• Psychanalyse : le divan a du ressort
    https://www.telerama.fr/debats-reportages/psychanalyse-le-divan-a-du-ressort-6810218.php

    Décriée depuis des décennies, aux Etats-Unis comme en Europe, battue en brèche par les thérapies comportementales, la psychanalyse a dû démontrer son efficacité. Une lutte incessante, rappelle le chercheur Guénaël Visentini. Mission accomplie ?

    Cent ans après les travaux pionniers de Sigmund Freud, les critiques à l’encontre de la psychanalyse se multiplient. L’an dernier, L’Obs publiait une tribune signée par soixante psychiatres et psychologues, reprochant à cette discipline ses « postulats obscurantistes ». À l’origine du texte, la documentariste Sophie Robert, qui avait déjà réalisé en 2011 un film à charge, Le Mur. La psychanalyse à l’épreuve de l’autisme. Les polémiques saturent le débat public, à coups de livres chocs. En 2005, déjà, un collectif faisait paraître Le Livre noir de la psychanalyse. Michel Onfray lui a emboîté le pas avec Le Crépuscule d’une idole, sous-titré L’affabulation freudienne. Avant que le psychologue Jacques Van Rillaer ne dégaine son Freud et Lacan, des charlatans ? Depuis qu’elle existe, la psychanalyse s’est pourtant soumise à quantité d’études et d’essais cliniques pour évaluer son efficacité, rappelle Guénaël Visentini, chercheur associé au Centre de recherches psychanalyse, médecine et société (CRPMS). Ce psychanalyste, et psychologue clinicien en milieu hospitalier, publie L’Efficacité de la psychanalyse. Un siècle de controverses (éd. Puf, 17 février 2021). Il explique en quoi une cure analytique, qui sonde l’inconscient, est tout aussi efficace qu’une thérapie cognitivo-comportementale, centrée sur des exercices plus pratiques.

    Un climat de contestation entoure la psychanalyse. Pourquoi ?
    Des critiques intéressantes et constructives ont été formulées aux États-Unis dès les années 1950, avant d’atteindre un paroxysme dans les décennies 1980 et 1990, avec une série d’attaques très médiatisées qu’on a appelées les « Freud wars ». En France, à la même époque, les psychanalystes qui étaient bien implantés dans les universités et les institutions de soin, connaissaient plutôt un âge d’or… La donne a changé quand nous sommes entrés dans le XXIe siècle. En elles-mêmes, les critiques n’ont rien de problématique. Certaines, légitimes, ont été entendues par la discipline et lui ont permis d’évoluer : les progrès en génétique et en neurosciences ont par exemple montré que quelques-unes des hypothèses de la psychanalyse sur l’autisme ou la dyslexie devaient être rectifiées, comme la théorie du désinvestissement de l’enfant par la mère. Les acquis scientifiques poussent aujourd’hui à reconnaître la nature non entièrement psychogène de certains troubles. Le problème, ce sont les attaques qui émanent d’amateurs, qui ignorent l’actualité de la recherche et procèdent selon des méthodologies douteuses, réduisant la psychanalyse à la seule œuvre de Freud, au mépris de cent ans d’histoire ; osant des copiés-collés de phrases décontextualisées dont le sens est transformé. Une vidéaste, Sophie Robert, a ainsi prétendu que la démarche analytique légitimerait la pédophilie en reconnaissant les désirs d’enfants pour les adultes. Elle impute à une profession des positions dans lesquelles personne ne se reconnaîtrait !

    Cette tension actuelle est propre au contexte français, où, parmi toutes les sous-disciplines de la psychologie, la psychanalyse a été dominante plus longtemps qu’ailleurs. Dans le reste du monde, les débats sont désormais un peu moins tendus. Après une période de déclin, la psychanalyse renaît doucement aux États-Unis, élaguée de certains éléments théoriques obsolètes sur la paternité, la maternité, le féminin [comme les concepts du « primat du phallus » ou de « l’envie de pénis » que ressentiraient les petites filles en découvrant qu’elles en sont -dépourvues, ndlr]… En Europe, l’Allemagne, la Belgique, le Danemark ou la Suisse remboursent actuellement les séances de psychanalyse, à la différence de la France (où seules celles prodiguées par un médecin psychiatre peuvent l’être). Au niveau international, le dialogue entre la psychanalyse et les autres disciplines commence à être renoué.

    Qu’est-ce qui distingue l’approche psychanalytique d’autres pratiques en vogue, comme les TCC, les thérapies comportementale et cognitives ?
    Il s’agit de démarches scientifiques différentes. L’une est du côté des sciences humaines, l’autre, du côté des sciences expérimentales. En tant que chercheurs, les psychanalystes sont un peu comme des ethnographes ou des anthropologues. Ils prennent le temps de recueillir des données auprès de leurs patients et en tirent des théories (qui peuvent être révisées), permettant d’intervenir dans la relation. Un exemple : dans les névroses obsessionnelles, on remarque parfois un phénomène psychique d’« isolation » lorsque le patient n’établit pas de lien entre deux idées. L’analyste peut lui proposer d’en faire un. Si cela fait écho à un lien non conscient en lui, on peut espérer initier des changements. Pour repérer ces mécanismes psychiques, il faut laisser la parole aux patients. De leur côté, les thérapies cognitivo-comportementales adaptent des techniques issues d’expérimentations de laboratoire. Pour vaincre une phobie des araignées, il s’agit non pas de comprendre comment elle s’inscrit dans l’histoire unique d’un individu, mais d’exposer celui-ci à l’objet de sa peur pour le désensibiliser. Ces thérapies sont plus protocolaires, directives et ciblées sur certains symptômes.

