• Apple corrige de graves failles de sécurité sur iOS grâce à un militant des droits de l’homme
    http://www.lemonde.fr/pixels/article/2016/08/26/apple-corrige-de-graves-failles-de-securite-sur-ios-grace-a-un-militant-des-

    Collaboration #Israël #EAU : voilà qui intéressera @gonzo

    Ahmed Mansoor, un activiste émirati défenseur des droits de l’homme, [...] militant de 46 ans a reçu le 10 août sur son iPhone plusieurs messages contenant des liens, promettant des informations sur des abus commis par le régime émirati. Intrigué, il décide de ne pas cliquer et de les transférer au Citizen Lab, une entité de l’université de Toronto (Ontario, Canada) spécialisée en cybersécurité.

    Le Citizen Lab a remonté la trace du programme espion jusqu’à NSO Group, une firme israélienne spécialisée dans les solutions d’écoute pour téléphone mobile à destination des Etats et fondée par un ancien membre des hackeurs d’élite de l’armée israélienne. Réaliser ce type de piratage de haut vol a un coût, et il est très élevé. Une faille « zero day » pour iOS s’est récemment monnayée pour 1 million de dollars (900 000 euros).

    L’identité et l’activité de la cible, le prix qu’il a fallu dépenser et le fournisseur du logiciel espion ne laissent guère place au doute, selon Citizen Labs : le commanditaire est très certainement le gouvernement émirati.

  • « Obama a fait le choix de s’adresser directement aux Cubains »
    https://www.mediapart.fr/journal/international/240316/obama-fait-le-choix-de-s-adresser-directement-aux-cubains

    Barack Obama a réalisé du 20 au 22 mars une visite historique de trois jours à #Cuba, nouvelle étape du processus de « #normalisation_des_relations » entre les deux pays. Le politologue américain Christopher Sabatini, spécialiste des relations américano-cubaines, revient pour Mediapart sur la teneur de ce voyage, sa portée, et sa réception aux États-Unis.

    #International #Amérique_du_nord #Barack_Obama #dégel #Etats-Unis #Raul_Castro

  • #pouvoir #oppression #normalisation

    la discipline essaie de faire en sorte que l’évènement [exemple de la disette] ne se produise pas ; le contrôle, au contraire, laisse arriver l’évènement : on ne peut pas empêcher l’évènement de se produire mais on peut faire en sorte qu’il ne veuille rien dire , qu’il ne soit pas significatif , qu’il ne soit plus un évènement. On y parvient en abordant les choses d’un point de vue statistique : car alors, loin d’ébranler l’ordinaire, l’évènement est l’ordinaire par excellence, intégralement soumis à des lois. On fait donc en sorte que, s’il y a bien évènement, cet évènement n’arrive au fond à personne, sinon à ce « on » qui n’est qu’un personnage statistique.

    LAGANDRÉ, Cédric, La société intégrale , éditions Climats, 2008 [p.72] (Un livre passionnant sur l’État de contrôle.)

    → Un évènement est normalisé lorsqu’on le voit du point de vue statistique. Un propos applicable à beaucoup de choses : disette, crise, meurtres à grande échelle (guerres, abattoirs...)

    • « Les huées populaires avaient de nouveau accompagné Marigny, sur son trajet de retour de Vincennes au Temple où, cette fois, les fers aux pieds, il s’était vu enfermer dans le même cachot qui avait servi pour Jacques de Molay. Sa chaîne avait été rivée au même anneau où l’on rivait naguère la chaîne du grand-maître, et le salpêtre portait encore les marques faites par le vieux chevalier pour compter l’écoulement des jours.
      « Sept ans ! Nous l’avons condamné à passer ici sept ans, pour ensuite l’envoyer brûler. Et moi qui ne suis emprisonné que depuis une semaine, je comprends déjà tout ce qu’il a souffert. »
      Le personnage d’État, des hauteurs où s’exerce son pouvoir, protégé par tout l’appareil des tribunaux, de la police et des armées, ne voit pas l’homme dans le condamné qu’il livre à la prison ou à la mort ; il réduit une opposition. Marigny se souvenait du malaise qu’il avait éprouvé tandis que les Templiers grillaient sur l’île aux Juifs, en comprenant qu’il ne s’agissait plus alors d’abstraites puissances hostiles, mais d’êtres de chair, de semblables. Un bref moment, cette nuit-là, et se reprochant ce mouvement d’âme comme une faiblesse, il s’était senti solidaire des suppliciés. Il se retrouvait tel, au fond de son cachot. « Vraiment, nous avons tous été maudits pour ce que nous avons fait là. »

      Maurice Druon, Les Rois Maudits, 1955 (vol. 2 “La Reine étranglée” - année 1315).
      https://archive.org/details/LesRoisMauditsMauriceDruon


      Cet extrait me semble en parfaite résonance avec ton propos, même si le moyen d’“abstraire” la souffrance de l’autre est ici le politique et non le chiffre.

    • Merci !
      Oui ça reste dans l’idée de déshumaniser un groupe de personnes, pour leur faire subir ce que l’on veut sans soucis de conscience : ce ne sont plus des individus, c’est un groupe nuisible à notre État... « une puissance hostile ».

      solidaire des suppliciés

      j’aime vraiment cette expression

  • مصر | عكاشة خارج عضوية البرلمان : إسقاط بالغالبية | الأخبار
    https://al-akhbar.com/node/253416

    Petit événement au parlement égytpien : Okasha, un député qui n’avait pas hésité à soutenir la normalisation en rencontrant l’ambassadeur israélien, vient de se voir déchoir de sa qualité de député par un vote majoritaire de l’assemblée.

    Sachant que ledit parlement n’est pas vraiment révolutionnaire, on voit bien que l’esprit anti-israélien (la haine des juifs diront d’autres) est encore fortement enraciné dans l’opinion égyptienne.

    Dans l’opinion arabe à mon avis, et les familles royales du Golfe ne devraient pas trop l’oublier...

    #israël #égypte #normalisation

  • Une voiture saoudienne à Jaffa

    http://fr.timesofisrael.com/une-voiture-saoudienne-a-jaffa

    Jacky Hugi, le journaliste spécialiste des questions arabes de la Radio de l’Armée, a repéré une Mercedes garée près la Tour de l’Horloge de Jaffa avec une plaque d’immitriculation saoudienne, quelque chose de très inhabituel, si ce n’est de jamais vu en Israël. Il a rapidement sorti son appareil photo et a partagé l’image sur Twitter.

    [...]

    Plus tard, un ami Facebook a informé Hugi qu’il avait parlé avec le conducteur de la voiture à Jérusalem, et qu’il avait appris qu’il était un homme d’affaires saoudien.

    #تطبيع
    #normalisation

  • Le street art remplace les cadenas du pont des Arts | Big Browser
    http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2015/06/02/le-street-art-remplace-les-cadenas-du-pont-des-arts

    Quatre artistes du #street_art sont sur le pont depuis que les « cadenas d’amour » ont été délogés du pont des Arts qui enjambe la Seine. Le célèbre ouvrage ne pouvait en effet plus supporter le poids de tant d’amour.

    La mairie de Paris et Mehdi Ben Cheikh, le directeur de la #galerie Itinerrance, à Paris, ont ainsi invité Jace, El Seed, Brusk et Pantonio, à remplacer les 45 tonnes de cadenas. Ces #artistes interviennent sur 56 panneaux, soit 150 mètres de frises.

    Le patchwork anonyme d’un informel collectif des ferrailleurs de l’amour exhibait la relation duelle. Finito. D’une dépense, l’autre.

