• FIL INFO - La Commission européenne va renouveler l’autorisation du glyphosate dans l’UE pour 10 ans | Les Echos
    https://www.lesechos.fr/monde/enjeux-internationaux/direct-les-informations-de-ce-jeudi-16-novembre-2029300

    Les 27 Etats membres de l’Union européenne n’ont pas trouvé d’accord sur la réautorisation du glyphosate. La décision est finalement revenue à la Commission.

    Ce n’est pas une URL stable, pas encore en tout cas. La France s’est abstenue, laissant la main à la Commission, pour en définitive, une décision politique donc. Car la commission représente les pires intérêts aujourd’hui, contre l’humanité en particulier.

    #ordures #commission_européenne #abstention

  • Ces derniers mois, une centaine d’hommes sont morts en tentant de franchir la frontière avec la Roumanie, « alors une autre partie des gens payent entre 2 000 et 5 000 dollars, poursuit le major Lisnik. Ils s’adressent à des passeurs, des locaux qui savent s’orienter et qui connaissent bien le terrain. » Depuis le début de la guerre dans cette région, les garde-frontières ont arrêté 150 passeurs et près de 3 500 déserteurs, en partie grâce à l’aide d’informateurs locaux : les bergers et les bûcherons.

    https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/reportage-guerre-en-ukraine-a-la-frontiere-avec-la-roumanie-la-traque-d
    #ordures #sanculotterie

  • Je vais vous raconter comment les élèves qui portaient des « abayas » ont été ciblées dans mon collège l’année dernière, @WiamBerhouma
    https://threadreaderapp.com/thread/1696547403011166265.html

    Car oui, ça a commencé il y a un moment déjà, bien avant les annonces de Gabriel Attal.

    Ça a commencé autour d’une « journée de l’élégance » durant laquelle les élèves étaient invités à venir habillés « selon leur définition de l’élégance ».

    Comme ils et elles veulent donc. 2/
    Certains sont venus parés de leurs plus beaux vêtements traditionnels (de vraies beautés 🥰).

    Des abayas et des qamis notamment, mais pas que. Différentes tenues traditionnelles d’Afrique, surtout du nord. 3/
    Ceux-là se sont vus refuser l’entrée dans le collège.

    Certains ont été renvoyés chez eux et n’ont pas pu aller en cours, d’autres ont été sommés de se déshabiller à l’entrée du collège (mais qui fait déshabiller des enfants dans un lieu public ?) 4/
    Un mode opératoire s’est ensuite mis en place :

    1. La CPE s’est mise à cibler à L’EXTERIEUR du collège toutes les jeunes filles qui portent le voile. Elle attendait qu’elles se dévoilent en entrant au collège pour les identifier et les soumettait ensuite à un interrogatoire. 5/
    2. Elle expliquait alors à ces collégiennes que leur robe est « religieuse » et qu’elles devaient la retirer et ne plus la remettre. C’était un ordre. L’interdiction était déjà là. 6/
    3. Quand l’élève refusait de se déshabiller ou de retirer sa abaya, elle était envoyée dans le bureau de la cheffe, qui poursuivait l’interrogatoire. (...)

    #école #écolières #collège #lycée #abaya #racisme

  • A propos de la commission ayant signalé le livre Bien trop petit de Manu Causse :

    On apprend à cette occasion la composition de cette Commission, née dans l’après-guerre, sans donner les noms. 16 membres avec voix délibérative : un membre du Conseil d’État, président de la commission, quatre fonctionnaires représentant les ministres de la Culture, de l’Éducation nationale, de la Justice et de l’Intérieur, deux représentants des personnels de l’enseignement (un pour le public, un pour le privé), deux représentants des éditeurs jeunesse, deux représentants des éditeurs généralistes, deux représentants des auteurs et dessinateurs, un représentant des organisations de jeunesse, un représentant de l’Union nationale des associations familiales, et un magistrat honoraire ayant siégé dans les tribunaux pour enfants.

    Quant aux motifs :

    ... la commission a considéré que l’oeuvre était émaillé de « scènes de sexe très explicites, complaisantes et dénuées de tout contexte sentimental », et jugé que le scénario retenu consistant à mettre ces scènes sous la plume d’un adolescent de 16 ans « présentait un caractère artificiel (…) servant de prétexte à l’auteur pour écrire un récit pornographique destiné à la jeunesse ».

    https://actualitte.com/article/112736/droit-justice/censeur-de-roman-jeunesse-le-ministere-de-l-interieur-enfonce-le-clou
    #littérature #ordures #psychanalyse #enfants_terribles

  • Les pollutions indélébiles de l’armée américaine au Proche-Orient Bruce Stanley - Traduit de l’anglais par Christian Jouret - Orient XXI

    Les conséquences des interventions militaires américaines dans le monde sont connues : destructions, victimes civiles, régimes renversés ou soutenus... Elles laissent aussi de terribles traces environnementales, écologiques et sanitaires pour les populations, même quand les troupes américaines se sont retirées.

    Le 2 juillet 2021, les forces de sécurité afghanes ont découvert au petit matin que l’armée américaine s’était retirée dans la nuit de la base aérienne de Bagram, au nord de Kaboul, tout à la fois le plus grand aérodrome du pays et une ville virtuelle avec ses hôpitaux, ses salles de classe, ses bunkers et ses magasins, laissant derrière elle des montagnes de munitions, des vélos, des déchets hospitaliers, des centaines de camions et de véhicules utilitaires, des blindés Mine Resistant Ambush Protected (MRAP) aptes à résister aux engins explosifs improvisés et aux embuscades, du mobilier, des tonnes de bouteilles d’eau en plastique, des équipements militaires hors d’usage ainsi qu’une piste en béton de 96 millions de dollars (83 millions d’euros) et 3 km de long.


    À la recherche d’objets à récupérer, un homme fouille dans le dépotoir géant laissé par l’armée américaine près de la base aérienne de Bagram, au nord de Kaboul Adek Berry/AFP

    Avant de restituer le complexe Camp Leatherneck-Camp Bastion près de Lashkar Gah (capitale de la province d’Helmand), les troupes américaines avaient emporté les chars d’assaut, rapatrié 13 000 effets personnels appartenant aux soldats et une grande partie des 25 000 tonnes de nourriture que la base avait stockées. L’armée de l’air américaine avait déjà rapatrié plus de 1 000 chargements d’équipement par avion-cargo C-17, et les 17 000 entrepreneurs privés qui étaient présents dans le pays depuis mars sont partis. À son apogée, en 2011, les États-Unis disposaient de 200 000 soldats et salariés de compagnies privées dans le pays.

    Le 26 juillet 2021, le président Joe Biden et le premier ministre irakien Moustafa Al-Kazimi ont tenu une conférence de presse au cours de laquelle ils ont annoncé le retrait total des « troupes de combat » américaines d’Irak et la poursuite d’une « alliance stratégique » avec le personnel de soutien américain restant dans le pays à des fins de formation et pour faciliter le partage de renseignements. Au plus fort de l’opération Surge en 20071, plus de 300 000 soldats et salariés de compagnies privées américaines répartis dans plus de 70 bases et installations différentes se trouvaient en Irak.

    Dans le Golfe, l’armée américaine a réduit sa présence en 2021 en retirant de ses bases son matériel de défense aérienne Patriot, en redéployant ses avions de chasse de la base aérienne Prince Sultan (Arabie saoudite) et en transférant à ses alliés la responsabilité de son système de défense antimissile à haute altitude, dénommé Terminal High Altitude Area Defense (THAAD).

    Des montagnes de déchets en tout genre
    Depuis 1958, date à laquelle 15 000 soldats ont débarqué au Liban, des millions de « bottes » américaines ont foulé les sols du Proche-Orient. Les quelque 60 000 soldats répartis aujourd’hui dans la région sont bien moins nombreux qu’en 2003 et 2007, la plupart étant rentrés chez eux ou ayant été redéployés « au-delà de l’horizon proche et proche-oriental ». Mais même partis, l’environnement ne les oublie pas, la terre se souvient et ses habitants sont hantés par les déchets toxiques flottants que l’armée américaine et ses sous-traitants ont laissés derrière eux. Des montagnes de chaussures de tennis et de maillots de football jetés, des sacs en plastique oubliés, de l’uranium appauvri jonchant le sol, des nappes phréatiques polluées, des milliers de fosses d’incinération, des gravats de béton toxiques, des bâtiments détruits, des armes abandonnées, des niveaux accrus de pollution atmosphérique, des résidus de munitions et des déversements de pétrole et de déchets toxiques dans les mers de la région n’ont pas été « rapatriés ».

    Quelle que soit la distance à laquelle l’armée américaine recule « au-delà de l’horizon », ou quels que soient les composants redéployés en Arctique ou en Afrique, l’héritage anthropique2 de sa présence au Proche-Orient — comme l’agent orange au Vietnam, au Laos et au Cambodge — a une « demi-vie » assassine qui peut s’étendre sur des centaines d’années, mettant en danger l’environnement, la santé et les moyens de subsistance de générations d’habitants de la région.

    Depuis 80 ans, l’armée américaine se débarrasse de la pollution générée par les conflits au Proche-Orient en abandonnant ses déchets et en n’assumant pas sa responsabilité à l’égard des milliers de sites toxiques qu’elle a créés, de véritables zones mortes, des « anthropocènes locaux »3 comme vis-à-vis de la pollution générale de l’air, du sol et de l’eau qu’elle a engendrée dans toute la région.

    Le plus grand producteur de gaz à effet de serre
    Il existe plusieurs risques anthropiques primaires que les troupes n’ont pas rapportés à la maison. C’est une sorte d’héritage des empreintes laissées par les « bottes » américaines sur le terrain. L’émission de gaz à effet de serre (GES) en fait partie. Il s’agit d’un terme générique désignant un cocktail de CO2, de méthane, d’oxyde nitreux ou de gaz fluorés émis par le large éventail d’opérations (dénommé la « dent ») et d’installations (la « queue ») qui caractérisent la présence militaire du Commandement central américain (Centcom) dans la région. Il faut savoir que le ministère américain de la défense est le plus grand producteur institutionnel de gaz à effet de serre au monde.

    Au Proche-Orient ses émissions de gaz à effet de serre proviennent de la combinaison de plusieurs éléments : véhicules, navires, avions et autres équipements utilisés pour le soutien au combat (les Humvee parcourent environ 4 miles — environ 6,4 km — pour un gallon — 3,8 litres — de diesel en ville) ; le soutien des services de combat ; les opérations tactiques ou de secours ; l’entraînement à de telles opérations par le biais de jeux de rôle (wargames) ou d’exercices ; le maintien de l’ordre et les prisons ; les interventions d’urgence ; le déplacement des passagers pour leur déploiement ou leur redéploiement ; la production d’énergie électrique ou de vapeur produite directement ou acquise auprès de prestataires externes pour le fonctionnement des bases ; les décharges ou les installations d’élimination de déchets solides ; les déplacements aériens et terrestres des compagnies privées ou encore le traitement des eaux usées. Les émissions de carbone suie (ou black carbone) des navires militaires, avec leur combinaison de particules polluantes pour l’air et le climat, présentent des risques considérables pour les humains et pour l’environnement, notamment en dégradant la qualité de l’air côtier local, sachant que ces navires, pour ne prendre que cet exemple, font souvent tourner leurs moteurs diesel lorsqu’ils sont au port, produisant ainsi d’importantes émissions d’oxydes d’azote.

    Au printemps 2020, le Centcom exploitait simultanément deux groupes d’attaque de porte-avions en mer d’Arabie en déploiement long. Chaque force comprend un porte-avions, trois croiseurs, quatre destroyers et neuf escadrons aériens. Une force amphibie était également présente dans la zone au même moment. Sur la mer d’Arabie, l’arsenal naval de Duqum (Oman), récemment agrandi, est devenu un port d’escale majeur pour les groupes d’attaque des porte-avions. Avec sa raffinerie de pétrole, ses installations de réparation et ses nouvelles constructions, on peut craindre qu’il génère une série de nuisances environnementales.

