Jacques Baud - Iran, États-Unis, Israël : Gouverner par les fake news
via ▻https://diasp.eu/p/17705885
#Guerre #Israel #Propagande #Désinformation #Nucléaire
▻https://www.youtube.com/watch?v=oX7ZnAOgkEY
2025-06-22, 70 min.
Jacques Baud - Iran, États-Unis, Israël : Gouverner par les fake news
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2025-06-22, 70 min.
Max Milo Éditions :
Quels sont les faits qui permettent d’affirmer que l’État islamique cherche à créer une guerre civile en France ; que le président syrien Bachar al-Assad a utilisé des armes chimiques ; que Vladimir #Poutine tente de déstabiliser nos #démocraties ; que le #terrorisme a frappé la #France, non pas pour ce qu’elle fait, mais pour ce qu’elle est ; que le #génocide au Darfour a fait 400 000 victimes ?… Littéralement aucun, mais ces affirmations suffisent à asseoir la politique étrangère des pays occidentaux. L’auteur, ex-agent du service de renseignement stratégique suisse, passe ainsi en revue les principaux conflits contemporains, que les pays occidentaux ont géré à coups de #fake_news, ces trente dernières années.
Un dictionnaire franco-tahitien du nucléaire en #Polynésie
Trente ans d’#essais_nucléaires français en Polynésie ont laissé des traces profondes dans l’environnement et dans la société. En s’appuyant sur de récentes déclassifications d’#archives, l’historien Renaud Meltz en retrace l’#histoire à travers un dictionnaire franco-tahitien mis en ligne début 2025.
En 1964, le Centre d’expérimentation du Pacifique (CEP) ouvre à Papeete. Pourquoi la France fait-elle le choix de rapatrier ses essais nucléaires en Polynésie après les premiers essais dans le Sahara ?
Renaud Meltz1 Dès 1961, un an après les premiers essais nucléaires et alors que la guerre d’Algérie s’oriente vers la négociation de l’indépendance, la France cherche deux sites de secours pour remplacer ceux de Reggane (pour les essais atmosphériques) et In Ecker (pour les souterrains) dans le Sahara. Après avoir abandonné la piste d’essais en métropole, notamment en Corse, en raison d’oppositions locales, l’État fait le choix de la Polynésie, qu’il avait déjà considéré en 1957. L’Algérie lui avait alors été préférée pour sa proximité géographique avec l’Hexagone et l’impossibilité logistique de rallier Papeete par vol direct ou avec escale sur un territoire français.
La Polynésie est finalement retenue pour trois raisons. Tout d’abord, son isolement géographique à l’égard de pays étrangers, en particulier les atolls de Fangataufa et Moruroa, dans l’archipel des Tuamotu, en comparaison de La Réunion ou de la Nouvelle-Calédonie, respectivement proches de l’Afrique et de l’Australie. Ensuite, pour des raisons géopolitiques. Le général de Gaulle, alors président de la République, n’est pas mécontent de replanter, via le #CEP, le drapeau français dans un Pacifique vu comme un lac anglo-américain. Conçu comme projet industriel modernisateur d’un des rares territoires ultramarins qui n’a pas choisi l’indépendance, le CEP est l’occasion de développer l’économie de l’archipel pour le rattacher à la France.
Enfin, le choix de la Polynésie n’est pas exempt d’un exotisme implicite, particulièrement visible dans les brochures d’information que l’armée distribue à ses troupes : toutes contiennent des représentations aussi bien des paysages balnéaires que des vahinés, ravivant l’imaginaire de la Polynésienne lascive et sexuellement disponible aux hommes blancs.
Comment la population locale accueille-t-elle le CEP et ces premiers essais nucléaires ?
R. M. Placés devant la politique étatique du fait accompli, les élus polynésiens parviennent à obtenir des compensations du général de Gaulle. Après une première phase de doute, marquée par des protestations officielles scientifiquement fondées et des pétitions de femmes, le boom économique qu’engendre le CEP éteint les contestations au temps des essais aériens, pourtant les plus polluants. En effet, les emplois au CEP étant nettement plus rémunérateurs que toute autre activité salariée dans l’archipel, c’est l’ensemble de la société polynésienne qui se mobilise pour bénéficier du Centre, aussi bien pour ses salaires que pour les effets de ruissellement qu’il génère, comme les nombreuses constructions immobilières pour loger ses cadres militaires ou civils. Sur une population de 80 000 habitants dans les années 1960, on estime à 10 000 le nombre de Polynésiens ayant directement travaillé pour le CEP au cours des trois décennies d’essais.
Les choses changent à la fin des années 1970, avec l’essor du Front de libération de la Polynésie. Le CEP devient alors la pierre de touche des indépendantistes qui, par-delà les inquiétudes sanitaires, l’accusent de déraciner la population, de la rendre consumériste et de l’arracher à ses pratiques traditionnelles. À ce moment, la société polynésienne et la vie politique se polarisent – pour ou contre le CEP.
Au-delà de la Polynésie, les essais nucléaires français dans le Pacifique ont des répercussions internationales.
R. M. En effet, car si les États-Unis et le Royaume-Uni soutiennent la France, les pays voisins de la Polynésie estiment au contraire le Pacifique saturé d’essais nucléaires. L’Australie et la Nouvelle-Zélande appellent ainsi à dénucléariser cet océan à travers le traité de Rarotonga, en 1985, que la France considère comme une attaque à son égard. Dans le même temps, les nouvelles nations du Pacifique, à commencer par les Fidji, portent leurs propres revendications à partir des années 1980-1990 contre le colonialisme nucléaire français, à travers un répertoire d’actions proprement polynésien (festivals, danses, chants, etc.) qui contribue à diffuser l’information sur le nucléaire.
Aux États riverains s’ajoutent, à partir des années 1970, les ONG – notamment Greenpeace, qui mène des campagnes en mer pour rendre visible le combat contre les essais nucléaires. La réponse française à leur endroit va jusqu’à l’attentat, en juillet 1985, dans le port d’Auckland, contre le Rainbow Warrior, un navire de Greenpeace, qui coûte la vie à un membre de l’équipage et constitue le premier acte terroriste sur le sol néo-zélandais.
De plus en plus mal vue dans le Pacifique, la France tente de jouer la carte de la diplomatie scientifique auprès des gouvernements voisins, en fournissant son expertise scientifique et technologique dans la mesure des retombées radioactives. Force est de constater que cette stratégie rate sa cible. Lorsque Jacques Chirac décide en 1995 d’une dernière campagne d’essais nucléaires, on observe une coagulation de l’opinion publique mondiale hostile à cette décision.
Presque trente ans après les derniers essais, peut-on aujourd’hui estimer l’impact environnemental et sanitaire des 193 essais nucléaires à Fangataufa et Moruroa ?
R. M. Au niveau sanitaire, malgré la communication lénifiante des autorités militaires et des mesures de contrôle préalables, on observe un échec du gouvernement du risque dès le premier tir, le 2 juillet 1966, à Moruroa. Alors que la fenêtre météo pour cet essai atmosphérique se dégrade, l’armée maintient le tir et, une fois les retombées avérées sur les Gambier, refuse de distribuer des solutions d’iode ou d’évacuer de manière curative les 500 habitants et les quelques dizaines de civils et militaires qui se trouvent à Mangareva.
