• Je n’arrive pas bien à comprendre le calcul derrière la reprise de plus en plus explicite des positions de l’extrême-droite par l’extrême-centre. Parce que « électoralement », ce qui est absolument certain, c’est qu’au deuxième tour de la présidentielle, plus personne à gauche n’ira voter pour eux au motif de « faire barrage ».

    Purée, à ce train, la Pen c’est pas qu’elle va être élue, c’est qu’elle va être élue avec un score digne de Chirac 2002.

    • Nos élites occidentales se sentent tellement acculées par le Sud Global qu’elles ont décidées que pour avoir raison, elles avaient besoin d’élire des gens de plus en plus légitimes. A la Milei, où on te dit à longueur de temps qu’il a été élu avec le vote des jeunes, et que c’est donc vrai que l’avenir, c’est bien la loi du plus fort et de celui qui sait sans avoir besoin d’expliquer comment et pourquoi.
      Ils se conclavent tous ensemble, et ils te disent que Poutine est dangereux, et que le seul moyen de lutter, c’est d’être encore pire que lui, tout en te jurant que nous on est les Lumières, à la façon Blinken hier.

    • @arno

      Mouais je sais pas... en même temps c’est pas tout de suite les présidentielles.

      Les tours de vis autoritaires ça marchent bien avec toute la série de réformes ultraliberales qu’on se prend dans les dents...

      Et puis Macron aura fait ses deux mandats...

    • Extremismus der Mitte / L’extrémisme du centre
      https://de.wikipedia.org/wiki/Extremismus_der_Mitte
      Cet article rappelle que le parti nazi #NSDAP avant son succès en 1933 n’était pas considéré comme extrémiste de droite sauf par ses ennemis jurés social-démocrates. Mussolini et les généraux putschistes à la fin de la quatrième république se considéraient comme de modernes défenseurs de valeurs traditionnelles.

      Je crains qu’on soit obligé de se préparer à des changements profonds des sociétés du centre de l’Europe. On aura beau faire du lobbying pour le social ou manifester dans les rues, le développement économique et écologique du monde provoque des réactions que je préfère appeler brutales et sans merci plutôt qu’extrémistes. Le virement néolibéral des social-démocrates autour de l’an 2000 n’a été qu’un premier pas vers l’abîme. Comme dit le proverbe allemand « il faudra s’habiller chaudement ».

      Der Anlass für die Entwicklung der Theorie des Extremismus der Mitte war für Lipset die aktuelle politische Debatte 1958 um den Niedergang der Vierten Republik in Frankreich. Mit dem Putsch der Generäle in Algerien befürchteten viele einen vergleichbaren Putsch in Frankreich. Dabei wurde dem gaullistischen Rassemblement du peuple français (RPF) und der populistischen Partei Pierre Poujades Union de défense des commerçants et artisans (UDCA, dt. Union zur Verteidigung der Händler und Handwerker) eine antidemokratische Politik zugetraut. Lipset ordnete dabei den Gaullismus als klassische konservative Bewegung mit einer Vielzahl typischer rechtsextremer Merkmale ein. Den Poujadismus definierte er als eine typische Form des Extremismus der Mitte. Von dieser Partei sah er die größere Gefahr für die Demokratie, da konservative Bewegungen und Regime weder revolutionär noch totalitär seien. Lipset ging es in seiner Theoriearbeit nicht um einen Beitrag zur Erklärung des Nationalsozialismus, sondern um empirisch begründete Kriterien zur Unterscheidung der drei potenziell extremistischen Bewegungen (Konservative, Mitte, Kommunisten) und ihrer antidemokratischen Gefahren:

      „Wenn wir die parlamentarische Demokratie bewahren und ausweiten wollen, müssen wir wissen, von welcher Seite sie bedroht wird; und die Bedrohung durch die Konservativen ist anders als die Bedrohung durch Mittelklasse oder durch den Kommunismus.“

      Neben dem italienischen Faschismus, Hitler und den Poujadismus rechnete er auch den McCarthyismus in den USA zum Extremismus der Mitte.

      article en anglais
      https://en.wikipedia.org/wiki/Extremism_of_the_centre

      (texte complet sans liens externes et annotations en français, traduction automatique de https://de.wikipedia.org/wiki/Extremismus_der_Mitte)

