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  • « Ubérisation », taxi et capitalisme | L’Humanité
    https://www.humanite.fr/uberisation-taxi-et-capitalisme-629816

    Jeudi, 5 Janvier, 2017

    Une tribune de Jean-Marc Domart, retraité CGT, ancien secrétaire de la Chambre Syndicale des Cochers-Chauffeurs (CGT-Taxis Paris), de 1993 à 2003.

    La question du salaire et de la protection sociale du salarié est, depuis qu’existe le salariat, le point d’achoppement entre l’employé qui rend le service rémunéré et l’employeur qui y a recours, le bénéfice pour ce dernier étant d’autant plus important que la rémunération du premier est faible. La plus-value, dit-on...

    Le terme d’ « ubérisation » est mis à la mode tel une « marque »(comme celui de « frigidaire » pour les réfrigérateurs) par l’apparition de cette société U.S. UBER qui « rationalise » la chose - et non seulement dans le Taxi (voir AirBNB en ce qui s’agit de l’immobilier, Deliveroo et Foodora dans le portage de repas) - par l’artifice juridique de la « mise en relation », via l’utilisation des nouvelles technologies (les « plateformes » numériques) et du camouflage qui permet au patronat de se défausser de ses responsabilités sociales, (salaire, protection sociale et fiscalité). Cependant, il ne faut pas croire que cette société soit pionnière en la matière. Car, dans le Taxi, le patronat n’a du reste jamais manqué d’imagination pour exploiter ses employés de cette manière, cela depuis plus d’un siècle, avec bien souvent, il faut l’avouer, l’assentiment des autorités officielles pour qui la délinquance en col blanc constitue un moindre mal en matière d’ordre public. Ce processus de désengagement de la puissance publique au profit du patronat est, dans ce registre, intéressant à décrire.

    Le Taxi - en termes administratifs « voiture publique de 2ème classe » -, comme ses ancêtres les fiacres à chevaux, a quand même sa spécificité, c’est que, concessionnaire d’une autorisation délivrée par la puissance publique pour son exercice sur la voie publique, les tarifs de « louage » (par la clientèle, s’entend) sont fixés par l’autorité publique et non par le patronat, ce depuis fort longtemps (18ème siècle !), ce qui fait que les préfets contrôlent en partie la rémunération, notamment si le chauffeur (autrefois cocher) ose réclamer à son passager plus qu’il n’est dû…

    De ce fait, l’employeur ne peut plus exploiter son employé que sur la part de la rémunération qu’il lui doit, à savoir sur le salaire net et différé (ou socialisé, = sa protection sociale). C’est ce qui se pratique toujours à l’heure actuelle dans les sociétés de Taxi – parisiens et autres - et peu importe la société et le mode de transport concurrentiel institué avec ce système (voitures de remise, VTC), le principe est le même : faire du profit en supprimant le salaire et la protection sociale, considérés comme des « coûts » et non comme des investissements, que cela s’appelle UBER, HEETCH ou autres d’autres domaines, avec des « travailleurs indépendants » ou « auto-entrepreneurs » (Deliveroo, « tuk-tuks » et « rickshaws » pour touristes...). C’est finalement, en fait de « progrès », le retour du tâcheron du 19ème siècle, le pétrole, la chaîne de vélo et les smartphones en plus (aux frais du travailleur, s’entend !).

    Pourquoi cela s’est-il d’abord passé dans l’industrie du Taxi, « voiture de Place de 2ème classe » ? Le progrès technique ? Que nenni, car le radio-taxi, apparu dès 1956, n’avait pas entraîné pour ça un changement de statut des chauffeurs ! Simplement parce que le chauffeur (« cocher » autrefois,,,), dont l’exercice du métier est individuel, remet la recette à l’employeur, ou plutôt la part de la recette collectée qui lui revient (dans le cas, aujourd’hui plutôt rare, du salariat, c’est avec les cotisations sociales incluses), Cela a permis à une époque aux employeurs de proclamer que les chauffeurs ne sont pas des salariés, mais des « associés ». Mais cette apparence ne résiste pas à la réalité de la subordination, plusieurs arrêts de la Cour de Cassation l’ont attesté.

