• Jeudi 4 juillet 2025 à Gaza : plus de 100 personnes tuées par les forces israéliennes, dont 51 lors de massacres pour de l’aide humanitaire
    4 juillet 2025| - IMEMC News
    https://imemc.org/article/thursday-in-gaza-100-killed-by-israeli-forces-51-of-them-killed-in-aid-massac

    Jeudi 3 juillet, plus de 100 civils palestiniens ont été tués et de nombreux autres blessés lors d’intenses bombardements israéliens sur plusieurs zones de la bande de Gaza, qui ont commencé tôt mercredi matin et se sont poursuivis tout au long de l’après-midi et de la nuit. Aujourd’hui marque le 635e jour du génocide perpétré par Israël contre le peuple de Gaza, et le 107e jour depuis que l’armée israélienne a violé l’accord de cessez-le-feu conclu en février.

    Jeudi soir, des sources médicales ont annoncé que le bilan des massacres perpétrés par Israël dans la bande de Gaza depuis l’aube avait dépassé la centaine, dont 51 Palestiniens tués alors qu’ils attendaient de l’aide humanitaire.

    Le secrétaire général de l’#ONU, Antonio Guterres, s’est dit choqué par l’aggravation de la crise humanitaire à Gaza, avertissant que « les dernières bouées de sauvetage sont sur le point d’être coupées » en raison de la fermeture des points de passage de la bande de Gaza par l’occupant israélien. M. Guterres s’est dit alarmé par l’aggravation de la crise humanitaire à Gaza, soulignant que « des dizaines de Palestiniens ont été tués ou blessés ces derniers jours à la suite de nombreuses attaques israéliennes contre des zones abritant des personnes déplacées et des civils qui tentaient de se procurer de la nourriture ».

    Il a fermement condamné les pertes civiles, soulignant qu’environ 30 000 Palestiniens ont été déplacés cette semaine à la suite d’« ordres d’évacuation » émis par Israël en une seule journée. Il a souligné que l’absence d’abris sûrs et la grave pénurie de produits de première nécessité tels que le logement, la nourriture, les médicaments et l’eau ont conduit à une catastrophe humanitaire majeure. Le secrétaire général de l’ONU a souligné que « les règles du droit international humanitaire sont claires. Les civils doivent être protégés et leurs besoins satisfaits ».

    Il a souligné que le carburant n’était pas autorisé à entrer dans Gaza depuis plus de 17 semaines et a averti que « la dernière bouée de sauvetage de Gaza était sur le point d’être coupée ». Il a également averti que si le carburant n’était pas fourni d’urgence, les incubateurs cesseraient de fonctionner, les ambulances ne pourraient plus atteindre les blessés et les malades et l’eau ne pourrait plus être purifiée.

    23 h 30
    Au moins 15 Palestiniens ont été tués après une frappe israélienne sur des tentes abritant des civils déplacés dans le quartier de Mawasi, dans la ville de Khan Younis, au sud de la bande de Gaza.
    https://imemc.org/wp-content/uploads/2025/07/IMG_9243.mp4?_=1

    Les forces d’occupation israéliennes ont fait exploser des maisons dans le quartier d’Al-Zaytoun, au sud-est de la ville de Gaza.

    22h45
    16 civils ont été tués et plus de 90 autres blessés, dont la plupart gravement, après que l’armée d’occupation israélienne a pris pour cible des Palestiniens qui attendaient de l’aide à Khan Younis, au sud de la bande de Gaza.

    Un correspondant de l’agence de presse WAFA a rapporté que les forces d’occupation israéliennes ont pris pour cible des civils près de la zone de Tahlia, à l’est de Khan Younis, tuant 16 citoyens et en blessant plus de 90 autres, qui ont été transférés au complexe médical Nasser dans la ville.

    Ci-dessous : L’hôpital Nasser est submergé par les corps des Palestiniens tués après que les forces d’occupation israéliennes ont pris pour cible des personnes qui cherchaient de l’aide à Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza.

    Plus tôt, 13 citoyens palestiniens ont été tués et d’autres blessés à la suite du bombardement par l’occupation israélienne des villes de Gaza et Deir al-Balah.

    Un correspondant de l’agence de presse WAFA a rapporté que quatre civils ont été tués et plusieurs autres blessés lorsqu’un drone israélien a bombardé un véhicule civil près du rond-point 17, à l’ouest de Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza.

    Quatre citoyens ont été tués et d’autres blessés à la suite du bombardement par les forces d’occupation israéliennes du quartier d’Al-Ghafri, dans la rue Yaffa, à l’est de la ville de Gaza. Parmi les personnes tuées figuraient Muhammad Saeed Ghazal, Amjad Khalil Al-Bahtini et Muhammad Khalil Al-Bahtini.

    Un citoyen a été tué et d’autres blessés à la suite de tirs d’artillerie israéliens visant l a partie est de la ville de Gaza.

    Un correspondant de la WAFA a déclaré que q uatre citoyens ont été tués et d’autres blessés lors du bombardement par l’occupation du camp de déplacés d’Aidoun, à Al-Bureij, dans le centre de la bande de Gaza. Il a ajouté que les corps ont été déchiquetés et carbonisés.

    Ci-dessous : Ashraf Khalil Muammar est décédé des suites de ses blessures subies lors d’une frappe israélienne sur Khan Younis il y a quelques jours.


    20 h 27
    Au moins sept Palestiniens ont été tués et des dizaines d’autres blessés, dont la plupart gravement, lorsque les forces d’occupation israéliennes ont pris pour cible des personnes qui attendaient de l’aide à Khan Younis.

    Un correspondant de l’agence de presse WAFA a rapporté que les forces d’occupation israéliennes ont pris pour cible des civils près de la zone de Tahlia, à l’est de Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, faisant un bilan provisoire de sept morts et des dizaines de blessés.

    Des sources médicales ont confirmé que le nombre total de personnes tuées par les forces d’occupation israéliennes alors qu’elles attendaient de l’aide est passé à 45 depuis l’aube de jeudi.

    18 h 10
    Treize Palestiniens ont été tués et d’autres blessés lorsque les forces d’occupation israéliennes ont bombardé les villes de Gaza et Deir al-Balah.

    Ci-dessous : Après chaque massacre israélien, les Palestiniens de Gaza sont contraints de transporter les morts et les blessés sur des palettes en bois, car les ambulances ne peuvent atteindre de nombreuses zones et les hôpitaux souffrent d’un manque criant de matériel médical (source : Quds Press).
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    16 h
    La correspondante de Palestine TV, Islam Al-Za’noun, a été blessée par balle par les forces d’occupation israéliennes alors qu’elle exerçait son métier de journaliste jeudi. La Palestinian Broadcasting Corporation a rapporté qu’un drone israélien avait tiré directement sur la journaliste Islam Al-Za’noun, la blessant à l’épaule.

    14 h 46
    Dix-neuf Palestiniens, dont un footballeur, ont été tués et des dizaines d’autres blessés jeudi à la suite de bombardements israéliens dans différentes zones de la bande de Gaza.

    Dans le gouvernorat de Rafah, au sud de la bande de Gaza, l’hôpital de la Croix-Rouge a annoncé l’arrivée des corps de sept martyrs et de 30 blessés provenant de la région de Shakoush, au nord-ouest de la ville, à la suite de violentes frappes aériennes israéliennes.

    Dans le gouvernorat de Khan Younis, les forces d’occupation ont lancé des frappes aériennes sur la région de Batn al-Samin, au sud de la ville.

    Dans le gouvernorat central, six citoyens ont été tués après avoir été pris pour cible par des soldats d’occupation qui ont tiré à balles réelles près d’un centre de distribution d’aide humanitaire dans le nord du gouvernorat.

    Muhannad Al-Layeh, joueur de l’équipe de football du club Al-Maghazi Services, est également décédé des suites de blessures subies lors d’un précédent bombardement de son domicile dans le camp d’Al-Maghazi.

    Dans la ville de Gaza, les forces d’occupation israéliennes ont lancé des frappes aériennes visant un appartement résidentiel dans l’immeuble Qasr al-Mina, à l’ouest de la ville, blessant trois citoyens. Trois citoyens ont été tués et d’autres blessés lors de bombardements visant les quartiers d’al-Zeitoun et d’al-Tuffah, à l’est de la ville. D’autres personnes, dont des enfants, ont été blessées et transportées à l’hôpital baptiste à la suite de bombardements près de la mosquée Salah al-Din, dans le quartier d’al-Zeitoun.

    Dans le nord de la bande de Gaza, des avions israéliens ont pris pour cible un rassemblement de civils près du rond-point Halawa à Jabalia al-Balad, tuant deux civils et en blessant d’autres qui ont été transportés à l’hôpital pour y être soignés.

    Les équipes d’ambulances et de défense civile poursuivent leur travail pour récupérer les victimes, confrontées à des difficultés importantes en raison des destructions massives et du ciblage délibéré des victimes par les forces d’occupation.

    12 h 10
    Trois prisonniers libérés, expulsés par Israël vers la bande de Gaza, ont été tués jeudi, à la suite de l’agression israélienne en cours contre la bande de Gaza.
    Le gouvernorat de Jérusalem a rapporté la mort du prisonnier libéré Bassam Abu Sneineh, originaire de Jérusalem occupée, à la suite d’une frappe aérienne israélienne dans une zone de la bande de Gaza. Il faisait partie des prisonniers jerusalémites qui avaient été expulsés de force par les autorités d’occupation israéliennes vers Gaza en 2011.
    Les mêmes sources ont ajouté que les deux prisonniers libérés, Ayman Abu Daoud et Mahdi Shawer, tous deux originaires du gouvernorat d’Hébron, ont été tués lors des violents bombardements israéliens qui ont visé diverses zones de la bande de Gaza hier soir.
    Les trois hommes faisaient partie des prisonniers libérés qui avaient passé de nombreuses années dans les prisons israéliennes. Ils avaient été libérés dans le cadre d’un accord d’échange de prisonniers en 2011, après quoi ils avaient été déportés de force vers la bande de Gaza dans le cadre de la politique de punition collective et d’exil forcé menée par les autorités d’occupation israéliennes.

    8h23
    Vingt-trois Palestiniens ont été tués et des dizaines d’autres blessés jeudi matin lorsque les forces d’occupation israéliennes ont bombardé une école abritant des personnes déplacées et des personnes attendant de l’aide, à l’ouest de la ville de Gaza, ainsi qu’une tente à l’ouest de Khan Younis.

    Des sources locales ont rapporté que des avions de combat israéliens ont bombardé l’école Mustafa Hafez, qui abritait des personnes déplacées à l’ouest de la ville de Gaza, tuant 13 civils et en blessant des dizaines d’autres, qui ont été transférés à l’hôpital Al-Shifa.

    Elle a ajouté que les forces d’occupation ont ouvert le feu sur des personnes qui attendaient de l’aide à l’est du rond-point de Nabulsi, à l’ouest de la ville de Gaza, tuant six citoyens.

    À Khan Younis, au sud de la bande de Gaza, trois corps, dont celui d’une femme, et plusieurs blessés sont arrivés à l’hôpital Nasser après que les forces d’occupation ont pris pour cible les tentes de personnes déplacées près du camp d’Al-Barakah, dans le quartier d’Al-Majayda, dans la région d’Al-Mawasi.

    Un citoyen a été tué et trois autres blessés lorsque les forces d’occupation israéliennes ont pris pour cible un groupe de citoyens près de Jabalia, au nord de la bande de Gaza.

    Ci-dessous : une scène humiliante s’est déroulée dans un centre de distribution géré par les États-Unis, où des dizaines de civils palestiniens affamés se sont précipités pour ramasser ce qu’ils pouvaient sur le sol afin de rentrer chez eux avec un peu de nourriture pour leurs familles.
    https://imemc.org/wp-content/uploads/2025/07/IMG_9119.mp4?_=3


    Depuis le 7 octobre 2023, Israël, la puissance occupante, mène une guerre génocidaire dans la bande de Gaza, commettant des meurtres, affamant la population, détruisant tout et déplaçant de force des civils, ignorant tous les appels internationaux et les ordres de la Cour internationale de justice (CIJ) lui enjoignant de cesser.

    Le génocide israélien à Gaza a fait plus de 192 000 morts et blessés, dont la plupart sont des enfants et des femmes, et plus de 11 000 disparus, sans compter les centaines de milliers de personnes déplacées et la famine qui a coûté la vie à de nombreuses personnes, dont des dizaines d’enfants.

    Ci-dessous : le poète palestinien Adel Al-Ramadi a improvisé un poème pour le photojournaliste Saed Mahanna alors qu’ils se rendaient à l’hôpital après avoir échappé de justesse aux bombardements israéliens aujourd’hui.
    https://imemc.org/wp-content/uploads/2025/07/adel-al-ramadi-poem.mp4?_=4


    Ci-dessous : le port de Gaza s’est transformé en un immense camp de déplacés au milieu des attaques incessantes d’Israël contre la bande de Gaza, et il n’a pas été épargné par les bombardements israéliens.
    https://imemc.org/wp-content/uploads/2025/07/IMG_1420.mp4?_=5

    #Génocide #Bilan

    • Le point au matin du vendredi 4 juillet 2025, 04 h 46 BST, | Middle East Eye
      https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/morning-update-359

      Voici les dernières informations concernant la guerre entre Israël et Gaza et les développements dans les territoires occupés de Cisjordanie :
      • Le Hamas cherche à obtenir des garanties claires que le cessez-le-feu mènera finalement à la fin de la guerre, a déclaré une source proche du groupe. Deux responsables israéliens ont déclaré que ces points étaient encore en cours de négociation.

      • Dans un communiqué publié tôt vendredi, le Hamas a déclaré qu’il discutait de la proposition de cessez-le-feu avec d’autres factions palestiniennes et qu’il soumettrait sa réponse aux médiateurs une fois ces discussions terminées.

      • Jeudi, le ministère de l’Intérieur de Gaza a averti les habitants de l’enclave côtière de ne pas coopérer avec la Fondation humanitaire américano-israélienne pour Gaza, affirmant que des incidents meurtriers près de ses sites de distribution de nourriture mettaient en danger les personnes affamées.

      • Les forces israéliennes ont ouvert le feu sur des jeunes Palestiniens qui s’opposaient à des colons israéliens entrant dans la ville de Beita, au sud de Naplouse, en Cisjordanie occupée.

      • Des avions de combat israéliens ont bombardé vendredi des tentes abritant des Palestiniens déplacés à travers Gaza, tuant au moins 25 personnes dans la région d’al-Mawasi , une plage de Khan Younis, et près des tours Taiba, a rapporté Al Jazeera Arabic, citant des sources locales et hospitalières.

      • Le président américain Donald Trump a déclaré qu’il souhaitait la « sécurité » pour la population de Gaza, tandis que le Hamas cherche à obtenir l’assurance que la nouvelle proposition de cessez-le-feu soutenue par les États-Unis mènera à la fin définitive de la guerre.

      Au moins 101 Palestiniens ont été tués jeudi lors d’attaques israéliennes à travers Gaza, ont indiqué des sources médicales à Al Jazeera, dont au moins 51 personnes qui attendaient l’aide humanitaire.

      • Une frappe de drone israélien sur un véhicule près de Beyrouth, la capitale du Liban, a tué au moins une personne et blessé trois autres, malgré la trêve de plusieurs mois entre Israël et le Hezbollah.

  • A/HRC/59/23: From economy of occupation to economy of genocide - Report of the Special Rapporteur on the situation of human rights in the Palestinian territories occupied since 1967 (Advance unedited version) - Question of Palestine
    https://www.un.org/unispal/document/a-hrc-59-23-from-economy-of-occupation-to-economy-of-genocide-report-special-rap

    After October 2023, long-standing systems of control, exploitation and dispossession metamorphosed into economic, technological and political infrastructures mobilized to inflict mass violence and immense destruction.[47] Entities that previously enabled and profited from Palestinian elimination and erasure within the economy of occupation, instead of disengaging are now involved in the economy of genocide.

    Après octobre 2023, des systèmes de contrôle, d’exploitation et de dépossession de longue date se sont métamorphosés en infrastructures économiques, technologiques et politiques mobilisées pour infliger des violences de masse et d’immenses destructions.[ 47] Les entités qui ont auparavant permis et profité de l’élimination et de l’effacement des Palestiniens au sein de l’économie de l’occupation, au lieu de se désengager, sont maintenant impliquées dans l’économie du génocide.

    • Le prédécesseur d’IBM a déjà fourni au régime nazi la technologie pour ficher les juifs et gérer le génocide dans les camps.

      Surveillance and carcerality: The dark side of the “Start-up Nation”

      Repression of Palestinians has become progressively automated, with tech companies providing dual-use[78] infrastructure to integrate mass data collection and surveillance, while profiting from the unique testing ground for military technology offered by the occupied Palestinian territory.[79] Fuelled by US-tech giants establishing subsidiaries and research and development centres in Israel,[80] Israel’s claims of security needs have spurred unparalleled developments in carceral and surveillance services, from CCTV networks, biometric surveillance, high-tech checkpoints networks, “smart walls” and drone surveillance, to cloud computing, artificial intelligence and data analytics supporting on-the-ground military personnel.[81]
      Israeli tech firms often grow out of military infrastructure and strategy,[82] as did NSO Group, founded by ex-Unit 8200 members.[83] Its Pegasus spyware, designed for covert smartphone surveillance, has been used against Palestinian activists[84] and licensed globally to target leaders, journalists and human rights defenders.[85] Exported under the Defense Export Control Law, NSO group surveillance technology enables “spyware diplomacy” while reinforcing state impunity.[86]
      IBM has operated in Israel since 1972, training military/intelligence personnel – especially from Unit 8200 – for the tech sector and start-up scene.[87] Since 2019, IBM Israel has operated and upgraded the central database of the Population, Immigration and Borders Authority (PIBA),[88] enabling collection, storage and governmental use of biometric data on Palestinians, and supporting Israel’s discriminatory permit regime.[89] Before IBM, Hewlett Packard Enterprises (HPE)[90] maintained this database and its Israeli subsidiary still provides servers during the transition.[91] HP has long enabled Israel’s apartheid systems, supplying technology to COGAT, the prison service and police.[92] Since HP’s 2015 split into HPE and HP Inc., opaque business structures have obscured the roles of their seven remaining Israeli subsidiaries.[93]
      Microsoft has been active in Israel since 1991, developing its largest centre outside the US.[94] Its technologies are embedded in the prison service, police, universities and schools – including in colonies.[95] Since 2003, Microsoft has integrated its systems and civilian tech across the Israeli military,[96] while acquiring Israeli cybersecurity and surveillance start-ups.[97]
      As Israel’s apartheid, military and population-control systems generate increasing volumes of data, its reliance on cloud storage and computing has grown. In 2021, Israel awarded Alphabet Inc (Google) and Amazon.com Inc. a $1.2 billion contract (Project Nimbus)[98] – largely funded through Ministry of Defense expenditure[99] – to provide core tech infrastructure.
      Microsoft, Alphabet and Amazon grant Israel virtually government-wide access to their cloud and AI technologies, enhancing data processing, decision-making and surveillance/analysis capacities.[100] In October 2023, when Israel’s internal military cloud overloaded,[101] Microsoft Azure and Project Nimbus Consortium stepped in with critical cloud and AI infrastructure.[102] Their Israel-located servers ensure data sovereignty and a shield from accountability,[103] under favourable contracts offering minimal restrictions or oversight.[104] In July 2024, an Israeli colonel described cloud tech as “a weapon in every sense of the word”, citing these companies.[105]
      The Israeli military has developed AI systems like “Lavender”, “Gospel” and “Where’s Daddy?” to process data and generate lists of targets,[106] reshaping modern warfare and illustrating AI’s dual-use nature. Palantir Technology Inc., whose tech collaboration with Israel long predates October 2023, expanded its support to the Israeli military post-October 2023.[107] There are reasonable grounds to believe Palantir has provided automatic predictive policing technology, core defence infrastructure for rapid and scaled-up construction and deployment of military software, and its Artificial Intelligence Platform, which allows real-time battlefield data integration for automated decision-making.[108] In January 2024, Palantir announced a new strategic partnership with Israel and held a board meeting in Tel Aviv “in solidarity”;[109] in April 2025, Palantir’s CEO responded to accusations that Palantir had killed Palestinians in Gaza by saying, “mostly terrorists, that’s true”.[110] Both incidents are indicative of executive-level knowledge and purpose vis-à-vis Israel’s unlawful use of force, and failure to prevent such acts or withdraw involvement

    • L’#ONU pointe du doigt des dizaines d’entreprises : « Le #génocide à #Gaza se poursuit parce qu’il est rentable » - L’Orient-Le Jour
      https://www.lorientlejour.com/article/1467415/lonu-pointe-du-doigt-des-dizaines-dentreprises-le-genocide-a-gaza-se-

      L’avocate italienne spécialisée en droits humains et rapporteuse de l’ONU pour les territoires palestiniens occupés, Francesca Albanese, a cité plus de 60 entreprises, parmi lesquelles de grands fabricants d’armement et des sociétés technologiques, dans un rapport publié lundi dénonçant leur implication dans le soutien aux colonies israéliennes et aux opérations militaires à Gaza, qu’elle qualifie de « campagne génocidaire ». Le rapport examine « la machine économique des entreprises qui soutiennent le projet colonial israélien de déplacement et de remplacement des Palestiniens dans les territoires occupés ».

