organization:alliance atlantique

  • Sahel, les militaires évincent le Quai d’Orsay, par Rémi Carayol (Le Monde diplomatique, juillet 2019)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2019/07/CARAYOL/60053

    Lorsque, en février dernier, l’aviation française bombarde une colonne de chars de l’Union des forces de la résistance (UFR), un mouvement de l’opposition armée tchadienne, les commentateurs ne manquent pas de rappeler la longue histoire des ingérences de l’ancien colonisateur au Tchad (1). Cette opération, au cours de laquelle plusieurs membres de l’UFR auraient été tués, se singularise sur un point : pour la première fois depuis très longtemps, Paris assume pleinement l’utilisation de la force dans une affaire de politique intérieure mettant à mal son allié, le pourtant peu démocrate président Idriss Déby Itno (2).

    La France « ne se contente plus de créer les conditions favorables à une victoire de l’armée tchadienne : elle bombarde elle-même les rebelles », note ainsi la politiste Marielle Debos. Reprenant la propagande du régime autocratique tchadien, pour qui les rebelles ne sont que des « terroristes », le ministre des affaires étrangères, M. Jean-Yves Le Drian, compare même l’intervention de l’aviation française au déclenchement de l’opération « Serval » au Mali. En janvier 2013, celle-ci avait stoppé l’offensive d’une colonne de djihadistes qui menaçaient Bamako.

    Élu en 2011, puis réélu en 2016, le président nigérien Mahamadou Issoufou paraît aussi intouchable que son homologue tchadien, en dépit des nombreuses atteintes à la liberté d’expression dans son pays. M. Issoufou donne carte blanche à l’armée française, laquelle dispose d’une base à Niamey, d’où décollent ses drones pour, officiellement, surveiller les mouvements terroristes dans le Sahel (3). « Parce que c’est ancré dans leur culture, les militaires pensent que, pour faire face à la menace terroriste, il faut un homme fort à la tête du pays, nous explique un diplomate français en poste dans cette zone et ayant requis l’anonymat. Ils ne veulent pas comprendre que le soutien apporté à des autocrates peut aussi pousser des personnes à rejoindre les groupes terroristes, ou du moins à en devenir des sympathisants. »

    Or l’influence politique et diplomatique de l’état-major français ne cesse de grandir avec l’intensification de l’engagement militaire de Paris dans la zone saharo-sahélienne depuis 2013. « Aujourd’hui, au Sahel, l’aspect sécuritaire l’emporte sur tout, constate, amer, le même diplomate. Par conséquent, les militaires sont devenus des interlocuteurs jugés essentiels par les responsables politiques. Leurs analyses priment sur les nôtres. »

    Dans certains pays sahéliens, les officiers français sont les premiers interlocuteurs des chefs d’État, avant même les ambassadeurs. Ambassadrice à N’Djamena de 2013 à 2016 puis à Bamako de 2016 à 2018, Mme Évelyne Decorps ne manquait pas de s’irriter ouvertement de cette « concurrence ».

    Des officiers désinhibés
    Rappelée prématurément à Paris en 2018, elle a été nommée administratrice supérieure des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) — un poste considéré comme un placard. Le Quai d’Orsay bruisse de rumeurs selon lesquelles les militaires auraient obtenu sa tête. Sa mésaventure illustre la dérive d’une diplomatie réduite à accompagner les choix des militaires — et parfois à en assurer le service après-vente : collaboration sur le terrain avec des milices armées, voire des groupes rebelles (au Niger et au Mali notamment), refus catégorique d’entamer des négociations avec l’ennemi, etc.

    Cette évolution est le fruit de deux tendances lourdes et d’un concours de circonstances qui a accéléré le processus à partir de 2013. La première tendance tient à l’affaiblissement du ministère des affaires étrangères. « Les militaires ne font qu’occuper la place laissée vacante par les diplomates », souligne ainsi M. Laurent Bigot, ancien sous-directeur chargé de l’Afrique de l’Ouest au Quai d’Orsay, limogé en 2013 à la suite d’un différend avec le ministre de l’époque, M. Laurent Fabius. En trois décennies, le ministère a perdu 53 % de ses effectifs, dont une grande partie sur le continent africain. En 2017, un avis parlementaire évaluait à 40 % la réduction des effectifs sur la zone Afrique et océan Indien durant les dix dernières années (4). Pour expliquer cette amputation spécifique, les diplomates affirment que l’Afrique n’est pas considérée comme une destination noble au Quai d’Orsay. « Au contraire, soulignent les chercheuses Aline Leboeuf et Hélène Quénot-Suarez, l’Afrique est une marque d’expérience — voire de fierté — dans un parcours militaire », ce qui explique que « les militaires ont sans doute eu moins de difficultés à investir ce champ et à “remplacer” parfois les diplomates » (5).

    Parallèlement à la perte d’influence du Quai d’Orsay, une deuxième tendance peut être observée depuis trente ans : le retour en force des militaires dans la vie publique et même dans les choix politiques et diplomatiques — ce que Grégory Daho nomme la « revanche des généraux (6) ».

    Selon ce maître de conférences à l’université Paris-I, les officiers, longtemps réduits au silence après la guerre d’Algérie, sont de plus en plus désinhibés face aux politiques. Depuis les années 1990, explique-t-il, « la technicisation des opérations extérieures et la bureaucratisation des procédures (...) ont favorisé la réintégration partielle des officiers généraux au cœur des circuits décisionnels relevant de la politique étrangère ». Leur expertise s’impose de plus en plus. Or, poursuit Daho, s’il existe un terrain avec lequel l’armée a gardé le contact, c’est bien l’Afrique, où la France entretient une présence technique et militaire depuis les indépendances. Selon lui, « les professionnels des interventions en Afrique constituent désormais le réservoir de compétences disponibles ». Partisans d’une stratégie offensive et non plus attentiste comme ce fut le cas durant la guerre froide, ils en maîtrisent la tactique et les manœuvres. Ils ont ainsi bénéficié du « rééquilibrage entre dissuasion et projection » observé ces vingt dernières années, notamment au sein de l’Alliance atlantique, et du retour en force des doctrines contre-insurrectionnelles promues par les « glorieux anciens de la pacification coloniale », les maréchaux Joseph Gallieni et Thomas Bugeaud, pour imposer leurs vues.

    La marginalisation des diplomates aboutirait « à une perte de qualité dans les analyses, notamment en raison de l’éloignement avec le terrain, mais aussi d’erreurs en matière de recrutement, s’inquiète encore M. Bigot. Le Quai n’est plus une source de propositions. Les militaires, eux, occupent le terrain. Ils produisent beaucoup plus d’idées que les diplomates. Des idées de militaires... ». Le soutien aveugle de la France au falot président du Mali Ibrahim Boubacar Keïta pourrait ainsi s’expliquer par sa complaisance envers l’armée française, à laquelle il accorde toute latitude sur son territoire (7).

    L’influence des militaires grandit également à l’Élysée. Chef des armées, le président donne l’ordre d’engagement pour les opérations extérieures (OPEX) (8). « L’état-major particulier du président de la République, souligne un rapport parlementaire, occupe aussi un espace sans cesse croissant, et beaucoup de décisions sont prises par des acteurs hors la sphère diplomatique (9). » Chef d’état-major particulier des présidents Nicolas Sarkozy (2007-2012) puis François Hollande (2012-2017), le général Benoît Puga a ainsi joué un rôle majeur dans le déclenchement de l’opération « Serval » en 2013 : il a convaincu M. Hollande d’ordonner dans l’urgence l’engagement des forces spéciales. Parfois surnommé le « M. Afrique » de la France, cet officier est issu des troupes de marine, dont l’histoire est intimement liée à celle de la colonisation. L’implication de M. Le Drian, alors ministre de la défense, a également été décisive. « À l’époque, rappelle un diplomate, Fabius était le ministre des affaires étrangères, mais il ne s’intéressait pas beaucoup à l’Afrique. Et il n’avait pas l’oreille du président. Au contraire de Le Drian, qui était un proche de Hollande, et qui est devenu incontournable après les déclenchements coup sur coup de l’opération “Serval”, puis de l’opération “Sangaris” en Centrafrique en 2013. »

    M. Le Drian, devenu ministre des affaires étrangères de M. Emmanuel Macron en 2017, pose dorénavant en principal interlocuteur des chefs d’État du pré carré africain ; son cabinet a pris le dessus sur la cellule Afrique de l’Élysée ainsi que sur l’administration du Quai d’Orsay. Manifestant peu d’intérêt pour le respect des droits humains, le ministre a tissé des relations personnelles avec M. Déby, mais aussi avec le président du Congo Denis Sassou Nguesso, ou encore avec le chef de l’État égyptien Abdel Fattah Al-Sissi.

    Face à l’essor des mouvements djihadistes, le prisme sécuritaire produit une vision binaire, selon laquelle il s’agirait d’un combat entre le « Bien » et le « Mal ». Or certains groupes armés s’apparentent plus à des mouvements très localisés, guidés par des revendications sociales et économiques, qu’à des terroristes « fous de Dieu ». Une fois cette réalité balayée, il est inenvisageable de négocier avec eux, comme l’avait suggéré la conférence d’entente nationale organisée par les autorités maliennes en avril 2017. « Nous sommes engagés dans un combat sans ambiguïtés contre ceux qui se revendiquent du terrorisme. Et donc il n’y a qu’un moyen, il n’y en a pas deux », avait alors déclaré le ministre des affaires étrangères de l’époque de M. Jean-Marc Ayrault, enterrant l’initiative.

    Depuis quelques années, l’Agence française de développement (AFD) subit elle aussi l’influence de l’armée. Interrogé par les députés le 22 mai dernier, le directeur général de l’AFD Rémy Rioux confirme avoir « souhaité dès [son] arrivée à la tête de l’AFD aller beaucoup plus loin sur le thème sécurité et développement avec l’état-major des armées ». Cette collaboration s’est concrétisée par l’échange d’agents de liaison : un officier est détaché au sein de l’AFD tandis qu’un fonctionnaire de l’AFD est en poste au quartier général de « Barkhane » à N’Djamena. Chaque mois se réunissent diplomates, acteurs du développement et militaires au Quai d’Orsay. Même les instituts de recherche associent les mondes de l’université et de l’armée.

    Du côté des militaires, on se frotte les mains. De leur point de vue, la coopération civilo-militaire (Cimic), qui désigne l’ensemble des activités visant à coordonner les relations entre les organisations militaires et les acteurs civils sur une zone d’intervention, « permet de faciliter l’acceptation de la présence des forces auprès des populations locales », note encore Daho. Pour eux, les intérêts militaires l’emportent sur toute autre considération. Il est ainsi de plus en plus souvent demandé à l’AFD de financer des projets dans les zones où intervient l’armée. En revanche, chez les chercheurs et agents des politiques de développement, cette étroite collaboration fait grincer des dents. « Ce n’est pas simple, note sobrement un cadre de l’AFD. Ces deux milieux n’ont pas la même culture. Les acteurs du développement doivent penser au temps long, quand les militaires pensent au temps court. »

    Creuser un puits, construire un dispensaire ou un marché, distribuer de la nourriture : les militaires veulent des projets visibles dans le but de gagner le plus rapidement possible « les cœurs et les esprits » des habitants des zones dans lesquelles ils opèrent. Mais, pour les « développeurs », cette stratégie menée indépendamment des autorités nationales est à double tranchant : elle risque de délégitimer un État déjà mis à mal dans ces régions isolées et ainsi d’accentuer la méfiance des populations locales envers l’autorité publique.

    Cette conception, dite des « 3 D » (diplomatie, défense, développement), longtemps négligée en France, a été érigée en priorité par M. Macron. Les partisans de cette approche intégrée prennent soin de la différencier de l’approche globale adoptée par les États-Unis en Irak et en Afghanistan, qui fait interagir les stratégies militaires, économiques, sociales et diplomatiques, notamment en mettant en place des équipes civilo-militaires chargées de soutenir les autorités locales reconnues. Selon M. Jean-Marc Châtaigner, envoyé spécial de la France pour le Sahel, qui ne dédaigne pas la langue de bois, la méthode américaine vise en premier lieu à faire accepter la présence militaire, tandis que « l’approche intégrée [à la française] n’induit aucune hiérarchie des objectifs recherchés, mais la recherche de leur combinaison optimale en vue du retour à une paix durable ».

    L’efficacité d’une telle vision reste pourtant à démontrer. Depuis que la France est intervenue au Mali en 2013, l’armée a tué plusieurs centaines de djihadistes présumés, dont certains chefs ; elle a détruit des dizaines de caches dissimulant des véhicules et des armes, et a creusé un grand nombre de puits pour les civils. Pourtant, les violences se sont multipliées dans l’ensemble de la zone saharo-sahélienne, et le nombre de morts parmi les populations n’a cessé d’augmenter, particulièrement ces deux dernières années. Débordant très largement de leurs fiefs situés dans le nord du Mali et dans le Sud libyen, les groupes « terroristes » ont étendu leur mainmise dans le centre du Mali, dans le nord et l’est du Burkina Faso et dans le nord-ouest du Niger. Ils menacent désormais les pays côtiers de l’Afrique occidentale, comme la Côte d’Ivoire ou le Bénin.

    Des groupes d’autodéfense communautaires ont émergé, se livrant à des massacres réciproques de civils. Au Mali, les attaques de village se sont multipliées ces dix-huit derniers mois. Selon le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, elles ont fait plus de 600 morts entre mars 2018 et mars 2019 et ont provoqué le déplacement de plus de 66 000 personnes. Le 23 mars 2019, une milice dogon, Dan Na Ambassagou, a ainsi assassiné 157 habitants du village peul d’Ogossagou, situé dans le centre du Mali ; elle a incendié une partie du village. Des tueries ont également été signalées au Burkina Faso et au Tchad. Les armées nationales sont accusées d’avoir elles-mêmes exécuté des civils au cours d’opérations de « pacification ». « Malgré la généralisation de forces locales ou étrangères, le renforcement des contingents, les réponses globales combinant subtilement les impératifs de sécurité et de développement, les engagements financiers colossaux, on s’enfonce », constatait récemment le général Bruno Clément-Bollée, ancien directeur de la coopération de sécurité et de défense au ministère des affaires étrangères (10).

    La « spirale négative » du « tout sécuritaire » a montré ses limites, estime ce dernier. La présence de plus de 13 000 casques bleus de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (dont 122 militaires ont été tués depuis six ans) et de près de 4 500 soldats français, auxquels s’ajoutent les armées nationales et quelques centaines de militaires américains, italiens et allemands positionnés un peu partout dans la région, principalement au Niger, n’a pas permis d’inverser la tendance. Loin de là.

    Rémi Carayol

    Journaliste.
    (1) Marielle Debos, « Que fait l’armée française au Tchad ? », Libération, Paris, 8 février 2019.

    (2) Lire Delphine Lecoutre, « Le Tchad, un ami indispensable mais encombrant », Manière de voir, n° 165, « France-Afrique, domination et émancipation », juin-juillet 2019.

    (3) Lire « Les migrants dans la nasse d’Agadez », Le Monde diplomatique, juin 2019.

    (4) Ladislas Poniatowski et Bernard Cazeau, « Action extérieure de l’État : action de la France en Europe et dans le monde », avis n° 110, t. 1, commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat, Paris, 23 novembre 2017.

    (5) Aline Leboeuf et Hélène Quénot-Suarez, « La politique africaine de la France sous François Hollande », Institut français des relations internationales (IFRI), Paris, 2014.

    (6) Grégory Daho, « L’érosion des tabous algériens, une autre explication de la transformation des organisations militaires en France », Revue française de science politique, Paris, vol. 64, no 1, février 2014.

    (7) Lire « Au Mali, la guerre n’a rien réglé », Le Monde diplomatique, juillet 2018.

    (8) Lire Philippe Leymarie, « De N’Djamena à Kaboul, opérations françaises secrètes », Le Monde diplomatique, mars 2008.

    (9) Jean-Claude Guibal et Philippe Baumel, « La stabilité et le développement de l’Afrique francophone », rapport d’information n° 2746, commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale, Paris, 6 mai 2015.

    (10) Bruno Clément-Bollée, « Au Sahel, arrêtons le(s) massacre(s) ! », Jeune Afrique, Paris, 6 juin 2019.

    #Afrique #Sahel #Sécurité #Armée_française #Aide_française

  • Après Washington, la #Russie annonce son retrait de l’accord de désarmement #nucléaire de 1987
    https://www.france24.com/fr/20190202-traite-FNI-russie-suspension-accord-desarmement-nucleaire-1987-et

    Début décembre, de Bruxelles et avec le soutien de l’Otan, Mike Pompeo avait donné à la Russie 60 jours, jusqu’au 2 février, pour démanteler ses nouveaux missiles de longue portée violant le traité aux yeux des Américains et de l’Alliance atlantique .

    #etats-unis

  • « Affirmer que l’Europe c’est la paix est une fadaise doublée d’une mystification » Olivier Delorme
    - 27 Novembre 2018 - Le Comptoir

    https://comptoir.org/2018/11/27/olivier-delorme-affirmer-que-leurope-cest-la-paix-est-une-fadaise-doublee-

    Le Comptoir : Vous vous moquez du lieu commun européiste disant que l’Europe c’est la paix… La formation de l’Union européenne n’a-t-elle pas aidé à pacifier une Europe qui a connu deux guerres mondiales et bien d’autres encore ?


