Ateliers #Solarpunk – #UPLOAD : bientôt des #Nouvelles de 2042
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… et des extraits aujourd’hui pour l’apéritif ! Les ateliers de l’UTC de l’opération #Solarpunk #UPLOAD ont été plus que fructueux ! Si vous avez raté le début, parcourez cet article récent et cet autre… Sept groupes de participant⋅es ont collectivement imaginé … Lire la suite
#Communs_culturels #Enjeux_du_numérique #atelier #Compiègne #écriture #UTC
]]>Les lubies technologiques de la #philanthropie
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Appuyées par la philanthropie, les technologies mobiles dans la santé sont en plein essor dans les Suds. Marine Al Dahdah met en lumière les limites de ce « techno-solutionnisme » qui accentuent les inégalités Nord-Sud. À propos de : Marine Al Dahdah, Mobile (for) Development. When Digital Giants Take Care of Poor Women, “Elements in Global Development Studies”, Cambridge University Press
#Société #nouvelles_technologies
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L’Inde ingénieuse
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L’Inde est souvent perçue comme l’une des grandes nations des technologies de l’information et de la communication. Une enquête récente sur les ingénieurs indiens fait apparaître des mondes pluriels d’une profession particulièrement complexe et foisonnante. À propos de : Charles Gadea, Roland Lardinois, dir., Les Mondes de l’ingénieur en #Inde (XIXe-XXIe siècle), Classiques Garnier
#International #nouvelles_technologies
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Les #nouvelles_routes_de_la_soie : une nouvelle forme de #coopération_multipolaire ?
Les nouvelles routes de la soie (#Belt_and_road_initiative) sont souvent présentées comme une offensive économique unilatérale de la #Chine, fondées sur les #transports. En fait, les transports n’en représentent qu’une partie, et elles sont loin d’être un projet coordonné et centralisé. Elles font l’objet d’investissements de nature et d’intensité très variables, souvent multiformes et opportunistes. Bien des projets n’existent que sur le papier. En Chine même, des critiques sont formulées pour demander plus de lisibilité et un pilotage plus étroit pour éviter la multiplication des financements à perte.
Formellement lancé en 2013 à l’occasion d’une visite officielle de Xi Jinping au Kazakhstan, le projet chinois des nouvelles routes de la soie n’a laissé au cours de la dernière décennie aucun gouvernement ou observateur indifférent. Perçu comme une menace à un ordre établi ou à leurs intérêts par certaines puissances, notamment les États-Unis, l’Inde ou le Japon ; ou comme une occasion de développement ou d’émancipation d’une certaine tutelle occidentale par d’autres, ce projet s’est inscrit dans la durée avec comme objectif des transformations du paysage économique, politique et diplomatique en Asie, et même au-delà. On relève ainsi des mutations économiques, politiques et géopolitiques au Moyen-Orient, en Afrique ou encore en Amérique latine qui sont liées de près ou de loin à ce qui peut être assimilé à une nouvelle grammaire des relations internationales.
Une décennie après le lancement de cette initiative chinoise connue sous le nom générique de Belt & Road Initiative (#BRI, ou Initiative de la ceinture et de la route), comment interpréter la portée de ces transformations ? Le déploiement de ces « nouvelles routes de la soie », qui désignent la BRI, a-t-il abouti à des bouleversements significatifs de l’ordre régional et international ? Ces questions se posent avec d’autant plus d’acuité que deux phénomènes récents viennent rebattre les cartes dans le paysage politique international, et notamment en Asie : tout d’abord, l’émergence du concept d’#Indopacifique, régionyme qui traduit de plus en plus non pas une réalité économique ou humaine tangible, mais un glissement des représentations géopolitiques de la part de plusieurs puissances de cette partie du globe – qui reste cependant récusée par la Chine, comme par la Russie. Ensuite, la guerre en Ukraine a conduit notamment à une remise en question du trafic ferroviaire transasiatique entre Chine et Europe, pour une durée qui reste indéterminée. La BRI ne se limite cependant pas aux transports ferroviaires. D’autre part, d’autres acteurs régionaux, le Kazakhstan, la Turquie et l’Iran, s’efforcent de profiter de cette situation pour promouvoir leur propre projet de corridor entre Chine et Europe, en coordination avec la Chine. D’où des interrogations sur une évolution des corridors prioritaires pour Pékin, en tenant compte des évolutions géopolitiques.
Ces reconfigurations, jointes aux difficultés économiques et politiques que rencontre actuellement la Chine, caractérisées par une baisse significative de sa croissance (conséquence d’une baisse de la croissance mondiale, et d’une stratégie de zéro-covid jusqu’en janvier 2023 soumise à de nombreuses critiques et porteuse d’incertitudes quant à la capacité de réouverture complète du pays) ou encore une image contestée sur la scène internationale, signifient-elles la fin de la BRI ? Si des réajustements sont en cours, et l’étaient même déjà avant la pandémie, il serait cependant erroné de considérer que Pékin pourrait abandonner son projet de mettre en place une nouvelle mondialisation dont elle serait le principal acteur. Ainsi, plus que de faire mention de la fin programmée de la BRI, il nous semble plus approprié de mettre en relief une BRI 2.0, adaptée aux contraintes internes et externes que rencontre la Chine, tant au niveau économique que géopolitique.
1. Investissements et prêts massifs au service d’un projet mondial peu coordonné
Les observateurs et les médias accordent une attention toute particulière au volet des infrastructures des nouvelles routes de la soie, mettant l’accent sur le caractère gigantesque des projets portés par Pékin. La Chine investirait ainsi des sommes considérables, jusqu’à 932 milliards de dollars depuis 2013 selon le think tank Green Finance & Development Center de l’université de Fudan (Shanghai), injectés dans la construction ou la modernisation de nouvelles infrastructures énergétiques (près de 40 % du total), de transport (23 %), oléoducs et gazoducs, voies ferrées, routes, ports en Asie, au Moyen-Orient, en Europe et en Afrique, et même en Amérique latine. Longtemps considérée comme un pays d’accueil des investissements, la Chine est même, depuis 2014, exportatrice nette d’IDE. Les flux sortants sont ainsi passés de 7 en 2001 à plus de 216 milliards de dollars en 2016, puis 128 milliards en 2021 (OCDE, 2023). La Chine est ainsi devenue un des principaux pays investisseurs à l’étranger. Pour autant, les entreprises chinoises investissent rarement dans les projets liés aux nouvelles routes de la soie, sauf dans certains projets ciblés comme des ports comme c’est le cas depuis deux décennies, ou dans des secteurs bien précis comme l’énergie.
En effet, la BRI ne saurait se limiter aux infrastructures de transport, rail, route, ports et aéroports, secteur très médiatisé à travers les contrats portant sur la modernisation de ports ou de voies ferrées trans-asiatiques : ce sont aussi des projets dans de nombreux domaines, car si le transport est un pilier de la BRI, bien d’autres secteurs y sont évoqués dans les discours chinois. Le programme couvre aussi le transport urbain ; le secteur de l’énergie (production et transport) ; manufacturier ; agricole ; de la culture, du tourisme, de la finance (avec des échanges en yuan en remplacement du dollar), de la santé (comme l’a illustré la très active diplomatie du masque engagée par Pékin au début de la pandémie de covid-19), ou encore du numérique. La circulation des données de la datasphère constitue de son côté un enjeu économique majeur dans le cadre des nouvelles routes de la soie, au sein du volet de la Digital Silk Road, ou Routes de la soie numériques (Opalinski et Douzet, 2022). Huawei, multinationale chinoise dans le domaine de la téléphonie et de l’Internet, est ainsi devenue un champion industriel chinois de la 5G (1/3 des brevets détenus par Huawei), mais un champion controversé, objet de craintes et de préoccupations de sécurité, en particulier dans le monde occidental. La BRI rassemble un nombre croissant d’États, non seulement en Asie, mais aussi en Europe, en Afrique et dans les Amériques, qui bénéficient depuis deux décennies d’importants investissements. De nombreux projets anciens ont été labellisés a posteriori comme faisant partie des nouvelles routes de la soie, tandis que le caractère opportuniste, flexible du programme conduit à la multiplication des projets sans que cela ne traduise une stratégie bien coordonnée : il s’agit de faire feu de tout bois et de promouvoir de nombreux projets économiques. Il importe de se défaire de cette image de grand projet étroitement coordonné par le Parti communiste. Si les grandes lignes des orientations du projet sont effectivement décidées dans les cercles restreints du pouvoir, il est difficile de lire une coordination étroite entre tous les sous-projets associés à la BRI, parfois de manière très opportuniste : il semblerait que ce cadre très souple de la BRI ne connaisse pas de coordination étroite et d’articulation réfléchie de l’ensemble de ses composantes (Jones et Zeng, 2019).
Les grands projets des nouvelles routes de la soie sont le plus souvent l’objet de prêts accordés par les banques d’affaires chinoises ou la Banque Asiatique pour les Investissements pour les Infrastructures (BAII), levier financier créé par la Chine en 2014, qui compte désormais 86 membres, dont de nombreux partenaires asiatiques et européens. Cette réalité implique que la Chine ne devient pas propriétaire des infrastructures ainsi construites et elle refuse parfois de le devenir, comme en témoigne le projet de voie ferrée à travers le Kirghizstan, dont la rentabilité douteuse a incité le gouvernement kirghiz à insister auprès de Pékin pour qu’il soit payé par la Chine, ce que celle-ci refuse alors qu’elle serait le premier bénéficiaire d’une voie qui dessert mal ce pays enclavé. De fait, plusieurs projets majeurs supposent l’endettement des pays partenaires, à travers des prêts dont les conditions demeurent souvent opaques, ce qui alimente l’idée du « piège de la dette », idée selon laquelle la Chine induirait délibérément les pays partenaires à s’endetter pour devenir dépendants de Pékin, voire être forcés de lui concéder des actifs et des infrastructures en échange d’une restructuration de leur dette. Or, si effectivement plusieurs États se sont lourdement endettés à travers les prêts chinois, et si la Chine a paru en profiter pour prendre le contrôle du port de Hambantota (Sri Lanka), ce projet fait surtout ressortir la gabegie des autorités sri-lankaises et il est difficile de prouver la volonté délibérée des autorités chinoises de vouloir provoquer le défaut de paiement des partenaires pour se saisir de leurs actifs (Jones et Hameiri, 2020 ; Lasserre et al., 2022 ; Bazile et al., 2022).
Ainsi, sur la période 2013-2021, les investissements chinois n’ont représenté que 39,9 % des engagements financiers totaux labellisés BRI ; en 2021, la part était tombée à 23,3 %, pour remonter à 48 % en 2022. Les entreprises chinoises investissent donc, mais on est loin du cliché voulant que les nouvelles routes de la soie se traduisent par une déferlante d’investissements chinois. Ces investissements ne se font pas dans tous les secteurs : dans le domaine de l’énergie, 40 % des engagements chinois sont des investissements ; cette part tombe à 12 % dans le domaine des transports (Nedopil, 2022, 2023).
Au-delà de cette controverse qui se vérifie plus ou moins selon les cas, les infrastructures de transport demeurent une dimension importante des nouvelles routes de la soie. S’appuyant parfois sur des infrastructures existantes comme le Transsibérien ou plusieurs ports le long de la route maritime classique reliant la Méditerranée à la mer de Chine méridionale, la BRI implique parfois la construction de nouveaux équipements : en Asie du Sud-Est à travers le Laos notamment (voie ferrée rapide inaugurée en décembre 2021) ; à travers les montagnes du Kirghizstan, un projet qui se heurte à de nombreuses difficultés économiques et techniques et pour lequel Bichkek tente de résister à la pression chinoise (Ren et Lasserre, 2021, 2022) même si les négociations semblent progresser, on le verra (Piedra et Gupta, 2023) ; ou encore à travers de nombreux ports que des entreprises chinoises modernisent parfois de fond en comble ou construisent, comme Hambantota (Sri Lanka), Djibouti, Gwadar (Pakistan), Le Pirée (Grèce), Rotterdam (Pays-Bas) ou Hambourg (Allemagne). Avec les corridors terrestres symbolisés par les voies ferrées, la Chine se relie aux pays de son voisinage et au-delà. Avec les infrastructures portuaires, ce sont les voies d’accès maritimes qui sont l’objet d’une forte attention.
2. Une forte dimension ferroviaire
Si les nouvelles routes de la soie ne se limitent pas aux corridors terrestres et au développement ferroviaire, ce volet n’en constituait pas moins un élément-phare du grand projet, dont les médias se sont largement fait l’écho, au point que justement les routes de la soie ont parfois pu être réduites à cette dimension ferroviaire. Lancés en 2011 à l’initiative, non du gouvernement chinois mais de la compagnie ferroviaire allemande Deutsche Bahn, les convois ferroviaires de conteneurs ont connu un rapide essor à travers un nécessaire partenariat pour faciliter la gestion logistique de ces convois, Trans-Eurasia Logistics, partenariat entre la Deutsche Bahn, la Kazakhstan Temir Joly (KTZ), la China Railway Corporation et la Compagnie des chemins de fer russes (Российские железные дороги, RZD) (Lasserre, Huang et Mottet, 2021), pour être intégrés dès 2013 au projet de la BRI. Le commerce ferroviaire entre Chine et Europe est ainsi passé de presque rien à 8 milliards $ en 2016, puis 75 milliards en 2021 (The Economist, 2022).
