• #Gaza : le #droit_international comme seule boussole

    Le 7 octobre, le #Hamas a lancé une attaque sans précédent sur le sud d’Israël, semant la terreur et perpétrant de nombreux #crimes_de_guerre contre des #civils israéliens. En réponse à cette attaque, Israël a lancé une #opération_militaire d’une violence inédite sur la #bande_de_Gaza, alliant déplacements forcés de population et frappes indiscriminées, également constitutifs de crimes de guerre. Si rien ne peut justifier les crimes de guerre, quel que soit le camp, cette séquence s’inscrit cependant dans un contexte qu’il est indispensable de prendre en compte pour comprendre ce qu’elle représente et les conséquences dévastatrices qu’elle peut avoir.

    La bande de Gaza est, avec la Cisjordanie, l’une des deux composantes du #Territoire_palestinien_occupé. Après la Guerre des Six Jours, elle a, comme la Cisjordanie, fait l’objet d’une colonisation par Israël, avant que ce dernier ne l’évacue unilatéralement en 2005. L’année suivante, le Hamas gagnait les élections législatives à Gaza. L’UE exclut tout contact avec le Hamas compliquant la formation d’un gouvernement palestinien. S’en suit une guerre intra palestinienne entre Fatah et Hamas dans la bande de Gaza, qui se termine en 2007 par la prise de contrôle du territoire par le Hamas. Depuis cette date, un blocus est exercé par Israël sur Gaza, imposant ainsi une punition collective à 2,3 millions de Palestiniens et de Palestiniennes, à laquelle s’ajoutent depuis 2009 des bombardements réguliers et indiscriminés, qu’ils ne peuvent fuir. En conséquence de ces sévères restrictions à la liberté de mouvement des personnes et des biens, 97% de l’eau courante à Gaza est impropre à la consommation, le taux de chômage est de 47%, et 80% de la population dépend de l’aide internationale (données Oxfam).

    Ce #blocus est l’un des aspects du régime d’#apartheid qu’Israël impose à l’ensemble du peuple palestinien, c’est-à-dire un régime institutionnalisé d’#oppression et de #domination systématiques, établi dans l’intention de maintenir la #domination d’un groupe racial sur un autre, l’intention de le maintenir et qui comprend l’existence d’actes inhumains commis comme partie intégrante de ce régime, tels que l’ont récemment qualifiés de nombreux rapports Amnesty, Human Rights Watch et des Rapporteurs spéciaux de l’ONU.

    En décembre dernier, un gouvernement d’#extrême_droite a pris le pouvoir en Israël, renforçant ce régime d’apartheid et intensifiant la colonisation israélienne en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Au cours de l’année 2023, avant le 7 octobre, plus de 200 Palestiniens et Palestiniennes avaient déjà été tués par l’#armée_israélienne ou les colons, surtout en Cisjordanie mais aussi à Gaza. La #violence des colons a augmenté, autorisée et alimentée par le gouvernement israélien, menant à de nombreuses attaques sur des villages palestiniens. Sous les jougs conjugués d’ordres d’#expulsion et de la violence exercée par les colons, des communautés palestiniennes entières de la #zone_C ont été déplacées de force. Au sein de la société israélienne, mais aussi parmi les responsables politiques israéliens, les appels à la haine et au meurtre des Arabes palestiniens sont de plus en plus fréquents.

    Face à cette exacerbation de la violence, la communauté internationale, et l’UE en particulier, n’a réussi qu’à condamner, par des formules creuses et répétitives les multiples violations du droit international commises par Israël, sans jamais prendre de #sanctions.

    Tout cela, c’était avant le 7 octobre et l’attaque meurtrière du Hamas, qui tue plus de 1000 #victimes_civiles israéliennes et prend en #otages entre 120 et 200 personnes. Dans plusieurs lieux, des #meurtres_collectifs ont lieu, sans aucun doute constitutifs de crimes de guerre. Ces faits choquent l’opinion publique internationale et entraînent de nombreux messages de soutien à Israël de la part des responsables politiques, entre autres européens. Certains, tel le Secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, prennent la peine d’appeler à une réponse « proportionnée ». D’autres, comme la Présidente de la Commission européenne, se contentent d’apporter leur soutien sans faille à Israël, sans même rappeler les obligations qui lui incombent au regard du droit international.

