organization:banque centrale européenne

  • Front national : mêmes causes, mêmes effets... - Les blogs du Diplo
    http://blog.mondediplo.net/2012-05-02-Front-national-memes-causes-memes-effets

    Billet de Frédéric Lordon.

    Portant à toutes les erreurs d’analyse ceux qui étaient trop disposés à prendre leur désir pour la réalité, l’« anomalie » du scrutin de 2007 demande donc bien plutôt à être reconsidérée comme une occurrence de plus d’une régularité politique de longue période — mais celle-là même qu’aucune des certifiées élites ne voudra admettre, ni seulement voir. Car sans discontinuer depuis 1995, le corps social, quoique se dispersant entre des offres politiques variées, n’a pas cessé de manifester son désaccord profond avec le néolibéralisme de la mondialisation et de l’Europe Maastricht-Lisbonne ; et avec la même constance, le duopole de gouvernement, solidement d’accord, par delà ses différences secondes, sur le maintien de ce parti fondamental, n’a pas cessé d’opposer une fin de non-recevoir à ce dissentiment populaire. La montée du FN n’est pas autre chose que le cumul en longue période de ces échecs répétés de la représentation, le produit endogène des alternances sans alternative qui pousse, assez logiquement, les électeurs à aller chercher autre chose, et même quoi que ce soit, au risque que ce soit n’importe quoi.

    • Le déplaisir, voilà précisément l’affect à laisser à sa place autant que possible quand il est tant soit peu question d’analyse politique. Et jamais peut-être la dégrisante maxime spinoziste n’aura été plus nécessaire, qui appelle à « ne pas rire, ne pas déplorer, non plus détester, mais comprendre ». Sinon la suspension complète du jugement, du moins sa trempe est en l’occurrence d’autant plus requise que, d’un racisme l’autre, la démission à comprendre le racisme tout court a le plus souvent pour terminus le racisme social : affreux, sales et méchants — on imagine sans peine les effets politiques qu’il est permis d’attendre d’un viatique intellectuel de pareille minceur, et l’on notera au passage la symétrie tropologique de ces deux cousins opposés, l’un comme l’autre démarrant du même pas : « à la fin, ça suffit, il faut bien appeler un chat un chat », soit : « les électeurs du FN sont des gros cons » exactement comme « les arabes sont trop nombreux ».

    • Alors très bien, prolongeons les tendances : un FN resplendissant, une droite désormais accrochée à ses basques, un Front de gauche sans doute sorti des limbes mais au début seulement de son parcours, un PS frappé de stupeur à l’idée qu’on puisse objecter quoi que ce soit de sérieux à l’Europe libérale et à la mondialisation, un chœur de précepteurs éditocratiques-experts obstiné à le conforter dans cette sage restriction (comme en témoigne incidemment le délire haineux dont a fait l’objet la campagne de Mélenchon, engagé à poser les questions qui ne doivent pas être posées)… On cherche la maxime qui, toutes choses égales par ailleurs, permettrait d’éclairer par anticipation la situation politique de 2017. Et facilement on trouve : mêmes causes, mêmes effets.

      #ça_remonte_le_moral

    • Intrat Lionel Jospin, élu non seulement par la disgrâce de Chirac (Alain Juppé) mais aussi pour avoir tenu le discours susceptible de rencontrer les attentes populaires, à savoir : arrêt des privatisations, notamment celle de France Télécom, et engagement solennel à ne valider le Traité d’Amsterdam qu’à satisfaction de trois conditions catégoriques (l’instauration d’un gouvernement économique pour contrebalancer le pouvoir de la BCE, une orientation de politique monétaire qui écarte les aberrations de « l’euro fort », et une réorientation des traités économiques dans le sens de la croissance). Comme on sait France Télécom finira privatisée — le bilan du gouvernement Jospin en cette matière surpassant même celui de son prédécesseur Balladur. Quant aux trois conditions sine qua non, il ne faudra pas quinze jours pour qu’elles soient abandonnées à quelques oblats rhétoriques qui n’engagent à rien, le « pacte de stabilité » devenant « pacte de stabilité et de croissance », avec les mirifiques effets que l’on sait.
      [...]
      On ne saurait que difficilement reprocher aux électeurs du FN d’être incapables de rapporter leurs misères sociales à l’article 63 (liberté de mouvements des capitaux) ou aux articles 123 (interdiction du financement des déficits par la Banque centrale européenne) et 126 (déficits excessifs) du Traité de Lisbonne, ou à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ou au comité de Bâle qui en sont pourtant les causes réelles mais abstraites, et surtout lointaines — à défaut de quoi, comme on sait, la déflection du mécontentement peut élire n’importe quel fait comme cause prochaine (et dernière) : par exemple des Arabes vus à la télé… C’est lorsque ceux à qui il appartiendrait d’établir les connexions réelles des causes et des effets commencent à manquer à leurs devoirs, par la dénégation, ou pire encore par la diversion, que le débat politique prend un mauvais tour.