    Olivier Delorme : Nullement. En réalité, la guerre est impossible en Europe dès lors que les États-Unis d’Amérique en 1945, puis l’Union soviétique en août 1949, ont acquis l’arme atomique. En effet, au mois d’avril de cette même année 1949, dix États européens de l’Ouest se sont liés au Canada et aux États-Unis par le pacte d’assistance mutuelle qu’on appelle l’Alliance atlantique, tandis que des troupes soviétiques stationnent dans la plupart des États d’Europe de l’Est qui formeront le Pacte de Varsovie en 1955. Dès lors, les deux Grands peuvent, en Europe, se jauger, se gêner, mais pas provoquer une remise en cause de l’équilibre qui dégénérerait en conflit nucléaire, puisque chacun considère son “glacis européen” comme faisant partie de ses intérêts vitaux. C’est l’équilibre de la terreur, et rien d’autre, qui assure la paix en Europe après 1945.

    Quant à la possibilité d’une guerre franco-allemande dans ce contexte géopolitique, elle relève simplement du burlesque. Les États-Unis exerçant sur l’Europe de l’Ouest une hégémonie sans partage jusqu’en 1958, il est en effet extravagant d’imaginer que des États qui dépendent entièrement d’eux pour leur sécurité et beaucoup pour leur approvisionnement et leur reconstruction (plan Marshall), qui abritent en outre sur leur territoire des bases américaines, puissent entrer en guerre les uns contre les autres. Enfin, lorsque la France quitte l’organisation militaire intégrée de l’Alliance atlantique (1966), c’est que sa force de dissuasion nucléaire est devenue opérationnelle : aucune agression directe contre elle de la part d’une puissance non nucléaire n’est donc plus envisageable. Dans ces conditions, affirmer que “l’Europe c’est la paix” est une fadaise doublée d’une mystification.

    La réalité, c’est que ce qu’on appelle la “construction européenne” et c’est une construction américaine de guerre froide : il ne s’est jamais agi que d’organiser économiquement la partie de l’Europe sous hégémonie américaine. On sait aujourd’hui que les services spéciaux américains ont abondamment financé les mouvements paneuropéens, et que la plupart des “Pères de l’Europe” ont été ce que les archives de la CIA désignent comme des hired hands ou mains louées, ce que je propose, dans ces 30 bonnes raisons pour sortir de l’Europe, de traduire par mercenaires ou domestiques appointés. D’ailleurs, nombre de ces Pères ont aussi eu une carrière à l’OTAN et/ou une retraite dorée dans des multinationales américaines.

    Quant à la pacification des relations entre les deux blocs de la guerre froide, elle n’a elle non plus strictement rien eu à voir avec la “construction européenne”. Elle s’est faite d’abord à l’initiative du général de Gaulle, qui parlait volontiers d’Europe de l’Atlantique à l’Oural, c’est-à-dire sans aucun rapport avec l’Europe américaine de Monnet et de ses compères, et pour partie en réaction à l’échec du seul plan européen qui n’a pas été inspiré ou patronné par les Américains (Plan Fouchet, 1961-1962) et que, pour cette raison, les partenaires d’alors de la Communauté économique européenne (CEE) ont fait capoter. De même, l’autre politique de détente européenne a été initiée par un autre État-nation du continent, et de nouveau hors du cadre de la CEE. C’est l’Ostpolitik de l’Allemand Willy Brandt, qui répond d’abord à des impératifs nationaux allemands. Les États-nations ont donc joué, dans la pacification de l’Europe, un rôle bien plus actif que la “construction européenne”.

    Ajoutons encore que, à Chypre, l’Union européenne (UE) n’a fait qu’entériner l’occupation et la colonisation illégale (depuis 1974) de 37 % d’un État qui en est devenu membre en 2004 (la République de Chypre) par un État candidat à l’Union (la Turquie) : situation parfaitement ubuesque ! Et l’UE n’a jamais sérieusement tenté quoi que ce soit, ni exercé la moindre pression significative sur la Turquie, afin de dégager une solution politique à ce conflit. Elle n’a pas davantage manifesté la moindre solidarité aux Chypriotes qui, depuis plusieurs mois, doivent faire face à des intimidations de la marine de guerre turque destinées à empêcher la mise en valeur de gisements gaziers situés dans la zone économique exclusive de la République de Chypre.


    De même l’UE n’a-t-elle jamais rien tenté de sérieux pour obtenir de la Turquie – qu’elle finance pourtant largement au titre de la pré-adhésion et, plus récemment, à celui du chantage aux migrants – qu’elle mette fin à ses innombrables violations des espaces maritime et aérien grecs, c’est-à-dire à la violation des frontières de l’Union ! Et lorsque, en 1996, la Turquie occupe les îlots grecs d’Imia (de nouveau menacés le printemps dernier), conduisant les deux pays au bord du conflit (trois morts dans le crash d’un hélicoptère grec), la Commission et le Conseil se taisent. Seul le Parlement vote une résolution, sans la moindre conséquence pratique, réaffirmant les droits souverains de la Grèce et invitant le Conseil à « prendre les mesures qui s’imposent pour améliorer les relations entre la Grèce et la Turquie ». Ce qu’il ne fera pas. C’est finalement une médiation américaine qui rétablira le statu quo.

    Or, la permanence de la menace turque, qui a connu un regain ces derniers temps sans plus de réaction de l’UE, contraint la Grèce à soutenir un effort militaire disproportionné : elle est le pays de l’OTAN qui consacre, après les États-Unis, la part la plus importante de son PIB aux dépenses militaires. Et cet effort a largement contribué à la “construction” de la fameuse dette grecque, tout en enrichissant les industries de défense allemande et française, dont la Grèce figure régulièrement parmi les clients les plus importants.

    Enfin, ce qu’on appelait alors les “Communautés européennes” a joué un rôle singulièrement toxique dans le déclenchement des guerres de sécession yougoslaves, et fait la démonstration que la prétendue solidarité européenne ne pèse rien dès que des intérêts nationaux puissants sont en jeu. En effet, si le 16 décembre 1991 le Conseil européen fixait à l’unanimité les critères de reconnaissance des indépendances slovène et croate et chargeait une commission d’arbitrage de les apprécier, l’Allemagne puis l’Autriche, soucieuses de se reconstituer un espace d’influence plus ou moins exclusive sur d’anciennes terres austro-hongroises devenues yougoslaves en 1918, violaient la décision du Conseil dès le 23 décembre, mettant ainsi le feu aux poudres. De même, les décisions européennes, comme je l’explique dans le troisième tome de La Grèce et les Balkans (Gallimard, 2013) contribuèrent-elles largement au déclenchement des hostilités intercommunautaires en Bosnie-Herzégovine. Donc non seulement la “construction européenne” n’a pas créé les conditions de la paix en Europe, mais elle s’est montrée incapable de contribuer à la maintenir.

    On parle beaucoup de “faire l’Europe”, et les euro-libéraux mettent en avant qu’il s’agit de la seule façon de s’opposer aux grandes nations comme les USA, la Chine ou la Russie. Mais n’est-ce pas contradictoire avec l’implication grandissante de l’OTAN au sein de l’UE ? Quels sont d’ailleurs ces liens avec cette organisation issue de la Guerre froide ?
    OTAN et UE ont une même origine – la Guerre froide – et un même but : l’intégration entre les deux rives de l’Atlantique. Comme l’ont de nouveau montré la rage de la Commission européenne à négocier le TAFTA dans la plus totale opacité, de manière à cacher la réalité à des opinions européennes largement hostiles à cet accord, et sa volonté de contourner les parlements nationaux dans la ratification du CETA.

    Si l’on examine la chronologie, la création en 1952 de la première Communauté européenne, celle du charbon et de l’acier (CECA), conçue par Monnet, agent d’influence américain – stipendié ou non peu importe – est suivie de peu par la substitution1, dans les importations des pays de cette CECA, du charbon américain en surproduction au charbon polonais, de bien meilleure qualité mais se trouvant dans une Europe avec laquelle les États-Unis veulent que les échanges commerciaux cessent. Puis les États-Unis accordent à la CECA, dès 1953, un prêt dont la contrepartie est l’augmentation des achats de leur charbon au coût minoré par des subventions au fret. Au final, la CECA a permis aux États-Unis d’exporter en Europe leur surproduction, ce qui conduit, à terme, à la fermeture des mines des États membres de la CECA eux-mêmes.

    Ajoutons que le premier ambassadeur américain près la CECA, nommé à la demande pressante de Monnet, est David Bruce, qui fut chef de la branche européenne de l’OSS (l’ancêtre de la CIA) puis un très interventionniste ambassadeur en France (1949–1952) ; il le sera ensuite en Allemagne (1957-1959) et au Royaume-Uni (1961-1969). Bruce sera également chargé de pousser à la constitution de la Communauté européenne de défense (CED), destinée à répondre aux exigences américaines d’un réarmement allemand après le début de la guerre de Corée (juin 1950). Car les États-Unis devant envoyer des troupes en Corée, ils demandent aux Européens de participer davantage à leur propre défense (ça ne date pas de Trump !). La CED est imaginée de nouveau par Monnet (ou par ceux qui lui soufflent ses idées) pour neutraliser les oppositions en Europe à la renaissance d’une armée allemande cinq ans après la fin du second conflit mondial, et le gouvernement français de René Pleven la fait sienne (octobre 1950). Le traité est signé en mai 1952, mais l’opposition des gaullistes et des communistes fera échouer sa ratification au Parlement français en août 1954.
    Parallèlement, en février 1952, la conférence de Lisbonne des États membres de l’Alliance atlantique adopte le rapport d’un comité de sages – dont Monnet, l’indispensable bonne à tout faire des Américains, est bien sûr l’un des membres – qui crée une organisation militaire intégrée, l’OTAN, destinée à placer sous commandement américain l’armée dite européenne (CED) qui n’a d’autre fonction que d’être une troupe de supplétifs. Enfin, on confie aussi à Bruce la tâche de promouvoir la création d’un organe politique européen unique. Moins d’un an après la mort de la CED, se réunit la conférence de Messine (juin 1955) qui lance la négociation sur les traités de Rome signés le 25 mars 1957. Et le 16 mai suivant, le Belge Paul-Henri Spaak, qui a été le principal artisan de ces traités, devient le 2e secrétaire général de l’OTAN, poste dans lequel un autre des “pères-signataires” de Rome en 1957, le Néerlandais Joseph Luns, sera le recordman de durée (1971-1984). OTAN et “construction européenne” sont intimement liées : elles ont toujours été les deux faces d’une même monnaie !
    Et la “défense européenne”, aujourd’hui comme au temps de la CED, n’a jamais été qu’un leurre. Lors de la négociation du traité de Maastricht, il s’est rapidement avéré que la plupart des États ne pouvaient concevoir que le “pilier” de défense et de sécurité commune fût autre chose que l’OTAN. On y a mis les formes parce que la France n’avait pas encore liquidé l’héritage gaullien, mais la réintégration de celle-ci dans cette organisation militaire sous commandement américain, ébauchée par Chirac, conclue par Sarkozy et ratifiée (malgré des engagements contraires) par Hollande, rend inutiles les circonlocutions d’autrefois. Ce n’est pas tant qu’il y ait une “implication grandissante” de l’OTAN dans l’UE, c’est juste qu’on dissimule moins une réalité consubstantielle à la “construction européenne”.
    Par ailleurs, pour les États de l’Europe anciennement sous hégémonie soviétique, l’intégration à l’UE a été l’antichambre de l’intégration à l’OTAN (raison pour laquelle Moscou a réagi si vigoureusement lors de l’association de l’Ukraine à l’UE). Et j’oserais dire que, pour eux, l’appartenance à l’OTAN est beaucoup plus importante que leur appartenance à l’UE.


    Mais ce qui est aujourd’hui le plus drôle, c’est que les orientations de la nouvelle administration américaine viennent troubler ce très vieux jeu. Parce que la monnaie européenne, largement sous-évaluée pour les fondamentaux de l’économie allemande (et largement surévaluée pour la plupart des économies de la zone que cette monnaie étouffe), est devenue un redoutable instrument de dumping au service des exportations allemandes, Trump range désormais l’UE parmi les ennemis des États-Unis et remet en cause le libre-échange avec cet espace. Alors qu’on sait que, par le passé, les États-Unis ont été à la fois les moteurs du libre-échange (qui est toujours la loi du plus fort… mais les États-Unis n’étant plus aujourd’hui les plus forts, ils n’y ont plus intérêt) comme de la monnaie unique. L’ouverture des archives américaines a ainsi révélé un mémorandum de la section Europe du département d’État américain, en date du 11 juin 1965, dans lequel Robert Marjolin, l’ombre de Monnet et vice-président de la Commission (1958-1967), se voyait prescrire « de poursuivre l’union monétaire à la dérobée (ou en rusant), jusqu’au moment où ‘l’adoption de ces propositions serait devenue pratiquement inéluctable »²… Ceci est à mettre en parallèle avec la décision du sommet européen de La Haye, en décembre 1969, de confier à une commission présidée par le Luxembourgeois Pierre Werner l’élaboration du premier projet (rapport remis en octobre 1970) d’union économique et monétaire.

    Par ailleurs, le même Trump n’a plus de mots assez durs pour l’OTAN qui, à ses yeux, coûte trop cher aux Américains. D’autant que ses relations avec Poutine semblent indiquer qu’il souhaite sortir de l’actuel remake de Guerre froide. On oublie souvent, en Europe, que le principe fondamental de la diplomatie américaine, depuis l’indépendance jusqu’en 1948, a été le refus des alliances permanentes. Ce n’est que le contexte de la Guerre froide qui a justifié le vote au Congrès de la résolution Vandenberg autorisant le président des États-Unis à conclure des alliances en temps de paix. Trump entend-il refermer ce qui pourrait n’avoir été qu’une parenthèse de soixante-dix ans ?

    Hostilité à l’UE et désintérêt pour l’OTAN – deux créations états-uniennes –, c’est en tout cas ce qui cause aujourd’hui une forme d’affolement chez beaucoup de dirigeants européens et dans la nomenklatura de l’UE : comment des marionnettes pourront-elles vivre sans leur marionnettiste ?

    Vous plaidez pour l’indépendance de la France, mais la France n’est-elle pas trop petite pour s’imposer sur la scène internationale ?
    Non. Hier comme aujourd’hui, la question de la taille est une fausse question. Je ne vais pas vous faire la liste de tous les Empires, colosses aux pieds d’argile – jusqu’à l’URSS –, qui ont péri non en dépit mais, en tout ou partie, à cause de leur taille et de leur hétérogénéité. Ni la liste des petits États qui ont profondément marqué l’histoire de l’humanité – les cités grecques plus que l’immense Empire perse – ou le monde contemporain, quoi qu’on pense par ailleurs de leur action – Israël, par exemple. Le petit Uruguay est aujourd’hui un laboratoire politique, économique et social qui a engrangé bien plus de réussites que ses deux voisins géants, l’Argentine et le Brésil.

    Un État n’est pas fort parce que son territoire est étendu ou sa population nombreuse. Il est fort parce que s’y exprime une volonté d’exister et de se projeter dans l’avenir en tant que peuple, une conscience d’avoir des intérêts communs, de former une communauté qui se traduit en volonté politique.

    L’UE n’est pas une volonté – parce les Européens ne forment pas et ne formeront pas un peuple, en tout cas pas avant très longtemps. Elle n’est pas davantage une addition de volontés. Parce que ses États membres, et les peuples dont ils sont l’expression, n’ont ni les mêmes intérêts, ni la même vision du monde, ni la même conception de leur rôle dans ce monde, ni le même mode de vie, etc. L’UE n’est jamais que la soustraction de vingt-huit ou vingt-sept objections à chaque décision qu’elle doit prendre, et chaque décision n’est, au final, que le plus petit commun dénominateur entre vingt-sept ou vingt-huit intérêts divergents. Un plus petit commun dénominateur qu’il faut à chaque fois négocier âprement pendant que passent les trains de l’histoire. On ne joue aucun rôle, on ne pèse rien quand on est un plus petit commun dénominateur : on ne fait que subir la volonté de ceux qui ont le courage de l’exprimer.


    En réalité, l’UE n’est que l’expression de vingt-sept lâchetés, de vingt-sept renoncements à exister par soi-même ; l’UE ne peut-être qu’un monstre mou, un géant aboulique et privé d’agilité. Aujourd’hui comme hier, et peut-être plus qu’hier, mieux vaut être une puissance moyenne, agile, qui sait ce qu’elle veut et coopère tous azimuts avec d’autres, sur la base de l’égalité et des avantages mutuels, plutôt qu’une partie impuissante d’un Empire impotent – plutôt le roseau que le chêne, pour paraphraser La Fontaine.

