• Gaza ou la fin de l’humanité
    https://reporterre.net/Gaza-ou-la-fin-de-l-humanite

    Décalons autrement le regard. Dans un livre marquant paru en 2009, Les guerres du climat (éd. Gallimard), l’anthropologue allemand Harald Welzer alertait sur le risque que la crise écologique conduise à une guerre généralisée. Mais l’auteur allait plus loin : alors que le chaos écologique — si on le laisse s’aggraver — créera de plus en plus de désordre géopolitique et de mouvements de population, les populations des pays riches tendront à accepter, pour protéger leur confort, l’abandon, voire la répression brutale des populations livrées à un sort misérable et leur demandant de l’aide. Comme le formule bien Pablo Servigne, « Welzer montre comment une société peut lentement et imperceptiblement repousser les limites du tolérable au point de remettre en cause ses valeurs pacifiques et humanistes, et sombrer dans ce qu’elle considérait comme inacceptable quelques années auparavant. (…) Les habitants des pays riches s’habitueront aussi probablement à des politiques de plus en plus agressives envers les réfugiés ou envers d’autres États, mais surtout ressentiront de moins en moins cette injustice que ressentent les populations touchées par les catastrophes. C’est ce décalage qui servira de terreau à de futurs conflits ». L’inhumanité avec laquelle nous acceptons des milliers de noyés en Méditerranée fait ici écho au silence que fait résonner le drame de Gaza.

    Mais prenons garde. Nul ne se relèvera de la barbarie où conduit l’égoïsme ou la lâcheté. Ce qui se passe en Palestine se déroule « aujourd’hui dans un contexte de fascisation mondialisée » constate le chercheur Omar Jabary Salamanca Lemire, cité par Mediapart. Accepter le massacre perpétré par l’État d’Israël, c’est préparer d’autres drames à venir, dans une course inextinguible à l’horreur menée par des monstres convaincus que la force est la seule puissance.

    Plus que jamais, la paix s’impose. Il faut le dire, calmement, sans crainte d’aucun discours de haine. La paix, maintenant. Et dire l’espoir, qui vaut pour la Palestine comme pour une humanité confrontée au destin écologique. Le mot nous en vient d’une écrivaine libanaise, Dominique Eddé : « En dehors d’une utopie, il n’y a pas de solution possible. » Nous appelons à l’utopie de la paix.

    • Soyons encore plus clair : ce qui se passe actuellement à Gaza signifie que plus aucun humain n’est en sécurité.
      Il n’y a plus de droit international, plus de droits de l’homme, il n’y a plus que la loi du plus fort, de celu qui a le plus gros gourdin et peut donc s’approprier sans peine ce qu’il veut, quand il le veut.

      Tout le monde regarde ce qui se passe et il devient clair que c’est le moment de ressortir les vieux dossiers des appétits colonisateurs.

      Qui va arrêter les Chinois s’ils envahissent Taïwan (on sait qu’ils y pensent très fort) ?
      Déjà, on laisse tomber sans vergogne les Ukrainiens qui étaient la grande cause de l’axe de bien .
      Personne n’a levé le petit doigt pour les Arméniens du Haut-Karabagh, alors qu’eux aussi sont survivants d’un génocide.

      Je pense que tout le monde est en train de sortir les couteaux.

    • Ça sourd de partout. Le dernier exemple local en date est la manière dont notre Darmanin revendique de s’asseoir sur les arrêts de la CEDH ou vante les mérites d’un projet de loi immigration qui -prometteuse amorce- permettrait l’expulsion immédiate de 4000 « délinquants étrangers ».

      Si nous avions encore des dents, ça ouvrirait de l’espace pour d’autres couteaux.

      #droit #droit_international #droit_du_travail #droit_au_séjour #droit_pénal #droits_sociaux #droits #barbarisation

    • Les suites de la première guerre d’Irak (1991) auraient pu nous mettre la puce à l’oreille (embargo). Puis la guerre de Serbie, et la façon dont l’OTAN a pris pour cible les infrastructures civiles. Puis la seconde guerre d’Irak, phosphore blanc, et uranium appauvri. Tout du long, le conflit en Palestine et au Liban a démontré notre totale inhumanité. Avec néanmoins le reste du monde qui prenait plus ou moins au sérieux la bonne volonté occidentale de mettre en oeuvre des organisations multilatérale pour encadrer ces abus. L’OMC, qui avait pour charge de réduire les barrières au commerce pourrait sans doute être qualifié par les historiens comme le cheval de troie d’un multilatéralisme fantasmé, auquel l’empire occidental n’a jamais eu l’intention honnête d’adhérer que tant qu’il en était le bénéficiaire ultime.

      Le niveau de dégueulasserie de l’Occident, qu’il s’agisse de Frontex, de la Libye, ou de l’Ukraine est insupportable. Mais apparemment, comme il est écrit dans cet article, nos populations s’en contrefoutent.

    • La Première Guerre du Golfe, nom arabe de l’article sur la Guerre Iran-Irak

      حرب الخليج الأولى - ويكيبيديا

      https://ar.wikipedia.org/wiki/%D8%AD%D8%B1%D8%A8_%D8%A7%D9%84%D8%AE%D9%84%D9%8A%D8%AC_%D8%A7%D9%84%D

      La Première Guerre du Golfe (حرب الخليج الأولى) ou La Guerre Iran-Irak, que le gouvernement irakien de l’époque appelait Qadisiyah de Saddam (قادسية صدام), tandis qu’en Iran, elle était connue sous le nom de La Sainte Défense (En persan : Défense sacrée دفاع مقدس)

      Le lien WP derrière Qadisiyah de Saddam renvoie à un article Utilisation moderne du nom Qadisiyah.

    • et donc, très logiquement,
      • la première guerre du Golfe WP[fr] se traduit en arabe par la seconde guerre du Golfe WP[ar] et en persan par guerre du Golfe Persique WP[fa]
      • la guerre d’Irak WP[fr] (ou seconde guerre du Golfe) se traduit par la guerre d’Irak WP[ar] et WP[fa]

    • Le niveau de dégueulasserie de l’Occident, qu’il s’agisse de Frontex, de la Libye, ou de l’Ukraine est insupportable. Mais apparemment, comme il est écrit dans cet article, nos populations s’en contrefoutent.

      Certes mais le problème fondamental pour les assigné·es à la misère c’est le choix entre la fin du monde ou la fin du mois. La populace (euh pardon) la population n’en a effectivement rien à carrer de la politique étrangère des nations de l’Occident.
      #nimby

    • Précision tout de même : je ne cautionne pas la passivité de la « population » par le fait qu’elle a bien trop d’autres soucis à gérer. Je rajouterai même que cette passivité (ce manque de « compassion », terme que je réprouve car beaucoup trop consensuel à mon goût) est sciemment entretenu par le discours extrêmement droitisé qui a cours depuis 2007 (Sarkozy) et qui veut nous convaincre que nous avons (nous aussi) des « valeurs » à défendre (la « civilisation »). La terminologie est d’ailleurs éloquente puisque les médias ont banalisé la notion de « Forteresse Europe ». Tout comme pour les citoyens de l’état hébreu, tout est fait pour que nous développions une mentalité d’assiégés.
      Maintenant, quand on se tourne vers « la population » qui est confrontée à des problèmes de précarité de plus en plus prégnants (comment faire bouillir la marmite jusqu’au 30 du mois sans risquer le dépôt de bilan) ne nous étonnons pas du manque d’empathie par rapport aux problèmes du Proche-Orient. C’est une illustration flagrante de ce qui est dit ici :

      « Welzer montre comment une société peut lentement et imperceptiblement repousser les limites du tolérable au point de remettre en cause ses valeurs pacifiques et humanistes, et sombrer dans ce qu’elle considérait comme inacceptable quelques années auparavant. (…) Les habitants des pays riches s’habitueront aussi probablement à des politiques de plus en plus agressives envers les réfugiés ou envers d’autres États, mais surtout ressentiront de moins en moins cette injustice que ressentent les populations touchées par les catastrophes. C’est ce décalage qui servira de terreau à de futurs conflits ».

      Donc, à mon avis, la situation créée par la crise climatique (pandémies incluses), due à une surexploitation des ressources planétaires ne va aller qu’en empirant. En attendant, observons les parties émergés des gros icebergs qui se rapprochent (inflation, effondrement des services publics, corruption en tous genres). Ça nous permettra encore un temps d’oublier que ce qui se passe là-bas risque d’arriver en Europe et beaucoup plus rapidement qu’on ne saurait l’envisager. En fait, si les gros salopards aux manettes ont dressé leurs nervis à bien fracasser du contestataire, ce n’était pas par soucis d’esthétique idéologique. Non. C’est que ça va leur servir à maintenir leurs privilèges. Cela prouvera aussi leur capacité d’anticipation sur l’avènement du #capitalisme_de_désastre.

