• Des autodafés et des bonnes intentions … Benedikt ARDEN
    https://www.legrandsoir.info/des-autodafes-et-des-bonnes-intentions.html

    Ça a fait un badbuzz monumental et qui a résonné bien au-delà du pays. Près de 5000 livres jeunesse ont été retirés des bibliothèques de 30 écoles francophones d’Ontario pour servir de combustible à des cérémonies symboliques d’intérêts « éducatifs », dans le cadre de la réconciliation entre peuples autochtones et non autochtones du Canada.

    Au centre de cette controverse, Suzy Kies, présentée comme une gardienne du savoir autochtone et accessoirement coprésidente de la Commission des peuples autochtones du Parti libéral du Canada. Celle-ci souligne que cette « cérémonie » a pour but d’enterrer « les cendres du racisme, de la discrimination et des stéréotypes dans l’espoir que nous grandirons dans un pays inclusif où tous pourront vivre en prospérité et en sécurité ». Le feu ayant pour objet d’engendrer l’engrais d’implantation d’un arbre et ainsi « tourner du négatif en positif ».

    Sans tenir compte du fait autrement plus symbolique de brûler des livres, qui ne va pas sans rappeler une époque que les Allemands aimeraient bien oublier, ce scandale est surtout lié aux critères douteux de cette sélection et surtout par la lecture particulièrement décontextualisée des œuvres choisies par ce fameux comité. Pour qu’un livre fasse partie du bûcher, à peu près toutes les raisons y sont passées. Des termes et appellations d’une autre époque, à la non-historicité des représentations en passant par la sexualisation des dessins, toutes les cases ont été cochées. Sans faire grand cas du format (bande dessinée et histoire pour enfants) ou des contextes historiques, les membres du comité n’ont même pas tenu compte des intentions des auteur(e)s et ont même reproché à des BD les propos de ses antagonistes[1]. En somme, ce comité de relecture cherchait des stéréotypes et des expressions anachroniques et les a trouvés là exactement où ils devaient en trouver, c’est-à-dire dans les livres de notre enfance.

    Évidemment, la chasse aux préjugés et aux stéréotypes ne s’est pas limitée aux BD, mais s’est aussi attaquée aux livres qui traitent des Premières Nations en général, mais qui n’ont pas été écrits ou révisé par des Autochtones « pure souche » ou des œuvres qui sont qualifiés « d’appropriations culturelles », ce qui est assez ironique quand on sait que madame Suzy Kies se présente comme une Abénakis d’Odanak alors qu’elle ne fait visiblement pas partie de cette communauté. Le fait d’avoir adopté la culture abénakis n’est pas une pratique que je condamne, tant s’en faut, mais quand on brûle les livres des auteur(e)s qui font briller cette culture au nom de l’appropriation culturelle, on devrait faire attention à ne pas parler au nom d’une communauté dont on s’approprie le nom ! D’autant plus que, comme commente l’ethnologue huronne-wendat Isabelle Picard, à propos des autodafés dans la culture autochtone, « C’est bien peu connaitre nos cérémonies et en avoir peu de respect ».

    Comme vous le constatez, l’événement parle de lui-même et ils sont assez rares à défendre ce qu’il faut bien appeler un « dérapage woke ». Je déteste réellement cette expression (woke), puisqu’il est employé à tort et à travers par la droite, mais ici je vais faire une exception, car l’expression est désormais connue et je ne souhaite pas mettre de gants blancs, même si on devrait plutôt parler de progressisme postmoderne pour parler de ce courant. Toutefois, peu importe le nom qu’on lui donne, on ne peut que constater que ce courant atteint dorénavant des sommets en termes de dérapage. Celui-ci en vient même à avoir des impacts négatifs bien réels sur l’image que se fait la majorité des gens des minorités et des Premières Nations, puisque ces dérapages engendrent objectivement beaucoup plus de préjugés que la seule lecture de Pocahontas ou de Tintin en Amérique !

    Néanmoins, la source du problème n’est pourtant pas issue des thèses les plus problématiques des plus controversés chercheurs/chercheuses postmodernes et encore moins des demandes de respects et d’égalité des groupes minoritaires et immigrants, mais bien de la popularisation d’un corpus doctrinal ouvertement irrationnel et qui est actuellement en phase accrue de radicalisation.

    Comme le mentionne Pierre Valentin dans son étude sur le courant « Woke » : https://www.fondapol.org/etude/lideologie-woke-1-anatomie-du-wokisme

    Le mouvement woke repose sur une approche postmoderne du savoir caractérisée par « un scepticisme radical quant à la possibilité d’obtenir une connaissance ou une vérité objective. »

    C’est pour cette raison que les courants postmodernistes se détachent à ce point des autres doctrines issues des Lumières et de l’universalisme. Pour ces derniers, il existe bien évidemment des dominants et des dominés ainsi que des systèmes qui provoques ces dominations, mais leur recherche de la justice passe par des connaissances objectives et des principes universels, alors que les postmodernistes rejettent carrément ces notions pour se centrer sur le ressenti des individus.

    Le philosophe Michel Foucault justifiait cette vision du monde en ces termes :

    [...] Il faut admettre que le pouvoir produit du savoir ; que pouvoir et savoir s’impliquent directement l’un l’autre ; qu’il n’y a pas de relation de pouvoir sans constitution corrélative d’un champ de savoir, ni de savoir qui ne suppose et ne constitue en même temps des relations de pouvoir.[2]

    Autrement dit, le savoir issu des progrès de la connaissance serait en réalité une expression du pouvoir (des dominants), d’où ce scepticisme si radical quant à la possibilité de produire des connaissances objective.

    Ces idées en provenance de ce que les universitaires américains appelaient la « French Theory » https://fr.wikipedia.org/wiki/French_Theory ont eu leur part de pertinence à gauche, notamment dans les années 70, à l’époque où certains penseurs avaient tendance à effectivement tout ramener à la rationalité économique. Y compris les aspects qui ne s’y collent pas complètement. Notamment en ce qui touche le féminisme et le nationalisme de libération, qui ont des aspects culturels forts.

    Aujourd’hui ce courant de pensée tombe dans des excès inverses. Jusqu’à prétendre que la subjectivité des individus devrait être considérée comme un fait normatif et devrait être traitée comme tel. C’est-à-dire de manière politique. Dès lors c’est le « sentiment d’injustice » et non le système qui provoque ces injustices qui devient le centre des préoccupations « woke ». On en arrive donc à des absurdités comme de voir des bourgeois de la haute société qui se la jouent victime puisque, autiste, femme, homosexuel, noir, etc., alors qu’ils sont objectivement des dominants de par leur statut social ou bien ces histoires de langues et de symbole, à des années lumières de ce qui provoque concrètement la #marginalisation des minorités que l’on souhaite émanciper.

    Pour eux, le fait essentiel n’est donc pas l’injustice ou la réalité de l’oppression, mais le ressenti de celle-ci, ce qui fait que la sécurisation des catégories de gens jugés opprimés passe bien avant la lutte contre le système qui engendre les discriminations[3]. C’est pour cette raison qu’il n’est pas contradictoire pour un « woke » de propager les pires généralisations sur les groupes dits dominants et, en revanche, de ne rien tolérer de ce qui touche (ou qui pourrait toucher) ceux qualifiés de dominés. Même si dans les faits les définitions de ces groupes sont toutes sauf scientifiques (surtout pour ce qui est des soit distantes races) et que les discriminations décriées sont pratiquement toujours #intersectionnelles [4]. Tout ce qui compte c’est l’état d’esprit du moment et de ce que l’on qualifie d’acceptable à l’instant T.