En d’autres termes, sous prétexte de ne pas alarmer la population, on laisse délibérément des gens – dont des enfants – se faire arroser par le nuage radioactif, au risque de dépasser les seuils prévus, afin d’éviter une remise en cause des essais nucléaires, voire de la présence française en Polynésie. D’autres incidents du même acabit se produisent lors de tirs suivants, notamment à #Tureia, l’atoll peuplé le plus proche de #Moruroa. À chaque fois, l’armée dissimule les retombées pour ne pas compromettre la poursuite des essais nucléaires.
De leur côté, les conséquences environnementales sont de deux ordres. D’une part, les conséquences directes des essais nucléaires, qui voient la contamination par les radionucléides des eaux des lagons des sites, la disparition d’une espèce d’oiseau endémique sur un atoll, malgré le projet d’un retour au statu quo ante, et la fragilisation par les tirs souterrains du socle de Moruroa, dont l’effondrement pourrait créer un tsunami susceptible d’engloutir Tureia. D’autre part, les conséquences indirectes liées au CEP, qui a agrandi le port de Papeete, stimulé le boom immobilier sur les pentes du volcan de Tahiti et le développement de l’automobile… Autant d’activités qui ont conduit à la dégradation de la qualité de l’eau du lagon aussi à Tahiti.
Vous rapportez tous ces éléments dans un dictionnaire historique en français et en tahitien. Pourquoi le publier maintenant ? Et pourquoi sous cette forme ?
R. M. L’histoire du CEP s’est longtemps heurtée à la non-communicabilité de ses archives régaliennes, car l’État jugeait qu’elles contenaient un certain nombre de documents proliférants, c’est-à-dire susceptibles d’amener à la prolifération des essais nucléaires, alors que la France a signé en 1998 le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires. C’est seulement en juillet 2021 que le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé la déclassification des archives, hors sources proliférantes. Dès lors a pu s’écrire l’histoire du CEP.
Par-delà nos publications scientifiques, nous avons choisi de raconter cette histoire sous la forme d’un dictionnaire bilingue en mettant en ligne, au fil de l’eau, des notices rédigées par des spécialistes de plusieurs disciplines. Du fait de son statut, la Polynésie française peut adapter les programmes scolaires et enseigner le fait nucléaire. Alors qu’il existe peu d’ouvrages spécialisés sur la question et que le livre imprimé demeure un bien peu accessible dans les archipels, un dictionnaire sous forme numérique, conciliant exigence scientifique et clarté pédagogique, nous paraissait la formule la plus à même de toucher les jeunes, tout en nourrissant la communauté scientifique internationale.
D’autre part, à la requête des autorités locales et des associations d’anciens travailleurs du nucléaire, nous avons traduit l’ensemble des notices, et nous le faisons désormais en lien avec l’Académie tahitienne, de façon à proposer la première ressource savante sur le nucléaire en tahitien et un nouveau corpus de littérature scientifique susceptible d’être étudié dans les filières de langues polynésiennes.
▻https://lejournal.cnrs.fr/articles/un-dictionnaire-franco-tahitien-du-nucleaire-en-polynesie
#Tahiti #dictionnaire #nucléaire
Dictionnaire du CEP
Le Dictionnaire historique du CEP offre des contenus en ligne sur les essais nucléaires menés par la France dans le Pacifique. A partir d’archives et de témoignages, il propose des notices élaborées par des chercheurs et des chercheuses ainsi que des ressources pour explorer les impacts politiques, sociaux, économiques et culturels du #Centre_d’Expérimentation_du_Pacifique, de 1962 à nos jours.
Le monde est-il engagé dans une nouvelle course à l’armement #nucléaire ? | Radio-Canada
▻https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2172406/course-armements-nucleaire-rapport-sipri
Oui dit le SIPRI
Les principaux États dotés de l’arme nucléaire ont continué de moderniser leurs arsenaux l’année dernière, ouvrant la voie à une nouvelle course aux armements nucléaires, avertit l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI) dans un nouveau rapport.
Les puissances nucléaires, notamment les États-Unis et la Russie, qui représentent environ 90 % des stocks mondiaux, ont entrepris de moderniser les armes existantes et d’ajouter de nouvelles versions, indique le SIPRI dans un communiqué.
Depuis la fin de la guerre froide, les anciennes ogives ont généralement été démantelées plus rapidement que les nouvelles n’ont été déployées, ce qui a entraîné une diminution du nombre total d’ogives. Or, cette tendance risque de s’inverser dans les années à venir.
[…]
Le développement rapide de l’intelligence artificielle va probablement jouer un rôle, d’abord en complément des humains. L’étape suivante consisterait à passer à l’automatisation complète. C’est un pas qu’il ne faut jamais franchir, a déclaré M. Smith.
Si nos perspectives d’échapper au danger d’une guerre nucléaire devaient être laissées aux mains d’une intelligence artificielle, je pense que nous serions alors proches des scénarios catastrophes.
Aux Etats-Unis, la course effrénée au nucléaire civil
▻https://www.lemonde.fr/economie/article/2025/06/12/aux-etats-unis-la-course-effrenee-au-nucleaire-civil_6612464_3234.html
La renaissance nucléaire américaine est une cause nationale. Elle est soutenue à la fois par les démocrates et par les républicains. « De tout ce que je fais sur le climat, le domaine qui bénéficie du plus de soutien transpartisan est le nucléaire », se réjouissait Bill Gates, lors du lancement des travaux. Le 23 mai, Donald Trump a signé quatre décrets visant à quadrupler la production d’ici à 2050, amplifiant un mouvement lancé par Joe Biden, qui voulait la tripler. « Il est temps pour le nucléaire », a proclamé le président républicain depuis le bureau Ovale.
De très nombreuses start-up ont levé des centaines de millions de dollars pour commercialiser de nouveaux réacteurs, innovants soit par leur technologie, soit par leur taille. Elles s’envolent en Bourse et valent des milliards, au point de frôler la bulle, chacun ayant sa spécificité : Oklo, la firme dont le secrétaire à l’énergie de Donald Trump, Chris Wright, était administrateur, fonctionne au métal fondu et a vu son action multipliée par 6 en un an, avec une capitalisation de 7 milliards de dollars. NuScale (multiplié par 4 ; 10 milliards de dollars) et Nano Nuclear (multiplié par 4,2 ; 1,2 milliard de dollars) tournent à l’eau pressurisée mais sont de petite taille, tout comme le spécialiste des réacteurs de sous-marins BWX Technologies (+ 50 %, 12 milliards de dollars).
Les projets foisonnent, mais aucun de ces réacteurs n’a encore été construit ou testé. Cette tâche incombe en partie au ministère fédéral de l’énergie et au Laboratoire national de l’Idaho, perdu à 300 kilomètres de la centrale de Kemmerer, dans les plateaux déserts de l’Idaho, au sud-ouest du célèbre parc de Yellowstone. C’est là que fut installé un gigantesque centre d’essai de réacteurs civils après la seconde guerre mondiale. Prudents, les chercheurs installés à Chicago (Illinois) s’étaient dit qu’il valait mieux mener ces types d’expérimentations loin de toute population. Le site de 2 300 kilomètres carrés (plus de vingt fois la superficie de Paris) reste intimidant – « l’usage de la force mortelle est autorisé », lit-on en avertissement –, mais l’accueil est chaleureux pour vanter la renaissance nucléaire américaine.
