• Comment des #OGM cachés arrivent sur le marché
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2015/01/22/comment-des-ogm-caches-arrivent-sur-le-marche_4561680_3244.html

    Elles ne sont pas encore dans nos assiettes. Mais, dans les laboratoires des sociétés de #biotechnologies, elles poussent à vive allure. Et elles ne tarderont pas à arriver sur le marché. Ce sont de nouvelles variétés de plantes, céréales, fruits et légumes issues des techniques de manipulation génétique les plus avancées. Il s’agit bien, au sens propre, d’organismes génétiquement modifiés (OGM). Pourtant, elles n’ont pas encore de statut. Tandis qu’aux Etats-Unis des variétés de colza et de pomme de terre ont été exemptées de procédure d’autorisation par le ministère de l’agriculture, en Europe, ces cultures en germe échappent pour l’instant à toute réglementation. Et ce, alors que l’Union européenne (UE) vient d’adopter une nouvelle législation réformant le processus d’autorisation des OGM, après des années de blocage sur le sujet.

    Les OGM classiques sont obtenus par la méthode de la transgénèse : un gène étranger provenant d’un autre organisme – un transgène – est introduit dans le génome d’une espèce végétale pour lui conférer une ou plusieurs propriétés. Par exemple, le pouvoir de sécréter un insecticide qui le protège des ravageurs − c’est le cas du seul OGM cultivé en Europe, le maïs MON 810 de Monsanto, actif contre la pyrale −, ou une tolérance, c’est-à-dire une résistance aux herbicides, qui lui permet de survivre à l’épandage de désherbants tels que le Roundup de la même firme américaine.
    Paysage incontrôlable

    A côté de la #transgénèse existe pourtant une autre voie : la #mutagénèse. Des mutations aléatoires sont provoquées dans le génome d’une ...

    Après c’est #paywall
    Basta déjà en parlait en 2012 http://seenthis.net/messages/79314

  • Berlin : des milliers de manifestants défilent contre les « usines à animaux » et les OGM
    http://www.bastamag.net/Des-milliers-d-opposants-a-l

    25 000 personnes selon la police – deux fois plus selon les organisateurs – ont défilé à Berlin le 17 janvier contre les « usines à animaux », la nourriture génétiquement modifiée et le projet de traité de libre échange entre les Etats-Unis et l’Europe (Tafta). Plus de 120 organisations ont participé à la cinquième édition de la manifestation « Wir haben es satt ! » (Nous en avons assez !), qui se tient chaque année à l’occasion du salon agricole européen . Les multinationales qui minent la diversité des (...)

    En bref

    / Quelle #Agriculture_pour demain ?, Traités de libre-échange : les multinationales contre la démocratie ?, OGM , (...)

    #Quelle_agriculture_pour_demain_ ? #Traités_de_libre-échange_:les_multinationales_contre_la_démocratie ? #OGM_

  • En toute discrétion, l’Union Européenne vient de mettre fin au blocage des #OGM | Les moutons enragés
    http://lesmoutonsenrages.fr/2015/01/14/en-toute-discretion-lunion-europeenne-vient-de-mettre-fin-au-bloca

    L’Europe a mis fin à des années de blocage sur le dossier OGM. Mardi 13 janvier, les eurodéputés ont adopté à une large majorité (480 voix contre 159), en deuxième lecture, un amendement à une directive datant de 2001, permettant à un pays de l’Union de s’opposer aux cultures d’organismes génétiquement modifiés sur son territoire, même si une autorisation a été délivrée au niveau de Bruxelles. Dans le même temps, cette législation, qui entrera en vigueur au printemps, devrait faciliter la culture de semences transgéniques sur un Vieux Continent hostile aux biotechnologies.

  • China’s GMO Research Juggernaut Prepares for Climate-Changed Future | MIT Technology Review
    http://www.technologyreview.com/featuredstory/531721/chinas-gmo-stockpile

    Even if China can increase yields by improving existing agricultural practices, as it probably can, Rozelle and other China watchers expect the country to approve GM corn at some point; the demand for corn for animal feed will become too urgent, and using the crop for animal feed is far less controversial than growing it for human consumption. Nobody knows when or to what extent China will begin deploying its GMO stockpile to feed its citizens. But few doubt that at some point, when costs rise and supply gets tighter, the government will decide it’s time to plant what it has been developing in its labs. And when that happens, given China’s centrally managed economy, farms and families can be expected to adopt the technology quickly. “Once the official attitude is changed, everything will be changed very soon,” says Huang. And in the decades to come, if one of the innumerable GMO strains sprouting in the labs of Gao and others should help get the nation through a mega-drought or pronounced heat wave, that fix might well seem museum-worthy to future curators of Chinese agricultural history.

    #OGM

  • Quand la biologie de synthèse piège la lessive écolo Ecover

    Une marque de lessive écolo pourrait introduire dans ses produits des organismes synthétiquement modifiés, sorte de descendants des OGM. C’est la biologie de synthèse, qui transforme des organismes vivants en modifiant leur information génétique. Enquête sur une technique en plein essor, mais qui avance souterrainement.

    Imaginez un produit qui aurait la même utilité que l’huile de palme, mais qui ne poserait pas de problèmes écologiques, et serait en plus moins cher… C’est le petit miracle qu’a su vendre une start’up américaine, Solazyme, à l’un des plus grands fabricants de lessive bio dans le monde, Ecover.

    La marque écolo s’est laissée séduire par l’huile d’algue, un produit obtenu grâce aux dernières avancées des biotechnologies. Solazyme modifie les gènes de micro-algues pour leur faire produire différentes sortes de carburants et d’huiles, introduites ensuite dans la composition de produits cosmétiques, alimentaires ou industriels. C’est un exemple de ce que l’on appelle la biologie synthétique.

    http://www.reporterre.net/Quand-la-biologie-de-synthese

    #OGM #ecover #environnement

  • Fêtes de fin d’année : comment éviter les #OGM_dans votre menu
    http://www.bastamag.net/Fetes-de-fin-d-annee-vous

    Le marathon des repas en familles ou entre amis commence. Huîtres, foie gras, chapon, viandes, fromages ou desserts… Peut-on éviter de servir des OGM à ses invités ? L’équipe d’Inf’OGM à concocter un menu type avec des produits souvent incontournables en cette période de fêtes. Et nous explique si oui ou non – ou peut-être – ils contiennent des OGM, et sur quels labels s’appuyer. A lire avant de faire les courses. Vos petits plats finissent doucement de mitonner et vous apportez la dernière touche à votre (...)

    #Décrypter

    / A la une, Quelle agriculture pour demain ?, OGM , #Alimentation

    #Quelle_agriculture_pour_demain_ ?

  • Lettre ouverte de l’AFSA contre les essais d’alimentation humaine avec des #bananes_OGM
    http://www.grain.org/fr/bulletin_board/entries/5110-lettre-ouverte-de-l-afsa-contre-les-essais-d-alimentation-humaine-avec-d

    Madame, Messieurs,

    Nous, les soussignés représentant diverses instances de toute l’Afrique et du monde, qui œuvrons pour la souveraineté alimentaire, nous opposons vivement aux essais alimentaires sur des humains qui ont lieu actuellement à l’Université de l’État d’Iowa avec la soi-disant “super banane” génétiquement modifiée (OGM), la variété matooke OGM à manger telle quelle ou à griller.

    Ces essais, financés par la Fondation Bill et Melinda Gates, sont menés, sous la direction du Docteur Wendy White de l’Université de l’État d’Iowa, sur 12 jeunes étudiants, avec l’idée d’introduire la banane OGM d’abord en Ouganda, puis dans d’autres pays d’Afrique de l’Est. La banane OGM qui est actuellement soumise à des essais de terrain en Ouganda, a été mise au point par des chercheurs de l’Université de Technologie du Queensland en Australie ; cette recherche a également été financée par la Fondation Gates...

    Cette soi-disant “super banane” a été génétiquement modifiée pour y ajouter plus de béta-carotène, un élément nutritif utilisé par le corps humain pour fabriquer la vitamine A...

    L’Afrique, les États-Unis et en réalité le reste du monde, n’ont pas besoin d’OGM. Ces plantes détournent les ressources de solutions agricoles aux problèmes nutritionnels qui sont plus adaptées aux conditions locales et permettent aux populations de garder le contrôle. Si le but de ceux qui sont engagés dans le projet est véritablement de combattre les carences en vitamine A, ne devraient-ils pas encourager la consommation de fruits et de légumes plus variés, comme les patates douces qui sont riches en vitamine a et poussent en abondance en Afrique ? Paradoxalement, la promotion d’un aliment OGM de base riche en vitamine A risque de perpétuer des régimes peu variés qui sont précisément la cause des carences en vitamine A à la base.

    #banane #ogm

  • « Toujours plus de difficultés à produire » - 04/12/2014 - LaDépêche.fr
    http://www.ladepeche.fr/article/2014/12/04/2004682-toujours-plus-de-difficultes-a-produire.html

    Christophe Terrain ironique : « Et si on proposait aux Français de se contenter de travailler avec un minitel alors que la planète est sur internet, avec le seul argument que 2% de la population (n.d.l.r : les plus intransigeants des écologistes) n’en veut pas et nous imposerait un projet de société autour du minitel ? ». Pour le président du groupe coopératif Vivadour, « l’idéologie française » en imposant « une réglementation spécifique » à l’agriculture française « la prive des technologies qui sont disponibles dans les autres pays et qui permettent à une agriculture d’être compétitive ».