      La notion d’extrémisme du centre a été introduite en sociologie par Seymour Martin Lipset. Dans son livre Political Man (1959), il écrivait que l’extrémisme de gauche avait sa base dans les couches inférieures et dans la classe ouvrière, que l’extrémisme de droite était ancré dans les couches supérieures et que le fascisme. Le sociologue élargissait ainsi l’analyse de Theodor Geiger, qui expliquait les succès électoraux du NSDAP depuis le début des années 1930 par la réaction des classes moyennes à la crise économique mondiale, et la rapportait à l’analyse diagnostique de l’époque des mouvements extrémistes et antidémocratiques issus du centre de la société. Les extrémismes de gauche et de droite étaient ainsi complétés par un nouveau type et le fascisme expliqué comme un mouvement typique de la classe moyenne.

      Jürgen R. Winkler considère la théorie de Lipset - avec les travaux de Richard Hofstadter (The Pseudo-ConservativeRevolt)[5] - comme l’une des théories les plus importantes de la recherche sur l’extrémisme de droite. Comparable aux théories de la privation relative, la théorie de Lipset s’intéresse à « l’appartenance des individus à des collectifs, à leur perception de leur situation économique et sociale et à leur état d’esprit ». Dans le cadre de cette recherche, la théorie de Lipset selon laquelle « les personnes qui voient leur statut en danger » ont tendance à « soutenir les mouvements d’extrême droite » est, selon Winkler, « très influente ».

      L’analyse socio-économique des électeurs de Hitler (1991) de Jürgen W. Falter a fortement relativisé les thèses de la classe moyenne pour expliquer la montée du national-socialisme. Falter a découvert que si 40 % des électeurs du NSDAP étaient issus de la classe moyenne, les ouvriers représentaient également un groupe d’électeurs important. La confession s’est avérée être la caractéristique sociale la plus évidente des électeurs du NSDAP, les protestants étant beaucoup plus susceptibles de voter pour le NSDAP que les catholiques.

      Dans les années 1990, ce terme est également devenu un slogan politique permettant d’exprimer une critique générale du système social. En se positionnant dans les débats sur la culture dominante, le multiculturalisme, la nation et l’immigration, les élites politiques et économiques (et non les partis d’extrême droite eux-mêmes) encourageraient les idées d’extrême droite et prépareraient ainsi la voie à une société autoritaire.
      ...

      Le national-socialisme en tant qu’"extrémisme du centre"

      L’importance des classes moyennes dans les succès électoraux du national-socialisme a fait l’objet des travaux de plusieurs sociologues libéraux dès la fin de la République de Weimar. L’"extrémisme du centre" était considéré comme un élément d’explication du « danger, reconnu par la plupart, que représentaient Hitler et le NSDAP pour le système parlementaire ». Parmi ces sociologues, Theodor Geiger résumait encore en 1949

      « Le bref rôle des classes moyennes dans la grande politique est un paradoxe de l’histoire sociale : une classe nie avec indignation être une classe et mène une lutte des classes acharnée contre la réalité et l’idée de la lutte des classes ».

      En 1930, Walter Mannzen écrivit dans son essai Die sozialen Grundlagen des Nationalsozialismus (Les fondements sociaux du national-socialisme) que le national-socialisme avait attiré en priorité « toute la petite bourgeoisiespécifique » et en particulier les artisans indépendants. En 1931, Hendrik de Man exprima la conviction suivante dans Sozialismus und Nationalfaschismus :

      « Toutes les études sociologiques sur la composition de l’électorat national-socialiste en Allemagne aboutissent à la même conclusion : ces couches appartiennent pour l’essentiel à la classe dite moyenne, prolétarisée ou menacée de prolétarisation ».

      Le NSDAP est un « mouvement typique de la classe moyenne et de prolétaires à col montant »[10]. En 1931, Carlo Mierendorff pensait fermement que, du point de vue de la psychologie sociale, la classe moyenne « ferait tout pour ne pas être comptée parmi le prolétariat en raison de sa prolétarisation progressive »[k 3]. Le sociologue Svend Riemer écrivait lui aussi en 1932 qu’il était banal de considérer la classe moyenne comme « le véritable porteur du national-socialisme »[11].

