organization:amnesty

  • Le personnel d’#Amnesty_International cible de logiciels malveillants | Amnesty International
    https://www.amnesty.org/fr/press-releases/2018/08/staff-targeted-with-malicious-spyware

    Début juin 2018, un membre du personnel d’Amnesty International a reçu un message WhatsApp suspect rédigé en arabe. Ce texte comportait des informations détaillées au sujet d’une prétendue manifestation devant l’ambassade d’#Arabie_saoudite à Washington, et un lien vers un site Internet. Les investigations menées par les informaticiens d’Amnesty International ont montré que le fait de cliquer sur ce lien aurait, d’après leurs connaissances préalables, installé un « #Pegasus », qui est un outil de #surveillance sophistiqué créé par l’entreprise #NSO Group, basée en #Israël.

    How Israeli spyware tried to hack an Amnesty activist’s phone
    https://www.fastcompany.com/90212318/how-israeli-spyware-tried-to-hack-an-amnesty-activists-phone

    NSO, founded in 2010 by former Israeli intelligence officials...

  • Amnesty International alleges Israeli spyware linked to Saudi Arabia - Middle East - Jerusalem Post
    https://www.jpost.com/Middle-East/Amnesty-International-alleges-Israeli-spyware-linked-to-Saudi-Arabia-563963

    The report released Wednesday coincided with a second report from Citizen Lab, an interdisciplinary lab that deals with information technology and human rights, which examined the suspicious messages and corroborated Amnesty’s findings. “The SMS messages contain domain names pointing to websites that appear to be part of NSO Group’s Pegasus infrastructure.”

    NSO Group “develops mobile device surveillance software. The software called Pegasus developed by the company can be used to record conversations and gain access to photos, text messages and websites viewed from a smartphone,” according to Bloomberg.

    The company was founded in 2010 and is based in Herzliya, Israel. Calcalist reported that NSO’s co-founder has asserted the company only sells to “government bodies that are defined as legitimate.”

    The malicious messages arrived in June and appeared to target human rights activists. The messages ostensibly provided information about a protest or court case that lured the potential victim to click on a link. One message even mimicked an Amnesty report title about Saudi Arabia’s lifting the ban on women driving.

    #israël la seule démocratie post-moderne au Moyen-Orient

  • Yémen. Amnesty évoque des « crimes de guerre » dans des prisons secrètes
    https://www.ouest-france.fr/monde/yemen/yemen-amnesty-evoque-des-crimes-de-guerre-dans-des-prisons-secretes-587

    Amnesty International a estimé jeudi que les violations des droits de l’Homme dans des prisons secrètes des Emirats arabes unis dans le sud du Yémen pouvaient être « assimilées à des crimes de guerre ». Dans un rapport publié un an après les premières informations sur ces prisons, Amnesty évoque des « violations flagrantes » qui y ont été commises « y compris des disparitions forcées, des tortures et autres mauvais traitements assimilables à des crimes de guerre ». Source : Ouest-France

  • Les victimes civiles syriennes, tuées par tous les belligérants, méprisées des États-Unis comme de la Russie
    https://www.bastamag.net/Les-victimes-civiles-syriennes-tuees-par-tous-les-belligerants-meprisees-d

    Le 5 juin, Amnesty International dénonçait dans un rapport sur les conséquences catastrophiques de l’offensive menée dans la ville syrienne de Raqqa, de juin à octobre 2017, par une coalition dirigée par les États-Unis, pour chasser de cette ville le groupe armé État islamique (EI). Pour y parvenir, la coalition (composée de forces états-uniennes, britanniques et françaises et d’unités des forces démocratiques syriennes) a procédé à des dizaines de milliers de frappes aériennes. « Les forces américaines (...)

    En bref

    / #Proche_et_Moyen_Orient, #Guerres_et_résolution_des_conflits, #Droits_fondamentaux

  • Ventes d’armes à la coalition engagée au Yémen : nous avons le droit de savoir
    https://www.amnesty.fr/controle-des-armes/actualites/ventes-darmes-a-la-coalition-engagee-au-yemen

    Le député Sébastien Nadot a demandé la création d’une commission d’enquête sur les ventes d’armes françaises à la coalition internationale engagée dans le conflit au Yémen. Une initiative bloquée par la Présidente de la Commission des Affaires étrangères, Marielle de Sarnez. Source : Amnesty International

  • #Grèce. Victoire pour des cueilleurs de fraises victimes de #traite, contraints au #travail_forcé et visés par des tirs

    Après la victoire remportée à la Cour européenne des droits de l’homme aujourd’hui, jeudi 30 mars, par un groupe d’ouvriers bangladais, employés à la cueillette des fraises, sur lesquels leurs employeurs avaient ouvert le feu parce qu’ils réclamaient le versement de leurs salaires impayés, la directrice adjointe du programme Europe d’Amnesty International, Gauri van Gulik, a déclaré :

    « La décision rendue aujourd’hui est importante pour ces personnes et pour leur famille en ce qu’elle reconnaît la légitimité de leur action. Elle contribuera, nous l’espérons, à prévenir de futures atteintes aux droits fondamentaux. »

    https://www.amnesty.org/fr/latest/news/2017/03/greece-victory-for-strawberry-pickers-trafficked-into-forced-labour-and-sho

    –-> c’était mars 2017. Signalé par @isskein via la mailing-list Migreurop

    #exploitation #travail #fraises #traite_d'être_humains #esclavage_moderne #migrations #agriculture

    • Sur le même sujet, dans le New York Times...

      Greek Foremen Sought in Attack on Migrant Workers

      The police in the southern Peloponnese region of Greece on Thursday were seeking three supervisors of a strawberry farm accused of firing on a large group of Bangladeshi workers who had demanded unpaid wages, wounding 28.

      http://www.nytimes.com/2013/04/19/world/europe/greek-foremen-sought-in-attack-on-bangladeshi-migrant-workers.html?ref=worl

      Avec la photo d’un ami photographe grec, Giorgos Moutafis :

    • Fraises de saison

      Notre société émiettée, et sur la voie étroite de l’anthropophagie structurelle et structurante, remplira bientôt tous les critères de l’âge nouveau. C’est ainsi qu’à Manolada dans le Péloponnèse, des immigrés travaillant dans la production de la fraise... décidément de saison, qui ont osé réclamer leurs salaires impayés depuis six moins à leur patron néo-esclavagiste, ont été blessés, dont quatre grièvement. Les faits se sont déroulés mercredi 17 avril au soir, lorsque des hommes armés et chargés de superviser le travail des immigrés, ont ouvert le feu sur ces derniers. Les surveillants, ont utilisé des carabines pour disperser les travailleurs immigrés, deux cent personnes environ ainsi rassemblés réclamant leurs soldes. Temps de crise, aussi vécu et pratiqué via ses... authentiques rapports entre le capital et le travail, en passant par le racisme récurent, ce dernier, notons-le, n’aura pas attendu la crise pour agir... comme un grand.

      Car il faut souligner que l’esclavagisme et donc le racisme ordinaire ne sont pas à leurs débuts à Manolada, des faits avérés allant dans ce très mauvais sens, datent déjà de plusieurs années. Depuis jeudi matin, l’affaire de Manolada occupe tous les médias. Il y a eu même des appels, grecs et internationaux, pour enfin boycotter ces “fraises ensanglantées”. D’après le reportage du jour, à travers le quotidien Elefterotypia par exemple, “Des scènes de tentative d’assassinat en masse se sont déroulées mercredi, dans un champ pour esclaves à Manolada, dans la région d’Ilia, lorsque trois surveillants-argousins, pour le compte d’un propriétaire-producteur des fraise de la région, ont ouvert le feu sur des dizaines de travailleurs originaires du Bangladesh, ces derniers, exigeaient le versement de leurs salaires qui n’ont pas été versées depuis de six mois. Au moins 34 travailleurs ont été hospitalisés, tandis que deux hommes ont été arrêtés ce matin dans le village d’Ilia Pineias, pour avoir abrité et ainsi leur fournir une cachette, à deux des gardiens recherchés et auteurs présumés des faits. Sept travailleurs étrangers restent hospitalisés dans les hôpitaux de Pyrgos et de Patras, portant des blessures causées par de coups de feu qui étaient hier, dont un, en état critique mais stable. Trois immigrés légèrement blessés, restent sous observation à l’hôpital universitaire de Patras pour des raisons purement préventives. Ces ouvriers agricoles, n’avaient pas été payés pendant six mois exigé, c’est ainsi qu’ils ont exigé leurs soldes auprès de leur employeur mercredi après-midi, sur le lieu de leur travail, près de la rocade entre Pyrgos et Patras. Mais au lieu d’argent, ils ont essuyé les tirs des fusils de chasse surveillants. Les journalistes de la presse locale ont rapporté que les sommes réclamées par les travailleurs immigrés, iraient de 150.000 à 200.000 euros pour 200 personnes, ou plus exactement, elles correspondent à 750 à 1000 euros par travailleur. Selon un communiqué de la police, le propriétaire de l’exploitation a été arrêté, mais les trois auteurs présumés des coups de feu, lesquels d’après certains témoignages auraient pris la fuite à bord d’un véhicule en direction de Patras, sont toujours recherchés”.

      Pourtant, et dans la capitale certaines facettes de la vie courante trahissent bien cette normalité apparente, présumée précaire ou alors “définitive” d’après les gouvernants, c’est selon ! On remarque aussi, que par ce beau temps, bien que relativement frisquet de ces derniers jours, nos sans-abri, s’absentent parfois de leurs “demeures”, plus souvent qu’autrefois paraît-il. Ce qui est également le cas des petits vendeurs ou des cireurs de chaussures ambulants, disons-nous qu’au moins ces derniers conservent encore un certain statut social... économiquement reconnaissable aux yeux (fatigués) de tous. Puis, c’était à l’entrée du métro Monastiraki ce midi, qu’un nouveau (?) mendiant âgé faisait fuir tous nos regards visiblement gênés : “Au nom de Dieu, pourquoi vous ne m’aidez pas ?” Sans doute, encore “un riche habitant du Sud de l’Europe” qui scandalise tant les éditorialistes de la presse allemande ces derniers jours. Ce qui ne veut pas dire que “nos” classes aisées n’existent plus, bien au contraire. C’est par exemple récemment, lors d’une... expédition ethnographique en voiture dans les quartiers Nord de l’agglomération d’Athènes, c’est un ami venu en visiteur depuis la France qui avait souhaité redécouvrir les endroits de son enfance, que nous avons pu constater combien certaines tavernes résolument estampillées... de la classe moyenne-haute, ne désemplissent pas. L’ironie de l’histoire économique, c’est que devant ces oasis de l’ostentatoire et bien d’autres pratiques diverses et variées, on dénombre une quantité surreprésentée en ces grosses cylindrées de fabrication allemande. Ce qui a changé n’est pas tant la richesse affichée de cette composante (?) de la population que j’estime à environ 20%, mais surtout le fait que cette dernière devient désormais si visible pour cause d’effondrement de l’essentiel de l’immense ex-classe moyenne, “c’est comme du temps de mon enfance, ou comme dans les vieux films du cinéma grec des années 1960”, a fait remarquer mon ami Pavlos de Paris.

      Sur la Place de la Constitution mercredi après-midi, les passants et les animaux profitèrent du soleil ou de l’ombre, tandis qu’à l’intérieur de la station centrale du métro, deux micro-événements ont attiré un peu l’attention des passants : une vente d’objets hétéroclites ainsi que de sucreries, puis une exposition de photos sous le thème des visages humains à travers la ville. Au même moment, dans toutes les facultés du pays c’était un jour de vote, comme à la faculté d’Économie, pour certains étudiants, ce fut l’occasion de manifester également un certain mécontentement légitime, suite à la fermeture du site d’Athens Indymedia. Au centre-ville, on achète encore de la pacotille de Pâques, car Pâques orthodoxe c’est en début mai, on marchande si possible et surtout on compte partout les sous. Les passants, jettent parfois un regard intrigué, aux slogans révélateurs d’un certain temps présent qui s’éternise alors trop et pour cause : “Fuck the police” mais en caractères grecques, une petite bizarrerie pour cette raison précisément, ou encore ce slogan qui se répète parfois : “Le sex et la grève exigent de la durée”, on peut comprendre mais cela ne fait plus tellement rire grand monde désormais ; nous serions en train de perdre notre sens de l’humour (?), voilà ce qui peut être lourd de conséquences !

      Près des Halles d’Athènes, des affiches incitent à manifester, c’est pour le 19 avril, journée d’action et de mobilisation des retraités du pays, dans une marche de protestation qui se veut nationale.

      Sous l’Acropole et ses touristes, et sous certains regards inévitables, comme les fraises et leur saison décidément.


      http://www.greekcrisis.fr/2013/04/Fr0230.html

    • Immigration en Grèce : les damnés du Péloponnèse

      En Grèce, des immigrés clandestins ont trimé dans des champs durant des mois... sans être payés. Leur grève a fini dans un bain de sang, qui a ému l’opinion. Mais, quelques semaines plus tard, leur situation n’a guère changé.

      La balle s’est logée entre deux côtes, à quelques centimètres du coeur. D’un geste pudique, Abdul Rahaer lève un pan de sa chemise pour montrer la plaie. « Elle est entrée si profondément que le chirurgien n’a pu la retirer », murmure-t-il. Son regard file vers les champs de fraises, là où le drame a eu lieu, il y a plus d’un mois : « Je n’arrive toujours pas à croire qu’ils ont tiré sur nous... »

      Venu du Bangladesh, Abdul est entré illégalement en Grèce, comme tous les autres ouvriers migrants qui travaillent dans cette exploitation, située à Nea Manolada, dans l’ouest du Péloponnèse. Pour survivre, il a accepté ce job éreintant : ramasser des fraises cultivées sous des serres immenses huit heures d’affilée par jour.

      La région compte plus d’une centaine de fermes semblables ; plus de 10 000 hectares de cette terre aride et écrasée de soleil sont couverts de fraisiers. L’essentiel de la production est exporté en Russie et dans les pays Baltes. Pour la cueillette, qui s’étire entre janvier et juin, les producteurs font appel à des immigrés clandestins. « Chacun d’entre nous doit remplir 200 cagettes de 1 kilo, raconte Abdul. La chaleur est épuisante et nous sommes constamment courbés en deux. Lorsque nous arrêtons, à 14 heures, nous avons le dos cassé... » Cette main-d’oeuvre docile et corvéable à merci, la plupart des producteurs la rétribue 22 euros la journée par tête de pipe. Tous, sauf Nikos Vangelatos, l’employeur d’Abdul, qui avait décidé de ne pas payer ses ouvriers.