    Une enquête menée par l’Inserm en 2004, encore très souvent citée en France, affirme que les TCC sont plus efficaces que la psychanalyse…
    Il faut la remettre dans son contexte. Aux États-Unis, la question de l’efficacité est devenue primordiale à partir des années 1980, avec le principe du « New Public Management », qui soumet les investissements publics aux mêmes critères que le privé, y compris dans le domaine de la santé. Pour optimiser le ratio coût/bénéfice, il faut évaluer les actions menées ; on va donc exiger pour les psychothérapies des essais cliniques, considérés comme les plus hauts niveaux de preuve. Les TCC, qui émergent alors sur le marché du soin et sont compatibles avec cela, vont saisir l’occasion pour produire quantité d’essais. Les psychanalystes, qui ont une tradition d’évaluation plus observationnelle et qualitative, résistent jusqu’aux années 2000. Le rapport de l’Inserm, lui, est sorti en 2004. Comme il s’appuie sur la littérature produite entre 1980 et 2000, il trouve qu’il existe globalement plus de preuves d’efficacité pour les TCC, mais cela ne veut pas dire que les cures analytiques sont inefficaces ! C’est pourtant ce qui apparaît insidieusement dans sa conclusion.

    Dans la psychanalyse, la relation entre le patient et le thérapeute n’accepte pas de regard extérieur. Est-ce un obstacle à son évaluation ?
    Ce n’est qu’en tête-à-tête et dans une relation de confiance que l’on peut s’avouer des pensées folles, obscènes, moches… C’est compliqué quand on est seul face à l’analyste, si on doit supporter le regard d’un témoin ça devient impossible ! Mais en effet, cela pose problème pour la recherche, car la science est basée sur un principe de transparence. Et face aux attaques dirigées contre la psychanalyse, sa perte d’autorité et de crédit dans les années 1980, ce verrou de la confidentialité a peu à peu sauté. Des psychanalystes ont commencé à offrir des séances gratuites en échange de leur exploitation scientifique. On a enregistré ou filmé des milliers de cures dans leur intégralité, ce qui a permis aux analystes chercheurs de démontrer la pertinence et l’efficacité de leurs concepts.
    “Les données actuelles de la recherche ne permettent pas d’affirmer qu’un type de thérapie serait significativement supérieur aux autres”

    Par la suite, comment ont-ils réussi à faire entrer leurs thérapies dans des essais prévus à l’origine pour tester des médicaments ?
    Cela a nécessité des aménagements. Les psychanalystes ont dû renoncer à leur autonomie de diagnostic, et accepter de se référer à un ouvrage, le DSM (manuel diagnostique et statistique), qui recense les différents troubles mentaux. Mais contrairement aux essais de médicaments, impossible ici de faire de traitement en « double aveugle », ce principe selon lequel ni le médecin ni le patient ne savent qui prend la molécule active ou le placebo. C’est inapplicable : comment ignorer qu’on propose une cure analytique, ou qu’on en suit une ? Ce qui réintroduit de nombreux biais. En dépit de toutes leurs limites, ces études ont quand même eu des résultats intéressants. Elles ont montré que les psychothérapies sont aussi efficaces, voire plus, que les médicaments pour soigner les troubles psychiques, les effets secondaires en moins. L’OMS a d’ailleurs acté depuis la possibilité de prescrire une psychothérapie comme traitement de première intention.

    #Psychanalyse #Science #Controverse #Evaluation

  • Onfray, Finkielkraut & Cie : de la fascisation dans la République des lettres - Les mots sont importants (lmsi.net)
    https://lmsi.net/Onfray-Finkielkraut-Cie-de-la-fascisation-dans-la-Republique-des-lettres

    Mieux vaut tard que jamais. Un article enthousiaste dans le magazine ultra-réactionnaire Valeurs actuelles et un autre, plus négatif, dans Le Monde, s’accordent sur le constat : le mal nommé Front Populaire (on voit bien le Front mais pas le populaire) que vient de lancer Michel Onfray autour de sa personne, du socialiste nationaliste Jean-Pierre Chevènement, du nationaliste ultralibéral Philippe de Villiers et de quelques autres people issu.e.s notamment de la mouvance islamophobe (Céline Pina, Barbara Lefèvre), s’inscrit dans le paysage politique français comme un mouvement d’extrême droite. L’hostilité ou la méfiance sont unanimes à gauche, l’accueil est en revanche favorable du côté de la droite ultralibérale (en la personne par exemple de l’ineffable Gaspard Koenig, ou de la revue néoconservatrice Atlantico) et plus encore de l’extrême droite, toutes tendances confondues, de Florian Philippot à Gilbert Collard en passant par Alain de Benoist et Marine Le Pen en personne, sans oublier le site Causeur qui accorde au chef du Front une interview exclusive [1]. L’occasion de rappeler que, depuis le début des années 2000, nous n’avons cessé d’alerter sur la déjà très ancienne et opiniâtre dérive droitière (et notamment raciste, sexiste, transphobe) de cet histrion télévisuel.

  • Pontifiant et dilettante : Michel Onfray, un BHL de gôche Le Grand Soir - Vincent MORET - 12 Mai 2017
    https://www.legrandsoir.info/pontifiant-et-dilettante-michel-onfray-un-bhl-de-goche.html

    En matière philosophique, Michel Onfray a sans doute des mérites de vulgarisateur, même s’il confond vulgariser et schématiser, disent quelques-uns de ses confères.