    Depuis le début de la réponse militaire israélienne, les officiels israéliens multiplient les déclarations déshumanisant les Palestiniens, punissant collectivement la population de Gaza pour les crimes commis par le Hamas :

    Lundi 9 octobre, #Yoav_Gallant, le Ministre israélien de la Défense a déclaré : « J’ai ordonné un siège complet de la bande de Gaza. Il n’y aura pas d’électricité, pas de nourriture, pas de carburant, tout est fermé. Nous combattons des animaux humains et nous agissons en conséquence ».

    Mardi 10 octobre, le chef de la Coordination de l’administration civile dans les territoires (COGAT), le général #Ghassan_Alian a annoncé opérer un #blocus_complet sur la bande de Gaza, coupant le territoire en #électricité et en #eau, ne lui promettant que des dommages, et déclarant à l’adresse du Hamas : « Vous avez voulu l’enfer, vous aurez l’enfer ! ».

    Jeudi 12 octobre, le ministre israélien de l’Energie #Israël_Katz a déclaré : « Aucun interrupteur électrique ne sera allumé, aucune pompe à eau ne sera mise en route et aucun camion de carburant n’entrera tant que les Israéliens enlevés ne seront pas rentrés chez eux (…). Et personne ne peut nous faire la morale ».

    Vendredi 13 octobre, le gouvernement israélien a ordonné une #évacuation de toute la population du nord de la Bande de Gaza, soit 1,1 million de Palestiniens, vers le sud de la Bande de Gaza. Il s’agit d’un #déplacement_forcé de la moitié de la population de Gaza, déjà coupée d’électricité, d’eau et de carburant. Les organisations humanitaires ont tout de suite dénoncé l’impossibilité que cela puisse se passer sans conséquences catastrophiques. Depuis vendredi, plusieurs organes et responsables de l’ONU, l’UNRWA, l’OMS, le chef de l’aide humanitaire de l’ONU sont sortis de leur réserve habituelle et tirent la sonnette d’alarme. MSF multiplie également les déclarations pour dénoncer l’insoutenabilité de la situation sanitaire. Les témoignages qui nous viennent de Gaza sont glaçants : rationnement en eau des enfants, un boulanger qui ne peut plus faire de pain faute d’électricité, les cadavres qui ne trouvent plus de place dans les morgues, ou qui pourrissent sous les décombres.

    Depuis le début de l’attaque militaire israélienne contre Gaza, quelques 2778 Palestiniens sont morts, 9 938 personnes sont blessées, dans un système de santé qui s’est totalement effondré
    (données du 16 octobre).

    Pour rappel, 70% de la population de Gaza sont des #réfugiés, c’est-à-dire que leurs familles ont été chassées de leurs maisons par les Israéliens lors de la #Nakba (mot arabe qui signifie la « catastrophe » et qui désigne, pour les Palestiniens, l’exil forcé de 700 000 d’entre eux, lors de la proclamation de l’État d’Israël en 1948). Ils attendent depuis de pouvoir exercer leur #droit_au_retour, consacré par la Résolution 194 de l’Assemblée générale des Nations Unies. Même si un #corridor_humanitaire était mis en place, nombreux sont celles et ceux qui refuseraient de partir, estimant que quitter la Palestine signifierait ne jamais y revenir. C’est en effet le sort subi par tous les populations palestiniennes déplacées depuis la Nakba de 1948.
    Ce qui se risque de se passer à Gaza est qualifié par de nombreuses voix palestiniennes, dont PNGO, le réseau des ONG palestiniennes mais aussi la Rapporteuse spéciale des Nations Unies Francesca Albanese, comme du #nettoyage_ethnique, comme une nouvelle Nakba. Par ailleurs, pour les principales organisations palestiniennes de défense des droits humains (Al Haq, Al Mezan, PCHR), il devient évident « qu’Israël impose délibérément au peuple palestinien des conditions de vie susceptibles d’entraîner sa destruction physique totale ou partielle ». Ces organisations « appellent les États tiers à intervenir de toute urgence pour protéger le peuple palestinien contre le #génocide ». Ce constat rencontre celui de la Fédération internationale des droits humains (FIDH) qui qualifie l’#ordre_d’évacuation des 1,1 million de Palestiniens du nord de la bande de Gaza de « tentative de déplacement forcé et illégal de civil⋅es pouvant refléter une intention génocidaire ». Cette qualification est également appuyée par un historien spécialisé dans l’étude de l’Holocauste et du génocide, Raz Segal. Selon lui, « l’assaut contre Gaza peut également être compris en d’autres termes : comme un cas d’école de génocide se déroulant sous nos yeux ».