    Deux choses sont venues changer la donne dans un sens de progrès pour cette profession, à savoir l’apparition du compteur horokilométrique, puis les débuts du syndicalisme et de la protection sociale,

    Les tâcherons travaillent à la tâche, par définition rémunérée forfaitairement, mais au 19ème siècle, le besoin se faisait sentir de rémunération à la mesure de celle-ci, Différentes formes de rémunération existaient alors dans le « fiacre », toutes forfaitaires, mais vu que les patrons fixaient les forfaits trop hauts, donc laissant des rémunérations trop faibles, de nombreux conflits avaient lieu sur la voie publique, indisposant un régime (le Second Empire) où l’ordre public revêtait une importance primordiale, On peut lire dans une thèse sur la Voiture de Place soutenue en juin 1912 à l’Université de Dijon l’idée que tenta alors d’imposer le Conseil Municipal de Paris en 1867 :

    Cela changeait effectivement beaucoup de choses, car un tel appareil permettait d’évaluer la somme à partager selon le travail effectué, dans un sens plus juste, D’autre part, Paris avait été agrandi en 1860 donc les distances allongées, la « loi sur les coalitions » (droit de grève) avait été votée le 25 mai 1864, et des grèves de cochers avaient eu lieu en 1865. D’autre part, la faisabilité d’un compteur étant établie, cela impliquait à terme le salariat, et on comprend que ce progrès-là n’arrangeait évidemment pas les affaires du patronat, Si des compteurs furent agréés et équipèrent des véhicules dès 1905, ils ne purent effectivement rendus obligatoires sur toutes les « voitures de place » qu’en 1912.

    La loi Waldeck-Rousseau du 21 mars 1884 autorisa la constitution des syndicats professionnels, et le Syndicat des Cochers déposa ses statuts dès juillet 1884, fut membre fondateur de la CGT au congrès de Limoges de septembre 1895, et réclama vite le statut salarial.

    Le 9 avril 1898 fut votée la loi sur les accidents de travail prévoyant la couverture par les soins de l’employeur de ses employés en cas d’accident du travail. Ce qui n’est cependant pas révolutionnaire dans sa logique, s’agissant en fin de compte de la responsabilité civile du propriétaire d’un outil pour les torts qu’il peut causer, Malheureusement, dès 1909, le patronat, pour se dégager de ses responsabilités, ne voulut pas, pour des questions de cautionnement, reconnaître la qualité de salariés de ses employés (« associés en parts » !), mais perdit la procédure. En 1928 et 1930, furent promulguées les lois sur les Assurances Sociales, où les employeurs et les employés devaient cotiser à des caisses d’assurance-maladie et maternité, et ce fut de nouveau l’occasion pour le patronat, qui régentait la profession depuis 1866, de sortir un règlement préludant à l’état de fait qui prévaut à l’heure actuelle, celui du « locataire », faux travailleur indépendant. Le Code Civil fut alors mis à contribution, par les articles 1709 (« louage de choses »), et 1713 qui permet de « louer toutes sortes de biens meubles ou immeubles ». De nombreuses manifestations eurent lieu contre cette forme d’exploitation, qui cessa lorsque sous le Front Populaire fut promulguée la loi du 13 mars 1937 reprenant l’économie de la Convention Collective du 24 juin 1936, puis l’ arrêté ministériel (Ministère du Travail dont dépendait le Taxi) du 31.12.1938. Entre temps, était paru au « J.O. » du 31 octobre 1935 un décret affiliant aux Assurances Sociales les chauffeurs de Taxi non-propriétaires des véhicules qu’ils conduisent, l’actuel article 311-3-7 du Code de la Sécurité Sociale . Mais si le patronat, sentant la guerre s’approcher, renia la Convention Collective, suivi de peu par les décrets-lois Daladier augmentant d’une heure quotidienne le temps de travail (26/8/1939) puis interdisant la CGT avec le PCF par le décret-loi du 26/9/1939, les textes originaux furent rétablis en 1945 lors du rétablissement du Taxi à Paris.

