#onoublierapas

  • #guillotine2020, un hashtag contre la déconnexion des élites et le confinement romantisé des célébrités
    https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2020/05/15/guillotine2020-ascenseur-pour-l-echafaud-numerique_6039788_4497916.html

    Pourtant, ce que retiennent certains téléspectateurs, ce jour-là, ce n’est pas la grandeur d’âme de l’ex-Bronzé, mais l’arrière-plan de l’intervention. Dans la bibliothèque que l’on suppose être celle de l’acteur, on peut distinguer trois gros dossiers siglés BRED, Neuflize, Lazard. Une humeur monte alors des tréfonds de Twitter, que l’on pourrait résumer ainsi : n’y a-t-il pas une forme d’inconvenance à inviter les petites gens à se délester de leurs économies lorsqu’on est soi-même le client aisé d’institutions bancaires si prestigieuses ? Assimilé sans autre forme de procès à un social-traître, Thierry Lhermitte est alors conduit sur l’échafaud numérique comme les aristocrates étaient jadis emmenés en place de Grève ; et son nom se voit associé au hashtag le plus tranchant du moment : #guillotine2020.

    Cette exécution symbolique est loin d’être un cas isolé. Léa Salamé, Pascal Praud, Eric Zemmour, Robert Namias, Raphaël Enthoven ont, entre autres, vu s’abattre sur eux ce mot dièse aussi intimidant que la balle ou le petit cercueil qui arrivaient jadis par courrier, menace parfois assortie d’un tout aussi inquiétant #onoublierapas.

    #philanthrocapitalisme

  • Corona Chroniques, #Jour54
    http://www.davduf.net/corona-chroniques-jour54

    VENDREDI 8 MAI 2020 - JOUR 54 MATIN. Ses messages parviennent de façon aléatoire, toujours discrète, et toujours le matin, mais pas chaque matin ; des messages de souffrance, de solitude, comme des rapports de guerre sociale non dite, que le #Confinement aurait rendu palpable à défaut d’être tout à fait visible (et #OnOublieraPas). L’autre matin : « Panique room. Appel 15 en pleine nuit, dans une résidence, pour une jeune femme et un motif confus. Sur place : négociation âpre pour rentrer, je dois (...) #Coronavirus

    / Une

    https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/05/08/aides-soignantes-caissieres-enseignantes-a-la-rencontre-de-femmes-en-premier
    http://www.davduf.net/IMG/mp3/merci_a_toi_o_soignant_vlasta_ray.mp3

  • Corona Chroniques, #Jour24 - davduf.net
    http://www.davduf.net/corona-chroniques-jour24

    16h45, alerte AFP sur Twitter : « Il n’y a pas eu de pénurie alimentaire en France, et il n’y aura pas de pénurie alimentaire en France » - Bruno Le Maire, Ministre de l’Économie et des Finances. La question qui se pose : le ministre croit-il vraiment qu’on va le croire ? Pas de pénurie alimentaire, plus que de masques et de tests ? La crise est totale, et totalisante : jamais vu un tel niveau de dévaluation de la parole politique (né en 1968, ça procure tout de même un peu de champ, et d’expérience). Désormais, cette parole semble se retourner systématiquement contre elle (il n’y a guère que les baveux des chaînes d’info et les bavards des quotidiens qui font mine de ne pas saisir cette déflation, on devine pourquoi : c’est soit leur aveuglement, soit la mort sociale et le confinement total pour eux). Twitter martèle : #OnVousVoit et #OnOublieraPas. Ça peut annoncer le meilleur, comme le pire. Déjà, des étudiants témoignent : sans le Crous, et seuls dans leur chambre, ils végètent, le ventre vide, à s’en fracasser la tête contre les murs. Dans les quartiers oubliés, avec la fermeture des écoles, on a aussi coupé les seuls repas chauds de centaines d’enfants (de la République) : plus de cantine, plus d’haricots verts tièdes ni de pâtes ni de rien. Même des journalistes de préfecture relayent les paniques policières — qu’il faut prendre pour ce qu’elles sont : des thermomètres des bannis de la Terre : « Ne pas sous-estimer le risque d’émeutes de la faim. »