      En 1966 , Mario Rainer Lepsius a étudié l’influence des idéologies de droite sur le centre : « D’un parti de droite sectaire, le national-socialisme s’est transformé en un parti du centre radicalisé »[12]. Parmi les autres défenseurs de la théorie selon laquelle le national-socialisme est un extrémisme du centre, on trouve Umberto Eco, Rudolf Heberle, Rudolf Küstermeier, Harold Lasswell, David J. Saposs, Erik Nölting, le publiciste catholique Walter Dirks ainsi que l’économiste national Emil Lederer, tandis que parmi les détracteurs figuraient surtout Theodor Heuss et l’historien socialiste Arthur Rosenberg[k 2].

      Le représentant le plus connu de la théorie de l’extrémisme du centre est le sociologue américain Seymour Lipset. Son article de 1958, Der ’Faschismus’, die Linke, die Rechte und die Mitte (Le fascisme, la gauche, la droite et le centre ), qui ajoute un troisième type d’extrémisme à l’extrémisme de droite et de gauche, a été publié en Allemagne par Ernst Nolte en 1967[13]. Lipset part du principe que « gauche », « droite » et « centre » se réfèrent respectivement à des idéologies qui peuvent se présenter de manière modérée ou extrémiste. Il attribue chacune de ces idéologies à une couche sociale dans laquelle elle prédomine : dans la classe inférieure, il s’agit de convictions de gauche, la classe supérieure pense à droite, et dans la classe moyenne, on penche soit vers le libéralisme, soit vers le fascisme[14]. Lipset s’oppose ainsi à la thèse selon laquelle seuls les bords droit et gauche d’un système de partis peuvent tendre vers la dictature, et le centre uniquement vers la démocratie. Ainsi, « les idéologies et les groupes extrémistes peuvent être classés et analysés de la même manière dans les mêmes termes [...] que les groupes démocratiques, c’est-à-dire dans les termes de la droite, de la gauche et du centre »[15]. La plupart du temps, seul l’extrémisme de gauche ou de droite apparaît et ce n’est que dans des pays comme la France, l’Italie et l’Allemagne que toutes les formes d’extrémisme peuvent apparaître. Lipset classe dans la catégorie « extrémisme du centre » tous les mouvements et partis qui sont habituellement classés comme fascistes[k 2].

      Pour Lipset, l’occasion de développer la théorie de l’extrémisme du centre était le débat politique actuel de 1958 sur le déclin de la Quatrième République en France. Avec le putsch des généraux en Algérie, beaucoup craignaient un putsch comparable en France. Le Rassemblement du peuple français (RPF) gaulliste et le parti populiste Pierre Poujades Union de défense des commerçants et artisans (UDCA) étaient considérés comme menant une politique antidémocratique. Lipset a classé le gaullisme comme un mouvement conservateur classique présentant de nombreuses caractéristiques typiques de l’extrême droite. Il a défini le poujadisme comme une forme typique d’extrémisme du centre. Il considérait que ce parti représentait un plus grand danger pour la démocratie, car les mouvements et les régimes conservateurs n’étaient ni révolutionnaires ni totalitaires[k 2]. Dans son travail théorique, Lipset ne cherchait pas à contribuer à l’explication du national-socialisme, mais à établir des critères empiriquement fondés pour distinguer les trois mouvements potentiellement extrémistes (conservateurs, centre, communistes) et leurs dangers antidémocratiques :[k 4]

      « Si nous voulons préserver et étendre la démocratie parlementaire, nous devons savoir de quel côté elle est menacée ; et la menace des conservateurs est différente de la menace de la classe moyenne ou du communisme »[16].

      Outre le fascisme italien, Hitler et le poujadisme, il comptait également le maccarthysme aux États-Unis parmi les extrémismes du centre[k 4].

      Les références historiques de la théorie de Lipset ont longtemps été largement acceptées par une grande partie de la communauté scientifique de la République fédérale d’Allemagne[k 4]. En 1961, Ralf Dahrendorf écrivait à propos de la théorie de Lipset que « la destruction de la démocratie allemande est donc l’œuvre de la classe moyenne »[k 2]. Dahrendorf expliquait l’extrémisme du centre en 1968 par le fait qu’une grande partie de la société allemande avait développé, sous la République de Weimar, un manque de résistance aux formes antidémocratiques de la politique. Comme la tradition libérale était peu développée, « le nouveau radicalisme illibéral des nationaux-socialistes » a pu se développer[k 1][17].