    La chaîne d’approvisionnement militaire engendre aussi d’importantes émissions de gaz à effet de serre par la fourniture de viande, de nourriture, de carburant (le carburant fossile a été la plus grande importation des États-Unis en Afghanistan), de vêtements, etc. pour nourrir et habiller les troupes, à quoi s’ajoutent aussi les émissions du complexe militaro-industriel ou de l’industrie de guerre produisant chars, canons, navires, avions et autres munitions. Lockheed Martin a fait état d’un total de 33 millions de tonnes de gaz à effet de serre et de CO2 pour 2020.

    Enfin, il y a les émissions produites par le ciblage des réserves de pétrole et des puits de pétrole pendant le conflit, et par l’utilisation intensive de fosses à incinération sur les bases américaines.

    Une accélération du réchauffement climatique
    Le potentiel de réchauffement planétaire (PRP)4 des différents types de gaz à effet de serre varie considérablement et persiste dans le temps selon des durées différentes. Le méthane — dont le PRP est d’environ 30 fois supérieur à celui du CO2 — contribue 80 fois plus au réchauffement de la planète que le CO2 sur sa durée de vie de 12 ans dans l’atmosphère, alors que le CO2 y reste au moins 300 ans. De nombreux sites de rejet de méthane à petite échelle — oléoducs, hydrocarbures de soute, ports navals, sites pétroliers détruits, fosses d’incinération — constituent d’importants dangers dont l’homme est responsable à court terme. La menace globale que représentent les émissions militaires en termes de potentiel de réchauffement planétaire, tant à court terme qu’à l’horizon d’un siècle, résulte du mélange de carburants utilisés — diesel, essence, GPL/propane, gaz d’aviation ou carburant spécial de la marine (hydrocarbures de soute) —, des grandes quantités utilisées et de la durée de vie des équipements.

    Les navires de la marine fonctionnant avec du carburant diesel de soute seront en service pendant encore au moins 30 ans et contribuent déjà à plus de la moitié des émissions à effet de serre dans les ports où ils sont à quai, ce qui dégrade considérablement la qualité de l’air local. Le kérosène et les divers additifs utilisés pour les avions de combat sont de loin la principale source d’émissions de gaz à effet de serre dans le secteur militaire — le F-35 consomme 0,6 miles par gallon (mpg) tout en produisant plus de 27 tonnes de CO2 par mission. Selon une estimation récente, les émissions de gaz à effet de serre de l’armée américaine dans les « principales zones de guerre » du Proche-Orient s’élèveraient à plus de 440 millions de tonnes pour la période 2001-2018, contre 282 millions de tonnes pour l’Irak en 2013. Les populations locales situées en aval des bases aériennes américaines ont souffert des émissions polluantes localisées produites par les opérations en vol.

    En 2018, les gaz à effet de serre au Liban étaient de 4 tonnes par habitant. Cette même année, l’empreinte de ces gaz liée aux opérations de guerre était probablement supérieure à 50 tonnes pour chaque membre des services américains dans la région, et cela n’inclut pas les coûts environnementaux sur toute la durée de vie de la technologie et de la fourniture militaires.

    Les fumées crasses de la base de Balad
    Les décharges de déchets toxiques laissées sur place après le départ des troupes constituent un risque anthropique majeur pour la santé et l’avenir économique des populations locales en Irak, en Afghanistan et dans le Golfe. Depuis l’opération Bouclier du désert/Tempête du désert en 1990-1991, le Centcom a exploité une catégorie particulière de décharge de déchets toxiques, connue sous le nom de « fosses d’incinération à ciel ouvert » dans des bases militaires officielles, des camps temporaires et des avant-postes où les déchets produits par le personnel et les processus de ce camp — environ 4,5 kg de déchets solides par soldat et par jour — sont jetés dans de vastes fosses situées dans le périmètre du camp, et incinérés, souvent en permanence, 24 h/24. Pour des raisons d’opportunité et de sécurité, de grandes quantités d’ordures et de déchets militaires sont ainsi déversées dans des fosses d’incinération comme principale méthode d’élimination, puis brûlées avec du kérosène ou de l’essence comme accélérateur de feu, produisant un air, une terre et une eau toxiques.

    La Joint Base Balad (JBB), deuxième plus grande base américaine en Irak, a abrité plus de 25 000 militaires et 8 000 prestataires de service, et brûlait, selon les rapports, plus de 140 tonnes de déchets par jour, soit au moins trois fois plus que les déchets produits par les 40 000 habitants de la ville de Balad, au nord-ouest de la base. La plus grande fosse d’incinération de JBB couvrait 4 hectares et a brûlé en permanence pendant des années après 2003. En 2006, une équipe venue évaluer la santé environnementale l’a qualifiée de « pire site environnemental » qu’elle ait jamais visité. La plupart des soldats de la base souffraient constamment de maux de tête, de toux et de mucosités noires qu’ils appelaient des « fumées crasses ».

    Des batteries, des plastiques, des véhicules détruits, des chiens morts, des cartouches MK-19, plus de 80 000 canettes en aluminium par jour, des déchets médicaux et des parties de corps humains provenant d’hôpitaux, des appareils électroniques, de l’amiante, des emballages alimentaires (JBB abritait un Subway, un Taco Bell, un Pizza Hut et un Burger King), des métaux, des uniformes ensanglantés, des pneus, des matelas, des appareils électroménagers et des excréments humains ont été jetés dans les fosses de combustion. Des compagnies civiles telles que KBR5 et Halliburton étaient souvent chargées d’exploiter les fosses d’incinération.

    Les tempêtes propagent les polluants
    Le Centcom — seul commandement régional américain qui utilise des fosses d’incinération — a estimé en 2010 qu’il y en avait 22 en Irak, y compris à la prison d’Abou Ghraib, dans la zone verte et à Fallouja, et plus de 220 en Afghanistan. Un récent audit réalisé par des groupes d’anciens combattants sur leur utilisation dans la région depuis 1990 a suggéré que plus de 152 fosses existaient pendant l’occupation de l’Irak, 14 au Koweït, 4 en Somalie, ainsi que dans le Sinaï. Ces fosses d’incinération étaient également d’usage courant dans les postes d’Oman, des Émirats arabes unis, d’Arabie saoudite, de Doha, de Bahreïn, du Koweït, de Batman et d’Incirlik en Turquie, de Djibouti, de Diego Garcia, de Jordanie, de Syrie et d’Ouzbékistan. Le Département des anciens combattants des États-Unis a créé en 2014 un registre des risques aériens et des fosses à ciel ouvert, pour rechercher leurs effets et identifier tous les anciens combattants américains qui présentent des symptômes. On doit craindre que le registre ne documente pas toutes les fosses qui ont existé. En 2019, l’armée américaine a admis qu’elle avait encore neuf fosses actives dans la région, dont cinq exploitées par les États-Unis, deux par des contractants en Syrie et une par les forces américaines en Égypte.

    Les fosses d’incinération produisent à la fois des toxines et des polluants en suspension dans l’air — particules, particules solides et gouttelettes liquides — et des déchets toxiques résiduels qui contaminent les eaux souterraines et le sol. L’hexachlorobenzène est l’une de ces émissions cancérigènes qui reste dans l’environnement, car elle a une longue demi-vie et adhère fortement au sol et à la végétation. Outre les panaches de fumée toxique qui dérivent constamment et laissent des cendres toxiques sur les tables et les vêtements des habitants des environs, les tempêtes de poussière et de sable propagent les polluants sous le vent vers d’autres populations, et les eaux souterraines et les rivières peuvent être polluées par des métaux lourds.

    Une étude menée en 1999 sur les substances cancérigènes présentes dans l’air et l’eau à la base aérienne Prince Sultan, près de Riyad, a révélé la présence de plus de 9 types de substances, dont l’arsenic et le benzène. La base aérienne de Taëf et la base aérienne du roi Abdoulaziz à Dhahran disposent également de fosses d’incinération. La pollution de l’air à Bagdad, deuxième ville du Proche-Orient et située à 60 km sous le vent de la Joint Base Balad est depuis longtemps considérée comme néfaste, l’indice de qualité de l’air (IQA) quotidien étant régulièrement qualifié de « malsain » ou de « dangereux », avec des concentrations très élevées de particules toxiques (PM 2,5 en particulier) nettement supérieures aux recommandations de l’OMS. Le risque relatif d’exposition à long terme (RR) de mortalité par cancer du poumon à Bagdad est le plus élevé de toutes les villes irakiennes.

    Des effets dramatiques sur la santé
    Les maladies associées à l’exposition aux fosses d’incinération comprennent asthme, problèmes respiratoires, cancers, bronchite chronique, infections récurrentes, crampes et douleurs abdominales sévères, diarrhée, leucémie, cancer du poumon, saignements de nez, lésions pulmonaires, bronchiolite, troubles cardiaques graves, maux de tête sévères, infections cutanées, apnée du sommeil, infections de la gorge, ulcères, perte de poids subite, vomissements et lésions suintantes sur les extrémités.

    Les effets aigus et chroniques sur la santé des civils au-delà du périmètre du camp vont des symptômes cliniques respiratoires aux cancers du foie, des poumons, des leucémies, des maladies auto-immunes, de la santé sexuelle et de la peau. Les yeux, le système cardiovasculaire et le tractus gastro-intestinal peuvent également être affectés, sans que cela ne se manifeste avant des années. Le président Biden pense que son fils Beau Biden, qui avait été affecté sur la base aérienne de Balad, est décédé d’un cancer du cerveau en 2015 en raison de l’exposition aux fosses d’incinération6. Les médecins civils ignorent souvent l’existence des fosses d’incinération et les risques sanitaires à long terme de l’exposition à leur toxicité, ou la manière dont l’exposition aux émissions de ces fosses peut aggraver les complications de ceux qui sont affectés par la Covid-19.

    Des « produits chimiques éternels » polluent l’eau
    On constate également la présence d’une pollution des eaux souterraines à proximité de presque toutes les bases et aérodromes américains dans le monde. Elle est due à l’utilisation de produits chimiques fluorés toxiques, très concentrés, qui sont présents dans les émulseurs utilisés dans la lutte contre le feu (les substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées ou PFAS dans leur acronyme anglais). Depuis les années 1970, l’armée américaine utilise cette mousse anti-incendie dans ses bases et ports navals pour éteindre les feux de liquides inflammables des avions ou des véhicules, pour combattre les incendies sur la base et pour former les équipes de pompiers, les résidus se dissipant alors directement dans le sol, le port ou les systèmes de drainage. Les porte-avions et les navires américains utilisent également cette mousse qu’ils évacuent directement dans la mer alors qu’ils font route. On a constaté que les concentrations accumulées de PFAS étaient toxiques pour les poissons, les crustacés et ceux qui s’en nourrissent.

    L’infiltration de ces « produits chimiques éternels », qui ne se dégradent jamais et sont « bioaccumulatifs » sur des hectares de sol, crée des réservoirs souterrains de substances per- et polyfluoroalkylées et contamine l’eau potable et les puits en aval des bases au sein de populations situées à des kilomètres de là. Très mobiles dans l’environnement par le sol, la poussière, les eaux souterraines et l’air, ces substances migrent également vers les productions agricoles avoisinantes, les rivières et la mer. Ingérées ou inhalées — désignées comme « substances dangereuses » par l’Agence de protection environnementale américaine (US EPA) —, elles s’accumulent dans le sang et les organes, provoquant cancers, lésions hépatiques ou rénales, maladies de la thyroïde, malformations congénitales et problèmes du système reproducteur.

