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  • L’UE va octroyer 87 millions d’euros à l’Égypte pour la gestion des migrations en 2024

    En 2024, l’UE fournira 87 millions d’euros ainsi que de nouveaux #équipements à l’Égypte pour un projet de gestion des migrations lancé en 2022, mis en œuvre par l’#Organisation_Internationale_pour_les_Migrations (#OIM) et l’opérateur de #coopération_technique du ministère français de l’Intérieur #Civipol, ont confirmé trois sources proches du dossier à Euractiv.

    L’enveloppe de 87 millions d’euros pourrait passer à 110 millions d’euros après la prochaine réunion du #Conseil_d’association_UE-Egypte le 23 janvier, ont confirmé deux sources à Euractiv.

    La Commission européenne mène également des #négociations parallèles avec Le Caire afin de conditionner un ensemble de financements pour d’autres projets couvrant un large éventail de secteurs, y compris les migrations, aux recommandations du #Fonds_monétaire_international (#FMI) en matière de réforme, a indiqué une source au fait des négociations.

    Les 87 millions d’euros seront consacrés au renforcement de la #capacité_opérationnelle de la #marine égyptienne et des #gardes-frontières pour la #surveillance_des_frontières ainsi que pour les opérations de recherche et de sauvetage en mer.

    Le projet de gestion des migrations UE-Égypte a débuté en 2022 avec un montant initial de 23 millions d’euros, 115 millions d’euros supplémentaires ayant été approuvés pour 2023, a confirmé l’une des trois sources.

    Les #fonds pour 2022 et 2023 ont été utilisés pour la gestion des frontières, la lutte contre la contrebande et la traite des êtres humains, les retours volontaires et les projets de réintégration.

    « Avec ces fonds de l’UE, l’OIM [l’Organisation internationale des migrations] soutient les autorités égyptiennes par le biais d’activités de renforcement des capacités qui promeuvent une #gestion_des_frontières fondée sur les droits humains et le respect du droit et des normes internationales, également en ce qui concerne les opérations de recherche et de sauvetage », a déclaré une source officielle de l’agence des Nations unies à Euractiv.

    L’opérateur français Civipol travaille sur l’appel d’offres, la production et la livraison des nouveaux #bateaux de recherche et de sauvetage pour 2024, a confirmé l’une des trois sources.

    Cependant, selon le rapport sur les migrations 2023 de l’Agence de l’Union européenne pour l’asile (AUEA), il n’y a pratiquement pas eu de départs irréguliers depuis les côtes égyptiennes depuis 2016, la plupart des migrants irréguliers égyptiens vers l’UE étant partis de Libye.

    Dans le même temps, le nombre de citoyens égyptiens demandant des visas dans les États membres de l’UE a considérablement augmenté ces dernières années, selon le rapport de l’AUEA, principalement en raison de la détérioration de la situation intérieure du pays.

    La crise s’aggrave en Égypte

    L’Égypte, partenaire stratégique de l’UE, connaît une crise économique et politique de plus en plus grave. Les 107 millions d’habitants du pays sont confrontés à une instabilité croissante et à l’absence de garanties en matière de droits humains.

    Dans une lettre adressée aux chefs d’État et aux institutions européennes en décembre dernier, l’ONG Human Rights Watch a demandé à l’UE de « veiller à ce que tout recalibrage de son #partenariat avec l’Égypte et de l’aide macrofinancière qui en découle soit l’occasion d’améliorer les droits civils, politiques et économiques du peuple égyptien ».

    « Son impact ne sera durable que s’il est lié à des progrès structurels et à des réformes visant à remédier aux abus et à l’oppression du gouvernement, qui ont étranglé les droits de la population autant que l’économie du pays », a écrit l’ONG.

    La crise des droits humains est indissociable de la crise économique, a expliqué à Euractiv Timothy E. Kaldas, directeur adjoint de l’Institut Tahrir pour les politiques au Moyen-Orient. « Les décisions et les pratiques politiques du régime jouent un rôle central dans l’état de l’économie égyptienne », a-t-il déclaré.

    « Le régime exploite l’État égyptien de manière abusive. Par exemple, il impose des contrats à des entreprises appartenant au régime pour réaliser des projets d’infrastructure extrêmement coûteux et qui ne contribuent pas nécessairement au bien public », a affirmé M. Kaldas, citant la construction de nouvelles villes ou de « nouveaux palais pour le président ».

    Alors que ces projets enrichissent les élites égyptiennes, le peuple est de plus en plus pauvre et, dans certains cas, il se voit contraint de quitter le pays, a expliqué M. Kaldas.

    Avec une inflation des produits alimentaires et des boissons dépassant 70 % en Égypte en 2023, une monnaie en proie à de multiples chocs et effondrements qui réduisent le pouvoir d’achat des Égyptiens et des investisseurs privés qui ne considèrent pas le pays nord-africain comme un bon endroit pour investir, « la situation est très morose », a résumé l’expert.

    En outre, l’indépendance du secteur privé a été pointée du doigt dans un rapport de Human Rights Watch en novembre 2018. Par exemple, les deux hommes d’affaires égyptiens de Juhayna Owners, le plus grand producteur de produits laitiers et de jus de fruits du pays, ont été détenus pendant des mois après avoir refusé de céder leurs parts dans leur entreprise à une société d’État.

    Les évènements récents au poste-frontière de Rafah à Gaza, les frictions en mer Rouge avec les rebelles houthis au Yémen et la guerre dans le pays frontalier du Soudan ont aggravé l’instabilité dans cette république.

    Relations UE-Égypte

    Lors du dernier Conseil d’association UE-Égypte en juin 2022, les deux partenaires ont dressé une liste de priorités pour « promouvoir des intérêts communs et garantir la stabilité à long terme et le développement durable de part et d’autre de la Méditerranée, ainsi que pour renforcer la coopération et à réaliser le potentiel inexploité de cette relation ».

    La liste des priorités concerne un large éventail de secteurs dans lesquels l’UE est disposée à aider l’Égypte.

    Le document qui présente les résultats de la réunion met notamment l’accent sur les transitions numérique et écologique, le commerce et l’investissement, le développement social et la justice sociale, l’énergie, la réforme du secteur public, la sécurité et le terrorisme, ainsi que la migration.

    https://www.euractiv.fr/section/international/news/lue-va-octroyer-87-millions-deuros-a-legypte-pour-la-gestion-des-migrations

    #Egypte #externalisation #asile #migrations #réfugiés #aide_financière #conditionnalité_de_l'aide #UE #EU #Union_européenne

  • Au Royaume-Uni, un rapport parlementaire étrille le projet de loi qui permet l’expulsion de migrants vers le Rwanda

    Une commission parlementaire britannique a estimé dans un rapport publié lundi que ce texte est « fondamentalement incompatible » avec les obligations du Royaume-Uni en matière de droits humains.

    Considéré par le gouvernement britannique comme le socle de sa politique migratoire, le projet de loi visant à expulser les migrants arrivés illégalement au Royaume-Uni vers le Rwanda a été sévèrement critiqué par une commission parlementaire, lundi 12 février.

    Celle-ci, composée de douze membres travaillistes et conservateurs de la Chambre des communes et de la Chambre des lords, a jugé dans un rapport que ce texte est « fondamentalement incompatible » avec les obligations du Royaume-Uni en matière de droits humains.

    Le projet de loi a été rédigé en réponse à la Cour suprême britannique qui a jugé illégal en novembre 2023 d’envoyer des migrants au Rwanda où leurs demandes d’asile seraient évaluées. Pour les hauts magistrats, le pays ne pouvait être considéré comme sûr pour les clandestins. Pour répondre à ce camouflet juridique, le gouvernement britannique avait signé un nouveau traité avec Kigali en décembre 2023 afin de garantir « entre autres que le Rwanda n’expulsera pas vers un autre pays les personnes transférées dans le cadre du partenariat », avait alors assuré le ministère de l’intérieur britannique. Le gouvernement avait également annoncé la présentation d’une « législation d’urgence » pour désigner le Rwanda comme un pays sûr.

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    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/02/12/au-royaume-uni-un-rapport-parlementaire-etrille-le-projet-de-loi-qui-permet-

    Le texte adopté par la Chambre des communes

    C’est ce projet de loi qui a été étrillé lundi par la commission parlementaire. Dans son rapport, cette dernière s’inquiète ainsi de « l’obligation pour les tribunaux de considérer le Rwanda comme un pays “sûr” et de la limitation de l’accès aux tribunaux pour faire appel des décisions ». De plus, il n’est « pas clair », selon elle, que les migrants expulsés vers le Rwanda puissent avoir « la garantie » de ne pas être envoyés dans un pays où ils pourraient être persécutés.

    « Les droits humains sont universels », souligne la commission parlementaire. Mais le projet de loi « porte atteinte à ce principe essentiel en refusant à un groupe particulier [les migrants expulsés] les protections garanties par la loi sur les droits humains ». Avec ce projet, des organismes publics seraient « autorisés à agir en violation de la Convention européenne des droits de l’homme », alerte la commission.

    Qualifiant ce projet de « priorité nationale urgente », le premier ministre britannique, Rishi Sunak, souhaite par ce biais dissuader les migrants de traverser la Manche sur des embarcations de fortune – près de 30 000 personnes sont arrivées par ce moyen sur les côtes britanniques en 2023.

    Malgré de nombreuses critiques au Royaume-Uni – le projet divise même au sein du parti conservateur de M. Sunak –, le gouvernement est parvenu à faire adopter son texte en janvier par la Chambre des communes en récoltant 320 votes pour et 276 contre. Alors qu’il est débattu actuellement à la Chambre des lords, le Labour, mené par Keir Starmer, a d’ores et déjà promis de l’abroger s’il arrive au pouvoir après les législatives, prévues en l’état à l’automne.

    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/02/12/au-royaume-uni-un-rapport-parlementaire-etrille-le-projet-de-loi-qui-permet-
    #UK #Angleterre #asile #migrations #réfugiés #externalisation #offshore_asylum_processing
    #rapport_parlementaire

    –-

    ajouté à cette métaliste sur la mise en place de l’#externalisation des #procédures_d'asile au #Rwanda par l’#Angleterre
    https://seenthis.net/messages/966443

  • #Collector is like a Linux Version of Mac’s DropOver
    https://www.omgubuntu.co.uk/2024/02/collector-app-like-dropover-for-linux

    If you’re looking for a way to more efficient way copy files on Linux be sure to check out new GTK/libadwaita app Collector. Collector functions as a temporary holding space on which you drag and drop files, paste clipboard contents and web links to images (e.g., Google Images), etc. You can take your time gathering content, and preview and edit your ‘stash’ as you go. When ready, you just drag all items out with a single click to drop them elsewhere. You could drop them to a folder on your file system, on to an app (if it supports opening […] You’re reading Collector is like a Linux Version of Mac’s DropOver, a blog post from OMG! Ubuntu. Do not reproduce elsewhere without (...)

    #Apps #flathub_apps #libadwaita #Office_&_Productivity_Apps

  • J’ai cru que le temps jouait contre Israël, que ni la population juive d’Israël, ni les juifs du monde, ni les pays occidentaux n’accepteraient que les menées génocidaires finissent par faire le tour de la bande de Gaza, tuant et chassant les palestiniens du nord au sud, puis du sud au nord, au prix de dizaines de milliers de morts et d’un nombre incalculable de blessés. Stupidement optimiste, je me suis planté.

    (bon, il parait que Biden « exige » qu’Israël présente un plan d’évacuation de la population préalablement à l’attaque de Rafah)

    #Israël #guerre #occident #barbarisation

  • Philosophin des Individualismus : Ayn Rand - Sie sah den Übermenschen als Unternehmer
    https://m.faz.net/aktuell/wirtschaft/wirtschaftswissen/philosophin-des-individualismus-ayn-rand-sie-sah-den-uebermenschen-als-untern


    Malgré quelques erreurs (la Fed n’est pas une banque de l’état) et un parti pris en sa faveur c’est un article intéressant sur l’auteure russo-américaine Ayn Rand. (rien avoir avec la Rand Corporation). L’auteure est malhonnête parce qu’elle omet le fait que la réalité de sa propre vie a contredit toutes idées d’Ayn Rand. Elle est morte pauvre et dépendante de l’aide sociale malgré ses admirateurs d’élite. Sa soi-disant philosohie de l’égoïsme l’objectivisme s’est retournée contre elle.
    So it goes.

    5.8.2010 von Ingeborg Harms - Ayn Rand kam in den Zwanzigern aus Russland in die Vereinigten Staaten und wurde zur schärfsten Kritikerin des Wohlfahrtsstaates. Ihre radikalen Gedanken zur selbstbestimmten Lebensführung beeinflussten Ronald Reagan wie Alan Greenspan und machten sie zur Autorin der Finanzkrise.

