• Loi dite du « plein emploi » : le gouvernement attaque les travailleur·euses des métiers du care et les minorités - Mouvement des mères isolées
    https://paris-luttes.info/loi-dite-du-plein-emploi-le-19737

    (...) Les étranger-es non européen·nes, qui auraient signé le contrat d’intégration républicaine (#CIR) de leur côté, seront désormais également inscrit·es automatiquement à France Travail sans savoir s’ils cherchent ou non un emploi. De fait, ils seront soumis au contrat d’engagement et aux 15h de mises à disposition hebdomadaire.

    Un dispositif conçu pour contrôler et exploiter les étranger·es non européen·nes

    La perversité de ce dispositif se dévoile encore davantage lorsqu’on observe sa mise en application. Le CIR est déjà contraignant par nature, car le préfet peut résilier le contrat sur proposition de l’#Ofii (Office Français de l’Immigration et de l’Intégration) notamment en cas de non participation à une formation prescrite. Or, un plan d’action a été mis en place à France Travail, qui permet de flécher tous·tes les étranger·es hors-UE vers des postes de métiers en tension : aides-soignant·es, aides à domicile et commis·es de cuisine, quelles que soient leurs qualifications initiales. Ces postes souffrent de conditions de travail précaires et difficiles, d’horaires fractionnés, de conventions collectives délétères qui maintiennent les rémunérations à des niveaux extrêmement bas.

    [...]

    Rappelons-nous des propos sans équivoque de Fabien Roussel : la gauche doit défendre le #travail et le salaire et ne pas être la gauche des allocations, minimas sociaux et revenus de substitution", qui ont sans doute contribué à ce que la direction de la confédération de la CGT ne se saisisse d’aucun levier pour faire abroger cette loi. L’appel à la grève de l’intersyndicale de France Travail en février 2025 aurait-il pu déboucher sur l’abrogation de cette loi, s’il n’avait pas été annulé par l’intersyndicale qui l’avait pourtant convoqué ? Seules les associations de terrain ont mené la bataille contre cette loi abjecte qui transforme radicalement la société.

    La gauche sociale démocrate avait par ailleurs emboîté le pas de la Macronie en signant une tribune qui exigeait « la régularisation (...) des sans-papiers dans les métiers en tension », avec Ruffin en tête des signataires. Les étranger·es y étaient déjà perçu·es comme la variable d’ajustement d’un marché de l’emploi en berne, et servi·es sur un plateau par celles et ceux qui prétendent être des forces de progrès, les mêmes qui jouent aux équilibristes en parlant de l’extrême-droite comme d’un fantôme du futur. (...)

    #loi_Plein_emploi #étranger-es_non_européen·nes #France_Travail #emploi #métiers_en_tension #minimas_sociaux

  • L’Ofii remplace ses cours de français par une plateforme numérique, les associations dénoncent « une dégradation du service public » - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/65492/lofii-remplace-ses-cours-de-francais-par-une-plateforme-numerique-les-

    L’Ofii remplace ses cours de français par une plateforme numérique, les associations dénoncent « une dégradation du service public »
    Par Romain Philips Publié le : 01/07/2025
    La plupart des formations de français dispensées aux étrangers par l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii) vont être remplacées par une plateforme numérique. Seuls les exilés qui ne parlent ni n’écrivent le français auront toujours des cours en présentiel. Un changement qui inquiète les acteurs de terrain.
    Les étrangers qui passent par l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii) pour une première demande de titre de séjour ou de protection internationale ne seront plus envoyés en classe pour parfaire leur niveau en langue.
    Dorénavant, les signataires du contrat d’intégration républicaine (CIR) – un accord obligatoire pour obtenir son premier titre de séjour en France – seront redirigés vers une plateforme numérique sur laquelle ils devront apprendre le français de manière autonome.
    Auparavant, les personnes étaient orientées, selon leur niveau d’études et de français, vers des formations linguistiques d’une durée de 100, 200 ou 400 heures. Désormais, seuls les étrangers ne sachant ni parler ni écrire le français, et nécessitant une formation de 600 heures, poursuivront leur apprentissage en présentiel.
    Une nouvelle plateforme sera mise en place en août, sur laquelle « le nombre d’heures ne sera plus limité, avec des contrôles de l’évolution de l’apprentissage pour accompagner les personnes », explique à InfoMigrants Didier Leschi, directeur général de l’Ofii. « Cette nouvelle modalité est avantageuse pour les personnes déjà en situation de travail ou demeurant loin des lieux de formation, ce qui génèrerait des coûts de déplacement », pense-t-il.
    Mais cette révolution numérique inquiète les acteurs du secteur. Marianne Bel, chargée de projet « apprentissage du français » à La Cimade et membre du collectif interassociatif Le Français pour tous, redoute tout d’abord une « rupture dans les formations ». « La plateforme n’est pas encore en place, et donc durant juillet-août, il n’y a plus de cours. La réponse à l’appel d’offres n’est pas encore parue officiellement, et le prestataire aura deux mois pour configurer sa plateforme, ce qui reporterait le début à septembre », s’inquiète-t-elle.
    De son côté, Didier Leschi confirme « un temps d’adaptation » et « des aménagements à faire », mais avance un lancement au 1er août. Il concède donc « un mois sans cours ». « Et il y a moins de cours l’été », tempère-t-il.En outre, Marianne Bel redoute « une vraie dégradation du service public ». Elle s’inquiète des conséquences du 100 % distanciel pour les migrants : « Cela remet en question l’égalité des chances. Il faut avoir du temps pour l’apprentissage en ligne, un espace à soi où l’on peut s’isoler pour travailler, ne pas être perturbé, etc. C’est compliqué ».
    Dans cette nouvelle formule, le professeur de français sera remplacé par une intelligence artificielle, signe, selon le collectif, d’un « échec annoncé de l’Ofii pour accompagner les personnes dans l’appropriation et la maîtrise du français ». Le collectif estime en effet que « l’apprentissage d’une langue ne peut être dissocié de l’accueil et d’interactions humaines ».
    Les associations craignent également que des migrants, parfois éloignés du milieu scolaire depuis longtemps en raison de leur parcours migratoire, peinent face à un apprentissage isolé devant un écran. « Être tout seul, c’est compliqué. Il faut savoir organiser un apprentissage », commente Marianne Bel. Le directeur de l’Ofii estime pour sa part que le distanciel a fait ses preuves : « Cela marche très bien, il est utilisé dans des pays comme l’Allemagne. l’ONG Bibliothèques sans frontières utilise avec beaucoup de succès ce type d’outils », assure-t-il. En Allemagne par exemple, où la délivrance de la carte de résident est conditionnée à un niveau B1, en plus des formations en ligne, l’État prend en charge 700 heures de formation, selon l’étude d’impacts du Sénat sur la loi Darmanin.
    Enfin, cette transformation numérique intervient alors qu’une partie de la loi immigration de 2024, prévoyant un relèvement du niveau de français nécessaire à l’obtention d’un titre de séjour, doit entrer en vigueur d’ici la fin de l’année. « Maintenant, avec le même nombre d’heures, il faudra atteindre le niveau A2. Il y a un relèvement des exigences d’un côté, et une dégradation du service public de l’autre. Ça va aussi plonger certaines personnes dans l’irrégularité », estime Marianne Bel.
    Selon le rapport sénatorial, « environ 15 000 à 20 000 signataires se verraient refuser une carte de séjour si l’on exigeait le niveau A2 sans modification du nombre d’heures de formation proposées dans le cadre du CIR ». Les bénéficiaires de la protection internationale ne sont pas concernés par la mesure « car ils se voient attribuer un titre de séjour de plein droit lié à leur statut », précise le rapport. Villes et associations craignent de devoir combler ce manque de formation. « Les personnes vont faire face à des exigences déterminantes pour leur titre de séjour, sans formation adéquate. Elles vont donc se tourner vers des associations bénévoles », anticipe la chargée de projet à La Cimade, qui craint de voir ces associations être « submergées » à la rentrée.

    #Covid-19#migrant#migration#france#OFII#integration#immigration#langue#sante

  • Les organismes de #foncier solidaires : les limites de la démarchandisation
    https://metropolitiques.eu/Les-organismes-de-foncier-solidaires-les-limites-de-la-demarchandisa

    Les organismes de fonciers solidaires (OFS) permettent-ils de démarchandiser le #logement ? Pierre Le Brun montre les limites de ce dispositif face aux logiques financières de la propriété privée du sol. Créés en France par la loi Alur, les organismes de foncier solidaires (OFS) bénéficient d’une attention soutenue dans le monde du logement (Rey-Lefebvre 2024 ; Union sociale pour l’habitat 2024). Si l’expérience est encore trop neuve pour avoir permis une évaluation complète de ces dispositifs et de #Débats

    / #économie_urbaine, #immobilier, foncier, #habitat, logement

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_lebrun.pdf

  • Digitaliseringsminister vil mindske brug #Microsoft i eget ministerium | Nordjyske.dk
    https://nordjyske.dk/nyheder/politik/digitaliseringsminister-vil-udfase-microsoft-i-sit-eget-ministerium/5616096

    Fra næste måned har digitaliseringsminister Caroline Stage (M) planer om at mindske brugen af Microsoft og techgigantens programmer.