    #normalisation #sécurité #tourisme #Ville_de_Paris

    • Ah ah, j’ai discuté avec un marchand sur les quais à côté du pont des arts. Il était très remonté, m’affirmant que ce n’est pas le poids des cadenas qui a motivé leur retrait mais le business. Il m’a affirmé que la mairie de paris perçoit 2€ pour le chargement de son application sur laquelle on peut laisser son selfie d’amoureux (attachés ? … je n’ai encore rien vérifié)

  • "You’ve probably heard that English is being ruined — by the Internet, by texting, by Americans, by young people who have no respect for proper grammar. But it turns out that people have always worried over English, and over the centuries, have accused all sorts of things of “ruining” the language."

    http://io9.com/10-things-people-once-complained-would-ruin-the-english-1684240298

    #linguistics #spelling #english

    • On aurait aussi tort de dénoncer l’islamophobie de Julliard et de Marianne

      « Inversez les deux voyelles, et dans voile, vous trouverez viol. En dissimulant ostensiblement le sexe au regard, fût-ce sous la forme symbolique de la chevelure, vous le désignez à l’attention ; en enfermant le corps féminin, vous le condamnez à subir l’effraction. (…) Toutes les coquettes le savent bien aussi, qui font de la comédie de la dissimulation la forme la plus raffinée de l’exhibitionnisme. »
      Jacques Julliard,
      Le Nouvel Observateur, 16/09/2003

      « Ce que la France doit à ses hôtes immigrés, ce sont les bienfaits de la culture française. »
      Jacques Julliard,
      Le Nouvel Observateur,16/09/2003

      http://indigenes-republique.fr/anthologie-dislamophobie

      A partir de 10.32"
      http://www.dailymotion.com/video/x2cx31_ripostes-emeutes-en-banlieue-1-3_people&start=635

    • Le communautarisme de l’auto-proclamée élite médiatico-politique me gonfle. Et il ne peut qu’alimenter le sentiment d’être isolés et incompris de tous ceux que cette élite nie : les Roms, les arabes, les migrants, les exclus pour raisons économiques.

      Quand les gens de cette classe au pouvoir manifesteront publiquement contre les massacres d’arabes, on en reparlera ...

    • Puissamment vomitif, l’édito de Marianne. On reconnaît bien le style de Julliard.

      L’arrogance communautariste des dominants est en roue libre.

      Il serait bon que quelques-uns parviennent encore à percevoir ce qu’il y a de proprement stupéfiant pour ne pas dire d’inédit à voir des éditocrates chanter les louanges d’une manifestation qui pour eux relève d’une inespérée communion dominicale.

      La presse et le pouvoir n’ont commencé de se sentir « Charlie » que lorsque la question de la liberté d’expression et des valeurs républicaines a été brandie par celui-ci face non à un seul Islam intégriste mais bien face à tous les musulmans, dans un contexte d’histoire coloniale et d’instrumentation religieuse par le pouvoir qui n’est toujours pas critiquée en France.

      Julliard écrit benoîtement combien il souhaite que cela dure et soit renforcé.

      Liberté d’expression mon luc !

      #communautarisme_blanc
      #valets_du_pouvoir
      #en_roue_libre
      #Julliard
      #Marianne
      #émétique

    • Effarant. Ceux qui militent en faveur de droits collectifs accusent ceux qui y sont opposés d’être communautaires. Il faudrait commencer par lire les bons auteurs, tels Charles Taylor pour éviter ce type de confusion et d’inversion.
      ce que d’aucuns juge « vomitif » n’est purement et simplement que de l’humanisme. Mais bien entendu, dans leur juste condamnation du colonialisme, certains n’hésitent pas à jeter le bébé des lumières avec l’eau sale du bain

    • Ce qui est vomitif entre autres choses c’est d’écrire sur le défaite du communautarisme et de mettre en avant deux passage grassement noircis sur L’affirmation d’un communautarisme musulman risque d’entraîner des réflexes racistes et sur Pourquoi les jeunes musulmans des banlieues n’étaient pas là ? .
      C’est d’une hypocrisie rarement atteignable pour le commun des mortels.

    • Pour ceux qui comptent les morts je signale que parmi les personnes décédées il y en avait d’ascendance arabe. C’est monstrueux ça de dire « tant qu’on ne manifestera pas pour des arabes je ne manifesterai pas ». On bascule effectivement là dans une forme de racisme.
      Oui, effectivement. Je pense que la société française a un modèle unitaire qui rejette le communautairisme. Aussi l’affirmation d’un communautarisme musulman, ou tout autre communautairisme provoquerait un rejet de type raciste.

    • Je ne suis absolument pas de culture arabe ou musulmane. Mais la structure de pensée raciste des grands médias et des politiques (PS, UMP, FN), m’agresse en tant que personne qui est intimement persuadée que le pourcentage de salopards est exactement le même dans toute culture-ethnie-religion.

      Combien faut-il de victimes judéo-chrétiennes blanches dans le monde ou en France pour que l’AFP fasse une dépêche ? Combien en faut-il de bronzés ou de noirs pour une dépêche ? Et ça ce n’est pas du communautarisme ou même du racisme ?

      Quand on laisse manifester publiquement les soutiens français d’Israël, qui soutiennent donc Netanyahu et les crimes de masse israéliens, mais qu’on interdit les manifestations contre ces crimes de masse israéliens, c’est pas du communautarisme et même du racisme exacerbé ?

      Pour mettre les faits en perspectives regardons les statistiques sur les pourcentages d’actes terroristes de différentes catégories :

      http://www.thedailybeast.com/articles/2015/01/14/are-all-terrorists-muslims-it-s-not-even-close.html

      Et pour sortir de la définition piégeuse du « terrorisme », qui réfère en droit à la définition bien peu universelle de « ordre publique », regardons simplement les statistiques des homicides. Parce que ça remet le sens des proportions :

      http://www.inhesj.fr/sites/default/files/reperes_25.pdf

    • En fait, je pense qu’un pareil texte ne mérite qu’une chose : c’est d’être cité in extenso.

      En dehors d’un désaccord quant à votre post, je n’ai rien contre vous, Sylvain Manyach. Mais ce qu’ose écrire Julliard est édifiant.

      (les majuscules sont de Marianne)

      Il faut rester « Charlie » !
      Vendredi 16 Janvier 2015 à 5:00
      Jacques Julliard

      Ce dimanche, nous sommes allés de la République à la Nation. Ces noms n’étaient pas seulement des toponymes. Ils redevenaient un programme. Tel est le message qu’il nous faudra garder à l’esprit : le grand vaincu de cette journée historique ne fut pas seulement le terrorisme, ce fut aussi le communautarisme.

      Les Français sont un grand peuple. Nous l’avions oublié. Ils l’avaient oublié. Et puis, tout à coup, l’espace d’un week-end, cette formidable explosion de patriotisme, la Marseillaise et les drapeaux tricolores, depuis longtemps confinés aux terrains de sport, les cris de « vive la France » qui éclatent d’un peu partout. La République et ses valeurs, que d’aucuns avaient décrétées ringardes, revendiquées avec force, avec conviction. Oubliées les fausses pudeurs du cosmopolitisme. Et les signes politiques, tous les signes politiques, gentiment priés d’aller se faire voir ailleurs.