    Un défi majeur de santé publique
    Des études ont recensé 641 sites militaires sur le territoire américain qui sont des sources probables de pollution pour des sites éloignés. Une étude portant sur plus de 100 bases a révélé que 87 d’entre elles présentaient des concentrations de substances per- et polyfluoroalkylées 100 fois supérieures aux niveaux de sécurité tolérés. Depuis 50 ans, les bases navales déversent des milliers de gallons de contaminants de ce type dans les ports où elles sont situées. Sous la pression politique et juridique croissante des municipalités et des groupes d’anciens combattants, les experts américains en matière de santé ont fait valoir que la concentration de substances per- et polyfluoroalkylées dans l’eau potable était l’un des défis majeurs de santé publique de la prochaine décennie. Ils mènent actuellement des études autour de toutes les bases américaines aux États-Unis et commencent à mettre en place des stratégies d’atténuation. Le gouvernement américain prévoit de dépenser près de 3 milliards de dollars (2,54 milliards d’euros) aux États-Unis au cours des 30 prochaines années pour nettoyer les bases, les aéroports et les installations navales, soutenir les anciens combattants qui en subissent les effets sur leur santé, renforcer considérablement la réglementation sur ces substances et traiter les séquelles de la contamination des eaux souterraines dans les municipalités voisines.

    Il s’agit toutefois d’un préjudice environnemental mondial dont les conséquences sont spécifiques à chaque site et que l’armée américaine se doit reconnaître. On a constaté que les populations situées autour des bases aériennes de Futenma et de Kadenma à Okinawa (Japon) étaient exposées à des niveaux extrêmement élevés de pollution par les substances per- et polyfluoroalkylées par le biais des eaux souterraines et de l’air. À 11 km de la base aérienne de Ramstein, en Allemagne, la concentration de ces substances dans la rivière est 538 fois supérieure au niveau que l’Union européenne considère comme sûr. Les populations allemandes vivant autour des bases américaines dans tout le pays cherchent à former des recours pour tenir l’armée américaine responsable de ces crimes anthropiques.

    Au Proche-Orient, en revanche, il existe peu d’études, voire aucune, sur la contamination des eaux souterraines hors site par les bases ou les ports américains en tant que zones d’émission, ou sur les effets de ces substances toxiques sur la santé des populations locales. Les autorités de la région n’ont pas encore abordé, étudié ou cherché à tenir l’armée américaine pour responsable de cet héritage anthropique. L’armée n’a certainement pas encore reconnu sa responsabilité dans la pollution hors site par les PFAS de ses bases comme à Incirlik (Turquie), Al-Dhafra (Émirats arabes unis), Naval Support Activity à Bahreïn, Al-Udeid (Qatar) ou Camp Lemonier (Djibouti), ni admis sa contribution aux effets néfastes des PFAS sur la santé des populations locales.

    Les conséquences environnementales du massacre des villes
    Les préjudices anthropiques subis par les populations du Proche-Orient résultent également de la « pollution par conflit ». Il s’agit des séquelles toxiques de l’urbicide, défini comme la destruction violente et intentionnelle de vastes pans d’infrastructures urbaines, de bâtiments, de sites industriels et de sources d’énergie dans le but de remporter une victoire militaire et de contrôler la ville : le massacre des villes résultant de ce que les Marines américains appellent les « opérations militaires en terrain urbanisé ». Les bâtiments explosent de l’intérieur sous l’effet de puissants explosifs, largués dans des zones peuplées, produisant une puissance énorme et des températures élevées.

    Les matériaux de construction ainsi pulvérisés se répandent sous forme d’énormes nuages de poussière qui — comme cela a été constaté après l’attaque contre les tours jumelles à New York le 11 septembre 2001 — sont ensuite inhalés par les secouristes et les familles qui continuent à vivre dans le quartier, laissant un héritage de maladies pulmonaires telles que l’asbestose et la silicose, de complications cardiovasculaires et une mortalité prématurée. Les décombres, souvent abandonnés pendant des années là où ils sont tombés, contaminent les enfants qui jouent dans les ruines et entraînent des déchets toxiques dans les eaux souterraines et dans les rivières. Le conflit terminé, alors que la reconstruction est engagée, le déblaiement et la gestion de blocs urbains de décombres solides et dangereux — béton, ciment chargé de toutes ses impuretés, amiante, métaux, produits chimiques — engendrent une vulnérabilité supplémentaire pour la santé humaine sur le site, et une toxicité sur les décharges extérieures par la contamination de l’environnement et la récupération des déchets là où ils sont ensuite déposés.

    Ramadi, site de trois grandes batailles acharnées pour le contrôle de la ville par la coalition militaire (2004, 2006, 2015), a perdu des quartiers entiers et la totalité de ses ponts sur l’Euphrate. La ville a aussi subi une pollution considérable due aux matériaux de construction qui ont été réduits en poussière lors des affrontements. La ville était détruite à 80 % au moment de sa reconquête en décembre 2015, faisant de cette cité d’un quart de million d’habitants un lieu pratiquement inhabitable et rasé. Une évaluation a dénombré 615 cratères de bombes dans le centre de la ville et plus de 3 000 maisons détruites après la bataille de 2015. Peu après, l’ONU a qualifié la destruction de la ville de « stupéfiante », pire que toute autre ville d’Irak, avec une estimation de sept millions de tonnes de débris et des coûts de reconstruction d’environ 10 milliards de dollars (8,46 milliards d’euros).

    Il a fallu des années pour procéder à un nettoyage substantiel, notamment pour éliminer en toute sécurité pièges et munitions non explosées. Les États-Unis ont fait don de 5 millions de dollars (4,23 millions d’euros) pour aider à éliminer les explosifs de Ramadi. À long terme, il reste à gérer de manière adéquate l’installation de terrains de décharge, l’augmentation des niveaux de pollution locale du sol, de l’air et de l’eau, et à traiter les risques sanitaires des habitants. En outre, l’Euphrate présente à Ramadi des niveaux extrêmement élevés de contamination par les métaux lourds et son indice de qualité de l’eau (IQE) varie entre « marginal » et « médiocre ». Les canaux d’irrigation connaissent un sort comparable. Après la libération de Mossoul en 2017, les experts de l’ONU ont estimé que la ville avait à gérer plus de 11 millions de tonnes de débris dus au conflit et que 100 millions de dollars (85 millions d’euros) seraient insuffisants rien que pour couvrir les frais de transport par camion hors de la ville, la plupart des gravats ayant fini par être empilés sur les bords du Tigre ou déversés dans celui-ci.

     « Ces choses-là arrivent ! Et ça fait désordre »
    Il est des cas où l’urbicide se caractérise par la stratégie appelée « choc et effroi », quand une puissance de feu massive et écrasante est dirigée à une échelle jamais vue contre des infrastructures clés de transport, d’eau et d’électricité ou contre des moyens de communication, dans le but de paralyser et de déstabiliser subitement son adversaire pour prendre immédiatement le dessus. Les États-Unis ont largué 2 000 munitions à guidage de précision (MGP), conçues pour une destruction ponctuelle et ciblée, au cours des quatre premiers jours de leur invasion de l’Irak en 2003, et près de 20 000 au total pendant la phase de « guerre ». Le secrétaire d’État Rumsfeld, commentant la destruction urbaine résultant des attaques américaines contre les centres de population a haussé les épaules et déclaré : « Ces choses-là arrivent ! Et ça fait désordre ».

    Les munitions non explosées et les résidus d’armes explosées, notamment le phosphore blanc et les armes à sous-munitions peu fiables jonchent le paysage urbain des conflits, constituant également des risques sanitaires à long terme pour les habitants des villes. Il existe quelques études sur l’impact de ces restes de guerre sur les communautés locales. Certaines établissent un lien avec une forte augmentation des malformations congénitales et des naissances prématurées dues à l’empoisonnement de l’environnement par le plomb et le mercure. En outre, on connaît depuis longtemps le rôle des munitions à uranium appauvri (UA) abandonnées après la première guerre du Golfe et celle de 2003 sur la santé reproductive des communautés du sud de l’Irak. C’est dans les villes les plus lourdement bombardées comme Bassora, Ramadi et Falloujah que les citoyens ont particulièrement souffert de problèmes de santé importants dus à la bioaccumulation de ces polluants dans l’air, le sol et les aliments.

    Tous coupables, tous condamnables
    En résumé, les séquelles anthropiques de la présence militaire américaine au Proche-Orient sont difficiles à discerner et, variant en fonction du temps et du lieu, à distinguer des autres contributions. De ce fait, il est peu aisé d’en attribuer la responsabilité première aux uns ou aux autres. Les dommages anthropiques sont des problèmes inextricablement complexes où se mêlent le connu et l’inconnu. La contamination par les matériaux de construction pulvérisés à Ramadi et Mossoul n’est pas seulement imputable aux opérations américaines, mais aussi à celles de Daesh et des forces irakiennes.

    Les émissions de gaz à effet de serre par les Humvee et les F-35 se confondent avec des milliers d’autres sources de contamination. Il y a si peu de données, d’études ciblées, d’analyses ou d’intérêt politique pour les contributions spécifiques de l’armée américaine à la création de zones de pollution au Proche-Orient qu’il est malaisé de dresser un tableau complet des risques sanitaires et environnementaux à court ou long terme pour des populations particulières, découlant de pratiques militaires américaines spécifiques sur des sites spécifiques et à des moments spécifiques.

    Et pourtant, comme l’a clairement reconnu une étude, il existe « une épidémie de contamination toxique sur les bases militaires américaines et à partir de celles-ci ». C’est un fait connu dont l’évidence s’impose pour les bases situées à l’intérieur des enceintes américaines comme pour les populations regroupées juste au-delà de leurs grilles. Ce qui est également clair, c’est que certains dommages anthropiques tels que la pollution des eaux souterraines par les per- et polyfluoroalkylées ou les fosses d’incinération sont désormais reconnus, à contrecœur, par le Pentagone comme ayant causé un préjudice important aux vétérans américains déployés dans la région, ce qui s’accompagne — peut-être, du moins peut-on le penser — d’une certaine acceptation de sa responsabilité, ainsi que de la mise en œuvre d’une réparation limitée des préjudices. Ces deux victoires ont été extrêmement difficiles à obtenir et ont pris des décennies. Les anciens combattants et leurs familles sont frustrés, tout comme les municipalités américaines qui se trouvent en aval ou sous le vent des bases navales et aériennes, par les lenteurs et l’obstination de la bureaucratie militaire. Ce drame aura sa suite devant les tribunaux et le Congrès des décennies durant.

    « Faire ses besoins dans la gamelle des autres »
    Mais qu’en est-il des décharges sauvages de l’armée américaine au Proche-Orient et des dommages collatéraux causés aux familles et aux populations qui vivent au contact de ses détritus ? L’héritage anthropique intergénérationnel de plus de deux millions de « bottes sur le terrain » et de « marins en mer » déployés dans la région depuis 1958 n’a été ni reconnu ni mesuré : c’est l’aspect connu et inconnu de l’approche du Centcom américain au Proche-Orient qui y voit une zone de combat plutôt qu’une communauté de peuples. Les États-Unis se sont uniquement intéressés aux expériences et à la santé des anciens combattants de retour ou en service, au taux en augmentation de leurs maladies respiratoires, à leurs affections physiques invalidantes et aux formes rares de maladies, plutôt qu’aux personnes qu’ils étaient censés protéger. Les analystes américains qui ont évalué les dommages anthropiques émanant des bases américaines à l’étranger font systématiquement remarquer qu’on ne pourrait pas s’en tirer avec ce type de traitement des déchets aux États-Unis ou que « l’Agence de protection environnementale américaine les fermerait si c’était chez nous ». Les États-Unis ont pollué le territoire d’autrui, mettant en danger les générations futures et hypothéquant leur possibilité d’avenir après avoir piétiné leurs plates-bandes. Quelle que soit la distance à laquelle on s’éloigne de l’horizon, la culpabilité pour la création de milliers de sites toxiques locaux — les anthropocènes locaux — ne s’effacera pas avant longtemps.

