de la théorie du gender ourdie par le lobby Queer, la cinquième colonne des cyberféministes et des gays et lesbiennes, la haine de la nature, de la normalité et des hommes blancs hétérosexuels, et l’abolition des différences au service de la domination et du merchandising industriel, etc.

      Ils ont maintenant ouvertement le soutien « libertaire » de PMO.

      #Les_hommes_viennent_de_Mars_les_femmes_viennent_de_Vénus

    • Oui @mona, ça fait très mal de voir Nancy Huston sombrer ainsi dans le vieil archaïsme de vénus et mars. Il faut dire que pour « sexes et races » son co-écrivain est capable de nous expliquer le #gène_du_hlm !

      00:04:00:00

      Les enfants de personnes qui vivent en HLM en général ils vont vivre en HLM, les enfants de personne qui vivent dans des chateaux en général ils vivent dans des chateaux. Donc le type d’habitation est aussi héritable.

      On pourrait éventuellement l’entendre si il parlait du poids du déterminisme social, mais non, pas du tout, c’est dans une conférence qui se targue d’expliquer « La sélection naturelle » !

      http://pedago.ac-clermont.fr/video/2009_svt/svt_09_8_raymond.html

    • @aude_v Mon point de vue et qu’il vaut mieux s’encourager à dénoncer ce genre de discours plutôt que rester seul·e à se désespérer de la bêtise. À propos de PMO, ils ont perdu leur crédit depuis déjà plusieurs années à force de se croire unique et géniaux et à chier sur leurs soutiens, ça n’empêche pas de considérer le pavé de questions qu’ils ont lancé contre la techno et les nanos comme plus que nécessaire, mais apparemment ils ne sont pas bons sur tous les sujets …

    • J’ai lu aussi ce texte de PMO (enfin, une partie parce que c’est atrocement long). La première chose qui m’a marquée, c’est que c’est pratiquement incompréhensible. A force de faire de l’ironie systématique, on finit par perdre totalement son intelligibilité. En tout cas, je passais tout mon temps à essayer de départager ironie et sérieux sans y arriver. C’est d’ailleurs ce qui m’a fait arrêter de lire.

      Mais je pense aussi qu’ils feraient mieux de s’en tenir à la lutte contre les nanotechnologies, les puces RFID et le nucléaire. Quand ils commencent à s’attaquer au genre et aux questions qui gravitent autour, ils sont consternants.

      J’ai écrit pour PMO il y a quelques années (j’en suis d’ailleurs assez fière) donc je les connais un peu « en vrai ». Je ne les reconnais pas dans ce texte ; à mes yeux c’est incompréhensible.

    • @Philomenne

      j’ai eu l’occasion de côtoyer quelques futurs PMO avant qu’ils ne fassent PMO, autour de questions anti-industrielles.
      Bien qu’ils n’aient tenu que ces toutes dernières années à surenchérir dans l’inacceptable parmi leurs publications, je dois dire que j’y ai alors retrouvé, certes en bien pire, un virilisme et une forme de suffisance autoritaire qu’il m’avait déjà été pénible d’y rencontrer il y a plus de dix ans, et qui avaient déjà suffi à faire tourner court toute perspective d’action commune.

      A croire que depuis 2012, la mise en scène politicienne autour du mariage pour tous a pu provoquer chez certains le brusque mûrissement d’un vieil abcès masculiniste.

      J’ai essayé il y a un mois de proposer quelques pistes pour comprendre cela, et pour en retirer quelque chose aussi :
      http://seenthis.net/messages/299787

      Le sujet me semble amplement mériter d’être discuté.

      Je ne pense pas que la moindre espèce de complaisance naturaliste - de celle où se répand PMO sitôt que la question du genre est abordée - puisse fournir une quelconque assise à la plus modeste ambition de critique de la « société industrielle ».
      (mais je ne cache pas que je suis plus que réservé sur la possible pertinence d’un concept aussi inséparable d’un affligeant fond de naturalisme que celui d’ « artifice » et d’ « artificiel » - qui suppose qu’une part de nos actes, produits, comportements et réalisations seraient ou pourraient être qualifiés de"naturels")

    • Sans vouloir troller la discussion, permettez moi de compléter la boutade de @touti sur Raymond.