    Planen er, at halvdelen af medarbejderne i ministeriet hen over sommeren skal benytte et andet tekstprogram end Office-pakken fra Windows, som Microsoft står bag.

    Det siger Caroline Stage til Politiken.

    – Jeg vil gerne selv gå forrest og prøve det af. Da muligheden bød sig, ville det da være helt skørt ikke at gribe chancen. Jeg glæder mig meget til at se, hvordan det fungerer i praksis, siger digitaliseringsministeren.

    I stedet skal de ansatte i ministeriet benytte styreprogrammet Libre Office.

    Microsoft står bag velkendte computerprogrammer som Word, Excel, Teams og PowerPoint.

    Ou aussi :

    Le ministre de la numérisation veut réduire l’utilisation de Microsoft dans son propre ministère | Nordjyske.dk
    https://nordjyske.dk/nyheder/politik/digitaliseringsminister-vil-udfase-microsoft-i-sit-eget-ministerium/5616096

    À partir du mois prochain, la ministre de la Numérisation Caroline Stage (M) prévoit de réduire l’utilisation des programmes de Microsoft et du géant de la technologie.

    Il est prévu qu’au cours de l’été, la moitié des employés du ministère utilisent un programme de texte autre que la suite #Windows #Office de Microsoft.

    Caroline Stage déclare à Politiken.

    – J’aimerais prendre les devants et essayer moi-même. Quand l’occasion se présente, il serait fou de ne pas la saisir. Je suis impatiente de voir comment cela fonctionne dans la pratique », déclare la ministre de la numérisation.

    En lieu et place, les employés du ministère utiliseront le programme de gestion #LibreOffice.

    Microsoft est à l’origine de programmes informatiques bien connus tels que Word, Excel, Teams et PowerPoint.

    Traduit avec DeepL.com (version gratuite)

  • #Gradia is a Slick New #screenshot Annotation Tool for Linux
    https://www.omgubuntu.co.uk/2025/06/gradia-linux-screenshot-annotation-tool-app

    Gradia is a new screenshot annotation tool for Linux that you can use to create engaging visuals for app stores, blogs, and social media - is it any good? You’re reading Gradia is a Slick New Screenshot Annotation Tool for Linux, a blog post from OMG! Ubuntu. Do not reproduce elsewhere without permission.

    #News #Apps #Office_&_Productivity_Apps

  • « Confusion des genres », « souci d’indépendance » : pourquoi les nouveaux pôles « France asile » pour les demandeurs d’asile inquiètent les associations ? - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/64959/confusion-des-genres-souci-dindependance--pourquoi-les-nouveaux-poles-

    « Confusion des genres », « souci d’indépendance » : pourquoi les nouveaux pôles « France asile » pour les demandeurs d’asile inquiètent les associations ?
    Par Leslie Carretero Publié le : 04/06/2025
    Depuis le 19 mai, une nouvelle procédure d’asile attend les étrangers en quête de protection, dans le Val-d’Oise. Ils doivent se rendre dans un pôle « France asile », où ils ont le même jour un premier rendez vous avec la préfecture et un autre avec l’Ofpra, l’agence chargée d’instruire la demande d’asile. Les associations et les syndicats sont vent debout. InfoMigrants vous explique.
    Depuis le 19 mai, les demandeurs d’asile primo-arrivants qui résident dans le Val-d’Oise, en région parisienne, doivent se présenter dans une toute nouvelle structure : un pôle « France asile » installé à la préfecture de Cergy-Pontoise. Ce projet pilote, prévu dans la loi immigration de 2024 (dite loi Darmanin), devrait déboucher sur trois lieux similaires à Metz et Toulouse.
    Dans le pôle « France asile » de Cergy, les exilés sont reçus successivement par trois services : ceux de la préfecture, de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii) et de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra).
    Concrètement, ils déposent d’abord leurs empreintes auprès d’un membre de la préfecture, puis se voient attribuer les conditions matérielles d’accueil (hébergement, aides financières) par l’Offi et enfin, introduisent leur demande d’asile auprès d’un représentant de l’Ofpra. Un entretien dans les locaux de l’Office est ensuite organisé ultérieurement.
    Qu’est-ce qui change ? Dans les autres départements français, la procédure est différente. L’Ofpra est indépendante de la préfecture, les deux structures ne se rencontrent jamais. Les demandeurs d’asile doivent en premier lieu se rendre à la préfecture - via un bureau spécifique appelé Guda (guichet unique pour demandeur d’asile). Le Guda réunit les services de la préfecture et de l’Ofii. À l’issue de ces entretiens, les agents ne demandent pas à la personne concernée de se présenter à un agent de l’Ofpra - aucun représentant de l’Office n’est présent dans la préfecture. Ils lui remettent un dossier d’asile que l’étranger pourra remplir sous 21 jours avant de le transmettre à l’Ofpra.
    Et c’est dans ces 21 jours de répit que se concentre toute la nuance. Durant ces trois semaines, ils ont le temps d’écrire leur récit d’exil (d’introduire leur demande) et d’en expliquer le motif. Ils peuvent être épaulés par des assistants sociaux et des interprètes dans les centres d’hébergement pour les aider à écrire en langue française.
    Cette étape est très importante, car lors de leur convocation dans les bureaux de l’Ofpra, l’officier de protection reviendra sur toutes les déclarations retranscrites dans ce formulaire de demande d’asile.
    Dans le nouveau pôle « France asile », tout sera plus rapide. Juste après son passage devant un agent de la préfecture, l’étranger rencontrera le même jour un membre de l’Ofpra. Sa demande sera enregistrée directement par cet agent - sans le délai de 21 jours. « L’agent de l’Ofpra recueillera les éléments d’état civil du demandeur ainsi que les éléments essentiels de son récit », indique à InfoMigrants l’agence. En clair, les demandeurs doivent livrer leur récit immédiatement – avec l’aide si besoin d’un interprète par téléphone.
    Qu’est-ce qui choque ? Cette nouvelle organisation « soulève déjà de nombreuses inquiétudes », indiquent plusieurs associations, dont La Cimade et le Gisti, dans un communiqué publié fin mai. Les militants craignent que la suppression du délai de 21 jours ne soit préjudiciable pour les exilés. Lors de l’entretien avec un agent de l’Ofpra dans le pôle « France asile », « la personne peut, à ce stade, avoir des difficultés à répondre à des questions de manière structurée et précise sans y avoir été préparée », estiment les associations. Un avis partagé par les syndicats de l’Ofpra, qui s’étaient soulevés contre cette disposition lors de mouvements de grève début 2024. « Ce n’est pas le moment de délivrer un récit. Comment formaliser un récit traumatisant dans ces conditions ? Les personnes sont dans une position de stress, et se retrouvent face à un personnel qui n’a pas l’habitude de recueillir ce type de témoignages car il n’a pas été formé, contrairement aux officiers de protection », dénonce Jean-Charles Lallemand, co-secrétaire général de la CGT Ofpra, joint par InfoMigrants. Pour l’Ofpra, cette critique est infondée. L’agence indique que les demandeurs d’asile peuvent compléter leur récit pendant 21 jours en envoyant un mail à cette adresse : recit@ofpra.com
    Demande d’asile : comment se déroule un entretien à l’Ofpra ?
    Le représentant syndical insiste cependant pour que les premiers éléments délivrés dans le pôle « France asile » ne soient pas définitifs et puissent être modifiables au moment de l’entretien dans les locaux de l’Ofpra. « On a peur que les ajouts ne soient pas pris en compte ou que le demandeur d’asile doive se justifier de ne pas avoir évoqué un aspect au départ », affirme Jean-Charles Lallemand. « Ce qui prévaut, c’est l’oralité. C’est déjà le cas aujourd’hui et ça le restera », rétorque à InfoMigrants l’Ofpra. Autrement dit, l’agence soutient que toute modification indiquée lors du deuxième entretien sera prise en compte.
    Autre grief des associations : elles estiment que la présence de l’Ofpra dans les locaux de la préfecture fait peser un risque de « confusion des genres » et interroge sur son indépendance. « Ce lieu intégré dans la préfecture [peut] légitimement [être] perçu comme un espace insécurisant ou maltraitant par les personnes étrangères », signalent les associations dans leur communiqué. « Pour son indépendance, l’Ofpra a besoin d’être isolé, dans ses murs », renchérit Gérard Sadik, responsable national asile de La Cimade, joint par InfoMigrants. « On a déjà vu en Outre-mer que lorsqu’il y a une proximité physique entre l’Office et la préfecture, les officiers de protection de l’Ofpra craignent d’être sous influence du préfet ».