    Chaque site toxique est particulier, avec son héritage anthropique en constante évolution, façonné par la vulnérabilité de l’environnement naturel local, les pratiques de la population, les méthodes de gestion, les engagements en matière de ressources et les crises climatiques ultérieures. L’armée américaine a contribué à créer, étendre, compliquer ou accélérer la formation de ces anthropocènes locaux, et à nuire à la sécurité sanitaire et environnementale de millions de personnes et de populations au Proche-Orient. Il est temps de reconnaître, comme le répètent souvent les vétérans américains, qu’il ne faut pas « faire ses besoins dans la gamelle des autres ». Il est temps de prendre ses responsabilités et de contribuer à la réparation de ces crimes environnementaux. Les bottes américaines ont laissé de terribles empreintes dans toute la région. Les photos et les souvenirs peuvent s’effacer pour toujours, mais pas les produits chimiques.

    Bruce Stanley
    Professeur émérite de relations internationales à Richmond, université internationale américaine de Londres.

    #pollution #déchets #ordures #armée #US #USA #décharges #Afghanistan #Lybie #Irak #Syrie . . . . #armée_américaine #phosphore_blanc #sous-munitions

    Source : https://orientxxi.info/magazine/les-pollutions-indelebiles-de-l-armee-americaine-au-moyen-orient,5020

  • Les nouveaux #OGM ont un autre nom et ne s’afficheront plus sur les emballages | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/ecologie/060723/les-nouveaux-ogm-ont-un-autre-nom-et-ne-s-afficheront-plus-sur-les-emballa

    La Commission européenne a dévoilé mercredi 5 juillet une proposition de révision de la directive en vigueur sur les OGM. Cette dernière date de 2001 et elle est stricte. L’idée est d’assouplir les règles pour permettre à l’Union européenne de se lancer dans la #course_technologique aux « nouveaux OGM ».

    Ces derniers répondent à un acronyme nouveau : #NGT pour « nouvelles techniques génomiques ». Et pour la #Commission_européenne, ils doivent largement échapper aux #règles d’autorisation, d’#étiquetage, de #traçabilité et de #surveillance imposées aux OGM de base. 

    Ces organismes génétiquement modifiés par les techniques les plus récentes sont « sûrs », est-il écrit dans le projet de texte consulté par Mediapart. Pas besoin de les lester de « fardeaux réglementaires inutiles ». Surtout, l’Union européenne ne veut pas être « exclue des développements technologiques et avantages économiques, sociaux et environnementaux potentiellement générés par ces nouvelles technologies ».

    Historiquement, les OGM sont fabriqués par transgenèse. Le principe est d’ajouter un ou plusieurs gènes d’une autre espèce dans le génome d’une plante afin d’en modifier les caractéristiques. C’est le cas, par exemple, du maïs MON810, la vedette de la multinationale Monsanto – rachetée depuis par Bayer. Ce maïs transgénique, cultivé en Europe, est né de l’ajout d’un gène issu d’une bactérie permettant à la plante de produire un insecticide.

    Ces OGM-là ont défrayé la chronique dans les années 1990-2000, celles des faucheurs d’OGM, avant de se propager à travers le monde jusqu’à atteindre 10 % de la surface agricole globale. Le génie génétique continue son expansion sous cet autre nom de NGT en racontant toujours la même histoire : modifier les gènes des plantes pour mieux les adapter aux besoins humains.

    • Avec les #NGT, on ne parle plus de transgenèse mais de #cisgenèse, d’agro-infiltration et surtout de #mutagenèse dirigée – la technique la plus répandue. Le principe cette fois est de « couper » certains gènes de la plante afin de modifier une séquence ADN précise. Une modification au potentiel dystopique permise par la technique CRISPR-Cas9, dite des « #ciseaux-moléculaires », découverte par les Prix Nobel de chimie 2020, la Française Emmanuelle Charpentier et l’Américaine Jennifer Doudna.

      L’arrivée de ces méthodes ultra-pointues de manipulation de la génétique des plantes introduit des nuances relativement opaques. « Contrairement à la transgenèse, ces techniques n’impliquent pas nécessairement l’ajout de gènes entiers issus d’autres espèces dans l’organisme final, explique le ministère français de la transition écologique. En revanche, les différentes étapes de génie génétique menées pour obtenir ces organismes peuvent impliquer de recourir à de la transgenèse, même si aucun gène extérieur n’est censé être présent dans l’organisme final (hors effets indésirables). »
      Au-delà de ces explications alambiquées, une réponse claire a été apportée en 2018 par la Cour de justice de l’Union européenne : oui, les NGT sont bien des OGM. Dont acte pour la Commission européenne qui a alors lancé un projet de dérégulation.

      Des OGM contre la crise climatique qui n’existent pas

      La dérégulation concerne avant tout les « NGT 1 » – des organismes qui ont subi « moins de 20 modifications génétiques » et dont les caractéristiques, selon la Commission européenne, auraient pu apparaître naturellement en raison de la sélection naturelle ou agricole. Pour les NGT 1, il suffira d’effectuer un enregistrement sur une base d’information publique pour les cultiver en Europe. Sur l’étiquette du consommateur, aucune mention ne permettra de savoir qu’un OGM finit dans son assiette.
      La même souplesse sera accordée au NGT « durable », par exemple les variétés de plantes OGM résistantes à la sécheresse, aux conditions extrêmes et à même d’affronter le dérèglement climatique et environnemental. « Des variétés qui n’existent pas aujourd’hui », rappelle l’eurodéputé écologiste français, Benoît Biteau.
      Sur son site, la Commission européenne cite deux exemples de NGT commercialisées à travers le monde, et les perspectives ne font pas trembler d’espoir : « Par exemple des feuilles de moutarde moins amères sont disponibles sur le marché des États-Unis et le seront bientôt sur celui du Canada. Des bananes qui ne noircissent pas et pourraient réduire considérablement le gaspillage alimentaire et les émissions de CO2 ont été approuvées aux Philippines. »

      Dans tous les cas de figure, précise Bruxelles, les NGT seront interdites en agriculture biologique, laquelle aura bien du mal à lutter contre leur dissémination dans ses champs.
      Les NGT sont-elles dangereuses ? Difficile de le dire en l’absence de recul nécessaire. C’est notamment la conclusion du Conseil économique social et environnemental français (CESE) dans un avis publié en mai : « La connaissance des impacts sanitaires et environnementaux de ces technologies mérite d’être approfondie. » En attendant, il recommande « une évaluation systématique des produits NGT, à la fois a priori sur les risques sanitaires et environnementaux et a posteriori par des réseaux de biovigilance et de sociovigilance ». Ce qui n’est pas le cas dans la proposition de la Commission européenne. « Tant que l’innocuité de ces produits n’est pas démontrée avant leur mise sur le marché et leur consommation, nous estimons qu’il est irresponsable de faire une entorse au principe de précaution », dénonce l’ONG Greenpeace.
      Selon les résultats d’une autre étude commandée à des scientifiques par le groupe européen Les Verts/ALE sur l’impact de la déréglementation des OGM dans d’autres pays : « L’introduction de ces technologies a toujours exacerbé et verrouillé l’agriculture dans la voie industrielle et non durable. » Elle coïncide dans ces États pro-OGM avec une concentration des exploitations agricoles, un déclin de la biodiversité, des impacts négatifs pour les entreprises et les consommateurs des secteurs bio et non OGM, et « une plus grande dépendance de l’agriculture vis-à-vis d’intrants externes contrôlés par un petit nombre de sociétés multinationales ».

      La proposition de la Commission a entamé, ce mercredi, son parcours législatif au sein des complexes institutions européennes, avant son adoption par les eurodeputé·es à une date qui n’est pas encore connue. Politiquement, elle part sur de bons rails. Alors que la droite, l’extrême droite et une partie des libéraux organisent une bronca véhémente contre le « Pacte vert » et bloquent toutes avancées écologiques, la dérégulation des OGM a des allures de concession.
      Un « en même temps » prôné par Pascal Canfin, le macroniste à la tête de la commission environnement du Parlement européen. « Je défends à la fois les solutions basées sur la nature et sur la technologie », expose-t-il.

      Concernant la nature, l’eurodéputé défend notamment un texte sur la « restauration de la nature », avec l’introduction de haies et autres aménagements en faveur de la biodiversité dans 10 % des terres agricoles européennes. Pour l’instant, toutes les commissions parlementaires qui ont examiné ce texte ont dit non, même la sienne réputée comme la plus progressiste sur les questions environnementales. « Clairement, on est dans une négociation de marchand de tapis, dénonce Benoît Biteau. Et, à la fin, on va perdre sur tous les fronts. »

  • Dans l’exercice de leurs fonctions et revêtus de leur uniforme ou des insignes extérieurs et apparents de leur qualité, les agents de la police nationale et les militaires de la gendarmerie nationale peuvent, outre les cas mentionnés à l’article L. 211-9, faire usage de leurs armes en cas d’absolue nécessité et de manière strictement proportionnée :

    1° Lorsque des atteintes à la vie ou à l’intégrité physique sont portées contre eux ou contre autrui ou lorsque des personnes armées menacent leur vie ou leur intégrité physique ou celles d’autrui ;
    (...)
    3° Lorsque, immédiatement après deux sommations adressées à haute voix, ils ne peuvent contraindre à s’arrêter, autrement que par l’usage des armes, des personnes qui cherchent à échapper à leur garde ou à leurs investigations et qui sont susceptibles de perpétrer, dans leur fuite, des atteintes à leur vie ou à leur intégrité physique ou à celles d’autrui ;

    https://www.legifrance.gouv.fr/loda/article_lc/LEGIARTI000034107970/2021-11-09
    Autrement dit, au point de vue strictement légal, les condés peuvent tirer sur n’importe qui et à n’importe quelle occasion.
    #ordures

  • Quel cursus pour « accéder aux responsabilités » ?

    Un chasseur (enfin) nommé à la tête de l’Office Français de la Biodiversité ! - Chassons.com
    https://www.chassons.com/chasse-en-france/faits-divers/un-chasseur-enfin-nomme-a-la-tete-de-loffice-francais-de-la-biodiversite/393399

    Olivier Thibault, né en 1973, diplômé de l’École Polytechnique (1993) et de l’École nationale du Génie Rural, des Eaux et des Forêts, ingénieur général des ponts, des eaux et des forêts, était depuis novembre 2019 directeur de l’eau et de la biodiversité au ministère chargé de l’Environnement. Olivier Thibault est impliqué depuis 20 ans dans la gestion des problématiques de l’eau, de la nature et de la biodiversité.

    Donc voilà, il a l’expérience de la destruction écologique, c’est bon.

    Pendant ce temps, comme une brochette de responsables LR, le député Alexandre Vincendet, épaulé par son conseiller parlementaire Jérôme Lavrilleux (2 ans ferme dans l’affaire Bygmalion), est sur les starting blocs pour intégrer le prochain gouvernement (Gérard Larcher ? https://seenthis.net/messages/1005063), attendu en septembre. La France millénaire sera alors réconcilié avec elle-même. Le parti pestilentiel obtiendra enfin une majorité à l’Assemblée.

    Le 18 novembre 2020, Alexandre Vincendet est condamné par le tribunal correctionnel de Lyon pour avoir commis le 6 mars 2020 des faits de violences sur mineur, sans incapacité, par un ascendant ; en l’occurrence son fils alors âgé de 4 ans. Cette condamnation n’a pas fait l’objet d’une inscription au casier judiciaire de l’intéressé, qui a suivi un stage de responsabilité parentale par la suite13,14,15,16,17,18.

    En octobre 2021 une plainte contre Alexandre Vincendet pour violences sur mineur de 15 ans par une personne ayant autorité, en l’occurrence son fils alors âgé de 5 ans, a été classée sans suite, insuffisamment caractérisée19.

