• #Productivisme et destruction de l’#environnement : #FNSEA et #gouvernement marchent sur la tête

    Répondre à la #détresse des #agriculteurs et agricultrices est compatible avec le respect de l’environnement et de la #santé_publique, expliquent, dans cette tribune à « l’Obs », les Scientifiques en rébellion, à condition de rejeter les mesures productivistes et rétrogrades du duo FNSEA-gouvernement.

    La #crise de l’agriculture brasse croyances, savoirs, opinions, émotions. Elle ne peut laisser quiconque insensible tant elle renvoie à l’un de nos #besoins_fondamentaux – se nourrir – et témoigne du #désarroi profond d’une partie de nos concitoyen·nes qui travaillent pour satisfaire ce besoin. Reconnaître la #souffrance et le désarroi du #monde_agricole n’empêche pas d’examiner les faits et de tenter de démêler les #responsabilités dans la situation actuelle. Une partie de son #traitement_médiatique tend à faire croire que les agriculteurs et agricultrices parleraient d’une seule voix, celle du président agro-businessman de la FNSEA #Arnaud_Rousseau. Ce directeur de multinationale, administrateur de holding, partage-t-il vraiment la vie de celles et ceux qui ne parviennent plus à gagner la leur par le travail de la terre ? Est-ce que les agriculteur·ices formeraient un corps uniforme, qui valoriserait le productivisme au mépris des #enjeux_environnementaux qu’ils et elles ne comprendraient soi-disant pas ? Tout cela est difficile à croire.

    Ce que la science documente et analyse invariablement, en complément des savoirs et des observations de nombre d’agriculteur·ices, c’est que le #modèle_agricole industriel et productiviste conduit à une #catastrophe sociale et environnementale. Que ce modèle concurrence dangereusement les #alternatives écologiquement et socialement viables. Que cette agriculture ne s’adaptera pas indéfiniment à un environnement profondément dégradé. Qu’elle ne s’adaptera pas à un #réchauffement_climatique de +4 °C pour la France et une ressource en #eau fortement diminuée, pas plus qu’à une disparition des #insectes_pollinisateurs.

    Actuellement, comme le rappelle le Haut Conseil pour le Climat (HCC), l’agriculture représente le deuxième secteur d’émissions de #gaz_à_effet_de_serre, avec 18 % du total français, derrière les transports. La moitié de ces émissions agricoles (en équivalent CO2) provient de l’#élevage_bovin à cause du #méthane produit par leur digestion, 14 % des #engrais_minéraux qui libèrent du #protoxyde_d’azote et 13 % de l’ensemble des #moteurs, #engins et #chaudières_agricoles. Le HCC rappelle aussi que la France s’est engagée lors de la COP26 à baisser de 30 % ses émissions de méthane d’ici à 2030, pour limiter le réchauffement climatique. L’agriculture, bien que répondant à un besoin fondamental, doit aussi revoir son modèle dominant pour répondre aux enjeux climatiques. De ce point de vue, ce qu’indique la science, c’est que, si l’on souhaite faire notre part dans le respect de l’accord de Paris, la consommation de #viande et de #produits_laitiers doit diminuer en France. Mais la solidarité avec nos agriculteur.ices ainsi que l’objectif légitime de souveraineté et #résilience_alimentaire nous indiquent que ce sont les importations et les élevages intensifs de ruminants qui devraient diminuer en premier.

    Côté #biodiversité, la littérature scientifique montre que l’usage des #pesticides est la deuxième cause de l’effondrement des populations d’#insectes, qui atteint 80 % dans certaines régions françaises. Les #oiseaux sont en déclin global de 25 % en quarante ans, mais ce chiffre bondit à 60 % en milieux agricoles intensifs : le printemps est devenu particulièrement silencieux dans certains champs…

    D’autres voies sont possibles

    Le paradoxe est que ces bouleversements environnementaux menacent particulièrement les agriculteur·ices, pour au moins trois raisons bien identifiées. Tout d’abord environnementale, à cause du manque d’eau, de la dégradation des sols, des événements météorologiques extrêmes (incendies ou grêles), ou du déclin des insectes pollinisateurs, qui se traduisent par une baisse de production. Sanitaires, ensuite : par leur exposition aux #produits_phytosanitaires, ils et elles ont plus de risque de développer des #cancers (myélome multiple, lymphome) et des #maladies_dégénératives. Financière enfin, avec l’interminable fuite en avant du #surendettement, provoqué par la nécessité d’actualiser un équipement toujours plus performant et d’acheter des #intrants pour pallier les baisses de production engendrées par la dégradation environnementale.

    Depuis des décennies, les #traités_de_libre-échange et la compétition intra-européenne ont privé la grande majorité des agriculteur·ices de leur #autonomie, dans un cercle vicieux aux répercussions sociales tragiques pouvant mener au #suicide. Si la FNSEA, les #JA, ou la #Coordination_rurale réclament une forme de #protectionnisme_agricole, d’autres de leurs revendications portent en revanche sur une baisse des #contraintes_environnementales et sanitaires qui font porter le risque de la poursuite d’un modèle délétère sur le long terme. Ce sont justement ces revendications que le gouvernement a satisfaites avec, en particulier, la « suspension » du #plan_Ecophyto, accueilli par un satisfecit de ces trois organisations syndicales rappelant immédiatement « leurs » agriculteurs à la ferme. Seule la #Confédération_paysanne refuse ce compromis construit au détriment de l’#écologie.

    Pourtant, des pratiques et des modèles alternatifs existent, réduisant significativement les émissions de gaz à effet de serre et préservant la biodiversité ; ils sont déjà mis en œuvre par des agriculteur·ices qui prouvent chaque jour que d’autres voies sont possibles. Mais ces alternatives ont besoin d’une réorientation des #politiques_publiques (qui contribuent aujourd’hui pour 80 % au #revenu_agricole). Des propositions cohérentes de politiques publiques répondant à des enjeux clés (#rémunération digne des agriculteur·ices non soumis aux trusts’de la grande distribution, souveraineté alimentaire, considérations climatiques et protection de la biodiversité) existent, comme les propositions relevant de l’#agroécologie, qu’elles émanent du Haut Conseil pour le Climat, de la fédération associative Pour une autre PAC, de l’IDDRI, ou encore de la prospective INRAE de 2023 : baisse de l’#élevage_industriel et du cheptel notamment bovin avec soutien à l’#élevage_extensif à l’herbe, généralisation des pratiques agro-écologiques et biologiques basées sur la valorisation de la biodiversité (cultures associées, #agro-foresterie, restauration des #haies favorisant la maîtrise des bio-agresseurs) et arrêt des #pesticides_chimiques_de_synthèse. Ces changements de pratiques doivent être accompagnés de mesures économiques et politiques permettant d’assurer le #revenu des agriculteur·ices, leur #accès_à_la_terre et leur #formation, en cohérence avec ce que proposent des syndicats, des associations ou des réseaux (Confédération paysanne, Atelier paysan, Terre de liens, Fédérations nationale et régionales d’Agriculture biologique, Réseau salariat, …).

    Nous savons donc que les politiques qui maintiennent le #modèle_agro-industriel sous perfusion ne font qu’empirer les choses et qu’une réorientation complète est nécessaire et possible pour la #survie, la #dignité, la #santé et l’#emploi des agriculteur·ices. Nombre d’enquêtes sociologiques indiquent qu’une bonne partie d’entre elles et eux le savent très bien, et que leur détresse témoigne aussi de ce #conflit_interne entre le modèle productiviste qui les emprisonne et la nécessité de préserver l’environnement.

    Une #convention_citoyenne

    Si le gouvernement convient que « les premières victimes du dérèglement climatique sont les agriculteurs », les mesures prises démontrent que la priorité gouvernementale est de sanctuariser le modèle agro-industriel. La remise en cause du plan Ecophyto, et la reprise en main de l’#Anses notamment, sont en totale contradiction avec l’urgence de s’attaquer à la dégradation environnementale couplée à celle des #conditions_de_vie et de travail des agriculteur·ices. Nous appelons les citoyen·nes et les agriculteur·rices à soutenir les changements de politique qui iraient réellement dans l’intérêt général, du climat, de la biodiversité. Nous rappelons que le sujet de l’agriculture et de l’#alimentation est d’une redoutable complexité, et qu’identifier les mesures les plus pertinentes devrait être réalisé collectivement et démocratiquement. Ces mesures devraient privilégier l’intérêt général et à long-terme, par exemple dans le cadre de conventions citoyennes dont les conclusions seraient réellement traduites dans la législation, a contrario a contrario de la précédente convention citoyenne pour le climat.

    https://www.nouvelobs.com/opinions/20240203.OBS84041/tribune-productivisme-et-destruction-de-l-environnement-fnsea-et-gouverne
    #tribune #scientifiques_en_rébellion #agriculture #souveraineté_alimentaire #industrie_agro-alimentaire

  • Nos chats sont-ils des terreurs écologiques ?