    #agriculture #OGM

    • « innovation » "performance" « compétitive » "compétition internationale"

      Il a juste oublié l’autre solution, sortir l’agriculture de la compétition internationale. Comme ça il sera plus obligé de produire dans une fuite en avant technlogique, mais il sera juste un peu triste quand il fera son concours de bite de productivité / hectare avec ses copains allemands et nord-américains.

    • Ils refusent tout dialogue, toute discussion, ils ont raison, on a tort.
      Là, ils se plaignent d’une mauvaise année pour le maïs... à cause de la météo. Comment l’année peut-elle être mauvaise, alors qu’il n’a pratiquement pas fallu irriguer et que les rendements sont en hausse, la récolte abondante et que la météo était justement remarquablement favorable, demandais-je ?
      Du coup, changement de braquet... oui, bon, en fait, ce sont les cours qui sont super bas, du coup, on revend sous le prix de revient. Donc, l’année est bonne, même suffisamment bonne pour que la monoculture envahisse le marché. Ce qui revient à dire que c’est con de faire tous la même chose (oui, mais on sait faire !) et qu’il faudrait peut-être se poser la question des prix de revient si même une bonne année, ils excédent le gain qu’on peut espérer.
      Oui, mais on sait faire !
      Ah bon, donc, les agriculteurs modernes, ils savent produire un seul truc et en plus, pas de manière viable pour eux... mais on continue et surtout on ne change rien.

      Perso, quand je gagne pas de blé en faisant un truc, je fais autre chose. Bien sûr, je passe mon temps à faire autre chose ; mais bon...

    • « Et si on proposait aux Français de se contenter de travailler avec un minitel alors que la planète est sur internet

      Lui il nous propose de continuer dans une agriculture dépendante du pétrole, destructrice de la #ruralité, de l’emploi et des sols, alors que de plus en plus de rapports de la FAO et d’autres nous disent ce qu’on sait depuis toujours : c’est l’agriculture de petite échelle qui aura la productivité et la résilience suffisante pour nourrir le monde dans un climat changeant et avec moins d’énergie.
      On le sait aujourd’hui, on l’a lu des dizaines de fois et compris en long en large et en travers. Mais ce secteur y est complètement hermétique.

      Je crois que plusieurs de ceux qui tiennent ce discours XXème siècle à la #FNSEA sont de bonne foi, c’est souvent par incapacité d’envisager autre-chose qu’ils s’accrochent mordicus à ce modèle.

    • D’ailleurs ça commence à me fatiguer le préchi-préchat sur les F1 qui feraient des trucs dégénérés et « qui en n’aucun cas ne protège la biodiversité et ne vont dans le sens de la vie ». Je pense que c’est pour ça que ça s’appelle Femmes semencières, cet espèce de naturalisme moisi, vu que par ailleurs ça a été voulu par un homme et qu’il peut y avoir des hommes comme des femmes.

      Juste pour dire, si quelqu’un sauve des graines de fruits issus de F1 et les ressèment, y aura une diversité génétique plus importante que si on ressème les graines de sa variété paysanne. Est-ce que ça va dans le sens de la vie ? Aucune idée je comprends même pas ce que ça veut dire ..

    • Un jour j’écrirais mieux ce que je pense, mais je trouve que ça mélange un peu tout, et surtout que ça fait porter des conséquences des domaines législatifs/économiques sur du biologique. Et que ce qui est proposé au final, se rabattre sur les semences paysannes et conserver ce trésor du passé, est assez limité même si essentiel.

    • Ah mais ces paysans ne demande pas la suppression des semences hybrides, il demandent de pouvoir se réapproprier leur métier notamment celui de produire leurs propres semences, d’améliorer les sélections et de pouvoir les échanger.

    • S’il y a confusion à propos des hybrides de façon générale, ne serait-elle pas due au fait que les grands semenciers aurait pu proposer aux paysans des hybrides qui supporte mal d’être resemés dans le but de faire plus de profit (en revendant des graines tous les ans). Auquel cas, ces semenciers seraient en partie responsables de cette confusion ?

    • Oui certaines critiques sont fondées évidemment. Pour les jardiniers c’est simple, mais les paysans sont bloqués par les catalogues officiels, la propriété intellectuelle, et les brevets (pas en Europe il me semble).

      Ce qui me dérange c’est surtout le côté solutions, toujours basées sur les semences paysannes, variétés anciennes, lignées pures, pollinisation contrôlée. C’est dommage qu’on en soit toujours là, il y a très peu de dynamique. Et surtout c’est pas toujours cohérent (niveau diversité génétique notamment). Bon là c’est pas très clair, faut que j’écrive quelque chose de complet.

      Mais bon, y a tellement de trucs faux ou approximatifs sur les F1 que ça fait peur ...

    • Ce qui me dérange c’est surtout le côté solutions, toujours basées sur les semences paysannes, variétés anciennes, lignées pures, pollinisation contrôlée.

      Ben, ce que j’entends par « semences paysannes » c’est des semences qui appartiennent aux paysans, c’est-dire à ceux qui les utilisent, qui les produisent avec le droit de les sélectionner, de les améliorer, de les vendre ou de les échanger, sans être contraints par le CO. Je trouve rien de dérangeant là-dedans. Sur les variétés anciennes, c’est autre chose, il me semble que c’est une petite poignée de personnes (pas forcément des paysans d’ailleurs mais d’autres semenciers) qui relaient ce discours en boucle sur les médias mais je ne pense pas que se soit la ligne des petits paysans, qui eux, on ne les entend que rarement.

    • De ce que j’en comprends (parce que je cherche à comprendre, hein, c’est ce qui motive mon questionnement) on parle des semences anciennes pour reprendre un processus arrêté dans son évolution par l’imposition de semences inscrites au catalogues, et pour sortir des variétés inscrites, il faut repartir des variétés d’avant et surtout libres. Ce qui n’empêche pas de les sélectionner et de les améliorer. C’est ce que dit réseau de semences paysannes

      Un certain nombre de paysans et d’amateurs, bio pour la plupart, ont décidé de produire eux-mêmes leurs semences ou plants afin de les adapter en permanence à leurs terroirs, à leurs pratiques culturales et à leurs besoins de qualité. Souvent à partir de variétés anciennes et/ou locales, mais en sachant aussi profiter de l’apport de la diversité de variétés exotiques, ils pratiquent des sélections massales ou de populations, conservatrices, amélioratrices ou évolutives. Au contraire des hybrides et autres clones, leurs semences et plants sont peu stables et peu homogènes de manière à conserver, à côté de quelques caractères fixés, un maximum de variabilité qui leur permet de s’adapter en permanence à des conditions naturelles changeantes ou à profiter au mieux des interactions bénéfiques avec d’autres plantes.

      http://www.semencespaysannes.org/pourquoi_les_semences_paysannes_8.php
      Encore une fois sur les hybrides je ne sais pas.

    • @nicolasm

      toujours basées sur les semences paysannes, variétés anciennes, lignées pures, pollinisation contrôlée

      c’est curieux j’entends justement souvent parler de « open pollinated seeds » mais jamais de contrôle pour ce qui est des varietés populations.
      C’est justement pour la production des F1 qu’on requiert un gros contrôle de la pollinisation, et l’obention préalable de lignées pures. C’est aussi ce qui en fait de mon point de vue l’opposé d’un #outil_convivial
      http://fr.wikipedia.org/wiki/Hybride_F1

      Il est donc plus intéressant pour l’exploitant de racheter des semences chaque année car la production de semences F1 n’est pas à la portée de l’agriculteur moyen

    • En fait, si on se réfère aux hybridations naturelles des cucurbitacées ou des pommiers du Kazakhstan, on s’aperçoit que les fruits obtenus n’ont pas tous les qualités requises pour être consommés. Certains sont insipides, d’autres amers ou petits et durs. La reproduction des semences est incertaine. Certes, ça peut créer de la diversité mais on comprend que le paysan n’ait pas envie de prendre le risque de se retrouver avec une partie de sa production sur les bras parce qu’il ne pourra pas la vendre, c’est un mode de reproduction risqué. Créer de la diversité ce n’est pas à proprement parler le rôle du paysan, son rôle c’est de nourrir la population en s’assurant un revenu. Déjà qu’il doit faire avec les aléas de la météo, si en plus il doit faire avec les aléas de l’hybridation, c’est jouer à la roulette russe.

    • @odilon, ce n’était pas de la mauvaise foi :) Je pense vraiment que le métier à changé, et que les maraichers, mêmes ceux avec une vraiment bonne démarche, sont limités au niveau de la production de semences, indépendamment des barrières légales, car pour répondre en partie à @koldobika, je ne suis pas sûr que conserver plusieurs variétés d’un légume et faire des F1 de ce légume soit si éloigné que ça.

      Pour les autogames, qui se pollinisent tout seuls sans intervention, oui garder plusieurs lignées pures est plus facile, il suffit de ne rien faire. Pour faire des F1s, c’est pas si dur pour les tomates, et pour le reste je ne suis pas au courant d’F1 produits et vendus (haricots, pois, salades), vu que ça serait trop dur et qu’apparemment il n’y a pas (trop) de gain de vigueur par hybridation sur les autogames.