    Il n’est pas de mon ressort d’en juger. Mais, là où je le vois se surestimer, c’est en matière politique où il survole, ne se pose pas, frôle à peine le pollen et prétend nous livrer du miel qui a bien souvent l’aspect, la consistance trop diluée et le goût du brouet.
    Donc, il vaticine dans les studios de télé, à la radio, dans les journaux, moulin à paroles bien huilé (je rêve d’un match Onfray/ BHL).


    Il écrit plusieurs livres par an, ce qui prouve (j’imagine) à ses yeux sa supériorité sur ce glandeur de Socrate. Le problème, c’est que seul un génie pourrait être au top niveau en se dispersant de la sorte. Et Onfray n’est…

    Onfray aime aborder jusqu’à l’obsession des sujets dont il connaît ce qu’il a lu en diagonale dans les médias : Le Tibet, Robespierre, Chavez, Castro. Là, on le croit élève de Robert Ménard (sauf pour Robespierre dont Ménard, moins lettré, croit qu’il faisait équipe avec Jean-Marc Thibault).

    Pourquoi ces sujets ? Pour alimenter ses diatribes contre son autre obsession : Jean-Luc Mélenchon assez savant, lui, pour parler d’Histoire et de politique sans manichéisme, comme devrait le faire tout intellectuel.

    La grotesque vidéo de Narcisse ébloui par la beauté de son texte.
    https://www.youtube.com/watch?v=0qROujxM9a4


    
Il faut voir la vidéo (façon de parler, on peut aussi éviter de le faire. Je vous dirai plus loin comment aller directement aux endroits dont je parle) où Onfray se met en scène. Il a écrit un nouveau livre pas encore publié. Mais, brûlant de nous en éblouir sans tarder, il nous en lit les bonnes feuilles pendant 19 minutes (19 !) s’enivrant d’un talent d’écriture magnifié par sa voix.

    Il y raconte d’emblée (0mn38) son lumbago récent, la cortisone et la morphine, détails intimes qu’il trouverait grotesques chez ses adversaires, mais qui le posent en homme de chair et de sang, pouvant souffrir, lui. Cela pourrait le rendre sympathique s’il n’était dénué de toute commisération envers les autres, c’est-à-dire envers tous ceux qui ne pensent pas la même chose que lui au moment où il les pense et ne le suivent pas illico quand il pense le contraire. Car l’homme change souvent d’avis, surtout en matière politique.

    Onfray nous rapporte et valide sans plus de précaution, une attaque lancée sur Internet contre Jean-Luc Mélenchon et sa fille en plaçant la pseudo-affaire au même niveau que le Pénélope-gate et les emplois (fictifs ?) des fils de Fillon (à 13mn30). L’accusation était si grossière, en pleine campagne électorale, que pas un média ne l’a reprise et que le Parquet n’a pas bougé un cil. Mais Onfray, léger, fait flèche de tout bois pourri.

    Il fustige avec vigueur la mégalomanie (à partir de 17mn12), l’égocentrisme, le narcissisme, la vanité, la fatuité de Mélenchon (17mn28). Ça nous fait cinq adjectifs en suivant, quand un aurait suffit à quiconque n’est pas classé 5/5 sur l’échelle de la mal-comprenance. Pour conserver à la liste son caractère quasi-pléonasmique, indispensable quand on s’adresse à des interlocuteurs au QI moins élevé que le sien, il n’a pas placé là « Hystérie », mais il l’a fait plus loin (18mn12).

    Or, aussi compétent en psychanalyse que Michel Onfray en mélenchonisme, je conseille au philosophe médiatique de se livrer à une introspection, avec réponse à ces deux questions :
- « L’homme qui vous lit pendant 19 loooongues minutes un texte qu’il va publier, qui vous parle de son mal au dos dont il est guéri, qui se filme, qui met ça sur Internet, n’est-il pas atteint de mégalomanie, d’égocentrisme, de narcissisme, de vanité, de fatuité ? 
- Si le seul nom de Mélenchon lui fait brailler avec dégoût ceux d’un révolutionnaire français incorruptible et ceux de deux révolutionnaires latino-américains, doit-on parler d’hystérie ? »

    Jouons pour marquer une pause et arrêter de s’énerver :
    – Parmi les qualificatifs suivants, lequel vous paraît mal choisi pour qualifier Michel Onfray : amateur, superficiel, futile, léger, insignifiant, frivole, vain, nobélisable ?
    
- Diriez-vous que Michel Onfray est aussi crédible quand il parle de Mélenchon que BHL quand il parle de Botul ?

    – Pensez-vous qu’en lâchant la grappe à Mélenchon, Michel Onfray aurait pu écrire un livre par jour pendant les présidentielles au lieu d’en écrire seulement trois ?

    – A votre avis, quand Onfray prend des libertés avec la vérité en politique (1), est-ce uniquement par ignorance ou bien parce qu’il sait que ses interlocuteurs n’iront pas vérifier ?

    Conclusion, sévère mais juste.
    
Michel Onfray, enivré par un succès médiatique qui vaut ce que vaut le vent, est en guerre, par superficialité dans la recherche des informations, contre ce qu’il devrait défendre.

    Il serait bien avisé de se méfier : dès qu’on épouse les combats de toutes les droites (sur Robespierre, Chavez, Castro, Mélenchon, le Tibet…) on a les faveurs des médias, les livres produits à la chaîne se vendent bien, mais on se salit, on ne peut espérer être respecté par les lecteurs, par ses homologues et (je titille la corde sensible) on renonce à la postérité.

