• Louvre, Champs-Élysées, Pont-Neuf : comment l’homme le plus riche du monde s’est offert Paris

    Bernard Arnault a fait main basse sur la capitale. Au-delà des quelque 200 adresses LVMH comptabilisées par Mediapart dans la ville, la multinationale s’octroie à peu de frais des lieux symboliques, avec l’approbation de la mairie. Premier volet de notre enquête sur une razzia.

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    Les Jeux sont l’occasion pour le magnat du luxe d’achever sa prise de pouvoir symbolique sur la capitale, d’autant plus efficace qu’elle est relativement discrète. Qui a conscience que parmi les marques prestigieuses trustant l’espace public parisien et s’appropriant ses emblèmes, autant sont détenues par Bernard Arnault ?

    L’homme d’affaires règne sur soixante-quinze « maisons » : Louis Vuitton, Christian Dior, Tiffany & Co., les champagnes Krug ou Veuve Clicquot, les montres TAG Heuer et Hublot, Givenchy, Kenzo ou Guerlain, mais aussi Sephora et ses vingt-six parfumeries disséminées intra-muros. Selon notre décompte des boutiques, sièges sociaux, espaces d’exposition, hôtels, cafés ou bureaux du groupe, ce sont au bas mot 200 adresses #LVMH qui peuplent la capitale, du Triangle d’or du VIIIe arrondissement à Saint-Germain-des-Prés, des Champs-Élysées à la place Vendôme.
    https://www.mediapart.fr/journal/france/260524/louvre-champs-elysees-pont-neuf-comment-l-homme-le-plus-riche-du-monde-s-e

    https://justpaste.it/fi6z2


    Le défilé Louis Vuitton sur le Pont Neuf, le 20 juin 2023. © Photo Ludovic Marin / AFP

    #Paris (est à eux) #patrimoine #luxe #privatisation #Ville_de_Paris #JO

    • Des quartiers entiers de Paris se muent en « LVMH-land »

      À coups de milliards, le groupe de Bernard Arnault impose ses boutiques et ses bureaux dans les secteurs les plus prestigieux de la capitale. En faisant si peu de cas du bâti existant qu’une commission municipale est allée jusqu’à fustiger « une conception avant tout publicitaire de l’architecture ».


      Derrière l’image de LVMH sur papier glacé, il y a une autre face de l’empire financiarisé du luxe, prospérant sous nos yeux. Depuis des années, le premier groupe mondial du secteur conduit à bas bruit une stratégie immobilière d’accaparement des lieux de prestige et de patrimoine.

      Même le Wall Street Journal a fini par s’en émouvoir. En avril, le quotidien économique américain a publié une longue enquête sur les adresses investies dans le monde par le groupe de Bernard Arnault, transformant les quartiers et lieux à son idée, avec pour objectif de promouvoir ses soixante-quinze marques, son image et ses richesses. À Miami, à New York, à Montréal, la multinationale achète à tour de bras ou investit à la location les quartiers les plus luxueux, pour mieux asseoir la puissance de ses « maisons », et bien souvent s’assurer un droit de regard sur les autres marques s’installant dans les environs.

      C’est à Paris que l’entreprise se déploie avec le plus de démesure. Le Wall Street Journal rapporte qu’ en 2023 , elle y a dépensé 2 milliards d’euros en achats immobiliers. « Pour LVMH, Paris est devenu un Monopoly où il prend tous les emplacements qui l’intéressent, cingle l’architecte et critique d’#architecture Françoise Fromonot. Quand vous êtes l’homme le plus riche du monde, que vous reste-t-il à conquérir ? L’architecture et l’urbanisme, qui permettent d’imposer votre vision dans le temps, d’influencer la forme d’une #ville, tout en servant vos propres intérêts. »

      Le groupe LVMH est d’abord un groupe de luxe. Dior, Louis Vuitton, Hublot ou encore Berluti s’adressent à une clientèle fortunée et ses magasins quadrillent les quartiers chics de la capitale. Rien que sur les #Champs-Élysées, il y a neuf boutiques du groupe.

      Sephora, au contraire, s’adresse à toutes les couches sociales. Les vingt-six parfumeries de la marque, réparties dans tout Paris, vendent à la fois les produits onéreux des autres maisons LVMH et des produits à plus bas prix.

      Mais LVMH, ce n’est pas que des boutiques. Dans un désir de diversification, le groupe s’est placé sur le marché de la formation, de l’#art, de l’#hôtellerie_de_luxe, allant jusqu’à rattacher des hôtels à des marques pré-existantes comme Bulgari, Dior et bientôt Louis Vuitton.

      S’il y a du prestige à être très visible dans les quartiers chics, l’opulence se vit aussi de manière moins visible. Une grande partie des bureaux et des sièges sociaux du groupe se concentrent dans les quartiers les plus onéreux de la capitale.

      Selon les décomptes de Mediapart, les boutiques du groupe ont essaimé dans une grosse centaine de lieux dans la capitale. Il faut y ajouter une cinquantaine de sièges sociaux, des dizaines de bureaux, une poignée d’hôtels, restaurants et cafés. En tout, LVMH détient ou occupe plus de 200 adresses dans la capitale. La plupart de ces adresses sont (très) visibles dans l’espace public, et environ la moitié d’entre elles sont ouvertes au public.

      Les marques de Bernard Arnault sont désormais prééminentes dans tous les endroits qui comptent. Dans le bois de Boulogne, la fondation Louis-Vuitton accueille depuis 2014 les expositions les plus prestigieuses. Le jardin d’acclimatation, parc d’attraction attenant, est aussi aux mains du groupe, tout comme le bâtiment voisin, l’ex-musée des arts et traditions populaires, que LVMH transforme en centre culturel présentant les « savoir-faire » du groupe. « Le bois de Boulogne, c’est LVMH-land », grince un élu critique.

      Le quartier de la Samaritaine, tout près du Louvre, vit désormais largement sous la bannière LVMH, comme nous le racontons dans le premier volet de notre série. Idem pour l’avenue Montaigne et la place Vendôme, traditionnels centres du luxe parisien, très largement trustés par l’une ou l’autre des marques de prestige de LVMH. Jusqu’à Saint-Germain-des-Prés, où un magasin Vuitton a remplacé La Hune , la librairie qui était le vaisseau amiral de ce mythique repaire de l’intelligentsia parisienne. Interrogé de manière détaillée sur sa stratégie à Paris, le groupe n’a répondu à aucune de nos questions.

      Sur les Champs, les chantiers s’étendent

      Nulle part ailleurs que sur les Champs-Élysées le groupe n’étale autant sa puissance. Ce n’est pas un hasard si son secrétaire général et directeur de l’#immobilier, Marc-Antoine Jamet, missus dominicus de Bernard Arnault auprès de la mairie, est aussi depuis 2018 le président du Comité Champs-Élysées, puissante association des commerçants du quartier.
      Neuf boutiques LVMH sont actuellement ouvertes sur l’artère la plus connue de la capitale, fréquentée par un million de visiteurs et visiteuses mensuel·les (selon une étude du cabinet immobilier Cushman & Wakefield). Et elles seront bientôt suivies par d’autres. La malle Louis Vuitton haute de huit étages et longue de 70 mètres qui trône du 103 au 111 de l’avenue camoufle un chantier XXL, qui accouchera en 2027 du plus grand magasin Vuitton du monde.

      Juste en face, une grande devanture jaune orangé flanquée du logo Bulgari masque les travaux de la boutique, qui devrait rouvrir durant l’été. Au 127 de l’avenue, Christian Dior affiche aussi un permis de construire. Le magasin de 1 000 mètres carrés refait sa façade, masquée sur sept étages par des fausses fenêtres de style classique, tout en miroirs et en lumières, portant en médaillon le logo de la marque.
      De nuit, les lumières des chantiers répondent aux illuminations bleutées du magasin Tiffany & Co, au 62, dont la pompe est elle-même concurrencée par la boutique éphémère de Louis Vuitton au 101, qui étale en relief sur toute sa façade le motif carrelé typique de la marque. La même grandiloquence est de mise pour Sephora, qui s’est installé en 2023 au 72. L’immense porte vitrée haute de deux étages laisse voir la signalétique noir et blanc typique de la marque et un gigantesque tapis rouge.
      La mairie de Paris rappelle que le luxe représente « à peine un tiers des enseignes » de cette avenue, « vitrine du savoir-faire français » qui « participe au rayonnement culturel de la capitale à l’international ». Néanmoins, la montée en gamme y est évidente. À l’intersection des mondes du luxe et de l’immobilier de prestige, l’argent est roi. Et Bernard Arnault, première fortune mondiale selon le magazine américain Forbes, y règne en maître. Pour le seul bâtiment du 144-150 avenue des Champs-Élysées , qui n’a pas encore de destination officielle, il a fait débourser près d’un milliard d’euros fin 2023.

      Place Vendôme, six magasins LVMH

      Bien sûr, le groupe de Bernard Arnault est loin d’être le seul à agir ainsi. Début 2023, Kering, son grand concurrent appartenant à la famille Pinault, a dépensé 640 millions pour le 12-14 rue Castiglione (Ier arrondissement), à deux pas de la place Vendôme, où il veut installer le plus gros magasin parisien de Gucci, sa marque phare. Le groupe des Pinault a aussi déboursé 860 millions d’euros pour installer Yves Saint Laurent au 35 avenue Montaigne, dans l’ex-ambassade du Canada – et juste en face du « vaisseau amiral » Dior, qui jouxte le siège de LVMH.

      Mais par le simple nombre de ses marques de prestige, LVMH domine le paysage dans bien des secteurs clés du luxe triomphant. Un risque qu’a bien identifié David Alphand, élu parisien et vice-président délégué du groupe d’opposition municipale de Rachida Dati. « Ce qui m’inquiète, ce n’est pas l’occupation du territoire par LVMH en soi, mais plutôt qu’il se retrouve à un moment en situation de quasi-monopole de l’espace public, en ayant évincé toute concurrence », confie l’élu.

      Un scénario de fiction ? On n’en est parfois pas si loin. Pour s’en convaincre, rendez-vous place Vendôme, où se regroupent autour de sa fameuse colonne (et du ministère de la justice) certaines des enseignes les plus célèbres de la joaillerie et de l’horlogerie, dans un harmonieux style du XVIIIe siècle. Sur quelques centaines de mètres, LVMH s’y livre à une folle démonstration de force.

      En arrivant par le sud, le passant est accueilli à l’entrée de la place par un immense magasin Vuitton, au numéro 2, flanqué par une boutique Guerlain (située rue Saint-Honoré). Faisant l’angle, le somptueux immeuble invite à poursuivre son chemin. Et à passer, dans l’ordre, entre les numéros 6 et 12 de la place, devant Repossi, Dior, Hublot et Chaumet. Au nord, Bulgari borde l’autre entrée de la place, débouchant sur la rue de la Paix, où Tiffany & Co. est logé au 6, et Fred au 14. Aucun autre groupe ne peut s’aligner : sur la place, le groupe Richemont affiche deux enseignes (Cartier et Van Cleef & Arpels), tout comme Kering (Gucci et Boucheron).
      Pour Bernard Arnault, nul doute, la place Vendôme est un lieu LVMH. Au point qu’en 2022, il a voulu interdire à ses concurrents d’utiliser son nom même, en rachetant à vil prix (10 000 euros) le nom de Vendôme, sous-préfecture du Loir-et-Cher. L’Institut national de la propriété industrielle y a mis le holà.

      Vuitton a néanmoins immortalisé sa domination dans une édition limitée, où son monogramme est juché sur la colonne de bronze de la place. Sur un bijou de sac, une trousse ou un sac à main, petits objets de cuir aux couleurs pop, la boutique Vuitton porte aussi un immense soleil doré, dont les rayons s’étirent tout le long du bâtiment. Un astre triomphant qui rappelle sans trop se cacher la symbolique du Roi-Soleil, et qui a bien existé : le soleil doré a été installé sur la façade pendant plusieurs mois en 2017, à l’occasion de l’inauguration du magasin.

      L’année suivante, c’est la figuration d’un arbre surdimensionné qui occupait toute la largeur de l’immeuble. Et début 2023, une myriade de miroirs arrondis avait pris la place, dans un premier hommage à la peintre japonaise Yayoi Kusama, dont la statue géante allait s’installer quelques mois plus tard devant la Samaritaine.

      Avec ces installations, « ces machins qui brillent » comme il les décrit, « la boutique Vuitton détruit la cohérence et l’homogénéité de la place », s’étrangle Julien Lacaze, président de l’association Sites & monuments, qui défend le patrimoine partout en France. « Dans plusieurs endroits de Paris, LVMH nuit à l’harmonie générale, dans le but de se singulariser, pour mieux vendre des produits », attaque-t-il. Et ce, alors que le groupe base une bonne partie de son #marketing sur les références au bon goût et au luxe ayant traversé les siècles.

      Critiques de la commission du Vieux Paris

      Cette critique de la geste architecturale de LVMH est aussi celle de la très officielle commission du Vieux Paris (CVP). Ce comité municipal, existant depuis 1897, est composé d’une cinquantaine de personnes (élu·es ou ex-élu·es, architectes et autres expert·es), chargées de conseiller le ou la maire sur ce sujet. Ses avis ne sont que consultatifs.
      D’après un de ses membres éminents, « il faut prendre avec beaucoup de prudence l’image revendiquée par LVMH autour de la valorisation du patrimoine ». Il estime que commission estime que le groupe montre en fait assez peu d’égards envers l’architecture parisienne, la continuité et la spécificité de son paysage urbain.

      Des bâches publicitaires sur tous les bâtiments prestigieux

      Prendre la rue, pour LVMH comme pour ses concurrents du luxe, c’est aussi investir les façades en travaux, en les masquant avec les immenses bâches publicitaires qui sont devenues courantes dans les centres-villes. Autorisées depuis 2007 sur les bâtiments historiques en travaux, ces bâches sont payantes, les tarifs atteignant parfois un million d’euros par mois. Elles peuvent couvrir de 20 % à 100 % des coûts des travaux qu’elles masquent.

      « Les gens de la mode ont une jubilation à être sur ces énormes panneaux publicitaires, raconte le chroniqueur Loïc Prigent, commentateur autorisé mais impertinent de cet univers. Dès qu’une maison a un peu de budget, le réflexe est de se faire plaisir sur d’énormes échafaudages. »

      Et les « maisons » de Bernard Arnault ne manquent pas ce type de rendez-vous, leur nombre rendant parfois le groupe plus que visible dans les rues parisiennes. En janvier 2022, une gigantesque pirogue Louis Vuitton ornait la façade de l’église de la Madeleine, au moment même où une toile de la marque Céline recouvrait le Théâtre de la Ville et que Loewe s’affichait sur le tribunal de commerce, sur l’île de la Cité.

      Cet affichage dans l’espace public devrait augmenter de façon exponentielle pendant les Jeux olympiques : une dérogation à la loi autorise les partenaires officiels des Jeux, dont LVMH, à s’affranchir des règles habituelles pour installer logos et pubs géantes sur des sites et des monuments classés.
      En matière d’architecture, le géant du luxe déploie partout dans la ville « une stratégie générale », jugée « très envahissante », résume l’expert de la CVP. Dernier exemple, et non des moindres : la réfection de la façade de son siège, 22 avenue Montaigne. À cette occasion, la commission a obtenu une petite victoire.