    Comme je l’ai évoqué précédemment, cette pensée est en perpétuel mouvement et n’est pas limitée par le savoir objectif, alors ce qui est « acceptable » aujourd’hui ne le sera pas nécessairement demain. Un livre du 19e siècle comme « Nord contre Sud » (Jules Verne) dénonçant l’esclavage, mais qui utilise les termes de son époque sera inévitablement mis un jour à l’index, puisqu’il utilise le mot en « N » et utilise des stéréotypes. Je l’affirme, car c’est à peu près ce qui s’est passé pour la peinture « Life of Washington » https://www.monde-diplomatique.fr/2019/08/HALIMI/60163 , qui est une peinture dénonçant l’esclavage, mais qui fut éliminé du lycée George Washington, parce que jugé raciste ! On en vient à censurer le fond en raison de la forme, puisque ce qui est recherché n’est pas la dénonciation de l’injustice, mais le #maternage de population que l’on souhaite protéger de la société par l’illusion et le #subterfuge (« les safes spaces »).

    C’est probablement cet état d’esprit qui guide les choix des militantes comme Suzy Kies. Un livre comme Tintin en Amérique (1932) ne sera donc pas jugé sur son contenu (somme tout positif envers les Premières Nations, si nous tenons compte de l’époque), mais sur l’usage de termes et d’illustrations désormais jugés offensants. La question de l’appropriation culturelle et des déguisements ne sera pas non plus jugée sur la base de principes universels, mais sur la seule sensibilité des personnes touchées, même si celles-ci ne font pas partie de ces communautés d’après leurs propres principes.

    Disons-le tout net, le « wokisme » est en phase de désintégration et ses propres contradictions sont en train de détruire le mouvement de l’intérieur, alors il n’est nul besoin d’en faire des tonnes sur les scandales estivaux et autres faits divers. Non, le problème réside dans l’effet « backslash » qui profite à la droite et surtout à l’extrême droite, puisqu’elles se donnent de la légitimité sur leurs dérapages tout en récupérant des concepts qu’elle méprise, comme l’universalisme et l’antiracisme.

    Non, il n’est pas normal que le racialisme de la soi-disant « théorie critique de la race » (entre autres exemples) soit uniquement et hypocritement dénoncé que par les réactionnaires. Je sais qu’il est parfois difficile de critiquer son propre camp, sans se faire malmener par les adeptes de ces idées. Néanmoins, cela reste absolument nécessaire pour la salubrité idéologique des organisations progressistes, en plus de les aider à rester en phase avec les masses laborieuses qui ne suivent pas ce genre d’évolution sociétale (du moins, pas à cette vitesse).

    Rappelons que les principes du socialisme ont pris du galon en 150 ans et si moi-même je ne suis rien, j’hérite de siècles d’universalisme et de science, alors j’ai moins besoin de me référer à mon propre ressenti et à mes intérêts individuels, pour juger une situation, que d’une grille d’analyse doctrinale efficace et de connaissances scientifiques solides. Est-ce que quelque chose est juste ou vrai ? Et surtout, est-ce que ça l’est pour tous les humains et dans tous les cas ? Voici le genre de questions qui doivent prédéterminer un avis éclairé et minimalement objectif.

    Brûler des livres ou recycler les pseudosciences, parce que ça serait sécurisant pour certains, n’est pas acceptable éthiquement et ne change de toute façon rien aux problèmes concrets vécus par les populations marginalisées. Les bulles de protection ne sont que des illusions qui nuisent au véritable combat pour l’émancipation, puisqu’il ne s’agit que d’une version 2.0 de la bonne vielle « opium du peuple », toujours aussi dommageable qu’auparavant.

    La vérité et la justice sont des concepts vaste et parfois flou, je l’admets sans problème, mais ils sont aussi porteurs d’objectivité et d’universalisme. S’il y a parfaitement lieu de traiter respectueusement les victimes systémiques de nos sociétés et d’adapter notre démarche en conséquence, il faut savoir se garder de catégoriser les humains dans des cases identitaires et ainsi leur présumer des caractères négatifs comme positifs, puisque le genre humain est équitablement dosé en défaut comme en qualité, peu importe les catégories duquel on parle[5].

    Reste à ce que le genre humain soit équitablement dosé en droit et justice sociale, car c’est bien par cette voie que nous éliminerons les stéréotypes et les préjugés et certainement pas en cachant ou en brulant les souvenirs du passé !

    Benedikt Arden, septembre 2021

    [1] C’est un peu comme si on reprochait à George Lukas, dans la première trilogie Star Wars, de ne pas avoir donné assez de place à la diversité dans les rangs de l’empire, alors que l’esthétique de celle-ci est directement calquée sur le 3e Reich (tous des hommes blancs), dans l’objectif plus qu’évident de créer un contraste avec les rebelles, qui eux sont mixtes (hommes, femmes, aliens, etc.).

    [2] Cité depuis l’étude « L’idéologie woke. Anatomie du wokisme (1) »

    [3] L’exemple typique est le concept de « pauvrophobie » ou de « classisme » qui entend protéger les pauvres des préjugés des riches, alors que c’est la conscience de classe, résultante de ce « classisme », qui est à l’origine de la lutte des classes, donc de l’émancipation des pauvres.

    [4] Les gens faisant partie d’une catégorie de dominés font généralement partie d’une des catégories dominantes et sont donc à la fois dominés et dominants. La réalité est plus complexe que les slogans.

    [5] Je parle ici des catégories identitaires et non pas des classes sociales, puisque celles-ci sont productrices d’intérêt de classe, donc de croyances idéologiques affiliées à ces classes.

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  • #Canada Des écoles détruisent 5000 livres jugés néfastes aux Autochtones, dont Tintin et Astérix
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1817537/livres-autochtones-bibliotheques-ecoles-tintin-asterix-ontario-cana

    Ils ont été jetés, certains brûlés et enterrés, par un conseil scolaire de l’Ontario qui les accuse de propager des stéréotypes. Les auteurs sont consternés.

    Une grande épuration littéraire a eu lieu dans les bibliothèques du Conseil scolaire catholique Providence, qui regroupe 30 écoles francophones dans tout le Sud-Ouest de l’Ontario. Près de 5000 livres jeunesse parlant des Autochtones ont été détruits dans un but de réconciliation avec les Premières Nations, a appris Radio-Canada.

    Une cérémonie de “purification par la flamme” s’est tenue en 2019 afin de brûler une trentaine de livres bannis, “dans un but éducatif”. Les cendres ont servi “comme engrais” pour planter un arbre et ainsi “tourner du négatif en positif”.
    Une vidéo destinée aux élèves explique la démarche : “Nous enterrons les cendres de racisme, de discrimination et de stéréotypes dans l’espoir que nous grandirons dans un pays inclusif où tous pourront vivre en prospérité et en sécurité”.
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    Le retrait des livres en chiffres
    155 œuvres différentes ont été retirées, 152 ont été autorisées à rester en place et 193 sont en évaluation actuellement. Au total 4716 livres ont été retirés des bibliothèques du conseil scolaire, dans 30 écoles, soit une moyenne de 157 livres par école.
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    Le Conseil scolaire catholique Providence accueille près de 10 000 élèves, au sein de 23 écoles primaires et 7 écoles secondaires francophones, réparties majoritairement dans les régions de Windsor, London et Sarnia.

    Un document de 165 pages, que nous avons obtenu, détaille l’ensemble des titres éliminés, ainsi que les raisons invoquées. On y retrouve des bandes dessinées, des romans et des encyclopédies.

