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  • Les équations bidons du petit Macron 25 janvier 2019 - Frustration
    https://www.frustrationlarevue.fr/les-equations-bidons-du-petit-macron

    Sous prétexte de “Grand Débat”, nos télés diffusent en continu la Grande Propagande : un président qui parle des heures à des maires – avec respect – et à des citoyens – avec condescendance – pour dérouler une série de fausses alternatives, d’équations issues de l’imagination rabougrie de sa tête de banquier énarque. Toutes ces équations sont fausses, destinées à réduire le champ des possibles politiques qui s’offrent à nous

    “POUR FINANCER CECI, IL FAUT RÉDUIRE CELA” :
    Dans l’absolu c’est vrai, sauf que Macron exclut systématiquement de l’équation tout l’argent que lui et ses prédécesseurs ont donné aux riches, aux patrons et aux actionnaires. Comme dans le questionnaire bidon du grand débat, il nous demande de choisir entre tailler dans l’éducation, la santé ou la solidarité. Avoir plus de droits ou plus d’impôts. C’est oublier que nos richesses ont été captées par une minorité. Chaque année, nos impôts financent 20 milliards qui vont aux entreprises, sous forme d’exonérations d’impôts (jusqu’en 2019) et d’exonérations de cotisations sociales compensées par l’Etat (à partir de 2019). Désormais, nos services publics vont devoir fonctionner sans les milliards de l’ISF. Et la flat tax, et l’évasion fiscale ? Des dizaines de milliards peuvent être réinvestis dans notre modèle social et nos services publics sans que notre solidarité soit réduite pour autant.

    “ON NE VIVAIT PAS MIEUX AVEC L’ISF, IL N’Y AVAIT PAS MOINS DE SDF”,
    répète Macron en boucle, trop fier de sa punchline. Eh si champion ! (on se permet d’être familier, lui nous appelle “les enfants”) le nombre de pauvres augmente dans ce pays à mesure que la fiscalité des riches s’est allégée. Depuis la crise de 2008, causée par la stupidité et l’irresponsabilité des financiers, une partie de la population s’appauvrit. Et dans le même temps, les gouvernements successifs et surtout le sien ont réduit la fiscalité des riches et des entreprises et la font peser sur les ménages sous forme d’augmentation d’impôts (la CSG pour les retraités…) et de coupes dans la sécurité sociale et les services publiques. On vivrait mieux avec un gros ISF : on pourrait sortir les urgences du chaos, on pourrait bâtir des centres d’accueils, les communes arrêteraient d’être saignées, on ne baisserait pas les APL et on ne gèlerait pas le RSA pour permettre aux riches de prospérer. Si la part de rémunération des actionnaires n’avait pas augmenté dans toute l’économie, au détriment des salaires, ces derniers ne stagneraient pas. Comme il le dit lui-même, “on ne peut pas financer ceci sans réduire cela”, on ne peut pas donner aux riches sans prendre aux pauvres.

    “JE N’AI PAS FAIT DE CADEAUX”
    “Ben si”, a répondu l’Assemblée citoyenne devant lequel Macron a déclaré cette ineptie. Et elle a raison ! Distribuer de l’argent aux riches et aux entreprises plutôt qu’aux ménages moyens et populaires, c’est un cadeau, dans la mesure où ça ne s’explique pas autrement que par l’affection et la profonde solidarité qu’entretient le président, son gouvernement et sa majorité envers ceux à qui ce transfert bénéficie. Cet amour, qui est idéologique et social, “a ses raisons que la raison ignore”, comme dit le proverbe. Car Macron et ses sbires sont bien incapables d’expliquer clairement quels effets vertueux et rationnels une telle dépense budgétaire (20 milliards de transformation du CICE en baisse de cotisations + 7 milliards d’ISF, sans compter la flat tax) va produire. Ils nous demandent d’attendre de voir. Sauf que les effets sont déjà là : les riches ne sont plus incités à investir dans l’économie réelle (car c’était un des objectifs de l’ISF, empêcher l’argent de dormir ou de s’en aller, car quand un riche investissait dans une PME, il avait une réduction de son ISF) et ne sont plus incités à être solidaires : les dons aux associations se sont effondrés en 2018, à cause de la suppression de l’ISF : l’ISF était une carotte pour les forcer à donner. Ils ne sont plus incités fiscalement à le faire et voilà le résultat, bébé Macron, il y aura de plus en plus de SDF car les associations ne vont plus avoir les moyens de les aider.

