• Contrôle du RSA dans l’Eure : un mois après, où en est-on ?
    http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/coulisses/2015/11/04/25006-20151104ARTFIG00095-controle-du-rsa-dans-l-eure-un-mois-apres-o-en-es

    Début octobre, le président du conseil départemental de l’Eure et maire LR de Vernon, Sébastien Lecornu avait annoncé vouloir renforcer les contrôles pour vérifier que les 13.350 bénéficiaires du #RSA y avaient tous droit.

    « Dans l’Eure, la dotation globale de l’État baisse de 30 à 35 millions d’euros entre 2014 et 2017 alors que nos dépenses pour le Revenu de Solidarité Active (RSA) vont passer sur la même période de 70 à 78 voire 80 millions d’euros », s’indigne Sébastien Lecornu, président du département. « Je fais avec les moyens que j’ai, je ne dépense pas de l’argent que je n’ai pas ! » L’élu les Républicains (LR) a donc décidé de renforcer les contrôles pour améliorer l’efficacité du dispositif en faisant la #chasse_aux_fraudeurs. Le 5 octobre, le département de l’Eure a décidé de le suivre, à l’unanimité.
    Un courrier a été envoyé dans un premier temps à 4485 allocataires du RSA sur les 13.350 que compte le département, en expliquant le changement des politiques de #contrôle. Chaque personne recevant ce courrier devait redonner clairement sa situation familiale et professionnelle. Sur les 4485 courriers envoyés, le conseil départemental a obtenu 2535 réponses. Parmi ces retours, 2418 indiquaient qu’il n’y avait pas de changement de situation et 117 en mentionnaient un. Autant de situations susceptibles de modifier le versement du RSA car le montant du revenu de solidarité active dépend de la composition du foyer, c’est-à-dire du nombre d’enfants ou de personnes à charge, ainsi que de leurs âges.

    1950 courriers restés sans réponse

    Par contre, sur ces 4485 courriers, 1950 sont restés sans réponse ! 730 courriers sont revenus avec la mention « adresse erronée »… Ce qui rend difficile le contrôle des bénéficiaires du RSA. Le conseil départemental de l’Eure a donc essayé de retrouver ces personnes concernées. 99 ont changé de département sans l’avoir spécifié, 121 ont été retrouvées. Plus de 500 allocataires restent non localisés.
    Face au nombre de lettres restées sans réponse, un second courrier de relance a été à nouveau adressé par le conseil départemental de l’Eure. Les bénéficiaires qui ne se manifestent pas sont susceptibles de voir leurs #droits_interrompus par la CAF. « Si je n’ai pas de réponse, je suspends les versements à la CAF, je coupe le robinet », confirme Sébastien Lecornu.
    Fin de semaine ou début de semaine prochaine, le président du département compte écrire au reste des allocataires…

    Un exemple de ces papiers qui sont journellement publiés dans la PQR, sur deux axes :
    – les départements sont conduits par la dépense légale qu’ils ont à assurer à se placer en première ligne du contrôle, et ça marche (exemple de fraude montés en épingle, etc.). L’un des département précurseurs est socialiste, c’est l’Ariège
    http://seenthis.net/messages/88223
    – les préfectures réunissent institutions sociales, police, gendarmerie trésor public pour perfectionner le contrôle (ciblage, croisement de fichiers), ça publie de belles photos ou enfin l’état est bien là, et au complet ! et ça marche ("indus" récupérés, condamnations judiciaires, etc.).

    Résultats : avec ces gesticulations de la surveillance se renforce une trouille et un sentiment d’illégitimité qui favorise le #non_recours chez les demandeurs de #revenu potentiels, qui disparaissent... ; au nom de l’équité , la #suspicion est encouragé chez les agents et parmi les #allocataires, chacun doit en permanence juger si un #droit est vraiment mérité ; l’administré dont on utilise le fric à n’importe quoi en grande quantité se voit « démontré » que les responsables veillent à ce que la dépense soit justifiée ; ...

    #économie_morale_néolibérale #société_punitive

    • Dommage qu’il n’y ait pas un peu d’explications... A priori, moins de la moitié des #chômeurs_inscrits sont indemnisés par l’Unedic. La part à « moins de 500 euros » doit comporter essentiellement des allocataires de l’ASS (http://droit-finances.commentcamarche.net/faq/4470-montant-de-l-ass-2015), allocation qui n’est pas financée par les cotisations emploi mais par l’impôt, tout comme le RSA, dont je vois pas trop où il se trouve dans ce camembert.

      #invisibilité. Par ailleurs, on ne sait pas calculer la quantité de « #chômeurs_découragés », comme disent les experts, c-à-d de chômeurs qui ne s’inscrivent pas ou plus, ou sont radiés et le restent, qui pour une raison ou une autre (absence de droits à alloc, méconnaissance, évitement des emmerdes du contrôle).

      #non_recours à rien et des emmerdes. #pauvreté

    • Sans doute, mais outre la nécessaire critique du « seuil de pauvreté »
      http://seenthis.net/messages/376439#message376528
      http://seenthis.net/messages/219482#message219659

      ne pas oublier que plus de 40% des indemnisés Pôle (pour les non indemnisés et les « découragés », je sais pas) sont des "chômeurs en activité à temps réduit" (catégories B,C et D) dont la survie dépend de l’alloc mais aussi de salaires issus de l’emploi. Ces chômeurs en activité à temps réduit, il y a 1 700 000.
      http://seenthis.net/messages/155261
      http://seenthis.net/messages/141037

      Je crois pas que c’était mieux avant, mais le chômeur et la chômeuse ne sont plus ce qu’ils étaient. Le chômage n’est pas l’envers du #travail mais l’un de ses moments, y compris sous cette forme conventionnelle (avec salaire), mesurée (en heures) et partielle du travail qu’est l’#emploi.

      #activité_à_temps_réduit #précarité

    • Entre chômage et petits boulots, 27/7/15 (avec des chiffres plus récents)
      http://www.la-croix.com/Actualite/France/Entre-chomage-et-petits-boulots-2015-07-27-1338586

      1/3 DES DEMANDEURS D’EMPLOI ONT UNE ACTIVITÉ RÉDUITE

      Sylvie est loin d’être la seule dans son cas. En mai, le nombre d’inscrits à Pôle emploi qui, au cours du mois écoulé, ont eu une activité réduite, qu’elle soit de moins de 78 heures dans le mois (catégorie B) ou de plus de 78 heures (catégorie C), a atteint 1,862 million, soit plus du tiers de l’ensemble des demandeurs d’emploi tenus de chercher du travail . Leur nombre explose, avec une augmentation de 13,9 % en un an, bien plus importante que celle des demandeurs d’emploi sans activité, en catégorie A (+ 5 %).

      À ces demandeurs d’emploi qui travaillent à temps partiel, s’ajoute une autre catégorie de chômeurs en développement : ceux qui reprennent un travail à temps complet mais précaire, et qui se retrouvent à nouveau à Pôle emploi quelques mois plus tard. « Chaque année, autour de 800 000 personnes alternent ainsi petits boulots et chômage », explique-t-on à l’Unedic.

      DES DURÉES DE CONTRATS DE PLUS EN PLUS COURTES

      C’est bien sûr l’évolution du marché du travail qui explique cette situation. Aujourd’hui, plus de neuf embauches sur dix se font en contrat temporaire, alors que cette proportion était de 45 % en 1982. De plus, la durée de ces contrats se raccourcit : un mois en moyenne en 2011 contre trois mois en 1982.

      « Plus les emplois proposés sont instables, plus cela entraîne un phénomène de récurrence du chômage, avec des personnes qui sortent du chômage et y retournent ensuite », explique Yannick L’Horty, professeur d’économie à Paris-Est Marne-la-Vallée. Toutefois, selon une étude de la Dares (Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques) parue en 2014, le fait d’avoir une activité réduite durant son chômage semble avoir un effet positif sur le taux de retour à l’emploi douze mois après, « de l’ordre de 10 points ». Mais, précise l’étude, à condition que cette situation « ne se prolonge pas au-delà de six mois ».

      Les derniers avis d’#experts pour le bien de tous... (pas encore lu) : Améliorer [ sic ] l’assurance chômage pour limiter l’instabilité de l’emploi [ _#merci_patron_ ], Pierre Cahuc et Corinne Prost, Les notes du conseil d’analyse économique, n° 24, septembre 2015
      http://www.cae-eco.fr/IMG/pdf/cae-note024.pdf

  • Un simulateur pour diminuer le non recours aux droits sociaux, par Sophie Le Gall, 24/11/2014

    L’#annonce est ancienne mais cela reste au stade l’expérimentation...
    http://www.gazette-sante-social.fr/15372/un-simulateur-pour-diminuer-le-non-recours-aux-droits-sociaux

    Annoncée, à la fois par le plan de lutte contre la #pauvreté et le « choc de simplification », la révision des démarches d’aides sociales prend forme. Le Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale (CNLE), qui compte en son sein des usagers, teste un #simulateur_des_droits, outil informatique interactif, pour diminuer le #non_recours aux aides droits sociaux.