      Oui compte tenu de notre contexte de civilisation, parler de la couleur de peau des humains pour enseigner la génétique est au pire provocateur au mieux maladroit. Dans l’absolu la teneur biologique en mélamine ne devrait pas conduire notre cerveau à y associer le spectre terrifiant de la hiérarchisation des « races », mais comme beaucoup j’ai ce réflexe.

      Pour avoir déjà lu attentivement sa tribune dans le Monde avec N.Huston et re-mentionné par @Mona, je comprends sa position, je le pense de bonne foi, et je partage son point de vue philosophique (cf discussions seenthis antérieures), que je résume en disant qu’il est préférable de ne pas instrumentaliser la science au profit d’une cause philosophique et réciproquement, aussi bien pour construire des discours que pour imposer des tabous.

      Je comprends qu’un généticien regrette qu’on lui interdise de manipuler le concept de « race » pour les humains, à cause des catastrophes sociales qui y sont liées, tout comme on pourrait interdire au physicien de nommer les atomes des métaux lourds radioactifs au motif que ça a conduit à Hiroshima.

      Pour ce qui est de sa conférence mise en lien, à part cette illustration peu inspirée sur la mélamine, je ne vois pas pour le reste ce qui est choquant ou risible.
      Il ne parle bien sûr pas du gène du hlm.
      Il évoque cette image simpliste du logement pour expliquer les mécanismes d’évolution. Il n’est pas là pour causer de sociologie, il parle juste de
      « un caractère culturel héritable »
      pour expliquer que « les caractères culturels peuvent aussi évoluer »

      Ensuite dans la suite de la conférence, il évoque d’autres sujets qui peuvent intéresser les lecteurs de seenthis
      – la résistance des moustiques aux insecticides sur la cote languedocienne
      – la résistance des bactéries aux antibiotiques
      – la tolérance au lactose chez les humains

      Je tenais donc à donner un autre son de cloche que celui de Touti parce que je n’ai pas du tout la même interprétation et je trouve injuste qu’il soit discrédité de cette façon. Pas facile de rester jusqu’au bout de la conférence tant son élocution est laborieuse et sa toux désagréable, mais sauf erreur de compréhension de ma part, son travail est respectable.

    • @petit-écran_de_fumée

      Il me semble qu’il ne s’agit pas « d’interdire » l’usage du mot race à cause des catastrophes passées",

      Mais de comprendre comment l’idée de race, qui est, comme toute idée un produit de consciences humaines, et non une donnée immédiate qui nous aurait précédé dans le monde, attendant que nous l’y découvrions, participe pleinement d’un système de rapports sociaux de domination « de races ». Un système institutionnel, dans lequel nous sommes tous pris, et qui fournit une structure « spontanée » de pensée à tous.
      Ce qui est navrant, c’est de lire des imbécilités, assénées avec l’aplomb qui va avec les imbécilités, comme dans l’article de N. Huston : « Sexes et races, deux réalités ». Ce sont la les propos de personnes qui, à un moment ou un autre, ne se posent pas de questions à propos des mots avec lesquels elles pensent, ne s’interrogent pas sur la provenance de la matière même de leur propre pensée.
      Il y a là une forme de superficialité, de fumisterie intellectuelle ; au mieux, une forme de candeur innocente qui pourrait être touchante, si ces personnes ne se trouvaient pas investies de prestige et d’autorité, et si les mots en question ne se trouvaient pas au coeur de rapports sociaux de domination bien présents.
      Le problème du mot race n’est pas qu’il pourrait être employé par « un raciste », qu’il constituerait un danger potentiel : un tel concept, un tel mot est à la fois le produit et le promoteur, la justification en nature, l’essentialisation de rapports sociaux de domination existants, réèls, actuels.
      Si les rapports de domination de race ou de sexe n’ont rien d’hypothétique, il n’ont rien de naturel non plus.

      Sinon, on peut aller lire sur ce sujet des gens passionnants, patients et pédagogues

      comme Odile Fillod, et son blog Allodoxia
      http://allodoxia.blog.lemonde.fr/tag/sexe-genre

      ou le blog « Uneheurede peine » :
      http://uneheuredepeine.blogspot.fr/2013/05/la-volonte-de-parler-tout-prix-de-race.html

      Quand les adversaires d’un ensemble de travaux scientifiques portent leur polémique en dehors du monde scientifique, il y a toujours de quoi s’inquiéter. Pas d’exception pour les travaux sur le genre, avec un nouvel exemple avec une tribune de Nancy Huston et Michel Raymond dans le Monde visant à affirmer la pertinence des races et des sexes. Sans surprise, il apparaît clairement que les auteurs ont d’autres choses en tête que le simple questionnement scientifique qu’ils prétendent affirmer. Pourquoi ? Parce que sur le plan strictement logique, leur argumentation ne tient pas : si « sexes » et « races » désignent des classes logiques, ce n’est pas ce qu’ils montrent ici.