    Pendant ce temps, la situation en Cisjordanie et à #Jérusalem-Est se détériore aussi. Comme le fait remarquer Yehuda Shaul, le fondateur de l’ONG Breaking the Silence, et directeur du think tank israélien Ofek, « les crimes de guerre du Hamas sont l’occasion pour la droite israélienne de faire avancer son programme messianique au-delà de la réponse de l’armée israélienne à Gaza. De la reconstruction des colonies à Gaza à l’intensification de la prise de contrôle du Haram al Sharif [l’Esplanade des mosquées]-Montagne du Temple, en passant par les pogroms en Cisjordanie ». En Cisjordanie, 55 Palestiniens ont été tués par les colons et par l’armée en une semaine.

    En Israël même, la situation de la population palestinienne et de celles et ceux qui défendent leurs #droits devient très difficile. Suite à l’attaque du Hamas et les appels à la #revanche partout dans la société israélienne, les Palestiniens d’Israël (18% de la population) craignent de sortir de chez eux. Les Israéliens et Israéliennes du « camp de la paix » vivent aussi des moments compliqués, d’une part parce que de nombreuses victimes du Hamas étaient des militants et militantes pour la paix, d’autre part parce que la défense de la population civile palestinienne de Gaza et la nécessité d’une réponse israélienne mesurée n’est même plus audible dans l’opinion publique actuelle en Israël.

    "En refusant systématiquement d’obliger Israël à respecter le droit international et en laissant les violations impunies, la communauté internationale porte une responsabilité écrasante dans la situation désespérée que nous connaissons aujourd’hui."

    Face au drame qui se déroule sous nos yeux, la boussole de la Belgique et de l’Union européenne doit plus que jamais rester le droit international et la protection de la vie, de la dignité et des droits humains. Pour l’UE et la Belgique, la priorité doit aujourd’hui être de mettre tout en œuvre pour obtenir un cessez-le-feu, la protection de toutes les populations civiles, et un accès à l’aide internationale pour la population gazaouie actuellement en urgence humanitaire absolue. Elles doivent également appeler à la libération de tous celles et ceux qui ont été illégalement privés de leur liberté, les otages retenus par le Hamas, comme les prisonniers politiques palestiniens arrêtés dans le cadre de la répression de la résistance à l’occupation. L’UE et la Belgique doivent en outre exiger d’Israël la levée du siège de la bande de Gaza, et cela dans une perspective de levée du blocus et d’une reconnexion du territoire avec le reste du territoire palestinien occupé. Elles doivent également s’attaquer aux causes structurelles du présent conflit en adoptant des mesures contraignantes contre Israël afin qu’il mette fin à l’occupation, à la colonisation et à l’apartheid contre le peuple palestinien, à commencer par la fin du commerce avec les colonies israéliennes. Enfin, la Belgique, pionnière historique de la lutte contre l’impunité en matière de crimes de guerre, doit apporter un soutien politique et financier à l’enquête en cours à la Cour pénale internationale sur la situation en Palestine et encourager le procureur de la Cour pénale à en faire une priorité afin que tous les criminels de guerre soient rapidement tenus responsables.

    https://www.cncd.be/gaza-le-droit-international-comme-seule-boussole
    #à_lire #Israël #Palestine #7_octobre_2023 #histoire

  • The Military Intervention in #Mali and Beyond: An Interview with #Bruno_Charbonneau

    Distinguished scholar and Sahel specialist Bruno Charbonneau critically examines the 2013 French military intervention in Mali and the peacekeeping initiative which followed.


    https://www.oxfordresearchgroup.org.uk/blog/the-french-intervention-in-mali-an-interview-with-bruno-char
    #armée #opération_militaire #France #Françafrique

  • Paolo Gentiloni : « L’esercito italiano sarà impegnato in Sahel contro il terrorismo »

    «Partiremo con un’operazione bilaterale con il Niger che naturalmente ha un interesse specifico anche per quanto riguarda i flussi migratori dalla Libia»

    http://www.huffingtonpost.it/2017/12/13/paolo-gentiloni-lesercito-italiano-sara-impegnato-in-sahel-contro-il-
    #armée #sahel #migrations #asile #réfugiés #Niger #Italie #accords_bilatéraux #accord #terrorisme #anti-terrorisme #Sahel #Sahara #opération_militaire