    En mars 2023, le parquet de Lyon a ouvert une enquête pour prise illégale d’intérêt et détournement de fonds visant Alexandre Vincendet en cause une navette gratuite pour l’établissement privé Saint-Charles de Rillieux-La-Pape mise en place en 202120,21,22,23.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Alexandre_Vincendet

    L’ex-maire de Rillieux Alexandre Vincendet condamné en appel pour diffamation
    https://www.lyoncapitale.fr/justice/lex-maire-de-rillieux-alexandre-vincendet-condamne-en-appel-pour-diffam

    [lors] de la crise sanitaire, Alexandre Vincendet avait décidé d’interdire des distributions de colis alimentaires sur la voie publique.

    seul les gens biens informés savent si il postule à l’éducation, à la petite enfance, à l’alimentation, à la santé ou dans autre domaine

    #career_opportunities #ordures

  • Liban : à nouveau des gros titres sur des décharges sauvages témoignant des difficultés des municipalités à gérer les ordures

    À Saïda, une montagne d’ordures en remplace une autre... et la ville suffoque - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1326688/a-saida-une-montagne-dordures-en-remplace-une-autre-et-la-ville-suffo

    Cette imposante montagne d’ordures se trouve juste à côté de la mer, au beau milieu d’une zone résidentielle dense, située à moins de deux kilomètres de la tristement célèbre ancienne décharge : celle-ci avait été métamorphosée en parc public en 2016, dans ce qui avait été initialement considéré comme un succès de réhabilitation.

    La technologie de recyclage et de valorisation énergétique, mise en oeuvre par une société privée, semble en défaut et oblige au stockage des ordures dans une nouvelle décharge.

    Une escorte de l’armée pour fermer une décharge à Baalbeck...
    https://www.lorientlejour.com/article/1326698/une-escorte-de-larmee-pour-fermer-une-decharge-a-baalbeck.html

    Créée pendant la guerre civile sur une ancienne carrière romaine à quelques pas du fameux temple de Baalbeck dans la Békaa, la décharge sauvage de Kayyal a été officiellement fermée le 24 janvier, après une intervention du mohafez de Baalbeck-Hermel, Bachir Khodr.

    La fermeture forcée des lieux, décriés pour les effets néfastes sur la santé des habitants et sur l’environnement, a été exécutée en présence de M. Khodr qui était accompagné de militaires encagoulés et d’agents de sécurité. Il n’en fallait pas moins pour affronter le gérant de la décharge, Wissam Jaafar, un membre du clan Jaafar, l’une des familles les plus influentes de la région. Une situation ubuesque qui en dit long sur le délitement de l’État et qui rouvre le dossier de la gestion chaotique des déchets ménagers dans le pays.

    Maintes fois fermée temporairement au fil des années, la décharge de Kayyal continuait de fonctionner malgré l’aménagement, à Baalbeck, de deux décharges construites en 2021 dans les normes, ainsi que d’une usine de traitement des déchets inaugurée en 2020. Cette décharge est non seulement totalement sauvage, mais elle est en outre située sur un site archéologique, une carrière romaine d’où ont été extraites des pierres utilisées pour l’exécution de certaines statues du temple de Baalbeck.

    Là aussi de nouvelles installations modernes et apparemment aux normes ont été construites. On ne comprend pas très bien pourquoi l’ancienne décharge continue d’accueillir des #déchets. Sans doute le tarif que doivent payer les municipalités ordonnatrices de la collecte des déchets est il trop élevé pour certaines d’entre elles, de petite taille et que la décharge sauvage admet ces déchets pour moins cher. Les municipalités sont aussi très durement touchées par la crise financière, qui réduit à rien leurs budgets de fonctionnement
    #ordures #municipalités

  • Les forçats des déchets | Santé & travail
    https://www.sante-et-travail.fr/forcats-dechets

    Ce sont les soutiers des temps modernes, occupés dans l’ombre à faire disparaître promptement les rebuts de la #société_de_consommation, dont nous ne saurions tolérer la vue. Environ 100 000 personnes sont employées dans le secteur des déchets, dont la moitié au traitement des ordures ménagères. Parmi elles, de nombreux salariés en insertion ou des travailleurs handicapés. Tous exposés à de multiples risques connus – pénibilité physique et mentale, horaires décalés, manipulation de #produits_toxiques, manque de reconnaissance, etc. – ou moins documentés, comme la contamination par bactéries et moisissures, lors des manutentions en centre de tri ou de compostage.
    Car les politiques publiques environnementales, aussi vertueuses et nécessaires soient-elles, ont laissé le travail dans un angle mort. Qui sait que les piles et batteries équipant nos objets du quotidien sont recyclées, à cause de leur dangerosité, dans des usines classées Seveso, où les équipes d’ouvriers se relaient en 3 x 8, y compris les jours fériés ? Il est temps pour l’économie circulaire de penser aux enjeux de santé au #travail. Des pistes se dessinent : intégrer l’ergonomie du recyclage dès la conception des produits. Ou faire coopérer les professionnels de l’ensemble d’une filière sur les conditions de travail. Et surtout valoriser enfin des métiers et des travailleurs essentiels à la préservation de l’environnement.

    https://basta.media/Recycler-trieur-de-dechets-sytcom-conditions-de-travail-Ecosystem-emplois-v

  • Comment le recyclage détruit l’environnement au Vietnam | Zoom Ecologie
    https://zoom-ecologie.net/?Comment-le-recyclage-detruit-l-environnement-au-Vietnam-Entretien-av

    Mikaëla Le Meur a publié « Le mythe du recyclage », un livre qui reprend ses observations de terrain dans le village de Minh Kai au Vietnam. Elle explique comment le commerce international de déchets « recyclables » y entraîne une délocalisation de la pollution. Les restes de la consommation européenne, états-unienne, japonaise ou australienne s’accumulent dans des espaces mal équipés pour les traiter, polluant l’environnement tout en produisant de nouveaux objets de médiocre qualité. Durée : 59 min. Source : Fréquence Paris Plurielle

    https://zoom-ecologie.net/IMG/mp3/zoom_ecolo_2022_24_02_recyclage_vietnam.mp3

  • Grève au royaume des ordures - SOLIDAIRES Rhône
    https://www.solidairesrhone.org/spip.php?article982

    Grève au royaume des ordures

    17 jours de grève pour la dignité (grève Pizzorno d’avril 2019) documentaire de 55 minutes

    dimanche 14 novembre 2021, par Solidaires Rhône R.L.

    En avril 2019, les salarié.es de Pizzorno de la métropole de Lyon (ramassage des ordures) ont mené 17 jours de grève victorieuse pour des augmentations de salaires et l’amélioration de leurs conditions de travail. Organisation de la lutte, discussions sur les conditions de travail, soutiens...

    Solidaires Rhône a réalisé un film de 55 minutes sur cette grève exemplaire.

    Solidaires Rhône a réalisé un film documentaire et une brochure qui permet de comprendre et débattre sur la grève des PIZZORNO dans la métropole lyonnaise en avril 2019.

    Des échanges à partir de ce film sont possibles dans le cadre de soirées militantes, de formations syndicales, de journées de réflexions sur la grève, l’action, les conditions de travail, les questions écologistes etc. Durée : 55 minutes

    #déchets #ordures #grève #documentaire #solidaires #pizzorno #lyon #documentaire

  • Cop26 : les éboueurs font tache d’huile à Glasgow Thomas Lemahieu
    https://www.solidaire.org/articles/cop26-les-eboueurs-font-tache-d-huile-glasgow

    En grève pour leur salaire, ces « travailleurs essentiels » à l’environnement profitent du sommet sur le climat pour se faire entendre. Avec gouaille et détermination.

    Le dispositif est éprouvé. Toujours le même. Au poil. Léger. Un téléphone en mode vidéo activé, un piquet de grève à l’arrière-plan et, sur le devant de la scène, un homme, index pointé, coups de menton, bras en l’air. Et une gouaille qui perce les tympans et crève les cœurs. En une dizaine de jours, grâce à ses petites séquences de quelques dizaines de secondes, tournées en plan américain avec un léger effet de plongée, Chris Mitchell, leur porte-voix – et quelle voix, avec cet accent écossais à couper au couteau –, a réussi à mettre les éboueurs en lutte au cœur des mobilisations organisées durant la COP26 de Glasgow (Royaume-Uni). La jeune activiste écologiste suédoise Greta Thunberg, l’autre « rock star » du contre-sommet, a d’ailleurs fini par relayer elle-même le conflit sur les réseaux sociaux. « Tenez-vous avec nous, pas contre nous ! » réclame l’animateur du syndicat GMB dans chacun des messages et, de plus en plus, des citoyens dans la ville écossaise mais aussi dans le monde entier se lèvent avec eux pour relayer leurs demandes : pas de justice, ni sociale, ni climatique, pas de paix !

    https://www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=cHy6r6xYhzk

    En butte depuis des années à une stagnation salariale totale, les éboueurs de Glasgow avaient prévenu, dès la mi-octobre, les autorités locales qui, à travers l’agence publique employant les fonctionnaires territoriaux (Cosla), gèrent notamment la récolte et le traitement des déchets : sans avancée sur leur revendication d’une augmentation conséquente – bon nombre ont des fiches de paie autour de 17 000 livres sterling (20 000 euros) par an, un salaire très bas en Écosse –, ils relanceraient une grève au démarrage de la COP26. « Nous avons un message très clair pour le gouvernement écossais ! s’époumonait Chris Mitchell, le 20 octobre dernier. Payez à ces héros un salaire décent ! Parce qu’ils le méritent ! La camaraderie (en français dans le texte – NDLR) et la solidarité ne font que croître. Elle est toujours plus grande, plus grande et plus grande, et nous n’allons pas reculer. » Et ils ont tenu parole. Depuis dix jours, les ordures ne sont pas collectées à Glasgow et, malgré cela, la grève atteint des sommets de popularité.

    Sur l’air de l’hymne électro Freed from Desire
    Toute la semaine, sur les sept ou huit piquets de grève devant les différents centres de traitement des déchets, les éboueurs ont reçu la visite des participants au contre-sommet : des environnementalistes indiens, des défenseurs du nucléaire canadiens, des syndicalistes européens… Ensemble, ils ont repris à tue-tête le refrain de la grève, sur l’air détourné de l’hymne électro Freed from Desire : « Les travailleurs sont en feu, Cosla devrait être pétrifié ! » Le week-end dernier, des représentants du syndicat de locataires de Govanhill, un quartier au sud de Glasgow, sont venus témoigner également de leur solidarité. « Au-delà de la rémunération des travailleurs, en tant que résidents, nous devons voir des investissements massifs dans notre service de nettoyage, qui, pendant des années, a été en sous-effectif et sous-financé », rappelle l’une des animatrices de l’association.