    Toutes les équations du petit Manu sont fausses, en plus de se contredire les unes par rapport aux autres : Oui, la suppression de l’ISF et moins d’efforts demandés aux riches, aux actionnaires et aux patrons, aggravent la pauvreté. Car oui, ce n’est pas open bar, et donner d’un coté pousse à réduire de l’autre, et c’est ce que Macron en offrant des cadeaux. De vrais cadeaux, pour ceux qu’il aime, ceux pour qui il bosse, car oui, son passage à Rothschild a laissé des traces profondes chez ce monsieur, et rien à voir avec des “relents” antisémites, comme il l’a laissé entendre pendant son one man show miteux d’hier, mais parce que cette banque d’affaire est un formidable créateur de réseaux entre riches et politiciens.

    #débat #grand_débat réunion #post_it #foutage_de_gueule #guerre_aux_pauvres #propagande #enfumage

  • Déclaration de Leonard Peltier du 6 février 2018 - « Je suis bouleversé car aujourd’hui débute ma 43ème année d’emprisonnement. » - CSIA-Nitassinan
    http://www.csia-nitassinan.org/spip.php?article887

    L’amérindien Leonard Peltier est avec Mumia Abu Jamal un des plus anciens prisonnier politique aux Etats-Unis.

    Déclaration de Leonard Peltier du 6 février 2018

    Chère famille, chers amis et soutiens,

    Je suis bouleversé car aujourd’hui débute ma 43ème année d’emprisonnement.

    J’ai eu de si grands espoirs durant ces années de pouvoir être libéré et retourner auprès de ma famille dans le Dakota du Nord. Et en 2018 je suis toujours ici à lutter pour ma liberté par rapport à ce qu’il s’est passé en 1973.

    Je ne veux pas paraître ingrat auprès de mes soutiens qui sont restés à mes côtés durant toutes ces années. Je vous aime de tout mon cœur et vous respecte et vous remercie pour l’amour et le respect que vous m’avez donnés.

    Mais la vérité est que je suis fatigué et que souvent mes maladies me font souffrir avec peu de répit pendant des jours à chaque fois. Je viens d’avoir une opération du cœur et j’ai d’autres problèmes de santé qui nécessitent d’être traités : mon anévrisme de l’aorte, qui pourrait éclater à tout moment, ma prostate et mon arthrose de la hanche et des genoux.

    Je ne pense pas avoir dix années de plus, et ce que j’ai comme temps je voudrais le passer avec ma famille. Rien ne pourrait m’apporter plus de bonheur que de pouvoir serrer dans mes bras mes enfants, mes petits-enfants, et mes arrière-petits-enfants.

    Je ne suis pas venu en prison pour devenir un prisonnier politique. J’ai fait partie de la résistance autochtone depuis l’âge de neuf ans. Ma sœur, ma cousine et moi avons été kidnappés et emmenés dans une école résidentielle. Cet incident et la façon avec laquelle il affecte ma cousine Pauline, a un énorme impact sur moi. Ce même sentiment me hante alors que je repense à mes 42 dernières années de détention arbitraire.

    La détention arbitraire me fait le même effet que lorsque j’ai entendu la fausse déclaration créée de toute pièce du F.B.I. sur la présence de Myrtle Poor Bear à Oglala la nuit de la fusillade.