      Tenez, PMO aurait mieux fait d’aller lire un peu ces deux excellents auteurs :

      Qu’on le veuille ou non, s’il y a des femmes avec des pénis et des hommes avec des vagins, ce n’est pas parce qu’ils « refusent » la réalité biologique, c’est parce que nous tous n’utilisons pas cette « réalité biologique » comme la réalité pertinente pour savoir ce qu’est un homme ou une femme. Et nous avons bien raison : nous ne sommes pas tous des médecins en train de soigner des utérus, et nous avons bien d’autres problèmes à régler. Et c’est pour cela que, dans nos interactions quotidiennes, nous utilisons le genre et non le sexe... Les scientifiques n’ont fait que poser le mot « genre » sur quelque chose que les individus utilisent depuis toujours lorsqu’ils sont pris conscience que cette chose était bien différente des chromosomes des personnes ;

      Mais faut-il en comprendre que Huston et Raymond suggèrent que c’est la même chose pour les « races » ? Que les différences biologiques entre des sous-groupes qu’ils se gardent bien de désigner expliquent les différences de positions sociales ? C’est finalement peut-être cela qui est en jeu. C’est peut-être ce qui se cache derrière leurs formules creuses comme « Il est temps de passer outre ces réponses simplistes à des questions infiniment difficiles, car si nous continuons à ignorer et à maltraiter le monde, nous risquons de compromettre nos chances de survie »... C’est peut-être ce qui se cache derrière des imbécilités comme l’assimilation des travaux sur le genre (idéologiquement renommés « théorie du genre ») à la formule « on décide de notre propre sort », remarque aberrante pour des travaux qui s’intéressent à la question de la domination... C’est peut-être ce qui se cache derrière cette volonté de parler à tout prix de « race ».

      ça leur aurait pris moins de temps, et ça leur aurait épargné l’embarras durable d’avoir signé de leur nom les imbécilités navrantes, délirantes, agressives et hostiles aux femmes, lesbiennes, trans et homos, publiées sous le titre « Ceci n’est pas une femme »

      #Odile_Fillod
      #Allodoxia
      #Uneheuredepeine

    • Sexe, race et réalité : réponse à Nancy Huston et Michel Raymond
      Christine DETREZ sociologue, maître de conférences à l’Ecole normale supérieure de Lyon et Régis MEYRAN anthropologue, chercheur associé au Lirces (Nice-Sophia antipolis)
      http://www.liberation.fr/culture/2013/05/27/sexe-race-et-realite-reponse-a-nancy-huston-et-michel-raymond_906078

      Enfin, dans les colloques scientifiques qui ont jalonné le XXe siècle, personne n’est jamais arrivé à un quelconque consensus sur la notion de race, laquelle a été régulièrement remise en question par les esprits les plus éminents, de Paul Topinard (1891) à Henri Neuville (1936) en passant par Franz Boas (1911).

      Stephen Jay Gould affirmait dès 1977 : « Quelle preuve directe avons-nous que le comportement social humain est sous le contrôle des gènes ? Pour le moment, la réponse est : aucune. »

    • A force de faire de l’ironie systématique, on finit par perdre totalement son intelligibilité.

      @philomenne Carrément ! Tu mets là un doigt sur un truc que j’ai ressenti aussi et que je n’arrivais pas à mettre à jour. Un livre entier ou une brochure entière avec presque que de l’ironie, des sortes de « private jokes » entrecoupées de citations, c’est incompréhensible. C’est pas de l’argumentation, c’est pas de la rhétorique, ça ne percute plus du tout comme du boulot « journalistique » qu’ils ont pu faire sur d’autres sujets, quand bien même il y avait des piques insérées dedans.

    • Ce qui est le plus désolant dans cette histoire, c’est que quand j’ai croisé PMO à Lyon, lui expliquait qu’illes bossaient à deux et pas dans un collectif plus large pour pouvoir aller à leur rythme, vite et fort. Personne « sur la banquette arrière ». Ben maintenant la signature au (masculin) singulier profite de la réputation due à un impeccable travail de doc et d’écriture à deux ou plus pour diffuser cette merde.