    La recherche de rentabilité patronale s’accommode mal du progrès social, et ce n’est pas par hasard que c’est après 1968 que ce système du « locataire » fut remis sur le tapis, A la Commission (alors) Paritaire du 20 novembre 1969 fut déposée par la Société G7 la proposition du « Statut du travailleur indépendant », rejetée le jour-même par une motion de la CGT.

    Cette société n’est pas non plus n’importe laquelle. Fondée en 1905 sous la dénomination de Compagnie Française des Automobiles de Places par le comte André Walewski, arrière-petit-fils de la comtesse polonaise Maria Walewska et d’un certain Napoléon 1er, très impliqué dans la haute finance et (déjà !) les pétroles, elle fut très tôt dans la sphère du pouvoir. Les Taxis de la Marne furent une bonne affaire pour elle, car les courses furent toutes payées au compteur, avec le carburant et même l’usure des pneus, par le ministère de la Guerre. Elle ne fut pas des dernières à pratiquer dans les années 30 le système du « locataire ». Passée dans l’après-guerre sous la coupe du constructeur automobile SIMCA - où, dans les années 60, il ne faisait pas bon d’être à la CGT du fait des milices patronales (pseudo-« syndicat » CFT) - elle fut reprise en 1962 par feu André Rousselet (ancien chef de cabinet du ministre Fr. Mitterrand entre 1954 et 1958) qui y travaillait, avec l’aide financière de F. Serfati, un riche rapatrié d’Algérie.

    La Préfecture de Police, en charge depuis le décret du 12 mars 1970 de la réglementation du Taxi Parisien, allait donner en 1973 satisfaction au « lobbying » patronal, suivie d’un mois par le Ministère de l’Intérieur dirigé par l’ultra-droitier R. Marcellin. L’ordonnance n° 73-16079 du 1er février 1973 autorisa le rétablissement de ce mode d’exploitation des autorisations (les « licences »)…et des chauffeurs ! Avec toujours comme base juridique le Code Napoléon, articles 1708 (choix entre le louage de choses et du louage de services), et bien sûr le 1709 (« louage de choses »).

    Les nombreuses manifestations et procédures organisées par la CGT n’aboutirent pas, mais les chauffeurs engagés dans ce système obtinrent par l’A. M. du 4 octobre 1976 la couverture sociale du Régime Général, cotisant sur la base forfaitaire de 70 % du plafond de la Sécurité Sociale, se référant, précisément, pour l ’affiliation à l’article du décret du 30.10.1935 concernant alors cette situation (actuellement nominé 311-3-7 du Code de la Sécurité Sociale, ci-dessous).

    Sans le dire expressément, mais quand même, une responsablilité est de ce fait reconnue au propriétaire et loueur du véhicule Taxi. De plus, un courrier du Ministère des Affaires Sociales du 26 janvier 1995 reconnaissait que « les locataires étaient soumis à un lien de subordination très fort » et qu’ « au titre de l’article 241-8 du Code de la Sécurité Sociale, les cotisations sociales étaient à la seule charge de l’entreprise, toute convention contraire étant nulle de plein droit »,

    Cela tombait fort bien, car la CGT-Taxis avait changé de tactique. Vu l’échec – jusqu’en Conseil d’État – des procédures du Syndicat contre l’autorité préfectorale, l’idée a été de s’en prendre, non plus à l’exécutant administratif qu’était la Préfecture de Police, mais au bénéficiaire qu’était le patronat. En conséquence, dès 1995, le Syndicat engagea des procédures en requalification des contrats de location en contrats de travail. Les bâtons dans les roues ne manquèrent pas, notamment de la part de la G7, mais le 19 décembre 2000, la décision tant attendue tomba : les contrats de locations Hatem et Labanne étaient reconnus comme des contrats de travail par la Cour de Cassation. De nombreux chauffeurs profitèrent alors de cette jurisprudence pour se faire rembourser les cotisations patronales induement payées, Cependant le Ministère s’arcboutait sur le maintien de ce système, précisant qu’« une Cassation n’était pas une loi » !