      Pour celles qui peuvent facilement se polliniser à la main (courges, autres solanacées), du coup c’est la même chose

      Pour celles trop difficile à faire à la main et qui ne rapportent pas beaucoup de graines à chaque pollinisation (famille des choux et des carottes par exemple), ça devient compliqué. Pour les hybrideurs, ils ont inventé les CMS et grâce à cette stérilité mâle ils font des hybrides assez facilement. Développer des lignes CMS c’est pas à la portée de tous, mais une fois que c’est commercialisé la ligne reste CMS pour toujours, donc à le fois on peut se réapproprier la technique, mais je ne sais pas à quel point c’est intéressant, mais par contre on se trimbale des trucs à moitié stériles pour toujours aussi. Bon vu que ça ne peut pas polliniser, ça ne peut rien contaminer, mais ça agit comme un trou noir vu que ça demande chaque année du pollen mais ne pourra jamais en fournir. Du côté des lignées pures, c’est un peu la galère, parce que du moment que tu veux créer des lignées pures, il ne reste que l’isolation, ce qui n’est pas forcément à la portée de tout le monde. Il y a les serres qui peuvent aider mais faut contrôler l’entrée/sortie des insectes, et introduire des pollinisateurs « propres » niveau pollen. Faut ajouter le caractère bi-annuel de certains légumes, et le fait que c’est encore plus galère pour les brassicacées vu que c’est même plus seulement entre variétés mais aussi « types » de légumes (vu que les choux, broccolis, chou fleurs, choux de bruxelles sont la même espèce). A noter qu’il y a des mécanismes d’auto-stérilité chez certains brassica (ils ne peuvent pas s’auto polliniser) du coup pas besoin de CMS, et ça revient juste à isole deux variétés des autres pour faire des hybrides.

      Je me dis que si les maraichers s’emparent du truc, peut être que le surplus en terme de technologie sera compensé par une plus grande production, comme le fait de greffer ses pieds de tomate. Si la technique est maitrisée, ce n’est pas à nous de juger si c’est convivial ou pas ? Mais perso ce ne sont pas les hybrides F1 qui m’intéressent, mais plus généralement les hybrides (pour faire des variétés population).

      « Open-pollinated », c’est une mascarade. Justement j’ai posé la question sur un forum de jardiniers US récemment, parce que je ne comprenais pas d’où venait le terme. Si tu lis les définitions, une variété OP se reproduit fidèlement, mais bien sûr si elle est pollinisée par le pollen de la variété. Du coup on contrôle bien qui est le père, sauf pour les autogames (et le terme vient peut être de ce cas particulier) ou par isolation. Bref pas « open » du tout ! Tout comme pour les F1, on met les contraintes pour connaître le père, et c’est plus facile dans le cas particulier où il n’y a qu’une variété dans un certain périmètre, parce que pour les hybrides c’est forcément deux. Mais ce contexte particulier est surtout celui des producteurs de semences plus que des producteurs de légumes.

      Pour les lignées pures, oui souvent elles sont plus pures dans la lignée des parents d’hybrides (plus les parent sont pures, plus les F1 sont homogènes) mais les variétés traditionnelles sont aussi très pures, puisqu’elle doivent être assez stables au niveau reproduction pour conserver pas mal leur phénotype. Il y a forcément un peu de diversité dans le lot (si j’ai bien compris, hétérogénéité là où les récessifs ne changent pas le phénotype) mais des fois même pas et les variétés perdent en vigueur (dépression endogamique). Le procédé pour créer une nouvelle variété c’est de faire un hybride et d’auto pollinisé pour jeter assez de diversité génétique pour avoir certains traits fixés. C’est le paradigme même de la variété (dite ancienne à l’opposé des hybrides) alors qu’avant c’était plus des variétés populations que des « vraies » variétés.

      @odilon le texte que tu cites est pas mal, j’aime la dynamique qui s’en dégage (sur la diversité et les sélections), mais alors je ne comprends rien quand ils critiquent les hybrides, puisque pour moi une variété population c’est justement un pool génétique où les « variétés » s’hybrident. Hum du coup je commence à mieux comprendre. Ils sont toujours dans le paradigme « variétés », et du coup des hybrides c’est forcément entre deux variétés (c’est à dire reconnues comment telles, avec les tampons de noblesse, et des différences phénotypiques marquées entre les deux). Si les lignées ne sont pas assez pures, ce ne sont pas des hybrides pour eux. Hum, du coup je crois que leur définition d’hybrides F1 est trop restrictive, puisqu’un F1 c’est la première filiation après un croisement, il n’y a pas de contraintes sur les parents (à part qu’ils soient différents génétiquement je suppose).

      Je commence à y voir plus clair :)

    • @nicolasm

      je ne suis pas sûr que conserver plusieurs variétés d’un légume et faire des F1 de ce légume soit si éloigné que ça.

      Il me semble que c’est pas du tout la même démarche. Par exemple chez moi je cultive humblement deux variétés de courgettes depuis 2010, à force des les planter intercalées au même endroit aujourd’hui elles forment une population où on retrouve les deux types initiaux plus trois nouveaux phénotypes aux formes et couleurs intermédiaires (+ une couleur vert foncé que les initiales n’ont pas) et avec des textures et goûts nouveaux (notamment une à peau tacheté vert et gris clair qui a un petit goût d’avocat). Par contre je n’ai pas le luxe (= le temps) de faire des hybrides F1, et encore moins sur les autres légumes que je cultive.

      mais alors je ne comprends rien quand ils critiquent les hybrides, puisque pour moi une variété population c’est justement un pool génétique où les « variétés » s’hybrident

      La différence est entre soit laisser tout ce monde se reproduire entre eux et faire une sélection massale, soit piloter la pollinisation pour obtenir un F1 bien spécifique et bien homogène, et avoir le temps pour ça. Mais dans ce deuxième cas on change de logique, ce n’est plus un #outil_convivial. Mis à part pour le maïs où un·e paysan·ne peut se faire son F1 à la maison en castrant une des deux variétés, faire des F1 en mode #bricole n’est pas envisageable, sauf si on n’a que ça à faire, ce qui implique une certaine spécialisation économique.

    • Ce n’est pas la même démarche mais le niveau de technicité n’est pas très éloigné.

      Pour tes courgettes c’est une chouette expérience, mais tu ne gardes pas tes deux lignées pures, et c’est sur ce point que je comparais. Si tu avais voulu faire des hybrides F1, comme si tu avais voulu conserver tes deux variétés pures, il aurait fallu faire des pollinisations manuelles. Certes plus pour les hybrides (pour les F1, mais aussi garder les lignées parentes pures), mais c’est la même technicité.

      Peut être que cette discussion tourne autour de ce qu’on met derrière les F1, comme j’ai dit à la fin du précédent message. Pour moi ta variété population contient des F1, même si les lignées ne sont pas pures (depuis le premier croisement) ou que la pollinisation n’est pas contrôlée. Bref ta variété population ce sont des hybrides (de plusieurs générations).

      Mais si un F1 pour toi ou d’autres, c’est forcément deux lignées pures, ou un processus qui consiste à créer année après année le même F1 à partir des mêmes lignées, on est d’accord que le F1 ce n’est pas forcément intéressant. Mais bon, à moins que je me trompe F1 ça a un sens en biologie qui est la première génération après une hybridation, tout comme il y a F2, F3, etc. Ce n’est à priori pas lié aux contexte des grosses firmes qui vendent au maraichers.

      Je ne suis pas fan des F1, c’est juste qu’on dit beaucoup de choses fausses dessus, peut être basées sur une définition peu claire ou informelle des F1. Mais ce qui me dérange plus c’est de passer à côté de tout ce qu’apporte l’hybridation et d’en rester aux variétés pures, c’est vraiment dommage. Car ça sent indirectement un peu la poussière, parce que pour créer de nouvelles variétés, à part grâce à des mutations spontanées, il faut bien hybrider des variétés

      Pour le côté conviviale, encore une fois, faire des pollinisations croisées pour sauver plusieurs variétés de lignée pure ou pour faire des hybrides, je vois pas la différence.

    • @odilon : c’est pour ça que les maraichers aiment les F1, pour l’assurance d’avoir un plant qu’ils connaissent, et des plants identiques entre eux.

      Y a aussi les variétés paysannes qui sont relativement stables

      Et ensuite les pools génétiques, variétés populations qui ont une grande diversité. C’est sûr que ça fait pas forcément des fruits de la même taille, couleur, texture, goût ... mais ça s’adapte aussi mieux aux fameux aléas climatiques. J’y vois beaucoup de potentiel, et certains fermiers utilisent cette méthode.

    • Un F1 c’est la première génération après croisement de deux lignéees homogènes. Dans une population avec une certaine variabilité et avec un brassage génétique, il n’y a pas de lignées pures, donc le concept de F1 ne s’y applique pas.
      Les « lignées pures » ne datent que de la seconde moitié du XIXème siècle (avec notamment Vilmorin), avant on faisait de la sélection massale sur populations fermières.
      Et on peut quand même créer des populations même à partir de « lignées » récentes.

    • Effectivement il semble bien y avoir la condition d’homogénéité pour les parents des F1, hum il faudra que je reprenne tout pour voir ce que cela implique.

      C’est quand même bizarre que les variétés anciennes soient aussi pures, il me semble qu’il n’y ait plus vraiment de variétés populations anciennes disponibles ? De quand date cette « épuration » ?