Ce volet de transport ferroviaire s’est accompagné d’une floraison de projet de construction de nouvelles voies, classiques ou lignes à grande vitesse, en Asie du Sud-est, en Asie centrale et dans le sous-continent indien. Cet engouement pour l’idée de la construction de nouvelles infrastructures s’inscrivait dans la multiplication des projets de lignes à grande vitesse de l’époque, en Inde, Indonésie, Malaisie, Thaïlande, et dans l’essor du réseau à grande vitesse chinois, avec notamment l’inauguration de la grande LGV entre Xian et Urumqi en 2014 (Lasserre, Huang et Mottet, 2020 ; Pecqueur, 2021).
La ligne Kunming-Boten-Vientiane a été inaugurée en décembre 2021 et assure une vitesse commerciale de 160 km/h. Présentée comme une ligne à grande vitesse par la Chine et le Laos, cette ligne nouvelle, si elle offre assurément un service nettement plus rapide que la plupart des liaisons ferroviaires en Asie du Sud-Est, ne rencontre cependant pas les critères de l’Union Internationale des Chemins de fer (UIC), selon lesquelles la grande vitesse ferroviaire est supérieure à 250 km/h. De nombreuses lignes classiques en Europe fonctionnent à 160 km/h. De plus, à voie unique et faisant circuler des convois de fret à 120 km/h, la ligne ne pourra offrir un service cadencé à haute fréquence. Du côté thaïlandais, le gouvernement a décidé d’aller de l’avant avec le projet de LGV Bangkok-Vientiane, qui devrait être achevé vers 2027… si les coûts demeurent contrôlés.
Mais de nombreux projets connaissent des difficultés, voire des déboires : le projet de LGV Singapour-Kuala Lumpur a été annulé pour la deuxième fois en 2021. Le projet de LGV entre Kashgar (Xinjiang) et Karachi (Pakistan) demeure une chimère tant les coûts sont élevés, la capacité de financement pakistanaise limitée, et les enjeux politiques avec l’Inde délicats. Le projet de LGV Moscou-Kazan, première étape d’une mythique liaison à grande vitesse Moscou-Pékin, demeure au point mort depuis 2013. Un autre projet de LGV entre Urumqi et Téhéran demeure à l’état de concept. Un projet de ligne classique entre Kunming, Mandalay et Dacca ne progresse plus depuis 1997 du fait de l’opposition de l’Inde, de l’instabilité politique au Myanmar… et des coûts très élevés. En réalité, la plupart des convois ferroviaires de la BRI empruntent des voies déjà existantes, et les projets de nouvelles infrastructures ferroviaires progressent à des rythmes très variables.
Pour la voie ferrée Chine-Kirghizstan, dont l’ébauche du projet remonte à 1997, donc bien avant la BRI, un accord a finalement été conclu en septembre 2023 (Piedra et Gupta, 2023) à travers lequel le projet serait co-financé au tiers par chacun des trois pays impliqués, Chine, Kirghizstan et Ouzbékistan, et avec un tracé plus long qui dessert une partie du territoire kirghiz (Ren et Lasserre, 2022). Le projet paraît coûteux (4,5 milliards de dollars), probablement sous-évalué compte tenu de la configuration très montagneuse du tracé : il reste donc à voir s’il aboutira.
Avec la guerre en Ukraine, le trafic ferroviaire à travers les corridors transsibérien et kazakh a dû s’ajuster. Mais, contrairement à un cliché souvent mis de l’avant, le trafic ne s’est pas effondré. Aucune sanction n’est venue directement frapper le trafic ferroviaire transitant par la Russie. Ainsi, en 2022, le trafic total ayant circulé sur des tronçons des voies ferrées entre Chine et Europe a augmenté de 9 % pour 1,6 million de conteneurs ; mais cette hausse masque une baisse de 31,94 % du trafic direct entre Chine et Europe, le nombre de conteneurs empruntant la route de bout en bout passant de 618 180 en 2021 à 386 374 en 2022 (Papatolios, 2023).
Pour autant, cela ne signifie pas la fin du développement des corridors ferroviaires. Entre Europe et Chine, il a connu une baisse significative mais ne s’est pas effondré. Vers l’Asie du Sud-Est, la ligne moderne Kunming-Vientiane a été inaugurée en décembre 2021. Si les corridors Chine-Birmanie-Inde et Chine-Pakistan demeurent au point mort sur le plan des infrastructures ferroviaires, d’autres acteurs, Kazakhstan, Turquie et Iran, s’efforcent de tirer parti de ce blocage des convois via la Russie, pour proposer des alternatives à travers leur territoire, notamment via la Caspienne puis vers le sud-est de l’Europe. En 2022, le trafic a certes été multiplié par 2,5, pour atteindre un niveau encore très modeste de 1,5 million de tonnes (Astana Times, 2023). La Chine considère cela avec intérêt : son objectif est de maintenir des options de développement, accréditant en cela l’idée d’un certain opportunisme ou d’une flexibilité réelle dans le déploiement des projets de la BRI. Cet itinéraire turco-kazakh connaîtra-t-il un développement réel, ce n’est pas certain, car le réseau ferré dans l’Est de la Turquie est en mauvais État, tandis que la traversée de la mer Caspienne suppose deux ruptures de charge, complexes au vu des infrastructures existantes et qui allongent la durée du transport, et que le goulot d’étranglement du passage du Bosphore demeure un épineux problème logistique, surtout si le trafic augmente (Alexeeva et Lasserre, 2022a ; Larçon et Vadcar, 2022 ; Kenderdine, 2022) ; mais ces initiatives témoignent d’une part de la flexibilité des options qui se présentent à la Chine ; et, d’autre part, des initiatives que d’autres acteurs peuvent prendre pour relancer des projets, en l’occurrence en matière de transport.
https://geoconfluences.ens-lyon.fr/images/img-chine/img-lasserre-courmont-mottet/railroads-ajout2021-v2gcf.png https://geoconfluences.ens-lyon.fr/images/img-chine/img-lasserre-courmont-mottet/corridors-railroads-asiecentral-v2-1100px.png 3. La Chine revoit ses ambitions à la baisse ?
Depuis son lancement, la BRI se distingue par la flexibilité de la labellisation des projets, tout comme par l’immense portée de l’initiative dont le volume total se compte en milliers de milliards de dollars. Alors que la BRI a pu évoluer rapidement en englobant différents projets et pays, la prolifération précipitée de projets étiquetés BRI s’est cependant révélée difficile à gérer. Une source officielle chinoise estimait un total de 3 116 projets à la fin de 2018 [1]. Les gouvernements, les entreprises, les banques et les promoteurs, tant chinois qu’étrangers, ont généreusement mobilisé le label BRI comme un terme à la mode en matière de relations publiques, y compris à de nombreux projets déjà en cours au moment du lancement de l’initiative en 2013.
Pour de nombreux observateurs, la vocation des nouvelles routes de la soie est économique mais aussi politique, ce qui en fait un projet très ambitieux. Il s’agissait de relancer le développement de l’Ouest et du centre du pays, d’accélérer la transition de l’économie chinoise de la sous-traitance et la production manufacturière à haute intensité de main d’œuvre, vers une économie plus moderne, axée sur les services et la haute technologie, résolument engagée dans la mondialisation (Ye, 2017 ; Lasserre et Mottet, 2020). Le développement des services de transport et des infrastructures routières, ferroviaires, énergétiques et portuaires, qui ne sont rappelons-le, qu’un des aspects, quoique très visible, des nouvelles routes de la soie, est plus vraisemblablement un instrument au service des objectifs à terme de la Chine que le but en soi de la stratégie chinoise. En effet, la politique des nouvelles routes de la soie nous semble graviter autour de trois objectifs :
- assurer la stabilité de la République populaire de Chine. Cela passe par le développement économique intérieur, l’aménagement et le rééquilibrage du territoire chinois (les provinces enclavées dans l’ouest du pays en particulier), la maîtrise des tentations séparatistes du Xinjiang et la création de nouveaux débouchés économiques pour une économie chinoise affectée par des surcapacités. La croissance économique et la distribution de la richesse sont la clé de la stabilité de la société et de la légitimité de son parti dirigeant.
- sécuriser les frontières, l’environnement régional et les approvisionnements en matières premières, en particulier en offrant une alternative au détroit de Malacca, par lequel passe l’essentiel de l’approvisionnement chinois en pétrole et perçu comme source de vulnérabilité par la Chine.
– enfin, s’est peu à peu fait jour l’idée de proposer une alternative à l’ordre mondial, hérité de Bretton Woods, sur les plans commercial et financier notamment. Cet objectif n’a jamais été explicite dans la communication chinoise sur la BRI mais percole dans les gestes et les postures chinoises. La Chine apparaît de plus en plus comme désireuse d’infléchir les normes internationales, voire de formuler de nouvelles normes (Lanteigne, 2017 ; Mottet, 2020 ; Lincot et Véron, 2021 ; Radu et al., 2021). La création de la Banque Asiatique d’Investissement dans les Infrastructures (BAII) est apparue comme un instrument financier visant à permettre l’émancipation d’un système international perçu comme trop américano-centré. Une nouvelle étape a été franchie début 2018 avec la décision de créer très rapidement un marché domestique pour la négociation des contrats à terme sur le pétrole brut libellé en yuan chinois et convertible en or, aux bourses de Shanghai et de Hong-Kong. La Russie, l’Iran, le Qatar et le Venezuela acceptent désormais de vendre leur pétrole avec des contrats en yuans convertibles en or (Allizard et Jourda, 2018). La guerre en Ukraine et les conséquences économiques et sociales de la pandémie mondiale de covid-19 ont accéléré ce phénomène, comme le démontre la posture anti-occident mise en avant par Pékin.
Le caractère multiforme des objectifs contenus dans la BRI confirme les ambitions de Pékin, mais aussi la difficulté à les concrétiser. Non seulement le contexte géopolitique et économique international ne plaide pas en faveur d’un succès d’initiatives dépassant le simple cadre d’investissements dans les infrastructures, mais en plus l’image de la BRI peut souffrir d’une perception négative associée à un risque d’hégémon ou de piège de la dette dans les pays récipiendaires.
4. Le problème du piège de la dette et les projets alternatifs à la BRI
Les nouvelles routes de la soie connaissent des succès, comme en témoigne la collaboration étroite entre les gouvernements chinois et pakistanais, et l’avancement de plusieurs projets de modernisation des infrastructures domestiques, même si l’état très dégradé des infrastructures ferroviaires et l’opposition politique de l’Inde rendent illusoire un projet phare du corridor Chine-Pakistan, à savoir la construction d’une voie ferrée entre Kashgar au Xinjiang et Islamabad. L’Inde demeure très réticente à s’engager dans un programme qui bouscule sa perception de l’ordre régional et comporterait de nombreux éléments de menace, comme la construction d’un réseau de ports à vocation commerciale et militaire, le fameux « collier de perles » qui viserait selon New Dehli à la menacer dans l’océan Indien. En attesterait l’ouverture en 2017 d’une base militaire chinoise à Djibouti, les escales de navires de guerre chinois à Gwadar, et les projets chinois dans les ports sri-lankais de Colombo et de Hambantota. À court terme, le développement d’infrastructures commerciales semble cependant la priorité, et rien ne prouve l’existence de cette stratégie militaire chinoise. Le concept même du collier de perles, largement popularisé par les analystes militaires indiens et américains, est récusé par Pékin (Amelot, 2010 ; Samaan, 2012 ; Sheldon-Duplaix, 2016). À plus long terme, l’intégration de cette volonté de développement portuaire à une stratégie navale militaire n’est cependant pas à exclure.
Dans le Caucase, les projets cheminent lentement, on l’a vu, malgré le désir turc de saisir l’occasion induite par la guerre en Ukraine. En Asie du Sud-Est, les perceptions de la BRI sont contrastées, au-delà des occasions d’affaires qu’aucun gouvernement ne veut ignorer, selon des grilles de lecture qui reflètent assez largement les préoccupations géopolitiques des États de l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN). Elles recoupent largement les représentations que nourrissaient les États envers la Chine, soit un vif désir de développer les relations économiques en Thaïlande, en Malaisie, au Cambodge ; un intérêt modulé en Birmanie et aux Philippines ; une profonde méfiance au Vietnam et en Indonésie – qui n’empêche pas de grands contrats d’être signés comme le train à grande vitesse Jakarta-Bandoung en 2015.