    #Covid-19#migrant#migration#france#OFPRA#asile#prefecture#politiquemigratoire#cimade#gisti#sante#droit

  • L’opération « Trident », un fiasco sans précédent des policiers marseillais pour faire tomber un narcotrafiquant
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/05/11/l-operation-trident-un-fiasco-sans-precedent-des-policiers-marseillais-pour-

    (...)Des faits susceptibles de relever d’« une logique de corruption » appuyée sur des « pratiques professionnelles dévoyées (…) avec une validation de la chaîne hiérarchique ».

    Pourtant, un an après ces conclusions, l’intérêt de la justice pour la « chaîne hiérarchique » policière s’est interrompu à ses premiers maillons. Outre les deux principaux indicateurs de la police, poursuivis pour « importation et trafic de stupéfiants », seuls les deux policiers du Groupe 8, le brigadier-chef G. et le major D., qui pilotaient l’enquête avec leur chef, ont été incarcérés après leur mise en examen, le 4 avril, pour « importation et trafic de stupéfiants en bande organisée, blanchiment, association de malfaiteurs, faux en écriture publique » et captation illégale d’images. Une sévérité sélective, selon Karim Bouguessa, avocat de brigadier-chef G. : « Soit le dossier est construit avec l’idée qu’il n’y a que deux brebis galeuses au sein du service et l’histoire ne sera pas difficile à écrire, soit c’est un peu plus compliqué et il y a d’autres responsables. Le levier est entre les mains des magistrats. »

    Sous le couvert de l’anonymat, certains policiers et magistrats redoutent désormais d’éventuelles conséquences des « pratiques professionnelles dévoyées » et leur « validation par la hiérarchie » sur des dossiers judiciaires en cours. Qu’en est-il des dizaines d’autres affaires traitées par l’antenne Ofast de Marseille, l’un des symboles de l’action de l’Etat dans la lutte contre le narcotrafic ? Par l’intermédiaire de son service de communication, la direction générale de la police nationale n’a pas donné suite aux questions du Monde, « une procédure judiciaire étant en cours ».

    https://archive.ph/Ulfv3

    Ils ne palpaient pas tous mais tous étaient mouillés.

    #Marseille #Police #procédure #procédure_extra_légale #OFAST #indicateurs #coup_d'achat #illégalité #illégalismes_policiers #corruption

  • Adapter notre appareil de #formation aux besoins de l’#économie, un long thread de #Julien_Gossa...

    Adapter notre appareil de formation aux besoins de l’économie.

    Communication du #Conseil_des_ministres du 28/04/2025

    Je vous offre une lecture premier degré de cette passionnante communication.
    https://www.info.gouv.fr/conseil-des-ministres/compte-rendu-du-conseil-des-ministres-du-28-04-2025#682ba2c6-cdd6-4dce-925

    L’éducation ne sert qu’à l’#insertion_professionnelle.

    Nous avons déjà tout réformé en profondeur dans ce sens, avec de formidables succès.

    Malgré le formidable succès de nos #réformes, nous constatons leur #échec.

    (Je vous jure j’invente rien, je caricature même pas)

    Cet échec est un « paradoxe » car il y a des #emplois non pourvus.

    C’est donc la faute de l’éducation, qu’il faut continuer à réformer.

    (Pause)

    Ça commence par « Nous devons former davantage de techniciens, d’ingénieurs, de scientifiques, et mieux attirer les jeunes filles vers ces métiers. »

    Et ça enchaine par « entreprises du bâtiment et / entreprises industrielles / sans compter les restaurateurs »

    (fin de la pause)

    1. C’est la faute de l’éducation, mais surtout du #secteur_public.

    Les services de l’État sont dysfonctionnels, notamment pour #Qualiopi (donc pour le #secteur_privé - me demandez pas la logique entre les deux affirmations, je ne fais que traduire).

    2. #Apprentissage

    L’apprentissage a donné le contrôle de l’éducation aux #entreprises.

    Mais ce contrôle a été utilisé « en raison de considérations économiques de certains acteurs de la #formation » (i.e. pomper l’#argent_public de l’apprentissage).

    (C’est la description d’un #échec_total)

    Puis que notre dispositif d’apprentissage a échoué, il faut le développer le plus largement possible.

    (vous vous dites que je déconne, mais lisez le texte en entier)

    (pause)

    Nous constatons que les automobilistes qui se lèvent le plus tôt trouvent une place de parking 20% plus près et 48% vite.
    Pour résoudre le problème des places de parking, il faut donc que tous les automobilistes se lèvent plus tôt.

    Ça vous parait complètement con ?

    (fin de la pause)

    3. Déployer la réforme du #lycée_professionnel

    Les #lycées_pro accueille les élèves fragiles, et les élèves fragiles peinent à trouver des emplois, donc il faut réformer le #lycée_pro.

    (pause)

    Début : « Nous devons former davantage de techniciens, d’ingénieurs, de scientifiques »

    Maintenant : « Les #métiers les plus recherchés par les employeurs aujourd’hui nécessitent pourtant quasi tous un diplôme de l’#enseignement_professionnel. »

    (fin de la pause)

    Puisque les jeunes bacheliers pro ne trouvent pas d’emploi dès la sortie de leurs études, il faut développer la formation des adultes.

    (Me demandez pas, je suis aussi perdu que vous)

    Donc M. Macron va (encore) tout réformer le Lycée Pro.

    Cette #réforme consiste à fermer les formations qui ont de mauvais #taux_d'insertion.
    (Ne demandez pas ce qu’on fait des jeunes qui y étaient : c’est la question qui fâche)

    Et puisque les jeunes sont au #chômage, le mieux est de les rapprocher tout de suite de #Pôle_Emploi.
    (Je vous jure, c’est écrit)

    4. Territorialiser l’offre de formation dans l’enseignement supérieur

    La #LCAP, qui a permis la #dérégulation des #formations_privées, est un grand succès.

    Malheureusement, la dérégulation des formations privées pénalise les jeunes et les adultes.

    Comme la dérégulation des formations privées pénalise les jeunes et les adultes, nous devons « garantir l’adéquation permanente entre formation et #besoins_économiques [de] l’offre de formation des #universités. »
    ¯\(ツ)

    Pour ça, on va utiliser les #COMP 100%

    On va donc
    1. accréditer globalement les #offres_de_formation
    2. calibrer les #capacités_d'accueil seulement sur les « besoins en compétence identifiés locale » grâce à #Insersup.

    (pause)
    Rappel : « Les métiers les plus recherchés par les employeurs aujourd’hui nécessitent pourtant quasi tous un diplôme de l’enseignement professionnel. »

    Conséquence : on va fermer les filières universitaires sur le seul critère de l’#employabilité, par décision algorithmique.
    (fin de pause)

    L’État décide de la « stratégie ».
    Les rectorats discutent avec le #MEDEF pour savoir quoi garder ouvert.
    On consulte tout le monde sauf les universités et les universitaires.
    Les universités appliquent.
    Insersup calcule la #performance.
    Le #budget est automatiquement ajusté en fonction du résultat.

    (pause)
    C’est très exactement ce que je décrivais dans ce billet (https://blog.educpros.fr/julien-gossa/2025/04/22/comp100-les-universites-libres-dobeir). Et ce n’est pas amusant du tout. Voir ainsi confirmer en Conseil des ministres le pire de ce qu’on pouvait prévoir est terrifiant.
    (fin de la pause)

    5. Adapter les dispositifs à destination des adultes pour une meilleure adéquation aux besoins du #marché_du_travail

    "Pour répondre aux transformations rapides du marché du travail (serveurs et de BTP) et lutter contre les situations de sous-activité (il n’y a pas d’emplois)"

    Des vieux trucs.

    Car lorsque la formation n’est pas une réponse suffisante à l’absence d’emploi, il faut bien se rendre à l’évidence : c’est forcément la faute des chômeurs.

    Il faut donc "simplifier". Et réformer la formation.
    (le raisonnement circulaire est fascinant. C’est complètement buggué.)

    Lorsqu’il n’y a pas assez d’emplois, il faut augmenter l’ "#immersion_professionnelle" (ça sonne comme du waterboarding) et un truc (« former-recruter », j’imagine que ça sonne bien quand on n’a rien à dire).