      Mais l’hypothèse de Lipset sur l’extrémisme du centre a également fait l’objet de critiques. Ernst Nolte critiqua en 1976 le fait qu’elle était trop courte aux deux extrémités du spectre politique : la droite démocratique ne pouvait être classée nulle part dans son schéma d’analyse, car les conservateurs classiques étaient considérés par lui comme des extrémistes de droite ; le fait que des phénomènes aussi disparates que le communisme et le péronisme soient regroupés sous le terme d’extrémisme de gauche était également « difficilement convaincant »[18].

      En 1991, le chercheur Jürgen W. Falter, spécialiste des partis politiques, est parvenu à la conclusion, à l’aide de méthodes statistiques élaborées, que l’électorat du NSDAP n’appartenait qu’à 40 % environ à la classe moyenne, mais que la même proportion avait appartenu à la classe ouvrière. Le constat de Lipset, selon lequel les employés votaient plutôt moins que la moyenne pour le NSDAP en 1930-1933, plaide également contre l’hypothèse de la classe moyenne. La confession était un indicateur social beaucoup plus important pour la décision de voter NSDAP que l’appartenance à une classe sociale, que Lipset considérait comme décisive. Dans l’ensemble, le NSDAP

      « de par la composition sociale de ses électeurs, le plus proche d’un ’parti populaire de la protestation’, ou, comme on pourrait le formuler en raison de la proportion toujours supérieure à la moyenne mais plutôt pas écrasante de la classe moyenne parmi ses électeurs, en faisant allusion à la courbe de répartition statistique qui en résulte, un ’parti populaire avec un ventre de classe moyenne’ »[19].

      En 2015, les politologues Viola Neu et Sabine Pokorny ont critiqué le fait que Lipset ne fournisse pas de définition précise du fascisme, qu’il considère uniquement d’un point de vue socio-structurel. Il ne fournit pas de preuves empiriques à l’appui de ses thèses, mais s’appuie uniquement sur des « interprétations de plausibilité des résultats électoraux des élections au Reichstag de 1928 à 1933 »[20].
      Recherche sur l’extrémisme de droite et le fascisme

      En Allemagne, jusque dans les années 1980, la théorie a été discutée presque exclusivement à partir de l’exemple du national-socialisme. Ce n’est que dans les années 1990 que la théorie a commencé à faire l’objet d’analyses contemporaines. Kraushaar constate à propos de cette phase : « Si l’on considère l’énorme influence que le théorème a exercée pendant longtemps dans l’histoire sociale ..., l’abstinence de la théorie politique mérite d’être expliquée ». « La simple mention », poursuit Kraushaar en faisant référence à Uwe Backes et Eckhard Jesse, « déclenche dans de nombreux cas des réactions massives de rejet. Manifestement, la thèse de l’extrémisme du centre touche un point névralgique. L’idée abstraite que la classe moyenne en République fédérale pourrait également receler un potentiel antidémocratique est déjà ressentie comme une imposition, voire une provocation »[k 1]. Backes et Jesse auraient mis en garde contre un « décloisonnement du concept d’extrémisme » et auraient « disqualifié les auteurs qui utilisent la formule de l’extrémisme du centre comme démagogiques »[k 1].

      Contrairement à la science en Allemagne, la continuité idéologique de la classe moyenne aux Etats-Unis a été discutée par Arthur Schweitzer dès 1964 et réfléchie en fonction du présent en République fédérale d’Allemagne. La classe moyenne aurait survécu au national-socialisme « avec une idéologie conservatrice du statut intacte »[21][k 2]. Dans la traduction allemande de son livre, il fait référence dans ce contexte aux succès électoraux du NPD en 1966/67, qui ont montré une plus grande vulnérabilité de la classe moyenne aux slogans néonazis que d’autres couches de la population[21][k 2]. Schweitzer voyait une raison à cela dans le refoulement des expériences de la classe moyenne des débuts des années 1930. Un « potentiel contre-révolutionnaire s’y serait formé »[22][k 2].
      L’"extrémisme du centre" dans l’analyse du présent

      Une série d’incendies criminels contre des logements de réfugiés au début des années 1990 a déclenché un débat sur « l’extrémisme du centre ». Le sociologue Karl Otto Hondrich a ainsi tiré des conclusions de ces actes de violence quant aux attitudes de la majorité de la société :

      « Les attentats contre les centres d’asile, condamnés par la majorité, symbolisent néanmoins l’opinion de cette même majorité selon laquelle l’État doit mettre un terme à l’afflux d’étrangers »[23].