      Pour créer des populations à partir de lignées récentes, il faut passer par des F1 :) A l’origine c’est pour ça que j’aime pas les critiques farfelues des F1 genre ça donne des trucs dégénérés. Ça me semble plutôt sain de semer des trucs qu’on a sous la main pour voir ce que ça donne. C’est un peu comme les réactions horrifiées quand tu dis que tu vas semer un pépin de pomme (mais c’est encore une autre histoire ça).

    • Quelque part je trouve que le discours écolo/militant dans le domaine ça fait passer la compétence des semences des agro-industries aux paysans d’autrefois, comme si les variétés étaient issues d’un passé glorieux et qu’on ne pouvait que conserver dans faire mieux.

    • Selon le Gnis
      http://www.gnis.fr/index/action/page/id/544/title/Les-varietes-hybrides-les-varietes-F1-de-quoi-s-agit-il-

      Les variétés hybrides, les variétés F1 : de quoi s’agit-il ?

      Pour la plupart des légumes, il existe des variétés hybrides

      concombre hybride Les plus courantes sont les hybrides appelés « F1 ». Ils sont issus du croisement de deux parents (de la même espèce), choisis pour leurs caractères complémentaires et intéressants. Par exemple, rendement et précocité pour un parent, qualité gustative et résistance aux maladies pour le second. Les caractères intéressants pour les jardiniers sont très nombreux et les possibilités de croisement entre parents sont presque infinies. Tout l’art des sélectionneurs est de trouver les meilleures combinaisons possibles. Après des tests et des essais pendant plusieurs années, seuls les hybrides les plus performants sont commercialisés.

      > Pourquoi ne peut-on pas semer, l’année suivante, des graines de variétés hybrides ?
      La particularité des variétés hybrides, c’est qu’elles sont beaucoup plus vigoureuses que chacun de leurs deux parents, car elles bénéficient de la vigueur hybride (ou effet d’hétérosis). Ce phénomène est d’autant plus grand que les deux parents sont très différents génétiquement. Par contre, lorsque l’on récupère des graines de ces variétés hybrides pour les ressemer l’année suivante, les plantes qui se développeront seront différentes de celle de la variété hybride. Elles auront perdu une partie de leur vigueur hybride et de leur homogénéité, d’où un intérêt moindre pour les jardiniers.

      > Toutes les nouvelles variétés sont-elles des hybrides ?
      Non. Parmi les nouvelles variétés créées chaque année par les sélectionneurs, il n’y a pas que des variétés hybrides.
      La sélection apporte de nombreux progrès, sans qu’il soit né­cessaire de recourir à la technique d’hybridation. Ces nouvelles variétés, comme pour les hybrides, ont été sélectionnées pendant un grand nombre d’années sur les qualités gustatives, la résistance aux ma­ladies, sur la qualité de la récolte, la précocité, le rendement l’adaptation à la congélation...

      Je reste persuadée que des paysans ont essayé de les ressemer :)

    • Je crois qu’il faut aussi laisser du temps au temps pour que les paysans ou les maraîchers, en tout cas ceux qui s’intéressent à la sélection se réapproprient ces outils oubliés par des décennies de « prêt à planter ou à semer », il faut réapprendre ce qu’est une plante comme il faut réapprendre ce qu’est un sol.

    • Y a même des paysans qui les resèment encore, et se servent de ce patrimoine génétique pour l’incorporer dans la création de variétés ou de variétés population, et y a des breeders qui dérivent des variétés non hyrbides qui sont proche de l’hybride d’origine. Il faut juste pas se couper de tout ce côté en proclamant des choses comme la dégénérescence ou la stérilité sur les F1 sans plus de précision ou d’analyse.

    • Je vais me moquer de ce titre « Mouvement Femmes Semencières » où il n’y a rien de ’femmes’ là-dedans, à part à considèrer la femme comme la réceptrice de la graine mâle, uh uh ou détentrice d’un privilège sur la nature, la reproduction ? encore ça, encore le ventre, foutez nous la paix !!. Coller ce terme de femmes n’importe où c’est exaspérant, ça fait récupération, juste inacceptable de semer cette confusion. Et pourquoi pas du tofu femme, ou du dentifrice bio de femmes ?

    • Ah voilà, donc la vidéo commence par

      1) c’est Pierre Rabhi qui a demandé la création d’un tel mouvement (ou de ce mouvement ?)
      2) bien sûr c’est ouvert aux hommes
      3) « C’est l’énergie de la femme en tant que gardienne de la vie qui nous intéresse »

      Le tout dans les premières 50s, et pour accompagner la vidéo c’est portrait de Rabhi, puis une femme (indienne ?) courbée qui gratte le sol, et un viel homme blanc à barbe qui dispense son savoir.

      Le tout en 50s donc, fallait le faire :)

      https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=-B2ZSvCxsE0

    • Ah oui, je suis aussi preneuse !
      Certains #écologistes #raccourcis_du_bulbe présupposent dans leur mode de vie que le monde de la nature est un ordre des choses patriarcal et hiérarchisé par la #quequette_biologique. Du coup, certains retours à la pleine nature quand il n’y a pas de four, de machine à laver et de contraceptifs, c’est juste le piège pour les femmes. Ces lieux de vie si ils ne sont pas expressément pensés en terme d’anti patriarcat ne seront pas égalitaires car les charges quotidiennes (enfant, nourrissage, soins, lavage) retombent « naturellement » sur les femmes.

    • Ah ben si les forces vives de seenthis sont intéressées ou sur le coup, c’est chouette !

      De ce que je vois, c’est que depuis le début l’activité de subsistance alimentaire a clairement une division sexuelle, j’imagine principalement à cause de la contrainte de allaitement. Du coup il y avait la chasse pour les hommes, et la cueillette ou l’horticulture pour les femmes. Puis avec l’agriculture, le potager et le petit élevage (basse-cours, justement dans la cours, pas loin de la maison), et le gros bétail et les champs pour les hommes car plus éloigné de la maison. Mais on ne peut pas ignorer les symboles de prestiges du gros élevage et des céréales (valorisés car touchés par la main des hommes, ou le contraire ?).

      Peut être aussi un lien avec ce qui est écrit dans ce livre,
      « Naissance des divinités. Naissance de l’agriculture » de Jacques Cauvin.

      Mais bon, sur l’approche féministe de l’agriculture (plus spécifique que l’écologie), je suis quand même dans le flou.

      Y a bien l’approche machiste de défoncer la terre (http://seenthis.net/messages/240804) mais est-ce que ça ne fait pas sombrer la critique dans le problème inverse (attribuer des caractéristiques féminines à la terre/Terre).

    • seenthis c’est super, hop, il y a déjà le tag #écoféminisme à suivre !
      Une des raisons qui m’ont poussé à aller vers la permaculture depuis 20 ans est aussi son approche radicalement opposée à cette culture patriarcale qui enseigne à labourer/violer la terre/ventre et à considérer la production agricole comme un dû.

    • Par rapport au début, sur les paysans en France : d’accord avec @nicolasm.

      La paysannerie c’est un mode de vie particulier. Qu’il soit choisi ou subit, le principe de base c’est d’avoir une économie de subsistance. La commercialisation n’est qu’une chose en plus, à la marge, parfois même inexistante. La majeure partie est « hors économie ». Il n’y a plus de paysans en France depuis environ les années 50-60, un truc comme ça. En revanche dans le reste du monde, il en reste plein, ça oui. Mais pas en France.

      Le terme « paysan » a été repris ensuite, plusieurs décennies plus tard, par… « marketing politique » ? La confédération « paysanne », les paniers « paysans », etc. Ça fait rural, ça fait rustique. Mais ce n’est pas de la paysannerie.

      En France, on peut parler d’agriculteurices (ce n’est pas infamant hein, bien que ça reste dans le cadre du commerce), de maraîcher⋅e⋅s, de fermier⋅e⋅s. Mais mise à part quelques exceptions qui se comptent sur les doigts des mains, il n’y a plus vraiment de paysans.

      Le fait de parler d’"agriculture paysanne" pour en fait parler de trucs durables, écologiques, à petite échelle, etc, c’est une réécriture de ce que veut dire la paysannerie. Une réécriture après disparition, dans le cadre de l’économie marchande. Je ne sais pas exactement si c’est bien ou mal, j’ai plutôt tendance à penser que ce n’est pas très bien de tout confondre, et de faire croire que ça a un rapport avec comment c’était avant (avant que ça ne rentre pleinement dans l’économie).

      Je pense qu’il est possible de parler des initiatives d’agricultures marchandes plus respectueuses des équilibres, sans pour autant tout mélanger avec la paysannerie.

    • D’ailleurs cet état de fait change beaucoup de choses au niveau des semences, car avant c’était souvent une variété population du coin, alors que maintenant il faut avoir plusieurs variétés pour étaler la production, avoir chaque type de variétés bien homogène, plaire aux clients, etc

    • Oui tout à fait, et cela signifie que parler de comment les paysan⋅ne⋅s d’Afrique ou d’Asie gèrent leurs semences pour leur subsistance, ce n’est pas pareil que de parler de comment les agriculteurices européens gèrent les leur pour leur commerce. Ce n’est vraiment pas super d’utiliser les mêmes termes pour décrire deux réalités très différentes.

    • Sur les glissements sémantiques qui s’opèrent, on remarque aussi que l’agriculture bio c’est de l’agriculture qui se veut respectueuse de la terre, et l’agriculture intensive c’est de l’industrie agricole. Je suis donc pour qu’on inverse ce qui est marqué sur la bouffe, rien à mettre si c’est bio puisque c’est une nourriture sans ajout de chimie nocive donc « normale » mais que l’industrielle soit bien repérable, tiens, avec un logo tête de mort.