    Un document fabriqué utilisé pour m’extrader illégalement du Canada en 1976.

    Je sais que vous savez que les dossiers du F.B.I. sont plein d’informations qui prouvent mon innocence. Plusieurs de ces dossiers sont d’ailleurs toujours refusés à mon équipe juridique.

    Durant mon pourvoi avant la Cour d’appel fédérale “8th Circuit”, l’ancien Procureur, Lynn Crooks, a dit au Juge Heany : « Votre honneur, nous ne savons pas qui a tué ces agents. Davantage, nous ne savons pas quelle a été la participation là-dedans, s’il y en a eu une, de Monsieur Peltier ».

    Cette déclaration me disculpe, et j’aurais dû être relâché. Mais je suis là, 43 ans plus tard à continuer de lutter pour ma liberté !

    J’ai plaidé mon innocence depuis si longtemps maintenant, dans tant de cours de justice, à travers tant de déclarations émises par le Comité de Défense International de Leonard Peltier, que je ne vais pas débattre ici. Mais je vais répéter que JE N’AI PAS TUER CES AGENTS !

    Tout de suite j’ai besoin que mes soutiens ici aux États-Unis et à travers le monde m’aident. Nous avons besoin de dons grands ou petits pour aider à payer mon équipe juridique afin qu’elle recherche ce qui me conduira de nouveau devant une cour ou me rapprochera de chez moi ou d’un communiqué compatissant avec mon pauvre état de santé et mon âge. S’il-vous-plaît aidez moi à rentrer à la maison, aidez moi à gagner ma liberté !

    Une nouvelle pétition que mes frères et sœurs Canadien.ne.s font circuler internationalement sera attaché à ma lettre. S’il-vous-plaît téléchargez là et emmenez la avec vous à votre travail, école ou lieu de culte. Obtenez autant de signatures que possible, un MILLION serait génial !

    Je suis un guerrier depuis l’âge de neuf ans. En 1973 je suis resté un guerrier. Je suis là depuis trop longtemps. Le début de ma 43ème année ajouté à près de 20 ans de remise de peine pour bonne conduite, fait plus de 60 ans passés derrière les barreaux.

    J’ai besoin de votre aide. J’ai besoin de votre aide aujourd’hui ! Une journée en prison pour moi est une vie entière pour ceux qui sont à l’extérieur car je suis isolé du monde.

    Je reste fort uniquement grâce à votre soutien, à travers vos prières, votre activisme et vos dons qui maintiennent ma défense en vie.

    Dans l’Esprit de Crazy Horse

    Doksha (A plus tard),

    Leonard Peltier

    • Ma plus belle, c’était un vieux qui avait emprunté un raccourci entre deux maisons pour rejoindre la rue principale en voiture. En fait, c’était un passage qui allait en se rétrécissant. Il s’est retrouvé coincé juste au moment où il atteignait la rue, au moment précis où je passais en voiture. La carrosserie grinçait contre les murs, le gars accélérait en faisant fumer les pneus, sa femme avait l’air terrorisée sur le siège passager et les gens les regardaient de part et d’autre du capot qui dépassait sur le trottoir avec des têtes d’ahuris.
      Je ne pouvais absolument pas m’arrêter là, mais la photo était superbe. Je me suis garée comme une merde 50 mètres plus loin, j’ai choppé mon appareil photo qui était, comme à son habitude, sur le siège passager, j’ai couru... et le gars finissait de reculer dans le passage, avec des gens qui obstruaient la vue.

      Cela dit, cette photo que je n’ai pas prise, je l’ai toujours en mémoire.

    • les meilleures photos que j’aie jamais faites, c’est à Beyrouth, au printemps 1991 ; magnifiques ! Enfin je pense, car on a ensuite croisé un cortège du Hezb qui collectait du fric, et mon copain a fait l’erreur de vouloir les prendre en photo… un milicien très gentil avec un gros flingue est venu nous choper et a détruit la pellicule.