      Dans les années 1990, le sociologue Wilhelm Heitmeyer a repris la notion d’"extrémisme du centre" et a ouvert un débat sur la question de savoir dans quelle mesure l’extrémisme de droite provenait « du centre de la société ». Hans-Martin Lohmann a publié en 1994 le recueil « Extremismus der Mitte », dans lequel différents auteurs défendaient la thèse de la « capacité d’adhésion d’une multitude de thèmes néo-droitiers au centre de la société »[24].[25] Dans ce recueil, le politologue Wolfgang Kraushaar mettait en évidence des « approches implicites » et parfois « explicites » dans lesquelles la « figure d’interprétation » de l’extrémisme du centre pouvait contribuer à la compréhension de l’interaction entre « les relations institutionnelles occultes entre les autorités et les auteurs de violences de droite, le rôle des partis populistes de droite dans notre système politique ou l’importance croissante des idéologies conservatrices de droite dans l’image que la société se fait d’elle-même »[k 1]. Selon Kraushaar, la catégorie de l’"extrémisme du centre" est appliquée aux contextes de description suivants :

      comme approche « pour caractériser l’origine sociale des auteurs »[k 5].
      comme approche « pour identifier la complicité entre les auteurs et les politiciens, en particulier entre les chefs de file de l’extrême droite et les autorités publiques »[k 5].
      comme approche « pour caractériser les partis populistes de droite modernes »[k 5] ainsi que
      comme approche « pour analyser les idéologies conservatrices de droite réactualisées »[k 5].

      Dans le recueil éponyme « Extremismus der Mitte », Dieter Rudolf Knoell interprète les positionnements de Hondrich comme une invitation à l’État à « prendre le travail des violents » et caractérise l’extrémisme du centre au début des années 1990 comme un déplacement du « centre politique » vers la « droite » : « La position d’extrême droite d’avant-hier est le centre politique d’aujourd’hui ». Le « compromis sur l’asile » correspondrait en l’occurrence à « la mise en œuvre en termes de realpolitik du programme de Hondrich, et il est, presque mot pour mot, la reprise des passages correspondants du programme du parti républicain de 1987 »[26].

      Critique

      Les principales critiques à l’encontre de ce terme sont formulées avant tout par Uwe Backes. L’"extrémisme du centre" est critiqué en tant que concept ou moyen de lutte politique construit et moins en tant qu’outil sérieux d’analyse politique[28].

      Eckhard Jesse et Uwe Backes défendent, conformément à l’opinion défendue par Oliver Decker et Elmar Brähler dans les Mitte-Studien, une « théorie-cadre normative » qui définit l’extrémisme à partir des marges de la société et qui ne parvient donc pas à expliquer les phénomènes abordés en sociologie dans sa théorie des pôles extrêmes[29][30].

      Par rapport à cette théorie normative, Kurt Lenk voit dans l’absence de définition du fascisme dans la recherche sur l’extrémisme et dans l’"incapacité" à reconnaître les idéologies d’extrême droite en tant que telles un problème de l’objet de l’étude, si l’on cherche uniquement dans les marges de la société et si le centre de la société est ignoré : "Conclure d’une telle incapacité à définir clairement que l’extrémisme de droite existe tout au plus dans les marges de la société, tandis qu’un « centre sain », soigneusement séparé de ces marges, est immunisé contre lui, s’est avéré depuis longtemps être une conclusion erronée". Selon Lenk, les crises économiques et les déficits de légitimité politique rendent réceptif aux messages d’extrême droite et conduisent dans toute l’Europe à des tendances de renationalisation « fondamentalistes »[31][32]. Lenk rappelle à cet égard l’avertissement de Theodor W. Adorno : « Je considère la survivance du national-socialisme dans la démocratie comme potentiellement plus menaçante que la survivance des tendances fascistes contre la démocratie. L’infiltration désigne un objectif ; c’est uniquement pour cette raison que des personnages louches font leur come back dans des positions de pouvoir, parce que les circonstances les favorisent »[33]. Le chercheur britannique Roger Griffin, spécialiste du fascisme, s’inscrit également dans cette tradition, estimant que l’extrémisme du centre est plus dangereux que l’extrémisme de droite « du point de vue politique et social ». Contrairement aux opinions néonazies dédiées, cet extrémisme, qui se situe dans le spectre démocratique, serait adapté aux masses, car il est aujourd’hui « vécu par de nombreux habitants du monde occidental comme une normalité et un sens commun »[34].

