• Communiqué commun et publication d’une analyse préliminaire sur la mort de Roger ‘#Nzoy’ Wilhelm

    Depuis plusieurs mois, Border Forensics enquête sur la mort de Roger ‘Nzoy’ Wilhelm, un Suisse d’origine sud-africaine, tué par la #police à la gare de #Morges (Suisse) le 30 août 2021. Plus de deux ans après sa mort, alors que le déroulement exact des événements reste flou, le #Ministère_public du Canton de Vaud a récemment annoncé sa volonté de rendre une #ordonnance_de_classement et une #ordonnance_de_non-entrée_en_matière.

    Alors que notre enquête sur la mort de Roger ‘Nzoy’ Wilhelm est toujours en cours, et en contribution à la demande de vérité et de justice de la Commission d’enquête indépendante sur la mort de Roger Nzoy Wilhelm, aujourd’hui une analyse préliminaire produite par Border Forensics concernant une partie des événements a été soumise au Ministère public du Canton de Vaud. Cette analyse sera rendu public prochainement.

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    Communiqué de presse : La Commission indépendante et Border Forensics critiquent le ministère public dans l’affaire de l’homicide de Roger Nzoy Wilhelm et publient des preuves ignorées

    Le Zurichois Roger Wilhelm, âgé de 38 ans, a été abattu par un policier le 30 août 2021 à la gare de Morges. Wilhelm a été laissé sur le ventre pendant six minutes et demie, sans que les autres policiers impliqués ne lui prodiguent les premiers soins. Malgré cela, le 10 octobre 2023, le Ministère public du canton de Vaud a annoncé qu’il ne poursuivrait ni l’#homicide ni l’#omission_de_prêter_secours.

    La Suisse ne dispose pas d’une institution indépendante pour enquêter sur les incidents de violence policière, c’est pourquoi un examen et une enquête indépendants de la société civile sur ce cas de décès s’avèrent urgents. Une commission indépendante composée de scientifiques issus des domaines de la médecine, de la psychologie, du droit et des sciences sociales ainsi que l’organisation de recherche scientifique Border Forensics examinent désormais le cas eux- mêmes. Les résultats provisoires de ces recherches ont été présentés aujourd’hui [vendredi 10.11.23] à Lausanne en présence d’Evelyn Wilhelm et de l’avocat Me Ludovic Tirelli, chargé de l’affaire. Ces travaux montrent que la décision du Ministère public doit être remise en question de toute urgence.

    Elio Panese, membre de l’équipe de recherche Border Forensics, a reconstitué à la seconde près le déroulement de l’#homicide à Morges au moyen d’un film. Ce film montre que Roger Wilhelm est resté au sol menotté pendant six minutes et demie alors qu’il avait une blessure par balle et qu’il n’a pas fait d’autres mouvements que de respirer. Cela prouve que les policières/policiers impliqué·es ont négligé de prendre les mesures de #sauvetage et de #réanimation vitales. Le Dr Martin Herrmann, qui fait partie des experts médicaux de la commission (spécialiste FMH en chirurgie générale et traumatologie), a confirmé dans son analyse que les mesures de #premiers_secours nécessaires n’avaient pas été prises, bien que Roger Wilhelm, allongé sur le ventre, ne représentait aucune menace pour les policières/policiers et qu’il effectuait encore des mouvements respiratoires. La question à clarifier devant le tribunal est la suivante : la vie de Roger Wilhelm aurait-elle pu être sauvée par des mesures de premiers secours immédiates prises par la police ?

    Udo Rauchfleisch, professeur émérite de psychologie clinique et membre de la commission, a rédigé un rapport basé sur des dossiers psychiatriques, des entretiens avec des proches, des déclarations de témoins et des séquences vidéo de l’homicide de Roger Wilhelm. Selon ce rapport, la police vaudoise a été appelée pour venir en aide à un homme Noir qui présentait des symptômes de psychose. Selon l’expertise du Prof. Rauchfleisch, Roger Wilhelm n’était en aucune manière et à aucun moment agressif, mais il était stressé et aurait eu besoin d’une #aide_psychologique. Au lieu d’apporter leur aide, les quatre policières/policiers ont accru le #stress_psychologique de Roger Wilhelm. Celui-ci a été considéré comme une menace et a finalement été abattu. C’est pourquoi une autre question décisive se pose, qui doit être clarifiée devant le tribunal : le comportement des policières/policiers était-il adéquat et l’utilisation d’#armes_à_feu était-elle nécessaire et conforme à la loi ?