      Ces entreprises, notamment des grands fabricants d’armements et des géants de la technologie, soutiendraient la « campagne génocidaire » menée par Israël dans la bande occupée. Le rapport appelle les entreprises citées à cesser leurs échanges avec Israël, et réclame une responsabilité juridique pour les dirigeants impliqués dans les violations présumées du droit international.

      Le rapport, rédigé à partir de plus de 200 contributions provenant d’États, de défenseurs des droits humains, d’entreprises et d’universitaires, vient compléter la base de données de l’ONU sur les entreprises liées aux colonies israéliennes, mis à jour la dernière fois en juin 2023. Il sera présenté jeudi au Conseil des droits de l’homme de l’ONU, d’où Israël et les États-Unis s’étaient retiré plus tôt cette année dénonçant un parti pris flagrant à l’encontre de l’État hébreu.

      Des « liens financiers avec l’apartheid et le militarisme israélien »

      « Alors que la vie à Gaza est littéralement anéantie et que la Cisjordanie subit des attaques toujours plus violentes, ce rapport montre pourquoi le génocide en cours se poursuit : parce qu’il est rentable pour beaucoup », écrit Albanese dans ce document de 27 pages. Elle accuse les entreprises concernées d’être « financièrement liées à l’apartheid et au militarisme israéliens ». Dans ce document, les entreprises sont classées par secteur, dont l’industrie militaire ou technologique (il n’est toutefois pas toujours clair si elles sont liées aux colonies israéliennes ou à la guerre de Gaza, NDLR.). L’agence Reuters précise « qu’environ 15 entreprises ont répondu au bureau d’Albanese », mais que leur réponses n’ont pas été publiées.

      Dans le secteur de l’armement, les entreprises #Lockheed_Martin et #Leonardo auraient joué un rôle dans la fourniture d’armes qui ont été utilisées à Gaza. D’autres fournisseurs de machines lourdes dont #Caterpillar Inc et HD #Hyundai sont également accusés de « contribuer à la destruction de propriétés dans les territoires palestiniens ». Caterpillar a déjà déclaré qu’elle s’attendait à ce que ses produits soient utilisés conformément au droit international humanitaire. Aucune des entreprises citées n’a immédiatement répondu aux sollicitations des journalistes.

      Des géants de la technologie comme #Alphabet, #Amazon, #Microsoft et #IBM sont également nommés comme étant « au cœur de l’appareil de surveillance israélien et de la destruction en cours à Gaza ». Alphabet a déjà défendu son contrat de services cloud d’une valeur de 1,2 milliard de dollars avec le gouvernement israélien, affirmant qu’il ne visait pas des opérations militaires ou de renseignement. #Palantir Technologies est également mentionnée pour avoir fourni des outils d’intelligence artificielle à l’armée israélienne, sans que les détails de leur usage ne soient précisés.

      La mission israélienne à Genève a qualifié le rapport de « juridiquement infondé, diffamatoire et constituant un abus manifeste de sa fonction ». Les bureaux du Premier ministre et du ministère des Affaires étrangères israéliens n’ont pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires.

  • Réflexions sur le droit international

    via https://diasp.eu/p/17717820

    https://la-sociale.online/spip.php?article1268

    mardi 24 juin 2025, par Denis COLLIN

    Le droit international est régulièrement invoqué pour défendre telle ou telle cause. La nation qui vous déplaît est accusée de violer le droit international. Le problème est que nul ne peut dire réellement ce qu’est le droit international. Il existe de très nombreux traités, auxquels les États souscrivent… ou non, et auxquels ils se conforment ou non, quand ils les ont signés. Ainsi la Cour pénale internationale qui prononce des inculpations, des mandats d’arrêt, etc., n’est reconnue ni par les États-Unis, ni par la Russie, ni par la Chine, ni par Israël, ni par l’Iran. Mais l’Afghanistan est membre de cette CPI ainsi qu’un « État de Palestine » que de très nombreux pays, signataires ou non de la convention créant la CPI, ne reconnaissent pas…

    On a tôt (...)

    • (... On a tôt) fait de déverser des flots impétueux de discours sur un droit international fait d’un bois trop tordu pour qu’il en puisse sortir quelque chose de droit. L’idée d’un « jus gentium » est née à Rome, dans cet empire qui voulait établir aussi loin de possible la « pax romana ». Le #droit_international est d’abord la recherche de la #paix. Mais il est appuyé sur une puissance hégémonique qui fait régner l’ordre et dispose du « monopole de la guerre légitime » pour parodier une formule célèbre. Mais ces discours se heurtent à la réalité : le droit international est un droit qui n’a pas de moyens reconnus d’être appliqué et il se pourrait bien qu’il ne soit qu’un ensemble de vœux pieux ou une collection de traités plus ou moins cohérents.

      Il y a en effet une question de fond : comment s’assure que les règles du droit international sont respectées et, donc, quelles sanctions sont prévues et comment peut-on les appliquer ? On peut prendre la liste des bombardements et interventions militaires en tous genres effectués par le gouvernement de #Washington depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale (on peut trouver cette liste sur Wikipédia). L’immense majorité de ces interventions se fait hors du cadre de l’ONU, souvent contre la décision de l’#ONU et contre celle du pays concerné. Jadis, l’ #Union_soviétique a régulièrement « rétabli l’ordre » en #Allemagne de l’Est, en Hongrie, en Tchécoslovaquie ou en #Pologne sans recevoir la moindre sanction. « La raison du plus fort est toujours la meilleure ». Notre grand écrivain n’aurait pas manqué de voir se rejouer sans cesse « Le loup et l’agneau » dans la politique internationale : « Là-dessus, au fond des forêts/Le Loup l’emporte, et puis le mange/Sans autre forme de procès. »

      La position réaliste est certainement celle de Thomas Hobbes. Sur l’arène internationale, les États souverains étendent leur droit aussi loin que leur force le permet. Comme il n’y a pas « super-État » qui puisse contraindre les États à respecter les accords qu’ils ont passés, la paix n’est toujours qu’un état précaire entre deux guerres ouvertes. Comment pourrait-on lui donner tort ? Le droit international est une référence hautement louable, mais les États ne le respectent que tant qu’ils trouvent leur avantage, ou qu’ils ne peuvent pas le violer sans dommages pour eux — comme le remarquait déjà #Machiavel. L’expérience du dernier siècle ne contredit pas ce constat, en dépit de l’existence d’un grand nombre d’organismes internationaux, tant à l’échelle mondiale qu’à l’échelle régionale. La politique internationale ne connaît que des États et ceux-ci n’ont pas d’amis, mais seulement des intérêts. Espérer que la politique devienne morale est une rêverie sans le moindre contenu.

      On objectera que le droit international, si faible soit-il, vaut mieux que rien. Hugo #Grotius, avant #Hobbes, avait tenté de donner une version du droit naturel qui permettrait de construire un droit de la paix et de la guerre. Après tout, les principales puissances européennes se sont accordées aux traités dits de Westphalie (1648) pour définir des principes généraux qu’ils s’engagent à respecter. Les traités posent de nouveaux principes de politique internationale, et, pour la première fois, quelque chose comme un droit international est affirmé non dans les livres des philosophes, mais dans les engagements des puissances souveraines.

      Tout d’abord est reconnu et étendu le principe des traités de Passau et Augsburg : « Cujus regio, ejus religio. ». On s’interdit définitivement de faire la guerre à son voisin parce sa religion ne vous plaît pas. La souveraineté des États est reconnue dans tous les domaines, y compris ecclésiastique. Du coup le « #Saint-Siège » voit son influence sur la politique européenne sérieusement rognée. L’Espagne également a du mal à accepter ces principes et poursuit la guerre contre la France jusqu’en 1659 (#traité_des_Pyrénées).

      Dans le système westphalien donc, les frontières des États sont considérées comme les murs de la « maison commune » des Européens. Elles sont inviolables et définissent le périmètre où s’exerce l’autorité absolue du pouvoir souverain (au sens de Hobbes). Chaque État a une importance égale à chaque autre État et la paix suppose, conséquence des principes précédents, la non-ingérence.

      Tous les systèmes ultérieurs (SDN, ONU par exemple) conservent l’architecture de base de l’ordre westphalien. Évidemment, ce nouvel ordre n’empêche pas les guerres ! La plus longue période de paix en Europe occidentale, nous l’avons connue depuis 1945. C’est précisément pour cette raison que Kant critique ce concert des nations qui ne fonctionne que tant que les puissances sont à peu près égales et se tiennent mutuellement en respect.

      La proposition kantienne du « traité de paix perpétuelle » repose sur trois principes : la constitution républicaine des nations, la non-ingérence dans les affaires intérieures des autres, reconnaissance d’un droit cosmopolitique limité à l’universelle hospitalité. Une Société des Nations serait donc une société des nations républicaines (celles qui respectent la souveraineté du peuple sur le plan législatif et les droits humains fondamentaux), mais elle ne pourrait donc englober tous les États. Rawls a tenté d’améliorer le schéma kantien en se demandant comme des sociétés hiérarchiques (ne reconnaissant pas l’égalité de droit de tous les humains) pourraient s’intégrer à une Société des Nations œuvrant pour la paix.

      Aussi intéressantes soient les propositions de Kant et de Rawls, qui peuvent fixer des idéaux politiques, elles se heurtent à la dure réalité des rapports de forces et des appétits de domination des uns et des autres. Face aux conflits, il n’est pas très efficace d’invoquer le droit international. Israël bafoue le droit international en attaquant l’Iran. Mais l’Iran se moque du droit international comme de son premier turban. La récompense offerte par Khomeiny pour tuer l’écrivain pakistanais devenu anglais Salman Rushdie était parfaitement contraire au droit international, tout comme les innombrables groupes terroristes financés et armés par l’ #Iran. Quand Poutine invoque le droit international pour condamner l’intervention israélo-américaine contre Téhéran, on se dit que c’est l’hôpital qui se fout de la charité. Et ne parlons pas des Français qui ont renversé par une intervention militaire le colonel Kadhafi, ni des Anglais qui sont toujours là quand il y a un sale coup à faire. Ceux qui demandent à l’OTAN de faire respecter le droit international auraient demandé à Al Capone de rétablir l’honnêteté et le règne de la loi…

      Dans ce chaos, les moins dangereux sont les « réalistes » (comme les Américains Mearsheimer ou Jeffrey Sachs) parce qu’ils ne racontent pas des histoires à dormir debout, mais se contentent de la « vérité effective de la chose », pour parler le langage de Machiavel. Et c’est de cette vérité dont nous avons besoin. De cette vérité dont les peuples ont besoin s’ils veulent peser sur leur propre destinée et sur celle du monde. Car nous n’irons pas vers un « nouvel ordre mondial » pacifique et juste tant que les gouvernements capitalistes feront la loi. La #paix et la transformation sociale sont intimement liées.

  • Vendredi 27 juin 2025 à Gaza : plus de 74 morts dans les bombardements israéliens qui se poursuivent à Gaza
    28 juin 2025 | - IMEMC News
    https://imemc.org/article/friday-dozens-of-casualties-in-ongoing-israeli-bombing-in-gaza

    Vendredi, 102e jour depuis la reprise du génocide à Gaza le 18 mars (lorsque Israël a rompu le cessez-le-feu après seulement 53 jours), l’armée israélienne a continué à bombarder et à tirer sur diverses zones de l’enclave côtière dévastée, affamée et assiégée, tuant 74 Palestiniens, dont 13 personnes abattues alors qu’elles tentaient d’obtenir de l’aide auprès de la société mercenaire américaine « GHF ».
    Des sources médicales ont confirmé ce bilan.

    Deux massacres distincts de Palestiniens déplacés vivant dans des camps de tentes de fortune ont fait au moins 21 morts vendredi, dont 5 enfants et un nourrisson, dont les corps ont été retirés des restes calcinés de leurs tentes incendiées.

    Les forces israéliennes ont également continué à câbler et à faire exploser des maisons et des bâtiments palestiniens dans plusieurs zones de la bande de Gaza, en particulier à Jabalia, dans le nord de Gaza, et dans les quartiers est de la ville de Gaza.

    22 h 13
    Onze Palestiniens ont été tués et plusieurs autres blessés vendredi soir lorsque des avions de combat israéliens ont bombardé des tentes abritant des personnes déplacées près du rond-point Palestine, dans le quartier d’Al-Rimal , à l’ouest de la ville de Gaza, selon les correspondants de l’agence de presse Wafa.

    20 h 30
    Le secrétaire général de l’#ONU, António Guterres, a déclaré que la recherche de nourriture dans la bande de Gaza ne devrait jamais être une condamnation à mort.
    M. Guterres a ajouté lors d’une conférence de presse à New York vendredi, avant son départ pour Séville samedi pour assister à la quatrième Conférence internationale sur le financement du développement, co-organisée par les Nations unies et l’Espagne, qu’« Israël, en tant que puissance occupante, est tenu par le droit international d’approuver et de faciliter l’aide humanitaire ».
    « Les familles ont été déplacées à maintes reprises et sont désormais confinées sur moins d’un cinquième du territoire de Gaza, et même ces espaces de plus en plus restreints sont menacés. Des bombes tombent sur des tentes, sur des familles, sur ceux qui n’ont plus nulle part où fuir. Des personnes sont tuées simplement parce qu’elles tentent de se nourrir et de nourrir leur famille. »

    18 h 40
    Treize Palestiniens, dont deux enfants , ont été tués et des dizaines d’autres blessés lorsque des avions de combat israéliens ont bombardé des écoles et des tentes abritant des personnes déplacées dans la bande de Gaza :

    – Un correspondant de l’agence de presse Wafa a rapporté que des avions de combat israéliens ont bombardé un groupe de civils près du rond-point des Martyrs dans le camp de réfugiés d’Al-Bureij , dans le centre de la bande de Gaza, tuant six personne s et en blessant des dizaines d’autres.
    – Il a également rapporté que des avions de combat israéliens ont lancé des frappes aériennes visant la zone entourant l’école Halima al-Sa’diya, qui abrite des personnes déplacées à Jabalia al-Nazla , au nord de la bande de Gaza, tuant trois civils et en blessant d’autres, dont des enfants.

    Trois civils, dont deux enfants, ont également été tués lorsqu’un drone israélien a bombardé une tente abritant des personnes déplacées dans le camp de Khan Yunis , dans le sud de la bande de Gaza.

    Notre correspondant a confirmé qu’une femme avait été tuée et que d’autres personnes avaient été blessées lors d’un bombardement israélien qui a visé un immeuble d’habitation près du carrefour de Palmyra, dans le centre de la ville de Gaza.

    Une source médicale à l’hôpital Al-Aqsa Martyrs a rapporté la mort d’une petite fille de trois mois, Jourie Al-Masry, à Deir Al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, due à la famine et à une pénurie de lait pour bébés, conséquence du siège imposé par Israël sur la bande de Gaza et de la fermeture continue des points de passage.

    14h31
    Quatorze citoyens palestiniens, dont cinq enfants, ont été tués et d’autres blessés lors de frappes aériennes israéliennes dans le nord et le sud de la bande de Gaza.

    Un correspondant de l’agence de presse Wafa a rapporté que l’occupant avait commis un nouveau massacre, tuant au moins huit civils, dont cinq enfants, après des frappes aériennes sur l’école Osama Bin Zaid, qui abritait des personnes déplacées dans la région de Saftawi, au nord-ouest de la ville de Gaza.
    Des équipes spécialisées et des volontaires civils ont récupéré plusieurs corps, dont celui d’un nourrisson, qui n’étaient plus que des restes calcinés. Le bombardement a également causé des destructions massives dans la région.

    Des sources médicales à l’hôpital Al-Awda ont rapporté que six personnes ont été tuées dans une frappe aérienne israélienne visant un groupe de civils dans le camp de réfugiés d’Al-Bureij, dans le centre de la bande de Gaza.

    Ce bombardement survient quelques heures après la mort de 10 civils dans une frappe aérienne israélienne visant un rassemblement de civils près de l’école Shaaban al-Rayyes, dans le quartier d’al-Tuffah, à l’est de la ville de Gaza. Les victimes ont été transportées à l’hôpital arabe baptiste de la ville.

    11 h 16
    À Rafah, dans le district le plus au sud de Gaza, au moins un Palestinien a été tué et plusieurs autres blessés par des tirs de l’armée israélienne près d’un centre de distribution d’aide humanitaire, dans le nord-est de la ville.

    Des sources médicales à Gaza ont confirmé que deux Palestiniens ont été tués et plusieurs autres blessés tôt vendredi lorsque des avions de combat israéliens ont bombardé une tente abritant des civils déplacés à Al-Mawasi, à l’ouest de Khan Younis, dans le sud de Gaza.
    Les victimes ont été identifiées comme étant le Dr Ayman Suleiman Abu Tair et sa nièce, Amira Mohammad Abu Tair, tués lors d’une frappe aérienne dans la rue 5 à Al-Mawasi. Le Dr Abu Tair avait déjà perdu sa mère, sa femme et ses enfants lors d’un précédent bombardement israélien.

    Par ailleurs, le complexe médical Nasser à Khan Younis a rapporté avoir reçu les corps de trois Palestiniens tués lors de frappes de drones israéliens dans les quartiers de Bani Suheila et Sheikh Nasser, à l’est de la ville. L’une des victimes a été identifiée comme étant Hamada Mohammad Saleh Al-Akkad.

    Le corps d’un autre Palestinien a également été retrouvé à la suite d’un bombardement dans la ville d’Al-Qarara , au nord de Khan Younis.
    Le complexe a confirmé avoir reçu 11 Palestiniens tués depuis l’aube, en plus de nombreux blessés lors de plusieurs attaques israéliennes dans le sud.