      Leurs témoignages rappelleraient presque l’esclavage de la Grèce antique : « Lorsque nous avons réclamé nos salaires, il nous a demandé d’être patients, raconte Abdul. Nous ne nous sommes pas méfiés. Partout, ici, les fermiers paient avec retard. Les mois ont passé. Nous avions juste le droit d’aller chercher de la nourriture dans un supermarché, une fois par semaine, où Vangelatos disposait d’un crédit. Et encore, c’était le strict nécessaire. A plusieurs reprises, nous sommes revenus à la charge. En vain. »

      Le 17 avril, les forçats de Nea Manolada votent la grève. « Nous avions besoin de cet argent », intervient Rifat. Né à Sylhet, dans le nord du Bangladesh, ce jeune homme de 32 ans illustre le sort de ces milliers de migrants, partis en Europe pour nourrir leur famille. Son père, invalide, ne pouvait plus subvenir aux besoins de ses six enfants. Il vend le champ familial et confie l’argent à son fils aîné. Parti à la fin de 2008, Rifat met un an pour atteindre la Grèce. Arrêté en Iran, il passe six mois dans une cellule sans fenêtre. Une fois libéré, il parvient en Turquie, qu’il traverse dans une cuve de camion-citerne. A Istanbul, il déjoue la surveillance des gardes-frontières grecs qui patrouillent sur le fleuve Evros, lieu de passage privilégié des clandestins. Pris en charge, à Athènes, par des compatriotes bangladais, il trouve un boulot de ferrailleur. Une chance : rares sont les « illégaux » qui parviennent à gagner leur vie dans la cité dévastée par la crise. Durant trois ans, il envoie 200 euros, tous les mois, à ses parents. Jusqu’à l’été dernier, où des policiers l’arrêtent en pleine rue. L’opération « Zeus hospitalier » bat alors son plein.

      Lancée par le gouvernement (centre droit) d’Antonis Samaras, qui veut mettre fin à des années de laxisme en matière d’immigration, elle vise à « nettoyer » les quartiers chauds de la capitale. Chassés, les migrants cherchent partout dans le pays des emplois de fortune. A Nea Manolada, les Bangladais affluent par milliers, car la nouvelle se répand de bouche à oreille : les exploitants agricoles ont besoin d’ouvriers. Rifat tente sa chance. Le jour de son arrivée, il suit les conseils d’un compatriote : « Va chez Vangelatos, il cherche des bras. » Mais il découvre vite à qui il a affaire. « Les contremaîtres nous insultaient sans cesse, raconte-t-il. Nous n’avions pas le droit de prendre de pause. » Jusqu’à ce fameux 17 avril...
      Coups de feu, trois Bangladais s’effondrent. C’est la panique

      La confrontation aurait dû rester pacifique. Mais les grévistes apprennent qu’une poignée de Bangladais a décidé, contre l’avis des autres, d’aller travailler. Les esprits s’échauffent. Les « jaunes » sont bousculés ; des bâtons, brandis. Les contremaîtres interviennent. « Fige re malaka ! [Barrez-vous !] » crient-ils aux mutins. La suite est confuse. L’un des surveillants, surnommé « Kaskadas » en raison de son amour immodéré pour les voitures de sport, va chercher une carabine. Il la braque sur les frondeurs. Coups de feu, trois Bangladais s’effondrent. Une seconde arme surgit, nouvelles détonations. C’est la panique. Profitant du désordre, les contremaîtres prennent la fuite. « Nous les avons cueillis à Amaliada, chez leur avocat, le lendemain matin », précise un officier de police. Dans le camp, c’est le chaos. 35 blessés gisent au sol. L’un d’eux a reçu plus de 40 projectiles sur le torse. Mohamad Hanief filme la scène avec son téléphone. « Pour avoir des preuves », explique-t-il.

      Postées sur Internet, les vidéos suscitent une vague d’émotion sans précédent. A Athènes, des manifestations de soutien sont organisées, tandis qu’un appel à boycotter les « fraises de sang » (#bloodstrawberries) est lancé sur les réseaux sociaux. Deux jours plus tard, le ministre de l’Ordre public et de la Protection du citoyen, Nikos Dendias, se rend sur place. L’affaire tombe mal : le Conseil de l’Europe vient juste de publier un rapport très critique sur l’augmentation des crimes xénophobes en Grèce. Régulièrement épinglé pour violation des droits des migrants, l’Etat grec peine à montrer sa bonne volonté. Le parti néonazi Aube dorée a nié l’existence des chambres à gaz pendant la Seconde Guerre mondiale, sans être inquiété par la justice. Et le projet de loi contre le racisme s’enlise : le texte en est à sa troisième mouture en quatre ans, tant il suscite de vives polémiques... Dendias doit donner des gages aux Européens. Devant les caméras, il promet que les migrants de Nea Manolada ne seront jamais chassés du pays.
      Leur régularisation ? « C’est extrêmement complexe »...

      De belles déclarations... rapidement balayées par le vent sec du Péloponnèse. Depuis que l’émotion médiatique est retombée, plus personne ne se soucie des grévistes de Nea Manolada. Leur régularisation ? « C’est extrêmement complexe », répond-on, un peu gêné, au siège de la Gauche démocratique, à Athènes. Seuls les 35 Bangladais qui ont eu la « chance » d’être blessés ont, à ce jour, reçu un papier officiel. Il y est reconnu qu’ils ont été « victimes d’esclavage », mais ce document n’a aucune valeur juridique. Quant aux autres... « Rien n’est prévu », avoue-t-on au ministère de l’Ordre public et de la Protection du citoyen.

      Fin d’après-midi, au campement des insurgés, trois tentes rudimentaires constituées de bâches et de bambous. Dans l’une d’elles, une dizaine d’hommes dorment sur des cartons. Des vêtements fatigués sèchent sur un fil. Près de l’entrée, sous un auvent, un Bangladais s’active au-dessus d’un fourneau. Sur le sol, posées sur un plastique, des cuisses de poulet dégèlent lentement. « Ce sont les dernières », s’inquiète Salam, l’un des rares, ici, à parler anglais. Quelques jours après le drame, l’ambassadeur du Bangladesh est venu livrer de la nourriture. Il n’en reste plus rien.

      Voilà deux semaines, un homme aux cheveux blancs et à la voix bourrue leur a rendu visite : Dimitri Vamvakas. « Je suis le nouveau patron, je n’ai rien à voir avec l’an-cienne équipe, leur a-t-il dit. Reprenez le travail, je vous promets que vous serez payés. » Mais Salam se méfie : « Et s’il était pire que l’autre ? Et nos salaires ? Ils nous doivent au total 180 000 euros ! »

      Le voici, justement, au volant de son camion, au milieu des serres. Tandis que nous approchons, un gardien, treillis et coupe militaire, surgit à moto. « Vous n’avez rien à faire ici, partez ! » éructe-t-il. Immédiatement, Vamvakas calme le jeu. Il tente un sourire. « Vous voulez des fraises ? Tenez, prenez tous les cageots que vous voulez ! » Puis : « Cette histoire est terrible, mais c’est un cas isolé, prétend-il. Les migrants sont bien traités, car nous avons besoin d’eux. Les Grecs ne veulent pas faire ce travail, ils n’ont plus le goût de l’effort. Quand je pense que je me suis engagé dans la marine à 12 ans... » Va-t-il payer les arriérés de salaires ? Il élude la question, part précipitamment. Avec toutes ces histoires, les fraises sont en train de pourrir, il faut sauver la récolte. « Vangelatos n’est pas un mauvais bougre, lâche-t-il en démarrant son moteur. Mais quand l’équipage commet des erreurs, c’est le capitaine qui trinque. »

      Nea Manolada, vers 22 heures. Des dizaines de Bangladais arpentent la rue principale, sous l’oeil impavide de vieux Grecs attablés. « Pour l’instant, il n’y a jamais eu de heurts entre habitants et migrants, commente Kostas Panagiotopoulos, en dégustant son café frappé. Mais les illégaux affluent sans cesse. Ils sont plus de 5000, alors qu’il n’y a que 2000 postes dans les plantations. La situation risque de devenir explosive. » Peau tannée et regard métal, Kostas possède une petite exploitation de 5 hectares. Il emploie une quinzaine de Bangladais, qu’il appelle tous par leurs prénoms. Et il n’a pas besoin de contremaître pour les gérer. Vangelatos ? « C’est un opportuniste, tranche-t-il. Il s’est fait un nom en vendant des fruits exotiques sur le marché d’Athènes, alors il a voulu se lancer dans la fraise. Il s’est imaginé qu’il suffirait de deux ou trois hommes de main costauds pour faire tourner l’affaire. Quelle erreur ! Les hommes, il faut les gérer, surtout les Bangladais : il y a des clans, des hiérarchies invisibles, de la violence... Ça peut vite dégénérer. Vangelatos s’est fait déborder. Par sa négligence, il a fait du mal à toute la profession. Le cours de la fraise a chuté et de nombreuses commandes ont été annulées. »

      Il faudra du temps pour que la « fraise du Péloponnèse » retrouve grâce aux yeux des consommateurs. D’autant que ce scandale n’est pas le premier, contrairement à ce qu’affirment les producteurs locaux.

      En 2009, un Egyptien avait été traîné sur plusieurs dizaines de mètres, la tête coincée dans la vitre d’une voiture, parce qu’il avait demandé une augmentation de salaire à son patron. Cette affaire avait déjà suscité une vive émotion, avant de sombrer dans l’oubli.

      Retour au camp. Salam prolonge la discussion sous la nuit étoilée. Il n’en peut plus de cette promiscuité. Sa femme, qu’il n’a pas vue depuis cinq ans, menace de divorcer s’il ne rentre pas au pays. Pourquoi rester en Europe s’il n’envoie plus d’argent ? lui demande-t-elle. Mais, un jour prochain, juré, Salam partira d’ici. Il a compris qu’il n’aurait pas de papiers. Clandestin il restera, à la merci de l’Aube dorée et de tous les Vangelatos qui profitent de cette main-d’oeuvre payée au noir. A Thèbes, la récolte des tomates va commencer. Salam va continuer à vivre au rythme des saisons. Il n’a pas d’autre issue. Le piège grec s’est refermé sur lui.


      https://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/immigration-en-grece-les-damnes-du-peloponnese_1255380.html
      #migrants_bangladais

    • Bloodstrawberries in #Manolada

      When immigrant workers from Bangladesh demanded their wages after going unpaid for six months, in Manolada, Greece, their supervisors shot at them. Over 20 were injured and had to be treated in hospital.

      x-pressed reports that police are going into the hospital to arrest and deport them, and journalists are being chased off the farm when trying to cover the story.

      The working conditions on the strawberry farm are compared to modern slavery, and it’s not the first time Manolada made the news with violent attacks against non-Greeks: Last year, a man’s head was jammed in the window of a car and he was dragged along for a kilometer as Ekathermini reports.

      Eleftherotypia English quotes Justice Minister Antonis Roupakiotis: “The barbarous attack … conjures up images of a slavery-based South that have no place in our country,”

      This is not my country tracks the violence back to Golden Dawn and their racist and xenophobic politics and actions:

      We have seen the rising xenophobia and racist rhetoric sweeping the country. It has become so commonplace to hear or read about foreigners being “filth”, “sun-human” “invaders”, “scum” that people are seeing them as such. The rise of Chrysi Avgi (Golden Dawn) has given racism and xenophobia a voice. A legitimacy. We have an “MP” that calls immigrants “sub-human” sitting on the Council of Europe’s Anti-discrimination committee !

      For more on this story, see Asteris Masouras Storify and Bloodstrawberries, a blog set up to cover the story. English content will come soon.

      http://intothefire.org/bloodstrawberries

    • Publication de la brochure “L’agriculture, laboratoire d’exploitation des travailleurs migrants”

      La Confédération Paysanne vient de publier, en supplément à son magazine Campagnes Solidaires, une brochure de 28 pages sur le thème des conditions de travail des saisonnier-e-s migrant-e-s dans l’agriculture industrielle en Europe. Réalisée grâce à l’appui de l’association Échanges & Partenariats par les volontaires partis en 2014 et 2015 auprès d’organisations paysannes dans différents pays d’Europe, elle rassemble nos observations et analyses recueillies auprès de travailleur-se-s, paysan-ne-s, militant-e-s syndicaux et associatifs.

      Ces observations dressent un constat alarmant sur les situations que connaissent les migrant-e-s travaillant dans l’agriculture industrielle, où l’exploitation, les atteintes à la dignité, au droit du travail, aux droits de l’homme sont monnaie courante, et s’intensifient avec la généralisation du recours à des intermédiaires : sous-traitants, agences de recrutement, prestataires de services, détachement international de travailleurs…

      La partie finale évoque enfin des pistes d’action pour enrayer ces dynamiques, en s’appuyant sur 10 années de travail de recherche, d’information, de plaidoyer et de mobilisation mené par les organisations membres de la Coordination Européenne Via Campesina et leurs partenaires.

      http://www.agricultures-migrations.org/publication-de-la-brochure-lagriculture-laboratoire-dexploi

      Pour télécharger la #brochure :
      http://www.agricultures-migrations.org/wp-content/uploads/2015/09/brochure.conf-v3.pdf

  • #Birmanie : nouveaux détails sur les responsables des massacres de #Rohingya
    https://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2018/06/27/birmanie-nouveaux-details-sur-les-responsables-des-massacres-de-rohingya_532

    Les nouveaux travaux, publiés l’un mardi 26 juin par Reuters et l’autre mercredi 27 par Amnesty, montrent comment des unités connues pour leur particulière brutalité lors de campagnes précédentes dans des régions en proie à des insurrections armées, en particulier dans l’Etat Kachin dans le Nord birman, ont été envoyées dès le début du mois d’août 2017 dans l’Arakan.

    Des centaines de soldats de deux groupes d’infanterie légère, les 33e et 99e divisions, avaient été déployés au moins deux semaines avant que ne débute le massacre de ceux que les Birmans qualifient de « Bengalis », les assimilant à des étrangers. Ainsi, l’agence de presse Reuters a-t-elle trouvé des posts et photos sur Facebook d’un lieutenant, Kyi Nyan Lynn, prenant l’avion puis atterrissant à Sittwe, la capitale régionale, le 10 août. « Ecrase les kalar, l’ami », commente un des contacts du soldat, en référence au surnom péjoratif donné aux Rohingya. « Je le ferai », répond-il. « S’ils sont bengalis, ils seront tués » écrit le soldat de 24 ans, le lendemain.

    Les éléments récoltés tendent à confirmer l’envoi d’importants renforts dans la région, et donc l’intention du commandement d’y augmenter les opérations militaires. Le gouvernement civil, dont la plus importante figure est la Prix Nobel Aung San Suu Kyi même si elle n’a aucun contrôle sur l’armée, précisait alors que ces renforts visaient à apporter « paix, stabilité et sécurité ».