    Je traduis cela, le chapeau :

    «Partiremo con un’operazione bilaterale con il Niger che naturalmente ha un interesse specifico anche per quanto riguarda i flussi migratori dalla Libia»

    –-> « on partira avec une opération bilatérale avec le Niger qui naturellement a un intérêt spécifique aussi concernant les flux migratoires de la Libye. »
    Le titre disait : « L’armée italienne sera active dans le Sahel contre le terrorisme »
    Et voilà qu’en quelques mots l’#amalgame est faite entre terrorisme, migrations et #criminalité. Un chef d’oeuvre de la propagation des #préjugés
    #criminalisation

    cc @reka

    • Il governo manderà soldati italiani in Niger

      Saranno inviati 470 uomini e 150 veicoli per addestrare le truppe nigerine e per combattere il traffico di migranti

      http://www.ilpost.it/2017/12/14/missione-italia-niger

      –-> 470 soldats italiens envoyés au Niger pour « former les troupes nigérianes et combattre le trafic de migrants »
      –-> et voilà que c’est dit : pour arrêter les flux migratoires (ici ils parlent de trafic de migrants, mais bon... l’autre article parlait bien de flux migratoires)... on envoie l’armée... comme si on était en #guerre contre les migrants.

      #it_has_begun, et c’est très très triste

    • J’ai vu ce matin que la presse française se félicitait de la création d’une Europe militaire :
      https://www.lecho.be/economie-politique/europe-general/L-Europe-lance-sa-cooperation-militaire-permanente/9963067?ckc=1&ts=1513324016

      info qu’on trouve surtout sur la presse économique, boursière, pour la press généraliste on fait dans le story telling dans le monde ils disent que c’est pour remonter le morale des européen après le brexit et pour répondre à une demande de trump...
      C’est le soir.be on raconte des belles histoires avant de nous envoyer nous coucher :
      « Ceci n’est pas une armée européeenne » affirme lesoir.be
      http://plus.lesoir.be/129354/article/2017-12-14/ceci-nest-pas-une-armee-europeenne
      c’est très très dégulasse
      #fascisme #racisme

    • Campagna italiana d’Africa nel Sahel sulle strade dei migranti

      Campagna d’Africa a fare cosa? Paolo Gentiloni: “L’esercito italiano sarà impegnato in Sahel contro il terrorismo”. Ma la frase che spiega veramente viene dopo,”Partiremo con un’operazione bilaterale con il Niger che naturalmente ha un interesse specifico anche per quanto riguarda i flussi migratori dalla Libia”.

      https://www.remocontro.it/2017/12/14/campagna-italiana-dafrica-nel-sahel-sulla-strada-dei-migranti
      #G5_Sahel

    • Niger: la missione militare italiana, un nuovo corso

      Al margine del vertice del G5 Sahel di Celle-Saint-Cloud, vicino a Parigi, Paolo Gentiloni ha annunciato l’invio di una missione militare in Niger con compiti di addestramento delle forze anti-terrorismo congiunte G5 Sahel. L’Italia sta approfittando dell’arretramento del sedicente Stato islamico, l’Isis, per alleggerire il suo impegno in Iraq e mandare circa 470 uomini nel terreno africano.

      http://www.affarinternazionali.it/2017/12/niger-missione-italiana-corso/?platform=hootsuite

    • Commentaire de Sara Prestianni sur FB :

      Qualche riflessione sull’intervento militare nostrano in Niger, fermo restando che si tratta di una operazione di contrasto all’immigrazione che cela interessi economici e geostrategici:

      1) che nozione di urgenza si applica per questa missione al punto da spingere Gentiloni a volerla far passare solo in commissione difesa senza discussione nelle Camere e alcuni rappresentanti PD a chiedere che venga rinviato lo scioglimento delle Camere a questo fine ?

      2) perché, se ancora non è chiaro se e come questa missione verrà approvata, un primo nucleo di parà è stato già inviato a Niamey

      3) Si definiscano le competenze della Folgore per una missione di controllo delle frontiere

      Queste le domande che si dovrebbero porre oggi a Gentiloni che su Ius Soli rimanda e su Niger accelera ....

    • Gentiloni in Niger come Cavour in Crimea?