    Un comité formé de membres du conseil scolaire et d’accompagnateurs autochtones a analysé des centaines de livres jeunesse au sujet des Premières Nations. Quant au ministère de l’Éducation de l’Ontario, il a participé au projet de cérémonie, mais pas à la sélection des livres.
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    L’auteure de la vidéo destinée aux élèves est Suzy Kies, présentée comme une “gardienne du savoir” autochtone. Elle fait partie de ceux qui ont accompagné le conseil scolaire dans sa démarche, à partir de 2019 dans son cas.

    Elle dénonce les personnages autochtones présentés dans les livres pour enfants comme “pas fiables, paresseux, ivrognes, stupides…”. “Quand on perpétue ce genre d’image dans la tête des jeunes, c’est difficile de s’en débarrasser.”

    Les gens paniquent avec le fait de brûler des livres, mais on parle de millions de livres qui ont des images négatives des personnes autochtones, qui perpétuent des stéréotypes, qui sont vraiment dommageables et dangereux.

    Une citation de :Suzy Kies, « gardienne du savoir » autochtone qui a accompagné le conseil scolaire
    Selon elle, le simple titre du livre Les Cowboys et les Indiens, publié en 2011, a justifié son retrait des bibliothèques. “C’est vraiment atroce”, dit-elle.
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    Qui est Suzy Kies ?
    Suzy Kies se présente comme une “chercheuse indépendante”. Elle offre des formations aux écoles à travers l’Ontario. Le Conseil scolaire Providence note qu’“elle possède des connaissances approfondies sur plusieurs différentes nations autochtones”.

    Elle est aussi coprésidente de la Commission des peuples autochtones du Parti libéral du Canada depuis 2016. Le site du parti de Justin Trudeau la présente comme “une Autochtone urbaine de descendance abénakise et montagnaise”.

    Selon le Conseil scolaire Providence, ce “comité autochtone [est] consulté par le premier ministre du Canada” Justin Trudeau.

    Suzy Kies affirme travailler avec d’autres conseils scolaires ontariens qui veulent s’inspirer du projet.

    Tintin en Amérique, un livre raciste ?
    Le Conseil scolaire reproche à la bande dessinée Tintin en Amérique un “langage non acceptable”, des “informations erronées”, une “présentation négative des peuples autochtones” et une “représentation fautive des Autochtones dans les dessins”.

    Dans la BD d’Hergé, parue en 1932, une des plus vendues de l’auteur dans le monde, on retrouve notamment l’appellation “Peau-Rouge”. Le Temple du Soleil a aussi été retiré des rayons.


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    Le livre Les Esquimaux, publié en 1981, a été retiré parce qu’il utilise un terme aujourd’hui péjoratif pour qualifier les Inuit. L’utilisation du mot “Indien” a aussi été un motif de retrait de nombreux livres. Un livre est même en évaluation parce qu’on y utilise le mot « Amérindien ».

    Trois albums de Lucky Luke ont été retirés. Un des reproches souvent faits par le comité est le “débalancement de pouvoir” avec les Blancs et “les Autochtones perçus comme les méchants”.

    La Conquête de l’Ouest : Les Amérindiens, les pionniers et les colons a été retiré à cause du mot “conquête” dans le titre. “On veut [r]abaisser une population”, écrit le comité d’évaluation pour justifier le retrait.

    Le Conseil scolaire reproche au livre Vivre comme les Indiens d’Amérique de ne pas identifier les différentes cultures autochtones, mais de les présenter “comme un tout”.

    Des livres qui présentaient des bricolages qualifiés d’“appropriation culturelle” ont aussi été retirés. Un livre a été considéré comme un “manque de respect envers la culture”, car on y proposait une activité baptisée “mange, écris, habille-toi comme les Amérindiens”.


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    Aucun auteur n’a été informé du retrait de son livre.

    “C’est incroyable. De quel droit font-ils une chose pareille ? C’est complètement ridicule”, dénonce Sylvie Brien, dont le roman jeunesse L’affaire du collège indien a été retiré. Le conseil scolaire ne spécifie pas la raison de ce retrait.

    Il s’agit d’une histoire qui se déroule en 1920 avec des personnages et des lieux fictifs. Dans l’histoire, une adolescente défend un Autochtone accusé à tort d’avoir causé un incendie.

    L’auteure rejette tout préjugé : “Au contraire, j’ai dénoncé des choses qu’on ne disait pas”. Elle affirme être une des premières parmi les auteurs jeunesse à avoir abordé “les horreurs des pensionnats” en se basant sur des documents d’époque.
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    “Est-ce qu’on retourne à l’Index ?”, demande Jean-Claude Larocque, en référence à la liste des livres interdits dans les écoles catholiques jusqu’aux années 1960.

    Suzy Kies juge que “ce sont des histoires écrites par les Européens, d’une perspective euro-centriste et non pas des Autochtones”. Elle affirme que les « gardiens du savoir », comme elle, qui mémorisent la connaissance transmise oralement, sont plus fiables que les archives écrites.
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    Le comité de révision reproche aussi à la biographie d’Étienne Brûlé une “représentation fautive dans les dessins”. Leur livre ne contient qu’une seule illustration, sur la page couverture où des Autochtones sont torse nu.

    Le torse nu des Autochtones ne passe pas


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    Suzi Kies déplore la sexualisation de l’Autochtone qui tombe en amour avec Obélix dans Astérix et les Indiens. La jeune femme est représentée avec un décolleté plongeant et une mini-jupe.

    “Irais-tu courir dans les bois avec une mini-jupe ? Mais les gens le croient pareil”, regrette-t-elle. “On a développé ce qu’on appelle la sauvagesse sexuelle, une image des femmes autochtones comme étant des femmes faciles.”


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    Des auteurs autochtones sont aussi passés à la trappe
    Même des auteurs autochtones ont été envoyés au recyclage, à cause de l’usage de mots jugés inappropriés.

    Le roman jeunesse Hiver indien, de Michel Noël, a été écarté pour “propos raciste”, “langage plus acceptable”, “information fausse”, “pouvoir des Blancs sur les Autochtones”, et “incapacité des Autochtones de fonctionner sans les Blancs”.

    Ce portrait peu flatteur étonne le vice-président de la maison d’édition Hurtubise, Arnaud Foulon. Il rappelle que l’auteur, décédé en avril, était d’ascendance algonquine. Ethnologue, Michel Noël a travaillé au gouvernement du Québec pour la défense et la mise en valeur de la culture autochtone, notamment dans les écoles.
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    #index #école #catholiques #écoles_catholiques #autodafé #bucher #purification #fanatisme #violence #épuration des #bibliothéques pour #enfants #asterix #tintin #stéréotypes #suzy_kies #Lucky_Luke #Ontario

    • L’autodafé de livres jugés racistes envers les Autochtones s’invite dans la campagne électorale
      https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1817537/livres-autochtones-bibliotheques-ecoles-tintin-asterix-ontario-cana

      Réactions politiques
      Aucun chef fédéral n’a approuvé la destruction de livres par le feu mardi. Ils n’ont pas non plus reproché au Parti libéral du Canada d’avoir dans ses rangs la « gardienne du savoir » impliquée dans l’affaire. Tous ont toutefois souligné l’importance de la réconciliation avec les peuples autochtones. « C’est possible d’enlever les livres et les bandes dessinées, sans les brûler, mais on doit avoir une approche de respect sur les questions sur la réconciliation et notre histoire », a indiqué le chef conservateur, Erin O’Toole. Il a plus tard publié sur Twitter une condamnation de ce « brûlage de livres ».