  • New Amnesty leader calls BDS a tested “tool of resistance” | The Electronic Intifada
    https://electronicintifada.net/blogs/ali-abunimah/new-amnesty-leader-calls-bds-tested-tool-resistance
    https://electronicintifada.net/sites/default/files/styles/medium/public/pictures/picture-24-1320694946.jpg?itok=_G986tvp

    It will be interesting to see if Naidoo pushes Amnesty to take stronger positions on holding Israel accountable.

    “Excessive force”
    Last week, Amnesty urged Israel to avoid “excessive force” against Palestinians taking part in Great March of Return rallies in the occupied Gaza Strip.

    Israel has killed dozens and injured thousands of unarmed protesters since 30 March.

    “The Israeli authorities must respect the Palestinians’ right to peaceful protest and, in the event that there is violence, use only the force necessary to address it,” the group’s Magdalena Mughrabi stated. “Under international law, lethal force can only be used when unavoidable to protect against imminent threats to life.”

    Amnesty relies on international law to defend Israel’s “right” to violence against an occupied people.

    But while encouraging Israel to use less force against Palestinians, Amnesty acknowledges no Palestinian right to self-defense or resistance to occupation, only the right to “peaceful protest.”

    Regardless of the intention, this effectively privileges and endorses Israeli violence – a perverse position for a human rights organization in the overall context of Israel’s regime of military occupation, settler-colonialism and apartheid over Palestinians.

    Yet the Palestinian right to self-defense and resistance – should Palestinians choose to exercise it – is clearly recognized by international law, if not by Amnesty International.

    #droits_humains #contadictions

    • La revue avec un regard appuyé sur la “démocratie” chez les autres vue sous l’angle américano-occidental. Merci à nos contributeurs pour leurs articles.

      CRISE DE L’EMPLOI

      Énormes inégalités de temps de travail : 48 heures/semaine et plus pour 10 à 15 % des personnes, moins de 20 heures pour 10 %
      "Comme presque tous les autres j’ai tendance à utiliser des chiffres sur les moyennes de temps de travail, moyennes hebdomadaires et moyennes annuelles. Y compris parce que ce sont pratiquement les seules données qu’on trouve dans les comparaisons internationales. C’est certes très utile de savoir par exemple (voir parmi d’autres ce billet d’octobre 2016 : « quatre graphiques commentés sur la nécessité de la RTT ») que, selon l’OCDE, la France est l’un des pays d’Europe occidentale où la durée hebdomadaire moyenne du travail est la plus élevée (mais oui !), ou encore que la durée hebdomadaire moyenne par personne active (chômeurs compris) est chez nous de… 30 heures."
      Source : DEBOUT ! : BLOG JEAN GADREY

      DÉMOCRATIE

      Secret des affaires : dernière ligne droite et quelques leçons
      "L’Assemblée nationale s’apprête à adopter définitivement le secret des affaires, malgré les alarmes de la société civile. À court terme, c’est un nouveau moyen pour les entreprises pour traîner lanceurs d’alerte, associations ou journalistes devant les tribunaux. À long terme, c’est l’instauration d’un véritable « droit au secret » pour les milieux d’affaires, qui met en danger tout le fragile édifice de régulation des multinationales."
      Source : OBSERVATOIRE DES MULTINATIONALES

      La Colombie, les escadrons de la mort et les droits de l’homme vus par les USA
      "Presque quotidiennement, nous sommes bombardés par des « informations » sur des problèmes au Venezuela. Et de fait, problèmes il y a, par exemple des pénuries de nourriture et de médicaments, et une inflation galopante. Mais quelque chose est occulté."
      Source : ENTELEKHEIA

      Nicaragua : Rébellion ou contre-révolution Made In USA ?
      "Beaucoup se demandent si les Etats-Unis sont impliqués dans les protestations d’étudiants qui essaient de déstabiliser le Nicaragua, ce dernier mois. Les médias occidentaux n’écrivent rien sur le sujet au moment même où des scénarios identiques se déroulent au Venezuela, au Brésil, à Cuba, au Honduras, en Bolivie et dans d’autres pays où la gauche a fait des avancées. En ce moment, trois étudiants nicaraguayens font une tournée en Europe et en Suède pour chercher des soutiens à leur campagne. Au moins un des étudiantes représente une institution financière créée par les États-Unis."
      Source : INVESTIG’ACTION

      Un rapport d’Amnesty International trouve que les États-Unis sont coupables de crimes de guerre en Syrie
      "Selon des preuves recueillies et publiés dans un rapport mardi par le groupe de défense des droits de l’homme Amnesty International, les États-Unis ont commis des crimes de guerre durant le siège de quatre mois qu’ils ont fait de la ville syrienne de Raqqa l’an dernier. Le rapport porte le titre de « Guerre d’annihilation », reprenant la description même faite par le secrétaire américain à la Défense James Mattis des tactiques à employer pour la prise de la ville à l’État islamique (EI). Le rapport conclut que « l’impact sur les civils a été catastrophique »."
      Source : WORLD SOCIALIST WEB SITE

      ENVIRONNEMENT

      La ruée minière sur les océans s’amorce, au prix probable de l’environnement
      "Thallium, cobalt, manganèse, nickel, or… les fonds marins regorgent de minerais. Alors que les gisements terrestres s’épuisent, États et industriels s’intéressent de très près aux ressources océaniques, dont l’exploitation aura de lourdes conséquences sur les écosystèmes sous-marins. Un nouvel enjeu écologique, alors que le 8 juin est la Journée mondiale des océans."
      Source : REPORTERRE

      EUROPE

      Renforcement de l’intégration monétaire : Berlin garde la main
      "Dans la perspective du Conseil européen de fin juin, la chancelière allemande a fait des concessions mineures en matière d’intégration monétaire, très loin des ambitions initiales du président français. Elle a bougé ! A l’Elysée, on s’est ostensiblement réjoui de l’entretien qu’a accordé la chancelière allemande à l’édition dominicale (03/06/18) du grand quotidien proche des milieux d’affaires, le Frankfurter Allgemeine Zeitung."
      Source : RUPTURES

      FRANCE
      Réformes Macron : des ambitions qui font pschitt ? _
      "Emmanuel Macron est-il en train de changer en profondeur le modèle économique français ? Dans son ouvrage « révolution », il ne proposait pas de renverser la table. Mais de refonder notre système social en opérant une mise à jour du pacte hérité du conseil national de la résistance. Il annonçait l’exploration d’une « troisième voie », dans lequel notre filet de sécurité serait mis en phase avec la mondialisation, dans l’esprit de ce qui se fait dans les pays scandinaves. L’idée aussi que les réformes doivent être menées en indemnisant les perdants." [Ou alors il mentait ?!]
      Source : XERFI CANAL

      GÉOPOLITIQUE

      Macron : le spectre de la gesticulation diplomatique
      "Dans sa quête de leadership, Emmanuel Macron veut faire preuve avec Netanyahou comme avec Trump, de volontarisme et de bilatéralisme personnalisé. Une stratégie qui pour l’instant, n’a donné aucun résultat tangible."
      Source : MIDDLE EAST EYE

      La paix est un cliché : lorsque l’Occident ne peut pas contrôler le monde sans opposition, cela signifie la guerre
      "L’Occident aime à se penser comme une « partie du monde qui aime la paix ». Mais est-ce le cas ? Vous l’entendez partout, de l’Europe à l’Amérique du Nord puis à l’Australie, avant de revenir en Europe : « Paix, paix, paix ! » . C’est devenu un cliché, un slogan, une recette pour obtenir des financements, de la sympathie et du soutien. Vous dites « la paix » et vous ne pouvez vraiment pas vous tromper. Cela veut dire que vous êtes un être humain compatissant et raisonnable."
      Source : INVESTIG’ACTION

      LIBERTÉS

      Surveillance : le réseau français "intelligent" d’identification par caméras arrive
      "La reconnaissance faciale "intelligente" est annoncée comme une nécessité pour le ministère de l’Intérieur. Le modèle chinois de contrôle et surveillance de la population par des caméras et des algorithmes d’identification des personnes semble inspirer le gouvernement et l’administration française qui lance des expérimentations et des partenariats."
      Source : TV5 MONDE

      MATIÈRES PREMIÈRES

      En Alaska, les pétroliers gèlent le sol réchauffé par l’augmentation des températures
      "Pour accéder aux pipelines, les groupes pétroliers placent des milliers de tubes réfrigérants dans le permafrost (sol gelé) afin qu’il soit suffisamment solide pour rouler dessus. Les routes de glaces disparaissent de plus en plus rapidement, réduisant du même coup la période d’exploitation des puits de pétrole. En 2003, la fenêtre de tir avait diminué de deux mois en moyenne par rapport aux années 1970, au moment où les routes de glace étaient praticables plus de la moitié de l’année."
      Source : Le Monde

      SOCIETÉ

      Notre-Dame-des-Landes : Retrouvons un sens politique à la lutte qui se mène sur la ZAD
      "À Notre-Dame-des-Landes, certains résistent encore et toujours à l’envahisseur industriel. Et si l’abandon du projet d’aéroport a été une première victoire, il importe aujourd’hui de défendre une autre façon de faire de l’agriculture, loin du tout-rendement, des normes aseptisées, de l’intensif qui épuise les sols et maltraite les bêtes."
      Source : LE COMPTOIR

      ÉCONOMIE
      _ Le procès de l’hypermondialisation

      "Une autre mondialisation est en cours. De plus en plus contestée par les populations, elle l’est également, c’est nouveau, par les économistes. Surtout, pour les acteurs économiques eux-mêmes, entrepreneurs et banquiers, elle ne représente plus la panacée. Tout pointe vers une mondialisation plus sobre."
      Source : ALTERNATIVES ECONOMIQUES

      Savoir décrypter la logique pro-business de Trump
      "Avec la crise, on aurait pu s’attendre à la revanche des salariés. Au sein même du main Stream économique, on a commencé à admettre que le partage des fruits de la croissance jouait trop en faveur du capital. Et que ce déséquilibre était à la racine de la crise et de l’instabilité financière contemporaine. Les institutions internationales se sont mises à valider les travaux sur la déformation du partage de la VA en faveur du capital, sur le creusement des inégalités, en attribuant pour partie la cause à l’ouverture commerciale..."
      Source : XERFI CANAL

  • Amnesty | L’ONU suspend l’expulsion d’une famille de réfugiés syriens
    https://asile.ch/2018/06/13/amnesty-lonu-suspend-lexpulsion-dune-famille-de-refugies-syriens

    L’ONU vient d’ordonner la suspension de l’expulsion vers la Grèce d’une famille syrienne résidant au Tessin. Leur demande d’asile avait été rejetée par le Tribunal administratif fédéral, mais le Comité de l’ONU des droits de l’enfant demande au Secrétariat d’État aux migrations de répondre aux reproches de violation de la Convention internationale relative aux droits […]

  • Union européenne. Des États font pression pour obtenir un assouplissement des règles sur l’exportation d’équipements de surveillance vers des pays portant atteinte aux droits humains
    https://www.amnesty.fr/presse/union-europenne-des-tats-font-pression-pour-obteni

    Neuf États membres de l’Union européenne (UE) tentent de bloquer les mesures visant à limiter les exportations d’équipements de surveillance vers les régimes répressifs, cette initiative rétrograde représentant une menace pour les droits humains à travers le monde, ont déclaré le 11 juin Access Now, Amnesty International, Privacy International et Reporters sans frontières (RSF). Un document de positionnement transmis aux médias révèle que Chypre, l’Estonie, la Finlande, l’Irlande, l’Italie, la Pologne, (...)

    #FinSpy #écoutes #exportation #sécuritaire #activisme #journalisme #web #surveillance #RSF #Amnesty #PrivacyInternational (...)

    ##AccessNow

  • Syrie : Amnesty international dénonce l’ampleur des pertes civiles à Raqqa
    http://www.lefigaro.fr/international/2018/06/05/01003-20180605ARTFIG00008-syrie-amnesty-international-denonce-l-ampleur-des

    Dans ses recommandations, Amnesty demande donc aux États membres de la coalition de respecter le droit humanitaire, « notamment en annulant les attaques qui risquent d’être aveugles », bannir l’usage des bombes à large impact sur les zones densément peuplées, prévenir les civils lorsque les circonstances le permettent à l’approche d’une attaque imminente, ou encore prévoir des plans d’évacuation concrets pour ces populations, suffisamment en amont des opérations militaires.

    Les expressions « Boucher de Hamas » ou « Poutine » n’apparaissent pas dans le texte. J’en déduis qu’il s’agit de propagande anti-occidentale publiée dans un média « state owned »...

  • La France fait la promotion des fusils qui ont servi aux massacres de Gaza
    David Cronin – 31 mai 2018 - The Electronic Intifada - Traduction : J. Ch. pour l’Agence Média Palestine

    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2018/06/03/la-france-fait-la-promotion-des-fusils-qui-ont-servi-aux-massac

    Le fabricant des fusils utilisés pendant les récents massacres israéliens à Gaza va bientôt exposer ses produits dans un salon de l’armement sponsorisé par le gouvernement français.

    Les enquêtes d’Amnesty International ont identifié le Tavor comme étant vraisemblablement l’un des fusils principalement utilisé par les snipers israéliens pour attaquer les manifestants palestiniens au cours des deux derniers mois.

    En tant que fabricant de ce fusil, Israel Weapon Industries (Industrie Israélienne de l’Armement) devrait être mise sur liste noire par tout pays se déclarant concerné par les droits de l’Homme.

    La France en fait partie. Emmanuel Macron, son président, a officiellement condamné le meurtre de plus de 100 manifestants palestiniens depuis le 30 mars.

    Sa condamnation sonnait creux. Elle a été prononcée alors que les préparatifs du salon de l’armement Eurosatory de Paris étaient en cours.

    Israel Weapon Industries fait partie des entreprises prévues dans les stands de ce salon, qui ouvrira dans moins de deux semaines.

    Ce n’est qu’une des dizaines d’entreprises de l’industrie de guerre d’Israël – dont le premier fournisseur de drones, Elbit Systems – qui seront présentes à Eurosatory. Le ministre israélien de la Défense est lui aussi inscrit dans la liste des exposants.

    Ce salon est organisé par le gouvernement français, qui travaille en tandem avec le lobby national des armes.

    Israel Weapon Industries s’est servi de salons similaires pour présenter le dernier modèle du Tavor. Le programme officiel d’Eurosatory précise que ces fusils seront exposés.

    Un outil fait pour tuer

    L’entreprise n’a peut-être pas rendu public son rôle dans la réalisation des massacres à Gaza. Son matériel publicitaire souligne pourtant que le Tavor est le « principal fusil d’assaut » de toutes les unités d’infanterie et les « forces spéciales » de l’armée israélienne.

    Selon le site web de la firme, le Tavor a été réalisé « en étroite coopération » avec l’armée d’Israël, qui a « rigoureusement testé » cette arme. C’est une façon codée de dire que le Tavor est un outil indispensable pour tuer et estropier les Palestiniens.