    Une autre chose à remarquer, c’est que le Régime Général, à la différence du Régime Artisanal, comprend la couverture accident du travail, l’article 412-2 du Code de la Sécurité Sociale s’appliquant « aux travailleurs concernés par l’article 311-3 ». Et aussi que l’article R 312-5 du même code précise dans son alinéa 2 que : [en ce qui concerne les travailleurs concernés par l’art, 311-3, les obligations incombant à l’employeur sont mises : [§1…] - §2 : dans les cas prévus au 7° et 8° dudit article, à la charge des personnes et sociétés qui fournissent les voitures, des exploitations et des concessionnaires. Par conséquent la reconnaissance de la responsabilité du propriétaire de l’outil de travail quelque soit la personne morale !

    Suite à cela, nouvelle offensive du patronat qui, sous l’influence de plusieurs rapports (Attali, Cahuc-Kramarz, Chassigneux), fit, malgré de nombreuses manifestations de Taxis, adopter par les pouvoirs publics en mai 2008 avec la signature des seules organisations patronales et sans la participation de celles des chauffeurs, un Protocole instaurant certains transports concurrentiels non-taxis - très prisés des médias (les motos- « taxis ») -, le rallongement d’une heure du temps de travail quotidien dans les entreprises, et la « sécurisation des relations juridiques entre loueurs et locataires », à savoir que – est-il précisé dans le rapport Chassigneux (§G (1) p. 22, du 20 mars 2008 - sont prévues des dispositions « afin d’éviter que le juge requalifie les contrats de locations en contrats de travail », Visiblement les arrêts de Cassation du 19 décembre 2000 avaient fortement traumatisé les « Loueurs »…

    L’affaire n’allait pas s’arrêter là, car le 1.10.2014 fut promulguée la Loi Thévenoud qui, rajoutant des concurrences supplémentaires légales (VTC), instituait dans le Taxi les « locataires-gérants » (art 5-I, §2), précisant au III du même article que l’article 311-3-7 du Code de la Sécurité Sociale ne s’appliquait pas audit locataire gérant ! Cela, comme l’a dit Thévenoud lui-même, pour « humaniser le système de la location » !

    Comme « humanisation », on pouvait trouver mieux. Ce système reste inhumain, car forfaitaire, indépendamment de la fluctation de la clientèle, et se base en réalité sur une forte dégradation de la protection sociale. Car si les cotisations sociales artisanales peuvent être (légèrement) moins chères que celles du Régime Général, elles ne comportent pas celles de l’accident de travail, ni le seul avantage final (cher payé) du système locatif « normal », celui de bonnes cotisations pour la retraite, Cela revient, en fin de compte, exactement à la proposition de la société G7 en 1969 ! Finalement, l’ « humanisation » en question sera pour le patronat, qui n’aura même plus à s’occuper du reversement des cotisations à l’URSSAF ni de la détaxation du carburant, et sera déresponsabilisé de l’accident de travail. Quant au public, le statut échappant toujours au contrat de travail, donc sans embauche de chauffeurs de relais dans les sociétés, le problème éternel de l’absence de taxis aux heures de pointe restera non résolu, avec la seule alternative du transport esclavagiste et sans garanties publiques du VTC. Car il faut savoir ce qu’implique le salariat conventionnel : 2 jours de repos consécutifs à 6 jours de travail, comblés par l’emploi d’un chauffeur de relais, par conséquent l’emploi de 4 chauffeurs pour 3 voitures, dans les sociétés, afin d’assurer la continuité du service Taxi. Ce qui, sur les plans de l’emploi (+ 2500) et du service, rend inutiles les VTC. Preuve que l’intérêt du patronat passe bien avant celui du service au public et des chauffeurs !

