#nso_group

  • Les méthodes douteuses des firmes de renseignement privées israéliennes exposées
    https://fr.timesofisrael.com/les-methodes-douteuses-des-firmes-de-renseignement-privees-israeli

    Selon un reportage, une agence de renseignements aurait usurpé l’identité de journalistes, soulevant des questions sur la régulation et les limites de l’industrie

    Un reportage a accusé, la semaine dernière, une firme israélienne des renseignements d’avoir usurpé l’identité de journalistes pour obtenir de manière illicite des informations d’opposants à un membre de la famille royale émiratie – mettant en lumière ces entreprises israéliennes de cyber-renseignements qui acceptent de travailler pour des régimes totalitaires.

    Une enquête du Times of Israël a révélé que le propriétaire de la firme en question, Bluehawk CI, a été traduit devant la justice au sein de l’État juif, dans le passé, et notamment pour fraude. Le ministère de la Défense a choisi de ne pas répondre à une requête de commentaire du Times of Israël concernant la raison pour laquelle il n’avait pas été amené à réguler les activités menées par la firme à l’étranger.

    Selon un reportage paru le 6 avril sur le site du Daily Beast , des individus qui avaient prétendu, début 2020, être journaliste pour Fox News et reporter pour le journal italien La Stampa avaient approché deux hommes qui s’opposaient aux autorités de Ras Al Khaimah, l’un des sept émirats constituant les Émirats arabes unis (EAU). Selon le Daily Beast , les deux individus qui avaient usurpé l’identité des deux journalistes avaient tenté d’extraire des informations aux deux hommes concernant leurs conflits judiciaires respectifs avec l’émirat.

    L’article publié sur le site souligne comment Israël, ces dernières années, a fait naître une industrie de firmes d’espionnage privées qui, de toute évidence, ne sont pas régulées – avec certains officiers militaires israéliens qui offrent au secteur privé les compétences qu’ils ont acquises dans les unités de renseignement secrètes, vendant souvent leur savoir-faire à des personnalités douteuses ou à des régimes autoritaires.

    Le Daily Beast aurait réussi à établir l’identité de la firme privée de renseignement en contactant Facebook, qui a révélé que les comptes utilisés par les deux journalistes présumés étaient associés à Bluehawk CI.

    Bluehawk CI s’est refusé, de son côté, à tout commentaire.

    Un porte-parole du ministère de la Défense a noté que Bluehawk CI n’apparaissait pas sur sa liste de vendeurs approuvés, mais il n’a pas répondu à une question de suivi sur le rôle présumé du ministère en termes de régulation initiale des initiatives de l’entreprise.

    Selon la loi sur le contrôle des exportations, tout exportateur d’équipements de défense ou de savoir-faire particulier, dans le secteur, doit d’abord s’inscrire et recevoir une autorisation de la part de l’Agence de contrôle des exportations de la Défense au sein de l’État juif.

    Bluehawk CI est l’une des firmes de renseignement privées les moins connues dans le pays. Fondée en juin 2018, elle offre des solutions dans les domaines de la cybertechnologie et des renseignements, notamment dans la « gestion du génie social et de la campagne de relations publiques » et dans les « enquêtes de renseignement complexes », selon son site internet.

    La compagnie a été fondée par Guy Klisman, ancien major au sein de Tsahal – elle lui appartient encore aujourd’hui. Klisman est aussi directeur académique de l’Institut d’innovation Pafos à Chypre, un institut d’études en cybersécurité fondé par Uriel Reichman, professeur de droit à la tête de l’Institut interdisciplinaire de Herzliya. La compagnie de Klisman, Bluehawk CI, est l’un des sponsors de l’équipe de basket du Hapoel Tel Aviv.

    Des documents judiciaires révèlent qu’avant de fonder l’entreprise, Klisman a été mis en examen à deux reprises par les procureurs israéliens – une fois pour contrefaçon et une autre pour répondre de multiples débits non-autorisés réalisés sur la carte de crédit de l’une de ses connaissances. Il a plaidé coupable dans le premier dossier. La mise en examen a finalement été annulée dans le second.

    https://www.youtube.com/watch?v=XifQHRaSWdQ&feature=emb_imp_woyt

    Selon le Daily Beast , au mois de février 2020, une personne prétendant s’appeler « Samantha », journaliste de Fox News, a contacté un homme nommé Oussama El Omari par courriel. El Omari est l’ancien directeur-général de l’Autorité chargée de la zone de libre-échange de Ras Al Khaimah. Il a été condamné par contumace aux Émirats arabes unis pour « détournement de fonds et abus de pouvoir » suite à une bataille de succession à Ras Al Khaimah. El Omari, pour sa part, a dénoncé des inculpations purement politiques.

