L’article n’est pas parfait, mais il n’en demeure pas moins qu’au fond, il y a un problème. En effet, Google peut faire ou défaire le succès d’une TPE ou PME sans que celle-ci ne puisse l’anticiper en aucune façon.
Lorsqu’une entreprise perd 30 % de son chiffre du jour au lendemain, quelques autres gagnent l’équivalent, a priori. Au total, le résultat semble nul. Cependant, pas sûr que les chômeurs des perdants soient immédiatement repris chez les gagnants.
Ce qui commence à agacer de plus en plus de gens qui gagnent leur vie via les visites issues des moteurs de recherche — à 90 % de Google en France —, ce n’est pas tant que Google change les règles, mais que ces règles soient si opâques, si imprévisibles, si drastiques et enfin si rapides à être appliquées. Il paraît difficile de s’adapter à chacun de ces changements, et la survie des entreprises tient alors davantage au hasard — lié au bon vouloir de Google — qu’à une approche rationnelle.
Certes, Google indique désormais davantage que dans le passé les informations nécessaires à la création d’un « bon » site. Cependant, ces indications n’évoluent que peu, alors que les positions évoluent rapidement. Ce qui semblait être une pratique recommandée, car récompensée, un jour, devient une pratique prohibée le lendemain, ou du moins pénalisée.
Enfin, on notera que depuis 2009 environ, Google a changé sa politique de lutte contre le spam web. Jusqu’alors, l’entreprise tentait de ne surtout pas nuire aux sites légitimes, quitte à laisser passer un peu de spam. Depuis, l’approche est plus pragmatique, Google acceptant un certain niveau de dommages colatéraux.
Ainsi se développe le « negative SEO » dont le but est de faire croire qu’un concurrent abuse de techniques prohibées afin de le voir baisser dans les positions, voire banni des résultats de recherche. Certaines de ces techniques déloyales fonctionnent. Un confrère rencontre un problème avec un site de jeux vidéo anglophone tout à fait légitime, respectant toutes les consignes de Google, mais dont le concurrent utilise des techniques de concurrence déloyale les plus grossières, et s’en trouve récompensé, au détriment de sa victime dont il cannibalise les visites issues de Google, leur principal fournisseur de visites à tous les deux...