    La mort de Roger Wilhelm doit être replacée dans le contexte d’autres homicides de personnes Noires par la police en Suisse. Dans le cas de #Mike_Ben_Peter, décédé le 28 février 2018 à la suite d’une intervention policière, le procureur chargé de l’enquête, qui gère également le cas de Roger Nzoy Wilhelm, a demandé à la surprise générale l’acquittement des policiers impliqués lors du procès. Me Brigitte Lembwadio Kanyama, membre du groupe juridique de la Commission, a sévèrement critiqué le traitement des décès survenus à la suite d’interventions policières dans le canton de Vaud. Dans tous les cas, les personnes tuées étaient des personnes Noires. L’avocat Me Philipp Stolkin, membre du groupe juridique de la Commission, a souligné que le #ministère_public devrait être en mesure de mener son enquête indépendamment de la #couleur_de_peau de la victime et du fait qu’une personne soupçonnée d’avoir commis une infraction soit employée par une entité de droit public.

    Selon un autre membre du groupe de la commission, le juriste David Mühlemann, du point de vue des #droits_humains, le ministère public est tenu d’enquêter de manière indépendante, efficace et complète sur de tels décès exceptionnels : « Ce qui est en jeu, ce n’est rien de moins que la confiance du public dans le monopole de la violence de l’État. » En voulant classer l’affaire, le ministère public empêche la possibilité d’une enquête conforme aux droits humains. C’est pourquoi la Commission demande instamment au Ministère public vaudois d’ouvrir une enquête sur l’affaire Roger Nzoy Wilhelm et de porter l’affaire devant le tribunal.

    Vous trouverez plus d’informations sur : https://nzoycommission.org

    https://www.borderforensics.org/fr/actualites/20231110-pr-roger-nzoy-wilhelm

    #border_forensics #architecture_forensique #violences_policières #Suisse #Roger_Wilhelm #justice #impunité

    • Commission d’enquête indépendante sur la mort de Roger Nzoy Wilhelm

      Roger Nzoy Wilhelm a été abattu le 30 août 2021 par un policier de la police régionale à la gare de Morges. Une commission indépendante s’est constituée le 31 mai 2023 pour faire la lumière sur les circonstances de sa mort.

      En Suisse, des agressions policières sont régulièrement commises contre des personnes de couleur, des migrants et des personnes socialement défavorisées. Certaines de ces agressions ont une issue fatale, comme dans le cas de Roger Nzoy Wilhelm. La commission estime qu’il est urgent de faire toute la lumière sur ces décès et de mettre en place un contrôle de l’action de la police par la société civile. C’est pourquoi nous avons décidé de commencer à travailler sur les points suivants :

      - l’élucidation complète des circonstances qui ont conduit à la mort de Roger Nzoy Wilhelm à la gare de Morges le 30 août 2021.
      – l’examen complet de la procédure juridique et policière, des dossiers d’enquête et de l’administration des preuves par la justice. Il s’agit d’examiner si l’enquête a satisfait aux exigences de la procédure pénale en matière d’enquête sur les décès ou dans quelle mesure l’enquête a été déficiente : Comment la scène de crime a-t-elle été sécurisée ? Les témoins ont-ils été correctement interrogés ou ont-ils subi des pressions ? Comment s’est déroulé l’examen médico-légal ?
      - Il s’agit d’examiner si les enquêtes menées dans le cas de Roger Nzoy répondent aux exigences des droits de l’homme en matière d’enquête efficace et indépendante en cas de décès exceptionnel et quels sont les obstacles structurels à l’élucidation des violences policières.
      - la mise en perspective des circonstances qui ont conduit à la mort de Roger Nzoy Wilhelm dans le contexte historique et social en Suisse.

      https://www.nzoycommission.org/fr

  • SCOR, Axa, Allianz et Matmut annoncent leur départ de l’alliance des assureurs pour le climat
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/05/25/scor-axa-alliance-annoncent-quitter-l-alliance-des-assureurs-pour-le-climat_

    Munich Re, Hannover Re et l’assureur Zurich, trois autres groupes majeurs européens, les avaient précédés ces derniers mois en annonçant leur départ de la Net Zero Insurance Alliance, créée pour respecter l’objectif de neutralité carbone à l’horizon de 2050.

    (...)

    Il y a une semaine, une vingtaine de procureurs d’Etats républicains des Etats-Unis ont en effet envoyé une lettre de critiques à l’alliance. Pour les plus gros membres, présents aux Etats-Unis, rester dans l’alliance implique donc un risque juridique, avec des années de procédures.