    • Israël perd cette guerre | Tony Karon et Daniel Levy
      https://www.contretemps.eu/israel-perd-cette-guerre

      Tony Karon et Daniel Levy analysent – dans cet article d’abord publié par The Nation – les logiques politiques et militaires de l’opération du 7 octobre et de la guerre menée à Gaza, en interrogeant les effets à moyen terme sur Israël et ses soutiens, ainsi que sur la résistance palestinienne. Ils considèrent que malgré la violence déchaînée contre les Palestiniens, Israël ne parvient pas à atteindre ses objectifs politiques. Et que si les effets de la situation présente sont catastrophiques pour les vies palestiniennes, Israël ne s’oriente pas vers une victoire ni vers une stabilisation de la situation.

    • Béligh Nabli : " Cette guerre est perdue d’avance pour #Israël car :
      1/le #Hamas ne sera jamais totalement détruit ou prendra une autre forme
      2/ Avec la diffusion des images des milliers de morts de civils, le coût politique et symbolique de la guerre affecte l’image d’Israël
      https://video.twimg.com/ext_tw_video/1736452226170732544/pu/vid/avc1/640x360/wE6OokWAcazeOY99.mp4?tag=12


      https://twitter.com/Chronikfr/status/1736452816539881717

    • Il ne s’agit plus désormais de savoir qui va perdre ou gagner la guerre. L’essentiel, c’est qu’il y ait la guerre, et surtout qu’elle soit permanente, cruelle, dévastatrice en vies humaines, qu’elle crée un état d’urgence illimité et totalitaire grâce une économie administrée par les classes dominantes qui elles, absorberont la totalité des richesses produites par le travail des #surnuméraires.

  • #Evelop / #Barceló_Group : deportation planes from Spain

    The Barceló Group is a leading Spanish travel and hotel company whose airline Evelop is an eager deportation profiteer. Evelop is currently the Spanish government’s main charter deportation partner, running all the country’s mass expulsion flights through a two-year contract, while carrying out deportations from several other European countries as well.

    This profile has been written in response to requests from anti-deportation campaigners. We look at how:

    - The Barceló Group’s airline Evelop has a €9.9m, 18-month deportation contract with the Spanish government. The contract is up for renewal and Barceló is bidding again.
    - Primary beneficiaries of the contract alternate every few years between Evelop and Globalia’s Air Europa.
    – Evelop also carried out deportations from the UK last year to Jamaica, Ghana and Nigeria.
    – The Barceló Group is run and owned by the Barceló family. It is currently co-chaired by the Barceló cousins, Simón Barceló Tous and Simón Pedro Barceló Vadell. Former senator Simón Pedro Barceló Vadell, of the conservative Partido Popular (PP) party, takes the more public-facing role.
    – The company is Spain’s second biggest hotel company, although the coronavirus pandemic appears to have significantly impacted this aspect of its work.

    What’s the business?

    The Barceló Group (‘#Barceló_Corporación_Empresarial, S.A.’) is made up of the #Barceló_Hotel_Group, Spain’s second largest hotel company, and a travel agency and tour operator division known as #Ávoris. Ávoris runs two airlines: the Portuguese brand #Orbest, which anti-deportation campaigners report have also carried out charter deportations, and the Spanish company, #Evelop, founded in 2013.

    The Barceló Group is based in Palma, #Mallorca. It was founded by the Mallorca-based Barceló family in 1931 as #Autocares_Barceló, which specialised in the transportation of people and goods, and has been managed by the family for three generations. The Barceló Group has a stock of over 250 hotels in 22 countries and claims to employ over 33,000 people globally, though we don’t know if this figure has been affected by the coronavirus pandemic, which has caused massive job losses in the tourism industry.

    The Hotel division has four brands: #Royal_Hideaway_Luxury_Hotels & Resorts; #Barceló_Hotels & Resorts; #Occidental_Hotels & Resorts; and #Allegro_Hotels. The company owns, manages and rents hotels worldwide, mostly in Spain, Mexico and the US. It works in the United States through its subsidiary, Crestline Hotels & Resorts, which manages third-party hotels, including for big brands like Marriott and Hilton.

    Ávoris, the travel division, runs twelve tour brands, all platforms promoting package holidays.

    Their airlines are small, primarily focused on taking people to sun and sand-filled holidays. In total the Barceló Group airlines have a fleet of just nine aircraft, with one on order, according to the Planespotters website. However, three of these have been acquired in the past two years and a fourth is due to be delivered. Half are leased from Irish airplane lessor Avolon. Evelop serves only a few routes, mainly between the Caribbean and the Iberian peninsula, as well as the UK.

    Major changes are afoot as Ávoris is due to merge with #Halcón_Viajes_and_Travelplan, both subsidiaries of fellow Mallorcan travel giant #Globalia. The combined entity will become the largest group of travel agencies in Spain, employing around 6,000 people. The Barceló Group is due to have the majority stake in the new business.

    Barceló has also recently announced the merger of Evelop with its other airline Orbest, leading to a new airline called Iberojet (the name of a travel agency already operated by Ávoris).

    The new airline is starting to sell scheduled flights in addition to charter operations. Evelop had already announced a reduction in its charter service, at a time when its scheduled airline competitors, such as #Air_Europa, have had to be bailed out to avoid pandemic-induced bankruptcy. Its first scheduled flights will be mainly to destinations in Central and South America, notably Cuba and the Domican Republic, though they are also offering flights to Tunisia, the Maldives and Mauritius.

    Deportation dealers

    Evelop currently holds the contract to carry out the Spanish government’s mass deportation flights, through an agreement made with the Spanish Interior Ministry in December 2019. Another company, Air Nostrum, which operates the Iberia Regional franchise, transports detainees within Spain, notably to Madrid, from where they are deported by Evelop. The total value of the contract for the two airlines is €9.9m, and lasts 18 months.

    This is the latest in a long series of such contracts. Over the years, the beneficiaries have alternated between the Evelop- #Air_Nostrum partnership, and another partnership comprising Globalia’s #Air_Europa, and #Swiftair (with the former taking the equivalent role to that of Evelop). So far, the Evelop partnership has been awarded the job twice, while its Air Europa rival has won the bidding three times.

    However, the current deal will end in spring 2021, and a new tender for a contract of the same value has been launched. The two bidders are: Evelop-Air Nostrum; and Air Europa in partnership with #Aeronova, another Globalia subsidiary. A third operator, #Canary_Fly, has been excluded from the bidding for failing to produce all the required documentation. So yet again, the contract will be awarded to companies either owned by the Barceló Group or Globalia.

    On 10 November 2020, Evelop carried out the first charter deportations from Spain since the restrictions on travel brought about by the cCOVID-19 pandemic. On board were 22 migrants, mostly Senegalese, who had travelled by boat to the Canary Islands. Evelop and the Spanish government dumped them in Mauritania, under an agreement with the country to accept any migrants arriving on the shores of the Islands. According to El País newspaper, the number of actual Mauritanians deported to that country is a significant minority of all deportees. Anti-deportation campaigners state that since the easing up of travel restrictions, Evelop has also deported people to Georgia, Albania, Colombia and the Dominican Republic.

    Evelop is not only eager to cash in on deportations in Spain. Here in the UK, Evelop carried out at least two charter deportations last year: one to Ghana and Nigeria from Stansted on 30 January 2020; and one to Jamaica from Doncaster airport on 11 February in the same year. These deportations took place during a period of mobile network outages across Harmondsworth and Colnbrook detention centres, which interfered with detainees’ ability to access legal advice to challenge their expulsion, or speak to loved ones.

    According to campaigners, the company reportedly operates most of Austria and Germany’s deportations to Nigeria and Ghana, including a recent joint flight on 19 January. It also has operated deportations from Germany to Pakistan and Bangladesh.

    Evelop is not the only company profiting from Spain’s deportation machine. The Spanish government also regularly deports people on commercial flights operated by airlines such as Air Maroc, Air Senegal, and Iberia, as well as mass deportations by ferry to Morocco and Algeria through the companies #Transmediterránea, #Baleària and #Algérie_Ferries. #Ferry deportations are currently on hold due to the pandemic, but Air Maroc reportedly still carry out regular deportations on commercial flights to Moroccan-occupied Western Sahara.

    Where’s the money?

    The financial outlook for the Barceló Group as a whole at the end of 2019 seemed strong, having made a net profit of €135 million.

    Before the pandemic, the company president said that he had planned to prioritise its hotels division over its tour operator segment, which includes its airlines. Fast forward a couple of years and its hotels are struggling to attract custom, while one of its airlines has secured a multimillion-euro deportation contract.