    Man wüsste gern, was Ayn Rand durch den Kopf ging, als sie Ernst Lubitschs „Ninotschka“ sah: das Filmmärchen von der sowjetischen Funktionärin, die mit dem Auftrag nach Paris kommt, die russischen Kronjuwelen zu verkaufen. Greta Garbo hüllte ihr dogmatisches Gebaren in eine Wolke aus Eros und Geheimnis und machte das Schreckbild der politisch denkenden Frau im Handstreich glanzvoll. Nichts könnte den Typus der Berufsrevolutionärin besser beschreiben, die ihre weiblichen Reize bedenkenlos einsetzt, um in die besten Kreise vorzudringen und sie von innen zu erschüttern. Der himmelweite Unterschied zwischen Ayn Rand und Ninotschka liegt darin, dass jene kein fertiges Programm abspulte. Als sie 1926 in die Vereinigten Staaten kam, brachte sie aus Leningrad den Keim einer Philosophie mit, die in denkbar größtem Gegensatz zum Kommunismus ihrer Heimat stand. Der Boden, auf dem ihr Denken wachsen und gedeihen sollte, war das Amerika des New Deal, ein gelobtes Land, das ihrer Ansicht nach auf dem besten Weg war, sich in ein zweites Sowjetrussland zu verwandeln.

    Die Greta Garbo der Philosophie kam als Tochter eines jüdischen Apothekers 1905 in Sankt Petersburg zur Welt, ursprünglich hieß sie Alisa Rosenbaum. Die Atmosphäre im Petersburg ihrer Kindheit bezeichnete Ayn Rand als „glanzvollste in der Geschichte der Menschheit“, getragen von „tiefem wechselseitigem Respekt, einem heute unvorstellbaren Wohlwollen und einer selbstbewussten Großmut, die man füreinander und für das Leben empfand“. Mit diesem Ideal schrieb sie drei Romane, mehrere Drehbücher und Theaterstücke und brachte ihr Weltbild auch in zahlreichen Essays zu Papier. Ihr erster Roman, „We the Living“, ist im Leningrad der frühen Zwanziger angesiedelt und hinterlässt einen lebhaften Eindruck nicht nur von Kälte, Enge und Mangel, sondern auch vom geistigen Schreckensregiment der Revolutionäre. Das Studium an der Leningrader Hochschule machte Ayn Rand mit dem Marxismus vertraut und weckte ihre Leidenschaft für endlose Debatten.

    In den Vereinigten Staaten wurden ihre Schriften nicht nur unter Collegestudenten heiß diskutiert, sie führten 1958 auch zur Gründung eines New Yorker Instituts des „Objektivismus“, das Ayn Rands Ideen mit dem Rigorismus einer Kaderschmiede propagierte. In ihrem Umkreis entstand eine Subkultur mit objektivistischen Bällen, Modenschauen, Konzerten, Kinoabenden und Sportveranstaltungen. Aus der exklusiven Gruppe, die sich ironisch „Das Kollektiv“ nannte, ging kein Geringerer als Alan Greenspan, der spätere Chef der Federal Reserve Bank, hervor.
    Rands Porträt als Briefmarke
    Rands Porträt als Briefmarke Bild: ASSOCIATED PRESS

    Karrierestart in Hollywood

    Als Frau wie als Philosophin verführte Ayn Rand zur Radikalität. Ob Liebhaber, der Broadway, Fernsehshows oder Verleger, jede Festung nahm sie im Sturm und machte so unterschiedliche Persönlichkeiten wie Ronald Reagan, Clarence Thomas (ein Mitglied des Obersten Gerichtshofs), den Playboy-Chef Hugh Hefner, den Wikipedia-Gründer Jimmy Wales und den „Craigslist“-Erfinder Craig Newmark zu ihren Adepten.

    Ihr Siegeszug begann in Hollywood. Schon beim ersten Studiobesuch lief sie dem Regisseur Cecil B. DeMille über den Weg. Der nahm die aparte Russin im Sportwagen mit und brachte sie im Skriptbüro unter, denn Ayn Rand hatte die ersten Monate auf dem neuen Kontinent mit dem Verfassen von Drehbüchern verbracht - auf Englisch, versteht sich. Auch der DeMille-Schauspieler Frank O’Connor, in dem sie den idealen Ehemann gewahrte, hatte ihren Wünschen nicht viel entgegenzusetzen. Als beide anlässlich der Verfilmung ihres Romans „The Fountainhead“ nach Kalifornien zurückkehrten, ermöglichten es ihnen die Tantiemen, die modernistische Ranch Josephs von Sternberg und Marlene Dietrichs zu übernehmen.

    Egoismus als Königsweg

    Ayn Rand war der lebende Beweis für ihre Überzeugung, dass der Mensch sich nur ein Ziel setzen musste, um es zu erreichen. Sie zeigte nicht die geringste Toleranz für Unentschiedenheit, Anspruchsdenken oder Bittstellertum. Entsprechend allergisch reagierte sie auf staatliche Regulierung und Interventionen. Sie verfasste Streitschriften gegen Roosevelts New Deal, legte sich mit der amerikanischen Linken an, trat vor dem McCarthy-Ausschuss auf und machte ihre Romane zu epischen Feldzügen gegen einen christlich geprägten Humanismus, der die Menschheit als schwach, unterdrückt und bedürftig darstellte. Altruismus galt ihr als Zwang, für andere zu leben, während Egoismus für sie den Königsweg zum Gemeinwohl darstellte.

    Ihre literarischen Helden sind durchweg Einzelkämpfer, Erfinder, Staats- und Unternehmensgründer. Jedes Individuum hatte ihrer Überzeugung nach sein eigenes Handlungsgesetz, das sich aus seinen Begabungen, Träumen und den Strategien ergab, die es zu ihrer Verwirklichung verfolgte. Ausgerechnet ihrer diabolischsten Romanfigur, dem Journalisten Ellsworth Toohey, legte sie in „The Fountainhead“ den schönen Ausdruck vom „Stil der Seele“ in den Mund. „Wir leben im Geiste“, erläutert Tooheys Gegenspieler, der Architekt Howard Roark, „die Existenz ist der Versuch, dieses Leben in physische Realität zu überführen. Jede Form des Glücks ist privat. Unsere größten Augenblicke sind persönlicher Natur, selbstmotiviert, unberührbar. Vor der promiskuitiven Menge verbergen wir die Dinge, die uns heilig oder kostbar sind.“ Doch Toohey weiß, dass sich die Seele brechen lässt: „Sorge dafür, dass der Mensch sich klein fühlt. Flöße ihm Schuldgefühle ein. Töte seine Hoffnungen und seine Integrität. Wenn seine Seele den Respekt vor sich selbst verliert, hast du ihn in der Hand. Die Natur lässt kein Vakuum zu. Nimm der Seele ihren Inhalt - und du kannst sie nach Belieben füllen.“

    Eine heile Seele kann Tooheys Verlagschef Gail Wynand an ihren Reflexen ablesen. Das Kollektivregime, das in „Fountainhead“ Amerika im Griff hat, charakterisiert er durch die Vorliebe seiner Protagonisten, sich - in direktem Widerspruch zu Kants Lehre vom Erhabenen - ihrer Winzigkeit zu brüsten: „Es ist, als würden sie schmatzen vor Stolz, weil ihr Bestes angesichts der brutalen Gewalt eines Erdbebens zu Staub zerfällt.“

    Die Autorin der Finanzkrise

    „The Fountainhead“ ist mit seinem vielschichtigen Plot, den ziselierten Dialogen, dramatischen Milieus und einer an den großen Romanen des neunzehnten Jahrhunderts geschulten Spannungskurve ihr bestes Buch. Doch es ist ihr letzter Roman „Atlas Shrugged“, der seit Beginn der Finanzkrise derart reißenden Absatz findet, dass die amerikanische Kolumnistin Amity Shlaes von einem politischen Harry-Potter-Phänomen sprechen konnte. Das Buch schaffte es auch in die mit Kultstatus belegte aktuelle Fernsehserie „Mad Men“, die in den frühen sechziger Jahren in einer New Yorker Werbeagentur spielt. Der Kopf der Agentur übergibt seinem kreativsten Mitarbeiter einen Bonusscheck und zieht dazu „Atlas Shrugged“ aus dem Regal: „Sie sind ein fleißiger und vernünftiger Mensch“, lässt er ihn wissen, „und alles in allem völlig egoistisch. Das ist Ihre Stärke. Wir sind anders. Unsentimental hinsichtlich der Menschen, die von unserer harten Arbeit abhängen. Nehmen Sie Einsneunundneunzig von den 25.000 und kaufen Sie sich ein Exemplar.“

    Es mag die Minderheit sein, so legt es Ayn Rands Roman nahe, die ihre naturgegebene geistige Unabhängigkeit und Handlungsautonomie in Anspruch nimmt, doch es ist die Mehrheit, die dabei gewinnt: Eine Gesellschaft von Genies könnte ohne den Rest der Menschheit überleben, doch umgekehrt gilt das nicht. Daher das instinktive Bedürfnis, sich den Besten anzuschließen: „Ein Überlebensgesetz, oder?“ Doch was, wenn dieser Instinkt korrumpiert und der Zusammenhang zwischen Gemeinwohl und den Leistungen bedeutender Einzelner durch einen populistischen Staat verwischt wurde?

    Schon in „We the Living“ zeichneten sich die Helden durch die in Kants Sinn erhabene Freiheit aus, sich unter Absehung von Selbsterhaltungsinteressen gegen das egalitäre Kollektiv zu behaupten. Dass diese Haltung sie dann in eine gerade Ayn Rand verhasste Märtyrerrolle zwingt, ist eine Aporie, für die sie in „Atlas“ eine verblüffende, geradezu kindlich radikale Lösung fand: Sie lässt Amerikas Elite geschlossen in den Streik treten und tatenlos zusehen, wie das Land langsam zerfällt. Diesen Zusammenbruch malt ihr Roman in allen Einzelheiten aus. Seine Überzeugungskraft gewinnt er dadurch, dass er der Simulation eines großen Rechnergehirns gleicht.

    Was diesem Werk an epischem Zauber abgeht, gewinnt es an Katastrophenthrill hinzu. Europa ist längst zur Volksrepublik geworden, die Raubbau an den Resten der Privatwirtschaft treibt. In den Vereinigten Staaten sorgt derweil ein von Lobbyisten, Interessengruppen und linken Intellektuellen ersonnenes Dekret für lückenlose Verstaatlichung, Einführung der Planwirtschaft, Ausschaltung des Wettbewerbs und strenge Zensur. Das Mittelalter ist zurückgekehrt, plündernde Horden ziehen durchs Land, die Provinz verödet, und in den großen Städten tobt der Bürgerkrieg. Bevor die Rohstoffe versiegen und die Verkehrswege darnieder liegen, sind es die Ingenieure, Tüftler und alltäglichen Problemlöser, die ihren Dienst aufkündigen. So entschärft Ayn Rand, eine Schülerin Nietzsches, den wachsenden Verdacht, es sei ihr nur um eine Handvoll von Übermenschen zu tun.

    Verstand und Moral

    Doch im trotzigen Versuch, eine konsistente philosophische Fabel zu entwerfen, verschloss sich ihr Denken immer mehr der Empathie. Ihren gutmütigen, aber hilflosen und ideologisch verwirrten Verlierergestalten wirft der Roman am Ende einzig und allein vor, dass sie der Demagogie des Anspruchsdenkens auf den Leim gegangen sind und sich nicht durch eigene Kraft aus ihrer Unmündigkeit befreiten, dass sie, kurz gesagt, nicht Ayn Rands Schlüsse aus ihrer Situation zu ziehen wussten.

    Im Rückgriff auf Aristoteles definierte sie den Menschen nicht durch seine Triebe, sondern durch seinen Verstand. Daraus ergab sich ein Anspruch für sein ethisches Verhalten: „Das moralische Vermögen ist nicht unabhängig vom Denkvermögen, sondern direkt damit verbunden und aus ihm folgend.“ Doch im Interesse lupenreiner Logik kam ihr literarisches Plädoyer für den Laissez-faire-Liberalismus nicht ohne atavistische Zweiteilung der Menschheit in schaffende und konsumierende Individuen aus. Sofern jene durch diese nicht ersetzt werden können, ist deren Rechtsposition für Rand nicht verhandelbar und unangreifbar. Was „Atlas“ entwirft, ist ein passiver Belagerungszustand, bei dem die Feinde der Festung Amerika nur verschwinden müssen, um sie auszuhungern. Bis dahin machen sie es sich in einem utopischen Hightech-Nest in den Rocky Mountains bequem, das ein ausgeklügelter Reflektorenschirm gegen Entdeckung feit.

    In diesem an Huxleys „Schöne neue Welt“ erinnernden Bergidyll geht es so paternalistisch und konfliktarm zu wie in Ayn Rands New Yorker Institut. Man sehnt sich nach den messerscharfen Kontroversen, die „The Fountainhead“ zum wichtigen Ideenroman der vierziger Jahre machten. Zu schwer zu zügelnder Bestform läuft sie auf, wenn sie die Akteure der öffentlichen Meinungsbildung im Stile von Dostojewskis Großinquisitor porträtiert. Charaktere wie Toohey sind bei ihr die wahren Autokraten. Überzeugt, dass man der Menge die Freiheit nicht zumuten kann, nutzen sie ihren Einfluss, um sie zu einem Instrument im Kampf gegen die Kräfte des Fortschritts zu machen. Wie bei Dostojewski handelt es sich auch bei Ayn Rand um herausragende Intelligenzen, die ihre Begabung aus Mangel an Originalität planmäßig ins Destruktive wenden. Auch an der neueren Kunst des Interessanten wetzte sich Rands parodistischer Furor; nichts war ihr so zuwider wie Experimente im Geiste Dadas oder Gertrude Steins, Unverständliches, Banales, Burleskes, Obszönes, Sinnvernebelung in allen Formen.