    #canonsàvendre

  • Hungary to criminalise migrant helpers in crackdown

    The Hungarian government has drafted new laws to criminalise those who help irregular migrants seeking asylum.

    If passed in its current form, the legislation could make printing leaflets with information for asylum-seekers and offering them food or legal advice a criminal offence.

    The constitution will also be amended to prevent other EU countries from transferring asylum seekers to Hungary.

    Nationalist Prime Minister Viktor Orban is defying EU policy on migration.


    http://www.bbc.com/news/world-europe-44288242
    #Hongrie #criminalisation #solidarité #délit_de_solidarité #migrations #asile #réfugiés

    • Ungheria, il reato di solidarietà

      In Ungheria, il governo di Viktor Orban ha presentato in Parlamento un “pacchetto” di misure – che comprendono anche una modifica alla Costituzione – volte a “contrastare l’immigrazione irregolare”.

      La stampa magiara ha ribattezzato le riforme col nome di “Stop Soros”, perché lo scopo dichiarato dal governo è quello di colpire le Ong impegnate in attività di solidarietà e di sostegno ai richiedenti asilo e ai rifugiati: e poiché alcune di queste Ong fanno capo a George Soros, o ricevono finanziamenti dalle sue Fondazioni, tutto viene presentato come una battaglia tra il premier ungherese e lo stesso Soros.

      In realtà, ciò che Orban intende colpire è quella parte della società civile ungherese che si impegna per fornire assistenza ai rifugiati, ma anche per garantire i diritti umani dei migranti e dei transitanti. Così, le riforme proposte dall’esecutivo Orban sono un esempio, sicuramente estremo, di una tendenza che si va diffondendo in Europa: quello di criminalizzare la solidarietà e l’impegno civile, trasformandoli in reati.

      Chi scrive non è esperto di cose ungheresi, né conosce a fondo il dibattito che si è sviluppato nel paese magiaro. Per la vicenda della riforma cosiddetta “Stop Soros” si rimanda, in lingua italiana, agli articoli usciti in questi giorni su Il Manifesto, Il Fatto Quotidiano, o su Il Post. Chi è in grado di leggere in inglese può rivolgersi al Guardian, o può vedere i comunicati dell’Hungarian Helsinki Committee, una delle Ong prese di mira dalla furia di Orban.

      Qui, più semplicemente, si propone la traduzione in italiano di una delle norme più controverse del “pacchetto”, quella che riguarda appunto il reato di solidarietà.

      Il testo che trovate qui sotto è tradotto dalla versione non ufficiale in inglese a cura dello stesso Hungarian Helsinki Committee. È quindi la “traduzione di una traduzione”, con i limiti che questo può comportare, e che si possono facilmente immaginare: ma sembra comunque utile per capire più a fondo le forme e i modi in cui viene articolato il “reato di solidarietà” nel dispositivo della riforma. I fortunati lettori che sono in grado di leggere in lingua ungherese possono trovare la versione originale qui.

      https://www.a-dif.org/2018/06/01/ungheria-il-reato-di-solidarieta

    • La Hongrie criminalise les #ONG qui aident les demandeurs d’asile

      Le parti du Premier ministre hongrois a voté ce mercredi une loi qui pourrait conduire à des peines de prison pour toute personne assistant des migrants en situation illégale ou non.

      Viktor Orbán ne se soucie décidément plus des injonctions européennes sur ses dérives autoritaires. Ce mercredi, le Premier ministre hongrois et son parti ultraconservateur, le Fidesz, qui a une large majorité au Parlement, ont voté la loi dite « Stop Soros », du nom du milliardaire américano-hongrois devenu la bête noire du régime. Cette loi initialement présentée en février a été modifiée après les élections législatives du 8 avril qui ont vu une large victoire pour le parti au gouvernement. Elle prévoit maintenant une criminalisation des personnes qui viendraient en aide aux demandeurs d’asile et aux réfugiés.

      « Un avocat pourrait se trouver condamné à une peine jusqu’à un an d’emprisonnement pour avoir apporté des informations sur la procédure de demande d’asile, par exemple, explique le porte-parole d’Amnesty International Hongrie, Aron Demeter. Le but de cette loi est clairement de viser le personnel des ONG. »

      A lire aussi:Hongrie : soupçons de fraudes électorales autour du clan Orbán

      Le texte prévoit aussi qu’en cas de suspicion d’aide aux demandeurs d’asile, l’Etat pourra interdire à la personne concernée de se rendre dans un rayon de 8 kilomètres autour de la frontière. « La loi est assez vague, dans son état actuel, pour que l’aéroport soit compris dans la définition de frontière, détaille András Lederer du Comité Helsinki hongrois pour la défense des droits de l’Homme, une des ONG visées. Des personnes seulement suspectées de violer cette loi pourraient se trouver interdites de quitter le territoire hongrois. »

      Présenté sous sa nouvelle version le 29 mai, le projet de loi a été soumis à l’étude d’un comité parlementaire, jeudi 14 juin. « C’est incroyable, il n’y a eu absolument aucun débat lancé par l’opposition sur ce texte », reprend András Lederer. Quelques minutes auront suffi pour adopter le texte.
      Acharnement législatif

      Ce dernier texte arrive après un an d’attaques répétées par le Fidesz contre les organisations internationales. Depuis juin 2017, le gouvernement force toutes les organisations qui reçoivent des financements de l’étranger à se déclarer et à inscrire la mention « Financé par une institution étrangère » sur tous leurs documents. Une inscription rendue péjorative par la rhétorique gouvernementale.

      Peu après les élections, en avril, des médias proches de Viktor Orbán ont sorti une liste de soi-disant « mercenaires » de George Soros, qui l’aideraient à mener « son plan pour faire venir des immigrés illégaux en Europe », selon les propos du Premier ministre. Dans cette liste, étaient nommés des universitaires, des journalistes d’opposition et des membres du personnel d’ONG qui aident les demandeurs d’asile et réfugiés.

      Le 12 juin, un ancien parlementaire du parti allié au Fidesz, les Chrétiens-Démocrates, a tenu une conférence de presse devant l’immeuble où se trouvent les locaux d’Amnesty International à Budapest. « Il a collé des affiches sur notre porte, disant que nous promouvons la migration », décrit Aron Demeter. Deux jours plus tard, c’est l’ONG hongroise Menedék d’entraide aux réfugiés qui a fait les frais d’une même action.
      La droite européenne impuissante

      Ces campagnes de discréditations portent leurs fruits. Le 15 mai dernier, la fondation philanthropique Open society de George Soros a annoncé que, sous les pressions du gouvernement, elle quittait ses bureaux européens de Budapest pour déménager à Berlin, en Allemagne. De leur côté, Amnesty International et le Comité Helsinki hongrois assurent qu’ils ne partiront pas du pays, quitte à attaquer cette nouvelle loi devant la Cour de justice de l’Union européenne.

      Aron Demeter comme Andra Lederer appellent la Commission européenne à lancer immédiatement une procédure d’infraction contre cette loi. « Les Etats de l’UE devraient exprimer fortement leur indignation face à cette attaque contre la société civile, l’Etat de droit et le principe de solidarité », déclare le porte-parole d’Amnesty International.

      Jusqu’à présent, les critiques contre le régime de Viktor Orbán ont été mesurées au niveau européen. Le Parti populaire européen (PPE) qui réunit plusieurs partis de centre droit et dont fait partie le Fidesz, a tout de même demandé au Premier ministre hongrois d’attendre les conclusions de la Commission Venise pour la démocratie par le droit du Conseil de l’Europe sur ce projet de loi, qui doivent être publiées vendredi. Le 2 juin, le CDA, parti néerlandais membre du PPE, a adopté une motion pour que le Fidesz soit exclu du groupe européen.

      Ignorant ces menaces, le gouvernement hongrois a voté le texte « Stop Soros » ce mercredi. « Le fait que le projet de loi suive son cours en Hongrie et la publication de l’avis de la Commission de Venise sont des procédures indépendantes, affirme le directeur Presse du groupe PPE au Parlement européen, Pedro Lopez de Pablo. Comme on l’a fait par le passé avec la Hongrie et avec la Pologne, nous allons demander aux gouvernements hongrois de faire tous les changements au projet de loi que la Commission de Venise demande. Si ce n’est pas fait, comme on l’a aussi déjà effectué pour la Pologne, on demandera l’ouverture des procédures prévues dans les traités européens pour atteinte aux principes fondamentaux de l’UE. »

      http://www.liberation.fr/planete/2018/06/20/la-hongrie-criminalise-les-ong-qui-aident-les-demandeurs-d-asile_1659369

    • ‘Hungary is the worst’: Refugees become punching bag under PM Viktor Orban

      A proposed law seeks to criminalise anyone who helps refugees, as atmosphere turns ’toxic’

      Hidden behind an overbearing, protective metal door in the centre of Budapest is the entrance to the Hungarian branch of Amnesty International.

      For Julia Ivan, the director of Amnesty here, the events of recent months have certainly given her reason to feel cautious.

      “The atmosphere towards migrants and those trying to support them has become so toxic here.”

      She pauses, her voice expressing the incredulity she feels.

      A former human rights lawyer, Ms Ivan joined the organisation to advocate for human rights defenders abroad.

      “However, as things in Hungary are changing we are now trying to raise awareness about Hungarian human rights defenders who are being attacked,” Ms Ivan tells The Independent.

      Interns, she says, are too scared to return to the NGO, after a narrative shift when it comes to humanitarian work.

      “The interns that we took on last year to work for us this summer all completed their basic training and orientation.

      “Then we had the “Stop Soros” bill in February and Viktor Orbán’s re-election in April and not one of them will still come to work here this summer.

      “They are all terrified what working for an organisation like Amnesty International will mean for them and their futures – this is in a EU country.”

      In 2018 – despite its rich multicultural history – Hungary has become the most anti-migrant country in Europe.

      Consulting firm Gallup recently devised a Migrant Acceptance Index to measure how accepting populations were on issues such as “an immigrant becoming your neighbour”.

      Hungary recorded the third-worst score in the entire world.

      Hungary’s Prime Minister, Viktor Orbán of the Fidesz party, was re-elected for a fourth term in April’s landslide election win, and relentlessly campaigned to a drumbeat of xenophobic rhetoric – laying the blame for the entirety of Hungary’s woes, from its collapsing education system to widespread political corruption, at the feet of the migranj.

      Mr Orban, who enjoys near messianic levels of popularity, has been labelled the EU’s answer to Vladimir Putin and has referred to all refugees as “Muslim invaders” and migrants trying to reach Hungary as a “poison” that his country does not need.

      Buoyed by the election outcome, Mr Orbán’s government has submitted a new piece of anti-migrant legislation, informally called the “Stop Soros” bill.

      The proposition is named after the American/Hungarian billionaire and civil society donor, George Soros, who Mr Orbán claims is trying to “settle millions from Africa and the Middle East” to disrupt Hungary’s homogeneity.

      Controversially, the bill declares that any NGOs that “sponsor, organise or support the entry or stay of third-country citizens on Hungarian territory” will be viewed as a “national security risk”.

      NGOs will have to obtain permission from Hungary’s interior minister to continue to operate and those breaking the rules to support migrants of any kind have been told they will be fined and shut down.

      Incredibly, their employees could then also face jail time.

      “The constant stoking of hatred by the current government for political gain has led to this latest shameful development, which is blatantly xenophobic and runs counter to European and international human rights standards and values,” Zeid Ra’ad al-Hussein, the United Nations high commissioner for human rights (Unhcr), has said.

      According to the Hungarian Helsinki Committee (HHC), just 1,216 asylum seekers were granted protection in Hungary in 2017.

      In the same year, 325,400 asylum seekers were granted protection in Germany, followed by 40,600 in France, 35,100 in Italy, 34,000 in Austria and 31,200 in Sweden.

      A further 2,880 applications were rejected and recognition rates for those arriving from war zones such as Syria and Iraq even remain low.

      The country also refused to resettle even one refugee from the inundated Italy and Greece as part of the EU’s mandatory quota programme.

      Orbán’s government has implemented a three-pronged strategy to attempt to eradicate the arrival of refugees in Hungary.

      The “keep them out” policy was signposted by the triumphant construction, in June 2015, of a mammoth 175km long, 4m high razor wire fence on the Hungarian-Serbian border.

      This impenetrable barrier was later extended to the Hungarian-Croatian frontier.

      A highly controversial “pushback law” was also introduced, whereby potential refugees caught in the country with no legal documentation could be removed by any means possible to Serbia.

      Medecins Sans Frontieres (MSF), which provides medical treatment to refugees on the Serbian side of the frontier, has recorded hundreds of cases of intentional injuries allegedly perpetrated by Hungarian border patrols during “pushbacks” – a claim that the Hungarian government has denied.

      They include beating injuries, dog bites and irritation from tear gas and pepper sprays.

      Between January 2016 and February 2017, MSF also recorded that just over one in five of these alleged attacks were inflicted on children.

      “This pushback law is completely arbitrary and massively contradicts EU law,” says Gabor Gyulai, director of the HHC.

      “Violence is a clear accompanying phenomenon of the pushback policy.”

      To action asylum requests from those fleeing conflict, the government has set up two transit camps outside the Hungarian border towns of Tompa and Roeszke to house applicants.

      In 2016, 60 refugees were allowed to enter the transit zones per day but the HHC believes this has plunged to a mere one person a day, on average, at each site.

      This tactic is designed to split up entire families for an infinite time period.

      Refugees fortunate to be allowed to cross into Hungary then experience the second carefully calculated prong – “detain them all”.

      Living conditions are “absolutely inhumane”, according to the HHC.

      “We know what is going on there, it is like a military camp where you are guarded everywhere, minimal privacy,” Mr Gabor says.

      “Plus you live in a shipping container and we have a continental climate. In the summer, temperatures can easily reach 40 degrees inside.

      “Many of the adults who arrive are already in poor mental health; they have been tortured or witnessed death.

      “Then they are then stuck in a space a few metres squared in size.

      Although NGOs are offering psychological assistance to the asylum-seekers, they are denied the opportunity to take it.

      “We have an NGO here, the Cordelia Foundation, which can provide specialist psycho-therapeutic assistance to these individuals but they are not allowed to do so by the government.”

      “It is totally senseless and completely inadequate for the vulnerable.”

      The third deterrent strategy deployed is the “withdrawal of integration support”, which occurs if a refugee is granted permanent residency in Hungary.

      Individuals are transferred to a reception centre near the remote Austrian border town of Vámosszabadi.

      They are given 30 days free board and food and then left to fend for themselves, provided with no language courses or labour integration – as occurs in many other European countries.

      Abdul, a young man from Afghanistan, currently resides in the run-down and very decrepit facility in Vámosszabadi.