      Critique

      Le chercheur en extrémisme Uwe Backes a critiqué le fait que l’approche se base sur une notion erronée de l’extrémisme de droite : « Il n’est pas étonnant que ceux qui entendent par tendances de la nouvelle droite des concepts politiques néolibéraux ou l’appel à l’État national trouvent leur compte au ’centre’. Il est alors logique de la chercher non seulement dans la ’frangedroite’, non seulement dans les ’ailes droites’ de la CDU/CSU et du FDP, mais aussi chez les Verts et le SPD »[35].

      #nazis #extrémisme #droite #extrême_droite #Europe

  • A German Life - Une vie allemande

    Secrétaire personnelle du ministre de la propagande nazie #Joseph_Goebbels, décédée à l’âge de 106 ans, #Brunhilde_Pomsel était l’un des derniers témoins oculaires de l’appareil du pouvoir nazi. Elle n’a cessé de nous mettre en garde contre les dangers permanents du fascisme.

    https://pages.rts.ch/docs/11654404-a-german-life---une-vie-allemande.html

    Trailer :
    https://www.youtube.com/watch?v=nZr45w7iubI

    #film #film_documentaire
    #Goebbels #nazisme #Allemagne #histoire #témoignage #indifférence #imprudence #sens_du_devoir #responsabilité #éducation #culpabilité #NSDAP #lâcheté #justice

  • #NSD15 : ce sera le jeudi 10 décembre 2015 !
    http://www.dsfc.net/infrastructure/securite/nsd15-ce-sera-le-jeudi-10-decembre-2015

    Comme en 2014, j’espère participer à l’édition 2015 de la NetSecure Day qui se tiendra à Rouen le jeudi 10 décembre à la CCI de Rouen.Autres lectures sur le thèmeSe former à la sécurité informatiqueMa veille sur la sécurité informatiqueLes deux problèmes de sécurité potentiels dans VirtualBox

  • #NSD15 : ce sera le jeudi 3 décembre 2015 !
    http://www.dsfc.net/infrastructure/securite/nsd15-ce-sera-le-jeudi-3-decembre-2015

    Comme en 2014, j’espère participer à l’édition 2015 de la NetSecure Day qui se tiendra à Rouen le jeudi 3 décembre dans un lieu qui reste à définir. Dsfc

    Autour du sujet : Bloquer les keyloggers en Javascript avec Privoxy TrueCrypt : une drôle d’affaire ! Un antivirus gratuit bootable sur clé USB signé Kaspersky Quel antivirus pour Windows ? Encadrer le BYOD

  • Joyeux Noël !

    Ici le Père Noël s’active le 24 Décembre, tout le monde l’attend après 16 heures, l’heure de fermeture des magasins. Normal, qu’il s’occupe et de l’Allemagne et de la France le même jour serait un peu trop pour le vieux.

    Autour de noël les hôtels sont le moins chers de toute l’année. Les affaires vont si mal qu’ils se sentent obligés de faire de la pub avec de jolies images de neige alors qu’il fait 12 degrés et qui pleut sans cesse. C’est quand même agréable pour loeil.

    Berlin in der Weihnachtszeit - Unser Übernachtungsangebot für die schönste Zeit des Jahres - ARCOTEL Velvet Berlin
    http://www.arcotelhotels.com/de/velvet_hotel_berlin/angebot_weihnachtszeit

    Comme tous les ans les gares sont pleines.
    http://www.taz.de/!63384

    Au moins on nous paie un joli sapin dans le hall principal de la Hauptbahnhof .

    Ce site de photos nous offre les meilleurs souhaits sous licence CC
    http://www.fotos-berlin24.de/img218.htm

    Le site officiel de la ville n’a pas encore supprimé ses photos des 64 marchés de noël.