    C’est à l’occasion la dernière journée mondiale du refus de la misère, le 17 octobre 2014, que la secrétaire d’État en charge de la lutte contre l’exclusion, Ségolène Neuville, a annoncé au Conseil nationale des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale (CNLE) sa décision de lui confier l’examen d’un simulateur des droits, outil conçu par le secrétariat d’État à la réforme de l’État et à la Simplification. Le plan de lutte contre la pauvreté, adopté en janvier 2013, avait souligné la nécessité de faciliter l’#accès_aux_droits, les complexités administratives étant particulièrement préjudiciables aux publics les plus fragiles et entraînant des forts taux de non-recours.

    Les usagers pourront tester l’outil

    « Nous avons lancé un appel à candidatures à l’ensemble des membres de notre instance pour répondre à cette mission. Notre groupe de travail s’est rapidement constitué et nous venons de nous mettre au travail », explique Christiane El Hayek, secrétaire générale du CNLE. Les dix-sept membres qui ont répondu à cet appel comptent, notamment, des représentants de la Caisse nationale de l’assurance maladie et de la Caisse nationale des allocations familiales, mais aussi plusieurs personnes du 8ème collège du CNLE, composé d’usagers en situation de difficulté (voir ci-dessous). « Il était important que les personnes directement concernées puissent tester cet outil », commente Christiane El Hayek. « Nous aussi ouvert ce groupe à des associations qui ne font pas partie du CNLE, comme les Apprentis d’Auteuil et la Croix Rouge, afin de croiser les regards », ajoute-t-elle.

    Limiter l’errance administrative

    Le simulateur des droits vise à orienter la personne vers les aides sociales (précarité, familiales, logement…) auxquelles elle peut prétendre et ainsi limiter l’errance administrative. Le demandeur renseigne sur sa situation personnelle et l’interface lui indique automatiquement les « bonnes portes ». Au demandeur, ensuite, d’entamer les démarches concrètes. « Nous étudions ces parcours fléchés. Nous pensons faire des propositions de consignes en français simplifié pour les personnes maîtrisant mal la langue, tout en veillant à ce qu’il n’y ait pas de perte de sens. Nous avons déjà noté qu’il serait utile de créer des stades intermédiaires, qui résumeraient les informations étape après étape », dévoile Christiane El Hayek.

    Lancement officiel en janvier 2015

    Le CNLE devra faire des propositions de simplification de l’outil dès la mi-décembre, pour un lancement officiel prévu pour janvier 2015. Une fois cette mission achevée, le CNLE se penchera sur le projet du coffre-fort numérique, annoncé par le gouvernement pour courant 2015, qui devrait permettre aux particuliers de stocker de façon sécurisée leurs documents administratifs, et les formulaires types des caisses d’assurance-maladie.

    Le simulateur d’aides sociales doit encore être pris en main par les #travailleurs_sociaux, par Isabelle Raynaud, 25/09/2015
    http://www.gazette-sante-social.fr/22269/le-simulateur-daides-social-doit-encore-etre-pris-en-main-par-l

    Les secrétaires d’État en charge de la Simplification et de la Réforme de l’État et de la Lutte contre l’exclusion ont présenté, le 24 septembre, le simulateur d’aides sociales en ligne mes-aides.gouv.fr. Après un an de fonctionnement discret sur la toile, le dispositif entame une phase plus poussée de tests dans les collectivités, avec une participation plus importante des travailleurs sociaux.

    François Hollande avait testé l’application en octobre 2014, il a pourtant fallu attendre le 24 septembre 2015 pour que le simulateur mes-aides.gouv.fr soit officiellement présenté en présence de deux secrétaires d’État, Clotilde Valter, en charge de la Simplification et de la Réforme de l’État, et Ségolène Neuville, chargée de la Lutte contre l’exclusion à Melun, en Seine-et-Marne. L’outil doit permettre aux usagers de connaître, en partant de leur situation, les aides (#RSA, #allocation_logements, #AAH…) auxquelles ils ont droit.

    Mais après un an de tests et de retours, le dispositif n’en est même pas encore à la phase de déploiement mais juste du lancement de l’expérience pilote dans le département, soit presqu’un an de retard. Et pour les travailleurs sociaux, qui ont apprécié la simplicité du dispositif lors de la présentation, c’est une découverte et beaucoup de questions.

  • Prime d’activité : ce qui va changer - Localtis.info - Caisse des Dépôts
    http://www.localtis.info/cs/ContentServer?pagename=Localtis/LOCActu/ArticleActualite&jid=1250269379534&cid=1250269376511
    Traduction : alors que la PPE était automatique, la PA sera gérée par la #police_des_pauvres, ce qui devrait garantir des fortes économies grâce à un important #non_recours

    En termes de modalités de fonctionnement, le mécanisme de la prime d’activité est beaucoup plus proche du RSA activité que de la PPE. Ainsi, contrairement à la PPE mais à l’image du RSA, le calcul du droit à la prime et la détermination de son montant prendront en compte les revenus du ménage, qui ne devront pas dépasser un plafond à fixer par décret. Ces revenus prendront en compte les allocations et les aides au logement.
    De même, la gestion et le versement de la prestation seront assurés par les CAF, comme pour le RSA, alors que la PPE était gérée et versée par l’administration des finances. Le paiement de la prime sera mensuel comme dans le cas du RSA activité, alors que la PPE était versée une fois par an. Le calcul de montant de la prime devrait être assuré sur la base d’une déclaration trimestrielle de ressources par les bénéficiaires (revenus du travail et revenus de remplacement). Enfin, alors que l’attribution de la PPE était automatique (car déterminée sur la base des déclarations de revenus), les futurs bénéficiaires de la prime d’activité devront effectuer une démarche auprès de leur CAF pour demander la prestation.

  • Les sans-domicile et les personnes vivant avec moins de 660 euros par mois : un portrait de la grande précarité en France- Drees - Ministère des Affaires sociales et de la Santé
    http://www.drees.sante.gouv.fr/les-sans-domicile-et-les-personnes-vivant-avec-moins-de-660,11521

    Quelles sont les personnes vivant avec moins de 660 euros par mois ?
    http://www.drees.sante.gouv.fr/IMG/pdf/dossier1.pdf

    Le recours aux prestations et services de protection sociale des personnes sans domicile
    http://www.drees.sante.gouv.fr/IMG/pdf/dossier2.pdf

    Minima sociaux et prestations sociales
    http://www.drees.sante.gouv.fr/IMG/pdf/minima2015.pdf

    #pauvreté #précarité #non_recours

  • Les députés votent la création de la prime d’activité
    http://www.lemonde.fr/emploi/article/2015/05/29/les-deputes-votent-la-creation-de-la-prime-d-activite_4643111_1698637.html

    L’une des mesures phares du projet de loi sur le dialogue #social a été votée à l’Assemblée nationale dans la nuit de jeudi à vendredi. A compter du 1er janvier 2016, la #prime_d’activité remplacera la prime pour l’emploi (#PPE) et le volet « activité » du revenu de solidarité active (#RSA). Elle vise à encourager l’activité en soutenant le pouvoir d’achat des travailleurs modestes et sera ouverte aux jeunes actifs à partir de 18 ans.

    La prime se déclenchera dès le premier euro de revenu d’activité, sera versée aux salariés qui touchent jusqu’à 1,2 smic, soit 1 400 euros. Plus de 5,6 millions d’actifs seront éligibles. Son accès a été élargi en commission aux étudiants et apprentis touchant durant au moins trois mois 0,78 smic.

    Enveloppe suffisante ?

    L’ensemble du projet de loi fera l’objet d’un vote solennel dans l’hémicycle mardi prochain. Favorable au principe de la prime d’activité, la députée du Front de gauche Jacqueline Fraysse s’est montrée « préoccupée par le fait que la réforme soit à enveloppe constante ». « Nous nous demandons comment vous allez faire pour tenir vos engagements que les actuels bénéficiaires du RSA-activité ne soient pas perdants, tout en ouvrant l’accès de cette prime, sous certaines conditions, aux #étudiants et #apprentis », a-t-elle expliqué.