    “Les chats sont une #catastrophe pour la #biodiversité. Les chiens sont une catastrophe pour le climat” a affirmé le 13 décembre, sur TF1, le chercheur médiatique #François_Gemenne, ancien membre du GIEC et enseignant à Science Po Paris. En disant cela, il a admis lui-même aborder un sujet sensible, susceptible de déclencher la colère des téléspectateurs. Et cela n’a pas loupé : la séquence a été largement commentée sur les réseaux sociaux, beaucoup de gens – y compris d’autres écologistes – rappelant qu’il y avait beaucoup à faire, par exemple s’en prendre aux grands bourgeois et leur train de vie délirant, avant de s’intéresser à l’impact de nos chats et de nos chiens sur la biodiversité et le #climat. Oui mais ne serions-nous pas des défenseurs de la planète en carton-pâte si nous ne considérions pas honnêtement la #responsabilité des animaux les plus populaires et les plus mignons sur ce qu’il nous arrive ?

    1 – La destruction de la biodiversité a plusieurs causes

    Quand on pense à l’écologie, on pense d’abord au sujet du réchauffement climatique dû à l’impact des activités humaines carbonés. Mais il y a d’autres sujets à prendre en compte parmi lesquels la baisse très rapide de la biodiversité (quantité d’espèces différentes sur la planète). Elle est en chute libre car de nombreux êtres vivants disparaissent du fait de la transformation, par les activités humaines, de leur environnement. C’est pourquoi on parle d’une “#sixième_extinction_de_masse” : une grande partie des espèces qui peuplent la terre pourrait disparaître prochainement. Selon l’Office Français de la Biodiversité, un établissement public créé récemment pour promouvoir la sauvegarde de ces espèces, 68 % des populations de vertébrés (mammifères, poissons, oiseaux, reptiles et amphibiens) ont disparu entre 1970 et 2016, soit en moins de 50 ans. Et rien qu’en 15 ans, 30% des oiseaux des champs ont disparu, ainsi que 38% des chauves-souris. Si jamais on s’en fout royalement de ces animaux, on peut se rappeler que tout est lié et que ces disparitions ont des conséquences sur nos vies, car chacune de ces espèces jouent un rôle au sein d’un #écosystème, et que certaines peuvent ensuite prendre le dessus et devenir envahissantes…

    La France a un rôle particulier à jouer car elle est le 6e pays du monde à héberger des espèces menacées. Qu’est-ce qui, chez nous, contribue à cette #extinction_de_masse ? Comme partout, le #changement_climatique joue un rôle important en déstabilisant la vie et la reproduction de nombre d’espèces. Ensuite, la pollution de l’air, de l’eau et du sol est considérée par l’ONG WWF comme la première cause de perte de biodiversité dans le monde. On peut également citer la transformation de l’usage des #sols, avec le développement de l’agriculture intensive et l’étalement urbain : le premier transforme la végétation, par exemple en détruisant les #haies pour augmenter les surfaces cultivables par des engins de plus en plus gros, ce qui dégomme des lieux de vie pour nombres d’espèces, en particulier les insectes et les rongeurs, dont la disparition affecte ensuite les oiseaux.

    Il faut aussi mentionner la surexploitation des animaux, via la #pêche_intensive mais aussi la #chasse, bien que sur cette dernière activité, le débat fasse rage dans le cas de la France : les défenseurs de la chasse estiment qu’elle contribue à préserver la biodiversité, puisque les chasseurs “régulent” certaines espèces potentiellement envahissantes et relâchent dans la nature des animaux qu’ils élèvent le reste de l’année. Les lobbies de chasseurs dépensent beaucoup d’argent et de temps pour imposer cette réalité dans le débat public, allant jusqu’à dire que les chasseurs sont “les premiers écologistes de France”, mais les faits sont têtus : seuls 10% des oiseaux relâchés par leurs soins survivent car ils sont désorientés, incapables de se nourrir correctement et pas autonome. Quiconque vit en zone rurale connaît le spectacle navrant de ces faisans et autres bécasses qui errent au bord des routes, attirés par la présence humaine, en quête de nourriture… Quant à la “régulation” des #espèces_invasives, il semble que cela soit en grande partie une légende urbaine : “La grande majorité des animaux tués à la chasse, approximativement 90 ou 95 % n’ont pas besoin d’être régulés” explique le biologiste Pierre Rigaud au Média Vert.

    2 – Les espèces invasives, produits du #capitalisme mondialisé

    Mais dans la liste des causes de la baisse de la biodiversité, il faut mentionner l’impact très important des espèces invasives introduites par l’homme dans la nature – on arrive à nos chatons. Dans son dernier rapport, la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES, qui représente 130 gouvernements et publie des rapports réguliers) établit que la “présence cumulative d’#espèces_exotiques s’est accrue de 40% depuis 1980, et est associée à l’intensification des échange commerciaux ainsi qu’à la dynamique et aux tendances démographiques”. Parce que la “#mondialisation” est passée par là, ou, pour le dire clairement, que la #colonisation et la mise sous régime capitaliste du monde entier a eu lieu au cours du XXe siècle, des espèces circulent d’un continent à l’autre et parviennent dans des endroits où elles commettent de gros dégâts sur les espèces endémiques (“endémique” : qui vit dans un lieu donné. S’oppose à “exotique”).

    Le cas du #frelon_asiatique est très symptomatique : cette espèce a débarqué en France, vraisemblablement dans un conteneur venu de Chine, il y a 20 ans et nuit depuis largement à la biodiversité, notamment aux abeilles. 2004, c’est le début de l’intensification des #échanges_commerciaux avec l’Asie du fait de la délocalisation de toute une partie de la production industrielle en Chine, au grand bonheur des entreprises européennes et de leurs profits. Au passage, ils nous ont ramené le frelon.

    Mais nos animaux préférés seraient aussi en cause : les chats sont des mangeurs d’#oiseaux et ont effectivement, comme le dit François Gemenne, une part de responsabilité dans la baisse de la biodiversité… Ce qu’il ne dit pas, c’est qu’ils provoquent autant de mortalité en France et en Belgique que… nos #fenêtres, contre lesquelles les oiseaux se cognent et meurent… Selon le Muséum d’Histoire Naturelle, interrogé par France Info, les chats ne sont pas les principaux responsables de la disparition des oiseaux car ”Leur raréfaction tient avant tout à la disparition des #insectes et la perte d’habitat. Le chat représente toutefois une pression supplémentaire importante sur une population fragilisée.” Ce serait en #ville et sur les #îles que l’impact des chats serait important, et non dans les campagnes, où il est “un prédateur parmi d’autres”.

    3 – Accuser les chats pour préserver les capitalistes ?

    Lorsque l’on regarde les principaux facteurs de chute de la biodiversité dans le monde, on constate que tout à avoir des décisions humaines. Quel type d’#agriculture développons-nous ? Comment construisons-nous nos villes ? A quelle fréquence faisons-nous circuler les marchandises et les animaux entre les différentes parties du monde ? Quelles activités polluantes décidons-nous de réduire et lesquelles nous choisissons de garder ? On est donc très loin d’une simple équation scientifique : face à un problème comme la sixième extinction de masse, ce sont des décisions collectives potentiellement très conflictuelles que nous devons prendre. Qui arrête son activité ? Qui la poursuit ? Qui va continuer à gagner de l’argent ? Qui va devoir perdre une activité très rentable ?

