• Un aperçu du capital palestinien
    http://www.bdsfrance.org/index.php?option=com_content&view=article&id=2950%3Aun-apercu-du-capital-

    La présence des hommes d’affaires palestiniens dans la sphère politique est antérieure à la création de l’Organisation de libération la Palestine. Après la fondation de celle-ci, les capitalistes palestiniens ont joué une variété de rôles dans le mouvement de libération nationale. Certaines factions de l’OLP, et particulièrement le Fatah, ont considéré la classe capitaliste palestinienne comme une « bourgeoisie nationale » et à ce titre, comme une partie indispensable au combat anticolonial, et elles ont en conséquence fonctionné avec elle.

    À l’époque, l’engagement des capitalistes palestiniens avec l’OLP consistait à financer, tenir des postes de direction à l’OLP, et assurer une médiation politique. Par exemple, les hommes d’affaires palestiniens ont arbitré entre la direction de l’OLP et le régime jordanien au moment de Septembre Noir, et entre la direction de l’OLP et l’administration américaine dans les années quatre-vingt.

    Beaucoup étaient aussi des philanthropes qui soutenaient des projets caritatifs, éducatifs et socio-économiques. Un point de repère à cet égard est la création de l’Association Bien-être en 1983, un coup de pouce dont le projet national palestinien dans les sphères éducatives et socio-économique avait bien besoin après que la masse de guérilleros palestiniens eurent été expulsés de leur base au Liban, lors de l’invasion israélienne de 1982 lancée par le feu Premier ministre Ariel Sharon.

    Depuis Oslo, et particulièrement dans ces dernières années, l’influence des capitalistes palestiniens dans le territoire occupée s’est renforcée d’une façon sans précédent. Ils peuvent être divisés en trois groupes principaux :

    Les capitalistes « rapatriés » , composés de la bourgeoisie palestinienne qui a émergé dans les pays arabes, spécialement dans les États du Golfe, de même qu’en Amérique du Nord et en Europe. Beaucoup de ces hommes d’affaires ont eu des liens très étroits avec l’Autorité palestinienne naissante.

    Les capitalistes locaux , composés de deux grands sous-groupes : les grands propriétaires terriens qui, historiquement, jouissaient d’une influence politique et sociale considérable sur les structures sociales ; et les interlocuteurs locaux qui accumulaient les profits en se faisant sous-traitants des sociétés israéliennes après l’occupation de 1967.

    Le nouveau riche , qui a acquis une fortune dans une époque plus récente et qui en particulier a profité du processus d’Oslo de diverses façons, comme on le verra ci-après. (...)

    #Palestine #néolibéralisme #normalisation_économique