      A metà dicembre, nel suo blog su HuffPost, Sara Prestianni scriveva che «la relazione tra militarizzazione, lotta ai migranti e al terrorismo - già emersa con il finanziamento della missione #EuCapSahel finalizzato alla formazione dei poliziotti di frontiera per il controllo dei migranti nella regione di Agadez – diventa strutturale. Il Niger diviene il nuovo avamposto militare dell’Occidente. Alle basi con i droni americani con licenza di uccidere si aggiungono oggi i mezzi europei. Nel mezzo migliaia di uomini, donne e bambini ostaggio della guerra ai migranti».

      http://www.huffingtonpost.it/marco-perduca/gentiloni-in-niger-come-cavour-in-crimea_a_23317882

    • Lettera aperta. L’Italia in armi sulle vie del Niger: una storia scritta sulla sabbia

      «La svolta africana. Soldati italiani in Niger non solo per addestrare (…). Con 470 uomini e 150 veicoli le nostre truppe svolgeranno anche «attività di sorveglianza e di controllo del territorio». All’inizio coi francesi, tra miliziani, contrabbandieri e migranti». Così Gianluca di Feo su «Repubblica» del 14 dicembre del 2017 ha anticipato ciò che il Ministero della Difesa ha sostanzialmente confermato il giorno seguente e che il presidente del Consiglio Paolo Gentiloni ha ribadito nei giorni di Natale. Nel Niger, dove mi trovo da quasi sette anni, il 18 dicembre si è celebrata la proclamazione della Repubblica, avvenuta 59 anni or sono. Mi vengono in mente una Repubblica di carta e l’altra di sabbia.

      https://www.avvenire.it/opinioni/pagine/italia-in-armi-sulle-vie-del-niger-armanino

    • Commentaire de Francesco Floris sur FB (29.12.2017) :

      Sulla questione Niger bisogna leggere i siti dei militari, dei veterani militari, degli amici dei militari, di quelli con le entrature militari, dei wanna be militari e derivati vari.
      Non per sposare le tesi ma per comprendere che cosa bolle in pentola.
      Dicono tutti le stesse cose.
      1. Non serve a niente a fermare i migranti perché «La missione in Niger rischia infatti di rivelarsi utile a ridurre l’impegno e i costi di Parigi nell’operazione Barkhane senza però scalfirne la leadership di Parigi nel Sahel mentre circa il contrasto ai flussi migratori illegali non va dimenticato che i trafficanti potrebbero optare per rotte alternative, aggirando il dispositivo militare italiano grazie alle le piste desertiche che attraversano il confine algerino per poi sconfinare in Libia a sud di Ghat, area in cui da alcuni mesi è stata registrata la presenza di miliziani dello Stato Islamico.» Oppure perché «Mi sembra velleitario pretendere di fermare i flussi migratori provenienti dall’Africa sub-sahariana sorvegliando solo il confine Niger-Libia perché i migranti muovono in piccoli gruppi diradati seguendo dei passatori (quindi per antonomasia profondi conoscitori del territorio in cui muovono) i quali possono contare sulla complicità di tutta una popolazione che lucra su tale fenomeno; non ci vuole nulla a by-passare quella regione». [http://www.analisidifesa.it/2017/12/luci-e-ombre-sulla-missione-italiana-in-niger/]

      2. Si domandano che senso abbia andare in zone altamente instabili senza poter premere il grilletto (loro scrivono «missione combat» ma tradotto significa «adoro l’odore del napalm al mattino»).

      3. Giungono tutti alle stesse conclusioni. E qui li lascio parlare: «In fin dei conti per bloccare i flussi migratori illegali l’arma più efficace (e la meno costosa) in mano all’Italia è rappresentata dai respingimenti sulle coste libiche dei migranti soccorsi in mare in cooperazione con la Guardia costiera di Tripoli». E ancora: «il metodo più adeguato alla bisogna, l’unico in grado di dare garanzie di riuscita é il blocco navale». [http://www.congedatifolgore.com/it/missione-in-niger-meglio-un-blocco-navale-che-svegliare-i-gruppi-jihadisti-dormienti-nel-sahel/]