    Pour l’exécutif écossais et le conseil municipal de Glasgow, contrôlés par les indépendantistes de gauche du Parti national écossais (SNP), la grève des éboueurs tombe au plus mal : elle écorne la carte postale de la COP26 – au lustre déjà bien étiolé –, mais aussi l’image d’un gouvernement occupé à lutter contre l’austérité imposée par les conservateurs de Boris Johnson. Pire : les élus SNP ont envisagé, ces derniers jours, de mettre en branle une stratégie à la Thatcher pour casser le mouvement : après avoir encouragé – sans succès – les personnels des parcs et jardins à « franchir le piquet de grève » pour ramasser les poubelles, ils ont cherché à recruter des personnels privés dans le même but. Dans un communiqué, vendredi dernier, le syndicat GMB a réclamé la démission immédiate de Susan Aitken, la maire SNP de Glasgow, au nom de « son abdication totale face à ses responsabilités ». Ajoutant : « Ils nous ont menacés par trois fois avec des lois antisyndicales et maintenant ils veulent utiliser des intérimaires pour briser le mouvement. Les tactiques des tories ne marcheront pas. »

    Jeremy Corbyn est venu soutenir les grévistes
    Les travaillistes écossais se sont, eux, rangés derrière les éboueurs en grève, appuyant leur revendication d’une hausse annuelle de 2 000 livres sterling (2 350 euros). Ce lundi, c’est Jeremy Corbyn, l’ancien dirigeant du Labour et figure de la gauche britannique, qui est venu les soutenir. Secrétaire générale des TUC, la confédération unique au Royaume-Uni, Frances O’Grady salue également le mouvement : « La justice climatique et la justice sociale vont de pair, mais, alors que Glasgow accueille ce sommet sur le climat, les travailleurs essentiels qui la nettoient ne reçoivent pas le traitement juste et la considération au travail qu’ils devraient recevoir. »

    Pour Chris Mitchell, la figure des éboueurs en lutte, dont certains camarades envisagent, mi-blagueurs, mi-sérieux, de transformer les harangues en sonnerie de réveil ou de téléphone, le pli est pris. « C’est une question d’environnement, notre métier, nous avons affaire à du recyclage et du gâchis alimentaire, insiste-t-il. Il est malheureux et même lamentable de devoir endurer des coupes budgétaires depuis ces dix dernières années, et ces quatre dernières années ont été proprement horribles. Si vous vous souciez de l’environnement, vous devez investir dans les services publics, mais, malheureusement, Glasgow n’a fait que des économies d’échelle permanentes, au détriment du bien commun et des travailleurs. » 

    #cop26 #ordures #déchets #Ecosse #Glasgow #grève #recyclage #services_publics #nettoyage #greta_thunberg #écologie

  • Comment l’ex-agent de Mia Frye et le rédacteur en chef de « Politis » ont arnaqué des dizaines de sans-papiers
    https://www.streetpress.com/sujet/1626442231-agent-mia-frye-redacteur-chef-politis-arnaque-sans-papiers-e

    Azzedine Jamal se présente comme un avocat, ce qu’il n’est pas, à des sans-papiers à qui il propose de monter des dossiers de régularisation contre plusieurs milliers d’euros. Une escroquerie à grande échelle : StreetPress a identifié 55 victimes. Source : StreetPress

    • un poste de rédac chef se libère à Politis

      Ayoub (1) vit en France depuis quatre ans. Sur les conseils d’un ami à l’automne 2020, il se rend au bureau d’Azzedine Jamal pour qu’il l’aide à obtenir des papiers. L’homme jette un œil aux fiches de paie d’Ayoub. Le dossier, dit-il, est béton :

      « Il m’a dit qu’en six mois maximum, c’était bon, j’aurais un titre de séjour. »
      Le jeune cuistot sort du rendez-vous allégé de 4.500 euros (une avance) mais plein d’espoir :

      « J’ai parlé avec ma famille en leur disant que le mois d’août j’allais pouvoir venir en Algérie pour être avec eux. »
      C’est seulement quatre mois plus tard qu’il comprend qu’il n’aura pas ses papiers et qu’il ne reverra jamais son argent, victime de la combine d’un escroc : Azzedine Jamal.

      Depuis deux ans, l’homme se fait passer pour un avocat pour vider les poches de sans-papiers. À partir de témoignages mais aussi des quantités de contrats, fiches de paie, factures ou relevés de comptes, StreetPress a démonté les business de ce charlatan de 37 ans. De Marseille à Paris, en passant par les États-Unis, Azzedine Jamal a multiplié les business pendant des années : producteur, trader, manager de personnalités et enfin faux avocat.

      Au cours de cette enquête nous avons formellement identifié 79 victimes de ses magouilles, dont 55 personnes sans-papiers. « Il escroque des gens qui n’ont rien, qui vivent à trois dans un studio. Ce gars-là, il n’a pas de cœur », lâche dépitée une victime. Selon nos estimations, il aurait sur ces trois dernières années, encaissé plus de 200.000 euros grâce à ses manœuvres. Et selon plusieurs sources, il ne s’agirait là que d’une partie de l’affaire : il y aurait bien d’autres victimes.

      [...]

      Azzedine Jamal, le prétendu avocat, recrute via des annonces Pôle emploi des personnes n’ayant aucune connaissance en droit, à des postes de juristes ou d’assistants avocats. / Crédits : StreetPress
      Le boulot est en CDI et la rémunération est parfois conséquente. Certains peuvent toucher un Smic renforcé par des commissions liées au nombre de clients amenés mais d’autres affichent des contrats à 3.900 euros brut. Yanis et Thomas rejoignent leurs potes Marouane et Mehdi avec le statut d’assistants avocats ou juristes. Et tant pis si aucun n’a de connaissances en droit. Le faux avocat leur présente son mari, Gilles Wullus, rédacteur en chef de Politis. « On s’est renseigné, on a vu leurs éditos, leurs Unes, ça allait dans le sens de l’immigration. C’était cohérent », estime Yanis, la voix calme. Ils ne sont pas les seuls. Depuis deux ans, au moins neuf apporteurs d’affaires auraient roulé pour Azzedine Jamal. Certains ont été recrutés sur Le Bon Coin, d’autres seraient des livreurs ou des chauffeurs VTC embobinés par le prétendu avocat.

      #xénophobie_d'État #sans_papiers #régularisation #escroquerie #ordures

  • Un trafic de plus de 6.000 tonnes de déchets entre la France et la Belgique démantelé Odile Senellart
    https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/un-trafic-de-dechets-entre-la-france-et-la-belgique-demantele-1625821800

    Six personnes ont été mises en examen, soupçonnées d’avoir organisé un vaste trafic de déchets entre la Belgique et la France. Ils ont notamment usurpé l’identité de sociétés tierces. Plus de 600 tonnes de déchets ont également été déversées sauvagement.


    Plus de 500.000€ en liquide, des montres et autres accessoires de luxe : voilà ce que les enquêteurs ont saisi lors des perquisitions menées après le démantèlement d’un vaste de réseau de trafic des déchets entre la Belgique et la France. Neuf personnes ont été interpellées début juin, dont six ont été mises en examen parmi lesquelles une a été placée en détention provisoire. 

    Plus de 6.400 tonnes de déchets concernés 
    L’affaire commence en 2019 lorsque deux sociétés passent des contrats pour déposer des déchets dans plusieurs centres de tri et de valorisation. Mais elles ne paient pas leur facture. Les investigations permettent alors de découvrir que, contrairement à ce qui était indiqué, les chargements viennent de Belgique et non pas de France, ce qui est interdit et que de faux documents ont été établis pour cacher la provenance réelle de ces déchets. Les individus à la tête de ce trafic ont notamment créé de fausses sociétés. Et lorsque le nécessaire a été fait pour empêcher ces camions d’accéder aux centres de tri, plus de 600 tonnes de déchets ont été sauvagement déversées entre octobre et décembre 2019 sur des terrains privés et publics dans l’Est du pays, notamment dans le nord de la Lorraine. 

    Préjudice de plus d’un million d’euros
    Le préjudice financier de ces dépôts illégaux de plus de 6.400 tonnes de déchets dans des centres de tri est estimé à plus d’un million d’euros, « sans compter le coût d’enlèvement des déchets déposés sauvagement et le préjudice environnemental », indique Carole Etienne, la procureure de la République de Lille. Le parquet indique que plusieurs victimes ont été identifiées : des communes (Metz, Thionville, Hayange, Redange ou Argancy en Moselle, Hussigny Godbrange et Haucourt Moulaine en Meurthe-et-Moselle), des particuliers ou encore les groupes Suez et Veolia.

    #déchets #ordures #fric #frontières #ue #belgique #france

  • Bernie Sanders avait expliqué ce qu’il craignait :
    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1323851710838628353/pu/vid/1280x720/QDlrhq_guvcKJ0CH.mp4

    Il expliquait que les électeurs démocrates sont beaucoup plus enclins à voter par courrier que les électeurs républicains. Or ces millions de votes ne pourront pas être dépouillés dès la nuit de l’élection, mais sur plusieurs jours. À l’inverse, les électeurs républicains seront beaucoup plus mobilisés pour aller voter physiquement que les électeurs démocrates.

    Ce qu’il craignait donc, c’est que les premiers résultats du dépouillement soient favorables aux républicains, et que Trump en profite pour immédiatement proclamer sa victoire. Puis, dans les jours qui suivent, le dépouillement des votes par courrier se faisant, on se rende compte que ces États ont en réalité été remportés par les Démocrates.

    Et donc que Trump en profite immédiatement pour crier sur le thème « Vous voyez, je vous l’avais bien dit, ces votes à distance sont des fraudes, ils essaient de voler l’élection ».

  • Quand des villes refusent d’être vendues à des multinationales

    Écrasées de #dettes, poussées à la #marchandisation, les villes sont sommées de se vendre aux multinationales. Mais partout dans le monde, des municipalités cherchent à se réapproprier leur #pouvoir_d’agir.

    Comment les élus locaux et les citoyens peuvent-ils s’opposer à la main-mise grandissante des firmes ? C’est tout l’objet d’une publication inédite, parue ce jeudi 27 février, intitulée Villes contre multinationales, éditée par Ritimo. De la privatisation de l’eau à l’essor d’Airbnb en passant par la « smart city » connectée en 5G, « les villes sont devenues un champ de bataille face au poids croissant des grandes entreprises », peut-on lire en introduction.

    La publication réunit une série d’articles rédigés par des journalistes, des militants, des élus et des chercheurs européens, membres d’Enco, un réseau de médias et d’ONG « qui se consacrent à enquêter et informer sur les entreprises multinationales et leur pouvoir ».

    Un travail qui tombe à pic, à deux semaines des élections municipales : « On espère donner des idées aux candidats et futurs élus, casser ce sentiment qu’il n’y a pas d’alternatives, pas de possibilités de s’opposer aux multinationales », explique Olivier Petitjean, membre de l’Observatoire des multinationales, joint par Reporterre. De l’Espagne au Royaume-Uni, en passant par la Tchéquie et la France, de nombreuses municipalités ont en effet cherché à se réapproprier leur pouvoir d’agir.

    Car il s’agit bien d’une reconquête démocratique. Depuis la crise financière de 2008, « la pression économique et politique sur les villes s’est considérablement accrue, soulignent les auteurs. Nombre d’entre elles se sont retrouvées écrasées de dettes, poussées à vendre des biens, privatiser des services publics, réduire leurs dépenses. » Les fonds financiers en quête de nouveaux placements profitables ont investi le secteur du tourisme et de l’immobilier, mais également celui des nouvelles technologies.

    Laia Forné, sociologue espagnole spécialiste des questions d’urbanisme, de démocratie et de communs, évoque ainsi une « marchandisation des villes » :

    La gouvernance urbaine de nos villes a été basée sur une coopération entre les secteurs public et privé qui a mené à la privatisation de biens fondamentaux comme la terre, le logement, l’eau et le patrimoine municipal, tout en créant des structures de gouvernance opaques et antidémocratiques. Le modèle de gouvernance qui a prévalu était celui de la concession public-privé, où le secteur privé engrange les bénéfices de grands projets spéculatifs tandis que le secteur public en assume les risques. »

    L’un des principaux leviers des firmes réside ainsi dans la spéculation immobilière, comme le raconte Max Carbonell, membre de l’Observatoire de la dette dans la globalisation (ODG), et militant espagnol du mouvement pour le logement. Blackstone, une des multinationales qui possèdent le plus de propriétés (ou « actifs financiers ») au monde, a acquis de nombreux bâtiments à Barcelone, notamment un immeuble dans le quartier de Raval, l’un des plus pauvres de la ville.

    « Blackstone n’y voyait qu’un actif financier sur lequel spéculer et se préparait à mettre les familles à la rue pour pouvoir le revendre – ou le relouer – à un prix bien plus élevé, écrit-il. [Pour Blackstone et d’autres sociétés du même type, le] mode opératoire commun se résume à "buy it, fix it, sell it", acheter, réparer, revendre). »

    Aujourd’hui, les villes du monde sont sommées d’entrer en compétition les unes avec les autres sur le marché international pour attirer le maximum de touristes et d’opportunités d’affaires financières et immobilières possibles (avec tous les secteurs d’activité qui leur sont liés). En d’autres termes : on vend des villes, on vend notre ville, à des investisseurs du secteur du tourisme et de l’immobilier.