    • Je suis pas tout à fait d’accord, historiquement la paysannerie ce n’est pas un mode de vie, c’est une classe sociale. Avec la réforme agraire et l’industrialisation du pays, on peut séparer en deux branches les activités agricoles : les fermes industrielles d’un côté et les fermes traditionnelles de l’autre. Comme toutes les activités économiques, la paysannerie a changé avec les évolutions du temps et de la modernité. Je considère que des producteurs (maraîchers, fromagers, éleveurs de volailles, etc...) qui écoulent leurs produits sur les marchés locaux sont des paysans et d’ailleurs des paysans qui vivent chichement. Je suis d’accord, la réforme agraire qui n’a pas fini de sévir en a anéanti une part énorme. Mais dire qu’il n’y en a plus, c’est faux. Je vous invite à sillonner comme je le disais plus haut quelques campagnes pour voir des paysages de petites parcelles entourées de haies bocagères, de petites prairies adossée à une ferme avec quelques vaches qui paissent pour les voir.

    • Voila, merci @odilon, c’est plus clair ! Je cherchais un biais un peu moqueur pour le dire car cela me gêne aussi que sous prétexte de modernisation des pratiques agricoles on ne puisse plus utiliser un terme pour distinguer ceux qui sont encore proches de la terre (et je peux expliciter ce terme) de ceux qui sont des patrons d’entreprise agricole.
      D’autant qu’un peu partout en france je connais des paysans, et qu’ils créent encore des émules dans la même philosophie paysanne et même si ils réinventent la paysannerie et heureusement, je ne vois pas pourquoi il faudrait les nommer différemment.

    • Je pense quand même que le contexte a changé, alors s’il faut un mot pour désigner cette catégorie, j’y vois plus une néo-paysannerie.

      Après à la base on parlait de paysannerie à travers les semences, donc c’est quand même restreint et je ne vois pas trop comment l’élevage rentre dedans

    • Ben on est clairement pas d’accord sur le terme. :D

      La paysannerie, c’est un mode de production général, donc un mode de vie, caractérisé par l’économie de subsistance (c’est à dire en fait, hors de l’économie, ou très à la marge). À partir du moment où la majeure partie des activités concernent de la marchandisation (et non plus uniquement en marge), on est plus paysan. C’est autre chose.

      Le fait d’utiliser le mot « paysan » pour caractériser ce qui n’est « pas industriel » (en gros), ça c’est une acception relativement récente du terme. Parler d’agriculture paysanne pour se distinguer des exploitants industriels, c’est un truc de maintenant, ya pas longtemps.

      On peut changer le sens des termes, bien sûr, une langue ça vit. Sauf que là, ce n’est pas comme si l’ancien sens avait totalement disparu. Il a disparu au moins en France, ou en Europe occidentale. Mais dans plein d’autres endroits au monde, il existe toujours de la paysannerie, hors économie. Du coup mélanger tout ça dans un même terme ne me semble pas clair, et plus ou moins mensonger pour ce qui concerne celleux d’ici.

      Et il ne faut pas exagérer : personne n’a dit qu’on ne pouvait plus utiliser un terme pour distinguer l’industriel du non-industriel. J’ai dit que CE terme là, n’était à priori pas le bon, ne correspondait pas à ce que signifie à la base la paysannerie (économie de subsistance en priorité, je me répète). Rien n’interdit de trouver d’autres termes, tout du moins pour ce qui concerne les agriculteurs européens qui sont dans le circuit marchand.

    • Est-ce que l’économie informelle de @rastapopoulos et la vision de classe d’@odilon ne se rassemble pas dans le fait qu’une paysannerie devrait représenter un minimum de % de la population ?

      Edit :

      Dans le sens d’un schéma récurrent de « transition de secteurs d’activité » d’un pays qui caractérise la révolution industrielle (on passe du primaire au secondaire puis au tertiaire).

      Est-ce que la paysannerie peut être un concept atomisé au niveau de la ferme, ou est-ce que c’est au niveau macro ?

    • http://fr.wikipedia.org/wiki/Paysan

      Le paysan est une personne qui exerce le métier d’agriculteur et vit à la campagne. Il peut adopter ou subir une économie de subsistance. Il peut être amené à se déplacer d’une manière saisonnière dans d’autres « pays » par exemple vers des pâturages qui font défaut à ses bêtes. Il façonne son environnement (et indirectement le paysage) par ses différents prélèvements, apports, aménagements, plantations, etc. Ses activités sont souvent multiples : élevage, cultures, maçonnerie, artisanat et, accessoirement, commercialisation de ses excédents de production.

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Agriculture_paysanne

      L’agriculture paysanne telle qu’elle est entendue en France s’appuie sur une charte, 10 principes, et 6 thèmes.

      Les dix principes de l’agriculture paysanne :

      Principe n° 1 : répartir les volumes de production afin de permettre au plus grand nombre d’accéder au métier et d’en vivre.
      Principe n° 2 : être solidaire des paysans des autres régions d’Europe et du monde.
      Principe n° 3 : respecter la nature.
      Principe n° 4 : valoriser les ressources abondantes et économiser les ressources rares.
      Principe n° 5 : rechercher la transparence dans les actes d’achat, de production, de transformation et de vente des produits agricoles.
      Principe n° 6 : assurer la bonne qualité gustative et sanitaire des produits.
      Principe n° 7 : viser le maximum d’autonomie dans le fonctionnement des exploitations.
      Principe n° 8 : rechercher les partenariats avec d’autres acteurs du monde rural.
      Principe n° 9 : maintenir la diversité des populations animales élevées et des variétés végétales cultivées.
      Principe n° 10 : raisonner toujours à long terme et de manière globale.

      #paysannerie #agriculture_paysanne

    • @aude_v l’émission est très intéressante. Perso je ne l’ai pas entendu récuser l’appellation de paysan, et d’après ce que j’ai compris de sa démarche il souhaiterai plutôt en défendre la liberté d’action : par exemple dans le choix des bêtes non dicté par des impératifs bureaucratiques ou la diversité d’activités. Il dénonce bien l’activité spécialisée (il cite Giono d’ailleurs) dans laquelle tombent les paysans à cause de la PAC, et surtout de la façon dont ils sont formés. Quant aux obligations technologiques, puçage, surveillance satellitaire, etc il dit que cela fait partie de cette désautonomisation forcée de l’ensemble de la société : obéir sans se poser de questions et produire en masse pour des citadins eux-mêmes entassés. Que les paysans disparaissent, soit, et depuis 1966 et même avant (l’idée de ne pas disperser ses terres en ayant un seul enfant leur a été fatale en 14/18) et la défense tardive de Dumont pour les paysans procède aussi de leur disparition. Mais c’est quand même parce qu’il reste quelques paysans que l’état d’esprit paysan tente d’être conservé, notamment avec la Conf et de jeunes qui s’installent en refusant toute aide gouvernementale.

    • Je ne suis pas de mauvaise foi, je m’intéresse un peu à cette histoire, quand même. Le terme « agriculture paysanne » est un truc récent inventé par la Confédération Paysanne, pour remettre à l’ordre du jour ce mot. Ce dernier a ensuite été repris dans les années qui ont suivi par la mouvance altermondialiste, qui s’est un peu gargarisé de ce mot. Mais ça ne recouvre en rien ce que les historiens (de quoi se mêlent-illes celleux là ?!) appellent « la paysannerie », et qui n’existe plus en France.

      Refuser une aide gouvernementale ne fait pas de toi un⋅e paysan⋅ne⋅ ! Ne plus s’inscrire dans l’économie, ou ne vendre qu’un petit surplus à la marge, ça oui (mais ce n’est pas que ça, condition nécessaire mais pas suffisante, car il y a tout l’ethos et le mode de vie dont a parlé @koldobika).

      J’ai retrouvé une explication de Clément Homs sur feu decroissance.info (vive la mémoire et les archives militantes !) :
      http://decinfo.apinc.org/phpBB2/viewtopic.php?p=39601#39601

      Deuxième élément de ma réflexion sur l’étiquette paysanne : ayant fait des études d’histoire, j’ai toujours lu, et appris des personnes qui se penchaient dans leurs recherches sur ces questions, qu’il fallait clairement distinguer historiquement, les figures du chasseur-cueilleur, du paysan, de l’agriculteur et de l’entrepreneur agricole (c’est le b-a-ba de toutes études sur le monde rural, son évolution et sa modernisation depuis la Révolution fourragère et individualiste du XVIIIe siècle). Les temps historiques de ces figures sont différents (le temps long de Braudel), et la nature de ces activités connaissent à chaque fois, une altération (voir le texte initial du topic). Et le paysan n’est pas un agriculteur, il ne travaille pas que la terre ou n’est pas qu’un éleveur, les activités artisanales sont très importantes et occupent en volume plus de temps que le travail des champs notamment (veillées, saisons creuses, travail des femmes, etc). La vie paysanne relève aussi bien d’un système politique (résistance auto-organisée, prise en charge de l’administration municipale, etc), culturel (patois, habillement spécifique, jeux collectifs et fêtes particulières, etc), identitaires (saints locaux, mémoires, etc), social (communauté villageoise avec esprit de groupe, sentiments communs, organisation du travail), religieux (assistance aux pauvres dans le cadre paroissial, autorité morale du curé de village, n’imaginons pas non plus un monde paysan écrasé par le labeur dont nous aurait libérer les scènes de nos vies futures, puisque selon les pays entre 1/4 et 1/3 des jours de l’année sont des jours et des fêtes chomés notamment du fait du calendrier religieux et festifs, etc), coutumiers, juridiques et judiciaires

      Quant à la Fédération des Travailleurs de la Terre (CNT), elle écrit cela :

      Pour comprendre la situation actuelle, il faut déjà oser faire le constat que la paysannerie a disparu en Europe, en Amérique du Nord, comme dans tous les pays industrialisé. Dans le reste du monde, là où elle subsiste, elle est en train de subir à un rythme accéléré les modifications structurelles que la paysannerie française, notamment, a connu lors des 100 dernières années. Ce type de société tirait son originalité de sa logique autonomisante : autosubsistance alimentaire, autonomie technique (non spécialisation des tâches et maîtrise de l’outil de production), autonomie de la collectivité sociale (famille, villageoise, collective). Constater la disparition de ce type d’organisation sociale et économique a l’avantage de clarifier la situation actuelle, et d’éviter les chausse-trappes de la dialectique marchande qui, dans ce domaine aussi, brouillent notre perception de la réalité.

