• The all-female farming co-operative in Benin

    These women from the village of #Todjedi in the south-east of Benin wanted to ensure that their traditional knowledge was passed on to the next generation. They also wanted their ancestral seed varieties to be handed to their daughters, to help them navigate the uncertain times to come. So they formed a farming co-operative.


    https://www.positive.news/environment/agriculture/the-all-female-farming-co-operative-in-benin
    #femmes #non-mixité #Bénin #agriculture #connaissance #savoir #transmission_du_savoir #patrimoine (well... #matrimoine du coup!) #semences #graines #agriculture

    ping @odilon

  • https://www.arteradio.com/son/61661139/un_podcast_soi_ndeg16_du_pain_et_des_roses

    un numéro particulièrement chouette de «  Un podcast à soi »

    Depuis le début du mouvement des gilets jaunes, les femmes se mobilisent en nombre. Elles bloquent les ronds points, participent aux barrages, allument les feux. Elles créent aussi des groupes non mixtes, pour partager leurs expériences communes et manifester entre femmes. Elles sont travailleuses précaires, salariées dans le secteur du soin ou du nettoyage, commerçantes retraités, mères célibataires ou travaillant au foyer. Elles habitent les zones rurales, les centres villes ou les banlieues. Elles se mobilisent parce qu’elles représentent 70% des travailleurs pauvres et qu’elles ont toujours pris part à toutes les formes de résistances, partout dans le monde.
    A travers leurs témoignages, cet épisode propose d’interroger la valeur du travail, gratuit et salarié, et de penser l’articulation entre féminisme, lutte des classes et luttes antiracistes.

  • Military panel held to debate gender balance in the Armed Forces fails to include women


    –-> cherchez l’erreur !

    https://www.telegraph.co.uk/news/2018/12/11/military-panel-held-debate-gender-balance-armed-forces-fails/?WT.mc_id=tmg_share_tw
    #genre #femmes #hommes #armée #non-mixité #hypocrisie #photographie #bullshit

    D’autres mots-clé ?
    Je sais qu’il y a pas mal d’exemples sur seenthis de ce genre de post, mais je ne trouve pas les bons mots-clé...

    @mad_meg et @aude_v : une idée ?

  • « Je ne suis pas féministe, mais... »

    Cet abécédaire, long entretien filmé de #Christine_Delphy avec Sylvie Tissot, explore en 26 lettres les concepts clefs de la théorie féministe (Genre, Travail domestique…) tout en revenant sur les épisodes de la vie de Delphy, ses rencontres et les événements historiques auxquels elle a participé. Il figure, avec le film Je ne suis pas féministe mais…, dans un coffret DVD. Nous souhaitons aujourd’hui le rendre accessible en intégralité au plus grand nombre. Le voici, de A comme Amitié à Z comme Zizi, qui rythmera, en feuilleton, le cours de votre été.

    http://lmsi.net/-Je-ne-suis-pas-feministe-mais,201-

    #féminisme #vocabulaire #mots #terminologie #film #dictionnaire

    • Bon, c’est plus pratique, alors je fais le taf de tout compiler.

      A comme Amitié
      Qu’est-ce que le féminisme a à voir avec l’amitié, et même avec l’amour ? Si le féminisme désenchante certaines relations, notamment les relations hétérosexuelles, il naît à la faveur de rencontres, joyeuses, intenses et créatrices. C’est ce dont témoigne Christine Delphy dans la première lettre, qui fait écho aux liens (entre sœurs, entre féministes, entre générations, souvent d’accord mais pas toujours) à l’origine de ce projet.
      https://vimeo.com/190077328

      B comme Beauvoir
      Dans une émission enregistrée en 1985, Christine Delphy, née pendant la seconde guerre mondiale, est invitée avec Simone de Beauvoir, auteure du Deuxième sexe publié en 1949, pour discuter de leur engagement féministe. Simone de Beauvoir fait partie des rencontres qui ont compté dans la trajectoire de Delphy et son soutien a été crucial pour les militantes du MLF. Comment s’est fait ce croisement de générations, ce passage de relais, et quelle forme exactement a pris ce soutien ?
      https://vimeo.com/191829142

      C comme Communautarisme
      Qu’est-ce que le communautarisme ? Ou plutôt de quoi parle-t-on quand on brandit le spectre du « communautarisme » ? Analyse d’un mot piège qui, comme l’« intégration », permet tout simplement de ne pas parler de racisme et d’incriminer ses victimes.
      https://vimeo.com/192669431

      D comme Désengagement
      Les contradictions font partie de l’expérience de toutes les féministes : être en couple et subir l’inégalité dans la répartition des tâches domestiques, avoir des enfants et s’éloigner des modes de vie alternatifs, etc. Que faire de ces contradictions et nous rendent-elles moins féministes ?
      https://vimeo.com/197268717

      E comme Enfant
      Le désir d’enfant n’a rien de naturel, mais l’obligation d’en avoir, pour une femme tout particulièrement, est très sociale.
      https://vimeo.com/198319954

      F comme Famille
      La famille, en distribuant des rôles à chacun et chacune de ses membres, crée des hiérarchies. Christine Delphy raconte comment elle a pris conscience dès l’enfance des inégalités entre les hommes et les femmes.
      https://vimeo.com/199863783

      G comme Genre
      Il est souvent reproché aux mouvements féministes et homosexuels d’abolir la différence des sexes, voire le sexe tout court. Les femmes et les hommes sont-ils si différents, et le cas échéant est-ce la nature ou le conditionnement social qui explique ladite différence ? C’est pour poser ces questions, et y répondre, que les féministes se sont emparées des concepts de sexe biologique, de sexe social, et de genre.
      https://vimeo.com/200877823

      H comme Harcèlement
      Christine Delphy revient ici sur l’affaire Anita Hill / Clarence Thomas, et plus largement sur les affaires de harcèlement sexuel et leur traitement, aux Etats-Unis et en France. L’occasion de déboulonner quelques clichés sur « le puritanisme américain » et la « culture française de la séduction »… et de souligner le déni français en la matière, et l’indigence des politiques publiques.
      https://vimeo.com/202398537

      I comme IVG
      Christine Delphy revient ici sur la rédaction, la publication et l’impact du « Manifeste des 343 » pour le droit à disposer de son corps, dont elle fut l’une des principales initiatrices.
      https://vimeo.com/205679327

      J comme Joie et Rabat-Joie
      Manque d’humour, autoritarisme, mocheté... Les féministes font face à de constantes stigmatisations, dont elles doivent toujours se défendre. Et avant tout, « elles n’aiment pas les hommes ». Comment comprendre ce lieu commun ?
      https://vimeo.com/207696763

      K comme Kilo
      Derrière les injonctions pesant sur les femmes (être mince sans l’être trop, sexy mais sans "faire pute"), se cache l’idée que leur corps doit toujours rester désirable et accessible aux hommes.
      https://vimeo.com/207696890

      L comme Libéralisme
      « Comment articulez-vous la lutte féministe à la lutte des classes ? Et d’ailleurs êtes-vous vraiment anti-capitalistes ? » : telles sont les questions auxquelles les féministes sont souvent sommées de répondre. Christine Delphy revient sur sa trajectoire politique et les relations conflictuelles qu’elles a entretenues avec les représentants auto-proclamés de la classe ouvrière.
      https://vimeo.com/208708456

      M comme Militant
      Christine Delphy revient sur l’amitié singulière que certains hommes militants portent aux féministes : soutien à la cause mais efforts soutenus pour la cadrer, et rappeler inlassablement aux femmes qu’elles ne sauraient, sans eux, s’émanciper correctement.
      https://vimeo.com/208709972

      N comme Non Mixité
      Le fait de se réunir entre elles, sans hommes, a permis aux militantes du MLF de respirer, de libérer leur parole, de mieux se comprendre, de réaliser leur commune condition et de réfléchir aux moyens de lutter. Delphy analyse ici comment la remise en question de la non mixité, parfois par les femmes elles-mêmes, peut relever d’un sentiment d’infériorité intériorisé.
      https://vimeo.com/212714658

      O comme Outre-Atlantique
      Dans ses analyses critiques des discours en France, Delphy montre que les États-Unis apparaissent souvent comme le grand repoussoir, notamment quand il s’agit de leurs luttes progressistes contre les discriminations.
      https://vimeo.com/215490856

      P comme Parité
      « J’étais bien pour les résultats de la parité, mais pas avec les argumentaires essentialistes ». Christine Delphy défend ici les politiques de parité homme femme au nom du principe simple de « l’action positive », affirmative action, connue – et décriée – en France sous le nom de « discrimination positive ».
      https://vimeo.com/215490901

      Q comme Questions féministes
      Fondatrice avec Simone de Beauvoir de la revue Questions féministes, parue entre 1977 et 1980, puis de Nouvelles questions féministes, qui parait depuis 1981, Christine Delphy a consacré de nombreuses années à l’animation et à l’organisation de ce travail collectif, à la fois scientifique et militant. Une double identité souvent mal acceptée...
      https://vimeo.com/217254245

      R comme Religion et engagement féministe
      Christine Delphy revient ici sur la loi de 2004 interdisant le voile dans les écoles publiques, une loi qu’elle qualifie de « loi d’exclusion », d’inspiration « néo-colonialiste ». L’occasion d’interroger aussi une « laïcité » trafiquée, et la singulière injonction à « s’habiller comme tout le monde ».
      https://vimeo.com/218672199

      R comme Religion et oppression des femmes
      Christine Delphy critique ici les tendances anti-religieuses qui se sont manifestées dans les campagnes « anti-voile », et plus largement l’idéalisme qui consiste à se focaliser sur des « idéologies » plutôt contre des « structures sociales ».
      https://vimeo.com/217909564

      S comme Sexe
      Le féminisme matérialiste et son indispensable analyse des mécanismes de domination sont-ils incompatibles avec les approches queer et l’attention qu’elles accordent aux formes individuelles de subversion ? Celles-ci nous font-elles forcément oublier les mécanismes structurels d’oppression ? Comment tenir compte, alors, des subjectivités, des désirs, des pratiques sexuelles ou des parcours identitaires qui – du changement de sexe pour les personnes trans au sexe tarifé par les travailleuses du sexe, en passant par le SM – suscitent de vifs débats chez les féministes ? Faut-il simplement les défendre comme des droits humains fondamentaux, faut-il les investir d’une signification politique ? Déclinée en 4 moments, la lettre S apporte une contribution à ces débats qui ne peuvent progresser qu’à condition d’affirmer un soutien résolu aux personnes discriminées et stigmatisées, et de donner la priorité aux alliances et aux espaces de rencontre plutôt qu’à l’exclusion.