      Granted asylum in Hungary after an arduous journey via Iran, Turkey and Serbia, Abdul received death threats from the Taliban for working as an English translator for American troops stationed in his home country.

      “I want to scream, I am going crazy,” he says.

      Abdul claims that those staying at the centre have been the victim of beatings from both security personnel and local residents, which is why he would like to use a pseudonym.

      When approached by The Independent for comment, the Hungarian government refused to address the accusations.

      “I have travelled through so many different places, I thought I would drown in the sea, but Hungary is the worst.

      “The people here, they hate us and the conditions here and on the border are not fit for animals.

      “I have seen my friends beaten, refused food, we are treated like inmates here, second class humans, not actual people with needs and hopes.”

      Like others granted refugee status in Hungary, Abdul planned to leave as soon as his reception permit expired and head for Western Europe.

      The Unhcr has now taken the unprecedented step of urging EU states to stop returning asylum seekers to Hungary over fears about their security on arrival.

      “There is no future here unless you are Hungarian,” Abdul adds. “Europe has forgotten us.”

      https://www.independent.co.uk/news/world/europe/hungary-refugees-immigration-viktor-orban-racism-border-fence-a844604

    • La Commission européenne forme un #recours contre la Hongrie devant la #CJUE

      19.07.2018 – Commission européenne - Recours en manquement -
      Migration et asile

      (...)

      MIGRATION ET ASILE : LA COMMISSION FRANCHIT DE NOUVELLES ÉTAPES DANS DES
      PROCÉDURES D'INFRACTION OUVERTES CONTRE LA HONGRIE

      La Commission européenne a décidé aujourd’hui de former un recours
      contre la Hongrie devant la Cour de justice de l’Union européenne pour
      non-conformité de sa législation en matière d’asile et de retour avec
      le droit de l’Union. La Commission a également envoyé aujourd’hui une
      lettre de mise en demeure à la Hongrie concernant une nouvelle
      législation hongroise qui érige en infractions pénales les activités
      de soutien aux demandes d’asile et de séjour et restreint davantage
      encore le droit de demander l’asile. Au sujet de la saisine de la Cour
      pour non-respect de la législation de l’Union en matière d’asile et de
      retour : la Commission a lancé pour la première fois une procédure
      d’infraction contre la Hongrie au sujet de sa législation en matière
      d’asile en décembre 2015. À la suite d’une série d’échanges au
      niveau tant administratif que politique et de l’envoi d’une lettre de
      mise en demeure complémentaire, la Commission a adressé un avis
      motivé à la Hongrie en décembre 2017. Après avoir analysé la
      réponse fournie par les autorités hongroises, la Commission considère
      que la plupart des préoccupations soulevées n’ont toujours pas été
      abordées et a donc à présent décidé de former un recours contre la
      Hongrie devant la Cour de justice de l’Union européenne, la dernière
      étape de la procédure d’infraction. Au sujet de la lettre de mise en
      demeure concernant la nouvelle législation hongroise qui érige en
      infractions pénales les activités de soutien aux demandes d’asile :
      cette nouvelle législation – baptisée « Stop Soros » par les
      autorités hongroises – érige en infraction pénale toute assistance
      offerte par des organisations nationales, internationales et non
      gouvernementales ou par toute personne à des personnes qui souhaitent
      introduire une demande d’asile ou de permis de séjour en Hongrie. Cette
      législation comprend également des mesures qui restreignent les
      libertés individuelles, en empêchant toute personne faisant l’objet
      d’une procédure pénale au titre de cette législation d’approcher les
      zones de transit aux frontières hongroises où les demandeurs d’asile
      sont retenus. Les sanctions vont d’une détention temporaire à une
      peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à un an et à l’expulsion du
      pays. En outre, la nouvelle législation et une modification
      constitutionnelle ont instauré de nouveaux motifs pour déclarer une
      demande d’asile irrecevable, en limitant le droit d’asile aux seules
      personnes qui arrivent en Hongrie directement depuis un lieu où leur
      vie ou leur liberté sont menacées. La Commission est donc parvenue à
      la conclusion que la Hongrie manque aux obligations qui lui incombent en
      vertu des traités de l’Union, de la législation de l’Union et de la
      charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. Les autorités
      hongroises disposent de deux mois pour répondre aux préoccupations
      exprimées par la Commission. La Commission est prête à soutenir les
      autorités hongroises et à les aider à remédier à ce problème. Pour
      de plus amples informations, voir la version intégrale du communiqué
      de presse.

      Lettres de mise en demeure

      MIGRATION LÉGALE : LA COMMISSION INVITE INSTAMMENT LA HONGRIE À METTRE
      EN ŒUVRE CORRECTEMENT LA DIRECTIVE SUR LES RÉSIDENTS DE LONGUE DURÉE

      La Commission a décidé ce jour d’envoyer une lettre de mise en demeure
      à la Hongrie au motif qu’elle exclut les ressortissants de pays tiers
      ayant le statut de résident de longue durée de l’exercice de la
      profession de vétérinaire et ne met donc pas correctement en œuvre la
      directive sur les résidents de longue durée (directive 2003/109/CE du
      Conseil). La directive exige que les ressortissants de pays tiers qui
      résident légalement dans un État membre de l’UE depuis au moins cinq
      ans bénéficient d’un traitement égal à celui des ressortissants
      nationaux dans certains domaines, y compris l’accès aux activités
      salariées et indépendantes. La législation hongroise n’autorise pas
      les ressortissants de pays tiers ayant la qualité de vétérinaire
      professionnel, y compris ceux ayant obtenu leur diplôme en Hongrie, à
      exercer leur profession dans le pays. La Hongrie dispose à présent de
      deux mois pour répondre aux arguments avancés par la Commission.

      MIGRATION LÉGALE : LA COMMISSION DEMANDE À 17 ÉTATS MEMBRES DE METTRE
      EN ŒUVRE LA DIRECTIVE SUR LES ÉTUDIANTS ET LES CHERCHEURS DE PAYS
      TIERS

      La Commission a décidé aujourd’hui d’envoyer des lettres de mise en
      demeure à 17 États membres (AUTRICHE, BELGIQUE, CROATIE, CHYPRE,
      RÉPUBLIQUETCHÈQUE, FINLANDE, FRANCE, GRÈCE, HONGRIE, LETTONIE,
      LITUANIE, LUXEMBOURG, POLOGNE, ROUMANIE, SLOVÉNIE, ESPAGNEET SUÈDE)
      pour défaut de communication de la législation nationale destinée à
      transposer intégralement la directive relative aux conditions
      d’entrée, de séjour et de mobilité sur le territoire de l’Union des
      ressortissants de pays tiers à des fins de recherche, d’études, de
      formation, de volontariat et de programmes d’échange d’élèves ou de
      projets éducatifs et de travail au pair (directive 2016/801). Les
      États membres avaient jusqu’au 23 mai 2018 pour mettre leur
      législation nationale en conformité avec cette directive et en
      informer la Commission. Ils ont à présent deux mois pour transposer
      intégralement la directive en droit national. À défaut, la Commission
      pourrait envisager de leur adresser des avis motivés.

      Source : Commission européenne - Communiqué de presse

      http://europa.eu/rapid/press-release_IP-18-4522_fr.htm

  • Gaza : « Palestinian Lives Matter »
    Samir Abdallah, cinéaste
    Raed Andoni, réalisateur
    Bertrand Badie, professeur des universités en sciences politiques à Sciences-Po
    Etienne Balibar, professeur émérite (philosophie), université de Paris-Ouest
    Ludivine Bantigny, historienne
    Rony Brauman, médecin et essayiste
    Sonia Dayan Herzbrun, sociologue
    Christine Delphy, militante féministe
    Alain Gresh, journaliste
    Nacira Guénif, sociologue, professeure à l’université Paris-VIII
    Christiane Hessel
    Razmig Keucheyan, sociologue
    Olivier Le Cour Grandmaison, Universitaire
    Patrice Leclerc, maire de Gennevilliers
    Eyal Sivan, cinéaste
    Azzedine Taibi, maire de Stains
    Dominique Vidal, journaliste et écrivain
    Libération, le 28 mai 2018
    http://www.liberation.fr/debats/2018/05/28/gaza-palestinian-lives-matter_1654225

    La répression israélienne mi-mai contre la « marche du grand retour » qui a fait plus de cent morts fut disproportionnée. Et pourtant les vies palestiniennes comptent aussi. Un groupe d’intellectuels est scandalisé par la mollesse des réactions internationales.

    Nous sommes horrifiés de la répression sanglante exercée par l’armée israélienne contre une population désarmée, manifestant pour son droit au retour (acté par le droit international, faut-il le rappeler, dans la résolution 194 de l’ONU) et contre le transfert de l’ambassade des Etats-Unis à Jérusalem. Rarement dans l’histoire on aura vu un tel bain de sang contre des manifestants civils. Les images évoquées sont celles du Bloody Sunday de Selma (Alabama) contre les manifestants pour les droits civiques en 1965, ou celles du massacre de Sharpeville contre des milliers de manifestants, ou encore du massacre des étudiants de Soweto en Afrique du sud.

    Nous sommes scandalisés de la mollesse des réactions internationales, réprimandant du bout des lèvres les dirigeants israéliens, et leur demandant poliment de refréner leurs ardeurs. La communauté internationale dispose de tout un arsenal juridique et de sanctions permettant d’arrêter Israël à tout moment dans son escalade meurtrière. Les raisons pour lesquelles elle n’intervient pas sont à la fois cyniques et dangereuses. Cyniques parce qu’elles méprisent totalement le droit international qui est issu de l’après-Guerre, pour tenter de moraliser les rapports internationaux, et dangereuses parce qu’en le bafouant quotidiennement et ne l’appliquant pas elles participent de la destruction de ce droit. Il est encore temps d’intervenir, de soutenir la demande d’Amnesty International (1) d’un embargo sur les armes à destination d’Israël afin d’arrêter le massacre. Souvenons-nous que l’embargo militaire est un outil qui a déjà été appliqué par la France à Israël en 1967 et qui est actuellement mis en œuvre internationalement contre 18 Etats, afin d’empêcher les escalades de violence.

    Nous nous étonnons et nous inquiétons de la façon très particulière dont de nombreux chroniqueurs ont présenté cet épisode supplémentaire de violence exercée contre le peuple palestinien.

    Les mots « occupation », « colonisation » ne sont plus présents dans les discours de nombreux éditorialistes, ni ceux de « réfugiés », de « droit au retour », la bande de Gaza n’est pas assiégée depuis dix ans, certains osent même dire qu’elle est « libérée » depuis 2005.

    D’autres ajoutent qu’il n’y a plus un seul Israélien sur le territoire de Gaza, comme si le gardien de la prison avait besoin de se trouver à l’intérieur du territoire qu’il surveille. On fait de l’obéissance aux ordres de la direction du Hamas la cause du déclenchement de la révolte populaire, comme s’il avait le pouvoir d’enrégimenter des milliers d’hommes, femmes et enfants, désespérés par leur condition, qui marchent vers la barrière pour qu’elle tombe. En d’autres temps, ne célébrait-on pas ces images de liberté et de lutte contre l’oppresseur ?

    Jérusalem n’est plus illégalement annexée, le Golan n’est plus un territoire syrien annexé illégalement lui aussi. Certains parlent même de « frontière » du Golan israélien avec la Syrie. En d’autres termes, chroniqueurs et représentants politiques d’aujourd’hui sont en train de réviser l’histoire et de nous vendre la version israélienne sioniste de cette histoire. C’est Israël qui est attaqué, il a le droit de se défendre, sa sécurité prévaut sur celle de millions de Palestiniens et l’autorise à exercer toutes les mesures de violence dont l’usage d’armes illégales, contre lesquelles rien ne doit être entrepris.

    Une telle réécriture de l’histoire qui sacrifie tous les droits du peuple palestinien ne peut cependant tromper tout le monde, et elle est créatrice de colère et de ressentiment dans les sociétés civiles du monde entier pour qui « Palestinian Lives Matter » : les vies palestiniennes comptent aussi.

    L’écart s’accroît entre ces sociétés et leurs gouvernements et on comprend qu’elles assument de pallier la vacance coupable de l’application du droit, par l’outil d’un boycott civil. La campagne de Boycott Désinvestissement Sanctions (BDS) qui prévoit boycott et désinvestissement pour obtenir les sanctions internationales chargées de faire respecter le droit acquiert ici toute sa légitimité.

    Au lendemain du massacre devrait s’ouvrir une « saison culturelle France Israël » inaugurée par le Président Macron et Nétanyahou au Grand Palais le 5 juin, date anniversaire du début de la guerre de 1967. Cette saison dans un tel contexte ne peut qu’ajouter la honte au dégoût. Les acteurs du monde culturel français ne peuvent décemment collaborer à cette funeste mascarade.

    (1) https://www.amnesty.fr/controle-des-armes/actualites/israel-a-quand-un-embargo-sur-les-armes

    #Palestine #Nakba #Gaza #Marche_du_retour #BDS #vocabulaire #réécriture_de_l’histoire

    Soutiens d’artistes :
    https://seenthis.net/messages/693020
    https://seenthis.net/messages/696377

  • Confrontées à une multiplication des incidents depuis le début de l’année, les organisations de défense des droits de l’homme tirent aujourd’hui la sonnette d’alarme. Amnesty International a répertorié « une trentaine d’attaques » depuis un an ayant visé des organisations féministes et LGBTI, des militants de gauche ainsi que des Roms. [...] Parmi les organisations citées, la formation « Azov » est aujourd’hui vue comme la plus active et la plus influente. C14, un groupe néo-nazi marginal mais violent, responsable de l’incendie d’un camp de Roms à Kiev, ou « Secteur Droit », une structure ultranationaliste formée lors de la révolution de 2014, ont aussi été impliqués dans plusieurs incidents.

    https://www.la-croix.com/Monde/Europe/Lextreme-droite-sagite-Ukraine-2018-05-23-1200940971

    #ukraine #fachos

  • Algérie : le procès du blogueur Merzoug Touati poursuivi pour espionnage s’ouvre ce jeudi
    JeuneAfrique.com - 23 mai 2018 à 18h03
    http://www.jeuneafrique.com/561714/societe/algerie-le-proces-du-blogueur-merzoug-touati-poursuivi-pour-espionnage

    Merzoug Touati a été arrêté en janvier 2017 pour « intelligence » avec l’État d’Israël et « incitation à la rébellion ». Amnesty International déplore une atteinte à la liberté d’expression et demande sa libération.

    Après un an et demi d’instruction, le procès du jeune Merzoug Touati, poursuivi par les autorités algériennes pour « intelligence avec une puissance étrangère » et « incitation à la rébellion » s’ouvrira ce jeudi 24 mai devant le tribunal de Béjaïa au nord de l’Algérie.