    Par ailleurs, que dire d’un pays comme la Belgique, morcelée de l’intérieur et de faible envergure tant du point de vue géographique et militaire que du point de vue démographique ? Pablo Iglesias pour les mêmes raisons refuse d’envisager une sortie de l’UE. La sortie n’est-elle pas l’apanage des nations privilégiées ?
    Comme je l’ai dit plus haut, la question n’est pas la taille mais la volonté de faire communauté politique. Il y a, je crois, 193 États membres de l’ONU, c’est-à-dire qu’il n’y a jamais eu autant d’États sur notre planète, et des États de toutes tailles. Prétendre donc que le temps des États nationaux serait révolu est une baliverne : nous vivons précisément le triomphe des États nationaux, indépendamment de leur taille, du niveau de leur PIB ou de l’importance de leur population.

    En revanche, plus vous éloignez le citoyen des centres réels de décision, plus vous soustrayez le pouvoir réel à tout contrôle démocratique réel, plus vous décrédibilisez à la fois la démocratie et l’État national. Mais, contrairement au plan des eurolâtres, cette décrédibilisation ne se traduit pas par une demande de “plus d’Europe”, elle produit un repli vers l’infranational. Puisqu’on sait que l’État national ne protège plus et que l’Europe ne protège pas, on se replie vers des identités – réelles ou fantasmées – culturelles, linguistiques, religieuses… dont on attend une autre forme de protection. Et ce phénomène est particulièrement sensible dans certains États de formation récente ou fragiles du fait de régionalismes forts comme la Belgique, l’Espagne ou l’Italie.

    Quant aux responsables politiques de gauche dite radicale ou populiste, leur pusillanimité à l’égard de la question européenne tient à mon avis à deux méprises qui risquent d’être mortelles pour eux. Ils pensent qu’on ne peut pas gagner une élection en expliquant pourquoi la sortie de l’UE est indispensable à la reconstruction de la démocratie et de l’État social. Mais lors du référendum grec de 2015, on a pilonné les Grecs, du soir au matin et du matin au soir, avec une propagande extravagante professant que s’ils votaient “non”, la Grèce serait expulsée de l’euro et de l’Union. Et les Grecs ont pourtant voté “non” à 61,31 %, avec une participation de 62,5 %. Ils n’étaient certes pas tous pour la sortie, mais ils en ont tous pris le risque. Puis il y a eu le Brexit. De même, les calamiteux taux de participation aux élections européennes (on a atteint 13 % en Slovaquie en 2014, et péniblement 43 % dans l’ensemble des pays, seulement parce que certains pratiquent le vote obligatoire) sont un excellent indicateur de l’absence totale d’adhésion populaire à ce projet. Et on va probablement voir, au printemps prochain, un affaissement supplémentaire de la participation conjugué à des gains substantiels pour les partis plus ou moins hostiles à l’UE – avec à la clé un parlement probablement très différent de l’actuel et une Commission où siégeront sans doute un nombre non négligeable d’eurosceptiques plus ou moins déterminés.

    La deuxième raison, c’est qu’à gauche on continue à s’aveugler sur la nature intrinsèque, c’est-à-dire non réformable, de l’UE. Autrement dit à prendre les vessies ordolibérales et libre-échangistes de l’UE pour les lanternes de l’internationalisme.


    La France forme-t-elle vraiment un couple avec l’Allemagne ? De l’extérieur, on a plutôt l’impression d’un maître et son valet suivant à la lettre ses demandes…
    Cette histoire de “couple franco-allemand” relève de la mystification. Comme toute relation bilatérale, celle de la France et de l’Allemagne est fondée sur un rapport de force et connaît des hauts et des bas – plus de bas que de hauts si on fait le compte avec un minimum de bonne foi.
    La fable du couple commencerait avec le tant célébré traité franco-allemand de 1963. Initiative française prise en réponse à l’échec du Plan Fouchet dont j’ai parlé plus haut, ce traité est signé par le chancelier Adenauer. Mais il déchaîne, au sein de son gouvernement comme au Bundestag, une telle opposition haineuse qu’Adenauer fut obligé de s’engager à démissionner pour obtenir sa ratification et que le Bundestag lui ajouta – cas unique dans l’histoire diplomatique –, un préambule interprétatif unilatéral – en partie rédigé par l’inévitable Monnet ! – qui… vidait le texte de son contenu politique en précisant que les liens de la RFA avec les États-Unis primeraient toujours ses engagements envers la France. Là-dessus, Ludwig Erhard remplaça Adenauer à la chancellerie : il était l’homme des Anglo-Américains depuis 1947, et sans doute le politique allemand le plus francophobe de son temps. Sacré mariage !

    Le seul véritable couple fut celui d’Helmut Schmidt et Valéry Giscard d’Estaing (1974-1981). On sait combien Mitterrand vécut mal la réunification à marche forcée imposée par Kohl et sa politique yougoslave à l’opposé de ce que voulait la France. Puis vint le temps – bientôt un quart de siècle – où la France, prisonnière du piège mortel de l’euro, se trouve confrontée aux perpétuelles injonctions allemandes à faire les “réformes nécessaires” pour satisfaire à des règles toujours plus imbéciles et contraignantes d’une monnaie unique absurde. Vingt-cinq ans durant lesquels les gouvernements français – pour préserver le “couple” et par délire eurolâtre – ont renoncé à défendre les intérêts de la France face au gouvernement d’un pays, l’Allemagne, qui mène une politique économique et monétaire dictée par ses seuls intérêts : si couple il y a, il n’est plus que celui du patron et de son larbin.

    Vous parlez de l’influence ordolibérale sur la volonté de soustraire des décisions politiques (liées à des élections) les enjeux économiques. Antonin Cohen qui retrace les liens entre Vichy et la communauté européenne rappelle que la déclaration de Schuman de 1950 visait précisément à promouvoir l’avènement d’une technocratie économique – une déclaration qui rappelle les théories d’inspiration technocratique des années 1930. D’où vient cette méfiance profonde pour la politique et la démocratie sous toutes ses formes ?


    Si on lit Monnet, que de Gaulle définit comme l’inspirateur de toute cette “construction”, ce qui frappe c’est la méfiance qu’il a pour les peuples. En la résumant avec à peine d’exagération pédagogique, la doctrine Monnet c’est : les peuples sont bêtes et donc inclinés à faire des bêtises ; notre rôle, à nous gens raisonnables et sachants, est de les empêcher d’en faire. En conséquence et dès l’origine, le principe central de la “construction européenne” consiste à dessaisir les instances démocratiques des leviers essentiels pour remettre ceux-ci entre les mains de sages qui savent mieux que les peuples ce qui est bon pour eux.

    C’est aussi vieux que la politique ! Lorsque Hérodote, au Ve siècle avant notre ère, fait dialoguer trois hiérarques perses sur le meilleur régime politique, il met les mots suivants dans la bouche de celui qui défend l’oligarchie : « choisissons un groupe d’hommes parmi les meilleurs, et investissons-les du pouvoir ; car, certes, nous serons nous-mêmes de leur nombre, et il est dans l’ordre de la vraisemblance que les hommes les meilleurs prennent les meilleures décisions ». Monnet ET la “construction européenne” sont tout entiers là-dedans.

    Car en dépit de ce que serinent certains, l’Europe n’est pas une “belle idée” détournée de ses fins initiales. Le projet européen vise, dès l’origine et intrinsèquement, à placer en surplomb des démocraties nationales une oligarchie qui vide ces dernières de tout contenu, qui les réduit à des formes creuses, à un rite électoral sans signification puisque ce qui est en jeu n’est plus que de désigner celui qui conduira, dans son pays, la politique unique déterminée dans le sein de l’oligarchie européenne à partir des principes qu’elle a fait graver dans le marbre des traités.

    En outre, l’échec de la CED convainc Monnet que, pour parvenir au but, il faut que les peuples l’ignorent. Il convient donc, plutôt que de présenter un projet fédéral condamné à l’échec, d’empiler les faits accomplis d’apparence technique qui, à terme, rendront inéluctable la réalisation de l’objectif politique. La “méthode européenne” n’a jamais consisté qu’à accumuler les micro coups d’État technocratiques, invisibles sur le moment, qui dessèchent les démocraties nationales de l’intérieur, les privant d’efficacité et de crédibilité. Si l’on refuse de voir ces réalités, on se réduit à l’impuissance face au Moloch européen.


    Alors oui, l’illusion technocratique est au cœur de l’histoire du XXe siècle : les tyrannies totalitaires comme les démocraties nationales d’après-guerre qui ont cherché à concilier démocratie, efficacité et justice partagent ce goût des “experts”. Mais, dans le cas européen, la technocratie est un instrument au service d’un projet oligarchique.

    Ainsi voit-on en Grèce et en Italie, en novembre 2011, à moins d’une semaine d’intervalle, l’UE combiner, et en réalité imposer, le remplacement de deux chefs de gouvernement issus d’élections, un social-démocrate et un conservateur (Papandréou et Berlusconi), par deux technocrates sans la moindre légitimité démocratique : Papadimos, ex-banquier central grec et ex-vice-président de la Banque centrale européenne, et Monti, ex-professeur en économie et management et ex-commissaire européen, tous deux membres de haut niveau de la nomenklatura technocratique européenne. Et l’on voit aujourd’hui en France un gouvernement qui est à la fois le plus technocratique, le plus autoritaire et le plus méprisant pour les droits du Parlement qu’il entend réduire, en même temps qu’il est le plus européen. Exemple qui, pas plus que les deux autres, ne doit rien au hasard mais doit tout à la réalité du projet européen.

    Notes :
    1 Voir Régine Perron, Le Marché du charbon, en enjeu entre l’Europe et les États-Unis de 1945 à 1958 (Publications de la Sorbonne, 2014).
    2 « The State Department also played a role. A memo from the European section, dated June 11, 1965, advises the vice-president of the European Economic Community, Robert Marjolin, to pursue monetary union by stealth. It recommends suppressing debate until the point at which “adoption of such proposals would become virtually inescapable“. » Ambrose Evans-Pritchard, « Euro-federalists financed by US spy chiefs », The Telegraph (19 septembre 2000).

    #UE #Union_européenne #Communautés_européennes #nomenklatura #guerre #Paix #Allemagne #Belgique #Chypre #France #Italie #Turquie #Yougoslavie #construction_européenne #OTAN #TAFTA #CETA #CECA #BREXIT

  • Russia-Ukraine tensions rise after #Kerch Strait ship capture - BBC News
    https://www.bbc.com/news/world-europe-46340283

    Ukraine’s parliament is to decide whether to bring in martial law, after Sunday’s capture of three of its naval vessels and 23 crew members by Russia.

    The three ships were sailing off the coast of Crimea, which was annexed by Russia in 2014, when they were seized.

    Russia opened fire, before its special forces stormed the vessels. Between three and six Ukrainians were injured.
    Ukraine said it was a Russian “act of aggression”. Moscow said the ships had illegally entered its waters.

    On Monday, Ukrainian President Petro Poroshenko said he was proposing that parliament back a 30-day martial law - half the length of that recommended by Ukraine’s security and defence council a day earlier.

    In a televised address, Mr Poroshenko said he did not want martial law to affect presidential elections set for 31 March 2019. If backed by MPs, martial law would enter into force at 09:00 local time (07:00 GMT) on 28 November.

    Sunday’s clash between Russian and Ukrainian vessels marks a major escalation of tension between the two countries.
    This is the first time the two militaries have come into open conflict in recent years, although Ukrainian forces have been fighting Russian-backed separatists and Russia volunteers in the east of the country.

    #Crimée

    https://www.youtube.com/watch?v=PpxNuTlwwEA

    • La Russie bloque le passage en mer d’Azov en immobilisant un pétrolier sous le pont de Crimée.

      Russian jet fighters fly over a bridge connecting the Russian mainland with the Crimean Peninsula with a cargo ship beneath it after three Ukrainian navy vessels were stopped by Russia from entering the Sea of Azov via the Kerch Strait in the Black Sea - H24info
      https://www.h24info.ma/monde/la-russie-capture-trois-navires-ukrainiens-escalade-de-tensions-entre-kiev-et-moscou/attachment/russian-jet-fighters-fly-over-a-bridge-connecting-the-russian-mainland-with-

      Russian jet fighters fly over a bridge connecting the Russian mainland with the Crimean Peninsula with a cargo ship beneath it after three Ukrainian navy vessels were stopped by Russia from entering the Sea of Azov via the Kerch Strait in the Black Sea

    • Détroit/Kertch : la Russie a agi « en stricte conformité avec le droit international »
      http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2018/11/26/97001-20181126FILWWW00122-detroitkertch-la-russie-a-agi-en-stricte-conformi

      Les gardes-frontières russes qui ont arraisonné dimanche trois navires ukrainiens dans le détroit de Kertch ont agi «  en stricte conformité avec le droit international  », a assuré aujourd’hui le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov au lendemain de cet incident sans précédent. «  La partie russe a agi en stricte conformité avec la législation, à la fois le droit international et le droit intérieur_ », a-t-il déclaré aux journalistes, précisant qu’il s’agissait d’une «  intrusion de navires de guerre étrangers dans les eaux territoriales de la Fédération de Russie  ».

    • Occasion de clarifier (à chaud !) le statut de la mer d’Azov et du détroit : s’il s’agit d’eaux internationales, la Russie n’a pas le droit de bloquer l’accès,…

      Tensions en mer d’Azov | Grip
      https://www.grip.org/fr/node/2634

      Statut juridique de la mer d’Azov

      Le statut juridique de la mer d’Azov est complexe pour deux raisons : la chute de l’URSS et l’annexion russe de la Crimée. Cet espace maritime était considéré du temps de l’URSS comme une mer intérieure et la question se pose de savoir si ce statut aurait pu être transmis à la fois à l’Ukraine et à la Russie après 1991. Selon cette hypothèse, la mer d’Azov serait donc une mer intérieure partagée entre l’Ukraine et la Russie. Dans un autre scénario, la mer d’Azov aurait perdu ce statut de mer intérieure lors de l’indépendance de l’Ukraine et le régime classique du droit de la mer s’appliquerait donc avec des zones économiques exclusives pour la Russie et l’Ukraine et un régime d’eaux internationales au centre de la mer d’Azov. L’annexion de la Crimée complexifie l’équation puisque les deux États revendiquent des zones économiques exclusives autour de la Crimée. Pour compliquer davantage le casse-tête juridique, plusieurs accords bilatéraux ont été signés entre l’Ukraine et la Russie garantissant la liberté de navigation sur cette mer. En 2003, un Accord de coopération sur l’usage de la mer d’Azov et du détroit de Kertch a été signé entre l’Ukraine et la Russie réitérant le statut de « mer interne partagée ». L’Ukraine pourrait cependant dénoncer cet accord au vu des incidents récents et revenir au régime classique de partage des eaux territoriales selon les définitions de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer. Cette question du statut de la mer d’Azov est importante car elle conditionne la possibilité pour l’Ukraine d’intenter une action devant la justice internationale.

    • Russia Ignores Western Calls to Free Captured Ukrainian Ships

      Ukraine introduces martial law citing threat of Russian invasion | Reuters
      https://uk.reuters.com/article/uk-ukraine-crisis-russia-idUKKCN1NV0MW


      Seized Ukrainian ships, small armoured artillery ships and a tug boat, are seen anchored in a port of Kerch, Crimea November 26, 2018.
      REUTERS/Pavel Rebrov

      The crisis erupted when border patrol boats belonging to Russia’s FSB security service seized two small Ukrainian armoured artillery vessels and a tug boat after opening fire on them and wounding three sailors on Sunday.

      The Ukrainian vessels had been trying to enter the Sea of Azov from the Black Sea via the narrow Kerch Strait that separates Crimea from the Russian mainland.

      Interfax news agency quoted Russia’s human rights commissioner, Tatyana Moskalkova, as saying on Monday that 24 Ukrainian sailors were being detained. Three of the sailors were wounded but were not in a serious condition and were recovering in hospital.

      The FSB said the Ukrainian ships had ignored warning shots, forcing Russian vessels to open fire for real, after they illegally entered Russian territorial waters.

      A Reuters witness in Kerch, a port in Crimea, said the three Ukrainian vessels were being held there on Monday.

    • Trump Says He Does Not Like Russia-Ukraine Situation
      http://themoscowtimes.com/news/trump-says-he-does-not-like-russia-ukraine-situation-63606

      U.S. President Donald Trump on Monday said he does not like what is happening between Russia and Ukraine, a day after Russian crews seized Ukrainian vessels near Crimea.

      We do not like what’s happening either way. And hopefully it will get straightened out,” Trump told reporters as he left the White House.

      Trump said European leaders were working on the situation. “They’re not thrilled. We’re all working on it together,” he said.

    • Et donc, il s’agit des canonnières Nikopol (P176, le nom est très clairement lisible sur le côté de la passerelle) lancée en novembre 2015 et Berdiansk (P175) lancée en juin 2017, de la classe Gurza-M.
      https://en.wikipedia.org/wiki/Gyurza-M-class_artillery_boat


      P175 Berdiansk
      Ministry of Défense of Ukraine, via WP

      et du remorqueur Yani Kipu, A947 (bizarre, c’est un nom turc !?)

