organization:autorité de sûreté nucléaire

  • ASN : la centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire sous « surveillance renforcée »
    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2017/09/13/97002-20170913FILWWW00123-asn-la-centrale-nucleaire-de-belleville-sur-loire

    L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a annoncé mercredi avoir placé la centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire (Cher) « sous surveillance renforcée » en raison de « la dégradation du niveau de sûreté » qu’elle a constatée sur le site depuis l’an dernier. Dans une note d’information, l’ASN explique avoir constaté « une hausse du nombre d’évènements significatifs » et « des carences » d’EDF dans la surveillance et l’entretien des installations.

    #nucléaire

  • TCHERNOBYL : 30 ANS DÉJÀ

    "Des leçons ont été tirées de la catastrophe
    mais ce n’est pas au bénéfice des populations.
    Les autorités internationales, européennes et nationales ont mis en place
    un cadre juridique destinés à gérer à moindre coût les catastrophes nucléaires.
    Après un accident nucléaire, la protection des populations devrait être au cœur des décisions mais les coûts d’une catastrophe sont tels qu’ils ont conduit les États mettre en place une gestion « optimisée » qui fait supporter aux victimes de la pollution la plus grande part des dommages économiques et sanitaires.



    Les concepts que le lobby nucléaire français[1] a testé et mis au point au Bélarus ont été intégrés aux recommandations de la Commission Internationale de Protection Radiologique (CIPR). Ils sont désormais mis en œuvre dans les territoires contaminés par les rejets de la centrale de Fukushima-Daiichi. Le « développement durable en zone contaminée » se substitue à l’obligation de relogement dans des zones exemptes de risque radiologique : il faut apprendre aux habitants des zones affectées à vivre avec la radioactivité, les équiper de radiamètres et de dosimètres afin qu’ils limitent au mieux leur niveau d’exposition, qu’ils contrôlent le niveau de contamination de leur alimentation. Les victimes doivent être résilientes et autonomes. Elles deviennent responsables de leur protection contre les risques d’irradiation et de contamination (et potentiellement coupables si au final elles tombent malades). Les photographies d’écolières, avec leur dosimètre en guise de pendentif, illustrent parfaitement combien est devenu banal, normal, une réalité qui devrait susciter l’horreur et la révolte.