    Car cela a "démontré son efficacité" (crois moi frrr).

    Enfin, les plan d’investissement dans les compétences doit être orienté sur les compétences dont on a besoin.
    (Je vous jure j’invente rien, c’est dingo)

    Donc, réforme au pas de charge, sans prendre le temps de la réflexion et de la concertation. Parce que c’est comme ça.

    (Fin du truc)

    Je crois que c’est la première fois que je lis une communication du Conseil des ministre.

    C’est peut-être toujours comme ça : un constat que ce qu’on n’a fait n’a pas marché, et donc la décision de continuer si possible en accélérant, en mettant de côté toute forme de réflexion ou de logique.

    Ou alors c’est qu’on est arrivés à un point intéressant de l’histoire, où on est allé au bout de la logique "s’il y a des chômeurs, c’est forcément la faute de l’éducation, ou alors des chômeurs".

    Ça expliquerait pourquoi les décisions prises n’ont plus de fondement logique.

    De fait, on a tout donné sur la formation pro en #alternance, et ça n’a pas marché. Si alors on refuse l’argument le plus évident (il n’y a tout simplement pas assez d’emplois pour toute notre population avec l’organisation actuelle du travail), il ne reste que des trucs pétés.

    Parce que "les formations privés font de la merde, donc il faut utiliser insersup et les COMP pour fermer des formations universitaires aux choix des employeurs du bassin", c’est complètement pété.

    On fait quoi des étudiants ?

    On constatera au passage l’invisibilisation complète des #BTS, #prépas, écoles et #IUT, pourtant principaux concernés pour « former davantage de #techniciens, d’#ingénieurs, de #scientifiques ».

    Ne pas en parler, c’est complètement pété.

    PS : Insersup dit qu’il faut fermer les IUT.
    ¯\(ツ)

    Parce que "Les #métiers_en_tensions ne demandent pas de #qualification particulière, donc il faut profondément modifier notre système de #qualification", c’est aussi complètement pété.

    Donc soit on est face à des gens qui simplement préparent une baisse drastique de l’ampleur de notre système éducatif, en particulier universitaire, en prévision de la baisse démographique (dans 5 ans, on amorce une chute durable).

    Mais alors pourquoi ne pas le dire ?

    https://www.insee.fr/fr/statistiques/2381380

    Soit on est face à des idéologues, qui se privent de la solution évidente (si l’emploi doit être indispensable pour vivre, alors il faut augmenter le nombre et la qualité des emplois), et aboutissent donc à des solutions déraisonnables, sans fondement, avec des logiques tordues.

    Juste des mots.

    Et on termine avec cette curiosité : on a du « certains acteurs de la formation » et des « certaines formations », mais le Conseil des ministres ne dit jamais les termes :

    💫le secteur d’#enseignement_supérieur privé lucratif💫

    Qui pompe du fric public et ne sert à rien. A cause des réformes.

    Et je termine vraiment avec ma #hottakeesr préférée :

    Au XXIe siècle, il ne faut plus adapter le système éducatif aux besoins économiques, mais il faut adapter l’économie aux besoins des jeunes, donc des étudiants.

    https://social.sciences.re/@juliengossa/114432228297974603

  • « La démocratie a besoin d’un regard indépendant dans les centres de rétention »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/05/11/la-democratie-a-besoin-d-un-regard-independant-dans-les-centres-de-retention

    « La démocratie a besoin d’un regard indépendant dans les centres de rétention »
    Tribune Collectif
    Le 12 mai, le Sénat examinera une proposition de loi visant à confier à l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) la mission d’information juridique dans les centres de rétention administrative (CRA), ces lieux de privation de liberté où des personnes sont enfermées car elles n’ont pas de papiers. L’objectif de cette proposition est d’évincer les associations de ces centres en supprimant leur mission d’aide à l’exercice des droits. Ce texte, s’il était adopté, porterait un coup fatal à l’exercice des droits des personnes privées de liberté et à la transparence démocratique.
    Le droit au recours effectif est une exigence constitutionnelle (article 16 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen), ainsi qu’une obligation européenne et internationale. Il garantit à toute personne, notamment une personne placée en rétention, la possibilité de contester devant un juge impartial les décisions qui la concernent : ici, sa privation de liberté ou la décision d’éloignement du territoire français.
    Ce droit n’est effectif que si l’aide apportée est délivrée par un acteur sans conflit d’intérêts. Cette exigence a été rappelée par le Conseil d’Etat dès 2009 et consacrée par le droit européen. L’OFII, établissement public sous tutelle directe du ministère de l’intérieur, chargé de la politique d’éloignement, ne saurait répondre à cette exigence élémentaire.
    Contrairement à ce que laissent entendre les auteurs de la proposition de loi, l’intervention des associations en CRA est strictement encadrée par la loi. Les juristes informent les personnes retenues sur leurs droits et les accompagnent dans leurs démarches, sans jamais décider à leur place. Loin de nourrir de faux espoirs, l’assistance repose sur une information rigoureuse et réaliste. Les associations n’ont aucun intérêt à encourager des démarches inutiles : leur rôle est d’aider chacun et chacune à comprendre ses droits et à agir en connaissance de cause.
    Les parlementaires qui attaquent le rôle des associations en CRA dénoncent un nombre trop élevé de recours. Mais s’il y a des contestations, c’est parce qu’il y a des décisions contestables. En janvier 2024, la Cour des comptes pointait la surcharge des préfectures, avec une augmentation de 60 % du nombre d’obligations de quitter le territoire français (OQTF) en cinq ans. Cette massification des OQTF est le fruit d’une politique de restriction du séjour qui produit toujours plus de sans-papiers. Elle conduit la France à produire à elle seule près d’un tiers des décisions d’éloignement en Europe. Les décisions sont automatiques, sans examen individuel, parfois vers des pays où les personnes risquent leur vie, et souvent inapplicables. Dans ce contexte, les erreurs sont inévitables, et les associations permettent simplement aux personnes concernées de les identifier.
    Les recours se multiplient contre des mesures de plus en plus nombreuses et de plus en plus souvent contestables du point de vue du droit puisque plus d’une personne sur deux est finalement libérée. Les associations assurent aussi un rôle unique et indispensable : produire la seule source publique et indépendante d’information sur les CRA, notamment grâce au rapport interassociatif publié chaque année. C’est ce travail qui permet aux parlementaires, aux journalistes, aux chercheurs et aux citoyens de comprendre ce qui se passe derrière les murs des centres de rétention.
    Ce rôle est d’autant plus essentiel que les conditions de rétention sont préoccupantes : situations de grande vulnérabilité, problèmes de santé non pris en compte par les autorités, etc. Nous alertons régulièrement sur l’impact de la rétention sur la santé des personnes, sur les tensions et les gestes désespérés qui en résultent, et qui mènent parfois à des situations dramatiques, notamment des décès. Nous dénonçons régulièrement des éloignements réalisés par l’administration hors cadre légal. Supprimer ce regard indépendant reviendrait à rendre la société aveugle sur les CRA. Cette transparence, loin d’être une posture, est un devoir démocratique. Elle est au fondement de tout contrôle citoyen sur l’exercice du pouvoir, en particulier lorsqu’il implique la privation de liberté.
    Les détracteurs de cette mission avancent également un argument de maîtrise des dépenses publiques. Mais en 2024, le coût total de l’assistance juridique en CRA s’élève à 6,5 millions d’euros. C’est une somme dérisoire comparée aux 220 millions d’euros consacrés chaque année à la rétention, selon la Cour des comptes.
    Plus incohérent encore : les sénateurs favorables à ce texte sont souvent les mêmes qui soutiennent une autre proposition visant à allonger la durée maximale de rétention de quatre-vingt-dix à deux cent dix jours. Une mesure extrêmement coûteuse – jusqu’à plus de 70 000 euros par personne – et totalement inefficace : les données disponibles montrent que la majorité des expulsions ont lieu dans les tout premiers jours.
    Derrière cette remise en cause ciblée se joue bien plus qu’un débat technique sur l’assistance juridique en rétention. Les associations jouent un rôle de vigie démocratique, elles assurent l’exercice effectif des droits, signalent les dysfonctionnements et les violations des droits, rendent visibles les réalités invisibles. Fragiliser leur place, c’est affaiblir un pilier de la démocratie : celui qui permet à la société civile d’opérer son devoir d’alerte.
    Face à cette proposition de loi, nous appelons les parlementaires à ne pas franchir une ligne rouge : celle qui sépare une démocratie d’un système où le respect des droits et libertés devient une variable d’ajustement du pouvoir. Maintenir une assistance juridique indépendante en CRA, c’est respecter l’Etat de droit.
    Parmi les signataires : Jean-Marc Borello, président du directoire du Groupe SOS ; Pascal Brice, président de la Fédération des acteurs de la solidarité ; Sylvie Guillaume, présidente de Forum réfugiés ; Benoît Hamon, président d’ESS France ; Henry Masson, président de la Cimade ; Alexandre Moreau, président de l’Anafé ; Jean-François Ploquin, président de Solidarité Mayotte ; Anne Savinel-Barras, présidente d’Amnesty International France ; Nathalie Tehio, présidente de la Ligue des droits de l’homme ; Najat Vallaud-Belkacem, présidente de France terre d’asile.