    L’UDI Francis Vercamer a également pointé le choix du gouvernement de calquer le nouveau dispositif sur « le droit le moins fort » du RSA-activité, accessible sur #demande, à la différence de la prime pour l’emploi (PPE) [qui ne fonctionnait pas "à la demande" mais par attribution systématique, ndc].

    Et l’UMP Isabelle Le Callennec a parlé de « fusion pas anodine » et « au coût pas neutre pour les finances publiques », soulignant qu’« il y aura des gagnants et des perdants » et la crainte de son groupe que « dans les perdants figurent des membres de la #classe_moyenne ».

    « Mécanisme ambitieux »

    La ministre des affaires sociales #Marisol_Touraine, qui a succédé au ministre du travail François Rebsamen pour l’examen des ultimes articles du projet de loi, a défendu « une nouvelle prestation » et « un mécanisme ambitieux », mais « pas la réponse à l’ensemble des situations sociales existant dans notre pays », touchant à la #pauvreté ou aux étudiants et apprentis.

    Dans l’hémicycle, les députés ont encore adopté quelques retouches au dispositif, stipulant entre autres que la prime d’activité sera « incessible et insaisissable », à l’instar d’autres prestations comme le RSA actuellement, pour permettre de garantir son versement au bénéficiaire. « Ce sera un signe de notre soutien à la reprise ou au maintien dans l’emploi pour les travailleurs les plus modestes », a déclaré le chef de file des socialistes de la commission des finances, Dominique Lefebvre.

    Tout ce qui apparait comme compassionnel marche bien. Qu’une députée du front de gauche et son parti soit d’accord sur le fait qu’il y a des pauvres ET que l’#emploi est chose décisive permet d’occulter le #non_recours que cette prime va engendrer, la #préférence_nationale qu’elle comporte. Ces deux caractéristiques sont celles du RSA qui sert ici de modèle. Lamentable.

  • CMU complémentaire : la CGT dénonce « une manipulation » | L’Humanité
    http://www.humanite.fr/cmu-complementaire-la-cgt-denonce-une-manipulation-574144?IdTis=XTC-FT08-A4

    Mercredi dernier, le Parisien révélait que le directeur général de la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) a décidé de lancer une vaste opération de contrôle des comptes bancaires des bénéficiaires de la CMU-complémentaire (CMU-C), au motif de combattre la fraude. Alors que la Couverture maladie universelle de base permet à toute personne vivant en France de façon régulière et ne cotisant pas à la Sécu d’être protégée, la CMU-C procure la prise en charge de la part non remboursée des soins par l’Assurance maladie. Pour y avoir droit, il faut percevoir des revenus inférieurs à 720 euros par mois pour une personne seule, 1080 euros pour un couple. 5,2 millions de personnes en bénéficient actuellement. Chef de file de la délégation CGT au Conseil de la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM), Jean-Michel Cano dénonce vivement une opération « de manipulation » de la population.

    #santé #non_recours #guerre_aux_pauvres

    • On donne un rôle de #police au personnel de la Sécu. Alors qu’aujourd’hui on réduit les effectifs, on manque de personnel dans les caisses de Sécu, que 3 millions de personnes seraient susceptibles de bénéficier de la CMU-C mais ne l’ont pas, et qu’on ne lance pas de grand plan d’action à ce niveau-là, on va mobiliser des agents pour aller vérifier des comptes bancaires. Et je ne vois pas comment ils vont faire, sauf à émettre des opinions sur des mouvements bancaires qui peuvent être tout à fait compatibles avec la CMU-C. Ce n’est pas parce que vous avez des mouvements bancaires avec de fortes sommes que vous fraudez la CMU. Un exemple : on vous donne la CMU pour un an, et au bout de six mois, vous recevez un héritage : vous ne pouviez pas le savoir, on ne peut pas dire que vous avez fraudé la Sécu. Là, on soupçonne directement la population affiliée à la Cmu. On est dans la manipulation de la population, au lieu de poser les vrais problèmes. (...)
      En réalité, sur l‘ensemble de la #fraude à l’Assurance maladie (estimée à 192 millions d’euros en 2014, Ndr), celle imputable aux seuls assurés représente 19% (soit 38 millions d’euros). Et encore, on y inclut la fraude aux indemnités journalières versées en cas d’arrêt de travail, dont une partie n’est pas de la responsabilité de l’assuré, mais de l’employeur …La fraude des professionnels de santé, on n’en parle pas. La fraude des établissements, en particulier les établissements privé, on la passe sous silence. Or, c’est là que se situe la très grande masse des abus. Simplement, il est tellement compliqué de sanctionner un professionnel ou un établissement, ils ont un tel arsenal de recours, que le sujet est plus ou moins abandonné. Tandis qu’un assuré social, c’est tellement facile de lui couper les vivres, de l’emmener devant les tribunaux où il n’aura pas la possibilité de se défendre

      Malheureusement le camarade syndiqué avalise l’idée que disposer d’une #épargne devrait barrer l’accès à la CMU... Or l’épargne en question, lorsqu’elle existe, et si on dépend du RSA, de l’ASS, du minimum veillesse, est souvent la seule manière de faire face aux dépenses de la vie courante

      Voir aussi la présentation de ce plan de contrôle par la direction de la CNAM
      http://seenthis.net/messages/370307

      De fait, un droit social, collectif, devient le support dune #dette individuelle, voir Dette objective et dette subjective, des droits sociaux à la dette
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5782

    • Malheureusement le camarade syndiqué avalise l’idée que disposer d’une #épargne devrait barrer l’accès à la CMU...

      Excuse-moi, mais j’ai relu l’article et je n’ai pas trouvé le passage mentionnant cela.
      Maintenant entièrement d’accord avec le fait que les minimas sociaux ne permettent pas d’assurer une vie décente. Et qu’une épargne est une « aubaine » pour s’assurer l’essentiel : logement, alimentation, vêtements, transports, vie sociale,etc ...

      Merci pour le texte plus théorique de CIP-IDF que je prendrai soin de décortiquer quand j’aurai un moment (car ça a l’air dense).

    • @sombre, non, il le dit pas explicitement mais il donne un exemple qui limite singulièrement sa critique de la mesure :

      je ne vois pas comment ils vont faire, sauf à émettre des opinions sur des mouvements bancaires qui peuvent être tout à fait compatibles avec la CMU-C. Ce n’est pas parce que vous avez des mouvements bancaires avec de fortes sommes que vous fraudez la CMU. Un exemple : on vous donne la CMU pour un an, et au bout de six mois, vous recevez un héritage : vous ne pouviez pas le savoir, on ne peut pas dire que vous avez fraudé la Sécu.

  • Lutte contre la fraude : La Sécu va vérifier les comptes bancaires
    http://bfmbusiness.bfmtv.com/france/lutte-contre-la-fraude-la-secu-va-verifier-les-comptes-bancaires-


    Une mesure bien hypocrite puisque tout le monde sait qu’on ne peut pas survivre avec les minimaux sociaux. D’où le fait que beaucoup de bénéficiaires reçoivent de l’aide familiale pour faire face à leurs dépenses courantes.
    De l’intérêt d’un compte Paypal ou dans le genre.

    Pour le journal, ce contrôle est une « première » car jusqu’à présent « seuls le fisc, les douanes, Tracfin (cellule de renseignements financiers), les caisses de retraite, Pôle emploi ou la répression des fraudes, étaient habilités à réclamer aux banques des relevés de comptes. »

    #police_des_pauvres

    • CMU complémentaire : 500 000 comptes bancaires contrôlés par an, avec les arguments « éthiques » d’un #manager socialiste contre le #non_recours pour légitimer ces menées inquisitrices
      http://seenthis.net/messages/370307

      Dans le cas de la CMU-C, ce contrôle va dissuader plus de gens qu’actuellement d’en faire la demande, non tant en raison des soutiens amicaux ou familiaux (si ils sont"irréguliers", ils peuvent être exclus des revenus pris en compte au titre de « libéralités », et d’autre part, dans bien des cas ces mouvements d’argent peuvent s’effectuer en liquide, sans contrôle possible) que parce que cela veut dire être davantage « mis à nu », en position de #faiblesse. Plus concrètement ce sera sur l’#épargne disponible (quelle qu’elle soit ? quelle qu’en soit l’origine) que la trouille va aller loin et produire des effets. Et pas seulement sur les demandes de CMU, le RSA ouvre droit à la CMU, faudrait pas introduire des données contradictoires, par crainte du contrôle bancaire au prétexte de la CMU-C, certains sont « préventivement » en train de renoncer à ces deux droits ...