    Sous le châpitaux contre la pluie hivernale on avait parfois de drôles de surprises ...

    Le spectacle son et lumière est compris dans le prix des cadeaux ..
    http://www.catwins.de/berlin/wei/wei.htm

    ... alors bonne fête à tous !

    #berlin #noël #photgraphie

  • J’ai déjà parlé ici ( http://seenthis.net/messages/17489 ) du serveur de noms #NSD, le logiciel actuellement le plus rapide pour servir des zones #DNS. Un reproche souvent fait à NSD est son côté très statique. Pour ajouter ou retirer une zone, voire simplement pour changer l’adresse IP d’un serveur maître, il faut redémarrer complètement le serveur. La version 4 de NSD, sortie il y a peu, règle ce problème.

    http://www.bortzmeyer.org/nsd4.html

  • Quenelle - la suite

    Merci à @booz pour http://seenthis.net/messages/212139

    Il était temps de revenir sur la question :

    Pour l’extrême droite et la partie la plus agressive de la classe dominante, l’important n’est pas d’être véritablement une alternative pour le peuple mais de se donner l’apparence de « rebelles ». Mais une fois au pouvoir, les dominés et les pauvres prennent de plein fouet la répression.

    C’est bien dit, mais c’est encore plus impressionnant quand on se rappelle les faits précis :

    Nuit des Longs Couteaux
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Nuit_des_Longs_Couteaux

    Depuis son accession au pouvoir, Hitler est confronté à des tensions croissantes qui opposent les milieux conservateurs et la Reichswehr à la Sturmabteilung (SA), dirigée par Ernst Röhm avec lequel il entretient des relations amicales. La violence, la terreur de rue, exercée par la SA, essentiellement entre 1926 et 1933 a été précieuse dans la conquête du pouvoir et immédiatement après celle-ci, au prix de plusieurs centaines d’assassinats. Cependant en 1934, elle est de moins en moins acceptable pour Hitler qui veut stabiliser son régime et qui a besoin de l’appui des partis conservateurs et de l’armée, notamment dans la perspective de la succession du président Paul von Hindenburg.

    ...

    L’attitude de Hitler n’empêche pas Ernst Röhm d’appeler à une poursuite de la Révolution allemande et d’exiger que les autres responsables nazis lancent des réformes sociales radicales. En juin 1933, il déclare dans un discours : « Le moment est venu pour la révolution nationale de venir à son terme et de devenir une révolution nationale-socialiste. [...] Il y a encore des hommes occupant aujourd’hui des positions officielles qui n’ont pas la moindre idée de l’esprit de la révolution. Nous nous débarrasserons d’eux sans pitié s’ils osent mettre en pratique leurs idées réactionnaires ».

    Il n’est pas le seul à vouloir « poursuivre la révolution » : le 9 mai 1933, le président de Haute-Silésie attaque vivement les gros industriels « dont la vie est une perpétuelle provocation » ; à Berlin, un représentant de la Fédération ouvrière nazie déclare que « le capitalisme s’arroge le droit exclusif de pouvoir donner du travail à des conditions qu’il fixe lui-même. Cette domination est immorale et il faut la briser » ; en juillet 1933, Wilhelm Kube, chef de groupe nazi au parlement de Prusse, affirme que « le gouvernement national-socialiste doit obliger les grands propriétaires fonciers à morceler leurs terres et à en mettre la plus grande partie à la disposition des paysans ».

    ...

    Le ministère des Affaires étrangères se plaint des agressions des SA envers les diplomates étrangers. Un tel comportement dérange les classes moyennes, les éléments conservateurs traditionnels et l’armée. Il suscite aussi des protestations des milieux de l’industrie, du commerce, des administrations locales et de l’Église protestante. Le ministre de l’Intérieur, Wilhelm Frick, estime que « les actes répréhensibles commis par des membres de la SA devront faire l’objet de poursuites énergiques ».

    ...

    Après plusieurs mois d’hésitation et de tergiversations, la purge débute par l’irruption, pistolet au poing, de Hitler à l’hôtel Hanselbauer à Bad Wiessee, où se trouvent Röhm et de nombreux responsables de la SA.