      Sans oublier : Henri Mendras La fin des paysans, 1967
      http://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Mendras
      http://agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/CEP_Analyse54_Henri_Mendras_Retour_sur_La_fin_des_paysans_cle0ba475

      En 1984, 17 ans plus tard, il disait :

      Certes il reste des agriculteurs qui nous nourrissent en abondance et qui font du bruit, bien qu’ils soient trois fois moins nombreux qu’il y a trente ans. Certes les ruraux sont toujours aussi nombreux, ou presque, et la société rurale a connu une spectaculaire renaissance. Mais ni les uns ni les autres ne sont plus des paysans.

    • à propos de d’#agro-industrie, d’#agriculture_paysanne et de la conf, je retombe sur une vieille interview de René Riesel
      http://www.liberation.fr/week-end/2001/02/03/les-progres-de-la-soumission-vont-a-une-vitesse-effroyable_353523

      On connaît la blague classique du môme qui demande si les poissons sont carrés parce qu’il ne les a vus que sous forme de surgelés panés, des gens de 40 ans ne savent pas où est le devant et le derrière d’une vache : cet état d’ignorance tragique se généralise. Mais devant l’espèce de panique qui saisit les gens face à l’abîme, on tente de les rassurer avec le retour à de pseudo-traditions rurales, qui seraient un refuge possible de la qualité en matière agricole, alors qu’en réalité on libère seulement l’inventivité publicitaire pour rhabiller la même merde industrielle. J’ai vu les choses se dégrader à vive allure. Il n’y a plus de #paysannerie en France, seulement des agriculteurs, plus ou moins intégrés, qu’ils l’admettent ou pas, dans un segment de la production agro-industrielle. Et, contrairement à ce que clame sans cesse la #Confédération_paysanne, l’industrialisation de l’agriculture ne se traduit pas nécessairement par la concentration des exploitations.

      Pourquoi être allé à la Confédération si son projet vous semble à ce point faux ?
      L’industrialisation de l’élevage du mouton était la tendance dominante et, comme éleveur, j’ai pratiqué exactement l’inverse. Ce fut l’union sacrée pour me dégager. En 1991, les gens de la Confédération du cru sont venus me chercher et, avec eux, j’ai eu la tentation d’élargir un peu la bagarre. La Confédération rassemble des socialistes, des babas, des gauchos repentis, des Verts, un club d’idées assez paradoxal qui fonctionne sur le consensus de façon à présenter une unité de façade, avec toutes sortes de tendances qui cohabitent sans jamais aller jusqu’au bout des discussions... J’ai cru pouvoir faire avancer des questions pour moi centrales. Nombre de ces gens étaient ou sont vraiment de bonne foi. Il y avait des choses à faire sur le terrain ; ensuite, je n’ai jamais renoncé à rien, j’ai toujours dit ce que je pensais du fonctionnement de l’organisation, des illusions qui y étaient répandues, mais bon, j’y ai fait ce que je pouvais y faire (contre les OGM, en particulier), et j’en suis parti en mars 1999, quand rien n’est plus resté possible.

      Pourriez-vous expliquer en quoi le devenir de la paysannerie et les questions liées au génie génétique constituent à vos yeux des questions fondamentales ouvrant sur la possibilité de refonder une théorie critique ?
      Eleveur, j’ai vu de près la fin du blitzkrieg dont a été victime le monde rural et agricole dans les pays développés. On a cassé la civilisation paysanne, ou du moins ce qui en restait. La paysannerie traditionnelle n’était certes pas porteuse de valeurs mirifiques, à préserver à tout prix ; simplement, elle conservait vivante une mémoire permettant de suivre des chemins autres que ceux imposés par le développement industriel. On y trouvait des attitudes par rapport à la vie, et notamment à la vie sociale, très antinomiques avec le rationalisme dominant, un mode de vie, en tout cas, moins séparé que ce à quoi a abouti l’industrialisation en réduisant l’homme au travail et en colonisant ensuite le temps libre. J’ai vu l’ancienne société rurale se liquéfier, pourrir sur pied, des comportements se raidir. On ne peut se contenter des simplifications des antimondialistes, avec les méchantes transnationales qu’on substitue aux 200 familles et aux capitalistes à haut-de-forme et gros cigare pour avoir un ennemi clairement identifiable, alors que la domination fonctionne essentiellement grâce à la soumission : la soumission à l’industrialisation, à l’emprise d’un système technique.

      ... Que trop peu de gens, à votre avis, critiquent fondamentalement.
      Ma critique n’est pas de type heideggérien et ne vise pas la technique en tant que telle. Mais il faut bien saisir l’enjeu de l’industrialisation de l’agriculture, qui atteint un stade ultime avec les chimères génétiques : il s’agit, ni plus ni moins, d’une tentative de supplanter définitivement la nature (extérieure et intérieure à l’homme), d’éliminer cette dernière résistance à la domination du rationalisme technologique.

      Une « raison » qui veut ignorer ­ et ici supprimer pratiquement­ ce qui n’est pas elle, c’est, je crois, la définition minimum du délire. Si on comprend cet enjeu, alors on doit remettre totalement en cause les bases mêmes de l’actuel système agricole.

      Or, que voit-on ? Une pseudo-contestation qui en appelle à l’Etat interventionniste pour tenir et moraliser les marchés, assurer l’existence des agriculteurs, alors que le projet ouvert de ces Etats est de les éliminer, comme en Grande-Bretagne où la paysannerie totalise à peine 1 à 2 % de la population. Il y a aujourd’hui un projet, paraît-il progressiste, visant à intégrer l’agriculteur dans un dispositif où il est un agent de l’Etat, modèle totalement bureaucratique dont on voit bien les sources historiques.

      Du coup, on comprend mieux les liens entre divers mouvements comme Attac ou la Confédération. C’est la tentative de restauration du parti des vaincus historiques, c’est-à-dire des partisans de l’Etat, vaincu à leurs propres yeux ­ la souveraineté des Etats s’effrite, etc. ­, mais ne désespérant pas d’en refonder un qui serait, cette fois, « vraiment citoyen ».

      #ogm #critique_techno #étatisme

    • suite

      Prendre les choses à la racine, c’est critiquer les bases technoscientifiques de la société moderne, comprendre la parenté idéologique profonde entre le progressisme politique ou social (c’est-à-dire la « mentalité de gauche » telle que la définit Theodore Kaczynski) et le progressisme scientifique. L’industrialisation est depuis la « révolution industrielle » en Angleterre une rupture absolument fondamentale avec l’essentiel du processus d’humanisation. Sans civilisation paysanne, c’est la civilisation tout court qui se défait, on le constate aujourd’hui. Et la signification historique de l’industrialisation, sa vérité profonde devenue manifeste au XXe siècle, c’est la destruction : avec Auschwitz et Hiroshima, on a les deux fonts baptismaux sur lesquels a été portée l’époque contemporaine.

    • Ben non je vois pas la contradiction. Il dit clairement que pendant un temps donné, la conf a permis (lui a permis, notamment) de porter certaines luttes (mais il ne parle pas de lutte pour revenir à la paysannerie du tout). Et qu’ensuite quand il a pensé que l’état du syndicat ne permettait plus de porter correctement ces luttes, il en est parti.

  • La #culture des #OGM dans le monde, un état des lieux | La-Croix.com
    http://www.la-croix.com/Ethique/Sciences-Ethique/Sciences/La-culture-des-OGM-dans-le-monde-un-etat-des-lieux-2014-05-12-1148955

    (...) les plantes génétiquement modifiées (PGM) sont d’ores et déjà cultivées sur 175 millions d’hectares dans le monde, soit environ 13% des surfaces cultivées mondiales. Et les facteurs économiques sont essentiels pour comprendre la diffusion des PGM. Depuis les premières mises en culture, en 1996, aux États-Unis, le marché des PGM est resté concentré sur quatre variétés de cultures : le soja, d’abord, avec 80 millions d’hectares ; le maïs (55 millions d’hectares) ; le coton (25 millions d’hectares) ; le colza (10 millions).