      Sinon, @monolecte, je sais pas comment ça fonctionne, mais je vois pas comment un paypal resterait anonyme, opaque (c’est lié à un compte bancaire, donc précisémment susceptible de ce type de contrôle ?), et moins encore comment un ayant droit ayant des milliers d’euros en réserve pourrait les y conserver.

      #CMU-C #santé #peur #contrôle

  • Organiser l’omerta, fabriquer le non recours, le cas du « droit d’option » pour les chômeurs
    C’est la 1ere fois (à ma connaissance) qu’a été publiquement affichée une évaluation du taux de #non_recours (48%) à un droit avant même sa mise en oeuvre. C’est en comptant sur les #économies réalisées grâce à ce non recours que le texte a été toiletté par les fuckin’ partenaires "sociaux" et nos amis socialistes. Le fait que les #précaires n’exercent pas leur droit apparaît dès lors non pas comme un "dysfonctionnement" mais bien comme un objectif à atteindre.
    Il faudrait que le "#droit_d'option" qui vient d’être revu avec quelques concessions ne "coûte pas plus cher" que l’#indemnisation très faible programmée par les "#droits_rechargeables"...

    Nos lecteurs écrivent : à propos du « droit d’option » pour les chômeurs
    http://www.lutte-ouvriere-journal.org/2015/04/08/nos-lecteurs-ecrivent-propos-du-droit-doption-pour-les-chome

    Travaillant à #Pôle_emploi, je voudrais revenir sur l’évolution des droits rechargeables des #chômeurs, dont vous avez parlé dans un article du journal.

    Depuis le 1er octobre et la mise en place de ces « droits rechargeables », il n’a pas été facile d’annoncer aux demandeurs d’emploi qu’avant de recalculer leur allocation sur la base de leur dernier contrat, il leur faudrait épuiser la précédente, même lorsqu’elle avait été calculée sur un #temps_partiel ou un #salaire beaucoup plus bas… Selon l’Unedic, ces nouveaux droits « rechargeables » permettent de payer les demandeurs d’emplois plus longtemps mais moins cher, alors que le montant des factures quotidiennes, lui, n’est pas revu à la baisse.

    Fin mars, l’#Unedic, en traînant la patte, a finalement accepté de revoir un peu les droits rechargeables et d’étendre le « droit d’option », qui existait déjà pour ceux dont les droits avaient été calculés sur un contrat d’apprentissage ou de professionnalisation, à d’autres chômeurs, avec les critères serrés que vous rappelez dans votre article.

    Jusqu’à présent, quand nous avions à traiter une demande d’allocation comprenant le droit d’option, le système informatique le détectait automatiquement et générait un #courrier_explicatif proposant à l’intéressé d’exercer son droit d’option pour recalculer ses droits, fournissant même un comparatif de l’allocation journalière, suivant l’option retenue.

    Lorsque l’Unedic a annoncé à la presse que le droit d’option était élargi à certains demandeurs d’emploi, nous avons cru que les nouveaux concernés auraient droit au même traitement. Eh bien pas du tout : aucune mise à jour du système informatique n’a été faite et lorsque cette mesure nous a été annoncée, le responsable de mon agence a mis en avant le fait qu’il n’y aurait aucune rétroactivité et que ce « généreux geste » ne serait accordé qu’aux demandeurs d’emplois en faisant la #demande .

    Je rappelle qu’à Pôle emploi, nous sommes tous des « conseillers », censés donc donner informations et conseils aux demandeurs d’emplois. Dans le cas du droit d’option, il n’en est plus question, le responsable a même terminé son intervention en déclarant : « Pas de pub » … S’imagine-t-il que nous allons nous taire et ne pas expliquer leurs droits aux chômeurs ? Dans ce cas il se trompe, et pour une fois « vive la pub » !

    Une lectrice (Seine-Saint-Denis)

    Pour mémoire :
    Non-recours aux droits et inégalités sociales, Philippe Warin
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5868
    Économie du non-recours : 1 650 000 pauvres boudent le RSA
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5935

    • Sur la production du non recours
      Le #non-recours au RSA activité Etude exploratoire en Gironde
      http://www.caf.fr/sites/default/files/cnaf/Documents/Dser/dossier_etudes/Dossier%20164%20-%20Non-recours%20RSA%20activité.pdf

      échantillon :

       ????Des freins liés au caractère intrusif de la demande
      La demande de RSA peut paraître intrusive à deux niveaux. D’une part, les personnes ayant un ou plusieurs enfant(s) à charge, ne vivant pas avec l’autre parent et n’ayant pas demandé de pension alimentaire doivent justifier le fait de vouloir être dispensées de cette démarche et présenter un motif valide (notons que cela concerne également la pension alimentaire que doivent verser les parents à leur enfant). Ainsi, une femme seule vivant avec son enfant déclare ne pas avoir « envie de dévoiler sa vie privée à la Caf, car, vous comprenez, je veux rester en bon terme avec mon ex-mari, donc je n’ai pas envie et j’ai peur de faire des poursuites judiciaires à l’encontre de mon ex-mari ». D’autre part, dans le formulaire de demande de RSA, il faut également déclarer le montant de l’argent placé (plan d’#épargne logement, etc.) ou d’épargne disponible (comptes, livrets bancaires –ex. livret A). Ces précisions peuvent pour certaines personnes paraître indiscrètes et freiner le recours au droit. Ainsi, un couple avec un enfant qui pouvait bénéficier de 85 euros par mois (ils avaient d’ores et déjà procédé au test d’éligibilité sur Internet) n’ont pas souhaité faire une demande du fait du caractère intrusif du dossier sur la question de l’épargne. En effet, ce couple plaçait de l’argent pour leur enfant depuis sa naissance et mettait le montant de leur salaire mensuel sur un livret A qu’ils retiraient au fur et à mesure, ce qui n’était donc pas vraiment un placement.

  • La future #prime_d’activité selon Le Monde
    http://www.lemonde.fr/politique/article/2015/02/28/comment-la-nouvelle-prime-d-activite-va-fonctionner_4585089_823448.html

    La prime pour l’emploi (PPE) et le #RSA_activité sont bientôt morts, bienvenue à la nouvelle « prime d’activité ».

    La PPE, qui consiste en un crédit d’impôt versé en septembre, bénéficie en effet à 6,3 millions de foyers qui gagnent entre 0,3 et 1,3 smic, mais son montant moyen mensuel était de seulement 36 euros. Trop de bénéficiaires pour un montant trop faible, versé trop tard : la PPE était critiquée pour son absence d’effet incitatif. Elle sera versée pour la dernière fois en septembre 2015. De son côté, le RSA activité (à différencier du RSA socle pour les personnes qui ne travaillent pas du tout et qui va perdurer) bénéficiait lui à seulement 700 000 personnes, mais pour un montant moyen de 176 euros.

    Jugée trop complexe, cette prestation est sous-utilisée, avec à peine un tiers des bénéficiaires potentiels qui en font la demande. « Le bénéficiaire doit effectuer deux déplacements physiques, remplir six pages de formulaires et fournir de nombreuses pièces justificatives pour déposer une demande », dénonçait le député PS Christophe #Sirugue, dans un rapport remis en juillet 2013 et qui a servi de base à la réforme du gouvernement.

    Selon nos informations, M. #Valls devrait annoncer que la nouvelle prime, dont le fonctionnement sera très proche du RSA activité, sera concentrée sur les travailleurs gagnant entre 570 et 1 360 euros net, soit entre 0,5 et 1,2 #smic. Tous les bénéficiaires actuels de la PPE au-delà de ce seuil ne percevront plus rien, mais le gouvernement estime que la perte sera très faible, de l’ordre de quelques dizaines d’euros par an.

    La prime d’activité sera bien versée dès le premier euro gagné mais les #salariés touchant jusqu’à 0,5 smic (soit environ 570 euros) ne devraient pas voir de grand bouleversement, le montant de la nouvelle prime d’activité restant pour eux à peu près le même que celui du RSA activité. « Il s’agit de ne pas inciter les tout petits contrats à temps partiel », justifie un des acteurs du dossier [ah ! ah ! ah !, ndc]. « Le dispositif doit fonctionner comme une incitation à travailler davantage », abonde Matignon. Quitte à ne pas aider les #travailleurs les plus #pauvres. Le montant devrait être maximum pour les salariés gagnant autour de 800 euros . Le collectif Alerte, qui regroupe les associations de lutte contre la pauvreté, a demandé que ce maximum soit de 250 euros, mais le rapport Sirugue avait évoqué de son côté 215 euros.