    Puisque le pouvoir, en France comme dans le monde, appartient aux défenseurs du capitalisme, la décision est pour l’instant la suivante : ce qui génère du profit doit continuer à pouvoir générer plus de profit. L’#agriculture_intensive doit donc continuer et se développer. C’est pourquoi, depuis 50 ans, 70% des haies et des #bocages, refuges de biodiversité, ont disparu, et le phénomène s’accélère. Car les lobbies de l’#agriculture_industrielle ont sévi et, encore récemment, ont obtenu de pouvoir continuer leur jeu de massacre. La #pollution des sols et de l’air ? Elle continue. Le #glyphosate, cet #herbicide qui dégomme les insectes et rend les animaux malades, a été autorisé pour 10 années de plus par l’Union Européenne, pour continuer à produire davantage sur le plan agricole, une production qui sera en grande partie exportée et qui contribuera au grand jeu des profits de l’#agroalimentaire

    Les villes et les villages peuvent continuer de s’étendre et c’est flagrant en zone rurale : puisque le marché du logement est dérégulé et qu’il est plus profitable de construire sur terrain nu que de réhabiliter de l’ancien dans les centre-bourgs, les périphéries des petites villes s’étendent tandis que les centres se meurent… L’#étalement_urbain, qui fait reculer la biodiversité, s’étend sous la pression du #marché_immobilier. Là encore, c’est un choix en faveur du capitalisme et au détriment de la biodiversité… Et inutile de parler du réchauffement climatique : la COP 28, dont la délégation française comprenait Patrick Pouyanné, le patron de TotalEnergies, s’est soldée par un “accord pitoyable”, pour reprendre les mots de Clément Sénéchal, spécialiste du climat, dans Politis. Mais François Gemenne, lui, s’en est réjoui avec enthousiasme.

    Le consensus des dirigeants du monde entier est donc le suivant : il ne faut donner aucune véritable contrainte aux marchés qui prospèrent sur la destruction des espèces vivantes sur cette planète. Et en France, puissance agricole, ce constat est encore plus flagrant.

    Alors, que nous reste-t-il ? Les #décisions_individuelles. Ce pis-aller de l’#écologie_bourgeoise qui consiste finalement à dire : “bon, on a tranché, on ne va pas toucher au train-train du capitalisme qui nous plaît tant mais par contre on va vous demander à vous, citoyens, de faire des efforts pour la planète”. Mais attention : sans trop mentionner la consommation de #viande, le seul “#petit_geste” qui a un impact très significatif parce que la consommation de viande est en moyenne la troisième source d’émission carbone des Français (avant l’avion). Les industriels de la viande veillent au grain et ne veulent surtout pas qu’on se penche là-dessus.

    Parler des animaux domestiques s’inscrit dans cette veine-là. Bien sûr que, dans l’absolu, les chats et les chiens ont un impact sur la biodiversité et sur le climat. Car tout a un #impact. Mais d’une part cet impact reste marginal et d’autre part il est non systémique. Certes, le capitalisme a trouvé un bon filon pour faire du profit sur le dos de nos amours pour ces animaux qui apportent de la joie et du bonheur chez de nombreuses personnes, il suffit d’entrer dans une animalerie pour cela : la diversité des aliments, des jouets, des accessoires, le tout dans des couleurs chatoyantes pour appâter le maître bien plus que le chien… Mais lorsque l’on parle des chats qui mangent des oiseaux, on ne parle pas du capitalisme. Pire, on en profite pour masquer l’impact bien plus significatif de certaines activités. Les chasseurs, qui dépensent de lourds moyens pour influencer le débat public et ne reculent devant aucun argument ne s’y sont pas trompés : #Willy_Schraen, le président de la Fédération Nationale des Chasseurs (FNC) a tenté d’orienter, en 2020, l’attention du public sur l’impact des chats, qu’il accuse, ironie du sort, de trop chasser et qu’il a appelé à piéger. Aucune solidarité dans la profession !

    4 – Sortir du discours écolo bourgeois : un mode d’emploi

    Les chats sont bel et bien des chasseurs mais il existe des solutions pour limiter leur impact sur la biodiversité : stériliser le plus souvent possible pour éviter leur prolifération, les faire sortir uniquement à certaines heures de la journée ou… jouer davantage avec eux durant la journée. Pas sûr que les mêmes solutions fonctionnent pour réduire l’impact de la FNSEA, de TotalEnergies, de Lactalis, de la CMA CGM et de tous les milliardaires français : le patrimoine de 63 d’entre eux, en France, émettent autant de gaz à effet de serre que la moitié de la population française.

    Pour amuser vos petites boules de poils, la rédaction de Frustration recommande l’arbre à chat. Pour amuser vos petits milliardaires on recommande la visite de l’épave du Titanic dans un sous-marin peu étanche

    Comment utiliser efficacement son temps d’antenne quand on est un scientifique médiatique comme #François_Gemenne ? On peut se faire mousser en se payant un petit bad buzz par la #culpabilisation des individus possédant un chat. Ou bien on peut prioriser les sujets, étant entendu que dans l’absolu, oui, toutes les activités humaines polluent et ont un impact sur la biodiversité. Comment procéder ?

    - Aller du plus systémique au moins systémique : critiquer le capitalisme (ou ses sous-catégories : marché immobilier, #agro-industrie, industrie pétrolière etc.), qui conduit les entreprises et les individus à chercher la production permanente et l’exploitation permanente dans un monde aux ressources finies, plutôt que les chats, qui se contentent de vivre et de paresser sans chercher à performer ou faire preuve de leur respect de la “valeur travail”.
    - Aller du plus impactant au moins impactant : oui, la nourriture des chiens pollue, mais l’industrie de la viande dans le monde est une bombe climatique. Mais peut-être est-il moins gênant de vexer Frolic et Royal Canin que Fleury Michon et Fabien Roussel ?
    – Aller du plus superflu au moins superflu : dans l’ordre, commencer à interdire les yachts et les vols en jet privé avant de s’en prendre à la voiture individuelle serait une bonne chose. Sans quoi, personne ne comprend la demande d’un effort à forte conséquence sur son mode de vie quand, pour d’autres, ce sont les loisirs qui seraient visés.

    Ensuite, puisqu’il faut trancher, que ces choix se fassent démocratiquement. Pour préserver la biodiversité, préfère-t-on interdire la chasse ou limiter le nombre de chats par personne ? Veut-on sortir du modèle agricole productiviste orienté vers la production de viande ou interdire les chiens ? Et si on rappelait au passage que les #animaux_de_compagnie sont parfois la seule famille des personnes seules et fragilisées, notamment parmi les personnes pauvres, et qu’ils fournissent des services à la population, non quantifiable sur le plan financier ?

    Bref, préférez-vous en finir avec les chatons ou avec la bourgeoisie ? De notre côté, la réponse est toute trouvée.

    https://www.frustrationmagazine.fr/chats-ecologie

    #chats #chat #écologie #animaux_domestiques #industrie_agro-alimentaire #priorité #à_lire

  • « En Ile-de-France, 90% des hirondelles ont disparu depuis vingt ans » – Libération
    https://www.liberation.fr/environnement/biodiversite/en-ile-de-france-90-des-hirondelles-ont-disparu-depuis-vingt-ans-20231118
    https://www.liberation.fr/resizer/oI9k2bf6Zgkt5BuuuQfGpbQD8yw=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(2153x1087:2163x1097)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/232MD6IYDBG2DK24FQ6UKAB2PU.jpg

    Et si le chant des oiseaux disparaissait des campagnes franciliennes ? Jeudi 16 novembre, la Ligue de protection des oiseaux (LPO) d’Ile-de-France et le Muséum national d’histoire naturelle ont rendu publics les résultats franciliens d’une enquête nationale dénombrant les espèces d’oiseaux de la région pour la période 2001-2021 et réalisée grâce à un réseau d’observateurs bénévoles. « Nous prenons la tension, la température ou l’analyse sanguine d’un méta organisme que serait la biodiversité. Et on constate qu’il n’est clairement pas en bonne santé », explique le naturaliste Grégoire Loïs, chargé de mission au Muséum, à l’Office français de la biodiversité et à l’Agence régionale de la biodiversité d’Ile-de-France. En vingt ans, 90% des hirondelles ont par exemple disparu d’Ile-de-France, et 86% des serins cinis ou 65% des faucons crécerelles. Pour l’ornithologue, la région est un miroir grossissant du déclin du vivant en France à cause de l’urbanisation, de l’agriculture intensive ou de la surfréquentation des massifs forestiers.

  • L’Union des maires de l’Oise demande d’interdire l’irrigation des cultures alimentant les méthaniseurs Le courier Picard - Isabelle Veloso Vieira

    Faibles précipitations, chaleur, cours d’eau asséchés. Le département de l’Oise fait face à une période de sécheresse « inhabituellement précoce » depuis le mois de mars, selon la préfecture. Cette situation a mené l’Union des maires de l’Oise (UMO) à demander d’interdire l’irrigation des cultures intermédiaires à vocation énergétique (CIVE) d’été lors du comité de suivi de ressource en eau, le 6 juillet 2023. Ces cultures, souvent plantées entre deux récoltes, sont utilisées pour alimenter les méthaniseurs et produire du gaz.