Que ce soit dans le Caucase, en Asie du Sud-Est, dans le sous-continent indien ou au-delà, l’ampleur des prêts consentis par la Chine et l’intensité de son activisme économique et diplomatique viennent bousculer les ordres régionaux. Certains tentent d’en tirer parti, comme la Turquie ou l’Iran, en proposant des services de transport à travers leurs territoires, surtout à la faveur de la guerre en Ukraine qui se traduit notamment par une baisse majeure des convois ferroviaires transitant par la Russie. D’autres s’en inquiètent, l’Inde et le Japon on l’a vu, mais aussi l’Union européenne ou les États-Unis. Afin de ne pas laisser le champ libre à la Chine, les États-Unis, le Japon et les autres pays du G7 souhaitent jouer le même jeu que Pékin en débloquant plus de 600 milliards de dollars pour construire des infrastructures en Amérique latine, en Afrique et dans la région Indopacifique. Le président américain Joseph Biden et ses homologues du G7 ont annoncé en juin 2021 l’initiative Build Back Better World (B3W ou Reconstruire le monde en mieux), lors du sommet du G7 de 2021 au Royaume-Uni. Cette initiative vise à financer la construction d’infrastructures dans les pays en développement qui ont été particulièrement affectés par la pandémie de covid 19. La B3W fait suite à d’autres initiatives comme le Global Gateway (2021-2027) de l’Union européenne dotée de 300 milliards d’euros (Commission européenne, 2021), ou le Partenariat pour des Infrastructures de Qualité lancé par le Japon en 2015 en partenariat avec la Banque Asiatique de Développement (BAD) dont le Japon est le premier investisseur, et doté de 110 milliards de dollars, ou encore le Blue Dot Network, un organisme de certification lancé en 2019 par l’Australie, le Japon et les États-Unis dans le but de promouvoir et de mobiliser des financements dans des infrastructures dites de qualité, par opposition implicite à des projets chinois, construits rapidement et souvent dépeints comme de moindre qualité par les concurrents occidentaux ou japonais (Yoshimatsu, 2021).
Ces prêts, qui sont à des taux souvent inférieurs aux taux chinois (Horn et al., 2021 ; Pairault, 2021) et cette aide seront-elles cependant suffisants pour contrer l’influence croissante de la Chine en Eurasie comme en Afrique, où les offres de financement chinois permettaient aussi aux États africains de disposer d’un levier de négociation dans leur face-à-face avec leurs anciens tuteurs coloniaux ou créanciers occidentaux ? Les Occidentaux et le Japon misent sur des offres de financement plus transparentes (en vertu des critères du Club de Paris de l’OCDE), mais il pourrait se révéler ardu de concurrencer l’offre financière chinoise, abondante jusqu’à un récent resserrement du crédit, rapidement disponible y compris pour des États endettés ou ne répondant pas aux critères du FMI (Mass et Rose, 2006 ; Horn et al., 2021), sans conditionnalité politique et, surtout, moins critiques envers des projets de rentabilité discutable (Kratz et Pavlicevic, 2016 ; Ker, 2017). Il se peut que le temps passant, certains pays ciblés par la Chine découvriront les limites de la coopération économique, ou prendront la mesure des illusions qu’eux-mêmes entretenaient à ce sujet, notamment en Europe centrale et orientale, où le désenchantement à l’égard des nouvelles routes de la soie tient autant au faible niveau d’investissement de la Chine qu’aux espoirs irréalistes que nourrissaient un certain nombre de ces États (Turcsányi, 2020 ; Kavalski, 2021). Mais la Chine a indiscutablement pris de l’avance avec ses projets.
C’est également sur le plan diplomatique que plusieurs États cherchent à contrer la BRI. L’Union européenne craint ainsi que les appels d’offre lancés par la Chine pour construire routes, gares et ports excluent ses entreprises et se fassent au profit des seules entreprises chinoises, tout en accroissant l’influence politique de la Chine, devenue aux yeux de plusieurs États européens un partenaire important certes, mais aussi un concurrent économique et même un « rival systémique » (Commission européenne, 2019 :1). Outre l’attrait que peut représenter le marché chinois et son levier financier, il est prématuré de penser que la Chine demeurera très attractive pour longtemps.
Les États-Unis sont également très méfiants vis-à-vis de l’ensemble du programme des nouvelles routes de la soie. Washington s’inquiète de savoir si, derrière le projet économique, ce n’est pas un nouveau système multilatéral mondial que la Chine tenterait de mettre en place, au détriment de l’influence américaine. L’Accord de partenariat transpacifique, également connu sous le nom de « Partenariat transpacifique », fut ainsi lancé en 2016 comme tentative de rapprocher certains pays d’Asie des États-Unis et de contrer l’influence chinoise… approche abandonnée par le président Trump en 2017. Mais on voit que depuis son arrivée au pouvoir en janvier 2021, Joseph Biden cherche à renouer une relation étroite avec les partenaires traditionnels de Washington en Asie-Pacifique, et a fait de l’Indopacifique la priorité de la politique étrangère des États-Unis, comme pour mieux contrer Pékin.
Enfin, d’autres pays cherchent à nouer des alliances pour contrer le projet chinois. Le corridor de croissance Asie-Afrique ou AAGC (Asia-Africa Growth Corridor) est ainsi un accord de coopération économique entre les gouvernements de l’Inde, du Japon et de plusieurs pays africains, qui s’est négocié sans Pékin. De même, le corridor Nord-Sud qui rassemble la Russie, l’Iran et l’Inde, est un outil géoéconomique destiné, aux yeux de New Dehli, à contrer la Chine sur le terrain des corridors de développement.
5. Vers une BRI 2.0 ?
Les nouvelles routes de la soie sont l’objet de critiques en interne en Chine, de la part de ceux qui se plaignent d’un trop faible retour sur investissement, tout autant que sur la scène internationale, chez ceux qui craignent un hégémon chinois ainsi que chez ceux qui s’inquiètent des déséquilibres politiques régionaux provoqués par ces investissements massifs (Courmont et Lemaire, 2023). Derrière la puissance de Xi Jinping incarnée par son troisième mandat présidentiel et la désignation de proches à des postes-clefs, les critiques de la BRI se sont multipliées en interne et ciblent le président chinois, ce dernier ayant fait de ce projet le projet phare de son pouvoir depuis 2013. Son ancien Premier ministre, Li Keqiang, mais aussi des responsables comme Wang Wen, chef économiste de Sinosure (China Export and Credit Insurance Corporation) ont ainsi alerté sur le coût pharaonique de la BRI, pointant du doigt le risque d’un gaspillage, en s’appuyant notamment sur des expériences peu probantes, comme Gwadar au Pakistan. Xi Jinping a lui-même appelé les investisseurs à être plus rigoureux sur le contrôle de qualité et la rentabilité. Figure également au cœur des interrogations, l’image potentiellement négative de la Chine, notamment véhiculée par les risques de piège de la dette. Bien sûr, ces critiques sont souvent restées mesurées et n’ont pas modifié la ligne officielle, mais elles témoignent d’une volonté de repenser la politique d’investissements de la Chine. Des ajustements de la BRI sont en cours, témoignant du souci de la Chine de s’efforcer de s’adapter aux contraintes économiques, sociales et politiques, consistant à prioritiser certains projets, au détriment d’autres peu rentables et mal acceptés. Un certain nombre de projets problématiques comme le port d’Hambantota, le train Djibouti-Addid Abeba, le port de Gwadar, l’autoroute Podgorica-Matesevo au Monténégro, et la gouvernance financière de l’initiative et le décalage entre les attentes en matière de développement et la concrétisation de celui-ci, ont conduit à ternir l’image de la BRI dans certaines parties d’Asie, d’Afrique ou en Europe de l’Est. Ce risque envers la crédibilité et la réputation de l’initiative a poussé Pékin à promettre davantage de clarté et de bonifier la gouvernance des projets, en particulier sur certaines questions comme les prêts et la dette des pays partenaires, et la durabilité environnementale. Le gouvernement chinois a ainsi communiqué aux banques chinoises des directives pour orienter les décisions d’octroi des prêts, leur enjoignant de resserrer les conditions de financement (Zhang, 2019 ; Liao, 2021 ; Mingey et Kratz, 2021 ; Sweet, 2021), ce qui contribue à expliquer la tendance à la diminution des engagements financiers ces dernières années (voir document 1). Nous assistons ainsi à la mise en place d’une sorte de BRI 2.0, plus sélective et plus contrôlée, afin d’éviter les échecs et les critiques, tant en interne que dans les pays récipiendaires.
La question de la réciprocité est aussi au cœur des réserves que manifestent de nombreux pays à l’égard des projets chinois. On se souvient notamment des propos d’Emmanuel Macron, alors en visite officielle en Chine, à ce sujet en janvier 2018 : « ces routes sont toujours en partage. (…) Elles ne peuvent être univoques. (…) Mais ces routes de la soie ne pourront pleinement être une réussite que si elles parviennent à créer des coopérations équilibrées. (…) Elles ne peuvent être les routes d’une nouvelle hégémonie qui viendraient en quelque sorte mettre en état de vassalité les pays qu’elles traversent » (Macron, 2018). Un appel à la prudence qui ne peut laisser insensible ni les dirigeants chinois, ni les pays intéressés par l’offre de Pékin, mais qui sont dans le même temps inquiets de basculer dans une néo-vassalité.
Conclusion
Personne ne peut nier que les nouvelles routes de la soie ont de profondes conséquences géopolitiques : en redessinant la carte des relations commerciales, en favorisant des relations économiques et politiques plus étroites entre la Chine et ses partenaires, en diffusant les normes industrielles chinoises, en bâtissant des liens plus directs entre la Chine et ses voisins à travers ports, routes, voies ferrées, câbles de télécommunication, réseaux internet, Pékin exerce un pouvoir d’attraction, non pas irrésistible, mais réel sur son voisinage proche mais aussi plus lointain et cela module les relations politiques et les dynamiques géoéconomiques. Mais de ce constat, on ne peut en tirer aucune conclusion quant au caractère inéluctable et prémédité d’un plan de domination chinoise à travers les nouvelles routes de la soie, quand bien même la Chine ne cache pas qu’elle aspire à devenir la première puissance mondiale à l’horizon 2049, centième anniversaire de l’accession au pouvoir du Parti communiste. L’outil des nouvelles routes de la soie n’est pas forcément l’instrument de ce projet, même s’il peut contribuer à asseoir le rayonnement et l’influence de la Chine.
Du fait de l’ampleur des sommes prêtées par ses banques d’affaires, d’infrastructures de transport en développement et de services logistiques modernisés ; d’un intense engagement diplomatique dans de grandes conférences de coopération à vocation économique parfois plus anciennes que la BRI mais relancées après 2013, comme le sommet Chine-Europe Centrale et orientale 17+1, devenu 16+1 depuis la défection de la Lituanie en 2021 (Alexeeva et Lasserre, 2022b), ou encore les Forum sur la coopération sino-africaine (depuis 2000) ; et de l’émergence d’acteurs économiques majeurs comme Cosco, Hutchison, China Merchants, CNPC, Sinopec, ZTE, Huawei, les nouvelles routes de la soie sont sans doute appelées à marquer la scène internationale sur le moyen terme. Imprimeront-elles une redéfinition de l’ordre des normes et de la gouvernance internationale que la Chine appelle de ses vœux ? Ou seront-elles rapidement connotées comme un instrument de promotion économique porté par la Chine, sur lequel nombre de pays posent un regard pragmatique car porteurs de leviers possibles de croissance, mais un regard critique et détaché des hyperboles rhétoriques et des promesses de développement accéléré, comme on l’observe notamment en Europe (Claverie, 2019) ? Fortement intégrée à l’économie mondiale, la Chine n’a pas d’autre choix que de poursuivre ses investissements massifs en vue d’assurer sa croissance et d’ouvrir de nouveaux marchés. Ainsi, en dépit des effets de la pandémie de covid 19 et des problèmes rencontrés dans plusieurs pays récipiendaires des investissements chinois, la BRI s’imposera dans la durée, avec des projets remaniés et parfois corrigés, une concurrence plus âpre, mais une dynamique qui n’a pas vocation à s’arrêter.
▻https://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-scientifiques/dossiers-regionaux/la-chine/articles-scientifiques/nouvelles-routes-soie-bri-belt-and-road-initiative
#nouvelle_route_de_la_soie
Jobs, Bezos, Musk et les autres
▻https://laviedesidees.fr/Olivier-Alexandre-La-Tech
À propos de : Olivier Alexandre, La Tech. Quand la Silicon Valley refait le monde, Seuil #Recensions
▻https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20230517_tech.docx
▻https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20230517_tech.pdf
#Taïwan, #Ouïghours : les dérives nationalistes de la #Chine de #Xi_Jinping
Xi Jinping se prépare à un troisième mandat de cinq ans et à une démonstration de force au cours du 20e #congrès_du_Parti_communiste_chinois. Alors que son nationalisme exacerbé se traduit à la fois à l’intérieur des frontières, avec la répression des Ouïghours, et dans son environnement proche, en #Mer_de_Chine_du_sud, avec une pression accrue sur Taïwan, nous analysons les enjeux de ce congrès avec nos invité·es, Laurence Defranoux, journaliste et autrice des Ouïghours, histoire d’un peuple sacrifié, Noé Hirsch, spécialiste de la Chine, Maya Kandel, historienne spécialiste des États-Unis, et Inès Cavalli, chercheuse en études chinoises.