« Tout le monde avance aussi vite que possible », se réjouit Jess Gehin, directeur associé du Laboratoire national de l’Idaho, alors que Donald Trump veut diviser par deux ou trois le processus, en réduisant à dix-huit mois les délais d’autorisation. Sa mission : tester l’application de technologies ayant fait l’objet de recherches approfondies au XXe siècle. « Nous avons construit 52 réacteurs. Toutes ces technologies, nous les avons étudiées ici, elles ne sont donc pas vraiment nouvelles. Ce qui est nouveau, c’est la commercialisation, le transfert de certaines technologies vers le secteur privé », explique Jess Gehin, qui salue la spécificité américaine, le financement des entreprises par le capital-risque et l’aide scientifique de l’Etat : « Chacune de ces entreprises a levé des centaines de millions de dollars. » Pas de centralisation : « Le marché choisira », confirme Jess Gehin, qui résume son état d’esprit : « Aux Etats-Unis, nous avons des centaines de types de réacteur et un seul type de fromage. En France, il existe des centaines de types de fromage et un seul type de réacteur. »
[...]
Depuis un an, tous les géants du numérique s’efforcent d’acquérir l’électricité d’une centrale nucléaire traditionnelle pour alimenter leurs serveurs informatiques : fin 2024, Microsoft décide avec l’exploitant Constellation de relancer le deuxième réacteur arrêté sur le tristement célèbre site de Three Mile Island, en Pennsylvanie ; début juin 2025, Meta signe un accord de fourniture d’électricité pour vingt ans avec une autre centrale nucléaire de Constellation, dans l’Illinois. Celle-ci avait failli fermer en 2017, avant d’être sauvée par l’Etat d’Illinois.
Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Nucléaire : les start-up se multiplient sur le marché des petits réacteurs
Mais d’autres vont plus loin et veulent développer des réacteurs d’un nouveau type, plus petits, d’une capacité d’environ 80 mégawatts. Amazon a signé des accords avec Energy Northwest et le concepteur X Energy pour construire quatre petits réacteurs (small modular reactor) pour un total de 320 mégawatts pouvant être porté à 960. Google a fait de même, avec Kairos, une start-up fondée en 2017, pour développer sept réacteurs nucléaires d’une puissance totale de 500 mégawatts d’ici à 2035. L’ambition est d’éviter les projets gigantesques tels Vogtle ou Flamanville, aux dépassements de coûts souvent incontrôlés, et d’envisager une production en série, voire en usine pour les petits modules.
[...]
L’un des sujets problématiques, toutefois, reste le retraitement et l’approvisionnement en combustible. ....
#écologie_capitaliste #nucléaire #TerraPower #IA #refroidissement #réacteur_au_sodium #réacteur_à_sel_fondu #délais_d'autorisation #Microsoft #Meta #Amazon #Google
La Banque mondiale va soutenir des projets nucléaires « pour la première fois depuis des décennies »
▻https://www.connaissancedesenergies.org/afp/la-banque-mondiale-va-soutenir-des-projets-nucleaires-pour-
Connaissance des Énergies avec AFP parue le 11 juin 2025
La #Banque_mondiale (#BM) va soutenir des projets de production d’#énergie à partir du #nucléaire « pour la première fois depuis des décennies », a annoncé mercredi le président de l’institution, Ajay Banga, au personnel dans un courrier que l’AFP a pu consulter.
Cela passera par un soutien « aux efforts de prolongement des #réacteurs existants dans les pays qui en ont déjà, à l’amélioration des réseaux et infrastructures. Nous allons également travailler à l’accélération du potentiel des petits réacteurs modulaires (#PRM) qui offriront une option viable à plus de pays à long terme », a expliqué dans son mail le président de la BM.
#SMR
A fond dans l’mur. Apparemment, l’argent magique existe.
Petits réacteurs nucléaires modulaires : neuf modèles suivis par l’Autorité de Sûreté
▻https://www.enviscope.com/petits-reacteurs-nucleaires-modulaires-neuf-modeles-suivis-par-lautorite-
Michel Deprost 11/06/2025 - A la une, Nucléaire
Les projets de petits #réacteurs #modulaires (#PRM) ou Small Modular reactors (#SMR) visent à répondre à des besoins en électricité à des niveaux moindres de puissance et d’une manière plus décentralisée. L’#ASNR suit l’émergence de neuf modèles.
Les petits réacteurs modulaires introduisent une rupture dans la logique historique du #nucléaire civil qui a visé depuis des décennies à construire des réacteurs de plus en plus puissants : 600 MW, 900 MW, 1300 MW. Pour chaque accroissement de la puissance, il a été nécessaire de repenser en profondeur la conception globale y compris le génie civil. L’augmentation de la puissance a interdit, par nature, la construction en grandes séries.
Des standards de sûreté identiques
Les petits réacteurs modulaires sont présentés comme une solution flexible. En 2024, 9 modèles de petits réacteurs modulaires étaient suivis par l’ASNR sans compter le projet #Nuward porté par #EDF. Paul Durliat, chef de la Division de Lyon de l’ASNR, rappelle que pour les petits réacteurs modulaires la réglementation est la même que pour les réacteurs actuels. « Généralement ils présentent des standards de sûreté […] très élevés mais posent beaucoup de questions : il faut démontrer la capacité à construire du combustible dans des conditions de sûreté satisfaisante ». Ils imposent aussi de #prévoir le #démantèlement et la gestion des #déchets. Il faut enfin prendre en considération le fait que ces réacteurs seraient installés dans des zones plus densément peuplées que les réacteurs actuels.
Une démarche cadrée
L’ASNR a mis en place une démarche pour suivre l’avancement de ces projets avec différentes étapes. Certains, pourraient faire une Demande d’Autorisation de Création (#DAC). Jimmy Energy a déjà déposé sa demande, pour un projet de réacteur à haute température de 20 MWth. L’instruction est en cours. #Calogena est en phase de pré-instruction pour un projet de réacteur à eau légère de 30 MWth. Les porteurs de projets #NAAREA et de #Newcleo préparent leur DAC car ils ont validé la phase préparatoire. #Thorizon, jeune pousse néerlandaise qui s’implante à Lyon est en cours de phase préparatoire, au stade de la revue.
Eric Zelnio chef du pôle LUUD ASN relève : « ça fait longtemps qu’on n’a pas eu autant de compétiteurs avec des solutions différentes. […] On peut raisonnablement penser que tout ne se traduira pas par des installations en fonctionnement […] parmi celles qui iront au bout un certain nombre d’options permettront peut-être des réemplois de matière ». Pour Eric Zelnio, il est prématuré de prévoir la part des PMR par rapport à l’ensemble du cycle […] il faut au moins attendre l’horizon 2030, pour voir qui arrive à concrétiser ses projets.
EDF : le spectre de la corrosion refait surface à la centrale nucléaire de Civaux
▻https://www.latribune.fr/climat/energie-environnement/edf-le-spectre-de-la-corrosion-resurgit-a-la-centrale-nucleaire-de-civaux-
Selon nos informations, deux nouvelles indications de corrosion sous contrainte sont apparues sur le réacteur 2 de la centrale de Civaux, dans la Vienne. Le phénomène a été constaté sur des tuyauteries ayant déjà fait l’objet de réparations.
« Personne ne peut dire, ni affirmer qu’on n’en trouvera pas de nouveaux [problèmes de corrosion, NDLR]. » Il « ne faut pas baisser la garde », notamment parce que « les réparations ont été faites à l’identique ». C’est le message qu’avait fait passer Bernard Doroszczuk, alors encore président de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) lors de sa dernière audition devant l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST), en mai 2024.