    Enfin, dernière chose, et non des moindres, sur le plan des principes républicains. En plus de ce « statut » de tâcheron, au même titre que celui de l’auto-entrepreneur, s’ajoute la négation de la spécificité du Taxi, « voiture publique de 2ème classe ». L’autorisation de Taxi (improprement nommée « licence »), ne l’oublions pas, est un bien public, Depuis la loi du 13 mars 1937, il était précisé que la location de l’autorisation de Taxi était interdite sous peine de son retrait, Normal, depuis l’Abolition des Privilèges de 1789 (La « Nuit du 4 Août » 1789), les biens publics étaient devenus inaliénables, et à ce propos, pour ce qui s’agit de la profession, le privilège Perreau de la Voiture de Place avait été de ce fait résilié par l’Assemblée Nationale Constituante le 19 novembre 1790, et racheté par la Ville de Paris pour 420,000 livres, une somme importante à l’époque. En 1866, cela a a coûté bien plus cher encore, et pour la même raison (47 annuités de 360.000 francs/or) ! Curieux qu’une telle énormité ait échappé au législateur et à nombre d’organisations de la profession. Mais « plus c’est gros, plus ça passe » !

    Cela va de pair avec la concurrence des VTC - d’ailleurs approuvée par J.-J. Augier, l’ex-PDG de la G7 et trésorier de campagne de F. Hollande (Paris-Match,19.6.2014) - la casse d’une profession de service au public, en tant que transport à garanties publiques, dont l’État démissionnaire se défausse par paliers, pour nous livrer à la voracité des multinationales, pour lesquelles la démocratie n’existe pas.

    Raison intrinsèque qui a motivé les imposantes manifestations de la profession en février dernier, car c’était le prélude à ce qui était planifié pour le reste du monde du travail, à savoir permettre par les lois Macron et El Khomri le règne sans partage d’un patronat esclavagiste, accumulant des profits sans avoir aucun compte à rendre.

    En guise de « transition énergétique », on peut toujours, en hauts lieux, se donner bonne conscience à dire aux travailleurs (surtout à eux !) de circuler à vélo, et à piétonniser des voies rapides. Mais quelle logique écologique y a-t-il de rajouter sur la voie publique sans véritable besoin - sinon idéologique - des transports non limités en nombre ni en heures de circulation ? « Y ’a comme un défaut ! » …

    On n’arrête pas le « progrès », car nous avons actuellement un gouvernement – aux dires des médias - qui est contre « l’immobilisme ». Et qui bouge, c’est vrai ... mais en marche arrière accélérée !

    Une publicité de la SNCF disait jadis que « le progrès ne vaut que s’il est partagé par tous »,

    La lutte n’est donc pas terminée,..
    Jean-Marc Dommart, retraité CGT

    #Frankreich #Taxi #Uber #Uberisation #Gewerkschaft

  • Octobre 2015, le Congrès de tous les dangers pour Ennahda
    http://www.zamanfrance.fr/article/octobre-2015-congres-tous-dangers-ennahda-16604.html

    Il s’agira du dixième congrès du parti islamiste, ce moment politique fort, surtout depuis la fuite de Ben Ali et de la légalisation de Ennahda, ses membres peuvent se retrouver sans avoir à prendre des mesures de sécurités particulières permettant à des militants et responsables islamistes de se retrouver, d’aborder des questions politiques collectivement, le dernier congrès s’est ainsi déroulé au moment où Ennahda dominait l’Assemblée Nationale Constituante et le gouvernement.

    L’heure était alors à l’unanimisme, au sein de la troika, qui reposait sur des fondements historiques, politiques et idéologiques profonds et anciens, avec l’aval de la base du parti.

    Le Congrès de 2015, lui, se déroulera au moment où la Tunisie a comme président un ancien ministre de Bourguiba, comme Premier ministre un ancien cadre de l’intérieur de Ben Ali, et où la présence d’Ennahda au gouvernement est peu importante.