    À Barcelone, une mobilisation populaire portée par le Syndicat des habitants du Raval (SHR) a finalement contraint Blackstone à négocier : en 2019, l’entreprise a fini par accepter que les familles restent et paient un loyer modéré, en partie financé par la municipalité.

    Ainsi, la publication Villes contre multinationales diffuse des exemples de luttes locales, souvent longues et difficiles, tant la puissance des firmes apparaît illimitée. En Croatie, le journaliste Igor Lasic explique comment la société Razvoj Golf, porteuse d’un projet de golf géant dans la ville touristique de Dubrovnik, a porté plainte en 2017 contre l’État auprès d’un tribunal d’arbitrage dans le cadre d’un accord de libre-échange, réclamant 500 millions d’euros de compensation pour le blocage de ses projets par un mouvement citoyen.

    À Bruxelles, le chercheur Kenneth Haar relate les manœuvres d’Airbnb auprès de la Commission européenne « pour reprendre la main » face à la contestation croissante des métropoles comme Amsterdam ou Berlin : « La Commission fait depuis lors pression sur les États membres [leur] faisant savoir que les restrictions trop strictes aux activités d’Airbnb et des autres plateformes peuvent contrevenir à la législation européenne ».
    « La "ville intelligente" n’est qu’un nouveau nom pour la ville privatisée »

    Nouveau cheval de Troie des multinationales, le concept de « smart cities » a le vent en poupe. Selon Olivier Petitjean, « la "ville intelligente" n’est qu’un nouveau nom pour la ville privatisée ». Pour les entreprises comme Suez et Veolia, « la "smart city" est surtout promue comme un moyen d’intégrer la gestion des services publics locaux comme l’eau, les déchets, le transport public, le chauffage urbain, l’éclairage, la gestion des équipements, pour rendre le tout plus "efficient" ». Au-delà, ces « smart cities » sont une aubaine pour les géants du numérique et les plateformes comme Google, Uber, Amazon, Airbnb ou Deliveroo car elles permettent non seulement « une collecte massive de données sur les habitudes individuelles et les tendances urbaines, mais aussi de ce fait une capacité d’influencer la fabrique même des villes (par exemple ses flux de trafic, le développement économique de certains quartiers, etc.) sans contrôle par les élus locaux ».

    Le combat des David citadins contre les Goliath multimillionnaires serait-il perdu d’avance ? « La bataille est en cours, dit Olivier Petitjean. Il existe des marges de manœuvre, mais il y a besoin que les villes créent des alliances, échangent leurs idées, fassent contre-poids aux multinationales. » Pour lui, « la transition écologique et sociale est une opportunité pour que les villes sortent de la dépendance aux multinationales. Pour réduire ses déchets, une ville peut décider de s’engager dans une démarche zéro déchet, en impliquant les citoyens, plutôt que de s’en remettre à la construction d’un nouvel incinérateur par une multinationale comme Suez. »

    De fait, les 200 pages de la publication regorgent d’initiatives portées par des villes. Hazel Sheffield, journaliste anglaise, détaille l’histoire de Preston, petite ville de 140.000 habitants dans le nord de l’Angleterre, fortement touchée par la désindustrialisation, qui « a réorienté radicalement ses achats publics pour favoriser le tissu économique et social local, plutôt que les grandes entreprises ». « Les gros contrats, par exemple pour la rénovation du marché de Preston, sont divisés en lots plus petits pour permettre aux PME de répondre aux appels d’offres, et des clauses sociales y sont attachées, comme de garantir aux travailleurs des salaires décents », raconte-t-elle. Bien que les règles européennes, d’inspiration néolibérale, ne soient pas favorables à de telles clauses, « tant que les autorités assurent une procédure équitable, elles peuvent sélectionner les fournisseurs en fonction d’une série de critères dont le prix, mais aussi la qualité, le risque, la valeur sociale et d’autres facteurs », précise la journaliste. Les achats de services, de travaux et de fournitures des villes de l’Union européenne représentent près de 2.000 milliards d’euros par an, soit environ 14 % du PIB de l’Union. « Le potentiel de transformation de ces nouvelles politiques progressistes de marchés publics est donc énorme », note aussi Olivier Hoedeman, co-fondateur du Corporate Europe Observatory.
    L’eau à Grenoble, la gestion des ordures à Naples... Autant d’exemples de remunicipalisation

    Outre les achats publics, la publication met en avant de multiples exemples de (re)municipalisation : l’eau à Paris et Grenoble, les terres agricoles à Mouans-Sartoux ou Vannes, la gestion des ordures à Naples ou la distribution d’électricité dans certaines communes espagnoles.

    Pour la sociologue Laia Forné, cette reconquête n’est possible et durable qu’à travers la mise en place d’un « municipalisme public-citoyens », alliant élus et mouvements sociaux. À Barcelone, le nouveau système qui oblige les grandes développeurs immobiliers à consacrer 30 % de leurs opérations à du logement social, en fournit un bon exemple : « Tandis que la municipalité apportait le savoir-faire technique pour rédiger une législation adaptée, les mouvements sociaux pour le logement ont mobilisé l’opinion publique et exercé une pression politique suffisante pour dépasser les logiques partisanes. » Elle parle également de « co-responsabilité », illustrée par la création du programme barcelonais de « Patrimoine citoyen », dont l’objectif est « de créer des cadres innovants associant citoyens et institutions pour gérer les ressources publiques, y compris les édifices publics, les vergers urbains, l’espace public et certains services sociaux. »

    « Les élus ne peuvent pas tout, les villes sont face à des pouvoirs puissants et riches, conclut Olivier Petitjean. Il est donc essentiel que les municipalités volontaristes soient soutenues par des mouvements sociaux. Il est aussi nécessaire que ces villes se mettent en réseau, s’allient pour peser face aux multinationales. Et surtout, il faut une bonne dose de courage. »

    https://reporterre.net/Quand-des-villes-refusent-d-etre-vendues-a-des-multinationales

    #villes #géographie_urbaine #résistance #multinationales #Barcelone #eau #Grenoble #remunicipalisation #Blackstone #Airbnb #Bruxelles #smart_cities #ville_intelligente #ubérisation #Preston #désindustrialisation #UK #Angleterre #Naples #ordures #Mouans-Sartoux #Vannes #terres #Espagne #municipalisme_public-citoyens #co-responsabilité #patrimoine_citoyen #mouvements_sociaux #réseaux #livre #ressources_pédagogiques #urban_matter

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    Pour @etraces :

    Nouveau cheval de Troie des multinationales, le concept de « smart cities » a le vent en poupe. Selon Olivier Petitjean, « la "ville intelligente" n’est qu’un nouveau nom pour la ville privatisée ». Pour les entreprises comme Suez et Veolia, « la "smart city" est surtout promue comme un moyen d’intégrer la gestion des services publics locaux comme l’eau, les déchets, le transport public, le chauffage urbain, l’éclairage, la gestion des équipements, pour rendre le tout plus "efficient" ». Au-delà, ces « smart cities » sont une aubaine pour les géants du numérique et les plateformes comme Google, Uber, Amazon, Airbnb ou Deliveroo car elles permettent non seulement « une collecte massive de données sur les habitudes individuelles et les tendances urbaines, mais aussi de ce fait une capacité d’influencer la fabrique même des villes (par exemple ses flux de trafic, le développement économique de certains quartiers, etc.) sans contrôle par les élus locaux ».

  • Les #Roms souffrent du « #racisme_environnemental » de l’UE, conclut le rapport | Nouvelles du monde

    Un rapport conclut que les communautés roms d’#Europe vivent souvent sur des terrains vagues pollués et manquent d’#eau_courante ou d’#assainissement à cause du « racisme environnemental ».

    Le #Bureau_européen_de_l'environnement (#EEB), un réseau paneuropéen d’ONG vertes, a constaté que les communautés roms étaient souvent exclues des #services_de_base, tels que l’#eau_potable courante, l’assainissement et la collecte des #ordures, tout en vivant fréquemment sur ou à proximité de certains des sites les plus sales de Europe, comme les #décharges ou les #terrains_industriels contaminés.

    Jusqu’à 10 millions de Roms vivent en Europe, dont 6 millions dans les États membres de l’UE. Bien que leur exclusion sociale soit documentée depuis longtemps, les chercheurs du BEE disent que le déni des services de base et l’exposition à la pollution ont été négligés.

    L’EEB, en collaboration avec des chercheurs d’Europe centrale et orientale, a trouvé 32 cas de « racisme environnemental » dans cinq pays européens : #Hongrie, #Bulgarie, #Roumanie, #Slovaquie et #Macédoine_du_Nord. Les chercheurs se sont également appuyés sur les travaux existants sur les conditions de vie des Roms en #Bosnie-Herzégovine, en #Serbie, au #Monténégro et au #Kosovo.

    L’absence d’eau, d’assainissement et de collecte des ordures a été un problème dans plus de la moitié des études de cas, comme #Stolipinovo en Bulgarie, la plus grande colonie rom d’Europe et une partie de la ville de #Plovdiv. On estime qu’environ 60000 personnes vivent dans le quartier, mais beaucoup sont coupées des services d’eau courante et d’assainissement du reste de Plovdiv, capitale européenne de la culture en 2019.

    En Hongrie, l’accès à l’approvisionnement public en eau de certaines communautés roms a été fermé pendant les vagues de chaleur estivales – des décisions ont touché 800 personnes à #Gulács en août 2017 et 1 500 habitants de #Huszártelep en 2013. La ville du nord de la Hongrie d’#Ózd a reçu près de 5,5 millions d’euros (£ 4,8 m) de la Suisse pour améliorer l’approvisionnement en eau courante des communautés roms, mais les chercheurs ont déclaré que beaucoup n’avaient pas bénéficié du programme. Les autorités ont affirmé que les ménages roms n’avaient pas payé leurs factures.

    Des recherches antérieures ont conclu que seulement environ 12% des communautés roms avaient des toilettes à chasse d’eau et des systèmes de drainage fonctionnels.

    Pata-Rât, à la périphérie de Cluj-Napoca, dans le nord-ouest de la Roumanie, est connue pour son architecture gothique et ses palais baroques.

    https://www.villagefse2016.fr/les-roms-souffrent-du-racisme-environnemental-de-lue-conclut-le-rappo

    #exclusion #eau_potable #accès_à_l'eau

    ping @albertocampiphoto

  • #Centre_de_traitement_des_déchets d’#Ivry occupé

    A 7h30 ce matin (15.01.2020), 200 personnes ont forcé l’entrée de la #Tiru d’#Ivry_sur_Seine (centre de traitement des déchets près du périph quai d’Ivry).

    Ce #blocage a été coordonné par les CGT #égoutiers de Paris et Energie ainsi que l’UD 94 et les grévistes de l’AG interpro (enseignants/territoriaux) d’Ivry.

    Comme l’information de l’#action avait fuité, nous étions attendus : 2 camionnettes et une dizaines de flics. Il ne s’attendaient peut-être pas à notre nombre et peut-être pas non plus à ce qu’on rentre.
    Plusieurs poussées : une pour rentrer, une autre pour faire sortir les flics et une dernière pour fermer la porte derrière eux.

    On déplore 2 copines blessées : une aux côtes, l’autre à une jambe.

    Les portes ont été cadenassées puis soudées. Reste une entrée par un portillon qu’il va donc falloir surveiller.

    À 11h, on a tenu une Ag pour lancer l’organisation du blocage 24/24.

    Historiquement, le site a déjà été bloqué 23 jours en 2010 et 21 jours en 2016 (pendant Nuit Debout). Les agents du site sont en grève.