▻https://www.youtube.com/watch?v=U4wiIwCaSY8
#nationalisme #constitution #révision_constitutionnelle #pensée_Xi_Jinping #paternalisme #colonialisme #Xinjiang #colonialisme_Han #déplacements_de_population #exploitation_économique #limitation_des_libertés #enfermement #rééducation_politique #emprisonnement #répression #Nouvelles_Routes_de_la_soie #ressources #ressources_naturelles #Tibet #surveillance #surveillance_de_masse #terreur #camps_de_rééducation #folklore #assimilation #folklorisation #ethnonationalisme #supériorité_de_la_race #Han #culture #camps_de_concentration #réforme_par_le_travail #réforme_par_la_culture #travail_forcé #peuples_autochtones #usines #industrie #industrie_textile #programmes_de_lutte_contre_la_pauvreté #exploitation #paramilitaires #endoctrinement #économie #économie_chinoise #crimes_contre_l'humanité #torture
Les #Ouïghours. Histoire d’un peuple sacrifié
La tragédie ouïghoure a surgi récemment et provoqué l’effroi. Pourtant, ses signes avant-coureurs sont ancrés dans l’histoire de ce peuple lointain, aussi riche que méconnue. Qui sait qu’un empire ouïghour bouddhiste et chrétien a jadis traité d’égal à égal avec l’Empire chinois ? Que Mao avait promis l’indépendance aux Ouïghours avant de leur imposer une colonisation brutale dès 1949 ? Voici le récit d’une persécution programmée.
Aujourd’hui, aucun Ouïghour n’est libre. Dans cette enquête édifiante, #Laurence_Defranoux révèle plus de soixante-dix ans de mise en place progressive de l’engrenage génocidaire. Elle raconte le drame qui a lieu au #Xinjiang, entre #espionnage totalitaire high-tech et #enfermement de plus d’un million d’hommes et de femmes pour « #terrorisme » dans des conditions terrifiantes. Elle a étudié le contexte historique, épluché les rapports d’enquête, interrogé des rescapés des camps, des familles de détenus, les chercheurs qui travaillent sur les milliers de documents officiels chinois décrivant la volonté d’#éradication totale de la #culture, de la #langue et de la société ouïghoures. Carrefour de l’Eurasie depuis quatre millénaires, le Xinjiang regorge de #ressources_naturelles. C’est l’un des points stratégiques des #Nouvelles_Routes_de_la_soie, une pièce maîtresse du grand « #rêve_chinois » de #Xi_Jinping, sur l’autel duquel le Parti a décidé de sacrifier un peuple entier.
▻https://www.tallandier.com/livre/les-ouighours
#Chine #livre #génocide
ANDROCÈNE. QUEL EST LE GENRE DE L’ANTHROPOCÈNE ?
Quelles sont les relations entre le capitalisme industriel, la destruction environnementale et le patriarcat ? En interrogeant le genre de l’Anthropocène – l’Androcène – , la revue Nouvelles Questions Féministes (NQF) porte la focale sur les acteurs qui sont responsables de la dégradation du vivant, ceux qui en ont le plus bénéficié et qui continuent d’innover en la matière.
Important : NQF refuse l’essentialisme ▻https://invidious.fdn.fr/watch?v=yF7cTZaYi0g&local=true
]]>Télémédecine, une machine entre soignant et patient
▻https://laviedesidees.fr/Telemedecine-une-machine-entre-soignant-et-patient.html
Alexandre Mathieu-Fritz, Le praticien, le patient et les artefacts : genèse des mondes de la télémédecine, Collection Sciences sociales. Mines ParisTech-PSL. Le sociologue A. Mathieu-Fritz analyse le développement de la télémédecine, mise en lumière par la #pandémie. Il étudie les évolutions des pratiques des professionnels de santé, du « colloque singulier » avec le patient, les délégations entre les métiers.
#Société #médecine #nouvelles_technologies
▻https://laviedesidees.fr/IMG/docx/202206_telemedecine.docx
L’ascension politique du big Tech
▻https://laviedesidees.fr/L-ascension-politique-du-big-Tech.html
L’évolution technologique a dépassé le droit existant, créant un vide de gouvernance. Le besoin urgent d’un renouvellement des réglementations conduira probablement à des systèmes autonomes et clos, et augmentera encore la fragmentation de l’ordre mondial.
#Société #technologie #nouvelles_technologies #Entretiens_écrits #No_home #CASBS
▻https://laviedesidees.fr/IMG/docx/202206_stangerfr.docx
▻https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20220608_stangerfr.pdf
Des intellectuels italiens viennent rencontrer « en urgence » les acteurs de la résistance française
▻https://www.francesoir.fr/politique-monde/congres-franco-italien-samedi-29-janvier
Des scientifiques de divers horizons, des juristes et professeurs de science politique seront présents. Avec des noms connus en France : Idriss Aberkane, Christian Perronne, Laurent Toubiana, Louis Fouché, entre autres (voir la liste dans le communiqué ci-après) rencontreront des figures de la résistance italienne qui font le déplacement : Marianno Bizzarri, oncologue, Andrea Camperio Ciani, professeur d’éthologie, Riccarda Antiochia, professeur de chimie, Ugo Mattei, juriste ou encore Giorgio Agemben, philosophe reconnu internationalement.
Voilà où on en est. (Ou alors c’est du flan et Agemben n’y sera pas.)
]]> Le Royaume-Uni suspend le déploiement de ses autoroutes sans bande d’arrêt d’urgence
▻https://www.lefigaro.fr/flash-eco/le-royaume-uni-suspend-le-deploiement-de-ses-autoroutes-sans-bande-d-arret-
Le gouvernement britannique a annoncé mercredi 12 janvier la suspension de l’extension de son réseau d’autoroutes « intelligentes » sans bande d’arrêt d’urgence le temps d’approfondir l’évaluation de leur sécurité, mise en cause après plusieurs accidents mortels. Cette pause, suivant les recommandations d’une commission parlementaire, doit permettre d’analyser sur cinq années la sécurité des voies de ce type introduites avant 2020, selon un communiqué du ministère des Transports.
Selon les médias britanniques, le réseau routier britannique comprend environ 600 kilomètres (375 miles) d’autoroutes dites « intelligentes », dont 375 km (235 miles) sans bande d’arrêt d’urgence, et 38 personnes au total y ont perdu la vie entre 2014 et 2019, certaines percutées dans des véhicules arrêtés sur la chaussée. 480 kilomètres supplémentaires (300 miles) étaient prévus d’ici à 2025.
Ces autoroutes permettent d’augmenter la capacité de trafic sans élargissement coûteux, en transformant la bande d’arrêt d’urgence en voie de circulation, avec un système de caméras et de signalisation en temps réel en cas de panne de véhicule ou d’accident, mais leur sécurité fait débat. En septembre dernier, le journal à grand tirage Daily Mail avait affirmé qu’une caméra de surveillance sur dix était en panne, inopérante ou orientée dans la mauvaise direction.
Si « les données disponibles montrent que les autoroutes intelligentes sont comparativement les routes les plus sûres en termes de taux de mortalité », le gouvernement veut s’assurer que celles qui sont dépourvues de bande d’arrêt d’urgence « sont équipées de la meilleure technologie » et des ressources pour qu’elles soient « aussi sûres que possible », explique dans un communiqué le ministère des Transports.
Celui-ci a annoncé dans le même temps un investissement de 900 millions de livres sterling (plus d’un milliard d’euros) pour améliorer la sécurité des infrastructures existantes, notamment en installant 150 refuges supplémentaires où peuvent s’arrêter les véhicules, soit une augmentation de 50% d’ici 2025.
#autoroutes_intelligentes #caméras #surveillance #algorithme #bêtise #transport #autoroutes #transports
]]>Data et nouvelles technologies, la face cachée du contrôle des mobilités
Dans un rapport de juillet 2020, l’#Agence_européenne_pour_la_gestion_opérationnelle_des_systèmes_d’information_à_grande_échelle (#EU-Lisa) présente l’#intelligence_artificielle (#IA) comme l’une des « #technologies prioritaires » à développer. Le rapport souligne les avantages de l’IA en matière migratoire et aux frontières, grâce, entre autres, à la technologie de #reconnaissance_faciale.
L’intelligence artificielle est de plus en plus privilégiée par les acteurs publics, les institutions de l’UE et les acteurs privés, mais aussi par le #HCR et l’#OIM. Les agences de l’UE, comme #Frontex ou EU-Lisa, ont été particulièrement actives dans l’expérimentation des nouvelles technologies, brouillant parfois la distinction entre essais et mise en oeuvre. En plus des outils traditionnels de #surveillance, une panoplie de technologies est désormais déployée aux frontières de l’Europe et au-delà, qu’il s’agisse de l’ajout de nouvelles #bases_de_données, de technologies financières innovantes, ou plus simplement de la récupération par les #GAFAM des données laissées volontairement ou pas par les migrant·e·s et réfugié∙e∙s durant le parcours migratoire.
La pandémie #Covid-19 est arrivée à point nommé pour dynamiser les orientations déjà prises, en permettant de tester ou de généraliser des technologies utilisées pour le contrôle des mobilités sans que l’ensemble des droits des exilé·e·s ne soit pris en considération. L’OIM, par exemple, a mis à disposition des Etats sa #Matrice_de_suivi_des_déplacements (#DTM) durant cette période afin de contrôler les « flux migratoires ». De nouvelles technologies au service de vieilles obsessions…
▻http://migreurop.org/article3021.html
Pour télécharger la note :
migreurop.org/IMG/pdf/note_12_fr.pdf
#migrations #réfugiés #asile #frontières #mobilité #mobilités #données #technologie #nouvelles_technologies #coronavirus #covid #IOM
#migreurop
ping @etraces
voir aussi :
Migreurop | Data : la face cachée du contrôle des mobilités
▻https://seenthis.net/messages/900232
Le nouvel aura de l’art
https://laviedesidees.fr/The-Aura-in-the-Age-of-Digital-Materiality.html
À propos de : Lowe, Mitchell, Béliard, Fornaciari, Tomassini, & Damone éd., The Aura in the Age of Digital Materiality. Rethinking Preservation in the Shadow of an Uncertain Future, Factum Foundation & Silvana Editoriale. Pour qu’une œuvre dure, elle a besoin de bonnes copies. Ce postulat renouvelle la réflexion sur l’aura de l’art à l’âge de la reproduction - et du confinement. À la croisée des sciences du patrimoine, de l’histoire et de la théorie de l’art, des humanités numériques, un ouvrage collectif explore les conditions de la bonne reproduction.
]]>Farm-to-Table
Ils n’ont pas honte ?
Le hors sol, passe encore. Mais le néon...
Ca doit etre des gens qui n’aiment pas toucher la terre, c’est sale, qui inventent une agriculture comme ca.
En préparation d’un (potentiel) projet avec une compagnie de théâtre dont le site fera partie intégrante de la création finale, j’ai commencé à recenser des exemples et outils (dont certains trouvé ici même) pour mettre en place une narration sur le web.
Si vous avez des exemples et des outils à ajouter, je suis preneur.
______________________________________
LES EXEMPLES
▻http://www.framescollection.com/tunnelrats.html
Peu de technique, mais une narration forte illustrée et rythmée graphiquement
▻http://www.framescollection.com/manly.html
essentiellement graphique mais peu adaptable sur mobile
▻https://projects.lukehaas.me/scrollify/examples/apple
principalement des animations visuelles et peu de texte
▻https://projects.lukehaas.me/scrollify/examples/layered-scrolling
joue principalement sur les fonds (image ou vidéos) et peu de texte
►http://computer-grrrls.gaite-lyrique.net
joue principalement sur le rythme des blocs de contenu
▻https://brest1937.kubweb.media/episode/heritage
alterne animations et contenus textes/vidéos
▻https://www.nytimes.com/interactive/2015/09/17/nyregion/st-patricks-cathedral-pope-francis-visit.html
très simple, repose sur l’image
▻https://www.liberation.fr/apps/2019/02/paris-populaire
moins linéaire, on doit se balader sur la carte pour avoir accès aux contenus
►https://fabre.montpellier3m.fr/Correspondance d’@arno
pour l’alternance de texte à lire (défilement vertical) et des photos des pages manuscrites (défilement horizontal)
▻https://www.bloomberg.com/graphics/2015-auto-sales
haut niveau, avec animation de #SVG et tout
▻https://www.theguardian.com/us-news/ng-interactive/2015/oct/19/homan-square-chicago-police-detainees
idem, gros niveau, The Guardian quoi
►https://geoculture.fr/musiques-et-danses-traditionnelles-du-limousin tout en SPIP / Noizetier par @rastapopoulos et @drbouvierleduc (cf commentaire)
Site plus archivé mais tjs visible via ►https://web.archive.org/web/20190904140136/https://geoculture.fr/faire-bonne-chere-en-limousin
►https://www.nytimes.com/fr/2022/05/20/world/haiti-france-dette-reparations.html
Pour l’intro et le zoom sur le carte
►https://uploads.knightlab.com/storymapjs/27497e92f064ef5616553b1c97c91106/walking-tour/index.html
pour la navigation dans la carte
►https://www.women-in-type.com
Pour les animations sur les images dans le déroulé de la page (entête et diaporama) et le filtrage des listes (menu en « sticky ») qui identifie bien les parties
►https://fos200ans.fr
Pour la double navigation immersive/cartographique et l’organisation des ressources par périodes.