      S comme Sexe et pouvoir
      Abolir le genre est l’horizon d’émancipation du féminisme matérialiste. Christine Delphy reproche à la théorie queer de l’abandonner, mais aussi d’occulter la dimension de pouvoir, tout particulièrement dans le domaine de la sexualité, où se déploie aussi la domination masculine.
      https://vimeo.com/228474271

      S comme Sexe tarifé
      Y a-t-il quelque chose de spécifique dans les relations de pouvoir qui se déploient dans la prostitution ? Christine Delphy revient sur un des ressorts de sa position abolitionniste : la volonté de soustraire la vie sexuelle et amoureuse des femmes aux relations de dépendance. Mais quelles sont les solutions concrètes ? Et si l’on veut « punir », comment le faire sans pénaliser les prostituées ?
      https://vimeo.com/226949098

      S comme Changement de sexe
      Moins travaillé par Christine Delphy que la question de la prostitution, le débat sur la question trans est abordé ici à travers l’articulation avec la question du genre et de son abolition. Les obstacles que rencontrent les transexuel-le-s pour changer de sexe, l’opprobre qu’ils et elles encourent pour questionner le caractère « naturel » des catégories « homme » ou « femme », n’ont-ils rien à voir avec ce que combat le féminisme ?
      https://vimeo.com/223011288

      S comme Hétéro-sexualité
      Christine Delphy revient sur l’évolution de sa position sur l’institution de l’hétérosexualité. Elle évoque le rôle des hétérosexuelles dans le mouvement féministe, regrettant qu’elles n’aient pas davantage compris que la répression de l’homosexualité était partie prenante de l’oppression des femmes, hétéros aussi.
      https://vimeo.com/219745359

      T comme Travail domestique - Mode de production domestique
      Le féminisme matérialiste qu’ont développé Christine Delphy, Colette Guillaumin et d’autres, met au coeur de l’analyse l’exploitation spécifique des femmes : pas seulement sur le marché du travail, mais aussi dans la sphère domestique. Christine Dephy explique ici la révolution théorique consistant, en dépit des résistances des marxistes mais avec certains outils du marxisme, à penser les femmes comme une classe.
      https://vimeo.com/225763092

      T comme Travail domestique et Famille
      Qu’est-ce qu’est exactement le travail domestique ? Pas seulement une liste de tâches – ce qu’on associe communément au travail ménager. C’est un travail effectué pour autrui, les hommes, et de façon non rémunérée, gratuite. Le féminisme matérialiste développe une nouvelle vision de la famille hétérosexuelle, où s’instituent des rapports de pouvoir. Cette analyse reste d’une grande pertinence aujourd’hui : même actives professionnellement, les femmes sont toujours tenues d’effectuer ce travail d’entretien du foyer.
      https://vimeo.com/223763647

      U comme Universalisme
      Dans son livre Un universalisme si particulier. Féminisme et exception française, Christine Delphy évoque la prétention très singulière des élites françaises à faire de leur pays une incarnation de l’universel et de l’universalisme, et souligne ce que cette prétention comporte d’arrogance – et souvent de racisme et de sexisme.

      V comme Viol
      Reprenant l’expression du journaliste Jean-François Kahn déclarant que l’« affaire DSK » était tout au plus « un troussage de domestique », Christine Dephy coordonne en 2011 un recueil de textes qui analysent le traitement médiatique de cette affaire en France. Elle revient ici sur le classisme, le racisme et le sexisme qui se sont exprimés à cette occasion, assimilant notamment le viol au libertinage. Elle explique aussi que l’accord entre Nafissatou Diallo et Dominique Strauss-Kahn suite au procès civil est, contrairement à ce qu’on affirmé les élites françaises, un aveu de culpabilité de ce dernier.
      https://vimeo.com/229813360

      W comme Wittig
      Christine Delphy revient ici sur la difficile acceptation de son homosexualité à la fin des années 50 et dans les années 60, notamment au sein de sa famille, puis sur les réactions suscitées, au sein du MLF, par la fondation du premier groupe non mixte de lesbiennes. Elle raconte enfin les formes de discriminations qu’elle a subies tout au long de sa carrière au CNRS.
      https://vimeo.com/236219888

      XY comme Différence des sexes
      L’idée d’une différence irréductible est l’argument ultime pour contrer ou relativiser les demandes d’égalité : les hommes et les femmes seraient par nature différents, et donc nécessairement conduits à occuper des rôles différents dans la société. Christine Delphy réfute ici ce faux argument.
      https://vimeo.com/237636887

  • #Olivia_Broustra : Le nombrilisme trans – pourquoi des allié-e-s deviennent des TERFS
    https://tradfem.wordpress.com/2018/06/05/olivia-broustra-le-nombrilisme-trans-pourquoi-des-allie-e-s-devie

    Bien joué.

    Vous avez amené un transfemme à être considéré comme suffisamment femme pour être admis dans une prison pour femmes. Vous avez mis un violeur dans une prison de femmes, et vous avez rendu ça acceptable. Vous avez laissé des femmes se faire harceler par un violeur jusqu’à… Vous avez rendu ça acceptable. Parce que la validation de la personne trans comptait plus.

    Bien joué.

    Vous avez fait expulser deux femmes d’un refuge pour femmes. Sous prétexte qu’elles s’inquiétaient de la présence dans leur espace sécurisé d’un mâle intact (avec pénis et testicules). Parce que les sentiments de la personne trans avaient plus d’importance.

    Bien joué.

    Vous avez rendu « cool » le fait de menacer des femmes de violences. À partir du moment où vous la traitiez de « TERF », c’était normal. Elle le méritait. Une sale transphobe mérite d’être attaquée, n’est-ce pas ? Il est acceptable de battre des femmes à coups de poing lors de manifestations puisque c’étaient des TERFS…

    Bien joué.

    Vous tyrannisez les gens qui ne veulent pas baiser avec vous. Vous les qualifiez de transphobes. Parce que votre validation a plus d’importance.

    Vous avez créé de nouvelles lois qui permettent à n’importe quel homme d’accéder aux espaces réservés aux femmes. Dès que cet homme déclare : « Je suis une femme », il est cru et admis. Ainsi, les espaces féminins, créés pour des raisons de sécurité, deviennent maintenant votre territoire. Parce que les personnes trans ont plus d’importance.

    Bien joué.

    Vous imposez par vos menaces l’utilisation d’un « langage inclusif » et avez intimidé celles qui utilisent encore les mots mutilations génitales féminines, femmes enceintes, et qui osent parler de vagins. Vous avez convaincu le monde que parler de l’anatomie féminine n’est pas inclusif, mais relève du sectarisme.

    Bien joué.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://archive.is/zTrKE

    Olivia Broustra s’identifie comme écrivaine, survivante et féministe.

    #transfemme #féminisme #non-mixité #violences_masculines

  • Les femmes dans la ville

    Partout dans le monde, les #violences faites aux femmes sont massives et récurrentes. La majorité des #agressions ont lieu dans la sphère privée mais les femmes sont loin d’être épargnées dans l’#espace_public, où elles sont touchées de façon disproportionnée. Tour du monde des initiatives qui visent à rendre les villes plus justes et plus sûres.


    https://www.arte.tv/fr/videos/RC-015858/les-femmes-dans-la-ville

    #femmes #villes #genre #géographie_culturelle #urban_matter #ressources_pédagogiques
    #gadgets #Rapex #arts_martiaux #transports_en_commun #Pink_Rickshaws #Anza (fondation) #patriarcat #harcèlement_de_rue #No_estoy_sola #Frauen_Werkstatt (Autriche) #espaces_sûrs #sécurité #toilettes #No_toilet_no_bride (Inde) #vidéo #film

    • Women in northern India said, ‘No toilet, no bride,’ and it worked

      For about 12 years, young women in the northern Indian state of Haryana have been telling suitors, “No loo, no ‘I do!’” And according to a recent study, the bargain is working: Toilet ownership has significantly increased as men scramble to attract brides in a marriage market where discrimination has made women scarce.

      Through radio spots, billboards, posters and painted slogans on buildings, the “No Toilet, No Bride” campaign, launched by state authorities in 2005, encourages women and their families to demand that male suitors build a private latrine before they will agree to marriage. According to the study, published last month in ScienceDirect, private sanitation coverage increased by 21 percent in Haryana among households with boys active on the marriage market from 2004 to 2008.

      However, the study also found that the low-cost social marketing campaign was only successful because it was able to take advantage of “one of the most severely skewed sex ratios on earth.”

      Like most of northern India, Haryana values males much more than females. Even before birth, males often receive far better care, while females face a high risk of selective abortion because of their gender. Once born, girls continue to face discrimination through constraints on health care, movement, education or employment. However, they also face much higher risk of violence due to the widespread practice of open defecation.

      Globally, 1.1 billion people today defecate in open spaces, such as fields, but the problem is especially concentrated in India, where 626 million people do so. To maintain some semblance of privacy and dignity, women and girls usually take care of business under cover of darkness, making them more vulnerable to harassment, rape, kidnapping and wild animal attacks. According to the study, about 70 percent of rural households in Haryana did not have a private latrine in 2004.

      Recognizing the urgent need for sanitation, the Indian government launched a community-led “Total Sanitation Campaign” in 1999. But Haryana state authorities, inspired by the work of a local nongovernmental organization, saw a unique opportunity to achieve a public policy goal (sanitation) by exploiting deeply rooted social norms (marriage) and marriage market conditions (a scarcity of women).

      “Despite widespread and persistent discrimination, heightened competition on the male side of the market has shaped the overall bargaining environment” and increased women’s bargaining power, the study said.

      The benefit has been felt most deeply not only by the brides, but also the sisters and mothers of the grooms who can enjoy the safety, convenience and health benefits of a latrine in their home as well. And after years of the information campaign, brides do not even have to make the demand themselves in some cases. Men have begun to recognize that saving up to build a latrine is a standard prerequisite to marriage.