      « Je pense qu’on doit changer notre approche dans l’enseignement de nos enfants », a ajouté pour sa part le chef du NPD, Jagmeet Singh.

      Le chef libéral, Justin Trudeau, a indiqué qu’au « niveau personnel, [il n’est] jamais d’accord à ce qu’on brûle les livres ». Il a toutefois maintenu que ce n’est pas aux non-Autochtones comme lui de décréter « comment on doit agir pour avancer vers la réconciliation ».

      Or, des Autochtones et des spécialistes ont critiqué ce geste fortement symbolique. L’ethnologue huronne-wendate Isabelle Picard, conseillère aux affaires autochtones pour Radio-Canada, qui a publié le reportage, s’est notamment exprimée sur Facebook : « Tous mes amis autochtones qui relaient cet article semblent contre cette pratique mise en place de surcroît par une #non-Autochtone qui parle en notre nom, encore. »

      « Brûler des livres, c’est réécrire l’histoire. Et le faire devant des enfants dans un but éducatif, c’est une aberration totale », estime pour sa part Jean-Philippe Uzel, spécialiste de l’art autochtone à l’UQAM. « On oublie toujours qu’on veut une démarche de vérité et réconciliation. La vérité, ça passe par la resituation du passé dans ce qu’il a de plus dur. Si on efface le passé, il n’y a pas de réconciliation possible. »

      « On va à la bibliothèque pour se renseigner et ne pas oublier », rappelle la présidente de l’Association pour la promotion des services documentaires scolaires, Ariane Régnier. « Selon nous, ça n’a aucun sens de retirer des sujets controversés. Un sujet controversé peut être un choix pédagogique, un contre-exemple. »

      Le premier ministre du Québec, François Legault, a réagi à la nouvelle en marge d’une conférence de presse en début d’après-midi. « Pour moi, brûler des livres, c’est un acte atroce. […] C’est inacceptable, c’est insupportable », a-t-il laissé tomber.

      Les bibliothèques scolaires, ici, pensent-elles leur décolonisation ? Aucune politique en ce sens n’est actuellement en vigueur, a répondu le ministère de l’Éducation lorsque questionné par Le Devoir. Sur le terrain, des tendances se dessinent toutefois. « Les écoles ont une volonté d’augmenter la diversité des voix, indique Mme Régnier. On voit une augmentation des demandes des enseignants dans les deux dernières années [sur les thématiques autochtones, du racisme et des communautés LGBTQ+]. » Par ailleurs, malgré son intention « de poser un geste d’ouverture et de réconciliation », l’administration scolaire ontarienne admet désormais regretter sincèrement « l’impact négatif » de l’initiative médiatisée par Radio-Canada.

    • Je récapitule :
      – C’est une blanche, non autochtone qui a orchestré cet autodafé !
      – L’impact négatif, c’est la faute à Radio Canada d’après l’administration scolaire ontarienne.

    • Livres détruits : la « gardienne du savoir » n’est pas Autochtone
      https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1822333/livres-suzy-kies-gardienne-savoir-parti-liberal-autochtones

      On ne trouve aucun ancêtre autochtone sur sept générations à la coprésidente de la Commission autochtone du Parti libéral du Canada.


      Suzy Kies est coprésidente de la Commission autochtone du Parti libéral du Canada. Photo : crestwood.on.ca

      La « gardienne du savoir » autochtone gardait aussi certains secrets. Suzy Kies, coprésidente de la Commission autochtone du Parti libéral du Canada, n’a pas de statut d’Indien en vertu de la Loi, elle ne figure pas dans les registres des conseils de bande abénakis et on ne lui trouve aucun ancêtre autochtone jusqu’à au moins l’année 1780.

      Celle qui a accompagné le Conseil scolaire catholique Providence dans la destruction controversée de 5000 livres jugés néfastes aux Autochtones dénonçait pourtant les Blancs qui s’approprient l’histoire des Premières Nations.

      En entrevue avec Radio-Canada, Suzy Kies nous a dit avoir un parent européen et un parent autochtone.

      Selon les registres d’état civil, son père est effectivement né au Luxembourg, mais sa mère est classée d’“origine raciale française”.

      “La famille de ma mère est de plusieurs communautés”, affirme-t-elle. “Du côté de mon grand-père, c’est les Malécites, de St. Mary’s, au Nouveau-Brunswick, il y a aussi les Laporte qui sont Innus. Et ma grand-mère, elle, était Abénakis, d’Odanak.”

      “Elle n’est pas sur notre liste de bande”, indique Jacques Thériault-Watso, élu au Conseil des Abénakis d’Odanak, après avoir fait des vérifications auprès de la registraire.

      Même si elle avait un seul grand-parent abénakis, Suzy Kies aurait dû apparaître sur cette liste, explique-t-il.

      Suzy Kies n’apparaît pas non plus sur la liste de l’autre bande abénakis, de Wôlinak.

      Un ancêtre autochtone au 17e siècle, comme beaucoup de Canadiens français
      “La Madame, elle en beurre épais. Elle n’a aucun ancêtre autochtone sur au moins sept générations”, lance Dominique Ritchot, coordonnatrice de la Société généalogique canadienne-française, qui a collaboré avec Radio-Canada à titre de chercheuse indépendante.

      Elle a fouillé dans les actes d’état civil de baptêmes, mariages et sépultures, ainsi que les recensements. Résultat : aucun ancêtre autochtone avant au moins 1780. Toutes les branches ont été analysées jusqu’à la période contemporaine. “S’ils étaient Autochtones, ça serait écrit.”

      La seule ascendance autochtone qu’elle lui a trouvée est Marie Manitouébéouich, une Algonquine qui a intégré la nation huronne au 17e siècle. “Cette ancêtre se retrouve dans l’arbre généalogique de milliers de Canadiens français”, précise Dominique Ritchot.

      “C’est un chaos absolu. Je ne connais personne de la communauté d’Odanak qui se souvienne de son clan familial”, dit Éric Pouliot-Thisdale, recherchiste pour le département de démographie de l’Université de Montréal, lui-même Autochtone, spécialiste de la démographie autochtone.

      Éric Pouliot-Thisdale rappelle qu’il faut une différence maximale de trois générations avec un Autochtone pour avoir droit au statut reconnu légalement.


      _ C’est une autre personne qui a joué sur le fait qu’il y a peu d’Autochtones dans le milieu politique et institutionnel et le Parti libéral n’a pas fait ses devoirs, en la croyant sur parole.
      Une citation de :Jacques Thériault-Watso, élu au Conseil des Abénakis d’Odanak

      Suzy Kies n’a pas répondu à nos courriels et appels mardi. Le Parti libéral du Canada (PLC) a indiqué dans la soirée que “Mme Kies s’identifie elle-même comme Autochtone non inscrite”. Il n’a toutefois pas été possible d’obtenir plus de commentaires ni de savoir si cette situation convient au parti.

      La femme de 61 ans occupe le rôle de coprésidente de la Commission autochtone du PLC depuis 2017. Le site web du parti la présente comme “une Autochtone urbaine de descendance abénaquise et montagnaise [ancien terme désuet pour innu]”.

      Selon le PLC, la Commission “représente et fait valoir les intérêts des membres autochtones du Parti libéral, et encourage la participation active et à part entière des Autochtones à tous les niveaux de la structure du parti”.