    L’hôpital Al-Awda de Nuseirat, dans le centre de Gaza, a signalé avoir reçu le corps d’un autre Palestinien tué et 43 civils blessés après que les forces israéliennes ont pris pour cible des personnes qui attendaient l’aide humanitaire le long de la rue Salahuddin, au sud de Wadi Gaza.

    L’artillerie israélienne a également bombardé les quartiers de Shuja’iyya et Tuffah, dans l’est de la ville de Gaza. Dans le même temps, des navires de guerre israéliens ont ouvert le feu sur des bateaux de pêche palestiniens au large de la côte de Gaza, tuant le pêcheur Hasan Ali Miqdad.

    En outre, au moins huit Palestiniens ont été tués et dix autres blessés lors d’un bombardement israélien du quartier de Tuffah, à l’est de la ville de Gaza, avant d’être transférés à l’hôpital baptiste de la ville.

    Les pêcheurs de Gaza sont régulièrement victimes d’attaques meurtrières alors qu’ils risquent leur vie pour subvenir aux besoins de leurs familles assiégées et constamment bombardées.

    L’armée israélienne a également procédé à des démolitions massives de maisons et de bâtiments, déployant des robots chargés d’explosifs autour de la rue Masoud, à l’est de Jabalia, dans le nord de Gaza.
    Des tirs d’artillerie similaires ont visé Khan Younis, où des bâtiments résidentiels dans les quartiers nord de la ville ont également été détruits.

    Des sources médicales ont en outre confirmé que deux nourrissons sont morts jeudi des suites de malnutrition sévère et du manque persistant de lait maternisé dans le contexte du blocus et des attaques génocidaires en cours.
    Les enfants ont été enterrés quand leurs familles ont récupéré leurs corps au complexe médical Nasser de Khan Younis. Tous deux sont morts après s’être vu refuser l’accès à une alimentation et à des soins de santé de base.

    La semaine dernière, les autorités médicales ont mis en garde contre une catastrophe sanitaire imminente menaçant la vie des nouveau-nés en raison de l’épuisement quasi total des réserves de lait maternisé dans un contexte de siège de plus en plus sévère.

    Mahmoud Sharab, l’oncle de Nidal, âgé de cinq mois , a confirmé que son neveu était mort d’une grave pénurie alimentaire. Plusieurs autres enfants hospitalisés se trouvent dans un état similaire et ont besoin de lait maternisé thérapeutique de toute urgence.
    Mohammad Al-Homs, le père de Kinda, âgée de 10 jours , a déclaré que sa fille était morte de malnutrition et d’un manque critique de médicaments.

    Les responsables de la santé estiment qu’au moins 244 Palestiniens, principalement des nourrissons, des enfants et des personnes âgées, sont morts de causes évitables en raison de la pénurie de nourriture et de médicaments. Ces derniers décès soulignent l’aggravation de la catastrophe humanitaire dans toute la bande de Gaza.

    Le directeur général de l’#OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a annoncé jeudi que l’organisation avait livré sa première cargaison de fournitures médicales à Gaza depuis le 2 mars.
    Dans une déclaration publiée sur X, il a qualifié l’envoi de neuf camions d’aide de « goutte d’eau dans l’océan », compte tenu de l’ampleur des besoins humanitaires. Les camions transportaient des fournitures médicales essentielles, dont 2 000 unités de sang et 1 500 unités de plasma. La distribution aux hôpitaux prioritaires devrait avoir lieu dans les prochains jours.

    La Rapporteuse spéciale des Nations unies sur le droit à la santé, Tlaleng Mofokeng, a déclaré lors de la 59e session du Conseil des droits de l’homme des Nations unies à Genève qu’il n’était plus possible de discuter de manière significative du « droit à la santé » à Gaza. Elle a souligné l’impact dévastateur du génocide et du blocus israéliens, qui ont rendu l’accès à la santé presque impossible.
    « Compte tenu de l’ampleur et de la portée des violations commises à l’encontre des Palestiniens, il ne peut y avoir de discussion crédible sur le droit à la santé à Gaza », a-t-elle déclaré. Mme Mofokeng a souligné que depuis le 7 octobre 2023, les établissements de santé, le personnel médical et les infrastructures ont été délibérément et à plusieurs reprises pris pour cible.
    « La situation empire de jour en jour », a-t-elle ajouté. « Même l’aide alimentaire, destinée à éviter la famine, est utilisée comme une arme contre les civils qui cherchent à se nourrir. »

    Elle a en outre condamné l’obstruction de l’aide humanitaire par Israël, déclarant que « les agences des Nations unies sont empêchées de fournir une assistance aux territoires occupés ». Cette obstruction, a-t-elle averti, perpétue un cycle continu de violence.

    Décrivant la crise, Mme Mofokeng l’a qualifiée de « violence impérialiste et coloniale » infligée à une population civile sans défense. Elle a conclu que les Nations unies et la communauté internationale disposent des outils juridiques pour mettre fin aux atrocités, mais qu’elles n’ont pas la volonté politique d’agir.

    Des responsables médicaux ont déclaré à Al Jazeera qu’au moins 72 Palestiniens avaient été tués au cours des dernières 24 heures par des frappes israéliennes à travers Gaza.

    Le bureau des médias du gouvernement de Gaza a rapporté que 549 Palestiniens ont été tués alors qu’ils tentaient d’accéder à l’aide humanitaire au cours des quatre dernières semaines, et que 4 066 autres ont été blessés à proximité des points de distribution gérés par la Fondation humanitaire de Gaza, soutenue par les États-Unis et Israël.

    Depuis le 7 octobre 2023, les forces israéliennes ont tué au moins 56 259 Palestiniens, dont 16 507 enfants, 9 803 femmes et 254 journalistes, et blessé 132 458 autres personnes, pour la plupart des enfants, des femmes et des personnes âgées. Des milliers de personnes sont toujours portées disparues sous les décombres des maisons, des rues et des ruelles bombardées.

    #Génocide #Bilan

    • Principaux événements du 27 juin 2025, 23 h 47 BST | Middle East Eye
      https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/evening-recap-470

      - Le président américain Donald Trump a déclaré vendredi qu’il pensait qu’un cessez-le-feu à Gaza pourrait être conclu dans la semaine. Il n’a pas précisé comment cela pourrait être réalisé.

      – Les troupes israéliennes ont admis avoir délibérément tiré et tué des Palestiniens non armés qui attendaient de l’aide dans la bande de Gaza, sur ordre direct de leurs supérieurs. C’est ce qu’ont déclaré des soldats et des officiers au journal Haaretz.

      – Le bureau des médias du gouvernement de Gaza a condamné la découverte de comprimés d’oxycodone dans des sacs de farine distribués par l’organisation humanitaire américano-israélienne Gaza Humanitarian Foundation (GHF).

      – Le président de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge a déclaré que 50 membres de son équipe ont été tués à Gaza.

      – Les Brigades de Quds, qui collaborent avec les Brigades de Qassam, ont déclaré vendredi avoir tendu une embuscade à un groupe de soldats israéliens à l’aide de mortiers lourds près de la mosquée Halima, au sud de Khan Younis, dans le sud de Gaza. L’armée israélienne n’a pas encore confirmé de pertes.

    • Mise à jour au matin du samedi 28 juin 2025, 04h29 BST | | Middle East Eye
      https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/morning-update-352?nid=423617&topic=Israel%2527s%2520war%2520on%2520G

      Voici les dernières informations concernant la guerre entre Israël et Gaza :
      – Au moins quatre Palestiniens ont été tués samedi matin par une frappe aérienne israélienne qui visait une tente abritant des personnes déplacées dans la région d’al-Mawasi, à l’ouest de Khan Younis, dans le sud de Gaza, selon des sources médicales.

      – Deux autres Palestiniens ont été tués et plusieurs autres blessés tôt samedi matin lors d’un bombardement israélien sur l’école Adnan al-Alami qui abritait des personnes déplacées au nord-ouest de la ville de Gaza

      – Des canonnières israéliennes ont ouvert le feu sur la côte de la ville de Gaza tôt samedi, blessant de nombreux Palestiniens

      – Les médias palestiniens ont rapporté que les troupes israéliennes ont mené des raids dans les villes de Naplouse et Jénine, en Cisjordanie occupée, tôt samedi matin, procédant à de multiples arrestations

      – Médecins sans frontières a dénoncé le massacre de personnes à Gaza alors qu’elles attendaient la distribution de nourriture dans des sites gérés par la Fondation humanitaire de Gaza, dirigée par les États-Unis et Israël, et a appelé à la fin de « ces atrocités ».

  • John Ruggie, de la nécessité du multilatéralisme
    https://laviedesidees.fr/John-Ruggie-de-la-necessite-du-multilateralisme

    John Ruggie, auteur incontournable sur les organisations internationales, a souligné l’importance des normes dans leur fonctionnement. Universitaire et rapporteur spécial de l’ONU, il offre une perspective équilibrée sur les apports du multilatéralisme, sans idéalisation.

    #International #Portraits #Nations_unies #ONU
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20250624_ruggie.pdf

  • Lundi 23 juin 2025 à Gaza : des dizaines de Palestiniens tués et blessés dans les bombardements israéliens qui se poursuivent
    24 juin 2025 | - IMEMC News
    https://imemc.org/article/gaza-dozens-of-palestinians-killed-injured-in-ongoing-israeli-bombing

    Lundi, 98e jour depuis la reprise du génocide dans la bande de Gaza dévastée, affamée et assiégée le 18 mars (et 625e jour du génocide israélien contre le peuple de Gaza), l’armée israélienne a bombardé et pilonné différentes parties de l’enclave côtière, faisant des dizaines de victimes.

    Les hôpitaux de Gaza ont confirmé que 43 civils ont été tués depuis l’aube de lundi dans différentes parties de la bande de Gaza, dont 20 personnes qui attendaient l’aide humanitaire.

    Depuis le 27 mai, date à laquelle la société sioniste chrétienne américaine « GHF » a pris le contrôle de la distribution de l’aide dans la bande de Gaza, remplaçant 400 sites de distribution par seulement 4 « arènes » de type « Squid Games » où les Palestiniens sont contraints d’attendre pendant de longues heures, puis de se battre entre eux pour obtenir de petits morceaux de nourriture, les massacres sur les soi-disant « sites d’aide » sont devenus quotidiens, avec une moyenne de 30 à 50 Palestiniens tués chaque jour. Ces attaques se sont intensifiées ces derniers jours, les gangs financés par Israël ayant reçu davantage d’armes de la part de ce dernier afin de s’emparer de l’aide et de la revendre à des prix exorbitants.

    Lundi, les troupes israéliennes ont tué au moins 20 Palestiniens qui se disputaient des restes de nourriture dans une arène de gladiateurs de type « Hunger Games » mise en place par la société américaine GHF.

    18h06
    Cinq Palestiniens ont été tués et plusieurs autres blessés lundi lorsque les forces d’occupation israéliennes ont ouvert le feu sur des groupes de civils qui attendaient de recevoir de l’aide humanitaire près du Bianco Resort, à l’ouest de Beit Lahia, au nord de la bande de Gaza. Les ambulanciers du Croissant-Rouge palestinien ont rapporté que 10 personnes ont été tuées et d’autres blessées et ont été transférées à l’hôpital Al-Shifa, à l’ouest de la ville de Gaza, à la suite d’attaques directes de l’armée israélienne contre des groupes de citoyens qui attendaient l’aide sur la route côtière Al-Rashid, près de la zone d’Al-Waha, au nord-ouest de Gaza.

    Des sources médicales ont rapporté qu’un certain nombre d’autres blessés qui attendaient des secours ont été touchés par des tirs directs de l’armée d’occupation dans la même zone, et bon nombre de ces cas ont été documentés par des images vidéo montrant des civils affamés se faire tirer dessus par l’armée israélienne.

    Lundi après-midi également, les ambulanciers du Croissant-Rouge palestinien ont rapporté que trois civils avaient été tués et d’autres blessés lors d’un bombardement israélien visant un groupe de civils près de l’école Al-Hashemia, dans le quartier d’Al-Tuffah, à l’est de la ville de Gaza. Les blessés ont été transférés à l’hôpital baptiste de la ville.
    https://imemc.org/wp-content/uploads/2025/06/rhviWziBqVVC15On.mp4?_=1


    Cela porte à 55 998 le nombre total de morts et à 131 559 le nombre de blessés depuis le début de l’agression israélienne contre la bande de Gaza le 7 octobre, alors que l’on craint que de nombreuses victimes soient encore sous les décombres et dans les rues, les équipes d’ambulances et de défense civile étant incapables de les atteindre en raison des bombardements incessants et de la situation dangereuse sur le terrain.

    Dans le même temps, les forces d’occupation israéliennes ont bombardé des immeubles résidentiels à l’est de Jabalia al-Balad, au nord de la bande de Gaza , causant des destructions massives dans le cadre d’une politique de destruction systématique des zones résidentielles.

    Dans un autre développement sur le terrain, l’armée d’occupation israélienne a émis des ordres d’évacuation immédiate pour les blocs 107, 108 et 109 dans le centre de Khan Yunis, en préparation d’une attaque. L’armée a précisé que ces ordres ne concernaient pas les hôpitaux Al-Amal et Nasser, situés à proximité.

    Une épaisse fumée s’élève après le bombardement par les forces d’occupation d’un site dans le quartier ouest de Satar, à Khan Yunis.


    Les massacres perpétrés par l’occupation se poursuivent, et les assassinats de ceux qui tentent de gagner leur vie ne cessent pas.

    14 h
    Quatre Palestiniens ont été tués et d’autres blessés lundi après-midi lorsque des avions de combat israéliens ont bombardé les tentes de personnes déplacées près de la mosquée Al-Hidaya, dans la région d’Al-Qarara, au nord-ouest de Khan Younis .

    Depuis ce matin, l’occupation israélienne a pris pour cible un certain nombre de personnes qui attendaient de l’aide dans différentes parties de la bande de Gaza, en particulier à Rafah , faisant plus de 15 morts et des dizaines de blessés.

    12 h 44
    Une source à l’hôpital Al-Awda du camp de réfugiés de Jabalia, dans le nord de Gaza, a rapporté que deux Palestiniens ont été tués et d’autres blessés après avoir été abattus par des soldats israéliens alors qu’ils attendaient une aide alimentaire près du couloir de Netzarim, dans le centre de Gaza.

    Toujours à Jabalia, les équipes de secours ont récupéré les corps de deux Palestiniens tués lors d’une frappe aérienne israélienne sur la ville.

    Trois Palestiniens ont également été tués et plusieurs autres blessés tôt lundi lorsque des avions de combat israéliens ont lancé de nouvelles attaques sur le nord et le sud de la bande de Gaza.

    Une source au complexe médical Nasser à Khan Younis, dans le sud de Gaza, a rapporté que plusieurs Palestiniens ont été tués et plusieurs autres blessés lors d’une frappe aérienne israélienne visant des tentes abritant des personnes déplacées à l’ouest de Khan Younis.

    En outre, des sources médicales ont rapporté qu’un Palestinien a été tué et plusieurs autres blessés après que des soldats israéliens ont directement pris pour cible un groupe de personnes qui attendaient l’aide humanitaire au sud-ouest de Khan Younis.

    Le personnel médical de l’hôpital Al-Aqsa Martyrs à Deir al-Balah, dans le centre de Gaza, a averti d’une pénurie critique de médicaments et de fournitures essentielles. L’hôpital est débordé et incapable de fournir des soins adéquats au nombre croissant de blessés.

    Au moins un Palestinien a été tué et plusieurs autres blessés lorsqu’un hélicoptère militaire israélien a bombardé une maison à Deir al-Balah .

    Des sources médicales ont confirmé que plusieurs Palestiniens qui attendaient l’aide humanitaire dans la rue Salah al-Din, dans le centre de Gaza, ont été blessés après avoir été directement pris pour cible par des soldats israéliens. La même rue a également été touchée par des tirs d’artillerie israéliens, en particulier autour du pont Wadi Gaza.

    Le Centre palestinien pour la protection des journalistes a condamné les attaques répétées des forces israéliennes contre le camp des médias près du complexe médical Nasser à Khan Younis. Ces attaques, qui ont eu lieu pendant des opérations dans le sud et le centre de la ville, ont provoqué des impacts de balles et de fragments de missiles sur les tentes où se trouvaient les journalistes.
    https://imemc.org/wp-content/uploads/2025/06/AibIF_0rvC5kW_pH.mp4?_=4


    En raison du danger, de nombreux reporters ont été contraints d’évacuer la zone dans des conditions extrêmement risquées. Le camp, qui comprend 38 tentes pour la presse, accueille environ 280 journalistes, dont la plupart restent stationnés près du complexe médical pour continuer à couvrir les événements sur le terrain.

    Le centre a qualifié ces attaques de violation du droit international humanitaire et de tentative de museler les reportages indépendants sur le terrain.

    Sur le plan politique, Israël a rejeté un rapport récent de l’Union européenne qui s’inquiète des violations potentielles des droits humains à Gaza et en Cisjordanie. Ce rapport, compilé par le service diplomatique de l’UE, indique qu’Israël pourrait manquer à ses obligations en vertu d’accords exigeant la protection des droits humains et des valeurs démocratiques.

    En réponse, les responsables israéliens ont critiqué le rapport, qu’ils ont qualifié de « fondé sur des informations inexactes et ne tenant pas compte de la complexité de la situation sécuritaire dans laquelle opère leur armée ». Le ministère israélien des Affaires étrangères a qualifié le rapport de « moralement et méthodologiquement erroné », arguant qu’il ne tient pas compte des efforts déployés pour répondre aux besoins humanitaires et qu’il déforme la réalité sur le terrain.

    Le rapport de l’UE s’appuie sur de multiples sources indépendantes pour étayer ses conclusions, intensifiant ainsi la surveillance du comportement d’Israël dans un contexte marqué par l’augmentation du nombre de victimes civiles et les préoccupations croissantes de la communauté internationale concernant la situation à Gaza.

    Les Nations unies et l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) continuent de souligner la nécessité urgente d’un accès humanitaire sans entrave à Gaza et de la protection des civils dans le contexte des opérations militaires en cours menées par Israël.

    Malgré les pressions politiques et les allégations infondées dont elle fait l’objet, l’UNRWA reste un acteur humanitaire essentiel à Gaza. Un examen indépendant commandé par l’ONU a conclu qu’Israël n’avait fourni aucune preuve crédible établissant un lien entre le personnel de l’agence et des activités militantes. L’examen a confirmé que l’UNRWA disposait de garanties solides pour préserver sa neutralité et a appelé à une transparence encore plus grande.

    Le Secrétaire général de l’ONU a souligné le rôle indispensable de l’agence dans la fourniture d’une aide vitale aux Palestiniens déplacés et a réaffirmé son soutien à la poursuite de ses opérations.

    À un niveau plus général, l’ONU a appelé à plusieurs reprises au respect du droit international humanitaire, dénoncé le nombre élevé de victimes civiles et exhorté toutes les parties à protéger les infrastructures civiles, notamment les écoles, les hôpitaux et les lieux de culte.

    Ces déclarations interviennent alors que la communauté internationale surveille de près le comportement d’Israël à Gaza et que les responsables de l’ONU, les agences humanitaires et la société civile s’inquiètent de plus en plus des restrictions à l’aide humanitaire, des déplacements forcés et de la destruction généralisée des zones civiles.

    Depuis le début de l’année, Israël a tué au moins 6 347 Palestiniens, dont 1 265 enfants, 322 femmes, 235 personnes âgées et 37 journalistes.