    Les bienfaiteurs qui nous protègent des diaboliques Russes nous expliquent que lutter contre le dérèglement climatique c’est mal (quoi je mélange tout ?... vraiment, c’est moi qui mélange tout ?)

    • Net-Zero Insurance Alliance : Axa et Allianz tirent aussi leur révérence
      https://www.argusdelassurance.com/green-assurance/decarboner/net-zero-insurance-alliance-axa-et-allianz-tirent-aussi-leur-reve

      Des motivations peu explicites
      « Nous avons informé l’Alliance de notre retrait », a indiqué de son côté le groupe munichois Allianz, ajoutant que ses propres objectifs climatiques restaient « inchangés ». Ce sont donc sept assureurs et réassureurs qui, à l’heure où nous écrivons, ont quitté au cours des deux derniers mois l’Alliance, placée sous l’égide des Nations Unies, laquelle comptait encore une trentaine de membres en début d’année 2023 : Munich Re, Zurich, Hannover Re, Swiss Re, Scor, Axa et Allianz.

      Plus loquace, le leader mondial de la réassurance Munich Re avait le premier tiré sa révérence, le 31 mars, en annonçant par voie de presse, avoir mis fin à son adhésion à la NZIA, car sa participation à l’Alliance l’exposerait à un risque élevé de non-respect du droit de la concurrence.
      […]
      Risque juridique, engagements “net zero” trop difficiles à tenir, ou pression du mouvement américain anti-finance durable ? Les raisons qui ont motivé ces départs, encore peu explicites, ont fait l’objet d’une enquête récente de L’Argus de l’assurance.

    • l’enquête en question (17/05/2023) est derrière un #paywall

      Neutralité carbone, une marche trop haute ?
      https://www.argusdelassurance.com/les-assureurs/neutralite-carbone-une-marche-trop-haute.217951

      Les récents départs de la Net-Zero Insurance Alliance, une initiative sous l’égide des Nations unies, jettent le doute sur les capacités de décarbonation du secteur.

      Les ambitions du secteur de l’assurance en matière de neutralité carbone ont du plomb dans l’aile. C’est en tout cas ce que laissent entendre les […]

    • le communiqué du bouzin, il y a 2 jours (24/05/2023), laisse clairement entendre qu’il s’agit d’un risque juridique états-unien

      Public statement by the United Nations Environment Programme on the UN-Convened Net-Zero Insurance Alliance – United Nations Environment – Finance Initiative
      https://www.unepfi.org/industries/insurance/public-statement-by-the-united-nations-environment-programme-on-the-un-conve

      In light of the recent discussions within the United States, some members of the United Nations-convened Net-Zero Insurance Alliance (NZIA), particularly those with significant US business and exposure, have made the individual and unilateral decision to either remain or withdraw from the NZIA. As a voluntary initiative convened by the United Nations Environment Programme (UNEP), every company has the freedom to join or withdraw from the NZIA at any point in time and for any reason.

      Regardless of the situation, UNEP reaffirms its conviction ever since it initiated, convened, and launched the NZIA—that in order to successfully tackle the climate emergency, there is a fundamental and urgent need for collaboration, not just individual action.

      The NZIA has provided a framework that enables insurers and reinsurers and other insurance market participants across the globe to individually start or propel their respective net-zero insurance journeys and take urgent and ambitious individual, unilateral climate action. This is why UNEP will continue to strengthen and deepen its collaborative work with the insurance industry and key stakeholders to advance net-zero insurance thinking and practices globally.

      The recent Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC) AR6 Synthesis Report has reiterated that the climate emergency is an unprecedented global crisis that requires urgent and ambitious action by all actors in society in order to protect lives, livelihoods, and assets; and to protect communities, cities, and countries. Global warming has resulted in more frequent and more intense extreme weather events that have caused increasingly dangerous impacts in every region of the world, and every increment of warming results in rapidly escalating hazards (IPCC, 2023).

      #NZIA #Net-Zero_Insurance_Alliance

    • Insurers flee climate alliance after ESG backlash in the U.S. | Reuters
      https://www.reuters.com/business/allianz-decides-leave-net-zero-insurance-alliance-2023-05-25

      LONDON/FRANKFURT, May 25 (Reuters) - A United Nations-convened climate alliance for insurers suffered at least three more departures on Thursday including the group’s chair, as insurance companies take fright in the face of opposition from U.S. Republican politicians.
      […]
      The group has been buffeted by growing political opposition from some Republicans in the United States, who say the group could be violating antitrust laws by working together to reduce clients’ carbon emissions.