      “I will have to work hard to afford a toilet,” Harpal Sirshwa, a 22-year-old at the time, told the Washington Post in 2009. “We won’t get any bride if we don’t have one now. I won’t be offended when the woman I like asks for a toilet.”

      Based on government household surveys, the study reported that 1.42 million toilets were built between 2005 and 2009. Of those, 470,000 were built by households below the poverty line. The numbers may not overshadow those of other sanitation campaigns and randomized control trials in India, but the “No Toilet, No Bride” campaign is comparatively very cost-effective.

      Unfortunately, in marriage markets where there is not a significant scarcity of women the study found that “No Toilet, No Bride” had little to no effect. However, in regions like northern India where the sex ratio is skewed, the campaign has already begun to expand into neighboring states, Punjab and Himachal Pradesh. In February, 110 villages took it one step further by requiring grooms obtain certificates verifying their toilets before they can marry.

      “Open defecation is not only an unhygienic habit, but also it often leads to crime against women,” Yahya Karimi, who oversaw the decision, told Times of India. “So, unless a groom has a toilet at his house, he won’t get a bride.”


      http://www.humanosphere.org/global-health/2017/05/women-northern-india-said-no-toilet-no-bride-worked

  • Les brise-glaces de l’égalité — La Cité

    https://www.lacite.info/politiquetxt/liste-femmes-geneve

    Pour la première fois, une liste 100% féminine part à l’assaut du Grand Conseil genevois. Leur credo : si les parlements étaient majoritairement composés de femmes, les inégalités salariales avec les hommes disparaîtraient. Rencontre avec cinq candidates qui ambitionnent de percer le plafond de verre figeant la question de l’égalité.

    Et ce qu’en dit l’excellent Charles Heller :

    Bel article parut dans LaCité - merci Fabio Lo Verso - sur l’extraordinaire expérience politique qu’est "LALISTE Femmes" pour les élections cantonales à Genève, qui vont se clorent ce weekend. J’ai voté LALISTE, parce que je soutien cette initiative féministe et l’autonomie d’organisation des femmes. Elles ne sont suffisamment représentées par aucun parti, ce qui contribue à la reproduction d’une société sexiste.

    Je ferai de même si il y avait une liste étrangers (si ils et elles étaient éligibles) ou une liste personnes racisées, car je soutien les voix et l’organisation autonome des personnes opprimées.

    Leurs revendications sont porteuses d’une société plus juste pour toutes et tous. Quel que soit le résultat des élections, LALISTE a déjà contribué à transformer le champ politique et permis la participation de personnes qui normalement en sont exclues.

    Bravo LALISTE ! Barvo Manuela Honegger Fabienne Abramovich Cerise Rossier Fahrion et toutes les autres. J’ai été heureux de participer à travers la taxe révolutionnaire « garde familiale » à cette étape d’une aventure qui continuera sous une forme ou une autre.

  • Paroles au nom des femmes zapatistes
    pour inaugurer la Première Rencontre internationale,
    politique, artistique, sportive et culturelle
    des femmes qui luttent

    EZLN

    https://lavoiedujaguar.net/Paroles-au-nom-des-femmes-zapatistes-pour-inaugurer-la-Premiere-Renc

    Sœurs et compañeras qui nous rendez visite,

    Merci à toutes celles qui sont ici présentes pour cette première rencontre internationale des femmes qui luttent.

    Merci d’avoir fait l’effort de venir depuis tous les mondes dans ce petit coin où nous nous trouvons.

    Nous savons bien que ça n’a pas été facile d’arriver jusqu’ici et que sûrement de nombreuses femmes qui luttent n’ont pas pu venir à cette rencontre.

    Mon nom est insurgée Erika, c’est comme ça qu’on nous appelle, nous les insurgées, quand nous ne parlons pas de manière individuelle mais collectivement. Je suis capitaine insurgée d’infanterie et je suis accompagnée d’autres compañeras insurgées (...)

    #Mexique #Chiapas #EZLN #femmes_zapatistes #rencontre_internationale

    • Mon nom est insurgée Erika, c’est comme ça qu’on nous appelle, nous les insurgées, quand nous ne parlons pas de manière individuelle mais collectivement. Je suis capitaine insurgée d’infanterie et je suis accompagnée d’autres compañeras insurgées et miliciennes de différents grades.

      Notre travail sera de veiller sur cet endroit pour que seules les femmes y entrent et qu’aucun homme ne vienne. Car nous savons qu’ils sont malins.

      Vous allez donc nous voir circuler dans différents endroits mais ce sera pour veiller à ce qu’aucun homme n’entre. Et s’il y en a un qui entre, nous l’attraperons et le sortirons car nous avons clairement dit que les hommes n’étaient pas invités. C’est pour cela qu’ils doivent rester dehors et attendre pour savoir après ce qui s’est passé ici.

      Vous, vous pouvez aller où vous voulez. Vous pouvez sortir ou entrer le nombre de fois que vous voulez, vous avez juste besoin de votre badge et c’est tout. Mais les hommes ne pourront entrer qu’à la fin de la rencontre.

      #non-mixité

      Et je vois maintenant que nous avons bel et bien avancé, même si ce n’est qu’un peu, c’est toujours quelque chose.

      Et ne croyez pas que ça a été facile. Ça a été dur et ça continue à l’être.

      Et pas seulement à cause de ce sale système capitaliste qui veut nous détruire, mais aussi parce que nous devons lutter contre le système qui fait croire et penser aux hommes que nous, les femmes, valons moins et que nous ne servons à rien.

      Et parfois aussi, il faut le dire, même entre femmes, nous nous faisons des saloperies et nous nous parlons mal ; en d’autres termes, nous ne nous respectons pas.

      Car il ne s’agit pas seulement des hommes, il y a aussi des femmes des villes qui nous méprisent, qui disent que nous ne savons rien sur la lutte des femmes, car nous n’avons pas lu de livres dans lesquels les féministes expliquent comment les choses doivent être et tant d’autres choses qu’elles disent et critiquent sans connaître notre lutte.

      Car être femme est une chose et être pauvre en est une autre. C’est encore autre chose d’être indigène. Et les femmes indigènes qui m’écoutent le savent bien. Et c’est encore autre chose de bien différent et de plus difficile d’être femme indigène zapatiste.

      #féminisme

  • #Hadley_Freeman : Y a-t-il rien de plus merveilleux qu’un homme qui te mecsplique ce que signifie être une femme ?
    http://tradfem.wordpress.com/2018/04/08/y-a-t-il-rien-de-plus-merveilleux-quun-homme-qui-te-mecsplique-ce

    Une de mes nouvelles récentes préférées – et de très loin – est le compte rendu de deux féministes qui se sont rendues, les seins nus, à une séance de natation réservée aux hommes à Dulwich, au sud de Londres, en expliquant qu’elles s’identifiaient ce jour-là comme des hommes… Un vieux monsieur a d’abord semblé confus. « Je lui ai dit que j’étais un homme et il m’a répondu : « Oh vraiment ? » », a ensuite expliqué une des femmes aux journalistes. « C’était une réaction très britannique. » D’autres hommes présents à la piscine ont fait preuve de moins d’équanimité et se sont plaints à la réception.
    Le mot d’ordre de cette manifestation intitulée #ManFriday été lancé sur le forum internet Mumsnet, un foyer réconfortant de féminisme radical de nos jours, dans le cadre d’une campagne contre certains changements proposés à la Loi sur la reconnaissance du sexe au Royaume-Uni. Actuellement, toute personne qui veut changer de sexe légal doit avoir vécu dans le sexe choisi pendant deux ans et avoir obtenu un diagnostic médical de dysphorie sexuelle. Si les changements proposés sont adoptés tels quels, toute personne deviendra en mesure de se déclarer femme ou homme, qu’elle ait ou non apporté des changements réels à son mode de vie ou à son corps. C’est ce qu’on appelle « l’auto-déclaration » et les réactions exprimées à ce jour ont confirmé l’aphorisme célèbre de Margaret Atwood : « Les hommes ont peur que les femmes se moquent d’eux, tandis que les femmes ont peur que les hommes les tuent. » Les hommes ont généralement ignoré cet enjeu, jusqu’à ce qu’il fasse irruption dans leur vestiaire, tandis que beaucoup de femmes ont fait valoir que les hommes prédateurs pourraient désormais s’imposer sans contestation dans des espaces réservés aux femmes.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.theguardian.com/lifeandstyle/2018/mar/31/man-explains-what-means-be-woman

    #piscine #non-mixité #femme #trans #terf

  • [infokiosques.net] - Les « espaces safe » nous font violence ?
    https://infokiosques.net/lire.php?id_article=1533

    Réflexion en cours et intéressante sur les espaces en #non-mixité et le besoin de se sentir #safe.

    Dans l’optique de créer des espaces confortables sans confrontation ni #conflit, il n’est pas anodin de constater que lorsqu’une personne ne se sent pas safe, une des réponses est de cloisonner l’espace et en même temps de créer une nouvelle règle. Dans le cas de l’évènement en non-mixité femme-gouine-trans (v. exemple plus haut), le fait qu’une personne ne sente pas safe avec la nudité a conduit automatiquement à une séparation de l’espace sans passer par la confrontation/discussion, avec la création d’un espace réservé à la nudité, donc cloisonné, hors de confrontation. En même temps que cette séparation de l’espace, naissait une nouvelle règle : on doit être habillée partout sauf possibilité d’être nue dans l’espace réservé à la nudité.

    Par exemple on a du mal à ne pas voir un lien entre le fait d’évoluer dans une société individualiste, où seul l’individu compte, et le fait que les limites individuelles nous semblent prioritaires par rapport aux conséquences qu’elles peuvent avoir sur un collectif. Ce qui ne veut pas dire que le collectif devrait toujours passer avant les individus, mais qu’il n’y a pas de systématisme là-dedans, d’où l’intérêt de passer par la discussion.