    Parmi les personnes tuées, on compte au moins 4 917 Palestiniens, dont 944 enfants, 132 femmes, 148 personnes âgées et 26 journalistes, qui ont été tués depuis qu’Israël a violé l’accord de cessez-le-feu négocié le 18 mars 2025.

    #Génocide #Bilan #UE #UNRWA #ONU

    • Le point de la situation au matin du 24 juin 2025, 07h33 BSTe | Middle East Eye
      https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/morning-update-345

      Voici les dernières informations concernant la guerre menée par Israël contre Gaza :
      • Attaque meurtrière contre des personnes venues chercher de l’aide : au moins 24 Palestiniens ont été tués mardi matin lors d’une frappe israélienne alors qu’ils tentaient d’accéder à l’aide alimentaire dans le centre de Gaza, selon le service de vérification des faits de la chaîne Al Jazeera, Sanad. La famine sévit toujours dans le territoire assiégé.

      • Le bilan s’alourdit près des centres d’aide : plus de 400 Palestiniens ont été tués et environ 1 000 blessés près des points de distribution de nourriture depuis le début des opérations humanitaires le 27 mai sous l’égide de la Fondation humanitaire pour Gaza, soutenue par les États-Unis et Israël.

      • Le Hamas revendique la mort de soldats : la branche armée du Hamas, les Brigades Qassam, affirme que ses combattants ont tué trois soldats israéliens à l’aide d’armes légères près de Jabalia, dans le nord de Gaza.

      • Un adolescent meurt des suites de blessures par balle : Le ministère palestinien de la Santé a confirmé le décès d’Ammar Moataz Hamayel, 13 ans, après que les forces israéliennes lui ont tiré dessus près de Kafr Malik, au nord-est de Ramallah .

      • Escalade de la violence pendant la nuit : Les frappes aériennes et les tirs israéliens sur Gaza depuis lundi à l’aube ont fait 47 morts parmi les Palestiniens, dont des enfants, des femmes et des travailleurs humanitaires, et des dizaines de blessés.

  • John Gerard Ruggie, de la nécessité du multilatéralisme
    https://laviedesidees.fr/John-Gerard-Ruggie-de-la-necessite-du-multilateralisme

    John Gerard Ruggie, auteur incontournable sur les organisations internationales, a souligné l’importance des normes dans leur fonctionnement. Universitaire et rapporteur spécial de l’ONU, il offre une perspective équilibrée sur les apports du multilatéralisme, sans idéalisation.

    #International #Portraits #Nations_unies #ONU
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20250624_ruggie.pdf

  • Vendredi à Gaza : plus de 79 personnes tuées par des frappes aériennes et des tirs israéliens, dont des familles et des travailleurs humanitaires
    21 juin 2025 | - IMEMC News
    https://imemc.org/article/friday-in-gaza-79-killed-by-israeli-airstrikes-and-gunfire-including-families

    Vendredi, les forces israéliennes ont poursuivi leur offensive incessante contre l’ensemble de la population civile de la bande de Gaza, tirant sur des Palestiniens dans une véritable « arène » meurtrière sur des sites dits « d’aide humanitaire » et larguant des bombes sur de nombreuses zones civiles.

    Depuis le 27 mai, date à laquelle la société sioniste chrétienne américaine « GHF » a pris le contrôle de la distribution de l’aide dans la bande de Gaza, remplaçant 400 sites de distribution par seulement 4 « arènes » de type « Squid Games » où les Palestiniens sont contraints d’attendre pendant des heures, puis de se battre entre eux pour obtenir de petits morceaux de nourriture, les massacres dans les soi-disant « sites d’aide » sont devenus quotidiens, avec une moyenne de 30 à 50 Palestiniens tués chaque jour, un chiffre qui a augmenté ces derniers jours, les gangs financés par Israël ayant reçu davantage d’armes de la part de ce dernier afin de contrôler l’aide et de la revendre à des prix exorbitants.

    21h30
    Un correspondant de l’agence de presse Wafa a rapporté que les forces d’occupation ont bombardé un groupe de citoyens près du rond-point de Darabiya, à l’ouest de la ville de Gaza , tuant et blessant des dizaines d’entre eux.
    Des vidéos ont montré les corps des victimes gisant sur le sol, déchiquetés et carbonisés par les bombardements, qui ont également causé des dégâts considérables dans la zone.

    14 h 40
    Un citoyen palestinien et son fils ont été tués vendredi lors d’une frappe aérienne israélienne sur une maison à Gaza, portant à 48 le nombre de morts dans la bande de Gaza depuis l’aube aujourd’hui, selon des sources médicales.
    Un correspondant de la WAFA a rapporté qu’ Abdul Majeed Al-Sharafi et son fils, Basem, ont été tués dans une frappe aérienne israélienne sur une maison dans le quartier d’Al-Tuffah, à l’est de la ville de Gaza .

    Dans le centre de la bande de Gaza, deux citoyens ont été tués et d’autres blessés dans une frappe aérienne israélienne sur la maison de la famille Al-Adini près de la rue Al-Mazra’a, au sud de Deir al-Balah .

    Dans le sud de la bande de Gaza, cinq citoyens ont été tués et d’autres blessés par des tirs de l’occupation israélienne alors qu’ils attendaient près d’un point de distribution d’aide humanitaire au nord-ouest de Rafah.

    8h15
    Trente-quatre Palestiniens ont été tués et d’autres blessés vendredi matin lors de deux nouveaux massacres perpétrés par les forces d’occupation israéliennes dans la bande de Gaza.
    L’hôpital Al-Awda, dans le camp de réfugiés de Nuseirat, a signalé l’arrivée des corps de 23 martyrs, en plus de dizaines de blessés, à la suite de l’attaque par l’occupation contre des travailleurs humanitaires qui attendaient près du « carrefour des martyrs », au nord du camp, dans le centre de la bande de Gaza.
    Des sources médicales de la Société du Croissant-Rouge palestinien ont rapporté que 11 citoyens ont été tués et d’autres blessés lorsque les forces d’occupation ont bombardé une maison dans la région d’Al-Ma’askar, à l’ouest de la ville de Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza. Les victimes ont été transférées à l’hôpital Al-Aqsa Martyrs dans la ville.

    Depuis le 7 octobre 2023, l’occupation israélienne commet des crimes de génocide à Gaza, notamment des meurtres, des actes de famine, de destruction et de déplacement forcé, ignorant tous les appels internationaux et les ordres de la Cour internationale de justice de mettre fin à l’opération.
    Le génocide a fait environ 186 000 morts et blessés, dont la plupart sont des enfants et des femmes, et plus de 11 000 disparus, en plus de centaines de milliers de personnes déplacées et d’une famine qui a coûté la vie à de nombreuses personnes, dont des enfants.

    Vendredi également, Olga Cherevko, porte-parole du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), a déclaré que la ville de Gaza était « à quelques heures d’une détérioration catastrophique et de la fermeture de nouvelles installations » si le carburant n’était pas fourni immédiatement .
    Elle s’est exprimée dans une interview accordée au site web des Nations unies à l’issue d’une visite de plusieurs jours dans la ville, au cours de laquelle elle a été témoin de la situation « absolument horrible » dans les abris surpeuplés de personnes déplacées à l’intérieur du pays, tandis que l’afflux de civils fuyant les bombardements israéliens continue d’atteindre des zones plus au nord.
    Mme Cherevko a déclaré que la pénurie de carburant restait extrêmement critique et avait des répercussions sur les installations vitales, notamment les équipements hospitaliers et les installations d’approvisionnement en eau et d’assainissement.
    Elle a indiqué que les pompes à eau avaient cessé de fonctionner dans l’un des sites qu’elle avait visités mercredi en raison de la pénurie de carburant, ajoutant que si la situation ne changeait pas, si l’on ne permettait pas à davantage de carburant d’entrer dans la bande de Gaza et aux organisations humanitaires de récupérer le carburant stocké dans leurs entrepôts, d’autres installations seraient inévitablement fermées.

    Lors de la conférence de presse quotidienne, le porte-parole de l’ONU Stéphane Dujarric a confirmé qu’une équipe des Nations unies avait réussi à récupérer du carburant à Rafah, environ 280 000 litres ayant été transportés vers un endroit plus accessible à Deir al-Balah. Il a toutefois rappelé aux journalistes que le carburant n’était pas entré dans la bande de Gaza depuis 110 jours.
    Citant le bureau de l’OCHA, il a déclaré : « Si cela permet de gagner un peu de temps, c’est loin d’être suffisant pour poursuivre les opérations vitales. Le carburant acheté à l’étranger doit être autorisé à entrer à Gaza. Si cela ne se produit pas très rapidement, les hôpitaux, les ambulances, les usines de dessalement, les réseaux téléphoniques et d’autres services essentiels cesseront de fonctionner . »

    La porte-parole de l’OCHA a déclaré que les habitants de Gaza risquent constamment leur vie « en essayant de trouver quelque chose à manger ou en étant condamnés à mourir de faim », car l’aide autorisée à entrer dans la bande de Gaza par l’occupation israélienne reste extrêmement limitée .
    Mme Cherevko a rapporté le témoignage d’une citoyenne qui lui a raconté qu’elle et une amie enceinte de neuf mois s’étaient rendues dans l’espoir de trouver de la nourriture dans l’une des zones où des distributions humanitaires pouvaient avoir lieu, mais que leur peur extrême les avait empêchées d’y parvenir .
    « Les incidents au cours desquels des personnes sont tuées et blessées alors qu’elles attendent simplement de la nourriture, dans l’espoir de nourrir leurs enfants, sont horribles et totalement inacceptables », a déclaré Mme Cherevko .

    Une équipe des Nations unies s’est rendue mercredi au complexe médical Nasser à Khan Younis, qui « lutte pour rester opérationnel sous une pression constante et avec de graves pénuries dans presque tous les domaines », selon le porte-parole de l’ONU Stéphane Dujarric. Elle a vu « des centaines de victimes, dont beaucoup ont été attaquées alors qu’elles attendaient de la nourriture ». »

    Le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré que l’hôpital Nasser accueillait deux fois plus de patients qu’il ne pouvait en prendre en charge, ajoutant qu’il ne pouvait pas augmenter sa capacité car il avait besoin de respirateurs, d’équipements de surveillance, de lits et de personnel pour fonctionner .

    M. Dujarric a déclaré que l’organisation avait pu livrer une quantité minimale de carburant à l’hôpital pour faire fonctionner ses générateurs de secours.

    Il a souligné que la situation en matière de sécurité alimentaire continuait de se détériorer car l’aide qui arrivait était « totalement insuffisante pour répondre aux besoins de la population ».
    Il a déclaré que la seule façon de remédier à la situation était de permettre l’acheminement de l’aide, sans restrictions et de manière durable, et de permettre aux travailleurs humanitaires de la distribuer en toute sécurité afin d’alléger les souffrances à Gaza .
    Dans le même temps, Mme Cherevko a déclaré que les violentes attaques israéliennes se poursuivaient dans toute la bande de Gaza. Elle a ajouté que cinq bombes consécutives avaient été larguées sur la zone de Shuja’iyya pendant la visite de l’équipe des Nations unies dans un refuge pour personnes déplacées, ajoutant que ces attaques continuaient de terroriser les habitants .
    « Beaucoup d’entre eux s’y sont habitués et ont même décidé qu’ils préféraient mourir là où ils se trouvaient plutôt que de déménager dans une autre zone, car la plupart des zones où ils finissent par se rendre sont également bombardées », a-t-elle déclaré.

    M. Dujarric a indiqué que les efforts visant à réparer le câble à fibre optique endommagé à Gaza ont été entravés, provoquant une interruption majeure des communications pour le troisième jour consécutif.
    Il a confirmé que les autorités d’occupation israéliennes avaient initialement donné leur accord aujourd’hui, mais qu’elles avaient ensuite empêché une équipe envoyée sur place pour localiser la coupure du câble à fibre optique de se déplacer.
    Il a ajouté que cette coupure affectait le centre et le sud de Gaza et que, tant que le problème ne serait pas résolu, « les habitants seraient privés d’informations vitales sur les lieux où obtenir de l’aide, et nos équipes humanitaires resteraient dans l’incapacité de coordonner leurs opérations et de se déplacer en toute sécurité à Gaza ».
    Le porte-parole de l’ONU a également noté qu’aucun matériel d’hébergement n’avait été autorisé à entrer à Gaza depuis le 1er mars et que les tentes, le bois, les bâches et tout autre matériel d’hébergement restaient interdits.
    « Presque toute la population de Gaza a été déplacée à plusieurs reprises au cours de cette guerre, et les conditions d’hébergement se détériorent encore plus rapidement. Les hébergements temporaires sont concentrés dans des écoles bombardées, des places publiques et des décombres urbains, souvent bien au-delà de leur capacité, et manquent clairement de toute infrastructure de base », a-t-il déclaré.
    Il a ajouté que les Nations unies et leurs partenaires disposaient d’environ 980 000 matériaux de construction, dont 50 000 tentes, prêts à entrer dans la bande de Gaza dès que l’autorisation serait accordée.

    #Génocide #Bilan #OCHA #ONU #OMS

  • "Il n’y a rien de moins volontaire qu’un ’retour volontaire’" : des chercheurs dénoncent des politiques d’expulsion déguisée

    Les « #retours_volontaires » de migrants se multiplient ces derniers mois depuis des pays comme la #Tunisie ou la #Libye. Mais ces #rapatriements chapeautés par l’#ONU sont perçus par les chercheurs comme des #expulsions_déguisées, « la seule alternative possible » pour des migrants résignés, victimes de racisme et d’exactions.

    « Il n’y a rien de moins volontaire que les ’retours volontaires », ont décrypté des chercheurs face à la forte hausse de demandes de rapatriement de migrants, « acculés » aux frontières sud de l’Europe.

    « C’est très dur ici. C’est compliqué », confie Mac*, un Guinéen de 24 ans, rencontré il y a quelques semaines par l’AFP lors de l’évacuation de camps de fortune à El Amra, près de #Sfax, dans le centre-est de la Tunisie. Comme de nombreux migrants, las, le jeune homme s’est inscrit auprès de l’#Organisation_internationale_pour_les_migrations (#OIM) pour bénéficier d’un accompagnement afin de rentrer chez lui.

    Développés depuis 1979, les programmes d’#aide_aux_retours_volontaires (#ARV), soutenus par l’OIM n’ont jamais eu autant de succès en Tunisie, Libye ou encore en #Algérie, points de passage pour les migrants originaires d’Afrique subsaharienne qui tentent de rejoindre l’Europe.

    « La seule #alternative possible »

    En 2024, 7 250 migrants présents sur le sol tunisien, principalement originaires de Gambie, Burkina Faso et Guinée ont bénéficié de l’ARV, soit une augmentation de 1 000 % entre 2018 et 2024. En Algérie, ils étaient 7 834 (+ 600% sur la même période 2018/2024) et 16 207 en Libye (+ 65%) à être retournés dans leur pays par le biais de l’ARV, selon l’OIM. Outre le voyage, certaines de ces personnes en situation illégale peuvent bénéficier d’une aide financière pour se réinstaller dans leur pays.

    « Il n’y a rien de moins volontaire, que les ’retours volontaires », alerte Jean-Pierre Cassarino, enseignant chercheur au Collège d’Europe en Pologne, évoquant des migrants « acculés » et des « expulsions » qui ne disent pas leur nom.

    En Tunisie et en Libye, les #conditions_de_vie sont délétères pour les Africains subsahariens, victimes de #racisme, d’#exactions, de #kidnapping, d’abandons dans le désert, voire de #meurtres. La plupart peinent à se loger, vivent dans des #campements insalubres, avec un accès limité voire inexistant aux soins. La rédaction d’InfoMigrants a déjà reçu de nombreux témoignages de migrants racontant leur calvaire.

    Ces « retours volontaires » s’inscrivent alors dans un « processus de #vulnérabilité accrue », explique de son côté Ahlam Chemlali, chercheuse en migration à l’Institut danois pour les études internationales (DIIS), interrogée par l’AFP. Leur situation est devenue « de plus en plus précaire et dangereuse » et « pour beaucoup, le programme de ’retour volontaire’ est devenu la seule alternative possible ».

    Selon les textes internationaux, les participants au programme ne doivent pourtant subir « ni pressions physiques ou psychologiques » et avoir accès à des informations « objectives et fiables » sur lesquelles fonder leur décision de partir.

    L’OIM se défend d’expulsions déguisées

    Accusée de prêter main forte aux politiques d’expulsion des migrants, l’OIM s’en défend et assure intervenir seulement une fois qu’une personne a donné son consentement éclairé pour recevoir de l’aide.

    Pour l’agence de l’ONU, « mieux vaut ça que rien et que les migrants risquent leur vie en traversant la mer », décrypte Jean-Pierre Cassarino qui rappelle que l’OIM est financé « rubis sur l’ongle par l’Union européenne ».

    Ces programmes de « retours volontaires » s’inscrivent dans une politique d’#externalisation du contrôle des frontières par l’Union européenne (UE) qui exerce une forte pression sur ces pays tiers, en échange de contreparties, afin qu’ils gèrent la migration en son nom, observent les deux chercheurs.

    A l’été 2023, l’UE et la Tunisie ont conclu un « #partenariat » prévoyant une aide de 105 millions d’euros pour lutter contre l’immigration irrégulière, incluant le financement du « retour volontaire » de 6 000 migrants irréguliers.

    Pourtant, sur le long terme, les « retours volontaires » sont sans effet, expliquent les deux spécialistes. Beaucoup de migrants tentent à nouveau le voyage car ils n’ont pas tous un endroit sûr ou vivre et ont fui des conflits, des persécutions ou des difficultés économiques, pointent-ils.