  • Al Bawsala lance son nouveau projet « Marsad Budget »

    http://www.albawsala.com/pub/5436493b12bdaa3f70fe65dc

    Après la mise en place de son projet Marsad Majles, qui a rendu possible pendant deux années le suivi des activités de l’Assemblée Nationale Constituante et suite au lancement récent de son projet Marsad Baladia, en charge du suivi de l’activité des municipalités, l’organisation Al Bawsala lance son nouveau projet Marsad Budget, observatoire électronique relatif au suivi des données budgétaires tout au long des dernières années à travers le site budget.marsad.tn.

    http://budget.marsad.tn/fr

  • Les membres de l’ANC, des sangsues voraces !
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article2222

    Dés le début de sa création de l’ANC, Assemblée Nationale Constituante en Tunisie, était constituée que de bouches inutiles, d’apprentis politiciens parasites, de parvenus incompétents et ignares. tous dévorés par le désir de s’enrichir au détriment d’un peuple déjà exsangue et meurtri… Des faits probants sont venus confirmer ce que nous avions avancé dans ce sens, il y a presque deux ans… J’ai proposé la conservation de la constitution existante avec des modifications et amendements plausibles pour la rendre (...)

    Politique, France, francophonie, Algérie, Maroc, Tunisie, Afrique, monde arabe, vie politique, nation, nationale,

    / #Tunisie,_Tunisia,_démocratie,_Bourguiba,_complot,_Ennahdha, Afrique, Monde Arabe, islam, Maghreb, Proche-Orient,, chômeurs, emploi, social, syndicat, revendication, (...)

    #Politique,_France,_francophonie,_Algérie,_Maroc,_Tunisie,_Afrique,_monde_arabe,_vie_politique,_nation,_nationale, #Afrique,_Monde_Arabe,_islam,_Maghreb,_Proche-Orient, #chômeurs,_emploi,_social,_syndicat,_revendication,_jeunesse,_travailleurs,_chômage

  • THD - Loi cybernétique : Des peines de prison pour diffamation, incitation à la vulgarité et piratage
    http://www.thd.tn/index.php?option=com_content&view=article&id=4115%3Aloi-cybernetique-des-peines-

    Avec les attaques terroristes, une cellule de crise formée par le ministère de la Défense, le ministère de l’Intérieur et la présidence du gouvernement, a mis en place un plan d’action urgent et a émis une recommandation à l’Assemblée Nationale Constituante (ANC) pour que la loi sur le terrorisme soit adoptée le plutôt possible. La cellule a également incité le ministère des TIC, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, à trouver une solution pour les pages incitant à la haine et qui font l’apologie du terrorisme. Sans parler du contrôle des communications sur Skype, qui serait utilisé par les terroristes afin de communiquer entre eux. Le ministère de l’Intérieur a même demandé le retour de la censure et du système de filtrage (lire notre article). Or, ceci ne peut se faire que grâce à la loi cybernétique qui régira, également, le travail de l’Agence Technique des Télécommunications (A2T).

    Une publication Photoshopée pour diffamer : 5 ans de prison
    (...)
    Publication incitant à la vulgarité et à la débauche : 3 ans de prison
    (...)
    Modification d’une base de donnée (fraude) : 10 ans de prison
    (...)

    Les articles sur les crimes en rapport avec le contenu illégal, relèvent plutôt du code pénal. Ce dernier est régit par le principe de la limitation de l’interprétation. Or avec l’article 24 (qui est basé sur une notion très vague comme l’atteinte de bonnes mœurs), ce projet de loi semble paraitre imprécis.

    Encore faut-il mentionner qu’il reste possible d’abuser de l’article 25 ? Ainsi, une simple caricature publiée sur le Net peut être sanctionnée par 5 ans de prison et 50 mille dinars d’amende .

    50 mille dinars > 155 fois le salaire minimum garanti !