      Justin Trudeau ne veut pas que les non-Autochtones décident pour les Autochtones
      Dans le cadre du retrait des livres des écoles du conseil scolaire, Suzy Kies a défendu l’idée de brûler tous les ouvrages, en 2019, lors de cérémonies à faire dans chaque école. La pandémie a finalement réduit le projet à une seule cérémonie où 30 livres ont été brûlés.

      Invité à réagir, mardi, au tollé provoqué par l’initiative, le chef libéral Justin Trudeau a critiqué le choix de brûler des livres, mais il a tenu à ajouter : “Ce n’est pas à moi, ce n’est pas aux non-Autochtones de dire aux Autochtones comment ils devraient se sentir ou devraient agir pour avancer la réconciliation.”

      #suzy_kies #justin_trudeau #libéraux

    • La « gardienne du savoir autochtone » Suzy Kies démissionne
      https://www.ledevoir.com/societe/630807/la-gardienne-du-savoir-autochtone-suzy-kies-demissionne

      La « gardienne du savoir autochtone » Suzy Kies quitte le siège de coprésidente de la Commission des peuples autochtones du Parti libéral du Canada. Celle qui a aidé le Conseil scolaire catholique Providence à détruire 5000 livres jugés néfastes pour les Premières Nations veut tout de même « poursuivre [son] travail pour faire avancer la réconciliation ».

      Dans un courriel transmis au Devoir, Suzy Kies confirme son retrait de la Commission chargée de représenter les intérêts des membres autochtones du Parti libéral du Canada. « Je refuse toutefois que l’on se serve de mon histoire pour nuire à Justin Trudeau et notre parti », affirme-t-elle. « C’est la raison pour laquelle je démissionne de mon poste […]. » . . . . . .

  • Les ravages du mercure à Grassy Narrows
    Actualités UQAM, le 30 avril 2020
    https://www.actualites.uqam.ca/2020/reduction-esperance-vie-communaute-autochtone-grassy-narrows

    Les données de cette étude, qui sont depuis longtemps à la disposition du gouvernement, n’ont jamais été analysées pour vérifier l’hypothèse d’une mort précoce. Au contraire, le gouvernement a répété pendant des décennies qu’il n’existait aucune preuve des effets du mercure sur la santé des habitants de Grassy Narrows. Une note d’information du gouvernement du Canada datant de 2017 indique qu’« il n’existe aucune donnée à l’heure actuelle permettant de confirmer si le taux d’invalidité ou de problèmes de santé importants est plus élevé que dans les autres Premières Nations ».

    Article original :
    Mercury exposure and premature mortality in the Grassy Narrows First Nation community : a retrospective longitudinal study
    Aline Philibert, Myriam Fillion, Donna Mergler, The Lancet Planetary Health, 4:e141-e148 (2020)
    https://www.thelancet.com/journals/lanplh/article/PIIS2542-5196(20)30057-7/fulltext

    Voir aussi à ce sujet :
    https://seenthis.net/messages/662297
    https://seenthis.net/messages/698352
    https://seenthis.net/messages/735476

    #Grassy_Narrows #Ontario #Donna_Mergler #pollution #mercure #autochtones #Canada #eau #poissons

  • Une carte des résistances dans le monde du travail en temps de pandémie
    https://www.bastamag.net/Une-carte-des-coleres-et-des-resistances-dans-le-monde-du-travail-en-temps

    Grèves et débrayages, refus de reprendre sans protection ni tests, droits de retrait... Voici une « carte des colères au travail » qui inventorie les conflits ou situations de tension sur les lieux de travail, liées au contexte de la pandémie. L’outil, rendu public à l’occasion du 1er mai, journée internationale des travailleuses et travailleurs, sera complété et mis à jour de manière participative. Construire une vue d’ensemble des colères et des résistances dans le monde du travail depuis le début de (...) ça bouge !

    / #Conditions_de_travail, #Luttes_sociales

    #ça_bouge_ !

    • #Canada : Des travailleurs étrangers contraints de travailler jusqu’à 18 heures d’affilée
      https://www.ledevoir.com/societe/578058/18-heures-d-affilee-aux-champs

      L’effet combiné de la COVID-19 et de la pénurie de travailleurs mène à de nouveaux abus dans les fermes, certains travailleurs étrangers devant travailler jusqu’à 18 heures d’affilée.

      On les fait travailler « 16, 17, même 18 heures par jour », rapporte Michel Pilon, du Réseau d’aide aux travailleurs et travailleuses migrants agricoles du Québec (#RATTMAQ). « Ils sont fatigués. On leur dit qu’ils ne sont pas obligés de le faire, mais ils ont peur. »


      Depuis trois semaines, le service d’aide téléphonique de l’organisme a reçu au moins une vingtaine d’appels de travailleurs étrangers sur-sollicités par leurs employeurs. « Étant donné qu’ils sont moins nombreux, l’employeur a bien du travail à faire », ajoute-t-il.

      Les plaintes étant anonymes, l’organisme n’a pas fourni de détails sur les employeurs en cause, mais il indique que les abus surviennent chez des producteurs de légumes qui manquent de personnel pour planter.

      Ces dernières semaines, plus de 4000 de ces travailleurs sont arrivés au #Québec en provenance du #Mexique et du #Guatemala. Or, en raison de la pandémie, ils sont beaucoup moins nombreux que d’habitude. L’an dernier, ils étaient 17 000 à travailler dans les fermes, alors qu’on en attend au maximum 12 000 en 2020.

      Interpellée à ce sujet, l’Union des producteurs agricoles (#UPA) dit avoir été « sensibilisée » mercredi au problème par la Table de concertation sur les travailleurs étrangers temporaires.

      « L’UPA déplore et dénonce tout abus quant aux éléments précédemment décrits », a indiqué son porte-parole, Patrice Juneau.

      Le regroupement devait d’ailleurs rappeler dans son infolettre hebdomadaire que « tout travailleur peut refuser de faire plus de 12 heures par période de 24 heures au Québec » et que « l’UPA recommande fortement de ne pas excéder ces heures ».

      Peur de la COVID-19
      Le Devoir a également appris que les mesures de #confinement créaient des tensions particulières dans les fermes. À leur arrivée à l’aéroport, les travailleurs mexicains et guatémaltèques reçoivent des dépliants sur la COVID-19 et les mesures de confinement. Ils sont ensuite placés en #quarantaine pendant deux semaines.

      Le RATTMAQ a aussi reçu des appels de travailleurs ayant subi des mesures disciplinaires telles que des suspensions parce qu’ils ont quitté la ferme, même après la fin de leur quarantaine.

      « Il y en a un qui avait décidé d’aller s’acheter de la bouffe pendant sa journée de congé. Il gardait la distanciation requise, mais il a quand même eu une mesure disciplinaire parce qu’il a quitté la ferme », explique M. Pilon. « Les producteurs disent qu’ils ont peur que la COVID rentre dans leurs fermes, alors ils contrôlent les déplacements. Ça ne marche pas. »

      Dans l’infolettre transmise à ses membres jeudi, l’UPA a aussi fait une précision à ce sujet.

      « Après la quarantaine, les travailleurs sont soumis aux mêmes règles de circulation que nous tous. Ils peuvent donc sortir de la ferme s’ils le souhaitent et l’employeur a le devoir de les sensibiliser aux règles de circulation, aux mesures de distanciation sociale et aux risques de contamination, a-t-elle écrit. Même en période de pandémie, après la quarantaine, il est hors de question d’interdire les sorties, ce qui serait à l’encontre de la Charte des droits et libertés de la personne. »

      Au syndicat des Travailleurs unis de l’alimentation (TUAC), qui représente des travailleurs étrangers dans le secteur maraîcher, on a aussi observé ce phénomène. Le responsable Julio Lara a dû intervenir auprès d’un employeur après que des travailleurs ont été suspendus pour des déplacements à l’extérieur de la ferme.