      Initialement, le groupe voulait imposer sur toute la façade un motif blanc étincelant, répété sur les neuf étages. Officiellement inspiré d’une méthode de tissage japonaise, ce motif ressemblait aussi à celui qui se répète à l’envi sur les produits Vuitton. De quoi susciter une levée de boucliers à la CVP. « Tout cela est exagéré, outrecuidant », regrettait l’un de ses membres. « Ce bâtiment est tout de même situé dans un continuum urbain prestigieux, en plein Paris », martelait un second.
      Dans sa résolution finale de mars, la commission a dénoncé la démarche consistant « à apposer un sigle sur l’immeuble et à imposer une marque dans l’espace public », critiquant ouvertement « une conception avant tout publicitaire de l’architecture ».
      L’opposition a été telle que le groupe a proposé en avril un dessin « plus discret », indique-t-on à la CVP. Lors d’une séance en début d’année, la commission s’était aussi opposée au projet de restructuration du 150 avenue des Champs-Élysées, qui prévoyait notamment la destruction d’un escalier et de décors en marbre. LVMH vient d’indiquer qu’il allait suivre ses préconisations.

      Le groupe semble avoir changé de stratégie. Par le passé, il a plusieurs fois fait fi des avis de l’institution. Le résultat est notamment visible au 261 rue Saint-Honoré, pour une de ses principales boutiques Dior, recouverte d’un matériau blanc sur la totalité de la façade. La commission avait regretté une « modification radicale », escamotant les marqueurs « caractéristiques du néoclassicisme de la fin du XVIIIe siècle ».
      Même déconvenue autour de l’ex-musée des arts et traditions populaires. « Ce sera du verre très blanc et réfléchissant, et quelque chose sera gravé dedans, des lettres ou des signes, on ne sait pas très bien », s’inquiète un membre de la CVP.

      « Rideau de douche » rue de Rivoli

      Mais la mère des batailles sur la transformation architecturale, finalement remportée par le groupe après des années, a concerné la #Samaritaine. Racheté fin 2000 par LVMH, le grand magasin a rapidement été engagé dans un profond toilettage. Mais à partir de 2005, des associations de sauvegarde du patrimoine ont lancé la bataille, notamment contre la modification de la façade rue de Rivoli, classique bâtiment parisien devant être remplacé par une verrière ondulée transparente, aussitôt surnommée « le rideau de douche » par ses détracteurs.

      L’architecte Françoise Fromonot pointe la responsabilité de la #mairie_de_Paris, dont « la hantise, depuis Bertrand Delanoë, est que Paris soit une “ville musée”, ne soit plus à la #mode ». La ville avait en effet autorisé la transformation rue de Rivoli. En 2012, les divers recours en justice ont bloqué les travaux pour trois ans. Le groupe a perdu le procès en première instance, puis en appel. Avant de l’emporter in extremis devant le Conseil d’État, en juin 2015.

      « LVMH a rasé un pâté de maisons quasiment en entier, au cœur de Paris ! Et le Conseil d’État a finalement laissé faire », s’émeut le journaliste Didier Rykner, patron du magazine en ligne La Tribune de l’art. « On s’est attaqués à trop puissant et on s’est cassé les dents », convient Julien Lacaze, dont l’association Sites & monuments a mené l’assaut juridique.

      Au cœur du conflit, l’interprétation des règles du plan local d’urbanisme (#PLU). « Pour nous, le PLU de Paris était très équilibré, autour d’une idée : ni pastiche ni rupture, explique Julien Lacaze. Quand vous détruisez un bâtiment pour reconstruire, il faut préserver certains éléments de continuité. Cela peut être un matériau ou un gabarit qu’on reprend, une forme générale, une toiture… »

      La justice a finalement octroyé une bien plus grande liberté à LVMH. Et la nouvelle Samaritaine a ouvert ses portes en 2021. « Il n’y a plus aucune obligation d’intégration des nouveaux bâtiments dans leur environnement », regrette encore aujourd’hui Julien Lacaze. De ce point de vue, considère-t-il, « LVMH a fait beaucoup de mal à tout Paris ».

      Dan Israel, Martine Orange, Khedidja Zerouali et Florence Loève
      https://www.mediapart.fr/journal/france/280524/des-quartiers-entiers-de-paris-se-muent-en-lvmh-land

      #publicité #commerce #onestpluscheznous

  • Keep Losing #OneDrive File Access in Ubuntu 24.04? Here’s a Fix
    https://www.omgubuntu.co.uk/2024/05/fix-ubuntu-onedrive-account-error

    Of the (many) handy new features in #Ubuntu_24.04_LTS is the ability to access OneDrive files through the Nautilus file manager as a remote mount. This is made possible by the msgraph package, a new gvfs backend that Nautilus can use, account integration through GNOME Online Accounts (GOA), and Microsoft giving GNOME the relevant permission and approvals. And while the file-access feature isn’t obvious to set up, it’s easy once you know how. It works with both regular Microsoft OneDrive accounts and OneDrive accounts provided for and/or managed by an organisation such as your work. As a ‘turn key’ […] You’re reading Keep Losing OneDrive File Access in Ubuntu 24.04? Here’s a Fix, a blog post from OMG! Ubuntu. Do not reproduce elsewhere without (...)

    #How_To #News #GNOME_46

  • Au Maroc, Bruno Le Maire vante la transition énergétique comme nouveau levier de la relance avec la France
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/04/29/au-maroc-bruno-le-maire-vante-la-transition-energetique-comme-nouveau-levier

    .... Bruno Le Maire, qui s’est rendu deux fois au Maroc en six mois, l’a répété : « Une politique sans #économie, c’est comme un moteur sans essence, ça n’avance pas. » ... BLM, qui a la main sur l’#énergie depuis le remaniement gouvernemental de janvier, a choisi le nouveau carburant du couple franco-marocain : la transition énergétique. L’Agence française de développement (AFD) prêtera 350 millions d’euros à l’Office chérifien des phosphates (OCP) pour soutenir les investissements du géant des engrais dans la #décarbonation. Un programme sur l’#hydrogène vert sera également lancé entre le groupe marocain et la banque publique d’investissement Bpifrance.

    Le locataire de Bercy a précisé par ailleurs voir « une complémentarité évidente » entre la relance de la filière française des panneaux #photovoltaïques et les capacités « exceptionnelles » du Maroc dans l’énergie solaire. Les panneaux qui seront fabriqués dans les futures giga-usines de Fos-sur-mer (Bouches-du-Rhône) et Sarreguemines (Moselle) pourraient servir au Maroc, alors que plus de 90 % de la production mondiale de ces panneaux vient de Chine.
    Plus surprenant a été l’accord du gouvernement français pour une coopération avec Rabat dans le #nucléaire. Les petits réacteurs modulaires, dont Emmanuel Macron souhaite doter la France d’un premier prototype d’ici à 2030, pourraient être utiles au #dessalement de l’eau de mer, sur lequel le #Maroc mise.

    Fraises, tomates, agrumes, melons charentais, tous pesticidés, phosphates et zones de loisirs contre « autoroute électrique » et, si tout va bien, Airbus.

    Avec des jolies mentions

    L’ancien ministre de l’industrie et de l’énergie, Eric Besson, qui dirige au Maroc la société suisse Sicpa, est tout aussi catégorique : « Les Marocains ont moins besoin de la France. Nous aurons une bonne relation à l’avenir, mais elle ne sera pas aussi exclusive qu’auparavant. »

    et « Au Maghreb, (...) recentrage de la France vers le Maroc »
    https://justpaste.it/8adgt

    #onestleschampions #Chine

  • #How_To Enable #OneDrive File Access in #Ubuntu_24.04_LTS
    https://www.omgubuntu.co.uk/2024/04/set-up-onedrive-file-access-in-ubuntu

    Among the many new features in Ubuntu 24.04 LTS is the ability to access your Microsoft OneDrive files through the Nautilus file manager. No 3rd-party app downloads, no dodgy scripts to run, and no paid plans to cough up for because this nifty feature is part of GNOME 46 (and available in any Linux distribution using it, not just the latest Ubuntu LTS). OneDrive file access in Nautilus works the same way as the long-standing Google Drive integration, i.e., a Gvfs backend authorised through GNOME Online Accounts (via the Settings app). Once configured you’re able to browse, open, edit, move, […] You’re reading How to Enable OneDrive File Access in Ubuntu 24.04 LTS, a blog post from OMG! Ubuntu. Do not reproduce elsewhere without (...)

    #cloud_storage

  • GNOME 46 Plans #onedrive File Access in Nautilus
    https://www.omgubuntu.co.uk/2024/02/onedrive-support-planned-gvfs-gnome-46

    Support for accessing Microsoft OneDrive files through Nautilus is planned for GNOME 46, which is due for release next month. GVfs (GNOME virtual filesystem) provides a number of backends that allow SFTP, SMB, HTTP, MTP, WebDAV and other mounts/shares to be accessed through the Nautilus file manager (i.e. as folders and files you can open, move, edit, etc). That tech already offers a Google Drive backend (which is setup via the Settings > Online Accounts panel). On the way is OneDrive support, thanks to a revived effort utilising the MS Graph API library (and a related task to add the […] You’re reading GNOME 46 Plans OneDrive File Access in Nautilus, a blog post from OMG! Ubuntu. Do not reproduce elsewhere without (...)

    #News

  • Tai-Luc est mort

    _Rock & Roll Vengeance.
    https://www.youtube.com/watch?v=Qfq_YQyZ8iY

    LA SOURIS DEGLINGUEE Live@Centre Charlie Chaplin - Lyon/Vaulx-en-Velin (France) - 11 mai 1988

    https://www.youtube.com/watch?v=AQQPmL88hiY

    Tai-Luc, le chanteur de La Souris déglinguée, est mort , Laurent Carpentier
    https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2023/12/04/mort-de-tai-luc-le-chanteur-de-la-souris-deglinguee_6203810_3382.html

    Figure importante de la scène punk rock française des années 1980, le chanteur était devenu bouquiniste à Paris. Il est mort, vendredi 1er décembre, à l’âge de 65 ans.

    Tai-Luc, chanteur du groupe de rock alternatif La Souris déglinguée, en concert à l’Olympia, à Paris, le 9 mai 2015. SADAKA EDMOND/SIPA
    Combien y a-t-il de faux espoirs
    Au fond du cœur de la jeunesse ?
    Combien y a-t-il de lundis matins
    Pour la main-d’œuvre bon marché ?
    Combien y a-t-il de lundis matins
    Pour les rockeurs manutentionnaires ? »

    La chanson de Tai-Luc, le leader de #La Souris _déglinguée (#LSD), groupe phare de la scène #punk rock parisienne des années 1980, a pris des airs d’oraison funèbre. Avec la mort de son auteur, survenue vendredi 1er décembre, à l’âge de 65 ans, d’une infection pulmonaire, c’est un pan de l’histoire du #rock français qui disparaît.
    La première fois qu’on l’a rencontré, c’était en 1983, dans la nuit de l’hiver. Aux « Frigos », ces anciens frigidaires du côté du pont de Tolbiac, à #Paris, recyclés alors en lieux de répétition et en ateliers d’artistes. Il venait, avec ses comparses, de sortir son deuxième 33-tours – c’était encore l’âge du vinyle, autant dire la Préhistoire –, il jouait les durs à cuire et tirait avec allégresse le diable par la queue.
    « M. Assedic, c’est un ami à moi », racontait-il, crâneur, dans son blouson noir. Il avait 25 ans.

    On avait retrouvé, trente-cinq ans plus tard, son sourire narquois sous les platanes du quai de Gesvres, à Paris. Un krama cambodgien noué sur le crâne désormais chauve de l’ancien skinhead, une fesse posée sur un tabouret, devant ses quatre boîtes de bouquiniste : quelque huit mètres linéaires de livres d’occasion, denrées rares et d’autant plus recherchées. Il avait ce même air faussement absent, réellement attentif, la même parole diserte derrière la façade impavide.

    Côté maternel, des origines ch’tis et bretonnes, une famille communiste. Le père, lui, est un titi parisien débarqué de Cochinchine en 1939. Elle est sténodactylo, lui a été représentant en vins, vigile dans une usine d’armement, et tient une salle de sport dans le Quartier latin. Il a même été vedette de cinéma – dans un film vietnamien tourné en Camargue, que le fiston découvrira soixante ans plus tard : _Vi dau nen noi, de Pham Van Nhan (La Justice des hommes, 1954). « Mon père ? Une sorte d’Alain Delon », confiait son fils unique, et tardif. A l’observer, lui, on se disait que c’était sans doute vrai.

    Quatorze albums studio

    Nguyen Tan Tai-Luc naît donc le 10 août 1958, à Suresnes (Hauts-de-Seine). Il a 14 ans lorsque ses parents se séparent. Il va moult fois déménager, écumant les banlieues au fil des changements de domicile. « Suivant mes interlocuteurs, quand je veux rassurer, je parle du lycée Hoche, à Versailles, où j’ai passé mon bac, ou sinon, de Sarcelles [Val-d’Oise], dont je connais tous les codes », racontait-il sans vergogne.
    C’est au lycée Hoche qu’il crée La Souris déglinguée. Rue des Lombards, il a découvert l’effervescence et l’énergie du rock dans les bacs de la mythique boutique parisienne de disques de Marc Zermati (1945-2020). Avec ses potes, il fait le voyage initiatique de Londres, monte sur la scène du Golf Drouot, multiplie les concerts (qui tournent en #baston) et enregistre quatorze albums studio sur trois décennies. Misère et grandeur du rock’n’roll. De ses années Souris déglinguée, il disait modestement : « On a eu des instantanés professionnels. » Le 9 mai 2015, ces vétérans de la scène punk française donnent leur dernier concert à l’Olympia, entourés des stars de cette vague rageuse aujourd’hui emportée par le vent : Parabellum, Warum Joe, Swingo Porkies, RAS, Les Olivensteins… Toute une époque.

    Mais déjà Tai-Luc a accroché une autre corde à son arc. L’enfant cherche ses racines. Perpétuellement en mouvement, il s’est mis à étudier le viet, le chinois, le lao, le thaï… Il lit beaucoup, entasse les livres et, dès 1996, commence à enseigner à l’Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) où, dernièrement encore, il continuait de donner des cours de linguistique comparée et d’« écriture des pagodes » (un alphabet à part).
    A l’Inalco, il n’a d’ailleurs pas seulement écrit une demi-douzaine de thèses (Parlons lü : la langue taï des douze mille rivières du Yunnan ou Etude comparative du tai sipsong panna et du laotien…), il aura aussi rencontré sa « fiancée », avec qui il a eu une fille. Les punks ne sont jamais comme on les imagine.

    Grand collectionneur, ce petit-fils d’une pucière de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) est donc finalement, en 2018, devenu bouquiniste (« Je ne suis rien d’autre qu’un biffin de luxe », confiait-il avec une touchante – fausse – modestie, expliquant : « La vérité des bouquinistes, c’est que la Mairie de Paris a besoin de figurants pour donner une image de Paris telle qu’elle était avant. »). Son dernier combat aura d’ailleurs été de lever haut l’étendard de la révolte face à la demande des autorités d’enlever des quais les boîtes chargées de livres, le temps des Jeux olympiques.

    On imagine la colère de ce calme nerveux (ou le contraire) et on revoit son ombre, cette nuit-là, il y a presque quarante ans, au pont de Tolbiac, s’effaçant dans un brouillard de riffs :
    Est-ce une tendance négative
    Que d’avoir confiance en moi ?
    Est-ce une tendance négative
    Que d’avoir confiance en toi ? 

