• Covid: les immunodéprimés, ces invisibles de la pandémie
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    Ils sont environ 230 000 en France, selon le Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale. Greffés, dialysés, porteurs de maladie auto-immune ou de déficits héréditaires, patients touchés par certains cancers : tous désarmés sous une même épée de Damoclès. Car bien que prioritaires depuis le début de la campagne vaccinale et déjà autorisés à une quatrième (voire cinquième) doses de rappel, ils ne répondent pas − ou trop peu − aux injections contre le #Covid-19. Une situation angoissante qui n’a fait que décupler ces dernières semaines avec l’irruption d’omicron, son extrême contagiosité et sa libre circulation assumée par les autorités. Cruelle, aussi. Alors que le pays croit apercevoir de nouveau un fragment de lumière, osant rêver au retour des jours heureux au regard des caractéristiques du variant et de l’optimisme du gouvernement, les immunodéprimés sont encore plongés dans le noir. D’autant que les traitements sont incapables, pour l’heure, de prendre pleinement le relais de la #vaccination.
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    Le médicament #Ronapreve, formule de deux anticorps monoclonaux (reproduits en laboratoire en grande quantité) la plus utilisée jusqu’alors dans les hôpitaux, ne fonctionne pas sur omicron. L’antiviral curatif #Paxlovid de Pfizer, autorisé le 21 janvier par la Haute Autorité de santé, est contre-indiqué « chez les personnes avec une insuffisance hépatique ou une insuffisance rénale » sévères. Son déploiement commence à peine en ce début février, comme celui de l’anticorps monoclonal sotrovimab, du laboratoire GSK. Aujourd’hui, seul le médicament Evusheld d’AstraZeneca est utilisé, mais son accès est limité − au 18 janvier, 4 000 patients immunodéprimés en avaient bénéficié, selon le ministère de la Santé − et son efficacité désormais partielle en raison du variant. Laissant cette population en première ligne face au risque de développer une forme grave de la maladie. « Les personnes immunodéprimées représentent actuellement 15 % à 30 % des malades hospitalisés pour Covid-19 en soins critiques en fonction des établissements », alertent les experts du Conseil scientifique dans leur avis du 19 janvier (1). Précisant qu’il s’agit bien là d’une « surreprésentation majeure », avec un « pourcentage de décès qui demeure élevé compte tenu de leur âge ».

  • Olivier Véran & l’hôpital qui bout d’austérité

    On a l’impression que les pires choses arrivent inéluctablement. Que c’est le sens de l’histoire. Depuis une vingtaine d’années, par exemple, le système de santé français se dégrade petit à petit, entraînant des conditions de travail de plus en plus dures pour les soignants et « en même temps » des prises en charge de moindre qualité pour les soignés.
    Cette évolution n’a pas de nom, pas de visage, pas de parti, personne ne se présentera aux élections en disant « je veux flinguer l’hôpital public » ou « je veux que les vieux meurent dans leur caca dans des Ehpad en sous-effectifs ». Et pourtant cette évolution gouverne.
    Cette lente dégradation est la conséquence de choix politiques et économiques. Ces choix, ils sont faits par des humains, des vrais. Bien souvent, il n’y a pas de grands leaders, personne à désigner pour dire « c’est sa faute », mais plein de bons soldats qui chacun « font leur part ». Ils votent des baisses de budget, ils appellent sans cesse à des « réorganisations » ou « modernisations » guidées par la seule quête de la rentabilité, ils ignorent les contestations, ou les écoutent avec « bienveillance » sans rien remettre en cause. En Isère, on a un cas d’école avec Olivier Véran, le député macroniste de la première circonscription de l’Isère. Le bébé-Fioraso est également neurologue à l’hôpital de Grenoble, désormais dénommé Chuga (CHU-Grenoble Alpes). Alors l’hôpital il connaît bien, mais jusqu’à ce qu’une grave crise éclate cet automne à celui de Grenoble, il accompagnait avec zèle baisse du budget et libéralisation.

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    #OlivierVéran #BalancetonCHU #souffranceàl'hopital #enmarche