    Bien qu’elle soit fortement inspirée par la convention de Budapest, cette loi est une porte grande ouverte à la répression sur le Net et aux imbroglios juridiques. Surtout avec des députés qui ne comprennent pratiquement rien dans les TIC, et les réseaux informatiques.

    #Tunisie #A2T #surveillance #censure #Internet #Terrorisme

  • Crise politique et question territoriale en Tunisie
    http://www.jadaliyya.com/pages/index/16085/crise-politique-et-question-territoriale-en-tunisi
    Une intéressante analyse de Yassine Turki

    La question territoriale a été un des fondements du soulèvement en Tunisie à la fin de l’année 2010 : développement des zones défavorisées de l’intérieur du pays et accès à l’emploi et aux services étaient parmi les principaux slogans de la révolte. Les inégalités régionales et le mode de gouvernance territoriale ont continué pendant quelques mois à marquer le débat politique, figurant notamment parmi les points forts des programmes des partis politiques en course vers la constituante. Après le 23 octobre 2011, date des élections de l’Assemblée Nationale Constituante, l’enjeu territorial a progressivement été masqué par une succession de crises politiques. Les actions des nouvelles autorités dans ce sens ont été rares et sans effets notables. Elles ont été dans certains cas un échec (par exemple, la multiplication par quatre du budget de développement régional, que les institutions régionales bloquées par la bureaucratie et manquant de ressources humaines n’ont pas pu dépenser). Dans d’autres cas, ces politiques n’ont pas réussi à dépasser l’effet d’annonce (ainsi du programme d’habitat social proposé par le gouvernement, très critiqué par les groupes socio-professionnels, et dont le premier appel d’offres a été sans suites). La principale avancée dans ce champ concerne la préparation d’une constitution adoptant des principes très prometteurs en matière de décentralisation [1].

    @alaingresh @jean_pierre
    #Tunisie
    #développement_régional

  • Journal Le temps -Dialogue national - Doucement, nous sommes pressés
    http://www.letemps.com.tn/article-76698.html

    Le dialogue entre les partis politiques sous le parrainage de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), de l’Union Tunisienne de l’Industrie du Commerce et de l’Artisanat (UTICA), de la Ligue Tunisienne de Défense des Droits de l’Homme (LTDH) et du Conseil de l’Ordre des Avocats avance au rythme concomitant donné par ses animateurs. Reste à savoir et attendre les résultats et ce qu’ils contiennent comme valeur intrinsèque pouvant apporter le plus escompté et sauront-ils être exploités à bon escient par l’Assemblée Nationale Constituante (ANC) ? Le rythme actuel est-il satisfaisant ?

  • Actualites Tunisie - Tunisie : Mustapha Ben Jaâfar & la Normalisation avec Israël
    http://www.tunisienumerique.com/mustapha-ben-jaafar-la-normalisation-avec-israel/142632

    Pour Mustapha Ben Jaâfar, président de l’Assemblée Nationale Constituante (ANC), la plus haute Instance en Tunisie, la normalisation des relations avec Israël n’est bloquée que par une minorité de nationalistes extrémistes. Cette déclaration, qui plus est commise à Vienne lors d’une visite officielle (obligation de réserve ?!), est lourde de sens, de significations, voire d’arrière-pensées. Mustapha Ben Jaâfar serait-il enclin à faire le lit d’un obscur projet de normalisation ?

    Réduire un désaccord profond secouant la Tunisie à l’opposition de quelques “extrémistes” est non seulement une insulte au peuple tunisien, en majorité contre toute idée de normalisation, mais notamment une manière bien inconsidérée de traiter une telle question chargée de tension, de rivalité et de symbole.

    Dans quel cadre sied-il de situer la déclaration de Mustapha Ben Jaâfar quand on sait que Farida Labidi, présidente de la commission des droits et des libertés à l’ANC, a annoncé, le 31 juillet 2012, que la majorité des membres de la commission ont voté en faveur de la criminalisation de toute forme de normalisation avec l’entité sioniste.