    À l’échelle départementale, les CIVE représenteraient 1 à 2 % de l’ensemble des cultures, selon Régis Desrumaux, président de la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA). Leur irrigation est déjà interdite dans quatre zones du département classées en « crise ». L’UMO demande que cette interdiction soit étendue aux secteurs classés en « alerte » et « alerte renforcée ».

    Une demande renouvelée
    « C’est une demande que j’avais déjà formulée en 2022 lors de la rédaction de l’arrêté-cadre sécheresse départemental mais elle est restée sans réponse. Je l’ai renouvelée car l’arrêté-cadre sécheresse national va être mis à jour », explique Stanislas Barthélémy, représentant de l’UMO le jour du comité. Cette proposition, le Regroupement des organismes de sauvegarde de l’Oise (ROSO), aussi présent le 6 juillet 2023, la soutien. Cela fait même plusieurs années que le ROSO défend cette position.

    Actuellement, l’arrêté préfectoral du 20 juin 2023 prévoit des restrictions d’usage de l’eau. L’irrigation des Cive n’est plus autorisée, sauf dérogation, dans les secteurs en situation de « crise », le niveau d’alerte sécheresse le plus élevé. Mais c’est toujours autorisé dans les secteurs en « alerte renforcée ».

    Des mesures insuffisantes
    Des mesures qui ne plaisent pas à l’UMO et au ROSO. « On souhaite que seules les cultures à visée alimentaire soient irriguées en temps de sécheresse », détaille Didier Malé, président du ROSO. Stanislas Barthélémy abonde : « Les secteurs en alerte et alerte renforcée devraient aussi être concernés par l’interdiction d’irriguer les CIVE », précise-t-il. « De même que les dérogations en secteur de crise ne devraient pas être autorisées », ajoute le maire de Longueil-Sainte-Marie.

    Une demande que ne comprend pas le président de la FDSEA 60, Régis Desrumaux. « L’irrigation y compris des CIVE est interdite dans les secteurs sous haute tension et les dérogations sont compliquées à obtenir car très cadrée par la préfecture. Donc il n’y a pas de débat à avoir », s’exclame l’agriculteur. La préfecture, elle, ne mentionne pas de dérogations concernant les CIVE. En revanche, des « dispositions exceptionnelles et des dérogations  » sont prévues dans l’arrêté-cadre sécheresse pour certaines productions légumières prioritaires.

    Les agriculteurs font des efforts
    Ces restrictions auraient un impact financier important pour les agriculteurs qui sont les premiers, selon le président de la FDSEA, à faire des efforts. « Ils entretiennent de près le matériel d’irrigation pour éviter les fuites. Ils font aussi en sorte d’irriguer à des horaires adaptés. », rappelle Régis Desrumaux. Des efforts que reconnaît Stanislas Barthélémy : « Certains agriculteurs décident eux-mêmes de ne pas irriguer les CIVE quand il n’y a pas d’enjeu financier particulier  ». Des initiatives individuelles positives mais insuffisantes, selon le ROSO et l’UMO, qui en demandent plus.

    #énergies_vertes #eau #méthaniseurs #Oise #Gaz #agriculture #irrigation #sécheresse #gaspillage

    Source : https://www.courrier-picard.fr/id433701/article/2023-07-19/lunion-des-maires-de-loise-demande-dinterdire-lirrigation-des-cultur

  • L’Oise contaminée par les dangereux polluants éternels

    […] #Générations_futures, l’ONG de défense de l’environnement, revient à la charge concernant les perfluorés (#PFAS), substances chimiques omniprésentes, nocives pour la santé et persistantes dans l’#environnement, encore mal connues et peu surveillées en France. Mises au point dans les années 40 pour leur résistance à l’eau et la chaleur, elles ont colonisé les objets du quotidien et s’accumulent dans l’eau, l’air, les sols ou les organismes humains qui y sont exposés. Générations futures a lancé l’alerte lundi après une nouvelle étude réalisée par ses soins sur la situation de l’#Oise, dans le département du même nom, où sont notamment installés des sites industriels.

    Les résultats semblent inquiétants : de nombreux PFAS y ont été détectés en quantité très importante. Au niveau d’un point de rejets industriels dans la rivière, « on monte à 4 200 nanogrammes par litre, avec 11 PFAS différents, c’est très important », affirme François Veillerette, directeur et porte-parole de Générations futures.

    Parmi les PFAS recherchés dans la rivière picarde, une molécule, portant le nom de code 6:2 FTS, a été mise au jour à des concentrations importantes. Même si elle ne fait pas l’objet d’une surveillance obligatoire, elle est soupçonnée de pouvoir causer des dommages au foie et aux reins, selon l’ONG. A la lumière de ces analyses, l’association a décidé de porter le combat sur le terrain judiciaire. Des plaintes contre X vont être déposées dans l’Oise mais aussi dans deux autres départements où des zones sont contaminées par les PFAS ou soupçonnées de l’être : à Paimbœuf (Loire-Atlantique), un récent rapport officiel a montré une pollution ; et à Tavaux (Jura), lieu d’implantation d’un des cinq producteurs français de PFAS. […]

    (Libération)

    #pollution

  • Un quart des oiseaux disparus en Europe en près de quarante ans : « L’agriculture intensive est la principale responsable » – Libération
    https://www.liberation.fr/environnement/biodiversite/800-millions-doiseaux-disparus-en-europe-lagriculture-intensive-est-la-pr

    Pour la première fois, une vaste étude démontre la responsabilité des engrais et pesticides dans l’effondrement des populations d’oiseaux en Europe. Pour le chercheur Vincent Devictor, il est urgent de repenser notre mode de production alimentaire.

    Cette fois, le doute n’est plus permis. L’agriculture intensive est bel et bien la principale responsable de la sidérante disparition des oiseaux en Europe, dont les populations se sont effondrées de 25 % en près de 40 ans, voire de près de 60 % pour les espèces des milieux agricoles. C’est la principale conclusion de l’étude la plus vaste et la plus complète à ce jour sur les oiseaux en Europe, publiée ce lundi 15 mai dans la revue scientifique Pnas. Pour l’écologue et directeur de recherche au CNRS Vincent Devictor, coauteur de ce travail, il est urgent de repenser le mode de production alimentaire actuel.

    • Farmland practices are driving bird population decline across Europe | PNAS
      https://www.pnas.org/doi/10.1073/pnas.2216573120


      Temporal change in bird abundance in Europe between 1996 and 2016 for countries participating in the PanEuropean Common Bird Monitoring Scheme (PECBMS) (n = 28, non-PECBMS countries in gray). For each country, the color represents the slope (red for decline, blue for increase) and the black line corresponds to the time series of the multispecies index (MSI) between 1996 and 2016 (species lists by country in SI Appendix, Appendix 5). (A) Change in abundance of farmland species (MSI by country on 19 species) showing an overall sharp while decelerating decline. (B) Change in abundance of woodland species (MSI by country on 25 species) showing an overall linear decline. (C) Change in abundance of urban dwellers (MSI by country on 22 species) showing an overall stable trajectory. (D) Change in abundance of cold dwellers (light gray, MSI by country on 35 species) showing an overall linear decline. Change in abundance of hot dwellers (dark gray, MSI by country on 35 species) showing an overall stable trajectory. Color for hot dweller trends on the southern part of countries and color for cold dwellers on the northern part of countries.

      Significance
      Using the most recent and largest empirical dataset ever assembled for Europe to investigate the effect of anthropogenic pressures, we highlighted the predominant detrimental impact of agriculture intensification on avian biodiversity at a continental scale over climate change, urbanization, and forest cover changes. Our results do not simply quantify correlations, but our analytical design is meant to strive for more quasicausal responses of bird populations to global change drivers. This paper contributes to the highest political and technical challenge faced by agricultural policy in Europe, struggling to balance high productivity from intensive agricultural practices with environmental protection, and the results are therefore crucial to policymakers, scientists, and the general public concerned for biodiversity and global change issues.