      Gentiment. Dans les manifs politiques, syndicales ou culturelles, il est de bon ton d’afficher une virilité bourrue. Dimanche, c’était autre chose : les gens, imaginez-vous cela, étaient polis. Ils se respectaient. Ils se considéraient. Quand ils se heurtaient malgré eux, ils s’excusaient ; ils faisaient place aux voitures d’enfants, aux vieilles personnes. Un million de personnes ont défilé dans l’ordre, sans slogans imbéciles, sans une bousculade, sans un incident, sans casseurs de fin de parcours. J’ai vu non loin de moi, une vieille dame en astrakan, svelte et droite, défiler auprès d’un « jeune » habillé en rappeur, pantalon bouffant taille basse. C’était le métro à 18 heures. On avait, pour un jour, aboli les classes sociales, sans Marx, sans les sociologues, sans la révolution. A moins qu’il y ait là l’amorce d’une révolution. Ou mieux encore, tenez : le souvenir de la Révolution, qui n’a pas besoin de millésime et qui se contente d’une majuscule.

      Nous allions de la République à la Nation. Ces noms n’étaient pas seulement des toponymes. Ils redevenaient un programme. Ce programme, cet idéal s’appelaient unité. Et même, unité ou barbarie.

      LE GRAND VAINCU DE DIMANCHE FUT AUSSI LE COMMUNAUTARISMELe voilà, le message. Celui que tous les politiques, tous les intellectuels, tous les travailleurs sociaux devront désormais se bien mettre dans la tête, sous peine de rater la signification historique d’une manifestation sans précédent dans l’histoire contemporaine : le grand vaincu de dimanche ne fut pas seulement le terrorisme, ce fut aussi le communautarisme. Le communautarisme est cette doctrine absolument étrangère à l’esprit français, à l’esprit de la Bastille, à l’esprit de la Révolution qui prétend que les individus appartiennent d’abord à des communautés originelles à base ethnique ou religieuse, et que la nation n’est rien d’autre que la fédération de ces communautés. L’exemple type est le Liban où les communautés religieuses, maronites, chiites, sunnites, druzes sont reconnues comme telles par les institutions politiques. Le résultat, on le connaît : dans ce beau, ce cher pays du Cèdre, tout débat politique tourne à la guerre de religion.

      De tout cela, nous ne voulons pas. Le peuple de France a dit dimanche qu’il n’en voulait pas. Il est attaché à une France laïque, qui ne fait pas acception de personnes, qui ne reconnaît que des individus, et non des communautés, conformément au mot célèbre du Comte Stanislas de Clermont-Tonnerre sous la Révolution : « Il faut tout refuser aux juifs comme nation ; il faut tout leur accorder comme individus ; il faut qu’ils soient citoyens ».

      C’est, contre tous ces communautarismes dévoyés, qui ne conçoivent au fond la vie politique que sous la forme de la guerre de tous contre tous, ce que nous appelons intégration. A la différence de l’assimilation, qui prétend réduire le nouvel arrivant à tous les usages de l’ancien habitant, l’intégration concerne tout le monde : elle est un effort pour dégager des manières de vivre ensemble, communes à tous, et acceptables par chacun.

      Il faut que cela soit bien compris par chacun, à commencer par les intellectuels dont j’ai le regret de dire qu’ils ne sont pas actuellement les membres les plus intelligents de la communauté nationale : c’est l’intégration, c’est-à-dire l’acceptation de règles communes, de mœurs communes qui permet aux différences individuelles de s’exprimer sans remettre en cause la seule communauté acceptable, c’est-à-dire la communauté nationale. La laïcité n’est pas seulement la paix ; qu’on se le dise, elle est aussi et peut-être d’abord la liberté. Liberté des consciences, liberté des opinions.

      C’est ici que nous rencontrons l’islam. Pourquoi l’islam ? Parce qu’elle est en France la dernière venue des grandes religions nationales. Le protestantisme et le judaïsme, qui furent discriminés et souvent persécutés sous l’Ancien Régime, ont compris d’emblée que le statut d’indifférenciation que leur offrait la Révolution était pour eux un progrès et même un idéal.

      Avec le catholicisme, le débat fut beaucoup plus rude et tourna même à l’affrontement. Religion privilégiée, véritable religion d’Etat sous l’Ancien Régime, il lui fallut un siècle et demi pour accepter la laïcité. Pas plus que l’islam d’aujourd’hui, l’Eglise d’hier n’acceptait la séparation de l’Eglise et de l’Etat avec toutes ses conséquences. Après un long affrontement, l’Etat finit par faire admettre par les catholiques les règles qui président à la paix dans la cité.

      L’AFFIRMATION D’UN COMMUNAUTARISME MUSULMAN RISQUE D’ENTRAÎNER DES RÉFLEXES RACISTESNous en sommes là. Beaucoup de Français musulmans, dans leur for intérieur, acceptent ces règles du vivre-ensemble que nous appelons la laïcité. La plupart des autorités religieuses de l’islam pensent de même. Il y a pourtant, de la part des plus intégristes et des plus prosélytes, une tentative tenace pour obtenir des statuts particuliers, au chapitre de l’alimentation et du vêtement, ces deux matières dont toutes les religions se servent pour imposer leur particularisme. La bataille est en cours, et si l’on adhère aux considérations développées plus haut, on conclura qu’il ne faut pas céder. Notre vivre-ensemble en dépend. Beaucoup, parmi les intellectuels culturalistes, sont au contraire partisans de la composition. Ils craignent que toute stigmatisation du prosélytisme musulman entraîne des réactions racistes. Cela part d’un bon naturel, mais manque sa cible. C’est au contraire l’affirmation d’un communautarisme musulman qui risque d’entraîner dans le reste de la population des réflexes racistes.

      Mais il y a plus grave. Il y a désormais le djihadisme et le terrorisme. On a eu raison de marteler depuis une semaine : pas d’amalgame ! Identifier l’ensemble des musulmans au terrorisme serait à la fois une faute et un crime. Il faut saluer le sang-froid et la maturité de ce peuple de France qui est sorti dans les rues pour crier à la fois son horreur du terrorisme et son calme refus de toute forme de culpabilisation collective.

      Pour autant, n’y a-t-il « rien à voir » entre l’islam et le djihadisme ? Oui, à la façon dont il n’y avait jadis « rien à voir » entre le christianisme et les croisades…

      POURQUOI LES JEUNES MUSULMANS DES BANLIEUES N’ÉTAIENT PAS LÀ ? Laissons donc de côté les doctrines. Je me garderai bien de prétendre les juger. Mais, dans la pratique, il y a des interprétations pacifiques et des interprétations belliqueuses du Coran. En France même, ces interprétations se combattent, comme du reste dans le monde entier. Ce conflit des interprétations s’est traduit dimanche par une participation assez modeste des musulmans. De petits groupes courageux se sont manifestés. Ce ne fut pas un grand raz-de-marée pour condamner le terrorisme. Les jeunes musulmans des banlieues, dans leur ensemble, n’étaient pas là. Pourquoi ? Par peur, sans doute. Non de la vindicte des autres manifestants, mais plus probablement des représailles à encourir lors du retour dans les quartiers et les banlieues. Dans les écoles, la minute de silence en l’honneur des journalistes de Charlie Hebdo, ces martyrs de la liberté, s’est heurtée à de nombreuses résistances. La ministre de l’Education nationale nous en fera-t-elle le bilan ? Il faudrait bien se décider un jour à voir les choses en face, au lieu de regarder ailleurs.

      En ce sens, une grande occasion de fraternisation a été manquée. La manifestation monstre de dimanche aurait pu être l’occasion d’un grand tournant historique, comme le fut le 14 juillet 1790 la fête de la Fédération, quand toutes les composantes de la nation française convergèrent au Champ-de-Mars pour proclamer la France une et indivisible.