    Ce sont des cultures dites « de rente », dont la production est destinée à l’exportation, le soja et le maïs étant utilisés majoritairement pour la nourriture du bétail. Hormis le coton, ces cultures sont pratiquées dans des exploitations de grande taille, situées d’abord aux États-Unis (70 millions d’hectares), puis au Brésil (40 millions d’hectares) et en Argentine (24,4 millions d’hectares). Les cinq premiers pays producteurs concentrent 90% des surfaces. La culture des OGM est, pour le moment, principalement associée à une agriculture de type industriel.

    Pourquoi avoir commencé par ces variétés ? « Ces cultures représentent les plus gros volumes d’échanges au niveau du marché mondial, (...)

    (...)

    Le marché des #semences OGM est en effet concentré entre les mains de six groupes qui sont à l’origine des fournisseurs de produits #phytosanitaires : Monsanto, BASF, Bayer, Dow, DuPont et Syngenta. Ces « big six » ont vu certains de leurs #insecticides ou #pesticides perdre la protection de leurs brevets et tomber dans le domaine public. En investissant dans le secteur des #biotechnologies, ces entreprises ont pu « prolonger la #rente de leurs produits phares » en liant leur utilisation « avec celle de semences génétiquement modifiées », selon l’ouvrage collectif du Haut Conseil aux biotechnologies (HCB), publié à La ­Documentation française (1).

  • Pas de bol : les riz chimériques sont de retour ! | Le Blog de l’Association Kokopelli
    http://blog.kokopelli-semences.fr/2014/11/pas-de-bol-les-riz-chimeriques-sont-de-retour

    Aux USA, les #riz de Bayer, résistants au glufosinate, autorisés dès 2000, n’ont jamais été cultivés commercialement – du moins officiellement. Et pourtant, en 2006, par exemple, des contaminations par ces riz ont été découvertes dans 28 pays du monde. Selon l’étude sus-citée, le dernier cas enregistré de contamination daterait de 2011. Ce qui, selon la newsletter Keycode Bayer (3), est loin d’être exact car, en avril 2013, 23 000 tonnes de riz en provenance des USA furent saisies par les Autorités Turques : les analyses effectuées par l’Université d’Istanbul découvrirent une double contamination chimérique, Bayer et Chinoise. L’ambassade US à Ankara intervint discrètement (en 2011, Wikileaks révéla que de nombreux diplomates US travaillent pour Monsanto et autres nécrotechs) et, le mois suivant, le Ministère du Commerce et des Douanes de Turquie fit une déclaration officielle invoquant des erreurs techniques qui invalidaient l’existence de cette contamination – une contamination d’autant plus épineuse qu’elle mettait en valeur (de par la présence de BT63 dans une cargaison US) la complexité des circuits commerciaux multinationaux. Les deux multinationales de l’alimentaire impliquées dans cette livraison étaient Bunge et ADM (Archer Daniels Midland). ADM est d’ailleurs en partenariat avec Bayer, depuis 2008, pour produire des nécro-carburants à base de Jatropha – dont une variété chimérique vient juste d’être créée par l’Université Rockefeller pour l’espèce Jatropha curcus. (4).

    En Chine, le riz chimérique BT63, introduit par l’Université Agricole de Huazhong, reçoit un certificat de “sécurité” dès 2009 mais il n’a jamais été autorisé à la production ou à la commercialisation. Ce qui n’empêche pas le gouvernement Chinois de suspendre officiellement, en 2012, toute autorisation de culture de riz chimérique – non autorisé – après avoir développé, depuis 1986/1987, une pléthore de variétés de riz chimériques BT ou résistants à un herbicide (13). Il faut, cependant, se rendre à l’évidence : le BT63 est présent sur toute la planète. Au printemps 2014, une dizaine d’incidents le concernent, dans divers pays d’Europe, pour des contaminations de compléments alimentaires animaux. Tout le tapage médiatique entourant cette contamination n’est, d’ailleurs, pas sans étonner les promoteurs des chimères génétiques en tous genres dans la mesure où 80% des animaux d’élevage en France sont nourris avec des aliments contenant du maïs ou du soja chimériques en provenance des USA, du Brésil et de l’Argentine (variétés chimériques autorisées ou interdites, par l’Europe, toutes confondues). En effet, la Science (celle qui est au service des nécrotechs, pas celle du Professeur Séralini) a démontré l’innocuité, dans les assiettes des consommateurs, du RoundUp, du maïs NK 603 de Monsanto, et autres abominations. Et elle continue de le faire, témoin le dernier projet GRACE (8) financé par l’Europe et dont les conclusions sont totalement dénoncées par Testbiotech (9). Et non seulement les conclusions mais aussi le fait qu’une partie des chercheurs “indépendants” de GRACE soient totalement inféodés à l’industrie – à l’image du Français Jean-Michel Wal de l’INRA (dont le laboratoire est financé par Nestlé) qui est membre de l’Institut Français de la Nutrition, une organisation sous contrôle de l’industrie alimentaire (10) (11). Et pourtant, cela fait deux décennies que des chercheurs scientifiques courageux (89) dénoncent les études réalisées par cette junk-science (ou porn-science) à la solde des criminels. Et, pendant tout ce temps, les consommateurs consomment…

    #ogm #biotechnologie #agrobusiness

  • #États-Unis - L’Oregon et le Colorado votent contre l’#étiquetage des #OGM
    Christophe NOISETTE, novembre 2014
    http://www.infogm.org/5740-etats-unis-l-oregon-et-le-colorado-votent-contre-l-etiquetage-des-ogm

    Rappelons que trois états ont d’ores et déjà adopté de telles lois : le Vermont [5], le Connecticut [6] et le Maine [7]. Et plus de 70 organisations des États-Unis ont écrit au représentant étasunien au commerce car elles craignent que l’accord transatlantique nivelle par le bas les réglementations des contractants. Elles demandent, par exemple, que l’étiquetage tel qu’il est pratiqué dans l’UE ne soit pas menacé par cet accord. Au contraire, elles réclament, pour elles-mêmes, le droit de savoir ce que contient leur nourriture [8].

  • #Blé #OGM dans l’Oregon : #Monsanto passe un accord avec des #agriculteurs
    http://www.techniques-ingenieur.fr/actualite/ble-ogm-dans-l-oregon-monsanto-passe-un-accord-avec-des-agricul

    Le groupe a accepté de payer au total 2,375 millions de dollars, dont 2,125 millions pour la constitution d’un fonds d’indemnisation pour des agriculteurs de trois Etats du nord-ouest américain (Washington, Oregon et Idaho) ayant vendu du blé tendre blanc entre le 30 mai 2013 et le 30 novembre 2013.
    Du blé OGM résistant à l’herbicide #Roundup de Monsanto avait en effet été détecté en mai 2013 dans une ferme de l’Oregon, pour des raisons inexpliquées car le groupe avait cessé depuis 2001 ses essais à l’air libre de cette variété dans cet Etat.

    Plusieurs pays asiatiques, parmi lesquels le Japon et la Corée du Sud, avaient suspendu en conséquence leurs importations de blé tendre blanc américain, cultivé en Oregon et dans l’Ouest américain, tandis que l’Union européenne avait recommandé aux Etats membres de tester leurs importations de blé en provenance des Etats-Unis.

    Plusieurs agriculteurs avaient porté plainte contre Monsanto, estimant que l’affaire avait nui à leurs revenus.

    Monsanto settles with wheat growers over GM contamination
    http://www.farming.co.uk/news/article/10642

    However, the settlement will not resolve pending claims from farmers who grew wheat other than the soft white, which was subjected to import embargos by trading partners in Asia. As a result of the settlement, three other class action lawsuits will be dismissed.

    Commenting on the settlement, Dr Helen Wallace from GeneWatch UK said the case has implications for the UK and EU, where debates about the future direction of agriculture are ongoing, and where both sides hold entrenched views.

    Dr Wallace said, "This incident shows how damaging GM contamination can be for farmers, causing millions of dollars of lost business. The UK Government should not be pushing to allow GM crops to be grown in England without considering the risks to conventional and organic markets.

    “GM companies must be made strictly liable for damage, or farmers will risk expensive lawsuits and difficult negotiations every time there is contamination”.

    Monsanto still faces scrutiny from the United States Department of Agriculture, as its unlicensed wheat was found to have contaminated another field in September. This time, the wheat was found growing at a Montana State University research facility, though trials in the area had ended over ten years ago.

  • Un syndicat agricole français conseille à la diplomatie américaine des mesures de rétorsion pour imposer les #OGM eu Europe - Le Canard Enchaîné

    Les partisans des biotechnologies en France, comprenant le syndicat agricole, nous ont dit que les rétorsions étaient le seul moyen de faire évoluer la position française sur la question

    Le nom de ce syndicat n’est pas mentionné mais c’est bien évidemment la #FNSEA qui est implicitément visée.
    #impunité #délinquants #agrobusiness #brown_tech

  • Les faucheurs d’OGM ont eu très chaud face aux défenseurs de Limagrain. - Reporterre
    http://www.reporterre.net/spip.php?article6544

    Dans le Puy-de-Dôme, une action des faucheurs volontaires pour dénoncer un programme de recherche a suscité une contre-manifestation d’agriculteurs travaillant pour Limagrain.

    La situation aurait pu déraper jeudi matin 6 novembre à Chappes dans le Puy-de-Dôme. Jacques Dandelot, membre du collectif anti-OGM 31, s’attendait pourtant à vivre une belle journée. « Nous sommes arrivés sur le centre de recherche de Limagrain avant le personnel, un peu avant 8 heures du matin, et avons réussi à rentrer à l’intérieur d’un site hyper-sécurisé, ce qui n’avait jamais été fait », raconte-t-il.