    En plus, passer par la réglementation des espaces ne règle pas le problème, ça l’évite parce qu’on a séparé les « éléments » en conflit, mais c’est un échec par rapport à l’envie de faire ensemble. Encore une fois on pourrait penser qu’on critique la non-mixité, vu que c’est une forme de cloisonnement des espaces. Mais justement, la différence qu’on y voit est que les non-mixités sont une façon de cloisonner l’espace de manière politique et pas parce qu’on a « peur des autres ». Pour nous, la raison d’être ou le but des espaces non-mixtes ou en mixités choisies c’est, entre autre, de créer, développer de la confiance en soi et entre nous, de questionner nos manières d’être ensemble et pour soi,...

    Réduire les situations d’agressions / policer un espace ?
    #oppression #rapports-de-forces #comme-on-se-parle

  • Les espaces « non-mixtes », un choix plus que légitime dans les stratégies de luttes collectives
    https://www.bastamag.net/Les-espaces-non-mixtes-un-choix-plus-que-legitime-dans-les-strategies-de-l

    « Il semble que chaque génération politique doive la redécouvrir » : instrument de lutte pour le mouvement des droits civiques aux États-Unis, puis pour le mouvement féministe des années 70, la non-mixité fait pourtant encore débat quand elle ressurgit, comme au cours du mouvement Nuit debout lorsque des femmes ont choisi de se réunir sans hommes. Lieux d’expression et de prise de conscience libérés de la présence des groupes dominants, les espaces non-mixtes permettent de redécouvrir ses forces et (...)

    #Inventer

    / #Luttes_sociales, #Féminisme, A la une, #Discriminations, #Inégalités, #Innovation_politique

    • « Les opprimés ne peuvent pas mettre de mots sur les choses si les oppresseurs sont présents, explique Françoise Vergès, politologue et féministe, qui a participé à cette expérience de non-mixité dans les années 1970. Il est plus facile de parler de ses peurs, de ses blessures, de ses déceptions et de ses espoirs quand on est entre soi. En s’organisant en groupe et en partageant nos propres expériences, nous comprenons que nos problèmes ne sont pas personnels, mais que nous nous inscrivons dans une structure d’oppression. » La non-mixité a été particulièrement importante pour que les femmes puissent prendre conscience du caractère systémique des violences masculines [2].

      Caroline de Haas, co-fondatrice de l’association Osez le féminisme, raconte comment, aux débuts de l’association, les hommes présents monopolisaient la parole. Un jour, dans une réunion où les interventions étaient limitées à trois minutes par personne, elle se cale dans un coin, note. « Dans la salle, une centaine de personnes, 85% de femmes. À la fin de la rencontre, un tiers des femmes et près de la moitié des hommes avaient pris la parole. Les femmes avaient parlé en moyenne deux minutes, les hommes quatre minutes. Dans une réunion censée être féministe, avec 85% de femmes, on reproduit quand même les inégalités de sexe dans la prise de parole ! »

      Évoquant les débats qui ont agité Nuit debout à propos de la légitimité d’espaces non mixtes, la militante féministe qui tient le blog Crêpe Georgette signale que la non-mixité est en fait « vitale » pour les féministes. Selon elle, beaucoup de femmes ayant vécu des réunions mixtes traitant du sexisme témoignent qu’une immense partie des réunions se passe à ré-expliquer le fait que le sexisme est une réalité. « Très peu de temps est consacré à la lutte contre le sexisme ; on passe plus de temps à en expliquer l’existence et à rassurer les hommes présents. »

      « En tant que féministe, je sais que la révolte des dominées prend rarement la forme qui plairait aux dominants. Je peux même dire : elle ne prend jamais une forme qui leur convient », analyse Christine Delphy [4]. Au printemps 2017, une vague de protestation a surgi suite à l’annonce d’ateliers non-mixtes, réservés aux femmes noires et métisses, lors d’un festival organisé à Paris par le collectif afro-féministe Mwasi. La mairie de Paris a même annoncé qu’elle allait demander l’interdiction du festival et qu’elle se réservait la possibilité de poursuivre les initiatrices de cet événement pour discrimination. Le tout à la grande satisfaction de l’extrême droite, qui avait dénoncé un racisme « anti-blancs ».

      « Il existe une différence entre la ségrégation subie et nourrie par le pouvoir, et la non-mixité temporaire choisie par des personnes vulnérables », rappelle la journaliste et militante Rokhaya Diallo. « Les réunions afro-féministes non mixtes n’ont en aucun cas vocation à proposer un projet de société ségrégationniste définitif, puisqu’elles s’inscrivent dans la temporalité d’un événement ponctuel. Elles offrent à leurs participantes une échappatoire, une zone de respiration dans une société oppressive. »

      « Il est important de se construire à côté, pour pouvoir mieux revenir après », insiste Ornella.

      #non-mixité

  • #France : peut-on parler de « #racisme_d’Etat » ?

    C’est hier qu’a débuté le critiqué #stage non mixte organisé par le syndicat Sud Education 93 en Seine-St-Denis. Un stage à destination des enseignants sur l’#antiracisme à l’#école et la notion de racisme d’État, qui a conduit le ministre de l’#éducation nationale à porter plainte pour « diffamation ».

    https://www.franceculture.fr/emissions/la-question-du-jour/france-peut-parler-de-racisme-detat


    #mixité #non-mixité

    • Réponse aux attaques conjointes de fdesouche, de la LICRA et du Ministère de l’Éducation Nationale contre Sud Éducation 93 - article publié le 20 novembre 2017

      Après deux journées d’études sur l’intersectionnalité interdites aux enseignant-es à Créteil en mai dernier, après un colloque sur l’islamophobie censuré à Lyon en septembre, c’est au tour d’un stage organisé par Sud Éducation 93 de susciter la vindicte de la fachosphère.

      Depuis dimanche 19 novembre au soir, le syndicat Sud Éducation 93 est victime d’insultes de la part de plusieurs groupes très actifs sur les réseaux sociaux et connus pour leurs positions d’extrême droite, suite aux critiques diffamatoires contre un stage de formation syndicale sur l’antiracisme à l’attention des personnels d’éducation les 18 et 19 décembre.

      Cette campagne se traduit par des messages mensongers, de haine et d’attaques sur les réseaux sociaux. De plus, le syndicat Sud Éducation 93 subit depuis lundi matin un grand nombre d’appels téléphoniques déversant des insultes.

      Le stage est annoncé sur notre site depuis le 19 octobre sans avoir suscité la moindre réaction. Or, il aura fallu attendre dimanche 19 novembre dans l’après midi, et un article paru sur le compte Facebook de « FdeSouche », pour que quelques heures après la LICRA, puis le lendemain le ministre reprennent ces propos.

      Nous souhaitons souligner et dénoncer la coïncidence des agendas des réseaux d’extrême droite et de notre ministère.

      Les attaques portent sur un « tri des origines » qui serait fait sur les participants du stage. Sud Éducation 93 condamne fermement ces propos et compte porter plainte pour diffamation contre tous les sites et individus qui propageraient ces propos. Un dépôt de plainte est par ailleurs en cours concernant les insultes téléphoniques reçues à ce jour.

      Les questions abordées par le stage sont des questions essentielles dans l’enseignement aujourd’hui. Il est inutile de nier des questions que les enseignant-es vivent au jour le jour. Le combat contre le racisme est au cœur de la société multiculturelle mais aussi au cœur des programmes scolaires, notamment ceux d’EMC. Ce stage entend donner des temps et des moyens de réflexions sur ces questions cruciales.

      Nous apprécierions qu’au lieu de calquer son agenda sur celui de « FdeSouche » notre ministre, et les organisations qui se réclament de l’égalité républicaine, s’intéressent aux manques de moyens dont souffrent l’École et nos élèves. La liste est non exhaustive : manque de postes à tous les niveaux (agent-es, AED, enseignant-es, personnel-les administratif), professeur-es non remplacé-es, manque de moyens dans les dotations pour les collèges, les lycées, les écoles, manque d’établissements dans le territoire, absence d’une véritable médecine scolaire, ...

      Nous rappelons enfin que tou-tes les personnel-les ont été invité-es à s’inscrire à ce stage (d’ailleurs complet).

      http://www.sudeducation93.org/Reponse-aux-attaques-conjointes-de.html

    • #blasphème #sens_commun #manif_pour_tous #racisme_d'Etat #racisme #non-mixité

      « On parle de “non-mixité raciale”, on parle de “blanchité”, on parle de “racisé” c’est-à-dire les mots les plus épouvantables du vocabulaire politique sont utilisés au nom soi-disant de l’antiracisme alors qu’en fait ils véhiculent évidemment un racisme », a critiqué M. Blanquer.

      #vocabulaire #langage #domination_blanche #épouvante

    • Blanquer attaque la fédération SUD éducation à l’assemblée nationale - Racisme d’État, personnes racisées, non-mixité, discriminations : mise au point [21 novembre]
      http://www.sudeducation.org/Blanquer-attaque-la-federation-SUD.html

      Nous avons pris connaissance de l’intention de M. Blanquer de porter plainte pour diffamation contre le syndicat SUD éducation 93 au motif que celui-ci utilise le terme de “racisme d’État”. Si le ministre veut attaquer en justice toutes les organisations qui utilisent ce terme, la fédération SUD éducation en fait partie. En effet, son dernier congrès, en 2015, s’est donné parmi ses objectifs de combattre le racisme d’État, outil de division des travailleurs et des travailleuses.

    • C’est pas une atteinte aux libertés syndicales ce que fait Blanquer ? Il me semble que le droit de se réunir est une liberté fondamentale. Comme la liberté de s’exprimer sur le racisme d’etat. Est-ce qu’un ministre peut porter plainte pour la diffamation d’une entité comme celle d’Etat ? Est-ce qu’on peut diffamé un Etat ? Si je dit que la langue française est sexiste est-ce qu’il va m’attaqué pour diffamation de la langue ? Ca fait un peu comme si il y avait atteinte à une marque et une mentalité de copyright. On a même plus le droit de choisir comment et avec qui se réunir ni de quoi on peut parler ni des mots qu’on veut utiliser et pas non plus de la manière de les accordés.

    • Jean-Michel Blanquer ne peut pas poursuivre un syndicat pour diffamation
      http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/11/23/jean-michel-blanquer-ne-peut-pas-poursuivre-un-syndicat-pour-diffamation_521

      Le droit français ne permet pas au ministre de l’éducation nationale de porter plainte contre SUD-Education 93. Il peut, en revanche, poursuivre son représentant.