    Un geste pour les #apprentis ?

    Surtout, la prime d’activité sera ouverte aux #jeunes entre 18 et 25 ans, qui n’ont aujourd’hui pas accès au RSA. Selon le rapport Sirugue, environ #300000_jeunes pourraient ainsi toucher cette prestation. Mais les derniers arbitrages du gouvernement pourraient finalement être bien moins généreux, car les jeunes résidant chez leurs parents verront les revenus de l’ensemble du foyer fiscal pris en compte . « Nous voulons que les jeunes de moins de 25 ans qui travaillent puissent en bénéficier quoi qu’il arrive de manière autonome, sinon seulement 200 000 jeunes pourront en profiter », critique François Soulage, président du collectif Alerte. Le gouvernement s’y oppose pour l’instant, mais serait prêt à faire un geste pour les apprentis qui au départ ne devaient pas bénéficier de la prime. « C’est un point qui pourra bouger lors de l’examen parlementaire [prévu cet été] et faire l’objet d’amendement », confirme Matignon.

    Cette nouvelle prime, qui entrera en vigueur début 2016, devrait coûter environ 4 milliards d’euros par an, le même coût que la PPE et le RSA cumulés. Environ 7 millions de personnes y seraient éligibles, mais Matignon a fondé ses calculs sur le fait que seulement 50 % des bénéficiaires potentiels en feront au final la demande . En revanche, l’allocation spécifique de solidarité (ASS), versée par Pôle emploi à 450 000 chômeurs en fin de droit, ne sera pas incluse dans la réforme et gardera donc son − complexe − fonctionnement propre. Au grand regret des associations de lutte contre la pauvreté.

    En 1998, lorsqu’il était premier ministre et confronté à une mobilisation massive des #chômeurs et #précaires, Lionel Jospin dénigrait déjà -bien avant Sarkozy...- la #solidarité. Il avait déclaré : "je préfère une société de travail à l’#assistance" .

    Voir À gauche poubelle, précaires rebelles
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5374

    #Droits #non_recours #précarité #salaire #travail #emploi #travaillisme #inégalité #idéologie_du_travail #activation_des_dépenses_passives (comme ils disent)

    • Toujours à la rubrique, #l'économie_est_la_politique_du_capital, les 5,3 milliards d’économie réalisées actuellement par l’état grâce au non-recours des #ayants_droits potentiels qui ne demandent pas le RSA ne seront pas perdus avec cette #prime_d'activité : « Matignon a fondé ses calculs sur le fait que seulement 50 % des bénéficiaires potentiels de cette prime en feront au final la demande. »...
      Le salaire que soutiendra le moins mal cette prime c’est 800 boules. Pour les #jeunes, faudra pas qu’ils soient déclarés sur les impôts de leur parents, sinon ceinture. Et toujours pas de droit au RSA « socle » pour ces centaines de milliers d’entrants dans le #salariat qui n’ont pas droit à une #allocation_chômage..

      #austérité #pauvreté #exploitation

    • La « #préférence_nationale » introduite dans la loi RMI en 1988 continue à faire des petits...Ègalite ? mon oeil. Extraits dun mel reçu :

      La future nouvelle « prime d’activité » va remplacer (fusionner) le RSA activité (qui relève, avec le RSA dit « socle », du CASF) et la prime pour l’emploi (qui relève du code des impôts). Elle entrera en vigueur le 1er janvier 2016 (article 26 avant projet de loi), sauf pour Mayotte où ce sera une ordonnance...

      Le RSA activité, comme le RSA, est conditionné pour les étrangers non UE à une résidence régulière depuis plus de 5 ans (cadeau Hirsch-Sarkozy de la loi RSA)
      La prime pour l’emploi ne comporte pas de telles conditions, elle était due à tout contribuable, donc y compris au sans papiers.
      Eh bien pour la nouvelle prime d’activité (qui relèvera du Code de la sécurité sociale), quelle est la condition retenue ? bingo ! c’est la plus restreinte et discriminatoire des deux... (seul point positif, tous les étrangers UE y ont droit, mais c’est une obligation du droit de l’UE, cela découle de la libre circulation des travailleurs).

      Politiquement, puisque cette prime d’activité est destinée aux #pauvres_méritants car ils travaillent (même pour des semblants de boulot, des bribes de travail, des heures..), et non comme le RSA socle à ces feignasses d’assistés qui se prélassent dans l’oisiveté, on peut se demander pourquoi en priver les étrangers en situation régulière « méritants » qui travaillent ?
      Et pourquoi, puisque l’objectif de la prime d’activité, comme le RSA activité, est d’inciter au travail (), d’encourager à la vertu, de permettre l’insertion professionnelle, pourquoi ne pas vouloir de cet objectif pour les #étrangers résidant régulièrement en France et qui y travaillent ? () selon l’exposé des motifs « encourager l’activité en soutenant le pouvoir d’achat des travailleurs modestes, de façon simple et lisible, avec une prime mensuelle, dont le montant est étroitement lié aux revenus d’activité des bénéficiaires »
      Le maintien de la condition d’antériorité de 5 ans (en séjour régulier avec droit au travail) est lamentable. Lamentable de la part du mnistère du travail Rebsamen en charge de ce projet de loi, et probablement de la ministre des affaires sociales Touraine (sans doute co-responsable sur le volet sécurité sociale / prime d’activité).

      Voir l’avant projet de loi dialogue social dans lequel figure cette condition, l’article 23 concerne la prime d’activité.
      Pour les autres conditions de la prime d’activité, il semble que c’est un copié-collé des articles du CASF sur le RSA (ce serait à vérifier), avec des choses renvoyées aux décrets.

      #Xénophobie_d'état

  • Boissy : Suppression des points CAF et sécurité sociale : les élus éconduits au ministère | 94 Citoyens
    http://94.citoyens.com/2015/suppression-des-antennes-caf-et-securite-sociale-les-elus-de-boissy-eco

    Alors que 5 antennes #CAF (Caisse d’allocations familiales) ont fermé définitivement cet été dans le Val de Marne à Alfortville, Boissy-Saint-Léger, Bonneuil-sur-Marne, Villiers-sur-Marne et Vincennes et que l’antenne #CPAM (Caisse primaire d’assurance maladie) de Boissy-Saint-Léger avait déjà fermé en juillet 2012, une délégation d’élus de Boissy se sont rendus au ministère des affaires sociales ce jeudi 29 janvier, auprès duquel ils avaient demandé une audience.

    « La permanence CAF de Boissy était fixée le vendredi au centre social et voyait se présenter régulièrement de 30 à 40 personnes. Le point d’accueil Sécurité sociale (maladie) du centre commercial recevait, lui, jusqu’à 200 assurés sociaux du secteur par jour. De nombreux assurés ont besoin d’un service de proximité et d’interlocuteurs compétents pour régler leur dossier.(...)
    Nous insistons sur ce terme : il s’agit bien d’un « droit », non d’une assistance ou encore moins d’une aumône. Le bénéfice des 3 branches de la Sécurité sociale (maladie, famille, vieillesse) appartient aux salariés. Ce sont eux qui, chaque mois, financent la Sécurité sociale avec une part de leurs salaires (cotisations sociales) », y défendaient l’adjoint au maire Christian Mache et autres signataires* dans un courrier à #Marisol_Touraine, ministre de la Santé, déplorant la nouvelle organisation reposant sur une convention passée avec les communes concernant la Caf.
    « Seuls, les agents de la CAF ont accès aux informations confidentielles nécessaires à la solution des dossiers. Pas un agent communal. Comment une borne informatique pourrait-elle résoudre le problème ? D’autre part, la population n’a aucune raison de payer avec ses impôts locaux ce qu’elle a déjà payé avec ses cotisations sociales« , insistaient les élus locaux, réclamant une audience au ministère.

    Venus en délégation au ministère des affaires sociales ce jeudi 29 janvier, ils n’ont pas été reçus.

    #non_recours (fabrique du) #Bureaucratie #droits_sociaux

    • Un souci avec « le libre penseur ». C’est le blog d’un vieux pote de Dieudonné (quoique fâché avec Soral depuis peu) : un certain Salim Laïbi, alias le Libre Penseur, vendeur de salades toxiques.
      https://quartierslibres.wordpress.com/2014/05/26/le-dentiste-jesus-et-les-soucoupes-volantes

      L’article cité est un copié collé de http://millebabords.org. Pas trouvé le lien d’origine mais l’info étant archivée sur une maling list (mel du 29/05/2014), je la restitue ici pour mémoire.