    Philosophische K.o.-Kämpferin

    Obwohl sie die Architektur der Moderne mit wehenden Fahnen unterstützte, blieb ihr eigener Kunstbegriff klassizistisch geprägt. Ihre Werke treten mit dem philosophischen Anspruch auf, Welt und geschichtliche Kräfte umfassend zu deuten. Nicht umsonst hatte sie zunächst auf dem Theater Erfolg. Ihr Talent ist dramatisch, auch in den Romanen treten archetypische Prinzipien gegeneinander an. Weil sie trotz ihres scharfen Verstandes aber am Ende eine nicht philosophisch, sondern mathematisch verfahrende Rechthaberin blieb, die in dialektischen Konstellationen der Synthese das K.o. durch Punktsieg vorzog, bevorzugte sie in späteren Jahren die epische Form, die nur einen Helden zulässt. Das Opus magnum, in dem sich Kommunismus und Kapitalismus aneinander abarbeiten, wurde von ihr nicht geschrieben, obwohl sie durch ihre Erfahrung auf beiden Seiten dazu prädestiniert schien.

    Seit eine von der Bankenkrise aufgeheizte Stimmung erneut gegen den Kapitalismus aufbraust, haben auch Ayn Rands Argumente wieder Oberwasser. Ihre Popularität in rechten Kreisen hängt damit zusammen, dass sie nicht nur in die Zukunft schaute, sondern in ihren Streitschriften auch die Vergangenheit deutete. Die Wurzeln dessen, was Amity Shlaes den „Staatskapitalismus des Jahres 2009“ nennt, entdeckte Ayn Rand im „Sherman Act“ von 1890, „einem lächerlichen Flickwerk von undurchsichtigen, unfairen Gesetzen, das amerikanische Unternehmen drangsaliert, zur Ader lässt und sogar erpresst“. Ein besonderer Dorn im Auge war ihr die Aufhebung des Goldstandards: Papier, doziert einer ihrer Helden, „ist eine Hypothek auf Werte, die nicht existieren, assistiert von einem Gewehr im Rücken derer, auf deren Produktivität man sich verlässt. Papier ist ein Scheck, den legalisierte Vandalen sich auf ein Konto ausstellen, das ihnen nicht gehört. Machen Sie sich auf den Tag gefasst, an dem der Scheck mit dem Verweis platzt: Konto überzogen.“

    Greenspans Folgerungen

    In einem Essay von 1966 kam Alan Greenspan angesichts der Finanzkrise von 1929 zu dem Ergebnis, dass die Spekulationsblase vom unmäßigen Papiergeldfluss kreiert wurde, den die Federal Reserve 1927 in die Banken pumpte. Als daraufhin die britische Regierung mit der gänzlichen Aufgabe des Goldstandards voranging, löste sie den weltweiten Bankencrash aus. Er wäre, wie Greenspan glaubt, zu vermeiden gewesen, hätten die Wohlfahrtsstaat-Advokaten aller Länder nicht ihre historische Chance gewittert. Denn solange der Goldstandard herrschte, waren sie gezwungen, den Machterhalt durch unpopuläre Steuern aufs Spiel zu setzen. Also lösten sie sich vom Gold und erzeugten einen Rausch der Machbarkeit auf Kosten privater Sparer: „Seines akademischen Jargons entkleidet, ist der Wohlfahrtsstaat nichts weiter als ein Mechanismus, durch den Regierungen den Besitz der produktiven Mitglieder einer Gesellschaft beschlagnahmen und einer breiten Palette von Wohlfahrtszwecken zuführen.“

    Indem Greenspan das „schäbige Geheimnis“ der damaligen Regierung benennt, legt er auch den Finger auf eine der Ursachen der heutigen Krise: „Die Aufgabe des Goldstandards erlaubte es den Wohlfahrtsstaatlern, das Bankensystem als Instrument zur unbegrenzten Kreditvergabe zu gebrauchen. Ohne Goldstandard gibt es keine Möglichkeit, Ersparnisse vor der Konfiszierung durch Inflation zu bewahren.“

    Sätze wie diese machen Greenspan zur enigmatischsten Figur der Bankenkrise. Er war es, der nach dem 11. September den Leitzins auf ein Prozent herabsetzte und mit der dann zwingend folgenden Kreditschwemme den Immobilienboom auslöste: ein Konsum-Mekka auf Pump. Nicht nur hatten die Sparer nichts von ihrem Vermögen, sie waren auch die künftigen Leidtragenden der auf Taubenfüßen nahenden Inflation. Gelockerte Richtlinien sorgten dafür, dass der Eigenkapitalquotient der Banken im Verhältnis zu ihren Schulden auf 1:30 gesenkt wurde. Die finanziellen Garantien, die es den Banken möglich machten, über ihre Verhältnisse zu leihen, übernahm der Staat. Diese Großzügigkeit schlug vor zwei Jahren in Form von 700 Milliarden Dollar zu Buche, mit denen die Zentralbank die faulen Immobilienkredite aufkaufte. Diese nur von einer hypothetischen Zukunft gedeckte Summe bedeutet de facto eine immense Verringerung des aktuellen Dollarwerts. Der steigende Goldpreis gibt eine Vorstellung von der historischen Entwertung der amerikanischen Währung: Heute zahlt man 1220 Dollar für eine Unze Gold, bis ins zwanzigste Jahrhundert waren es rund 20 Dollar, weniger als zwei Prozent des heutigen Kurses.

    Modell für einen Systemwechsel

    All dies hat nicht nur mit dem Rätsel Greenspan, sondern auch eine Menge mit den von Ayn Rand vorausgesagten Entwicklungen zu tun. Finanzielle Rücklagen stärken die von ihr propagierte Unabhängigkeit des Individuums, machen es frei von politischen Eingriffen und nach eigenen Vorstellungen handlungsfähig. In diesem Sinne müsste Ayn Rand ganz oben auf der Leseliste der autonomen Szene stehen. Denn durch die finanzpolitische Zentralisierung verschiebt sich die persönliche Verantwortung von unten nach oben. Der Zwang, der dann zur Stabilisierung der Verhältnisse nötig wird, verstärkt die Gewaltbereitschaft im Ganzen. Ayn Rand war sich darüber im Klaren, dass ihr Modell, wenn nicht auf einen Systemwechsel, dann auf die Abschaffung des Systems als solchem hinauslief. Entspricht es doch der tief implementierten Struktur der Moderne, Verantwortung an Systeme zu delegieren, deren Entscheidungsträger die Folgen ihres Handelns nicht mitzutragen haben.

    Wie also konnte Alan Greenspan, der sich noch kürzlich in einem Fernsehinterview zu seiner Lehrerin Ayn Rand bekannte, die zynische Spirale der Dollarentwertung mitbedienen und heraufbeschwören, was er selbst einen Finanz-Tsunami nannte? Fehlte ihm das Rückgrat, angesichts der eklatanten Verletzung seiner Prinzipien zurückzutreten, oder hielt er die Papiergeldflut für das geringere Übel? Bei der Anhörung im Kongress Anfang April gab er gewunden zu, dass die Leitzinssenkung 2003 ohne seine Zustimmung und auf politischen Druck hin erfolgt war.

    Bei dem unentwirrbaren Gespinst der Vorwürfe, die seit September 2008 kursieren, geht es auch um eine Schuld, die zu schmerzhaft ist, um offen benannt zu werden. Das 1977 vom amerikanischen Kongress verabschiedete Antidiskriminierungsgesetz („Community Reinvestment Act“) verpflichtete Banken, Kredite auch in Stadtbezirken zu vergeben, die ihren bisherigen Vergabestandards nicht entsprachen. Der Dokumentarfilmer Peter Krieg wies darauf hin, dass ein weiteres Gesetz von 1991 den „Vergleich von Kreditverträgen nach Rassenzugehörigkeit ermöglichte - mit dem erwartbaren Ergebnis, dass die Banken offenbar proportional mehr Kredite an Weiße als an Schwarze vergaben.

    Dies interpretierte die Politik als Ungerechtigkeit seitens der Banken, die umgehend durch öffentlichen Druck, noch mehr ,antidiskriminierende’ Vorschriften und Lockerung des Standards für Kreditvergaben korrigiert werden musste. Wer sich dennoch an seriöse und bewährte Kreditstandards hielt, dem drohten Gesetzgeber und Zentralbanken hohe Geldstrafen an.“ Die regierungseigenen Banken Fannie Mae und Freddy Mac gaben das Tempo vor, mit dem sich durch Verpackung von faulen Krediten Profite erwirtschaften ließen. Wie bekannt, wurde die sich abzeichnende Pleite über Immobilienjunkbonds global verteilt, deren fahrlässig positive Bewertung die Regierung duldete.

    Ein-Frau-Religion

    Am Ursprung dieser Spirale steht mit dem Antidiskriminierungsgesetz die Verantwortungsübernahme für eine Schuld, die Amerika gegenüber dem schwarzen Teil seiner Bevölkerung auf sich geladen hat. Schon der „Equal Credit Opportunity Act“ von 1974 gründete auf dem Optimismus, dass die Subventionierung eines chancenarmen Bevölkerungsteils ein Mehr an Produktivität bewirken würde, das die Überziehung der Reserven auf lange Sicht ausgleichen musste. Doch diese Hoffnung hat sich nicht erfüllt.

    Ayn Rand wollte von Erbschuld nichts wissen, weder in historischer noch in theologischer Hinsicht. Ausdrücklich auf Schwarze zielende Fördermaßnahmen tat sie als legalen Rassismus ab, so wie sie der Frauenbewegung vorwarf, sich als neue unterdrückte Klasse zu erfinden. Ayn Rand lebte eine Ein-Frau-Religion; ihr Aufstieg aus den Hungerhöhlen Leningrads zum Star der amerikanischen Popularphilosophie stählte sie gegen das Argument, nur finanzielle Sicherheit mache ein glückliches und selbstbestimmtes Leben möglich. Umgekehrt wurde sie nicht müde, durch literarische Fabeln zu „beweisen“, dass nur individuelle Autonomie finanzielle Sicherheit bewirken kann. Dass sich ein intellektuell nicht haltbarer Optimismus nicht nur in der Unlogik, sondern, mit Nietzsches Worten, auch im Wesen der Logik verbirgt, hat Ayn Rand sich nie eingestanden. Wie das Zarenreich von seiner Feudalschuld wurde Amerika von seiner kollektiven Verschuldung eingeholt. Es steht nicht in der Macht des Individuums, sie abzulehnen. Diese Wahrheit war es, die Ayn Rand ein Leben lang bekämpfte.

    Le système qu’elle dôlatait la ruina. A la fin de sa vie elle fut obligée de demander de l’ade sociale

    https://de.m.wikipedia.org/wiki/Ayn_Rand

    Rand war eine langjährige Raucherin und musste sich 1974 wegen Lungenkrebs operieren lassen.[6] Sie ließ sich 1976 trotz eigener starker Bedenken von der Sozialarbeiterin ihres Anwalts für Leistungen aus der staatlichen Sozialversicherung und der bundesstaatlichen Krankenversicherung (Medicare-Programm) anmelden. Die Leistungen erhielt sie auf den Namen Ann O’Connor

    Ce n’est pas le gouvernement états-unien qui contrôle les banques à travers la Fed. MaisCe sont les banques qui dominent le gouvernement.
    https://en.m.wikipedia.org/wiki/Federal_Reserve

    The Federal Reserve System has a “unique structure that is both public and private” and is described as “independent within the government” rather than “independent of government”. The System does not require public funding, and derives its authority and purpose from the Federal Reserve Act, which was passed by Congress in 1913 and is subject to Congressional modification or repeal. The four main components of the Federal Reserve System are (1) the board of governors, (2) the Federal Open Market Committee, (3) the twelve regional Federal Reserve Banks, and (4) the member banks throughout the country.

    #Übermensch #surhomme #capitalisme #objectivsme #USA #élitisme

  • Restitution au Ghana d’objets royaux en or volés : quel est le deal ?
    https://www.justiceinfo.net/fr/128288-or-asante-pille-ghana-revient-pays-quel-deal.html

    L’or d’Asante, pillé au Ghana, revient au pays – quel est le deal ?
    9 février 2024 Par Rachel Ama Asaa Engmann (pour The Conversation France)

    150 ans après, 39 pièces faisant partie des costumes royaux du peuple Asante doivent être restituées à son souverain, l’Asantehene, qui siège à Kumasi, au Ghana, entre février et avril 2024. Rachel Ama Asaa Engmann, archéologue et spécialiste du patrimoine ghanéen, s’entretient avec Ivor Agyeman-Duah, conseiller technique de l’Asantehene pour ce projet majeur de restitution culturelle, au sujet du retour de ces objets et de ses implications.