    Les politiques de relogement à grande échelle sont trop onéreuses, d’autant plus onéreuses que le principe pollueur-payeur ne s’applique pas à l’industrie nucléaire. Les catastrophes n’ont pas provoqué de remise en question du régime dérogatoire de la responsabilité civile du nucléaire. Si le protocole d’amendement de la convention de Paris voté en 2004 aboutit, le montant disponible pour l’indemnisation des dommages corporels et matériels atteindra 1,5 milliard d’euros, une somme totalement dérisoire en regard du coût réel d’un accident majeur que les services officiels eux-mêmes chiffrent désormais à des centaines de milliards d’euros, voire à plusieurs milliers de milliards d’€.
    Dès l’origine, l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA) a pris le contrôle des recherches sur les conséquences sanitaires de Tchernobyl et sa stratégie du doute a réussi à neutraliser les résultats les plus dérangeants. Malgré cela, l’évolution des connaissances scientifiques aurait dû conduire à tenir compte des effets spécifiques des faibles doses de rayonnements et à renforcer les normes de radioprotection. Au lieu de quoi :
    1/ les effets génétiques ont été arbitrairement limités à leur impact sur les 2 premières générations, une décision scandaleuse et incompréhensible à la lumière des travaux sur l’instabilité génomique ;
    2/ le coefficient qui divise artificiellement par 2 les effets cancérigènes n’a pas été supprimé en dépit des résultats de plusieurs études épidémiologiques de référence, en particulier sur les travailleurs ;
    3/ les pathologies non cancéreuses n’ont toujours pas été pris en compte, pas même les effets cardiaques, alors que tous les systèmes physiologiques sont impactés et notamment le système immunitaire ;
    4/ le principe de précaution n’est pas appliqué alors que de nombreux travaux questionnent les fondements mêmes du système de radioprotection (effet de proximité par exemple) ;
    5/ l’accident de Fukushima a relancé les discours les plus mensongers sur l’existence d’un seuil (autour de 100 mSv) en dessous duquel les doses seraient sans effet sanitaire, sur la prétendue innocuité de la radioactivité naturelle ou des examens médicaux … comme si les effets du radon n’étaient abondamment documentés, comme si aucune publication n’avait mis en évidence les risques associés aux scanners !
    Dans un tel contexte, les dispositions règlementaires relatives à la gestion des phases accidentelle et post-accidentelle sont particulièrement laxistes. Pour faciliter la réinstallation, ou le maintien, des populations dans les zones contaminées, le seuil de référence applicable aux situations de contamination post-accidentelle est désormais fixé à 20 mSv/an. Il s’agit d’une valeur excessivement élevée : 20 fois la limite de 1 mSv/an qui définit le niveau de risque maximum acceptable hors situation accidentelle ! De plus, il s’agit bien d’une « référence » et non pas d’une « limite » qui serait beaucoup plus contraignante : la référence de dose peut être dépassée par une partie des personnes exposées. La « normalisation » se fera progressivement : la seule obligation est que le pourcentage des personnes exposées à plus de 20 mSv/an diminue progressivement. Aucune contrainte de temps n’est fixée ! Et cette valeur ne concerne pas la phase d’urgence au cours de laquelle les références de dose applicables sont encore plus élevées.
    Les nouvelles recommandations de la CIPR sont désormais inscrites dans le droit européen : les prescriptions de la directive Euratom 2013-59[2] doivent être transposées dans le droit national des États membres d’ici février 2018. De plus, le 15 janvier dernier a été publié le règlement Euratom n°2016-52 qui fixe les niveaux de contamination autorisés dans les aliments en cas d’accident. Il reprend sans les modifier les limites établies en 1987-1990 alors qu’entre-temps le risque cancérigène radio-induit a été multiplié par 10 et qu’il est désormais établi que le rapport d’expertise qui a servi de caution scientifique est truffé d’erreurs, de lacunes et d’incohérences ! Les limites applicables à l’iode 131 sont révoltantes, en particulier quand on songe à l’épidémie de cancers de la thyroïde qui a frappé les personnes (en particulier les enfants) exposées aux retombées de Tchernobyl. Concernant la distribution d’iode stable, destiné à saturer la thyroïde et à limiter son irradiation, la référence de dose est de 50 mSv/an alors que le bureau européen de l’OMS préconise depuis 1999 un seuil d’action de 10 mSv/an pour les enfants, les femmes enceintes et les mères qui allaitent.
    Les nouvelles doctrines et limites se sont mises en place dans l’indifférence quasi-générale. Compte-tenu de la répartition et de l’âge du parc électronucléaire mondial, la probabilité que le prochain accident nucléaire majeur affecte directement l’Europe est assez élevée. Tout est prêt pour qu’il soit géré au mieux des intérêts de l’industrie nucléaire.
    Créée au lendemain de l’accident de Tchernobyl, la CRIIRAD a mis au cœur de son action le combat pour l’information et la protection des populations. Elle appelle les citoyens, en France et en Europe, à s’intéresser d’urgence aux questions qui déterminent directement la protection de leur santé et l’avenir de leurs enfants. Faute de mobilisation, le prix à payer sera colossal.
    La protection sanitaire des populations et des travailleurs doit être placée au centre des discussions et des décisions. Ceci concerne en tout premier lieu les risques d’accident mais également l’impact du fonctionnement normal des installations nucléaires. À titre d’exemple, la multiplication des chantiers de démantèlement des installations nucléaires produits des quantités grandissantes de déchets radioactifs dits valorisables (métaux et gravats notamment). Avec la bénédiction de la Commission européenne et de l’AIEA, plusieurs États européens pratiquent d’ores et déjà le recyclage à grande échelle de ces matériaux contaminés. En France, le pas n’est pas franchi mais les pressions sur l’Autorité de Sûreté Nucléaire se font de plus en plus fortes. Et avec le marché commun, ce qui a été recyclé en Allemagne ou en Suède est peut-être déjà présent, à notre insu, dans les objets de notre environnement quotidien.

    L’équipe de la Criirad"

    #nucléaire #contamination #Tchernobyl #Fukushima

  • Mesures radiologiques au Fort de Vaujours
    http://www.acro.eu.org/Vaujours.html

    A la demande de la division de Paris de l’Autorité de Sûreté Nucléaire, l’ACRO a effectué des mesures radiologiques dans le fort de Vaujours (77). Celui-ci a servi, pendant des années, à l’expérimentation des explosifs nucléaires par le CEA. La société Placoplatre, qui exploite une mine de gypse à proximité, souhaite y étendre ses activités.

    [...]

    En effet, constatant, au cours de l’exercice que la source de rayonnement s’était déplacée, une recherche a alors été entreprise par l’ACRO qui nous a permis de découvrir un fragment métallique de quelques millimètres de section.

    Les premières investigations menées sur site, à l’aide de la spectrométrie gamma de terrain, ont permis à l’ACRO de montrer que ce fragment radioactif contient de l’uranium extrait de son minerai, et donc de nature anthropique.

    Les mesures réalisées sur place ont été confirmées par des analyses complémentaires réalisées ces derniers jours au laboratoire de l’ACRO.

    Ainsi les analyses par spectrométrie gamma à haute résolution montrent que le fragment collecté contient de l’uranium manufacturé (identification des isotopes de l’U-235, U-238 et U-234) de nature non appauvri (rapport isotopique naturel entre l’U-238 et l’U-235). L’activité totale du fragment est estimée à environ 1630 Bq. Cette activité ramenée à la faible masse du fragment (0,09 g) est très largement au dessus de l’activité massique de matériaux naturels.