      Mobilisation contre la fermeture des CAF à Marseille, Collectif contre la Traque des pauvres


      Un collectif d’allocataires en colère a investi le toit du siège de la Caf 13

      « Les courriers en retard ? C’est pire que dans le bureau de Gaston Lagaffe ! » s’écrie un manifestant qui a gardé le sens de l’humour, tout assurant « sauf qu’ici, ça fait pas rire. C’est même grave. Ceux qui en ont besoin sont pauvres et se retrouvent vite sur la paille avec un dossier qui bloque ». Si la direction de la Caf 13 se félicitait encore mercredi dernier du traitement de « plus de 42% des dossiers en attente », les allocataires ont beaucoup à perdre dans cette réorganisation des services et ils le disent haut et fort…depuis le toit du siège de l’administration.

      Des marins-pompiers, des voitures de police… pas de casse au chemin de Gibbes hier matin au siège de la Caf 13, mais un « envahissement » des locaux par un collectif d’usagers en colère. Tout relatif, d’un dizaine d’individus. Les autres sont restés devant les grilles fermées. C’est que les allocataires n’en peuvent plus des couacs administratifs dont ils subissent les conséquences très rapidement. « Dossier bloqué, Caf occupée » titre leur banderole.

      Il y a ce problème récurrent, structurel, des dossiers en retard. Difficile à résorber puisque même en fermant les centres, les nouvelles demandes s’accumulent. Et il y a, en prime, le parti pris de la direction de réorganiser ses services en usant des guichetiers pour traiter les dossiers, remplaçant ces derniers par des bornes, des rendez-vous téléphoniques ou un site Internet, qui ne soulagent guère les attentes. Bien au contraire, les allocataires, privés d’accès à leurs droits, demandent l’embauche de personnels.

      Comment on fait ?

      Rien de drôle en effet hier matin devant les grilles closes. Désespérée, une dame s’adresse au vigile « Mais je fais quoi moi ? Mon mari en à l’hôpital et j’ai besoin d’un papier pour la CMU ». Devant ses larmes, l’homme cède le passage. Une autre usagère confie à un monsieur accroché aux barreaux « si on est gentil, ils nous laissent entrer…mais dedans y’a personne. Même le téléphone est cassé ».

      Assiata est venue de Saint Barthélémy pour un acte de naissance qu’elle a déjà envoyé trois fois depuis le 7 avril mais qui n’a pas été pris en compte. « J’ai tenté Internet, mais ça bloque, il y a un truc que je ne comprends pas. Alors j’ai téléphoné, mais je n’ai que le disque ». Sabia, du Panier, n’est pas mieux lotie : « le téléphone ne répond pas, Internet ne marche pas. En attendant depuis mars que je n’ai pas touché le RSA mon frigo est vide, j’emprunte, je m’endette…Comment on fait ? »

      Houria savait qu’on recevait sur rendez-vous maintenant, mais « j’ai téléphoné et j’ai eu la musique. Je paye la communication…mais je n’ai toujours pas de rendez-vous ». Gilles a fini par avoir un conseiller au bout du fil, il y a un mois. Il attend encore que le technicien le rappelle… « car le loyer tombe, lui ».

      source : la Marseillaise

      Communiqué des usagers en colère des CAF de Marseille

      Lundi 26 mai, les usagers en colère des caisses d’allocations familiales des Bouches-du-Rhône ont décidé d’occuper les locaux de la direction de la CAF, chemin de Gibbes dans le 14ème arrondissement.

      Depuis plusieurs mois maintenant, la direction de la CAF a décidé de fermer ses bureaux d’accueil public pour ne plus recevoir les allocataires que sur rendez-vous, pris par un numéro surtaxé. Plus de contact direct, c’est l’obligation de payer plusieurs dizaines d’euros de téléphone pour réussir à prendre rendez-vous et c’est surtout l’impossibilité de régler des problèmes urgents avant plusieurs semaines. Ce sont des situations dramatiques. Des centaines d’allocataires se sont fait brutalement couper leurs aides au logement ou leur RSA, et ne peuvent plus aller demander un rétablissement de leur situation. Le choix de la fermeture des accueils dans les CAF de Marseille n’est qu’un test avant un élargissement national, et nous voulons faire entendre à la direction que ce dispositif ne passera pas auprès des usagers. Nous savons que ce dispositif est une mesure d’austérité qui se met en place. Elle vise à pousser des allocataires en situation précaire et excédés par la lourdeur administrative à abandonner les aides auxquels ils ont droit. A terme, elle vise également à supprimer des postes de personnels déjà débordés et en sous effectifs.
      Nous refusons ce dispositif et nous occuperons la CAF jusqu’à ce que les accueils publics soient ouverts de nouveau.

      Collectif contre la Traque des pauvres :

      Contre la fermeture des CAF !

      La CAF au 215 rue de Gibbes occupée lundi matin

      Les personnes arrêtées ont été relâchée hier sans poursuite.
      Ce matin suite à l’occupation du toit des locaux de la CAF par des usagers et un rassemblement devant ces locaux, des arrestations ont eu lieu.
      Un rassemblement de plus de deux heures a eu lieu où les usagers scandent "dossiers bloqués CAF occupées !" et discutent de leurs situations, de leurs difficultés depuis quelques mois à avoir des réponses, du devenir de leur droits d’allocataires, de leurs relations uniques aux bornes et vigiles de la CAF.
      La police était là en nombre et sous différentes formes.
      Les usagers qui trouvent portes closes font part de leur incompréhension sur l’absence de mobilisation des salariés de la CAF contre cette réforme.
      Plus d’information à venir.

      NON À LA FERMETURE DES CAF !

      Depuis plus d’un mois, les CAF de Marseille sont fermées. Si on ne réagit pas, elles resteront fermées.
      Depuis le début, la direction de la CAF nous ment. La direction parle de fermeture, soit-disant à cause des dossiers en retard de traitement ouà cause des agressions subies par les agents.

      La réalité c’est qu’ils veulent virer des allocataires pour que l’État puisse économiser de l’argent sur notre dos !
      La direction réduit continuellement le nombre d’agents de la CAF, du coup le nombre de dossier en retard augmente. Et les bureaux ferment.
      L’objectif est de rendre l’accès aux allocs encore plus compliqué, nous décourager et réduire le nombre d’allocataires.

      Depuis 2012, les Bouches-du-Rhône sont le laboratoire d’un nouveau dispositif de gestion des CAF : fermeture au public, un numéro payant pour prendre rendez-vous, des dossiers qui se perdent, des temps d’attente de plusieurs mois pour obtenir un rendez-vous ... Si nous ne réagissons pas, il sera ensuite étendu à toute la France !
      Cette restructuration de la CAF n’est que le début de la politique d’austérité, dont nous allons tous faire les frais ... sauf les riches ! Le capitalisme est en crise. Pour sauver ce système et ceux qui en profitent, c’est aux pauvres (avec ou sans travail) qu’on impose de payer l’addition.
      Organisons nous collectivement pour lutter contre la fermeture des CAF

      RASSEMBLEMENT DEVANT LA CAF DE GIBBES (13014)
      LUNDI 26 MAI À 10H30
      #Collectif_contre_la_traque_des_pauvres

  • Isolées, paupérisées et stigmatisées, les mères séparées peinent à se faire entendre | Stéphanie Lamy
    http://www.huffingtonpost.fr/stephanie-lamy/isolees-pauperisees-et-stigmatisees-les-meres-separees-peinent-a-se-f

    Bien que détenteur d’une autorité parentale conjointe, le parent abandonnique est absous, par la CAF, par la Justice, de ses devoirs. Il maintient cependant tous ses privilèges - surtout celui de jouir, plus tard, de l’obligation alimentaire qui lui serait due de la part de ses enfants devenus grands - un rendement optimal sur le peu de capital investi.

    L’exploitation des mères séparées au bénéfice de tous (sauf elles)

    Rémunération diminuée, dépenses liées au ménage majorées - sans qu’aucune égalité de la prise en charge matérielle des enfants soit imposée - ce sont les mères séparées qui investissent le plus lourdement dans la génération suivante.
    Bien que le taux d’effort qu’elles fournissent pour construire ce capital humain soit particulièrement pesant, pour l’instant elles n’y retirent aucun bénéfice.

    #femmes #famille #pauvreté

    • #monoparentalité #célibataire #mères #femmes

      Les familles monoparentales avec au moins un enfant de moins de 25 ans représentaient 9,4% en 1968, 10,2% en 1982, 13,2% en 1990, 16,7% en 1999, 18,3% en 2011 . Ce sont aujourd’hui essentiellement des mères séparées ou divorcées qui élèvent leurs enfants. La proportion des pères parmi les familles monoparentales s’est, elle, stabilisée à 15% depuis 1990 alors qu’ils étaient 20% entre 1960 à 1970, surtout issus des veuvages.