Un an plus tard, cet avertissement sonne comme un mauvais présage. En effet, selon nos informations, les équipes d’EDF pourraient, de nouveau, faire face à un problème de corrosion sous contrainte sur le réacteur 2 de la centrale de Civaux (Vienne) au niveau de tronçons de tuyauteries et, plus particulièrement, des « coudes ayant déjà été changés », selon une source proche du dossier. Il s’agirait « d’amorçage de corrosion sous contrainte », c’est-à-dire « du début du phénomène ». « La question d’un arrêt technique prolongé se pose », rapporte cette même source. Et ce, alors que le deuxième réacteur de Civaux, d’une puissance de 1 450 mégawatts (MW), est à l’arrêt depuis le 5 avril, dans le cadre d’une opération de maintenance programmée pour une visite partielle et le rechargement du combustible.
Ça merde : on refait à l’identique ! Ça re-merdre, on re-refait pareil ??
« Plus ça rate, plus on a de chance que ça marche ». Devise shadok
suite de l’article :
Deux indications confirmées et une expertise en cours
Contactée par la rédaction, l’Autorité de sûreté #nucléaire et de radioprotection (ASNR) confirme la présence de « deux indications de corrosion sous contrainte ». Cela signifie que les fissures identifiées laissent penser à de la corrosion sous contrainte. Des analyses actuellement réalisées par l’exploitant doivent permettre de confirmer la nature de ces indications. EDF indique, pour sa part, qu’une « expertise est en cours sur des tuyauteries, conformément au programme de contrôles 2025 définis dans la stratégie de traitement de la corrosion sous contrainte ». L’électricien ajoute ne pas disposer « à ce stade des résultats ».
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, un phénomène de corrosion sous contrainte, ou CSC dans le jargon, ne correspond pas à l’apparition de rouille, mais à de minuscules fissures sur une partie de la tuyauterie. EDF y a été confronté, pour la première fois, fin 2021, en découvrant des fissures sur le réacteur 1 de #Civaux, la centrale française la plus récente et la plus puissante du parc atomique, après l’EPR de Flamanville (Manche).
Première réparation à l’automne 2022
À l’époque, l’électricien observe ces fissures sur la surface de la tuyauterie de circuits auxiliaires, connectés directement au circuit primaire principal, qui entoure le réacteur et dans lequel circule une eau à 320 degrés. Il est ici question de tuyaux tortueux. Ces derniers ne sont pas rectilignes, mais cheminent, avec des tronçons verticaux, horizontaux et des coudes. La taille des fissures varie alors d’une centaine de microns à quelque 5 millimètres.
C’est au printemps 2022 que des premiers contrôles et investigations ont été menés sur Civaux 2, considéré comme prioritaire en raison du design de ses tuyauteries, également tortueuses. La présence de corrosion sous contrainte a par la suite été confirmée, conduisant à des réparations durant l’automne. Plus généralement, 2022 fut une année noire pour l’électricien tricolore, celui-ci ayant pris la décision de mettre à l’arrêt de nombreux réacteurs, entraînant une importante baisse de la production nucléaire et des pertes records pour le groupe.
Quid de la vitesse de propagation ?
Le fait de voir réapparaître des indices de corrosion sous contrainte sur le réacteur numéro 2 de Civaux montre que « le phénomène s’amorce rapidement, le temps de deux cycles de production », pointe un bon connaisseur du secteur. Selon lui, « l’estimation de la vitesse de propagation des fissures sera fondamentale ». Une des pistes actuellement à l’étude pour retarder le phénomène de propagation repose sur la réduction de l’oxygénation dans les tuyauteries. Le gendarme du nucléaire a d’ailleurs demandé à EDF de réfléchir à la manière dont l’électricien pourrait réduire le taux d’oxygène au cas par cas, c’est-à-dire selon les réacteurs ou selon les types de réacteurs.
Fin mai, l’Autorité de sûreté affirmait encore que la corrosion sous contrainte était un « phénomène complexe multifactoriel », dont « on ne connaîtra probablement jamais la totalité du rôle de chacun des phénomènes en détail », concédait Julien Collet, directeur général adjoint de l’ASNR, en marge de la présentation du rapport annuel de l’autorité devant les parlementaires. L’une des causes avérées est la géométrie des tuyauteries, plus complexe sur les réacteurs les plus récents (les paliers de 1 450 mégawatts et de 1 300 mégawatts), mais d’autres facteurs entrent en jeu.
Civaux 2 sélectionné pour produire du tritium
« Pour autant, nous avons aujourd’hui une compréhension qui est suffisante pour pouvoir gérer et prévenir correctement le risque associé », précise Julien Collet. « EDF nous a soumis une proposition de programme de suivi et de contrôles en service avec quelles zones à contrôler, quels types de contrôles et quelle périodicité des contrôles pour être capable de détecter à temps une dégradation des tuyauteries », ajoutait-il.
L’unité 2 de la centrale de Civaux est censée redémarrer au début de l’été. C’est sur ce réacteur que doivent être menées les premières expérimentations de production de #tritium, un gaz rare indispensable à la fabrication des #armes_atomiques. Dans cette optique, des éléments en lithium ont été introduits sur certains combustibles pendant les opérations de maintenance. EDF n’a pas indiqué à quelle date précise le réacteur pourrait, de nouveau, être connecté au réseau électrique.
#merci @mammut !
avec, en prime, la reprise de production de composants nucléaires militaires
repris là ▻https://seenthis.net/messages/1120346
ABS Charts Course for Floating Nuclear Data Centers to Power AI Revolution at Sea
▻https://gcaptain.com/abs-charts-course-for-floating-nuclear-data-centers-to-power-ai-revolution
A new report from international classification society ABS and Herbert Engineering explores an innovative solution to the growing energy demands of artificial intelligence (AI) data centers: floating nuclear-powered facilities utilizing coastal waters and river estuaries.
The concept design combines small modular reactors (#SMR) with data center operations aboard purpose-built barges, using surrounding waters as a natural heat sink for both server cooling and reactor systems. This approach addresses two critical challenges facing the tech industry: the surging power requirements of AI computing and the strain on existing power grids.
“The intersection of new nuclear technologies and rapidly growing AI capabilities represents a generational opportunity to power humanity’s future,” says Christopher J. Wiernicki, ABS Chairman and CEO. “Moving data centers offshore and powering them with onboard nuclear energy could mitigate certain risks and reduce the strain on local grids.”
The timing is crucial, as data centers supporting AI, cloud computing, and cryptocurrencies face unprecedented power demands, as modern processors require increasing power while generating more heat. Meanwhile, utilities are transitioning to greener energy sources and phasing out fossil fuel plants, creating potential supply constraints for new data center developments.
The design builds upon ABS’s extensive research in maritime nuclear applications and incorporates the Nautilus EcoCore cooling system, already proven at the Stockton Port floating data center. The facility would be moored to a jetty, enabling high-speed data connectivity, backup power access, and straightforward personnel boarding.
Key design considerations include the need for locations with sufficient water current to efficiently disperse heat from both the nuclear plant and server cooling systems. The modular design philosophy allows for straightforward integration of data center facilities with the floating nuclear power plant structure.
This initiative follows ABS’s launch of the industry’s first comprehensive rules for floating nuclear power plants in 2024. While the technology shows promise, researchers note that the maturity of advanced nuclear technologies for these applications remains low, limiting current design details to theoretical engineering recommendations.