      EDIT : non, le nom donné par liveuamap
      https://liveuamap.com/en/2018/26-november-photo-tugboat-yani-kipu-a947-and-2-armored-boats
      n’est pas le bon…

      il s’agit du Krasnoperekopsk, A947 de la classe Prometey
      http://www.shipspotting.com/gallery/photo.php?lid=1091579


      Photographer : Igor Terokhin
      shipspotting.com

      EDIT (bis) ben si, Yani Kapu et Krasnoperekopsk sont deux noms pour désigner les mêmes choses :

      • une ville du nord de la Crimée (juste à l’ouest de l’isthme de Perekop) nommée donc, Perekop la rouge
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Krasnoperekopsk

      • qui a donné son nom à un remorqueur « d’attaque » ("de raid" disent les versions en anglais) soviétique en 1974
      https://uk.wikipedia.org/wiki/Яни_Капу_(буксир)

      La ville a été rebaptisée par l’Ukraine Yani Kapu (Yañı Qapı, la nouvelle porte en tatar) le 12 mai 2016, deux ans après l’annexion de la Crimée par la Russie… Et le remorqueur a suivi.

    • Vladimir Poutine qualifie les incidents en mer Noire de « provocation »
      https://www.lemonde.fr/international/article/2018/11/28/vladimir-poutine-qualifie-les-incidents-en-mer-noire-de-mousse-politique_538

      Jusqu’ici plutôt en retrait, Vladimir Poutine a, pour la première fois, commenté en public, mercredi 28 novembre, les incidents survenus quatre jours plus tôt en mer Noire entre la marine ukrainienne et les forces de sécurité russes. Interrogé sur le sujet en marge d’un forum d’investissement organisé par la banque VTB à Moscou, le chef du Kremlin a répondu : « C’est une provocation, bien sûr ! »

      Sans jamais prononcer le nom de Petro Porochenko, le chef du Kremlin a ouvertement accusé son homologue ukrainien de calculs politiques. « C’est une provocation organisée par les autorités actuelles, je pense même par son président actuel, à l’approche de l’élection présidentielle en Ukraine au mois de mars de l’année prochaine », a souligné M. Poutine. Qui ajoute : « Les sondages, si je ne me trompe pas, placent le président au cinquième rang, il y a même des chances qu’il ne passe pas au second tour, donc, il fallait faire quelque chose pour exacerber la situation et créer des obstacles infranchissables pour ses concurrents. (…) Je suis sûr de cela. »

      A aucun moment, le président russe n’a évoqué les trois navires ukrainiens saisis par les forces de sécurité russes – sauf pour déclarer qu’elles avaient accompli « leur mission » et respecté « les ordres » – ni même le sort des 24 marins capturés à leur bord. Ces derniers comparaissent depuis mardi devant un tribunal russe pour être placés, les uns après les autres, en détention provisoire pour deux mois.

      « C’est un incident frontalier, pas plus », a-t-il minimisé, en évoquant des éléments récents « d’une autre envergure » tels que « le rattachement de la Crimée à la Russie » en 2014, ou « la guerre civile » dans le Donbass, dans l’est de l’Ukraine qui opposent les séparatistes prorusses soutenus par Moscou et les forces armées de Kiev. « Une guerre de facto, a poursuivi M. Poutine, et pourtant, aucune loi martiale n’avait été instaurée. Et là, un petit incident et on instaure la loi martiale ! C’est évident que c’est organisé à l’approche de l’élection présidentielle. »

    • Un avion espion US mène une reconnaissance près du détroit de Kertch - Sputnik France
      https://fr.sputniknews.com/russie/201811281039082977-vol-reconnaissance-boeing-detroit-kertch

      Au surlendemain de l’incident en mer Noire, où trois navires militaires ukrainiens ont violé les eaux territoriales russes, un avion de lutte anti-sous-marine Boeing P-8A Poseidon de l’US Navy a effectué un vol de reconnaissance dans la région du détroit de Kertch et de la Crimée, selon le portail de suivi des vols PlaneRadar.

      Le mardi 27 novembre un Boeing P-8A Poseidon américain a mené une mission de reconnaissance dans la région du détroit de Kertch et de la Crimée, a annoncé le site PlaneRadar via Twitter.


      Un avion de patrouille maritime, Boeing P-8A Poseidon de l’US Navy, immatriculé 168848, effectue un vol de reconnaissance le long des côtes russe de la mer Noire, a annoncé le site.

      L’appareil, appartenant à la 26e escadrille de patrouille de la marine américaine est passé à une distance de 31 km des côtes de la Crimée.

      Plus tôt le même jour, cette même région a été espionnée par un drone stratégique RQ-4A Global Hawk de l’US Air Force, qui avait également été repéré à proximité de la ligne de séparation dans le Donbass.

    • Un excellent article de synthèse antérieur à la crise (12 septembre 2018) par Igor Delanoë.

      Jeux dangeureux en mer d’Azov - Le portail des forces navales de la Fédération de Russie
      http://www.rusnavyintelligence.com/2018/09/jeux-dangeureux-en-mer-d-azov.html

      Voilà plusieurs mois que la tension monte en mer d’Azov entre Russes et Ukrainiens au sujet de la liberté de navigation. Pour l’instant, les escarmouches n’ont pas dégénéré en accrochages, mais l’Ukraine a commencé à transférer par chemin de fer des vedettes armées depuis la mer Noire vers la mer d’Azov.

      Depuis le printemps derniers, des chalutiers ukrainiens et autres navires étrangers souhaitant se rendre dans les ports d’Ukraine situés en mer d’Azov sont régulièrement arraisonnés par les gardes-côtes russes. La Russie fait en outre attendre parfois pendant plusieurs jours les navires qui souhaitent transiter par le détroit de Kertch depuis la mer Noire à destination des côtes ukrainiennes de la mer d’Azov. Depuis l’annexion de la Crimée par Moscou, cette mer est de facto sous contrôle de la Russie qui en commande l’accès par le détroit de Kertch, situé entre la péninsule criméenne et la presqu’île russe de Taman. Russes et Ukrainiens ont signé en 2003 un accord selon lequel les eaux de la mer d’Azov et celles du détroit de Kertch sont considérées comme des eaux intérieures. Toutefois, depuis l’annexion de 2014, Kiev souhaite déchirer ce papier et internationaliser le régime de la mer d’Azov, en espérant ainsi que l’arrivée de nouveaux acteurs maritimes étrangers fera contrepoids à l’hyper-influence russe dans cette sous-région du bassin pontique.

      L’inauguration du pont de Kertch qui relie la Crimée à la Russie continentale en mai dernier a aiguisé les tensions. La Russie, qui n’écarte pas la possibilité que l’Ukraine tente une opération de sabotage contre l’édifice, a transféré depuis la flottille de la mer Caspienne, via le canal Volga-Don, 2 canonnières fluviales ainsi que des petits navires lance-missiles, qui ont rejoint plus tard le détachement opérationnel russe en Méditerranée. Kiev, de son côté, a transféré 2 vedettes du Projet 58155 faiblement armées depuis la mer Noire vers le port de Berdiansk par chemin de fer. La première unité est arrivée le 8 septembre et la seconde, le 11 septembre. Une troisième vedette doit prochainement être basculée en mer d’Azov. L’idée pour les Ukrainiens est de pouvoir assurer la protection des deux principaux ports de commerce que sont Marioupol et Berdiansk. A terme, Kiev souhaite établir une division de vedettes en mer d’Azov. Compte-tenu du peu de profondeur de cette mer - 6 mètres en moyenne - seules des unités de faible tonnage peuvent y être engagées. Toutefois, pour Moscou, le bassin de la mer d’Azov demeure fermé à toute activité des flottes de l’OTAN - qui ont en revanche accès à la mer Noire selon les conditions énoncées dans la Convention de Montreux (1936). Aussi, en cas de conflit dans le Donbass, ce « lac russe » constituerait une plateforme de tir potentiel pour des missiles Kalibr ainsi qu’un point de départ pour des opérations amphibies.

      Quels sont les objectifs recherchés par les uns et par les autres à travers ces escarmouches ? Pour Kiev, il s’agit de maintenir à l’ordre du jour le sujet « Crimée » qui est une affaire classée - outre la question des sanctions criméennes - par nombre de chancellerie occidentale. Par ailleurs, l’année 2019 sera une année charnière en Ukraine : l’élection présidentielle à lieu en mars, et le contrat de transit gazier qui lie Kiev à Gazprom depuis la fin des années 2000 arrive à son terme. Aussi, ces escarmouches visent potentiellement à renforcer la position de négociation de Moscou tout autant que la rhétorique patriotique à Kiev. L’Ukraine ne se satisfait pas du statu quo en mer d’Azov et souhaite mettre sur la table la question de la délimitation des frontières maritimes, sans être pour autant prête à sérieusement négocier. Rappelons par ailleurs que l’Ukraine a coupé les canaux d’alimentation d’eau fraîche vers la Crimée. Il pourrait y avoir là une monnaie d’échange potentielle.

      Contrairement à ce que pourrait laisser croire le nom de son blog, Le portail des forces navales de la Fédération de Russie, il ne s’agit pas d’un site officiel.

      A propos - Le portail des forces navales de la Fédération de Russie
      http://www.rusnavyintelligence.com/pages/A_propos-4830107.html

      A propos
      Igor Delanoë est docteur en histoire moderne et contemporaine de l’Université de Nice-Sophia Antipolis, et chercheur associé au Harvard Ukrainian Research Institute (Harvard University) ainsi qu’au Center for International and European Studies (université Kadir Has, Istanbul). Il est le directeur adjoint de l’Observatoire franco-russe, le centre d’analyse de la Chambre de commerce et d’industrie franco-russe depuis septembre 2015.

    • Pour mémoire, l’accord russo-ukrainien de décembre 2003 sur la circulation en mer d’Azov (il est parfois – pas systématiquement – cité) est officiellement toujours en vigueur malgré l’annexion de la Crimée en 2014.

      Et personne ne semble réellement se soucier de savoir si l’Ukraine avait demandé l’autorisation préalable de franchissement du détroit, étant entendu que, des deux côtés, on renforce les (faibles) moyens militaires…

      Il est difficilement concevable que la Russie ait pu arraisonner les navires ukrainiens si l’autorisation avait été demandée et, a fortiori, accordée…

      Accord russo-ukrainien sur la mer d’Azov - Libération
      (article du 27 décembre 2003)
      https://www.liberation.fr/planete/2003/12/27/accord-russo-ukrainien-sur-la-mer-d-azov_456591

      La conclusion, mercredi [24 décembre], d’un accord russo-ukrainien sur la mer d’Azov était interprétée, à Kiev, comme une nouvelle concession du président Léonid Koutchma à Vladimir Poutine. Selon le texte signé par les deux chefs d’Etat, la mer d’Azov et le détroit de Kertch (en Crimée, sud de l’Ukraine), qui la sépare de la mer Noire, seront désormais « gérés conjointement ». Les bateaux ukrainiens et russes jouiront de la liberté de navigation. En revanche, les bâtiments militaires des pays tiers ne pourront y entrer que sur autorisation des deux pays, ce qui permettra à Moscou d’empêcher l’entrée de navires de l’Otan. « Cette mesure est peu compatible avec l’intention de l’Ukraine d’adhérer à l’Alliance atlantique », relève l’hebdomadaire Zerkalo Nedeli. Un différend a récemment éclaté après que la Russie a mis en doute l’appartenance à l’Ukraine de l’île de Touzla, dans le détroit de Kertch.

    • J’aime bien le double discours – dès les éléments soulignés après le titre… _ la part du trafic qui passe par Kertch est marginale (moins de 5% et déplorable vers d’autres ports) mais le blocus (temporaire) souligne le risque sur les approvisionnement en blé ukrainien (qui sera très abondant cette saison)

      Chokepoint Blockade Exposes Supply Risk for Black Sea Grain - Bloomberg
      https://www.bloomberg.com/news/articles/2018-11-26/russian-flareup-with-ukraine-brings-focus-on-shipping-chokepoint

      • Access cut to Kerch Strait between Black Sea and Sea of Azov
      The ports handles a relatively small share of Ukrainian grain
      • Access cut to Kerch Strait between Black Sea and Sea of Azov
      The ports handles a relatively small share of Ukrainian grain

      Russia’s brief blockade of a key shipping channel for Black Sea grain highlights the risk of disruption to an important source of global supply.

      Russia cut off access to the Kerch Strait between the Sea of Azov and the Black Sea after tensions with Ukraine flared up over the weekend, and has since reopened the passage. Still, the conflict means some traders will likely reroute cargoes to avoid passing through the strait, according to the Ukrainian Grain Association.

      We are expecting a record harvest this season, and we plan record exports,” said Mykola Horbachov, head of the Ukrainian Grain Association. “So any window that is being closed for us means heavier pressure on our infrastructure, both seaport and railway. We are stretched to the limit.

      Ukraine ranks among the world’s biggest corn and wheat producers, supplying food to major markets in Europe, the Middle East and Asia. Analysts said they didn’t expect much market impact because the proportion of Ukrainian grain that moves from ports on the Sea of Azov is relatively small, and the incident seems limited so far.

      Grain markets largely shrugged off the news. Benchmark prices in Chicago rose 1 percent and milling wheat futures in Paris added 0.2 percent.

      Shipments from the Ukraine ports of Mariupol and Berdyansk make up about 5 percents of the country’s grain exports, and cargoes that had previously planned to leave those areas may instead move by rail or other ports, Horbachov said. The two ports are on the Azov Sea and rely on the Kerch Strait.

      In terms of grain exports, it won’t have a big impact because I don’t think that Russia will stop their boats in the Kerch Strait, and in terms of Ukraine exports, there is not a lot of exports from the Azov Sea,” said Gautier Maupu, a Black Sea grains analyst with Agritel in Kiev. “Russian exports will not slow down, so there will not be a strong impact on markets.

      Still, the blockade highlights the threat of disruption to Black Sea supplies just as global grains markets are buffeted by the trade war between the U.S. and China. Wheat has jumped about 20 percent this year in Chicago as heat and dryness worldwide curbed output, including in the Black Sea.

    • Poutine défend sa version des affrontements avec l’Ukraine en mer Noire
      https://www.lemonde.fr/international/article/2018/12/03/poutine-avance-sa-version-des-affrontements-avec-l-ukraine-en-mer-noire_5391


      Vladimir Poutine, à Buenos Aires, le 1er décembre.
      MARCOS BRINDICCI / REUTERS

      Privé de rencontre bilatérale avec Donald Trump, en représailles après les incidents survenus le 25 novembre au large de la Crimée qui ont abouti à la capture de trois bateaux et de vingt-quatre marins ukrainiens par la Russie, M. Poutine a livré sa version des faits au président américain « debout », comme il a lui-même décrit l’échange, en marge d’un dîner.

      Face à son homologue français, Emmanuel Macron, ou avec la chancelière allemande, Angela Merkel, avec lesquels il a pu s’entretenir en aparté, il a même sorti un stylo pour dessiner sur le papier sa chronologie des événements. Aux journalistes ensuite, M. Poutine a assuré que « la guerre va continuer » dans l’est de l’Ukraine, tant que les autorités actuelles de Kiev « resteront au pouvoir ».

      Version de VVP dont la seule chose que l’on ait le droit de savoir est qu’il qualifie l’événement de provocation. Absolument rien sur le déroulement des faits, ni en gros, ni en détail.

    • Ukraine resumes grain shipments from Azov Sea | Reuters
      https://af.reuters.com/article/worldNews/idAFKBN1O30M5


      FILE PHOTO: Cranes are seen in the Azov Sea port of Mariupol, Ukraine December 2, 2018.
      REUTERS/Gleb Garanich/File Photo

      Ukraine said on Tuesday it had resumed grain shipments from the Azov Sea, blocked for around 10 days after a military standoff with Russia in the Kerch Strait off Crimea.
      […]
      Earlier, Ukraine’s infrastructure minister Volodymyr Omelyan had said the two ports - vital for eastern Ukraine’s economy - had been “partially unlocked” with the restoration of some free movement through the Kerch Strait.

  • L’Otan tente d’impressionner la Russie avec des manoeuvres géantes
    https://www.crashdebug.fr/international/15209-l-otan-tente-d-impressionner-la-russie-avec-des-manoeuvres-geantes

    Un navire néerlandais, le Hr. Ms. Johan de Witt, quitte le port de Den Helder (Pays-Bas) le 17 octobre 2018 pour

    rejoindre la Norvège. / (c) ANP/AFP / Anton KAPPERS-THOMASSON

    L’Otan donne le coup d’envoi ce jeudi en Norvège aux plus vastes manœuvres militaires depuis la fin de la Guerre froide, une façon de rappeler à la Russie la solidarité des Alliés malgré les doutes insufflés par Donald Trump.

    Quelque 50.000 soldats, 10.000 véhicules, 65 navires et 250 aéronefs de 31 pays doivent prendre part à l’exercice Trident Juncture 18, qui vise à entraîner l’Alliance atlantique à porter secours à un de ses membres en cas d’agression.

    "L’environnement sécuritaire en Europe s’est significativement dégradé ces dernières années", a souligné le secrétaire général de (...)

    #En_vedette #Actualités_internationales #Actualités_Internationales

  • Suède : un livret imprimé à 4,8 millions d’exemplaires prépare la population à la guerre | Atlantico.fr
    http://www.atlantico.fr/pepites/suede-stockholm-en-cas-crise-ou-guerre-if-crisis-or-war-comes-livret-distr

    La Suède redoute en réalité une intervention militaire de la Russie au sujet de l’Otan. L’objectif d’une intervention russe en Suède serait de couper la voie maritime à l’Alliance atlantique vers ses membres baltes. La Suède ne dispose pas de frontière terrestre avec la Russie. Les deux pays sont en revanche riverains de la mer Baltique. La Suède ne fait d’ailleurs pas partie de l’Otan.