      #qui_l'eut_cru
      de l’#effacement_des_femmes

      Et puis je ne suis pas d’accord avec (entre autres) ceci : (fin du paragraphe à propos de l’attribution de l’ASF, allocation de soutien familial )


      C’est donc soit la CAF, soit les nouveaux conjoints qui assument la charge de l’enfant.

      C’est aller un peu vite en besogne de se permettre d’ignorer à ce point les aides sociales, et quelle insulte machiste contre celles qui assument la charge de l’enfant de moitié si ce n’est de la totalité. D’autre part, il eu fallut dire aussi à combien s’élève cette splendide ASF (90€ par mois) qui fixe au final un prix global d’engraissage du gnard à vraiment bien peu surtout si il fallait compter dessus pour « assumer la charge de l’enfant » !
      Pour que la CAF verse l’ASF, il faut savoir que la mère doit demander que le parent abandonnique soit poursuivi en justice par la CAF (éh wéé) bref encore un #parcours_de_la_combattante pour ses droits qui n’est pas facile du tout. Sinon, pour le huffingtonpost Mesdames, il vous reste encore la prostitution maritale vers laquelle vous tourner de manière à nourrir votre enfant grace au "nouveau conjoint". bande de #feignasses va.

    • Plus encore qu’un parcours de la combattante, c’est - dans bien des cas- une incitation/obligation à participer à la guerre des pauvres contre les pauvres. Et donc une manière de produire du #non_recours au droit.

      À part la perception du « minimum vieillesse » (Aspa) où il est parfois (?) demandé aux survivants de régler
      une « #dette », il est rare que l’"obligation alimentaire" soit mise en pratique. Si tel était le cas pour le RSA, où c’est aussi prévu par les textes, ce serait un bordel sans nom.

    • @mona, j’avais également cherché pour trouver plus récent, il y a une note en bas du tableau :

      - Il n’est pas possible de comptabiliser les différents types de familles (couples et familles monoparentales) à partir de ce tableau puisque certaines d’entre elles font aussi partie de ménages complexes.

      Mais effectivement ce ne sont apparemment pas les bons chiffres.
      La notion de famille est complexe, bien plus que le huffington ou la CAF ne la voit.
      http://seenthis.net/messages/258179

    • Pouf, pouf !

      L’article du Huff’ n’est vraiment pas clair. En fait, il semble bien que la question réside dans la base du pourcentage.

      D’après Portrait social, Insee, 2014 qui vient de sortir (c’est un marronnier) et est la source du déferlement (tout relatif) de stats…
      http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/FPORSOC14m_FTLo2pop.pdf

      En 2011, il y a 8,4% de familles monoparentales (avec enfant(s) de moins 25 ans) dans l’ensemble de 28 millions de ménages ; 5,4% pour monoparentales (avec enfant(s) de moins de 18 ans).

      Ces dernières représentent 21,6% des familles avec enfant(s) de moins de 18 ans.

      Le 18,3% (de quoi ?) cité dans l’article pour 2011 doit sortir d’un autre tableau (je ne sais pas lequel) mais doit nécessairement se rapporter à des familles avec enfants.

    • Ah merci @simplicissimus
      À part la carte des familles monoparentales sur Paris, de mon côté pas trouvé grand chose, c’est pas inintéressant ceci dit mais les chiffres datent ! et surtout, c’est quoi une famille monoparentale, quel age doit avoir l’enfant ? Ici on a la part des familles monoparentales dans les familles d’enfants de moins de 25 ans.


      http://insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=20&ref_id=13175

    • Pour les définitions, ce reporter à celles de l’Insee .
      http://www.insee.fr/fr/methodes/default.asp?page=definitions/liste-definitions.htm

      Famille monoparentale
      Une famille monoparentale comprend un parent isolé et un ou plusieurs enfants célibataires (n’ayant pas d’enfant).

      Qui suppose aussi de bien comprendre la définition de « Famille », notamment la dernière phrase…

      Famille
      Une famille est la partie d’un ménage comprenant au moins deux personnes et constituée :
      – soit d’un couple vivant au sein du ménage, avec le cas échéant son ou ses enfant(s) appartenant au même ménage ;
      – soit d’un adulte avec son ou ses enfant(s) appartenant au même ménage (famille monoparentale).
      Pour qu’une personne soit enfant d’une famille, elle doit être célibataire et ne pas avoir de conjoint ou d’enfant faisant partie du même ménage.
      Un ménage peut comprendre zéro, une ou plusieurs familles.

      Les définitions ne portent pas de critères d’âge, ce qui fait que dans les publications (cf. ci-dessus) l’Insee se réfère à plusieurs définitions (enfant(s) de moins de 18 ans ou enfant(s) de moins de 25 ans). Le critère de monoparentalité est donc que les enfants cohabitant avec leur parent n’aient pas, eux-mêmes, d’enfant(s) ni de conjoint cohabitant…

      Sachant que les définitions de base du recensement sont Personne et Ménage (à bien connaitre, là aussi).

      Décrire la vie telle qu’elle est n’est pas toujours facile pour les statisticiens. Et, souventes fois, les non-statisticiens ne s’attardent pas trop aux subtilités de ces descriptions.

      Un exemple « simple » ;-)
      Un enfant en garde partagée 50-50, ses parents ne cohabitant pas avec d’autre(s) personne(s) appartiendra donc à deux familles (au sens Insee) monoparentales. Et donnera donc une famille monoparentale (mère) et une famille monoparentale (père).

      Il est d’ailleurs fort probable que la (légère) augmentation des familles monoparentales (père) (et non pas stabilité depuis 1990) soit due essentiellement au développement de la garde partagée.

    • Ah, en 2005, le pourcentage correspondant (part de famille père-enfant(s) au sein des familles monoparentales) était de 15,4%

      MAIS, mais, mais, il s’agissait alors de monoparentales (enfant(s) de moins de 25 ans) !
      tableau 1 de
      http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=ip1195

      soit avec l’historique (et les arrondis)

      part de famille père-enfant(s) au sein des familles monoparentales (enfant(s) de moins de 25 ans)
      1968 : 20%
      1990 : 14%
      2005 : 15%

    • Pff, compliqué de s’y retrouver !
      Et la définition de l’INSEE est amha insuffisante, par exemple une femme qui a un enfant seule et habite chez ses parents sera-t-elle comptabilisée ?

      Les derniers chiffres que tu donnes vont en tout cas à l’inverse de ce que certains voudraient faire croire, (plus de pères s’occupent de leurs enfants) car la tendance se renforce, en tout cas dans la famille monoparentale) dans la délégation de l’élevage aux mères.

      Et pour revenir au nombre de familles monoparentales

      France métropolitaine, ménages ordinaires, familles avec enfants de 25 ans ou moins en années révolues.
      Source : Insee, enquêtes annuelles de recensement de 2004 à 2007.

      Ainsi, 24 % des familles avec enfants sont monoparentales dans les pôles urbains, contre 16 % en zone rurale. Elles sont en particulier plus fréquentes dans les grands centres urbains de la région parisienne et du sud de la France (carte).

    • Dans ton exemple, la réponse est nette : c’est non, il ne s’agit pas d’une famille monoparentale.

      Par ailleurs, les derniers chiffres (enfant(s) de moins de 25 ans) sont anciens (10 ans presque) ; les récents (juste au dessus) confirment bien que, non, la délégation de l’élevage aux mères ne se renforce pas (enfant(s) de moins de 18 ans).

    • Permet moi de douter, car c’est bien net si on s’en tient uniquement à la définition administrative de recensement de l’INSEE mais pas forcément d’autres points de vue, critique que sous-tendait ma question naïve.
      Car cela peut, par exemple, masquer les mères adolescentes (1,5% des naissances) et seules (chiffres ?) ou les mères qui vivent avec d’autres personnes mais n’en sont pas moins à assumer seules quotidiennement et financièrement la charge de leur(s) enfant(s) et leur éducation.
      On ne peut évidemment pas non plus y inclure les familles avec des pères qui ne voient leurs enfants que 1/2h par semaine et où la mère est chargée d’eux.

      Sinon, oui, je me suis trompée car effectivement, les pères monoparentaux sont un peu plus nombreux, environ 15% des familles monoparentales, peut mieux faire donc, d’autant que le nombre de familles monoparentales augmente.