The concept represents a significant step toward next-generation data centers, offering a carbon-free power source combined with efficient cooling solutions. These facilities would be modern, high-density operations featuring advanced server cooling technologies, modular construction, and grid independence.
je crois qu’on ne l’a pas vu passer celui-là :
Nautilus’ Stockton Datacenter
Stockton Data Center : Nautilus’ Sustainable Innovation
▻https://nautilusdt.com/stockton
avec vidéo promotionnelle, plus vert, tu meurs…
The Nautilus Data Technologies Stockton 1 Data Center offers 6.5 megawatts of scalable critical IT load across four secure vaults. The vaults range in size from 1.0MW to 2.5MW, with each offering high-density capacity and supporting customers from a single cabinet to a full vault deployment.
on touche pas à l’environnement, on réchauffe juste l’eau, sans en consommer, possibilité sur barge…
Our patented technology revolutionizes data center cooling. Your data center can be as green as it is powerful at market terms. Let’s get started.
Nautilus puts Stockton floating barge data center up for sale at $45m - DCD
(novembre 2024)
▻https://www.datacenterdynamics.com/en/news/nautilus-puts-stockton-floating-barge-data-center-up-for-sale-at
Nautilus Data Technologies has put its floating barge data center in Stockton, California, up for sale.
The facility is Nautilus’ first data center, but the company has since pivoted to promoting its EcoCore infrastructure portfolio.
The Tier III-level data center was commissioned in 2021 and is built out of a converted existing barge, CEO Rob Pfleging told DCD when we toured the site in 2022.
The barge uses water from the river as its outside cooling loop, helping support rack densities of around 55kW. Featuring around 6.5MW of critical IT load, the 20,000 square foot (1,858 sqm) data center is made up of four data halls.
On land, there is an office and warehouse building, as well as a loading area.
The data center has a current occupancy rate of 86 percent, with tenants leasing 5.58MW.
La Cour des comptes alerte sur l’urgence du stockage des déchets faiblement radioactifs
Ces déchets dits de « faible activité à vie longue (FAVL) » représentent en volume plus d’une centaine de piscines olympiques.
Où stocker les déchets faiblement radioactifs qui peuvent rester encore actifs pendant 100 000 ans, en France ? La Cour des comptes appelle les autorités à identifier rapidement des sites adaptés pour accueillir quelque 280 000 m3 de ces déchets, pour lesquels aucune solution de stockage n’existe aujourd’hui, selon un rapport publié mardi 3 juin.
(...)
Mais pour le long terme, la Cour des comptes fait le constat qu’"à ce jour aucune solution de stockage opérationnelle n’existe" pour ces déchets. Ils ne sont pas acceptés dans les stockages de surface compte tenu de leur vie longue, mais leur faible activité « ne justifie pas » non plus un stockage géologique comme dans le projet Cigéo, destiné à recevoir à 500 m de profondeur les déchets les plus dangereux à Bure (Meuse).
▻https://www.franceinfo.fr/environnement/energie/nucleaire/la-cour-des-comptes-alerte-sur-l-urgence-du-stockage-des-dechets-faibleme
Le #nucléaire va ruiner la #France
▻https://reporterre.net/La-relance-du-nucleaire-va-ruiner-la-France
Malgré le coût faramineux du tout-nucléaire, la France s’enferre dans cette impasse. Voici les bonnes feuilles du livre-enquête « Le nucléaire va ruiner la France ». Laure Noualhat y décortique les mécanismes d’une gabegie.
La relance nucléaire est-elle raisonnable ? À en croire Emmanuel Macron et tant d’autres, le « graal » nucléaire serait la seule solution pour ralentir le changement climatique et préserver notre confort. Alors que l’État fait des économies à tout-va, le secteur semble bénéficier d’un budget illimité.
On a appris lundi que le centre d’enfouissement de #déchets_nucléaires #Cigéo à #Bure, coûtera jusqu’à 37,5 milliards d’euros. Pour la relance de la filière, la facture grimpera au minimum à 80 #milliards d’euros. À mesure que les #retards s’accumulent, ces montants sont sans cesse revus à la hausse. Le tout alors qu’#EDF est déjà lourdement endettée.
Stockage des #déchets #nucléaires à #Bure : pourquoi la facture du projet d’enfouissement pourrait exploser
▻https://www.francetvinfo.fr/environnement/energie/nucleaire/dechets-nucleaires-a-bure/stockage-des-dechets-nucleaires-a-bure-pourquoi-la-facture-du-projet-d-
Selon une nouvelle estimation de l’#Andra, le coût total de ce projet hors norme pourrait finalement s’élever à 37,5 milliards d’euros.
Plus ça va, plus ça coûte cher. Comme l’EPR. Comme le démantèlement. Comme tout ce que l’atome nucléarise.
le projet Cigéo pourrait coûter entre 26,1 et 37,5 milliards d’euros*, étalés sur 150 années d’exploitation du site.
Pour l’heure, 83 000 m3 de déchets les plus radioactifs sont attendus à Bure, dont la moitié a déjà été produite.
Donc on y stockerait 553m³/an, on mettrait 75 ans à stocker les déchets produits en grosso-merdo 75 ans d’exploitation !? Donc ça ne suffit pas aux déchets qui continueraient d’être produits. Dans 150 ans il y aurait encore 75 ans de déchets à gérer. Soit ils se sont basé sur un projet d’arrêt du nucléaire civil soit c’est sous-dimensionné de moitié !
#Orano, spécialiste français de l’uranium, se dit « très préoccupé » par la situation au #Niger, où ses filiales auraient été perquisitionnées
L’entreprise, en conflit ouvert avec la junte au pouvoir à Niamey, s’inquiète de ne pas pouvoir « entrer en contact » avec son représentant dans le pays.
▻https://www.lemonde.fr/afrique/article/2025/05/07/le-groupe-orano-se-dit-tres-preoccupe-par-la-situation-au-niger-ou-ses-filia
REPORTAGE. « On n’a rien fait, car on ne savait pas si on resterait l’exploitant » : les #barrages #hydrauliques en sursis face à l’impasse des #concessions
▻https://www.francetvinfo.fr/environnement/energie/energies-renouvelables/reportage-on-n-a-rien-fait-car-on-ne-savait-pas-si-on-resterait-l-explo
Publié le 4 mai 2025
Pourquoi le développement des barrages est bloqué en France ? L’hydraulique, deuxième source d’#électricité en #France derrière le #nucléaire, est aussi la première source d’#énergie #renouvelable. De gros travaux permettraient d’augmenter la production, sans construire de nouveaux barrages. Cela s’inscrit pleinement dans les objectifs de la sortie des énergies fossiles. Mais ces projets sont à l’arrêt, depuis des années, en raison du régime juridique en vigueur, celui de la concession, et d’un bras de fer entre la France et la #Commission_Européenne.
Ce régime de concession concerne plus de 340 barrages français, des sites qui pourraient produire plus, mais qui représentent déjà 90% de toute notre puissance hydroélectrique installée. Un mode de gestion propre aux plus grosses centrales, mais aussi aux plus petites, c’est le cas de la chute d’eau de Jarménil, au creux des Vosges, après le confluent de la Moselle et de la Vologne. Cette centrale est exploitée par Yves Dubief, 67 ans, patron de l’entreprise de textile Tenthorey.
#edf
Une enquête sur les conséquences des essais nucléaires français en Polynésie
Cette semaine dans Terrestres, une enquête en trois volets de Naïké Desquesnes et Léna Silberzahn, Atolls irradiés, sur les conséquences des essais nucléaires français en Polynésie, à travers le prisme de la réparation et des luttes féministes et anticoloniales.