      This month 23 U.S. state attorneys general told NZIA members that the group’s targets and requirements appeared to violate both federal and state antitrust laws.

      They gave insurers a month to respond in a May 15 letter - the latest salvo from the Republicans against financial institutions factoring environmental, social and governance-related (ESG) factors into their decision making.

      NZIA members held talks on Thursday to discuss the alliance’s options, sources familiar with the group said.

      John Neal, CEO of Lloyd’s of London, which is a member, told Reuters on Wednesday the alliance needed to make its membership rules less prescriptive or risk falling apart.

      An NZIA spokesperson did not respond to requests for comment.

      According to the NZIA website, it still has 23 members including Aviva, Lloyd’s and Tokio Marine Holdings. Most of those which have left have sizeable U.S. businesses, but so do some of those still in.

      “We must wonder whether their ditching of the alliance has more to do with fears of losing business in the U.S. than real legal jeopardy,” said Patrick McCully, senior analyst at campaign group Reclaim Finance.

    • Que les réassureurs se retrouvent avec un pistolet sur la tempe de la part de la justice américaine, rien que pour avoir expliqué que peut-être un de ces jours, il allait falloir être responsable vis à vis du climat de la planète, est tout de même significatif. Cela devrait faire l’objet de gros titres et de débats enflammés.

      Mais à la façon dont Airbus ou Alsthom ont fait l’objet de chantages aux poursuites judiciaires par les américains, on n’en entendra pas parler. Parce que la Justice Américaine fait office de Justice Divine. Et qu’avec les sanctions mises en œuvre récemment, nos économies petit à petit ne vont plus pouvoir compter que sur elles-mêmes, du fait de la compartimentation qui est en cours de mise en œuvre avec zèle et enthousiasme, entre l’Occident et sa pureté christique d’un côté, et le reste du monde impure et russophile/sinophile.

  • Violences masculines en période de confinement : « Personne ne viendra m’aider » | Camille Wernaers
    https://www.axellemag.be/violences-masculines-confinement

    Avec le confinement, les femmes ont moins d’échappatoires face à un conjoint violent. La crise sanitaire rappelle que l’espace privé n’est pas sécurisé pour les femmes. Sur le terrain, les associations adaptent leurs services pour rester au plus près de celles qui en ont plus que jamais besoin. Source : Axelle Mag

    • Delphy a publié cet article avec d’autres encore.

      https://christinedelphy.wordpress.com/2020/04/04/coronavirus-et-confinement-vie-feminine-appelle-a-des-mes

      Avec le confinement, c’est l’explosion des violences intrafamiliales - regards.fr
      http://www.regards.fr/politique/a-l-heure-du-covid-19-chroniques-de-clementine-autain/article/avec-le-confinement-c-est-l-explosion-des-violences-intrafamiliales

      En temps normal, si j’ose dire, un enfant meurt tous les cinq jours sous les coups de l’un de ses parents, selon un rapport de l’IGAS (Inspection générale de l’action sociale) remis en avril 2019. Un chiffre sans doute sous-estimé puisqu’il ne tient pas compte des meurtres non révélés, des nouveaux nés tués à la naissance. On constate toujours, avant le geste létal, des violences antérieures répétées. Le coup fatal n’arrive pas du jour au lendemain, il s’inscrit dans un processus d’humiliations psychologiques et d’agressions physiques. Les parents violents, à égalité entre les pères et les mères (en particulier dans les familles monoparentales), souffrent souvent de troubles psychiatriques ou d’addictions. Et les violences conjugales constituent un environnement favorable à l’enfance maltraitée.

      En période de confinement, tout s’accélère. Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a révélé, lors d’une émission spéciale de France 2 sur la crise sanitaire (si spéciale d’ailleurs qu’aucun membre de l’opposition n’a eu le droit de s’exprimer, comme si la démocratie était elle-même confinée !), que les violences conjugales ont augmenté de 36% en une semaine dans la zone de la préfecture de police de Paris et de 32% en zone gendarmerie. À vrai dire, je n’avais pas imaginé un tel niveau de carnage. On observe d’importantes variations en fonction des territoires, le Nord étant plus touché que l’Ouest par exemple. À Reims, je lisais hier dans Le Parisien que ces violences ont représenté 40% des gardes à vue la semaine dernière !