      C’est dire le travail qui reste à accomplir. La tentation terroriste ne sera vaincue qu’avec la collaboration active des musulmans de France et leur adhésion ouverte et massive aux valeurs de la République. Il n’y a pas d’autre chemin. A ceux qui prétendraient, comme on le fait tous les jours de façon paresseuse, qu’une telle adhésion suppose d’abord l’égalité économique, sociale, mais aussi culturelle avec le reste de la population, je réponds qu’à ce compte, jamais intégration entre deux populations d’origine et de conditions différentes ne se serait réalisée.

      Reste que dimanche, un grand événement a eu lieu. Il me semble que le peuple de France, de Paris et de toutes les régions, a voulu malgré son silence, et plus encore grâce à son silence, dire trois choses.

      >>> D’abord sa solidarité avec nos compatriotes juifs, une nouvelle fois victimes du fanatisme islamique. Que cette manifestation soit un coup d’arrêt à cette double montée de l’antisémitisme, dans le vieux fond réactionnaire de la droite française et dans les banlieues immigrées. L’année dernière, près de 7 000 de nos compatriotes ont choisi de quitter la France. Faisons tout pour arrêter ce mouvement, inspiré par la peur et le découragement. Je le demande, que serait la France sans ses juifs ?

      >>> Ensuite, son attachement indéfectible, inconditionnel à la liberté de pensée et d’écrire. Alors que les événements tragiques que l’on sait se déroulaient, de vrais sycophantes, déguisés en critiques littéraires, ne craignaient pas de dénoncer de façon répétitive quasi hystérique « l’islamophobie » de Michel Houellebecq au risque de le désigner aux balles des tueurs. Comme hier on dénonçait, pour les mêmes raisons, « l’irresponsabilité » de Charlie Hebdo. La liberté est indivisible ; il faut la défendre jusque dans ses excès. Il ne suffit pas « d’être Charlie » un beau jour d’émotion nationale et de manifestation patriotique. C’est tous les jours qu’il faut être Charlie, c’est tous les jours qu’il faut rester Charlie !

      >>> Enfin, la réaffirmation de l’identité populaire. Qu’on me permette ici un mot personnel. J’ai publié récemment, avec Jean-Claude Michéa, un échange de lettres entre lui et moi, à propos des rapports de la gauche et du peuple. Et nombre de nos lecteurs, jugeant nos réponses insuffisantes, nous ont demandé : « Qu’est-ce donc, à la fin, que ce peuple dont vous parlez ? » Question légitime, question nécessaire. Et réponse difficile ! A tous ceux-là, et à tant d’autres qui se posent des questions semblables, je dis : regardez ces manifestations. Regardez ces foules dans les rues ne répondant à aucun autre appel qu’à celui de leur conscience et de leurs convictions. Regardez ces foules de Paris, de Lyon, de Toulouse, de Bordeaux, de la plus petite de nos bourgades. Vous cherchez le peuple de France ? Eh bien ! Le voilà !

    • Stéphane si vous voyez le racisme partout, il n’est nulle part. Votre réaction me fait penser à ceux qui accusait les manifestants solidaires des gazaouis de manifester par antisémitisme. S’ils ne bougeaient pas le petit doigt pour les arabes syriens ou irakiens morts c’est bien qu’ils devaient être racistes et que seule la haine des juifs les motivaient...

    • @sylvain, nulle part, rien n’est moins sûr...

      « Il faut défendre la société », Michel Foucault

      La thématique raciste va, à ce moment-là, non plus apparaître comme instrument de lutte d’un groupe social contre un autre, mais elle va servir à la stratégie globale des conservatismes sociaux. Apparaît à ce moment-là – ce qui est un paradoxe par rapport aux fins mêmes et à la forme première de ce discours dont je vous parlais – un #racisme-d’État : un racisme qu’une société va exercer sur elle-même, sur ses propres éléments, sur ses propres produits ; un racisme interne, celui de la purification permanente, qui sera l’une des dimensions fondamentales de la #normalisation_sociale.

      http://monoskop.org/images/9/99/Foucault_Michel_Il_faut_defendre_la_societe.pdf

      #Biopolitique

      #livre_en_ligne

    • La première des manipulation est de sortir "le politique" des événements de la semaine dernière, l’islamisme est un islam politique. Le fait politique disparu ne reste plus que la question du religieux et effectivement Julliard peut appuyer facilement sur le communautarisme musulman, que pourrait on invoquer d’autre après une telle simplification ?
      Je ne ressors pas les liens qui courent depuis une semaine mais la communauté musulmane n’existe pas, il n’y a pas d’unité musulmane, etc, etc...
      Le texte est émaillé du phantasme néocons, l’arrêt de la guerre des classes sans Marx, sans les sociologues.Le discrédit de la violence révolutionnaire...

      "Le voilà, le message. Celui que tous les politiques, tous les intellectuels, tous les travailleurs sociaux devront désormais se bien mettre dans la tête".
      Je vois assez rapidement les limites à l’unité, sus aux travailleurs sociaux.

      C’est Julliard qui assimile Mélenchon à « la chienlit des dégénérés fascistes ».et avait avait déjà comparé les rassemblements du Front de gauche à des rassemblements nazis. Voilà pour les politiques qui devront se bien mettre dans la tête.

      L’unité nationale de Julliard c’est le patriot act à la française et 4 ans de prison pour apologie du terrorisme.

    • Ne confondons pas tout. Sur Mélenchon, ce ne sont pas cet article ci. On peut être en accord avec un auteur sur tel point, et en désaccord sur tels autres. Il faut se débarrasser de la pensée binaire. Un Patriot Act ce n’est absolument pas ce que prône Julliard ici. On peut lui reprocher ce qu’il écrit, mais certainement pas ce qu’il n’écrit pas

    • @sylvain, excuse mon insistance stp mais Julliard a pas besoin de proner un #Patriot_act à la française, tout simplement car il en existe déjà une version ici. Le PS l’a fait et le met en oeuvre.
      Voir l’avis d’Amnesty international sur la multiplication des poursuites pour « apologie de terrorisme »
      http://seenthis.net/messages/332132
      Ou l’analyse d’Agamben sur l’obsession #sécuritaire
      http://seenthis.net/messages/331555

    • à unagi, je pense que toutes les religions ont une importante dimension politique. Elles édictent toutes des normes sociales. Les religions ont sans doute, si on regarde l’histoire humaine, été les premières structures politiques des groupes humains.

    • @stephane_m J’aurai du etre plus précis.
      WP https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_l%27islamisme

      « Les frères musulmans sont une confrérie politico-religieuse fondée en Égypte en 1929 par El Banna. Ils prônent une nécessaire rupture avec la société contemporaine. S’ils ne réfutent pas le progrès moderne scientifique et technique, les frères musulmans luttent contre l’impérialisme occidental. Ils veulent construire un État éloigné du modèle communiste, et du modèle capitaliste. L’accent est mis sur l’action sociale et politique, le respect de la loi islamique restant sur un second plan. Il réclament une réorganisation totale de la société à partir d’un État vraiment islamique et refusent le strict respect de la charia tant que cet État islamique n’aura pas été mis en place. L’objectif final est la justice sociale, atteinte par une prise en charge par l’État de la collecte de l’impôt islamique et sa redistribution. Initialement, la confrérie est bâtie sur le modèle d’une confrérie religieuse avec un guide et un devoir d’obéissance à ce guide. Dans un deuxième temps, elle se transforme en mouvement politique, qui crée certaines organisations syndicales, de femmes, d’étudiants contrôlés par ce mouvement. L’occident est à la fois le modèle et l’ennemi. Le mouvement est doublé d’une organisation secrète de sabotage, de terrorisme, dans un contexte d’occupation. »
      Voilà le sens que je donne à politique pour l’islamisme.