    La représentation des événements par Lucino Visconti dans Les Damnés
    http://www.youtube.com/watch?v=Zld0hYtl7Oc

    Vu dans ce contexte on découvre une coalition bizarre derrière la nuit des longs couteaux. Les amateurs des droits de l’homme restés en liberté, les hypocrites petit bourgeois, les industriels, les militaires et les nazis les plus réactionnaires étaient tous pour en finir avec les exactions de la SA et son penchant vers une révolution populaire allemande.

    Une fois arrivé au pouvoir un mouvement de droite est obligé d’éliminer les idées et les hommes qui ont fait son succès auprès des couches populaires. Il s’agit d’un processus comparable à celui qui touche les partis politiques actuels qui sont nés dans les mouvements populaires, mais en plus sanglant et radical. Si jamais de nouveau une droite décomplexée arrive au pouvoir, son interprétation de l’œuvre La nuit des longs couteaux dépassera celle de ses successeurs, honneur de nazi oblige.

    –—
    Enfin il est intéressant de comparer les textes de la version allemande et française de Wikipedia.
    http://de.wikipedia.org/wiki/R%C3%B6hm-Putsch
    Dans la version allemande on se perd dans une vaste accumulation de faits historiques, ainsi la dimension dépassant le conflit entre des tendances politiques au sein du parti nazi est occultée.
    Le texte français présente les mêmes faits dans un cadre structuré qui permet d’identifier les dimensions politiques et militaires tout comme les intérêts des classes économiques.
    Il est frappant à quel point la volonté idéologique écartant les conflits de classe de l’histoire perpétue son omniprésence dans l’image que l’Allemagne cherche à se donner.

    #quenelle synonyme
    http://dictionnaire.reverso.net/francais-synonymes/quenelle

    geste mélangeant une sorte de bras d’honneur et un salut nazi inversé, ou un bras d’honneur en gardant le bras tendu qui peut être pris comme un geste anti-système ou antisémite

    #allemagne #nazi #nsdap #revolution #humour #machtergreifung #sturmabteilung #schutzstaffel

    • Merci @Klaus
      Ce qui me frappe le plus, c’est l’entrée de WP qui décrit les faits : le Putsch de Röhm qui semble valider totalement le point de vue nazi de l’intervention préventive (je sais, aujourd’hui on dit préemptive …)

      La Nuit des longs couteaux est renvoyée comme une appellation « populaire »

      Der Volksmund sprach auch von der Nacht der langen Messer.

      Les deux articles (R-P et NlM) précisent pourtant bien que l’appellation Röhm-Putsch est une opération de propagande…

  • Utiliser OpenDNSSEC avec un serveur maître NSD

    Gérer proprement #DNSSEC n’est pas trivial : un certain nombre d’opérations de gestion des clés et de renouvellement des signatures doivent se faire dans un ordre précis, à certains moments. Si on le fait à la main, une erreur ou un oubli est vite arrivé. D’où l’intérêt d’utiliser une solution logicielle qui automatise tout cela, en l’occurrence #OpenDNSSEC. Les exemples donnés dans la documentation sont pour un serveur DNS maître utilisant BIND. Et si on se sert de #NSD ?

    http://www.bortzmeyer.org/opendnssec-nsd.html

  • NSD, un autre serveur de noms pour servir ses zones

    La plupart des administrateurs système Unix qui installent un serveur #DNS mettent #BIND sans réflechir, non pas qu’ils aient étudié plusieurs serveurs et choisi celui-ci (BIND a des tas de qualités, notamment le record de la richesse fonctionnelle), mais simplement parce que l’idée du choix ne traverse même pas leur cerveau.

    Pourquoi envisager #NSD comme alternative ? C’est un logiciel pour serveur faisant autorité, c’est-à-dire le serveur qui distribue directement le contenu des zones (par opposition aux résolveurs qui relaient les requêtes du client final vers les serveurs faisant autorité). Il est utilisé par plusieurs gros TLD comme .FR ou .DE, ainsi que par la racine (à chaque fois, sur une partie seulement des serveurs, pour les raisons indiquées plus haut). NSD a fait le choix de ne pas en faire trop, afin de rester simple et rapide (tous les tests indiquent des performances deux à trois fois meilleures que celles de BIND).

    http://www.bortzmeyer.org/nsd.html