    Unsurprisingly, the coronavirus pandemic has had a huge impact on the Barceló Group’s operations. The company had to close nearly all of its hotels in Europe, the Middle East and Africa during the first wave of the pandemic, with revenue down 99%. In the Caribbean, the hotel group saw a 95% drop in revenue in May, April and June. They fared slightly better in the US, which saw far fewer COVID-19 restrictions, yet revenue there still declined 89%. By early October, between 20-60% of their hotels in Europe, the Middle East and the Caribbean had reopened across the regions, but with occupancy at only 20-60%.

    The company has been negotiating payments with hotels and aircraft lessors in light of reduced demand. It claims that it has not however had to cut jobs, since the Spanish government’s COVID-19 temporary redundancy plans enable some workers to be furloughed and prevent employers from firing them in that time.

    Despite these difficulties, the company may be saved, like other tourism multinationals, by a big bailout from the state. Barceló’s Ávoris division is set to share a €320 million bailout from the Spanish government as part of the merger with Globalia’s subsidiaries. Is not known if the Barceló Group’s hotel lines will benefit from state funds.

    Key people

    The eight members of the executive board are unsurprisingly, male, pale and frail; as are all ten members of the Ávoris management team.

    The company is co-chaired by cousins with confusingly similar names: #Simón_Barceló_Tous and #Simón_Pedro_Barceló_Vadell. We’ll call them #Barceló_Tous and #Pedro_Barceló from here. The family are from Felanitx, Mallorca.

    Barceló Tous is the much more low-key of the two, and there is little public information about him. Largely based in the Dominican Republic, he takes care of the Central & Latin American segment of the business.

    His cousin, Pedro Barceló, runs the European and North American division. Son of Group co-founder #Gabriel_Barceló_Oliver, Pedro Barceló is a law graduate who has been described as ‘reserved’ and ‘elusive’. He is the company’s executive president. Yet despite his apparent shyness, he was once the youngest senator in Spanish history, entering the upper house at age 23 as a representative for the conservative party with links to the Francoist past, #Partido_Popular. For a period he was also a member of the board of directors of Globalia, Aena and #First_Choice_Holidays.

    The CEO of Evelop is #Antonio_Mota_Sandoval, formerly the company’s technical and maintenance director. He’s very found of #drones and is CEO and founder of a company called #Aerosolutions. The latter describes itself as ‘Engineering, Consulting and Training Services for conventional and unmanned aviation.’ Mota appears to live in Alcalá de Henares, a town just outside Madrid. He is on Twitter and Facebook.

    The Barceló Foundation

    As is so often the case with large businesses engaging in unethical practises, the family set up a charitable arm, the #Barceló_Foundation. It manages a pot of €32 million, of which it spent €2m in 2019 on a broad range of charitable activities in Africa, South America and Mallorca. Headed by Antonio Monjo Tomás, it’s run from a prestigious building in Palma known as #Casa_del_Marqués_de_Reguer-Rullán, owned by the Barceló family. The foundation also runs the #Felanitx_Art & Culture Center, reportedly based at the Barceló’s family home. The foundation partners with many Catholic missions and sponsors the #Capella_Mallorquina, a local choir. The foundation is on Twitter and Facebook.

    The Barceló Group’s vulnerabilities

    Like other tourism businesses, the group is struggling with the industry-wide downturn due to COVID-19 travel measures. In this context, government contracts provide a rare reliable source of steady income — and the Barcelós will be loathe to give up deportation work. In Spain, perhaps even more than elsewhere, the tourism industry and its leading dynasties has very close ties with government and politicians. Airlines are getting heavy bailouts from the Spanish state, and their bosses will want to keep up good relations.

    But the deportation business could become less attractive for the group if campaigners keep up the pressure — particularly outside Spain, where reputational damage may outweigh the profits from occasional flights. Having carried out a charter deportation to Jamaica from the UK earlier in the year, the company became a target of a social media campaign in December 2020 ahead of the Jamaica 50 flight, after which they reportedly said that they were not involved. A lesser-known Spanish airline, Privilege Style, did the job instead.

    https://corporatewatch.org/evelop-barcelo-group-deportation-planes-from-spain
    #Espagne #business #compagnies_aériennes #complexe_militaro-industriel #renvois #expulsions #migrations #réfugiés #asile #tourisme #charter #Maurtianie #îles_Canaries #Canaries #Géorgie #Albanie #Colombie #République_dominicaine #Ghana #Nigeria #Allemagne #Standsted #UK #Angleterre #Pakistan #Bangladesh #Air_Maroc #Air_Senegal #Iberia #Maroc #Algérie #ferrys #Sahara_occidental #covid-19 #pandémie #coronavirus #hôtels #fondation #philanthrocapitalisme

    ping @isskein @karine4

  • As Virus Resurges in Africa, Doctors Fear the Worst Is Yet to Come - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2020/12/26/world/africa/africa-coronavirus-pandemic.html

    Some Africans view Covid-19 as an affliction of Westerners and wealthy travelers. In a classroom in a Somali community displaced by drought and war, a fourth grader readily identified the United States as having the most cases. “Donald Trump was Covid-19-positive,” he said.Sarah Oyangi, 35, an apartment complex manager who lives in what she refers to as a slum in Nairobi, said friends told her they weren’t worried because the virus “is for wazungu and the rich,” using a Swahili word meaning European or white people. “It’s not our disease.”Dr. Nkengasong said he was very worried about how long it would take to vaccinate enough people on the continent to protect the most vulnerable from unwitting spreaders.
    Coronavirus Briefing: An informed guide to the global outbreak, with the latest developments and expert advice.
    A global effort to help low- and middle-income countries aims for 20 percent coverage at most by the end of 2021, a third of what African leaders say is needed. “The U.S. is not going to target 20 percent of its population. Europe is not going to target 20 percent of its population,” he said. “Why do you think in Africa we should?”The first case on the continent was detected on Feb. 14 in a foreign traveler from China to Egypt. Two weeks later, Nigeria discovered that a contractor who had flown in from Milan was ill. In South Africa, the earliest cases involved a half-dozen or so people who had gone skiing in Italy. The W.H.O.’s regional director for Africa reported on March 19 that infected travelers from Europe had come into 27 or 28 countries. Early on in sub-Saharan Africa, only South Africa and Senegal had supplies to perform diagnostic tests, but with aid, every country on the continent was later able to do some testing.
    As the virus overwhelmed the West’s advanced health systems, governments across Africa, with some notable exceptions, imposed stringent curfews and lockdowns. Some countries had only a few cases at the time; Zimbabwe declared a national disaster without having announced one.“They went into shutdown because we were terribly ill prepared,” Dr. Nkengasong said. But that desperate action may have put Africa ahead of the curve in fighting the virus, instead of behind it, as the United States and Europe found themselves.

    #Covid-19#migrant#migration#afrique#afriquedusud#pandemie#sante#representation#maladie#vaccin#etranger#occidental#voyageur

  • Léonora Miano, au nom de l’Afropea - YouTube

    https://www.youtube.com/watch?v=nhL1fLe09dw

    Comment construire son identité entre deux espaces, entre deux filiations et faire un pas de côté face à l’héritage douloureux, subi de l’esclavagisme et du colonialisme ? C’est à cet horizon que se frotte la romancière et essayiste Léonora Miano dans son essai « Afropea : utopie post-occidentale et post-raciste » (Grasset, septembre 2020).

    L’#Afropea de #Léonora_Miano propose à ceux qui s’ancrent dans deux géographies, l’Afrique subsaharienne et l’Europe, de se réinventer, de forger une identité sociale et culturelle choisie et non subie. Ni manifeste ni utopie, son projet est une invitation à prendre la parole pour inventer une représentation de soi.

    #afrique

  • L’#identité_hongkongaise d’aujourd’hui est née dans les années 1960

    Il est intéressant, pour les nouveaux venus à Hong Kong, de rappeler quelques faits historiques qui permettent de comprendre la société d’aujourd’hui et les sources de cette identité hongkongaise qui s’est créée dans les 1960, période pendant laquelle ont été posés les fondements de la société moderne hongkongaise.