    « Le désespoir est si fort qu’il vont réessayer », rappelle Jean-Pierre Cassarino.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/64924/il-ny-a-rien-de-moins-volontaire-quun-retour-volontaire--des-chercheur

    #expulsions #inefficacité #efficacité #IOM

  • Trafic illicite de migrants : Le Sénégal renforce sa lutte avec le lancement de la 5e phase du projet PROMIS
    https://www.dakaractu.com/Trafic-illicite-de-migrants-Le-Senegal-renforce-sa-lutte-avec-le-lancemen

    Trafic illicite de migrants : Le Sénégal renforce sa lutte avec le lancement de la 5e phase du projet PROMIS
    La migration irrégulière constitue un défi croissant, non seulement pour les pays de départ comme le Sénégal, mais aussi pour les pays de transit et de destination. Ce phénomène est souvent lié à d’autres activités criminelles transnationales telles que le trafic de drogue, le blanchiment d’argent ou la cybercriminalité. Selon Carmen Regenaars, ambassadrice des Pays-Bas, seule une approche ferme, coordonnée et fondée sur les droits humains permettrait d’endiguer efficacement ces pratiques. Elle s’est exprimée dans le cadre du lancement de la cinquième phase du projet PROMIS (Protection des migrants Stratégies intégrées), une initiative conjointe portée par l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) et le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH).
    Ce programme, soutenu financièrement par le Royaume des Pays-Bas, vise à appuyer les pays d’Afrique de l’Ouest dans leur réponse aux violations des droits humains liées au trafic illicite de migrants. L’ambassadrice a également salué les avancées juridiques et institutionnelles du Sénégal, notamment la loi de 2005 sur la traite des personnes, ainsi que la mise en place de structures telles que le Comité d’administration de lutte contre la traite. Elle a insisté « sur la portée régionale du projet PROMIS, qui s’est étendu depuis 2016 à plusieurs pays ouest-africains, dont le Mali, le Niger, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Nigeria, la Guinée et la Mauritanie ».
    Représentant le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, Ayeda Robert Kotchani a abondé dans le même sens en soulignant que « PROMIS est né d’une volonté collective et d’un partenariat opérationnel fort ». Il a évoqué « la migration comme une réalité structurelle, inscrite désormais au cœur des enjeux de droits humains et des politiques nationales, et a insisté sur la nécessité de renforcer les mécanismes de détection, d’assistance et de réintégration des victimes ». L’objectif, selon lui, est de protéger la dignité humaine, quelles que soient les circonstances. M. Kotchani a salué l’engagement constant du Royaume des Pays-Bas dans ce domaine ainsi que la mobilisation des autorités sénégalaises. « Le succès du projet repose sur la coopération entre les agences onusiennes, les institutions nationales et les communautés locales » dit-il.
    Modou Diagne, secrétaire permanent du Comité interministériel de lutte contre la migration irrégulière (CILMI), a pour sa part mis en exergue les efforts structurels du Sénégal, tels que la mise en œuvre d’une stratégie nationale accompagnée d’un plan d’action opérationnel. Il a insisté sur la nécessité de territorialiser la lutte contre la migration irrégulière, en impliquant toutes les régions et départements du pays. Pour lui, « le projet PROMIS constitue un levier précieux pour mutualiser les ressources, les expertises et les expériences dans un combat qui transcende les frontières ».
    Concernant Mody Ndiaye, secrétaire permanent du Conseil national de lutte contre la traite des personnes, il a expliqué que « la dimension humaine de cette lutte est sensible » Et a insisté sur le fait que malgré les efforts déployés, le phénomène persiste, ce qui impose un engagement encore plus ferme et plus concerté. Selon lui, « les réponses doivent tenir compte des réalités sociales, économiques et juridiques, et s’inscrire dans une logique de dignité et de protection des plus vulnérables, en particulier les jeunes ».
    Ainsi, il a convié, « les parties prenantes à converger vers la nécessité de bâtir une stratégie inclusive et durable et de prendre en compte le rôle de catalyseur du projet PROMIS qui, par sa couverture régionale, son approche fondée sur les droits humains et son souci de cohérence entre les différents maillons de la chaîne pénale ». « C’est un outil précieux dans la lutte contre le trafic de migrants et la traite des personnes en Afrique de l’Ouest » a-t-conclu.

    #Covid-19#migrant#migration#afrique#senegal#trafic#PROMIS#CILMI#ONUDC#protection#sante

    • L’administration Trump demande à la Cour suprême le droit de révoquer le statut légal de plus de 530 000 migrants
      https://www.lemonde.fr/international/article/2025/05/09/immigration-l-administration-trump-saisit-la-cour-supreme-pour-revoquer-le-s

      Le président américain veut annuler un programme spécial institué sous Joe Biden autorisant les ressortissants de quatre pays – Venezuela, Cuba, Nicaragua et Haïti – à résider aux Etats-Unis en raison de la situation des droits humains dans ces Etats.

      Donald Trump nomme Jeanine Pirro, présentatrice de Fox News, au poste stratégique de procureure de Washington
      https://www.lemonde.fr/international/article/2025/05/09/donald-trump-nomme-une-presentatrice-de-fox-news-au-poste-de-procureure-de-w

    • Il ne fait aucun doute, à mon avis, qu’elle s’est préparée à ces entretiens avec l’aide d’une agence de stratégies politiques et de techniques de manipulation cognitive (think tank, institut, etc.).

      Il s’agit ici simplement d’un exemple particulièrement répugnant et prétentieux, mais cela vaut pour le style politique actuel de manière omniprésente, et pas seulement dans l’administration Trump.

      Nous pourrions également citer d’innombrables exemples en Israël, en Allemagne et ailleurs, pas exclusivement mais surtout dans l’hémisphère occidental, qui montrent non seulement une néglicence totale des principes juridiques et légaux nationaux, mais également d’un mépris ouvert des conventions et accords juridiques internationaux (#UNO #ONU). La base strategique se trouve dans des agences mentionnées, qui ecrivent les agendas.

      Sur la base de décennies de néolibéralisme, une classe politique sans scrupules s’est établie, qui revendique le droit d’agir complètement en dehors de tout contrôle constitutionnel, ou qui annule la fonction des cours constitutionnelles en procédant à de nouvelles nominations à sa convenance.

  • Johann Soufi sur X : « 📣 En #Palestine, les #crimes se poursuivent dans un silence médiatique étouffant ! À La Haye, les États plaident devant la #CIJ_ICJ sur les obligations d’ d’Israël concernant l’@#UNRWA et l’#ONU dans le territoire 🇵🇸 occupé. 🧵

    Puisque les médias n’en parlent pas, je vous raconte.👇 »
    https://x.com/jsoufi/status/1918662438121050360

    Thread by jsoufi on Thread Reader App – Thread Reader App
    https://threadreaderapp.com/thread/1918662438121050360.html

  • Blocus humanitaire à Gaza : l’ONU dénonce une politique « délibérément » cruelle | ONU Info
    https://news.un.org/fr/story/2025/05/1155191

    « Ces obligations impliquent d’autoriser et d’aider toutes les entités compétentes des Nations Unies à mener leurs activités au profit de la population locale », notamment l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), a affirmé lundi Mme Hammarskjöld, au siège du tribunal onusien à La Haye.

    Une position à laquelle n’adhère pas la Maison Blanche. Mercredi, Josh Simmons, de l’équipe juridique du département d’État américain, a défendu l’entrée en vigueur, fin janvier, de deux lois israéliennes rendant illicite tout contact de l’UNRWA avec les autorités du pays et interdisant ses opérations à Jérusalem-Est, qu’Israël occupe depuis 1967. 

    « Il existe des inquiétudes sérieuses quant à l’impartialité de l’UNRWA, notamment des informations selon lesquelles le Hamas a utilisé les installations de l’UNRWA et que le personnel de l’UNRWA a participé à l’attaque terroriste du 7 octobre contre Israël », a affirmé M. Simmons, dans le cadre des audiences de la CIJ.

    « Compte tenu de ces préoccupations, il est clair qu’Israël n’a aucune obligation d’autoriser l’UNRWA à fournir une aide humanitaire spécifique », a estimé le haut fonctionnaire américain.

    En réponse, le chef de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, a qualifié de « #propagande » les accusations proférées à l’encontre de son agence.

    « La guerre des mots continue », a-t-il déploré mercredi sur les réseaux sociaux. « Des allégations infondées circulent pour affaiblir l’action de l’#UNRWA : une bouée de sauvetage pour deux millions de personnes ».

    Des civils affamés

    Pour M. Lazzarini, les déclarations « déshumanisantes et polarisantes » du département d’État participent d’une campagne de désinformation visant à détourner l’attention du public de la crise humanitaire à Gaza et à « faire taire les voix qui dénoncent l’horreur de cette guerre brutale ».

    […]

    Outre les opérations militaires israéliennes, les habitants de l’enclave manquent désormais de tout, alors qu’aucun ravitaillement n’est entré dans le territoire depuis le 2 mars. 

    « Bloquer l’aide affame les civils. Cela les prive de soins médicaux de base. Cela les prive de dignité et d’espoir. Cela leur inflige une punition collective cruelle. Bloquer l’aide tue », a assené Tom Fletcher, dans sa déclaration.

    Son cri d’alarme intervient alors que plus de 170.000 tonnes de nourriture stockées par l’ONU dans la région sont prêtes à être livrées, dès que les restrictions imposées par les autorités israéliennes seront levées. 

    Or, l’ONU juge inacceptables les conditions fixées par le pays pour la reprise des livraisons d’aide. « La dernière modalité proposée par les autorités israéliennes ne répond pas aux critères minimums d’une aide humanitaire fondée sur des principes », a déploré M. Fletcher.

    Le haut responsable a lancé un appel clair aux dirigeants israéliens : « Levez ce blocus brutal. Laissez les humanitaires sauver des vies ». 

    Mais, en creux, transparaissait aussi un aveu d’#impuissance. « Je suis sincèrement désolé que nous ne soyons pas parvenus à mobiliser la communauté internationale pour empêcher cette injustice », a-t-il confié.

    #onu #gaza #génocide #sionisme #états-unis

  • « #Permis_de_tuer » : l’#ONU admoneste la #France pour la troisième fois

    Deux propositions de loi ont été déposées, des syndicats de policiers s’élèvent contre le cadre légal flou, et en 2024, un nombre record de personnes a été tué par les balles policières. Mais ce jeudi, devant les experts du #Comité_contre_la_torture de l’ONU, la France a continué de faire la sourde oreille.

    C’est la troisième fois qu’un organe des Nations unies interpelle la France sur la loi « Cazeneuve », adoptée en 2017. Le #rapport final du Comité contre la torture (CAT) est encore attendu pour le 1er mai prochain. Mais, lors de l’examen de la France hier et aujourd’hui, les propos des experts sont exempts de toute ambiguïté. L’un d’entre eux, Jorge Contesse a estimé que « la France est devenue depuis quelques années le pays de l’Union européenne où il y a le plus grand nombre de personnes tuées ou ou blessées par des agents de la force publique ». Soulignant que les images de l’#homicide policier de Nahel Merzouk en juin 2023 ont fait « le tour du Monde », l’expert a précisé que la loi de 2017 « semble étendre le champ de la #légitime_défense au-delà du raisonnable », et rappelé que « depuis cette loi (…) le nombre de personnes tuées par la police a été multiplié par cinq ».

    Ce jeudi, la France a répondu avec aplomb, par la voix de la patronne adjointe de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) : « Nous ne tombons pas du tout sur les mêmes chiffres ». Évoquant de possibles « problèmes de méthodologie », Lucille Rolland a montré une parfaite #mauvaise_foi, opposant des chiffres sur les tirs aux chiffres sur les morts par des tirs, qui sont pourtant des réalités bien différentes. L’expert avait approché le sujet de manière sérieuse. Citant le cas emblématique de #Luis_Bico, tué par la police en 2017, Jorge Contesse a demandé les mesures « d’ordre législatif, administratif ou judiciaire » prises par la France depuis la mission parlementaire conclue en mai 2024. L’expert est entré dans les détails, demandant à la France « s’il y a eu notamment des instructions de la police nationale » ou « si cela est prévu », insistant sur la notion d’« #immédiateté », insuffisamment précisée depuis la loi de 2017. La France est demeurée ambiguë sur ce point, et n’a pas répondu sur d’éventuelles évolutions du cadre légal.

    Au moins 29 morts en 2024

    Pourtant, la hausse récente du nombre de #morts_par_balle constitue un signal net que le cadre légal demeure trop imprécis. Dans son dernier rapport, l’#IGPN se félicitait du « très net retrait » du nombre de personnes tuées par balles par la police en 2023. En effet, en incluant les #tirs_mortels des #gendarmes et des #polices_municipales, le nombre total de personnes tuées par balle était de 12 cette année-là, soit moins de la moitié par rapport à 2022 (26 personnes tuées). Mais cette tendance n’a été que très passagère. 2024 constitue un nouveau et bien lamentable record : 29 personnes au moins ont été tuées par les balles de la #police_nationale, de la #gendarmerie et des polices municipales (ces dernières ont tué deux personnes en 2024). Il faudra attendre pendant de longs mois la publication des chiffres de l’IGPN et de l’IGGN pour compléter et analyser ces #données provisoires, probablement non exhaustives (voir méthodo ci-dessous). Cependant, deux tendances s’affirment d’ores et déjà : on compte au moins sept personnes tuées par la police ou la gendarmerie en #Kanaky, et de très nombreuses personnes tuées alors qu’elles tenaient à la main une arme blanche.

    Pendant quatre mois, de fin juillet à fin novembre 2023, aucun tir policier mortel ne fut à déplorer. Une accalmie rarissime : il faut remonter à l’année 2019 pour retrouver une période de 3 mois et demi sans homicide policier par balles. Comment expliquer ce répit, et la baisse notable du nombre de personnes tuées en 2023 ? Dans son dernier rapport, l’IGPN impute « l’origine directe de cette tendance » à celle des tirs sur les véhicules en mouvement. À notre connaissance, une année entière a en effet séparé l’homicide de #Nahel_Merzouk d’un nouvel homicide par balle suite à un refus d’obtempérer (celui de #Sulivan_Sauvey, en juin 2024, dans la Manche). Les révoltes d’une partie de la jeunesse à l’été 2023 auraient-elle eu une influence ? Consigne interne de modération aurait-elle été donnée ? A moins que la mise en examen de policiers (au moins 12 depuis le vote de la loi de 2017, d’après notre décompte) ait eu un effet dissuasif ?

    Les #syndicats_de_police s’en mêlent

    L’admonestation onusienne s’ajoute à celles du Comité des droits de l’Homme en octobre dernier, et du #Comité_pour_l’élimination_des_discriminations_raciales (CERD) suite à la mort de Nahel. Le #CERD « demande instamment à la France à revoir son #cadre_législatif régissant l’utilisation de la #force_létale » et se dit « préoccupé par la pratique persistante du #profilage_racial combinée à l’usage excessif de la force ». Aux côtés du Syndicat des avocats de France, de Stop aux violences d’État et de la famille de Luis Bico, Flagrant déni a notamment rappelé, dans une note aux Nations unies, que les personnes racisées ont au moins six fois plus de risques d’être tués par la police. Au total, pas moins de cinq organisations de la société civile ont alerté les experts des Nations unies sur la loi de 2017 dans le cadre de l’examen de la France.

    Ces dernières semaines, deux propositions de réforme ou d’abrogation de la loi « Cazeneuve » ont été déposées à l’Assemblée nationale, par le PS et LFI. Et en mars dernier, de nouvelles voix se sont élevées contre ce texte : celles de syndicats policiers, suite aux réquisitions du parquet dans l’affaire de l’homicide de Nahel Merzouk. Les termes sont forts : « On ne peut pas travailler comme cela, on a besoin d’un #cadre_légal clair, net et précis. Aujourd’hui, ce n’est pas le cas », affirme le représentant de la CFTC. Si « la loi n’est pas adaptée » se questionne Un1té, c’est « le vrai fond du sujet […], et dans ces cas-là […] nous aussi on attend de notre administration et du législateur de prévoir, de nous dire comment on doit travailler ». Contre l’avis de ses agents, l’Intérieur, lui, continue de refuser de voir le problème.

    Méthodo

    Les données statistiques citées sont issues du comptage de Basta.media jusqu’à 2022, puis d’une revue de presse, consolidée par les informations publiées dans les rapports d’activités 2023 de l’IGPN et de l’IGGN. Les données jusqu’à 2023 sont donc complètes et fiables. Les données de 2024 sont issues d’une revue de presse mais sont incomplètes car les données officielles ne sont pas connues.

    https://blogs.mediapart.fr/flagrant-deni/blog/190425/permis-de-tuer-l-onu-admoneste-la-france-pour-la-troisieme-fois
    #violences_policières #loi_Cazeneuve #décès #chiffres #statistiques

  • ‘A new reality began to dawn’: the fall of Saigon, 50 years on
    https://www.ft.com/content/88e50241-6760-4fa8-8fbf-2f20280043b5

    Why, I asked Vietnam’s foreign minister, Mr Thach, didn’t you appeal to the UN when you were attacked by the Khmer Rouge, instead of invading?

    “We do not have such a high regard for the UN as you do,” he said.

    “How so?”

    His reply was devastating. “Because during the last 40 years we have been invaded by four of the five permanent members of the security council.”

    #ONU

  • Le Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies demande qu’Israël « empêche un génocide » à Gaza, au milieu d’une nouvelle offensive
    Posted on avril 5, 2025 | The New Arab | Traduction CG pour l’AURDIP
    https://aurdip.org/le-conseil-des-droits-de-lhomme-des-nations-unies-demande-quisrael-empeche-u

    Le Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies a condamné mercredi la nouvelle offensive d’Israël à Gaza et a demandé que le pays respecte sa responsabilité d’ « empêcher un génocide » dans le territoire palestinien.

    Le principal organe sur les droits humains des Nations Unies a adopté à une écrasante majorité une résolution mettant en avant une liste de demandes à Israël, y compris celle d’appeler à « lever son blocus illégal » à Gaza.

    Le texte, adopté avec l’approbation de 27 des 47 membres du conseil, quatre voix contre et 16 abstentions, a déploré « la violation par Israël de l’accord de cessez-le-feu ».

    Le vote a été lancé après qu’Israël a repris le 18 mars son intense bombardement de Gaza avant de lancer une nouvelle offensive terrestre, mettant fin à un cessez-le-feu de presque deux mois.

  • VIDÉO. Bande de #Gaza : Israël frappe une clinique de l’#ONU | TV5MONDE - Informations
    https://information.tv5monde.com/international/video/bande-de-gaza-israel-frappe-une-clinique-de-lonu-2768644

    19 Palestiniens dont neuf enfants ont été tués dans un bombardement contre un bâtiment de l’ONU à Jabalia dans le nord de la bande de Gaza. L’armée israélienne affirme avoir visé des combattants du Hamas. Une association de proche d’otages israéliens se dit « horrifiée ».

  • Pas d’espoir de paix durable sans justice : des juristes du monde entier se mobilisent pour que le crime de #génocide soit reconnu | Le Club
    https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/040325/pas-d-espoir-de-paix-durable-sans-justice-des-juristes-du-monde-enti

    Plus de 230 juristes, avocats, juges, et professeurs de droit du monde entier se joignent aux experts et rapporteurs de l’#ONU pour qualifier juridiquement les crimes commis à #Gaza de « génocide », et rappeler ainsi les obligations légales des États. Ce texte veut contribuer à la préservation du droit international aussi mis en péril à Gaza, afin d’éviter de nouvelles atrocités de masse en toute impunité. « L’histoire enseigne que la paix durable ne peut être construite sans justice. »

  • La responsabilità dell’Australia per la detenzione arbitraria sull’isola di #Nauru

    Con due accordi firmati oltre dieci anni fa con la Repubblica di Nauru, Canberra -spesso presa a “modello” dai governi europei- ha stabilito che le domande di asilo presentate nel suo territorio debbano essere esaminate offshore sull’isola, trasferendo forzatamente le persone. Un modo per aggirare i propri obblighi internazionali che è stato sanzionato dal Comitato per i diritti umani delle Nazioni Unite. Ecco perché.

    Con due decisioni di portata storica, il Comitato per i diritti umani delle Nazioni Unite ha decretato la responsabilità dell’Australia per la detenzione arbitraria di richiedenti asilo trasferiti o reindirizzati verso i centri di detenzione offshore situati nella Repubblica di Nauru. Attraverso la sottoscrizione di due memorandum d’intesa con Nauru nel 2012 e nel 2013, l’Australia ha stabilito che le richieste di asilo presentate nel suo territorio vengano esaminate offshore su quest’isola, trasferendo forzatamente le persone migranti nel piccolo Stato insulare del Pacifico.

    Il 9 gennaio 2025, il Comitato delle Nazioni Unite ha deliberato su due casi riguardanti rifugiati e richiedenti asilo sottoposti a detenzioni prolungate e arbitrarie proprio presso il Centro di elaborazione regionale di Nauru. “Uno Stato non può sottrarsi alle proprie responsabilità in materia di diritti umani delegando l’elaborazione delle richieste d’asilo ad un altro Paese”, ha dichiarato Mahjoub El Haiba, membro del Comitato, aggiungendo: “quando un Paese esercita un controllo effettivo su un’area, i suoi obblighi secondo il diritto internazionale rimangono saldi”.