Produite par Terrestres, avec le soutien du Fonds pour une presse libre, cette série est l’occasion d’approfondir la ligne éditoriale et politique que nous défendons : une intersection puissante entre récits et analyses, depuis des perspectives situées, comme autant de façons d’affiner et de renforcer nos lectures critiques des questions écologiques.
▻https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/09/12/polynesie-francaise-toxique-enquete-sur-les-essais-nucleaires/#comment-66772
Atolls irradiés : enquête après les essais nucléaires en Polynésie
▻https://www.terrestres.org/category/series/atolls-irradies
En Polynésie, l’héritage des essais nucléaires français est inscrit dans la chair et dans le sang des habitants.
Sébastien Philippe et Tomas Statius
Toxique. Enquête sur les essais nucléaires français en Polynésie
Entre 1960 et 1996, la France a fait exploser 210 bombes nucléaires : 17 dans le désert du Sahara algérien puis 193 en Ma’ohi Nui, l’autre nom de la Polynésie. Les « essais » nucléaires, que nous nommerons plutôt « expérimentations », ont fait de très nombreuses victimes — la plupart des 23 maladies radio-induites aujourd’hui reconnues sont des cancers graves — et ont provoqué des dégâts écologiques considérables. Pourtant, les ravages des bombes nucléaires sont longtemps restés largement ignorés.
En 2021, le chercheur Sébastien Philippe et le journaliste Tomas Statius publient le livre Toxique : Enquête sur les essais nucléaires français en Polynésie. L’ouvrage est accompagné de la mise en ligne des « Moruroa Files » par les médias Disclose et Interprt. Basée sur 2000 documents déclassifiés et étayée par des modélisations scientifiques, cette enquête fait enfin la lumière sur les conséquences des expérimentations nucléaires en Ma’ohi Nui.
Les auteurs y démontrent ce que militant·es et lanceur·euses d’alerte dénoncent depuis des décennies : environ 110 000 personnes ont été dangereusement exposées à la radioactivité. C’est-à-dire la quasi-totalité de la population des archipels polynésiens à l’époque des essais nucléaires. « En Polynésie, écrivent les auteurs de Toxique, l’héritage des essais nucléaires français est inscrit dans la chair et dans le sang des habitants ».
Depuis 2024, une commission d’enquête française se penche sur les conséquences des essais nucléaires en Polynésie, dans l’idée de proposer une éventuelle refonte de la loi de 2010 relative à l’indemnisation des victimes. Après une suspension liée à la dissolution de l’Assemblée nationale en juin 2024, les auditions ont repris en janvier 2025. Le rapport final est attendu pour le mois de juin 2025.
Comment les premier·es concerné·es vivent-ils et elles avec cet héritage, et comment mènent-ils et elles, au quotidien, la lutte contre le déni de leur parole et de leurs expériences ? Que peut apprendre le mouvement antinucléaire hexagonal de leurs combats pour la vérité, la justice et la réparation face à la contamination et au mensonge d’État ?
Naïké Desquesnes et Léna Silberzahn, respectivement journaliste et chercheuse, se sont rencontrées lors d’un rassemblement antinucléaire et féministe en 2019 à Bure. Dans les trois textes de ce dossier, elles cherchent à éclairer les vécus et les combats des survivant·es, selon une perspective attentive aux questions du genre et de la colonialité.
States and Startups Are Suing the US Nuclear Regulatory Commission | WIRED
▻https://www.wired.com/story/nrc-lawsuit-nuclear-energy-reactor-smr-regulation-regulatory-commission
SMR (Small modular reactor). Retenez bien ce nom, il va devenir de plus en plus fréquent dans les pages des journaux.
Critics of the NRC say its red tape and lengthy authorization timelines stifle innovation, but handing some of its responsibilities to states could undermine public trust and the industry’s safety record.
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Photograph: Andrew Harrer/Getty Images
American nuclear is in 25-year-old Isaiah Taylor’s blood: his great-grandfather worked on the Manhattan Project. In 2023, Taylor, who dropped out of high school to work in tech, started his own nuclear company, Valar Atomics. It’s currently developing a small test reactor, named after Taylor’s great-grandfather. But the company says that overly onerous regulations imposed by the US Nuclear Regulatory Commission (NRC), the country’s main regulatory body for nuclear reactors, has forced Valar Atomics to develop its test reactor overseas.
In early April, Valar Atomics, in addition to another nuclear startup, Deep Fission, as well as the states of Florida, Louisiana, and Arizona’s state legislature, signed onto a lawsuit against the NRC. The lawsuit, originally filed in December by Texas, Utah, and nuclear company Last Energy, blames the NRC for “so restrictively regulat[ing] new nuclear reactor construction that it rarely happens at all.”
The US has historically been the global powerhouse of nuclear energy, yet only three reactors have come online over the past 25 years, all behind schedule and with ballooning budgets. Meanwhile, other countries, like China and South Korea, have raced ahead with construction of reactors of all sizes. Some nuclear advocates say that the US’s regulation system, which imposes cumbersome requirements and ultra-long timelines on projects, is largely to blame for this delay—especially when it comes to developing new designs for smaller reactors—and that some reactors should be taken from the NRC’s purview altogether. But others have concerns about potential attempts to bypass the country’s nuclear regulations for specific designs.
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Could a Chernobyl Level Nuclear Disaster Happen in the US?
The NRC has long been criticized for its ultra-slow permitting times, inefficient processes, and contentious back-and-forth with nuclear companies. “The regulatory relationship in the US has been described as legalistic and adversarial for nuclear,” says Nick Touran, a licensed nuclear engineer who runs the website What Is Nuclear. “That is kind of uniquely American. In other countries, like France and China, the regulators are more cooperative.”
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The lawsuit takes these criticisms one step further, claiming that by regulating smaller reactors, the NRC is misreading a crucial piece of nuclear legislation. In 1954, Congress passed the Atomic Energy Act, which created modern nuclear regulation in the US. That law mandated regulations for nuclear facilities that used nuclear material “in such quantity as to be of significance to the common defense and security” or that use it “in such manner as to affect the health and safety of the public.”
“We would love the NRC to respect the law that was written,” says Taylor, who believes the reactor his company is working on sits outside of that mandate. “What it would do for us is to allow innovation to happen again. Innovation is what drives the American economy.”
“The NRC will address the litigation, as necessary, in its court filings,” agency spokesperson Scott Burnell told WIRED in an email.
#smr est déjà bien présent sur ce réseau
Chinas neuartiger Thorium-Reaktor erreicht Betriebsreife
▻https://www.telepolis.de/features/Chinas-neuartiger-Thorium-Reaktor-erreicht-Betriebsreife-10367720.html
L’avenir de l’humanité se joue en Chine. Les Étsts Unis n’y apporterons pas les technologies requises.
30.4.2025 von Marcel Kunzmann - China meldet Durchbruch bei der Kernenergie. Erstmals konnte ein laufender Thorium-Reaktor mit Brennstoff befüllt werden. Was das für die globale Energiewende bedeutet.
Bereits seit mehreren Jahren betreibt China einen Thorium-Flüssigsalzreaktor. Jetzt ist den an dem Projekt beteiligten Wissenschaftlern ein wichtiger Meilenstein gelungen: Wie die in Hongkong erscheinende South China Morning Post berichtet, konnte die Anlage erstmals im laufenden Betrieb mit frischem Brennstoff befüllt werden.