    « Samantha » aurait tenté d’obtenir des informations sur ses affaires judiciaires l’opposant à Ras Al Khaimah. Contacté par le Daily Beast , Facebook aurait déclaré à ce dernier que le compte de « Samantha » était lié à Bluehawk CI.

    Selon le site d’information, un autre utilisateur de Facebook prétendant être un journaliste pour La Stampa , un journal italien, a contacté Khater Massaad, autre adversaire du régime actuel de Ras Al Khaimah. Massaad était à la tête du fonds souverain de Ras Al Khaimah, RAKIA, jusqu’en 2021. Il a été condamné par une cour émiratie en 2015 pour détournement de fonds au sein de RAKIA, des accusations qui, selon Massaad, étaient tronquées et politiquement motivées.

    Le faux journaliste, que Facebook a lié à Bluehawk CI, a de la même façon tenté d’extraire des informations sur sa relation avec les gouvernants de Ras Al Khaimah, a fait savoir le Daily Beast .

    « Coût de la vie élevé »
    La normalisation récente des liens entre Israël et les Émirats arabes unis a été une aubaine pour les entreprises de renseignement et de cybersécurité, avec des entreprises comme NSO Group, spécialisée dans le hacking téléphonique, Synaptech Capital, spécialisée dans le capital-risque, et Cellebrite, qui ont toutes conclu des accords lucratifs dans ces émirats du désert.

    La cybersécurité est l’un des premiers secteurs technologiques en Israël en terme d’investissements récoltés, selon l’Autorité de l’innovation israélienne.

    Pour Bluehawk CI, travailler aux EAU a pu être une source de liquidités désespérément nécessaire.

    En 2015, avant de fonder Blackhawk CI, Klisman et son épouse – ils ont depuis divorcé – ont déclaré leur faillite devant les tribunaux israéliens. Le couple était endetté à hauteur de centaines de milliers de shekels, dettes qu’ils avaient attribuées au « coût de la vie élevé » au sein de l’État juif.

    Israël est l’un des pays les plus chers au monde. Tel Aviv a récemment intégré la cinquième place des villes les plus chères sur le globe.

    En 2016, les procureurs israéliens ont mis en examen Klisman pour avoir contrefait des documents judiciaires et des assignations de huissiers de justice pour tenter d’empêcher l’armée israélienne de saisir son salaire pour payer des créditeurs. Un juge l’a reconnu coupable, mais il n’a pas été officiellement condamné et a dû effectuer 250 heures de service communautaire. Klisman s’est retiré de Tsahal à la fin de l’année 2017 et a fondé son entreprise six mois plus tard.

    Au mois de janvier 2018, Klisman a été accusé par la police des fraudes d’avoir utilisé la carte de crédit d’une femme rencontrée via un groupe WhatsApp consacré au tennis pour procéder à des achats non-autorisés à hauteur de 1 577 shekels. Une année plus tard, le gouvernement a retiré cette mise en examen.

    Klisman n’a pas donné suite à une requête de commentaire de la part du Times of Israël .

    Tandis que la personnalité qui a eu recours aux services de Bluehawk reste indéterminée, Radha Stirling, directeur-général de Detained à Dubaï – une entreprise qui représente des clients dans des conflits juridiques avec les gouvernements aux EAU – a la certitude qu’il s’agit bien du gouvernement de Ras Al Khaimah.

    « C’est monstrueux », a déclaré Stirling dans un communiqué de presse.

    « En confiant par contrat une mission d’espionnage à une firme privée, le gouvernement de Ras Al Khaimah tente d’échapper à la responsabilité de devoir rendre des comptes pour espionner des ressortissants étrangers en-dehors de sa juridiction – mais c’est bien là une violation majeure. Les EAU et Israël doivent assumer leurs responsabilités », a-t-il ajouté.

    Où placer la ligne rouge de l’éthique ?
    Selon un rapport émis par la cyberadministration israélienne, fin 2018, Israël comptait 421 cyber-entreprises actives dont 7 % – soit une trentaine – sont spécialisées dans le « cyber-renseignement ».

    Elad Ratson, ex-diplomate israélien, qui est aussi le fondateur et le directeur-général de Vayehee, une compagnie qui utilise les technologies pour contrer les Fake-news , la désinformation venant de l’étranger ou ce qu’il qualifie « d’armes en ligne d’obstruction massive », a déclaré au Times of Israël qu’il pensait que ce nombre était supérieur, selon ses propres estimations.


    Elad Ratson. (Autorisation)

    La plus grande partie des firmes de cyber-renseignements israéliennes sont spécialisées dans l’OSINT, ou « renseignements open-source », a-t-il noté. « C’est un secteur d’expertise des services israéliens de renseignement. Il y a une forte quantité de données, en ligne, qui sont ouvertement disponibles et les services israéliens de renseignement sont connus pour leur usage efficace de l’apprentissage automatique et de l’intelligence artificielle et pour extraire des informations de qualité de cet océan de données. »

    La majorité des firmes israéliennes de renseignement se concentrent sur l’OSINT (Renseignement d’Origine Source Ouverte) passif, poursuit-il, en collectant des données qui sont largement disponibles.