    Vincent MORET
    (1) Selon Onfray, JLM a qualifié De Gaulle de « fasciste » , Ahmadinejad a dit « qu’on pouvait rayer de la carte l’Etat d’Israël » et le Tibet n’es pas une république autonome… Trois mensonges tranquilles, le premier volontaire et conscient, les deux autres fruits de son ignorance.

    #onfray #monologue #superficialité #médias #mégalomanie #égocentrisme #narcissisme #vanité #fatuité #bhl #santé

    • Dans les vidéos d’onfray, c’est l’interlocuteur qui tiens des propos fascistes, jamais contredits par le filosofe.
      De ce fait, la presse bon teint s’abstient dont de toute remarque.

      @fleury, vous êtes sur Lille, quelle est votre analyse de martine aubry ?
      Une analyse de la haine que cette dame voue à la ville qu’elle dirige (détruit serait un mot plus adapté) serait intéressante.

  • #intellectuels et critique politique
    https://coutoentrelesdents.noblogs.org/post/2016/04/02/intellectuels-et-critique-politique

    Les intellectuels s’attribuent souvent un rôle politique de premier plan, surtout en France. Mais, à part pour alimenter les débats réactionnaires, les intellectuels ne servent à rien. En France, la place des intellectuels dans le débat politique est souvent interrogée. … Continue reading →

    #LUTTES #apparatchik #classe_sociale #encadrement #finkielkraut #friot #intellectualisme #lordon #lutte_des_classes #manuel_cervera-marzal #onfray #pensée_critique #rôle_social #séparation #zemmour #zones_subversives

  • Michel #onfray et le mythe de l’évidence
    http://blog.francetvinfo.fr/classe-eco/2015/10/19/le-mythe-de-levidence.html

    « C’est exactement ce que voulait montrer Lazarsfeld : les résultats en sciences sociales paraissent évidents, une fois qu’on a la réponse. Le "bon sens" est trompeur, en faisant passer pour évident quelque chose qui ne l’est en réalité pas du tout. »

    Perso quand je vois quelqu’un parler de « bon sens » j’ai une petite alarme qui se met en route dans la tête. Parce qu’il en résulte TOUJOURS de la merde. Le bon sens est l’ennemi de la réflexion.(Permalink)

  • Onfray, escroc intellectuel - Confitures de culture
    http://pierre-jourde.blogs.nouvelobs.com/archive/2015/07/08/onfray-escroc-intellectuel-565830.html

    L’universitaire ne fiche rien. Il ne trouve rien de neuf et perpétue une routine. On aura reconnu une variante du discours poujadiste éternellement ressassé par les beaufs : ces profs, tous des fainéants. Leurs livres sont rasoirs et lus par personne. Tout ça aux frais du contribuable. Or, les publications de la recherche française sont pléthoriques, et, pour rester dans le domaine des lettres, les éditions de textes, les biographies d’écrivains pullulent de trouvailles, d’informations puisées à la source au prix d’un long travail de bénédictin.

    Publications lues par personne ? ça dépend. Les éditions savantes alimentent les éditions de poches d’auteurs anciens, par exemple. La recherche fondamentale nourrit la vulgarisation. Et quand bien même ? Est-ce qu’il ne faut pas des spécialistes et des chercheurs ? Foucault n’est pas toujours facile à lire, Kant non plus, mais ils ont tout de même révolutionné notre vision du monde. On sent bien qu’Onfray prêche pour sa chapelle : je suis un vulgarisateur, il est scandaleux que tout le monde ne le soit pas. Quant au « grassement payés », mieux vaut en rire. Je ne pense pas qu’Onfray imagine une seconde le montant du salaire d’un maître de conférences débutant, qui enseigne à 500 kilomètres de chez lui, nanti d’une agrégation et d’une thèse, qualifié par le CNU, recruté par un concours universitaire qui a laissé 50 autres candidats surdiplômés sur le carreau. Mais bon. Laissons Onfray à son ressentiment, et supposons qu’il a raison, contre toute évidence : les universitaires ne trouvent jamais rien.

    Du haut de son autorité, il tranche, décrète, et nous propose un modèle de jeune chercheuse, Adeline Baldacchino, qui n’est pas universitaire, et a donc réussi là où échouent les chercheurs académiques. Baldacchino, elle, a TROUVE. Trouvé quoi ? L’essentiel de la préface de Michel Onfray, à part les injures, sans parler du texte d’Adeline Baldacchino, consiste à faire résonner toutes sortes de tambours et de trompettes pour claironner à quel point la trouvaille est extraordinaire, à quel point il a fallu chercher, à quel point ça aura été une aventure de l’esprit, une « chasse au trésor remontant aux penseurs arabes du Xe siècle », à quel point tout ça n’était pas facile. On en est tout alléché, tout excité. Qu’a trouvé la jeune chercheuse ? Des paroles attribuées à Diogène le Cynique, et conservées dans des textes arabes. La plupart de ces « dits » étaient jusque-là inconnus. Ce sont, écrit Michel Onfray, des « fragments inédits ». Des textes inconnus ressurgissent du fond des âges et des confins du monde ! Merci, merci Adeline Baldacchino, et honte à l’université.