    • Aurélien me désigne son crâne, une boule de campagne, il s’est rasé les cheveux ce matin, ça m’a pris comme ça, seul devant son miroir, fallait que je fasse quelque chose. Lorraine, la caissière, trouve qu’Aurélien aurait pas dû, moi j’aime les cheveux longs, lâche-t-elle. Je lui montre les miens, alors ça devrait vous plaire, Lorraine éclate de rire, ah non, il y a long et long. Comme le #Confinement — long et long, interminable et sale. Mais qu’y puis-je ? Le coiffeur d’en face, un motard (premier coiffeur avec qui vraiment converser) a tiré son rideau, comme la moitié de la planète (nous sommes désormais plus de trois milliards prisonniers). Tous en quarantaine, renvoyés chez nous et en enfance : avec nos poux.

      C’est ce que je me disais l’autre jour : tu verras, le jour d’après, ce lundi matin où tout le monde devra reprendre le taf, et qu’il y aura pénurie de places chez le coiffeur, les types retourneront au bureau avec leur beau costard et leurs cheveux hirsutes de vieux hippie. Alors que moi qui me coiffe avec une tondeuse électrique, et @lefayot qui se peigne avec un rasoir, on sera toujours aussi beaux qu’au premier jour.

      Sinon, du côté des « pas de passe-droit », chez Castaner et Macron, ils se laissent pousser les cheveux, c’est leur co-confinée de conjointe qui leur passe un petit coup de ciseaux, comment ça se passe ?

    • Sinon, sur l’absence de cantine, j’avais vu un article (je crois du NY Times) il y a plusieurs semaines, qui décrivait l’hésitation des responsables de New York à décréter la fermeture des universités et des écoles, parce que c’était le seul repas pour quelques centaines de milliers de jeunes de la ville. Le chiffre était impressionnant.

    • Mon psy s’appelle Aurélien et il s’est rasé tout seul le crâne la première semaine, c’était pas beau à voir. Quant à moi, j’avais un rdv coiffure la semaine du confinement, j’avais procrastiné et je regrette comme jamais. Si j’avais su, j’aurais demandé une coupe à @odilon le jour d’avant !

  • « Article édifiant sur la chronologie des informations scientifiques disponibles depuis fin décembre. Il serait bon que les chiens de garde et autre charlatans aient la décence de se taire à jamais. »
    #Cymes #goupil #Alexandre #Kouchner #Sibeth

    https://laviedesidees.fr/Savoir-et-prevoir.html

    Savoir et prévoir - Première chronologie de l’émergence du Covid-19

    Que pouvait-on savoir et prévoir de l’actuelle pandémie et de son arrivée sur le territoire français ? Premiers éléments de réponse à partir d’un corpus bien défini : le très réputé magazine « Science », et les déclarations de l’OMS depuis fin décembre 2019.

    Depuis l’interview d’Agnès Buzyn au Monde mardi 17 mars, les critiques pleuvent de toutes parts sur le gouvernement français. La déclaration de l’ex-ministre de la santé, selon laquelle dès janvier elle aurait prévenu le Premier ministre de la gravité potentielle de l’épidémie de nouveau coronavirus – le mettant même en garde sur le fait qu’il faudrait peut-être reporter les élections municipales – a été interprétée comme un aveu terrible : la ministre de la Santé et le reste du gouvernement savaient ce qui risquait d’arriver, et pourtant ils n’auraient pas agi à la hauteur du risque. Depuis, chaque jour qui passe, avec son cortège d’informations sur la pénurie de tests de dépistage et de masque pour les personnels soignants, ne fait que renforcer le discrédit d’un pouvoir politique dont la cote de confiance était déjà largement entamée par la crise des gilets jaunes et la réforme des retraites.