  • L’OTAN en manque d’avions-cargos russes
    http://www.lemonde.fr/europe/article/2018/04/27/l-otan-en-manque-d-avions-cargos-russes_5291414_3214.html

    Le transporteur aérien Ruslan Salis, prestataire de dix pays européens de l’Alliance atlantique, fait défection.

    Les représentants de dix pays de l’OTAN se sont retrouvés jeudi 26 avril à Gdansk, en Pologne, pour une réunion de crise. En cause : la défection annoncée d’un prestataire russe du transport aérien militaire, Ruslan Salis GmbH. L’entreprise, basée en Allemagne, qui travaille depuis plus de dix ans dans le cadre d’un contrat de sous-traitance, a décidé de ne plus louer d’avions-cargos aux armées européennes à partir de 2019.

    Allemagne, Belgique, France, Hongrie, Luxembourg, Norvège, Pologne, République tchèque, Slovaquie et Slovénie doivent trouver des alternatives. Les exercices et les opérations militaires de ces dix nations pourraient connaître des problèmes logistiques. L’Allemagne est le principal utilisateur du contrat, suivie par la France, très engagée à l’extérieur.

    En France, cette difficulté s’ajoute à un dossier déjà lourd. Plusieurs investigations ont été lancées depuis 2017 sur des irrégularités entourant les marchés publics de l’affrètement aérien dit « stratégique » entre le territoire national et les troupes déployées à l’étranger : enquête pénale du Parquet national financier, enquête interne du Contrôle général des armées, enquête de commandement de l’état-major.

    L’agence de soutien et d’approvisionnement de l’OTAN (NSPA) a conclu en 2006 un contrat, baptisé « Salis », de sous-traitance d’avions-cargos, notamment d’Antonov 124, auprès de deux compagnies, l’une russe, l’autre ukrainienne. Les armées occidentales, à l’exception des Etats-Unis avec leurs Galaxy C5, ne possèdent pas de très gros porteurs de ce type.

    Sur le marché mondial de la location, pour des raisons historiques, les avions disponibles et autorisés à transporter du fret d’armement sont très peu nombreux. Ils sont en outre propriété quasi exclusive de sociétés issues de l’ancien bloc soviétique. En 2010, six compagnies louaient trente Antonov 124 dans le monde. En 2018 ne subsistent que trois compagnies, disposant de vingt avions, une russe, une…

    … ukrainienne et… (sans doute, #paywall) Rusland Salis de droit allemand qui louait aux deux premières

  • Affaire Skripal : l’Otan va annoncer « des mesures » ce mardi après-midi
    https://www.crashdebug.fr/international/14670-affaire-skripal-l-otan-va-annoncer-des-mesures-ce-mardi-apres-midi

    Après l’expulsion de 100 diplomates Russe par plus de 21 pays, l’escalade continue, pensez vous que ce genre de comportement soit responsable ?, ils cherchent la guerre par tout les moyens, car les Etats unis sont en faillite, et un pays en guerre n’as pas à rembourser ses dettes. (Informations complémentaires)

    Le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg va annoncer mardi après-midi "des mesures en réaction à l’usage d’un agent innervant" pour empoisonner l’ex-espion russe Sergueï Skripal au Royaume-Uni, a annoncé l’Alliance atlantique dans un communiqué à la mi-journée.

    Au lendemain de la décision des Etats-Unis et de l’UE d’expulser par dizaines des diplomates russes, Jens Stoltenberg devrait s’exprimer vers 15h30 au siège bruxellois de (...)

  • Qatar, Le Livre Noir 1/4 - Madaniya
    http://www.madaniya.info/2017/11/05/qatar-le-livre-noir-1-4

    Loin de la fébrilité digitaliste du monde interlope de la djihadologie, ce dossier présente les faits dans toute leur simplicité, comme autant de camouflets à des islamophilistes gaillardement qui assumèrent le rôle d’« idiots utiles » du terrorisme islamique, dans la séquence de la contre révolution arabe initiée par les pétromonarchies du Golfe en concertation avec l’Alliance atlantique.

    Un groupe de démocrates de divers pays du Moyen Orient (Égypte, Iran, Liban Libye, Tunisie, Turquie, Yémen, des pays du Golfe et d’Europe) a veillé à le mettre en œuvre ce principe cardinal d’une profession, par ailleurs si décriée par sa connivence avec les puissances d’argent et sa révérence avec la puissance politique.

    Il a veillé à le mettre en œuvre par une étude exhaustive sur la séquence dite du « printemps arabe », notamment le rôle des principaux bailleurs de fonds, la contribution des pétromonarchies à dévier le cours d’un soulèvement au départ authentiquement populaire et son instrumentalisation au bénéfice d’une stratégie régionale en vue de la propulsion au pouvoir de la Confrérie des Frères Musulmans dans les pays arabes en proie à l’agitation.

    « Qatar : Le Livre Noir » comporte une importante annexe documentaire destinée à conforter les affirmations avancées dans le texte, ainsi que des révélations sur la « cellule de Doha », les donneurs d’ordre, la liste nominative des convoyeurs de fonds des groupements djihadistes avec les variations de leurs noms patronymiques, parfois les numéros de téléphones dont ils faisaient usage et des précisions sur leurs documents de voyage.

    Le Centre Euro arabe pour combattre l’extrémisme (CEACE) ambitionne via son ouvrage « Qatar : Le Livre Noir » de dévoiler le rapport entre les gouvernements du Proche-Orient et l’extrémisme.

    #qatar pour info

  • Le vrai visage de Nicolas Sarkozy !!! – Espion “américain” placé à la présidence par la CIA – Dossier complet et documenté ! - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2017/08/le-vrai-visage-de-nicolas-sarkozy-espion-americain-place-a-la-pres

    Sarko – le vrai CV :
    Nicolas Sarkozy doit être jugé à son action et non pas d’après sa personnalité.

    Mais lorsque son action surprend jusqu’à ses propres électeurs, il est légitime de se pencher en détail sur sa biographie et de s’interroger sur les alliances qui l’ont conduit au pouvoir.
    Thierry Meyssan a décidé d’écrire la vérité sur les origines de l’ancien président de la République« française ».

    Toutes les informations contenues dans cet article sont vérifiables, à l’exception de deux imputations, signalées par l’auteur qui en assume seul la responsabilité.

    Tonton Pasqua et l’arriviste. Ce pourrait être une fable de La Fontaine.
    Les Français, lassés des trop longues présidences de François Mitterrand et de Jacques Chirac, ont élu Nicolas Sarkozy en comptant sur son énergie pour revitaliser leur pays.

    Ils espéraient une rupture avec des années d’immobilisme et des idéologies surannées.

    Ils ont eu une rupture avec les principes qui fondent la nation française.

    Ils ont été stupéfaits par cet « hyper-président », se saisissant chaque jour d’un nouveau dossier, aspirant à lui la droite et la gauche, bousculant tous les repères jusqu’à créer une complète confusion.

    Comme des enfants qui viennent de faire une grosse bêtise, les Français sont trop occupés à se trouver des excuses pour admettre l’ampleur des dégâts et leur naïveté.

    Ils refusent d’autant plus de voir qui est vraiment Nicolas Sarkozy, qu’ils auraient dû s’en rendre compte depuis longtemps.

    C’est que l’homme est habile. 

    Comme un illusionniste, il a détourné leur attention en offrant sa vie privée en spectacle et en posant dans les magazines people, jusqu’à leur faire oublier son parcours politique.

    Que l’on comprenne bien le sens de cet article : il ne s’agit pas de reprocher à M. Sarkozy ses liens familiaux, amicaux et professionnels, mais de lui reprocher d’avoir caché ses attaches aux Français qui ont cru, à tort, élire un homme libre.

    Pour comprendre comment un homme en qui tous s’accordent aujourd’hui à voir l’agent des États-Unis et d’Israël a pu devenir le chef du parti gaulliste, puis le président de la République française, il nous faut revenir en arrière.

    Très en arrière.

    Il nous faut emprunter une longue digression au cours de laquelle nous présenterons les protagonistes qui trouvent aujourd’hui leur revanche.

    Secrets de famille :

    À la fin de la Seconde Guerre Mondiale, les services secrets états-uniens s’appuient sur le parrain italo-US Lucky Luciano pour contrôler la sécurité des ports américains et pour préparer le débarquement allié en Sicile.

    Les contacts de Luciano avec les services US passent notamment par Frank Wisner Sr. puis, lorsque le « parrain » est libéré et s’exile en Italie, par son « ambassadeur » corse, Étienne Léandri.

    « votez pour moi pauv’cons ! »
    En 1958, les États-Unis, inquiets d’une possible victoire du FLN en Algérie qui ouvrirait l’Afrique du Nord à l’influence soviétique, décident de susciter un coup d’État militaire en France.

    Pauvre France nous sommes mal placés au centre de toutes ces querelles !

    L’opération est organisée conjointement par la Direction de la planification de la CIA —théoriquement dirigée par Frank Wisner Sr.— et par l’OTAN.

    Mais Wisner a déjà sombré dans la démence de sorte que c’est son successeur, Allan Dulles, qui supervise le coup.

    Depuis Alger, des généraux français créent un Comité de salut public qui exerce une pression sur le pouvoir civil parisien et le contraint à voter les pleins pouvoirs au général de Gaulle sans avoir besoin de recourir la force.

    Or, Charles de Gaulle n’est pas le pion que les Anglo-Saxons croient pouvoir manipuler.

    Dans un premier temps, il tente de sortir de la contradiction coloniale en accordant une large autonomie aux territoires d’outre-mer au sein d’une Union française.

    Mais il est déjà trop tard pour sauver l’Empire français car les peuples colonisés ne croient plus aux promesses de la métropole et exigent leur indépendance.

    Après avoir conduit victorieusement de féroces campagnes de répression contre les indépendantistes, de Gaulle se rend à l’évidence. 

    Faisant preuve d’une rare sagesse politique, il décide d’accorder à chaque colonie son indépendance.

    Cette volte-face est vécue comme une trahison par la plupart de ceux qui l’ont porté au pouvoir. 

    La CIA et l’OTAN soutiennent alors toutes sortes de complots pour l’éliminer, dont un putsch manqué et une quarantaine de tentatives d’assassinat.

    Toutefois, certains de ses partisans approuvent son évolution politique.

    Autour de Charles Pasqua, ils créent le SAC, une milice pour le protéger.

    Pasqua est à la fois un truand corse et un ancien résistant. Il a épousé la fille d’un bootlegger canadien qui fit fortune durant la prohibition. Il dirige la société Ricard qui, après avoir commercialisé de l’absinthe, un alcool prohibé, se respectabilise en vendant de l’anisette. Cependant, la société continue à servir de couverture pour toutes sortes de trafics en relation avec la famille italo-new-yorkaise des Genovese, celle de Lucky Luciano.

    Il n’est donc pas étonnant que Pasqua fasse appel à Étienne Léandri (« l’ambassadeur » de Luciano) pour recruter des gros bras et constituer la milice gaulliste.
    Un troisième homme joue un grand rôle dans la formation du SAC, l’ancien garde du corps de de Gaulle, Achille Peretti —un Corse lui aussi—.
    Ainsi défendu, de Gaulle dessine avec panache une politique d’indépendance nationale.

    Tout en affirmant son appartenance au camp atlantique, il remet en cause le leadership anglo-saxon.

    Il s’oppose à l’entrée du Royaume-Uni dans le Marché commun européen (1961 et 1967) ;
    Il refuse le déploiement des casques de l’ONU au Congo (1961) ;
    Il encourage les États latino-américains à s’affranchir de l’impérialisme US (discours de Mexico, 1964) ;
    Il expulse l’OTAN de France et se retire du Commandement intégré de l’Alliance atlantique (1966) ;
    Il dénonce la Guerre du Viêt-nam (discours de Phnon Penh, 1966) ;
    Il condamne l’expansionnisme israélien lors de la Guerre des Six jours (1967) ;
    Il soutient l’indépendance du Québec (discours de Montréal 1967) ;
    etc.
    Les discours de de Gaulle sont un vrai régal. Regardez-les et vous ne vous laisserez plus endormir par nos politichiens. Il avait la protection divine.

    Simultanément, de Gaulle consolide la puissance de la France en la dotant d’un complexe militaro-industriel incluant la force de dissuasion nucléaire, et en garantissant son approvisionnement énergétique. Il éloigne utilement les encombrants Corses de son entourage en leur confiant des missions à étranger. 

    Ainsi Étienne Léandri devient-il le trader du groupe Elf (aujourd’hui Total), tandis que Charles Pasqua devient l’homme de confiance des chefs d’États d’Afrique francophone.

    Conscient qu’il ne peut défier les Anglo-Saxons sur tous les terrains à la fois, de Gaulle s’allie à la famille Rothschild.

    Il choisit comme Premier ministre le fondé de pouvoir de la Banque, Georges Pompidou.

    Les deux hommes forment un tandem efficace.

    L’audace politique du premier ne perd jamais de vue le réalisme économique du second.

    Lorsque de Gaulle démissionne, en 1969, Georges Pompidou lui succède brièvement à la présidence avant d’être emporté par un cancer.

    Avant il avait vendu la France aux banksters ! Loi 1973. La France ne peut plus emprunter à la Banque de France sans intérêt et doit se tourner vers les banques privées, ce qui nous amène à l’escroquerie de la dette.

    Les gaullistes historiques n’admettent pas son leadership et s’inquiètent de son tropisme anglophile.

    Ils hurlent à la trahison lorsque Pompidou, secondé par le secrétaire général de l’Élysée Édouard Balladur, fait entrer « la perfide Albion » dans le Marché commun européen.

    La fabrication de Nicolas Sarkozy :

    Ce décor étant planté, revenons-en à notre personnage principal, Nicolas Sarkozy.

    Né en 1955, il est le fils d’un noble catholique hongrois, Pal Sarkösy de Nagy-Bocsa, réfugié en France après avoir fuit l’Armée rouge, et d’Andrée Mallah, une roturière juive originaire de Thessalonique.

    Après avoir eu trois enfants (Guillaume, Nicolas et François), le couple divorce. Pal Sarkosy de Nagy-Bocsa se remarie avec une aristocrate, Christine de Ganay, dont il aura deux enfants (Pierre-Olivier et Caroline). Nicolas ne sera pas élevé par ses seuls parents, mais balloté dans cette famille recomposée.

    Achille Peretti
    Sa mère est devenue la secrétaire d’Achille Peretti.

    Après avoir co-fondé le SAC, le garde du corps de De Gaulle avait poursuivi une brillante carrière politique. 

    Il avait été élu député et maire de Neuilly-sur-Seine, la plus riche banlieue résidentielle de la capitale, puis président de l’Assemblée nationale.

    Malheureusement, en 1972, Achille Peretti est gravement mis en cause. 

    Aux États-Unis, le magazine Time révèle l’existence d’une organisation criminelle secrète « l’Union corse » qui contrôlerait une grande partie du trafic de stupéfiants entre l’Europe et l’Amérique, la fameuse « French connexion » que Hollywwod devait porter à l’écran.

    http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=4423.html

    S’appuyant sur des auditions parlementaires et sur ses propres investigations, Timecite le nom d’un chef mafieux, Jean Venturi, arrêté quelques années plus tôt au Canada, et qui n’est autre que le délégué commercial de Charles Pasqua pour la société d’alcool Ricard.

    On évoque le nom de plusieurs familles qui dirigeraient « l’Union corse », dont les Peretti. Achille nie, mais doit renoncer à la présidence de l’Assemblée nationale et échappe même à un « suicide ». Comme quoi, la pratique n’est pas nouvelle (l’associé de DSK vient de se « suicider ». Il aurait eu des révélations à faire ?

    En 1977, Pal Sarkozy se sépare de sa seconde épouse, Christine de Ganay, laquelle se lie alors avec le n°2 de l’administration centrale du département d’État des États-Unis.

    Elle l’épouse et s’installe avec lui en Amérique. Le monde étant petit, c’est bien connu, son mari n’est autre que Frank Wisner Jr., fils du précédent.

    Les fonctions de Junior à la CIA ne sont pas connues, mais il clair qu’il y joue un rôle important. 

    Nicolas, qui reste proche de sa belle-mère, de son demi-frère et de sa demi-sœur, commence à se tourner vers les États-Unis où il « bénéficie » des programmes de formation du département d’État.

    On nous les dé-forme avant de nous les renvoyer bien conditionnés.

    À la même période, Nicolas Sarkozy adhère au parti gaulliste.

    Il y fréquente d’autant plus rapidement Charles Pasqua que celui-ci n’est pas seulement un leader national, mais aussi le responsable de la section départementale des Hauts-de-Seine.

    En 1982, Nicolas Sarkozy, ayant terminé ses études de droit et s’étant inscrit au barreau, épouse la nièce d’Achille Peretti. 

    Son témoin de mariage est Charles Pasqua. 