      Purtroppo purtroppissimo le loro facili soluzioni (blocco navale e respingimenti collettivi) sono illegali oltre che disumane anche se avrebbero l’indubbio merito di gettare finalmente la maschera che copre i volti dei nostri governanti.
      E poi sarebbe brutto attuare un blocco navale e due mesi dopo presentare ad Oslo la candidatura di Lampedusa al Nobel per la Pace. Davvero brutto. Anche se in fin dei conti uno come Gentiloni potrebbe sempre rispondere che era pacifista negli anni ’80 ma che oggi, all’alba del 2018, «fra la vostra fede e la mia Glock, scelgo la Glock» (per citare un altro noto pacifista di Hollywood).
      Gentiloni: da pacifista militante a finanziatore di dittatori e guerre
      Speciale per Africa ExPress Antonio Mazzeo Catania, 11 dicembre 2016 Paolo Gentiloni l’ha spuntata: il ministro degli affari esteri e della cooperazione…
      africa-express.info

    • Il ministro Alfano in missione in Niger

      “Questa visita a Niamey giunge al culmine di un anno intenso di incontri ai massimi livelli fra Italia e Niger, che hanno portato i due Paesi ad avere rapporti sempre più stretti. Il Niger è oramai divenuto un alleato strategico nel quadro della nostra politica estera in Africa. L’Italia ha aperto l’Ambasciata a Niamey che ho inaugurato personalmente nel corso della missione odierna. Presto rafforzeremo i rapporti di cooperazione in materia di sicurezza con particolare attenzione alla formazione e supporto delle forze nigerine per il controllo del territorio ed il contrasto dei traffici illeciti, ad iniziare da quello di essere umani. Nel 2017, l’Italia ha destinato al Niger il 40% delle risorse a valere sul Fondo Africa, contribuendo ad affrontare le cause profonde del fenomeno migratorio. I dati dell’OIM evidenziano, infatti, una netta riduzione del numero di migranti che dal Niger entrano in Libia e un aumento dei rimpatri volontari di migranti dal Niger verso i Paesi di origine”.


      http://www.esteri.it/mae/it/sala_stampa/archivionotizie/approfondimenti/il-ministro-alfano-in-missione_17.html

    • Quali interessi sul Niger? Una intervista a Giacomo Zandonini

      «A mio avviso si utilizza la “questione migranti” per interessi geopolitici molto più ampi. Il Niger è diventato un paese importante, una base logistica e un paese sicuro per garantire gli interessi occidentali. L’Italia, alla fine del febbraio scorso ha aperto una propria ambasciata provvisoria a Niamey (la capitale Ndr) ma l’ambasciatore era già stato nominato nel dicembre 2016. Ora l’ambasciata è stata trasferita in altri locali e inaugurata alla presenza del ministro degli esteri Angelino Alfano ma, a quanto mi risulta il personale è ancora limitato. Non ci sono ancora funzionari addetti a occuparsi delle relazioni economiche e non c’è un ufficio consolare. Ma insieme a questo aspetto di forte visibilità si è mosso anche altro. Un percorso iniziato già nel 2010 col ministro dell’interno Roberto Maroni e con i primi interventi dell’Oim che si è accelerato negli ultimi due anni. L’Italia è il principale donatore del fondo fiduciario d’emergenza per l’Africa dell’UE, di cui il Niger è uno dei primi destinatari. Il nostro governo ha concesso 50 milioni di euro come supporto al budget dello Stato del Niger, un contributo in fase di erogazione, in più tranches, che serve anche per accreditarsi come partner. Non ci sono veri e propri obblighi rispetto all’uso che verrà fatto di questi soldi ma unicamente vincoli. In primis il fatto che questi soldi dovranno essere destinati ai ministeri della Giustizia e degli Interni. Perché si continui a versare le diverse tranche è necessario il soddisfacimento di alcuni indicatori molto ampi che vanno dalla riduzione del numero di migranti che passeranno dal Niger all’aumento di guardie di controllo alle frontiere. Di fatto però il contenuto dei contratti fra UE e Niger e fra Italia e UE non é stato reso pubblico. L’unico documento che ho potuto visionare è il decreto che stanzia il cobtributo, parte del “Fondo Africa” della Farnesina. Fra gli indicatori specifici che rientrano nell’accordo fra UE e Niger c’è l’allargamento e la ristrutturazione di una pista di atterraggio a Dirkou, un avamposto commerciale e militare nel nord del paese. Dirkou è un punto chiave della rotta verso la Libia, la pista di atterraggio attualmente è usata per voli militari e rari voli umanitari ma le ragioni del suo ampliamento vengono spacciate dai funzionari italiani come “umanitarie”. Dovrebbe servire a facilitare l’evacuazione di migranti dalla Libia e a garantire un supporto ai soccorsi nel deserto, realizzati dall’Organizzazione Internazionale per le Migrazioni con la Protezione Civile del Niger. A Dirkou si prevede anche di realizzare un nuovo “centro di transito” per migranti. Un altro requisito, per la prosecuzione del finanziamento italiano, è che il Niger adotti una Strategia nazionale per la sicurezza e una Strategia nazionale contro le migrazioni irregolari, documenti effettivamente redatti negli ultimi mesi».