    Il primo caso esaminato dalle Nazioni Unite riguarda 24 minori non accompagnati provenienti da Iraq, Iran, Afghanistan, Pakistan, Sri Lanka e Myanmar, tutti intercettati in mare dalle forze di polizie australiane mentre fuggivano dalle persecuzioni nei loro Paesi d’origine. I minori erano diretti in Australia: tra il 2013 e il 2014, sono stati portati sull’Isola di Natale, piccolo territorio australiano nell’Oceano Indiano, e trattenuti in detenzione obbligatoria per periodi compresi tra i due e i 12 mesi.

    Nel 2014 sono poi stati trasferiti a Nauru e trattenuti nel sovraffollato Centro di elaborazione regionale, caratterizzato da carenza di acqua potabile e servizi igienici, alte temperature e umidità e da cure mediche inadeguate. Secondo quanto esaminato dal Comitato, quasi tutti i minorenni hanno sofferto un deterioramento della loro salute fisica e mentale, manifestando autolesionismo, depressione, problemi renali, insonnia, mal di testa, problemi di memoria e perdita di peso. Nonostante quasi tutti avessero ottenuto lo status di rifugiati intorno a settembre 2014, sono però rimasti detenuti a Nauru.

    Nel secondo caso, una richiedente asilo iraniana è arrivata in barca sull’Isola di Natale nell’agosto 2013 con il marito, il patrigno, la sorellastra e un cugino maschio: nessuno di loro aveva un visto valido. Sette mesi dopo, la donna è stata trasferita a Nauru e trattenuta nel Centro di elaborazione regionale. Le autorità nauruane le hanno riconosciuto lo status di rifugiata nell’aprile 2017, ma non è stata rilasciata nell’immediato. Tredici mesi dopo il riconoscimento del suo status, è stata trasferita in un’area di supporto -sempre a Nauru- per ricevere assistenza sanitaria. Solo nel novembre 2018 è stata trasferita nella terraferma australiana per motivi medici, ma è comunque rimasta detenuta in varie strutture.

    In entrambi i casi, le vittime hanno presentato reclami al Comitato per i diritti umani, sostenendo che l’Australia aveva violato i suoi obblighi ai sensi del Patto internazionale sui diritti civili e politici (Iccpr), in particolare l’articolo 9, relativo alla detenzione arbitraria. L’Australia ha respinto le accuse sostenendo che non vi fossero prove sufficienti a dimostrare che le presunte violazioni avvenute a Nauru rientrassero nella sua giurisdizione.

    Tuttavia il Comitato ha fatto notare che, secondo fonti pubbliche e ufficiali, l’Australia ha pianificato la costruzione e l’istituzione del Centro di elaborazione regionale a Nauru, contribuendo direttamente alla sua gestione attraverso finanziamenti, contratti con enti privati e altri soggetti responsabili direttamente nei suoi confronti. Secondo i funzionari delle Nazioni Unite, “l’Australia ha un controllo e un’influenza significativi sul Centro di elaborazione regionale a Nauru e, pertanto, riteniamo che i richiedenti asilo coinvolti in questi casi siano sotto la giurisdizione dello Stato parte ai sensi dell’Iccpr”, ha specificato El Haiba.

    Nel dettaglio, per quanto riguarda il caso dei 24 minori non accompagnati, il Comitato ha riscontrato che l’Australia non ha giustificato in maniera adeguata perché questi minori non potessero essere trasferiti in centri di detenzione comunitari sulla terraferma, più adatti alle esigenze specifiche di individui vulnerabili. Il Comitato ha quindi concluso che l’Australia ha violato l’articolo 9 dell’Iccpr, che garantisce il diritto di essere liberi dalla detenzione arbitraria. Inoltre, poiché i minori non avevano un canale efficace per contestare la legalità della loro detenzione davanti ai tribunali nazionali, il Comitato ha riscontrato anche una violazione relativa al diritto delle persone private della libertà di portare le proprie richieste in tribunale.

    Nel caso invece della rifugiata iraniana, il Comitato ha osservato che l’Australia non ha dimostrato su base individuale che la detenzione prolungata e indefinita della vittima fosse giustificata, violando anche in questo caso l’articolo 9 dell’Iccpr. “Le nostre conclusioni inviano un chiaro messaggio a tutti gli Stati: dove c’è potere o controllo effettivo, c’è responsabilità. L’esternalizzazione delle operazioni non esime gli Stati dai propri doveri. I centri di detenzione in non sono zone franche per i diritti umani dello Stato parte, che rimane vincolato dalle disposizioni del Patto”, è il commento di El Haiba.

    L’Iccpr, infatti, è stato ratificato da 174 Paesi, Australia inclusa. Su tali basi, il Comitato ha invitato l’Australia a fornire un risarcimento adeguato alle vittime e ad adottare misure per garantire che violazioni simili non si ripetano. In particolare, ha sollecitato una revisione della legislazione migratoria e degli accordi bilaterali di trasferimento per allinearli agli standard internazionali sui diritti umani.

    https://altreconomia.it/la-responsabilita-dellaustralia-per-la-detenzione-arbitraria-sullisola-
    #Australie #externalisation #modèle_australien #asile #migrations #réfugiés #détention_arbitraire #responsabilité #ONU #Comité_des_droits_de_l'Homme

    • Australia responsible for arbitrary detention of asylum seekers in offshore facilities, UN Human Rights Committee finds

      In two landmark decisions, the UN Human Rights Committee has ruled that Australia remained responsible for the arbitrary detention of asylum seekers redirected or transferred to offshore detention facilities in the Republic of Nauru.

      The Committee published its Decisions today about two cases involving refugees and asylum seekers who have endured prolonged and arbitrary detention in the Regional Processing Centre in Nauru. Australia signed Memoranda of Understanding with Nauru in 2012 and 2013, allowing Australia to forcibly redirect and transfer asylum seekers to the Pacific Island nation for processing.

      “A State party cannot escape its human rights responsibility when outsourcing asylum processing to another State,” said Committee member Mahjoub El Haiba, adding that, “Where a State exercises effective control over an area, its obligations under international law remain firmly in place and cannot be transferred.”

      In the first case, 24 unaccompanied minors from Iraq, Iran, Afghanistan, Pakistan, Sri Lanka and Myanmar were intercepted at sea by Australia while fleeing persecution in their home countries and enroute to Australia. They were first brought to Christmas Island, an Australian territory in the Indian Ocean, between 2013 and 2014 and placed in mandatory immigration detention for between 2 and 12 months.

      They were then transferred to Nauru in 2014 and detained at the overcrowded Regional Processing Centre with insufficient water supply and sanitation, high temperatures and humidity, as well as inadequate healthcare. Almost all of these minors have suffered from deterioration of physical and mental well-being, including self-harm, depression, kidney problems, insomnia, headaches, memory problems and weight loss.

      Despite all but one of these minors being granted refugee status around September 2014, they remained detained in Nauru.

      In the second case, an Iranian asylum seeker arrived by boat on Christmas Island with her husband, stepfather, stepsister, and male cousin without valid visas in August 2013. Seven months later, she was transferred to Nauru and detained at the Regional Processing Centre. She was recognised as a refugee by the authorities in Nauru in April 2017 but was not released immediately. Thirteen months after the granting of her refugee status, she was moved to a Support Accommodation Area in Nauru for healthcare services. She was subsequently transferred to mainland Australia in November 2018 for medical reasons but was still detained in various facilities.

      Victims from both cases filed complaints to the Human Rights Committee, claiming Australia had violated its obligations under the International Covenant on Civil and Political Rights (ICCPR), particularly Article 9 regarding arbitrary detention.

      Australia opposed the allegations, stating there was no prima facie substantiation that the alleged violations in Nauru had occurred within Australia’s jurisdiction.

      The Committee, however, observed that pursuant to various public and official sources, Australia had arranged for the construction and establishment of the Regional Processing Centre in Nauru and directly contributed to its operation through financing, contracting with private and other entities which were accountable to Australia, and management.

      The Committee recalled its earlier jurisprudence and its General Comment No. 31, which defines the principle of “power or effective control” when establishing the exercise of jurisdiction.

      “It was established that Australia had significant control and influence over the regional processing facility in Nauru, and thus, we consider that the asylum seekers in those cases were within the State party’s jurisdiction under the ICCPR,” said El Haiba.

      In the first case regarding 24 unaccompanied minors, the Committee found that Australia failed to justify why they could not have been transferred to community detention centres on the mainland, which are more tailored to meet the specific needs of vulnerable individuals. The Committee thus concluded that Australia had violated Article 9 (1) of the ICCPR, which guarantees the right to be free from arbitrary detention. In addition, given that the minors did not have an effective channel to challenge the legality of their detention before domestic courts, the Committee also found that Australia had violated article 9 (4) of ICCPR regarding the right of people deprived of liberty to bring their claims to court.

      In the case concerning the Iranian refugee, the Committee observed that Australia had not demonstrated on an individual basis that the victim’s prolonged and indefinite detention was justified. The Committee thus found that Australia had violated Article 9(1).

      “These decisions send a clear message to all States: Where there is power or effective control, there is responsibility. The outsourcing of operations does not absolve States of accountability. Offshore detention facilities are not human-rights free zones for the State party, which remains bound by the provisions of the Covenant,” said El Haiba.

      The Committee called on Australia to provide adequate compensation to the victims and take steps to ensure that similar violations do not recur. Specifically, it urged a review of migration legislation and bilateral transfer agreements to align with international human rights standards.

      https://www.ohchr.org/en/press-releases/2025/01/australia-responsible-arbitrary-detention-asylum-seekers-offshore-facilities
      #décision

  • Le chef de l’#OMS sort indemne d’une frappe aérienne israélienne sur l’aéroport de Sanaa, au Yémen | #ONU Info
    https://news.un.org/fr/story/2024/12/1151721

    Dans un communiqué de presse et sur son compte X., le Directeur général de l’OMS a expliqué qu’il s’était rendu au Yémen pour négocier la libération des fonctionnaires de l’ONU retenus en otage depuis plusieurs mois, ainsi que pour évaluer la situation sanitaire et humanitaire dans le pays.

    La mission terminée, le Dr. Tedros Adhanom Ghebreyesus et son équipe s’apprêtaient à rentrer, lorsque l’aéroport a été attaqué.

    « Alors que nous étions sur le point d’embarquer pour notre vol en provenance de Sanaa, il y a environ deux heures, l’aéroport a été bombardé depuis l’air. L’un des membres de l’équipage de notre avion a été blessé. Au moins deux personnes auraient été tuées à l’aéroport », a déclaré Dr Tedros dans un communiqué de presse et sur son compte X.

  • #ONU Info sur X :

    « L’Assemblée générale des Nations Unies ADOPTE une résolution affirmant son soutien total au mandat de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens #UNRWA et déplorant la législation adoptée par la Knesset israélienne

    VOTES : Pour : 159
    Contre : 9
    Abstention : 11 » /
    https://x.com/ONUinfo/status/1866964950989803628

  • Nada Homsi sur X :
    https://x.com/NadaOHomsi/status/1866361829330767960

    Residents of Aarne in the Qatana subdistrict of southern Syria said Israeli forces passed the Israel-Syria buffer zone overnight, taking strategic military surveillance points near the village that were once held by now-defunct Syrian army.

    Arab media reporting tanks stopped just 22 km away from the Damascus city center. Israeli media reporting nine villages in southern Damascus countryside are now held by Israeli army. Meanwhile Syrian media has essentially collapsed for the time being.

  • Après la chute d’Assad, la France et d’autres pays de l’UE suspendent les demandes d’asile des Syriens

    À peine le régime d’Assad tombé en Syrie que plusieurs pays européens annoncent la suspension de leur programme d’asile pour les demandeurs d’asile syriens. C’est le cas de la #France - et de l’#Allemagne, qui compte près d’un million de Syriens. Tour d’horizon des mesures prises en Europe.

    Le président #Bachar_al-Assad a fui la Syrie dimanche 8 décembre, chassé par une offensive spectaculaire des rebelles islamistes. La chute de ce gouvernement marque un tournant de l’histoire qui a mis fin à un demi-siècle de règne sans partage de ce clan familial.

    Mais si l’avenir politique de la Syrie reste incertain, certains pays européens envisagent déjà de restreindre l’asile aux exilés syriens.

    France

    Le ministre de l’Intérieur a fait savoir lundi que la France travaille « sur une suspension des dossiers d’asile en cours provenant de Syrie », indique Le Parisien. En 2023, plus de 4 000 demandes d’asile de ressortissants syriens ont été enregistrées en France, selon les derniers chiffres de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) chargé d’examiner les demandes.

    Allemagne

    Berlin a décidé de suspendre les décisions sur les demandes d’asile en cours d’exilés syriens. L’Allemagne est le pays de l’Union européenne qui accueille la plus importante part de Syriens en exil.

    Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, près d’un million de Syriens (974 136) résident actuellement en Allemagne. Parmi eux, 321 444 ont obtenu le statut de réfugié et 329 242 ont bénéficié d’une protection subsidiaire, un sursis plus temporaire, tandis que des dizaines de milliers d’autres cas restent en suspens.

    La situation actuelle en Syrie reste toutefois « très confuse », a toutefois affirmé la ministre allemande de l’Intérieur, après la fuite du président Assad chassé par une offensive spectaculaire de rebelles islamistes. « Les possibilités concrètes de retour ne sont pas encore prévisibles pour le moment et il ne serait pas sérieux de spéculer à ce sujet dans une situation aussi volatile », a-t-elle souligné.

    Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Sebastian Fischer, a rappelé lundi que des combats avaient toujours lieu en Syrie. « Le fait que le régime d’Assad ait pris fin n’est malheureusement pas une garantie d’une évolution pacifique », a-t-il déclaré lors d’un point de presse.

    #Autriche

    Les autorités autrichiennes ont également annoncé lundi 9 décembre que les demandes d’asile de Syriens allaient être suspendues. Les autorités ont aussi annoncé préparer « un programme d’expulsion ».

    « À partir de maintenant, l’ensemble des procédures en cours vont être stoppées », a déclaré le ministère de l’Intérieur autrichien dans un communiqué. Environ 7 300 dossiers sont concernés par cette décision parmi les quelque 100 000 Syriens vivant en Autriche, un des pays qui en a accueilli le plus en Europe.

    Le cas de ceux qui se sont déjà vu accorder l’asile va également être réexaminé. Le regroupement familial est de même suspendu. « Dans ce contexte, j’ai chargé le ministère de préparer un programme de rapatriement et d’expulsion vers la Syrie », a ajouté le ministre de l’Intérieur Gerhard Karner.

    « La situation politique en Syrie a fondamentalement changé, avec une soudaine accélération des événements ces derniers jours », a souligné le ministère, jugeant « important de réévaluer la situation ».

    Depuis 2015, environ 87 000 Syriens ont reçu une réponse positive à leur demande d’asile dans le pays de neuf millions d’habitants.

    #Danemark

    Le Danemark aussi suit la même ligne que les Allemands et les Autrichiens. La commission de recours des réfugiés danoise « a décidé de suspendre le traitement des dossiers concernant des personnes en provenance de Syrie en raison de la situation très incertaine dans le pays après la chute du régime Assad », a-t-elle écrit dans un communiqué.

    La décision concerne actuellement 69 cas, a-t-elle précisé.

    La commission de recours a également « décidé de reporter la date limite de départ pour les personnes en mesure d’être expulsées vers la Syrie », ce qui concerne 50 cas, a-t-elle précisé.

    À l’été 2020, le Danemark était devenu le premier pays de l’Union européenne à réexaminer des centaines de dossiers de réfugiés syriens au motif que « la situation actuelle à Damas n’est plus de nature à justifier un permis de séjour ou son extension ». Dans les faits, il n’y avait pas eu de retour forcé de réfugiés syriens vers la Syrie.

    Le Danemark a une politique d’accueil très restrictive avec un objectif assumé de « zéro demandeur d’asile ». Il encourage les retours volontaires des Syriens et ne délivre que des permis de résidence temporaire depuis 2015.

    #Norvège

    Même décision de la part de la Norvège. Helsinki suspend l’examen des dossiers d’asile des Syriens. « La situation dans le pays reste très floue et non résolue », écrit le directorat norvégien de l’immigration (UDI) dans un communiqué.

    Concrètement, cela signifie que le traitement des dossiers d’asile est à l’arrêt : l’UDI « ne rejettera ni n’accordera les demandes des Syriens qui ont demandé l’asile en Norvège, pour le moment », précise l’organisation sans donner le nombre de dossiers concernés.

    La Norvège a reçu 1 933 #demandes_d'asile de la part de Syriens depuis le début de l’année.

    #Suède

    Stockholm a aussi suspendu l’examen des demandes d’asile des Syriens, selon les services de l’immigration. À l’instar de l’Autriche, les permis de séjour des réfugiés en provenance de Syrie devraient être « réexaminés » à la lumière de la chute du président syrien Bachar al-Assad, a estimé le chef de file des Démocrates de Suède (SD, extrême droite), associé à la coalition gouvernementale. « Les nouvelles situations exigent de nouvelles appréciations », a lâché Jimmie Akesson, le chef de file des SD.

    La Suède est le deuxième pays au sein de l’UE à avoir accueilli le plus grand nombre de Syriens fuyant la guerre civile en 2015 et 2016, après l’Allemagne.

    Sur les 163 000 demandeurs d’asile en 2015, plus de 50 000 venaient de Syrie, selon les chiffres de l’autorité suédoise de statistiques SCB.

    La Suède a durci sa politique migratoire ces dernières années, restreignant le regroupement familial, œuvrant pour le retour et l’expulsion de migrants en situation irrégulière.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/61626/apres-la-chute-dassad-la-france-et-dautres-pays-de-lue-suspendent-les-
    #Syrie #asile #migrations #réfugiés #réfugiés_syriens #retour_au_pays #suspension

    ping @karine4 @_kg_
    –—

    Ajouté à la métaliste sur le #retour_au_pays / #expulsions de #réfugiés_syriens...
    https://seenthis.net/messages/904710

    • La #Suisse suspend les procédures pour les requérants d’asile syriens

      A l’instar d’autres Etats, la Suisse suspend les procédures et les décisions d’asile pour les requérants syriens. Cette mesure restera en vigueur jusqu’à nouvel ordre, a annoncé lundi le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM).

      Le SEM n’est actuellement pas en mesure d’examiner de manière fondée s’il existe des motifs d’asile et si l’exécution d’un renvoi est raisonnablement exigible, précise-t-il sur X.

      Au Parlement, le ministre des affaires étrangères Ignazio Cassis a interprété cette décision comme « le signe d’une très forte instabilité ». Le SEM a probablement des signaux selon lesquels la situation est instable et qu’il vaut mieux attendre et geler les décisions pour quelques jours ou quelques semaines, a-t-il dit.

      28’000 Syriens en Suisse

      Le SEM estime que les Syriens qui souhaitent rentrer dans leur pays vont d’abord observer comment la situation évolue sur place. Il faudra plusieurs semaines, voire plusieurs mois, pour qu’une nouvelle structure et sa stabilité se dessinent.

      A la fin 2023, environ 28’000 ressortissants syriens séjournaient en Suisse, selon les chiffres de l’Office fédéral de la statistique (OFS). Depuis le début de la guerre civile qui y sévit, la Syrie compte parmi les principaux pays de provenance des demandeurs d’asile en Suisse.