    En tant qu’avocat, Me Sarkozy défend les intérêts des amis corses de ses mentors. 

    Il acquiert une propriété sur l’île de beauté, à Vico, et imagine de corsiser son nom en remplaçant le « y » par un « i » : Sarkozi.

    L’année suivante, il est élu maire de Neuilly-sur-Seine en remplacement de son bel-oncle, Achille Peretti, terrassé par une crise cardiaque.

    Jacques Martin et Cecilia. – Sarko et sa femme.
    Cependant, Nicolas ne tarde pas à trahir sa femme et, dès 1984, il poursuit une liaison cachée avec Cécilia, l’épouse du plus célèbre animateur de télévision français de l’époque, Jacques Martin, dont il a fait la connaissance en célébrant leur mariage en qualité de maire de Neuilly.

    Cette double vie dure cinq ans, avant que les amants ne quittent leurs conjoints respectifs pour construire un nouveau foyer.

    Nicolas est le témoin de mariage, en 1992, de la fille de Jacques Chirac, Claude, avec un éditorialiste du Figaro.

    Un tombeur ce mec ! mais, l’intérêt n’est jamais bien loin !

    Il ne peut s’empêcher de séduire Claude et de mener une brève relation avec elle, tandis qu’il vit officiellement avec Cécilia. 

    Le mari trompé se suicide (?) en absorbant des drogues.

    La rupture est brutale et sans retour entre les Chirac et Nicolas Sarkozy.

    En 1993, la gauche perd les élections législatives.

    Le président François Mitterrand refuse de démissionner et entre en cohabitation avec un Premier ministre de droite. Jacques Chirac, qui ambitionne la présidence et pense alors former avec Édouard Balladur un tandem comparable à celui de de Gaulle et Pompidou, refuse d’être à nouveau Premier ministre et laisse la place à son « ami de trente ans », Édouard Balladur.

    Malgré son passé sulfureux, Charles Pasqua devient ministre de l’Intérieur. 

    S’il conserve la haute main sur la marijuana marocaine, il profite de sa situation pour légaliser ses autres activités en prenant le contrôle des casinos, jeux et courses en Afrique francophone. 

    Il tisse aussi des liens en Arabie Saoudite et en Israël et devient officier d’honneur du Mossad.

    Nicolas Sarkozy, quant à lui, est ministre du Budget et porte-parole du gouvernement.

    À Washington, Frank Wisner Jr. a pris la succession de Paul Wolfowitz comme responsable de la planification politique au département de la Défense.

    Personne ne remarque les liens qui l’unissent au porte-parole du gouvernement français.

    C’est alors que reprend au sein du parti gaulliste la tension que l’on avait connu trente ans plus tôt entre les gaullistes historiques et la droite financière, incarnée par Balladur.

    La nouveauté, c’est que Charles Pasqua et avec lui le jeune Nicolas Sarkozy trahissent Jacques Chirac pour se rapprocher du courant Rothschild. 

    Tout dérape.

    Le conflit atteindra son apogée en 1995 lorsque Édouard Balladur se présentera contre son ex-ami Jacques Chirac à l’élection présidentielle, et sera battu.

    Surtout, suivant les instructions de Londres et de Washington, le gouvernement Balladur ouvre les négociations d’adhésion à l’Union Européenne et à l’OTAN des États d’Europe centrale et orientale, affranchis de la tutelle soviétique.

    Rien ne va plus dans le parti gaulliste où les amis d’hier sont près de s’entre-tuer. 

    Pour financer sa campagne électorale, Edouard Balladur tente de faire main basse sur la caisse noire du parti gaulliste, cachée dans la double comptabilité du pétrolier Elf.

    À peine le vieux Étienne Léandri mort, les juges perquisitionnent la société et ses dirigeants sont incarcérés. Mais Balladur, Pasqua et Sarkozy ne parviendront jamais à récupérer le magot.

    La traversée du désert :

    Tout au long de son premier mandat, Jacques Chirac tient Nicolas Sarkozy à distance.

    L’homme se fait discret durant cette longue traversée du désert. 

    Discrètement, il continue à nouer des relations dans les cercles financiers.

    En 1996, Nicolas Sarkozy ayant enfin réussi à clore une procédure de divorce qui n’en finissait pas se marie avec Cécilia.

    Ils ont pour témoins les deux milliardaires Martin Bouygues et Bernard Arnaud (l’homme le plus riche du pays).

    Pas vraiment près du peuple, Sarko. C’est pas de Gaule !

    Dernier acte !

    Bien avant la crise irakienne, Frank Wisner Jr. et ses collègues de la CIA planifient la destruction du courant gaulliste et la montée en puissance de Nicolas Sarkozy. 

    Ils agissent en trois temps :

    d’abord l’élimination de la direction du parti gaulliste et la prise de contrôle de cet appareil, puis l’élimination du principal rival de droite et l’investiture du parti gaulliste à l’élection présidentielle, enfin l’élimination de tout challenger sérieux à gauche de manière à être certain d’emporter l’élection présidentielle.

    Pendant des années, les médias sont tenus en haleine par les révélations posthumes d’un promoteur immobilier. 

    Avant de décéder d’une grave maladie, il a enregistré pour une raison jamais élucidée une confession en vidéo. 

    Pour une raison encore plus obscure, la « cassette » échoue dans les mains d’un hiérarque du Parti socialiste, Dominique Strauss-Khan, qui la fait parvenir indirectement à la presse.

    Si les aveux du promoteur ne débouchent sur aucune sanction judiciaire, ils ouvrent une boîte de Pandore.

    La principale victime des affaires successives sera le Premier ministre Alain Juppé. 

    Pour protéger Chirac, il assume seul toutes les infractions pénales.

    La mise à l’écart de Juppé laisse la voie libre à Nicolas Sarkozy pour prendre la direction du parti gaulliste.

    Sarkozy exploite alors sa position pour contraindre Jacques Chirac à le reprendre au gouvernement, malgré leur haine réciproque.

    Il sera en définitive, ministre de l’Intérieur.

    Erreur ! 

    À ce poste, il contrôle les préfets et le renseignement intérieur qu’il utilise pour noyauter les grandes administrations

    Préfet Claude Érignac
    Il s’occupe aussi des affaires corses.

    Le préfet Claude Érignac a été assassiné.

    Bien qu’il n’ait pas été revendiqué, le meurtre a immédiatement été interprété comme un défi lancé par les indépendantistes à la République.

    Après une longue traque, la police parvient à arrêter un suspect en fuite, Yvan Colonna, fils d’un député socialiste. 

    Faisant fi de la présomption d’innocence, Nicolas Sarkozy annonce cette interpellation en accusant le suspect d’être l’assassin. 

    C’est que la nouvelle est trop belle à deux jours du référendum que le ministre de l’Intérieur organise en Corse pour modifier le statut de l’île.

    Quoi qu’il en soit, les électeurs rejettent le projet Sarkozy qui, selon certains, favorise les intérêts mafieux.

    Bien qu’Yvan Colonna ait ultérieurement été reconnu coupable, il a toujours clamé son innocence et aucune preuve matérielle n’a été trouvée contre lui. 

    Étrangement, l’homme s’est muré dans le silence, préférant être condamné que de révéler ce qu’il sait. 

    Nous révélons ici que le préfet Érignac n’a pas été tué par des nationalistes, mais abattu par un tueur à gage, immédiatement exfiltré vers l’Angola où il a été engagé à la sécurité du groupe Elf.

    Le mobile du crime était précisément lié aux fonctions antérieures de Érignac, responsable des réseaux africains de Charles Pasqua au ministère de la Coopération. 

    Quand à Yvan Colonna, c’est un ami personnel de Nicolas Sarkozy depuis des décennies et leurs enfants se sont fréquentés.

    Dominique de Villepin et Poutine récemment.
    Une nouvelle affaire éclate : de faux listings circulent qui accusent mensongèrement plusieurs personnalités de cacher des comptes bancaires au Luxembourg, chez Clearstream.

    Parmi les personnalités diffamées : Nicolas Sarkozy. Il porte plainte et sous-entend que son rival de droite à l’élection présidentielle, le Premier ministre Dominique de Villepin, a organisé cette machination.

    Il ne cache pas son intention de le faire jeter en prison. 

    En réalité, les faux listings ont été mis en circulation par des membres de la Fondation franco-américaine, dont John Negroponte était président et dont Frank Wisner Jr. est administrateur. 

    Ce que les juges ignorent et que nous révélons ici, c’est que les listings ont été fabriqués à Londres par une officine commune de la CIA et du MI6, Hakluyt & Co, dont Frank Wisner Jr. est également administrateur. 

    Villepin se défend de ce dont on l’accuse, mais il est mis en examen, assigné à résidence et, de facto, écarté provisoirement de la vie politique.

    La voie est libre à droite pour Nicolas Sarkozy.

    Reste à neutraliser les candidatures d’opposition.

    Les cotisations d’adhésion au parti socialiste sont réduites à un niveau symbolique pour attirer de nouveaux militants. Soudainement des milliers de jeunes prennent leur carte. 

    Parmi eux, au moins dix mille nouveaux adhérents sont en réalité des militants du Parti trotskiste « lambertiste » (du nom de son fondateur Pierre Lambert).

    Cette petite formation d’extrême gauche s’est historiquement mise au service de la CIA contre les communistes staliniens durant la Guerre froide (Elle est l’équivalent du SD/USA de Max Shatchman, qui a formé les néoconservateurs aux USA).

    Ce n’est pas la première fois que les « lambertistes » infiltrent le Parti socialiste.

    Ils y ont notamment placé deux célèbres agents de la CIA : Lionel Jospin (qui est devenu Premier ministre) et Jean-Christophe Cambadélis, le principal conseiller de Dominique Strauss-Kahn.

    Des primaires sont organisées au sein du Parti socialiste pour désigner son candidat à l’élection présidentielle. Deux personnalités sont en concurrence : Laurent Fabius et Ségolène Royal.

    Seul le premier représente un danger pour Sarkozy. 

    Dominique Strauss-Kahn entre dans la course avec pour mission d’éliminer Fabius au dernier moment.

    Ce qu’il sera en mesure de faire grâce aux votes des militants « lambertistes » infiltrés, qui portent leur suffrages non pas sur son nom, mais sur celui de Royal.

    L’opération est possible parce que Strauss-Kahn est depuis longtemps sur le payroll des États-Unis. 

    Les Français ignorent qu’il donne des cours à Stanford, où il a été embauché par le prévôt de l’université, Condoleezza Rice.

    Dès sa prise de fonction, Nicolas Sarkozy et Condoleezza Rice remercieront Strauss-Kahn en le faisant élire à la direction du Fonds monétaire international.

    Premiers jours à l’Élysée :

    Le soir du second tour de l’élection présidentielle, lorsque les instituts de sondages annoncent sa victoire probable, Nicolas Sarkozy prononce un bref discours à la nation depuis son QG de campagne. 

    Puis, contrairement à tous les usages, il ne va pas faire la fête avec les militants de son parti, mais il se rend au Fouquet’s. 

    La célèbre brasserie des Champs-Élysées, qui était jadis le rendez-vous de « l’Union corse » est aujourd’hui la propriété du casinotier Dominique Desseigne. 

    Il a été mis à disposition du président élu pour y recevoir ses amis et les principaux donateurs de sa campagne. 

    Une centaine d’invités s’y bousculent, les hommes les plus riches de France y côtoient les patrons de casinos.

    Puis le président élu s’offre quelques jours de repos bien mérités.

    Conduit en Falcon-900 privé à Malte, il s’y repose sur le Paloma, le yacht de 65 mètres de son ami Vincent Bolloré, un milliardaire formé à la Banque Rothschild.

    Enfin, Nicolas Sarkozy est investi président de la République française. 

    Le premier décret qu’il signe n’est pas pour proclamer une amnistie, mais pour autoriser les casinos de ses amis Desseigne et Partouche à multiplier les machines à sous.

    Il forme son équipe de travail et son gouvernement. 

    Sans surprise, on y retrouve un bien trouble propriétaire de casinos (le ministre de la Jeunesse et des Sports) et le lobbyiste des casinos de l’ami Desseigne (qui devient porte-parole du parti « gaulliste »).

    Nicolas Sarkozy s’appuie avant tout sur quatre hommes :

    Claude Guéant, secrétaire général du palais de l’Élysée. C’est l’ancien bras droit de Charles Pasqua. 
    François Pérol, secrétaire général adjoint de l’Élysée. C’est un associé-gérant de la Banque Rothschild. 
    Jean-David Lévitte, conseiller diplomatique. Fils de l’ancien directeur de l’Agence juive. Ambassadeur de France à l’ONU, il fut relevé de ses fonctions par Chirac qui le jugeait trop proche de George Bush.
    Alain Bauer, l’homme de l’ombre. Son nom n’apparaît pas dans les annuaires. Il est chargé des services de renseignement. Ancien Grand-Maître du Grand Orient de France (la principale obédience maçonnique française) et ancien n°2 de la National Security Agency états-unienne en Europe.
    Frank Wisner Jr., qui a été nommé entre temps envoyé spécial du président Bush pour l’indépendance du Kosovo, insiste pour que Bernard Kouchner soit nommé ministre des Affaires étrangères avec une double mission prioritaire : l’indépendance du Kosovo et la liquidation de la politique arabe de la France.

    Kouchner a débuté sa carrière en participant à la création d’une ONG humanitaire. 

    Grâce aux financements de la National Endowment for Democracy, il a participé aux opérations de Zbigniew Brzezinski en Afghanistan, aux côtés d’Oussama Ben Laden et des frères Karzaï contre les Soviétiques. 

    On le retrouve dans les années 90 auprès de Alija Izetbegoviç en Bosnie-Herzégovine. De 1999 à 2001, il a été Haut représentant de l’ONU au Kosovo.

    Sous le contrôle de Wali, le frère cadet du président Hamid Karzaï, l’Afghanistan est devenu le premier producteur mondial de pavot. 

    Le suc est transformé sur place en héroïne et transporté par l’US Air Force à Camp Bondsteed (Kosovo).

    Là, la drogue est prise en charge par les hommes de Haçim Thaçi qui l’écoulent principalement en Europe et accessoirement aux États-Unis. Les bénéfices sont utilisés pour financer les opérations illégales de la CIA. 

    Karzaï et Thaçi sont des amis personnels de longue date de Bernard Kouchner, qui certainement ignore leurs activités criminelles malgré les rapports internationaux qui y ont été consacrés. Je ne partage pas cet avis ; Kouchner est loin d’être blanc : (trafic d’organes)

    Pour compléter son gouvernement, Nicolas Sarkozy nomme Christine Lagarde, ministre de l’Économie et des Finances.

    Elle a fait toute sa carrière aux États-Unis où elle a dirigé le prestigieux cabinet de juristes Baker & McKenzie.

    Au sein du Center for International & Strategic Studies de Dick Cheney, elle a co-présidé avec Zbigniew Brzezinski un groupe de travail qui a supervisé les privatisations en Pologne. 

    Elle a organisé un intense lobbying pour le compte de Lockheed Martin contre l’avionneur français Dassault. Ces personnes ne travaillent pas pour la France, mais pour leur pouvoir personnel, il faut que l’on arrête de se mentir.

    Nouvelle escapade durant l’été.

    Nicolas, Cécilia, leur maîtresse commune et leurs enfants se font offrir des vacances états-uniennes à Wolfenboroo, non loin de la propriété du président Bush. 

    La facture, cette fois, est payée par Robert F. Agostinelli, un banquier d’affaires italo-new-yorkais, sioniste et néo-conservateur pur sucre qui s’exprime dans Commentary, la revue de l’American Jewish Committee.

    La réussite de Nicolas rejaillit sur son demi-frère Pierre-Olivier. Sous le nom américanisé « d’Oliver », il est nommé par Frank Carlucci (qui fut le n°2 de la CIA après avoir été recruté par Frank Wisner Sr.) directeur d’un nouveau fonds de placement du Carlyle Group (la société commune de gestion de portefeuille des Bush et des Ben Laden).

    Sans qualité personnelle particulière, il est devenu le 5e noueur de deals dans le monde et « gère » les principaux avoirs des fonds souverains du Koweit et de Singapour.

    La cote de popularité du président est en chute libre dans les sondages.

    L’un de ses conseillers en communication, Jacques Séguéla, préconise de détourner l’attention du public avec de nouvelles « people stories ».

    L’annonce du divorce avec Cécilia est publiée par Libération, le journal de son ami Édouard de Rothschild, pour couvrir les slogans des manifestants un jour de grève générale. 

    Plus fort encore, le communiquant organise une rencontre avec l’artiste et ex-mannequin, Carla Bruni.

    Quelques jours plus tard, sa liaison avec le président est officialisée et le battage médiatique couvre à nouveau les critiques politiques.

    Quelques semaines encore et c’est le troisième mariage de Nicolas.

    Cette fois, il choisit comme témoins Mathilde Agostinelli (l’épouse de Robert) et Nicolas Bazire, ancien directeur de cabinet de Édouard Balladur devenu associé-gérant chez Rothschild.

    Quand les Français auront-ils des yeux pour voir à qui ils ont affaire ?

    Maintenant.