    Une #rébellion contre le gouvernement colonial

    C’est durant le mois de mai 1967 que Hong Kong vit sa période la plus troublée. Une dispute éclate dans une usine de fleurs artificielles, des piquets de grève se forment, la police intervient, la dispute devient violente. L’émeute s’étend à la ville de Kowloon et dure trois jours. Le gouvernement colonial réagit en instaurant le couvre-feu : 800 personnes sont arrêtées. Un mouvement au départ peu politique : les émeutes étaient le résultat accumulé de nombreuses années d’injustice sociale, d’arrogance coloniale, de conditions de travail précaires, de pauvreté et d’un sentiment général de frustration.
    Une époque profondément marquée par la Révolution culturelle qui tenta de s’imposer à Hong Kong : la banque de Chine hérissée de haut-parleurs hurlant des slogans maoïstes

    Mais c’est aussi, aux portes de Hong Kong, la Révolution culturelle en Chine, et très vite l’extrême gauche s’empare du mouvement. La banque de Chine est hérissée de haut-parleurs qui hurlent dans la rue des slogans maoïstes, les gardes rouges se rassemblent devant le palais du gouverneur britannique, brandissant le Petit Livre rouge. Commence alors une série d’attentats à la bombe, qui explosent dans la rue et dans les cinémas, semant la terreur dans la population. Un commentateur radio antigauchiste est brûlé vif dans sa voiture. Un bilan assez lourd, encore contesté, fait état de 51 morts, 100 blessés et 5 000 arrestations…

    La Révolution culturelle, toutefois, n’enthousiasme pas la population, en partie terrorisée, qui verra aussi l’année suivante, en juin 1968, une série de cadavres venus de la Chine dériver au gré des marées et des courants. Des hommes et des femmes de 18 à 35 ans, mais aussi une fillette de 13 ans, les corps ligotés au moyen d’une corde, enserrant les pieds, les poings et le cou, indiquant qu’il s’agissait de suppliciés, victimes d’une même exécution massive.

    Hong Kong rentre alors dans le calme mais sa population chinoise commence à prendre conscience de sa particularité et vit une cassure avec son passé, à la fois britannique et chinois. C’est l’émergence du “Hongkongais”, une population autrefois sans visage qui se dessine soudainement, un style de vie qui s’affirme, différent de celui de la Chine continentale ou de celui de Taïwan.
    Apparition d’un nouvel homme et d’une nouvelle femme hongkongais

    On commence à parler de communauté hongkongaise et de citoyenneté, même si l’idée est instillée par la propagande gouvernementale, qui vise à se prémunir de l’influence du communisme. Hong Kong devient fière d’elle-même. La ville apparaît comme un exportateur majeur, les industries de l’horlogerie et du textile fleurissent. La mode s’occidentalise, le consumérisme s’empare de la population, les valeurs traditionnelles et modernes s’opposent. C’est la rencontre de l’Orient et de l’Occident, qui constituera une culture hybride, contradictoire mais dynamique, même si elle reste floue et désarticulée.

    Les années 1960 sont une période fabuleuse en ce qui concerne le design et la mode hongkongais, avec l’apparition de tout un environnement quotidien redessiné, d’un nouvel homme et d’une nouvelle femme hongkongais, du moins dans la jeunesse aisée, qui se libère, un peu provocatrice, portant minijupe et dansant en discothèque. Une musique se crée, les studios de cinéma se développent, une quantité de nouvelles revues de mode mais aussi de poésie, de cinéma, de bandes dessinées apparaissent. C’est un peu plus tard l’époque où la nouvelle vague française, avec Jean-Luc Godard et François Truffaut, créent un impact sur les intellectuels. C’est à cette époque qu’apparaît l’embryon des mouvements étudiants qui suivront et réclameront le chinois comme deuxième langue officielle.

    C’est là que naît le débat sur l’identité hongkongaise, qui sera exacerbé lors du retour à la Chine en 1997. Une époque encore très méconnue à l’extérieur de Hong Kong. Nombre d’intellectuels hongkongais sont amers lorsqu’ils évoquent ce passé car cette histoire – leur histoire –, personne ne l’a racontée en dehors du territoire, malgré l’hypermédiatisation lors de la rétrocession. La plupart des médias occidentaux ont véhiculé les mêmes clichés éculés sur la “perle de l’Orient”, le “désert culturel”, le “miracle économique”, “Suzie Wong” et les bars à filles de Wanchai, repos du guerrier américain lors de la guerre du Vietnam. Les livres d’histoire ne content qu’une histoire officielle entre Chine et Grande-Bretagne, entre colonialisme et communisme, laissant de côté les luttes, les espoirs, les rêves d’une société de 6 millions de personnes que l’Occident et la Chine continentale ont ignorée. L’espoir n’est cependant pas perdu, car depuis la rétrocession les nouvelles générations d’intellectuels ont entrepris de nombreuses recherches sur l’histoire politique, sociale, éducationnelle et culturelle de leur cité, recherches qui ont déjà donné de nombreux fruits et qui leur permet d’affirmer leur différence face à la Chine.

    Des recherches qui ont également nourri les jeunes générations de Hongkongais qui s’affirment aujourd’hui et qui se sont déjà par deux fois rebellées, cette fois contre leur propre gouvernement et celui de la Chine, pour les plus jeunes c’était en 2014 avec le mouvement des parapluies. Mais la plus grande révolte fut le 1er juillet 2003 jour anniversaire de la Rétrocession, des centaines de milliers de personnes – plus d’un demi-million, selon les organisateurs –, étaient descendus dans la rue, pour protester contre une loi antitrahison, subversion, sécession, contre le gouvernement central de Pékin.

    Les Hongkongais, après un siècle et demi de domination britannique, avaient enfin leur propre gouvernement, leur propre assemblée législative. Seulement, ils avaient aussi un chef de l’exécutif qu’ils n’avaient pas choisi, élu par un collège électoral restreint de notables choisis par la Chine et une assemblée législative dont une minorité seulement est élue au suffrage universel. Mais ils avaient cependant cru que le gouvernement travaillerait pour eux. Et c’était la grande désillusion. La mariée ruait dans les brancards.

    Hong Kong n’avait pas connu de telles manifestations depuis le 4 juin 1989, date de la manifestation de protestation contre le massacre de Tiananmen.

    Cette loi dénommée – article 23 – menaçait la liberté d’expression des Hongkongais. Tout groupe politique ou religieux banni en Chine pourrait l’être également sur le territoire hongkongais.

    Si les Hongkongais montraient leur colère, c’est que leur gouvernement avait décidé de faire voter la loi le 1er juillet, après une consultation express du public, consultation dont il n’a pas tenu compte. Car si la miniconstitution prévoyait cette loi, elle prévoit aussi la possibilité d’un Parlement et d’un chef de l’exécutif élu au suffrage universel, et sur ce point le gouvernement n’était point si pressé d’agir, il avait même politiquement jeté cette provision aux oubliettes.

    Depuis des mois, il se moquait des souhaits profonds des Hongkongais qui désiraient une société sûre, où la liberté d’expression demeure, allant jusqu’à prétendre que ces aspirations et ce mécontentement n’étaient le fait que d’une petite minorité.

    Le gouvernement reçut ce jour-là une véritable gifle, car ce n’étaient pas seulement les partis démocrates, les associations de journalistes, de juristes ou de défense des droits de l’homme qui étaient descendus dans la rue. C »étaient les gens modestes, les familles avec leurs enfants, les vieillards et les jeunes, dans une ambiance chaleureuse de solidarité et d’entraide. C’étaient aussi les protestants, les catholiques, les bouddhistes, toutes les églises qui savent que la liberté d’expression religieuse n’existe toujours pas en Chine, et qui ne tiennent pas à ce que la loi chinoise s’applique à Hong Kong.

    Une leçon que ni le gouvernement de Carrie Lam ni la Chine ne semblent pas avoir entendue. On comprend donc la colère qui habite les Hongkongais.

    https://blog.courrierinternational.com/entre-montagnes-et-mers/2019/11/21/lidentite-hongkongaise-daujourdhui-est-nee-dans-les-anne
    #identité #Hong-Kong #histoire #colonialisme #résistance #colonisation #révolution_culturelle #Chine #maoïsme #citoyenneté #fierté #consumérisme #occidentalisation #culture_hybride #hybridation #mode #design

    #géographie_culturelle

  • ZinTV : Les combattantes du Rojava ne se reconnaissent pas dans le film de Caroline Fourest
    https://www.zintv.org/Les-combattantes-du-Rojava-ne-se-reconnaissent-pas-dans-le-film-Soeur-d-arme-

    Malgré l’actualité brûlante au Rojava ces derniers jours, il nous fallait mettre au clair les utilisations médiatiques du Rojava par les médias occidentaux, en particulier avec la sortie de Sœurs d’armes cette semaine.

    Le film de Caroline Fourest et Patrice Franceschi sort aujourd’hui au cinéma. La réalisatrice, dont c’est le premier film, traite par la fiction du génocide des Yézidis commis par Daech en 2014. Il n’est pas difficile de reconnaître que le scénario souligne bien le rôle des femmes dans cette guerre et illustre efficacement la barbarie des djihadistes. Ce sont bien là ses deux seules qualités.