    #Covid-19#migration#migrant#france#CRA#droit#sante#OFII#OQTF#politiquemigratoire

  • France : le Conseil d’État enjoint le gouvernement à prendre en charge les frais de transport de tous les demandeurs d’asile - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/64473/france--le-conseil-detat-enjoint-le-gouvernement-a-prendre-en-charge-l

    France : le Conseil d’État enjoint le gouvernement à prendre en charge les frais de transport de tous les demandeurs d’asile
    Par Leslie Carretero Publié le : 09/05/2025
    Dans une décision du 6 mai, le Conseil d’État a enjoint le Premier ministre d’assurer la prise en charge des frais de transports pour les convocations à l’Ofpra et à la CNDA des demandeurs d’asile non hébergés par les autorités. Actuellement, 25% de personnes ne sont pas prises en charge dans le dispositif national d’accueil et doivent donc payer à leur frais pour leurs rendez-vous administratifs. Une mesure jugée contraire au principe d’égalité de traitement.
    Les associations le dénoncent depuis plusieurs années. Le Conseil d’État vient de leur donner raison. Il avait été saisi par plusieurs associations, dont La Cimade et le Gisti (Groupe d’information et de soutien aux immigrés), au sujet du financement des frais de transports pour se rendre aux rendez-vous de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) et de la Cour nationale du droit d’asile (CNDA).
    Dans les faits, les personnes accueillies en centre d’accueil pour demandeurs d’asile (CADA) et dans les hébergements d’urgence pour demandeurs d’asile (HUDA) - gérés par opérateurs mandatés par l’État - bénéficient d’une prise en charge de leurs frais de déplacements pour leurs convocations liées à leur dossier de protection.
    Ce qui n’est pas le cas des personnes hébergées dans des structures de premier accueil des demandeurs d’asile (SPADA) – gérées par l’Office français de l’intégration ou de l’immigration (Ofii) – ou celles vivant chez des proches, voire à la rue. Selon Didier Leschi, directeur de l’Ofii, 25% des demandeurs d’asile ne sont pas logés par l’État.
    Ces exilés doivent alors payer à leur frais leurs titres de transport, le plus souvent grâce à l’allocation pour demandeurs d’asile - pour rappel, les demandeurs ne sont pas autorisés à travailler pendant les six premiers mois de leur arrivée en France.
    Et le montant de l’ADA, qui peut aller de 190 euros/mois pour une personne seule à 660 euros/mois pour une famille de six personnes, couvre tout juste leurs frais quotidiens. « Ce n’est pas normal que les plus précarisés soient pénalisés et payent plus que les autres », souligne Claire Rodier du Gisti. Dans sa décision du 6 mai, le Conseil d’État estime que « le fait de réserver (…) la prise en charge des frais de déplacement liés aux convocations à l’Ofpra et à la CNDA aux seuls demandeurs d’asile hébergés en CADA et en HUDA constitue une différence de traitement (…) et porte une atteinte illégale au principe d’égalité ». Et ce alors que le fait de ne pas être hébergé dans ces structures « ne dépend pas de la situation ou du choix des intéressés mais procède du nombre de places disponibles dans un contexte de saturation du dispositif national d’accueil », assure la juridiction.
    Ainsi, le Conseil d’État « enjoint au Premier ministre, dans un délai de neuf mois (…), de prendre toutes mesures utiles afin de remédier aux différences de traitement constatées et d’assurer une prise en charge des frais de transport des demandeurs d’asile en vue de réaliser les déplacements nécessaires à l’examen de leur demande d’asile dans le respect des principes d’égalité et d’effectivité du droit d’asile ». Une décision non contraignante.

    #COvid-19#migrant#migration#france#OFII#CNDA#GISTI#CADA#asile#OFPRA#SPADA#droit#sante#egalite

  • Building An #Offline Friendly #Image #Upload System — Smashing Magazine
    https://www.smashingmagazine.com/2025/04/building-offline-friendly-image-upload-system

    - The user selects an image.
    The process begins by letting the user select their image.
    – The image is stored locally in #IndexedDB.
    Next, the system checks for network connectivity. If network connectivity is available, the system uploads the image directly, avoiding unnecessary local storage usage. However, if the network is not available, the image will be stored in IndexedDB.
    – The #service_worker detects when the network is restored.
    With the image stored in IndexedDB, the system waits to detect when the network connection is restored to continue with the next step.
    – The background sync processes pending uploads.
    The moment the connection is restored, the system will try to upload the image again.
    – The file is successfully uploaded.
    The moment the image is uploaded, the system will remove the local copy stored in IndexedDB.

  • Les exilé⋅es face à la suspicion de la Cour nationale du droit d’asile
    https://souriez.info/Les-exile%E2%8B%85es-face-a-la-suspicion-de-la-Cour-nationale-du-droit-d-a

    Émission du 4 avril / Podcast Tapage // Le 7 mars, vous avez pu écouter ici même le premier épisode d’une série de Tapage consacrée aux procédures de protection des réfugiés menées par l’OFPRA, qui constituent la première étape du parcours du combattant des demandeurs d’asile selon les critères de la convention de Genève Lorsque l’OFPRA prononce un refus de protection, la personne peut faire appel devant la CNDA. C’est le thème de ce deuxième épisode. Présentation par l’équipe de la (…) #Les_Amis_d'Orwell

    http://souriez.info/Ne-pas-donner-asile
    https://lasellette.org/ne-pas-donner-asile-episode-2
    https://lcp.fr/programmes/l-audience-dans-les-coulisses-de-la-justice-d-asile-310012
    https://lasellette.org/ne-pas-donner-asile-1

  • #Scientifiques_en_rébellion | Against #far-right #obscurantism, in the #USA and elsewhere, we defend inclusive science for the common good
    https://scientifiquesenrebellion.fr/textes/positionnements/against-far-right-obscurantism-in-the-usa-and-elsewhere

    Against far-right obscurantism, in the USA and elsewhere, we defend inclusive science for the common good

    Scientifiques en rébellion (#France) affirms its solidarity with the “Stand Up for Science” campaign launched in the USA, and condemns the violent attacks on academics and researchers and on several federal scientific, medical, humanitarian and environmental agencies led by the Donald Trump – Elon Musk tandem in the United States. History reminds us that obscurantism is a strategic tool of far-right regimes, muzzling the expression of critical thinking and curbing the autonomy of scientific and intellectual communities (journalism, teaching, art, activism, trade unionism...). It was the danger posed by these regimes that had already led our collective to mobilize during the 2024 legislative campaign in France.

    In the United States, the powers that be are showing their determination to wipe out whole swathes of knowledge, muzzle certain scientific fields and distort facts to the point of rewriting them. This includes the deletion of data, a lexicon of forbidden terms for all applications for research project funding, prohibiting colleagues from accessing their offices and communicating with colleagues from other countries and with the media, and encouraging the denunciation of colleagues who do not comply with the diktats. In short, research, teaching, healthcare and other public bodies are being brought to heel.

    Also in France, attacks against researchers and scientific institutions, often fuelled by the government itself, are multiplying. They are less spectacular at this stage, but follow a similar logic and are being deployed with a violence that is all the more destabilizing because it is more insidious: threats against the French Biodiversity Office (#OFB) and the National Agency for Food Safety (ANSES) to name but two, multiple setbacks on environmental and health standards, disqualification of universities, banning of academic events intended to shed light on the context of the war in #Gaza... Like all forms of violence, these attacks distance us from a calm and lucid society, capable of constructive and enlightened debate, and able to mobilize to meet the challenges of maintaining a livable planet for all.

    Unfortunately, the obscurantist narrative of the far-right today manages to seduce many with a nauseating recipe, already tried and tested in history: 1. encouraging submission to authoritarian power, 2. discriminating against minorities and rejecting all movements of mutual aid, solidarity and inclusion, 3. scientific negationism and criminalization of whistle-blowers – environmentalists, scientists, feminists, etc., 4. denial of anthropogenic action in climate change and the collapse of biodiversity, combined with a dystopian techno-solutionism designed to preserve the short-term economic interests of an oligarchy.