►https://www.tdg.ch/inegalites-ecologiques-ultrariches-et-superpollueurs-347025086713
►https://media.lesechos.fr/infographie/tenet
Pour la double navigation chronologique (les timelines) / géographique (les flèches sous le globe)
►https://ig.ft.com/generative-ai
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LES OUTILS
How to implement #scrollytelling with six different libraries partagé par @fil
►https://pudding.cool/process/how-to-implement-scrollytelling
Scrollama is a modern & lightweight #JavaScript library for scrollytelling using IntersectionObserver in favor of scroll events.
►https://github.com/russellgoldenberg/scrollama
Scroll Btween partagé par @b_b
Tween any CSS values on any DOM element in relation with its position into the viewport.
►https://olivier3lanc.github.io/Scroll-Btween
Scrollify , A #jQuery plugin that assists scrolling and smoothly snaps to sections.
▻https://projects.lukehaas.me/scrollify
ScrollStory is a jQuery plugin for building scroll-based stories. Rather than doing a specific task, it aims to be a tool to help solve general problems.
▻https://sjwilliams.github.io/scrollstory
Vivus is a lightweight JavaScript class (with no dependencies) that allows you to animate SVGs, giving them the appearence of being drawn.
►https://maxwellito.github.io/vivus
graph-scroll takes a selection of explanatory text sections and dispatches active events as different sections are scrolled into to view. These active events can be used to update a chart’s state.
▻https://github.com/1wheel/graph-scroll
enter-view . Dependency-free JavaScript library to detect when element enters into view. See demo. It uses requestAnimationFrame in favor of scroll events for less jank.
▻https://github.com/russellgoldenberg/enter-view
Projects | Knight Lab partagé par @klaus
▻https://seenthis.net/messages/792645
revealjs The HTML Presentation Framework partagé par @alexcorp en commentaire
►https://revealjs.com
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TAGS SUR SEENTHIS
#art_directed_article / #scrollytelling, #narration et #Nouvelles_narrations / #webdoc / #longforms
Only Fans, Mym : du #softporn à la #pédopornographie.
Crazy Sally a fait un travail d’enquête sur ces nouvelles plateformes qui attirent de plus en plus d’ados appâté-e-s par l’argent facile. Elle ne fait pas l’impasse sur la facilitation et sécurisation que ça représente pour le travail du sexe, mais comme elle l’explique, son sujet est surtout l’inquiétude pour la sécurité des mineurs.
Le relai promotionnel se fait aussi via #twitter grâce aux tags des plateformes, #OnlyFans & #MyM, mais là aussi le plus gros succès est lorsqu’ils sont additionnés aux tags #ado #teen #petiteteen ou #barelylegal... qui ne laisse aucune équivoque.
▻https://www.youtube.com/watch?v=iXMe-hqJPJc
J’ajoute que ces derniers jours, un autre tag a envahi twitter et instagram, provenant d’un « défi sexy » sur #Tik-Tok.
Elle fait aussi référence à un reportage de la BBC, « Nudes4sale » : ▻https://www.bbc.co.uk/programmes/p087m1nh qui estime à 40% le nombre de fourniseur-euse-s de contenu qui seraient mineurs.
#nouvelles_économies #pornographie #modération et #educ_pop aussi <3
Dans Le Figaro d’hier, on apprend que Gérald Darmanin veut créer un corps de 30 000 réservistes issus de la société civile et donc, en effet, créer un « policier-citoyen » ou un « citoyen-policier ».
C’est cela, la répression participative !
La #Technopolice, moteur de la « #sécurité_globale »
L’article 24 de la #loi_Sécurité_Globale ne doit pas devenir l’arbre qui cache la forêt d’une politique de fond, au cœur de ce texte, visant à faire passer la #surveillance et le #contrôle_de_la_population par la police à une nouvelle ère technologique.
Quelques jours avant le vote de la loi Sécurité Globale à l’Assemblée Nationale, le ministère de l’Intérieur présentait son #Livre_blanc. Ce long #rapport de #prospective révèle la #feuille_de_route du ministère de l’Intérieur pour les années à venir. Comme l’explique Gérard Darmanin devant les députés, la proposition de loi Sécurité Globale n’est que le début de la transposition du Livre dans la législation. Car cette loi, au-delà de l’interdiction de diffusion d’#images de la police (#article_24), vise surtout à renforcer considérablement les pouvoirs de surveillance des #forces_de_l’ordre, notamment à travers la légalisation des #drones (article 22), la diffusion en direct des #caméras_piétons au centre d’opération (article 21), les nouvelles prérogatives de la #police_municipale (article 20), la #vidéosurveillance dans les hall d’immeubles (article 20bis). Cette loi sera la première pierre d’un vaste chantier qui s’étalera sur plusieurs années.
Toujours plus de pouvoirs pour la police
Le Livre blanc du ministère de l’Intérieur envisage d’accroître, à tous les niveaux, les pouvoirs des différentes #forces_de_sécurité (la #Police_nationale, la police municipale, la #gendarmerie et les agents de #sécurité_privée) : ce qu’ils appellent, dans la novlangue officielle, le « #continuum_de_la_sécurité_intérieure ». Souhaitant « renforcer la police et la rendre plus efficace », le livre blanc se concentre sur quatre angles principaux :
- Il ambitionne de (re)créer une #confiance de la population en ses forces de sécurité, notamment par une #communication_renforcée, pour « contribuer à [leur] légitimité », par un embrigadement de la jeunesse – le #Service_National_Universel, ou encore par la création de « #journées_de_cohésion_nationale » (page 61). Dans la loi Sécurité Globale, cette volonté s’est déjà illustrée par la possibilité pour les policiers de participer à la « #guerre_de_l’image » en publiant les vidéos prises à l’aide de leurs #caméras_portatives (article 21).
- Il prévoit d’augmenter les compétences des #maires en terme de sécurité, notamment par un élargissement des compétences de la police municipale : un accès simplifié aux #fichiers_de_police, de nouvelles compétences en terme de lutte contre les #incivilités … (page 135). Cette partie-là est déjà en partie présente dans la loi Sécurité Globale (article 20).
- Il pousse à une #professionnalisation de la sécurité privée qui deviendrait ainsi les petites mains de la police, en vu notamment des #Jeux_olympiques Paris 2024, où le besoin en sécurité privée s’annonce colossal. Et cela passe par l’augmentation de ses #compétences : extension de leur #armement, possibilité d’intervention sur la #voie_publique, pouvoir de visionner les caméras, et même le port d’un #uniforme_spécifique (page 145).
- Enfin, le dernier grand axe de ce livre concerne l’intégration de #nouvelles_technologies dans l’arsenal policier. Le titre de cette partie est évocateur, il s’agit de « porter le Ministère de l’Intérieur à la #frontière_technologique » (la notion de #frontière évoque la conquête de l’Ouest aux États-Unis, où il fallait coloniser les terres et les premières nations — la reprise de ce vocable relève d’une esthétique coloniale et viriliste).
Ce livre prévoit une multitude de projets plus délirants et effrayants les uns que les autres. Il propose une #analyse_automatisée des #réseaux_sociaux (page 221), des #gilets_connectés pour les forces de l’ordre (page 227), ou encore des lunettes ou #casques_augmentés (page 227). Enfin, le Livre blanc insiste sur l’importance de la #biométrie pour la police. Entre proposition d’#interconnexion des #fichiers_biométriques (#TAJ, #FNAEG, #FAED…) (page 256), d’utilisation des #empreintes_digitales comme outil d’#identification lors des #contrôles_d’identité et l’équipement des #tablettes des policiers et gendarmes (#NEO et #NEOGEND) de lecteur d’empreinte sans contact (page 258), de faire plus de recherche sur la #reconnaissance_vocale et d’#odeur (!) (page 260) ou enfin de presser le législateur pour pouvoir expérimenter la #reconnaissance_faciale dans l’#espace_public (page 263).
Le basculement technologique de la #surveillance par drones
Parmi les nouveaux dispositifs promus par le Livre blanc : les #drones_de_police, ici appelés « #drones_de_sécurité_intérieure ». S’ils étaient autorisés par la loi « Sécurité Globale », ils modifieraient radicalement les pouvoirs de la police en lui donnant une capacité de surveillance totale.
Il est d’ailleurs particulièrement marquant de voir que les rapporteurs de la loi considèrent cette légalisation comme une simple étape sans conséquence, parlant ainsi en une phrase « d’autoriser les services de l’État concourant à la #sécurité_intérieure et à la #défense_nationale et les forces de sécurité civile à filmer par voie aérienne (…) ». Cela alors que, du côté de la police et des industriels, les drones représentent une révolution dans le domaine de la sécurité, un acteur privé de premier plan évoquant au sujet des drones leur « potentiel quasiment inépuisable », car « rapides, faciles à opérer, discrets » et « tout simplement parfaits pour des missions de surveillance »
Dans les discours sécuritaires qui font la promotion de ces dispositifs, il est en effet frappant de voir la frustration sur les capacités « limitées » (selon eux) des caméras fixes et combien ils fantasment sur le « potentiel » de ces drones. C’est le cas du maire LR d’Asnières-sur-Seine qui en 2016 se plaignait qu’on ne puisse matériellement pas « doter chaque coin de rue de #vidéoprotection » et que les drones « sont les outils techniques les plus adaptés » pour pallier aux limites de la présence humaine. La police met ainsi elle-même en avant la toute-puissance du #robot par le fait, par exemple pour les #contrôles_routiers, que « la caméra du drone détecte chaque infraction », que « les agents démontrent que plus rien ne leur échappe ». Même chose pour la #discrétion de ces outils qui peuvent, « à un coût nettement moindre » qu’un hélicoptère, « opérer des surveillances plus loin sur l’horizon sans être positionné à la verticale au-dessus des suspects ». Du côté des constructeurs, on vante les « #zooms puissants », les « #caméras_thermiques », leur donnant une « #vision_d’aigle », ainsi que « le #décollage possible pratiquement de n’importe où ».
Tout cela n’est pas que du fantasme. Selon un rapport de l’Assemblée nationale, la police avait, en 2019, par exemple 30 drones « de type #Phantom_4 » et « #Mavic_Pro » (ou « #Mavic_2_Enterprise » comme nous l’avons appris lors de notre contentieux contre la préfecture de police de Paris). Il suffit d’aller voir les fiches descriptives du constructeur pour être inondé de termes techniques vantant l’omniscience de son produit : « caméra de nacelle à 3 axes », « vidéos 4K », « photos de 12 mégapixels », « caméra thermique infrarouge », « vitesse de vol maximale à 72 km/h » … Tant de termes qui recoupent les descriptions faites par leurs promoteurs : une machine volante, discrète, avec une capacité de surveiller tout (espace public ou non), et de loin.
Il ne s’agit donc pas d’améliorer le dispositif de la vidéosurveillance déjà existant, mais d’un passage à l’échelle qui transforme sa nature, engageant une surveillance massive et largement invisible de l’espace public. Et cela bien loin du léger cadre qu’on avait réussi à imposer aux caméras fixes, qui imposait notamment que chaque caméra installée puisse faire la preuve de son utilité et de son intérêt, c’est-à-dire de la nécessité et de la #proportionnalité de son installation. Au lieu de cela, la vidéosurveillance demeure une politique publique dispendieuse et pourtant jamais évaluée. Comme le rappelle un récent rapport de la Cour des comptes, « aucune corrélation globale n’a été relevée entre l’existence de dispositifs de vidéoprotection et le niveau de la délinquance commise sur la voie publique, ou encore les taux d’élucidation ». Autre principe fondamental du droit entourant actuellement la vidéosurveillance (et lui aussi déjà largement inappliqué) : chaque personne filmée doit être informée de cette surveillance. Les drones semblent en contradiction avec ces deux principes : leur utilisation s’oppose à toute notion d’information des personnes et de nécessité ou proportionnalité.
Où serons-nous dans 4 ans ?
En pratique, c’est un basculement total des #pratiques_policières (et donc de notre quotidien) que préparent ces évolutions technologiques et législatives. Le Livre blanc fixe une échéance importante à cet égard : « les Jeux olympiques et paralympiques de Paris de 2024 seront un événement aux dimensions hors normes posant des enjeux de sécurité majeurs » (p. 159). Or, « les Jeux olympiques ne seront pas un lieu d’expérimentation : ces technologies devront être déjà éprouvées, notamment à l’occasion de la coupe de monde de Rugby de 2023 » (p. 159).
En juillet 2019, le rapport parlementaire cité plus haut constatait que la Police nationale disposait de 30 drones et de 23 pilotes. En novembre 2020, le Livre blanc (p. 231) décompte 235 drones et 146 pilotes. En 14 mois, le nombre de drones et pilotes aura été multiplié par 7. Dès avril 2020, le ministère de l’Intérieur a publié un appel d’offre pour acquérir 650 drones de plus. Rappelons-le : ces dotations se sont faites en violation de la loi. Qu’en sera-t-il lorsque les drones seront autorisés par la loi « sécurité globale » ? Avec combien de milliers d’appareils volants devra-t-on bientôt partager nos rues ? Faut-il redouter, au cours des #JO de 2024, que des dizaines de drones soient attribués à la surveillance de chaque quartier de la région parisienne, survolant plus ou moins automatiquement chaque rue, sans répit, tout au long de la journée ?