    
Caroline Fourest présente les forces kurdes comme une entité unique, aux contours politiques flous. Peshmergas et combattants du PKK sont présentés comme luttant côte à côte contre les djihadistes. Pourtant, ce sont bien les combattants du YPG et du PKK qui ont ouvert un corridor humanitaire permettant de sauver les Yézidis, alors que les Peshmergas s’enfuyaient face à l’avancée des djihadistes. Fourest, ayant réalisé son film au Kurdistan irakien, a choisi de faire plaisir à ses hôtes, quitte à travestir la réalité historique dans son film. De discrètes allusions, que seuls les fins connaisseurs de la cause kurde peuvent comprendre, viennent nuancer cette grossière tentative de réécriture de l’Histoire. La fiction n’est pas un passe-droit permettant de s’affranchir de la réalité d’un conflit en cours.
 Les scènes de combat, qui font la fierté de la réalisatrice et de son consultant militaire Patrice Franceschi, n’ont absolument aucune crédibilité. Elles sont médiocrement inspirées d’une vision hollywoodienne de la guerre (le budget en moins) à laquelle même un enfant ne pourrait croire. La réalisatrice et son actrice Camélia Jordana, ont répété sur le plateau de Quotidien cette semaine combien elles s’étaient « éclatées » à faire un film de guerre. La guerre n’est pas un divertissement. La montrer sous son vrai visage, même dans une fiction, a toujours une fonction éducative.

    Cette guerre, nous l’avons faite et nous ne nous sommes pas « éclatés ». Les deux héroïnes du film sont des volontaires françaises rejoignant les rangs des kurdes, pourtant Caroline Fourest n’a pas interrogé un seul d’entre nous. La réalisatrice n’est manifestement pas intéressée par la réalité de notre expérience. Ce qui lui tient à cœur c’est de défendre sa propre vision de cette lutte pour lui faire dire ce qui sert son propre combat politique et sa propre vision du féminisme, quitte à gravement caricaturer la cause qu’elle prétend défendre. Pour preuve, des combattantes kurdes sont représentées en train de consommer de l’alcool, ou de flirter avec leurs homologues masculins. La consommation d’alcool ou les rapports intimes sont deux tabous absolus au sein YPG-J.

    L’organisation met un point d’honneur à être irréprochable sur ces points, afin de garantir sa moralité aux yeux des sociétés kurdes et arabes extrêmement conservatrices. Dans son film, Caroline Fourest fait dire à une combattante kurde embrassant un camarade : « On ne s’est pas battu contre les soldats de Daech pour vivre comme eux ». Comme nous venons de l’expliquer, cette tirade n’illustre en rien la mentalité des combattantes kurdes, bien au contraire. En tentant de faire rentrer ces combattantes dans le moule de son féminisme occidental et institutionnel, Caroline Fourest commet une faute grave, qui va compromettre la réputation du YPJ à l’étranger, notamment dans le monde arabe où son film est diffusé.
 Nous appelons d’une façon générale une méfiance face aux représentants autoproclamés du Rojava et garder un esprit critique sur la vision impérialiste que peut avoir l’Occident à l’égard d’une révolution du Moyen-Orient.

    Pour les raisons que nous venons d’énoncer, le CCFR prend clairement position contre ce film, qui ne représente ni les combattantes et combattants français du YPG-J, ni la cause kurde qu’il prétend pourtant défendre, et appelons à ne pas aller le voir.

    #Kurdistan #guerre #Daesh #féminisme #occidentalisme

  • La collapsologie : un discours réactionnaire ? (Jean-Baptiste Fressoz, Libération)
    https://www.liberation.fr/debats/2018/11/07/la-collapsologie-un-discours-reactionnaire_1690596

    Très en vogue, les théories de l’#effondrement trouvent leur origine chez les élites industrielles et colonisatrices du XIXe siècle. Elles risquent aujourd’hui de négliger la dimension politique des #enjeux_écologiques.
    […]
    Premièrement, le terme d’effondrement est beaucoup trop #anthropocentrique. […] En se focalisant sur l’effondrement à venir de la #civilisation_industrielle, le risque est de se rendre aveugle à tous les effondrements de la #nature qui sont en cours et même déjà très avancés.
    […]
    Deuxièmement, le discours de l’effondrement est très « #occidentalocentré ». Dit plus simplement : c’est une #écologie de riches. Ce que nous vivons est infiniment plus pervers : le #changement_climatique accentue les autres formes de #violence et d’#inégalités. Suprême injustice, il est causé par les riches et persécute surtout les pauvres des pays pauvres. Et c’est d’ailleurs cette caractéristique qui explique l’apathie générale. […] Il faut reconnaître au #capitalisme sa #résilience extraordinaire face aux #désastres de tout ordre.
    […]
    Troisièmement, le #discours actuel de l’effondrement mélange deux choses : la #perturbation du système Terre et la #sixième_extinction, qui sont avérées, et l’#épuisement_des_ressources_fossiles qui est sans cesse repoussé à plus tard. […] Dit autrement, le capitalisme fossile se porte à merveille, il est dans la force de l’âge, son effondrement est peu probable, et c’est bien là le tragique de la situation.
    […]
    Quatrièmement, le discours de l’effondrement dépolitise la question écologique.
    […]
    Tous ces problèmes, l’effondrement les doit à ses origines intellectuelles et politiques.
    […]
    Si en France on connaît surtout la « #collapsologie » de gauche, celle d’Yves Cochet, de Pablo Servigne et de Raphaël Stevens qui tentent de construire une politique post-apocalyptique #émancipatrice, il ne faut pas oublier que l’effondrement a, au cours de sa longue histoire, nourri les passions politiques les plus nauséabondes.
    […]
    L’effondrement disparaît et réapparaît, recule ou revient en force en s’ajustant aux futurs successifs. En attendant, les #catastrophes se multiplient partout, et surtout en dehors d’une #civilisation_occidentale qui depuis deux siècles n’a cessé d’admirer sa #puissance au prisme de son effondrement.

  • Repenser la #mondialisation avec #Serge_Gruzinski

    « L’avenir est un miroir où se reflète le passé », écrit Serge Gruzinski*, Grand prix international d’Histoire 2015.

    Car, depuis des années, Serge Gruzinski s’intéresse à l’#histoire longue, globale et connectée, il cherche l’expérience fondatrice de la mondialisation, et il la trouve dans la conquête de l’Amérique par les Espagnols à la renaissance.

    L’historien nous parle avec une grande clarté de l’#occidentalisation et du #métissage, mais aussi du regard de la #chrétienté et de l’#islam sur la conquête du nouveau monde. Pour Serge Gruzinski, on ne peut comprendre l’occidentalisation de l’Amérique latine sans revenir à l’histoire de l’Afrique et au commerce des esclaves.


    http://www.rfi.fr/emission/20180722-gruzinski-mondialisation-repenser-histoire-iheal
    #globalisation

  • #DIE_ANTWOORD, #FATTY_BOOM_BOOM
    *en argo sud-africain, fatty boom boom est une insulte
    https://www.youtube.com/watch?v=AIXUgtNC4Kc


    publié le 16/10/2012
    consulté le 06/06/2018

    There’s a rumble in the #jungle I’m bubbling to beat em
    Not looking for trouble but trouble’s looking for me
    M’uppercuts’re fokken swollen with nothing just come for free
    I used to think I’d always kill this to hustle something to eat
    #South_Africa used to be a twangy’d, to notice me
    Suddenly you’re interested ’cos we’re blowing up overseas
    Make you #money money money

    « Il y a un grondement dans la jungle je bouillonne sur le beat
    Je ne cherche pas les problèmes mais les problèmes me cherchent
    Mes poches sont p*tain de remplies, mais rien n’arrive gratuitement
    Je pensais qu’il me faudrait toujours lutter pour me dégoter quelque chose à manger
    #Afrique_du_Sud, j’étais trop pouilleuse pour que vous me remarquiez
    Soudain vous êtes intéressés car nous déchirons à l’étranger
    Vous rapportant de l’#argent argent argent »

    Cette chanson, autant que son clip vidéo, se veut provocante et vulgaire ; elle vise à dénoncer les clichés du regard que pose le « monde occidental » sur l’Afrique du sud. La vidéo met en scène une pseudo Lady Gaga, qui perçoit l’Afrique du sud comme une « jungle » : la ville est sale, pleine d’animaux sauvages (panthère, hyènes, lion...) et semble contrôlée par des délinquants et des criminels.
    Le groupe sud-Africain Die Antwoord dénonce à la fois le regard biaisé et pédant des occidentaux qui se croient supérieurs, tout en mettant en scène, non sans une certaine ironie, Lady Gaga, elle même figure extrême de l’exubérance occidentale : pour couronner le tout, celle-ci finit par se faire dévorer par le lion, attiré par sa robe de viande.
    Les artistes reconnaissent cependant leur propre excentricité et ne nient pas leur appartenance à une classe sociale privilégiée en Afrique du sud : les #« white_negros ».

    L’art n’a pas ici pour but d’aider les populations sud-africaines, mais bien de dénoncer l’#occidentalocentrisme des pays « du Nord », persuadés de leur supériorité. L’art, en cherchant à choquer, permet de prendre conscience des clichés qui persistent dans un monde où, pourtant, les frontières entre les pays développés et les pays en développement tendent à s’effacer et doivent être redéfinies.