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    Si on y regarde de plus près, on est estomaqué. Les fameux fragments oubliés, Baldacchino les a découverts… dans un texte d’un universitaire américain, Dimitri Goutas, publié en 1993 dans les actes d’un colloque édités par le CNRS !!!!!!!!!!! (Je crains qu’il ne reste plus assez de points d’exclamation en réserve pour exprimer l’effarement). Tout ce qu’il y a d’académique en fait de recherche. Autrement dit elle a republié et traduit ce qui avait été déniché par un universitaire ! (il restait un point d’exclamation). Ce qui n’empêche pas Onfray de vouer aux gémonies les responsables de l’ouvrage où ces textes ont été publiés : ils ont les vacances et la sécurité sociale, et ils font de la rétention de documents précieux ! Diogène leur aurait pissé dessus !

    Ce qu’Onfray propose comme modèle de trouvaille, dont seraient incapables les universitaires, c’est exactement le contraire : de la fumée, du bluff. Un chercheur qui présenterait ce travail en se targuant de sa découverte serait la risée de l’université. Car qu’a fait Baldacchino, qui mérite tant de bruit et de mise en scène ? Elle a traduit en français un authentique travail de recherche, assez récent, qui consistait à publier et traduire en anglais des textes arabes issus du grec.

    #Onfray #Université #Diogène

  • Encore un intellectuel français mort au champ du déshonneur du choc des civilisations #onfray | « les échos de la gauchosphère
    http://gauchedecombat.net/2015/03/02/encore-un-intellectuel-francais-mort-au-champ-du-deshonneur-du-choc-

    Voilà un artifice culturel fort bienvenu qui va m’empêcher de cracher un gros mot face à ce que je viens de lire de l’un de nos « philosophes » nationaux, sous peine de passer encore, et toujours, pour un gros con de gauche inculte… je veux parler de celui que je vais emprunter à l’ami Alfred, et à l’un de ses personnages fétiches demeuré dans l’histoire, Ubu, dans une pièce à laquelle j’ai eu autrefois la chance d’assister dans le cadre le plus exceptionnel qui soit à mes yeux : le théâtre du peuple de Bussang, ce lieu cher à mon cœur, et à mes origines vosgiennes… Alors, je ne vais pas vous faire languir davantage puisque je sens bien que vous avez envie de le lire et donc, dans votre imaginaire, de l’entendre : Monsieur Onfray, je vous dis #Merdre.

    #bouffon (Onfray est un...)

  • Littérature et politique, le cas de Houellebecq

    « A 22 heures les deux candidats n’étaient toujours pas départagés, les derniers chiffres donnaient des estimations absolument identiques - cette incertitude évitant au candidat socialiste de faire une déclaration qu’on devinait difficile. Les deux partis qui structuraient la vie politique française depuis les débuts de la Vème République allaient-ils être balayés ? L’hypothèse était tellement renversante qu’on sentait que les commentateurs qui se succédaient à toute allure sur le plateau - et jusqu’à David Pujadas, pourtant peu suspect de complaisance envers l’islam, et réputé proche de Manuel Valls - en avaient secrètement envie. Passant d’une chaîne à l’autre avec une telle célérité qu’il paraissait jouir du don d’ubiquité, réussissant jusqu’à une heure avancée de la nuit d’éblouissants mouvements d’écharpe, Christophe Barbier fut sans conteste un des rois de cette soirée électorale, éclipsant aisément Renaud Dély, terne et morose devant un résultat que son journal n’avait pas prévu, et même Yves Thréard, d’ordinaire plus pugnace.

    Ce n’est qu’un peu après minuit, à l’heure où je terminais ma seconde bouteille de Rully, que tombèrent les résutats définitifs : Mohamed Ben Abbes, le candidat de la Fédération musulmane, arrivait en deuxième position avec 22,3 % des suffrages. Avec 21,9 %, le candidat socialiste était éliminé. Manuel Valls prononça une brève allocution, très sobre, où il saluait les deux candidats arrivés en tête, et ajournait toute décision jusqu’à la réunion du comité directeur du Parti socialiste. ...]

    [... » Les négociations entre le Parti socialiste et la Fraternité musulmane sont beaucoup plus difficiles que prévu. Pourtant, les musulmans sont prêts à donner plus de la moitié des ministères à la gauche - y compris des ministères clés comme les Finances et l’Intérieur. Ils n’ont aucune divergence sur l’économie, ni sur la politique fiscale ; pas davantage sur la sécurité - ils ont de surcroît, contrairement à leurs partenaires socialistes, les moyens de faire régner l’ordre dans les cités. Il y a bien quelques désaccords en politique étrangère, ils souhaiteraient de la France une condamnation un peu plus ferme d’Israël, mais ça la gauche leur accordera sans problème. La vraie difficulté, le point d’achoppement des négociations, c’est l’Education nationnale. L’intérêt pour l’éducation est une vieille tradition socialiste, et le milieu enseignant est le seul qui n’ait jamais abandonné le Parti socialiste, qui ait continué à le soutenir jusqu’au bord du gouffre ; seulement là ils ont affaire à un interlocuteur encore plus motivé qu’eux, et qui ne cédera sous aucun prétexte. La Fraternité musulmane est un parti spécial, vous savez : beaucoup des enjeux politiques habituels les laissent à peu près indifférents ; et, surtout, ils ne placent pas l’économie au centre de tout. Pour eux l’essentiel c’est la démographie, et l’éducation ; la sous-population qui dispose du meilleur taux de reproduction, et qui parvient à transmettre ses valeurs, triomphe ; à leurs yeux c’est aussi simple que ça, l’économie, la géopolitique même ne sont que de la poudre aux yeux : celui qui contrôle les enfants contrôle le futur, point final. Alors le seul point capital, le seul point sur lequel ils veulent absolument avoir satisfaction, c’est l’éducation des enfants.