      Sur X, le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a fait savoir que la Suisse débloquait deux millions de francs supplémentaires pour l’aide d’urgence en Syrie : un million pour l’ONU (Bureau de la coordination des affaires humanitaires) et un million pour le Mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.
      D’autres Etats font de même

      Au lendemain de la chute du président syrien Bachar al-Assad, de nombreux Etats examinent la situation des réfugiés syriens. Les gouvernements allemand, autrichien, suédois, danois, norvégien et belge ont décidé lundi de la suspension des demandes d’asile des ressortissants syriens. La France envisage de leur emboîter le pas.

      L’Allemagne est le pays de l’Union européenne qui accueille la plus importante diaspora syrienne. Moins de 48h après le renversement du président Assad, le débat d’un retour des migrants syriens a déjà été lancé dans la première économie européenne en campagne électorale, notamment par l’extrême droite et la droite conservatrice.

      Amnesty International a fustigé le « signal totalement erroné » envoyé par Berlin avec le gel de l’examen des demandes d’asile, qui concerne selon l’ONG « près de 50’000 personnes ». « Le prix » d’une réévaluation de la situation à Damas « ne devrait pas être payé par ceux qui tentent depuis des années de se construire une nouvelle vie », déplore l’ONG.
      L’ONU appelle à « la patience et la vigilance »

      Le Haut-Commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR) a appelé lundi à faire preuve « de patience et de vigilance » sur la question du retour des réfugiés syriens dans leur pays.

      « Le HCR conseille de rester concentré sur la question des retours » et espère que les développements sur le terrain permettront « enfin des retours volontaires, sûrs et durables - avec des réfugiés capables de prendre des décisions éclairées », écrit le patron de l’agence onusienne Filippo Grandi dans un communiqué.

      https://www.rts.ch/info/2024/article/la-suisse-suspend-les-procedures-pour-les-requerants-d-asile-syriens-28722203.ht

    • Chute d’Assad en Syrie : l’#ONU appelle à « la #patience et la #vigilance » sur la question du retour des réfugiés

      Le Haut-commissariat de l’ONU aux réfugiés a appelé lundi à faire preuve « de patience et de vigilance » sur la question du retour des réfugiés syriens dans leur pays après la chute de Bachar al-Assad alors que plusieurs États européens ont annoncé suspendre les demandes d’asile des Syriens.

      Éviter à tout prix la précipitation. C’est le message qu’a voulu faire passer lundi 9 septembre le Haut-commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR) aux pays accueillant des réfugiés syriens. L’agence onusienne a appelé à faire preuve « de patience et de vigilance » sur la question du retour des réfugiés syriens dans leur pays après la chute de Bachar al-Assad.

      « Le HCR conseille de rester concentré sur la question des retours » et espère que les développements sur le terrain permettront « enfin des retours volontaires, sûrs et durables - avec des réfugiés capables de prendre des décisions éclairées », écrit le patron de l’agence onusienne Filippo Grandi dans un communiqué.

      De très nombreux réfugiés ont notamment déjà décidé de rentrer dans leur pays depuis la Turquie. Le pays accueille près de trois millions de Syriens et a annoncé lundi la réouverture d’un poste-frontière fermé depuis 2013 pour faciliter le retour de ces personnes dans leur pays.
      Demandes d’asile suspendues

      En Europe, dès le lendemain de la chute de Bachar al-Assad, le débat sur l’accueil des réfugiés syriens a ressurgi et plusieurs pays, dont l’Allemagne, ont annoncé un gel des procédures de demandes d’asile pour les exilés de ce pays.

      En France, le ministère de l’Intérieur a indiqué lundi « travailler sur une suspension des dossiers d’asile en cours provenant de Syrie », avant que l’Ofpra (Office français de protection de réfugiés et apatrides), l’organisme indépendant chargé de statuer sur ces demandes de protection, ne nuance la portée de cette annonce.

      L’établissement public a précisé « suivre attentivement la situation en Syrie » dans un communiqué. « Comme toujours en cas de situation évolutive dans un pays d’origine de demandeurs d’asile, cela peut conduire à suspendre provisoirement la prise de décision sur certaines demandes d’asile émanent de ressortissants syriens, en fonction des motifs invoqués », a détaillé l’Office.
      « Les besoins en Syrie restent immenses »

      De son côté Filippo Grandi a souligné que, pour l’heure, la situation sur le terrain en Syrie reste très incertaine. « À mesure que la situation évolue, nous surveillerons les développements, nous engagerons des contacts avec les communautés de réfugiés et soutiendrons les États dans tout retour volontaire organisé », a-t-il indiqué. Dans un message posté sur X, le responsable a également appelé à prendre en compte les « vies et aspirations des Syriens ».

      « N’oublions pas non plus que les besoins en Syrie restent immenses », souligne encore le responsable, face aux destructions provoquées par le conflit. Aujourd’hui 90 % de la population syrienne dépend de l’aide humanitaire et l’hiver approche, rappelle Filippo Grandi.

      « Nous appelons également les donateurs à veiller à ce que le HCR et ses partenaires disposent des ressources nécessaires pour intervenir rapidement et efficacement, notamment dans les pays voisins qui accueillent encore des millions de réfugiés », insiste le Haut-commissaire.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/61639/chute-dassad-en-syrie--lonu-appelle-a-la-patience-et-la-vigilance-sur-

    • Syrie : à peine le dictateur déchu, l’Europe songe à se débarrasser de ses réfugiés syriens

      L’Allemagne, l’Italie ou la Suède ont décidé de geler les demandes d’asile des Syriens. L’Autriche va plus loin en voulant même expulser les réfugiés syriens de son territoire. En France, le ministre démissionnaire de l’intérieur veut lui aussi une « pause ».

      LesLes annonces n’auront pas tardé. À peine la chute du dictateur Bachar al-Assad rendue officielle, plusieurs pays de l’Union européenne (UE) ont déclaré suspendre les demandes d’asile des ressortissant·es syrien·nes ayant cherché refuge sur leur territoire, laissant apparaître un opportunisme indécent face au drame vécu par le peuple syrien et les difficultés de l’exil.

      C’est notamment le cas de l’Allemagne, qui s’était pourtant démarquée, en 2015, en accueillant près de un million de Syrien·nes qui avaient fui la guerre. L’opposition de droite conservatrice n’a pas mâché ses mots : « Et si le gouvernement fédéral disait : “À tous ceux qui souhaitent retourner en Syrie, nous affréterons des charters pour eux et ils recevront une somme de départ de 1 000 euros” », a osé Jens Spahn, vice-président du groupe CDU/CSU au Parlement allemand.

      Au vu de l’« incertitude actuelle », l’office chargé d’examiner les demandes d’asile en Allemagne (Office fédéral des migrations et des réfugiés) a décrété un « gel des décisions pour les procédures d’asile actuellement encore en cours », a expliqué la ministre de l’intérieur allemande, Nancy Faeser. Le porte-parole de l’office a expliqué surveiller l’évolution de la situation en Syrie.

      L’Italie, la Suède, la Norvège et le Danemark ont eux aussi annoncé un gel des demandes d’asile s’agissant de cette nationalité, tandis que l’Autriche a annoncé vouloir expulser les réfugié·es syrien·nes vivant sur son sol. « J’ai ordonné au ministère de préparer un plan pour des rapatriements et des expulsions ordonnés », a assumé le ministre de l’intérieur autrichien, Gerhard Karner, lundi 9 décembre.
      Retailleau veut une « pause »

      En France, dans un communiqué, l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) a déclaré « suivre attentivement la situation en Syrie ». « Comme toujours en cas de situation évolutive dans un pays d’origine de demandeurs d’asile, cela peut conduire à suspendre provisoirement la prise de décision sur certaines demandes d’asile émanant de ressortissants syriens, en fonction des motifs invoqués », peut-on lire.

      Sans surprise, le ministre de l’intérieur Bruno Retailleau, qui ne cesse de criminaliser les immigré·es dans une logique à la fois idéologique et électoraliste, a quant à lui fait savoir qu’il entendait appuyer sur « pause » s’agissant de l’accueil des réfugié·es syrien·nes. Le ministère de l’intérieur français a indiqué lundi « travailler sur une suspension des dossiers d’asile en cours provenant de Syrie », après la chute du régime de Bachar al-Assad ce week-end, indiquait l’AFP dès le 9 décembre.

      « Le ministre démissionnaire de l’intérieur qui gère les affaires courantes annonce gérer une affaire qui ne relève même pas de son champ quand il est de plein exercice. L’Ofpra bénéficie d’une indépendance fonctionnelle. Et certains louent la compétence de Bruno Retailleau ? », abonde Thibaud Mulier, constitutionnaliste et maître de conférences en droit public.

      Pour tous ces pays européens, la libération de la Syrie et de son peuple semble s’apparenter à du pain bénit. Il ne s’agit plus de se réjouir des libertés retrouvées d’un peuple – bien qu’encore incertaines –, mais de l’idée de pouvoir se débarrasser des réfugié·es accueilli·es par le passé, comme s’il s’agissait d’un vulgaire stock de marchandises. Tous semblent par ailleurs oublier que le statut de réfugié·e peut aussi être accordé pour d’autres motifs que celui de la guerre, comme la religion ou l’orientation sexuelle.

      L’ONG Médecins sans frontières y voit une « instrumentalisation des migrants à des fins politiques » et un « empressement profondément honteux » à restreindre le droit d’asile. « Deux jours seulement après la chute d’al-Assad en Syrie, plusieurs pays européens ont sauté sur l’occasion pour annoncer publiquement qu’ils mettaient en suspens la demande de protection des Syriens au titre de la procédure d’asile sur leur sol. »

      Comment a-t-on pu en arriver là ? En réalité, les velléités de certains pays de l’UE (et d’autres pays à travers le monde) sur le renvoi des réfugié·es syrien·nes ne datent pas d’hier. Ces dernières années, les discours se sont durcis à leur endroit, comme lorsque le Danemark ou la Suède ont choisi de restreindre la protection à laquelle ils et elles pouvaient prétendre, jugeant que la ville de Damas, dans un pays en proie à la guerre et aux conflits, était une zone « sûre » pour les réfugié·es.

      Pour mieux comprendre ce que cela signifie, il faut se plonger dans les entrailles du système d’asile européen, et prendre la mesure des conséquences de telles mesures : si une région d’un pays ou un pays dans sa globalité est considéré comme « sûr », des personnes exilées originaires de ces zones peuvent y être renvoyées, sans violer le principe de non-refoulement imposé par la Convention de Genève relative aux réfugié·es.

      En août, l’Allemagne s’est par exemple targuée d’avoir repris les expulsions de ressortissant·es afghan·es, trois ans après le retour au pouvoir des talibans, en justifiant que ceux-ci représentaient une menace pour la société. La question des Syrien·nes avait également été posée.

      En France, en janvier 2023, Amnesty International et la Cimade alertaient sur deux tentatives d’expulsion de Syriens vers la Syrie, pour lesquels la préfecture avait pris attache avec les autorités syriennes, malgré le risque qu’ils encouraient en cas de renvoi. « Nos organisations demandent au gouvernement de clarifier sa position en rappelant aux préfectures les obligations internationales de la France, qui interdisent de façon absolue le renvoi d’une personne dans un pays où elle risque la mort, la torture et d’autres mauvais traitements », indiquaient-elles.

      Dans un rapport publié en 2021, Amnesty International décrivait les violences que pouvaient subir les réfugié·es syrien·nes de retour dans leur pays, entre détention arbitraire et disparitions forcées ; sans parler des cas de torture. Parmi les personnes interrogées, des réfugié·es qui avaient trouvé refuge dans des pays voisins comme la Turquie, le Liban ou la Jordanie, et qui en avaient été expulsé·es, malgré la notion de pays « sûr ».

      Cette question des pays sûrs, qui empêche certains États d’éloigner des ressortissant·es de pays non sûrs, est au cœur des débats au niveau européen. L’Italie a bataillé pour extraire des pays comme l’Égypte et le Bangladesh de la liste des pays « sûrs », de sorte de pouvoir expulser leurs ressortissant·es… Jusqu’à ce qu’un tribunal italien annule le renvoi de plusieurs exilés, en vertu d’un arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE).

      Dans le même temps, l’UE ne cache pas son envie d’expulser les exilé·es qui ne pourraient prétendre à aucune protection : le pacte migratoire européen voté au printemps dernier devrait faciliter la tâche aux États membres, tandis que le récent accord signé entre l’Italie et l’Albanie pour sous-traiter les demandes d’asile dans ce pays tiers a déjà été repris par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, comme source d’inspiration.

      https://www.mediapart.fr/journal/international/121224/syrie-peine-le-dictateur-dechu-l-europe-songe-se-debarrasser-de-ses-refugi
      #pays_sûrs

    • Suspension des demandes d’asile de Syriens en Europe : inquiétudes autour d’une décision hâtive

      Quelques heures seulement après l’annonce de la chute de Bachar al-Assad en Syrie, plusieurs pays européens, dont la France, ont indiqué suspendre les demandes d’asile de Syriens. Des ONG et politiques ont réagi à cette annonce, la jugeant hâtive et dangereuse pour les Syriens dont l’avenir est encore très incertain.

      Après l’annonce de la chute de Bachar, plusieurs pays européens, dont la France, se sont empressés de suspendre les demandes d’asile dans le pays. Le ministère de l’Intérieur français a indiqué lundi « travailler sur une suspension des dossiers d’asile en cours provenant de Syrie ». Une annonce prise à la hâte et impossible à mettre en place car, concernant l’asile, seule l’Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides), organisme indépendant, est décisionnaire.

      De son côté, l’Ofpra a annoncé « suspendre provisoirement la prise de décision sur certaines demandes d’asile émanant de ressortissants syriens » dans le but de prendre du recul sur la situation. « L’instance attend de savoir s’il y a des craintes légitimes en cas de retour dans le pays. Tant qu’elle ne peut pas répondre à cette question, elle suspend ses décisions », a expliqué à InfoMigrants Laurent Delbos, juriste à Forum réfugiés. De même en Allemagne, seule la décision finale sur l’asile est reportée mais les dossiers continuent à être examinés.

      D’autres États en revanche sont allés plus loin encore que la France et l’Allemagne. L’Autriche a ainsi indiqué que le regroupement familial était suspendu pour les Syriens réfugiés dans le pays. Vienne a également affirmé, de même que le Danemark et la Suède, vouloir réexaminer les dossiers des réfugiés syriens vivant dans le pays en vue d’une éventuelle expulsion.
      « La sécurité des demandeurs d’asile doit être placée au cœur de la prise de décision »

      Ces décisions ont été rapidement critiquées par des ONG, associations de défense des droits humains et instances internationales. L’ONU a appelé mardi à « la patience et la vigilance » sur la question du retour des réfugiés dans leur pays alors que la situation y est encore très incertaine. "Le Haut-commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR) espère que les développements sur le terrain permettront « enfin des retours volontaires, sûrs et durables - avec des réfugiés capables de prendre des décisions éclairées », a déclaré le patron de l’agence onusienne Filippo Grandi dans un communiqué.

      De même, Amnesty international a dénoncé les décisions européennes de suspendre les demandes d’asile des Syriens. « Les pays devraient éviter de plonger les réfugié·e·s syriens et les personnes en quête d’asile dans des situations d’incertitude et de précarité accrues. Bien au contraire, la sécurité des personnes demandeuses d’asile doit être placée au cœur de la prise de décision et non sacrifiée au profit de la politique anti-réfugiés qui s’empare actuellement de l’Europe », a déclaré Eve Geddie, la directrice du Bureau d’Amnesty international auprès des institutions européennes.

      Le sénateur écologiste français Yannick Jadot a lui jugé jeudi « indécente » la réaction de nombreux gouvernements européens à la chute de Bachar al-Assad, qui se sont aussitôt focalisés sur le retour des réfugiés plutôt que sur l’aide à la reconstruction. En France, « on a 700 demandes d’asile de personnes syriennes (en attente) à l’Ofpra. Donc franchement, il n’y a pas d’invasion, il n’y a pas de crise », a souligné l’ancien député européen.

      Selon lui, l’Europe devrait « proposer une aide à la reconstruction, une aide à l’installation de la démocratie, y compris pour mettre la pression sur le nouveau régime syrien sur le respect des droits des femmes et des minorités ».

      Inquiétudes des minorités

      C’est notamment autour de ces questions des droits des femmes et des minorités que demeure la plus grande incertitude : tous les Syriens et toutes les communautés syriennes seront-elles en sécurité dans un pays géré par le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS) ? Certains Syriens n’auront-ils pas des motifs de demander une protection internationale dans un autre pays ?

      Des Syriens, craignant pour leur sécurité, ont déjà décidé de quitter le pays. À la frontière libanaise, des personnes de confession chiite qui fuient la Syrie croisent ainsi le flux de réfugiés qui souhaitent revenir. Les Syriens chiites craignent d’être persécutés en raison de leur foi alors que le HTS prône un islam sunnite radical. « Ils ont déjà commencé à vouloir nous contrôler. Ils disent ‘vous devez prier comme nous, vous devez pratiquer votre religion comme nous le voulons’. Ils vous nous attaquer, comme ils l’ont déjà fait avant », a témoigné sur France 2 une Syrienne professeure des écoles.

      Il en est de même pour les chrétiens qui représentent aujourd’hui entre 2 et 5 % de la population syrienne selon les sources. « Nous étions une minorité qui avait du poids, moins aujourd’hui. La part de la présence chrétienne en Syrie est passée de 8 % à 2 %, de deux millions à 500 000 personnes. À Alep, nous ne sommes plus que 25 000 contre 200 000 avant la guerre », décrivait en septembre dernier au Monde Nabil Antaki, un notable chrétien d’Alep, fondateur de l’Association des maristes bleus qui vient en aide aux démunis de toutes confessions.

      Le Premier ministre chargé de la transition en Syrie, Mohammad al-Bachir, a assuré mercredi que la coalition rebelle, menée par des islamistes radicaux, qui a chassé Bachar al-Assad du pouvoir garantirait les droits de toutes les communautés, appelant les millions d’exilés à rentrer au pays.

      HTS affirme avoir rompu avec le djihadisme mais il reste classé mouvement « terroriste » par plusieurs pays occidentaux, dont les États-Unis. Mohammad al-Bachir a en outre appelé les Syriens exilés à rentrer chez eux pour « reconstruire » le pays, à majorité arabe sunnite, où cohabitent plusieurs communautés ethniques et confessionnelles.

      Quelque six millions de Syriens, soit un quart de la population, ont fui le pays depuis 2011, quand la répression de manifestations prodémocratie a déclenché une guerre dévastatrice qui a fait plus d’un demi-million de morts.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/61707/suspension-des-demandes-dasile-de-syriens-en-europe--inquietudes-autou

    • « Le renvoi des réfugiés syriens est prématuré »

      Après 14 ans de conflit en Syrie, les récents développements sont sources d’espoir, mais aussi d’incertitudes pour des millions de réfugiés ou exilés syriens dans le monde.

      Alors que des pays européens entament la suspension des demandes d’asile des réfugiés syriens et préparent un plan de rapatriement, l’Agence de l’ONU pour les réfugiés appelle à faire preuve de patience et de vigilance.

      Selon le HCR, la situation reste encore incertaine, pour permettre des retours volontaires, sûrs et durables. Au fur et à mesure que la situation évolue positivement, le HCR se dit prêt à soutenir les États dans le cadre de tout retour volontaire organisé.

      Pour aborder toute cette problématique du retour des réfugiés syriens, un porte-parole du HCR William Spindler a répondu aux questions d’Alpha Diallo.

      https://news.un.org/fr/audio/2024/12/1151351

    • Menaces de #rapatriement, suspension des demandes d’asile : l’avenir incertain des réfugiés syriens

      À peine Bachar al-Assad était-il tombé que plusieurs pays européens, dont la France, ont suspendu les demandes d’asile de Syriens. Des politiciens de droite appellent même à leur rapatriement. 6,6 millions de Syriens ont fui le pays depuis 2011.