      Autant vous dire que le milliard que nous n’avons pas réussi à arracher au gouvernement après tant de mobilisation grâce à la vague #MeToo contre les violences conjugales me fait plus mal au bide que jamais.

      Les bonnes nouvelles ne viennent pas du gouvernement mais de la mobilisation sociale et citoyenne.

      Soins et féminisme en temps de pandémie - Autres Brésils
      https://www.autresbresils.net/Soins-et-feminisme-en-temps-de-pandemie

      Au Brésil, bien que la maladie soit arrivée par l’intermédiaire de gens riches venant de l’étranger, les deux premières victimes sont des femmes pauvres qui ont été contaminées parce qu’elles travaillaient. En temps de démantèlement de l’État, il est toujours bon de rappeler que c’est l’État lui-même qui est en mesure de garantir la protection et l’assistance économique en cas de calamité. L’isolement peut paraître une option ou un privilège individuel, mais c’est une question politique qui exige des réponses collectives [1]. Le manque de protection est une imposition systémique - patriarcale, raciste et de classe, et par conséquent son contraire (la protection contre la pandémie) est un droit inaccessible.

      L’émergence de la pandémie appelle avec insistance à la redéfinition de la place des hommes dans le maintien de la vie reproductive, des liens affectifs et des soins, une tâche qui n’est pas considérée comme essentielle ou positive dans nos sociétés, et donc exercée de manière inégale par les femmes.

      Et si nous avions des politiques publiques telles que des écoles à plein temps, des laveries et des restaurants communautaires pour ces activités dans notre vie quotidienne ? Et si les soins aux enfants, aux personnes âgées et à ceux qui ne peuvent se prendre en charge n’étaient pas la responsabilité exclusive des familles – c.à.d. des femmes et des filles - mais plutôt discutés et partagés par toute la société ; les hommes et les entreprises aussi. Il s’agit de propositions que les mouvements féministes brésiliens ont formulées et exigées des gouvernements au cours des dernières années, défendues en conférences et dans les programmes de politiques en faveur des femmes, mais qui n’ont guère avancé. Il suffit de se souvenir de la longue lutte pour l’universalisation des crèches et de l’école maternelle, autre revendication insuffisamment satisfaite.

      « Le coronavirus met plus que jamais en danger les Néo-Zélandaises de l’industrie du sexe ; pourquoi est-ce que le lobby pro-décriminalisation ne les aide pas ? »
      https://seenthis.net/messages/838522

      De nombreux Néo-Zélandais sont fiers de l’esprit de leadership de Mme Ardern. Le gouvernement a préparé des mesures de compensation financière pour les employés, les entreprises et les entrepreneurs individuels afin de réduire leur fardeau financier, car il est demandé aux gens de s’isoler pour empêcher le virus de se propager. Elle en a présenté les détails sur un site web intitulé Unite Against COVID-19.

      Women’s Refuge, une organisation qui coordonne un réseau de refuges pour les victimes de violence conjugale dans toute la Nouvelle-Zélande, a reconnu que l’une des plus grandes préoccupations de cette mise en quarantaine est que de nombreuses femmes et de nombreux enfants ne sont pas en sécurité à la maison. La directrice générale de l’organisation, la Dre Ang Jury, a expliqué que « bien que cela soit clairement très nécessaire, l’auto-isolement signifiera probablement une escalade de la violence pour de nombreuses femmes ».

      L’alternative pour de nombreuses femmes serait de rejoindre les 34 000 Néo-Zélandais-es et plus qui souffrent d’une grave pénurie de logement. Or, les femmes sans-abri sont plus vulnérables que leurs homologues masculins, notamment en raison du risque élevé de violence sexuelle. Pour les femmes, les menaces de violence conjugale, de sans-abrisme et de prostitution sont liées, et bon nombre des femmes en prostitution ont connu la violence conjugale, ainsi que le sans-abrisme et l’itinérance.

      (...)

      Les adeptes d’une dépénalisation intégrale de la prostitution affirment souvent qu’il n’est pas possible d’éliminer complètement le risque de violence et de maladie lié à la prostitution, parce que la prostitution est inévitable et ne peut être arrêtée, et parce qu’elle est essentielle — certains hommes ne pouvant tout simplement pas survivre sans avoir accès à des femmes sur le plan sexuel. Ainsi, offrir aux femmes des brochures et des préservatifs, et normaliser la prostitution en la légitimant au plan juridique serait le mieux que l’on pourrait faire.