      Abstract
      Declines in European bird populations are reported for decades but the direct effect of major anthropogenic pressures on such declines remains unquantified. Causal relationships between pressures and bird population responses are difficult to identify as pressures interact at different spatial scales and responses vary among species. Here, we uncover direct relationships between population time-series of 170 common bird species, monitored at more than 20,000 sites in 28 European countries, over 37 y, and four widespread anthropogenic pressures: agricultural intensification, change in forest cover, urbanisation and temperature change over the last decades. We quantify the influence of each pressure on population time-series and its importance relative to other pressures, and we identify traits of most affected species. We find that agricultural intensification, in particular pesticides and fertiliser use, is the main pressure for most bird population declines, especially for invertebrate feeders. Responses to changes in forest cover, urbanisation and temperature are more species-specific. Specifically, forest cover is associated with a positive effect and growing urbanisation with a negative effect on population dynamics, while temperature change has an effect on the dynamics of a large number of bird populations, the magnitude and direction of which depend on species’ thermal preferences. Our results not only confirm the pervasive and strong effects of anthropogenic pressures on common breeding birds, but quantify the relative strength of these effects stressing the urgent need for transformative changes in the way of inhabiting the world in European countries, if bird populations shall have a chance of recovering.

    • Alors la disparition des oiseaux, c’est comme pour le réchauffement climatique. C’est un complot wokiste pour empêcher les paysans de travailler et de nourrir la planète. Personne ne parle de la matière noire qui réchauffe la galaxie et qui est à l’origine du réchauffement actuel ? Pourquoi ? Qui en profite ? Les écoterroristes pardi ! Et c’est pareil pour les oiseaux. S’ils disparaissent, ce qui reste à prouver, c’est à priori parce que la matière noire de l’univers n’aime pas les oiseaux, et que les oiseaux préfèrent se cacher. En conséquence, les écoterroristes ne peuvent plus compter les oiseaux, et on finit par croire qu’ils ont disparus à cause des paysans ukrainiens qui nourrissent les habitants du Sahel et du Biafra et qu’on voudrait empêcher de travailler pour de mauvaises raisons.

      (désolé)

    • Ça fait 50 ans maintenant qu’il est scientifiquement « urgent de… » et que chaque année il y a une nouvelle étude majeure, avec des chiffres et des graphiques et des projections, qui conclue que non vraiment là ce n’est plus possible, et qu’il est encore plus urgent de…

      Et rien.

      La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent.
      – comme dirait l’autre

      Du coup la méthode scientifique, même produisant des choses vraies, est-elle vraiment la bonne solution ? Ya de quoi légitimement se poser la question, après 50 ans d’échecs évidents (le monde est bien bien pire et bien bien plus détruit qu’en 1972).

    • Preuve en est seulement que les sciences et leurs progrès ne sont pas indépendants des rapports sociaux de production dans lesquels ils prennent place. Dans une société dont l’économie obéit aux seules logiques de la recherche de profit, les sciences ne seront jamais une solution.

    • Un centre d’étude de l’UQAM (université du Québec à Montréal) fait paraître une revue sur le thème de l’éducation relative à l’environnement (ERE). Dans une de ses productions (volume 17-1 de 2022), les auteurs passent au crible les problématiques qui impactent les actions contre le changement climatique et contre la dégradation de l’environnement en général. Abordé sous l’angle de la psycho-sociologie, cette analyse tente de répondre aux questions posées par l’inaction (on le sait pourtant depuis longtemps, mais on ne fait toujours rien).
      Plan de l’exposé :

      -Sciences cognitives et changements climatiques
      –Défi de la compréhension
      –Le défi de l’action climatique
      –Le défi du déni climatique
      –Limites méthodologiques et épistémologiques de certaines approches psychologiques
      –La crise de reproductibilité associée aux approches expérimentales
      –Validité externe
      –Déterminisme de l’inaction et du déni
      –Limites des explications individualistes
      –Limites politiques
      –Pathologisation du déni
      –« Nudging » et marketing social
      –Post-démocratie
      –Discussion
      –Conclusion

      Le lien : https://journals.openedition.org/ere/8307

      (Pas encore pris le temps de tout lire mais ça a l’air honnête)

  • #rappel La fête de LO pendant le week-end de la Pentecôte, à Presles (95)

    La fête se déroule à Presles le samedi 27 mai de 11 h à 23 h, puis sans interruption du dimanche 28 mai à 9 h au lundi 29 mai à 20 h.

    La carte est valable pendant les trois jours de la fête. Elle coûte 20 euros en prévente jusqu’au 24 mai au soir, 25 euros ensuite et sur place. L’entrée est gratuite pour les enfants de moins de 14 ans accompagnés.

    Pour obtenir à l’avance 20 % de réduction sur vos dépenses, des bons d’achat sont disponibles. Payés 4 euros, ils valent 5 euros pendant la fête.

    Cartes et bons d’achat sont disponibles auprès de nos militants et ici : https://fete.lutte-ouvriere.org/billetterie

    Train : gare de Presles-Courcelles (ligne H depuis la gare du Nord) – départ toutes les heures à partir de 6 h 34 – 38 minutes de trajet.

    Cars gratuits depuis le métro Saint-Denis-Université (ligne 13) : samedi 10 h à 17 h – dimanche 8 h à 17 h – lundi 8 h à 14 h. Retour : jusqu’à 23 h le samedi, 1 h 50 le dimanche, 20 h le lundi.

    Renseignements, programme, vente de cartes et bons : https://fete.lutte-ouvriere.org

    • Les présentations de livres à la fête cette année :

      – Guillaume Fondu, préfacier et traducteur, et Éric Sevault, éditeur : Les Carnets de la Révolution russe, de #Nikolaï_Soukhanov
      – Marc Plocki : pour la réédition des livres de #Maurice_Rajsfus, historien-militant
      – Marion Leclair et Alexia Blin : Les articles du New-York Daily Tribune de #Marx et #Engels
      – Rémi Adam : Vendus contre des obus, d’Alexeï Kozlov
      – Lucien Détroit, préfacier : Sur les piquets de grève, les femmes dans la grande grève des mines de l’Arizona de 1983, de #Barbara_Kingsolver
      – Henri Marnier, préfacier : Seuls les fous n’ont pas peur, de Georg Scheuer

      Au chapiteau des sciences :

      Samedi
      – Valérie Delattre : les grandes #épidémies de peste
      – Patrick Berche : les #pandémies virales contemporaines
      – Claire Mathieu : #ChatGPT
      – Paul Verdu : la diversité des couleurs de peau
      – Pierre-Olivier Lagage : le télescope spatial James Webb

      Dimanche
      – Vincent Mourre : les outils en pierre de nos ancêtres
      – Patrizia D’Ettorre : les #fourmis et leur monde d’odeurs
      – Olivier Lambert : quand les #baleines marchaient sur la terre ferme
      – François Desset : faire revivre les langues anciennes
      – Dalila Bovet : l’#intelligence des #oiseaux
      – Antoine Balzeau : une brève histoire des origines de l’humanité #préhistoire
      – Bahia Guellai : les enfants face aux #écrans

      Lundi
      – Roland Salesse : le cerveau cuisinier
      – Edwin Roubanovitch : la #musique à la #Préhistoire
      – Alain Riazuelo : l’aventure de la Terre
      #Étienne_Klein : la démarche scientifique
      – Michel Viso : les défis pour aller sur Mars

  • En Nouvelle-Calédonie, une étude alerte sur le déclin des oiseaux marins
    https://www.franceinter.fr/environnement/en-nouvelle-caledonie-une-etude-alerte-sur-le-declin-des-oiseaux-marins

    D’après une récente étude menée dans le Parc naturel de la mer de Corail, véritable joyau de la biodiversité, le déclin de la population des oiseaux marins est de l’ordre de 2 à 4% par an. Ils sont victimes notamment de la #pollution_plastique dans les océans.

    La baisse démographique des #oiseaux_marins dans une zone pourtant préservée comme la mer de Corail, classée parc naturel en 2014 doit nous alerter, s’inquiète le biologiste marin : « La mer de Corail, où se situent ces atolls que nous avons étudiés, est considérée par les chercheurs comme la région tropicale la moins impactée par les activités humaines. Si on observe dans cet endroit du monde une baisse aussi sévère, c’est qu’il y a vraiment du souci à faire. »

    https://www.oiseaux.net/oiseaux/sulides.html

  • Xavier Bertrand : le vrai visage social du président des Hauts-de-France Ian Hamel - Médiacités Lille
    https://www.mediacites.fr/enquete/lille/2021/09/17/xavier-bertrand-le-vrai-visage-social-du-president-des-hauts-de-france

    Le patron du conseil régional nordiste se revendique d’une « droite sociale », proche du peuple, incarnée en son temps par Philippe Séguin. Mais pour les syndicats de cette collectivité, l’ancien maire de Saint-Quentin serait davantage un tenant de la droite la plus réactionnaire, fort peu ouvert au dialogue social.