      https://www.a-dif.org/2018/01/10/quali-interessi-sul-niger-una-intervista-a-giacomo-zandonini

    • Il Niger e i veri motivi del prossimo intervento militare italiano

      Cosa succede in Niger? Perché l’Italia sta portando un proprio contingente militare? Il motivo è il controllo dei flussi migratori oppure c’è altro? Vita.it raccoglie la testimonianza del giornalista e ricercatore #Giacomo_Zandonini, che ha passato due degli ultimi sei mesi nel Paese africano oggi al centro dell’attenzione europea. Zandonini è stato soprattutto nella regione di Agadez e nei villaggi sparsi nella zona predesertica sia per reportage (a questo link un suo contributo per Openmigration) che per il rapporto sul Fondo fiduciario della Ue per l’Africa promosso dalla rete di ong Concord Europe e per un lavoro di documentazione per l’Oim, Organizzazione internazionale delle migrazioni.

      http://www.vita.it/it/article/2018/01/17/il-niger-e-i-veri-motivi-del-prossimo-intervento-militare-italiano/145643

    • La camera approva la missione militare italiana in Niger

      La camera dei deputati ha approvato il decreto missioni con una larga maggioranza. Hanno votato contro Liberi e uguali e il Movimento 5 stelle. Si è astenuta la Lega nord, mentre il Partito democratico e Forza Italia hanno votato a favore del decreto, che prevede il ridimensionamento della presenza militare italiana in Afghanistan e in Iraq e l’intervento militare in Niger, nell’ambito della missione del G5 (Mali, Ciad, Burkina Faso, Niger, Mauritania) nel Sahel, in cui l’Italia ha chiesto di essere membro osservatore. Nel complesso nel 2008 l’Italia spenderà 1,5 miliardi di euro in 31 missioni e in 21 paesi, ma solo una parte di questi fondi è stata approvata dal parlamento.

      In Iraq sarà ridotta la presenza italiana: i militari passeranno da 1.500 a 750, mentre in Afghanistan si passerà da 900 a 700 soldati. I contingenti italiani saranno spostati in Africa, in particolare in Libia e in Niger. In Libia si passerà da 370 a 400 soldati, mentre in Niger saranno mandati 470 soldati, centoventi nel primo semestre del 2018.

      https://www.internazionale.it/bloc-notes/annalisa-camilli/2018/01/17/camera-missione-niger

    • L’Italie veut envoyer des soldats au Niger, refus de Niamey

      L’Italie avait annoncé, fin 2017, son intention d’envoyer des militaires au Niger afin de lutter contre l’insécurité. Paolo Gentiloni, le Premier ministre italien, avait précisé que cette décision faisait suite à une demande venue du gouvernement nigérien. Un premier contingent de 120 hommes devait partir pour le Niger en ce début d’année. Mais le gouvernement nigérien nie avoir été consulté à ce sujet.

      http://www.rfi.fr/afrique/20180125-italie-envoyer-soldats-niger-niamey

    • Niger: mistero sulla missione italiana?

      Il 30 gennaio scorso, però, è arrivata una doccia fredda da parte del Governo nigerino: secondo l’emittente francese ‘Radio France International‘ (RFI), le Autorità di Niamey avrebbero negato di aver richiesto l’intervento di Roma e persino di essere state informate della missione dal Governo italiano. Inoltre, il Governo della Repubblica del Niger si sarebbe detto contrario alla missione italiana sul suo territorio e avrebbe dichiarato di essere già supportato da esperti statunitensi e francesi.

      http://www.lindro.it/niger-mistero-sulla-missione-italiana

    • Ministro Interni del Niger: nessun accordo con l’Italia per una missione militare