    Les quatre-vingt-seize faucheurs volontaires impliqués dans l’opération s’attaquent au premier fabricant européen d’#OGM (organismes génétiquement modifiés). Ils sont venus protester contre ses recherches et dénoncer un scandale et un conflit d’intérêt. Le groupe semencier est en effet chargé au sein du programme de recherche national Genius de définir les règles d’acceptation des OGM par la société civile.

    Très vite, le schéma habituel se met en place : la sécurité ferme les barrières, quelques gendarmes arrivent, les militants déroulent leurs banderoles et demandent à rencontrer la direction. « Puis tout le monde a attendu, mais au fil des minutes des dizaines et des dizaines d’exploitants agricoles se sont rassemblés devant les grilles et nous nous sommes très vite sentis menacés », poursuit Jacques Dandelot.

    Vers 11 heures, les « contre-manifestants » sont plus nombreux que les militants anti-OGM qui se retrouvent piégés. « Il y avait derrière la grille plus d’une centaine de personnes. Nous avons alors compris que nous aurions beaucoup de mal à ressortir. Les gendarmes présents sur le site nous renseignaient très clairement sur leurs intentions de s’en prendre physiquement à nous ». Il faudra attendre l’arrivée de gendarmes supplémentaires pour que la situation se dénoue.

    En début d’après-midi, les forces de l’ordre sont suffisamment nombreuses pour « ex-filtrer » les faucheurs volontaires. Ceux-ci regagnent leurs véhicules stationnés à environ 250 mètres des grilles du site escortés par une centaine de gendarmes sous les insultes, les menaces et les invitations à venir en découdre. Une quinzaine de voitures a été vandalisée, les pneus crevés et les carrosseries rayées.

    « Sans cette protection, il est évident que nous aurions été molestés », considère Gérard Liebskind. Ce militant de la première heure ne se rappelle pas d’un tel déchaînement depuis les premiers combats ayant opposés pro et anti-OGM.

    Cette violence des agriculteurs n’est pas à proprement parler une nouveauté. « Nous avons l’habitude de comités d’accueil musclés, dans le sud-ouest et le centre de la France notamment, lorsque nous intervenons sur des parcelles d’essais, mais c’est la première fois que nous rencontrons un tel niveau de violence lorsque nous pénétrons dans un établissement. Or il est clair que nous avons eu affaire à des coopérateurs de Limagrain », dénonce Jacques Dandelot.

    Pour le militant anti-OGM, difficile de ne pas faire le parallèle entre la situation à laquelle il a été confronté hier avec ses camarades et les violences perpétrées par d’autres agriculteurs dans la vallée du Tescou, autour de la zone humide du Testet.

    #agrobusiness #fnsea #impunité #délinquants

  • How does the Gates Foundation spend its money to feed the world?
    http://www.grain.org/article/entries/5064-how-does-the-gates-foundation-spend-its-money-to-feed-the-world
    Pas encore lu

    The #Gates_Foundation is arguably the biggest philanthropic venture ever. It currently holds a $40 billion endowment, made up mostly of contributions from Gates and his billionaire friend Warren Buffet. The foundation has over 1,200 staff, and has given over $30 billion in grants since its inception in 2000, $3.6 billion in 2013 alone.2 Most of the grants go to global health programmes and educational work in the US, traditionally the foundation’s priority areas. But in 2006-2007, the foundation massively expanded its funding for agriculture, with the launch of the Alliance for a Green Revolution in Africa (AGRA) and a series of large grants to the international agricultural research system (CGIAR). In 2007, it spent over half a billion dollars on agricultural projects and has maintained funding at around this level. The vast majority of the foundation’s agricultural grants focus on Africa.

    #philantropie #fondation_Gates #paysannerie #agriculture

  • Detail Audio | FAO | Food and Agriculture Organization of the United Nations
    http://www.fao.org/news/audio-video/detail-audio/en/?uid=10794

    17 October 2014, Rome--- Registered Dietitian, Melinda Hemmelgarn, host of Food Sleuth interviews #Raymon_Seidler, Ph.D., formely with the U.S. Environmental Protection Agency, and author of ’’Pesticide Use on Genetically Engineered Crops’’. Seider describes the risks of GMO seeds/crops.

    #OGM

  • Experts have severely underestimated the risks of genetically modified food, says a group of researchers lead by Nassim Nicholas Taleb
    https://medium.com/the-physics-arxiv-blog/genetically-modified-organisms-risk-global-ruin-says-black-swan-author-e8836

    One of the arguments that genetically modified crops are safe is that it is no more unnatural than the selective farming that people have been doing for generations. However, Taleb and co argue that this kind of farming is different from the current practice because any mistake in the form of a harmful variation will almost certainly be localised and die out as a result. This is the natural process of selection.

    Over many generations, humans have chosen and adapted biological organisms that are relatively safe for consumption, even though there are many organisms that are not safe, including parts of and varieties of the crops that we do cultivate.

    By contrast, genetic engineering works in a very different way. This process introduces rapid changes on a global scale. But selection cannot operate on this scale, they argue.

    “There is no comparison between tinkering with the selective breeding of genetic components of organisms that have previously undergone extensive histories of selection and the top-down engineering of taking a gene from a fish and putting it into a tomato,” they argue. “Saying that such a product is natural misses the process of natural selection by which things become “natural.””

    The potential impact of genetically modified organisms on human health is even more worrying. Taleb and co say that the current mechanism for determining whether or not the genetic engineering of particular protein into a plant is safe is woefully inadequate.

    The #FDA currently does this by considering the existing knowledge of risks associated with that protein. “The number of ways such an evaluation can be an error is large,” they say.

    That’s because proteins in living organisms are part of complex chemical networks. In general, the effect of a new protein on this network is difficult to predict even though the purpose of introducing it is to strongly impact the chemical functions of the plant, for example, by modifying its resistance to other chemicals such as herbicides or pesticides.

    Even more serious is the introduction of monocultures— the use of single crops over large areas. This dramatically increases the likelihood that the entire crop might fail due to the action of some invasive species, disease or change in the environment.

    When harm is localised, it can be used as part of the learning process to prevent the same set of circumstances occurring again. Global harm is different. “We should exert the precautionary principle here because we do not want to discover errors after considerable and irreversible environmental and health damage,” conclude Taleb and co.

    #OGM

  • Après le moustique #OGM_au Brésil, le papillon génétiquement modifié à New York
    http://www.bastamag.net/Apres-le-moustique-bientot-un

    L’État de New York étudie la possibilité de lâcher à titre expérimental des papillons génétiquement modifiés en milieu ouvert, rapporte le site Inf’OGM, qui assure une veille d’informations sur les OGM. Pour le ministère de l’Agriculture des États-Unis (USDA), il s’agit de lutter contre un papillon sauvage (Plutella xylostella) qui ronge les surfaces inférieures des feuilles. Les dégâts occasionnés sur les cultures industrielles de choux, de colzas et d’autres plantes de la famille des Brassicacées, (...)

    En bref

    / OGM , #Génétique, #Menaces_sur_la_santé_publique, #Sciences, La science au service des citoyens (...)

    #La_science_au_service_des_citoyens_ ?

  • GRAIN — Déclaration de l’ASPSP concernant l’adoption imminente du règlement visant l’introduction des OGM en Afrique de L’Ouest
    http://www.grain.org/fr/bulletin_board/entries/5017-declaration-de-l-aspsp-concernant-l-adoption-imminente-du-reglement-visa

    Il s’agit d’une mesure extrêmement importante qui va affecter la vie de tous les paysans et les populations de l’Afrique de l’Ouest. A vrai dire, les populations ne sont pas informées de cette importante réunion.

    Les organes de l’UEMOA/CEDEAO et CILSS ont travaillé pendant de longues années pour préparer l’introduction des OGM en Afrique de l’Ouest, sans que les populations, principales concernées, en soient impliquées.

    Maintenant le processus entre dans sa phase finale, c’est-à-dire l’adoption du règlement autorisant l’introduction des OGM en Afrique de l’Ouest.

    Il s’agit plus précisément de la libre circulation des #OGM en #Afrique de l’Ouest prévue par l’avant projet de règlement en question.

  • En #Allemagne, la #Grande_distribution veut bannir les #OGM
    http://multinationales.org/En-Allemagne-la-grande

    Finis les poulets et les pintades nourris aux OGM en Allemagne ? Selon le journal professionnel de l’agroalimentaire Lebensmittelzeitung, des supermarchés allemands ont demandé à leurs fournisseurs, le 28 août dernier, de cesser d’utiliser des aliments génétiquement modifiés pour la production d’œufs et de volailles. Une exigence que la #Grande_distribution souhaite voir mise en pratique dès le 1er janvier 2015. « Nous refusons de céder au chantage » a réagi, dans un premier temps, le président de la (...)

    Actualités

    / Grande distribution, Allemagne, Grande distribution, #Agriculture_et_alimentation, OGM, #alimentation, #consommateurs, (...)

    #agriculture
    « http://www.db.zs-intern.de/uploads/1409865892-LZ_LEH_will%20weg%20vom%20Genfutter_2014_08_28_GER_ENG_b.pdf »
    « http://www.gmofreeglobal.org/fr/news/post/la-grande-distribution-allemande-exige-le-retour-%C3%A0-des-volailles »