Les évolutions en matières de reconnaissance faciale invite à des projections encore plus glaçantes et irréelles. Dès 2016, nous dénoncions que le méga-fichier #TES, destiné à contenir le visage de l’ensemble de la population, servirait surtout, à terme, à généraliser la reconnaissance faciale à l’ensemble des activités policières : enquêtes, maintien de l’ordre, contrôles d’identité. Avec le port d’une caméra mobile par chaque brigade de police et de gendarmerie, tel que promis par Macron pour 2021, et la retransmission en temps réel permise par la loi « sécurité globale », ce rêve policier sera à portée de main : le gouvernement n’aura plus qu’à modifier unilatéralement son #décret_TES pour y joindre un système de reconnaissance faciale (exactement comme il avait fait en 2012 pour permettre la reconnaissance faciale à partir du TAJ qui, à lui seul, contient déjà 8 millions de photos). Aux robots dans le ciel s’ajouteraient des humains mutiques, dont le casque de réalité augmentée évoqué par le Livre Blanc, couplé à l’analyse d’image automatisée et aux tablettes numériques NEO, permettrait des contrôles systématiques et silencieux, rompus uniquement par la violence des interventions dirigées discrètement et à distance à travers la myriade de drones et de #cyborgs.
En somme, ce Livre Blanc, dont une large partie est déjà transposée dans la proposition de loi sécurité globale, annonce le passage d’un #cap_sécuritaire historique : toujours plus de surveillance, plus de moyens et de pouvoirs pour la police et consorts, dans des proportions et à un rythme jamais égalés. De fait, c’est un #État_autoritaire qui s’affirme et se consolide à grand renfort d’argent public. Le Livre blanc propose ainsi de multiplier par trois le #budget dévolu au ministère de l’Intérieur, avec une augmentation de 6,7 milliards € sur 10 ans et de 3 milliards entre 2020 et 2025. Une provocation insupportable qui invite à réfléchir sérieusement au définancement de la police au profit de services publiques dont le délabrement plonge la population dans une #insécurité bien plus profonde que celle prétendument gérée par la police.
►https://www.laquadrature.net/2020/11/19/la-technopolice-moteur-de-la-securite-globale
#France #Etat_autoritaire
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Réactivation des anciennes routes migratoires en Méditerranée occidentale
« Les anciennes routes migratoires sont de nouveau activées en Méditerranée occidentale », c’est ce qui ressort du dernier rapport d’Alarm Phone, assistance téléphonique pour les personnes en situation de détresse en mer Méditerranée. Selon ce document, les candidats à la migration irrégulière vers l’Espagne arrivent désormais en très grande majorité du Sud du Maroc ou d’Algérie. Selon le HCR, 1.460 candidats sont arrivés entre juin et août 2020 (en plus des 2.555 arrivées de janvier à mai). Le mois de septembre a vu une nouvelle augmentation importante des arrivées avec plus de 2.000 personnes, ce qui porte le nombre total d’arrivées aux îles Canaries en 2020 à 6.116 personnes (au 27 septembre). Ce chiffre est six fois supérieur à celui de la même période en 2019. Un cinquième de ces personnes sont des femmes. Parfois, il y a eu des centaines d’arrivées dans une même journée, comme le 6 septembre qui a vu 140 arrivées en six bateaux, le 8 septembre avec 160 arrivées en sept bateaux et le 15 septembre avec 130 arrivées en dix bateaux. Toutefois, le rapport précise que le nombre d’arrivées aux îles Canaries reste loin de celui de la ”crise de los cayucos” de 2006, lorsque plus de 30.000 personnes étaient arrivées à bord de bateaux de pêche en bois, en provenance de Mauritanie et du Sénégal. Aujourd’hui, les candidats marocains et algériens représentent 60% de l’ensemble des arrivées. Pourtant, les départs du Sud du Maroc ne sont pas la règle puisqu’il y a d’autres départs de plus en plus nombreux de la Mauritanie, du Sénégal et de la Gambie. Ces candidats doivent passer des jours, parfois même une semaine, en mer, presque toujours confrontés à des vents et à des conditions météorologiques défavorables. Leur seul espoir est d’être secourus par le Salvamento Maritimo, mais la zone de patrouille la SAR espagnole s’étend sur un million de kilomètres carrés. Ce territoire est terriblement vaste au cas où un bateau s’y perd, ou encore si un de ses moteurs tombe en panne ou si les personnes à bord n’ont aucun moyen de communication. A rappeler que la route des Canaries est depuis longtemps connue comme la plus meurtrière de la Méditerranée. Cependant, et même en cas de débarquement aux îles Canaries, les difficultés sont loin d’être terminées. Ces derniers mois ont considérablement aggravé la situation. En l’absence de transferts de personnes vers l’Espagne, les capacités sont déjà au-delà du point de rupture. Depuis deux mois en particulier, les nouveaux arrivants sont contraints de camper sur l’asphalte du port à leur arrivée, de dormir sur des terrains de sport, dans des entrepôts portuaires ou même dans des complexes touristiques. Depuis que les tests de la Covid-19 ont été rendus obligatoires pour les candidats à la migration en juin, il y a de longues journées d’attente sous des tentes de fortune et dans des conditions déplorables, sous un soleil de plomb avec des températures supérieures à 40°C. Le port d’Arguineguín a accueilli entre 300 et 450 personnes ces dernières semaines et les mouillages sont bondés de bateaux en bois utilisés pour le voyage. La deuxième grande évolution constatée par le rapport d’Alarm Phone concerne la forte augmentation des arrivées en provenance d’Algérie. Du mois de janvier à août, 41% des candidats à la migration à destination de l’Espagne étaient des ressortissants algériens (contre 8% pour la période équivalente en 2019). Comme toujours, les raisons en sont multiples. « Le système politique de l’ancien président Bouteflika et la crise socioéconomique apparemment insoluble conduisent souvent à la décision de quitter le pays. La crise déclenchée par la Covid-19 et les contre-mesures prises pour empêcher sa propagation ont rendu la vie quotidienne de nombreux migrants encore plus difficile. Comme un passeport algérien n’offre pratiquement aucune chance d’obtention d’un visa pour l’UE, les Algériens sont contraints de s’embarquer sur la dangereuse route maritime. Tout comme leurs voisins marocains, ils ou elles sont immédiatement séparés des autres arrivants et font l’objet d’une procédure d’expulsion accélérée. Les Algériens sont renvoyés rapidement et de force dans leur pays d’origine », explique le document. Concernant cette réactivation des anciennes routes migratoires, Mohammed Charef, directeur de l’Observatoire régional des migrations, espaces et sociétés (ORMES) (Faculté des lettres et des sciences humaines d’Agadir) nous avait indiqué dans une récente édition que cette réactivation est tout à fait normale dans un contexte de contrôle forcé des frontières. « Vous fermez les portes devant un migrant, il passe par la fenêtre. Et c’est connu que dès qu’un lieu de passage est surveillé, il devient plus dangereux et plus cher et, du coup, on cherche de nouvelles routes ou on revient aux anciennes qui ont tendance à être oubliées mais pas totalement. Prenez le cas du Maroc, Gibraltar a constitué, durant le début des années 2000, le point de passage essentiel pour les migrants, mais dès l’installation d’un système européen de surveillance, la situation a complètement changé avec l’émergence d’autres routes comme celle des Iles Canaries (qui ont constitué pendant les années 2007, 2008 et 2009 un point de passage important vers l’Espagne), l’Algérie, la Tunisie, la Libye et la Turquie par la suite », a-t-il précisé. Et d’observer que la question migratoire demeurera d’actualité tant qu’il y aura un déséquilibre mondial sur tous les plans (économique, social, juridique…) et tant qu’il y aura un besoin européen de migrants. « Il y a tout un pan de l’économie européenne qui dépend de la main-d’œuvre irrégulière. Même dans les forums internationaux, le patronat défend cette main-d’œuvre considérée comme moins coûteuse, maniable à volonté et corvéable à merci… », avait-il conclu.
▻https://www.libe.ma/Reactivation-des-anciennes-routes-migratoires-en-Mediterranee-occidentale_a1212
#parcours_migratoires #itinéraires_migratoires #nouvelles_routes #routes_migratoires #asile #migrations #réfugiés #Méditerranée #Méditerranée_occidentale #Canaries #îles_Canaries #Mauritanie #Sénégal
Rétrospective interactive au Busan International Short Film
▻http://www.davduf.net/retrospective-interactive-au-busan-international
Prison Valley (2010), Fort McMoney (2013) et Dada Data (2016) projetés au 37e Busan International Short Film Festival (BISFF), en Corée. Du 27 au 31 août 2020, dans le cadre de ses premiers Interactive Shorts. Interactive films feature the innovative concept of allowing the viewer to actively participate, making choices and changing the outcome of a film. The “Interactive Shorts” program is a new program designed to allow the viewer to actively participate for a novel experience, rather than (...) #Nouvelles_narrations
]]> Accompagner la #transformation_numérique et enrichir les modes traditionnels d’enseignement : j’annonce en lien avec le @SGPI_avenir le lancement d’un #appel_à_projets « #Hybridation_des_formations ».
▻https://twitter.com/VidalFrederique/status/1268920823718588418
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Appel à projets sur l’hybridation des formations d’enseignement supérieur
La #crise_sanitaire actuelle et ses impacts sur la #rentrée_2020 nécessitent de repenser l’intégralité des #modes_d’enseignement pour concourir à la réussite des étudiants, peu habitués à ces modalités de formation, et pour permettre le développement de #nouvelles_compétences_pédagogiques_numériques pour les enseignants.
L’appel à projets « Hybridation des formations » répondra à deux cas de figure :
– L’extension du champ d’action et ou le soutien supplémentaire à des projets d’ores et déjà sélectionnés dans le cadre du Programme d’investissements d’avenir en matière d’enseignement supérieur et de recherche (principalement les NCU, IDEFI/IDEFI-N, DUNE ou #Disrupt_Campus) ;
– La détection puis le soutien à des initiatives qui n’ont pas encore fait l’objet d’une #labellisation #PIA mais qui visent à accompagner la transformation numérique de l’enseignement supérieur en enrichissant les #modes_traditionnels d’enseignement.
Dans les deux cas, il s’agit d’accompagner les établissements d’enseignement supérieur pour réussir cette rentrée dans les meilleures conditions possibles et de soutenir financièrement le développement de cursus diplômant complet, à partir de #ressources_pédagogiques mutualisées et modulaires qui permettront aux étudiants en formation initiale comme en formation continue de construire leurs parcours de formation.
Qu’ils s’appuient sur un projet déjà soutenu dans le cadre du PIA ou non, les établissements et leurs #partenaires du secteur de la #EdTech devront faire la démonstration, d’une part, de leur capacité à mettre en œuvre une #transformation_pédagogique et numérique et, d’autre part, de l’#efficacité de leur modèle d’#organisation_pédagogique_hybride. Cette #démonstration se traduira par la création de solutions de #formation_à_distance ou hybrides pour la rentrée 2020-2021 ou en #flux_tendu pendant l’année pour une utilisation en 2020-2021.
Il s’agira également d’accompagner en priorité la création de modules de formation pour le #premier_cycle post-bac, que celui-ci soit proposé par les universités (licences, licences professionnelles, DUT) ou les écoles (premier cycle préparatoire). Pour ces dernières, seules les préparations à des formations bénéficiant d’une reconnaissance de l’Etat (visa ou grade) seront éligibles au dispositif.
La sélection de ces projets se fera à travers un dialogue pour valider et accompagner la démarche des porteurs de projet et de leurs partenaires publics ou privés (EdTech) : les établissements devront rédiger une note synthétique de 10 pages faisant état de leur capacité à respecter le cahier des charges de l’appel à projets et précisant si les projets reposent ou non sur un objet d’#excellence déjà sélectionné. Le comité de sélection animera ce dialogue afin d’affiner les besoins des établissements, de vérifier leur capacité à enrichir les #ressources_pédagogiques déjà disponibles et à rendre les dispositifs les plus efficients possibles.
▻https://anr.fr/fr/investissements-davenir/appels-a-projets-en-cours/appel-a-projets-sur-lhybridation-des-formations-denseignement-superieur
#France #Vidal #Frédérique_Vidal #ESR #enseignement_supérieur #université #stratégie_du_choc #le_monde_d'après #distanciel #présentiel #enseignement_à_distance #ANR #pédagogie
Quand on sait que dans mon université, à Grenoble, qui est une fac très bien dotée par rapport à d’autres, où il manque du papier toilettes et l’eau courante, on n’a pas d’argent pour remplacer les vidéoprojecteurs qui ne marchent plus............
]]>Indian domestic flights resume as Covid-19 surges - Asia Times
▻https://asiatimes.com/2020/05/indian-domestic-flights-resume-as-covid-19-surges
The resumption of domestic air travel was marred by confusion, unscheduled cancellations, stranded passengers, an absence of public ground transport, and social distancing non-compliance at airports.
India was among the first countries to begin testing all incoming international passengers for Covid-19 and imposed a total lockdown from March 25. The lockdown was intended to prevent the spread of the virus and give authorities enough time to prepare for any surge in the number of infections.
#Covid-19#migrant#migration#réouverture-frontières#transports-aériens#diffusion-virus#nouvelles-infections#tests#aéroport#santé#mesures-sanitaires
]]>Ce mercredi, le temps sera bien agréable en Bretagne.
