• Notre enquête Ouest-France/Harmonie Mutuelle confirme la part prépondérante de la #santé, avec des inquiétudes sur l’#accès_aux_soins, considéré comme se dégradant et source de renoncement aux #soins.

      Les #délais de rendez-vous sont de loin la cause la plus fréquemment évoquée lorsqu’une personne renonce aux soins.

      Ouest-France a interrogé des habitantes et habitants de l’Ouest sur leur perception de leur santé et de l’accès à la santé. 3 000 personnes (1 000 par région) de plus de 15 ans ont été interrogées, 52 % sont des femmes.

      Un renoncement aux soins qui interroge

      Plus de la moitié des répondants (58 %) disent avoir déjà renoncé à des soins et près de la moitié (48 %) à des #examens_médicaux. Les délais de rendez-vous sont de loin la cause la plus fréquemment évoquée (74 % pour des soins et 64 % pour des examens médicaux), très loin devant le coût de la consultation, l’éloignement géographique ou une prise en charge défaillante.

      Le coût de la consultation est cependant pointé chez un quart des personnes ayant renoncé aux soins. Cela n’est pas surprenant. Dans un contexte d’inflation, 77 % des répondants disent faire plus attention aux dépenses de santé (dont 27 % de façon plus marquée). Les spécialités les plus concernées sont bien identifiées : soins dentaires, ophtalmologiques, dermatologiques…

      La santé et le pouvoir d’achat : des sujets majeurs

      La santé est bien un sujet majeur de préoccupation. L’on dit rituellement qu’il est le premier sujet (avec l’#argent) ; notre enquête le confirme. Interrogées sur les sujets qu’elles jugent les plus importants, 19 % des personnes citent la santé mais on peut y ajouter les 9 % de personnes considérant l’accès aux soins comme primordial. Le pouvoir d’achat (17 %) arrive logiquement en deuxième position devant la qualité de l’environnement et le changement climatique (11 %). Pour près de la moitié des répondants (45 %), la place de la santé dans les priorités a encore augmenté depuis la pandémie de #Covid-19.

      edit ne vous laissez pas piéger, rien n’a vraiment changé, le titre de Ouest-Rance est « Ce que révèle notre sondage sur la santé : un Français sur deux a déjà renoncé à se soigner »

      #médecine #besoins_sociaux #privatisation #organisation_de_la_rareté

  • maquereau soutenable : au #droit_au_chômage façon chasse d’eau, un expert oppose, dans Le Monde son "Rendre le travail plus soutenable pendant la carrière" à lui

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/07/24/rendre-le-travail-plus-soutenable-pendant-la-carriere-est-un-chemin-exigeant

    Tout le monde garde en mémoire [le] conseil [de l’emmerdeur en chef] à un horticulteur au chômage, selon lequel il suffit de traverser la rue pour trouver du travail, prélude à un durcissement des conditions d’entrée dans le dispositif d’indemnisation du chômage.

    Après sa remarque du 14 juillet à l’encontre de ceux qui préfèrent « profiter de la solidarité nationale pour réfléchir à leur vie », un nouveau tour de vis sur l’assurance-chômage est clairement annoncé. « Il faut aller plus loin », assume le chef de l’Etat. Pour Emmanuel Macron, il s’agit d’appliquer le principe des vases communicants : il y a trop de chômeurs qui coûtent cher à la collectivité d’un côté, et trop d’emplois non pourvus de l’autre ; en compliquant la vie des chômeurs, on les pousse vers l’emploi.

    https://pbs.twimg.com/media/FY7Yq7QXwAQaVC1?format=jpg&name=900x900

    #vie #emploi #chômage #travail #indemnisation_du_chômage #organisation_de_la_rareté

  • « Je n’en peux plus d’expliquer aux malades qu’il n’y a plus de lits disponibles » : l’hôpital au bord de la rupture - Elsa Fayner, Basta !
    https://www.bastamag.net/Hopital-public-burn-out-rupture-paroles-de-soignants-suppression-de-lits-r

    Alors que le pic de la seconde vague du Covid-19 n’est pas encore atteint, les signaux en provenance de l’#hôpital public sont alarmants : épuisés, découragés, meurtris, les personnels hospitaliers sont à la limite de la rupture. Du manque chronique de moyens en remise en question des motivations, leurs témoignages laissent augurer l’effondrement de tout un système.

    Avec le temps, le récit du « pic Covid », lors de la première vague de contaminations, prend des allures d’épisode cathartique. « Les médecins et les soignants avaient pris le pouvoir. Nous avons pu gérer les choses comme nous l’entendions », se souvient Thierry Amouroux, porte-parole du Syndicat national des professionnels infirmiers SNPI CFE-CGC. Plus de réunions ni de projets « abscons », retient Guillaume [1], cadre aux urgences psychiatriques dans le Sud-Est. Matthieu a été marqué par « tous ces renforts » : « Il n’y a jamais eu autant de personnel dans le service », témoigne ce pneumologue, appelé pour l’épidémie dans un hôpital parisien. « J’ai eu un contrat en deux jours ! On nous a prêté un échographe cardiaque flambant neuf ! Du jamais vu... »

    Tous parlent d’une grande solidarité. Quand bien même ils peuvent dire aussi qu’ils étaient « soulagés » que « les personnels administratifs ne soient pas dans [leurs] pattes puisqu’ils télétravaillaient ». Et que des soignants qui ont fait tourner les autres services s’estiment oubliés malgré leur participation à l’effort commun. Enfin, le printemps n’a pas été que galvanisant. L’effet « nez-dans-le-guidon-sans-toucher-le-sol » a duré un moment. Et, finalement, la catharsis n’a pas eu lieu. La parenthèse s’est refermée, avant un hiver qui s’annonce très compliqué.