    Ce site de #traitement_des_déchets produits un peu d’électricité mais surtout des vapeurs pour le #chauffage urbain parisien. On ajoute à ça que les bennes sont pleines et ne peuvent plus déposer les #ordures sur le site. Pour le moment les camions sont détournés vers un site #Derichebourg à #Vitry_sur_Seine dont la capacité de stockage n’excède pas 2 jours.

    Autour de #Paris il y a 3 Tiru de cette taille : #Saint_Ouen (occupée), Ivry (occupée), et #Romainville. Ainsi qu’un petit centre à #Issy_les_Moulineaux.
    Bien sûr un appel à participer au blocage ou soutenir celuici. Les actions possibles vont de la simple visite de soutien au #campement pour la nuit en passant par diverses tâches logistiques.

    Reçu via une mailing-list militante, le 15.01.2020

    #grève #action #mobilisation #résistance #déchets

    • Commentaire reçu par la même mailing-list :

      Cette opération est un franc succès pour l’instant, grâce à une organisation très efficace. Un grand bravo déjà pour ça.

      Le plein de victuailles a été fait, il est servi sur palette...

      Des étudiants géniaux de l’ENS ont préparé un énorme couscous sous leur tente. Ils sont incroyables.

      On passe du rock, du rap du reggae ou de la fusion... à l’image de cette convergence là dans le froid.
      Sous les lumières métalliques on entend les cheminots et l’énergie débattre avec l’éducation.
      Et puis là-bas il y a la RATP qui tape la balle avec qques autres. A côté, cet hospitalier qui se frotte les yeux près du feu.
      Il y a la culture d’Ivry, les copines de Vitry, les fidèles du petit-matin... toutes celles et tous ceux qu’on ne connaissait pas il y a un mois et à qui l’on dit, tous les jours, « à tout à l’heure ! » ou « à demain ! ».

      Ça ressemble à ma définition de société.

  • La mère de Lilian, blessé par un tir de LBD à Strasbourg, écrit à Macron : “Vous aurez ce sang sur la conscience” - France 3 Grand Est

    https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/bas-rhin/strasbourg-0/mere-lilian-blesse-tir-lbd-strasbourg-ecrit-macron-vous

    La mère de l’adolescent blessé par un tir de lanceur de balles de défense (LBD) le 12 janvier, en marge d’une manifestation de Gilets jaunes (il faisait les soldes), refuse d’accepter que sa plainte a été classée sans suite. Ce 12 novembre, elle a écrit au président de la République.

    #état-voyou #castaner-voyou #macron-voyou et pour que ces signalements apparaissent dans les futures recherches #ordures comme le tague si bien @isskein

  • Human Rights Watch warns against new waste ’#catastrophe' | News , Lebanon News | THE DAILY STAR
    http://www.dailystar.com.lb//News/Lebanon-News/2019/Aug-12/489547-human-rights-watch-warns-against-new-waste-catastrophe.ashx

    @reka

    Currently, around 85 percent of Lebanon’s waste goes to open dumps or landfills, despite findings by researchers at the American University of Beirut that just over 10 percent of all waste cannot be recycled or composted.

    #ordures #incurie #Liban

  • The Holocaust and the Bush family fortune - World Socialist Web Site

    https://www.wsws.org/en/articles/2018/12/05/intr-d05.html

    Ouh la la ...

    This article exposes the fact—well known to the corporate media and the politicians of both parties—that a substantial portion of the Bush family fortune was derived from the extensive business relations over many years between the Nazis and the family patriarch, Prescott Bush, George Bush Senior’s father and “Junior’s” grandfather.

    #bush #nazis #fortune quels autres hashtags ?

  • PAPREC : DU SALE DANS LE TRI DES DÉCHETS
    http://www.platenqmil.com/blog/2018/10/30/paprec--du-sale-dans-le-tri-des-dechets

    Dans un coin de La Courneuve, entre des entrepôts de ferraillage, des locaux d’imprimeries, le siège de l’UOIF, un collège-lycée et l’autoroute A86, l’usine PAPREC trie tout un tas de déchets. Son activité consiste à récupérer des bennes déposées dans des entreprises ou des collectivités, puis à réinjecter cette matière première gratuite dans les circuits capitalistes. Mais Paprec trie aussi ses ouvriers, pour éviter toute contestation, ce qui lui a valu une certaine renommée dans les réseaux syndicaux. Depuis les élections professionnelles d’octobre 2016, Paprec fait tout son possible pour se débarrasser de son représentant syndical CGT, Mahamoudou Kanté. Comme dans beaucoup de boites, on a d’abord tenté de le rétrograder, de conducteur d’engins à trieur de déchets. Ensuite, c’est l’enchainement complet : agressions physiques en novembre et décembre 2016, convocations multiples, mises à pied conservatoires, mutations forcées, procédures de licenciement. Entre février 2017 et mars 2018, il ne reçoit plus aucun salaire mais refuse les dizaines de milliers d’euros qui lui sont proposés pour quitter l’usine. Malgré les victoires aux prud’hommes, il lui reste encore 7 mois de salaires non payés.
     
    La répression syndicale vit une époque florissante mais chez Paprec on pousse loin le délire. Depuis mars 2018, les participants à une simple réunion syndicale organisée par Mahamadou Kanté sont sanctionnés un par un, parfois jusqu’au licenciement. Et de façon générale, quiconque s’approche trop près du délégué syndical est visé par la répression.

    #capitalisme_vert #répression_anti-syndicale

    • Le "spécialiste du recyclage et de la valorisation des déchets" Paprec s’y connaît aussi très bien en méthodes de surexploitation : dans son usine de La Courneuve, accidents graves, morts, contrôle et répression syndicale... Ce sera le principal objet de l’émission "Vive la sociale" de ce soir.

      L’émission « Vive la sociale », c’est sur Fréquence Paris Plurielle
      (106.3 MHz ou, par Internet, www.rfpp.net « écouter le direct »),
      le 1er et le 3e jeudis du mois, de 19 heures à 20 h 30,
      avec rediffusion le lundi suivant de 7 heures à 8 h 30.
      Les émissions sont ensuite postées sur le site http://vivelasociale.org/les-emissions-recentes

      Mel reçu. Par ailleurs, je dis cette fois #toctoc pour l’article documenté de la Plate forme d’enquêtes militantes posté ci-dessus, dont voici un autre extrait.

      Niveau communication, le groupe Paprec est au top du #greenwashing avec son image écolo et moderne : une "société modèle" selon le magazine L’Express (3). Mais entre les murs des usines, celle de La Courneuve en particulier, la réalité est plus sombre. Les #ouvriers travaillent dans des bâtiments vétustes et mal organisés, où le risque est permanent. Au lieu de trier les bennes de papier au sol, on les oblige à monter sur des tapis roulants qui ne sont pas prévus pour. Ils bossent donc en se déplaçant à travers un flot de déchets, pour éviter de se faire happer par la broyeuse qui est derrière eux ou bien par les énormes tractopelles qui continuent à déverser les déchets juste devant. À quelques mètres, d’autres #manutentionnaires - avec ou sans casques - travaillent à proximité directe de grues hydrauliques dont les griffes métalliques se balancent au-dessus de leurs têtes. A un niveau inférieur, confinés dans des cuves en béton, des #trieurs en masques et combinaisons blanches ramassent à la main des montagnes de paperasse, dans des nuages de poussières. La situation est à peine mieux pour les #chauffeurs, contrôlés par géolocalisation à la minute près tout en étant contraints de dépasser régulièrement les #temps_de_travail réglementaires.

      En 2014, un ouvrier de La Courneuve est mort écrasé par des balles de papier en déchargeant un camion. La même année, dans l’usine Paprec de Wissous (91), un salarié meurt broyé par la machine de tri. Ce traitement réservé aux ouvriers des déchets ressort assez clairement des statistiques nationales qui ne sont pourtant que la face visible du phénomène. En 2016, le secteur « collecte, traitement et élimination des déchets » est presque en tête pour la fréquence des #accidents_du_travail, juste derrière le bâtiment, mais au-dessus de la logistique. Les accidents sont aussi plus graves que dans les autres secteurs, les décès étant presque aussi nombreux que dans la construction. En France, 110 000 salariés sont regroupés dans ce type d’activité, dont 17 000 en Ile de France. Ce sont pour 2/3 des ouvriers, principalement des chauffeurs et des ouvriers non qualifiés. C’est sur leurs dos - et sur leur santé en général - que les patrons du recyclage font fortune. Celle de Jean-Luc Petithuguenin, patron de Paprec, est passée de 100 millions d’euros en 2008 à 390 millions en 2018. Depuis sa création en 1995, le Groupe Paprec a multiplié son chiffre d’affaire par 430 pour atteindre 1,5 milliards d’euros en 2017.

      Le PDG Petithuguenin se présente non seulement comme un patron « social », mais aussi comme un antiraciste engagé… En mars 2017, il prend position contre le passage du FN au second tour et conseille quoi voter à ses ouvriers, par courriers individuels. Il se vante partout d’embaucher des gens de 66 nationalités différentes, présentant comme de l’ « intégration » ce qui n’est qu’exploitation d’une main d’œuvre à bas coût. Inutile de préciser que lui-même est blanc, ainsi que l’ensemble des 15 membres de son comité exécutif et que la seule femme présente est cantonnée aux ressources humaines. Même chose pour les directions d’établissements Paprec, où on ne trouve quasiment que des hommes blancs. En fait, la « diversité » brandie par Petithuguenin concerne surtout les ouvriers peu qualifiés et tout particulièrement pour les métiers les plus pénibles. En Île de France, près de la moitié des ouvriers du déchet sont des #immigrés et près des 2/3 sont sans diplômes. Dans l’entrepôt de La Courneuve, le recrutement cible en priorité des #primo-arrivants, avec ou sans papiers, comme on a pu le voir lors des #grèves de 2008. A cette occasion, Paprec s’était d’ailleurs illustré en ne promettant que des CDD de quelques mois aux travailleurs sans-papiers, et en refusant ensuite de les prolonger.

      En plus de ça, Petithughenin prône la laïcité radicale en compagnie des fanatiques du Printemps Républicain et est même le premier patron français à avoir fait voter une Charte de la Laïcité dans sa boîte. Il reçoit des récompenses pour ce genre de conneries, comme le « Grand Prix de la Laïcité » qui lui a été remis en octobre 2014 par la #mairie_de_Paris. Sa charte va jusqu’à dépasser le cadre légal en imposant un strict « devoir de neutralité » qui contraint les ouvriers à « ne pas manifester leurs convictions religieuses » mais aussi « politiques » dans l’exercice de leur travail (8). Pour le dire plus clairement, Petithuguenin déteste tout autant les musulmans que les communistes et mène activement la chasse aux sorcières. Pour inaugurer le site de La Courneuve, il n’a pas trouvé mieux que de faire cuire des cochons de lait juste en face de la mosquée voisine. Et il a récemment déclaré à propos du dialogue syndical : « Si quelqu’un vient me voir avec des intentions politiques et fonde son action sur la lutte des classes, je dis non ». Il est comme ça Petithuguenin, il aime penser à la place des gens. Il fait dans le paternalisme à tendance néocoloniale. Et comme tout bon colon, il tient à son image de grand bienfaiteur et se débrouille pour dissimuler le carnage à ses pieds, par exemple en faisant le mécène à l’Opéra de Paris ou en investissant dans les sports nautiques, plutôt que dans l’amélioration des conditions de travail.

      à suivre...

    • Paprec : une entreprise qui traite ses salariés comme des déchets ! Après l’article sur l’usine de La Courneuve, voici une #vidéo à partager largement

      https://vimeo.com/301594164

      Soyons prêts à soutenir très bientôt cette lutte !

      https://seenthis.net/messages/656686
      https://seenthis.net/messages/43809

      #luttes_sociales #répression_anti-syndicale #enquête_militante #intervention et #toctoc again...