    Tai-Luc en quelques dates
    10 août 1958 Naissance à Suresnes (Hauts-de-Seine).
    1976 Formation de La Souris déglinguée.
    1981 Premier album.
    2014 « Les Toits du palace », dernier album.
    2018 Obtention d’une concession de bouquiniste.
    1er décembre 2023 Décès.*

    des chansons parmi tant d’autres, apolitisme (puisqu’on a l’amitié), anticommunisme et following fasciste, mais pas que :
    https://seenthis.net/messages/861738#message861768
    https://seenthis.net/messages/533737#message974619
    https://seenthis.net/messages/109051

    #sad_days #La_Souris_Déglinguée

    • Rock’N’Roll Vengeance

      Tu as une chaîne de télévision
      et moi une chaîne, chaîne à vélo
      Monopole de la violence contre ma délinquance
      Pourquoi as-tu peur quand tu contrôle les médias ?

      Ref :
      Est-ce que tu le sais pourquoi je te hais ?
      Pourquoi je me bats toujours contre toi ?
      Je cherche à détruire tous tes préjugés
      Je cherche à détruire toutes tes croix gammées
      Génération ! destruction !
      Un peu de vengeance sur ta peau blanche

      Samedi soir la jeunesse s’amuse
      Elle claque son fric dans les discos juives
      Les copains sont dans la rue
      Place de la république
      Trop arabes ou trop nègres
      On est coincés dés l’entrée
      On finit par la vengeance
      Tous nos rêves sans conséquences

      Jeunesse De France De Partout Et D’Ailleurs
      https://www.youtube.com/watch?v=ZQUH1P-PmnM

      Jeunesse de france
      Jeunesse de france
      Jeunesse de france
      Jeunesse de france

      Jeunesse de france
      Toute armée d’espérance...
      Jeunesse de france
      T’auras peut-être ta chance...
      Jeunesse de france
      Même si perdue d’avance...
      Jeunesse de france
      Tu prendras ta revanche !

      Jeunesse de france
      De partout et d’ailleurs...
      Jeunesse de france
      La pire et la meilleure !
      Jeunesse de france
      Irresponsable !
      Jeunesse de france
      Incontrôlable !
      Jeunesse de france
      Toute la beauté du diable !
      Jeunesse de france
      La plus belle désirable,
      Jeunesse de france
      Jeunesse de france

      Assis au fond du bus
      Sur la banquette orange,
      Le reste du monde
      Te parait bien étrange...

      [...]

      Jeunesse de france !
      Pas la leur mais la tienne !

      Jeunesse de france

      https://www.youtube.com/watch?v=cb61JUZrDDo

      Week-End Sauvage

      A trois sur un scooter, on joue les gladiateurs
      La bande à Spartacus est à la station Rome
      Seuls à s’l’adonner dans une ville d’esclaves
      Seuls à se venger dans un week-end sauvage

      On fait la course avec les voitures ambulances
      On roule sans assurance, ça n’a pas d’importance
      On n’est pas des dangers pour la société
      On passe à toute vitesse les moments d’notre vie

      Tu connais Isabelle et sa sœur Jacqueline
      La jeune voleuse de sacs dans les boites de nuit
      Elle provoque les filles sur la piste de danse
      Elle sourit aux garçons en buvant dans leur bière.

      Week end sauvage !
      Week end sauvage !
      Week end sauvage !
      Week end sauvage !

      https://www.youtube.com/watch?v=nzXgotWm0Tg

      Jaurès Stalingrad

      Le soir dans le métro sur les tapis roulants
      On cavale après toi et tu gueules en courant
      “A bas les adultes qui bloquent la ville,
      Tous des salauds à l’état brut“

      Tu sautes la barrière on te tire dans les jambes
      Tu n’as rien à dire, tu n’as rien à foutre
      Comme tes idoles tu traînes de la jambe
      Tu danses le bop de la dernière chance.

      Paris Paris Paris# Rebelle #Blues
      C’est le bruit d’une cavalcade
      On cavale sur les rails pour leur échapper
      De Jaurès à Stalingrad

      A quoi je pense ? A quoi je rêve ?
      FLN résistance
      Qu’est-ce que tu manigances ?
      un complot d’indifférence !

      Le soir dans le métro sur les tapis roulants
      On cavale après toi et tu gueules en courant
      “A bas les adultes qui bloquent la ville,
      Tous des salauds à l’état brut“

      Tu sautes la barrière on te tire dans les jambes
      Tu n’as rien à dire, tu n’as rien à foutre
      Comme tes idoles tu traînes de la jambe
      Tu danses le bop de la dernière chance.

      Jaurès - Stalingrad !
      Jaurès - Stalingrad !

      Yasmina P.A.

      https://www.youtube.com/watch?v=ZMyYse7ruUQ

      On traîne ensemble sur les boulevards
      Peut-être parce qu’on se ressemble
      On cherche toujours à se défendre

      Petite arabe tout près de moi
      Je suis prêt à te défendre
      Pour tous les règlements de compte

      Petite arabe dis-moi pourquoi
      Quand tu m’embrasses sur la bouche
      Ton rouge à lèvres tâche comme le sang

      Petite arabe qui t’a fait mal
      Dis moi donc qui t’a péfra
      Et jamais il ne recommencera

      Tu sais tu peux compter sur moi
      Je ferai n’importe quoi
      Pour qu’on marche libre dans la rue.

      Rockers
      https://www.youtube.com/watch?v=ajl3oDpFaX8

      Combien y a t’il de samedis soirs
      Pour tous les gens comme toi et moi ?
      Combien y a t’il de faux espoirs
      Au fond du coeur de la jeunesse ?

      Combien y a t’il de lundis matins
      Pour la main d’oeuvre bon marché ?
      Combien y a t’il de lundis matins
      Pour les Rockers manutentionnaires ?

      Combien y a t’il de #Skins rocks #rebeux
      Sur la place de la République ?
      Combien y a t’il de Skins rocks rebeux
      Dans les sous-sols de Prisunics ?

      Combien y a t’il de samedis soir
      Pour tous les Rockers solitaires ?
      Combien y a t’il de lundis matins
      Pour les Rockers manutentionnaires ?

      #Rockers !

      Beaucoup de libertés

      https://www.youtube.com/watch?v=uucqvn9S-BE

      T’as beaucoup de libertés
      Tu peux tout t’acheter
      Des drogues pour le jour
      Des filles pour la nuit

      C’est ça la liberté
      Celle à laquelle tu as droit
      Tu travailles la semaine
      Te déglingues le week-end

      La petite serveuse
      Du restoranchez macdonald
      Me dit qu’elle habite
      Au foyer sonacotra

      Elle travaille la semaine
      Danse le week-end
      C’est ça la liberté
      Celle à laquelle elle a droit

      T’as beaucoup de libertés
      Tu peux tout t’acheter
      Des drogues pour le jour
      Des filles pour la nuit

      C’est ça la liberté
      Celle à laquelle tu as droit
      Tu travailles la semaine
      Te déglingues le week-end

      La petite serveuse
      Du restoranchez macdonald
      Me dit qu’elle habite
      Au foyer sonacotra

      La Souris Déglinguée - LSD 25 ans
      https://www.youtube.com/playlist?list=PLEfzEPO-qeJKKfpi0zSNWG1H5Pzd83eC1

      #rock #punk #Paris #chanson

    • A l’échelle cosmique… mon hommage à Tai-Luc
      par FanXoa des bérus
      https://fanxoa.archivesdelazonemondiale.fr/a-lechelle-cosmique-mon-hommage-a-tai-luc

      Tu es parti
      sans dire adieu,
      sans avoir envie
      d’être vieux,
      on pouvait lire
      au fond de tes yeux,
      jeune pour toujours
      c’est encore mieux !
      Adieu !
      Est-ce pour ça
      que tu as choisi
      la mort comme
      suprême liberté
      au lieu d’une
      triste destinée
      au grand royaume
      de la pitié ?
      Adieu !
      Repose en paix
      où que tu sois
      et que tous les dieux
      te protègent !

      Repose en paix
      où que tu sois
      et revient vite
      nous voir en rêve !

      https://www.youtube.com/watch?v=Dfxjk9A4tcI

      Disparition de Tai-Luc, bouquiniste et meneur du groupe punk La Souris déglinguée par P. Martinot
      https://www.lefigaro.fr/musique/disparition-de-tai-luc-bouquiniste-et-meneur-du-groupe-punk-la-souris-degli

      D’après l’un de ses proches, Jean-François « Camboui », batteur de La Souris, il avait entrepris depuis quelques jours de remonter dans son appartement parisien tout un stock de livres, en vue du déménagement des bouquinistes en juin 2024, programmé par la préfecture de police, dans le cadre de la sécurisation de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques. Un effort pénible et dangereux qui s’est probablement révélé fatal pour Tai-Luc, gravement asthmatique depuis plusieurs années.

    • S’il est mort des suites de ses efforts pour déménager ses livres, ça craint grave @colporteur enfin ça la fout mal quand même. Pour l’article du Figaro c’est FanXoa qu’il faut remercier et aussi les réactions de Laurent Chalumeau, compagnon de la première heure de Tai-Luc & LSD.
      https://fanxoa.archivesdelazonemondiale.fr/tag/la-souris-deglinguee

      LSD - Rock made in france
      https://www.rockmadeinfrance.com/encyclo/la-souris-deglinguee/3103

      Il avait créé le groupe punk pour porter la bonne parole à la jeunesse enragée (raya). Un discours tourné vers le Vietnam et la banlieue (aux accents rock, rap et dub. Véritable passerelle entre les genres musicaux, il n’était pas rare de rencontrer des groupes de Rap comme NTM à leur première partie. Le discours vindicatif de La Souris Déglinguée n’est en effet pas très éloigné du flow des rappeurs des cités. En revanche, leur parcours intransigeant et radical les place résolument du côté obscur des punks et des skins : salles dévastées, interdiction de concert à Paris, nombreuses maisons de disque dont l’étrange Kuklos pour le deuxième album, le label de… Daniel Guichard ! En 1994, c’est la rupture avec le départ de Jean-Claude Dubois et de Jean-Pierre Mijouin puis une certaine incursion dans la world music avec l’album “Banzaï” puis en 1995 l’atypique “Tambour et soleil” qui réussit pour la première fois à placer des chansons sur les ondes d’RTL et autres NRJ. Ce qui n’empêche pas au groupe de conserver le respect dû à son intégrité et de continuer sa route en marge des Top 50.

      Tai-Luc n’est plus et une page de l’histoire du rock se tourne. Celle des années punk qui perdent un de leur hérault, pour ne pas dire héros

    • Samedi soir la jeunesse s’amuse
      Elle claque son fric dans les discos juives

      Sur internet ces paroles de Rock’n’roll vengeance sont transcrites "Elle claque son fric dans les disco ?" .

      On préférera le couplet précédent

      Est-ce que tu le sais pourquoi je te hais ?
      Pourquoi je me bats toujours contre toi ?
      Je cherche à détruire tous tes préjugés
      Je cherche à détruire toutes les croix gammées

      Sans pour autant oublier un gros désagrément, la pointe oï a d’emblée affichée son antisémitisme. Celui qui autorisait par avance les saluts nazis lors des concerts de LSD.

      #antisémitisme #onvapassementir

    • Une trouvaille. Ça reste trop prudent, une protection de l’objet aimé).
      Sauf si le ton ou le contexte dénote du racisme, « épicerie arabe » était une expression lexicalisée, descriptive, voire positive, comme « bougnat auvergnat »

      « Celui qu’on a pris l’habitude d’appeler l’arabe du coin existe depuis la Première Guerre mondiale. » (...) Généralement présenté sous un jour positif, rassurant et serviable, il est l’une des premières figures à la fois positive, proche et populaire de l’homme arabe dans la culture française. Un élément rare, en contrepoint avec les autres images de l’homme arabe, moins positives, souvent diffusées par les médias et la fiction.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Arabe_du_coin.

      Sous couvert de description, pour happy few, (Le Gibus, propriété des Taïeb), « discos juives » est une invention. C’est inédit. La salle de concert est résumée d’un terme plutôt dépréciatif (disco), utilisé au pluriel... (c’est plus le Gibus ? c’est où ? partout ?).
      Je vous fiche mon billet qu’à part des expressions neutres, ou flatteuses pour certains (religion j., culture j., pensée j. cuisine j.), vous trouverez difficilement une expression française où le qualificatif juif ne soit pas insultant. Ce qui est aussi le cas pour arabe. Mais une fois encore, ce n’est pas le même racisme. Matrice du complotisme, l’antisémitisme s’en prend à la puissance supposée des juifs.

      #racistes-spontex

    • BANLIEUE ROUGE

      Banlieue rouge, oh banlieue rouge, Toi qui viens d’la banlieue rouge Par la Chapelle, Gare du Nord Qu’est-ce que tu vas faire ce soir ?

      “A vrai dire J’en sais rien, J’vais voir, J’m’en fous“

      lls ne veulent pas de toi Dans leurs surprises-parties Car ton père est communiste Et ton frère est garagiste.

      Comme t’aimes pas être tout seul, T’as appelé tous tes copains, Tous ceux de la banlieue Pour une vraie surprise-partie.

      Sarcelles ! Villetaneuse ! Villejuif ! Planète Marx !

      Banlieue rouge, oh banlieue rouge, Toi qui viens d’la banlieue rouge, T’as raison faut pas t’gêner, Sam’di soir faut t’la donner.

      Sarcelles ! Villetaneuse ! Villejuif ! Planète Marx ! (x2)

      (ne trouve pas de version aboutie en ligne)

  • « Plus haute #ZAD d’Europe » : faut-il encore aménager les #glaciers alpins ?

    Du 8 au 10 novembre, la France accueille le #One_Planet#Polar_Summit, premier sommet international consacré aux glaciers et aux pôles, pour appeler à une mobilisation exceptionnelle et concertée de la communauté internationale. Dans les #Alpes, les projets d’aménagements des glaciers à des fins touristiques ou sportives sont pourtant toujours en cours malgré leur disparition annoncée. C’est le cas par exemple dans le massif des Écrins (#Hautes-Alpes), sur le glacier de la #Girose où il est prévu d’implanter depuis 2017 le troisième tronçon du téléphérique de la #Grave.

    Du 7 au 13 octobre dernier, les #Soulèvements_de_la_Terre (#SLT) ont occupé le chantier afin d’en bloquer les travaux préparatoires. Ce nouvel aménagement a pour objectif de prolonger les deux tronçons existant, qui permettent depuis 1978 d’accéder au #col_des_Ruillans à 3 221 mètres et ainsi rallier à terme le #Dôme_de_La_Lauze à 3559 mètres. Porté par la #Société_d’aménagement_touristique_de_la_Grave (#SATG) et la municipalité, ce projet est estimé à 12 millions d’euros, investissement dont le bien fondé divise les habitants de #La_Grave depuis cinq ans.

    En jeu derrière ces désaccords, la direction à donner à la transition touristique face au changement climatique : renforcement ou bifurcation du modèle socio-économique existant en montagne ?

    Une #occupation surprise du glacier

    Partis du village de La Grave à 1 400 mètres dans la nuit du 6 au 7 octobre, une quinzaine de militants des SLT ont gravi 2 000 mètres de dénivelé avec des sacs à dos de 15 à 20 kg. Au terme de 12 heures d’ascension, ils ont atteint le haut d’un rognon rocheux émergeant du glacier de la Girose où doit être implanté un pylône du nouveau téléphérique. Ils y ont installé leur camp de base dans l’après-midi, avant d’annoncer sur les réseaux sociaux la création de « la plus haute zone à défendre (ZAD) d’Europe ».