    Scientifiques en rébellion asserts the need for our societies to mobilize pluralistic scientific knowledge, to understand and accompany with prudence, precaution and humility the major and unprecedented transformations that we must now undertake. We strongly defend the dialogue between science and society, and refuse to be reduced to the caricature of a caste of scientists clinging to a threatened symbolic and material privilege. To achieve this mobilization, as scientists, we need to interact more and better with civil society, to combine social justice with respect for planetary limits and the living world, resolutely distancing ourselves from the misanthropic and ecocidal interests of a few billionaires in tech, agribusiness or luxury goods...

    They have names. In the United States, Elon Musk and other #GAFAM bosses are lining up behind Donald Trump. In France, the more subdued atmosphere cannot conceal the threat. It is carried by a Vincent Bolloré or a Pierre-Édouard Stérin, and by their political backers, from the far-right opposition like Jordan Bardella to what can be described as the government far-right like Bruno Retailleau, or to the #authoritarian free-market right like Emmanuel Macron.

    In solidarity with USA #scientists and all those attacked by a neo-fascist order, we call on all scientific communities and those around them (unions, public scientific establishments, etc.) to enter resistance together, to guarantee our ability to produce knowledge, for and as a common good, and stem the obscurantist plague.

  • Des médecins gazaouis affirment être torturés et affamés dans les prisons israéliennes
    https://www.lemonde.fr/international/article/2025/02/28/des-medecins-gazaouis-affirment-etre-tortures-et-affames-dans-les-prisons-is

    Titre et chapô ne disent pas vraiment la même chose !

    Des médecins gazaouis affirment être torturés et affamés dans les prisons israéliennes

    La branche israélienne de l’ONG Physicians for Human Rights publie un rapport réunissant les témoignages de 24 soignants de la bande de Gaza, dont la plupart sont encore en détention.

    Le reste de l’article est accablant, je n’ai pas le courage de le mettre ici... En temps normal, cet article devrait faire la Une du journal...

  • Le Québec a-t-il trouvé la méthode miracle pour éliminer les déserts médicaux ?
    https://www.jim.fr/viewarticle/qu%C3%A9bec-t-il-trouv%C3%A9-m%C3%A9thode-miracle-2024a1000a0f

    Raphaël Lichten | 28 Mai 2024

    Paris, le mardi 28 mai 2024 – Au Québec, les pouvoirs publics ont trouvé une méthode plutôt originale pour inciter les médecins à s’installer dans des zones moins densément peuplées, à travers un système de bonus/malus.

    • Au Québec, « le tarif des actes des médecins en début de carrière est pondéré en fonction du besoin en médecins dans leur zone d’exercice », Nicolas Jacquemet, Economiste, Anne-Laure Samson, Economiste, 12 mai 2024
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/05/12/au-quebec-le-tarif-des-actes-des-medecins-en-debut-de-carriere-est-pondere-e

      Les négociations sur la prochaine convention médicale, dans lesquelles la revalorisation du #tarif des consultations tient une place centrale, doivent se conclure le 16 mai. C’est l’occasion de réfléchir au rôle de la #rémunération_des_médecins dans le pilotage de l’#offre_de_soins sur le territoire français.
      L’existence de #déserts_médicaux est une difficulté à laquelle sont confrontés la très grande majorité des systèmes de santé dans le monde. Cette difficulté est directement liée au fait que la relation patient-médecin fonctionne selon les règles d’un marché fortement administré, où les prix ne sont pas libres de s’ajuster.

      Effets pervers

      La loi de l’offre et de la demande s’applique en effet tout autant à la #médecine qu’à d’autres sphères de l’économie. Sur un marché libre, la surabondance de médecins conduirait à une baisse de leurs tarifs et à une augmentation de la demande de soins, tandis que les déserts médicaux seraient des zones dans lesquelles les tarifs des consultations augmenteraient fortement sous la pression du manque de médecins, conduisant à une diminution de la demande de #soins.

      A mesure que de nouveaux médecins s’installeraient dans ces zones en raison de leur attrait financier, les tarifs baisseraient jusqu’à ce que la répartition des médecins ait permis de retrouver un équilibre entre la demande de soins qui émane des patients et l’offre de soins disponible localement. Selon ces principes, le tarif des consultations jouerait ainsi spontanément un rôle de tableau de bord des besoins de médecins sur le territoire, et attirerait les médecins dans les zones où les besoins sont les plus forts.

      Mais ce raisonnement « d’économiste » souligne également les effets pervers de ce mécanisme de marché appliqué aux soins de santé : la variation de la demande de soins qui suit celle des tarifs se traduirait concrètement par une consommation de soins, et donc un niveau de santé, inégale suivant les zones d’habitation.

      L’accès au soin lui-même deviendrait [ça alors] fortement lié au niveau de revenu. Ces raisons expliquent que les tarifs des consultations médicales soient fixés au niveau national par une négociation entre les représentants des médecins et l’organisme payeur de soins, l’Assurance-maladie, comme celle qui doit aboutir le 16 mai.

      ZRR et exonérations d’impôt

      L’expérience québécoise peut être une source d’inspiration utile à ce sujet. Le mode de rémunération des médecins y est identique à celui de la France (le #paiement_à_l’acte) et confronte le Québec (Canada) aux mêmes difficultés de raréfaction de l’offre de soins dans certaines régions. Le gouvernement québécois s’est alors doté d’une politique de rémunération des actes différenciée.

      Concrètement, le tarif des actes des médecins en début de carrière est pondéré en fonction du besoin en médecins dans leur zone d’exercice : les tarifs des actes réalisés par les médecins exerçant dans les zones peu denses sont plus élevés, alors que ces mêmes actes sont moins bien rémunérés lorsque les médecins exercent dans des zones très densément dotées en médecins.

      Cette mesure est similaire dans son principe aux « zones de revitalisation rurale » (#ZRR) créées en France en 1995, qui permettent aux médecins nouvellement installés de bénéficier d’une #exonération_d’impôt pleine pendant leurs cinq premières années d’exercice, puis dégressive pendant les trois années suivantes. Cet avantage financier a permis d’augmenter significativement le nombre de médecins installés en zone rurale – signe que les médecins réagissent positivement aux incitations financières [ça alors] à l’installation dans des zones peu denses.

      Mais un tel dispositif est très coûteux pour les #finances_publiques. Surtout, il ne joue que de manière très imparfaite le rôle de tableau de bord habituellement dévolu au prix sur un marché. Plutôt que d’attirer vers les zones rurales les seuls médecins qui, en l’absence de telle mesure, se seraient installés dans les zones très denses, ce surcroît de rémunération induit une mobilité des médecins vers les zones ciblées, quelle que soit leur provenance géographique.

      Composante d’une politique globale

      C’est sur ces deux aspects que la rémunération différenciée mise en place au Québec apporte une réponse particulièrement intéressante, et courageuse. Outre une rémunération bonifiée des actes médicaux dans les zones en déficit de médecins, cette mesure inclut également une rémunération moins proportionnelle dans les zones où la densité de médecins est particulièrement élevée par rapport à celle de la population.
      Cette modulation de la rémunération de la pratique médicale peut ainsi se faire à coût global constant, et tire son efficacité de ce qu’elle combine un surcroît d’attractivité dans les zones désertifiées à une baisse d’attractivité des zones très denses.

      Bien entendu, les incitations financières ne sont qu’une composante d’une politique globale de renforcement de l’attractivité de l’installation dans les déserts médicaux. Elles sont complémentaires du large éventail de mesures, souvent locales, qui ont prouvé leur efficacité : construction de maisons de santé pluriprofessionnelles, mise à disposition des locaux gratuitement, aide à l’emploi du conjoint, etc.

      Mais face aux débats lancinants sur les déserts médicaux, l’expérience québécoise offre de nouvelles pistes de réflexion, en cette période de négociations conventionnelles. En augmentant uniquement les tarifs des actes pour les médecins exerçant en zones sous-dotées, et en modulant les tarifs des actes en fonction de la densité médicale, cette négociation serait l’occasion de créer un véritable outil de planification à long terme de l’offre de soins sur le territoire.

      Oh là là, c’est compliqué d’instituer le marché.