      Dès le lendemain de la chute du régime de Bachar al-Assad, neuf pays du continent européen (France, Allemagne, Norvège, Danemark, Pays-Bas, Belgique, Suède, Royaume-Uni, Suisse) ont annoncé suspendre l’examen des demandes d’asiles de Syriens.

      « Après la chute du régime Assad, la situation en Syrie est extrêmement dynamique, confuse et difficile à évaluer. Sur la base de la situation actuelle et de son évolution imprévisible, il n’est pas possible de prendre une décision définitive sur l’issue d’une procédure d’asile », a justifié l’Office allemand des réfugiés et de la migration. En cas de stabilisation de la situation, l’Office envisagera d’adapter sa pratique décisionnelle et reprendra ensuite l’ensemble de ses activités de décision », ajoute l’administration.

      « Comme toujours en cas de situation évolutive dans un pays d’origine de demandeurs d’asile, cela peut conduire à suspendre provisoirement la prise de décision sur certaines demandes d’asile émanant de ressortissants syriens, en fonction des motifs invoqués », explique aussi l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra). 2500 demandes d’asile ont été déposées en France depuis début 2024. 700 demandes (mineurs inclus) d’asile de Syriens sont actuellement en cours de traitement en France.
      6,6 millions de Syriens réfugiés

      L’Espagne poursuit en revanche l’étude des demandes d’asile en cours. « Aucune mesure supplémentaire n’est nécessaire, car contrairement à d’autres pays européens où les Syriens représentent une part très importante des demandes d’asile, ce n’est pas le cas ici », a déclaré le socialiste José Manuel Albares, ministre des Affaires étrangères espagnol.

      En 13 ans de guerre, 6,6 millions de Syriens ont fui leur pays, principalement vers les pays frontaliers : Turquie, Liban, Jordanie. En Europe, l’Allemagne a accueilli le plus grand nombre de réfugiés de Syrie, près d’un million depuis 2011. 200 000 réfugiés syriens vivent aussi en Suède, 95 000 en Autriche. 45 000 Syriens et Syriennes ont trouvé refuge en France.

      À travers l’Europe, des ministres et politiciens de droite se sont jetés sur l’événement pour aller jusqu’à demander, déjà, le retour des réfugiés syriens. En Autriche, le ministre de l’Intérieur, issu du parti conservateur, a indiqué « préparer un programme de rapatriement et d’expulsion vers la Syrie ».

      En Allemagne, un député conservateur (de l’opposition) a même proposé que le gouvernement fédéral affrète des avions pour rapatrier les Syriens et offre 1000 euros à chaque réfugié qui partirait. « La situation en Syrie est encore très dangereuse », a répliqué le chancelier Olaf Scholz (social-démocrate), soulignant qu’un retour des Syriens n’était pas à l’ordre du jour.
      En France, des annonces polémiques

      À Paris, le ministère de l’Intérieur a annoncé lundi travailler « sur une suspension des dossiers d’asile en cours provenant de Syrie, sur le même modèle que ce que fait l’Allemagne ». « C’est de la communication politique. Le ministre n’a aucune instruction à donner à l’Ofpra, l’organe qui décide des demandes d’asile en France métropolitaine », note Gérard Sadik, responsable national de l’asile à la Cimade, joint par Basta !.

      « Bachar est tombé il y a quelques jours à peine, arrêtons de prendre des décisions précipitées, on doit rester conformes aux traités internationaux » qui prolongent le droit d’asile, appelle aussi Étienne Marest, président d’une association d’accueil de réfugiés syriens et syriennes que nous avons contacté.

      « Certains Syriens ont passé des années dans la prison de Saydnaya, torturés, affamés. Il faut qu’ils puissent quitter ce pays et demander l’asile », souligne aussi Gérard Sadik. Et bien que le régime d’Assad soit tombé, des conditions dangereuses pourraient perdurer en cas de résurgence de milices ou de représailles.
      La diaspora syrienne dans l’incertitude

      Les annonces des différents gouvernements ont de quoi susciter une inquiétude supplémentaire au sein de la diaspora syrienne, qui criait sa joie dimanche dans les rues de Berlin, de Vienne, d’Athènes ou de Paris. « Ce qui est sûr, c’est que les réfugiés syriens n’ont qu’une seule hâte : aller embrasser leur famille restée au pays. Mais pas forcément d’y rester », explique Étienne Marest.

      Parmi les réfugiés, beaucoup ont refait leur vie. En Allemagne, par exemple, plus de 160 000 réfugiés syriens ont acquis la nationalité allemande. L’un d’entre eux est même devenu maire d’un village de Bade, dans le sud du pays.

      Pour celles et ceux qui vivent en Europe avec le statut de réfugiés, se rendre en Syrie aujourd’hui pour rendre visite à des proches est encore quasi impossible. La décision de partir, même quelques jours, peut entraîner la perte de la protection internationale.

      https://basta.media/menaces-rapatriement-suspension-demandes-asiles-avenir-incertain-refugies-s

    • Syriens en Allemagne : « Je me suis construit une nouvelle vie ici, je me sens chez moi »

      L’Allemagne compte la plus importante diaspora syrienne en Europe. Les Syriens rencontrés par InfoMigrants sont partagés quant à leur éventuel retour au pays.

      Malgré la précarité de la situation politique et sécuritaire qui règne en Syrie près de deux semaines après le renversement du régime de Bachar al-Assad, les autorités allemandes ont suspendu les procédures de demandes d’asile en cours d’exilés syriens. Toute une série de pays européens ont pris des décisions semblables.

      Ce gel n’affecte toutefois pas les Syriens dont le droit d’asile a déjà été reconnu ou qui résident en Allemagne. En revanche, l’inquiétude monte chez les près de 330.000 Syriens bénéficiant d’une protection subsidiaire. Ce statut temporaire peut être levé dès que les conditions en Syrie sont considérées comme suffisamment sûres pour qu’ils puissent y retourner.

      L’Autriche, qui a également suspendu les demandes d’asile et les regroupements familiaux, prévoit déjà de rapatrier les Syriens. Il n’est pas exclu que l’Allemagne suive cette voie.

      Certes, la ministre allemande de l’Intérieur, Nancy Faeser, assure qu’il est trop tôt pour spéculer sur des plans concrets. Mais les appels à expulser se font avec insistance au sein d’une partie de la classe politique, notamment chez les conservateurs, favoris pour les prochaines élections législatives anticipées, qui doivent se dérouler fin février.

      Le député de la CDU Jens Spahn, ancien ministre de la Santé sous Angela Merkel, a plaidé pour l’organisation de vols charters et d’une prime de 1.000 euros pour chaque Syrien expulsé.

      InfoMigrants est allé à la rencontre de Syriens vivant à Bad Godesberg, en banlieue de Bonn, dans l’ouest de l’Allemagne. De nombreuses personnes interrogées disent vouloir retourner en Syrie. Certains ont encore de la famille dans le pays, d’autres ont perdu des proches dans le conflit. Cette même volonté de quitter l’Allemagne se retrouve chez les exilés issus des minorités religieuses et ethniques en Syrie, où leur avenir reste incertain avec l’arrivée au pouvoir d’un régime islamiste radical.

      Retrouver sa famille

      "Je veux retourner à Damas, dès que c’est sûr. Toute ma famille est là-bas", explique par exemple Dia Al-Dorgmani, un Kurde qui vend des patisseries à Bad Godesberg. "Je remercie l’Allemagne et tous les pays qui nous ont acceptés. Ils nous ont accueilli pendant longtemps. Nous devons accepter cette idée de retourner (en Syrie)."

      Non loin de là, Mohammad dirige le restaurant "Le Damas" en hommage à sa ville natale. L’homme de 46 ans est arrivé en Allemagne en 2015, avant que sa famille ne le rejoigne. Comme plus de 160 000 Syriens, il possède aujourd’hui la citoyenneté allemande.

      Mohammad dénonce les appels à renvoyer les Syriens. "Le gouvernement qualifie ces personnes (le groupe islamiste radical HTS qui domine le nouveau pouvoir en Syrie) de terroristes. Comment pouvez-vous renvoyer des personnes dans les bras de terroristes. Il faut d’abord un gouvernement approprié en Syrie. Après seulement on peut parler des retours.”

      Avec leurs passeports allemands, Mohammad et sa famille n’ont pas à craindre d’être expulsés. Pour lui, pas question de retourner en Syrie : "J’ai me suis construit une nouvelle vie ici, je me sens chez moi. L’Allemagne est mon chez moi."

      Pour Mohammad, la chute de l’ancien régime signifie avant tout qu’il lui sera possible de visiter sa famille restée en Syrie et qu’il n’a plus vue depuis 12 ans.

      En revanche, les personnes ayant le statut de réfugié en Allemagne risquent de se voir retirer leur droit de séjour si elles se rendent en Syrie. Elles pourraient même être interdites de revenir dans le pays.

      Une perte pour l’Allemagne

      De nombreux Syriens affirment vouloir participer à la reconstruction du pays. Pour l’Allemagne, leur départ changerait le visage de nombreux secteurs d’activités, dans les universités et les écoles.

      "Bien sûr, ce serait une perte", estime une habitante de Bad Godesberg. "Ces gens paient aussi des impôts, il faut le voir sous cet angle."

      Si la femme de 63 ans ajoute que selon elle, beaucoup de Syriens sont bien intégrés, elle pense aussi que "le nombre d’étrangers devient incontrôlable", en montrant dans la rue principale une série de magasins et des entreprises tenus par des Syriens, des Irakiens, des Libanais et des Marocains à côté des commerces allemands. "À un moment donné, qu’il s’agisse de Syriens ou de personnes d’autres pays, ça suffit", affirme-t-elle.

      Daniel, un Allemand de 38 ans, ne partage pas cet avis. Il estime que l’Allemagne doit continuer à accueillir les nouveaux arrivants et critique la décision du gouvernement de geler les demandes d’asile des Syriens. Pour lui, chaque personne doit pouvoir de décider elle-même si elle veut rentrer en Syrie ou non.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/61840/syriens-en-allemagne--je-me-suis-construit-une-nouvelle-vie-ici-je-me-

    • Chute d’Assad : 700 demandes d’asile de Syriens actuellement suspendues en #France

      Selon le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot, environ 700 dossiers d’asile de Syriens sont actuellement suspendus à l’Ofpra en attendant de voir comment évolue la situation à Damas. Selon le chef de la diplomatie, des « dérogations » seraient toutefois possibles pour permettre à certains réfugiés statutaires de rentrer provisoirement dans leur pays sans perdre leur protection.

      Quelque 700 dossiers de demande d’asile déposés par des Syriens sont actuellement suspendus en France, le temps de voir comment évolue la transition politique à Damas, a indiqué dimanche 5 janvier le ministre français des Affaires étrangères.

      « Il y a aujourd’hui 700 demandes d’asile syriennes qui sont à l’instruction par l’Ofpra [Office français pour la protection des réfugiés et des apatrides, ndlr], et qui sont suspendues en attendant d’en savoir plus », a expliqué Jean-Noël Barrot sur la radio française RTL.

      Plus de 100 000 demandes de protection internationale émanant de Syriens en exil dans l’Union européenne (UE) sont à l’étude dans les 27 pays membres, selon l’agence de l’UE pour l’asile (EUAA).

      La France n’est pas la seule à avoir suspendu les étude des dossiers d’asile syriens. Dans un contexte de forte progression des partis d’extrême droite aux récentes élections, une dizaine de pays européens ont eux aussi décidé, dès la chute de Bachar Al-Assad à Damas début décembre, la même suspension.

      À Paris, cette décision de suspension, a été « prise à froid, réfléchie. Elle est mal perçue dans le débat public alors qu’elle n’est pas forcément négative », avait toutefois précisé en décembre à InfoMigrants Laurent Delbos, juriste spécialisé en droit d’asile à Forum réfugiés. « C’est même le contraire de la précipitation. L’Ofpra attend de savoir s’il y a des craintes légitimes en cas de retour dans le pays. Tant qu’elle ne peut pas répondre à cette question, elle suspend ses décisions. »
      "Il est légitime que des Syriens souhaitent retrouver leur famille, leur maison"

      Le chef de la diplomatie française a également indiqué que certains réfugiés pourraient rentrer en Syrie sans immédiatement perdre leur statut, ce que la loi française, en principe, ne leur permet pas.

      Et de justifier sa position. « Dans une situation aussi particulière que celle que nous vivons, [...] il est légitime que certains Syriens qui ont le statut de réfugié souhaitent rapidement retrouver leur famille, leurs biens, leur maison, sans pour autant, parce qu’ils n’ont pas encore toutes les assurances, renoncer définitivement à la protection ».

      Le gouvernement français examine cette situation, a précisé Jean-Noël Barrot. « Il y a des dérogations qui sont possibles dans certaines circonstances [...] Elles ont été accordées dans certains cas ».

      Environ 45 000 Syriens bénéficient du statut de réfugié politique sur le territoire français, soit 0,07 % de la population.

      L’association Revivre, qui accueille depuis 2004 les réfugiés syriens en France, demande « un engagement moral, humaniste des autorités françaises, consistant à dire que les réfugiés syriens peuvent aller en Syrie sans qu’il y ait de problèmes à leur retour en France ».

      Plus de la moitié des Syriens ont fui leur domicile depuis le début du conflit en 2011, soit 13 millions de personnes, selon l’agence de l’ONU pour les réfugiés (HCR). La majorité s’est réfugiée à l’étranger, notamment dans les pays voisins. La Turquie est de loin le premier pays d’accueil : il comptait fin 2024 plus de trois millions de réfugiés syriens, représentant 3,5 % de sa population.

      En Europe, l’Allemagne arrive largement en tête avec 781 000 réfugiés ou demandeurs d’asile syriens (soit 0,92 % de la population allemande), selon le HCR. Ils étaient aussi 87 700 en Suède (0,87 % de la population) ou encore 79 000 aux Pays-Bas en 2024 (0,44 % de la population).

      https://www.infomigrants.net/fr/post/62067/chute-dassad--700-demandes-dasile-de-syriens-actuellement-suspendues-e

    • Berlin précise les critères d’un éventuel retour des réfugiés syriens dans leur pays

      Alors qu’un débat a été lancé dès la chute du régime Assad sur le retour dans leur pays des Syriens réfugiés en Allemagne, la ministre de l’Intérieur précise, dans une interview, quels critères pourraient ou non justifier une telle mesure.

      « Comme le prévoit notre loi, l’Office fédéral des migrations et des réfugiés examinera et révoquera les statuts de protection si les personnes n’en ont plus besoin en Allemagne parce que la situation en Syrie s’est stabilisée ». Pour la ministre allemande de l’Intérieur Nancy Faeser, les dossiers des réfugiés de Syrie qui bénéficient d’un statut de protection subsidiaire doivent être examinés. Il s’agit de Syriens qui ne bénéficient pas du droit d’asile en raison de persécutions individuelles, mais à cause de la guerre dans leur pays.

      La fin du régime de Bachar el-Assad rend, en principe, un retour possible. La ministre souligne toutefois que la situation sécuritaire sur place doit être observée de près et que Berlin se coordonnera avec ses partenaires européens.

      Les réfugiés syriens qui ne bénéficient pas d’un autre titre de séjour en Allemagne, n’y ont pas de travail ou ne sont pas en formation, pourraient être incités à rentrer dans leur pays. Un programme de soutien aux retours volontaires doit être renforcé. Nancy Faeser souligne par ailleurs que les personnes bien intégrées et qui ont trouvé du travail restent les bienvenues en Allemagne.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/62059/berlin-precise-les-criteres-dun-eventuel-retour-des-refugies-syriens-d

    • Le #Royaume-Uni suspend 6 500 demandes d’asile de ressortissants syriens

      Londres a annoncé en fin d’année qu’environ 6 500 dossiers de demandes d’asile de ressortissants syriens étaient suspendus au Royaume-Uni, en attendant de voir comment évolue la situation à Damas. Depuis la chute du clan Assad le 8 décembre 2024, le gouvernement britannique entend faciliter le retour des réfugiés en Syrie.

      Environ 6 500. C’est le nombre de dossiers de demandeurs d’asile syriens suspendus au Royaume-Uni, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur britannique dévoilés à la fin de l’année. Avec la chute de Bachar al-Assad le 8 décembre, Londres a décidé de mettre en attente les demandes de personnes originaires de Syrie en attendant de voir comment la situation dans le pays évolue.

      Au Royaume-Uni, à la fin du mois de février 2021, plus de 20 000 réfugiés syriens avaient été réinstallés dans le cadre d’un programme gouvernemental, d’après le Refugee Council. En 2019, environ 47 000 Syriens vivaient au Royaume-Uni, mais ce nombre serait depuis tombé à environ 30 000.

      Le Royaume-Uni n’est pas le seul État à avoir suspendu les études des dossiers d’asile syriens. Dans un contexte de forte progression des partis d’extrême droite aux récentes élections, une dizaine de pays européens ont eux aussi décidé, dès la chute de Bachar al-Assad à Damas début décembre, la même suspension.
      « Situations d’incertitude »

      À l’instar de Londres, Paris a aussi annoncé dimanche 5 janvier qu’environ 700 dossiers d’asile de Syriens sont actuellement suspendus à l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) « en attendant d’en savoir plus ».

      Quelque 45 000 Syriens bénéficient du statut de réfugié politique sur le territoire français, soit 0,07 % de la population.

      En Autriche, ce sont 7 300 dossiers qui sont suspendus, parmi les quelque 100 000 Syriens vivant dans le pays, un des États avec l’Allemagne qui en a accueilli le plus en Europe.

      Certains pays ont également annoncé leur intention de réexaminer les protections subsidiaires accordées aux exilés syriens. « Comme le prévoit notre loi, l’Office fédéral des migrations et des réfugiés examinera et révoquera les statuts de protection si les personnes n’en ont plus besoin en Allemagne parce que la situation en Syrie s’est stabilisée », a indiqué début janvier la ministre allemande de l’Intérieur Nancy Faeser. Un programme de soutien aux retours volontaires doit par ailleurs être renforcé.

      Ces décisions européennes ont été rapidement critiquées par des ONG, associations de défense des droits humains et instances internationales. « Les pays devraient éviter de plonger les réfugié·e·s syriens et les personnes en quête d’asile dans des situations d’incertitude et de précarité accrues. Bien au contraire, la sécurité des personnes demandeuses d’asile doit être placée au cœur de la prise de décision et non sacrifiée au profit de la politique anti-réfugiés qui s’empare actuellement de l’Europe », avait déclaré Eve Geddie, la directrice du bureau d’Amnesty international auprès des institutions européennes.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/62087/le-royaumeuni-suspend-6-500-demandes-dasile-de-ressortissants-syriens

  • UN News. @UN_News_Centre
    10:56 PM · 3 déc. 2024
    #BREAKING
    https://x.com/UN_News_Centre/status/1864066104726786321?t=1J7-50Meq_oc7HMPg2h3cQ

    UN General Assembly ADOPTS resolution on the Syrian Golan, demanding that Israel withdraw from all the occupied Syrian Golan to the line of 4 June 1967 in implementation of the relevant Security Council resolutions

    VOTING RESULT:
    In favor: 97
    Against: 8
    Abstain: 64
    https://pbs.twimg.com/media/Gd5-LJ5XIAAGPtw?format=jpg&name=small

    #ONU