Melting glaciers, gullied seas, the financial markets are about to collapse. Spectacular images of how growth continues to be blinding. Outside you can hardly see anything because of the smog and the smoke screen.
site du film, en allemand :
►http://www.systemerror-film.de
#film #film_documentaire #croissance #croissance_économique #capitalisme #croissance_illimitée #accumulation #PIB #effort_de_guerre #accumulation #progrès #Club_de_Rome #rapport_Meadows (Les limites de la croissance : ▻https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Limites_%C3%A0_la_croissance) #industrie_agro-alimentaire #agriculture #glyphosates #pesticides #soja #fertilisants #Brésil #Mato_Grosso #élevage_industriel #autoroute_de_l'agro-business #destruction #Amazonie #JBS #austérité #politique_d'austérité #système_informatique_cognitif #nouvelles_technologies #algorithmes #flash_crash #trading_algorithmique #déforestation #spéculation #finaciarisation #finance #marchés_financiers #Allianz #secteurs_d'investissement #investissements #PIMCO #dette #dérégulation_du_marché #City_of_London #crédit #consumérisme #Donald_Trump #capitalisme_financier #Bloomberg #Tim_Jackson (▻https://www.surrey.ac.uk/people/tim-jackson) #Airbus #Chine #Lehman_Brothers #2008 #crise_financière #Wall-Street #Watson #robot #robotisation #système_adaptatif_complexe #complexité #économie
]]>#TousSurveillés : notre grande enquête sur la #vidéosurveillance
Vingt-cinq ans après sa légalisation, la vidéosurveillance s’est généralisée, des grandes villes aux plus petits villages. C’est le constat d’une #enquête inédite menée par Mediacités sur plus de 200 communes dans quatre métropoles. La tendance à un maillage toujours plus serré se poursuit, alors que de #nouvelles_technologies, inquiétantes, font leur apparition.
Les #outils_numériques de l’#humanitaire sont-ils compatibles avec le respect de la #vie_privée des #réfugiés ?
Pour gérer les opérations humanitaires dans le camp de réfugiés syriens de #Zaatari en #Jordanie, les ONG ont mis en place des outils numériques, mais l’#innovation a un impact sur le personnel humanitaire comme sur les réfugiés. Travailler sur ce camp ouvert en 2012, où vivent 76 000 Syriens et travaillent 42 ONG, permet de s’interroger sur la célébration par le monde humanitaire de l’utilisation de #nouvelles_technologies pour venir en aide à des réfugiés.
Après plusieurs années d’observation participative en tant que chargée d’évaluation pour une organisations non gouvernementales (ONG), je suis allée plusieurs fois à Amman et dans le camp de Zaatari, en Jordanie, entre 2017 et 2018, pour rencontrer des travailleurs humanitaires de 13 organisations différentes et agences de l’Onu et 10 familles vivant dans le camp, avec l’aide d’un interprète.
Le camp de Zaatari a été ouvert dès 2012 par le Haut Commissariat aux Réfugiés pour répondre à la fuite des Syriens vers la Jordanie. Prévu comme une « #installation_temporaire », il peut accueillir jusqu’à 120 000 réfugiés. Les ONG et les agences des Nations Unies y distribuent de la nourriture et de l’eau potable, y procurent des soins et proposent un logement dans des caravanes.
Pour faciliter la #gestion de cet espace de 5,2 km2 qui accueille 76 000 personnes, de très nombreux rapports, cartes et bases de données sont réalisés par les ONG. Les #données_géographiques, particulièrement, sont collectées avec des #smartphones et partagées via des cartes et des #tableaux_de_bord sur des #plateformes_en_ligne, soit internes au camp comme celle du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), soit ouvertes à tous comme #Open_Street_Map. Ainsi, grâce à des images par satellite, on peut suivre les déplacements des abris des réfugiés dans le camp qui ont souvent lieu la nuit. Ces #mouvements modifient la #géographie_du_camp et la densité de population par zones, obligeant les humanitaires à modifier les services, tel l’apport en eau potable.
Les réfugiés payent avec leur iris
Ces outils font partie de ce que j’appelle « l’#humanitaire_numérique_innovant ». Le scan de l’#iris tient une place à part parmi ces outils car il s’intéresse à une partie du #corps du réfugié. Cette donnée biométrique est associée à la technologie de paiement en ligne appelée #blockchain et permet de régler ses achats au #supermarché installé dans le camp par une société jordanienne privée. Avant l’utilisation des #scanners à iris, les réfugiés recevaient une #carte_de_crédit qu’ils pouvaient utiliser dans divers magasins autour du camp, y compris dans des #échoppes appartenant à des réfugiés.
Ils ne comprennent pas l’utilité pour eux d’avoir changé de système. Nour*, une réfugiée de 30 ans, trouvait que « la #carte_Visa était si facile » et craint de « devenir aveugle si [elle] continue à utiliser [son] iris. Cela prend tellement de temps : “ouvre les yeux”, “regarde à gauche”, etc. ». Payer avec son corps n’a rien d’anecdotique quand on est réfugié dans un camp et donc dépendant d’une assistance mensuelle dont on ne maîtrise pas les modalités. Nisrine, une autre réfugiée, préférait quand « n’importe qui pouvait aller au supermarché [pour quelqu’un d’autre]. Maintenant une [seule] personne doit y aller et c’est plus difficile ». Sans transport en commun dans le camp, se rendre au supermarché est une contrainte physique pour ces femmes.
Le principal argument des ONG en faveur du développement du scan de l’iris est de réduire le risque de #fraude. Le #Programme_Alimentaire_Mondial (#Pam) contrôle pourtant le genre de denrées qui peuvent être achetées en autorisant ou non leur paiement avec la somme placée sur le compte des réfugiés. C’est le cas par exemple pour des aliments comme les chips, ou encore pour les protections hygiéniques. Pour ces biens-là, les réfugiés doivent compléter en liquide.
Des interactions qui changent entre le personnel humanitaire et les réfugiés
Les effets de ces #nouvelles_technologies se font aussi sentir dans les interactions entre le personnel du camp et les réfugiés. Chargés de collecter les #données, certains humanitaires doivent régulièrement interroger des jeunes hommes venant de zones rurales limitrophes (qui forment la majorité des réfugiés) sur leur hygiène ou leurs moyens de subsistance. Cela leur permet de créer des #indicateurs pour classer les réfugiés par catégories de #vulnérabilité et donc de #besoins. Ces interactions sont considérées par les réfugiés comme une intrusion dans leur espace de vie, à cause de la nature des questions posées, et sont pourtant devenues un des rares moments d’échanges entre ceux qui travaillent et vivent dans le camp.
Le #classement des ménages et des individus doit se faire de manière objective pour savoir qui recevra quoi, mais les données collectées sont composites. Difficile pour les responsables de projets, directement interpellés par des réfugiés dans le camp, d’assumer les choix faits par des logiciels. C’est un exercice mathématique qui décide finalement de l’#allocation de l’aide et la majorité des responsables de programmes que j’ai interrogés ne connaissent pas son fonctionnement. Le processus de décision est retiré des mains du personnel humanitaire.
Aucune évaluation de la #protection_des_données n’a été réalisée
La vie privée de cette population qui a fui la guerre et trouvé refuge dans un camp est-elle bien protégée alors que toutes ces #données_personnelles sont récoltées ? Le journal en ligne The New Humanitarian rapportait en 2017 une importante fuite de données de bénéficiaires du Pam en Afrique de l’Ouest, détectée par une entreprise de protection de la donnée (▻https://www.thenewhumanitarian.org/investigations/2017/11/27/security-lapses-aid-agency-leave-beneficiary-data-risk). En Jordanie, les #données_biométriques de l’iris des réfugiés circulent entre une banque privée et l’entreprise jordanienne qui exploite le supermarché, mais aucune évaluation de la protection des données n’a été réalisée, ni avant ni depuis la mise en œuvre de cette #innovation_technologique. Si la protection des données à caractère personnel est en train de devenir un objet de légalisation dans l’Union européenne (en particulier avec le Règlement Général sur la Protection des Données), elle n’a pas encore été incluse dans le #droit_humanitaire.
De la collecte de données sur les pratiques d’hygiène à l’utilisation de données biométriques pour la distribution de l’#aide_humanitaire, les outils numériques suivent en continu l’histoire des réfugiés. Non pas à travers des récits personnels, mais sur la base de données chiffrées qui, pense-t-on, ne sauraient mentir. Pour sensibiliser le public à la crise humanitaire, les équipes de communication des agences des Nations Unies et des ONG utilisent pourtant des histoires humaines et non des chiffres.
Les réfugiés eux-mêmes reçoivent peu d’information, voire aucune, sur ce que deviennent leurs données personnelles, ni sur leurs droits en matière de protection de données privées. La connexion Internet leur est d’ailleurs refusée, de peur qu’ils communiquent avec des membres du groupe État Islamique… La gestion d’un camp aussi vaste que celui de Zaatari bénéficie peut-être de ces technologies, mais peut-on collecter les #traces_numériques des activités quotidiennes des réfugiés sans leur demander ce qu’ils en pensent et sans garantir la protection de leurs données personnelles ?
▻http://icmigrations.fr/2020/01/16/defacto-015-01
#camps_de_réfugiés #numérique #asile #migrations #camps #surveillance #contrôle #biométrie #privatisation
Le jeu de go de la Chine autour des ports européens - Page 1 | Mediapart
▻https://www.mediapart.fr/journal/international/211119/le-jeu-de-go-de-la-chine-autour-des-ports-europeens
La #Chine n’en fait pas mystère. Les #ports européens font partie de ses cibles dans son grand projet de conquête des « #nouvelles_routes_de_la_soie ». Méthodiquement, les sociétés chinoises investissent les quais et les terminaux à conteneurs délaissés par les opérateurs privés européens et les collectivités frileuses.
La prise de contrôle la plus symbolique est celle du port du Pirée, en Grèce, en avril 2016. Sous la pression de la Troïka (FMI, BCE, Commission européenne), le gouvernement grec a privatisé l’ensemble du port voisin d’Athènes. Le repreneur est un groupe chinois, Cosco, qui détenait déjà 49 % du port.
Depuis cette privatisation sans précédent dans les transports en Europe, une douzaine d’autres ports de l’Union européenne ont vu récemment débarquer des opérateurs publics chinois en vue de prendre possession des terminaux portuaires. Ils détiennent désormais plus de 10 % des capacités portuaires européennes.
Cette montée en puissance provoque autant d’enthousiasme que d’appréhension, les opérateurs chinois n’hésitant pas à jouer des rivalités entre pays, entre ports, pour imposer leurs conditions. Bruxelles commence aussi à s’inquiéter de cette percée pouvant porter ombrage à la souveraineté européenne.
En rouge, les parts détenues par l’armateur chinois Cosco ; en jaune, celles détenues par China Merchants. Cliquez sur les anneaux pour plus d’informations.
#transport #transport_maritime
#Facebook : la presse américaine a un nouvel ami
▻https://www.courrierinternational.com/article/reseaux-sociaux-facebook-la-presse-americaine-un-nouvel-ami
L’entreprise de Mark #Zuckerberg n’en finit plus d’innover. Après le projet de cryptomonnaie Libra (à l’existence encore incertaine), le directeur général du réseau social le plus célèbre de la planète a lancé aujourd’hui son nouveau projet : “Facebook News”.
Facebook includes Breitbart in new ’high quality’ news tab | US news | The Guardian
▻https://www.theguardian.com/us-news/2019/oct/25/facebook-breitbart-news-tab-alt-right
Asked about the inclusion of Breitbart News at a launch event for Facebook News in New York, Zuckerberg declined to comment on “any specific firm” but added, “I do think that part of having this be a trusted source is that it needs to have a diversity of … views in there. I think you want to have content that kind of represents different perspectives, but also in a way that complies with the standards that we have.”
#extrême_droite #information #nouvelles #algorithme #MSM #biais
]]>Les révolutions numériques seront écologiques ou ne seront pas !! Par Olivier Soria
▻https://www.les-crises.fr/les-revolutions-numeriques-seront-ecologiques-ou-ne-seront-pas-par-olivie
18-07-2019 Par Olivier Soria Enseignant-chercheur à Kedge Le développement rapide du digital bouscule nos sociétés. Cette transformation numérique bouleverse chaque jour nos modèles de production et de consommation et la façon dont nous nous organisons pour nous nourrir, nous déplacer, nous chauffer, nous protéger, nous informer. Une révolution qui encourage de nouvelles pratiques et offre des solutions innovantes comme pouvant accélérer la transition écologique avec le développement des Smart grids. Le Smart grids est un réseau de distribution d’électricité qui favorise la circulation d’information entre les fournisseurs et les consommateurs afin d’ajuster le flux d’électricité en temps réel et permettre une gestion plus efficace du réseau électrique. Outre les problèmes de l’eau disponible de très bonne (...)