    Au XVIIIe siècle, l’empire Asante était le plus grand et le plus puissant de la région et contrôlait une zone riche en or. De nombreux objets royaux en or ont été pillés par les troupes britanniques lors de la troisième guerre anglo-asante de 1874. La première collection de 7 objets est attendue du Fowler Museum de l’Université de Californie à Los Angeles. La deuxième collection de 32 objets proviendra du British Museum et du Victoria & Albert Museum au Royaume-Uni. Ces objets sont prêtés au peuple Asante pour une durée de six ans.

    RACHEL AMA ASAA ENGMANN : Que représentent ces objets et comment ont-ils été pillés ?

    IVOR AGYEMAN-DUAH : Il s’agit d’objets royaux qui ont été pillés en 1874 dans le palais de Kumasi après la mise à sac de la ville par les troupes militaires coloniales britanniques. Une autre expédition punitive a eu lieu en 1896, qui a donné lieu à d’autres pillages. Parmi ces objets figuraient des épées et des coupes d’apparat, dont certaines étaient très importantes pour exprimer la mesure de la royauté dans le palais. Par exemple, l’épée Mponponsuo, créée il y a 300 ans, remonte au légendaire Okomfo (chef spirituel) lié à la fondation de l’empire, Okomfo Anokye. C’est avec cette épée que l’Asantehene prêtait le serment d’allégeance à son peuple. Les chefs utilisaient la même épée pour lui prêter serment.

    Certains objets ont été vendus aux enchères sur le marché libre de Londres ; des collectionneurs d’art les ont achetés et ont finalement fait don de certains d’entre eux à des musées (d’autres ont été conservés dans des collections privées). Le British Museum et le Victoria & Albert Museum en ont également acheté.

    Cependant, tous les objets que vous voyez au British Museum n’ont pas été pillés. Par exemple, il y a eu des échanges culturels entre l’Asantehene Osei Bonsu et Thomas Edward Bowdich, un émissaire de l’African Company of Merchants qui s’est rendu à Kumasi en 1817 pour négocier des échanges commerciaux. Certains cadeaux ont été offerts à Bowdich, qui les a ensuite déposés au British Museum. Ces objets sont au nombre de 14.

    Comment l’accord a-t-il été conclu ?

    La question est à l’étude depuis un demi-siècle. Ce n’est pas seulement une préoccupation de l’actuel Asantehene. Les trois derniers occupants du trône s’en sont préoccupés. Mais cette année est cruciale car elle marque les 150 ans de la guerre de Sagrenti. Elle marque également les 100 ans du retour de l’Asantehene Agyeman Prempeh après son exil aux Seychelles et les 25 ans de l’ascension de l’Asantehene actuel, Oseu Tutu II, sur le trône.

    Ainsi, lors de son séjour à Londres en mai 2023, après avoir eu des entretiens officiels avec les directeurs de ces musées, il a rouvert les discussions et les négociations. Il m’a demandé, ainsi qu’à Malcolm McLeod, ancien conservateur et chercheur au British Museum et vice-principal de l’université de Glasgow, de l’aider à prendre les décisions techniques qui s’imposaient. Nous avons travaillé ensemble sur ce dossier pendant les neuf derniers mois.

    Pourquoi s’agit-il d’un prêt de six ans ?

    Le droit moral à la propriété existe. Mais il y a aussi les lois sur l’antiquité au Royaume-Uni. Le Victoria & Albert et le British Museum sont des musées nationaux. Ils sont régis par des lois très strictes qui n’autorisent pas le retrait permanent d’une œuvre d’art ou d’un autre objet de la collection d’un musée pour le vendre ou s’en débarrasser d’une autre manière.
    Cela a toujours été un facteur contraignant au cours des 50 dernières années. Mais il y avait aussi un moyen de conserver ces objets pour une durée maximale de six ans. Tous les objets ne sont pas exposés au British Museum. Beaucoup n’ont jamais été exposés et sont stockés dans un entrepôt. Compte tenu des circonstances et de la trilogie d’anniversaires, nous sommes parvenus à cet accord. Les discussions se poursuivront toutefois entre nous et ces musées pour trouver un accord durable.

    Bien entendu, l’expérience du Ghana sera importante pour les demandes de restitution émanant d’autres pays d’Afrique.
    Qu’est-ce que cela signifie pour le peuple Asante et pour le Ghana ?

    Le fait qu’au cours des deux derniers mois, nous ayons pu parvenir à une forme d’accord témoigne de l’intérêt que suscitent les accords multiculturels.
    Tout cet ensemble d’objets datant de 150 ans (ou plus) intéressera de nombreuses personnes. Ces pièces nous aident à faire le lien entre le passé et le présent. Elles sont significatives de la façon dont notre peuple était, en termes de créativité et de technologie, de la façon dont il était capable d’utiliser l’or et d’autres propriétés artistiques. Ils sont aussi une source d’inspiration pour ceux qui travaillent aujourd’hui dans le domaine de la production d’or.
    Le musée du palais de Manhiya rouvrira ses portes en avril. L’exposition de ces objets va augmenter la fréquentation du musée. Il accueille déjà environ 80 000 visiteurs par an et nous estimons que ce chiffre pourrait passer à 200 000 par an avec le retour de ces objets. Cela générera des revenus et nous permettra d’agrandir et de développer nos propres musées.

    #restitutions #pillages #musées #Ghana #Grande-Bretagne #colonisation

  • Une organisation en #souffrance

    Les Français seraient-ils retors à l’effort, comme le laissent entendre les mesures visant à stigmatiser les chômeurs ? Et si le nombre de #démissions, les chiffres des #accidents et des #arrêts_de_travail étaient plutôt le signe de #conditions_de_travail délétères.

    Jeté dans une #concurrence accrue du fait d’un #management personnalisé, évalué et soumis à la culture froide du chiffre, des baisses budgétaires, le travailleur du XXIe siècle est placé sous une #pression inédite...

    L’étude de 2019 de la Darès (Ministère du Travail) nous apprend que 37% des travailleurs.ses interrogés se disent incapables de poursuivre leur activité jusqu’à la retraite. Que l’on soit hôtesse de caisse (Laurence) ou magistrat (Jean-Pierre), tous témoignent de la dégradation de leurs conditions de travail et de l’impact que ces dégradations peuvent avoir sur notre #santé comme l’explique le psychanalyste Christophe Dejours : “Il n’y a pas de neutralité du travail vis-à-vis de la #santé_mentale. Grâce au travail, votre #identité s’accroît, votre #amour_de_soi s’accroît, votre santé mentale s’accroît, votre #résistance à la maladie s’accroît. C’est extraordinaire la santé par le travail. Mais si on vous empêche de faire du travail de qualité, alors là, la chose risque de très mal tourner.”

    Pourtant, la #quête_de_sens est plus que jamais au cœur des revendications, particulièrement chez les jeunes. Aussi, plutôt que de parler de la semaine de quatre jours ou de développer une sociabilité contrainte au travail, ne serait-il pas temps d’améliorer son #organisation, d’investir dans les métiers du « soin » afin de renforcer le #lien_social ?

    Enfin, la crise environnementale n’est-elle pas l’occasion de réinventer le travail, loin du cycle infernal production/ consommation comme le pense la sociologue Dominique Méda : “Je crois beaucoup à la reconversion écologique. Il faut prendre au sérieux la contrainte écologique comme moyen à la fois de créer des emplois, comme le montrent les études, mais aussi une possibilité de changer radicalement le travail en profondeur.”

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/lsd-la-serie-documentaire/une-organisation-en-souffrance-5912905

    #travail #audio #sens #reconnaissance #podcast #déshumanisation #grande_distribution #supermarchés #Carrefour #salariat #accidents_du_travail # location-gérance #jours_de_carence #délai_de_carence #financiarisation #traçabilité #performance #néo-taylorisme #taylorisme_numérique #contrôle #don #satisfaction #modernisation #mai_68 #individualisation #personnalisation #narcissisation #collectif #entraide #épanouissement #marges_de_manoeuvre #intensification_du_travail #efficacité #rentabilité #pression #sous-traitance #intensité_du_travail #santé_au_travail #santé #épidémie #anxiété #dépression #santé_publique #absentéisme #dégradation_des_conditions_de_travail #sommeil #identité #amour_de_soi #santé_par_le_travail #tournant_gestionnaire #gouvernance_de_l'entreprise #direction_d'entreprise #direction #règles #lois #gestionnaires #ignorance #objectifs_quantitatifs #objectifs #performance #mesurage #évaluation #traçabilité #quantification #quantitatif #qualitatif #politique_du_chiffre #flux #justice #charge_de_travail

    25’40 : #Jean-Pierre_Bandiera, ancien président du tribunal correctionnel de Nîmes :

    « On finit par oublier ce qu’on a appris à l’école nationale de la magistrature, c’est-à-dire la motivation d’un jugement... On finit par procéder par affirmation, ce qui fait qu’on gagne beaucoup de temps. On a des jugements, dès lors que la culpabilité n’est pas contestée, qui font abstraction de toute une série d’éléments qui sont pourtant importants : s’attarder sur les faits ou les expliquer de façon complète. On se contente d’une qualification développée : Monsieur Dupont est poursuivi pour avoir frauduleusement soustrait 3 véhicules, 4 téléviseurs au préjudice de Madame Durant lors d’un cambriolage » mais on n’est pas du tout en mesure après de préciser que Monsieur Dupont était l’ancien petit ami de Madame Durant ou qu’il ne connaissait absolument pas Madame Durant. Fixer les conditions dans lesquelles ce délit a été commis de manière ensuite à expliquer la personnalisation de la peine qui est quand même la mission essentielle du juge ! Il faut avoir à chaque fois qu’il nous est demandé la possibilité d’adapter au mieux la peine à l’individu. C’est très important. On finit par mettre des tarifs. Quelle horreur pour un juge ! On finit par oublier la quintessence de ce métier qui est de faire la part des choses entre l’accusation, la défense, l’auteur de faits, la victime, et essayer d’adopter une sanction qui soit la plus adaptée possible. C’est la personnalisation de la peine, c’est aussi le devenir de l’auteur de cette infraction de manière à éviter la récidive, prévoir sa resocialisation. Bref, jouer à fond le rôle du juge, ce qui, de plus en plus, est ratatiné à un rôle de distributeur de sanctions qui sont plus ou moins tarifées. Et ça c’est quelque chose qui, à la fin de ma carrière, c’est quelque chose qui me posait de véritables problèmes d’éthique, parce que je ne pensais pas ce rôle du juge comme celui-là. Du coup, la qualité de la justice finit par souffrir, incontestablement. C’est une évolution constante qui est le fruit d’une volonté politique qui, elle aussi, a été constante, de ne pas consacrer à la justice de notre pays les moyens dont elle devait disposer pour pouvoir fonctionner normalement. Et cette évolution n’a jamais jamais, en dépit de tout ce qui a pu être dit ou écrit, n’ai jamais été interrompue. Nous sommes donc aujourd’hui dans une situation de détresse absolue. La France est donc ??? pénultième au niveau européen sur les moyens budgétaires consacrés à sa justice. Le Tribunal de Nîme comporte 13 procureurs, la moyenne européenne nécessiterait qu’ils soient 63, je dis bien 63 pour 13. Il y a 39 juges au Tribunal de Nîmes, pour arriver dans la moyenne européenne il en faudrait 93. Et de mémoire il y a 125 greffiers et il en faudrait 350 je crois pour être dans la moyenne. Il y avait au début de ma carrière à Nîmes 1 juge des Libertés et de la détention, il y en a aujourd’hui 2. On a multiplié les chiffres du JLD par 10. Cela pose un problème moral et un problème éthique. Un problème moral parce qu’on a le sentiment de ne pas satisfaire au rôle qui est le sien. Un problème éthique parce qu’on finit par prendre un certain nombre de recul par rapport aux valeurs que l’on a pourtant porté haut lorsqu’on a débuté cette carrière. De sorte qu’une certaine mélancolie dans un premier temps et au final un certain découragement me guettaient et m’ont parfois atteint ; mes périodes de vacances étant véritablement chaque année un moment où la décompression s’imposait sinon je n’aurais pas pu continuer dans ces conditions-là. Ce sont des heures de travail qui sont très très chargés et qui contribuent aussi à cette fatigue aujourd’hui au travail qui a entraîné aussi beaucoup de burn-out chez quelques collègues et puis même, semble-t-il, certains sont arrivés à des extrémités funestes puisqu’on a eu quelques collègues qui se sont suicidés quasiment sur place, vraisemblablement en grande partie parce que... il y avait probablement des problèmes personnels, mais aussi vraisemblablement des problèmes professionnels. Le sentiment que je vous livre aujourd’hui est un sentiment un peu partagé par la plupart de mes collègues. Après la réaction par rapport à cette situation elle peut être une réaction combative à travers des engagements syndicaux pour essayer de parvenir à faire bouger l’éléphant puisque le mammouth a déjà été utilisé par d’autres. Ces engagements syndicaux peuvent permettre cela. D’autres ont plus ou moins rapidement baissé les bras et se sont satisfaits de cette situation à défaut de pouvoir la modifier. Je ne regrette rien, je suis parti serein avec le sentiment du devoir accompli, même si je constate que en fermant la porte du tribunal derrière moi je laisse une institution judiciaire qui est bien mal en point."