      Comme tu m’as fais faire des recherches...

      Religion et politique – Max Weber et Emile Durkheim
      Hartmann Tyrell :
      http://trivium.revues.org/4430

      « la sociologie (et surtout la sociologie religieuse) d’Emile Durkheim, les rapports entre religion et politique apparaissent sous un jour totalement différent ; les deux sphères se touchent de près et se recouvrent même l’une l’autre, unies sous le concept de société »

      Goguel François. Religion et politique en France. In : Revue française de science politique, 16e année, n°6, 1966. pp. 1174-1180.

      doi : 10.3406/rfsp.1966.392984
      url : /web/revues/home/prescript/article/rfsp_0035-2950_1966_num_16_6_392984

    • Loi d’exception : loi qui n’est pas une loi comme les autres, parce qu’elle est d’exception et que l’exception, ben... c’est l’exception. Merci pour la tautologie. Les lois anti-terroristes, je crois qu’il y a des gens qui ont témoigné de leur caractère... exceptionnel. Mais #cépapareil, les « de Tarnac », ils l’avaient bien cherché. Et pi de quoi vous vous plaignez, ils sont dehors maintenant, et libres nan ? Donc CQFD, y-a pas de loi d’exception. Pouet.

    • L’#État_d'urgence, pour en rester à l’exception définie comme telle , a été appliqué durant les émeutes de novembre 2005
      http://fr.wikipedia.org/wiki/État_d'urgence_en_France

      Mais bien des lois sont de fait exceptionnelles « association... » "entreprise terroriste individuelle", etc, sans compter la jurisprudence, dont Deleuze soulignait qu’elle était plus « riche » que « la loi ». Mieux vaut, il me semble, s’intéresser aux #relations_de_pouvoir effectives qu’à la #souveraineté déclarée. Ainsi, pour ce ne citer que cet #exemple, le policier qui a tiré à balles réelles sur des émeutiers en 2007 a-t-il été condamné à du sursis des années après tandis que l’un des blessés avait lui fait 9 mois de préventive
      http://seenthis.net/messages/332006

    • @sylvain. Au moins ton dernier post a le mérite de la clarté, tu es sur une position idéologique. Ce qui n’a rien de répréhensible mais autant que ce soit un postulat de départ sans besoin de le camoufler.
      Aujourd’hui l’expression « loi scélérate » désigne l’ensemble des lois qui présentent l’une des caractéristiques suivantes : recours à des procédures expéditives, répression disproportionnée par rapport aux actes commis, sanctions lourdes uniquement conçues pour dissuader un individu de commettre un acte proscrit. WP
      Comment appeler un acte de fermeture de site, par exemple, sans procédure judiciaire, sans examen contradictoire, sans protection de la liberté d’expression en face ?
      N’est ce pas un no man’s land ?
      http://www.lemonde.fr/pixels/article/2015/01/13/patriot-act-a-la-francaise-il-est-important-de-garder-la-tete-froide_4555146

      Loppsi sur la Quadrature du Net : https://www.laquadrature.net/fr/search/apachesolr_search/loppsi

      La justice court-circuitée (PDF) - Human Rights Watch
      http://www.hrw.org/sites/default/files/reports/france0708fr_1.pdf

      Intervention de William Bourdon - Avocat
      Verbatim colloque Lois antiterroristes 25 ans d’exception - Tarnac, un révélateur du nouvel ordre sécuritaire.
      Lundi 18 Octobre 2010 à l’Assemblée Nationale

      http://fragmentsduvisible.org/site2/demain/articles/afficher.php?article_id=125

      Hicheur : “j’étais le pigeon providentiel” http://owni.fr/2012/07/02/adlene-hicheur-jetais-le-pigeon-providentiel

    • On peut bien entendu critiquer la législation existante dont une partie est d’ailleurs parfaite ment inefficace. Mais nous sommes encore dans un état de droit qui permet de contester les décisions de l’autorité étatique qui nous affecté.
      Ces échanges sont ttes instructifs. On est passé d’un article sur la nécessité de réaffirmer les principes d’unité et de laïcité de la République à la dénonciation du soi-disant communautarisme des élites politiques et médiatiques, au racisme de ces derniers et enfin à l’Etat policier avec ses lois d’exception qui nous rapprochent de Vichy. Comme si ces maux là avaient un quelconque rapport avec les attentats qu’on a vécu. Et à par ça c’est moi qui ai une approche « idéologique »

  • Les Branleuses | L’enfer est pavé de bonnes intentions
    http://www.ledocumentariste.com/lesbranleuses
    https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=VLZCFp4fkHM

    Au départ, une bonne idée : parler de la masturbation féminine, sujet largement passé sous le boisseau, sauf pour fourguer des sex toys.

    Mais au visionnage, malaise, puis ensuite, débat sur FB (comme quoi...)

    Agnès Maillard : LE truc qui me fait un peu chier sur les bords, c’est que les femmes qui illustrent le propos dans l’action sont terriblement... jeunes, minces, dépoilées et dans la norme fantasmatique des hommes.
    J’aurais voulu plus de petites, grosses, moches, vieilles... des invisibles, quoi...
    Sinon, c’est bien !

    ...

    Arno M. : Moi, ce qui m’a gêné, c’est le coup de l’entre-soi : ça manque salement de diversité sociale, vu qu’on ne voit là que de la Parisienne qui a fait plein d’études et qui gagne visiblement des tas de fric. Mais sur la mochitude et l’âge, sincèrement, je te trouve dure.

    ...

    Agnès Maillard : Je vais me répéter : toutes les femmes « en action » dans le doc sont dans la catégorie « pinocumettables » : minces, dépoilées, visiblement jeunes. Pourtant, je pense qu’il y a aussi des femmes de tous gabarit qui se masturbent, pas seulement celles-là, mais les femmes « normales » de la vie quotidienne sont, comme d’habitude, invisibles dans les représentations du corps féminin.
    Je m’en rend toujours compte, parce que je fais partie de cette catégorie et je n’existe pas dans l’univers médiatique, comme mes congénères, pourtant les plus nombreuses dans la vie quotidienne, mais que les hommes tendent à ne pas voir, un peu comme Agatha Cristie qui t’explique que le facteur ou le laitier sont invisibles dans l’espace public (tu dis que personne n’est passé chez toi... mais si, le facteur l’a fait, mais tu ne l’a pas noté comme « quelqu’un », c’est le concept d’invisibilité sociale)

    ...

    Krysalia M : je suis entrain de le regarder, j’en suis à peu près au tiers. je crois que je l’ai déjà vu il y a longtemps, la nana qui s’était fait opérer ça m’avait marqué. mais jusque là je suis un peu choquée par les méthodes de la journaliste vis à vis de ses amies. Déjà, faire une enquête avec ses amies c’est bizarre. elle veut clairement profiter du lien qu’elle a avec ses amies pour se faciliter les choses vis à vis des confidences. je comprends pourquoi ça l’arrange, mais est-ce que c’est super éthique, j’en sais rien. Ce que je sais en revanche, c’est qu’elle sait qu’elle filme quand elle fait l’outing de l’opération de sa pote. Comme ça. genre ton intimité je m’assois dessus ça va me faire du croustillant. L’attitude de la rousse à cheveux courts est assez détestable aussi de ce point de vue.

    j’ai décidé de compter les participant(e)s avec leurs caractéristiques.

    pour l’instant (au bout d’un tiers, donc) : 8 meufs différentes sont d’âge « neutre », soit une bonne trentaine débutante ou bien tassée. 0 nana de couleur, elles sont toutes caucasiennes (9 nanas jusque là). seulement deux meufs apparues à l’écran ont un ou des signes d’âge comme des cheveux gris, un menton de vieille dame. mais les 9 sont dans un poids dit « de santé ». pas de grosses, pas de maigres.

    franchement, pour un tiers d’un reportage censé s’intéresser « aux femmes » sans plus de précisions, je confirme le ressenti d’agnès sur toute la ligne. j’ai leur âge, pourtant aucune d’elles n’est comme moi. dans la rue plein de gens le sont, pourtant. je continue de visionner, je vous donnerai le compte après.