    Fin septembre, quand Paule Bourret, sociologue et coordinatrice d’un master destiné aux cadres de soin à l’Université de Montpellier, a revu la vingtaine de professionnels qui suivent cette formation continue, elle les a sentis « las, découragés ». En juin encore elle les trouvait seulement « fatigués mais satisfaits d’avoir repris la main, au plus près du terrain ». Infirmière à Belfort et secrétaire nationale de la Coordination nationale infirmière (CNI), Céline Durosay parle de « contre-coup » : « On se demande comment on a pu travailler dans ces conditions, avec toutes ces injonctions contradictoires, sans les protections nécessaires parce qu’elles n’existaient pas. Certaines expériences laissent d’importants traumatismes », raconte-t-elle, marquée par des récits glaçants.

    #soignants #santé_publique

  • Le "rapport" qui veut réduire les aides au logement... est un PowerPoint imprécis

    J’ai voulu consulter le rapport dont l’objectif est de faire des économies sur les aides au logement. Il a été publié par Les Échos qui l’ont révélé. À lire les articles qui en parlait, il semblait très sérieux. N’était-il pas réalisé par trois organismes d’Etat : le Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD), l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) et l’Inspection générale des finances (IGF) ?

    http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2015/01/30/economies-un-rapport-veut-refondre-les-aides-au-logement_4567045_4355770.htm

    Surprise, ce "rapport" est en fait un simple fichier PowerPoint.

    http://fr.slideshare.net/lesechos2/map-logement-conclusions

    J’ai regardé plus en détail l’une des conclusions de ce pseudo-rapport : celle concernant la réduction des critères d’attribution des aides au logement.

    L’objectif est précisément chiffré : une économie de 341 millions d’euros en 2017.

    Le pseudo-rapport propose une mesure pour y parvenir :

    Resserrer les critères d’éligibilité aux aides en rendant inéligibles à celles-ci : les logements dépassant un plafond à définir de surface par unité de consommation, les logements dépassant un plafond à définir (par zone) de loyer au m², les ménages dont le patrimoine est supérieur à un certain seuil .

    (Diapositive numéro 24 / page 25 du document. C’est moi qui souligne.)

    J’aimerais savoir comment on fait pour économiser précisément 341 millions d’euros avec des mesures aussi vagues.

    Le document fait certes référence à une annexe qui n’est pas publiée, mais cela ne répond pas à la question de comment on obtient un chiffre précis avec des mesures totalement imprécises.

    Ce document a été cité de nombreuses fois dans les médias. Il va servir à justifier et étayer les mesures d’austérité qui sont envisagées dans l’aide au logement. Pourtant, ce n’est pas un rapport mais un PowerPoint et il est absolument imprécis sur les montants. À la lecture des articles, on pense à un travail sérieux, c’est un fait un document approximatif.

    Pourtant, la conséquence sera très concrète sur la vie de dizaines de milliers de personnes. Au même moment, la Fondation Abbé Pierre publiait son 20e rapport sur « L’État du mal-logement en France ».

    http://www.fondation-abbe-pierre.fr/20e-reml

    20 ans après, elle ne s’imaginait pas devoir dresser un aussi dur constat de la situation actuelle. Une occasion de s’interroger sur les blocages structurels, sociaux ou idéologiques, qui produisent aujourd’hui une situation toujours aussi pénible pour plusieurs millions de nos concitoyens, dont plus de 3,5 millions sont mal logés ou même en errance...

    Combien de nouvelles personnes vont être mises à la rue à cause de ce pseudo-rapport ? Je n’ai pas lu de chiffres à ce sujet dans le PowerPoint.

    #mal-logement #logement #austérité #APL #SDF

    • Ça marche dans l’autre sens : on décide des « économies à réaliser » et ensuite on définit des critères qui permettent de réaliser les économies visées, tout en prenant soin de légitimer les choix faits (logement trop grands pour des familles dont les enfants ont quitté le domicile, étudiants « trop bien soutenus » ce qui favorise la cherté des loyers, allocataires disposant par ailleurs d’un « patrimoine ») en mettant à profit et en renforçant la concurrence de tous contre tous dans l’accès à « la richesse ». La libido sciendi quelconque, le commun (qui n’a pas à exister) peut et doit être encagée dans un « Pourquoi toi (Rom, chômeur, vieux, taulard, etc.) et pas moi (smicard, imposable, etc.) ? »

      Que la barbare Vallaud Belkacem puisse déclarer que les enfants n’ont pas à poser de #questions dans les palais de la découverte dont son ministère à la charge ne se comprend pas sans l’adjonction d’un discours des #experts qui induit une série de questions licites (et dangereuses), avec lesquelles viennent « nécessairement » des réponses en terme d’#organisation_de_la_rareté, de commandement. Les post poujadistes qui fleurissent partout nous en apprenant assez sur la discipline intellectuelle -c’est à dire l’imbécilité méchante - et affective -avec l’orientation surdéterminée de tous les ressentiments inévitablement produit par ce monde - qui prévaut dans de nombreux secteurs de la société des « #individus ».

      #guerre_sociale #machiavélisme_austéritaire