      C’est assez incroyable qu’un ministre ne connaisse pas le B-A-ba du droit de la république qui lui paye son salaire pour la représenté.

      Jean-Michel Blanquer, en tant que personne physique, peut donc porter plainte contre une autre personne physique.

      L’article de monde est quand même un peu à la masse de pas rappeler que Blanquer n’est pas diffamé en tant que personne physique car Blanquer n’est pas l’Etat et la République incarné.

    • Du racisme aux politiques de racialisation
      Eric Fassin, Médiapart, le 18 novembre 2014
      https://blogs.mediapart.fr/eric-fassin/blog/181114/du-racisme-aux-politiques-de-racialisation

      Les responsables nationaux, mais aussi locaux, prétendent certes répondre à une demande populaire, comme si le racisme d’État pouvait s’autoriser de celui qui est censé définir les « riverains ».

      Une plainte contre #Eric_Fassin ?

      #racialisation

    • Racisme d’Etat et libertés syndicales : Derrière l’écran de fumée… de réelles attaques !
      #Solidaires, le 22 novembre 2017
      https://www.solidaires.org/Racisme-d-Etat-et-libertes-syndicales-Derriere-l-ecran-de-fumee-de-reell

      Le Ministre de l’Education, JM Blanquer, s’en prend violemment depuis plusieurs jours au syndicat SUD Education 93, membre de la fédération SUD Education et de l’union départementale Solidaires 93.

      Tout est parti d’une dénonciation de racisme supposé d’un stage syndical (parce qu’il prévoit des ateliers réservés aux personnes victimes du racisme), dénonciation relayée très largement par l’extrême-droite puis par JM. Blanquer lundi. Le ministre s’est rendu compte de son erreur grossière et, de fait, a changé rapidement son discours plus tard dans la journée à l’Assemblée nationale : c’est désormais l’utilisation de la notion de « racisme d’Etat », abordée dans le stage, qu’il juge « diffamatoire » et au sujet de laquelle il a annoncé vouloir déposer une plainte pour ce motif.

      Mettons les choses au point, pour l’Union syndicale Solidaires :

      L’accusation de racisme à l’encontre de SUD Education 93 est ridicule et volontairement malveillante au vu des valeurs, des positions et combats portés par ce syndicat et ses militant-es : Solidaires lutte pour l’égalité entre tous et toutes, quelles que soient leurs origines, et combat le racisme et le fascisme, et SUD Education 93 ne déroge pas à ces principes. Il ne s’agit pas de partager tous les détails du contenu du stage mis en cause, mais on ne peut inverser ni la réalité ni l’engagement des personnels de l’Education nationale membres de Sud éducation 93 pour leurs élèves et les populations de Seine-Saint-Denis.

      L’Union syndicale Solidaires et certaines des structures qui la composent mettent en œuvre depuis des années en lien avec leur engagement dans le mouvement féministe des réunions séparées de femmes et elle ne partage pas l’idée qu’une telle pratique appliquée à des personnes victimes du racisme constituerait un scandale.

      Il s’agit d’un stage syndical : c’est aux syndicats de construire leurs formations en toute liberté. Il n’est pas question que l’extrême-droite ou des ministères s’immiscent dans les contenus des formations syndicales.

      Le racisme existe dans nos sociétés. Et le "racisme d’Etat" aussi. Ce n’est pas un slogan, c’est un concept utilisé et pensé par des chercheuses et chercheurs mais aussi par des dizaines de structures associatives, syndicales ou politiques. Une rapide interrogation sur un moteur de recherche sur internet permettra à JM Blanquer de s’en rendre compte. Des statistiques, études et recherches effectuées à la demande des ministères eux mêmes font état de situations de discrimination liées à l’origine réelle ou supposée, aux noms, quartiers, dans la société, dans l’emploi public, dans l’école... Nous refusons de mettre sous le tapis une situation qui concerne des millions de personnes dont une partie d’entre nous, au quotidien. Nous refusons de nous faire dicter ou imposer les termes du débat par celles et ceux qui participent à construire et entretenir les problèmes.

      Nous sommes face à une volonté de manipuler politiquement et médiatiquement un stage de quelques dizaines de personnes. Pendant ce temps, on ne parle pas des conséquences sociales des mesures prises par ce gouvernement, qui touchent fortement des départements comme la Seine-Saint-Denis et le quotidien de la population qui y vit. Derrière le rideau de fumée, on trouve des attaques contre les droits sociaux, la suppression des contrats aidés, la destruction des services publics, en particulier de l’Education, bref la destruction du tissu social qui alimente les haines et la xénophobie... Ce contre-feu gouvernemental cache mal la volonté de nier la situation de racisme vécue en particulier en Seine-Saint- Denis et ses aspects structurels.

      L’Union syndicale Solidaires apporte son soutien au syndicat SUD Education 93, à ses adhérent-es qui font face à un déchaînement d’une rare violence et aux menaces de la part l’extrême-droite. Nous ne doutons pas que ce gouvernement cherche aussi à limiter les libertés syndicales et d’expression, en particulier chez les fonctionnaires qui militent pour transformer la société.

      L’Union syndicale Solidaires continuera son combat pour les libertés individuelles et collectives, pour l’égalité de tou-tes, contre toutes les discriminations.

      #liberté_syndicale #syndicats #France

    • Suite :

      « Blanchité », « racisé », « racisme d’État » : M. Blanquer, ces concepts sont légitimes dans le débat public
      Mélusine, Libération, le 23 novembre 2017
      https://seenthis.net/messages/647064

      "Racisme d’Etat" : derrière l’expression taboue, une réalité discriminatoire
      Pierre Ropert, France Culture, le 24 novembre 2017
      https://seenthis.net/messages/647064

      On y cite #Michel_Foucault : une plainte à titre posthume contre lui aussi ?

      Chronique d’une année scolaire : quand le Ministre parle
      K. D., La Rotative, le 24 novembre 2017
      https://seenthis.net/messages/647120

    • Pour une mise en perpective du racisme d’État, une référence étonnamment non citée, sauf erreur de ma part, par tous les commentateurs alors même que c’est lune des analyses les plus fortes de cet enjeu : « Il faut défendre la société », Cours au Collège de France (1975-1976) de Michel Foucault, texte intégral en ligne
      https://monoskop.org/images/9/99/Foucault_Michel_Il_faut_defendre_la_societe.pdf

      (...) ce discours de la lutte des races – qui, au moment où il est apparu et a commencé à fonctionner au XVIIe siècle, était essentiellement un instrument de lutte pour des camps décentrés – va être recentré et devenir justement le discours du pouvoir, d’un pouvoir centré, centralisé et centralisateur ; le discours d’un combat qui est à mener non pas entre deux races, mais à partir d’une race donnée comme étant la vraie et la seule, celle qui détient le pouvoir et celle qui est titulaire de la norme, contre ceux qui dévient par rapport à cette norme, contre ceux qui constituent autant de dangers pour le patrimoine biologique. Et on va avoir, à ce moment-là, tous les discours biologico-racistes sur la dégénérescence, mais aussi toutes les institutions également qui, à l’intérieur du corps social, vont faire fonctionner le discours de la lutte des races comme principe d’élimination, de ségrégation et finalement de normalisation de la société. Dès lors, le discours dont je voudrais faire l’histoire abandonnera la formulation fondamentale de départ qui était celle-ci : « Nous avons à nous défendre contre nos ennemis parce qu’en fait les appareils de l’État, la loi, les structures du pouvoir, non seulement ne nous défendent pas contre nos ennemis, mais sont des instruments par lesquels nos ennemis nous poursuivent et nous assujettissent. » Ce discours va maintenant disparaître. Ce sera non pas : « Nous avons à nous défendre contre la société », mais : « Nous avons à défendre la société contre tous les périls biologiques de cette autre race, de cette sous-race, de cette contre- race que nous sommes en train, malgré nous, de constituer. » La thématique raciste va, à ce moment-là, non plus apparaître comme instrument de lutte d’un groupe social contre un autre, mais elle va servir à la stratégie globale des conservatismes sociaux. Apparaît à ce moment-là – ce qui est un paradoxe par rapport aux fins mêmes et à la forme première de ce discours dont je vous parlais – un racisme d’État : un racisme qu’une société va exercer sur elle-même, sur ses propres éléments, sur ses propres produits ; un racisme interne, celui de la purification permanente, qui sera l’une des dimensions fondamentales de la normalisation sociale. Cette année, je voudrais alors parcourir un petit peu l’histoire du discours de la lutte et de la guerre des races, à partir du XVIIe siècle, en la menant jusqu’à l’apparition du racisme d’État au début du XXe siècle.

      #racisme_d’État

      @rezo ?

    • Le droit français ne permet pas au ministre de l’éducation nationale de porter plainte contre SUD-Education 93. Il peut, en revanche, poursuivre son représentant. (...)
      En effet, aucune personne morale (entreprise, association, organisation, syndicat…) ne peut être attaquée pour diffamation ou injures (qu’elles soient publiques ou non).

      http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/11/23/jean-michel-blanquer-ne-peut-pas-poursuivre-un-syndicat-pour-diffamation_521
      Portés à montrer leur force face à toute opposition, ils ne se souviennent même pas qu’ils imposent à des structures collectives de désigner des responsables légaux individuels contre lesquels agir en justice.
      #hybris_de_gouvernement

    • « Nous en avons assez des tergiversations et des atermoiements de tous ces “responsables’’ élus par nous qui nous déclarent “irresponsables’’ (…). Nous en avons assez du racisme d’État qu’ils autorisent. » #Pierre_Bourdieu, Contre-feux, 1998

      Une plainte à titre posthume contre lui aussi ?

      Sur le racisme d’Etat : brèves remarques à l’attention de Jean-Michel Blanquer et de quelques autres
      Olivier Le Cour Grandmaison, Médiapart, le 27 novembre 2017
      https://seenthis.net/messages/647829

  • La revue Panthère Première : « Panthère Première est née de l’envie de faire une #revue généraliste et féministe en #non-mixité » – DIACRITIK
    https://diacritik.com/2017/11/08/la-revue-panthere-premiere-panthere-premiere-est-nee-de-lenvie-de-faire-u

    En prélude au 27e Salon de la Revue qui se tiendra le 11 et 12 novembre, Diacritik, partenaire de l’événement, est allé à la rencontre de jeunes revues qui y seront présentes et qui, aussi vives que puissantes, renouvellent en profondeur le paysage littéraire. Aujourd’hui, entretien avec le collectif #Panthère_Première, pour leur épatante revue.