  • « L’#Europe a construit sa #domination en écrivant l’#histoire des autres »
    https://bibliobs.nouvelobs.com/essais/20171222.OBS9679/l-europe-a-construit-sa-domination-en-ecrivant-l-histoire-des-au

    Les Espagnols ont fait entrer les Indiens dans une chronologie qui est celle du calendrier chrétien, avec un passé qui commence en l’an 0, et une conception du temps qui se découpe entre passé-présent-futur. Les Européens ont obligé les Indiens à penser leur monde à travers leurs « lunettes », ils ont marginalisé les modes d’#expression indigènes, ils ont domestiqué leurs #imaginaires. L’un des piliers de ce processus d’#occidentalisation du monde est la cristallisation de la parole sous la forme du #livre. La #suprématie de l’#écrit a bouleversé l’#imaginaire jusque-là prédominant.

    Ce qui se joue est symboliquement et intellectuellement très violent. En imposant un cadre de #pensée, les Européens ont colonisé ces populations définitivement. Ils ont aboli leur monde. Dès lors, ces autres peuples ne pouvaient plus se regarder que dans le miroir de l’#Occident : ils ont été sommés d’imiter le #modèle européen.

  • Afghanistan: Situation of young male ‘Westernised’ returnees to Kabul

    Endorsed and peer-reviewed by the Asylum Research Consultancy (ARC) and the Dutch Council for Refugees, Asylos has compiled a new COI research report on the situation of young male ‘Westernised’ returnees to Kabul, Afghanistan. This report was compiled to meet an increased demand by legal representatives who are representing young Afghan asylum seekers in Europe. These asylum seekers have spent their teenage years in Europe and are denied a new form of protection after turning 18 on the basis that the security situation in Afghanistan has improved and that return to or internal relocation to Kabul will be both reasonable and relevant. Our report serves to counterbalance a general lack of understanding and lack of country information about the relevant issues at stake and contribute with this report to a more informed debate about the situation of young ‘Westernised’ returnees to Afghanistan. It is also intended as a tool to assist legal practitioners and to help ensure that decision-makers consider all relevant material.

    https://asylos.eu/afghanistan-research-project

    #occidentalisation #Kaboul #COI #asile #migrations #réfugiés #réfugiés_afghans #renvois #expulsions #risques #rapport

    • Les gouvernements européens renvoient près de 10000 Afghans dans leur pays, où ils risquent d’être torturés et tués

      Les États européens mettent en danger des milliers d’Afghans, en les renvoyant de force dans un pays où ils courent un risque considérable d’être torturés, enlevés, tués ou soumis à d’autres atteintes aux droits humains, écrit Amnesty International dans un nouveau #rapport publié jeudi 5 octobre.

      https://www.amnesty.org/fr/latest/news/2017/10/european-governments-return-nearly-10000-afghans-to-risk-of-death-and-tortu

      #Europe

      Lien vers le rapport :
      Afghanistan : Retour forcé vers l’insécurité : L’Europe renvoie des demandeurs d’asile en Afghanistan
      https://www.amnesty.org/fr/documents/document/?indexNumber=asa11%2f6866%2f2017&language=fr

    • Why Deportation to Afghanistan is Wrong

      Since the first week of August, hundreds of young Afghan asylum seekers have been holding a sit-down protest against deportation in central Stockholm. The protest is staged on the stairs of Meborgarhuset (the citizen hall) in Medborgarplatsen (citizen’s square). While the spatial connotation cannot be missed, the form of the protest could not be more expressive.

      http://allegralaboratory.net/deportation-afghanistan-wrong

    • From Europe to Afghanistan: Experiences of child returnees

      This report assesses the impact on children of being returned from Europe to Afghanistan. Through interviews with individual children, their parents or guardians, and with governmental and non-governmental actors, it builds a picture of children’s material, physical, legal and psychosocial safety during the returns process. Returns processes implemented by EU member states and Norway are examined to analyse where European governments are failing to provide appropriate support.

      The results are disturbing: nearly three-quarters of the children interviewed did not feel safe during the returns process. Over half reported instances of violence and coercion and nearly half arrived in Afghanistan alone or were escorted by police. On arrival, the children received little or no support, and only three had a specific reintegration plan. While 45 children had attended school in Europe, only 16 were attending school in Afghanistan. Ten children said attempts had been made to recruit them to commit violent acts, while many others spoke of discrimination, insecurity and sadness. Of the 53 children who completed questionnaires, only ten neither wish nor expect to re-migrate in the next year. Clearly, the processes and support necessary to ensure sustainable returns for children are not in place.

      Evidence collected through this research also forms the basis of specific recommendations to European governments that are currently returning children and young people to an unsafe environment and unsustainable futures. It urges the EU and Norwegian governments to halt the return of children to Afghanistan until the security situation has improved and all the necessary safeguards are in place to ensure that children’s rights, as enshrined in the UN Convention on the Rights of the Child (UNCRC) are respected.

      https://resourcecentre.savethechildren.net/sites/default/files/styles/documentimage/public/afghanista.png?itok=xt6pnXmQ

      https://resourcecentre.savethechildren.net/library/europe-afghanistan-experiences-child-returnees
      #returnees #enfants #enfance

  • De la Bible à l’électricité, l’#occidentalisation du monde : l’exemple de l’Afrique – Le Partage
    http://partage-le.com/2016/12/de-la-bible-a-lelectricite-loccidentalisation-du-monde-lexemple-de-lafri

    Dans un précédent article, nous analysions les conséquences de l’implantation d’une centrale solaire sur les îles Tokelau, et, plus largement, de l’électrification de l’archipel. Aujourd’hui, nous nous intéresserons à une série d’articles publiée par l’illustre quotidien Le Monde, intitulée « Traversée d’une Afrique bientôt électrique ». Ce que nous essaierons de souligner dans le texte qui suit, c’est que l’électrification de l’Afrique découle directement de l’expansion et de l’ancrage du mode de vie, de penser et d’être, mais surtout d’avoir, profondément antiécologique et aliénant, de la culture occidentale dominante. Que les multiples cultures et les différents modes de vie des populations d’Afrique aient été détruits par l’essor d’états impérialistes africains (royaumes ou empires), puis par le colonialisme, et enfin par le présent néocolonialisme n’est pas tant la question. Ce qu’on remarque, en étudiant le phénomène de l’électrification de l’Afrique (ou d’ailleurs), c’est qu’elle découle de la volonté de populations déjà relativement déracinées, acculturées et aliénées (proches, en cela, des populations occidentales), persuadées que le confort technologique et les « rêves que porte l’électricité » leur apporteront le bonheur. Cependant, ces aspirations ont dû leur être suggérées, certainement par les quelques centres urbains du continent, où le rêve américain, avec son cinéma, son bling-bling, ses télévisions en couleur allumées en permanence et ses appareils électroménagers, transmuté en un « africapitalisme », hypnotise les foules. En philanthropes chevronnées, les multinationales qui exploitent actuellement l’Afrique sont donc aussi les premières à encourager et à subventionner son électrification, dans une perspective d’élargissement du marché mondial (de leur empire), d’obtention de main d’œuvre et de profits financiers.

  • Des indigènes péruviens gagnent une bataille juridique contre une multinationale pétrolière
    http://multinationales.org/Des-indigenes-peruviens-gagnent-une-bataille-juridique-contre-une-m

    Le peuple Achuar d’Amazonie péruvienne a accepté un règlement à l’amiable des poursuites judiciaires qu’il avait intenté contre la firme pétrolière américaine Occidental Petroleum (Oxy). Les indigènes avaient déposé plainte aux États-Unis en 2007 suite à la grave pollution occasionnée par les activités d’Oxy sur leur territoire depuis les années 1970. Les termes précis de l’accord sont confidentiels, mais les représentants Achuar ont indiqué d’Oxy s’était engagée à contribuer aux fonds de développement (...)

    Actualités

    / #The_Guardian, #Industries_extractives, #Pérou, #Industries_extractives, Occidental Petroleum (Oxy), #Pluspetrol, #impact_sur_l'environnement, #santé_environnement, #communautés_locales, responsabilité juridique des (...)

    #Occidental_Petroleum_Oxy_ #responsabilité_juridique_des_entreprises
    « http://amazonwatch.org/work/achuar »
    « http://www.theguardian.com/environment/2015/mar/05/indigenous-peruvians-amazon-pollution-settlement-us-oil-occidental »
    « http://www.earthrights.org/media/peruvian-indigenous-communities-pleased-settlement-pollution-lawsuit-ag »
    « http://amazonwatch.org/news/2011/0301-dozens-of-new-oil-spills-in-the-northern-peruvian-amazon »

  • L’Afrique se prépare au boom de l’#huile_de_palme, Marchés Financiers
    http://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/0203625265993-lafrique-se-prepare-au-boom-de-lhuile-de-palme-1022759.php

    D’ici à quinze ans, trois millions d’hectares de terres africaines pourraient être dédiées à la culture de l’huile de palme. Soit deux fois plus qu’aujourd’hui. C’est ce qui ressort d’une étude de la banque Standard Chartered, qui voit ce secteur « à l’aube d’un changement monumental » en Afrique.