    Lerebelle

    source:http://lesmoutonsrebelles.com/le-vrai-visage-de-nicolas-sarkozy-espion-americain-place-a-la-pr

    http://reseauinternational.net

  • La « drôle de paix » entre la #Russie et l’#OTAN
    http://www.lemonde.fr/international/article/2017/07/14/la-drole-de-paix-entre-la-russie-et-l-otan_5160511_3210.html

    Avec comme sous-titre apparemment illustratif :

    La #Turquie, membre de l’Alliance atlantique, devrait acheter des missiles S-400 à la Russie.

    En fait :

    la décision d’un pays qui possède la deuxième armée de l’Alliance va causer des difficultés additionnelles : la Turquie aurait finalement décidé d’acquérir, pour renforcer sa capacité de défense antiaérienne, des missiles S-400 de fabrication russe, selon l’agence Bloomberg jeudi. Ces matériels, qu’Ankara devrait acquérir pour l’équivalent de 2,19 milliards d’euros, sont toutefois incompatibles avec les équipements de l’OTAN.

    Décryptage :

    Turkey Chooses Russian Air Defense Over NATO Alternatives – News From Antiwar.com
    http://news.antiwar.com/2017/07/13/turkey-chooses-russian-air-defense-over-nato-alternatives

    It’s generally assumed that NATO member nations are going to import their weapons from NATO arms dealers, which pretty much always means the United States, with a few small deals for Britain and France. Turkey however, is going a different way on air defense, signing a deal to buy a $2.5 billion S-400 system from Russia.

    #enfumage

  • « L’Europe doit préparer sa défense à un grand changement »
    https://www.mediapart.fr/journal/international/170217/l-europe-doit-preparer-sa-defense-un-grand-changement

    Août 2015 en Lituanie. Des soldats lituaniens et américains s’entraînent sous l’égide de l’Otan © Jan Zappner. Le Brexit puis l’élection de Donald Trump obligent l’Europe de la défense à se redéfinir. Doit-elle se renforcer dans le cadre de l’Alliance atlantique ou au contraire déployer une structure propre qui impliquerait l’abandon d’une part des souverainetés nationales ? Entretien avec Claudia Major, spécialiste allemande des questions de défense et de sécurité européennes.

    #International #Alliance_atlantique #diplomatie #Otan

  • SARKOZEXIT (Requiem pour un fossoyeur) - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2016/11/sarkozexit-requiem-pour-un-fossoyeur.html
    http://i1.wp.com/arretsurinfo.ch/wp-content/uploads/2015/02/nicolas-sarkozy-et-george-w-bush.jpg?resize=600%2C384

    Abandonné au milieu du gué par son propre électorat, Nicolas Sarkozy quitte la scène. Comme ses prédécesseurs, celui qui fut président de la République de 2007 à 2012 a exercé la plénitude de ses attributions en matière internationale conformément à la pratique constitutionnelle du « domaine réservé ». Mais que retiendra l’histoire de ce passage aux affaires ? On peut répondre sans excès de sévérité qu’il en restera peu de chose.
    L’inflexion qu’il donna à la politique extérieure, en effet, se résume à un alignement inédit de la France sur les USA. En confiant les forces françaises au commandement intégré de l’OTAN, en mars 2009, il accomplit un spectaculaire bond en arrière ! Avec lui, la France rentra au bercail atlantiste que le général de Gaulle lui avait fait quitter en 1966. Comme si l’indépendance gaullienne était une simple parenthèse, ce président qui se disait gaulliste jeta aux orties un précieux héritage.
    Sous sa présidence, la France fut sommée d’entonner un refrain éculé : ces Etats-Unis qui sont nos sauveurs d’hier, comment pourrions-nous les décevoir ? Entre une hypothétique déception américaine et celle, inévitable, des peuples du Sud, le tandem Sarkozy-Kouchner, à l’époque, a fait son choix sans hésiter. Il a scellé, jusque dans les réunions d’état-major, le mariage contre-nature avec une hyperpuissance erratique dont la lubie néo-conservatrice, au même moment, s’effondrait avec fracas.
    Ce reniement, Nicolas Sarkozy l’a pleinement assumé. Comme son successeur François Hollande, il a occulté la signification de la décision prise par le général de Gaulle en 1966. Le sort du monde, alors, était suspendu à l’affrontement entre les blocs, l’Amérique engagée au Vietnam, le Tiers Monde en effervescence. En sortant la France du carcan atlantique, de Gaulle voulait conjurer l’affrontement des deux camps et tendre la main aux peuples du Sud. Il s’agissait pour la France d’affirmer sa souveraineté, de faire entendre une voix indépendante.
    C’est pourquoi le général de Gaulle reconnut la Chine populaire, dénonça l’intervention américaine en Asie du Sud-Est (discours de Phnom Penh) et amorça la détente avec l’URSS. Sortir de l’Alliance atlantique ? De Gaulle n’y a jamais songé. Mais en soustrayant les forces françaises au commandement américain, il donnait sa crédibilité à une politique étrangère indépendante. Il confortait son plaidoyer pour un monde multipolaire. La France retrouvait son éclat parce qu’elle avait quelque chose à dire au reste du monde.
    Sous Nicolas Sarkozy, le retour d’une France repentante à la maison-mère eut lieu au pire moment. A peine élu, Barack Obama entendait sortir son pays du guêpier irakien. Mais il voulait aussi poursuivre la guerre en Afghanistan pour y traquer Ben Laden. Cette incohérence stratégique aurait dû inciter à la prudence, mais l’exécutif français n’en avait cure. Se ralliant à la bannière étoilée, il dépêcha sur le terrain de nouvelles troupes et les confia aux bons soins des généraux américains. Bras séculier d’un Occident vassalisé par Washington, l’OTAN s’embourba en Afghanistan comme les USA en Irak.
    Mais le pire était à venir. Au printemps 2011, l’intervention militaire contre la Libye illustra jusqu’à la caricature la dérive d’un appareil militaire inféodé aux calculs politiciens des dirigeants français, britanniques et américains. Ce pays qui connaissait le PIB par tête le plus élevé d’Afrique fut dévasté, son président lynché et 30 000 personnes massacrées pour satisfaire les appétits pétroliers du camp occidental. Conseillé par un pseudo-philosophe bénéficiant d’un accès illimité aux médias, Nicolas Sarkozy fit figure de chef d’orchestre de ce « regime change » déguisé en opération humanitaire. Triste gloire. Cette supercherie tourna au désastre, et la région sahélienne continue d’en faire les frais.
    Plaidant en faveur de l’intégration militaire, l’ancien président préconisait une France « alliée mais pas vassale » et « fidèle mais pas soumise » . Étrange dénégation à vrai dire, et trop insistante pour ne pas s’apparenter à un aveu ! Une France ni « vassale » ni « soumise » ? Mais sous Nicolas Sarkozy, la France rallia le commandement intégré de l’OTAN. Elle doubla le nombre de militaires français en Afghanistan. Elle absout généreusement Israël de toute responsabilité dans la tragédie de Gaza en 2009. Elle contribua à la diabolisation du Hamas et du Hezbollah. A la remorque de Washington, elle jeta même de l’huile sur le feu, avec Bernard Kouchner, dans le conflit du Darfour.
    Avec enthousiasme, Nicolas Sarkozy relaya sur tous les fronts la propagande américaine contre « l’Axe du Mal ». Il pratiqua une surenchère belliciste (en vain, heureusement) contre la République islamique d’Iran. Résumant la situation en août 2007, le président français se contenta d’une traduction littérale de l’antienne des néoconservateurs américains : « Iran Bomb or Bomb Iran ». La France faisait partie du trio diplomatique censé explorer les voies d’une solution pacifique à la crise, mais l’exécutif français sabotait lui-même les négociations auxquelles il participait !
    Pour jouer ce rôle sur la scène internationale, Nicolas Sarkozy n’avait pas besoin de se forcer. Inconditionnel avéré des USA, il admire leur puissance. A croire qu’elle le rassure, lui qui avalisa le renoncement français. Son amour pour les Etats-Unis traduit sa fascination pour un modèle américain, plus fantasmé que réel, dont la vertu est de faire ressortir cet archaïsme français dont il prétendait nous débarrasser. Si les Européens (et surtout les Français) vous dénigrent, aimait-t-il déclarer aux Américains, c’est parce qu’ils sont jaloux de votre réussite.
    Cette allégeance proclamée induit une attitude inimaginable chez ses prédécesseurs. En septembre 2006, bien avant son élection, il fit le procès rétrospectif de l’opposition de Jacques Chirac aux entreprises guerrières de George W. Bush. « J’ai toujours préféré l’efficacité dans la modestie plutôt qu’une grandiloquence stérile, déclare-t-il devant la French American Foundation. Et je ne veux pas d’une France arrogante et pas assez présente ». La messe est dite ! Nicolas Sarkozy n’est pas Dominique de Villepin. A sa place, il aurait cautionné la politique irakienne de George W. Bush.
    Sous sa présidence, la politique extérieure de la France enterra le noble héritage de la « grandeur ». Nicolas Sarkozy manifesta à l’égard des USA un zèle admiratif. Il voulait être le premier de la classe dans la cour atlantiste. Il y a réussi, mais au prix de notre indépendance. Cet alignement par le bas de la singularité française se paye encore aujourd’hui. Il a signé le reniement d’une tradition qui conférait à la France une aura singulière. Fossoyeur du gaullisme, Nicolas Sarkozy a légué à son successeur son propre renoncement. Et ce n’est pas François Hollande, hélas, qui restaura avec éclat ce qui faisait jadis la singularité du message de la France.

  • Les Américains ont-ils éliminé la pire ? par Patrice Gibertie (son site) mercredi 9 novembre 2016 - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2016/11/les-americains-ont-ils-elimine-la-pire-par-patrice-gibertie-son-si

    Le ciel ne nous est pas tombé sur la tête avec l’élection de Donald Trump, le peuple américain s’est exprimé, les donneurs de leçons ont la gueule de bois, rien de plus.

    Ne fallait-il pas se taire au cours des dernière semaines car aller à l’encontre du politiquement correct revenait à être inaudible. Désormais il faudra faire avec un président que nos élites détestent. Les moqueries doivent laisser la place à l’analyse. Peut-on parler rationnellement de géopolitique avec quelque espoir d’être entendu ? Je regrette déjà Obama mais j’ai toujours considéré que Trump ou Poutine étaient moins dangereux pour la paix du monde que Killary CLINTON ou que Georges W Bush.

    La défaite de la candidate de la guerre et des faucons

    Killary CLINTON me faisait peur et sa défaite ma rassure. Le président OBAMA ne l’avait-il pas écarté du Secrétariat d’Etat en désaccord avec une politiquement ouvertement belliciste.

    La doctrine Obama a consisté à faire entrer les États-Unis dans le 21° siècle, prenant acte des limites de la puissance américaine. Il a voulu faire évoluer le statut de son pays de celui de ‘Nation indispensable’ à celui de ‘Partenaire indispensable’. Mais cette recherche d’un juste milieu entre interventionnisme et isolationnisme a désappointé de nombreux bellicistes qui y ont vu de la faiblesse et parmi eux KILLARY.

    La réputation de faucon d’Hillary Clinton n’est pas injustifiée. Durant le premier mandat d’Obama, lors des débats politiques sur la guerre et la paix, alors qu’elle était secrétaire d’État, Clinton s’alignait presque toujours avec le secrétaire de la Défense, Robert Gates, et ses généraux. Elle a appuyé leur volonté d’envoyer 40.000 hommes de plus en Afghanistan (Obama a accepté avec réticence d’en envoyer 30.000 et seulement avec une date de retour assurée). Elle a voulu maintenir 10.000 soldats en Irak (Obama a décidé de tous les faire rentrer). Elle a soutenu le plan du général David Petraeus, qui consistait à armer les rebelles syriens « modérés » (Obama a rejeté l’idée).

    En LIBYE elle était en faveur d’une intervention armée pour aider la résistance qui a fini par renverser Mouammar Kadhafi, alors que Gates et les hauts gradés s’opposaient à un engagement des États-Unis.

     
    Dès les débuts du conflit en Syrie en 2011, Hillary Clinton est convaincue qu’armer et former les djihadistes de al Qaeda était la meilleure des solutions.

    Elle s’inscrit dans la tradition de Zbigniew Brzeziński qui finança et arma Ben Laden dans les années 80.

    Elle est dans la continuité de Madeleine Albright secrétaire d’Etat de BILL CLINTON qui assume la mort de 500 000 enfants irakiens… dans les années 90

     

    Huma Abedin a souvent été dépeinte comme « l’ombre » d’Hillary Clinton et l’inspiratrice d’une politique favorable aux islamistes… En juin 2012, la sénatrice républicaine Michele Bachmann et quatre autres de ses collègues adressent une lettre confidentielle au département d’Etat pour les mettre en garde contre Huma Abedin. Selon elles, les Frères musulmans infiltrent les plus hautes strates de l’Etat via cette jeune femme.

    Le courrier la cite nommément : « Huma Abedin a trois membres de sa famille connectés aux organisations des Frères musulmans », affirment les congresswomen. Abedin sera soutenue par le plus faucon des faucons, le sénateur Mc CAIN, pathologiquement obsédé par la nécessité d’une guerre contre la Russie.

    Clinton veut une intervention contre Assad quitte à affronter la Russie. Les jusqu’au bushistes des années 2000 la soutiennent tous dans sa campagne électorale.

    Robert Kagan lève des fonds pour elle :

    « Je dirais que tous les professionnels républicains de la politique étrangère sont anti-Trump », la majorité des gens dans mon cercle va voter pour Hillary. »

    En tant que co-fondateur du think tank néoconservateur Project for the New American Century, Kagan a VOULU l’invasion américaine unilatérale de l’Irak en 2003.

    Et c’est la femme de Kagan, la néoconservatrice Victoria NULAND que Hillary Clinton a fait nommer secrétaire d’État adjoint. De ce poste, Nuland a coordonné la « révolution de couleur » en Ukraine, en s’appuyant sur des réseaux extrémistes et néo-nazis.

    Elle est, célèbre par son « fuck the UE » car elle trouve les Européens trop mous en Ukraine.

    Clinton suivant ses conseils a comparé le Président russe Poutine à Hitler.

    N’en déplaise aux donneurs de leçons, nous avions aimé les guerres de Bush, nous allions adorer celles de Killary ….

    Barack Obama, hostile lui aussi au bellicisme néoconservateur, martelait : « Je ne suis pas contre toutes les guerres, je suis contre les guerres stupides. » En mars 2008, durant l’âpre campagne des primaires démocrates, il accusait : « Elle a permis à cet individu [George Bush, ndlr] de prendre une décision qui a été nuisible stratégiquement pour les Etats-Unis ! » Le camp démocrate était en effet divisé. « Vingt-deux des 51 démocrates du Sénat, et plus de la moitié de ceux de la Chambre, refusent le recours à la force, mais Hillary a voté avec les faucons »,

    http://www.les-crises.fr/une-victoire-de-clinton-signifierait-elle-plus-de-guerres-par-robert-parr

     

    La victoire de l’inconnu

    Trump a fait campagne contre le programme belliciste de sa rivale l’accusant d’avoir créé Daesh et de chercher une troisième guerre mondiale.

    Donald Trump souhaite que les alliés des Etats-Unis au sein de l’Alliance Atlantique (OTAN) payent plus pour assurer leur propre sécurité. Si ce n’était pas le cas, il menace de sortir de l’organisation. Par ailleurs, il estime que celle-ci doit se concentrer plus sur la lutte contre le terrorisme et les flots migratoires et moins sur la force de dissuasion envers la Russie.

    Concernant l’organisation Etat islamique (EI), le nouveau président a appelé à sa destruction sans donner plus de détails, invoquant la nécessité de préserver un « effet de surprise ». En Syrie, M. Trump est favorable à laisser à la Russie plus de latitude d’action, considérant que Moscou est mieux placé que les Etats-Unis pour intervenir dans ce pays.

    Que savons-nous d’autres, au-delà des caricatures ?

    Dans le domaine commercial, le libre-échange a été dénoncé par Trump et Bernie Sanders. Ils accusent les traités de libre échange de détruire les emplois américains et expriment une peur de la mondialisation partagée par beaucoup. Il a par ailleurs promis la renégociation de l’Accord de libre-échange nord-américain (Alena), responsable, selon lui, des délocalisations vers le Mexique. Il s’oppose également au partenariat transpacifique (TPP), en cours de ratification.

    Trump promet de consacrer 1 000 milliards de dollars (900 milliards d’euros) au développement des infrastructures en s’appuyant notamment sur des partenariats public-privé. Sur le plan fiscal, il veut faire passer le taux d’imposition fédéral le plus élevé de 39,6 % à 33 %. L’impôt sur les sociétés serait abaissé à 15 % (contre 35 % actuellement) et la taxe foncière supprimée.

    Trump a promis qu’il annulerait l’accord de Paris sur le climat et qu’il supprimerait l’Agence de protection de l’environnement (EPA). Il veut également lever les restrictions à la production d’énergies fossiles et relancer le projet d’oléoduc Keystone XL.

    Il y a un monde entre le programme et les réalités, Trump sera-t-il un nouveau Reagan ?

    Dans les prochaines semaines la composition de son équipe nous en dira plus que les déclarations du candidat qui ne sait sans doute pas encore ce qu’il fera vraiment en dehors d’une relance keynésienne et d’une politique étrangère prudente.