    (...) alors, déjà, les comptes. c’est effarant.

    l’âge : seulement trois intervenantes ont des signes d’âge dont je parlais, et je n’ai pas compté la citation de soeur emmanuelle. Ça fait 24 personnes ayant un âge que j’appelle « neutre », soit environ une trentaine d’années. j’ai compté les corps illustratifs aussi, quand leur âge était apparent, idem pour leur couleur de peau ou leur poids. Aucune jeune femme encore dans la découverte.

    la couleur de peau : là encore, c’est effarant. 25 personnes du reportage ont une peau blanche. quand j’ai eu un doute j’ai compté les nanas comme étant racisées. à ça s’ajoutent deux mecs interviewés dont la peau est également blanche. les nanas racisées sont au nombre de 5, une asiat, deux nanas du monde arabe et deux blacks. il y a en plus des photos de 4 femmes noires.

    le poids > là c’est l’uniformité complète. elles sont toutes minces, et si elles ne le sont pas, elles sont toutes d’un format dit « classique », « de santé ». pas de gros seins qui pendent, pas de ventre, pas de maigreur. pas de femmes obèses ou simplement en surpoids. pas de femmes petites. pas de femmes avec un visage hors des canons. pas de femmes au corps non épilé. quelques femmes au corps non maquillé (j’ai pas compté).

    Niveau culture, on est pas loin du cliché de la noirie. y’a les femmes blanches, la majorité, dont la culture est présentée comme un bloc solide. une vague évocation de l’afrique sert de tremplin vers une évocation de l’excision. donc y’a la culture blanche et la culture de la noirie. y’a un bout de regard jeté sur les états unis mais ce qu’elle dit est tellement général que ça n’est pas vraiment une découverte de la façon dont les choses sont envisagées là bas.

    l’impression que le film m’a faite est fort proche de celle d’agnès. ça ne parle que d’un type de femme, avec un point de vue assez pauvre et je dirais même faignant : elle n’a pas été chercher une diversité, elle a juste profité de son amitié avec d’autres meufs pour leur soutirer des confidences, avec un côté assez malsain. Elle est journaliste et dans l’éthique quand elle recueille ses témoignage, ou elle est la pote à qui on peut tout dire ? j’aurais été parmi ses amies, je me serais sentie piégée, au moins « pas respectée ».
    elle n’aborde pas le centième de ce qu’il y a à dire sur la question, ou alors par effleurements (sans mauvais jeu de mot - ou alors un petit peu Ö). le fait de se plaire ou non (dans l’optique de se masturber car on se plaît) n’a pas le même impact quand on parle d’un corps rejeté par la société que lorsqu’on fait partie de ses dominants : une nana au sommet de sa forme physique avec une certaine attractivité, qui peut s’habiller ou elle veut et trouver les partenaires sexuels de son choix. Au lieu de monter une reflexion sur le sujet et de chercher des réponses y compris là ou elles n’ont rien d’évident, elle se cantonne à farfouiller autour d’elle même. Elle obtient donc des réponses convenues très semblables à ce qu’elle est. pour moi c’était son boulot de ne surtout pas s’arrêter à ça.

    je passerai sur la gynéco qui ne sait probablement pas à quoi ressemble un clitoris. bref, je l’ai regardé parce que j’étais intriguée par vos commentaires, et je ne regrette pas de l’avoir vu. ça me fait penser qu’il y a encore du boulot si même des journalistes meufs produisent des docs convenus comme ça, qui ne sortent pas des sentiers battus (même pas du jardin ou du perron, en fait).

    #normalisation #corps #femmes #media

  • L’émission culte « Là-bas si j’y suis » rayée de la grille de France Inter
    http://www.francetvinfo.fr/economie/medias/l-emission-culte-la-bas-si-j-y-suis-rayee-de-la-grille-de-france-inter_

    C’est une page de l’histoire de la radio qui se tourne. L’émission de France Inter « Là-bas si j’y suis », animée par le journaliste Daniel Mermet, va disparaître après 25 ans d’antenne. La nouvelle directrice de la station, Laurence Bloch, l’a annoncé à Daniel Mermet lors d’une entretien, vendredi 27 juin. « Là-bas si j’y suis » avait perdu 100 000 auditeurs depuis deux ans, pour tomber à 485 000 en audience cumulée, un score très bas, selon Radio France.

    La droite en rêvait, le P"S" l’a fait : Daniel Mermet avait certes des méthodes de management fort critiquables mais le concept de son émission était une vraie leçon de démocratie.

    #controverse #censure #normalisation

  • RFC 7142 : Reclassification of RFC 1142 to Historic

    Voilà ce qui arrive lorsqu’un protocole est normalisé par deux organisations à la fois... Il existe depuis longtemps un doute sur le RFC 1142, censé décrire le protocole de routage #IS-IS. Est-ce bien la norme de référence ? Non, dit notre nouveau #RFC 7142. La norme de référence est à l’#ISO et le RFC 1142, plus à jour, ne doit pas être utilisé.

    http://www.bortzmeyer.org/7142.html

    #bureaucratie #normalisation

    #IETF

  • Un aperçu du capital palestinien
    http://www.bdsfrance.org/index.php?option=com_content&view=article&id=2950%3Aun-apercu-du-capital-

    La présence des hommes d’affaires palestiniens dans la sphère politique est antérieure à la création de l’Organisation de libération la Palestine. Après la fondation de celle-ci, les capitalistes palestiniens ont joué une variété de rôles dans le mouvement de libération nationale. Certaines factions de l’OLP, et particulièrement le Fatah, ont considéré la classe capitaliste palestinienne comme une « bourgeoisie nationale » et à ce titre, comme une partie indispensable au combat anticolonial, et elles ont en conséquence fonctionné avec elle.

    À l’époque, l’engagement des capitalistes palestiniens avec l’OLP consistait à financer, tenir des postes de direction à l’OLP, et assurer une médiation politique. Par exemple, les hommes d’affaires palestiniens ont arbitré entre la direction de l’OLP et le régime jordanien au moment de Septembre Noir, et entre la direction de l’OLP et l’administration américaine dans les années quatre-vingt.

    Beaucoup étaient aussi des philanthropes qui soutenaient des projets caritatifs, éducatifs et socio-économiques. Un point de repère à cet égard est la création de l’Association Bien-être en 1983, un coup de pouce dont le projet national palestinien dans les sphères éducatives et socio-économique avait bien besoin après que la masse de guérilleros palestiniens eurent été expulsés de leur base au Liban, lors de l’invasion israélienne de 1982 lancée par le feu Premier ministre Ariel Sharon.