    Min. 33’15, #Christophe_Dejours, psychanaliste :

    « Mais quand il fait cela, qu’il sabote la qualité de son travail, qu’il bâcle son travail de juge, tout cela, c’est un ensemble de trahisons. Premièrement, il trahi des collègues, parce que comme il réussi à faire ce qu’on lui demande en termes de quantité... on sait très bien que le chef va se servir du fait qu’il y en a un qui arrive pour dire aux autres : ’Vous devez faire la même chose. Si vous ne le faites pas, l’évaluation dont vous allez bénéficier sera mauvaise pour vous, et votre carrière... vous voulez la mutation ? Vous ne l’aurez pas !’ Vous trahissez les collègues. Vous trahissez les règles de métier, vous trahissez le justiciable, vous trahissez les avocats, vous leur couper la parole parce que vous n’avez pas le temps : ’Maître, je suis désolé, il faut qu’on avance.’ Vous maltraitez les avocats, ce qui pose des problèmes aujourd’hui assez compliqués entre avocats et magistrats. Les relations se détériorent. Vous maltraitez le justiciable. Si vous allez trop vite... l’application des peines dans les prisons... Quand vous êtes juges des enfants, il faut écouter les enfants, ça prend du temps ! Mais non, ’va vite’. Vous vous rendez compte ? C’est la maltraitance des justiciables sous l’effet d’une justice comme ça. A la fin vous trahissez la justice, et comme vous faites mal votre travail, vous trahissez l’Etat de droit. A force de trahir tous ces gens qui sont... parce que c’est des gens très mobilisés... on ne devient pas magistrat comme ça, il faut passer des concours... c’est le concours le plus difficile des concours de la fonction publique, c’est plus difficile que l’ENA l’Ecole nationale de magistrature... C’est des gens hyper engagés, hyper réglo, qui ont un sens de la justice, et vous leur faites faire quoi ? Le contraire. C’est ça la dégradation de la qualité. Donc ça conduit, à un moment donné, à la trahison de soi. Ça, ça s’appelle la souffrance éthique. C’est-à-dire, elle commence à partir du moment où j’accepte d’apporter mon concours à des actes ou à des pratiques que le sens moral réprouve. Aujourd’hui c’est le cas dans la justice, c’est le cas dans les hôpitaux, c’est le cas dans les universités, c’est le cas dans les centres de recherche. Partout dans le secteur public, où la question éthique est décisive sur la qualité du service public, vous avez des gens qui trahissent tout ça, et qui entrent dans le domaine de la souffrance éthique. Des gens souffrent dans leur travail, sauf que cette souffrance, au lieu d’être transformée en plaisir, elle s’aggrave. Les gens vont de plus en plus mal parce que le travail leur renvoie d’eux-mêmes une image lamentable. Le résultat c’est que cette trahison de soi quelques fois ça se transforme en haine de soi. Et c’est comme ça qu’à un moment donné les gens se suicident. C’est comme ça que vous avez des médecins des hôpitaux, professeurs de médecine de Paris qui sautent par la fenêtre. Il y a eu le procès Mégnien, au mois de juin. Il a sauté du 5ème étage de Georges-Pompidou. Il est mort. Comment on en arrive là ? C’est parce que les gens ont eu la possibilité de réussir un travail, de faire une oeuvre, et tout à coup on leur casse le truc. Et là vous cassez une vie. C’est pour cela que les gens se disent : ’Ce n’est pas possible, c’est tout ce que j’ai mis de moi-même, tous ces gens avec qui j’ai bossé, maintenant il faut que ça soit moi qui donne le noms des gens qu’on va virer. Je ne peux pas faire ça, ce n’est pas possible.’ Vous les obligez à faire l’inverse de ce qu’ils croient juste, de ce qu’ils croient bien. Cette organisation du travail, elle cultive ce qu’il y a de plus mauvais dans l’être humain. »

    #suicide #trahison #souffrance_éthique

    • Quels facteurs influencent la capacité des salariés à faire le même travail #jusqu’à_la_retraite ?

      En France, en 2019, 37 % des salariés ne se sentent pas capables de tenir dans leur travail jusqu’à la retraite. L’exposition à des #risques_professionnels – physiques ou psychosociaux –, tout comme un état de santé altéré, vont de pair avec un sentiment accru d’#insoutenabillité du travail.

      Les métiers les moins qualifiés, au contact du public ou dans le secteur du soin et de l’action sociale, sont considérés par les salariés comme les moins soutenables. Les salariés jugeant leur travail insoutenable ont des carrières plus hachées que les autres et partent à la retraite plus tôt, avec des interruptions, notamment pour des raisons de santé, qui s’amplifient en fin de carrière.

      Une organisation du travail qui favorise l’#autonomie, la participation des salariés et limite l’#intensité_du_travail tend à rendre celui-ci plus soutenable. Les mobilités, notamment vers le statut d’indépendant, sont également des moyens d’échapper à l’insoutenabilité du travail, mais ces trajectoires sont peu fréquentes, surtout aux âges avancés.

      https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/quels-facteurs-influencent-la-capacite-des-salaries-faire-
      #statistiques #chiffres

  • What do Germany’s migration partnerships entail ?

    Migration partnerships cannot halt large movements of refugees, but they can help countries manage migration better. Germany has signed a number of partnerships into effect in recent years.

    The German government seems to be working tirelessly when it comes to migration. In January, during her visit Rabat, Morocco’s capital, German Economic Cooperation and Development Minister Svenja Schulze announced a new migration partnership with Morocco.

    Just days later, on February 6, she inaugurated a migrant resource center in Nyanya near Abuja, Nigeria’s capital, alongside Nigerian Minister of State for Labor and Employment Nkeiruka Onyejeocha.

    In May last year, German Chancellor Olaf Scholz announced a migration partnership with Kenya in an attempt to attract skilled workers from the East African nation.

    Apart from Morocco, Nigeria and Kenya, the German government has also signed migration partnerships or is in negotiations to do so with Colombia, India, Kyrgyzstan, Uzbekistan, Georgia and Moldova.

    At the European Union (EU) level, such agreements have been in place for over 15 years. According to the EU-funded Migration Partnership Facility, there are around 50 such partnerships.

    ’Part of overall concept’

    What is the difference between these partnerships, repatriation cooperation agreements or previous migration agreements?

    For Joachim Stamp, Germany’s Special Commissioner for Migration Agreements, “migration partnerships are a component of an overall concept.” According to the Interior Ministry, to which Stamp’s post is assigned, this includes “a paradigm shift to reduce irregular migration and strengthen legal migration.”

    He explained that in contrast to general migration agreements, migration partnerships are more about trust-based exchange and cooperation in labor, training and attracting skilled workers. The idea is not only to fight irregular migration but to replace it with regular migration.

    Migration expert Steffen Angenendt from the Berlin-based German Institute for International and Security Affairs considers migration partnerships to be “extremely important” and “indispensable” but points out that they are not “a panacea for large migration movements.”
    Partner countries’ interests ignored

    “Previous agreements have generally been ineffective or have not achieved the effect they were supposed to,” Angenendt told DW. “This is because all the EU migration and mobility partnerships concluded since 2007 have been primarily aimed at reducing irregular immigration.”

    He added that the problem was that the interests of partner countries had consistently been neglected.

    These interests include the expansion of regular immigration opportunities to work, study or train in EU countries, he explained. Angenendt said that as long as these considerations were not considered, countries’ political will to fulfill treaty obligations would remain low.

    Such obligations include the rapid issuing of documents to nationals living in countries where they do not have the right to stay so they can be moved to their country of origin. They also include the stricter monitoring of those wanting to leave a country.
    Most asylum seekers in Germany fleeing from war

    On closer inspection, this means that migration partnerships are only partially suitable for reducing migration movements. Most people entering Germany as refugees are from countries where there are massive human rights violations and war.

    “We cannot develop migration partnerships with countries such as Syria and Afghanistan,” said Stamp in a statement. Instead, he stated that the German government was trying to support “neighboring countries that take in refugees from these countries.”

    According to the Federal Office for Migration and Refugees, most asylum seekers in recent years have originated from Syria and Afghanistan. In the past three years, the number of asylum seekers from Turkey has also increased, accounting for 19% of the total.

    Countries with which Germany has migration partnerships, such as Georgia, tend to be at the bottom of the statistics.

    “I am very pleased that we have succeeded in reaching an agreement with Georgia and [will do so] in the coming weeks, with Moldova,” said Stamp in an interview with the German television news channel Welt TV in early February.

    He added that the migration partnership with Morocco announced at the end of January was already being implemented. “After many years in which things didn’t go so well, we now have a trusting relationship,” he said.

    Controversial deal between Italy and Albania

    For its part, Italy has reached a controversial agreement with Albania, which has EU candidate status, to reduce migration. This is sometimes called a migration partnership but does not seem to fit the description.

    According to the agreement, Albania will establish two centers this year that will detain asylum seekers while their applications are being processed. The international advocacy organization Human Rights Watch says the deal breaches international law.

    Compared to Italian Prime Minister Georgia Meloni, German development minister Schulze appears to have struck a different tone regarding migration. But she still wants to see more migrants without the right to stay deported from Germany.

    “Migration is a fact of life,” she said at the inauguration of the migrant resource center in Nigeria at the beginning of February. “We have to deal with it in a way that benefits everyone: migrants, countries of origin and the communities that receive migrants.”

    https://www.infomigrants.net/en/post/55097/what-do-germanys-migration-partnerships-entail

    #accords #Allemagne #accords_bilatéraux #asile #migrations #réfugiés #Maroc #Nyanya #Nigeria #Kenya #Colombie #Inde #Géorgie #Moldavie #Ouzbékistan #Kirghizistan #Migration_Partnership_Facility #accords_migratoires #partenariats #partenariats_migratoires

  • Interview de Rony Brauman :

    https://www.francetvinfo.fr/monde/proche-orient/israel-palestine/gaza-les-pays-occidentaux-sont-en-train-de-devenir-activement-complices

    ...

    Les livraisons d’armes, de munitions, continuent à flux tendu.

    Tous les jours, Il y a une sorte de pont aérien entre les États-Unis notamment, mais aussi l’Europe vers Israël, qui permet de tirer des milliers, des milliers et des milliers de missiles, de munitions diverses.

    Il y a quelque chose d’un peu contradictoire à appeler d’un côté à la trêve et de l’autre à continuer à ravitailler en armes et en munitions la partie la plus puissante, celle qui détient tous les leviers pour la décision du lendemain.

    ....

    Je me demande si les Nations unies vont surmonter cette épreuve .

    Ça renvoie un peu à ce qui s’est passé en 1935 après l’invasion de l’Éthiopie par l’Italie fasciste de Mussolini qui a signé la fin de Société des Nations.

    Est-ce que les Nations unies vont survivre à cette épreuve, sachant qu’un organe des Nations unies parle de génocide plausible actuellement perpétré dans la bande de Gaza et que des membres du groupe de membres permanents du Conseil de sécurité continuent de ravitailler la partie qui est exclusivement coupable de génocide.

    #Occident #Abandon-de-l'application-du-Droit #Mise-à-mort-des-Nations-Unies #Israël #Gaza #Fascisme

  • Lecture d’un extrait du livre « L’appel des odeurs, » de Ryōko Sekiguchi, paru aux Éditions P.O.L., en 2024.

    https://liminaire.fr/radio-marelle/article/l-appel-des-odeurs-de-ry%C5%8Dko-sekiguchi

    La narratrice a une forme d’addiction pour les odeurs, elle les consigne depuis sa jeunesse dans un carnet, recopiant des extraits d’ouvrages ou des phrases entendues sur ce sujet, notant ses sensations sur les effluves, les émanations et les parfums tout autour d’elle, dans les jardins comme que dans les musées, dans les cuisines et les bibliothèques. Ses notes se transforment peu à peu en récits, au point où de se demander si elle n’invente pas toutes ces histoires. « Lorsqu’on dit sentir une présence, que sent-on en réalité ? » Les odeurs sont les personnages centraux du livre, dotées d’une présence, d’un langage. Elles se développent à travers différents lieux et des époques variées.