      #médecins #deserts_médicaux

  • France : les Syriens ne perdront pas leur statut de protection s’ils retournent en Syrie - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/62823/france--les-syriens-ne-perdront-pas-leur-statut-de-protection-sils-ret

    France : les Syriens ne perdront pas leur statut de protection s’ils retournent en Syrie
    Par Adèle Surprenant Publié le : 13/02/2025
    Les Syriens établis en France pourront bénéficier de sauf-conduits pour se rendre en Syrie, sans risquer de perdre leur statut de protection internationale. Dans le même temps, de nombreux Syriens craignent de ne pas être reconnus réfugiés statutaires, alors que l’Ofpra a annoncé, le 9 décembre 2024, geler l’examen des demandes d’asile des ressortissants du pays.
    Les ressortissants syriens pourront « se rendre en Syrie de manière transitoire » sans perdre leur statut de réfugié en France, a déclaré le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, interrogé sur la chaîne de télévision syrienne Syria TV, le 12 février 2024, à la veille de la Conférence internationale sur la Syrie, qui se tient ce jeudi à Paris.
    Une mesure rare. Les bénéficiaires d’une protection internationale ne peuvent en principe pas se rendre dans leur pays sous peine de se voir retirer leur statut.Si aucun détail sur la délivrance de ces sauf-conduits n’a été pour l’instant communiqué, ces derniers devraient garantir à leurs détenteurs un aller-retour sans embûche administrative.
    Une « avancée » attribuable à « la mobilisation des Syriens et Syriennes de la diaspora », ont salué les avocats Raphaël Kempf et Romain Ruiz, soutiens à la campagne « Liberté d’agir, droit de revenir ». Depuis la mi-janvier, ses membres se sont mobilisés pour revendiquer le droit pour les Syriens à « participer au processus démocratique et à la transition », après la chute de Bachar al-Assad en Syrie, le 8 décembre 2024. À rentrer chez eux donc, sans risquer leur statut en France. Pour le collectif, c’est une victoire en demi-teinte. Il attend « un communiqué clair de l’Ofpra », garantissant qu’aucune procédure de retrait de protection ne sera entamée lors du retour de Syriens en France.
    Les avocats rappellent aussi qu’un autre dossier retient leur attention : la question des dossiers d’asile en cours en suspens. En effet, l’Ofpra avait, dès le lendemain de la chute du régime al-Assad, publié un communiqué indiquant « suivre attentivement la situation en Syrie » et en observer l’évolution, pouvant « conduire à suspendre provisoirement la prise de décision sur certaines demandes d’asile émanant de ressortissants syriens, en fonction des motifs invoqués ».
    "À quel moment du processus vont-ils suspendre les demandes d’asile ? Avant ou après l’entretien ? "s’interroge, de son côté, Shakib Hamdan, assistant social auprès de demandeurs d’asile à Paris. La déclaration de l’Ofpra plonge dans un « grand flou » les quelque 700 personnes dont la demande est toujours en traitement, dénonce-t-il.
    Un brouillard à travers lequel doit naviguer Omar Al-Mohammad, 32 ans. Parti d’Idlib début 2013 après avoir perdu quatre membres de sa famille lors d’un massacre qu’il attribue à l’armée syrienne, il a passé plus d’une décennie en Turquie avant de reprendre la route de l’exil, pour fuir le « racisme anti-syrien ». C’est à bout de souffle que son compagnon et lui, tous deux Syriens, arrivent en France le 22 octobre 2024 avec un visa D en poche [visa long séjour, ndlr], précieux sésame permettant de rejoindre le territoire français pour y demander l’asile.
    Même si le traitement de leurs dossiers ne semble pour l’instant pas être à l’arrêt, l’incertitude et l’attente pèsent comme le fardeau de trop. « Parfois, j’ai l’impression que les personnes comme nous n’ont aucune place dans ce monde », admet Omar en référence à leur homosexualité. Pétri d’inquiétude face à « la montée du pouvoir islamiste en Syrie », il est convaincu que son avenir se trouve désormais en France.
    Hani*, sa femme et leurs deux enfants ont, eux, obtenu le statut de réfugié le 30 janvier 2025, six mois après leur arrivée à Strasbourg. Le scénario inverse aurait pu être catastrophique : son mariage interconfessionnel - lui est druze, elle ismaélienne - pourrait déplaire aux nouvelles autorités de Damas, estime-t-il, tout comme le passé professionnel de son épouse dans le journalisme. Reconnaissant du statut qui protège aujourd’hui sa famille, il redoute que certains de ses compatriotes puissent être renvoyés de force dans une Syrie à l’avenir politique et sécuritaire incertain.
    Le gel des demandes d’asiles relève d’ailleurs, selon Raphaël Kempf et Romain Ruiz, d’"une vision extrêmement simpliste et dangereuse de l’asile et du droit des étrangers". Les Syriens ayant déposé une demande d’asile en France ne l’ont pas tous fait parce qu’ils étaient persécutés par le régime de Bachar al-Assad, soulignent-ils, et les auteurs de persécutions peuvent encore demeurer sur le territoire syrien malgré les récents bouleversements politiques.

    #Covid-19#migrant#migration#france#syrie#asile#OFPRA#protection#droit#sante#retour

  • Ce que cache #Périclès, le projet politique réactionnaire du milliardaire #Pierre-Edouard_Stérin

    Après avoir fait fortune dans les affaires, le milliardaire Pierre-Edouard Stérin assume désormais vouloir financer les projets « #métapolitiques » susceptibles de faire gagner la droite et l’extrême droite. Une première liste de ces initiatives vient d’être mise en ligne. Selon nos informations, elle pourrait ne constituer que la partie émergée de l’iceberg.

    Un média, une chaîne Youtube, des associations catholiques ou libérales, des think tanks destinés au lobbying politique... La première liste des projets soutenus par « Périclès » - mise en ligne il y a quelques jours sur son site internet - n’est pas bien longue mais permet déjà de lever toute équivoque sur les intentions de l’homme à l’origine du projet, le milliardaire Pierre-Edouard Stérin. Après avoir fait fortune dans les affaires, cet exilé fiscal de 51 ans - il a fui en Belgique après l’élection de François Hollande en 2012 - ambitionne de faire gagner la droite et l’extrême droite en mettant à contribution son compte en banque. Soit un investissement de 250 millions d’euros annoncé en dix ans. Du jamais vu.

    Cette initiative, baptisée donc « Périclès » (pour « Patriotes, Enracinés, Résistants, Identitaires, Chrétiens, Libéraux, Européens, Souverainistes »), devait, à l’origine, rester discrète mais elle avait été dévoilée en juillet dernier par nos confrères de « l’Humanité ». Lesquels, documents confidentiels à l’appui, ont détaillé le plan de « #bataille_culturelle » imaginé par Stérin et ses équipes pour « permettre la victoire idéologique, électorale et politique » de ses idées et de ses valeurs. Parmi elles, « la #famille, base de la société », la « #préférence_nationale », le « #christianisme ». Au programme également : la promesse de mener une « #guerilla_juridique » et « médiatique » face au « #socialisme », au « #wokisme » ou à « l’#islamisme ». Surtout, ces documents énuméraient des objectifs politiques précis, dont une aide concrète à apporter au #Rassemblement_national de Marine Le Pen pour remporter le plus grand nombre de victoires lors des prochaines #élections municipales en 2026.

    Offensive sur tous les fronts

    En l’état, au moins 24 projets auraient déjà bénéficié de la générosité de l’homme d’affaires l’année dernière, selon le site flambant neuf de Périclès. L’ensemble confirme sa volonté de mener son #offensive par petites touches et sur tous les fronts. On y retrouve sans surprise ses obsessions libérales avec la promotion des idées antiétatistes et anti-taxes, incarné par son soutien à des think tanks comme le #Cercle_Entreprises et #Libertés, de l’ex-patron d’#Elf_Loïk_Le_Floch-Prigent ; ou encore #Ethic, le syndicat patronal de #Sophie_de_Menthon (une des rares à assumer dialoguer avec Marine Le Pen), qui a reçu, selon nos informations, 3 000 euros pour l’organisation d’une conférence. Des cercles de juristes, comme #Justitia, le collectif d’avocats de l’#Institut_Thomas_More, qui propose d’offrir « une réponse juridique aux nouvelles intolérances » ou le #Cercle_Droit_et_Liberté, qui prétend lutter contre le « #politiquement_correct » de l’Université et du monde juridique, sont également cités. Sans oublier, les enjeux migratoires et sécuritaires, via le #Centre_de_Réflexion_sur_la_Sécurité_intérieure (#CRSI), présidé par l’avocat connu des réseaux de droite dure #Thibault_de_Montbrial. Présents également, la marque #Terre_de_France, chouchou des influenceurs #identitaires ; #Eclats_de_femme, l’association fondée par #Claire_Geronimi, victime de viol par un homme visé par une OQTF en 2023, depuis proche du collectif identitaire #Némésis (elle vient d’être nommée vice-présidente de l’UDR, le parti d’Eric Ciotti, ce dimanche 9 février), ou encore l’association #Léa, en croisade contre le « #racisme_anti-Blanc ». Idem pour le mensuel « #l'Incorrect » - lancé en 2017 par des proches de #Marion_Maréchal - ou #Les_Films_à_l'arrache, une chaîne Youtube humoristique moquant - entre autres - l’antiracisme et le féminisme...