    Depuis Oslo, et particulièrement dans ces dernières années, l’influence des capitalistes palestiniens dans le territoire occupée s’est renforcée d’une façon sans précédent. Ils peuvent être divisés en trois groupes principaux :

    Les capitalistes « rapatriés » , composés de la bourgeoisie palestinienne qui a émergé dans les pays arabes, spécialement dans les États du Golfe, de même qu’en Amérique du Nord et en Europe. Beaucoup de ces hommes d’affaires ont eu des liens très étroits avec l’Autorité palestinienne naissante.

    Les capitalistes locaux , composés de deux grands sous-groupes : les grands propriétaires terriens qui, historiquement, jouissaient d’une influence politique et sociale considérable sur les structures sociales ; et les interlocuteurs locaux qui accumulaient les profits en se faisant sous-traitants des sociétés israéliennes après l’occupation de 1967.

    Le nouveau riche , qui a acquis une fortune dans une époque plus récente et qui en particulier a profité du processus d’Oslo de diverses façons, comme on le verra ci-après. (...)

    #Palestine #néolibéralisme #normalisation_économique

  • Démocratisation culturelle : une histoire sans fin ?...

    http://www.scoop.it/t/artpol/p/4009572857/democratisation-culturelle-une-histoire-sans-fin?hash=62747e32-d3d4-4336-8fff-

    "Le Comité d’histoire du ministère de la Culture et de la Communication communique (ce qui somme toute est assez logique) :

    le séminaire « La démocratisation culturelle au fil de l’histoire contemporaine », ouvert en octobre 2012 et qui s’est poursuivi tout au long du premier semestre de cette année va reprendre durant cette année universitaire. (...)"

    #culture #démocratisation #communication #politique #propagande #bonnes_intentions #histoire #normalisation #info #intox #Artpol #vangauguin

  • http://www.lemonde.fr/sante/article/2013/09/06/la-pilule-alli-anti-obesite-plus-commercialisee-en-france_3472529_1651302.ht
    La pilule anti-obésité Alli n’est plus commercialisée depuis 2012

    C’est un secret de polichinelle que le laboratoire pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline (GSK) s’est enfin décidé à révéler : son médicament anti-obésité, Alli, objet de critiques récurrentes, n’est plus commercialisé depuis 2012 en France. Ce médicament était vendu sans ordonnance dans l’Hexagone depuis 2009 et, selon la revue Prescrire, son efficacité resterait limitée, avec une perte de poids d’environ 3,5 kilos de plus qu’un placebo au bout de douze à vingt-quatre mois.

    Pour justifier sa décision, GSK évoque « un problème d’approvisionnement de la molécule en janvier 2012 » lié au « contexte français de l’affaire du Mediator », selon les propos d’une porte-parole du laboratoire.

    #big_pharma #normalisation #culte_de_la_maigreur #poison

  • RFC 7017 : IMAP Access to IETF Email List Archives

    Dans son travail, l’#IETF utilise énormément les listes de diffusion. Afin de s’assurer que le travail de #normalisation soit ouvert et transparent, ces listes sont publiquement accessibles. Mais il n’existe pas de moyen très pratique de naviguer dans les archives de ces listes, alors qu’il serait tenter de pouvoir le faire en utilisant le protocole normalisé d’accès à des boîtes aux lettres, #IMAP. Ce court #RFC est le cahier des charges du projet « Accès en IMAP aux archives des listes IETF ».

    http://www.bortzmeyer.org/7017.html

  • « Le travail est une invention du capitalisme » Par #André_Gorz.
    Une critique lumineuse et radicale du rapport au travail et sa transformation sociale et ses conséquences désastreuses sur l’organisation dans la « cité ».
    Première partie
    https://www.youtube.com/watch?v=R5BoVDcBpYY



    http://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/250912/penser-la-sortie-du-capitalisme-avec-andre-gorz

    Pour Gorz, il faut oser rompre avec cette société qui meurt et qui ne renaîtra plus. L’enjeu n’est pas la sortie de la crise. Pour lui, ce qui se joue désormais est bien la sortie du capitalisme lui-même. La crise financière actuelle, la crise du travail et la crise écologique forment un tout : elles traduisent l’épuisement du système économique dominant. Il n’est pas possible de les séparer ni de les hiérarchiser. Le capital semble avoir approché au plus près son rêve : celui de faire de l’argent avec de l’argent. Mais la menace d’effondrement du système est telle désormais que tout semble possible, le pire comme le meilleur. Il y a potentiellement, pour André Gorz, une “ sortie barbare ” ou une “ sortie civilisée ” du capitalisme. Seuls nos choix collectifs décideront de la forme qu’elle prendra et du rythme auquel elle s’opérera. « On a beau accuser la spéculation, les paradis fiscaux, l’opacité et le manque de contrôle de l’industrie financière, la menace de dépression, voire d’effondrement qui pèse sur l’économie mondiale, n’est pas due au manque de contrôle ; elle est due à l’incapacité du capitalisme de se reproduire. Il ne se perpétue et ne fonctionne que sur des bases fictives de plus en plus précaires. Prétendre redistribuer par voie d’imposition les plus-values fictives des bulles (spéculatives) précipiterait cela même que la crise financière cherche à éviter : la dévalorisation de masses gigantesques d’actifs financiers et la faillite du système bancaire. » (Revue EcoRev’, automne 2007).

    Deuxième partie
    https://www.youtube.com/watch?v=hB4EeTEqLfY

    Certes, envisager une autre économie, d’autres rapports sociaux, d’autres modes de production, et d’autres façons de vivre passe pour “ irréaliste ”, comme si la société de la marchandise, du salariat et de l’argent était indépassable. « En réalité, disait-il, une foule d’indices convergents suggère que ce dépassement est déjà amorcé. » Gorz ne disait pas que ces transformations se produiraient. Il disait seulement que, pour la première fois, nous pouvons vouloir qu’elles se réalisent. C’est la raison pour laquelle il soutenait depuis longtemps les initiatives de l’économie solidaire. C’est pourquoi aussi il suivait attentivement les actions des hackers et le développement des “ logiciels libres ”, capables, selon lui, de miner à la base le capitalisme en menaçant les monopoles. Pour Gorz d’ailleurs, « la lutte engagée entre les logiciels propriétaires et les logiciels libres a été le coup d’envoi du conflit central de notre époque. Il s’étend et se prolonge dans la lutte contre la marchandisation des richesses premières ».

    #Capitalisme #Economie #Industrie #marchandise #Rationalité #Normalisation #Quantification #Sous_qualifications #polyvalence #Travail #Emancipation #Libération #Citoyenneté #Politique #Syndicats #Education #Temps_libre #Utopie #Vidéo

    • Amusant discours qui tendrait à laisser croire qu’il existerait un choix.

      Alors que le capitalisme n’existe que par la privatisation de l’ensemble des ressources nécessaires à la vie, contraignant chacun à accepter l’argent-dette émis par l’état organisation de la spoliation.

      Un autre rapport est certainement possible, mais ce n’est pas avec de belles idées qu’on le construira, mais en reprenant aux propriétaires leurs propriétés.