    « Il est dans une situation fragile, il a observé plusieurs grèves de la faim et son moral est très atteint », confie à Jeune Afrique Said Salhi, vice-président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH), qui sera présente à ses côtés à l’ouverture de son procès, ainsi qu’un collectif de cinq avocats chargés de prendre sa défense.

    “““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““
    Mercredi 23 mai 2018 - 08:30
    Détenu depuis le 22 janvier 2017 à la prison d’El Khemis (Bejaia)
    Le blogueur Merzoug Touati risque la peine de mort, dénonce Amnesty International
    http://www.lematindalgerie.com/le-blogueur-merzoug-touati-risque-la-peine-de-mort

    (...) Dans son premier message publié le 2 janvier 2017, il appelait les habitants de Béjaïa à manifester contre la nouvelle loi de finances. Dans sa vidéo postée sur YouTube le 8 janvier, il interviewait un porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères qui niait toute implication des autorités israéliennes dans les manifestations en Algérie – contredisant les affirmations des autorités algériennes. (...)

    ““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““
    Le blogueur Merzoug Touati au 14e jour de sa grève de la faim
    27 septembre 2017
    http://www.lematindz.net/news/25449-le-blogueur-merzoug-touati-au-14e-jour-de-sa-greve-de-la-faim.html

    Merzoug Touati est poursuivi en justice pour « intelligence avec une puissance étrangère » après la publication dans le blog hogra d’un entretien avec un officiel israélien qui a révélé que l’Etat hébrreu avait une représentation à Alger par le passé.

    #Merzoug_Touati

  • État de #Palestine. Les autorités doivent libérer un ingénieur emprisonné pour une publication sur Facebook | Amnesty International
    https://www.amnesty.org/fr/latest/news/2018/05/state-of-palestine-free-engineer-jailed-for-facebook-post
    https://www.amnesty.org:443/remote.axd/aineupstrmedia.blob.core.windows.net/media/18125/ahmad-awartani.png?center=0.5,0.5&preset=fixed_1200_630

    Ahmad Awartani a été placé en détention dans la prison de Jericho le 21 avril pour diffamation, parce qu’il a écrit dans un post sur Facebook que lui-même et les habitants de son village d’Anabta ne prêtaient pas allégeance au président palestinien Mahmoud Abbas. Un tribunal de Jericho a prolongé sa détention provisoire à deux reprises depuis, la dernière fois le 9 mai pour sept jours supplémentaires.

    #double_oppression

  • Pakistan. Les défenseurs des droits humains sont la cible d’une campagne de cyberattaques et de surveillance
    https://www.amnesty.org/fr/latest/news/2018/05/pakistan-campaign-of-hacking-spyware-and-surveillance-targets-human-rights-

    Les défenseurs des droits humains au Pakistan sont la cible d’une campagne de cyberattaques : leurs comptes de réseaux sociaux sont piratés et leurs ordinateurs et téléphones portables infectés par des logiciels espions, révèle une enquête menée par Amnesty International pendant quatre mois. Dans un nouveau rapport rendu public le 15 mai, Human Rights Under Surveillance : Digital Threats against Human Rights Defenders in Pakistan, Amnesty International révèle que les pirates utilisent de fausses (...)

    #malware #spyware #surveillance #activisme #Amnesty

  • Paroles à la barre : 4/4

    Procès 8 juillet (2009-2018)

    Par le collectif 8 juillet-Se défendre de la police

    http://jefklak.org/paroles-a-la-barre-4-4

    M. Ali Ziri était un ami de mon père. Je le dis avec une pointe d’émotion, car j’ai rarement vu mon père pleurer. Pour des milliards de raisons, liées notamment à son histoire personnelle. Mais ce jour-là, sans me regarder dans les yeux, par dignité, le regard embué, il m’a dit : « Ça recommence. » Dans la bouche de mon père, qui n’est franchement pas quelqu’un de particulièrement énervé, « Ça recommence » signifiait qu’il y a des relents qui remontent à une certaine idée de la police : celle qui jetait les Algériens dans la Seine le fameux 17 octobre 1961. Pour mon père, qui a 85 ans, c’était la référence.

    Comment un monsieur de 69 ans et son ami de 61 ans, menottés dans le dos, ont pu constituer un quelconque danger à l’égard de ces trois policiers ? Il y a aujourd’hui un dysfonctionnement clairement établi de la police. La police s’organise, se structure. Les policier·es discutent entre eux. Les syndicats de police font parfois pression sur la police des polices. Ils sont même capables de manifester en dépit du droit. Amnesty International parle même de « policiers au dessus des lois ». La vraie question qui se pose est : dans quelle mesure la justice est-t-elle réellement indépendante des pressions policières ? Je le dis particulièrement pour ce juge d’instruction qui a décidé d’un non-lieu, alors que le procureur estimait qu’il fallait poursuivre l’enquête jusqu’au bout.

    Ce sont ces dysfonctionnements qu’on vient aujourd’hui mettre en exergue. Et sans grande fierté, je vous dis que nous avons très peu d’espoir dans les affaires de justice, et que si les pots de terre que nous sommes peuvent difficilement gagner contre vos pots de fer, il se pourrait qu’à force de nous briser, nous finissions par vous ensevelir.

  • Entrepreneur, une autre façon d’être artiste
    http://www.lemonde.fr/campus/article/2018/05/13/entrepreneur-une-autre-facon-d-etre-artiste_5298194_4401467.html

    « Le jour où je me suis retrouvée seule dans mon atelier à ­attendre un rendez-vous qui n’est jamais venu, je me suis dit que c’était la dernière fois que je demandais quoi que ce soit à quiconque », explique l’artiste ­Myriam Mechita. Courir les vernissages pour côtoyer les professionnels du milieu de l’art, attendre qu’une galerie, un critique d’art, un collectionneur ou un commissaire d’exposition s’intéresse à leur travail ?
    Ne plus jouer le jeu du milieu de l’art

    Certains artistes n’acceptent pas ou plus de jouer le jeu du milieu de l’art. Scrutant les interstices du marché du travail dans lesquels leurs œuvres pourraient se glisser, ils se consacrent au développement de leur propre système économique. Parce que les projets artis­tiques nécessitent du temps pour devenir économiquement viables, tous ont dû faire preuve d’opiniâtreté et de patience.

    Dès la fin des années 1980, Fabrice ­Hyber s’est posé en artiste entrepreneur. « Le premier wagon des artistes subventionnés par l’Etat était déjà passé, rappelle-t-il. Si je voulais réaliser des choses, je ­devais aller dans les lieux où il y avait des moyens : les entreprises. J’ai ensuite créé en 1994 la société UR afin de transformer les collectionneurs, principalement des chefs d’entreprise, en producteurs d’œuvres. »
    Avec sa société UR, Fabrice ­Hyber veut « transformer les chefs d’entreprise collectionneurs en producteurs d’œuvres ».

    Bertrand Planes s’est, lui aussi, ­engagé dans un projet artistique entrepreneurial. Dès sa troisième année à l’Ecole supérieure d’art de Grenoble, il a fondé un label alternatif en partenariat avec Emmaüs France. Ses ­défilés performances ont attiré médias nationaux, galeristes et institutions. ­Devenu un artiste enseignant exposé à travers le monde, il doit la majeure partie de ses projets aux contacts réalisés à cette période.
    Transmission de compétences

    De son côté, Emilie Benoist, qui explore dans ses sculptures et dessins l’impact de l’homme sur son environnement, a ­contacté il y a huit ans Amnesty International pour participer à une action militante. Sans savoir que l’association ­humanitaire souhaitait s’engager dans l’écologie. Après quelques années de ­bénévolat ponctuel, elle est maintenant partie prenante de l’association française et est rémunérée pour ses productions visuelles régulières.

    Certains artistes s’orientent vers la transmission de leurs compétences et de leur regard sur le monde. « J’ai choisi ­d’enseigner afin de m’engager localement et, même si ce n’était pas mon but premier, de ne pas être uniquement dépendant des ventes », explique Bruno Peinado, ancien étudiant de l’Ecole supérieure des beaux-arts de Lyon, puis de Nantes qui enseigne à l’Ecole supérieure d’art de Quimper. ­Myriam Mechita a, elle, organisé pendant huit ans des ateliers ­artistiques hebdomadaires dans un hôpital psychiatrique, avant de rejoindre l’Ecole des beaux-arts de Caen comme enseignante. Ce poste lui permet de ne plus avoir à courir après les ventes.

    Pourtant, lorsque cette activité professionnelle n’est pas salariée, elle doit ­souvent être complétée, comme le ­confirme Marion Brosse. « En parallèle des ateliers artistiques qui se tiennent dans mon atelier galerie, Champsecret, je vends mes œuvres, je loue l’espace et je suis illustratrice », dit celle qui est ­devenue une vraie auto-entrepreneuse, à l’instar de ces artistes qui, sans être soutenus par une galerie ou un agent, créent, développent et communiquent autour de leur pratique.

    Lire aussi : Apprendre à investir l’espace public par la culture
    « Nous sommes des faiseurs »

    Tony Regazzoni, lui, a choisi de devenir assistant d’artiste. Libre dans son emploi du temps, travaillant à la réalisation des œuvres de Xavier Veilhan, qui représentait en 2017 la France à la Biennale de ­Venise, il peut continuer à développer son art. Ce point leur semble à tous indispensable. Avant de se lancer dans une formation de designer textile, l’artiste autodidacte Julien Colombier vivait ainsi de petits boulots chronophages. Lorsqu’il a pu se consacrer pleinement à sa pratique pendant cette année de formation, son style, le dessin à la craie appliqué sur une surface noire, s’est affirmé. Il a alors lancé un salon de design textile et, de fil en aiguille, a développé des rencontres et des collaborations avec Chanel, les Galeries Lafayette ou l’Hôtel Bienvenue à Paris.

    « Nous sommes des faiseurs », affirme Myriam Mechita. Produire des œuvres, monter des expositions, leur donner de la visibilité, développer des lieux asso­ciatifs, organiser un défilé, une rencontre… « Faire » leur est primordial. « Il ne faut pas attendre mais faire au mieux ce que l’on désire », dit Bruno Peinado, pour « échapper à cette machinerie qui prône la nouveauté et broie les artistes ».

    –----

    La reference à Fabrice Hyber m’a fait pensé à ce texte recu il y a peu dans ma boite mail :

    Lettre de démission de Rémy Aron de la présidence de la Maison des Artistes. 28 avril 2018

    Depuis 1980 je suis engagé bénévolement, pour une très grande partie de mon temps et de mon énergie dans l’action collective.

    J’ai cru que l’action pouvait aider à faire bouger le cheminement chaotique de nos arts en tentant de rassembler les forces représentatives des artistes pour agir et promouvoir une nouvelle politique culturelle, basée sur la liberté et la diversité bienveillante. La diversité des expressions, la diversité des esthétiques, la diversité des natures, la diversité des artistes et des désirs, devrait être acceptée et encouragée par les pouvoirs politiques. C’est une conviction que j’ai voulue défendre jusqu’à maintenant avec persévérance et humilité dans le quotidien militant.

    L’élection de Fabrice Hyber à l’Académie des beaux-arts est, pour moi, une très importante désillusion quant à la capacité des artistes à anticiper et à gérer les affaires qui les concernent. Avoir élu comme membre de la prestigieuse Académie des beaux-arts l’inventeur du « plus grand savon du monde » me paraît, une profonde injure à l’idéal et la trahison absurde et inutile de l’assemblée de l’élite de nos pairs.

    Vous pouvez le croire je n’ai aucune acrimonie envers les personnes ou des artistes que je ne connais pas directement pour la plupart ; et en outre je n’aurais pas l’outrecuidance de revendiquer pour moi-même une qualité artistique personnelle, cela d’ailleurs ne regarde que le secret de mon cœur. Je ne veux donner de leçons à personne.

    Néanmoins, je pouvais penser que cette assemblée de praticiens d’art du « bâtiment », que je respectais, se devait d’avoir une éthique professionnelle collective et que l’Académie des beaux-arts devait avoir une mission fondamentale. Elle devrait se concentrer sur le service de la création artistique avec une certaine hauteur de vue et un respect pour les langages spécifiques de chacune des disciplines artistiques représentées en son sein avec une conscience de la continuité et de la permanence.

    Comme les devoirs de mon mandat à la Maison des artistes me contraignent à la réserve, fatigué et attristé une fois encore par le résultat de l’action collective alors qu’il faudrait continuer à avoir la foi et être sur la brèche en permanence, je démissionne de la présidence de notre grande association de solidarité. Je souhaite bien entendu que du sang neuf reprenne le flambeau. Défendre la diversité a des limites – les armes sont inégales – et je souhaite le dire et recouvrer ma pleine liberté de parole et d’action après treize années bridées, à la présidence de La Maison des Artistes.

    Je ne crois pas à la rupture dans l’histoire de l’art et ne veux plus que peindre – admirer les maîtres que j’aime et la nature. Mais je dois dire que je suis vraiment atteint car nous assistons avec cet événement, à une accablante constatation : il s’est manifesté à cette occasion un signe symbolique fort de la décomposition intellectuelle de notre société. Cela met en évidence quelque chose de grave sur l’état de conscience de la France de notre temps et sur le rôle pédagogique et la responsabilité éducative de ses institutions officielles vis -à-vis de la société tout entière.

    Enfin, je pouvais espérer que l’élection de Jean-Marc Bustamante se soit inscrite dans une stratégie préméditée à cause de ses fonctions à l’Ecole des beaux-arts de Paris. Mais cela ne fait plus aucun doute, la section de peinture et avec elle, tous les membres – électeurs votant à bulletin secret – de l’Académie des beaux-arts, de l’Institut de France, ont capitulé en rase campagne devant la collusion de l’Institution étatique et de l’art financier globalisé. Ce mariage ne dit que le « snobisme/fashion » occidental de cette époque, mais il pervertit en profondeur le silence nécessaire à la contemplation et à la compréhension des choses de l’art.

    Pour moi, cette élection est injustifiable, mais l’« Histoire » – si cela a encore un sens – jugera !

    –-----
    Par rapport au texte de départ, ce genre de discours enrobe le fait que les artistes veulent être artistes, pas prof, pas "transformateur·rices de chefs d’entreprise en producteurs d’œuvres", pas artisan·nes, pas décorateur·ices d’interieur, pas illustrateur·rices... Si je voulais être illustratrice, ou ces autres trucs, je l’aurais fait dès le début, pareil pour prof. Si les artises doivent devenir entrepreneur·es c’est que les institution font pression sur elleux pour qu’ils quittent le métier. Par exemple quant mes revenus de vente étaient insuffisants, pour avoir le RSA (car pas de chomage ni congers, ni rien dans le statu d’artiste) il fallait chercher un boulot sérieux, comme faire des cours. Peut etre que certain·nes artistes sont très content·es d’auto-entreprendre, d’enseigner, d’illustré, mais c’est d’autres metiers et compétences qui n’ont pas forcement à étre lié au metier d’artiste.

