• Comme le lait sur le feu… #NosAdos | Heaven can wait les années je
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    Normalement, ça s’arrête là. Tu te fais refouler, tu pars et tu fais autre chose. Eh bien pas du tout : pendant près d’une heure trente, cette bande de petits cons est revenue à la charge ; sonner à l’interphone en dépit du refus, monter quand même grâce à des habitants pas très regardants, sonner à la porte, se faire jeter et on recommence, ils ont fait ça 4 ou 5 fois, au point qu’un voisin a fini par sortir. Phase deux : ils cessent de sonner, mais nous font le coup de #OccupyLimmeuble. Ils ont essayé de défoncer la porte du concierge, sont montés sur un échafaudage accolé à l’immeuble, bref ont foutu un bordel monstrueux jusqu’à 3h30 du matin.

    Hé bin ça promet.

    • D’un point de vue de prof, je vis actuellement des situations similaires, en tout cas par les conclusions auxquelles elles m’amènent. L’impression de voir des ados plutôt gentils, voire carrément sympas, péter soudain des boulards au nom de leur droit à exister, à profiter de la vie, à tracer leur route coûte que coûte… Et ça se traduit, dans une classe de terminale où tout roulait pourtant de façon parfaite jusqu’à fin octobre, par des séances de baise bruyante dans les chiottes du lycée, des envois de photos de cul, des mecs qui draguent des filles en classe jusqu’à les faire pleurer tellement c’est fait avec lourdeur et insistance… Il y a effectivement un sentiment d’impunité doublé d’une sorte d’abattement que j’interprète comme l’un des premiers signes d’une dépression adolescente généralisée : se faire virer du bahut n’a aucune importance, puisque de toute façon les amis sont virtuels (ce n’est pas moi qui le dis, c’est eux) ; la garde à vue, c’est une expérience comme une autre (me disait récemment un gamin de seconde, inoffensif comme pas deux, en tout cas jusqu’à ce qu’il détrousse un petit vieux de son portable il y a quelques semaines)…
      Je crois que nos jeunes (putain, je parle comme ça alors que j’ai à peine 30 balais) se croient dans Les Lois de l’attraction et se comportent comme s’ils allaient mourir à 35 ans. Ça me fait sévèrement flipper. En tant que prof. Et surtout en tant que père de futurs ados…