Damit gelingt China der weltweit erste „langfristige, stabile Betrieb“ der Technologie, was das Land an der „Spitze des globalen Wettlaufs“ bei der neuartigen Reaktortechnologie positioniert, so die SCMP.
Der experimentelle Reaktor befindet sich in der Wüste Gobi im Westen Chinas und ist auf eine Leistung von zwei Megawatt ausgelegt.
Wie funktioniert ein Thorium-Flüssigsalzreaktor?
Einige Forscher sehen in der Technologie die nächste Energierevolution. Denn Thorium-basierte Flüssigsalzreaktoren haben gegenüber konventionellen Kernkraftwerken einige Vorteile.
In einem Thorium-Reaktor wird der Brennstoff Thorium-232 in flüssigem Salz gelöst. Da Thorium selbst nicht spaltbar ist, wird es durch Neutronenbeschuss in Uran-233 umgewandelt das anschließend gespalten wird und dabei Energie freisetzt. Der Prozess nennt sich Brutreaktion.
Das flüssige Salz wird als Kühlmittel und Moderator für die Kernspaltung genutzt. Wasser ist als Kühlmittel nicht erforderlich, weshalb Thorium-Reaktoren auch in trockenen Gebieten betrieben werden können.
Das hat auch einen massiven Sicherheitsvorteil: Der Reaktor arbeitet bei Atmosphärendruck, was das Risiko von Explosionen verringert. Anders als bei klassischen Druckwasserreaktoren kann der Ausfall von Kühlpumpen nicht zur Kernschmelze führen, der Reaktor schaltet sich einfach ab und die Reaktion wird unterbrochen.
Im Falle eines Lecks erstarrt das flüssige Salz und schließt die Radioaktivität mit ein. Die Gefahr der Ausbreitung radioaktiver Strahlung wie in Tschernobyl oder Fukushima im Fall einer Fehlfunktion ist damit konstruktiv bedingt massiv geringer.
Ein weiterer Vorteil ist die Verfügbarkeit und Beschaffenheit des Brennstoffs. So ist Thorium, das als Beiprodukt bei der Gewinnung seltener Erden gewonnen wird, deutlich breiter verfügbar als Uran (nicht zuletzt in China selbst) und kann nicht so leicht für die Herstellung von Kernwaffen zweckentfremdet werden (Proliferation). Thorium ist deutlich schwächer radioaktiv als Uran.
Chinesische Wissenschaftler gehen sogar davon aus, dass allein eine thoriumreiche Mine in der Inneren Mongolei theoretisch den Energiebedarf Chinas für Zehntausende von Jahren decken könnte.
Der bei Thorium-Reaktoren anfallende Atommüll ist zudem nur mehrere Jahrhunderte (statt hunderttausende von Jahren) gefährlich, was die Endlagerproblematik nicht mehr zu einem pharaonischen Unterfangen, sondern zu einer ingenieurmäßig handhabbaren Aufgabe werden lässt.
Aus diesem Grund sollen Thoriumreaktoren als Schlüsseltechnologie im Reich der Mitte gezielt zur Marktreife gebracht werden. Auch die Schweiz und Dänemark forschen inzwischen daran – sind jedoch noch weit von einem betriebstauglichen Reaktor entfernt.
China überholt USA im Wettlauf um Thorium
Ironie der Geschichte: Ausgerechnet die USA waren einst führend auf dem Gebiet. Amerikanische Wissenschaftler betrieben zwischen 1965 und 1969 Jahren erstmals einen kleinen Thorium-Testreaktor.
Weitere Vorhaben dazu wurden jedoch zugunsten von Uran-basierten Systemen aufgegeben. „Die USA haben ihre Forschung öffentlich zugänglich gemacht und auf den richtigen Nachfolger gewartet“, so der chinesische Projektleiter Xu Hongjie.
„Wir waren dieser Nachfolger.“ Sein Team am CAS Shanghai Institute of Applied Physics verbrachte Jahre damit, deklassifizierte amerikanische Dokumente zu analysieren, Experimente zu wiederholen und weiterzuentwickeln. „Wir haben jede Technik in der Literatur gemeistert – und dann weiter vorangetrieben“, sagte er.
Erster Thorium-Reaktor 2018 in Bau gegangen
Chinas Thorium-Flüssigsalzreaktor-Projekt begann in den 1970er Jahren mit theoretischer Forschung. 2009 beauftragte die Chinesische Akademie der Wissenschaften Xu damit, die Technologie in die Praxis zu überführen.
Das Projektteam wuchs innerhalb von zwei Jahren von Dutzenden Mitgliedern auf mehr als 400 Forscher an. „Wir haben durch Tun gelernt und durch Lernen getan“, sagte Xu. Die Herausforderungen seien immens gewesen – von der Entwicklung neuer Materialien über die Fehlerbehebung bei extremen Temperaturen bis hin zum Umgang mit technischen Komponenten, die noch nie zuvor gebaut worden waren.
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Im Oktober 2023 war der Bau abgeschlossen und der Reaktor erreichte Kritikalität, also eine anhaltende nukleare Kettenreaktion. Und bis Juni 2024 lief er auf Volllast. Vier Monate später war der Prozess des Nachfüllens von Thorium-Brennstoff bei laufendem Reaktor abgeschlossen – was ihn jetzt zum einzigen betriebsbereiten Thorium-Reaktor der Welt macht.
Größerer Thorium-Reaktor in Planung
Ein viel größerer Thorium-Flüssigsalzreaktor wird bereits in China gebaut und soll bis 2030 Kritikalität erreichen. Dieser Forschungsreaktor soll 10 Megawatt Strom produzieren. Auch die staatliche chinesische Schiffbauindustrie hat einen Entwurf für Containerschiffe mit Thorium-Antrieb vorgestellt, die möglicherweise einen emissionsfreien Seetransport ermöglichen könnten.
Das könnte mit Blick auf die globale Energiewende neue Perspektiven eröffnen und die Debatte um die Nutzung von Kernenergie in ein anderes Licht rücken. Unterdessen bleiben die Bemühungen der USA, die Entwicklung eines Flüssigsalzreaktors wiederzubeleben, trotz überparteilicher Unterstützung des Kongresses und Initiativen des Energieministeriums auf dem Papier.
„Im Atomspiel gibt es keine schnellen Gewinne“, so Xu. „Man braucht strategische Ausdauer und muss sich 20, 30 Jahre lang darauf konzentrieren, nur eine Sache zu tun.“
En Polynésie, « la grandeur de la France, je la porte avec ma leucémie »
►https://www.terrestres.org/2025/04/25/en-polynesie-la-grandeur-de-la-france
Lorsque la France annonce la reprise des essais nucléaires en Polynésie en 1995, Tahiti s’enflamme et le monde se mobilise. Quelques mois plus tard, c’est la fin… sauf pour les victimes des retombées atomiques des 193 bombes explosées dans l’archipel. Hinamoeura Morgant-Cross est l’une d’elles. Militante indépendantiste et anti-nucléaire, elle raconte son combat difficile pour la justice et le soin en contexte colonial. L’article En Polynésie, « la grandeur de la France, je la porte avec ma leucémie » est apparu en premier sur Terrestres.