      Pour répondre à ce que tu écris dans ton 2em post ou tu dis que l’enquête serait biaisé en faveur de l’augmentation (légère) de la monoparentalité des pères, cela est surement vrai mais non parce que l’enfant

      appartiendrait à deux familles

      mais parce qu’un enfant qui va chez son père au maximum 3 jours par an sera pour l’enquêteur de l’INSEE rattaché à une famille monoparentale masculine si l’enfant y séjourne lors de son enquête. Si je lis bien :

      Un enfant en résidence alternée est rattaché au ménage du parent chez qui il séjournait le premier jour de collecte de l’enquête de recensement.

      Mais cela semble différer d’une enquête à l’autre…

      Dans l’enquête Études des relations familiales intergénérationnelles (Erfi), le contour du ménage est laissé à l’appréciation du répondant. Un enfant pourra être déclaré chez un seul parent, chez les deux ou chez aucun s’il a son propre logement.

      En tout cas, c’est assez cruel de voir que les mères qui s’occuperaient 362 jours par an de leur môme seraient ainsi effacées. Alors que les mères constituent 85% des familles monoparentales, et 68 % déclarent que leur enfant de moins de 25 ans issu d’une union rompue réside avec elles.
      Tu auras compris que je suis aussi très en colère contre les papas gâteaux qui n’assument pas leurs responsabilités éducatives de parents mais sont (rendus) présents pour récolter les lauriers. Et de l’autre côté le coût social qui existe pour les femmes.

      Et puis, ce qu’on ne peut comptabiliser : la stigmatisation des parents seuls, comme sur la page wikipédia consacré à la monoparentalité :

      Les parents seuls peuvent être confrontés à certaines remarques vis-à-vis de l’éducation qu’ils apportent à leurs enfants, sans que des études aient montré un lien probant entre la monoparentalité et ces problèmes.

      Enfants à difficultés scolaires ;
      Mal éduqués ;
      Manque affectif qui nuit à leur personnalité.

    • J’ai écrit des bêtises dans mon commentaire : en effet, une FAMILLE est une partie d’un MÉNAGE et donc une PERSONNE (un enfant, dans ce cas) ne peut pas faire partie de plusieurs FAMILLEs.

      La règle de rattachement de l’enfant au MÉNAGE (et donc à la FAMILLE) que tu décris ne dépend pas du passage de l’enquêteur mais de la situation de l’enfant au « premier jour de collecte ». Celui-ci est déterminé conventionnellement et est TOUJOURS un jour de semaine (c’était le jeudi 16 janvier cette année en France métropolitaine). Ce qui élimine de fait toute possibilité de rattachement à un père qui n’aurait l’enfant que le week-end.

      Cette procédure de rattachement permet d’estimer sans biais (contrairement à celle que je décrivais) la proportion d’enfants à la charge de la mère et celle à la charge du père. En gros, en supposant (hypothèse évidemment fausse) que tous les enfants soient en garde alternée 50-50, au jour (conventionnel) du recensement, on aurait la moitié des enfants chez l’un et l’autre chez l’autre.

      Par ailleurs, le recensement a pour but de compter ; c’est donc fondamentalement un questionnaire « simple » (avec très peu de questions) et la nécessité de respecter des conventions strictes. Les enquêtes auprès des ménages permettent de développer (parfois longuement…) des thèmes spécifiques et peuvent donner lieu à l’emploi de concepts différents. Ainsi, Erfi (que je ne connais pratiquement pas) est une enquête très particulière qui vise à interroger un même échantillon dans le temps en 2005, 2008 et 2011 et, vu ce que tu cites, qui autorise le rattachement à plus d’un ménage. Le but est justement d’avoir une compréhension plus fine que le recensement qui, fondamentalement, revient à mettre un bâton dans une case.

      Il y a des montagnes de choses que l’on ne peut pas compter, notamment les « vraies questions », qui sont définitivement hors du champ des statistiques. Par exemple, estimer la proportion de parents qui « assument leur responsabilité éducative de parent ».

  • Non à la #fermeture des CAF ! - Mille Babords
    http://www.millebabords.org/spip.php?article26885

    Les accueils des #CAF sont maintenant fermés depuis 10 mois : temps d’attente de plusieurs mois pour obtenir un rendez-vous ; trois heures de queue dans la rue au minimum ; numéro #payant pour prendre rendez-vous (et environ une heure d’attente en ligne soit une vingtaine d’euros) ; augmentation des #contrôles et radiations ;
     dossiers qui se perdent ; #précarisation des travailleurs de la CAF.

    Ces fermetures ont de nombreuses conséquences. Pour les allocataires, c’est des galères financières, des expulsions locatives. Finalement, ça devient tellement compliqué d’avoir accès aux CAF, qu’on abandonne nos allocations. Et pourtant, la moitié de la population a droit à des prestations de la CAF (Aides Pour le Logement, Allocations familiales, Revenu de Solidarité Active, Allocation Adulte Handicapé...).
    Au fur et à mesure que la crise s’accentue, les gouvernements au service des patrons
    s’acharnent sur les chomeurs, les travailleurs et les précaires en les rendants responsables de la crise.

    Les salariés de la CAF ont déjà été touchés par ces mesures d’austérité (contrats précaires, suppressions de postes). Comme les accueils ne sont pas accessibles, on se retourne vers les salariés des centres sociaux et vers les associations, submergés de travail.

    Depuis des mois, nous luttons contre ces fermetures. Des rassemblements ont été organisés, ce qui a forcé la direction à traiter immédiatement un grand nombre de dossiers. Pour nous faire taire, ils ont réouvert les pré-accueils de Gibbes et Malaval. Mais on ne s’arrête pas là.

    Nous demandons :

     La réouverture des accueils publics des CAF
     La fin de la répression des allocataires (indus, suspensions de ressources, radiations)
     La gratuité du numéro de téléphone de la CAF
     La fin de la précarisation des travailleurs de la CAF.

    Rassemblement le mercredi 12 novembre à 13 h 30
    à la CAF de Gibbes

    #Manifestation le mercredi 19 novembre à 13 h 30
    au métro Bougainville

    #non_recours #austérité #Marseille

    • Finistère. Face à une hausse d’activité, la Caf ferme des accueils
      http://www.ouest-france.fr/bretagne/finistere/finistere-face-une-hausse-dactivite-la-caf-ferme-temporairement-des-acc

      Face à une augmentation de l’activité dans ses locaux, au téléphone et par mail, la caisse d’allocations familiales du Finistère ferme des accueils pendant les vacances.

      Pendant les vacances scolaires du 8 au 19 février 2016, toutes les #Caf du Finistère, sauf celles de Brest, Quimper et Morlaix, seront fermées.

      Tous les #allocataires ayant un rendez-vous pendant cette période ont été contactés par téléphone.

      Pourquoi ? Depuis le début de l’année, la Caf du Finistère fait face à une hausse d’activité (accueil, téléphone, e-mail).

      « Ces derniers jours, l’actualité sur la #prime_d’activité et l’approche du paiement mensuel augmentent encore ces flux de contacts », explique, dans un communiqué, la direction départementale de la Caf.

      Estimant que « bon nombre de déplacements des allocataires pourraient être évités » et que les paiements programmés sur les comptes des allocataires peuvent être vérifiés sur le site Internet, la direction a pris la décision de « concentrer ses efforts sur le traitement des dossiers ».

      #fermeture #accueil

  • La face cachée de la fraude sociale, Philippe Warin
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=6671

    Le tapage autour des « abus » présente un second intérêt, moins souvent pointé du doigt, pour les partisans de l’austérité : en faisant peser le soupçon sur les bénéficiaires légitimes, on parvient à dissuader un grand nombre de faire valoir leurs droits...

    #droits_sociaux #non_recours #RSA #précarité #Philippe_Warin

  • A l’office HLM, une brune enjouée avec un chignon les reçoit sous des photos de la région,

    ...et puis Chouchou est entré dans la pièce, par Florence Aubenas
    http://lemonde.fr/idees/article/2013/05/18/et-puis-chouchou-est-entre-dans-la-piece_3312816_3232.html

    Et, pour les parisiens, un petit mode d’emploi - à utiliser et faire connaître autour de vous -des aides sociales municipales, dispositions dont la mairie HEC CAC 40 #PS se garde bien de faire la pub, le #non_recours au droit étant gage de vertu civique et d’économie : À Paris comme ailleurs, arr€t€z vos salad€s, balanc€z l’os€ill€ !
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=3250
    Bien manié, il y a de quoi, par exemple, arriver à un 14e ou 15e mois de RSA sur un an.

    #précarité #logement #allocation #dette #travail_de_nuit #revenu_garanti #droits_sociaux