    • Ce thread est formidable. Ils sont tous là à raconter n’importe quoi. Et les voir maintenant continuer de se justifier pour leur gestion catastrophique est un rare supplice. #OnOublieraPas
      https://twitter.com/AiphanMarcel/status/1238399977128370182

      Les Français n’ont pas pris la mesure du #Covid_19 parce que le gouvernement et les chaînes d’info ont relayé un discours irresponsable pour rassurer au mépris de la santé publique et des avis des spécialistes.

      Ces gens sont des criminels !

    • Nous payons leur nullité !

      Leur rhétorique guerrière n’est là que pour cacher cette évidence : leur nullité. Comme l’a dit Macron à ses ministres : « On n’oubliera pas. » Non, nous n’oublierons pas. Aujourd’hui, nous payons leur nullité. Demain, nous la leur ferons payer.

      « Confiner l’ensemble de la population sans dépister et sans traiter, c’est digne du traitement des épidémies des siècles passés. La seule stratégie qui fasse sens est de dépister massivement, puis confiner les positifs. » C’est un expert en santé publique, anthropologue de la santé, Jean-Dominique Michel, qui résume ainsi notre présent.

      Si nous sommes enfermés, aujourd’hui, si mes enfants sont privés de printemps, interdits de parc et de gazon, ce n’est pas à cause du virus : c’est à cause de leur nullité. Parce que la France est dépourvue de tests, malgré les semaines, les mois qu’avaient nos dirigeants pour observer la Chine, l’Italie, et nous préparer.

      Si des soignants décèdent, aujourd’hui, ce n’est pas à cause du virus : c’est à cause de leur nullité. Parce que, dans les hôpitaux français, on se croirait dans un pays du tiers-monde, économisant sur les masques, en appelant aux dons, recevant des stocks moisis, les fabriquant à la maison.

      Si des patients meurent, demain, sans respirateur, sans réanimation, avec des médecins qui trient entre les malades, ce ne sera pas à cause du virus : ce sera à cause de leur nullité. Parce que, depuis un an que les soignants protestent, font grève, voire démissionnent, eux n’entendent rien, ne voient rien, ferment des lits, en obsédés du porte-monnaie, en experts-comptables de la politique.

      Leur surenchère, leur rhétorique guerrière n’est là que pour cacher cette évidence : leur nullité.

      Comme l’a dit Macron à ses ministres : « On n’oubliera pas. »

      Non, nous n’oublierons pas.

      Aujourd’hui, nous payons leur nullité.

      Demain, nous la leur ferons payer.

      https://francoisruffin.fr/nous-payons-leur-nullite

    • Applaudissements pour les soignants à 20h : la fausse bonne idée ?
      https://blogs.mediapart.fr/theo-portais/blog/230320/applaudissements-pour-les-soignants-20h-la-fausse-bonne-idee

      Une société qui a besoin de héros pour rester debout est une société malade – c’est le cas de le dire. L’exemple actuel est particulièrement frappant : l’Etat se saisit du personnel hospitalier qu’il a méprisé et humilié pendant des années pour soudainement l’idolâtrer et opérer à travers lui une forme de narcissisation dont l’unique but est de masquer ses propres inconséquences. Au risque de faire de la psychologie de comptoir, essayez donc de remplacer dans cette dernière phrase « Etat » par « individu A » et « personnel hospitalier » par « individu B » ; le cas me semble assez sérieux. Adhérer à un élan d’unité nationale dont le fondement me semble avant tout relever du domaine du pathologique, très peu pour moi. Surtout que la conséquence de ce grand moment patriotique, dans lequel aucune voix discordante ne saurait être tolérée, risque d’être, les expériences passées nous le prouvent, une absence totale de remise en question de notre fonctionnement en tant que société et des soi-disant valeurs qui sont les nôtres. Evidemment, pourquoi se remettre en question alors qu’on a des héros pour nous rappeler quel est le véritable esprit de la nation ? Si l’on avait le courage de regarder les choses en face, on se rendrait compte que les personnels hospitaliers ne sont pas les héros de cette crise : ils en sont des victimes. Et leurs héros à eux, Superbudget, Spiderembauche et Captain Salaire, restent désespérément des personnages de fiction.