#Climat #Ecologie #Nouvelles_technologies #Climat,_Ecologie,_Nouvelles_technologies
De l’Antiquité aux nouvelles routes de la soie, 2 500 ans d’histoire eurasiatique
▻https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/270719/de-l-antiquite-aux-nouvelles-routes-de-la-soie-2-500-ans-d-histoire-eurasi
Plusieurs initiatives géostratégiques, notamment russes et chinoises, se pensent aujourd’hui à l’échelle d’un immense ensemble continental et maritime : l’Eurasie. Dans son dernier livre, Michel Bruneau reconstruit la manière dont cet espace a fonctionné sur la longue durée.
#Au_détour_des_livres #nouvelles_routes_de_la_Soie,_Russie,_Michel_Bruneau,_Union_économique_eurasiatique,_Chine,_Eurasie
Jichang Lulu: State-managed Buddhism and Chinese-Mongolian relations (article du 23/06/2017)
▻https://jichanglulu.tumblr.com/sinified
“No matter what the 14th Dalai Lama says or does, he cannot deny the Central Government’s right to recognise reincarnations,” says Norbu Döndrup ནོར་བུ་དོན་གྲུབ 罗布顿珠, one of the highest-ranking Tibetan officials in the Autonomous Region’s government. Zhu Weiqun 朱维群, former deputy head of the United Front Work Department who now chairs the ethnic and religious affairs committee of the People’s Political Consultative Conference, famously stated that Dalai Lama reincarnations “have never been a purely religious matter;” historical precedent makes the state’s prerogative to manage reincarnations “an important manifestation of the Central Government’s sovereignty over Tibet.” The state clearly cares about reincarnations, and not only when the Dalai Lama is involved. The PRC has now spent decades regulating, codifying and “standardising” the identification and training of increasing numbers of reincarnating lamas, who often are given positions in state administration. The respect they command among many Tibetans makes gaining the “initiative, leadership and control” over reincarnation management a tool for maintaining social stability in Tibetan areas. Extensive research has been devoted to the design of reincarnation policies. The TAR and central governments take reincarnate lamas on trips and training sessions around the country, including visits to Maoist sites. Interviewed during one such educational trip, the Jedrung རྗེ་དྲུང 吉仲 Rinpoche of Dzodzi མཛོ་རྫི 佐孜 monastery in Chamdo, himself installed as such a ‘living Buddha’ by the relevant local authorities in 2000, talks of his and other religious figures’ duty to “develop the good Tibetan Buddhist tradition of love of country and religion (爱国爱教),” contributing to the “mutual adaptation of religion and socialism.” The training seems to be working: the Rinpoche was repeating, verbatim, Party slogans that go back to the Jiang Zemin era.
]]>PhoneStories-Hanna La Rouge
▻http://www.phonestories.me/fr/hanna-la-rouge
Hanna la Rouge n’est ni un jeu ni une enquête.
C’est votre mission, et la première fiction historique en temps réel réalisée par Anita Hugi, co-écrite par David Dufresne et mise en image par Anja Kofmel
L’aventure, folle, d’écrire une fiction historique en temps réel a duré une semaine.
Avec Anita Hugi et les illustrations somptueuses d’Anja Kofmel (auteure de Chris The Swiss, Cannes 2018).
Téléchargez l’app, c’est gratuit et fait maison avec cœur et bravoure !
]]>Le retour de la 3e classe ? - La Vie des idées
►https://laviedesidees.fr/Le-retour-de-la-3eme-classe.html
Hôpital, soins dentaires, pompes funèbres, universités, TGV : partout le service public réinstaure sans le dire une « troisième classe », réservée aux plus pauvres. Qu’est-ce que cette segmentation nous dit des évolutions de l’État-providence ?
Passionnant.
Deux idéaux de l’État providence français semblent par ailleurs être entrés en contradiction. D’un côté le principe de l’accès de tous aux biens jugés importants ou devant rester « communs » : l’idée que certains pourraient en être totalement exclus paraît aujourd’hui difficilement compatibles avec l’idéal démocratique. De l’autre, le principe de l’universalisme, c’est à dire celui de l’égalité de tous dans cet accès à la prestation. Au premier idéal semble aujourd’hui devoir être sacrifié le second. Pourquoi ce grignotage de l’État-providence par un bout ? Deux évolutions socioéconomiques massives semblent ici à l’œuvre : la progression du chômage, produisant de fait nombre d’exclus ; l’autre évolution est constituée par l’accroissement du différentiel de ressources entre le haut et le bas de la hiérarchie sociale. Or le premier phénomène, touche – de manière certes inégale et inégalement dramatique – à peu près toutes les couches sociales. Le second n’est sensible que pour ceux qui fréquentent les extrêmes sociaux et sont amenés à naviguer entre les deux. La question de l’exclusion sociale – qui menace potentiellement tout le monde – est donc logiquement plus sensible et représente une question politiquement plus délicate que la segmentation croissante du monde social. Stratifier… pour éviter l’exclusion apparaît alors à beaucoup, en effet, comme un moindre mal.
La privatisation – qui « sépare » par l’argent – n’en serait alors qu’un visible épiphénomène. Car elle s’accompagne souvent de la même « bonne volonté sociale » : avec cette différence que c’est la mise en concurrence de tous – et non plus la stratification – qui est censée ici favoriser la démocratisation. La privatisation du funéraire, le soutien au développement des multiplexes au côté des salles subventionnées par les collectivités locales, par exemple, ont chaque fois été accompagnées de la croyance (ou de la justification) chaque fois déçue, que les prix allaient baisser. Chaque fois les socialistes ont pu se faire par conséquent les plus ardents soutiens de ces privatisations : preuve que ce regard, expulsant désormais toute contradiction entre stratification et démocratisation, pourrait bien une sécrétion discrète d’une évolution idéologique de nos sociétés où marché, concurrence, compétition – donc hiérarchisation sociale – ne sont plus considérés non plus comme contradictoires avec le bien commun.
Reste que cette segmentation ne se fait pas sans coût. En haut de l’espace social, l’aisance matérielle et culturelle protège sans doute de la disqualification potentielle attachée à la consommation de ces signes extérieurs de modestie sociale. D’autres parties de la population hésitent en revanche aujourd’hui à prendre Ouigo parce que le service est considéré comme au rabais (voire « déclassant ») [24] ou, pire, hésitent à choisir le service public hospitalier, en raison de la conviction d’y être plus mal servis – voire soignés – qu’ailleurs. Mais comment réagissent ceux qui n’ont d’autre possibilité aujourd’hui que d’accepter leur déclassement et de répondre positivement aux multiples et discrètes exhortations à retourner à leur place ? Dans quelle mesure en sont-ils conscients ? Et si oui, en sont-ils révoltés ? Si oui encore, rusent-ils ? C’est poser rien moins que la question de la lucidité et de la docilité à la toute-puissance des assignations sociales… quand elle s’exacerbe en toute discrétion.
]]>De 0 à 52 numéros du #courrier du #Hacker, un an de #Lettre d’information du Logiciel #Libre
▻https://framablog.org/2018/09/28/de-0-a-52-numeros-du-courrier-du-hacker-un-an-de-lettre-dinformation-du-l
Le temps et l’attention sont des denrées précieuses, tandis que s’accroît toujours davantage le volume des informations disponibles. Aussi les outils de #veille et curation sont-ils des alliés précieux pour qui souhaite disposer d’une sélection de qualité. À ce titre … Lire la suite
#Claviers_invités #Libre_Veille #Libres_Services #Chenet #Geek #Information #Informatique #Journal #Nouvelles
]]>Les 10 créations qui prouvent qu’Arte est à la pointe du web
▻https://teleobs.nouvelobs.com/actualites/20180822.OBS1177/les-10-creations-qui-prouvent-qu-arte-est-a-la-pointe-du-web.html
Voici dix exemples de productions numériques de la chaîne franco-allemande qui ont fait date au moment de leur sortie.
]]>Audiovisuel public : le projet de présidence commune pourrait être abandonné
▻https://www.lejdd.fr/medias/television/audiovisuel-public-le-projet-de-presidence-commune-pourrait-etre-abandonne-367
Et quid de la CRÉATION numérique, et pas seulement de la DIFFUSION ?
Autre effort, le numérique. Le retard pris en la matière – notamment sur la BBC, qui y consacre 12 % de son budget, contre 3 % à France Télévisions – devra être comblé, avec la mise en place d’une offre de contenus numériques ambitieuse. De même pour la création audiovisuelle. Si le projet d’un « Netflix à la française » – un temps imaginé par Delphine Ernotte – semble abandonner, le gouvernement plaide pour la création d’un portail de vidéos à la demande (VOD), proposant au public l’ensemble des contenus de France Télévisions et pas seulement. Cette offre, qui devra prendre en compte l’univers concurrentiel, les évolutions des modes de consommation de la télévisione et les mutations de la société, sera « un média citoyen et engagé, avec des rendez-vous patrimoniaux, culturels ou sportifs », indique une source informée.
]]>« Au-delà du webdoc : Les nouveaux territoires de la création documentaire » - Le Blog documentaire
▻http://leblogdocumentaire.fr/prevente-livre-dela-webdoc-nouveaux-territoires-de-creation-docum
Quatre ans après, on remet le couvert ! Les webcréations ont bien changé depuis notre premier livre… Alors on vous a mitonné un nouveau menu, chargé mais très digeste. Une nouvelle somme pour comprendre et penser ce pan vivifiant de la scène documentaire. Avant-goût ici de cet ouvrage, disponible sur le web et dans les meilleures boutiques dans une dizaine de jours. Et réservez votre exemplaire, c’est moins cher aujourd’hui !…
Présentation
Supposons que le webdoc ait existé, qu’il perdure même peut-être encore ici ou là, cette forme primaire de documentaire par, pour et avec Internet, a certainement permis l’éclosion dans son sillage d’une farandole de formes nouvelles de récits puisés dans le réel et consacrés sur le web.
On dit aujourd’hui dans ce champ que le documentaire est interactif, immersif, participatif ou collaboratif, sonore, géolocalisé, applicatif, virtuel… Autant de qualificatifs qui redessinent (encore !) les contours de la création documentaire contemporaine.
Cet ouvrage vous invite à explorer ces nouveaux territoires. Examinez la production du documentaire interactif le plus vu à ce jour, pénétrez dans les arcanes de la fabrication d’une application, immergez-vous dans les œuvres sonores les plus abouties, abreuvez-vous de podcasts qui renouvellent l’art documentaire radiophonique, comprenez la manière de concevoir des objets collaboratifs, jouez avec le réel, visitez les plus fameux studio de réalité virtuelle… Bref, vous le verrez, l’univers des possibles est encore vaste à parcourir… Et à chaque nouvel essai, l’horizon s’éloigne encore un peu plus.
]]>« Emma » : un audacieux roman graphique animé entre science-fiction et récit intime - Le Blog documentaire
▻http://leblogdocumentaire.fr/emma-roman-graphique-anime-entre-science-fiction-recit-intime
Le projet, qui n’a pas reçu d’aide du CNC ni ne bénéficie de l’appui d’un diffuseur, a été entièrement autofinancé par Cinétévé. Son budget s’élève à 40.000 euros. Une « économie de moyens » qui induit l’enthousiasme des créateurs, et qui permet aussi de publier des contenus un peu moins « lourds » à produire que des films interactifs.
Ce processus de fabrication fait inévitablement penser à celui de L’Infiltré de David Dufresne ; soit : un nouveau format créé avec l’énergie des convaincus, sans beaucoup de moyens… et la promesse que celui-ci puisse être dupliqué, en accueillant d’autres histoires. La difficulté se concentre alors sur la « mise en marché » des projets sans l’appui d’un diffuseur. Comment faire exister l’application sur les « stores » ? En l’espèce, Cinétévé Expérience a monté un partenariat avec Plug in Digital, un éditeur traditionnel de jeux vidéo. L’application coûte 99 centimes (« pas pour espérer un retour sur investissement, mais pour signifier que ‘ça vaut quelque chose’ », précise David Bigiaoui) ; une version est également disponible sur Steam pour les PC.
Quoi qu’il en soit, après Phallaina ou Moi, j’attends, Emma est une bonne nouvelle pour l’avenir des récits graphiques pensés pour et avec internet…
]]>D’une oeuvre innovante à la suivante - Nouvelles Narrations
▻http://www.benhoguet.com/dune-oeuvre-innovante-a-la-suivante
Pour finir, je voulais mentionner une collection en puissance, dont seul le premier opus est actuellement disponible, mais pour laquelle les concepteurs recherchent activement des créateurs capables de proposer de nouvelles expériences sur le même modèle. Il s’agit de la collection Phone Stories, des histoires qui s’écrivent et se diffusent en temps réel via mobile. La première oeuvre du genre a été L’Infiltré, écrit par David Dufresne, dans laquelle vous échangez avec un membre de l’équipe de campagne du parti d’extrême droite lors des dernières élections présidentielles françaises. Un récit à embranchement où une heure de votre temps correspond à une heure pour le personnage. Et, chose unique, cette histoire a été écrite au fil de la campagne électorale, permettant de diffuser instantanément un contenu qui intègre des faits d’actualité, gage d’une grande immersion et d’une grande pertinence d’un récit à la croisée du documentaire et de la fiction.
Phone Stories a fait le pari de reste l’expérience payante, un choix complexe mais assumé et qui pourra devenir de plus en plus intéressants à mesure que d’autres « épisodes » seront diffusés. L’avenir nous le dira…
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