    D’autres s’engagent toutefois également dans ce qu’il appelle « l’ingénierie de perception » ou la manipulation du point de vue d’une cible par le biais de méthodes appelées « duperie en ligne ». De telles firmes, affirme-t-il, peuvent souvent avoir mauvaise réputation en résultat de leurs activités. L’une des plus célèbres est Black Cube.

    Toutefois, Ratson estime que de nombreuses entreprises de cyber-renseignement se fixent des lignes rouges en termes d’éthique et qu’elles ne les franchissent pas.

    « Contrairement aux autres ministères en Israël, celui de la Défense a un bureau de régulation des exportations qui est fort. Les cyber-entreprises israéliennes font attention à ne pas travailler avec le ‘mauvais’ type de client et à ne pas se mettre, pour cela, dans une situation délicate vis-à-vis du ministère de la Défense », commente-t-il.

    Toutefois, la « tentation est élevée », ajoute Ratson. « Parfois, quand il y a beaucoup d’argent sur la table, certaines entreprises ont pu tenter de fermer un peu les yeux sur l’éthique. Et c’est là qu’on a pu voir apparaître, dans les médias, une couverture internationale négative concernant des firmes de cyber-renseignement israéliennes. »

    #Émirats_arabes_unis #EAU #israel #Tel_Aviv #espionnage #espionnage_privé #Bluehawk_CI #renseignement #cybertechnologie #cybersécurité #cyber-renseignement #Tsahal #fonds souverain #RAKIA #NSO_Group #hacking #Synaptech_Capital #Cellebrite #Detained #cyberadministration #cyber-entreprises actives #cyber-renseignement #Vayehee #Fake-news #cyber-renseignements #OSINT renseignements_open-source #IA #intelligence_artificielle #ingénierie_de_perception #duperie_en_ligne #Black_Cube #journalistes

  • Acheteurs, attention : cette société israélienne aide les gouvernements à espionner leurs citoyens | Middle East Eye
    http://www.middleeasteye.net/fr/opinions/acheteurs-attention-cette-soci-t-isra-lienne-aide-les-gouvernements-e

    Alors que les #smartphones ont proliféré au cours des dernières années et sont devenus des outils de communication indispensables pour nous tous, les #start-ups spécialisées dans le piratage de ces #téléphones au nom de gouvernements – notamment des services militaires, de renseignement et de police – se sont également multipliées.

    Les clients de ces start-ups se servent des nouvelles %technologies pour surveiller les criminels et les terroristes afin de détecter et de perturber leurs plans. C’est un usage légitime. Mais il y en a d’autres qui sont beaucoup plus lucratifs pour les entreprises – et beaucoup moins convenables pour des sociétés transparentes.

    Prenons l’exemple de l’activiste des droits de l’homme émirati Ahmed Mansour. En août 2016, il a reçu un message de #hameçonnage semblant provenir d’une source légitime. Il s’est toutefois montré méfiant et a immédiatement envoyé son téléphone au #Citizen_Lab de l’université de Toronto pour une analyse légale.

    Il est ressorti de cette analyse que les autorités émiraties avaient acheté #Pegasus, le plus puissant programme malveillant jamais créé et mis sur le marché, à la société israélienne #NSO_Group.

    Si Mansour avait ouvert le lien, ce programme aurait pris le contrôle de son téléphone et donné à la police accès non seulement à tous les éléments de son téléphone (e-mails, contacts et SMS, par exemple), mais aussi à son appareil photo et à ses fonctionnalités vidéo et audio. La police aurait entendu et vu tous ses faits et gestes et aurait pu anticiper toutes ses actions.

    #emirats_arabes_unis #e.a.u. #israel #Israël

  • How Spy Tech Firms Let Governments See Everything on a Smartphone
    http://www.nytimes.com/2016/09/03/technology/nso-group-how-spy-tech-firms-let-governments-see-everything-on-a-smartphone

    Want to invisibly spy on 10 iPhone owners without their knowledge ? Gather their every keystroke, sound, message and location ? That will cost you $650,000, plus a $500,000 setup fee with an Israeli outfit called the NSO Group. You can spy on more people if you would like — just check out the company’s price list. The NSO Group is one of a number of companies that sell surveillance tools that can capture all the activity on a smartphone, like a user’s location and personal contacts. These (...)