    (...) #Radio_Marelle, #Écriture, #Livre, #Lecture, #En_lisant_en_écrivant, #Podcast, #Sensation, #Art, #Littérature, #Édition, #Parfums, #odeurs, #POL (...)

    https://liminaire.fr/IMG/mp4/en_lisant_l_appel_des_odeurs_ryoko_sekiguchi.mp4

    https://www.pol-editeur.com/index.php?spec=livre&ISBN=978-2-8180-6011-7

  • La version française intégrale de l’interview de Vladimir Poutine par Tucker Carlson

    https://www.youtube.com/watch?&v=Mis5nZ_ESj8

    Source : Librairie tropique https://www.librairie-tropiques.fr/2024/02/poutine-parle-au-monde-libre.html

    La version originale (en Anglais) sur le site de Tucker Carlson

    https://tuckercarlson.com/the-vladimir-putin-interview

    Timestamp Headline
    00:00:00 Introduction

    00:02:00 Putin gives a history of Russia & Ukraine

    00:25:04 NATO Expansion

    00:30:40 NATO & Bill Clinton

    00:41:10 Ukraine

    00:48:30 What triggered this conflict?

    01:02:37 A peaceful solution?

    01:11:33 Who blew up the Nord Stream pipelines?

    01:24:13 Re-establishing communication with the US

    01:36:33 How powerful is Zelensky?

    01:48:36 Elon Musk & AI

    01:51:07 Imprisoned American journalist Evan Gershkovich

    #Russie #otan #nato #Ukraine #Histoire #usa #ue #interview #journalisme #géopolitque

    • « Il est logique de reconnaître aux Maires la possibilité d’exiger des devoirs en contrepartie de droits, le respect de son pays et des morts pour la France en fait partie. »

      Le front de l’air est vraiment putride.
      Bientot le RSA conditionné à la présence lors des commemoration de Pétain et Maurras. La CAF à condition de dire notre fierté pour Depardieu....
      Bientôt tu pourra crever la dalle si t’es pas Charlie

    • Le tribunal administratif de Toulon a (...) validé le 26 janvier 2024, cette décision du maire, adoptée en septembre 2022, par la majorité des élus de #droite. Cette mesure avait été cependant contestée par la suite par la préfecture qui dénonçait : "une ingérence dans les libertés d’association et de conscience".

      Le tribunal administratif de Toulon a estimé que cette dernière favorisait "l’engagement des associations lors d’événements ayant un intérêt public local" sans enfreindre "le principe de neutralité".

      #Associations #subventions

      Droits et devoirs : la rupture Macron
      https://www.mediapart.fr/journal/france/250322/droits-et-devoirs-la-rupture-macron

      Pour le président-candidat, « les devoirs valent avant les droits ». Cette logique, qui va à l’encontre des principes fondamentaux de l’État social et l’#État_de_droit, irrigue l’ensemble de son projet de réélection. En distinguant les bons et les mauvais citoyens.
      Romaric Godin et Ellen Salvi
      25 mars 2022


      EmmanuelEmmanuel Macron a rarement parlé de « droits » sans y accoler le mot « devoirs ». En 2017 déjà, il présentait les contours de sa future réforme de l’assurance-chômage, en expliquant vouloir « un système exigeant de droits et de devoirs ». Deux ans plus tard, au démarrage du « grand débat national », pensé comme une campagne de mi-mandat pour endiguer la crise des « gilets jaunes », il déplorait l’usage de l’expression « cahier de doléances », lui préférant celle de « cahiers de droits et de devoirs » [le droit de se plaindre, et surtout le devoir de la fermer et d’obéir, ndc]..
      À l’époque, le chef de l’État prenait encore soin, au moins dans son expression, de maintenir un semblant d’équilibre. Mais celui-ci a volé en éclats au printemps 2021, en marge d’un déplacement à Nevers (Nièvre). Interpellé par un homme sans papiers, le président de la République avait déclaré : « Vous avez des devoirs, avant d’avoir des droits. On n’arrive pas en disant : “On doit être considéré, on a des droits.” » Avant d’ajouter, sans l’ombre d’une ambiguïté : « Les choses ne sont pas données. »

      Jeudi 17 mars, le président-candidat a de nouveau invoqué la question des devoirs en abordant le volet régalien de son projet. Rappelant son engagement à accueillir des familles ukrainiennes fuyant la guerre, il a immédiatement prévenu vouloir « changer les modes d’accès aux titres de séjour » et notamment les titres de séjour longs, qui seront désormais accordés « dans des conditions beaucoup plus restrictives ». Parce que non, définitivement, « les choses ne sont pas données ».
      Cette rhétorique du donnant-donnant irrigue aujourd’hui l’ensemble du programme d’Emmanuel Macron. Elle s’impose ainsi dans le volet économique de celui-ci. La mesure la plus représentative en la matière étant sans doute la mise sous condition de travail ou de formation du revenu de solidarité active (#RSA). Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a d’ailleurs explicitement indiqué que cette proposition s’inscrivait dans cette « logique de droits et devoirs » proposée par le candidat.
      Une logique, ou plus exactement une précédence, que le chef de l’État a lentement installée, l’étendant des sans-papiers à tous les citoyens et citoyennes. « Être #citoyen, ce n’est pas demander toujours des droits supplémentaires, c’est veiller d’abord à tenir ses devoirs à l’égard de la nation », avait-il lancé en août 2021. « Être un citoyen libre et toujours être un citoyen responsable pour soi et pour autrui ; les devoirs valent avant les droits », insistait-il en décembre, à destination des personnes non vaccinées.

      Une vision digne de l’Ancien Régime

      Emmanuel Macron a balayé, en l’espace de quelques mois, l’héritage émancipateur de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789. Pour les rédacteurs de cette dernière, rappelait l’avocat Henri Leclerc dans ce texte, « les droits qu’ils énoncent sont affaire de principe, ils découlent de la nature de l’homme, et c’est pourquoi ils sont imprescriptibles ; les devoirs eux sont les conséquences du contrat social qui détermine les bornes de la liberté, par la loi, expression de la volonté générale ».
      « Ce sont les sociétés totalitaires qui reposent d’abord sur l’#obéissance à des impératifs non négociables qui, en fait, ne sont pas des devoirs auxquels chacun devrait subordonner librement ses actes, écrivait-il en guise de conclusion. Les sociétés démocratiques reposent sur l’existence de droits égaux de citoyens libres qui constituent le peuple d’où émane la souveraineté. Chacun y a des devoirs qui, sans qu’il soit nécessaire de les préciser autrement, répondent à ses droits universels. »
      Début 2022, face aux critiques – Jean-Luc Mélenchon avait notamment tweeté : « Les devoirs avant les droits, c’est la monarchie féodale et ses sujets. Le respect des droits créant le devoir, c’est la République et la citoyenneté » –, Gabriel Attal avait assuré un nouveau service après-vente. Dans Le Parisien, le porte-parole du gouvernement avait expliqué vouloir « poursuivre la redéfinition de notre contrat social, avec des devoirs qui passent avant les droits, du respect de l’autorité aux prestations sociales ».

      La conception conservatrice du « bon sens »

      Cette « redéfinition de notre contrat social » se traduit par plusieurs mesures du projet présidentiel : le RSA donc, mais aussi l’augmentation des salaires du corps enseignant contre de nouvelles tâches – « C’est difficile de dire : on va mieux payer tout le monde, y compris celles et ceux qui ne sont pas prêts à davantage s’engager ou à faire plus d’efforts », a justifié Emmanuel Macron [avant d’introduire la notion de #salaire_au_mérite dans la fonction publique, ndc]–, ou même la réforme des retraites qui soumet ce droit devenu fondamental à des exigences économiques et financières.
      Cette vision s’appuie sur une conception conservatrice du « bon sens », qui conditionne l’accès aux droits liés aux prestations sociales à certains comportements méritants. Elle va à l’encontre total des principes qui fondent l’État social. Ce dernier, tel qu’il a été conçu en France par le Conseil national de la Résistance, repose en effet sur l’idée que le capitalisme fait porter sur les travailleurs et travailleuses un certain nombre de risques contre lesquels il faut se prémunir.

      Ce ne sont pas alors d’hypothétiques « devoirs » qui fondent les droits, c’est le statut même du salarié, qui est en première ligne de la production de valeur et qui en essuie les modalités par les conditions de travail, le chômage, la pénibilité, la faiblesse de la rémunération. Des conditions à l’accès aux droits furent toutefois posées d’emblée, l’État social relevant d’un compromis avec les forces économiques qui ne pouvaient accepter que le risque du chômage, et sa force disciplinaire centrale, ne disparaisse totalement.
      Mais ces conditions ne peuvent prendre la forme de devoirs économiques, qui relèvent, eux, d’une logique différente. Cette logique prévoit des contreparties concrètes aux aides sociales ou à la rémunération décente de certains fonctionnaires. Et ce, alors même que chacun, y compris Emmanuel Macron, convient de la dévalorisation du métier d’enseignant. Elle conduit à modifier profondément la conception de l’aide sociale et du traitement des fonctionnaires. À trois niveaux.
      Le premier est celui de la définition même des « devoirs ». Devoirs envers qui ou envers quoi ? Répondre à cette question, c’est révéler les fondements philosophiques conservateurs du macronisme. Un bénéficiaire du RSA aurait des devoirs envers un État et une société qui lui demandent de vivre avec un peu plus de 500 euros par mois ? Il aurait en quelque sorte des « contreparties » à payer à sa propre survie.
      Si ces contreparties prenaient la forme d’un travail pour le secteur privé, celui-ci deviendrait la source du paiement de l’allocation. C’est alors tout le centre de gravité de l’État social qui évoluerait, passant du travail au capital. En créant la richesse et en payant l’allocation, les entreprises seraient en droit de demander, en contrepartie, du travail aux allocataires au RSA, lesquels deviendraient forcément des « chômeurs volontaires » puisque le travail serait disponible.

      Les allocataires du RSA devront choisir leur camp

      Ce chômage volontaire serait une forme de comportement antisocial qui ferait perdre à la société sa seule véritable richesse : celle de produire du profit. On perçoit, dès lors, le retournement. La notion de « devoirs » place l’allocataire du RSA dans le rôle de #coupable, là où le RMI, certes imaginé par Michel Rocard dans une logique d’insertion assez ambiguë, avait été pensé pour compléter l’assurance-chômage, qui laissait de côté de plus en plus de personnes touchées par le chômage de longue durée.

      Ce retournement a une fonction simple : #discipliner le monde du travail par trois mouvements. Le premier, c’est celui qui veut lui faire croire qu’il doit tout au capital et qu’il doit donc accepter ses règles. Le second conduit à une forme de #criminalisation de la #pauvreté qui renforce la peur de cette dernière au sein du salariat – un usage central au XIXe siècle. Le dernier divise le monde du travail entre les « bons » citoyens qui seraient insérés et les « mauvais » qui seraient parasitaires.
      C’est le retour, déjà visible avec les « gilets jaunes », à l’idée que déployait Adolphe Thiers dans son discours du 24 mai 1850, en distinguant la « vile multitude » et le « vrai peuple », « le pauvre qui travaille » et le « vagabond ». Bientôt, les allocataires du RSA devront choisir leur camp. Ce qui mène à la deuxième rupture de cette logique de « devoirs ». Le devoir suprême, selon le projet d’Emmanuel Macron, est de travailler. Autrement dit de produire de la valeur pour le capital.

      Individualisation croissante

      C’est le non-dit de ces discours où se retrouvent la « valeur #travail », les « devoirs générateurs de droits » et le « #mérite ». Désormais, ce qui produit des droits, c’est une capacité concrète à produire cette valeur. Il y a, dans cette démarche, une logique marchande, là où l’État social traditionnel voyait dans la protection sociale une fenêtre de démarchandisation – c’est parce qu’on devenait improductif qu’on devait être protégé. À présent, chacun, y compris les plus fragiles, doit faire preuve de sa capacité constante de production pour justifier son droit à survivre.

      Cette #marchandisation va de pair avec une individualisation croissante. Dans le modèle traditionnel, la pensée est systémique : le capitalisme produit des risques sociaux globaux dont il faut protéger tous les travailleurs et travailleuses. Dans le modèle des contreparties, chacun est mis face à l’injonction de devoir justifier individuellement ses droits par une mise à l’épreuve du marché qui est le juge de paix final. On comprend dès lors pourquoi Christophe Castaner prétend que l’allocation sans contrepartie est « la réponse des lâches ».
      Car ce choix laisserait les individus sans obligations devant le marché. Or, pour les partisans d’Emmanuel Macron, comme pour Friedrich Hayek, la seule façon de reconnaître un mérite, c’est de se confronter au marché qui donne à chacun ce à quoi il a droit. La vraie justice est donc celle qui permet d’être compétitif. C’est la vision qu’a d’ailleurs défendue le président-candidat le 22 mars, sur France Bleu, en expliquant que la « vraie inégalité » résidait dans « les inégalités de départ ». L’inégalité de résultat, elle, n’est pas remise en cause. [voir L’égalité des chances contre l’égalité http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4443]

      Le dernier point d’inflexion concerne l’État. Dans la logique initiale de la Sécurité sociale, la protection contre les risques induits par le capitalisme excluait l’État. De 1946 à 1967, seuls les salariés géraient la Sécu. Pour une raison simple : toutes et tous étaient les victimes du système économique et les bénéficiaires de l’assurance contre ces risques. Le patronat cotisait en tant qu’origine des risques, mais ne pouvait décider des protections contre ceux qu’il causait. Ce système a été progressivement détruit, notamment en s’étatisant.
      Le phénomène fut loin d’être anecdotique puisqu’il a modifié le modèle initial et changé la nature profonde de l’État : désormais, le monde du travail est redevable à celui-ci et au patronat de ses allocations. Ces deux entités – qui en réalité n’en forment qu’une – exigent des contreparties aux allocataires pour compenser le prix de leur prise en charge. L’État étant lui-même soumis à des choix de rentabilité, l’allocataire doit devenir davantage rentable. Dans cet état d’esprit, cette « #rentabilité » est synonyme « d’#intérêt_général ».
      Les propositions sur le RSA et le corps enseignant entrent dans la même logique. Emmanuel Macron agit en capitaliste pur. Derrière sa rhétorique des droits et des devoirs se profilent les vieilles lunes néolibérales : marchandisation avancée de la société, discipline du monde du travail et, enfin, idée selon laquelle l’État serait une entreprise comme les autres. Le rideau de fumée de la morale, tiré par un candidat qui ose parler de « dignité », cache mal le conservatisme social de son système de pensée.