    Relance par les infrastructures, retrait militaire, cela me rappelle étrangement le programme d’Obama en 2008.

    Que restera-t-il des propos outranciers du candidat ? Notre DSK, leurs KENNEDY ou Bill CLINTON étaient ils moins sexistes ?

    Trump veut désormais limiter l’interdiction du territoire américain aux ressortissants des « Etats et nations terroristes », tout en réclamant une « extrême vigilance » pour les musulmans désirant se rendre aux Etats-Unis.

    Et dans les faits ???

    Trump appelle à l’édification d’un mur de 1 600 kilomètres le long de la frontière mexicaine afin d’endiguer l’immigration illégale en promettant que Mexico financerait le projet. Le candidat républicain veut également tripler le nombre d’agents de l’immigration, tout en annonçant l’expulsion des onze millions d’immigrants sans papiers qui vivent actuellement aux Etats-Unis. Il a également promis de revenir sur le droit du sol, qui permet à quelqu’un né aux Etats-Unis d’obtenir la nationalité américaine.

    Trump déclare vouloir abroger la loi sur l’assurance-santé, dite Obamacare, adoptée en 2010 MAIS Il veut permettre aux personnes qui souhaitent s’assurer par leurs propres moyens de déduire le montant des cotisations de leurs impôts.

    Ila proposé de permettre aux familles de déduire de leurs impôts le coût de garde d’enfants. Concernant le congé maternité, qui n’existe pas aux Etats-Unis de façon universelle, il propose d’accorder six semaines payées comme une indemnité chômage.

    Faut-il rappeler que Trump n’est ni un religieux ni un idéologue, il devra composer avec les élus républicains qui sont souvent les deux. La réalité de son pouvoir dépend du soutien de son parti.

    Je n’ai aucune sympathie pour Donald Trump mais les Américains ont peut-être préféré l’inconnu à la guerre …

    Qu’importe alors si les bellicistes européens sont aujourd’hui désorientés.

    https://pgibertie.com/2016/11/09/les-americains-ont-ils-elimine-la-pire
    par pgibertie

  • L’OTAN pépare 300.000 soldats à intervenir en urgence dans les pays baltes
    https://www.crashdebug.fr/international/12631-l-otan-pepare-300-000-soldats-a-intervenir-en-urgence-dans-les-pays

    Ça se tend là-bas aussi....

    Des soldats américains lors d’une exercice militaire de l’OTAN en Bulgarie, en 2016 (c) Novo Selo

    Le secrétaire général de l’Alliance atlantique a révélé qu’une vaste force militaire était entraînée dans le but d’intervenir en deux mois dans les pays baltes, en raison de la menace que représenterait selon lui Moscou pour leur sécurité.

    L’OTAN est en alerte : son secrétaire général, Jens Stoltenberg, a annoncé au journal britannique The Times du 7 novembre que l’Alliance atlantique préparait une force militaire à répondre en urgence – en deux mois – à une éventuelle agression militaire russe contre les pays baltes (Lettonie, Lituanie et Estonie).

    Si le dirigeant de l’organisation militaire n’a pas souhaité préciser l’envergure des troupes en (...)

    #En_vedette #Ça_s'est_dit_par_là... #International

  • Vous pensiez à la Syrie ? La 3ème Guerre mondiale pourrait plutôt commencer dans la Baltique (et on y entend justement de plus en plus de bruits de bottes)
    https://www.crashdebug.fr/international/12584-vous-pensiez-a-la-syrie-la-3eme-guerre-mondiale-pourrait-plutot-com

    Alors que les incidents se multiplient depuis plusieurs mois dans la mer Baltique entre les forces russes d’un côté, les nations riveraines et l’Alliance atlantique de l’autre, la hausse des tensions dans cette région, où la menace russe est perçue avec beaucoup d’intensité, laisse craindre l’éclatement d’un conflit ouvert.

    Atlantico : Alors que l’attention médiatique est concentrée sur le conflit syro-irakien, dans quelle mesure assiste-t-on à une hausse inquiétante des tensions russo-américaines dans la région de la Baltique ? Pourquoi cette région fait-elle l’objet de rivalités aussi vives ? Pourrait-elle être le point de départ, l’élément déclencheur d’une troisième guerre mondiale, comme le craignent de nombreux analystes ?

    Guillaume Lagane : Depuis (...)

    #En_vedette #Ça_s'est_dit_par_là... #International

  • À Washington, scénarios pour un conflit majeur, par Michael Klare
    http://www.monde-diplomatique.fr/2016/09/KLARE/56193

    Politique du fait accompli en mer de Chine, grandes manœuvres en Crimée et en Pologne, déploiement d’un bouclier antimissile balistique en Europe orientale : les puissances nucléaires montrent leurs muscles. Dans les cercles dirigeants de Moscou, de Pékin et de Washington, les faucons reprennent la main. En déployant quatre bataillons à proximité de la frontière russe, l’Alliance atlantique ajoute à une tension grandissante, tandis que les stratèges occidentaux n’excluent plus l’hypothèse d’une guerre ouverte.

  • Mort il y a cinq ans, Kadhafi hante encore la politique française | Arrêt sur Info
    http://arretsurinfo.ch/mort-il-y-a-cinq-ans-kadhafi-hante-encore-la-politique-francaise

    Le lynchage d’un homme n’a ému ni Micheline Calmy-Rey ni Hillary Clinton

    Par Silvia Cattori – 6 NOVEMBRE 2011 
    Le lynchage révoltant de l’ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi par ses propres compatriotes, à Syrte, sa ville natale, n’a pas fini de hanter le cœur et l’esprit de tous ceux qui refusent la barbarie à laquelle de prétendues « interventions humanitaires » conduisent.
    Les images glaçantes, outrageantes, de la dépouille nue, maculée de sang, de Mouammar Kadhafi, et de celle de son fils Mouatassim, sont encore dans nos yeux. Exhibées, jetées en pâture par les nouveaux maîtres libyens, elles nous hanteront longtemps.
    Pétrifié, chacun a pu voir, pratiquement en direct, les vidéos sinistres d’un homme ensanglanté, insulté, frappé, défiguré, humilié, regardant incrédule ses mains rougies de son propre sang, condamné à mort par des miliciens vociférant…
    Il y a une limite à la quantité d’atrocités qu’une personne restée humaine peut supporter. Depuis Abou Ghraib cette limite a été largement dépassée.
    Ces atrocités innommables nous les refusons. Elles présagent encore plus de sang et de larmes et de douleur pour les Libyens déjà cruellement meurtris par huit mois de bombardements et violences. Elles annoncent de plus grandes catastrophes…
    Le spectacle bestial de la mise à mort de l’ancien dirigeant libyen, ne semble pas avoir révulsé le cœur de la présidente de la Confédération helvétique, Micheline Calmy-Rey. Au journaliste qui lui demandait obséquieusement ce qu’évoquait cette mort, elle a répondu froidement sans l’ombre d’un malaise :
    « J’aurais préféré qu’il soit jugé parce qu’il a des comptes à rendre. Il a régné sur la Libye pendant 42 ans, sur une dictature sanglante. Ma foi, il est mort comme il a régné… » [1]
    Ce commentaire est à la fois sidérant et révoltant.
    Quel qu’aient pu être les crimes commis par Mouammar Kadhafi, sa dignité d’être humain, ne devait-elle pas être respectée ? Tout homme, fût-il coupable, n’a-t-il pas droit à être traité humainement ? N’est-ce pas là une exigence du droit humanitaire dont Mme Calmy-Rey se plaît à financer des projets [2] ?
    Mouammar Kadhafi et son fils Mouatassim étaient vivants au moment de leur capture. Ils ont été humiliés, sauvagement torturés, exécutés. [3] De même que des dizaines de milliers de Libyens anonymes à eux attachés. Ils n’ont pas eu droit au traitement de prisonniers de guerre.
    Face à une violation flagrante du droit international, et de toutes les règles fixant des limites à la barbarie, en sa fonction de présidente de la Confédération suisse, Mme Calmy-Rey se devait au moins de condamner le non respect du droit humanitaire.
    Mais, foin du droit ! L’antipathie et la rancœur personnelle de Mme Calmy-Rey à l’égard de Kadhafi, ont lamentablement pris le dessus.
    Mme Hillary Clinton ne s’est pas montrée plus humaine que Mme Calmy-Rey. Elle a laissé éclater une joie obscène au moment où elle apprenait la mort de Kadhafi [4].
    Le cynisme dont Clinton et Calmy-Rey ont fait montre peut être qualifié d’inhumain… la preuve que les femmes au pouvoir ne sont pas plus tendres que les hommes…
    Sur le continent européen, un seul homme d’État s’est dressé pour dire son indignation, pour dire son dégoût, pour dire non à la barbarie : le premier ministre russe Vladimir Poutine.
    Révolté par le traitement réservé à la dépouille du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi et de son fils Mouatassim, et par ce que ces images « dégoûtantes »lui inspiraient, il en a appelé, lui, au respect du droit international et des Conventions de Genève.
    « La quasi-totalité de la famille de Mouammar Kadhafi a été tuée. Son corps a été exposé sur toutes les chaînes de télévision du monde. Il était impossible de regarder ces images sans écœurement. Il est tout ensanglanté, blessé, encore vivant, puis achevé (…) et on exhibe tout ça sur les écrans », s’est-il indigné. [5]
    Une leçon d’humanité à l’adresse de ces deux femmes de pouvoir si peu sensibles à la cruauté, et de tous ces dirigeants occidentaux arrogants et hypocrites qui n’ont que les « droits de l’homme » à la bouche, mais ignorent leur violation quand cela les arrange.
    Post scriptum
    Les peuples qui ont soif de justice et d’humanité rejettent cette violence institutionnalisée, ce parti pris pour le plus fort, cette absence de compassion à l’égard des vaincus.
    Le mandat de l’OTAN en Libye était de protéger les civils, et non pas de les massacrer. [6] La résolution du Conseil de sécurité de l’ONU a été outrepassée. Dès le début de l’intervention, des charniers où l’on a trouvé les cadavres de partisans de Kadhafi, exécutés les mains liées derrière le dos, ont attesté des massacres commis par les combattants anti-Kadhafi qu’appuyait l’OTAN.
    Cela n’a pas dissuadé Mme Calmy-Rey de se rendre le 1er septembre 2011 à la Conférence des « Amis de la Libye » à Paris. Convoquée à l’initiative de Sarkozy cette conférence -contrairement aux raisons avancées- était une manœuvre qui devait, d’une part, au travers du grand nombre de pays représentés, apporter une reconnaissance tacite du bien-fondé de l’intervention de l’OTAN en Libye. Et contribuer d’autre part, à asseoir la légitimité d’un Conseil national de transition (CNT) et de ses combattants barbares de plus en plus contestés et sousmis à critique.
    La Suisse ne faisant pas partie de l’Alliance atlantique, Mme Calmy-Rey n’avait pas à associer le peuple suisse à une mascarade qui de toute évidence, ne servait qu’à apporter une caution à la destruction de la Libye et au massacre de dizaines de milliers de civils par les « frappes » de la coalition et les attaques des combattants du CNT.
    Par Silvia Cattori – 6 NOVEMBRE 2011

  • Alep : le chef de l’Otan « préoccupé » par l’approche du groupe aéronaval russe
    http://www.lexpress.fr/actualites/1/monde/alep-le-chef-de-l-otan-preoccupe-par-la-possible-implication-de-navires-rus

    Le chef de l’#Otan a souligné que ce porte-avions et son escorte avaient déjà été déployés plusieurs fois en Méditerranée dans le passé.

    Mais, a ajouté M. Stoltenberg, « ce qui nous préoccupe maintenant c’est que cette escorte navale puisse être utilisée pour participer aux opérations militaires au-dessus de la Syrie et pour augmenter les attaques sur Alep ».

    Il a précisé que des navires de l’Otan surveilleraient ce groupe aéronaval à l’approche de sa destination.

    « Ils le feront de manière responsable et mesurée ,comme ils le font toujours, parce que c’est comme ça que nous suivons les activités militaires russes », a assuré le patron de l’Alliance atlantique.

    #Russie

  • L’Otan se renforce à l’est de l’Europe
    http://fr.myeurop.info/2016/07/08/l-otan-se-renforce-l-est-de-l-europe-14633

    P margin-bottom : 0.21cm ; Les dirigeants de l’Alliance Atlantique se retrouvent à Varsovie jusqu’au 9 juillet. Menace terroriste, défense face à la Russie et crise des migrants sont inscrits à l’agenda.

    P margin-bottom : 0.21cm ; lire la suite

    #Institutions #INFO #OTAN

  • Enjeux et acteurs de la sécurité en Afrique, par @cecilecarto (octobre 2015)
    http://www.monde-diplomatique.fr/cartes/afrique-securite

    Mal représenté au Conseil de sécurité des Nations unies (ONU), dont aucun pays africains n’est membre permanent, le continent noir est pourtant celui où les interventions de l’ONU sont les plus nombreuses. Le Sahel est une sorte de « zone des tempêtes » où s’activent bandes armées, djihadistes et trafiquants, sur fond de crise sociale. Au « gendarme français » s’ajoutent désormais les Unions africaine et européenne, et parfois l’Alliance atlantique (OTAN). [#st]

    http://zinc.mondediplo.net/messages/10633 via Le Monde diplomatique

  • Les occidentaux haussent le ton face à la Russie après les violations de l’espace aérien turc - L’Express
    http://www.lexpress.fr/actualite/monde/l-otan-hausse-le-ton-face-a-la-russie-apres-les-violations-de-l-espace-aeri

    Les incidents entre avions russes et turcs à la frontière syrienne ne sont pas du goût de l’Otan. « J’appelle la Russie à pleinement respecter l’espace aérien de l’Otan et à éviter une escalade des tensions avec l’Alliance », a indiqué le secrétaire général de l’organisation. Cette déclaration intervient alors que les relations entre Moscou et l’Alliance atlantique se sont dégradées, notamment en raison de la crise en Ukraine.

    Les israéliens n’ont rien fait... Cf. l’article de dedefensa ce matin. Ils préfèrent envoyer l’OTAN se faire dézinguer. C’est plus propre.

    Mine de rien, on n’a jamais été aussi proche de DEFCON 1 depuis la guerre froide (https://fr.wikipedia.org/wiki/DEFCON).

    Et nos journaux continuent à mariner dans la narrative des rebelles modérés, des civils collatéraux dont on prend soin quand on balance des bombes occidentales et des gentils saoudiens qui ne financent que des causes sympathiques. Je n’évoque même pas les russes, tous clônes de Poutine et se déguisant en civils rien que pour faire la guerre en traitre aux pro-occidentaux innocents et respectueux des droits de l’homme.

  • L’ami américain reste à Kaboul
    http://blog.mondediplo.net/2014-10-04-L-ami-americain-reste-a-Kaboul

    L’accord de sécurité bilatéral (BSA) signé mardi 30 septembre à Kaboul autorise les Etats-Unis et l’OTAN à maintenir une importante présence militaire en Afghanistan. Sur la trentaine de milliers de soldats encore sur place, les deux tiers seront donc retirés au 31 décembre prochain, à l’issue de la mission de combat de l’Alliance atlantique, la FIAS, qui aura duré treize ans, avec les succès que l’on sait…

  • Opération Anaconda : l’#Otan se prépare en cas d’agression russe
    http://fr.euronews.com/2014/10/03/operation-anaconda-lotan-se-prepare-en-cas-dagression-russe

    12 500 soldats de l’Otan issus de neuf pays, dont le Canada et les États-Unis participent à l’exercice qui se tient près de l’enclave russe de #Kaliningrad. La décision d’augmenter la présence de l’OTAN à la frontière entre l’Europe et la #Russie a été prise lors du dernier sommet de l’Alliance atlantique.

    Les #Etats-Unis commencent une projection d’une brigade blindée en #Europe
    http://french.ruvr.ru/news/2014_10_04/Les-Etats-Unis-commencent-une-projection-d-une-brigade-blindee-en-Europe

    Par La Voix de la Russie | La semaine prochaine, les Etats-Unis vont commencer la projection d’une autre brigade blindée vers les pays d’Europe de l’Est. Cela a été annoncé par le porte-parole de #Pentagone, le contre-amiral John Kirby lors d’une conférence.

    Kirby a noté que l’expansion de la présence militaire américaine en Europe était liée à la détérioration des relations entre la Russie et l’#Occident.
    John Kirby a précisé qu’il s’agissait d’une brigade blindée lourde de Fort Hood (Texas) qui « commencera à arriver en #Estonie, #Lettonie, #Lituanie et en #Pologne la semaine prochaine dans le cadre de la mission des États-Unis visant à renforcer les liens avec ses alliés de l’OTAN ».

  • L’OTAN met fin à sa coopération avec la Russie
    http://www.lecourrierderussie.com/2014/08/otan-fin-cooperation-russie

    Le Secrétaire général de l’OTAN Anders Fogh Rasmussen a annoncé jeudi 7 août la rupture de la coopération entre l’Alliance atlantique et la Russie. The post L’OTAN met fin à sa coopération avec la Russie appeared first on Le Courrier de Russie.