      À l’UPA, on ne rapporte aucun cas de COVID-19 chez les travailleurs étrangers temporaires depuis leur arrivée au Québec en avril.

      Selon nos informations, un travailleur étranger a été testé pour la première fois cette semaine en #Montérégie pour des symptômes apparentés à la COVID-19. Au moment où ces lignes étaient écrites, il n’avait pas encore reçu les résultats.

      En #Ontario, 40 travailleurs d’un même producteur ont été déclarés positifs cette semaine à Kent Bridge. Des cas de contamination ont aussi été rapportés dans une pépinière en #Colombie-Britannique au début du mois d’avril.
      #esclavage #agriculture #Femmes #Hommes

  • Remembering refuge. Between Sanctuary and Solidarity

    Remembering Refuge: Between Sanctuary and Solidarity is an oral history archive highlighting the stories of people from Haiti, El Salvador, and Guatemala, who crossed the Canada-US border to seek refuge.

    The borders between #Detroit and #Ontario, #New_York and #Quebec sit on the lands of the #Mwami, the #Potawatomi, the #Anishnabek, the #Peoria, the #Haudnesonee, the #Huron-Wendat, the #Mohawk, the St. Lawrence #Iroquois, and the #Abenaki.

    You are hearing a conversation between elders Ateronhiata:kon (Francis Boots) and Kanasaraken (Loran Thompson) of the Kahniakehaka (Mohawk) Nation in Akwesasne. They are sharing stories about the Canada-US border that crosses through their territories.

    https://www.rememberingrefuge.com
    #Canada #frontières #mémoire #USA #migrations #réfugiés #histoire_orale #audio #peuples_autochtones #Québec
    ping @reka

  • Aide juridique #Ontario se fait dire de ne plus utiliser d’argent pour défendre les réfugiés ou des immigrants
    http://www.rcinet.ca/fr/2019/04/12/aide-juridique-ontario-se-fait-dire-de-ne-plus-defendre-les-droits-des-refugi

    Le financement de l’aide juridique a été réduit de près de 30 % dans le budget de l’Ontario présenté jeudi par le gouvernement conservateur provincial de Doug Ford. Et les #réfugiés et nouveaux arrivants dans cette province vont en faire les frais.

    Alors que le gouvernement provincial retire 133 millions de dollars, il déclare que l’organisme d’aide juridique ne peut plus utiliser les fonds provinciaux pour traiter les cas de réfugiés et d’#immigration.

    #canada

  • Petition calls for U.S. to give Northwest Angle to Canada

    ’Make America great by correcting this critical survey error,’ petition says.

    There is a call for the U.S. government to adjust the border near #Manitoba to give Canada the geographic oddity known as the Northwest Angle.

    Known simply as the Angle to the 120 people who live there, it is a jetty of #Minnesota sandwiched between Manitoba and northwestern #Ontario.

    It is the only place in the United States outside Alaska that is north of the 49th parallel. And it was based on a flawed map from 1755.

    “Make America great by correcting this critical survey error,” states a petition, called “Give Canada back the Northwest Angle located in Manitoba,” and created as part of We the People.

    Launched in September 2011 under then-President Barack Obama, We the People is a section of the White House website for petitioning policy experts. Petitions that meet a certain threshold of signatures are typically reviewed by administration officials who are prepared to issue official responses.

    The threshold for a response is 100,000 signatures, so it could take some more for the Northwest Angle petition to find its way onto the desk of U.S. Congress.

    It was created Sunday, and as of Wednesday, had just 32 signatures.

    The international boundary that takes in the #Northwest_Angle was made shortly after the Treaty of Paris in 1783 between the U.S. and Britain.

    However, Benjamin Franklin and British representatives relied on a 1755 map from American John Mitchell, who was not a professional geographer or map-maker.

    He was a physician and botanist who developed an interest in geography and created his map based on materials he found in official archives and private hands. But he misattributed the source of the Mississippi River as being at the edge of Lake of the Woods, and drew the lake itself in the shape of an oval rather than bent and bowed by the multiple bays it actually contains.

    The Treaty of Paris stated the boundary between U.S. territory and the British possessions to the north would run “...through the Lake of the Woods to the northwestern-most point thereof, and from thence on a due west course to the river Mississippi.”

    The source of the Mississippi River, however, actually lies nearly due south of Lake of the Woods, rather than north and west of it.

    The end result is a thumb of land isolated from the rest of the U.S. In those months when Lake of the Woods is free of ice, Angle residents can reach the mainland U.S. directly by boat.

    However, to make the journey by land, residents must pass through two Canada-U.S. borders — at the east and southern boundaries of Manitoba.

    “Even the most mundane tasks involve a certain amount of shuttle diplomacy. Grocery shopping is once a week, and that’s an hour and 15 minutes, one way,” states a story on the region by CBS News in 2016.

    “First, residents have to notify Canadian authorities that they’re about to cross the border. Then, it’s a 60-mile [96.6-km] or so trek through Canada back to the U.S. boundary line to cross back into Minnesota and the nearest town.”

    https://www.cbc.ca/news/canada/manitoba/northwest-angle-petition-border-1.4962228
    #Canada #USA #Etats-Unis #frontières #disputes_frontalières #disputes_territoriales #différend_frontalier #frontières_mobiles #pétition

    La pétition:
    https://petitions.whitehouse.gov/petition/give-canada-back-northwest-angle-located-manitoba

    ping @reka

  • Why is Canada denying its indigenous peoples clean water? - The Globe and Mail
    https://www.theglobeandmail.com/opinion/why-is-canada-denying-its-indigenous-peoples-clean-water/article31599791

    Amanda Klasing, a senior researcher at Human Rights Watch, specializes in the right to clean water.

    “She likes to take a bath, but [the water] irritates her skin,” Susan said of her active two-year-old daughter. When the little girl was 18 months old, Susan started to notice rashes all over her daughter’s legs. “I thought it was something from the grass,” she said. Instead, a doctor informed her that the baby’s rash was probably from her water. Susan can’t bathe her daughter at home now; she takes her to a daycare centre or relative’s house.

    Susan lives in Grassy Narrows First Nation in Ontario, where I spoke to her and other families in February to learn about living under a “do not consume” water advisory.

    #canada #eau #premières_nations

    • Thousands sign petition asking Justice Minister to stop deportation of student facing threat of torture

      OVER 13,000 PEOPLE have signed an online petition calling for a halt to the deportation of a Dublin City University student facing the threat of torture if he returns home.

      Zimbabwean national Shepherd Machaya could be deported within days after his permission to remain in Ireland expired on 21 October.

      The former pastor fled his homeland after members of ZANU-PF, the party co-founded by Robert Mugabe, tortured and threatened to kill him in an attempt to force him to join the party.

      After he left Zimbabwe, Machaya’s sister told him that one of his best friends died after suffering catastrophic injuries when he was tortured by the party’s members.

      Machaya, a second year Management of Information Technology and Information Systems student at DCU, has been living in Direct Provision in Laois for the last nine years.

      He completed a Level 5 course in Software Development in Portlaoise College in 2017, before being admitted to DCU under the University of Sanctuary scholarship scheme, which allows refugees to study there.

      However, after his bid for asylum failed earlier this year, Machaya was told by the Department of Justice to leave Ireland by 21 October.