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    Par cette mobilisation surprise, les SLT ont montré qu’ils pouvaient être présents sur des terrains où ils ne sont pas forcément attendus et que pour cela :

    - ils disposent de ressources logistiques permettant d’envisager une mobilisation de type occupationnelle de plusieurs jours à 3 400 mètres d’altitude

    - ils maîtrisent les techniques d’alpinisme et l’engagement physique qu’implique la haute montagne.

    Sur le glacier de la Girose, les conditions de vie imposées par le milieu n’ont en effet rien à voir avec celles des autres ZAD en France, y compris celles de La Clusaz (en novembre 2021 et octobre 2022), premières du type en montagne, dans le bois de la Colombière à 1 400 mètres d’altitude. Au cours de la semaine d’occupation, les températures étaient toutefois clémentes, oscillant entre -7° à 10 °C, du fait d’un automne anormalement chaud.
    Une communication bien rodée

    Très rapidement, cette occupation du glacier a donné un coup de projecteur national sur ce projet controversé d’aménagement local. Dès son annonce publique, les articles se sont succédés dans les médias nationaux à partir des éléments de communication (photographies, vidéos, communiqués de presse, live sur les réseaux sociaux) fournis par les SLT depuis le glacier de la Girose. Les militants présents disposaient en effet des compétences et du matériel nécessaires pour produire des contenus professionnels à 3400 mètres. Ils ont ainsi accordé une attention particulière à la mise en scène médiatique et à sa dimension esthétique.

    Bien qu’inédite par sa forme ainsi que les lieux et les moyens mobilisés, cette mobilisation s’inscrit dans une grammaire politique partagée faisant référence au bien commun ainsi qu’aux imaginaires et narratifs habituels des SLT, qu’elle actualise à partir de cette expérience en haute montagne. Elle est visible dans les stratégies de communication mobilisées : les références à la ZAD, à la stratégie du désarmement, l’apparition masquée des militants, les slogans tels que la « lutte des glaces », « nous sommes les glaciers qui se défendent » et « ça presse mais la SATArde ». Une fois déployée, cette grammaire de la mobilisation est aisément reconnaissable par les publics, qu’ils y soient favorables ou non.
    Une plante protégée sur le chantier

    Cette occupation du glacier a été imaginée dans l’urgence en quelques jours par les SLT pour répondre au début des travaux préliminaires entrepris par la SATG quelques jours auparavant. Son objectif était de stopper ces derniers suite à la décision du tribunal administratif de Marseille de rejeter, le 5 octobre, un référé liberté demandant leurs interruptions d’urgence. Déposé le 20 septembre par les associations locales et environnementales, ce dernier visait notamment à protéger l’androsace du Dauphiné présente sur le rognon rocheux.

    Cette plante protégée, dont la découverte formelle ne remonte qu’à 2021, a été identifiée le 11 juillet sur les lieux par deux scientifiques du Laboratoire d’écologie alpine (CNRS, Université Grenoble Alpes et Université Savoie Mont Blanc) et certifiée par l’Office français de la biodiversité (OFB). Leur rapport d’expertise écologique a été rendu public et remis aux autorités administratives le 18 juillet : il montre qu’il existe plusieurs spécimens de l’androsace du Dauphiné dans un rayon de moins de 50 mètres autour du projet d’implantation du pylône. Or, elle ne figure pas dans l’étude d’impact et le bureau d’étude qui l’a réalisée affirme l’avoir cherchée sans la trouver.

    Deux jours après le début de l’occupation, la SATG a demandé à la préfecture des Hautes-Alpes l’évacuation du campement des SLT afin de pouvoir reprendre au plus vite les travaux. Le 10 octobre, la gendarmerie s’est rendue sur le glacier pour notifier aux militants qu’un arrêté municipal interdisant le bivouac jusqu’au printemps avait été pris. Et que le campement était illégal, et donc passible de poursuites civiles et pénales.

    En réponse, un nouveau recours « référé-suspension » en justice a été déposé le lendemain par les associations locales et environnementales pour stopper les travaux… à nouveau rejeté le 30 octobre par le tribunal administratif de Marseille. Cette décision s’appuie sur l’avis de la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) et du préfet des Hautes-Alpes qui estiment que le risque d’atteinte à l’androsace du Dauphiné n’était pas suffisamment caractérisé. MW et LGA envisagent désormais de former un recours en cassation devant le Conseil d’État.

    Entre-temps, les SLT ont décidé de redescendre dans la vallée dès le 13 octobre, leur présence n’étant plus nécessaire pour empêcher le déroulement des travaux, puisque les conditions météorologiques rendent désormais leur reprise impossible avant le printemps 2024.

    https://twitter.com/lessoulevements/status/1712817279556084122

    Bien qu’illégale, cette occupation « à durée déterminée » du glacier pourrait permettre à la justice d’aboutir à un jugement de fond sur l’ensemble des points contestés par les associations locales et environnementales. En ce sens, cette occupation a permis de faire « gagner du temps » à Mountain Wilderness (MW) et à La Grave Autrement (LGA) engagées depuis cinq ans contre le projet. Leurs actions menées depuis le 3 avril dernier, date du permis de construire accordée par la mairie de la Grave à la SATG, n’ont jusqu’alors pas été en mesure d’empêcher le début des travaux… alors même que leurs recours juridiques sur le fond ne vont être étudiés par la justice que l’année prochaine et que les travaux auraient pu avoir lieu en amont.

    Cette mobilisation des SLT a aussi contraint les promoteurs du projet à sortir du silence et à prendre position publiquement. Ils ont ainsi dénoncé « quatorze hurluberlus qui ne font rien de leur vie et entravent ceux qui travaillent », ce à quoi la presse montagne a répondu « les glaciers disent merci aux hurluberlus ».
    Sanctuarisation et manque de « cohérence »

    En Europe, cette mobilisation des SLT en haute montagne est inédite dans l’histoire des contestations socio-environnementales du tourisme, et plus largement dans celles des mouvements sociaux. Cela lui confère une forte dimension symbolique, en même temps que le devenir des glaciers est lui-même devenu un symbole du changement climatique et que leur artificialisation à des fins touristiques ou sportives suscite de plus en plus de critiques dans les Alpes. Dernier exemple en date, le creusement d’une piste de ski dans un glacier suisse à l’aide de pelles mécaniques afin de permettre la tenue d’une épreuve de la coupe du monde de ski.

    Une telle situation où un engin de travaux publics brise de la glace pour l’aplanir et rendre possible la pratique du ski alpin a déjà été observée à la Grave en septembre 2020. L’objectif était alors de faire fonctionner le vieux téléski du glacier de la Girose, que le troisième tronçon du téléphérique entend remplacer à terme… sauf que l’objectif de ce dernier est d’accroître le nombre de skieurs alpins sur un glacier qui subit de plein fouet le réchauffement climatique, ce qui impliquera ensuite la mise en place d’une sécurisation des crevasses à l’aide de pelleteuses. Dans ce contexte, la question que pose la mobilisation des SLT peut donc se reformuler ainsi : ne faut-il pas désormais laisser le glacier de la Girose libre de tout moyen de transport pour en faire un avant-poste de la transition touristique pour expérimenter une nouvelle approche de la montagne ?

    Cette question résonne avec la position du gouvernement français au One Planet Summit sur la nécessaire sanctuarisation des écosystèmes que représentent les glaciers… dont le projet d’aménagement du glacier de la Girose représente « quelques accrocs à la cohérence », reconnaît Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, du fait d’un dossier complexe.
    Un dialogue à rouvrir pour avancer

    Au lendemain de la fin de l’occupation du glacier par les SLT, le 14 octobre, une manifestation a été organisée à l’initiative des Enseignes de La Meije (association des commerçants de la Grave) pour défendre l’aménagement du troisième tronçon du téléphérique. Pour eux, comme pour la SATG et la municipalité, l’existence de la station est en péril sans celui-ci, ce que conteste LGA dans son analyse des retombées économiques sur le territoire. Le bureau des guides de la Grave est lui aussi divisé sur le sujet. Le débat ne se résume donc pas à une opposition entre les amoureux du glacier, là-haut, et ceux du business, en bas ; entre ceux qui vivent sur le territoire à l’année et les autres qui n’y sont que quelques jours par an ; entre des « hurluberlus qui ne font rien de leur vie » et ceux qui travaillent, etc.

    Comme partout en montagne, le débat à la Grave est plus complexe qu’il n’y paraît et appelle à rouvrir le dialogue si l’on prend au sérieux l’inévitable bifurcation du modèle de développement montagnard face aux effets du changement climatique. Considérer qu’il n’y a pas aujourd’hui deux montagnes irréconciliables n’implique pas d’être d’accord sur tout avec tout le monde en amont. Les désaccords peuvent être féconds pour imaginer le devenir du territoire sans que l’artificialisation du glacier soit l’unique solution pour vivre et habiter à La Grave.

    Si les travaux du troisième tronçon du #téléphérique étaient amenés à reprendre au printemps prochain, les SLT ont d’ores et déjà annoncé qu’ils reviendront occuper le glacier de la Girose.

    https://theconversation.com/plus-haute-zad-deurope-faut-il-encore-amenager-les-glaciers-alpins-
    #tourisme #aménagement_du_territoire #résistance

    • Écologie : dans un village des Hautes-Alpes, le #téléphérique de la discorde

      À La Grave, dans les Hautes-Alpes, des habitants se mobilisent contre la construction d’un téléphérique, vu comme un levier de #tourisme_de_masse. Éleveurs, mais aussi artisan ou guide de haute montagne, ils défendent un mode de vie alternatif et adapté à la crise climatique.

      Comme tous les matins d’hiver, Agathe Margheriti descend à ski, avec précaution, le sentier enneigé et pentu qui sépare sa maison de la route. Son sac à dos est chargé d’une précieuse cargaison : les œufs de ses 200 poules, qu’elle vend au porte-à-porte, une fois par semaine, aux habitant·es de la vallée de la Romanche. Chaque jour, elle descend la ponte du jour et la stocke dans des boîtes isothermes dans sa camionnette qui stationne en bord de route, au pied du chemin.

      Il y a six ans, cette jeune femme a fait un choix de vie radical. Avec son compagnon Aurélien Routens, un ancien snowboardeur professionnel, elle a acheté un hameau en ruine, le #Puy_Golèfre, dans le village de La Grave (Hautes-Alpes). « Pour 140 000 euros, c’est tout ce que nous avons trouvé à la portée de nos moyens. Il n’y a ni eau ni électricité, et il faut 20 minutes pour monter à pied depuis la route, mais regardez cette vue ! », montre Agathe, rayonnante.

      La petite maison de pierre retapée par le couple, orientée plein sud, chauffée au bois et dotée d’énergie solaire, offre un panorama époustouflant sur la face nord de la Meije, la plus impressionnante montagne des Alpes françaises, toute de glace et de roche, qui culmine à 3 983 mètres.

      Son sommet occupe une place à part dans l’histoire de l’alpinisme : il n’a été atteint qu’en 1877, un siècle après le mont Blanc. L’autre originalité du lieu, à laquelle Agathe et Aurélien tiennent tant, c’est que La Grave est le seul village d’Europe à être doté d’un téléphérique dont la gare d’arrivée, à 3 200 mètres d’altitude, débouche sur un domaine skiable sauvage. Ni piste damée ni canon à neige, mais des vallons de neige vierge aux pentes vertigineuses, paradis des snowboardeurs freeride qui font leurs traces dans la poudreuse.

      Ce paradis, Agathe et Aurélien veulent le préserver à tout prix. Avec une poignée d’amis du village, ils luttent depuis trois ans contre un projet qu’ils jugent aussi inutile qu’anachronique : la construction d’un troisième tronçon de téléphérique par son exploitant, le groupe #SATA, qui permettrait de monter jusqu’au #dôme_de_la_Lauze, à 3 559 mètres. Ce nouvel équipement, d’un coût de 14 millions d’euros (dont 4 millions d’argent public), permettrait de skier sur le #glacier de la #Girose, actuellement doté d’un #téléski vieillissant, dont l’accès est devenu problématique en raison du réchauffement climatique.

      Un téléphérique sur un glacier, alors que les Alpes se réchauffent deux fois plus vite que le reste de la planète et que les scientifiques alertent sur la disparition de la moitié des glaciers de montagne d’ici à 2100 ?

      Pour tenter d’empêcher la réalisation de ce projet fou, des habitant·es de la Grave, constitué·es dans le collectif #La_Grave_autrement, luttent sur deux fronts : judiciaire et médiatique. Deux recours ont été déposés devant le tribunal administratif pour contrer le projet de la SATA, un groupe qui exploite aussi les domaines skiables de l’Alpe d’Huez et des Deux-Alpes, emploie 800 personnes et réalise un chiffre d’affaires de 80 millions d’euros. Les jugements au fond n’interviendront pas avant le printemps 2024… Trop tard, peut-être, pour empêcher le démarrage des travaux.

      Alors, parallèlement, des militant·es se sont activé·es sur le terrain : en octobre, l’association #Mountain_Wilderness a déployé une banderole sur le glacier, puis #Les_Soulèvements_de_la_Terre ont symboliquement planté leurs tentes sur le rognon rocheux situé au milieu du glacier, sur lequel doit être édifié le pylône du téléphérique et où des botanistes ont découvert une plante rare et protégée, l’#androsace_du_Dauphiné.

      Enfin, en novembre, des habitant·es de La Grave, accompagné·es de la glaciologue Heidi Sevestre, ont symboliquement apporté un gros morceau de glace de la Girose à Paris, le jour de l’ouverture du One Planet-Polar Summit, et interpellé le gouvernement sur l’urgence de protéger les glaciers.

      Depuis, la neige est tombée en abondance sur la Meije et dans la vallée. À La Grave et dans le village voisin de Villar d’Arène, les opposant·es au projet prouvent, dans leur vie quotidienne, qu’une #alternative au tout-ski est possible et que la vallée peut se réinventer sans porter atteinte à ce milieu montagnard si menacé.

      Thierry Favre, porte-parole de La Grave autrement, vit dans une ancienne bergerie, au cœur du hameau des Hières, à 1 800 mètres d’altitude, qu’il a achetée il y a trente ans, après être tombé amoureux du site pour la qualité de sa neige et la verticalité de ses pentes. Après avoir travaillé dans l’industrie de la soierie à Lyon et à Florence, il a fondé ici sa propre entreprise de création d’étoffes, #Legend’Enhaut, qui fabrique des tissus haut de gamme pour des décorateurs. « Nous sommes bien situés, sur un grand axe de circulation entre Grenoble et Briançon. Nous avons l’immense chance de ne pas avoir vu notre cadre de vie massacré par les ensembles immobiliers qui défigurent les grandes stations de ski des Alpes. Mais il faut être vigilants. La Grave compte déjà 75 % de #résidences_secondaires. Et le projet de nouveau téléphérique s’accompagnera inévitablement de la construction d’une résidence de tourisme. Il y a urgence à proposer un autre modèle pour l’avenir. »

      À 60 ans, Thierry Favre s’applique à lui-même ce souci de sobriété dans son activité professionnelle. « Mon entreprise marchait bien mais j’ai volontairement mis le pied sur le frein. Je n’ai conservé que deux salariés et deux collaborateurs extérieurs, pour préserver ma qualité de vie et garder du temps pour militer. »

      À deux kilomètres de là, à la ferme de Molières, Céline Gaillard partage la même philosophie. Après avoir travaillé à l’office du tourisme de Serre-Chevalier et à celui de La Grave, cette mère de deux enfants s’est reconvertie dans l’élevage de chèvres. Elle et son mari Martin, moniteur de ski trois mois par an, exploitent un troupeau de 50 chèvres et fabriquent des fromages qu’ils vendent sur place. Pendant les six mois d’hiver, les bêtes vivent dans une vaste chèvrerie, où elles ont de l’espace pour bouger, et en été, elles paissent sur les alpages voisins. « Je ne veux pas en avoir plus de cinquante, par souci du bien-être animal. Nous pourrions produire plus de fromages, car la demande est forte. Mais le travail saisonnier de Martin nous apporte un complément de revenus qui nous suffit. »

      Avec les œufs de ses poules, Agathe fait le même constat : « Je pourrais en vendre dix fois plus. L’an dernier, nous avons planté de l’ail et des framboisiers : nous avons tout vendu très vite. Ce serait bien que d’autres éleveurs s’installent. Si nous avions une production locale plus fournie, nous pourrions ouvrir une épicerie coopérative au village. »

      Contrairement à Agathe qui milite dans le collectif La Grave autrement, Céline, la chevrière, ne s’oppose pas ouvertement au nouveau téléphérique. Mais elle n’est « pas d’accord pour se taire » : « Nous n’avons pas pu avoir un vrai débat sur le projet. Il faudrait un moratoire, le temps d’échanger avec la population. Je ne comprends pas cette volonté d’exploiter la montagne jusqu’à son dernier souffle. »

      Céline et Martin Gaillard ne sont pas seuls à pratiquer l’élevage autrement dans le village. Au hameau des #Cours, à #Villar_d’Arène, un autre jeune couple, originaire de l’ouest de la France, s’est installé en 2019. Sylvain et Julie Protière, parents d’un enfant de 4 ans, ont repris la ferme du Lautaret, dans laquelle ils élèvent 35 vaches d’Herens, une race alpine particulièrement adaptée à la rudesse du climat montagnard.