    –- Et qu’est-ce qu’ils veulent ?
    –- Eh bien, pour la Fraternité musulmane, chaque enfant français doit avoir la possibilité de bénéficier, du début à la fin de sa scolarité, d’un enseignement islamique. Et l’enseignement islamique est, à tous points de vue, très différent de l’enseignement laïc. D’abord, il ne peut en aucun cas être mixte ; et seules certaines filières seront ouvertes aux femmes. Ce qu’ils souhaiteraient au fond c’est que la plupart des femmes, après l’école primaire, soient orientées vers des écoles d’éducation ménagère, et qu’elles se marient aussi vite que possible - une petite minorité poursuivant avant de se marier des études littéraires ou artistiques ; ce serait leur modèle de société idéal. Pär ailleurs, tous les enseignants, sans exception, devront être musulmans. Les règles concernant le régime alimentaire des cantines, le temps dévolu aux cinq prières quotidiennes devront être respectés ; mais, surtout, le programme scolaire en lui-même devra être adapté aux enseignements du Coran.

    –- Vous pensez que leurs pourparlers peuvent aboutir ?
    –- Ils n’ont pas le choix. S’ils échouent à conclure un accord, le Front national est certain de remporter les élections. Y compris s’ils y parviennent, d’ailleurs, il conserve toutes ses chances, vous avez vu les sondages comme moi. Même si Copé vient de déclarer qu’à titre personnel il s’abstiendrait, 85 % des électeurs UMP se reporteront sur le Front national. Ça va être serré, extrêmement serré : du 50-50, vraiment. « –- » Non, la seule solution qui leur reste, poursuivit-il, c’est de procéder à un dédoublement systématique des enseignements scolaires. Pour la polygamie d’ailleurs ils sont déjà parvenus à un accord, qui pourrait leur servir de modèle. Le mariage républicain restera inchangé, une union entre deux personnes, hommes ou femmes. Le mariage musulman, éventuellement polygame, n’aura aucune conséquence en termes d’état civil, mais il sera reconnu comme valide, et ouvrira des droits, par les centres de sécurité sociale et les services fiscaux.

    –- Vous êtes sûr ? Ça me paraît énorme...
    –- Absolument, c’est déjà acté dans les négociations ; c’est d’ailleurs parfaitement conforme à la théorie de la charia de minorité, qui est soutenue depuis longtemps par la mouvance des Frères musulmans. Eh bien, pour l’éducation, ça pourrait être un peu la même chose. L’école républicaine demeurerait telle quelle, ouverte à tous - mais avec beaucoup moins d’argent, le budget de l’Education nationale sera au moins divisé par trois, et cette fois les profs ne pourront rien sauver, dans le contexte économique actuel toute réduction budgétaire sera certaine de rallier un large consensus. Et puis, parallèlement, se mettrait en place un système d’écoles musulmanes privées, qui bénéficieraient de l’équivalence des diplômes - et qui pourraient, elles, recueillir des subventions privées. Evidemment, très vite, l’école publique deviendra une école au rabais, et tous les parents un peu soucieux de l’avenir de leurs enfants les inscriront dans l’enseignement musulman.

    –- Et pour l’université ce sera pareil « intervint son épouse. » La Sorbonne, en particulier, les fait fantasmer à un point incroyable - l’Arabie saoudite est prête à offrir une dotation presque illimitée ; nous allons devenir une des universités les plus riches du monde. ...]

    [... Replet et enjoué, fréquemment malicieux dans ses réponses aux journalistes, le candidat musulman faisait parfaitement oublier qu’il avait été un des plus jeunes polytechniciens de France avant d’intégrer l’ENA, dans la promotion Nelson Mandela - la même que Laurent Wauquiez. Il évoquait plutôt un bon vieil épicier tunisien de quartier - ce que son père avait été d’ailleurs, même si son épicerie était située à Neuilly-sur-Seine, et pas dans le 18ème arrondissement, encore moins à Bezons ou à Argenteuil.

    Plus que tout autre, rappela-t-il cette fois-ci, il avait bénéficié de la méritocratie républicaine ; moins que tout autre, il souhaitait porter atteinte à un système auquel il devait tout, et jusqu’à cet honneur suprême de se présenter au suffrage du peuple français. Il évoqua le petit appartement au-dessus de l’épicerie, où il faisait ses devoirs ; il ressucita brièvement la figure de son père, avec juste ce qu’il fallait d’émotion ; je le trouvais absolument excellent.

    Mais les temps, il fallait en convenir, poursuivit-il, avaient changé. De plus en plus souvent, les familles - qu’elles soient juives, chrétiennes ou musulmanes - souhaitaient pour leurs enfants une éducation qui ne se limite pas à la transmission des connaissances, mais intègre une formation spirituelle correspondant à leur tradition. Ce retour du religieux était une tendance profonde, qui traversait nos sociétés, et l’Education nationale ne pouvait pas ne pas en tenir compte. Il s’agissait en somme d’élargir le cadre de l’école républicaine, de la rendre capable de coexister harmonieusement avec les grandes traditions spirituelles - musulmanes, chrétiennes ou juives - de notre pays.