      “From this moment onwards, he could be deported,” DCU Students’ Union President Vito Moloney Burke tells TheJournal.ie.

      “I think we have a few days, but that’s about it.”

      Campaigners say that although his family remains in Zimbabwe, Machaya has made friends in Ireland, which he calls his “second home”, and that he has contributed to the country.

      Burke added that despite contacting Charlie Flanagan and the Department of Justice on multiple occasions, he has received no response.

      “We’ve had growing support on a national level. The most heartening thing is that members of the public are getting involved and signing the petition.

      “Hopefully more attention is brought to Shepherd’s case and this is discussed in the Dáil tomorrow.”

      http://www.thejournal.ie/shepherd-machaya-dcu-student-deportation-petition-4299636-Oct2018
      #Irlande #Dublin_City_University

    • The #Sanctuary_Students_Solidarity_and_Support (#S4) Collective

      The Sanctuary Students Solidarity and Support (S4) Collective is excited to announce our official launch! Please join us for an evening of community building and celebration. This event honours the work and aspirations of a group of precarious migrant students and allies toward increased and more equitable access to secondary and post-secondary education in #Ontario.

      https://img.evbuc.com/https%3A%2F%2Fcdn.evbuc.com%2Fimages%2F73683467%2F336402306013%2F1%2Forig

      https://www.eventbrite.ca/e/launch-of-the-sanctuary-students-solidarity-and-support-collective-ticket
      #Canada

  • Empoisonnés au mercure
    Jean-François Ducharme, Actualités UQAM, le 24 mai 2018
    https://www.actualites.uqam.ca/2018/autochtones-ontario-empoisonnement-mercure-grassy-narrows

    Maladies chroniques, troubles neuropsychologiques, taux de suicide élevé, insécurité alimentaire, problèmes de vision, pauvreté, échec scolaire : voilà les conséquences de cinq décennies de consommation de poisson contaminé au mercure avec lesquelles doivent vivre les habitants de la communauté autochtone de #Grassy_Narrows, dans le nord de l’#Ontario .

    Après l’Amérique du Sud, #Donna_Mergler s’intéresse à la #pollution au #mercure des communautés #autochtones au #Canada, via celle de l’#eau et des #poissons

    Mercury impact in Grassy detailed
    Mike Aiken, Kenora Online, le 25 mai 2018
    https://www.kenoraonline.com/local/mercury-impact-in-grassy-detailed

    Un lien vers le rapport en pdf se trouve ici :
    https://www.kenoraonline.com/images/stories/newsphotos/2018/May/ANA%20Community%20Health%20Assessment%20Report%20(May,%202018).pdf

    Je remarque à ce sujet que l’article en français prétend que c’est une recherche faite par 3 chercheuses blanches (Donna Mergler, Aline Philibert et Myriam Fillion), alors que l’article en anglais ne les cite que comme « soutien scientifique », l’étude ayant été conduite par une quinzaine d’autochtones...

    En Guyane :
    https://seenthis.net/messages/662297

  • #Donna_F._Johnson : Réflexions sur deux féminicides
    https://tradfem.wordpress.com/2017/12/10/reflexions-sur-deux-feminicides

    Le 6 décembre 1989, le féminicide commis à l’École #Polytechnique de Montréal a plongé la population canadienne dans un débat polarisant. Beaucoup ont vu l’assassinat de ces 14 femmes il y a près de trente ans comme l’acte isolé d’un malade mental. À l’époque, je travaillais depuis trois ans dans une maison de transition pour femmes victimes de violence conjugale. Je savais donc déjà que la normalité peut coexister avec une cruauté sans fond, et que la violence infligée aux femmes ne connaît pas de limites. J’ai vu cet assassin, Marc Lépine, comme symptôme d’un problème. Pour celles d’entre nous qui travaillaient dans des refuges, le meurtre n’était que la pointe la plus visible d’une crise sociale massive.

    Vingt-huit ans plus tard, ce qui me frappe à propos de #Basil_Borutski, récemment condamné en #Ontario pour le féminicide de trois femmes commis à Wilno, c’est à quel point il ressemble à tous les autres agresseurs de femmes. Autocentré, suffisant, autorisé à ne pas avoir les connaissances les plus élémentaires sur lui-même ; incapable de partager le point de vue d’autres personnes. À ses yeux, les femmes sont des salopes, des putes et des menteuses, et elles sont responsables de tous ses problèmes. Il en a abattu trois avant son café du matin, avec l’aisance d’un pêcheur éventrant sa prise de poissons.

    Les actes posés par Borutski étaient extrêmes, mais son état d’esprit ne l’est pas ; ses rationalisations et ses justifications ne sont pas différentes de celles qui font de cette planète un véritable enfer pour les femmes. Pour emprunter une analyse à Hannah Arendt, le problème associé à Borutski est qu’il y a tant d’hommes comme lui, et que la majorité d’entre eux ne sont pas malades, mais terriblement normaux.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://ottawacitizen.com/opinion/columnists/johnson-when-will-the-violence-against-women-stop

    Donna F. Johnson a travaillé à la maison de transition Lanark County Interval House de 1986 à 2002 et est restée impliquée dans la lutte pour mettre fin à la violence anti-femmes.
    #féminicide #Montréal

  • Les jumelles Dionne demandent à Ottawa de protéger « leur » musée 26 mai 2017 - Caroline Montpetit - Le Devoir

    Des décennies avant l’avènement d’Internet, elles ont grandi au centre de l’attention du monde entier. À l’aube de leurs 83 ans, les deux survivantes des quintuplées Dionne, Cécile et Annette, ressortent de l’ombre pour demander que soit assurée la pérennité du musée qui raconte leur histoire, à North Bay, en Ontario.
     
    Réunies dans l’appartement d’Annette Dionne, à Saint-Bruno, près de Montréal, elles se prêtent de nouveau au jeu de sourire aux photographes et de parler aux médias.
     
    « Je voudrais que ce musée donne un coup de main aux enfants abusés. Que ça leur apprenne qu’on a eu une vie difficile, mais qu’ils prennent courage, qu’on peut s’en sortir », dit Cécile Dionne.
     
    Au mois d’avril dernier, alors qu’une entrevue avec les soeurs Dionne était publiée en première page du New York Times , le conseil municipal de North Bay revenait sur sa décision de déménager la maison natale des soeurs Dionne dans le parc d’exposition d’un village situé à quelque 75 kilomètres de là. Mais la municipalité avait déjà vendu le terrain sur lequel était installée cette petite maison, où les quintuplées sont nées dans un foyer franco-ontarien en plein coeur de la Grande Dépression, en 1934. Finalement, la maison en question sera plutôt déménagée au centre-ville de North Bay. Et les soeurs Dionne veulent s’assurer que l’ensemble des artéfacts qu’elle contient y sera présenté, que la maison sera classée au patrimoine et que Patrimoine Canada investira dans son entretien.
     

    C’est donc dans cette maison que, le 18 mai 1934, les soeurs Dionne, quintuplées identiques, sont nées, prématurément, après sept mois de grossesse de leur mère Elzira Dionne, qui était déjà mère de cinq autres enfants. Les photos et le texte de La Presse canadienne sur cette naissance font alors le tour du monde. La naissance rarissime de ces quintuplées identiques en bonne santé est perçue comme un miracle. Tout de suite après, le père des quintuplées, Oliva Dionne, se voit offrir la somme de 10 000 $ pour « exposer » ses filles à la foire mondiale de Chicago. Il accepte d’abord, avant de changer d’avis le lendemain. Mais il est trop tard. Le gouvernement ontarien décide de faire des jumelles Dionne des « pupilles de l’État » et les retire de la garde de leurs parents. Les quintuplées ont alors quatre mois.
     