    Objectifs politiques

    Au-delà de ces combats marqués à l’extrême droite, Périclès a également investi dans le combat contre le « #wokisme_à_la_fac », via l’#Observatoire_du_décolonialisme, ainsi que le champ de la #laïcité au travers de #Défense_des_serviteurs_de_la_République, dont le comité d’honneur compte #David_Lisnard, le maire Les Républicains de Cannes et #Astrid_Panosyan-Bouvet, l’actuelle ministre du Travail et de l’Emploi - laquelle ignorait le lien avec Stérin, nous assure son cabinet. D’autres structures présentées par le site de Périclès font plus directement référence à l’objectif politique du projet. C’est le cas de #Data_Realis_Conseil, une société spécialisée dans la #cartographie_électorale rappelle la « #Lettre », ou de l’#Institut_de_Formation_Politique (#IFP), qui ambitionne de doter les militants de toutes les droites du bagage nécessaire pour garnir les rangs des formations politiques, des Républicains aux RN. En bonne place, enfin, #Politicae, l’école de formation au mandat de maire, destinée à faire élire « le maximum de candidats pour les prochaines élections municipales », que Stérin a confié à #Antoine_Valentin, édile LR de Haute-Savoie et candidat d’#Eric_Ciotti lors des dernières législatives. Auprès du « Nouvel Obs », ce dernier ne souhaite pas communiquer le montant du financement consenti par son mécène mais indique que l’effort financier pourrait atteindre « plusieurs centaines de milliers d’euros », d’ici au scrutin de 2026.

    Des projets plus discrets

    Cette liste pourrait, selon nos informations, ne constituer que la partie émergée de l’iceberg Stérin. Les sites internets de plusieurs structures citées plus haut semblent avoir été montés de toutes pièces et sur le même modèle... Surtout, la plupart de ces initiatives n’auraient en réalité reçu que de maigres sommes. Moins de 5 000 euros par exemple pour l’association #Les_Eveilleurs, proche de #La_Manif_pour_Tous, à l’occasion d’un peu rentable concert de #Jean-Pax_Méfret, chanteur des nostalgiques de l’Algérie française. Idem au #Cérif (#Centre_européen_de_Recherche_et_d'Information_sur_le_Frérisme), où la chercheuse au CNRS #Florence_Bergeaud-Blackler jure ne pas avoir touché plus de 10 000 euros. Très loin des 10 millions d’euros que Périclès claironne avoir investi au total en 2024. De quoi nourrir les soupçons sur la réalité de ce montant : est-elle artificiellement gonflée ? Ou, plus probable, l’essentiel de cet argent passe-t-il dans des projets tenus secrets ?

    « Nous nous gardons le droit d’être discrets sur nos investissements », élude #Arnaud_Rérolle, président de Périclès et ancien du #Fonds_du_Bien_Commun, la branche philanthropique des activités de Pierre-Edouard Stérin. Un paravent caritatif - Stérin y finançait aussi des associations au diapason de ses idées réactionnaires - dont est également issu #Thibault_Cambournac, le nouveau « responsable stratégie » de Périclès. L’équipe compte aussi dans ses rangs #Marguerite_Frison-Roche, ancienne petite main de la campagne présidentielle d’Eric Zemmour. Quant au « senior advisor » de Périclès, #Philippe_de_Gestas, c’est l’ancien secrétaire général du #Mouvement_Conservateur, allié à #Reconquête. Pour 2025, le #budget de Périclès est annoncé autour des 20 millions d’euros. L’achat ou la création d’un institut de sondage fait déjà figure d’objectif prioritaire.

    https://www.nouvelobs.com/politique/20250209.OBS100069/ce-que-cache-pericles-le-projet-politique-reactionnaire-du-milliardaire-p
    #Stérin #extrême_droite #réseau

    ping @karine4 @reka @fil @isskein

  • Le gouvernement français annonce un nouveau plan de lutte contre les réseaux de #passeurs

    Le ministre français de l’Intérieur #Bruno_Retailleau et la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin ont annoncé, vendredi, la création d’une #cellule_de_renseignements conjointe entre les services de divers ministères pour mieux lutter contre les réseaux de passeurs. L’Intérieur évoque également le déploiement de #nouvelles_technologies pour identifier et pister ces réseaux, sans préciser, pour le moment, les moyens humains et financiers relatifs à ce nouveau plan.

    À l’occasion d’un déplacement dans les bureaux de l’#Office_de_lutte_contre_le_trafic_illicite_de_migrants (#Oltim), à Lognes, en Seine-et-Marne, vendredi 7 février, dans la matinée, les ministres de l’Intérieur #Bruno_Retailleau et des Comptes publics #Amélie_de_Montchalin ont présenté un plan de #lutte contre les réseaux de passeurs.

    L’Intérieur a affiché sa volonté de « désormais mener une lutte à 360 degrés » contre ces #réseaux_criminels. « On a des #filières qui deviennent de plus en plus violentes et dangereuses. Il faut que cette lutte change de dimension (…) pour qu’on ait plus de résultats encore et qu’on soit plus efficace », a déclaré Bruno Retailleau lors d’une conférence de presse.

    « Pour la première fois, une convention va être signée entre #Tracfin [la cellule antiblanchiment du ministère de l’Économie], le #renseignement_financier et les services du #ministère_de_l'Intérieur en charge de la #lutte_contre_l'immigration_clandestine », a souligné Amélie de Montchalin, citée par l’AFP.

    Une « #cellule_d'échanges_de_renseignements » va être créée en associant ensemble les services des ministères des Armées, de l’Intérieur, et du ministère de l’Économie.

    « Un plus grand recours aux technologies »

    Parmi les mesures annoncées, il est également prévu « un plus grand recours aux technologies », comme « la lecture automatique des #plaques_d'immatriculation », la pose de balises sur les #voitures ou « les intercepteurs de #données numériques », a détaillé le ministre, toujours selon l’AFP.

    Pour l’heure, le gouvernement n’a pas donné de détails sur les moyens financiers et humains de ses ambitions.

    D’après le patron de l’Oltim, #Xavier_Delrieu, interviewé par le Figaro jeudi 6 février, « plus de 4 000 passeurs ont été interpellés » en France en 2024, dont 500 en Outre-mer. La majorité des personnes interpellées font partie d’un réseau structuré.

    Ainsi, en 2024, l’Oltim, qui compte 157 enquêteurs spécialisés épaulés par 450 policiers sur tout le territoire, a démantelé « 269 filières » criminelles, « découpées en 66 filières d’entrée sur le territoire national, 132 filières d’aide au maintien sur le territoire, le reste se répartissant entre les filières d’aide au transit et celles de traite des êtres humains ».

    Les filières sont particulièrement actives dans les secteurs du #BTP (60 % des cas), de l’#agriculture et de l’#hôtellerie - café - #restauration, selon Xavier Delrieu.

    S’agissant de l’organisation du passage dans la #Manche, le ministre de l’Intérieur a récemment annoncé des renforts sécuritaires, ainsi que la création d’un nouveau préfet délégué pour la défense et la sécurité dans les Hauts-de-France, #Vincent_Lagoguey.

    Malgré les renforcements des moyens policiers en 2024, plus de 600 traversées ont été répertoriées en 2024 pour 36 000 personnes ayant réussi à rejoindre le Royaume-Uni : soit une hausse de 24 % sur un an, selon l’Oltim.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/62726/le-gouvernement-francais-annonce-un-nouveau-plan-de-lutte-contre-les-r

    #France #technologie #migrations #frontières

    ping @karine4

  • #OnlyOffice 8.3 Released with Support for Apple iWork Files
    https://www.omgubuntu.co.uk/2025/02/onlyoffice-8-3-released-new-features

    A new version of ONLYOFFICE Desktop Editors, a free, open-source office suite for Windows, macOS, and Linux, is now available to download. ONLYOFFICE 8.3 brings a bunch of new features and nimble enhancements spread throughout the full suite, which is composed of word processor, spreadsheet, presentation, form, and PDF editing apps. The ‘headline’ new feature is the ability to open Apple iWork (.pages, .numbers, .key) and Hancom Office files (.hwp, .hwpx) to convert them to OOXML for editing – you can’t export/save edits back to the original file format, though. iWork support is a fairly big feature addition, despite the fact that […] You’re reading ONLYOFFICE 8.3 Released with Support for Apple iWork Files, a blog post from OMG! Ubuntu. Do not reproduce elsewhere without (...)

    #News #App_Updates #Office_&_Productivity_Apps