    Suave et ronronnant, son discours se poursuivit pendant une dizaine de minutes avant qu’on ne passe aux questions de la presse. J’avais remarqué depuis longtemps que les journalistes les plus teigneux, les plus agressifs étaient comme hypnotisés, ramollis en présence de Mohammed Ben Abbes. Il y avait pourtant, me semblait-il, des questions embarrassantes qu’on aurait pu lui poser : la suppression de la mixité, par exemple : ou le fait que les enseignants devraient embrasser la foi musulmane. Mais après tout n’était-ce pas le cas, déjà, chez les catholiques ? Fallait-il être baptisé pour enseigner dans une école chrétienne ? En y réfléchissant je me rendais compte que je n’en savais rien, et au moment où s’achevait la conférence de presse je compris que j’en étais arrivé exactement là où le candidat musulman voulait me mener : une sorte de doute généralisé, la sensation qu’il n’y avait rien là de quoi s’alarmer, ni de véritablement nouveau.

    Marine Le Pen contre-attaqua à midi trente. Vive et brushée de frais, filmée en légère contre-plongée devant l’Hôtel de Ville, elle était presque belle - ce qui contrastait nettement avec ses apparitions précédentes : depuis le tournant de 2017, la candidate nationale s’était persuadée que, pour accéder à la magistrature suprême, une femme devait nécessairement ressembler à Angela Merkel, et elle s’appliquait à égaler la respectabilité rébarbative de la chancelière allemande, allant jusqu’à copier la coupe de ses tailleurs. Mais, en ce matin de mai, elle semblait avoir retrouvé une flamboyance, un élan révolutionnaire qui rappelaient les origines du mouvement. Le bruit courait depuis quelque temps que certains de ses discours étaient écrits par Renaud Camus - sous la surveillance de Florian Philippot. Je ne sais pas si ce bruit était fondé, mais elle avait en tout cas fait des progrès considérables. D’emblée, je fus frappé par le caractère républicain, et même franchement anticlérical, de son intervention. Dépassant la référence banale à Jules Ferry, elle remontait jusqu’à Condorcet, dont elle citait le mémorable discours de 1792 devant l’Assemblée législative, où il évoque ces Egyptiens, ces Indiens « chez qui l’esprit humain fit tant de progrès, et qui retombèrent dans l’abrutissement de la plus honteuse ignorance, au moment que la puissance religieuse s’empara du droit d’instruire les hommes ».

    « Je croyais qu’elle était catho... me fit remarquer Myriam.
    –- Je ne sais pas, mais son électorat ne l’est pas, jamais le Front national n’a réussi à percer chez les catholiques, ils sont trop solidaires et tiers-mondistes. Alors, elle s’adapte. »..."

    #Houellebecq

    • Il n’y a ni bon ni mauvais usage de la #liberté_d'expression, il n’en existe qu’un usage insuffisant. » L’affirmation de Raoul Vaneigem donne le ton de cet essai qu’il consacre à la liberté la plus fondamentale de l’être humain. Un texte sans concession pour défendre une liberté qui ne doit, d’après lui, rencontrer aucune limitation, qu’elle soit politique, morale ou juridique.
      Contre les vérités-sanctuaires et les secrets d’État, contre les lois sur la calomnie, le racisme et la pornographie, l’auteur considère qu’on ne combattra et vaincra la bêtise et l’ignominie qu’en travaillant à faire disparaître les conditions qui les rendent possibles. Il affirme haut et fort : « Autorisez toutes les opinions, nous saurons reconnaître les nôtres, nous les combattrons, nous apprendrons à annuler la force attractive des nuisances. [...] Nous les combattrons par la seule critique qui les puisse éradiquer : en pensant par nous-mêmes... ». L’enjeu de l’usage illimité et entier de la liberté d’expression est, pour Raoul Vaneigem, que l’homme parvienne enfin à sortir de son état de minorité et de dépendance, à se restaurer dans sa pleine humanité.
      Ce texte provocateur, d’une grande qualité littéraire, met en pièces les idées reçues qui courent dans le débat public. Il ébranle les certitudes raisonnables des bien-pensants et bouscule les bonnes intentions des juges et des apprentis censeurs qui toujours veulent imposer des limites à une activité qui ne peut en tolérer aucune.

    • Le préfacier a été ajouté tardivement, je dispose heureusement de l’ancienne version sans cette racaille de Béziers.
      Précisons qu’en 2008, jusqu’a fin Septembre il était encore directeur de reporter sans frontières... (mais je me rapelle que j’avais déja pas apprécié ses accointance avec le réseau voltaire).
      La page wikipédia précise :

      Il abandonne ses idées de gauche et devient réactionnaire au cours de sa direction de RSF — sans que cela apparaisse évident auprès des observateurs, ou auprès de ses collaborateurs —47,128, puis se rapproche de l’extrême-droite française au tournant des années 2010129, bien qu’il assure penser « pis que pendre » de certains de ses représentants. Dans le même temps, il se coupe de quasiment tous les intellectuels et journalistes de gauche qu’il côtoyait avec son épouse57. Cette évolution suscite l’incompréhension de ses anciens amis de l’époque RSF. Robert Ménard perçoit quant à lui son parcours politique comme l’histoire d’une « maturation » : « Peut-être est-ce ça, devenir adulte ? Je dis ouvertement des choses que je pensais sans oser les dire ou me les avouer »32. Il est par ailleurs un « europhile proclamé »8.

    • « Je dis ouvertement des choses que je pensais sans oser les dire ou me les avouer ».
      Comme l’a dit Audiard, c’est à cela qu’on les reconnaît. Si quelqu’un en a l’usage, avis aux intéressés : comme il l’avoue lui-même, la conscience de Robert Ménard ne lui sert plus de rien...

      Ménard va vernir sa provocation de liberté là où il peut. On appelle cela de la récupération. Et Vaneigem ne l’avait pas attendu pour mal vieillir !
      Laissez donc les situs hors de cela, il y a 42 ans que l’IS n’existe plus.