    #Apple #smartphone #iPhone #écoutes #géolocalisation #clavier #NSO_Group #spyware

  • The UAE Spends Big on Israeli Spyware to Listen In on a Dissident | Foreign Policy
    https://foreignpolicy.com/2016/08/25/the-uae-spends-big-on-israeli-spyware-to-listen-in-on-a-dissident

    In attacking the iPhone of human rights defender Ahmed Mansour, the Emirati government reportedly bought a rare, zero-day, Israeli exploit of Apple’s iOS.

    When a government seeks to rein in a political opponent by listening in on his calls, reading his text messages, and spying on his meetings, how do they go about doing so? In the case of the United Arab Emirates and pro-democracy activist Ahmed Mansoor, they sent him a short text message.

    New secrets about torture of Emiratis in state prisons,” the Aug. 10 and 11 SMS messages to Mansoor read. The texts included a link, and had Mansoor clicked it, his phone would have turned into a powerful surveillance tool for an entity that researchers believe is the Emirati government. #Pegasus, the software used against Mansoor, allows its operator to record phone calls and intercept text messages, including those made or sent on nominally encrypted apps such as Viber and WhatsApp. It can mine contact books and read emails. The software can also track its subject’s movements and even remotely turn on the phone’s camera and microphone.
    […]
    It is unclear how much money the UAE purportedly paid to the shadowy Israeli firm that created Pegasus, the #NSO_Group, but Marczak said it was likely that the firm’s contract with the Gulf nation was in the range of $10 million to $15 million. The size of that contract, he added, would depend on how many targets the UAE would have hired NSO to surveil.

    NSO reportedly sells its surveillance tools to governments around the world, and the UAE appears to be one of its biggest clients, judging by the company’s use of Emirati domains. Citizen Lab also documented the use of Pegasus in countries like Mexico, where it was used to target a Mexican journalist.

    The Pegasus software utilized a chain of three zero days in Apple’s mobile operating system to turn iPhones into highly capable, multifunction surveillance tools.

  • The Million Dollar Dissident: NSO Group’s iPhone Zero-Days used against a UAE Human Rights Defender
    https://citizenlab.org/2016/08/million-dollar-dissident-iphone-zero-day-nso-group-uae

    We recognized the links as belonging to an exploit infrastructure connected to #NSO_Group, an Israel-based “cyber war” company that sells #Pegasus, a government-exclusive “lawful intercept” spyware product. NSO Group is reportedly owned by an American venture capital firm, #Francisco_Partners_Management.

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    #flagrant_délit #médias_dominants #mensonge_par_omission #lemonde

    lemonde :

    L’identité et l’activité de la cible, le prix qu’il a fallu dépenser et le fournisseur du logiciel espion ne laissent guère place au doute, selon #Citizen_Labs : le commanditaire est très certainement le gouvernement émirati.

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    http://www.forbes.com/sites/thomasbrewster/2016/08/25/everything-we-know-about-nso-group-the-professional-spies-who-hacked-iphones-with-a-single-text/#760cd8c1e3d6

    Everything We Know About NSO Group: The Professional Spies Who Hacked iPhones With A Single Text

    #espionnage #apple #droits_de_l'humain #Ahmed_Mansoor #lanceur_d'alerte

    • June 20, 2016
      Francisco Partners et Elliott Management acquièrent Dell Software Group
      https://software.dell.com/fr-fr/acquisitions/dsg.aspx

      “La vraie passion pour la technologie et la solide expérience de Francisco Partners et Elliott Management à développer des entreprises de logiciel permettra aux employés de Dell Software de continuer à promouvoir l’innovation,” a déclaré Tom Sweet, vice-président senior et directeur financier, Dell. “Nous nous réjouissons de continuer à travailler en étroite collaboration avec les équipes de Francisco Partners et Elliott Management pour améliorer encore les relations déjà grandes que Dell Software a avec ses clients et partenaires.”

      La gamme complète de solutions logicielles de Dell Software couvrent un certain nombre de domaines essentiels pour l’entreprise moderne comprenant des systèmes d’analyse avancée, la gestion de base de données, la protection des données, la gestion des postes clients, la gestion des identités et des accès, la gestion des plateformes Microsoft, la sécurité des réseaux et le suivi de performance. Grâce aux solutions de Dell Software, les organisations de toutes tailles peuvent mieux sécuriser, gérer, surveiller, protéger et analyser les informations et les infrastructures afin d’accélérer l’innovation et leur modernisation.

    • WP :
      #Francisco_Partners
      Industry Private Equity
      Founded 1999
      Founders David Stanton, Dipanjan Deb, Benjamin Ball, Neil Garfinkel, Sanford R. “Sandy” Robertson

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      http://news.stanford.edu/pr/2015/pr-new-alumni-trustees-071415.html
      Newly elected members of the #Stanford_University Board of Trustees are, clockwise from upper left, Mary Barra, #Dipanjan_DJ_Deb, Christy MacLear and Bradley A. Geier. (Courtesy Board of Trustees)