    Par rapport a ceci « Le jour où je me suis retrouvée seule dans mon atelier à ­attendre un rendez-vous qui n’est jamais venu, je me suis dit que c’était la dernière fois que je demandais quoi que ce soit à quiconque ». Je comprend que c’est enervant, mais les lapins et la dépendance vis à vis des autres ca arrive dans tous les domaines, y compris l’illustration, l’enseignement, l’auto-entreprenariat. En cas de rdv dans mon atelier, en attendant je dessine comme ca si on me sert du lapin j’ai pas perdu mon temps.
    Ce texte ne dit pas les vrai raisons ; dégager de la MDA les artistes au RSA (surtout des femmes) et mettre en avant l’art ultra-capitaliste (à base d’auto-entrepreneur·es surtout masculins, comme Hyber ou ce genre de jeunes opportunistes : https://atlantesetcariatides.wordpress.com/2017/10/08/instant-pleasure-un-long-deplaisir )

    • Aaah, l’entrepreneur, en agriculture en plomberie en artisanat en art ou autre, c’est la stagnation à la petite entreprise de masturbation qui te coûte plus cher en temps et en énergie que n’importe quel salariat, mais c’est la liberté pour tou™fes bien entendu, tu crois choisir de quoi tu crèves. La république de l’entreprenariat avec pour galvaniser les foules, le journal LeMonde dans le rôle de Mr Loyal, ah aha ha une autre façon d’être artiste ? vraiment ? c’est toi Le Monde qui distribue les bons points et décide de qui est artiste ? Faut arrêter de lire cette merde, stp @mad_meg

    • Faut arrêter de lire cette merde, stp @mad_meg

      Non je prefère connaitre mes ennemi·es. Et je ne me suis pas contenté de mettre le texte du monde, je l’ai mis en relation avec d’autres sources et j’y ai ajouté une petite analyse perso, du coup je comprend pas cette demande. Si j’arrete de lire cette merde, qu’est ce que ca change au fait qu’on pousse les artistes à devenir profs, artisan·nes, illustrateur·ices... ?

      D’autre part ca me rappel le discours lu ici sur le fait de se revendiqué « artisan·ne » et non « artiste ». Et la recommandation de prendre ses libertés avec le milieu/marché de l’art en ayant un metier rémunérateur à coté de sa pratique artistique.

      Ce discours anti-bourgeois (car l’artiste est vu comme forcement bourgeois, oisif, privilégié·e en opposition à l’artisan·ne vu comme prolétaire, ouvrier·e, alors qu’il y a beaucoup de bourgeois aujoud’hui qui deviennent artisanıes pour retourner aux sources et pas mal d’artistes qui sont très pauvres, précaires...) est très pratique, ca permet d’errober le « va te chercher un vrai travail rémunérateur et garde tes jolis dessins pour le marché de la création du dimanche » et ca s’accompagne de « on va pas te payé tes dessins qu’on publie car tu as un vrai travail à coté et le dessin c’est juste ton hobbie »...

    • Mais il y a aussi l’idée (et je connais notamment plusieurs cas dans le milieu de la musique plutôt) qui est de ne pas être dépendants du marché pour créer des œuvres.

      Et là c’est donc une critique à la fois de l’artiste dépendant des galeries, subventions, etc, et aussi de l’artiste entrepreneur qui vend à des entreprises, qui crée son propre petit marché et ses contacts.

      Enfin ce n’est pas vraiment une critiques des autres, si d’autres s’en sortent comme ça tant mieux pour elleux, mais plus un besoin pour ces artistes d’être le moins dépendants possible de tout financement de leur art, ce qui compte étant d’être un peu plus libres de créer ce qu’illes veulent, que ce soit bien vendu ou pas ensuite.

      Entre autre je connais au moins trois rappeurs dont c’est le cas (Rocé, JP Manova et Fuzati), qui ont des boulots, les deux premiers faisant de l’interim depuis toujours, manutention etc (donc pas CDI donc pouvoir s’arrêter quand ils veulent pour aller en concert ou autre).

      Là ce n’est pas une critique de l’artiste en tant que bourgeois lui-même, mais par contre en tant que dépendant de l’argent des bourgeois pour faire ses œuvres oui.

    • Quand @rastapopoulos évoque l’argent des bourgeois dont dépendent les artistes, il ne me vient pas spontanément à l’esprit la figure des acheteurs/consommateurs, mais plutôt celles des « organisateurs de marché », ceux qui font de la production artistique une marchandise de façon bien plus déterminante que les clients en bout de chaine.

    • Oui, en premier lieu.

      Même si aussi suivant les œuvres, ça impacte aussi le prix en bout de chaine. Une œuvre picturale est dans de très nombreux cas beaucoup plus chère qu’un CD, donc qui peut acheter l’œuvre finale ça joue aussi.

      J’oubliais un autre rappeur, Lucio Bukowski, qui est bibliothécaire aussi au quotidien. Et je ne vois pas ce qu’il y a de méprisant, ça fait que leurs créations n’est pas (ou en tout cas beaucoup moins) influencé par le formatage commercial. Forcément un⋅e artiste qui ne vit que de ça, dans de nombreux cas doit se plier à plus d’impératif pour passer par les canaux officiels (que ce soit les radios pour la musique, ou les galeries, etc) qui sont tenus par la bourgeoisie et/ou les industries culturelles. Ce n’est pas obligatoire, mais la plupart qui ne le font pas ont alors une vie très précaire, ça fait qu’une très petite minorité arrive à vivre décemment en ayant que ça. Et c’est normal, la masse du peuple peut pas se payer ça régulièrement (et encore plus pour des peintures que pour des CD).

      Quant à la baise du prix, dans de nombreux cas c’est très bien aussi, une œuvre non formaté par le marché de l’industrie culturelle ET qui en plus est moins chère qu’une œuvre commerciale de base, je suis désolé mais ce n’est que du bon pour la culture populaire. Les albums de Lucio sont tous à 10€ en CD, alors que tu prends un album d’un truc de culture de masse, c’est 15 à 20 euros pour un truc qui qualitativement est de la grosse merde.

      Oui s’il y a mépris, c’est mépris de cette culture de masse et qui en plus coûte un bras, et perso je revendique totalement ce mépris, ya aucun soucis. :D

  • En Chine, l’intelligence artificielle au service de l’Etat policier
    https://www.franceculture.fr/emissions/le-choix-de-la-redaction/le-choix-de-la-redaction-du-lundi-30-avril-2018

    En Chine, 176 millions de caméras surveillent la population. Selon l’institut de recherches IHS Market, leur nombre passera à 626 millions d’ici 2020. Nouveauté dans le pays : une partie des caméras est équipée d’un logiciel de « reconnaissance faciale » qui permet d’identifier les individus. L’oeil de Pékin est décidément partout. Les Chinois avait déjà fait la démonstration de leur puissance en matière de vidéo-surveillance lors du Salon de l’électronique grand public à Las Vegas, en janvier dernier. 176 (...)

    #algorithme #CCTV #biométrie #géolocalisation #sécuritaire #facial #surveillance #vidéo-surveillance (...)

    ##Amnesty

  • Amnesty International : Israël : il faut un embargo sur les armes car l’armée, illégalement, tue et mutile les manifestants à Gaza
    28 avril | Amnesty International |Traduction JPP pour l’AURDIP
    http://www.aurdip.org/amnesty-international-israel-il.html

    Amnesty International a réitéré son appel aux gouvernements du monde entier pour qu’ils imposent un embargo total sur les armes à Israël, après la façon dont ce pays a réagi aux manifestations de masse le long de la frontière qui sépare la bande de Gaza d’Israël.
    (...)
    « Le temps des déclarations symboliques de condamnation est dépassé. La communauté internationale se doit d’agir concrètement et d’arrêter de livrer des armes et des équipements militaires à Israël. Y faillir la ferait continuer à alimenter les violations graves des droits humains contre ces milliers d’hommes, de femmes et d’enfants qui souffrent des conséquences de la vie sous le blocus cruel de Gaza par Israël. Cette population ne fait que manifester contre des conditions insupportables pour elle, et exiger le respect de son droit au retour dans ses foyers et villes dans ce qui est devenu Israël ».

    Les États-Unis sont de loin le principal fournisseur d’Israël en équipements et technologies militaires, avec l’engagement de fournir pour 38 milliards de dollars d’aides militaires au cours des dix prochaines années. Mais d’autres pays, notamment des États membres de l’Union européenne, comme la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Italie, ont eux aussi autorisé de grandes quantités d’équipements militaires pour Israël.

    #embargo

  • Nuit de violences à #Lesbos : des centaines de militants d’#extrême_droite attaquent des migrants

    23 avril 2018 – 11h30 La police a évacué à l’aube ce lundi matin plusieurs dizaines de migrants qui campaient depuis le 18 avril sur la place principale de Mytilène. Ces hommes, femmes et enfants, pour la plupart originaires d’Afghanistan, ont été transportés en bus vers le camp de #Moria. Cette opération a été mise en œuvre après une nuit de violences.

    Dans la soirée de dimanche, environ 200 hommes ont attaqué les migrants en scandant « Brûlez-les vivants » et d’autres slogans racistes. Ils ont jeté des fumigènes, des pétards, des pavés et tout ce qui leur tombait sous la main en direction du campement de fortune. Des militants pro-migrants sont venus en renfort pour protéger la place, tandis que les rangs des assaillants grossissaient.

    Vers 1h du matin, les #affrontements ont atteint la mairie de #Mytilène. Les militants d’extrême-droite ont mis le feu à des poubelles et attaqué la police. Les affrontements n’ont pris in qu’avec l’#évacuation des migrants, dont plusieurs ont été blessés. La situation reste tendue, avec toujours un important dispositif policier déployé.

    https://www.courrierdesbalkans.fr/les-dernieres-infos-nuit-violences-lesbos
    #asile #migrations #anti-migrants #attaques_racistes #anti-réfugiés #réfugiés #Grèce #it_has_begun #hotspot #violence

    • Non, Mouvement patriotique de Mytilène II. Le gouvernement avait autorisé une manifestation des fascistes à proximité de la place qu’occupaient les réfugiés depuis 5 jours…

      Πόσους φασίστες είπαμε συλλάβατε στη Μυτιλήνη ; | Γνώμες | News 24/7
      http://www.news247.gr/gnomes/leyterhs-arvaniths/posoys-fasistes-eipame-syllavate-sti-mytilini.6605215.html

      Πάμε όμως να δούμε πως λειτουργεί το βαθύ κράτος. Η διαδικτυακή ομάδα « Πατριωτική Κίνηση Μυτιλήνης ΙΙ » αναρτά στο διαδίκτυο μια ανακοίνωση που ζητούσε από τον κόσμο να προσέλθει μαζικά στην υποστολή σημαίας στις 19:00 το απόγευμα της Κυριακής, με την υποσημείωση όμως « Φτάνει πια ». Εφημερίδες του νησιού και μεγάλα αθηναϊκά sites αναπαράγουν το κάλεσμα, τονίζοντας πως πρόκειται για συγκέντρωση υποστήριξης των δύο Ελλήνων αξιωματικών που κρατούνται στην Ανδριανούπολη. Οι δε αστυνομικές αρχές, όχι μόνο δεν ανησυχούν, αλλά επιτρέπουν στους φασίστες να εξαπολύουν επί ώρες επιθέσεις στους πρόσφυγες, δίχως να συλλάβουν ούτε έναν από την ομάδα των ακροδεξιών.

    • Far-right hooligans attack migrants on Lesvos, turn town into battleground

      Police forced dozens of migrants, most Afghan asylum-seekers, who had been camped out on the main square of Lesvos island’s capital since last week, onto buses and transported them to the Moria camp in the early hours of Monday after downtown Mytilini turned into a battleground on Sunday.

      The operation was intended to end clashes that raged all night in the center of the eastern Aegean island’s capital after a group of some 200 men chanting far-right slogans attacked the migrants who had been squatting on the square since last Wednesday in protest at their detention in Moria camp and delays in asylum processing.

      The attack started at around 8 p.m. in the wake of a gathering of several hundred people at a flag ceremony in support of two Greek soldiers who have been in a prison in Turkey since early March, when some 200 men from that group tried to break through a police cordon guarding the protesting migrants on Sapphous Square.


      http://www.ekathimerini.com/227956/article/ekathimerini/news/far-right-hooligans-attack-migrants-on-lesvos-turn-town-into-battlegro

    • Lesbo, il racconto minuto per minuto dell’aggressione ai profughi afghani

      VIta.it ha raggiunto Walesa Porcellato, operatore umanitario sull’isola greca da quasi tre anni che era presente durante le 10 drammatiche ore almeno 200 estremisti di destra hanno attaccato altrettante persone scappate dall’Afghanistan che con un sit in di piazza protestavano contro le condizioni disastrose dell’hotspot di Moria in cui sono trattenute da mesi


      http://www.vita.it/it/article/2018/04/24/lesbo-il-racconto-minuto-per-minuto-dellaggressione-ai-profughi-afghan/146651

    • League for Human Rights expresses “dismay” over the racists attacks on Lesvos”

      The Hellenic League for Human Rights condemns the racist violent attacks against refugees and migrants on the island of Lesvos on Sunday. Expressing its particular concern, the HLHR said in a statement issued on Monday, the attacks ’cause dismay’, the ‘no arrests of perpetrators pose serious questions and requite further investigation.” The HLHR urges the Greek state to

      http://www.keeptalkinggreece.com/2018/04/23/hlhr-lesvos-statement

    • Συνέλαβαν... τους πρόσφυγες στη Μόρια

      Στη σκιά των επιθέσεων ακροδεξιών η αστυνομία συνέλαβε 120 πρόσφυγες και δύο Έλληνες υπήκοους για τα Κυριακάτικα γεγονότα στη Μυτιλήνη.

      Η αστυνομική επιχείρηση ξεκίνησε στις 05:30 τα ξημερώματα και διήρκεσε μόλις λίγα λεπτά, με τις αστυνομικές δυνάμεις να απομακρύνουν τους διαμαρτυρόμενους από την κεντρική πλατεία Σαπφούς.

      Πρόσφυγες και μετανάστες, που αρνούνταν να εγκαταλείψουν την πλατεία σχηματίζοντας μια σφιχτή ανθρώπινη αλυσίδα, αποσπάστηκαν με τη βία από το σημείο.


      http://www.efsyn.gr/arthro/astynomiki-epiheirisi-meta-ta-epeisodia-akrodexion

    • Le procès des « #Moria_35 » sur l’île grecque de Chios : entre iniquité et instrumentalisation de la justice sur le dos des exilés

      Le 28 avril 2018, 32 des 35 personnes migrantes poursuivies pour incendie volontaire, rébellion, dégradation des biens, tentative de violences ou de trouble à l’ordre public ont été condamnées à 26 mois de prison avec sursis par le tribunal de Chios (Grèce) après quatre jours d’une audience entachée de nombreuses irrégularités. Elles ont finalement été reconnues coupables d’avoir blessé des fonctionnaires de police, et ont été acquittées de toutes les autres charges.