      Alors que la plupart des fermiers traditionnels de La Grave et de Villar d’Arène élèvent des génisses qu’ils revendent à l’âge de 3 ans et n’exploitent donc pas le lait, Sylvain et Julie traient leurs vaches et fabriquent le fromage à la ferme. Cela leur procure un meilleur revenu et leur permet de fournir en fromage les consommatrices et consommateurs locaux. « Nous vendons toute notre production aux restaurants, refuges et gîtes dans un rayon de 5 kilomètres, et nous n’en avons pas assez pour satisfaire la demande », témoigne Sylvain.

      À mesure que le combat des opposants et opposantes au nouveau téléphérique se médiatise et se radicalise, les tensions s’avivent au sein de la communauté villageoise. Les partisans du téléphérique accusent les opposants de vouloir la mort de l’économie de la vallée. Selon eux, sans le troisième tronçon, le téléphérique actuel n’est plus viable.

      Aucun·e des opposant·es que Mediapart a rencontré·es, pourtant, ne souhaite l’arrêt des remontées mécaniques. Benjamin Ribeyre, guide de haute montagne et cofondateur du collectif La Grave autrement, pense au contraire que l’actuel téléphérique pourrait servir de base à un développement touristique tourné vers la transition écologique. « L’actuelle plateforme d’arrivée, à 3 200 mètres, permet un accès facile au glacier de la Girose. C’est unique en France, bien mieux que la gare du Montenvers de Chamonix, d’où l’on ne voit de la mer de glace que des moraines grises. Ici, grâce au téléphérique, nous pourrions proposer des sorties d’éducation au climat, en particulier pour les enfants des écoles. Le réchauffement climatique bouleverse notre activité de guides de haute montagne. Nous devons d’urgence nous réinventer ! »

      Niels Martin, cofondateur de La Grave autrement, conteste, pour sa part, les calculs économiques des promoteurs du projet. Père de deux jeunes enfants, il partage sa vie entre La Grave et la Savoie, où il travaille dans une institution de la montagne. « Ce troisième tronçon n’est pas indispensable à la survie du téléphérique. Le fait que La Grave soit restée à l’écart des grands aménagements du plan neige des années 1970 doit devenir son principal attrait. » Au nom du collectif, Niels vient d’envoyer une lettre au préfet coordonnateur du massif des Alpes dans laquelle il propose que le village devienne en 2024 un site pilote des États généraux de la transition du tourisme en montagne, où se concoctent des solutions d’avenir pour faire face au réchauffement climatique dans les Alpes. Les Soulèvements de la Terre, eux, n’ont pas dit leur dernier mot. Dès la fonte des neiges, ils ont promis de remonter sur le glacier de la Girose.

      https://www.mediapart.fr/journal/ecologie/251223/ecologie-dans-un-village-des-hautes-alpes-le-telepherique-de-la-discorde

    • #Guillaume_Gontard : Glacier de la #Girose - La #Grave :

      J’ai interrogé le ministre @Ecologie_Gouv sur l’avenir du glacier de la #Girose dans les #Alpes.
      Ce lieu unique est menacé par un projet de prolongation d’un téléphérique permettant de skier sur un glacier dont les jours sont comptés.

      https://twitter.com/GuillaumGontard/status/1740306452957348349

  • Dans l’archipel du Svalbard, réchauffement climatique et géopolitique ne font pas bon ménage. Comment la guerre froide s’est-elle réactivée au pays de la glace qui fond ?

    Arctique : au Svalbard, la glace fond, la tension monte | Les Echos
    https://www.lesechos.fr/weekend/business-story/norvege-au-svalbard-la-glace-fond-la-tension-monte-2027433

    « Cela fait vingt ans au moins que l’on parle beaucoup de la hausse de la température atmosphérique. Mais, depuis environ trois ans, on assiste également à un réchauffement très fort des températures océaniques. C’est ce qui provoque le recul de plus en plus rapide de la banquise », explique Jean-Charles Gallet, glaciologue qui travaille depuis 2010 à l’Institut polaire norvégien.

    « Or la banquise agit comme un climatiseur pour l’océan, plus celle-ci diminue, plus l’océan se réchauffe, et provoque une réaction en chaîne qui ne fait qu’accélérer le réchauffement », complète Eero Rinne, spécialiste finlandais du sujet et chercheur au Centre universitaire du Svalbard (Unis). Ce dernier planche sur le projet Cristal de satellite de mesure des banquises, qui doit être lancé en 2028, dans le cadre du programme Copernicus de l’Agence spatiale européenne. Cette accélération de l’effondrement de la cryosphère - l’ensemble des eaux solides de la planète, comprenant les glaciers et la banquise _ est au centre des débats du sommet international One Planet - Polar Summit, organisé à Paris, jusqu’au 10 novembre.

    #Svalbard #Russie #One_Planet_Polar_Summit #réchauffement_climatique #cryosphère

  • Pandémies : l’éternel retour | CNRS Le journal
    https://lejournal.cnrs.fr/articles/pandemies-leternel-retour

    Les conditions restent propices à l’émergence de nouveaux pathogènes capables de causer des #pandémies. La dégradation environnementale et l’accélération des mouvements de personnes et de marchandises s’ajoutent à l’extraordinaire capacité d’adaptation des bactéries, virus et champignons.

    Les épidémiologistes sont à nouveau sur le qui-vive. Au cours des derniers mois, des milliers d’otaries ont été retrouvés mortes sur les plages du Chili et du Pérou. La cause : #H5N1, la grippe aviaire, un virus que l’on surveille comme du lait sur le feu depuis vingt ans. Depuis sa réémergence en Chine en 2003, on craint qu’il ne soit à l’origine d’une pandémie de grande ampleur. Pour ce faire, il ne manque au virus qu’une chose : la capacité à se transmettre d’humain à humain de manière efficace. Jusqu’à présent, la plupart des infections humaines par cette souche provenaient de contacts avec des oiseaux contaminés.

    C’est pourquoi la mort soudaine de tant d’otaries inquiète : une telle mortalité pourrait être le signe que la grippe aviaire s’est propagée d’un individu à l’autre. « Si cela se confirme, ce serait un fait de la plus haute importance, indique Martin Blackledge, directeur adjoint de l’Institut de biologie structurale. Cela voudrait dire que le virus est en train de s’adapter aux mammifères. » Et voilà que nos souvenirs de l’atroce année 2020 reviennent nous hanter.

    La fin de l’optimisme

    Qu’elle semble loin cette époque dorée, les années 1950 et 1960, lorsque les médecins et les autorités sanitaires des pays développés pensaient que la menace des maladies infectieuses serait bientôt du passé. « On voyait les progrès de l’hygiène, de l’infrastructure hospitalière, des vaccins et des antibiotiques. On venait d’un énorme succès contre la polio. C’était bon, on avait tout compris, il était temps de passer à autre chose », ironise Serge Morand, directeur de recherche au laboratoire Maladies infectieuses et vecteurs : écologie, génétique, évolution et contrôle.

    #écologie #zoonoses #épidémies

    • Pour les scientifiques, le Covid-19 a constitué un extraordinaire observatoire de l’évolution d’un pathogène. « On a vu à quel point l’adaptation du virus était fondamentale dans le processus épidémique », explique François Blanquart, chercheur au Centre interdisciplinaire de recherche en biologie. La succession des variants a été particulièrement riche en enseignements. « Avec les variants, on a observé une dynamique de balayage sélectif extraordinaire. Chaque nouveau variant remplaçait les précédents en un temps record. » Ainsi, le variant Alpha, plus virulent et plus transmissible que son prédécesseur, a balayé la souche originale de Wuhan. Peu après, c’est Delta, encore plus virulent et transmissible qu’Alpha, qui a poussé ses concurrents à l’extinction.

      L’arrivée des vaccins a changé le cours de l’évolution du virus. « Omicron a éliminé les variants antérieurs en partie parce qu’il se propageait très bien parmi la population vaccinée », explique François Blanquart. Les scientifiques pensent qu’à l’avenir, ce #coronavirus, comme la grippe, présentera de nombreux #variants en même temps, qui évolueront dans un paysage immunitaire hétérogène . Il sera impossible en tout cas de s’en débarrasser. Homo sapiens est désormais son réservoir naturel.

      #Covid-19 #bactéries #antibiorésistance #virus #champignons #antifongiques #résistance_aux_antifongiques #agriculture #laboratoires_L3 #laboratoires_L4 #one_health

  • Oltre il Colle, stop all’estrazione di zinco dalle miniere: “Lavorazione a #Zorzone non era prevista”

    Il sindaco Astori: «Vogliamo analizzare con calma e ponderazione pro e contro di questa variante». Venerdì nuovo consiglio straordinario, dove ci saranno anche i vertici della società #Energia_Minerals

    Un “no” per certi versi inatteso, che potrebbe mettere in discussione un progetto che da circa 10 anni la società italo-australiana Energia Minerals porta avanti nelle miniere di #Oltre_il_Colle, chiuse dal 1982.

    Il Comune guidato dal sindaco #Giuseppe_Astori ha infatti rimbalzato la richiesta di rinnovo della concessione mineraria finalizzata all’estrazione della #blenda, materia prima dalla quale, una volta lavorata, si ottiene lo zinco: troppo breve il tempo a disposizione per poter valutare l’ampia documentazione composta da migliaia di pagine arrivata in municipio a inizio dicembre, con l’inevitabile risultato di inviare parere negativo al Ministero della Transizione ecologica.

    Per gli studi, i sondaggi, le prove in loco, la riattivazione del sito minerario Energia Minerals ha già investito oltre 16 milioni di euro per un progetto che complessivamente prevede stanziamenti per 350 milioni e la creazione di 250 posti di lavoro.

    Progetto che, però, ha avuto una variazione rispetto a quanto preventivato anni fa: le 7 milioni di tonnellate che la società pensa di poter estrarre nel giro di 10 anni originariamente avrebbero dovuto essere lavorate nell’ex laveria di Riso di Gorno, mentre nei documenti arrivati in Comune si parla dei capannoni dell’ex Serbaplast di Zorzone di Oltre il Colle.

    Una modifica che ha fatto scattare il campanello d’allarme all’interno della giunta del sindaco Astori, che prima di dare il proprio benestare avrebbe voluto valutare con maggiore attenzione tutti gli aspetti di tale scelta, in ottica ambientale e di salute in primis.

    Ma lo stop al progetto ha suscitato reazioni immediate anche nei vicini di casa di Oneta.

    A sollevare la questione, in particolare, è stato Alex Airoldi, capogruppo di minoranza di Impegno Popolare per l’Italia, che in una nota ha espresso tutta la propria perplessità: “Il diniego parte dal fatto che prima la lavorazione che vedeva invece la disponibilità del comune di Oltre il Colle, sarebbe dovuta avvenire alla ex laveria di Riso, mentre invece oggi la società chiede che la stessa avvenga a Zorzone per risparmi di tempo ed economici – sottolinea – Andava bene estrarre se la lavorazione fosse avvenuta fuori dai propri confini comunali? Premettendo che la società avrebbe messo tutto in sicurezza e limitato ogni rumore della lavorazione, che benefici avrebbero avuto i residenti di Gorno ed Oneta, comuni cioè a ridosso della lavorazione? Riconoscendo certamente l’autonomia territoriale di ogni realtà, credo e ritengo che però, a fronte di scelte che intaccano ed interessano più paesi limitrofi, si dovrebbe avviare un tavolo comune di riflessione, ragionare certamente su ogni aspetto, ma cercare di coinvolgere tutti gli attori in carica. È doveroso capire meglio cosa possa comportare la lavorazione, cosa che mi sarei aspettato avvenisse anche se fosse rimasta la scelta di Riso, ma in un momento storico come il nostro, rifiutare 250 nuovi posti di lavoro non può essere scelta presa con facilità. È opportuno che vengano chiariti vantaggi e svantaggi del progetto, ma chiedo che per trasparenza e dialogo Oltre il Colle avvii un tavolo di confronto coi Comuni vicini Gorno ed Oneta, auspicando inoltre che in caso di autorizzazione, anche le altre realtà possano averne vantaggi economici e lavorativi”.

    Il tema è caldissimo e la partita non è di certo finita: su richiesta anche della minoranza venerdì 11 febbraio alle 20 è stato convocato a Oltre il Colle un altro consiglio comunale straordinario che avrà come ordine del giorno “Espressione parere in merito al rinnovo della concessione mineraria denominata ‘Monica’ richiesto da Energia Minerals Italia Srl”, i cui vertici saranno presenti alla seduta.

    “Faremo il punto della situazione, per evidenziare pro e contro dell’iniziativa legata a quella che a tutti gli effetti è una variante – spiega con precisione il sindaco Astori – Non siamo mai entrati nel merito del ‘miniera sì’ o ‘miniera no’, anche perchè quella è una questione antecedente il nostro arrivo. Qui si tratta di voler analizzare le cose con calma e ponderazione: poi chi di dovere darà le risposte che attendiamo. Niente vieta che, al termine delle necessarie verifiche, si possa anche arrivare a dare l’ok per la lavorazione a Zorzone, dove chiede la società. Il confronto coi Comuni vicini? Lo abbiamo avuto con Gorno, l’unico altro interessato dal progetto che, a quanto ci risulta, viaggerà tutto in sotterranea (dal sito di estrazione e lavorazione fino, appunto, a Gorno tramite dei tunnel ndr)”.

    https://www.bergamonews.it/2022/02/08/oltre-il-colle-stop-allestrazione-di-zinco-dalle-miniere-lavorazione-a-zorzone-non-era-prevista/493033

    #extractivisme #Italie #mines #zinc #Alpes #montagnes #Sphalérite #Serbaplast #Oneta #Alex_Airoldi #résistance #Gorno #Monica

    –—

    ajouté à la métaliste sur l’#extraction de #terres_rares dans les #Alpes:
    https://seenthis.net/messages/1013289

  • Conference on innovative technologies for strengthening the Schengen area

    On 28 March 2023, the European Commission (DG HOME), Frontex and Europol will jointly hold a conference on innovative technologies for strengthening the Schengen area.