Accident nucléaire de Fukushima : 0,7 gramme de débris radioactifs a été extrait
▻https://www.revolution-energetique.com/actus/accident-nucleaire-de-fukushima-07-gramme-de-debris-radioact
L’opération devait initialement avoir lieu en septembre, mais avait été reportée pour cause de défaillance d’une caméra. Finalement, c’est à la fin octobre que les équipes de TEPCO sont parvenues à guider un drone sous-marin, équipé d’un bras robotisé, jusqu’au cœur du réacteur n° 2 de la centrale de #Fukushima pour y récupérer une infime portion de débris radioactifs.
Plus que 880 tonnes !
#nucléaire
Adieu les recharges : cette #micro-batterie #nucléaire alimente vos appareils pendant 50 ans
▻https://trustmyscience.com/adieu-recharges-bv100-micro-batterie-nucleaire-alimente-appareils-50
Kareen Fontaine & J. Paiano·2 avril 2025
Alors que le monde s’échine à repousser les limites de l’autonomie énergétique, une entreprise chinoise affirme avoir franchi un seuil inédit : en 2024, elle a dévoilé une batterie nucléaire miniaturisée (de la taille d’une pièce de monnaie), capable de fournir 3 volts pendant un demi-siècle sans recharge ni maintenance ! Récemment, la production en série a commencé. Ce progrès, qui pourrait rebattre les cartes dans de nombreux secteurs, constitue un pas de géant dans la quête de solutions énergétiques durables.
Une autonomie de 50 ans : la start-up chinoise Betavolt planche sur une étonnante mini-batterie nucléaire - Geo.fr
▻https://www.geo.fr/environnement/energie-autonomie-50-ans-start-up-chinoise-betavolt-planche-sur-une-etonnante-mi
Océane Jacques Publié le 17/01/2024
La société chinoise Betavolt New Energy Technology a développé une batterie à énergie atomique miniature qui pourrait bien alimenter un appareil pendant cinquante ans.
Le #nucléaire se cherche un nouveau débouché avec les petits réacteurs | Alternatives Economiques
▻https://www.alternatives-economiques.fr/nucleaire-se-cherche-un-nouveau-debouche-petits-reacteurs/00114671
Le 08 Avril 2025
L’emballement médiatique autour des #SMR contraste avec une réalité beaucoup moins prometteuse. La filière nucléaire, elle, y voit la possibilité de se relancer.
#relance_du_nucléaire
Antienne pour les uns, marronnier pour les autres ...
L’EPR de Flamanville ne pourra pas livrer toute sa puissance sans de lourds travaux
▻https://www.latribune.fr/climat/energie-environnement/epr-de-flamanville-nouvelles-deconvenues-pour-edf-1022137.html
Après un chantier maudit, le réacteur normand de l’EPR de Flamanville a démarré le 21 décembre dernier, avec douze ans de retard sur le calendrier initial. Son entrée en service ne signe pas la fin des ennuis, loin de là. Selon nos informations, les difficultés rencontrées au niveau du groupe turbo-alternateur, la pièce maîtresse d’une centrale nucléaire, empêcheront le premier EPR tricolore de délivrer la totalité de sa puissance électrique en l’absence d’une lourde intervention nécessitant le montage d’un échafaudage à l’intérieur d’une pièce difficile d’accès. Contacté par La Tribune, EDF ne souhaite pas commenter cette information et indique maintenir son planning prévisionnel avec le passage à 100 % de sa puissance nominale à l’été 2025.
Comme nous le rapportions le 13 mars dernier, les équipes d’EDF ont dû faire face à un échauffement anormal au niveau du groupe turbo alternateur. Située au cœur de la salle des machines, la turbine Arabelle, longue de 70 mètres et fabriquée par General Electric, mais aujourd’hui dans le giron d’Arabelle Solutions, filiale d’EDF, permet de transformer l’énergie thermique, contenue dans la vapeur, en énergie mécanique pour actionner l’alternateur qui produit l’électricité.
#fleuron_français #nucléaire #gouffre_financier #énergie #bricolage_nucléaire
Créatures de Tchernobyl | Hugh Raffles
▻https://bureburebure.info/creatures-de-tchernobyl
« Je regarde cette photo de Cornelia Hesse-Honegger dans son appartement de Zurich et j’essaie d’imaginer ce qu’elle voit au microscope. Sous la lentille, se trouve un tout petit insecte vert et doré, une de ces punaises des plantes du sous-ordre hétéroptère qu’elle peint depuis plus de trente ans. Le microscope binoculaire les grossit quatre-vingts fois. L’échelle millimétrée qui se trouve sur l’oculaire gauche lui permet de reproduire le moindre détail du corps observé avec une précision minutieuse. Cornelia a ramassé ce spécimen non loin de la centrale nucléaire de Gundremmingen, dans le sud de l’Allemagne. Comme la plupart des insectes qu’elle peint, il est déformé. » Source : Extraits de « Créatures de Tchernobyl, L’art de Cornelia Hesse-Honegger (...)
Septembre Infini : un long camp d’un mois à Bure
▻https://ricochets.cc/Septembre-Infini-un-long-camp-d-un-mois-a-Bure-8273.html
On organise un camp tout le mois de septembre 2025, à l’ancienne gare de Luméville près de Bure ! #Les_Articles
#Nucléaire : le béton des premiers #EPR2 est #défectueux
▻https://reporterre.net/Nucleaire-le-beton-des-premiers-EPR2-est-defectueux
Emmanuel Macron a annoncé la construction de six EPR2. Mais le chantier de la première paire de #réacteurs à #Penly est chaotique : le #béton prévu par EDF n’est, à ce stade, pas conforme, selon des informations obtenues par Reporterre et par Mediapart.
Cette erreur cache un chantier au démarrage difficile, sur fond de grande désorganisation et de souffrance au travail à Eiffage Génie Civil — deux salariés au moins de l’équipe dédiée au projet Penly étaient en arrêt de travail de décembre 2024 à mars 2025.
[...]
De son côté, EDF n’a pas été informé de ces écarts par Eiffage Génie Civil et ne les a découverts que le 17 janvier, au travers d’une contre-analyse qu’il a lui-même commandée.
[...]
Reporterre a informé l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) de ce problème de béton le 19 février. L’autorité n’était pas au courant, alors qu’elle est légitime à contrôler les ouvrages de génie civil classés « équipements importants pour la protection en matière de sûreté nucléaire » (EIPs) et donc la digue.
[...]
Mais c’est surtout le fait que ce granulat soit utilisé pour l’îlot nucléaire, partie ultrasensible du réacteur puisqu’il en abrite le cœur, qui pose un réel problème à l’autorité. D’abord, parce qu’il n’est pas certain que des contrôles renforcés suffisent pour s’assurer que le taux de silex soit satisfaisant. « Si on a une variabilité de ce taux au coup de godet, ce n’est pas en passant d’un contrôle semestriel à un contrôle trimestriel qu’on va régler le problème. EDF va devoir nous faire la démonstration scientifique que le taux d’échantillonnage est cohérent avec la variabilité du granulat », explique l’ASNR.
[...]
Alors que le projet EPR2 a déjà pris du retard, cette affaire est un « granulat » dans la chaussure de l’exploitant, et ne laisse rien présager de bon pour la suite du chantier : « On est au démarrage d’un projet et c’est déjà l’omerta, avec perte de confiance entre les différents acteurs du chantier, mise au placard de deux directeurs d’Eiffage Génie Civil, etc. On ne va pas dans la bonne direction et c’est la porte ouverte à d’autres non-conformités », estime une source interne. Ceci, alors que la Cour des comptes alertait mi-janvier sur le fait que la France était « loin d’être prête » à concrétiser son programme de construction de six EPR2, n’est guère rassurant.