    • pour une fois @bp314, je suis à peu près d’accord avec toi. En visionnant ce document, j’ai réalisé à quel point l’analyse de Gorz me semble incomplète. Il n’évoque pas le capitalisme dans sa globalité, il ne parle que du productivisme et de la marchandisation du travail, ce qui n’est pour moi qu’un écueil annexe du capitalisme. Ce qu’il faut combattre pour sortir du capitalisme, c’est avant tout l’idée même de privatisation de toute forme de patrimoine autre que notre sphère vitale individuelle. En embarquant dans son code génétique la finalité de l’accumulation de propriété privée et de la captation des profits par le seul intérêt individuel, le capitalisme est voué à reproduire sous une autre forme (économique et parfois militaire) les pulsions ancestrales, dominatrices, impérialistes, obscurantistes et prédatrices des humains... Le capitalisme, ça reste le moyen âge. C’est cela qu’il faut abolir pour espérer faire bouger quoi que ce soit.
      Je ne crois pas à l’idée d’un monde qui aurait confiné les capitalistes dans un enclos de fauves dans lequel ils pourraient se bouffer entre eux, tout en comblant les besoins matériels de tous, pendant que le reste de la population pourrait lire des bouquins au soleil toute la journée...
      J’ai commencé à poser mes réflexions hier soir dans un billet, j’espère arriver à les énoncer clairement prochainement..

    • Le productivisme et la marchandisation, c’est bien là les fondements avec la propriété du capitalisme. André Gorz insiste surtout sur la transformation et la finalité du travail par le capitalisme. Il analyse ce processus en nous expliquant que la mise en concurrence entre le savoir-faire et la compétence des uns et des autres a créé les conditions de la mutation des rapports de l’homme à la marchandise. Ce que je crée je peux en tirer un bénéfice certain je vais donc mettre en place les structures qui vont me permettre d’en faire plus( le rendement).
      Pour cela nous passons par un rapport de normalisation des compétences (le salarié interchangeable) Plus de pièce unique, l’identique devient la norme pour faire croître la production.
      On peut noter aujourd’hui un retour à un mode artisanal qui se paye chère et n’est accessible qu’à une toute petite minorité.

      Ce que j’appelle L’anti-ethique, représente la part la plus négative du travail, aujourd’hui une grande part des emplois proposés sont ceux des services, Ceux qui ne valorisent rien et ne demandent aucune compétence si ce n’est celui de « la misère et du besoin de travailler ». La classe ouvrière compétente est en train de disparaître, au profit de postes intérimaires, précaires, comme le nettoyage, la manutention, les emplois dits à domicile... Cette structure mise en place a détruit les compétences, baissés les salaires et mis en place un système de dépendance, dans notre relation voir d’identification à la production(la fétichisation de la marchandise).
      Nous ne sommes plus valorisé par ce que nous savons faire mais par ce que nous possédons.

      André Gorz est un maître à penser pour les décroissants, il rejette l’idée qu’il faut utiliser les moyens de production pour un rendement maximum et on peut le comprendre. Il faut produire ce dont nous avons besoin et rien de plus.
      Maintenant quel système peut ont mettre en place pour lutter contre la financiarisation de nos vies (la fameuse dette) et l’appropriation des biens communs(voir les propriétaires terriens au Brésil qui s’accaparent toutes les terres au détriment des petits paysans) je n’ai pas la réponse car je ne crois pas à l’idée de faire disparaître la notion de « propriété »
      "L’homme" à besoins de posséder c’est une réalité anthropologique. (c’est une conviction personnelle que peu de gens partagent avec moi) http://www.scienceshumaines.com/comment-classer-les-societes_fr_21696.html. Il faut juste lui rappeler la proportion de ce à quoi il a droit, c’est-à-dire une juste mesure des choses qui va dans l’intérêt de la collectivité. Un parc immobilier restreint, un nombre d’hectares limité, un plafonnement des salaires, la nationalisation des entreprises qui gèrent les matières premières... c’est un bon début ?

    • La propriété est un artifice qui nous donne la jouissance exclusive ou monnayable d’un patrimoine que l’on définit et qu’on s’octroie de façon plus ou moins concertée.
      Que l’individu dispose d’une sphère exclusive pour exister est une chose. Chaque individu a droit à un socle minimal de sécurité et de liberté qui s’arrête là où commence celui des autres.
      Qu’il cherche à étendre sa propriété aux dépens des autres pour la monnayer et se faire nourrir par le travail des autres est une démarche prédatrice.
      Ce n’est pas l’idée d’une superficie maximale, de quotas de propriété, qu’il faudrait mettre en place à mon sens, mais abolir le droit de monnayer l’usage de sa propriété quand cet usage concerne la sphère non vitale du propriétaire et les besoins vitaux de l’usager. Du coup la propriété ne donnerait plus de privilège, la question de sa superficie deviendrait secondaire. Elle ne donnerait que des responsabilités, à rétribuer normalement comme n’importe quel autre travail.
      La propriété n’aurait donc d’attrait que pour ceux qui veulent assumer une responsabilité sur un enjeu collectif, public, sur l’exploitation de cet espace.
      Je vois l’entreprise comme un patrimoine collectif à administrer, comme une commune par exemple.
      Le maire d’une ville n’est pas propriétaire de la ville, il ne prélève pas de rente sur l’usage de la superficie de sa ville, il est juste payé pour administrer, pour assumer une responsabilité.
      Pour moi il est là le travail, et sa rémunération associée : remplir une mission sociale et assumer les responsabilités rattachées à cette mission.
      C’est de cette façon que je procède en tous cas dans ma boite. On est propriétaire de la boite, mais on essaie de n’en tirer aucun privilège, on en a juste la responsabilité, On s’interdit de se considérer propriétaire des richesses dégagées par les gains de productivité obtenu par le travail des autres... Il faut qu’on bascule vers la scop, mais faut trouver le temps de faire cette bascule technique, et surtout s’assurer que les salariés sont mûrs pour cela, car tout le monde n’est pas prêt spontanément à assumer des responsabilités supplémentaires de façon quasi - désintéressée..

  • L’éditorial de juin.

    Contre la langue unique, par Serge Halimi (Le Monde diplomatique, #2013/06)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2013/06/HALIMI/49153

    « Si nous n’autorisons pas les cours en anglais, nous nous retrouverons à cinq à discuter de Proust autour d’une table »

    #Langue #Culture #Éducation #Université #Francophonie #Normalisation #Mondialisation #Identité_culturelle #France

  • Turkey and Egypt nix NATO meet with Israel

    http://www.hurriyetdailynews.com/turkey-and-egypt-nix-nato-meet-with-israel.aspx?PageID=238&NID=44

    An initiative to bring Israel and six Arab countries’ ministers together under NATO’s Mediterranean Dialogue group for the first time since 2008 has been nixed by Turkey and Egypt, who said “it was not the right time” for such a meeting.

    “The general-secretary was planning to invite the foreign ministers of the Mediterranean Dialogue countries on the sidelines of the NATO foreign ministers meeting scheduled for April 23 but Turkey objected to the idea,” a Western diplomatic source told the Hürriyet Daily News on the condition of anonymity.

  • L’#IETF a une politique sur les brevets qu’on peut résumer par « divulgation obligatoire ». Les participants doivent indiquer à l’IETF les brevets sur les techniques qui sont en cours de normalisation (afin d’éviter les brevets sous-marins). Mais tout le monde ne joue pas le jeu et deux entreprises se sont fait prendre en flagrat délit de dissimulation de leurs brevets.

    La deuxième tricherie, celle de #Huawei, a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase et l’IETF vient de publier deux #RFC traitant ce problème : un répressif, le RFC 6701 <http://www.bortzmeyer.org/6701.html>, qui liste les sanctions possibles contre les tricheurs (rien de très méchant, l’IETF n’a pas de pouvoirs étendus), et un préventif, le RFC 6702 <http://www.bortzmeyer.org/6702.html>, visant à rappeler les règles, pour augmenter les chances que les participants de bonne foi ne les oublient pas.

    #brevet #normalisation #SDO #propriété_intellectuelle