    The conference will provide a platform for dialogue between policy decision-makers, senior technology project managers, and strategic industry leaders, essential actors who contribute to making the Schengen area more secure and resilient. The conference will include discussions on the current situation and needs in Member States, selected innovative technology solutions that could strengthen Schengen as well as selected technology use cases relevant for police cooperation within Schengen.

    The conference target participants are ‘chief technology officers’ and lead managers from each Member State’s law enforcement and border guard authorities responsible for border management, security of border regions and internal security related activities, senior policy-makers and EU agencies. With regards to the presentation of innovative technological solutions, a dedicated call for industry participation will be published soon.

    https://www.europol.europa.eu/publications-events/events/conference-innovative-technologies-for-strengthening-schengen-area

    Le rapport est téléchargeable ici:
    Report from the conference on innovative technologies for strengthening the Schengen area

    In March 2023, the European Commission (DG HOME), Frontex and Europol jointly hosted a conference on innovative technologies for strengthening the Schengen area. The event brought together policy makers, senior technology project managers, and strategic industry leaders, essential actors who contribute to making the Schengen area more secure and resilient. The conference included discussions on the current situation and needs in Member States, selected innovative technology solutions that could strengthen Schengen as well as selected technology use cases relevant for police cooperation within Schengen.

    https://frontex.europa.eu/innovation/announcements/report-from-the-conference-on-innovative-technologies-for-strengtheni
    Lien pour télécharger le pdf:
    https://frontex.europa.eu/assets/EUresearchprojects/2023/Conference_on_innovative_technologies_for_Schengen_-_Report.pdf

    #technologie #frontières #Frontex #Europol #conférence #Schengen #UE #EU #commission_européenne #droits #droits_fondamentaux #biométrie #complexe_militaro-industriel #frontières_intérieures #contrôles_frontaliers #interopérabilité #acceptabilité #libre-circulation #Advanced_Passenger_Information (#API) #One-stop-shop_solutions #données #EU_Innovation_Hub_for_Internal_Security #Personal_Identification_system (#PerIS) #migrations #asile #réfugiés #vidéosurveillance #ePolicist_system #IDEMIA #Grant_Detection #OptoPrecision #Airbus_Defense_and_Space #Airbus #border_management #PNR #eu-LISA #European_Innovation_Hub_for_Internal_Security

  • Privilegi fiscali delle compagnie aeree europee, un biglietto da 34,2 miliardi di euro

    I colossi dell’aviazione civile del continente, che hanno già beneficato di sussidi pubblici durante la pandemia, sfruttano generose esenzioni sul cherosene, sulle emissioni e sui prezzi dei biglietti. Evitando ogni anno di pagare tasse che potrebbero essere investite dagli Stati in modalità di trasporto più sostenibili. Il report di T&E

    Nel 2022 i Paesi europei hanno perso 34,2 miliardi di euro a causa delle tasse non pagate dalle compagnie aeree, pari a circa quattro milioni di euro all’ora. Quanto si sarebbe speso per installare oltre 1.400 chilometri di rete ferroviaria ad alta velocità.

    Lo evidenzia lo studio pubblicato a luglio della Federazione europea per il trasporto e l’ambiente (Transport&Environment, T&E) che analizza e stima i danni causati dai privilegi fiscali di cui godono le compagnie aree sui voli passeggeri (la componente cargo non è stata considerata).

    “Questa differenza è dovuta a tre componenti: zero tasse sull’acquisto del cherosene (il carburante utilizzato per i voli aerei, ndr), Iva assente o molto ridotta sul costo dei biglietti e infine la tassazione delle emissioni secondo il mercato europeo (Emission trading scheme, Ets) solo sui voli tra scali europei”, si legge nella relazione.

    Dei 34,2 miliardi di euro non pagati la maggior parte (20,5 miliardi) sarebbero dovuti alle mancate imposte su carburante ed emissioni. Se non verranno presi provvedimenti, con la ripresa e la crescita del settore, questa quota è destinata ad aumentare, superando i 47 miliardi di euro nel 2025, quando il numero di voli sarà tornato ai livelli pre pandemia da Covid-19.

    Il settore dell’aviazione è tra i più emissivi, ed è infatti responsabile del 2,5% delle emissioni di CO2 a livello globale, un valore in forte crescita. Se nel 2013 l’impronta di carbonio era di 706 milioni di tonnellate di CO2 (MtCO2) nel 2019 questo valore era salito a 920. Nonostante il forte calo dei voli durante la pandemia da Covid-19, è previsto che il numero di partenze e arrivi dai Paesi dell’Unione europea aumenti del 62% al 2050 (rispetto ai livelli pre pandemici). Uno dei motivi di questa crescita, secondo T&E, è dovuto proprio agli ampi vantaggi fiscali del settore che non solo favoriscono le aziende ma non le incentivano a ridurre le proprie emissioni, ad esempio tramite l’utilizzo di carburanti alternativi o a emissioni nette nulle.

    Applicare una tassazione equa permetterebbe di ottenere numerosi vantaggi ambientali ed economici. A iniziare dall’incentivare la transizione ecologica del settore rendendo i combustibili fossili mono convenienti, oltre a diminuire la forbice tra voli e trasporto ferroviario favorendo mezzi di trasporto più ecologici (come indica anche Greenpeace). Inoltre, con le tasse pagate dalle aziende si potrebbero finanziare investimenti in tecnologie sostenibili non solamente nel settore dei trasporti. Il tutto secondo il principio per il quale dovrebbero essere le aziende più inquinanti a dover pagare per le proprie emissioni.

    Eppure dall’analisi di T&E emerge come siano proprio le compagnie aeree con le emissioni più alte ad aver beneficiato di uno sconto maggiore. Poco più della metà (il 56%) del tax gap è dovuto infatti alle 15 compagnie aeree più inquinanti d’Europa. A guidare questa classifica sono Air France e Lufthansa che sono le due maggiori responsabili del tax gap in Europa, a causa delle dimensioni della loro attività. L’Europa ha perso rispettivamente 2,4 e 2,3 miliardi di euro di entrate derivanti dalle attività di queste compagnie aeree.

    Come è possibile? Torniamo alle tre “cause”, partendo dal carburante. In Europa solo Norvegia e Svizzera impongono una tassa sul cherosene ma questa è limitata ai voli domestici. La Norvegia impone una tassa pari a 17 centesimi di euro per litro e nel 2022 ha portato a entrate per “soli” 68 milioni di euro. Mentre in Svizzera si pagano 45 centesimi per ogni litro consumato, ma la componente di voli domestici nel Paese è così bassa da rendere le sue entrate trascurabili.

    La seconda è la tassazione sui biglietti. Tutti i Paesi europei applicano un’aliquota Iva nulla al trasporto aereo internazionale e cinque (Cipro, Danimarca, Irlanda, Malta e Regno Unito) la impongono anche per le tratte domestiche. Gli altri Stati applicano un’aliquota ridotta (ad esempio Francia, Svezia) o l’aliquota Iva generale (ad esempio Grecia, Ungheria). T&E stima che l’Iva imposta ai viaggi aerei sia stata pari a 1,1 miliardi di euro nel 2022, con Italia (221 milioni) e Spagna (182 milioni) che hanno ottenuto il maggior gettito.

    La terza componente è dovuta all’esclusione dei voli extra-europei dal mercato del carbonio (Ets), il che comporta che la compagnia non debba compensare affatto le emissioni su questi voli. L’esclusione di queste tratte, che nonostante rappresentino solo il 6% dei voli sono responsabili del 51% delle emissioni del settore, non è solo problematica dal punto di vista ambientale ma favorisce compagnie di grandi dimensioni (come Air France, appunto) rispetto alle low cost, in quanto queste ultime, a causa della maggior quota di tratte europee, pagano un’imposta media maggiore sulle emissioni. Per queste ragioni nel febbraio 2022 quattro compagnie low cost (easyJet, Ryanair, Jet2 e Wizz Air), con il supporto di T&E, hanno scritto una lettera alla Commissione europea per chiedere di mettere fine a questo privilegio.

    Non solo i governi europei mantengono una fiscalità agevolata verso le compagnie aeree ma, in particolare durante la pandemia, hanno anche elargito loro finanziamenti pubblici. “La crisi da Covid-19 ha evidenziato la posizione favorevole delle compagnie aeree nell’accesso ai fondi statali. Ciò sottolinea che i governi tengono artificialmente a galla un settore ad alta intensità di carbonio con sussidi considerevoli. Durante la pandemia, il governo britannico ha fornito sostegno finanziario a British Airways, easyJet, Wizz air e Ryanair, per un ammontare di due miliardi di euro. La Svizzera ha destinato 1,8 miliardi di euro al settore dell’aviazione, di cui 1,2 miliardi a Swiss e 568 milioni di euro a Swissport, Gategroup e Sr technics. La Norvegia ha salvato le sue compagnie aeree con 559 milioni di euro -denuncia ancora T&E-. Questi sussidi non rientrano nella nostra analisi, ma sono importanti da menzionare quando si parla dell’accesso privilegiato dell’aviazione ai fondi pubblici”.

    Secondo la Federazione è necessario perciò che i Paesi europei pongano fine alle esenzioni fiscali ingiustificate sul carburante per aerei, garantendo che i mercati del carbonio coprano le emissioni di tutte le compagnie aeree (anche e soprattutto per i voli a lungo raggio) e applicando un’Iva del 20% su tutti i biglietti aerei. “Nel breve termine, i governi nazionali dovrebbero applicare le proprie tasse sui biglietti al livello necessario per colmare questo divario fiscale, in assenza di questi cambiamenti. In media, queste tasse vanno dai 23 euro per un viaggio nazionale, ai 51 euro per un viaggio intra-europeo e ai 259 euro per i viaggi extra-europei -suggerisce T&E-. Oltre a garantire che parte delle entrate raccolte sia reinvestita in tecnologie pulite come le energie rinnovabili e la produzione di carburanti sintetici (i cosiddetti e-fuel, combustibili a emissioni neutre necessari per la decarbonizzazione dei trasporti aerei e navali a lungo raggio) o nella promozione di modalità di trasporto alternative più pulite come la ferrovia”.

    Ciò potrebbe comportare una diminuzione della domanda e un risparmio di emissioni di CO2. Lo studio rileva che porre fine alle esenzioni nel 2022 avrebbe consentito di evitare la produzione di 35 milioni di tonnellate di CO2.

    “La tassazione non dovrebbe essere percepita come una punizione ma come un modo di far pagare in modo equo a coloro che beneficiano maggiormente della sotto regolamentazione dell’aviazione. Le persone più agiate della società hanno pagato troppo poco per le loro abitudini di volo -spiega Jo Dardenne, responsabile per l’aviazione presso T&E-. Un aumento delle imposte non ridurrà l’innovazione ma, al contrario, porterà benefici ai cittadini e al settore nel lungo periodo, poiché i governi interverranno per finanziare la transizione verso l’energia pulita, anche per i trasporti aerei”.

    https://altreconomia.it/privilegi-fiscali-delle-compagnie-aeree-europee-un-biglietto-da-342-mil
    #transport_aérien #compagnies_aériennes #subventions #fisc #exonération_fiscale #privilèges_fiscaux #avions #contradiction #absurdistan #absurdité #changement_climatique #fiscalité

    #OnEstPasAUneContradictionPrès

  • La France teste le premier avion hypersonique Ryabov Kirill - Topwar.ru

    Il y a quelques années, la France lançait son propre programme hypersonique dont le but ultime est de créer des armes fondamentalement nouvelles. À ce jour, sur ordre du département militaire, un avion expérimental VMaX a été développé, conçu pour tester de nouvelles technologies. L’autre jour, il a fait son premier vol et a démontré ses vraies caractéristiques. À présent, le client et l’entrepreneur étudient les résultats du premier vol et élaborent des plans pour l’avenir.

    Développement expérimental
    Le développement de « l’avion de manœuvre expérimental » Véhicule Manœuvrant eXpérimental (VMaX) a été annoncé pour la première fois par le ministère français des Armées en janvier 2019. Comme indiqué à l’époque, l’objectif du projet est de créer et de tester de nouvelles technologies. . À l’avenir, l’expérience du projet VMAX pourra être utilisée pour créer des systèmes de frappe à part entière pour l’armée.

    La gestion globale du programme VMaX a été assurée par la Direction Générale de l’Armement du Ministère de la Défense (DGA). Le développement et la construction ont été confiés au groupe Ariane (coentreprise entre Airbus et Safran). La partie recherche du projet a été assurée par le Centre National de Recherche Aérospatiale ONERA.

    Selon les plans initiaux, le développement du projet et la construction du premier produit VMaX, suivis de la préparation des tests, auraient dû prendre moins de trois ans. Le premier lancement de test était prévu pour fin 2021. Apparemment, le projet s’est avéré plus difficile que prévu et les principales étapes ont dû être déplacées vers la droite. Comme il est maintenant clair, l’assemblage d’un avion expérimental n’a été achevé que cette année. La préparation des tests a également eu lieu dans un passé récent.

    Le premier lancement test de l’appareil VMaX a eu lieu le soir du 26 juin sur le terrain d’entraînement de Biscarrosse (Rég. Aquitaine) dans le sud-ouest de la France. Le décollage, le lancement sur la trajectoire calculée et l’accélération à la vitesse requise ont été assurés par une fusée géophysique rééquipée d’un des modèles disponibles.


    Lancement de fusée. Photo DGA

    Le lancement a été effectué en direction de l’océan Atlantique. Après avoir volé le long d’une trajectoire donnée, le prototype est tombé à l’eau. Une traînée d’une fusée et d’un avion a été observée dans les régions du sud de la France et du nord de l’Espagne.

    Selon un communiqué de la DGA, de nombreuses nouvelles technologies ont été utilisées pour préparer ces tests. Des problèmes techniques sans précédent ont été résolus, ce qui permettra de poursuivre le développement du programme national hypersonique. De plus, selon les résultats de ces tests, la France est entrée dans un cercle restreint d’États capables de créer des avions hypersoniques.

    Problèmes techniques
    Le département militaire et les développeurs du projet VMaX n’ont pas encore dévoilé l’apparence de l’appareil expérimental et n’ont pas nommé ses caractéristiques exactes. Le potentiel de ce produit en termes d’adaptation de la conception pour résoudre des missions de combat spécifiques reste également inconnu. Cependant, il existe certaines informations pour aider à construire une vue d’ensemble.

    Selon les versions les plus populaires, le prototype VMaX est un planeur hypersonique sans son propre système de propulsion. Le vol s’effectue uniquement grâce à l’énergie reçue lors de l’accélération due au lanceur. L’apparence de l’appareil est cachée, mais on peut supposer qu’il ne présente pas de différences fondamentales par rapport aux équipements étrangers de cette classe.

    Le lancement a été effectué à l’aide d’une fusée géophysique, dont le type n’a pas été nommé. Il a placé le compartiment de tête sous la forme d’un carénage avec un VMaX hypersonique à l’intérieur. Le centre ONERA dispose de missiles de plusieurs modèles aux caractéristiques différentes. Sur la base de leurs paramètres, on peut supposer que l’avion expérimental a une longueur pouvant atteindre plusieurs mètres et une largeur/diamètre disproportionnellement petit. Poids maximal - 150-200 kg.