      Alors soit, je veux bien sortir sur mon balcon tous les soirs à 20h pour les applaudir, parce que c’est vrai qu’ils font un travail remarquable. Mais seulement si à 20h15, tout le monde se remet à sa fenêtre pour conspuer le gouvernement et dénoncer les conditions de travail qui sont les leurs depuis des années. Il est louable, et pas injustifié, de prendre ces femmes et ces hommes pour des héros ; mais il faut être vigilants à ce que, d’un même mouvement, ils ne soient pas aussi pris pour des imbéciles.

    • « Covid-19 : nous ferons tout pour qu’il y ait un après », par le docteur Christophe Prudhomme

      Le quinquennat Macron a lui aussi fortement fragilisé l’hôpital public. Une augmentation du budget hospitalier de 5%, soit 4 milliards d’euros, aurait permis de faire face avec efficacité à la crise du Coronavirus et de sauver de nombreuses vies. Mais depuis des années les alertes ne sont pas entendues. Interview du porte-parole de l’Association des médecins urgentistes de France

      https://qg.media/2020/03/28/covid-19-nous-ferons-tout-pour-quil-y-ait-un-apres-par-le-docteur-christophe-p

    • Mr le président,

      Nous sommes le 28 mars 2020, je vous écris depuis l’appartement de Mme T. qui devrait fêter, si le coronavirus ne la fauche pas avant, ses 104 printemps le mois prochain.
      Elle vit dans une résidence pour personnes âgées, dans laquelle moi et mes collègues infirmières libérales, intervenons depuis plusieurs années.
      Permettez moi de vous montrer à quoi nous en sommes réduites en ce beau jour de mars. Regardez bien la photo s’il vous plaît. J’ai 2 patients potentiellement atteints par ce virus et je viens de faire la toilette d’une dame de 104 ans, équipée d’une charlotte, d’un simple masque chirurgical (dont vous connaissez parfaitement l’inutilité puisque lors de votre dernier discours à Mulhouse vous aviez la chance de porter un masque FFP2 depuis longtemps introuvable en pharmacie y compris pour les professionnels de santé, alors que je doute fort que vous ayez été en contact direct avec les malades), de surchaussures et d’un SAC POUBELLE gracieusement fourni par l’établissement parce que les stocks de blouses sont en rupture.
      Alors moi, aujourd’hui, j’ai envie de pleurer, parce que comme beaucoup de mes collègues j’ai du me résigner à laisser mes enfants à mon ex-mari pour ne pas les contaminer, je ne les ai pas vus depuis 15 jours maintenant. Parce que j’ai transformé ma buanderie en sas de décontamination et que malgré ça je vis dans l’angoisse de contaminer mon conjoint. Parce que chaque jour je vais voir mes patients avec la crainte de contaminer les plus fragiles d’entre eux.
      Monsieur le Président, arrêtez vos discours de remerciements, c’est indécent. Quelle haute estime devez-vous avoir de vous-même pour imaginer une seule seconde qu’un simple merci de votre part suffira à nous faire oublier vos carences, ainsi que les gaz lacrymogènes dont vous nous aspergiez il n’y a pas si longtemps encore.
      Arrêtez de nous promettre du matériel qu’on ne voit pas arriver.
      Arrêtez de nous qualifier de héros. Un héros se sacrifie pour une cause. Je ne veux pas me sacrifier : en tout état de cause, c’est VOUS qui me sacrifiez.
      Arrêtez de parler des soignants comme de bons petits soldats.
      Les soldats ont des armes. Nous, on a des sacs poubelles.

      https://www.facebook.com/melany.ceretta/posts/10219559322965226