      Avant cette sentence, les 32 condamnés ont subi neuf longs mois de détention provisoire sur une base très contestable, voire sur des actes non prouvés. En effet, les 35 personnes incriminées avaient été arrêtées en juillet 2017 à la suite d’une manifestation pacifique par laquelle plusieurs centaines d’exilés bloqués dans le hotspot de Moria, sur l’île de Lesbos, dénonçaient leurs conditions de vie indignes et inhumaines. Toutes ont nié avoir commis les délits qu’on leur reprochait. Certaines ont même démontré qu’elles n’avaient pas participé à la manifestation.

      Les membres de la délégation d’observateurs internationaux présents au procès ont pu y mesurer les graves entorses au droit à un procès équitable : interprétariat lacunaire, manque d’impartialité des juges, temps limité accordé à la défense, mais surtout absence de preuves des faits reprochés. En condamnant injustement les exilés de Moria, le tribunal de Chios a pris le relais du gouvernement grec – qui confine depuis plus de deux ans des milliers de personnes dans les hotspots de la mer Égée – et de l’Union européenne (UE) qui finance la Grèce pour son rôle de garde-frontière de l’Europe.

      Sorties de détention, elles n’ont cependant pas retrouvé la liberté. Les « 35 de Moria », assignés à nouveau dans le hotspot de l’île de Lesbos, ont été interdits de quitter l’île jusqu’au traitement de leur demande d’asile. Pourtant, le Conseil d’État grec avait décidé, le 17 avril 2018, de lever ces restrictions géographiques à la liberté d’aller et venir jugées illégales et discriminatoires. C’était sans compter la réplique du gouvernement grec qui a immédiatement pris un décret rétablissant les restrictions, privant ainsi d’effets la décision du Conseil d’État grec.

      La demande d’asile de la plupart de ces 35 personnes est encore en cours d’examen, ou en appel contre la décision de refus d’octroi du statut de réfugié. Au mépris des normes élémentaires, certains n’ont pas pu bénéficier d’assistance juridique pour faire appel de cette décision. Deux d’entre elles ont finalement été expulsées en juin 2018 vers la Turquie (considéré comme « pays sûr » par la Grèce), en vertu de l’accord UE-Turquie conclu le 16 mars 2016.

      Le 17 juillet prochain, à 19h30, au « Consulat » , à Paris, sera présenté le film documentaire « Moria 35 », de Fridoon Joinda, qui revient sur ces événements et donne la parole aux 35 personnes concernées. Cette projection sera suivie de la présentation, par les membres de la délégation d’observateurs, du rapport réalisé à la suite de ce procès qui démontre, une fois de plus, la grave violation des droits fondamentaux des personnes migrantes en Grèce, et en Europe.

      http://www.migreurop.org/article2892.html

    • Ouverture du procès des « #Moria_35 » le 20 avril prochain sur l’île grecque de Chios

      Le 18 juillet 2017, 35 résidents du hotspot de Moria sur l’île de Lesbos en Grèce ont été arrêtés à la suite d’une manifestation organisée quelques heures plus tôt dans le camp et à laquelle plusieurs centaines d’exilés avaient participé pour protester contre leurs conditions de vie indignes et inhumaines.

      Quelques jours plus tard, Amnesty International appelait, dans une déclaration publique, les autorités grecques à enquêter immédiatement sur les allégations de recours excessif à la force et de mauvais traitements qui auraient été infligés par la police aux personnes arrêtées. Ces violences policières ont été filmées et les images diffusées dans les médias dans les jours qui ont suivi la manifestation.

      Ce sont pourtant aujourd’hui ces mêmes personnes qui se retrouvent sur le banc des accusés.

      Le procès des « Moria 35 », s’ouvre le 20 avril prochain sur l’île de Chios en Grèce.

      Poursuivis pour incendie volontaire, rébellion, dégradation de biens, tentative de violences ou encore trouble à l’ordre public, ils encourent des peines de prison pouvant aller jusqu’à 10 ans, leur exclusion du droit d’asile et leur renvoi vers les pays qu’ils ont fui. Trente d’entre eux sont en détention provisoire depuis juillet 2017.

      Il a semblé essentiel aux organisations signataires de ce texte de ne pas laisser ce procès se dérouler sans témoins. C’est pourquoi chacune de nos organisations sera présente, tour à tour, sur toute la durée du procès afin d’observer les conditions dans lesquelles il se déroulera au regard notamment des principes d’indépendance et d’impartialité des tribunaux et du respect des règles relatives au procès équitable.

      https://www.gisti.org/spip.php?article5897

    • Reporter’s Diary: Back to Lesvos

      I first visited the Greek island of Lesvos in 2016. It was the tail end of the great migration that saw over a million people cross from Turkey to Greece in the span of a year. Even then, Moria, the camp set up to house the refugees streaming across the sea, was overcrowded and squalid.

      I recently returned to discover that conditions have only become worse and the people forced to spend time inside its barbed wire fences have only grown more desperate. The regional government is now threatening to close Moria if the national government doesn’t clean up the camp.

      Parts of Lesvos look like an island paradise. Its sandy beaches end abruptly at the turquoise waters of the Aegean Sea, houses with red tile roofs are clustered together in small towns, and olive trees blanket its rocky hills. When I visited last month, the summer sun had bleached the grass yellow, wooden fishing boats bobbed in the harbor, and people on holiday splashed in the surf. But in Moria sewage was flowing into tents, reports of sexual abuse were on the rise, and overcrowding was so severe the UN described the situation at Greece’s most populous refugee camp as “reaching boiling point”.

      More than one million people fleeing war and violence in places like Syria, Iraq and Afghanistan crossed from Turkey to the Greek islands between January 2015 and early 2016. Over half of them first set foot in Greece, and on European soil, in Lesvos. But in March 2016, the European Union and Turkey signed an agreement that led to a dramatic reduction in the number of people arriving to Greece. So far this year, just over 17,000 people have landed on the islands. At times in 2015, more than 10,000 people would arrive on Lesvos in a single day.

      Despite the drop in numbers, the saga isn’t over, and visiting Lesvos today is a stark reminder of that. Thousands of people are still stranded on the island and, shortly after I left, the regional governor threatened to close Moria, citing “uncontrollable amounts of waste”, broken sewage pipes, and overflowing rubbish bins. Public health inspectors deemed the camp “unsuitable and dangerous for public health and the environment”. Soon after, a group of 19 NGOs said in a statement that “it is nothing short of shameful that people are expected to endure such horrific conditions on European soil.”

      The Greek government is under increasing pressure to house refugees on the mainland – where conditions for refugees are also poor – but right now no one really knows what would happen to those on Lesvos should Moria be closed down.
      Razor wire and hunger strikes

      In some places in the north and the east, Lesvos is separated from Turkey by a strait no wider than 10 or 15 kilometres. This narrow distance is what makes the island such an appealing destination for those desperate to reach Europe. From the Turkish seaside town of Ayvalik, the ferry to Lesvos takes less than an hour. I sat on the upper deck as it churned across the sea in April 2016, a month after Macedonia shut its border to refugees crossing from Greece, effectively closing the route that more than a million people had taken to reach Western Europe the previous year.

      The Greek government had been slow to respond when large numbers of refugees started landing on its shores. Volunteers and NGOs stepped in to provide the services that people needed. On Lesvos there were volunteer-run camps providing shelter, food, and medical assistance to new arrivals. But the EU-Turkey deal required that people be kept in official camps like Moria so they could be processed and potentially deported.

      By the time I got there, the volunteer-run camps were being dismantled and the people staying in them were being corralled into Moria, a former military base. Once inside, people weren’t allowed to leave, a policy enforced by multiple layers of fences topped in spools of razor wire.

      Moria had space for around 2,500 people, but even in 2016 it was already over capacity. While walking along the perimeter I scrawled my phone number on a piece of paper, wrapped it around a rock, and threw it over the fence to an Iranian refugee named Mohamed.

      For months afterwards he sent me pictures and videos of women and children sleeping on the ground, bathrooms flooded with water and dirt, and people staging hunger strikes inside the camp to protest the squalid conditions.
      “The image of Europe is a lie”

      Two and a half years later, refugees now have more freedom of movement on Lesvos – they can move about the island but not leave it.

      I arrived in Mytilene, the main city on the island, in August. At first glance it was easy to forget that these were people who had fled wars and risked their lives to cross the sea. People were queuing at cash points to withdraw their monthly 90 euro ($104) stipends from UNHCR, the UN’s refugee agency. Some sat at restaurants that served Greek kebabs, enjoyed ice cream cones in the afternoon heat, or walked along the sidewalks pushing babies in strollers next to tourists and locals.

      The conditions on Lesvos break people down.

      The illusion of normalcy melted away at the bus stop where people waited to catch a ride back to Moria. There were no Greeks or tourists standing in line, and the bus that arrived advertised its destination in Arabic and English. Buildings along the winding road inland were spray-painted with graffiti saying “stop deportations” and “no human is illegal”.

      Moria is located in a shallow valley between olive groves. It looked more or less the same as it had two and a half years ago. Fences topped with razor wire stilled ringed the prefabricated buildings and tents inside. A collection of cafes outside the fences had expanded, and people calling out in Arabic hawked fruits and vegetables from carts as people filtered in and out of the main gate.

      Médecins Sans Frontières estimates that more than 8,000 people now live in Moria; an annex has sprung up outside the fences. People shuffled along a narrow path separating the annex from the main camp or sat in the shade smoking cigarettes, women washed dishes and clothing at outdoor faucets, and streams of foul-smelling liquid leaked out from under latrines.

      I met a group of young Palestinian men at a cafe. “The image of Europe is a lie,” one of them told me. They described how the food in the camp was terrible, how criminals had slipped in, and how violence regularly broke out because of the stress and anger caused by the overcrowding and poor conditions.

      A doctor who volunteers in Moria later told me that self-harm and suicide attempts are common and sexual violence is pervasive. It takes at least six months, and sometimes up to a year and a half, for people to have their asylum claims processed. If accepted, they are given a document that allows them to travel to mainland Greece. If denied, they are sent to Turkey. In the meantime, the conditions on Lesvos break people down.

      “Ninety-nine percent of refugees... [are] vulnerable because of what happened to them in their home country [and] what happened to them during the crossing of borders,” Jalal Barekzai, an Afghan refugee who volunteers with NGOs in Lesvos, told me. “When they are arriving here they have to stay in Moria in this bad condition. They get more and more vulnerable.”

      Many of the problems that existed in April 2016 when people were first rounded up into Moria, and when I first visited Lesvos, still exist today. They have only been amplified by time and neglect.

      Jalal said the international community has abandoned those stuck on the island. “They want Moria,” he said. “Moria is a good thing for them to keep people away.”


      https://www.irinnews.org/feature/2018/09/18/reporter-s-diary-back-lesvos
      #graffitis

    • Reçu via la mailing-list Migreurop, le 11.09.2018, envoyé par Vicky Skoumbi:

      En effet le camp de Moria est plus que surpeuplé, avec 8.750 résidents actuellement pour à peine 3.000 places, chiffre assez large car selon d’autres estimations la capacité d’accueil du camp ne dépasse pas les 2.100 places. Selon le Journal de Rédacteurs,(Efimerida ton Syntakton)
      http://www.efsyn.gr/arthro/30-meres-prothesmia
      Il y a déjà une liste de 1.500 personnes qui auraient dû être transférés au continent, à titre de vulnérabilité ou comme ayant droit à l’asile,mais ils restent coincés là faute de place aux structures d’accueil sur la Grèce continentale. Les trois derniers jours 500 nouveaux arrivants se sont ajoutés à la population du camp. La plan de décongestionn du camp du Ministère de l’immigration est rendu caduc par les arrivées massives pendant l’été.
      La situation sanitaire y est effrayante avec des eaux usées qui coulent à ciel ouvert au milieu du camp, avant de rejoindre un torrent qui débouche à la mer. Le dernier rapport du service sanitaire, qui juge le lieu impropre et constituant un danger pour la santé publique et l ’ environnement, constate non seulement le surpeuplement, mais aussi la présence des eaux stagnantes, des véritables viviers pour toute sorte d’insectes et de rongeurs et bien sûr l’absence d’un nombre proportionnel à la population de structures sanitaires. En s’appuyant sur ce rapport, la présidente de la région menace de fermer le camp si des mesures nécessaires pour la reconstruction du réseau d’eaux usées ne sont pas prises d’ici 30 jours. Le geste de la présidente de la Région est tout sauf humanitaire, et il s’inscrit très probablement dans une agenda xénophobe, d’autant plus qu’elle ne propose aucune solution alternative pour l’hébergement de 9,000 personnes actuellement à Moria. N’empêche les problèmes sanitaires sont énormes et bien réels, le surpeuplement aussi, et les conditions de vie si effrayantes qu’on dirait qu’elles ont une fonction punitive. Rendons- leur la vie impossible pour qu’ils ne pensent plus venir en Europe...

    • L’affaire des « Moria 35 » en appel : audience le 3 février 2020 à Lesbos

      Lundi 3 février aura lieu le procès en appel de 32 exilés, jugés en première instance, en avril 2018 pour incendie volontaire, rébellion, dégradation des biens, tentative de violences ou de trouble à l’ordre public à la suite d’une manifestation pacifique par laquelle plusieurs centaines de personnes bloquées dans le « hotspot » de Moria, sur l’île de Lesbos, dénonçaient leurs conditions de vie indignes et inhumaines.

      Sur 35 personnes poursuivies (les « Moria 35 »), 32 ont été reconnues coupables d’avoir blessé des fonctionnaires de police et condamnées à 26 mois de prison avec sursis par le tribunal de Chios (Grèce) après quatre jours d’une audience dont les membres de la délégation d’observateurs internationaux présents au procès avaient recensé, dans un rapport d’observation paru en juin 2018 (https://www.gisti.org/spip.php?article6080), les graves entorses au droit à un procès équitable : interprétariat lacunaire, manque d’impartialité des juges, temps limité accordé à la défense, mais surtout absence de preuves des faits reprochés.

      Les 32 exilés ont fait appel de leur condamnation. L’audience d’appel aura lieu le 3 février prochain, soit près de 2 ans plus tard, cette fois-ci sur l’île de Lesbos où se sont passés les faits.

      Le Gisti sera à nouveau présent à l’audience afin d’achever sa mission d’observation dans cette procédure criminelle visant des exilés.

      http://www.gisti.org/spip.php?article6306