      Romaric Godin et Ellen Salvi

      #subventions #associations #contrepartie #droits #devoirs #égalité #inégalité

  • Externalisation des politiques migratoires : le rôle de la #France

    A la veille d’un nouveau projet de loi sur la migration et l’asile, le CCFD-Terre Solidaire publie une analyse sur l’externalisation des politiques migratoires européennes à des #pays_tiers. La note éclaire le rôle joué par la France dans cette approche.

    Appelée externalisation, cette stratégie est présentée par les institutions européennes comme un moyen de mieux contrôler ses propres #frontières tout en délégant cette compétence à des pays tiers. Cela revient à limiter les déplacements de population dans et depuis ces pays mais également à faciliter les expulsions vers ces territoires, une dynamique renforcée depuis 2015.

    L’externalisation des politiques migratoires est largement critiquée par la société civile mais également par des agences onusiennes. Elles y voient en effet un moyen pour l’UE :

    – de se déresponsabiliser des conséquences de ses politiques migratoires sur les droits et la dignité des personnes exilées
    – d’esquiver ses obligations internationales en matière de protection.

    La France, principale artisane de l’externalisation

    La France demeure l’Etat européen qui a signé le plus d’#accords de #coopération_migratoire avec des pays tiers.

    La France a également largement participé à la mise en œuvre de financements européens dédiés à ces politiques, via ses opérateurs. Dans la nouvelle programmation budgétaire européenne relative aux projets de #développement, elle se positionne déjà sur plusieurs initiatives régionales focalisées sur les routes migratoires vers l’Europe.

    Enfin, la France a adapté son architecture institutionnelle pour répondre aux enjeux liés à la « dimension externe des migrations », avec un rôle toujours plus prépondérant du ministère de l’Intérieur sur le ministère des Affaires étrangères.

    Une absence de contrôle démocratique

    L’externalisation des politiques migratoires est liée à un certain nombre de risques importants : violations des droits humains, dilution des responsabilités en matière de protection internationale, instrumentalisation de l’#aide_publique_au_développement, etc.

    Pourtant, elle bénéficie d’une grande #opacité sur son déploiement, qui permet à la Commission européenne et aux Etats membres de l’UE d’agir sans un cadre de redevabilité clair quant à leurs actions.

    https://ccfd-terresolidaire.org/rapport-dans-langle-mort-quel-role-de-la-france-dans-lexternali
    #externalisation #migrations #asile #réfugiés
    #rapport #CCFD #aide_au_développement #responsabilité
    ping @karine4

    • Je t’attends à Charonne

      La répression au métro #Charonne de la manifestation du #8_février_1962 est un cas de violence policière qui a lieu autour et dans la station de #métro Charonne à Paris, à l’encontre de personnes manifestant contre l’#Organisation_armée_secrète (#OAS) et la #guerre_d'Algérie, faisant finalement neuf morts.

      Étant donné le contexte des plus tendus et l’#état_d'urgence décrété en avril 1961 après le putsch d’Alger, la #manifestation, organisée par le Parti communiste français et d’autres organisations de gauche, avait en effet été interdite, et le préfet de police de Paris, Maurice Papon, avait donné l’ordre de la réprimer, avec l’accord du ministre de l’Intérieur, Roger Frey, et du président de la République, Charles de Gaulle.

      Parmi les manifestants qui essaient de se réfugier dans la bouche de la station de métro, huit personnes trouvent la mort, étouffées ou à cause de fractures du crâne, ainsi qu’une neuvième à l’hôpital, des suites de ses blessures.

      –—

      L’automne va mourir
      Et l’on entend déjà
      Le printemps refleurir
      Aux branches des lilas
      C’est une éternité
      Quand on est amoureux
      Tu verras mille étés
      Éclabousser ses yeux
      C’est aujourd’hui l’hiver
      Et c’est encore printemps
      La nature est au vert
      Lorsque l’on a vingt ans

      Marie, ô Marie, je t’aime
      Tu es mon premier baptême
      Marie, que l’amour me pardonne
      On m’appelle à Charonne

      On l’appelle à Charonne
      Et moi je reste là
      Ni Dieu ni la Madone
      N’ont plus d’amour que moi
      Ça me brûle le cœur
      D’une douleur si tendre
      Que c’est encore bonheur
      Pour moi que de t’attendre
      Je t’attends, je t’attends
      Comme l’oiseau qui mourut
      D’attendre le printemps
      Où il l’avait connue

      Marie, ô Marie, je t’aime
      Tu es mon premier baptême
      Marie, que l’amour me pardonne
      J’ai si peur à Charonne

      Il a peur à Charonne
      Mon Dieu, prends-lui la main
      Pour venir de Charonne
      Il est long le chemin
      Quelle est cette rumeur
      Venue du fond des temps ?
      J’ai si froid, j’ai si peur
      Daniel, oh ! Reviens-t’en
      Y a notre vie à nous
      Qui dort dedans mon ventre
      Les fleurs s’ mettent à genoux
      Les fleurs te disent « Rentre »

      Marie, ô Marie, je t’aime
      Tu es mon dernier baptême
      Marie, que l’amour me pardonne
      Je t’attends à Charonne

      https://www.youtube.com/watch?time_continue=5&v=GQP7I-uzSkM&embeds_referring_euri=https%3A%2F%2Fwww


      #histoire #violences_policières #Leny_Escudero #chanson #musique #musique_et_politique #massacre_de_Charonne

    • Bilan du “massacre de Charonne” ce 8 février 1962 à Paris : 9 morts et plus de 250 blessés. En pleine guerre d’Algérie, après 8 ans de violences, des milliers de manifestants, la plupart militants de gauche, avaient bravé l’état d’urgence pour réclamer la paix. Ils manifestent suite à une série d’attentats de l’Organisation armée secrète (OAS), opposée à l’indépendance de l’Algérie. La veille, une de ces explosions avait défiguré une fillette de 4 ans. A 19h30, alors que l’ordre de dispersion a été donné près du métro Charonne, la police, noyautée par l’extrême droite et sous l’autorité du préfet Maurice Papon, s’en prend aux manifestants. Des années plus tard, des manifestants présents se souviennent de ce traumatisme, qui ne sera jamais jugé. https://www.radiofrance.fr/franceculture/le-massacre-de-charonne-en-1962-ils-s-en-souviennent-8444866

  • Coup dur pour la préfecture, récit de l’occupation de l’académie du Climat, le 6 février 2024 - Paris-luttes.info
    https://paris-luttes.info/coup-dur-pour-la-prefecture-recit-17853

    Le 6 février 2024, une cinquantaine de camarades sans papiers à la rue, principalement du collectifs des mineurs de Belleville et leurs soutiens notamment le collectif Paris XXe solidaire avec tou.te.s les migrant.es, s’étaient réunis Place Baudoyer, à proximité de l’hôtel de Ville, pour demander des solutions de logement alors que se tenait le conseil municipal de #Paris. Avec la sournoiserie et l’opportunisme de caniveau qui la caractérise, la préfecture de police de Paris a envoyé ses agents, par 10 degrés, des souffles de vents à 30 km/h et alors que la nuit s’annonçait pluvieuse, pour détruire le campement situé au niveau du Pont Neuf où dormaient la majorité des camarades sans papiers présents au rassemblement. Les camarades d’Utopia 56 arrivés du rassemblement sur les lieux furent intimidé.es par la police, mais se débrouilleront plus tard dans l’après-midi pour récupérer une bonne partie des affaires. Voyant l’opération de police se dérouler en live sur le compte de cerveaux non disponibles, les camarades sont clairs : on reste là, on ne bougera pas, une solution d’hébergement maintenant !
    L’après-midi avançant, des soutiens convergeant vers la place Baudoyer, et la détermination des camarades sans papiers ne flanchant pas d’un pouce, malgré les petits passages provocateurs de quelques agents d’une compagnie de Brav-M déployée sur la Place de l’Hôtel de Ville et la présence d’une vingtaine d’agents municipaux déployé.es sur la place Baudoyer, des dispositions sont prises pour permettre l’envahissement de l’Académie du Climat, donnant sur la place Baudoyer. La nouvelle se propageant dans d’autres campements des Quais de Seine, dont certains (Pont au Change, Pont Sully) étaient attaqués dans la continuité de l’opération débutée à Pont Neuf, nous ne sommes plus 50, mais 90, puis 110, puis 130, à l’intérieur du lieu. Celui-ci est beau, avec une cour intérieure spacieuse dans laquelle sont disposées des chaises et des tables de terrasses, la température est agréable dans l’ensemble du bâtiment, et quelques soutiens jeunes et déter se foutent de la gueule des bourgeois de l’académie qui nous assurent être intersectionnels, pour l’accueil de tous et très sensible à la question des sans papiers en même temps qu’il nous demande de partir. Des repas sont distribués, et de plus en plus de camarades des divers réseaux de soutien sont arrivés : une délégation se forme et part négocier avec la mairie.
    L’#occupation s’impose, la mairie n’envisageant pas de faire intervenir la préfecture, et ne pouvant de toute façon pas faire dormir les gens ailleurs qu’ici pour ce soir. 149 camarades #sans-papiers dorment au chaud, et il paraît que l’affaire remonte au plus haut niveau (Attal’Seum !), car la mairie pète un cable contre la préfecture, dont les agissements qui consistent concrètement dans le fait de retourner les campements et de virer les gens, ne sont tolérables qu’à condition qu’elle ait donné son accord au préalable. (...)

    #toctoc

  • Le Mensonge #Total. Enquête sur un criminel climatique

    L’année 2023 a été la plus chaude jamais enregistrée. C’est aussi celle où #TotalEnergies a annoncé le plus gros #bénéfice de son histoire : 19 milliards d’euros. Alors que le géant pétrolier rejette chaque année plus de gaz à effet de serre que l’ensemble des Français, il veut nous faire croire, à coups de vastes opérations de #greenwashing, qu’il est devenu un acteur majeur de la transition écologique.

    À partir d’enquêtes solides et accablantes, Mickaël Correia décrit dans ce livre l’arsenal des stratagèmes déployés par le fleuron industriel français pour continuer à nous submerger d’énergies fossiles : gaz faussement « neutre en carbone » ; forage de 400 nouveaux puits de pétrole en #Ouganda ; plantation d’une forêt en République du Congo pour s’acheter une image verte au détriment de paysans expropriés ; torpillage de politiques climatiques ; entrisme jusqu’au coeur de l’Élysée, etc.

    Comment stopper l’entreprise dans sa course climaticide vers toujours plus de profits ? Faut-il aller jusqu’à nationaliser voire démanteler cette multinationale privée qui pourrait à elle seule faire dérailler les accords mondiaux sur le climat ?

    https://www.seuil.com/ouvrage/le-mensonge-total-mickael-correia/9782021555141
    #livre #énergie #énergies_fossiles #pétrole

  • GNOME 46 Plans #onedrive File Access in Nautilus
    https://www.omgubuntu.co.uk/2024/02/onedrive-support-planned-gvfs-gnome-46

    Support for accessing Microsoft OneDrive files through Nautilus is planned for GNOME 46, which is due for release next month. GVfs (GNOME virtual filesystem) provides a number of backends that allow SFTP, SMB, HTTP, MTP, WebDAV and other mounts/shares to be accessed through the Nautilus file manager (i.e. as folders and files you can open, move, edit, etc). That tech already offers a Google Drive backend (which is setup via the Settings > Online Accounts panel). On the way is OneDrive support, thanks to a revived effort utilising the MS Graph API library (and a related task to add the […] You’re reading GNOME 46 Plans OneDrive File Access in Nautilus, a blog post from OMG! Ubuntu. Do not reproduce elsewhere without (...)

    #News

  • Personnes migrantes disparues : agir contre l’#oubli !

    En cette journée de CommemorAction, EuroMed Rights rejoint les organisations de défense des droits humains qui plaident pour l’adoption de mesures (https://commemoraction.net) pour empêcher les décès sur les routes migratoires vers l’Europe.