    Panthère Première est née de l’envie de faire une revue généraliste et féministe en non-mixité. Le collectif de la revue est composée par une dizaine de femmes dont une partie a travaillé ou travaille au sein d’autres revues de critique sociale. L’idée d’utiliser le moyen de la non-mixité pour fabriquer cette revue vient d’un constat tristement banal, et tristement structurel : y compris dans les milieux qui se disent sensibles à ces questions, y compris dans les milieux militants, la répartition des tâches reste très genrée – on trouve plus de femmes que d’homme pour exécuter les tâches invisibles (traduction, édition, correction, tâches administratives…) et beaucoup plus d’hommes que de femmes quand il s’agit d’écrire, de partir enquêter, de signer un papier, d’être publié en somme.

    Et c’est là pour avoir toutes les infos sur le salon...
    https://www.entrevues.org/actualites/27e-salon-de-revue-dores-deja

    • Merci pour le rappel : bloquer le troll. Et ne pas relire son intervention dans l’espoir qu’elle ait un sens qu’on aurait loupé la première fois.

      Panthère Première est une expérience éditoriale en non-mixité qui part de l’expérience de pas mal d’entre nous d’une répartition des tâches genrée, jusque dans les milieux qui se disent anti-sexistes. Ce sont les femmes le plus souvent qui ont la gentillesse de prendre en charge des tâches chiantes, tandis que les hommes écrivent et font écrire d’autres hommes, très majoritairement. Je me souviens d’un dossier sur les sorcières coordonné par un gars avec l’interview d’une femme et cinq ou six articles d’hommes, y compris un type qui se prétendait « sorcière », belle #appropriation_culturelle. Pourquoi est-ce que des hommes publient prioritairement d’autres hommes ? Effet de notoriété (on demande aux mêmes personnes d’écrire les mêmes choses) qui reproduit l’existant, sollicitation qui s’arrête au premier « J’ai peur de m’engager » et ne cherche aucun arrangement avec les disponibilités de la contributrice ou, pour celles qui ne sont pas sûres que le monde attende leur prose, avec ses scrupules ou hésitations (#syndrome_de_l'imposteur), et tout bêtement entre-soi, si ce sont les hommes qui sont déjà les plus nombreux dans les comités de rédaction.

      Et pourquoi les hommes sont plus nombreux dans les rédactions ? Pour avoir monté un tel groupe qui a fini par être très masculin, je me souviens que les femmes que j’avais sollicitées avaient pour la plupart d’entre elles mis en avant leur manque de compétences ou leur faible disponibilité et qu’au final, ça nous avait privé d’elles mais pas d’un tas de gars incompétents et indisponibles, qui ne prenaient jamais la peine de se désavouer quand ils ne pouvaient pas assurer et préféraient se faire relancer (donc se sentir importants) moultes fois plutôt que de céder à un·e autre mieux placé· un mandat dont ils s’étaient chargés de manière inconséquente. L’une d’elles avait accepté mais était partie parce que l’ambiance était dégueulasse, l’humour moqueur, le manque d’égards constant... Je dois avoir les pires expériences de la bande à cet égard, parce que j’étais tombée sur de vraiment sales bonhommes, mais dans les autres revues les structures sont assez similaires c’est le sexisme ambiant), plus ou moins atténuées par la bonne volonté, la décence ou l’intelligence humaine des camarades. Dans tous les cas, l’hostilité vis-à-vis de ce qui est pour nous un expérience et ne signe aucune rupture avec les revues mixtes dont nous sommes toujours membres (Z, Jef Klak entre autres) est assez étonnante. Mais heureusement très minoritaire !

      Panthère Première ne refuse pas les contributions des hommes mais quand on fait l’effort de solliciter des femmes, on découvre qu’il y en a plein qui ont plein de choses à dire (l’université et les mouvements militants sont mixtes, et les femmes sont des personnes comme les autres, alors automatiquement...). Moralité : un peu de volontarisme peut faire céder les constats les plus pessimistes.

  • Panthère Première, numéro 1, automne 2017, 100 pages
    Panthère Première dans La Voix sans maître

    Vendredi 3 novembre, l’équipe de La Voix sans maître recevait Aude et Judith d’une nouvelle revue baptisée Panthère Première !


    Dans ce premier numéro, alors que les pelles mortes se ramassent à la feuille et que le duende andalou s’invite dans nos pages, on sortira des marins du grand bleu et de l’oubli, on suivra des contrebandières dans les ressacs de la chute du bloc soviétique, on marquera un arrêt dans la salle télé d’un HP, on éprouvera le dilemme de femmes prises en étau entre féminisme blanc et anti-racisme viril, on servira le déni au dîner le temps d’un dimanche familial et fleuri, on coupera la chique à ceux qui tranchent les vulves pendant les accouchements, on écoutera les témoignages des récents massacres mexicains, on s’attardera en images sur la guerre Iran-Irak, on mangera des broussailles par la racine, on chantera ensemble, main dans la main, « Que je t’aime, que je t’aime, que je t’aime... ! » et le moment venu – roulements de tambour et lever de rideau – on pénétrera dans QUIPROCLASH, l’univers des paroles déplacées à la sauce Panthère, celui des langues déliées et des langues mordues, et il y en aura pour tout le monde, petit·es et grand·es, esclaves sous l’Inquisition, psychanalystes et dissident·es chinois·es !

    La Voix sans maître, tous les ven­dre­dis de 20h à 21h sur Radio Campus (106.6 MHz) ou sur http://www.campuslille.com/index.php
Contact : lavoix­sans­mai­tre[at]her­bes­fol­les.org

    #féminisme #audio #radio #radio_campus_lille

  • Quelle place pour les blancs dans les mouvements antiracistes ? Expériences américaines, réflexions françaises – CONTRETEMPS
    http://www.contretemps.eu/place-blancs-mouvements-antiracistes-experiences-americaines-reflexions-

    L’organisation d’un camp d’été décolonial a défrayé la chronique en 2016, étant attaqué par des députés et des ministres comme incarnation d’un « racisme anti-blanc »[2]. Si les réactions de soutien ont été maigres, y compris à l’extrême-gauche, une tribune de militants et d’universitaires blancs avait néanmoins pris position pour défendre les vertus politiques des espaces non-mixtes temporaires[3]. Cette séquence révélait toutes les difficultés qu’il y a à penser, en France, la place des groupes sociaux majoritaires et privilégiés dans les luttes d’émancipation des minorités racisé.e.s. Sans qu’il faille nécessairement suivre le chemin tracé par l’Amérique du Nord, des militants états-uniens réfléchissent depuis plusieurs décennies à la place que peuvent jouer les blancs dans les luttes d’émancipation des minorités. Depuis le début des années 2000 en particulier, des groupes de blancs s’organisent de façon non-mixte afin de mettre à mal la « suprématie blanche » et se constituer en alliés des mouvements de groupes minorisés, ainsi que l’appelait déjà de ses vœux Stokely Carmichael plusieurs décennies auparavant. Ces mobilisations anti-racistes connaissent un dynamisme important depuis l’émergence du mouvement Black Lives Matter en 2013 et plus encore avec l’avènement de Donald Trump qui pose de façon centrale la question de la déconstruction des privilèges blancs. Ces groupes ont joué un rôle clé ces dernières semaines pour organiser la riposte aux manifestations de l’alt-right et au meurtre perpétré par un militant suprématiste blanc à Charlottesville. Après avoir présenté la philosophie et les modes d’action de ces groupes auxquels j’ai participé pendant plusieurs mois, j’esquisserai quelques pistes sur la façon dont ces expériences peuvent nourrir les réflexions en France.

    #antiracisme #non-mixité

  • « À la croisée du féminisme et de l’antiracisme » - CQFD, mensuel de critique et d’expérimentation sociales
    http://cqfd-journal.org/A-la-croisee-du-feminisme-et-de-l

    je suis arrivée à une vision critique de la société par le #féminisme. Ce que j’ai d’abord lu sur les #discriminations, ce sont notamment les textes de Christine Delphy : sa façon de parler de la « production ménagère » m’a influencée. Dans la société française, on formule plus facilement le fait qu’on est discriminée en tant que femme qu’en tant qu’Arabe. Le milieu social joue aussi. Mes parents sont profs, j’ai grandi dans une banlieue très mixte de Paris, pas « en quartier ». Même si ça ne constituait pas une part énorme de mon identité d’ado, j’ai rapidement pris conscience de la montée du #racisme, du FN.

    Via Twitter, j’ai rencontré des femmes arrivées au #militantisme « par l’autre côté » : en se découvrant d’abord noire ou arabe. Je suis tombée sur tout un microcosme de collectifs de femmes en ébullition, et j’ai découvert les questions de l’#afroféminisme, de l’#intersectionnalité. J’avais déjà participé à des groupes de parole entre femmes, non mixtes (même si ça faisait encore polémique dans les milieux militants), mais j’ai découvert que la #non-mixité racisée était encore moins acceptée.

    Enfin, mon cheminement militant s’est aussi fait par les sciences sociales. J’ai eu l’occasion de travailler pour une enquête de l’Insee sur l’immigration. Une des variables de l’enquête, c’était le pays de naissance des parents. Une approche forcément biaisée. Pour prendre mon exemple : mes parents sont nés en France, ou plutôt en Algérie française. Cette #catégorie administrative occulte l’expérience quotidienne du racisme. De même pour les personnes issues des DOM-TOM : on n’a aucun moyen de saisir leur expérience spécifique, puisque les statistiques ethniques sont interdites. Il y a à peine dix ou quinze ans que des sociologues (blancs pour la plupart) se penchent sur ce hiatus.