    Peu après l’arrivée de Xavier Bertrand au #conseil_régional, au début 2016, l’ambiance s’est tendue. Le nouveau président a demandé aux services techniques de « déminer » son bureau, persuadé que des micros y avaient été cachés. Un peu plus tard, France 3 Nord-Pas-de-Calais https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/conseil-regional-nord-pas-de-calais-picardie-xavier-ber révélait qu’Éric Gavoille, le chef de cabinet adjoint, s’était doté d’une arme à feu pour protéger Xavier Bertrand. Il ferait l’objet « de menaces depuis la campagne pour les régionales ».

    #Éric_Gavoille était l’un des gardes du corps du ministre Bertrand. Il l’a suivi à la mairie de #Saint-Quentin, occupant les fonctions de directeur du service proximité de la ville. Xavier Bertrand avait aussi nommé #Michel_Bion, un autre de ses gardes du corps, à la tête de la #police municipale, le promouvant également directeur de la sécurité et de la tranquillité publique. Deux officiers de sécurité, en charge habituellement des hautes personnalités, pour une sous-préfecture de l’Aisne ?

    À Saint-Quentin, l’image de l’élu simple et souriant, qui serre les mains le samedi matin au marché, s’est un peu écornée. « Au conseil municipal, il était carrément méprisant. Quand je tentais de poser une question, Xavier Bertrand m’apostrophait d’un “C’est fini Monsieur Lançon ? Vous avez terminé ?“ », raconte Jean-Pierre Lançon, ancienne tête de liste socialiste. Olivier Tournay, conseiller municipal communiste, n’est guère plus tendre avec le futur candidat à l’élection présidentielle : « Tous les élus de droite étaient au garde-à-vous. Il n’y avait pas de débat au conseil municipal. Bertrand ne travaille que pour Bertrand. Je n’ai jamais pu avoir un échange avec lui ». Quant à Sylvie Saillard-Meunier, du Rassemblement national, elle décrit « un homme odieux, insultant, cherchant à m’humilier ».

    Malaise à tous les étages ?
    Xavier Bertrand se conduirait-il de la même façon avec les agents du conseil régional ? « Je n’irai pas jusqu’à dire qu’il est paranoïaque, mais il a un #comportement_tribal. Il traite les agents publics, y compris les cadres, comme des sous-fifres à qui on aboie des ordres. Nous sommes des républicains, nous étions prêts à se nous mobiliser pour cette nouvelle majorité. Mais il n’y a pas eu de retour », assure un cadre contraint de conserver l’anonymat.
    https://www.mediacites.fr/enquete/lille/2017/05/04/conseil-regional-lenquete-qui-fait-mal

    Dans une enquête intitulée « #Malaise à tous les étages », parue en 2017, le syndicat Sud-Solidaires dénonçait déjà « un manque de confiance et de considération des agents du fait du comportement d’élus suspicieux, condescendants et refusant le contact avec les agents ». Mais aussi « un management frappé par l’ #opacité et l’ #arbitraire » et « une absence de reconnaissance des compétences des agents ».

    Très loin de l’image d’un Xavier Bertrand attentif aux soucis des petites gens des Hauts-de-France, les salariés de la région décrivent, au contraire, un personnage #autoritaire, #cassant, parfois même #désagréable. Ils dénoncent surtout les méthodes de #management dignes d’un patronat rétrograde. « Certaines personnes ont été changées de bureau quatre, cinq, six fois, pour les pousser à la démission », assure un autre agent. Les mutations et les #licenciements qui se succèdent au conseil régional ne font que rarement les gros titres de la presse locale.
    « Xavier Bertrand ne négocie, pas il concède »

    Bref, en quoi l’ancien ministre de Nicolas Sarkozy serait-il le digne représentant de la droite sociale ? Les relations plus que conflictuelles avec les syndicats de la région ne plaident pas vraiment dans ce sens. L’audit du cabinet Secafi, publié en 2018 auprès de trois mille agents, montrait déjà que 78 % des salariés estimaient que la fusion des régions Nord-Pas-de-Calais et Picardie n’a pas “amélioré leurs conditions de travail“ ; 62 % des agents trouvaient leur charge de travail “importante“, voire “excessive“, en raison de la nouvelle organisation. D’autres chiffres ? 53 % jugent l’organisation de leur direction incohérente, 42 % ne sont pas associés aux décisions concernant directement leur travail, 38 % se sentent parfois inutiles à leur poste… Bonjour l’ambiance.

    Un an plus tard, la situation ne s’est pas vraiment améliorée. L’intersyndicale (CFDT, CGT, FA, Unsa, Sud, SNU-Ter) boycotte les négociations avec Xavier Bertrand. « On sent que le président de région fait de la politique en cherchant à faire la démonstration qu’il sait assumer une réduction de la dépense publique par la baisse du nombre de fonctionnaires », dénonce Joseph Demeulemeester, responsable CGT. Il évoque des conditions de travail dégradées, des suppressions d’emplois, des désorganisations des services, des inégalités de traitement entre agents du Nord-Pas-de-Calais et ceux de la Picardie.

    Moins de cinq rencontres avec les syndicats
    Manifestement, le responsable syndical n’a pas vraiment changé d’avis concernant le comportement de Xavier Bertrand : « Un homme de dialogue ? Pas vraiment. Les rencontres peuvent se compter sur les doigts de la main. C’est simple, Xavier Bertrand ne négocie pas, il concède. Depuis 2016, cinq cents emplois permanents ont disparu. Je ne vois pas en quoi la politique sociale de Xavier Bertrand diffère de celle menée par Emmanuel Macron ».

    Quarante ans d’activité au sein des services de collectivités territoriales ou de l’État dans le Nord-Pas-de-Calais puis dans les Hauts-de-France, cela laisse forcément des traces. Benoît Guittet porte un jugement posé, mais sans concession, sur Xavier Bertrand et sur son action au conseil régional depuis son arrivée en 2016. « Au départ, il n’y connaissait rien, ce qui est normal, il n’avait aucune expérience du pilotage de la région, comme l’équipe autour de lui, à l’exception de Valérie Létard. Mais elle a quitté dès 2017 la vice-présidence de la région pour celle du Sénat », constate l’ancien co-responsable de la CFDT.

    « Xavier Bertrand est un bourreau de travail et il a pris immédiatement les dossiers à bras le corps. Vous lui envoyez un SMS à 8 heures, il vous répond à 8 h 10, reconnaît-il. Le problème, c’est que c’est un chef d’orchestre, il décide de tout et fonctionne en #vase_clos. En cela, il est pire que Macron, tout doit passer par lui. Il n’a absolument pas tenu compte des équipes en place, ni de l’intérêt de leurs expériences ou expertises pour faire fonctionner une collectivité singulière comme la région. »

    En tant que syndicaliste, il garde en mémoire les négociations particulièrement difficiles avec le président de région. « Parce que nous n’acceptions pas ses dernières propositions, pour lui, non discutables, il a rompu, brutalement, annonçant qu’il ne travaillerait plus avec nous, mais avec deux syndicats minoritaires, FO et la CFTC », se souvient Benoît Guittet. « Il peut être bienveillant, presque copain, mais uniquement quand ça ne mange pas de pain, que la concession est minime. En fait, avec lui, il faut le servir et être assez docile ».

    « La région Hauts-de-France est devenue la région Bertrand »

    Egalement cadre, le syndicaliste voit d’abord en Xavier Bertrand un homme qui donne la priorité à la #communication sur l’action. « Il lui faut sans cesse lancer des “trucs“ dont les médias vont parler ». Toutefois, il lui reconnaît « des idées pas complètement idiotes. Je ne l’attaquerai pas sur sa non-sincérité. Tout n’est pas feint chez lui. Je l’ai vu intervenir immédiatement, et être affecté réellement, quand un collègue a été assassiné en Corse, ou quand une salariée a été agressée chez elle ».

    Benoît Guittet reproche surtout au candidat à l’élection présidentielle son manque de vision. « Dans ce domaine, c’est le vide sidéral. Il n’a pas écrit une ligne sur ce que sera la région dans vingt ans. Il n’a pas d’idées, il ne se projette pas dans l’avenir, les Hauts-de-France n’étant qu’un marchepied pour lui », déplore-t-il. « Son manque de réflexion, de puissance intellectuelle, il le compense par une présence constante sur le terrain. Il est partout et comme il a de l’instinct, du “pif“, il comprend ce qu’il faut faire. Mais ses “trucs“, c’est epsilon. Proch’emploi, Proch’ceci ou cela ne fait pas une politique. En fin de compte, on retiendra que ça n’a pas été un très bon président de région », conclut l’ancien délégué syndical CFDT.