    EuroMed Rights s’inscrit aussi aux côtés des familles des trop nombreuses victimes disparues en mer Méditerranée ou dans le désert nord-africain. A cet effet, nous publions aujourd’hui notre cartographie (https://euromedrights.org/fr/soutien-de-la-societe-civile-aux-familles-de-personnes-migrantes-dece) des principaux acteurs régionaux de l’#identification des corps des victimes et de recherche des personnes disparues.

    Cette cartographie, fondée sur un travail mené en 2023 par #EuroMed_Rights (https://euromedrights.org/fr/publication/personnes-migrantes-et-refugiees-loubli-jusque-dans-la-mort) avec l’aide du chercheur indépendant Filippo Furri, est un outil destiné principalement aux familles de victimes qui peinent trop souvent à obtenir des informations sur leurs proches disparus.

    Ce sont ainsi plus de 3.000 personnes qui ont disparu en 2023 sur les routes migratoires vers l’Europe (https://missingmigrants.iom.int/region/mediterranean?region_incident=All&route=All&year%5B%5D=11681&mo). Silence des autorités, absence de soutien psychologique, les familles de victimes font trop souvent face à un mur dans leurs recherches sur le devenir de ces proches.

    EuroMed Rights espère que cette cartographie permettra à ces familles d’obtenir un début de réponse en attendant que les efforts de plaidoyer envers les autorités de la région mettent en place un cadre juridique plus consistant pour venir en aide aux familles de victimes.

    https://euromedrights.org/fr/publication/personnes-migrantes-disparues-agir-contre-loubli

    #commémoration #commémoraction #6_février #mourir_aux_frontières #morts_aux_frontières #asile #migrations #réfugiés #frontières #6_février_2024 #disparus

    • Soutien de la société civile aux familles de personnes migrantes décédées ou portées disparues

      La carte ci-dessous est une représentation visuelle des organisations et institutions travaillant sur les questions liées à la disparition des migrants dans l’espace euro-méditerranéen. La carte ci-dessous est une représentation visuelle géographique des organisations et institutions travaillant sur les thématiques liées à la disparition des personnes migrantes dans la zone euro-méditerranéenne.

      La carte présente des informations sur les services disponibles offerts par les différent.e.s acteurs et actrices afin de faciliter la recherche et l’identification des personnes disparues pour les familles, les proches et les acteurs de la société civile. Cette carte a pour vocation de faciliter la coordination et le partage d’expériences entre les différents intervenants et de renforcer les actions de plaidoyer.

      La carte est divisée en trois catégories

      - Organismes de soutien aux personnes migrantes et/ou aux familles de personnes migrantes décédées ou disparues (en bleu)
      – Hôpitaux et/ou cimetières (en jaune)
      - Organisations menant un travail de plaidoyer sur cette problématique (en vert).

      NB : certaines organisations d’accompagnement réalisent également un travail de plaidoyer. La classification proposée est une lecture simplifiée pour accompagner les familles et/ou toute personne utilisant la carte.

      https://euromedrights.org/fr/soutien-de-la-societe-civile-aux-familles-de-personnes-migrantes-dece

      #cartographie #visualisation

  • Naufrage de migrants dans la Manche : une association porte plainte contre les secours en mer
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/02/06/naufrage-de-migrants-dans-la-manche-une-association-porte-plainte-contre-les

    Naufrage de migrants dans la Manche : une association porte plainte contre les secours en mer
    Par Julia Pascual
    Une plainte pour « homicide involontaire » et « omission de porter secours » a été déposée, vendredi 2 février, à l’encontre du directeur du centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (Cross) de Gris-Nez (Pas-de-Calais), du préfet maritime de la Manche et de la mer du Nord et des gardes-côtes anglais. Dans cette plainte transmise au procureur de la République du tribunal judiciaire de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), dont Le Monde a pris connaissance, l’association d’aide aux migrants Utopia 56 met en cause la façon dont les autorités françaises et britanniques ont traité, le 14 décembre 2022, l’appel à l’aide d’une embarcation pneumatique qui tentait de rejoindre l’Angleterre.
    Au moins quatre personnes sont mortes noyées cette nuit-là et trente-neuf ont été secourues par les Britanniques et un chalutier, parmi lesquelles des ressortissants d’Afghanistan, d’Irak, du Sénégal et d’Inde.« Bonjour mon frère, nous sommes dans un bateau et nous avons un problème. S’il vous plaît, à l’aide. Nous avons des enfants et la famille dans le bateau. Et un bateau, de l’eau qui arrive. Nous n’avons rien pour le sauvetage, pour la sécurité. S’il vous plaît, aidez-moi mon frère. S’il vous plaît. S’il vous plaît. S’il vous plaît. Nous sommes dans l’eau, nous avons une famille. » A 2 h 54, cette nuit-là, l’association Utopia 56 reçoit un message de détresse vocal sur son téléphone d’urgence, par l’application WhatsApp. Il laisse entendre des personnes en pleurs et un moteur en marche. Le canot pneumatique partage sa localisation, dans les eaux françaises.
    Quelques minutes plus tard, l’association transmet l’information par téléphone au Cross de Gris-Nez, l’instance qui coordonne les secours en mer côté français. Un mail est envoyé dans la foulée au Cross ainsi qu’aux secours anglais. « Problème : eau dans le bateau (…) Il y a des familles avec des enfants à bord (…) Ils demandent de l’aide de façon urgente », y précise l’association.
    Que s’est-il alors passé ? « En dépit des informations communiquées (…), les services de secours français, tout comme les services de secours britanniques, ne sont pas intervenus sans délai, estime Utopia 56 dans sa plainte. Il apparaît en effet que le premier bateau des secours britanniques a quitté la côte à 3 h 40, soit plus de quarante minutes après l’appel de l’association. » Les secours anglais ont diffusé un « Mayday » faisant état du canot en train de couler à 4 h 21. D’après le communiqué du Cross diffusé le lendemain du naufrage, le canot aurait continué de progresser jusqu’aux eaux anglaises, après l’alerte donnée par Utopia 56. Le Cross aurait fait relocaliser l’embarcation et exercer une « veille attentive » par deux navires commerciaux successivement avant que les Britanniques n’envoient des secours.
    Le déroulé des événements relatés par Utopia 56 dans sa plainte combine des éléments communiqués par la préfecture maritime, des images prises par un chalutier anglais, l’Arcturus, qui a porté secours à l’embarcation, ainsi que les déclarations de son capitaine relayées dans la presse. L’association s’appuie aussi sur un rapport publié en décembre 2023 par le réseau d’activistes Alarm Phone, qui a notamment assisté en Angleterre au procès – toujours en cours – d’Ibrahim Bah, un Sénégalais de 19 ans qui conduisait l’embarcation cette nuit-là. Il est poursuivi pour « homicide involontaire » et « violation des lois sur l’immigration ». Les audiences ont notamment été l’occasion pour plusieurs rescapés de témoigner des circonstances du naufrage.
    A travers cet ensemble d’éléments, il apparaît que les migrants auraient appelé d’eux-mêmes les secours français, sans résultat, tandis que de l’eau entrait dans le canot. Les passagers en détresse se seraient par ailleurs portés vers un premier bateau de pêche qui aurait refusé de leur porter secours. Puis ils se seraient portés vers l’Arcturus, qui pêchait des coquilles Saint-Jacques dans les eaux britanniques, à environ 14 kilomètres des côtes anglaises. Pour attirer l’attention, les passagers auraient appelé à l’aide et plusieurs d’entre eux auraient sauté à l’eau pour nager jusqu’à s’agripper au filet de pêche du chalutier.
    Les rescapés ont rapporté lors du procès que la panique augmentait à bord du canot avarié. Ses occupants se seraient levés et l’effet conjugué de leur poids et de leur agitation aurait fait céder le plancher. « Comme le bateau s’est effondré sur lui-même, faisant tomber une partie des gens, certains sont restés coincés à l’intérieur », aurait déclaré un rescapé, d’après Alarm Phone.
    Finalement, l’équipage de l’Arcturus est parvenu à accoster le canot et à l’accrocher par une corde pour ensuite commencer à faire monter à son bord des naufragés. Sur des images prises par les pêcheurs, et diffusées par la presse britannique, on voit des personnes dans l’eau au milieu des boudins pneumatiques. D’après le communiqué du Cross, la température de la mer était de l’ordre de 10 degrés, « réduisant la durée de survie d’un naufragé à moins de deux heures ». Les personnes « sont restées pendant un long moment dans les eaux glacées de la Manche, en cherchant à s’accrocher à l’embarcation dégonflée dans l’attente de l’arrivée des secours », détaille la plainte.
    Une photo prise par l’équipage de l’Arcturus montre notamment le cadavre flottant d’un homme qui s’était accroché à une corde du chalutier. Au moins quatre personnes sont mortes noyées cette nuit-là mais cinq autres pourraient avoir disparu, le nombre de passagers n’étant pas connu de façon certaine.Dans son rapport, Alarm Phone s’interroge sur les moyens déployés par les pêcheurs pour secourir les migrants, sans jamais jeter de radeaux ou de gilets de sauvetage, mais prenant le temps de faire des images. Une façon de souligner le manque de maîtrise de la procédure par les pêcheurs, « alors que les services français avaient les moyens opérationnels d’intervenir immédiatement », souligne Utopia 56, convaincue que « le renvoi de responsabilité entre les services a immanquablement retardé le début de l’opération de recherche ».
    Des traversées « de plus en plus dangereuses »
    En 2023, un peu moins de 30 000 migrants ont rejoint les côtes anglaises par la mer, contre plus de 45 000 en 2022. Douze personnes sont décédées au cours de l’année, a précisé vendredi le préfet maritime de la Manche et de la mer du Nord, Marc Véran, lors d’une conférence de presse. Il a également regretté des traversées « de plus en plus dangereuses », notamment du fait d’embarcations davantage chargées et parce que « certains migrants en détresse n’acceptent pas notre assistance ».
    Le préfet a aussi déclaré avoir fait des « signalements » pour dénoncer « des associations » qui font « le jeu des passeurs » en avertissant le Cross de « faux départs » et de « fausses urgences ». « On est obligé d’envoyer des secours là où il n’y a rien du tout, a-t-il assuré. Ça leurre les forces de sécurité. » « Le préfet accuse les associations sans aucun fondement et cherche simplement à détourner l’attention et à se dédouaner », réagit Nikolaï Posner, d’Utopia 56. Une instruction pénale sur les circonstances du naufrage survenu le 24 novembre 2021, au cours duquel au moins vingt-sept personnes sont mortes, est par ailleurs toujours en cours. Dans ce cadre, sept militaires du Cross et du patrouilleur de service public Flamant sont notamment mis en examen pour « non-assistance à personne en danger ».

    #Covid-19#migrant#migration#france#manche#merdunord#traversee#mortalite#ong

  • Is Bluesky Still Invite Only? Bluesky Signup & Invite Codes, Explained | The Mary Sue
    https://www.themarysue.com/is-bluesky-still-invite-only-bluesky-signup-invite-codes-explained

    Will Bluesky turn into Twitter?

    Who knows? Even before Elon Musk got rid of Twitter’s moderation system and started sucking up to Nazis, Twitter was pretty awful. Any statement, no matter how benign, could be misread and twisted into something criminal. The worst thing that could happen to someone was becoming Twitter’s main character.

    Researchers Alice E. Marwick and danah boyd called the phenomenon “context collapse”: a joke or observation meant for a specific audience goes viral, readers don’t realize that they’re missing context, and suddenly thousands of people are upset over something they don’t even know they don’t understand. “The frequency of context-destruction is no accident,” writes philosopher C. Thi Nguyen. “Twitter rewards high-context speech, and then gives us the perfect tool to decontextualize that speech. Twitter is designed to invite our vulnerability, and then punish it.”

    So, now that Bluesky is open to everyone, will it fall prey to the same problems? Maybe. Or maybe Bluesky will learn from Twitter’s mistakes.

    In the meantime, I’m getting my blocking finger ready.

    #BlueSky #ontext_collapse #Effondrement_de_contexte

  • The global on-board charger market is expected to reach $43.94 billion by 2032 from $2.16 billion in 2021, growing with a CAGR of 29.54% during the forecast period 2022-2032. Due to the rapid depletion of natural resources (especially fossil fuels), there has been a growing need for alternate energy to reduce the reliance on fossil fuels for transportation.

    Get Detailed Insights: https://bisresearch.com/industry-report/on-board-charger-market.html

    As a result, governments, environmental agencies, and automobile manufacturers have developed alternative fuel vehicles, and consumers have accepted the electric vehicle (EV) as an alternative option, which has evolved from a niche solution into a practical choice for mobility in the 21st century. EV manufacturers are focused on developing energy-efficient, cost-effective, and compact drivetrain components, such as inverters, on-board chargers, microcontrollers, and rectifiers. An on-board charger (OBC) is a key component in any electric vehicle powertrain that manages the energy flow from a power grid to the battery inside the vehicle.

    #OnBoardChargerMarket #OnBoardChargerReport #OnBoardChargerIndustry #Automotive #BISResearch