    #radioactivité #nucléaire #idf #nucléaire_militaire #ASN #ACRO

  • ni nucléaire, ni gendarmes !
    http://www.alsacelibertaire.net/spip/spip.php?article163

    (tiré du bulletin anarchiste de paris et sa région, légérement détourné pour strasbourg ...) Ni nucléaire, ni gendarmes ! 2, Route d’Oberhausbergen à Strasbourg. C’est l’adresse de l’Autorité de Sûreté Nucléaire. Cet organisme, appelé « le gendarme du nucléaire », est censé veiller au respect des règles de sûreté (règles que l’ASN a elle-même définies) des installations qui utilisent ou transportent des substances radioactives (ou des appareils qui produisent des rayonnements (...)

    #Actions_directes

    / #Antinucléaire

  • Un parc de centrales nucléaires qui n’en aurait plus pour très longtemps si ...

    Quel est l’âge des réacteurs électronucléaires en France ?
    http://www.amisdelaterre.org/Quel-est-l-age-des-reacteurs.html

    En avril 2013, 24 réacteurs sur 58 en service (21 600 MW, plus du 1/3 de puissance du parc nucléaire français) ont déjà atteint ou dépassé 30 ans .

    En l’absence de mise à l’arrêt immédiates de réacteurs, ce ne sont pas moins de 42 réacteurs sur 58 qui risquent d’atteindre ou de dépasser 30 ans avant la fin du quinquennat Hollande (42 700 MW, plus des 2/3 de puissance du parc nucléaire). - Et même 46 sur 58 avant la fin 2017 (soit 47 500 MW, ou plus de 75 % de puissance du parc nucléaire).

    Illustration avec :

    http://www.amisdelaterre.org/IMG/pdf/tableau_age_58_reacteurs.pdf

    Pour « apprécier l’appréciation » de la centrale de Chinon (37) par l’Autorité de Sureté Nucléaire (ASN) :

    http://www.asn.fr/index.php/L-ASN-en-region/Division-d-Orleans/Centrales-nucleaires/Site-de-Chinon

    APPRÉCIATION 2011

    L’ASN considère que les performances en matière de sûreté nucléaire et de radioprotection des réacteurs en exploitation de la centrale de Chinon sont encore en retrait par rapport à l’appréciation générale portée sur EDF.

    Les résultats du site en matière de sûreté restent marqués par de nombreux écarts liés à une insuffisance de préparation des interventions ou une application insuffisamment stricte des procédures d’exploitation. Néanmoins, la direction du site porte un plan d’actions volontariste visant à améliorer la rigueur d’exploitation. L’ASN, qui contrôle l’efficacité de ce plan, note quelques évolutions positives en fin d’année 2011 même si les marges de progression restent significatives.

    Par ailleurs, en matière de radioprotection, les performances du site de Chinon sont toujours en retrait. L’ASN a notamment constaté, lors de ses inspections, un important défaut de culture de radioprotection ainsi qu’un manque de présence terrain des agents chargés du contrôle de la radioprotection. L’ASN constate que les durées des arrêts demeurent mal maîtrisées et entraînent une surcharge de travail et un manque de vigilance pour les intervenants.

    Dans le contexte évolutif de l’Atelier des matériaux irradiés (AMI), avec la préparation du transfert des activités d’expertise dans une nouvelle installation en 2012 et des évolutions organisationnelles adaptées au devenir de l’installation, l’ASN considère que l’exploitant doit particulièrement renforcer le respect des exigences du référentiel, la rigueur d’exploitation, sa maîtrise des prestataires et son management de la radioprotection.

    L’ASN considère que le niveau de sûreté des installations nucléaires de l’ancienne centrale de Chinon est globalement satisfaisant. L’enjeu principal de suivi de ces installations réside dans le futur démantèlement des échangeurs Chinon A3. En effet, les futures émissions d’effluents devront rester conformes aux valeurs de limitation de rejet en cours de modification.

    Une page un peu ancienne mais une saine piqûre de rappel :

    http://www.fessenheim.org/centrale-nucleaire-chinon-edf.html

    Toute centrale nucléaire produit,
    par année et par Mégawatt électrique, l’équivalent en radioactivité d’une bombe de type Hiroshima. Ce qui veut dire que les quatre réacteurs de Chinon, d’une puissance de 870 MWe chacun, produisent en une année la radioactivité d’environ 3480 bombes Hiroshima. Une partie de ces substances perdent leur radioactivité rapidement, d’autres (par exemple le plutonium) restent radioactives de façon durable, avec des périodes physiques de plus de 24 000 ans. Des reacteurs vieillissants, construits sur une faille active et des sols alluviaux amplifiant tout séisme, avec des cuves devenues fragiles, augmentent le risque d’accident grave.