      Pourtant, après l’annonce de la quarantaine liée à la COVID-19, le NZPC a mis à jour la page d’accueil de son site web pour annoncer que la prostitution devait être stoppée avant minuit mercredi. Cette page se lit maintenant comme suit :

      « INFORMATION SUR LA COVID-19 : DIRECTIVES POUR L’ARRÊT DU TRAVAIL SEXUEL PAR CONTACT PHYSIQUE AVANT MINUIT MERCREDI 25 MARS 2020

      La NZPC reconnaît que le travail du sexe est un travail et constitue la principale forme de revenu pour un certain nombre de personnes.

      Cependant, comme la Nouvelle-Zélande passe au niveau d’alerte 4, les travailleuses du sexe sont priées de se conformer à l’obligation de rester chez elles pendant la période d’isolement de quatre semaines indiquée par le gouvernement. Seuls les travailleurs des services essentiels seront autorisés à travailler. Le travail du sexe n’est pas classé parmi les services essentiels (médecins, pharmaciens, police, ambulance, pompiers, vétérinaires, production alimentaire et supermarchés).

      C’est pourquoi la NZPC souhaite que toutes les travailleuses du sexe respectent l’interruption de quatre semaines.

      En cas de non-respect, des fonctionnaires pourraient se rendre sur votre lieu de travail pour faire respecter cette directive ».

      Le message se termine par un lien vers le site web Work and Income New Zealand (WINZ) et vers le site gouvernemental Unite Against COVID-19.

      Cette notification sur le site web de la NZPC comporte quelques concessions. La première est que la prostitution peut être arrêtée — et immédiatement — si la volonté politique est présente et si le besoin est considéré comme urgent. Le fait que le taux de violence sexuelle contre les femmes dans la prostitution soit plus élevé que celui commis dans tout autre contexte n’a tout simplement jamais constitué une menace suffisamment urgente à leurs yeux. La deuxième concession est que les hommes n’ont pas réellement besoin de la prostitution – celle-ci n’est ni essentielle, ni un besoin humain, ni un droit. C’est une chose dont les hommes peuvent se passer.

  • Facebook says it has removed 1.5 million copies of the New Zealand terror attack video - MIT Technology Review
    https://www.technologyreview.com/the-download/613133/facebook-says-it-has-removed-15-million-copies-of-the-new-zealand-

    The sheer scale of efforts by Facebook, YouTube, and Twitter to take down clips of the video shows how hard it is to stop people from spreading horrific content.

    The news: Facebook has said that in the first 24 hours after the attack it removed 1.5 million versions of the video filmed by the gunman who killed over 50 people in two mosques in Christchurch, New Zealand. Of those, 1.2 million were blocked while they were uploading, so they never made it onto the site. YouTube and Twitter are yet to release figures.

    The gunman live-streamed the shooting over 17 minutes on Facebook, and it was quickly re-posted by people both on that platform and others. There are almost certainly still versions of the video available online, despite the efforts to remove them.

    What next: There are growing calls for social-media companies to change their policies after the outrage—but it’s not always clear exactly what that means in practice. Bloomberg reports that New Zealand’s prime minister, Jacinda Ardern, is seeking talks with Facebook over live-streaming but hasn’t set out any specific demands.

    Supply and demand: The problem, according to Facebook’s former chief security officer, Alex Stamos, is not just virality. It’s that the biggest tech companies have much less control over whether people in free societies trade data than you might think. It also reflects a systemic issue, which is that social platforms often don’t even see themselves as arbiters of content in the first place. And perhaps a more profound question: do we really want them to be?

    #Facebook #NZ_massacre #Vidéo #Alt_right #Fascisme

  • #HistoryClass with #Cheta_Nwanze : A Short #HISTORY of the #Slave_trade
    http://africasacountry.com/historyclass-with-cheta-nwanze-a-short-history-of-the-slave-trade

    Henry Okelue suggested that today’s History Lesson be about Nigeria’s security agencies. Problem is, there’s paucity of verifiable information, so, we’ll go ahead with what was mapped out for today, which is about slavery, it’s effects on us, up until this day. And before some people chop my head off, it is not possible, in any way, to compress five centuries of history into a few paragraphs. The idea behind this is so that those who are interested will pick it up. Like I stated earlier, I committed to doing this once a week as a response to Nigeria’s removal of history from its school curriculum.

    ##WhiteHistoryMonth #General #Amistad_Affair #John_Hawkins #Nzinga_Mbemba #Portugal #Samuel_Ajayi_Crowther #William_Wilberforce