    Avec la croissance de la population, des revenus disponibles plus élevés et une évolution des modes de vie, la consommation d’aliments et de boissons a de fortes chances de quadrupler dans les villes d’ici à 2030, estime la banque, se référant aux projections des Nations unies et de la Banque mondiale sur l’urbanisation.

    Les habitudes alimentaires bougent. La demande pour des produits transformés et des plats préparés est en constante progression, et la consommation d’huile de palme va particulièrement en profiter. Elle devrait ainsi grimper de plus de 60 % au cours des quinze prochaines années.

    #agrobusiness #occidentalisation #industrialisation #développement #alimentation

  • Les #Chinois de plus en plus séduits par l’ #alimentation à l’ #occidentale

    Les #fast-foods et #cafés ont fleuri dans les villes chinoises. Des #problèmes de #santé publique apparaissent

    La malbouffe contamine inexorablement le régime alimentaire des jeunes chinois malgré des tarifs globalement élevés par rapport à leurs niveaux de vie.

    http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/service-distribution/actu/0203085516003-les-chinois-de-plus-en-plus-seduits-par-l-alimentation-a-l-oc

    Revue de Presse Hebdomadaire sur la Chine du 21/10/2013

  • "La « décroissance permet de s’affranchir de l’#impérialisme économique »
    http://www.reporterre.net/spip.php?article4546

    Elle débute en 1972 avec la publication du rapport au Club de Rome Les limites de la croissance. En tant que projet de société socialiste anti-productiviste et anti-industraliste, la décroissance est alors proche de l’#écosocialisme qui apparaît dans les mêmes années avec André Gorz. Cette première phase de la décroissance est essentiellement une phase de critique de la croissance : on veut l’abandonner car elle n’est pas soutenable. C’est une phase « écologique ».

    Mais un second courant, porté par Ivan Illich – qui a d’ailleurs refusé de participer au Club de Rome –, est apparu en disant que ce n’est pas parce que la croissance est insoutenable qu’il faut en sortir, mais parce qu’elle n’est pas souhaitable ! C’est la critique du #développement – terme que l’on utilise dans les pays du Sud comme équivalent de la croissance au Nord –, c’est le mouvement post-développementiste. Personnellement, je me rattache à ce courant-là depuis que j’ai viré ma cuti au milieu des années 1960 alors que j’étais au Laos. La fusion de ces deux courants s’est opérée à l’occasion du colloque organisé en février-mars 2002 à l’Unesco « Défaire le développement, refaire le monde ».

    • #Interview de #Serge-Latouche sur l’histoire de la #décroissance et sur son positionnement #politique actuel.

      Et oh, bizarrerie : encore un qui dit vouloir s’éloigner du signifiant « de #gauche ».

      #croissance #économie #socialisme #Ivan-Illich #occidentalisation #sortir-de-l'économie

      L’économie est une religion, et non pas une science. Par conséquent, on y croit ou on n’y croit pas. Les économistes sont des prêtres, des grands ou des petits, des orthodoxes ou des hétérodoxes. Même mes amis Bernard Maris ou Frédéric Lordon – les meilleurs d’entre eux. Les altermondialistes, par exemple, dont la plupart sont des économistes, ont tendance à réduire tous les malheurs du monde au triomphe du néo-libéralisme. Mais ils restent dans le productivisme et la croissance. Or le mal vient de plus loin. La décolonisation de l’imaginaire que je préconise vise précisément à extirper la racine du mal : l’économie. Il faut sortir de l’économie !

      A la différence de mes camarades du journal La Décroissance, qui passent leur temps à exclure, je pense que nous devons faire un bout de chemin avec des gens comme Pierre Rabhi, Nicolas Hulot, le mouvement Slow Food, etc. La décroissance, c’est comme une diligence. Même s’il y a un cheval qui tire à hue et l’autre à dia, l’important est que la diligence avance. Les initiatives des villes en transition et de simplicité volontaire – comme ce qu’Illich appelait le « techno-jeûne » – s’inscrivent aussi parfaitement dans la décroissance.

      Pour moi, elle est à gauche. Mais le débat est biaisé. Comme le dit Jean-Claude Michéa, finalement, ne faut-il pas abandonner la dichotomie droite-gauche qui tient à notre histoire ?

    • @rastapopoulos : tu en conclus quoi... enfin, conclure, c’est aller un peu vite en besogne... disons, tu as des pistes de variables explicatives ?

      Rien d’élaboré de mon côté, juste du vrac pour l’instant, mais j’ai l’impression que l’élection de Hollande et la politique qui a suivi sont des facteurs de grande confusion et de délitement de l’idée même de gauche. Déjà, j’ai été interloquée par la disparition, ou du moins, le silence, de nombres voix ancrées à gauche depuis l’automne 2012. Je ne pense pas qu’il faille en tirer des conclusions.
      Comment critiquer la politique libérale quand elle est appliquée aux forceps par un gouvernement qui se réclame de la gauche ?

      J’en parlais l’autre jour avec @bravepatrie, mais c’était bien plus facile pour beaucoup de monde, voire jubilatoire, de taper sur Sarko. On va dire que le bougre était très inspirant pour le camps d’en face.
      Du danger prévisible de la personnalisation en politique...

      À creuser.

    • Rien d’élaboré de mon côté, juste du vrac pour l’instant, mais j’ai l’impression que l’élection de Hollande et la politique qui a suivi sont des facteurs de grande confusion et de délitement de l’idée même de gauche.

      Je crois que c’est avant tout l’idée de la débacle, de résignation, de #capitulation qui provoque cela. Le manque de soutien de l’opinion publique. Quand tu vois que le rejet du mariage homo mobilise 40% de la population pendant que la banquise fond plus vite que prévu, pendant que la France est mise sous tutelle des banquiers, et que les écolos ou le FDG plafonnent à 5%, c’est dur, tu es obligé de faire des concessions. On peut pas se permettre le luxe de jouer les puristes isolés... Real politik ? Peut être.

      Et puis rien à faire, gauche et extrême-droite dénoncent des choses similaires, pas pour les mêmes raisons, mais . L’extrême-droite se fait un plaisir de récupérer les voix de ceux que la crise a broyés, en recyclant les discours que la gauche anticapitaliste diffusait dans le vide 10 ans en arrière pour alerter en vain sur la crise à venir... Et nous on se tait de peur d’être désormais assimilés à l’extrême droite..
      cf http://seenthis.net/messages/156724

    • A mon sens, la piste du système devenu nihiliste et hors de contrôle versus toutes les structures humaines jugées forcément comme concurrentes est vraiment féconde. Elle explique la confusion actuelle, les recoupements dans les analyses de gens n’ayant à priori rien à faire ensemble... En cela, les analyses de Grasset (dedefensa) sont passionnantes. Même si en effet, elles peuvent sembler ineptes par leur simplisme et leur absence de lien avec tous les corpus idéologiques habituels.

    • @monolecte

      Je ne crois pas que l’élection de Hollande ait démarré quoi que ce soit. Peut-être révélé plus fort.

      En tout cas la critique de la gauche et du fait de s’affilier à elle, à ce terme, ça ne date pas d’hier. Ne serait-ce que dans la mouvance anarchiste, ce sont de vieux débats.

      En ce qui concerne Michéa, je rappelle quand même le fond de sa démarche, au-delà des piques et des passages polémiques : historiquement le mouvement socialiste et le mouvement anarchiste sont complètement dissociés de la Gauche (les libéraux et les radicaux). Ni de gauche, ni de droite, ni libéraux, ni réactionnaires. Tout ceci était clamé noir sur blanc. C’est seulement au moment de l’affaire Dreyfus, que par stratégie, une partie de ces mouvements (pas tous) s’est alliée à la gauche afin de faire front commun contre l’antisémitisme, et contre le risque réel, à ce moment, d’un coup d’état. Sauf que cette liaison a perduré, et les idéaux socialistes (surtout le socialisme ouvrier et utopique, plus proche des anarchistes que le socialisme scientifique) se sont dilués petit à petit dans les partis de gauche, politique, pouvoir, etc.