    Le dircab’ se prend une soufflante
    Un autre cadre, en poste à Amiens, fait une analyse similaire. Dès son arrivée en 2016, Xavier Bertrand a mis sur la table son ambition présidentielle : « La région des Hauts-de-France est devenue la région Bertrand, analyse-t-il. Il a donc rayé de la carte toute prospective. Un peu comme un repreneur d’entreprise qui, pour gagner rapidement de l’argent, couperait la recherche et le développement ».

    Le témoignage de Kaddour Qassid, représentant dans le Nord d’ #Anticor, l’association de lutte contre la corruption, concernant sa relation avec Xavier Bertrand ne manque pas d’intérêt. En mars 2017, il est reçu par le président des Hauts-de-France, qui entend faire de la déontologie l’un des marqueurs de son mandat. A priori, c’est une excellente initiative. « Je lui ai annoncé un dysfonctionnement grave remontant à plusieurs années, avant sa prise de fonction. Il s’agit d’un cumul d’activités interdit à tous les agents publics », raconte Kaddour Qassid. Xavier Bertrand s’énerve aussitôt, vocifère qu’il « n’y a pas d’ #impunité au conseil régional ». Puis le président du conseil régional s’en prend à son directeur de cabinet. « Comment se fait-il que je ne sois pas au courant ? » se met-il à hurler. « J’ai vu de la peur dans les yeux du directeur de cabinet, il était livide. Xavier Bertrand l’engueulait comme s’il s’agissait d’un gamin », se souvient le responsable. Depuis, les relations entre Anticor et la région n’ont cessé de se dégrader... avant de cesser. 


    J’ai écrit cet article à la demande de Mediacités parallèlement au travail d’actualisation de mon ouvrage sur Xavier Bertrand paru en 2010 sous le titre « Xavier Bertrand, les coulisses d’une ambition », aux éditions de l’Archipel. La nouvelle version augmentée, intitulée « Xavier Bertrand L’obstiné », paraît le 23 septembre. 

    Mon éditeur m’a rappelé fin 2020 pour actualiser l’ouvrage, en raison des ambitions présidentielles de Xavier Bertrand. Pour le premier opus, celui-ci m’avait reçu, sans difficultés, à plusieurs reprises. En revanche, je n’avais eu aucun écho de sa part après la parution. Pour cette nouvelle édition, j’ai bien évidemment effectué plusieurs demandes auprès de la région afin d’entrer en contact avec Xavier Bertrand et recueillir sa version des faits. Il n’y a pas qu’une vérité mais des vérités. A ce jour je n’ai même pas essuyé de refus, je n’ai pas reçu de réponse.

    L’attitude de l’ancien ministre ne m’a nullement empêché de poursuivre mon travail d’investigation, interviewant ses amis comme ses adversaires politiques, des syndicalistes, des élus, des salariés du conseil régional des Hauts-de-France, de simples particuliers, et des journalistes locaux et parisiens. En 2010, Xavier Bertrand maniait déjà avec dextérité le « faire savoir », mais ne négligeait pas pour autant le « faire ». En 2021, J’ai découvert un politicien autoritaire et sans vision, privilégiant la communication, au détriment de l’action.

    Ian Hamel, journaliste au Point, est l’auteur d’essais politiques dont Sarko et Cie, la république des copains (2011), L’Affaire Bettencourt, derniers secrets (2013), Notre ami Bernard Tapie (2015)

    #Haut_de_france #xavier_bertrand #Région #Nord #Pas_de_calais #Oise

  • Si même les tourterelles se font la guerre entre elles...
    https://www.flickr.com/photos/valkphotos/51333304252

    Flickr

    ValK. a posté une photo :

    . #Nantes, 25 juillet 2021.
    .
    série en cours [ bleus-blancs-rouges ] : https://vu.fr/valk-BBR
    .
    ¤ autres photos : vu.fr/valkphotos
    (i) infos : https://twitter.com/valkphotos
    ¿ audios : frama.link/karacole
    ☆ oripeaux : frama.link/kolavalk
    ◇ rdv locaux : 44.demosphere.net
    ♤ me soutenir : liberapay.com/ValK
    .
    #photo #photography #foto #photodujour #picoftheday #pictureoftheday #photooftheday #fotodeldia #oiseau #oiseaux #labous #bird #birds #pájaro #tourterelle #turtledove #tórtola #guerre #brezel #war #guerra

  • Une #application pour collecter les #chants_d’oiseaux

    Une telle appli, financée par des fonds publics, n’est pas destinée à amuser les citadins qui s’ennuient : elle sert avant tout la science et la cause environnementale. Dessiner une #carte sonore mondiale des chants d’#oiseaux revient à constituer une base de données inédite, qui permettra bientôt à des algorithmes d’identifier les espèces d’oiseaux et d’évaluer, selon les chants et le moment de la journée, la santé des #écosystèmes. L’appli « Dawn Chorus » permet ainsi non seulement d’éduquer son oreille et d’entendre des centaines de sortes de gazouillis, mais aussi de collecter des données pour la science.

    https://www.francemusique.fr/emissions/musique-connectee/une-application-pour-collecter-les-chants-d-oiseaux-95283

    https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/19527-25.05.2021-ITEMA_22679342-2021M33146S0145.mp3

    #ornithologie #radio #podcast #chronique

  • Néonicotinoïdes : la LPO attaque Bayer et Nufarm pour le déclin des oiseaux des champs
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/05/21/neonicotinoides-la-lpo-attaque-bayer-et-nufarm-pour-le-declin-des-oiseaux-de

    Les populations d’oiseaux vivant dans les milieux agricoles ont décliné de plus de 30 % en deux décennies, en raison notamment de l’usage de pesticides.

    Les oiseaux vivant dans les milieux agricoles sont les plus affectés par le déclin qui frappe l’avifaune depuis les années 1990. En 2018, des chercheurs alertaient sur la disparition « à une vitesse vertigineuse » des oiseaux des campagnes françaises : en moyenne, leurs populations se sont réduites d’un tiers en quinze ans. C’est aussi au début des années 1990 qu’ont été introduits les néonicotinoïdes, une nouvelle génération de pesticides persistants, systémiques et neurotoxiques. Depuis, leur dangerosité pour les insectes pollinisateurs, et notamment pour les abeilles, a été démontrée et l’Union européenne a interdit en 2018 les usages de trois d’entre eux, dont l’imidaclopride.

    #néonicotinoïde #LPO #pesticides

  • La petite photo de l’autre jour : Roux-Blanc teste le rouge à lèvres et le reflet flamboyant !
    https://www.flickr.com/photos/valkphotos/51166477189

    Flickr

    ValK. a posté une photo :

    6 mai 2021, courette, #Nantes.
    .
    #photo #petitephoto #photodujour #pictureoftheday #photooftheday #picoftheday #fotodeldia #oiseau #labous #bird #pájaro #pigeon #dube #dove #pichon #paloma #Columba livia domestica
    .
    « les petites photos »
    ¤ autres photos : https://vu.fr/valkphotos
    ¿ infos audios : frama.link/karacole
    ☆ oripeaux : frama.link/kolavalk
    ◇ rdv locaux : 44.demosphere.net
    ○ réseaux : twitter.com/valkphotos
    ♤ me soutenir : liberapay.com/ValK

  • Saccager la montagne pour des canons à neige : le désastre des retenues collinaires
    https://reporterre.net/Saccager-la-montagne-pour-des-canons-a-neige-le-desastre-des-retenues-co

    Grimper en haut du plateau de #Beauregard, à 1 741 mètres d’altitude, sur les hauteurs de la station de #La_Clusaz (Haute-Savoie), c’est bénéficier d’un splendide panorama sur le massif des #Aravis et sur le majestueux mont Blanc. Cette vaste prairie, où l’on peut croiser des chamois, des renards voire le rare tétras-lyre, est aujourd’hui menacée par les pelleteuses qui vont y construire une #retenue_collinaire. Un réservoir d’#eau pour abreuver les #canons_à_neige et maintenir le manteau neigeux de la station, chaque année plus fragile sous l’effet du dérèglement climatique. La mairie assure que cette retenue d’une capacité de 150 000 m3, la cinquième de la commune, permettra également de sécuriser l’alimentation en eau potable.

