L’année 2012 a connu un début assez mouvementé avec une volonté réelle de contrôler l’information ainsi que des pressions politiques et des tentatives d’intimidations physiques, pour « censurer ».
En attendant la reprise d’ici quelques jours du procès à l’encontre de l’Agence Tunisienne de l’Internet concernant la censure des sites pornographiques, voici un bref récap de ce qui s’est passé le mois dernier.
Le samedi 7 janvier, le chef du gouvernement provisoire Hamadi Jebali annonce la nomination de nouvelles personnes à la tête des médias publics sans consulter le Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT) et l’Instance Nationale pour la Réforme de l’Information et de la Communication (INRIC) qui travaillent depuis des mois sur la question de la réforme du secteur de l’information, ni même ses alliés le CPR et le FDTL.
Décision unilatérale qui a provoqué un malaise au sein de ce secteur très sensible avec en prime certains nominés qui faisaient partie de l’ancien système, confirmant ainsi les déclarations faites fin décembre par Rached Ghanouchi et Jebali concernant la nécessité d’avoir des médias gouvernementaux pour le bien du pays (communication positive) et assoir la volonté du peuple (légitimité des résultats des élections)
Vidéo de Ghanouchi sur Pinklemonblog.com
Coup d’état médiatique pour les uns, volonté réelle de réorganiser ce secteur pour d’autres, cette décision s’apparente pour l’instant à de la censure malgré l’annulation de certaines nominations quelques jours après.