    Les responsables ont précédemment divulgué des objectifs de vitesse anémométrique. Selon certaines déclarations, VMaX devrait voler à une vitesse supérieure à Mach 5. Selon d’autres sources, ce paramètre dépasse 6 XNUMX km / h. Les caractéristiques d’altitude n’ont pas été divulguées, mais il est clair que la partie hypersonique du vol se déroule dans la stratosphère.


    Vraisemblablement une traînée de condensation de VMaX. Télégramme photo / "Pétrel nucléaire"

    Des photographies et des vidéos de spectateurs du vol montrent la traînée comme une ligne blanche incurvée. Sa forme peut s’expliquer par l’influence des courants d’air ou par les manœuvres de l’avion sur les trajectoires. Apparemment, VMaX dispose d’un pilote automatique à part entière avec des systèmes de navigation et des commandes. Sans perte importante d’énergie cinétique, le planeur doit effectuer des manœuvres simples d’altitude et de cap. On ne sait pas dans quelle mesure il peut s’écarter de la trajectoire d’origine.

    Un avion hypersonique doit transporter une certaine charge utile. Dans le cas d’un démonstrateur technologique, seuls les équipements de contrôle et les moyens d’enregistrement/transmission des données sont nécessaires. Avec la poursuite du développement du projet, l’ogive remplacera ces dispositifs.

    Plans pour l’avenir
    Dans un avenir proche, le ministère de la Défense, le groupe Ariane et l’ONERA étudieront les résultats du premier lancement test et en tireront les conclusions nécessaires. Ensuite, il est prévu de développer une version améliorée du projet existant avec des caractéristiques techniques accrues. Un tel appareil a été mentionné à plusieurs reprises sous le nom de VMaX-2.

    Les essais de la deuxième version de la cellule hypersonique devraient avoir lieu en 2024-25. Sur la base des résultats de cet événement, le client et les développeurs tireront à nouveau des conclusions, ainsi que détermineront l’avenir de l’ensemble du programme et de la direction. Si le département militaire prend une décision appropriée, le programme VMaX sera développé et conduira probablement à l’émergence d’un système de missile hypersonique à part entière.

    La manière exacte dont les développements du projet VMaX actuel peuvent être utilisés n’a pas encore été signalée. Selon diverses estimations, l’ogive de planification peut être utilisée comme charge utile pour les missiles balistiques sous-marins. Dans ce cas, la seule composante des forces nucléaires stratégiques françaises recevra des capacités fondamentalement nouvelles et améliorera considérablement son potentiel.

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    Concept de cellule hypersonique Raytheon

    Cependant, le calendrier de la mise en œuvre de tous les travaux nécessaires est toujours en question. Le projet VMaX-2 sera mis à l’essai au plus tôt deux ans plus tard, après quoi il faudra un certain temps pour analyser ses résultats et élaborer d’autres plans. Le développement d’une ogive à part entière et, éventuellement, de SLBM pour celle-ci durera encore plusieurs années. En raison du long temps de développement, les porteurs de promesses оружия, très probablement, ce ne seront pas les SNLE actuels de type Triomphant, mais les prometteurs navires SNLE 3G, dont le développement a commencé dans un passé récent.

    A noter que VMaX n’est pas le seul projet hypersonique français. Ainsi, la DGA, en collaboration avec le groupe Ariane, développe un missile de croisière aéroporté de nouvelle génération prometteur ASN4G (Air-Sol Nucléaire de 4ème Génération). Ce produit sera équipé d’un statoréacteur hypersonique, en cours de réalisation dans le cadre d’une collaboration entre l’ONERA et MBDA.

    Il faudra au moins 4 à 10 ans pour développer, tester et préparer la production de la fusée ASN12G. Il est prévu d’être adopté par l’Armée de l’Air et la Marine. aviation seulement au milieu de la trentaine. Cela montre, entre autres, qu’à l’heure actuelle, les technologies clés du projet prometteur en sont aux tout premiers stades de développement.

    club hypersonique
    Ainsi, l’industrie française, mandatée par le département militaire, a non seulement développé un avion hypersonique, mais l’a également testé avec succès pour la première fois. Cela démontre son potentiel et ses capacités, et introduit également la France dans un "club" étroit de pays dotés de technologies hypersoniques.

    La poursuite du développement des développements existants au cours des prochaines années devrait conduire à l’émergence d’au moins deux modèles d’armes fondamentalement nouvelles à hautes performances. On ignore encore s’il sera possible de créer de nouveaux missiles. Cependant, la question du prestige national dans ce contexte a déjà été résolue - la France a montré ses capacités technologiques.

    #France #Aviation #hypersonique #armes #VMAX #DGA #ONERA #technologies #Ariane #Airbus #Safran #ASN4G

    Source : https://fr.topwar.ru/220474-francija-vpervye-ispytala-giperzvukovoj-letatelnyj-apparat.html

  • Wall Street Consensus a la Française | Phenomenal World
    https://www.phenomenalworld.org/analysis/wall-street-consensus-a-la-francaise

    By Daniela Gabor & Ndongo Samba Sylla. In Libreville, the One Planet Summit presented its three-pillar strategy for forest protection: unlocking innovative sources of funding via (voluntary) nature markets, fostering sustainable value chains, and promoting scientific cooperation on rainforests. It is in the first pillar—promoting biodiversity-positive carbon credits and nature certificates—that Macron’s African agenda reveals itself for what it is: the French arm of the Wall Street Consensus, the derisking-as-development paradigm. In partnership with a choir of derisking evangelists that includes multilateral development banks like the World Bank, conservationists, philanthropists like the Bezos Earth Fund, lobby organizations like Nature Finance, and (French) financiers like Meridiam and Mirova, Macron is promising delivery from deforestation, biodiversity loss, and even sustained fossil fuel consumption. His plan aims to meet these ambitions through innovative market instruments that promote private investment in nature, turning it into an asset class in an ‘investability’ partnership with the state.

    #Afrique #France #Gabon #One_Planet_Summit #Financiarisation #Environnement #Réchauffement_climatique #Crédits_carbone #Marché

  • Complotisme : « En souhaitant acquérir un domaine dans le Lot, One Nation monte à un nouvel échelon, celui du rassemblement “physique” », Valérie Igounet

    Valérie Igounet, historienne et directrice adjointe de Conspiracy Watch, analyse l’idéologie du mouvement et de sa principale figure, Alice Pazalmar.

    Dans un petit village du Lot, Alice Pazalmar et son mouvement complotiste One Nation tentent d’acheter un domaine de 200 hectares pour lancer leur « laboratoire du nouveau monde ». Valérie Igounet, historienne et directrice adjointe de Conspiracy Watch, site Internet édité par l’Observatoire du conspirationnisme et des théories du complot, analyse leur idéologie et les risques à les laisser s’implanter.

    Comment définiriez-vous la pensée d’Alice Pazalmar et de One Nation ?

    Alice Pazalmar, de son vrai nom Alice Martin Pascual, est une des figures de la mouvance antisystème et complotiste. Elle est une des cofondatrices du site One Nation qui se dit « profondément non violent », rejette « toute forme d’autorité illégitime » et prône la « désobéissance créative ».

    Elle et ses adeptes (dont son compagnon Sylvain) considèrent qu’ils n’ont de comptes à rendre à personne et que s’il existe des lois auxquelles ils doivent se soumettre, celles-ci sont exclusivement « naturelles ». Une idéologie dans la mouvance des « êtres souverains », qui développent la croyance conspirationniste de la « fraude du nom légal » [l’Etat volerait secrètement à ses administrés son « nom légal », autrement dit sa « personnalité juridique »] et tendent à remettre en cause la réalité de l’Etat dans lequel ils vivent. Dans une des vidéos de sa chaîne YouTube, on voit d’ailleurs Alice Pazalmar mettre le feu à son passeport ou encore revenir sur sa « carte d’être humain » en disant refuser de « cautionner cette République française coupable de multiples crimes contre l’humanité ».

    Pourquoi vous semblent-ils dangereux ? Ils ressemblent de prime abord à de nouveaux « hippies », prônant la paix et la bienveillance…

    Ils prennent l’option « nouveaux hippies » pour avancer masqués. Comme vous le dites : « ils ressemblent à »… C’est ce qu’on pourrait qualifier – et cela est inhérent à la stratégie et à l’intention conspirationnistes – de subterfuge complotiste avec des valeurs qui peuvent être considérées au premier abord comme nobles et attirantes pour nombre de personnes : retour à la nature, à la terre, à l’éveil, rejet de la société de consommation, authenticité, etc. Le gros problème est évidemment que ces « valeurs » prônées ne le sont pas sans arrière-pensées.

    Alice Pazalmar appelle ainsi à établir une frontière infranchissable entre deux mondes. Le sien est une société littéralement coupée de la société civile et en opposition aux valeurs fondamentales de notre République. Les conséquences sont évidemment nombreuses : idéologiques, comportementales, sanitaires… On sait aujourd’hui le rôle que des membres du mouvement One Nation ont joué dans la radicalisation de Lola Montemaggi, la mère de Mia [enlevée le 13 avril alors qu’elle était placée chez sa grand-mère dans les Vosges, puis retrouvée en Suisse quelques jours plus tard] et dans le contact établi avec Rémy Daillet-Wiedemann [figure des milieux complotistes d’ultradroite].

    Sont-ils nombreux ou le mouvement reste-t-il finalement marginal ?

    Depuis 2020, Alice Pazalmar exprime ses positions complotistes, covido-sceptiques, antivaccination, pro-hydroxychloroquine dans des vidéos très suivies sur YouTube. Sa chaîne cumule aujourd’hui près de 1,5 million de vues pour plus de 34 000 abonnés.
    Il est toutefois très compliqué de chiffrer le nombre de leurs « adeptes », car visionner une vidéo ne veut pas dire adhérer. Mais on sait la place grandissante qu’occupent les théories conspirationnistes en France. Et ces groupes savent aujourd’hui tisser des liens entre eux et en dehors des réseaux sociaux. Début juin 2021, Alice Pazalmar est même intervenue à une « université citoyenne » à Avignon organisée par des groupes covido-sceptiques aux côtés de figures du complotisme comme Louis Fouché et Richard Boutry.

    Dans le cadre du premier anniversaire de l’émission « L’info en Questions », sorte de rendez-vous conspirationniste, Alice Pazalmar est aussi annoncée comme le « coup de cœur » d’une autre personnalité influente de la sphère complotiste covido-sceptique et antivaccination, Chloé Frammery, qui dit admirer cette « gardienne de la souveraineté ».

    Alice Pazalmar suit une partie de la galaxie complotiste sur un autre aspect central du conspirationnisme, en diffusant des vidéos tournant autour de la seconde guerre mondiale avec une sorte de « mise à jour » empreinte de complotisme. Celle intitulée « Résistant ou collabos » est ainsi accompagnée de ce préambule : « Tu consens ou tu refuses ? Tu collabores ou tu résistes ? Vigilance face aux dérives d’un système répressif prêt à tout pour maintenir la Matrice ». Une autre vidéo est même intitulée Souvenirs de Nuremberg…

    Autre palier important : en un mois – c’est inédit –, Alice Pazalmar et son compagnon sont parvenus à récolter plus de 265 000 euros (sur un objectif de 750 500 euros) de dons défiscalisables sur la seule plate-forme de financement participatif HelloAsso… La cagnotte a certes été suspendue mais, avec ce projet d’achat foncier, on passe à une phase de rassemblement « physique » de leur stratégie de séduction et de visibilité.

    Peut-on parler d’une dérive sectaire ?

    Sans aucun doute, et d’une dérive sectaire finalement assez classique. Une fois la séduction opérée auprès de ses fidèles, elle peut passer à l’autre étape, à savoir la mise en application de sa ligne de conduite : One Nation prône une attitude d’enfermement et instaure une frontière plus qu’étanche entre sa communauté et la société civile. Un vase clos qu’ils ont entrepris de construire (ceci dans tous les sens du terme) depuis un bon moment.

    https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/10/18/complotisme-en-souhaitant-acquerir-un-domaine-dans-le-lot-one-nation-monte-a

    https://seenthis.net/messages/915407#message933198

    #fascistes

    • un « système » parano à emprise, avec sa propagande basée sur le mensonge et la confusion, son eugénisme mal masqué, son appel au salvateur respect de prétendues « lois de la nature » (un marqueur d’un anti-humanisme fascisant qui ne trompe pas) une pincée de « Souvenirs de Nuremberg », un petit coup d’"êtres souverains" (dans les clous de lois hétéronomes racontées par des escrocs) et d"expérimentations sur la résonance vibratoire des graines", je sais pas ce qu’il te faut. le fascisme se limite pas à la prise du pouvoir d’État, aux ratonnades, pogroms et milices, c’est aussi un paquet de « roue de secours » non pas tant du capital, comme le dit classiquement l’antifasciste, mais du désir (de liberté, d’être commandé, de transformation, de restauration, etc.)

    • Ce n’est pas forcément fasciste au premier degré, mais en poussant mes recherches j’ai en effet constaté que la pente est hyper-glissante, et qu’en effet une recherche sur les «  Êtres souverains  » (par exemple) mène en effet vers des racines clairement antisémites, ou des éléments trumpistes (#Alice_Pazalmar fait ouvertement référence au #Pizza_Gate par exemple).
      Alors tout ça s’est un peu dilué et s’est adapté à la France depuis les USA et le Canada, mais les origines sont bien là, et il y a encore une intersection assez large entre les mouvements.

  • #Souveraineté_alimentaire. Aux États-Unis, les Amérindiens veulent “décoloniser leur assiette”

    La pandémie de Covid-19 a accru la volonté d’#autonomie_alimentaire des Amérindiens, qui renouent aujourd’hui avec les semis, les cultures et les #pratiques_culinaires traditionnelles pour “rééduquer” leur palais.

    Au printemps 2020, alors que le Covid-19 se propageait aux États-Unis, #Daniel_Cornelius a fait ses #semis. Membre de la nation #Oneida du Wisconsin, il vit dans la campagne vallonnée du sud de Madison, où il a planté des carottes, des tomates ainsi que des plantes traditionnelles amérindiennes : fèves, citrouilles et maïs.

    Il a aidé d’autres Amérindiens à faire de même. En juin, il a pris son tracteur manuel, direction le Nord, jusqu’aux Chippewas du lac du Flambeau, pour les aider à retourner et à préparer la terre selon la tradition.

    Puis, il a amené des graines de courge à la réserve Menominee du #Wisconsin, où les habitants ont aménagé des parterres de culture surélevés comme le faisaient leurs ancêtres.

    Il a collecté du sirop sur des érables et a ramassé du riz sauvage puis, en septembre, il s’est rendu à une foire dans la réserve Oneida, près de Green Bay, où il les a échangés contre des poivrons, des œufs de caille et de la soupe de maïs. “Presque tout le monde voulait de ce sirop d’érable”, raconte-t-il.

    Renouer avec les pratiques traditionnelles

    Cornelius fait partie du mouvement dit de “souveraineté alimentaire”, de plus en plus populaire chez les Amérindiens, qui vise à augmenter la production locale et à renouer avec l’agriculture et les pratiques culinaires traditionnelles.

    C’est un phénomène à grande échelle qui va de la culture d’un potager par des familles dans leur jardin jusqu’au développement d’un réseau d’organisations régionales et nationales dédiées à la coopération entre tribus, au partage de techniques agricoles et à la préservation de variétés ancestrales.

    “Les gens sont demandeurs de ces produits, explique Cornelius, également conseiller technique pour le Conseil agricole intertribal de Billings, dans le Montana, et professeur à l’université du Wisconsin. Et ils ont aussi soif de connaissances.”