  • Les Happy Men et la libération des hommes : de l’égalité professionnelle au rejet du féminisme | Simonæ
    https://simonae.fr/militantisme/feminismes/les-happy-men-et-la-liberation-des-hommes-de-legalite-professionnelle-au-rej

    Alors que le compte est désormais censé représenter un grand nombre de personnes et est soutenu par plusieurs grandes entreprises, on y trouve pêle-mêle des tweets favorables à l’égalité femmes / hommes, des retweets de bons articles sur des sujets féministes, mais aussi des blagues sexistes ou transphobes, des articles antiféministes de Causeur ou Boulevard Voltaire (note 1), des liens vers des articles provenant de sites de groupes de pères séparés, des propos défendant les violences éducatives ordinaires, banalisant les violences faites aux femmes, et surtout, autour de 2013, des propos hostiles à l’ouverture du mariage aux couples de même sexe (note 2).

    Un tweet des Happy Men déplorait ainsi la souffrance des pères montés sur des grues car ils avaient été « privés de leurs enfants » ; à une féministe qui soulignait que l’un des militants avait été condamné pour violences conjugales, le compte répondait : « Priver un homme du droit de voir ses enfants, c’est inhumain ». Le compte Twitter répondait également à Claire Serre-Combe, militante d’Osez Le Féminisme, qui dénonçait les violences faites aux femmes comme le produit du patriarcat que « raisonner en termes de culture face à la violence pulsionnelle est toujours sujet à caution ». Le compte s’indignait enfin de la condamnation par la justice d’un père qui avait frappé son enfant (une fessée), car « un enfant apprend avec son corps tout autant qu’avec sa tête ».

    Voila comment les dominants détournent les budgets (maigres, femmeliques on devrait dire) dédiés à aux femmes

    les Happy Men reçoivent des moyens matériels et financiers, une attention médiatique et des soutiens d’entreprises ou de structures liées au féminisme (réseaux féminins, ministère des droits des femmes, centre Hubertine Auclert, etc.) parce qu’ils se présentent comme un réseau dont l’objet est d’œuvrer pour l’égalité hommes / femmes.

    #alliés #masculinisme #féminisme #happy_men #masculinisme #non-mixité #domination_masculine #lesbophobie #homophobie #virilisme #transphobie #cynisme

    • L’explication du détournement conceptuel des idées et du vocabulaire féministe est impressionnante.

      L’expression « plancher de verre » a été pour la première fois utilisée dans un article publié en juin 2011 par Antoine de Gabrielli, le créateur du projet Happy Men. Il est défini comme « tout ce qui empêche socialement ou professionnellement les hommes de prétendre à un épanouissement hors de la seule sphère professionnelle ». Cette expression indique qu’un homme repose sur le plancher de son statut professionnel, mais que celui-ci l’isole de ses autres domaines d’épanouissement. Par ailleurs, le « plancher de verre » illustre la fragilité parfois angoissante d’un statut social ne reposant que sur la seule légitimité professionnelle : en dessous l’homme ne voit que le vide…

      #inversion_patriarcale

  • #Kiri_Tunks : Au sujet de l’importance de la catégorie de sexe
    https://tradfem.wordpress.com/2017/08/12/au-sujet-de-limportance-de-la-categorie-de-sexe

    L’annonce par le gouvernement britannique de consultations qu’il entend mener à propos d’une modification de la loi sur l’identité de genre signifie qu’un débat houleux qui avait lieu jusqu’à maintenant en coulisses fait aujourd’hui irruption sur la place publique.

    Un des arguments avancés est que cette question ne doit faire l’objet d’aucune discussion et que toute personne qui émet des préoccupations ou qui conteste cette proposition est automatiquement transphobe.

    Cette attitude ne peut en rien faciliter les échanges, dont l’importance est cruciale pour tout changement social, politique ou juridique d’envergure.

    La banalisation de toute définition légale du masculin ou du féminin pourrait priver de sens à la loi contre la discrimination sexuelle, et toute imposition de changements dont on ne convaincrait pas les gens du bien-fondé risque de provoquer un mouvement de ressac contre-productif.

    Il n’est pas non plus utile d’affirmer que les changements proposés ne concernent que la communauté transgenre, parce que ce n’est tout simplement pas vrai.

    Donner à chacun la capacité de définir son propre « genre » aura pour effet de saper la catégorie juridique du « sexe » et pourrait entraîner de graves incidences pour les femmes et pour leur possibilité de lutter contre la discrimination et l’oppression sexuelles.

    Cette éventualité risque également d’avoir des impacts sur la possibilité pour notre la société de planifier et de satisfaire les besoins de sa population et sur les façons dont elle tente de compenser l’inégalité.

    Les inquiétudes concernant l’accès aux espaces non mixtes sont souvent qualifiées de panique morale injustifiée. Mais c’est un fait que notre société a échoué à garantir l’égalité de traitement aux femmes et aux filles : les espaces non mixtes existent pour tenter de corriger des situations d’oppression que vivent les femmes.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.morningstaronline.co.uk/a-c509-Sex-matters

    #genre #sexe #non-mixité #Royaume_Uni

  • #Meghan_Murphy : Voici pourquoi un spa torontois réservé aux femmes ne devrait pas être forcé de changer sa politique à l’égard des trans
    https://tradfem.wordpress.com/2017/06/21/suivi-voici-pourquoi-un-spa-torontois-reserve-aux-femmes-ne-devra

    Un spa santé de Toronto, le Body Blitz, fait présentement l’objet de virulentes attaques de la part de transactivistes sur des médias sociaux pour avoir refusé l’entrée à un homme non-opéré s’identifiant comme femme. La chroniqueuse invitée Meghan Murphy soutient que cet établissement ne devrait pas succomber aux pressions visant à faire changer sa politique d’admission.

    Dans un monde idéal, peut-être les femmes n’auraient-elles pas besoin d’espaces réservés aux femmes. Malheureusement, nous ne vivons pas dans ce monde. Body Blitz, un spa populaire de Toronto, offre un espace où les femmes sont libres de se détendre parmi d’autres femmes – de se déshabiller, faire de la natation et recevoir des traitements de spa sans avoir à s’inquiéter que des hommes ne se présentent sur place et ne gâchent l’atmosphère.

    Mais Body Blitz est présentement attaqué après avoir été accusé d’avoir refusé ses services à une personne s’identifiant comme transfemme. Sur Twitter, Jia Qing Wilson-Yang, de Toronto, a affiché le message suivant : « Mon épouse a essayé de réserver pour moi une session surprise au @bodyblitzspa, mais les « parties génitales masculines » ne sont pas autorisées au spa et on nous a dit de ne pas nous y rendre. »
    Cette nouvelle a rapidement été propagée parmi les transactivistes d’Internet, et la direction de Body Blitz s’est tout de suite vue accusée de « transphobie » et de « transmisogynie ».

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.cbc.ca/news/opinion/women-only-spa-counterpoint-1.4170158

    #spa #non-mixité #trans

  • #Brandy_Sudyk : Le maintien d’espaces réservés aux femmes ne devrait pas faire controverse

    Un spa santé féminin de Toronto vient de subir de violentes attaques en ligne de la part d’un groupe de transactivistes et de leurs allié-e-s, en raison de sa politique d’admission. Body Blitz Spa gère deux établissements qui abritent des piscines, des saunas, et proposent des services thérapeutiques ; le port de vêtements y est facultatif. C’est depuis plusieurs années une oasis de calme très appréciée à Toronto pour des femmes de divers milieux, groupes d’âge et types physiques.

    Il se peut que ces conditions soient bientôt forcées de changer. Body Blitz a été accusé de « transphobie » sur Internet après que quelqu’un se soit plaint sur un réseau social que Body Blitz avait refusé l’admission à son conjoint, qui s’identifie comme femme. Même si la controverse qui en a résulté peut conduire à supposer que l’établissement exclut les trans, ce n’est en fait pas le cas. Techniquement, ce spa n’est pas réservé aux femmes — sa politique est d’admettre seulement les femmes et les personnes trans nées hommes (ci-après « hommes trans ») qui ont subi une transition physique complète. En d’autres termes, pas de parties génitales masculines.

    Pour la plupart des gens, cette politique n’est ni étonnante ni controversée. Cependant, peu après que Body Blitz ait publié sur sa page Facebook un message (supprimé depuis) pour informer leurs clientes que l’entreprise revoyait sa politique d’admission dans un effort pour fournir à toute sa clientèle un milieu accueillant, leur page a été inondée de commentaires et de critiques colériques, dont certains provenaient de personnes extérieures à la région de Toronto et même au Canada.

    La députée néo-démocrate #Cheri_DiNovo a été citée comme suit par un média :

    « Rappelez-vous des lesbiennes et des homosexuels interdits dans les vestiaires des stations de santé ? C’est la même chose. »

    Certaines lesbiennes et certains homosexuels pourraient se formaliser du fait que Madame DiNovo, qui vit dans un mariage hétérosexuel, instrumentalise leurs luttes pour établir un parallèle à un problème fondamentalement différent de celui de l’homophobie. Entre autres, bon nombre des femmes qui revendiquent des espaces réservés aux femmes sont des lesbiennes. La discrimination à l’égard des personnes homosexuelles est nourrie par des croyances injustifiées à propos des comportements et des rapports réciproques des hommes et des femmes ; elle n’a jamais impliqué de débats existentiels. Parce que l’orientation sexuelle est déterminée de façon objective, il a toujours été manifeste de qui il s’agit lorsque nous parlons de personnes lesbiennes, gaies et bisexuelles ; les résistances qu’affrontent ces personnes n’ont jamais été basées sur autre chose que des questions de moralité.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.feministcurrent.com/2017/06/18/shouldnt-controversial-maintain-women-spaces

    Brandy Sudyk est une analyste de questions de conformité qui est basée à Toronto et s’exprime dans ses temps libres au sujet du féminisme et de la justice sociale.
    #trans #non-mixité #spa #discrimination

  • Un réseau d’hommes pour avancer avec les femmes - Happy Men
    http://www.happymen.fr/reseau-hommes-pour-avancer-avec-les-femmes

    Un réseau d’hommes, uniquement d’hommes, pour plus d’égalité hommes-femmes et de mixité ? Quelle idée paradoxale !