      @ Aude V : Tu confirmes donc ce que je pensais. Quand je les ai rencontrés à Quimper, ils étaient deux. J’ai demandé combien il y avait de membres chez PMO et ils ont refusé de répondre. J’ai illico soupçonné qu’ils n’étaient en réalité que deux (Monsieur et Madame, en couple, en fait). Je me demande si le problème ne serait pas tout simplement qu’il y a eu rupture entre les deux et que Monsieur aurait eu la garde de la signature PMO ou quelque chose comme ça. Je peux me tromper mais intuitivement, c’est l’impression que ça me donne.

      Je suis d’accord pour dire que ça ne mérite même pas une lecture exhaustive et encore moins une réponse.

      @ RastaPopoulos et Koldobika : Oui, ils écrivent pour eux, c’est aussi ma sensation. Pour eux ou pour un « entre soi », c’est-à-dire des gens qui penseraient déjà comme eux. D’où cette accumulation de sous-entendus, d’allusions et l’ironie systématique. Mais ça n’a plus rien à voir avec l’exercice de journaliste critique qu’ils pratiquaient avant. (Ce qui étaye l’intuition dont je parlais précédemment, puisque des deux, c’est Madame qui était journaliste.)

      Pour moi, à moins qu’ils ne se ressaisissent très vite, PMO signe sa fin. Et ça me rend triste parce qu’il n’y a pas beaucoup de gens pour faire le travail qu’ils faisaient. Si j’ai souvent tiqué sur le style, j’ai beaucoup apprécié le fond. Ma déception est à la hauteur de l’estime que j’avais pour eux avant.

    • Haha @philomenne, pour l’histoire de couple j’ai pensé mot pour mot à la même chose, mais je me suis dit que ça ne se faisait pas d’insinuer des trucs comme ça… :)

      Je me rappelle que c’est un point qu’a évoqué Michéa dans plusieurs de ses livres et interviews, le fait qu’un certain nombre de militant⋅e ont des positions extrêmes influencées par leurs névroses personnelles. Mais bon, on ne peut pas trop expliquer là sans savoir…

      Sinon oui : « Ma déception est à la hauteur de l’estime que j’avais pour eux avant. »

    • Je ne comprends toujours pas comment on peut « estimer » (ou avoir estimé) PMO... (et pas non plus en quoi le #réac Michéa peut aider)

      – Responsabilité et autonomie dans le catéchisme antitechnologie
      http://rougemecanique.noblogs.org/post/2013/01/11/responsabilite-et-autonomie-dans-le-catechisme-antitechnolog

      Faire la morale au nom de « la nature », c’est bien de ça qu’il est question non ?

      La Nature humaine : une illusion occidentale, Marshall Sahlins
      Réflexions sur l’histoire des concepts de hiérarchie et d’égalité, sur la sublimation de l’anarchie en Occident, et essais de comparaison avec d’autres conceptions de la condition humaine
      http://www.lyber-eclat.net/lyber/sahlins/nature1.html

    • Retour sur le passage d’Alexis Escudero à Paris et son livre « la reproduction artificielle de l’humain »

      http://paris-luttes.info/alexis-escudero-masculiniste-et#nh3

      Mardi 28 octobre, Alexis Escudero, proche du groupe Pièce et Main d’Oeuvre (PMO), était de passage à Paris, à la librairie le Monte-en-l’air pour présenter son livre La reproduction artificielle de l’humain. Sur un mur attenant à la librairie, un tag était fraîchement écrit : « PMO homophobe dégage » .

    • Par contre à la fin :

      revendiquent aujourd’hui l’accès à la PMA (qui rappelons le est un don de sperme)

      Ben non, carrément pas. C’est pas juste ça « la PMA » (LES en vérité). Et c’est bien pour ça qu’il y a effectivement des critiques à faire de certaines PMA (une bonne partie en fait, car seulement une petite partie pourrait être « autonomisé »).

      Ça me dérange que certains tracts ou articles sur internet qui critiquent le livre, font eux aussi des amalgames, des mauvaises citations. Enfin, ça me dérange quand ce sont des gens avec qui je pourrais être d’accord (càd pas les libérales, libéraux, mais celleux qui ont aussi en parallèle une approche de critique techno).