    Pour de nombreux Amérindiens, le retour à des produits et cultures traditionnels s’inscrit dans un effort plus large pour se “décoloniser”. Une façon de réparer les ravages économiques et culturels infligés par les descendants d’Européens qui les ont chassés de leurs terres, enfermés dans des réserves et envoyés dans des pensionnats et ont tout fait pour les couper de leurs racines.

    Cela ne passe pas seulement par un regain d’intérêt pour les #plantes_ancestrales mais aussi par un retour à une certaine vie économique et culturelle, et à des coutumes et des traditions liées à la #nourriture et à sa production.

    Des effets bénéfiques sur la santé

    Sur le plan pratique, la souveraineté alimentaire est une solution qui vise plus d’autonomie et qui ouvre également des perspectives économiques dans les communautés les plus pauvres.

    (#paywall)

    https://www.courrierinternational.com/article/souverainete-alimentaire-aux-etats-unis-les-amerindiens-veule
    #peuples_autochtones #USA #Etats-Unis #décolonisation #alimentation #agriculture

    ping @cede @odilon

    • Seeds and beyond: Native Americans embrace ‘food sovereignty’

      Last spring, as COVID-19 swept the nation, Daniel Cornelius planted. A member of the Oneida Nation of Wisconsin, he lives in the rolling farm country south of Madison, where he planted carrots and tomatoes, as well as traditional Native American crops – beans, pumpkins, and corn in hues ranging from cream to deep red and bearing names like Tuscarora white, Mohawk yellow, and Bear Island flint.

      He helped others plant, too. In June he took his small walk-behind tractor north to help members of the Lac du Flambeau Band of Lake Superior Chippewa start gardens, heaping the soil in long mounded rows in imitation of traditional planting hills. He brought squash seeds to the reservation of the Menominee Indian Tribe of Wisconsin, where members have been building raised beds after ancient Menominee practice. He tapped box-elder trees for syrup and gathered wild rice, and in September he brought them to a bartering event on the Oneida reservation, near Green Bay, where he traded them for peppers, quail eggs, and corn soup.

      “Almost everyone wanted that box-elder syrup,” he says.

      Mr. Cornelius is part of a growing “food sovereignty” movement among Native Americans, an effort aimed at increasing local food production and reviving Indigenous agricultural and culinary practices. It’s a broad-ranging movement that includes families growing vegetables in backyard gardens and an ever-expanding network of regional and national organizations devoted to fostering intertribal cooperation, sharing agricultural know-how, and promoting the use and preservation of traditional crop varieties.

      “People are hungry – literally hungry to eat these foods,” says Mr. Cornelius, who is also a technical adviser for the Intertribal Agriculture Council, based in Billings, Montana, and an instructor at the University of Wisconsin-Madison. “But also, in a more figurative sense, they’re just hungry for knowledge.”

      For many Native Americans, the return to traditional foods is part of a wider effort to “decolonize” their people, a way to repair the economic and cultural damage inflicted by European Americans who drove them from their lands, confined them to reservations, sent them to boarding schools, and tried to sever them from their old ways. It means not just planting old seeds but reviving the economic and cultural life, the ceremonies, the customs and beliefs, around food and food production.

      In a practical sense, food sovereignty offers a path toward greater self-sufficiency and economic opportunity in poor communities. Perhaps more critical are its potential benefits for public health. Native Americans face high rates of diabetes, heart disease, obesity, and other conditions that food sovereignty advocates say result from a dependence on processed foods.

      “We’ve got to get back to a diet and food system that our bodies and our babies can handle,” says Gary Besaw, head of the Department of Agriculture and Food Systems on the Menominee reservation.

      Since it emerged a year ago, COVID-19 has given new urgency to these efforts. The coronavirus hit Native American communities hard: In December, the Centers for Disease Control and Prevention reported that Native Americans and Alaskan Natives were 3 1/2 times more likely than white Americans to become infected with the virus. Yet, while COVID-19 has revealed the vulnerability of Native peoples, it has also inspired more of them to plant, fish, gather, and hunt.

      “People are seeing the weakness within our current food system,” says Rebecca Webster, who with her husband, Stephen, grows corn and other traditional crops on the Oneida reservation. “They want to know where their food is coming from. They want to take control back.”

      Much of the food sovereignty movement focuses on seeds: growing and preserving them, as well as finding and distributing old and not-yet-forgotten varieties. Some of this work requires research, like figuring out where a seed company acquired its varieties long ago. It also involves hunting down a variety that someone has been growing – and then producing enough seed to share. Organizations like Seed Savers Exchange, based in Decorah, Iowa, and long devoted to promoting heirloom seeds, have in recent years been growing Native varieties and sending out seeds to a small number of established growers. In addition, an expanding universe of workshops and YouTube videos is available to teach aspiring growers how to use Native agricultural techniques.
      The “Three Sisters”

      The most popular seeds are the “Three Sisters” of Indigenous agriculture: corn, beans, and squash. They are traditionally grown together in mounds, as the Websters do on the Oneida reservation. The cornstalks serve as a trellis for the bean vines, while the beans, which are legumes, enrich the soil for the corn. The squash sprawls out all around. A modification of this strategy is to grow the corn and beans in mounded rows, with squash on the ends. Many Native growers also plant tobacco and sunflowers.

      When the pandemic struck, the demand for seeds soared. People had more time at home; they also were rattled by local food shortages. On the Meskwaki Settlement in Tama, Iowa, Shelley Buffalo, local foods coordinator for the Meskwaki Food Sovereignty Initiative, grappled with a “huge increase” in requests for seeds. “There were many people who were gardening for the first time,” she says. Appeals to the Traditional Native American Farmers Association “nearly depleted what we had,” says Clayton Brascoupé, a farmer in Tesuque Pueblo, New Mexico, and the group’s program director.

      “There were people contacting us from a lot of new places,” he says. “They said, ‘Can you send seed?’”

      But it’s not all about seeds. Native Americans are also raising bison, spearing fish, picking chokecherries, harvesting wild rice – and much more.

      It’s a movement that touches every tribe in the United States and reflects both the geographical and historical diversity of Native American communities. The Quapaw Nation of Oklahoma raises bison on lands recovered from lead and zinc mining and operates its own meat processing plant. The Muckleshoot of Washington state have hosted workshops on how to fillet a salmon and slice up an elk. Ndée Bikíyaa, or People’s Farm, is trying to revive agriculture among Arizona’s White Mountain Apache. Minnesota’s Red Lake Ojibwe sell mail-order wild rice and chokeberry jam. And in Hugo, Minnesota, just outside the Twin Cities, the organization Dream of Wild Health teaches Native children how to garden; a program for teenagers is called Garden Warriors.

      “This year was a big wake-up call for our tribe,” says Greg Johnson, a member of the Lac du Flambeau Band and an expert in cooking muskellunge, a predatory fish found in northern lakes, which he does by wrapping it in birch bark and baking it in the ground, under a fire. Mr. Johnson says that worries over the food supply sent twice the number of his band than usual out to spear walleyed pike in northern Wisconsin lakes early last spring, a tradition among his people. More people hunted deer later in the year; he taught some of them how to can the venison.

      “In many respects, for me it was really good to see that,” he says. “There were people you never thought would get wild rice. There were people who you never thought would get wild medicines. It was really incredible.”
      Chef participation, too

      Getting the food is only part of the movement. A growing number of chefs are promoting Native cuisine, among them Sean Sherman, an Oglala Lakota and recipient of a James Beard Award. The founder and CEO of The Sioux Chef business in Minneapolis, Mr. Sherman directs a food lab devoted to teaching Native culinary approaches. COVID-19 delayed his plan to open a restaurant, but it inspired a new form of outreach: ready-to-eat meals prepared in the Twin Cities and distributed to Native communities around the region. By December, a crew of 24 workers was sending 6,000 meals a week. It distributed 500 meal kits before the holidays, including the fixings for what Mr. Sherman describes as a Native grain bowl – Potawatomi corn, bison meat, dried blueberries, and puffed wild rice. “That was a fun one,” he says.

      Efforts to revive Native foods are not new. Mr. Brascoupé recalls an intertribal meeting in Gallup, New Mexico, in 1992 at which older farmers voiced concerns about their dwindling numbers. “They also saw a decline in people’s health,” he says. “They tied those two together.”

      In the years since, Mr. Brascoupé has seen a steady increase in the ranks of Native farmers. And what started as a rural movement, he says, has moved to cities, where many Native Americans live – to community gardening and programs teaching Native gardening and culture to children. Mr. Brascoupé attributes much of the resurgence not to tribal initiatives, which have become widespread, but to younger individuals carrying on the work of their elders. Once a young farmer himself, he now has grandchildren who farm.

      “A lot of what we see now started with young people,” Mr. Brascoupé says. “It was more from the bottom up than the top down, from tribal governments.”

      Indeed, the food sovereignty movement builds upon the perseverance and determination of individuals and families who have worked over many years to keep Native food traditions alive. One of these people is Luke Kapayou, who grew up on the Meskwaki Settlement. “When I was growing up, all of us, we had to help with the gardens,” he recalls. “Most of the families had their own gardens.”

      As Mr. Kapayou got older, however, he noticed that fewer people were gardening. And those still doing it were planting fewer old varieties – mainly just corn, the most prized of Native foods. He resolved to keep growing traditional beans and squash, and he began to seek out other varieties both on and off the settlement. He consulted old ethnographies. He even tried – unsuccessfully – to track down seeds at a New York museum.

      “Most of the seeds that me and my family are growing in our garden are what my parents and great-grandparents were growing,” he says. “They’ve been growing for a thousand years. I don’t know, I think I believe these seeds are sacred. They’re very special. It makes me want to keep growing them, and I want to make sure our kids keep growing them.”
      Plenty of challenges

      Despite its successes, the food sovereignty movement still faces plenty of challenges. Growing old crop varieties can be labor-intensive: If done in the traditional way, they are planted and harvested by hand, with the three main crops – corn, beans, and squash – planted together. Also, growers need to take care that nearby field crops, especially corn, don’t cross-pollinate with traditional varieties. And it takes time to preserve the foods – usually by drying – and to cook them up in traditional dishes, such as corn soup, which Mr. Kapayou prepares outside in an old kettle over a wood fire. In addition, efforts to take advantage of Native treaty rights for hunting and fishing continue to meet resistance – as when a group of non-Native people harassed Mr. Johnson while he speared walleyes at a Wisconsin lake last April.

      Nor is it easy to get people to renounce modern processed foods. Nicky Buck knows this well. A member of the Prairie Island Indian Community in Minnesota, she grew up behind a McDonald’s and ate sugar sandwiches as a child – and developed kidney disease as an adult. Today she eats – and promotes – Native foods in her community.

      “You just have to retrain your palate,” she says. “You have to decolonize your palate.”

      Decolonizing the palates of the young poses a special challenge. Parents make sloppy Joes out of bison meat and substitute flint corn for wheat pasta. Ms. Webster, the mother of two teenage daughters, says, “We’re trying to show that corn is cool enough even though there’s a frozen pizza looking at them.”

      The gardening itself may occasion a complaint from younger ones, but it’s good family time. Indeed, the food sovereignty movement is often about bringing people together – growing, harvesting, trading seeds and food, and, of course, eating. A Native foods cooperative on the Oneida reservation has 15 member families and saw more applications to join last year than ever before. “There are a lot of folks showing interest,” says Lea Zeise, who manages the co-op.
      A year-round effort

      Food sovereignty is a year-round effort. Over the winter, gardeners have been cooking up what they harvested and preserved in the fall – the dried beans, the canned venison, the corn boiled and dried and stored in glass jars. In northern Wisconsin, members of the Lac du Flambeau Band were busy with winter spearing, chopping holes through 28 inches of ice to get to the fish.

      “We’re going to get as many muskies as we can,” says Mr. Johnson. “We have a lot of younger people who want to do this.”

      Others are looking forward to spring – planning their gardens, shelling dried corn for seed, and in some cases looking beyond the pandemic to a resumption of the workshops and conferences that have helped spread the food sovereignty movement. “People can’t wait to get together,” says Mr. Cornelius.

      In the meantime, Mr. Cornelius, like other food sovereignty advocates, is heavily booked on Zoom. He’s also full of plans for his own farming. In midwinter he was thinking he should plant his greenhouse soon. He was also trying to figure out how to tap more trees in early spring, including a stand of silver maples on land he just bought last year – 51 acres, mostly woods, plus the derelict buildings of an old dairy farm. He hopes to bring in cattle. His friends say he should raise bison. Maybe someday, he tells them.

      “One step at a time,” he says.

      https://www.csmonitor.com/USA/Society/2021/0222/Seeds-and-beyond-Native-Americans-embrace-food-sovereignty

      #semences #graines

  • Fresque anti « violences policières » : le maire de Stains mis en demeure de la modifier
    Publié le 03/07/2020
    https://www.ouest-france.fr/faits-divers/violences/fresque-anti-violences-policieres-le-maire-de-stains-mis-en-demeure-de-

    Le maire PCF de Stains (Seine-Saint-Denis) Azzédine Taïbi a été mis en demeure par le préfet de Seine-Saint-Denis de modifier la fresque « contre le racisme et les violences policières », a indiqué vendredi l’élu à l’AFP.

    Le syndicat alliance s’indigne

    « Monsieur le préfet me met en demeure de supprimer le mot + policières + de la fresque. Cette injonction était celle du syndicat de policiers Alliance. Je ne saisis pas le sens de cette mise en demeure infondée », a déclaré M. Taïbi qui a mandaté son avocat Arié Alimi « afin d’étudier les suites à donner au préfet ». (...)

    #violences_policières #Adama_Traoré

  • Les producteurs français de masques sont en surproduction et n’arrivent plus à les vendre
    https://www.ouest-france.fr/societe/les-producteurs-francais-de-masques-sont-en-surproduction-et-n-arrivent

    Le rythme des achats a ralenti depuis la semaine dernière, met en garde Pierric Chalvin, le délégué général chez Unitex, qui représente l’ensemble des activités de la filière. Interrogé par le quotidien, celui-ci déplore que « les commandes […] s’effondrent, quand elles ne sont pas annulées face à la concurrence des produits d’importation à moindre coût ». Les masques produits par ce type d’entreprises sont vendus à 3 € et peuvent supporter 20 lavages.

  • Collecte et analyse de données : Facebook porte plainte contre OneAudiance - Next INpact
    https://www.nextinpact.com/brief/collecte-et-analyse-de-donnees---facebook-porte-plainte-contre-oneaudian

    La société OneAudiance est basée au New Jersey et le réseau social affirme qu’elle a « payé des développeurs d’applications pour installer un kit de développement logiciel (SDK) malveillant dans leurs applications » afin « d’accéder et récupérer des données des utilisateurs de Facebook et d’autres réseaux sociaux ». L’entreprise de Menlo Park précise que les agissements OneAudiance lui ont été signalés via son programme « data abuse » qui fonctionne avec un système de récompense, exactement comme la chasse aux (...)

    #OneAudiance #scraping #SDK #Facebook

  • Facebook is suing OneAudience for improperly harvesting user data - Vox
    https://www.vox.com/recode/2020/2/27/21156287/facebook-suing-data-harvesting-company-oneaudience-third-party-developers

    Facebook filed a federal lawsuit in California on Thursday against OneAudience, a marketing company that it says paid app developers to exploit the “login with Facebook” feature to improperly gain access to personal data without users’ permission. The social media company claims that OneAudience harvested users’ data by getting app developers to install a malicious software development kit, or SDK, in their apps. SDKs are packages of basic tools that make it easier and faster for developers to (...)

    #scraping #BigData #SDK #Twitter #Facebook #OneAudiance #Google