      Il ministro degli Interni nigerino Mohamed Bazoum definisce «inconcepibile» la missione militare italiana approvata a fine gennaio dal parlamento. Ai microfoni dell’inviato di Rainews24 Ilario Piagnerelli, Bazoum spiega come non ci siano mai stati contatti in merito tra Roma e Niamey e racconta di aver appreso la notizia dai media. Resta aperto lo spiraglio per una «missione di esperti», ma non con ruoli operativi e non «nell’ordine dei quattrocento». Questo, dice il ministro, "non è concepibile, semplicemente”

      http://www.rainews.it/dl/rainews/media/Niger-Ministro-Interni-nessun-accordo-con-Italia-per-missione-militare-b4e83

  • Nato ready to help EU navies on sea migrants, if asked

    Nato remains ready to help clamp down on migrant smugglers in the Mediterranean, as plans to expand the EU’s naval military operation get under way.

    https://euobserver.com/migration/130031

    L’#OTAN serait prêt « à aider » les navires de l’UE sur la situation en méditerranée d’après le titre de l’article. On y apprend que l’on se rapproche dangereusement de la phase 2 de l’opération eunavfor med lancée le 22 juin dernier (en phase 1 actuellement, surveillance en haute mer). Les discussions avec l’UE serait effectivement de passer à cette deuxième phase, la personne en charge des affaires étrangère, Mme Mogherini soulignant que les discussions en cours portent sur le fait « d’agir en haute mer afin de s’attaquer plus efficacement aux réseaux criminels »....

    La phase 2 consisterait, pour rappel, selon le mandat de l’opération pour rappel à l’accostage et à la saisie des bateaux. Le commandement de l’opération se dit prêt sur demande à aider aux sauvetages*. Il y aurait également besoin de ressources financières et en matériels.

    L’article précise que pour le passage en phase 3, l’idée serait « préférablement avant utilisation », ce qui sous entend une intervention terrestre. La Libye toujours contre et au début de l’été la Chine et la Russie bloquaient pour une résolution au conseil de sécurité de l’ONU.

    La traduction des phrases de conclusion de l’article :
    " une source française, experte en matière de sécurité et sur le terrain en Libye qui souhaite rester anonyme, interroge la logique « coût avantage » de la mission."
    « Savez vous le prix d’un missile, comparé aux coûts d’un bateau de pêcheur libyen ? »
    "Tous les vrais spécialistes de la question en Europe (militaire, de la marine, des entreprises de sécurité) rient de la situation"

    #Eunavfor #migrations #asile #réfugiés #politique_migratoire #armée #Méditerranée #opération_militaire
    cc @reka

  • 20 ans après l’opération « #Oluja » : Serbes et Croates plus divisés que jamais

    Parade militaire à Zagreb ce 4 août, festivités à #Knin le 5 août : la Croatie célèbre en grande pompe les 20 ans d’Oluja, une #opération_militaire vécue comme une « #libération », mais qui s’est soldée par l’exil de 200 000 Serbes. « Au lieu de travailler à la #paix, on mène une guerre des #commémorations », estime Milorad Pupovac, président du Conseil national serbe de Croatie (SNV). Entretien.


    http://www.courrierdesbalkans.fr/articles/20-ans-d-oluja-serbes-et-croates-encore-divises.html
    #guerre #conflit #Balkans #Serbie #Croatie

  • Opération militaire à Gaza : le bilan s’alourdit à 98 morts (médecins) | International | RIA Novosti
    http://fr.ria.ru/world/20140711/201784189.html

    Une famille palestinienne a trouvé la mort dans la nuit de jeudi à vendredi à Gaza, portant à 98 personnes le nombre des victimes de l’opération Bordure protectrice lancée mardi par l’armée israélienne, a appris RIA Novosti auprès d’un représentant du ministère local de la Santé, Achraf al-Qidra.

    « La recherche des victimes se poursuit. Le bilan total des victimes de l’agression israélienne contre la bande de Gaza s’élève à 98 morts et plus de 670 blessés », a indiqué l’interlocuteur de l’agence.

    D’après M.Qidra, le raid mené la nuit dernière contre la ville de Rafah a fait cinq morts, dont une femme et un enfant, et 15 blessés.

    De leur côté, les activistes du mouvement islamiste Hamas ont tiré dans la journée de jeudi une centaine de roquettes sur l’Etat hébreu. Les projectiles ont été interceptés par le bouclier israélien Dôme de fer......

    #géopolitique
    #Proche-Orient
    #Gaza
    #conflit
    #Opération_militaire
    #morts
    #activistes
    #mouvement_islamiste
    #Hamas
    #roquettes
    #État_hébreu
    #bouclier
    #Dôme_de_fer.