      « bien pensant » est un pauvre anathème.
      La question de la liberté d’expression abordée de façon absolue, idéaliste, hors de toute considération des conditions et de la compagnie dans lesquelles on se trouve, hors de toute pensée historique, ce n’est pas la première fois qu’un libertaire renommé se prend les pieds dedans... déjà, en son temps, Noam Chomsky avait fait montre d’inconséquence en accordant un texte à Faurisson au nom d’une « défense de la liberté d’expression » qui se prétendait un peu vite au-dessus du moment et de la manière dont elle était manifestée.

    • Le talent ne suffit pas pour tout justifier... Et ok pas de liberté sans totale liberté d ’expression ... C est simplisime : ces complicités des avant garde éclairées m’interroge sur leurs « lucidités ». Désolé il y a des lignes à ne pas franchir. Et les soutiens à Zemmour de la part de Mélenchon, Cohn Bendit, Onfray (et j en passe) heurtent le peu d’éthique qui m anime... On peut comprendre et ne pas être d accord.
      #CohnBendit #Zemmour #Ménard #Mélenchon #Onfray

  • Bentolila, Brighelli, Onfray : tout fout le camp (C’est classe !)
    http://classes.blogs.liberation.fr/soule/2014/09/brighelli-bentolila-onfray-a-lécole-tout-fout-le-camp-.html

    Qu’y a-t-il de commun entre Alain Bentolila (linguiste), Jean-Paul Brighelli (professeur) et Michel Onfray (philosophe) ? Réponse : ils trouvent que l’école française n’est plus ce qu’elle était, qu’au lieu d’apprendre à lire et à écrire, elle enseigne des choses ridicules aux élèves – du genre « théorie du genre » – et que tout ça est dû à Mai 1968. Pour ceux qui n’ont déjà pas le moral, mieux vaut s’abstenir. Pour ceux qui chercheraient un débat d’idées, idem.

    #éducation #débat_stérile #nostalgie

  • alors franchement c’est à se tordre. non #Soler. mais cet #ONFRAY ! http://www.lepoint.fr/grands-entretiens/michel-onfray-jean-soler-l-homme-qui-a-declare-la-guerre-aux-monotheismes-07 ok d’accord le travail scientifique la critique des textes toussa..

    mais bon, le gamin (#ONFRAY) va nous faire croire que Evagre le Pontique, les disciples après lui de Jean, Maxime (je confesse que je lui laisse deviner lequel, ¡jeje !), Origène, Cassien, & la gang, ont pas compris depuis dès avant : juste ça : el’ putain d’texte, il a des niveaux.. #BORDEL.. el’ putain d’texte, il a des niveaux.. #pfiouuuuuu..

    & par ex dans l’article en lien cité, où M. (#ONFRAY) apologétise un #Soler qui à mon avis n’en peut mais - passons..-, & donc par ex. je cite :

    Cinquième idée reçue : le Cantique des cantiques célèbre l’amour réciproque de Dieu et du peuple juif. Faux : ce texte est tout simplement un poème d’amour.

    AH AH ! : ou, ou.. donc comme c’est un poème d’amour, ce n’est que ça. rien d’autre.

    oué mé ohh, Michel, sérieux, : le problème.. : ok poème d’amour, mais romantique OU symboliste ; et si romantique, porno-romantique ou bucolico-romantique ?

    t’es à la rue Michel. car ton truc là ça veut dire :

    à la baille, la polysémie. à la baille, la polyphonie, à la baille, LA POÉSIE, BORDEL ! à la baille, la symbolique, à la mard’, le lyrisme, à la fange, la mystique, à la tinette, la littérature.

    au-delà de ça bien sûr, à la baille, la philosophie, à la baille, la logique, m’enfin bon, faut pas trop exagérer, on va pas se tamponner le nombril ave des trucs qu’existent même pas et pis qu’y sont à la con, alors qu’il faut être austère : juste milieu et
    bonne mesure il se devrait toujours d’être connu et asséné.

    voilà.

    _
    oué pardon, oublié ce petit bout :

    S’il devait être allégorique, ce serait le seul livre crypté de la Bible.

    là je me tais car j’en peux plus.

    « la bible s’explique par elle-même. » bordel MICHEL !

    non comme le truc en soi, mais comme le garant et gagé par la plurivocité, les différents sens possibles et coexistants. et si tu rep à sa en disant ’mouèè, j’l’avais vu’.., naan, mec, t’argumente, plz siouplé.

  • Michel Onfray ne soutient plus Jean-Luc Mélenchon : il vote blanc
    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/492095-video-chez-ruquier-michel-onfray-devoile-le-vrai-visage-de-

    « Je [Michel Onfray] l’ai soutenu [Jean-Luc Mélenchon] un temps oui. Ben ça a commencé le 5 janvier 2011 quand je l’ai entendu dire à France Inter que Cuba n’était pas une dictature. Et quand le journaliste lui a demandé de répéter il a dit : ’Oui, Cuba n’est pas une dictature.’ Alors voilà cet homme qui nous dit que la Ve République, la Constitution de 1958, sont quasiment fabriqué par un fasciste qui s’appelle le général de Gaulle mais qui trouve en même temps que Fidel Castro n’est pas un dictateur. Un personnage qui nous a dit du bien de Hugo Chavez, qui, lui, un temps, disait à Khadafi que s’il voulait finir ses jours tranquilles, il pourrait bien l’accueillir. »

    #Onfray #Melanchon #presidentielles2012 #voteblanc