    90% des postes de membres de CODIR ou de COMEX sont occupés par des hommes. 75% des cadres dirigeants sont des hommes, comme 60% des cadres : les hommes concentrent entre leurs mains l’essentiel des leviers de pouvoir. Ce sont ces leviers qui peuvent faire évoluer les cultures d’entreprises, les comportements et les pratiques managériales. Il est donc essentiel que les hommes, en particulier les hommes managers ou dirigeants, soient moteurs de l’égalité entre hommes et femmes.

    Pourquoi un réseau uniquement composé d’hommes ? Parce que qu’une prise de parole libre, entre soi, favorise - beaucoup - la prise de conscience. Et que cette prise de conscience est essentielle pour progresser vers plus d’égalité. Les critiques ou les oppositions doivent aussi pouvoir s’exprimer pour trouver une réponse ce qui n’est pas le cas dans les réseaux mixtes. L’idée de réseaux pour l’égalité mais non mixtes, les femmes l’avaient d’ailleurs eue bien avant les hommes : la plupart des grands groupes internationaux comptent aujourd’hui un réseau de femmes. On a parfois besoin de ne pas être dans un environnement mixte pour mieux progresser vers la mixité !

    Je découvre cette structure via un article de libé sous paywall dont je n’ai vu que le titre.
    Ce forum non-mixte masculin a été cloturé par Marlene Schiappa et c’est donc une forme de non-mixité validé par le gouvernement. Je suis plutot opposé à la non mixité entre dominants et ici ca me semble suspect. Je pense que c’est une manière de récupéré les budjets qui devraient etre à destination des femmes. Pour les entreprises sponsor ca fait du lessivage féministe pas cher.
    Comme par hasard cette non-mixité là ne terrifie pas SOS racisme ni la LICRA et Anne Hidalgo ne pense pas à faire interdire cet événement.
    #non-mixité

    • http://www.liberation.fr/france/2017/06/02/happy-men-ou-la-complainte-des-males-blancs-cravates_1574012

      "Jeudi 1er juin se tenait au ministère des Solidarités et de la Santé (ex-ministère des Affaires sociales), dans le VIIe arrondissement de Paris, le troisième forum des Happy Men, un réseau masculin « engagé pour l’égalité hommes-femmes ». L’événement, auquel Libération a assisté, a fait, à raison, tiquer certains utilisateurs de Twitter (plusieurs d’entre eux, dont l’auteure de ses lignes, s’étonnaient d’ailleurs d’avoir été bloqués de manière préventive par le compte de @HAPPY_MEN_Fr). Lancé en 2013, le mouvement au nom mi Oui-Oui mi Bisounours (trouvé par l’agence de pub BETC), qui avait fait l’objet il y a deux ans d’une double page dans Libération, revendique désormais environ 500 membres. Parmi eux, des managers et des cadres dirigeants, issus de douze grands groupes, du secteur de la banque, de l’énergie ou encore des télécoms : BNP Paribas, Orange, EDF, SNCF, Caisse des dépôts, Caisse d’épargne… Douze entreprises toutes dirigées par des hommes, à l’exception d’Engie, dont la patronne, Isabelle Kocher, est depuis l’année dernière la première (et seule) femme à la tête d’un groupe du CAC 40.

      Dans l’assemblée, des mâles encravatés (et quasi exclusivement blancs) mais aussi des femmes, le forum – qui s’est conclu par une intervention élogieuse de Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat à l’Egalité entre les femmes et les hommes (et fondatrice de Maman travaille) –, étant ouvert également aux réseaux féminins. Les « cercles » Happy Men, en revanche, sont exclusivement masculins – comprenez non mixtes. Lors de ces réunions régulières, les collègues se retrouvent, souvent « autour d’un bon déjeuner », pour « parler librement » entre couilles, pardon, entre hommes. Des rendez-vous qui ne doivent pas vraiment ébranler leurs habitudes, les hommes trustant massivement les postes de cadres dirigeants et les entreprises partenaires du forum étant régulièrement épinglées pour leurs comités exécutifs ou de direction très testostéronés. Antoine de Gabrielli, fondateur du réseau, défend cet entre-soi : « On est plus en confiance entre hommes, ça libère la parole », assume-t-il sans ciller. Evidemment, cette non-mixité entre privilégiés ne provoque aucun remous, aucune polémique, aucun communiqué du Front national ou de la Licra, contrairement aux controversés ateliers du festival afroféministe Nyansapo, organisés, eux, entre personnes discriminées.

      On est loin des initiatives d’hommes féministes existantes
      Que revendiquent exactement ces « hommes heureux » ? Davantage de femmes dans leur conseil d’administration, moins de discriminations à l’embauche, d’inégalités salariales, de temps partiel subi ? Pas vraiment. Le credo du mouvement est d’abord d’« harmoniser le temps consacré à la vie personnelle et à la vie professionnelle » (des salariés masculins, donc). « Et si le sujet, c’était aussi les hommes ? » interroge le manifeste à propos de l’égalité. Le texte prône candidement la « confiance », la « bienveillance » et le « partage », pour plus de « bonheur » (des hommes, toujours, si vous suivez). Si on ne peut pas accuser le réseau de masculinisme, idéologie ouvertement misogyne, on semble ici loin des initiatives déjà existantes qui cherchent à impliquer les hommes dans le combat féministe (on pense au collectif antiprostitution Zéromacho ou à la campagne HeForShe de l’ONU).

      Les Happy Men veulent par exemple pouvoir quitter plus tôt leur poste de travail pour aller chercher leur progéniture à l’école ou pour « dîner avec leur femme ». Qui cuisine et fait la vaisselle ? L’histoire ne le dit pas. Les problématiques de la « charge mentale » qui pèse sur les femmes ou du partage des tâches domestiques (auxquelles les femmes consacrent trois heures et demie par jour contre deux pour les hommes, selon l’Insee) sont seulement effleurées. A la place, les membres, pin’s jaune façon smiley (le logo du réseau) épinglé à la boutonnière, prennent le micro pour raconter leurs bonnes actions (mise en place du télétravail, respect du congé parental…). « J’essaye de ne pas couper la parole aux femmes en réunion », avance un des participants, tandis qu’un autre jure traquer les blagues sexistes (dont les hommes « souffrent », on l’apprend, aussi), avant d’être applaudi par l’assistance (à ce moment-là, on se dit qu’il manquerait juste une petite distribution de cookies).

      Pas besoin d’être Simone de Beauvoir pour bondir face à certaines des punchlines prononcées : « Le système qui discrimine les femmes ne rend pas les hommes heureux », « l’égalité des femmes fait la liberté des hommes », ou encore « la frustration des hommes à quelque chose à voir avec celle des femmes » (sic). Quand les Happy Men opposent au « plafond de verre » théorisé par des sociologues féministes dans les années 70 le concept osé de « plancher de verre », on s’étrangle carrément. Difficile de se prétendre engagé pour l’égalité et d’occulter à ce point les rapports de domination à l’œuvre dans la société. Les membres du réseau se disent aussi victimes des stéréotypes de genre (leur manifeste dénonce le cliché des « hommes forts, qui assurent, qui se battent, qui protègent ») sans remettre en question à aucun moment le modèle patriarcal… pourtant responsable de cette répartition genrée des rôles. Les chercheurs qui explorent depuis des années les préjugés autour du masculin et du féminin, de la virilité ou des masculinités le montrent bien (Libération s’en est fait l’écho dans ses pages, ici ou là). Les Happy Men, eux, font l’erreur d’aborder l’égalité femmes-hommes uniquement sous l’angle du développement personnel, alors même que cette question est hautement politique."

    • Waaa, sur cette idée de décrocher les hourras financiers de nouveaux #imposteurs, je propose
      – un réseau de nucléocrates pour l’énergie éolienne
      – un réseau de camionneurs pour la défense du vélo
      – un réseau de bus pour la défense du train (ah zut, déjà fait)
      – un réseau de pollueurs pour défendre le bio

      et tout ça sans inviter ni les acteurs de l’éolien, du vélo, du train ou du bio bien entendu

    • Comme dit une copine, pour que des dirigeants d’entrepisse se mettent à fomenter de telles choses, c’est qu’ils y trouvent leur intérêt.

    • Pour les articles de libération c’est pas compliqué de lire sans s’abonner, il suffit de désactiver le javascript sur leur site. moi j’utilise un plugin mais sinon par défaut sur Firefox faut passer par about:config

      On tape about:config dans la barre d’adresse de Firefox, puis faire Entrer.
      Sur la page de mise en garde qui s’affiche, cliquer sur « Je ferai attention, promis ! ».
      Dans le champ de recherche de la page qui ouvre, taper : javascript.enabled.
      Passer la valeur de l’option à false (en double-cliquant ou en faisant un clic droit sur la valeur, Inverser) pour désactiver JavaScript.
      Puis repasser la valeur à true (toujours en double-cliquant ou en faisant un clic droit sur la valeur, Inverser) pour activer JavaScript quand vous aurez fini de lire votre article

      Je crois que sous Chrome il y a une option dans les menus qui permet de désactiver. Je n’utilise que Firefox donc je ne sais pas.
      Forcément, rechargez la page après avoir désactiver javascript. Et après vous pourrez lire autant d’articles que vous voulez.

    • @ninachani, j’interdis tous scripts avec l’extension firefox noscript https://noscript.net, tu peux autoriser les scripts que tu veux et tu vois aussi tous les sites d’administration français qui sont surveillés par google et autres sniffeurs … tiens dernièrement c’était le site des impots …

  • Françoise Vergès : « La non-mixité fait réagir ceux qui détiennent le pouvoir car ils ont le désir de tout contrôler »


    http://www.jeuneafrique.com/443803/societe/francoise-verges-non-mixite-reagir-detiennent-pouvoir-ont-desir-de-con

    "Mais il y a déjà eu des événements non-mixtes ! Prenons un exemple : les journées de dénonciation des crimes contre les femmes à la Mutualité en mai 1972. Il y avait dans ce cadre des réunions de femmes non-mixtes. La non-mixité a été attaquée par des hommes de syndicats, de mouvements d’extrême-gauche, de gauche et de droite. Il y avait d’ailleurs eu des tentatives d’intimidation : des hommes voulaient forcer l’entrée… La réelle nouveauté, c’est que jamais auparavant une organisation antiraciste ou une élue de gauche n’avaient cherché à faire appel à la loi pour les interdire."