    En fait, le gouvernement ontarien vient de mettre la main sur une mine d’or. Un parc thématique, baptisé Quintland, est construit à Corbeil, près de North Bay, où les quintuplées Dionne seront exposées au public trois fois par jour, selon la météo. Une autoroute est construite pour s’y rendre. On dit que trois millions de personnes ont visité Quintland durant les années 1930. À cette époque, les Dionne sont élevées dans une nursery, où les infirmières se succèdent sans que l’on permette aux quintuplées de s’attacher à elles à long terme.
     
    « Quand on aimait une infirmière, il ne fallait pas pleurer quand elle partait parce que ma mère n’aimait pas ça. Ça devenait délicat, raconte Annette. Des fois, on se réveillait le matin et l’infirmière qu’on aimait n’était plus là. » Les filles voient leurs parents à travers des vitres, et c’est un mauvais souvenir pour les soeurs Dionne. Les parents Dionne se font pour leur part construire une vaste demeure juste à côté de la nursery. Et la petite maison sans électricité où les jumelles sont nées est transformée en musée.
     
    Vers l’âge de neuf ans, les petites filles revêtent l’uniforme pour baptiser cinq navires de guerre canadiens qui portent chacun leurs prénoms : Yvonne, Cécile, Annette, Marie et Émilie. « On ne décidait rien. On faisait ce qu’on nous demandait », dit Annette.
     
    _ « Annette m’a fait bien rire lorsqu’elle m’a dit : “On aurait dû savoir que notre vie allait être difficile parce les bateaux ont tous coulé” », _raconte Carlo Tarini, ami et porte-parole des quintuplées Dionne.
     
    C’est à cette époque, en effet, qu’Oliva Dionne réussit à récupérer la garde de ses filles. Mais celles-ci ne sont pas bien accueillies dans cette famille au sein de laquelle elles n’ont pas grandi.

    La suite : http://www.ledevoir.com/culture/actualites-culturelles/499668/jumelles-dionne-un-musee-a-proteger
    #quintuplées #Canada #Quintland #zoo_humain #enfance #enfant #enlèvement #Ontario

  • #OIF : une sélection d’articles sur l’organisation internationale de la #Francophonie après la fin de son XVIe sommet :
    -- Jean-Benoît Nadeau, L’OIF a sa place en politique , http://www.ledevoir.com/international/actualites-internationales/481913/francophonie-l-oif-a-sa-place-en-politique ;
    -- Entrevue avec la ministre Marie-Claude Bibeau : le Canada vise un rôle actif dans la Francophonie internationale , http://www.ledevoir.com/politique/canada/482957/entrevue-avec-la-ministre-marie-claude-bibeau-le-canada-de-retour-au-sein- ;
    -- Mollesse militante et pessimisme souriant , http://www.ledevoir.com/international/actualites-internationales/485620/francophonie-mollesse-militante-et-pessimisme-souriant ;
    -- Quel avenir pour le français ? , http://www.ledevoir.com/international/actualites-internationales/485625/quel-avenir-pour-le-francais ;
    -- Faut-il encore élargir la Francophonie ?, http://www.ledevoir.com/international/actualites-internationales/485692/faut-il-encore-elargir-la-francophonie ;
    -- Couillard ne dit pas non à l’#Arabie_saoudite au sein de l’OIF , http://www.ledevoir.com/international/actualites-internationales/485670/l-arabie-saoudite-seme-la-zizanie-a-madagascar
    -- L’#Ontario devient membre de l’OIF http://www.ledevoir.com/politique/canada/485719/l-ontario-enfin-membre-de-l-organisation-internationale-de-la-francophonie ;
    -- Trudeau en vedette, Hollande en coup de vent http://www.ledevoir.com/international/actualites-internationales/485769/sommet-de-madagascar-trudeau-en-vedette-hollande-en-coup-de-vent ;
    -- Sommet de la Francophonie, un bilan mitigé http://www.la-croix.com/Monde/Sommet-de-la-Francophonie-un-bilan-mitige-2016-11-28-1200806390
    -- Sommet de la francophonie : un bilan plutôt positif pour Madagascar http://www.rfi.fr/afrique/20161128-sommet-francophonie-bilan-plutot-positif-madagascar-rajaonarimampianina
    -- Francophonie : les crises dans l’espace francophone s’imposent à la fin du sommet http://www.rfi.fr/afrique/20161127-francophonie-crises-espace-francophone-imposent-fin-sommet-madagascar
    -- Francophonie : les réseaux sociaux débattent sur Justin Trudeau et l’Arabie saoudite http://www.rfi.fr/afrique/20161127-francophonie-reseaux-sociaux-debattent-justin-trudeau-arabie-saoudite
    -- Francophonie : un sommet où l’on dénonce « repli sur soi et rejet de l’autre » http://www.rfi.fr/afrique/20161127-francophonie-sommet-marque-declarations-politiques
    -- Le #Canada et l’Afrique : l’aide au développement avec les femmes http://www.rfi.fr/emission/20161127-canada-afrique-trudeau-aide-developpement-femmes-finances-nations-unies
    -- Le Canada omniprésent lors du XVIe sommet de la Francophonie http://www.rfi.fr/afrique/20161128-francophonie-canada-sommet-madgascar-trudeau

  • “As Long as the Rivers Flow” Water Quality in Ontario First Nations
    https://mushkegowuk.maps.arcgis.com/apps/MapJournal/index.html?appid=99cd3eca421c471d842b3359a235a345

    On July 28, 2010, the United Nations General Assembly passed a resolution recognizing the basic human right to safe and clean drinking water and sanitation.

    Access to safe and clean drinking water in #Canada is a basic human right. #Ontario's First Nations reserves are not up to par when it comes to the delivery of clean, drinkable water.

    #eau #cartographie #eau_potable #peuples_autochtones #nations_premières

  • La #réserve_autochtone « transfrontalière » d’#Akwesasne entre #Canada et #États-Unis, zone de #contrebande et faille dans la sécurisation de la frontière

    La frontière américano-canadienne a connu d’importantes mutations depuis les attentats de septembre 2001 qui ont vu les États-Unis chercher à sécuriser leurs frontières. Le 49e parallèle est ainsi le lieu d’importants investissements des autorités américaines pour en contrôler davantage le franchissement tout en veillant à ne pas obérer l’intensité des échanges économiques qui s’y déroulent quotidiennement. Néanmoins cette politique de contrôle accru se heurte localement à une spécificité territoriale, la réserve Akwesasne située entre les deux pays. A la frontière du #Québec, de l’#Ontario et de l’État de New York, la réserve possède un statut spécifique qui interdit tout contrôle des autorités canadiennes et américaines en son sein. Cette situation fait de la réserve un territoire prisé des trafiquants. Des réseaux aux ramifications de plus en plus complexes s’y déploient occasionnant une réelle mutation de la vie locale tant des habitants de la réserve que de ceux des alentours. A partir d’une analyse statistique des données des polices canadiennes et américaines et d’entretiens avec les autorités locales, cet article se propose de rendre compte de ces évolutions en mettant en évidence tant la nature des trafics que leur extension spatiale, tout en mettant en évidence les réactions des polices frontalières.


    http://tem.revues.org/3238
    #USA #frontières #peuples_autochtones #cartographie #visualisation
    via @ville_en