      Autrement dit :
      1) la vraie gauche est intrinsèquement libérale
      1bis) dans l’autre sens : les théoriciens libéraux étaient des hommes de gauche, croissance, capitalisme, marché, main invisible, foi dans le progrès technique, etc : à gauche
      2) aucun théoricien socialiste (ceux qui ont lancé/popularisé ce terme, au XIXe donc) ne s’est jamais revendiqué de gauche (c’était une insulte chez les Marx, dit l’anecdote)

      D’où le fait de plaider pour se détacher réellement de nouveau de « la gauche », trouver un ou plusieurs autres signifiants rassembleurs, et faire bande à part (quand bien même on lutterait de temps en temps pour une même cause).

      Je ne dis pas que c’est ce qu’il faut faire. Mais je rappelle un peu l’histoire, le pourquoi du comment des gens comme Serge Latouche ou d’autres, embrayent peut-être dans cette direction.

    • @fil

      Pfiou, lu l’article.

      Alors attention : tout en dégommant et mettant en garde avec raison à propos de gens de droites qui s’approchent de la décroissance, l’article est à mon avis plus vicelard que ça. Procédé récurent chez Ariès, il en profite quasiment à chaque chapitre pour faire des amalgames en incluant dans sa critique des gens qui n’ont absolument rien à voir avec la droite, ni le biorégionalisme, paganisme ou autre, mais qui ont critiqué SA manière de voir la décroissance. Notamment tous ceux qui ont critiqué son besoin de créer un parti politique. Il met volontairement dans le même sac, mais la plupart du temps sans nommer personne, des individus (Latouche, Jappe) ou des groupes (des mouvements décroissants plus portés vers l’anarchisme, les animateurs de decroissance.info, etc) avec d’autres individus et groupes de droite, organicistes, naturaliste, blablabla.

      Pour avoir suivi pendant plusieurs années ces débats au moment où ça se montait (les revues des différents courants, le parti, l’assez génial forum de decroissance.info, entre autre), c’est clair qu’il y a un rapport. (L’article en question datant bien du n°1 d’Entropia en 2006.) @bug_in pourra éventuellement témoigner de cette époque aussi. :D

      C’est intéressant hein. Mais ya pas que la critique de la droite dedans quoi.

    • Que peut signifier la proposition de s’éloigner du paradigme droite/gauche ? Il peut à mon avis s’agir de constater qu’à partir du moment où même des intellectuels unanimement considérés comme progressistes qualifient de « gauche » ces convertis à l’économie que sont les politiciens professionnels du PS, alors, prétendre qu’ils se distinguent des politiciens professionnels dits « de droite » est stérile.

      Un paradigme stérile doit être abandonné. Capitalisme, économie et finance sont trois facettes d’un unique système d’exploitation qu’il n’est question ni de sauver, ni de prolonger, ni de ripoliniser.

    • Capitalisme, économie et finance sont trois facettes d’un unique système d’exploitation qu’il n’est question ni de sauver, ni de prolonger, ni de ripoliniser.

      Je suis assez d’accord sur la question de l’urgence.

      Disons que quand le bateau prend l’eau, on peut arrêter de s’interroger sur les opinions politique du mec d’à côté pour savoir si on peut s’autoriser à ramer dans le même sens que lui pour atteindre la berge et se débarrasser du bateau. La question de ce qu’on fera après, ça doit venir dans un second temps..

    • Pour ma part, j’aimerais plus souvent entendre des justifications de la camaraderie qu’on voudrait nous imposer avec cette soit-disant « gauche socialiste » qui prolonge et amplifie l’oeuvre des servants (sincères et assumés) du Capital.

      Car en matière de fréquentations douteuses, c’est un peu facile de pointer du doigt les camarades qui se refusent au panurgisme qui consiste à hurler avec les loups quand c’est pour mieux après se ranger derrière le socialiste providentiel du jour choisi par les patrons du caca-rente.

    • Personnellement, je ne suis pas outillée intellectuellement pour comprendre comment la #décroissance est un truc de #fachos.
      D’ailleurs, je commence à me demander si j’ai bien compris, toute ma vie, ce qu’était un #facho.

      Je trouvais le papier intéressant sur la mise en perspective de la #décroissance qui me semblait être précisément une notion indiscutablement ancrée à gauche... ben là, franchement, je suis très dépassée.
      Je m’en vais crever de ce pas dans mon cimetière des archéo-éléphants de la sous-pensée.

    • Bienvenue au club alors @monolecte. Depuis le début que je fréquente Seenthis, je me fais tancer vertement lorsque je propose certains liens et j’ai fini par m’autocensurer. Ceci dit, mes contradicteurs m’ont permis de faire des recherches complémentaires sur tel ou tel auteur ou blogueur et du moment que j’approfondis mes connaissances, j’y trouve mon compte.
      Maintenant, je reconnais bien humblement que certains ici m’énervent un peu quand ils se posent en donneurs de leçons et prétendent te faire ostraciser un auteur à cause des ses fréquentations.
      Que faisons-nous ici, tous autant que nous sommes ?
      Nous proposons des liens mettant en valeur des articles qui nous ont plu ou interrogé. On peut donner un avis contradictoire sans pour autant humilier. C’est ce que je m’efforce de faire depuis le début. La langue française est assez riche me semble-t-il pour s’exprimer avec courtoisie. Cependant, on sent parfois des non-dits qui sont pire que des attaques personnelles.
      Je sais qu’il peut être difficile de s’exprimer avec sincérité et sans à priori sur les personnes.
      Maintenant quant à savoir ce qu’est un fasciste, ce n’est pas difficile : un fasciste c’est quelqu’un qui a le culte du chef (homme providentiel), qui est fanatisé par un discours simpliste faisant vibrer en lui tout ce qui s’y est cristallisé de frustration, et qui est prêt à commettre les pires crimes sur injonction de sa hiérarchie, son mentor, son gourou, son chef.
      Y en a-t-il beaucoup parmi nous (comme dirait mon chat) qui se reconnaissent dans cette définition ?

    • Par contre, @monolecte, même si moi aussi j’ai mal à la tête à force :-) , j’ai quand même une question car ce que tu dis m’embrouille finalement : je n’ai pas lu dans les interventions quiconque affirmer que la décroissance est un truc de fachos. Que veux-tu dire ?
      Je veux être sûr qu’on lit la même chose.

      La question qui se pose ici, si je résume bien, c’est dans l’état actuel des choses, faut-il faire feu de tout bois pour mettre en oeuvre la décroissance, quitte à cotoyer des « fachos » qui pensent/agissent sur certains aspects un peu comme nous, ou bien faut il veiller à se tenir toujours éloignés d’eux, de peur que la promiscuité nous corrompe, salisse notre âme, voire nous entraine vers le côté obscur de la force ?
      Je suis plus tenté par le premier scénario (je suis plus flippé par le sort de la planète que par la capacité des fachos à nous pourrir), pour d’autres c’est l’inverse.

      En gros on est en train de s’engueuler pour choisir un chemin pour atteindre le même sommet, parce qu’on n’a pas les mêmes filtres personnels : aptitude à l’endurance, l’escalade, la sensibilité au vertige, etc...

    • @baroug : oui, c’est vrai, j’aurais pu développer la dimension historique. En fait, ma définition n’est pas si restrictive que ça car en chacun de nous sommeille un facho. Et si quelqu’un avait la velléité de me dire que je sombre dans le psychologisme à deux balles, qu’il ne perde pas son temps à le faire. Je retourne à mes occupations.

  • #Relations #sino-africaines sous #contrôle #occidental

    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article1264

    #Guerre #économique entre #chinois et #occidentaux.

    #Relations #sino-africaines sous #contrôle #occidental

    #Guerre #économique entre #chinois et #occidentaux.

    C’est à partir de 2010 que la #Chine devient le premier partenaire économique de l’ #Afrique détrônant les #Etats-Unis. Le décollage économique de Pékin et des autres pays Brics (Inde, Russie, Brésil, Afrique du Sud) bouleverse la donne économique mondiale. C’est pour cela que les présentations des relations sino-africaines, outre de les avancer caricaturales, sont passées au peigne fin par les anciennes puissances occidentales. Afin de freiner l’expansion chinoise en Afrique, tous les arguments sont bonnement faits.

    Prochain article : LES RAPPORTS SINO-ALGERIENS, DE QUEL MODELE TIENNENT-ILS ?

  • #BOKOHARAM : #ISLAMO-TERRORISTE DU #NIGERIA
    Le dernier né de l’ #internationale-islamiste, des #Talibans pour toute l’Afrique

    http://goo.gl/zTtjm

    Boko Haram, littéralement « la culture #occidentale est un péché » (certains traducteurs préfèrent l’éducation occidentale… mais il s’agit de #civilisation) est le dernier groupuscule d’assassins que l’internationale islamiste a mis en branle. Basée en Afrique, principalement le Nigeria, cette organisation est le fruit abouti de l’accouplement adultérin des lectures attardées du Coran avec, non pas un projet politique, la haine affichée d’autrui.