    Mais les opposants, réunis au sein de l’association #Nouvelle_Montagne, s’indignent du « #saccage d’un sanctuaire de #biodiversité ». Sur le site de leur pétition, qui a récolté quasiment 50 000 signatures, ils rappellent que le site est classé #Natura_2000 et que cette retenue collinaire mettra en danger l’#équilibre_hydrologique et détruira des #écosystèmes, lieu de vie de sept espèces d’#oiseaux.

    #neige_de_culture.

  • Feu vert pour le chantier du canal Seine-Nord Europe, un projet pharaonique

    Permis de creuser ! Ce lundi, une nouvelle, passée un peu inaperçue, a été annoncée du côté de Compiègne, en France. Corinne Orzechowski, préfète du département de l’Oise, a signé un arrêté d’autorisation environnementale pour des aménagements dans la vallée de l’Oise https://www.canal-seine-nord-europe.fr/Actualites/L-autorisation-environnementale-pour-le-secteur-1-a-ete-sign . Avec ce feu vert de madame la Préfète, cela veut dire que les travaux pour la phase 1 du percement du canal Nord-Seine-Europe peuvent débuter.
    . . . . .


    Pour la région des Hauts-de-France, c’est le « chantier du siècle ». Le creusement d’un canal à grand gabarit entre les bassins de la Seine et de l’Escaut.
    . . . . .

    Le projet, d’une longueur totale de 106 kilomètres, traversant la fertile campagne picarde va donc commencer sa première phase. 18 kilomètres près de Compiègne. Ensuite, les autres secteurs suivront, et les autorités françaises d’estimer à 2028 une mise en service complète. Aux entrepreneurs maintenant de creuser, mais aussi d’élargir certaines parties de l’ancien canal, d’aménager des infrastructures (3 ponts-canaux, 7 écluses, 4 plateformes multimodales, des quais commerciaux, deux réservoirs d’eau, 59 ouvrages de franchissement routier et ferroviaire…). D’une largeur de 54 mètres et d’une profondeur de 4,5 mètres, le travail est titanesque.
    . . . . . .
    Avant de creuser, des fouilles archéologiques ont été menées sur tout le tracé du canal. Selon le journal le Parisien, c’est ainsi le plus grand chantier archéologique jamais mené en Europe qui a été ouvert. Des fouilles qui ont permis de faire revenir à la surface et dans la mémoire des hommes des traces des batailles de la première guerre mondiale (comme celle de Noyon), mais aussi des centaines de sites archéologiques. Voie et villas romaines, monuments funéraires, des traces allant principalement de la Préhistoire à Moyen-Age.

    la suite dithyrambique : https://www.rtbf.be/info/monde/detail_transport-fluvial-feu-vert-pour-le-chantier-du-canal-seine-nord-europe-u

    #péniche #transports #trafic #travaux #chantiers #container #transport_fluvial #péniche #eau #gaspillage #Oise #chantier #massacre des #terres_agricoles #projet de l’#ue #union_européenne

  • Starling murmurations are dazzling, ubiquitous, and puzzling
    https://www.nationalgeographic.com/animals/article/graphic-starling-murmurations-dazzling-ubiquitous-puzzling?cmpid

    Look up on a fall or winter day in the Northern Hemisphere and you may see the fast, synchronous cloud of thousands of birds swirling over their roosts. While migrating south, starlings take rest stops for a few weeks at a time and perform murmurations together at dusk, sometimes lasting up to 45 minutes at a time.

    The most common explanation is that murmurations are a defense against predators. But these massive flocks can also attract predators, making the phenomenon a scientific mystery.

    Peregrine falcons, starlings’ most common predators in North America, elicit the most elaborate murmurations. A frequent hunting strategy is to attack the flock once, suddenly and from a distance.

    #oiseaux #murmuration

  • Deux îles bretonnes interdites au public cet été pour protéger les oiseaux - Geo.fr
    https://www.geo.fr/environnement/deux-iles-bretonnes-interdites-au-public-pour-proteger-les-oiseaux-204355

    Pour permettre aux espèces d’#oiseaux de l’#archipel des #Glénan de se reproduire sans être dérangés par les touristes, deux îles seront fermées au public durant les étés 2021 et 2022.

    Le confinement du printemps 2020 avait été bénéfique pour les nombreuses espèces d’oiseaux qui habitent l’archipel de Glénan en Bretagne. « Ce joyau constitue un refuge pour de nombreuses espèces d’oiseaux protégés en période de reproduction. En effet, les #sternes, les #gravelots à collier interrompu, les #huitriers pie et les #goélands font leur nid à même le sol », explique la préfecture du Finistère dans un communiqué.

  • T’es là, tranquillement, à jouer avec les fils et Roux-Blanc, quand soudain...
    https://www.flickr.com/photos/valkphotos/51103508603

    ValK. a publié une vidéo :

    #Kolavalk, #talismans, #grigris & #oripeaux : frama.link/kolavalk .
    Côté photos : frama.link/valk
    Côté audios : frama.link/karacole
    Sous côté : liberapay.com/Valk
    .
    .
    #pigeon #dove #paloma #oiseau #bird #pájaro #antidote #antidoto #macramé #macrame #macrameornement #faitmain #handmade #hechoamano #creation #pieceunique #pasàvendre #notforsale #nosevende #anartisanat #soeurcellerie

    https://www.flickr.com/apps/video/stewart.swf?v=2968162862&photo_id=51103508603

  • Oise : abandonnés, squattés, délabrés… les supermarchés vides hantent villes et villages - Le Parisien
    https://www.leparisien.fr/oise-60/oise-abandonnes-squattes-delabres-les-supermarches-vides-hantent-villes-e


    #territoire

    Par Stéphanie Forestier
    Le 23 mars 2021 à 16h25

    Au bord des routes départementales et nationales, en plein cœur des villes et villages de l’Oise, ce sont des supermarchés à l’abandon. Des friches qui finissent par nuire à l’image des municipalités qui peinent à s’en débarrasser.

    Lassigny, Noyon, Beauvais, Les Ageux, Grandvilliers, Cambronne-lès-Ribécourt, Méru, Trosly-Breuil, Mouy, Nanteuil-le-Haudouin… La liste des villes concernées est longue et le phénomène difficile à chiffrer.

    Dans l’Oise, une quinzaine de ces locaux vacants seraient, a minima, recensés à ce jour. D’un point de vue légal, un espace commercial inutilisé pendant trois ans devient une friche.

    « Ce phénomène ne fait que commencer, s’alarme-t-on à la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de l’Oise. L’accroissement du commerce en ligne et l’appétence des consommateurs pour les surfaces plus petites font que ce modèle commercial est en mutation. »

  • Le méliphage régent australien oublie son chant d’amour, au risque de l’extinction
    https://www.lemonde.fr/big-browser/article/2021/03/18/le-meliphage-regent-australien-oublie-son-chant-d-amour-au-risque-de-l-extin

    Mais en raison de la faible densité de la population de #méliphages_régents, un nombre croissant de jeunes mâles manquent de repères. Selon les scientifiques, environ un quart d’entre eux ne parviennent pas à trouver de congénères susceptibles de les prendre sous leur aile pour ce compagnonnage. Ils finissent par apprendre au contact des autres #oiseaux et par imiter le #chant d’autres espèces comme le polochion criard, le grand réveilleur ou le coucou.

    Loin d’être une démonstration d’habileté ou une ruse pour éviter d’être pris à partie par d’autres espèces plus nombreuses ou plus agressives comme certains scientifiques l’ont imaginé, cette évolution serait plutôt le symptôme d’une « #perte_de_culture_vocale », écrit Ross Crates. Et un méliphage régent qui ne chante pas « correctement » est beaucoup moins à même de rencontrer l’âme sœur. « Les femelles ont tendance à éviter de s’accoupler et de nicher avec les mâles qui chantent mal », explique le chercheur dans le Times.

  • KACHACH, AU-DESSUS DE #ZAATARI

    Dans le camp de réfugiés de Zaatari, l’exil n’en finit plus de durer. Parmi les réfugiés, une communauté s’est reformée : les #Kachach, les éleveurs d’#oiseaux culturellement méprisés, font revivre une tradition millénaire délaissée , dans ce camp planté au milieu du désert et que nul n’est censé quitter. Et leurs oiseaux ramènent une part de #rêve qui éclaire cette longue #attente.

    https://vimeo.com/297919049


    #film #film_documentaire #camps_de_réfugiés #réfugiés #asile #migrations