    • On ne reconnaît pourtant jamais si bien la surdité politique qu’à son empressement à certifier qu’elle a « bien entendu le message » et que « les Français ont envoyé un signal fort ». Il faut croire que la force adéquate du « signal », désormais, ne devrait pas viser en dessous du coup de fourche pour que « le message soit entendu » pour de bon. En attendant, de secousse en secousse, le FN fait sa pelote, et toujours pour les mêmes raisons, celles de la protestation antilibérale constamment réaffirmée, et du déni qui lui est constamment opposé. Il faut donc vraiment des œillères pour ne pas voir, ou ne pas vouloir voir, la régularité granitique qui conduit la vie électorale française : quand l’orthodoxie néolibérale pressure les salaires, dégrade les conditions de travail, précarise à mort ou jette au chômage, quand elle détruit les services publics, abandonne les territoires par restriction financière, menace la sécu et ampute les retraites, toute proposition de rupture reçoit l’assentiment, toute trahison grossit le ressentiment, tout abandon du terrain nourrit le Front national [2].

  • http://www.rtbf.be/info/monde/detail_l-espagne-retablit-momentanement-les-controles-a-la-frontiere-francaise?

    L’Espagne effectue à nouveau des contrôles à la frontière avec la France depuis ce samedi et jusqu’à vendredi prochain. Le gouvernement espagnol espère ainsi éviter que des activistes espérant empêcher le sommet de la Banque centrale européenne prévu le 3 mai à Barcelone, puissent entrer dans le pays, a expliqué le ministre régional catalan de l’Intérieur.

    #criminalisation #mouvement_social #schengen

  • Banques privées : où sont les 1000 milliards d’euros de la BCE ? (Politis)
    http://www.politis.fr/Banques-privees-ou-sont-les-1000,17970

    En décembre 2011, la Banque centrale européenne (BCE) a déversé une manne financière exceptionnelle dans le circuit bancaire, au motif d’éviter une nouvelle crise. Les banques privées de la zone euro ont ainsi empoché plus de 1 000 milliards d’euros de prêts, à un taux historiquement bas de 1 %. Que sont devenues ces liquidités ? (...) Source : Politis

  • Banques privées : où sont les 1000 milliards d’euros de la BCE ?
    http://www.politis.fr/Banques-privees-ou-sont-les-1000,17970.html

    En décembre 2011, la Banque centrale européenne (BCE) a déversé une manne financière exceptionnelle dans le circuit bancaire, au motif d’éviter une nouvelle crise. Les banques privées de la zone euro ont ainsi empoché plus de 1 000 milliards d’euros de prêts, à un taux historiquement bas de 1 %. Que sont devenues ces liquidités ?

    Comme d’hab’ : champagne et casino !

    #bankdits #finence #europe #dette #fb #tw

  • Le #MES n’est pas un mécanisme de solidarité européen - LeMonde.fr
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/03/01/le-mes-n-est-pas-un-mecanisme-de-solidarite-europeen_1649890_3232.html

    Loin de sortir les Etats et la zone euro de l’emprise des marchés financiers, le MES la renforce encore. Les banques, qui peuvent emprunter à 1 % auprès de la Banque centrale européenne (BCE), prêteront au MES à un taux nettement supérieur. Le MES prêtera aux Etats à un taux encore supérieur et ces fonds serviront à payer la charge de la dette qui entrera dans les coffres des banques. C’est la solidarité version néolibérale, les banques solidaires avec elles-mêmes.

    Mais ce n’est pas tout, car ces « aides » aux Etats se font « sous une stricte conditionnalité » qui sera définie par la Commission européenne, la BCE et le Fonds monétaire international (FMI). C’est cette troïka qui est en train de mettre le peuple grec à genoux à force de réductions de salaires, de privatisations, de remise en cause des droits des salarié-es. Pour avoir accès au MES, il faudra en passer sous les fourches caudines de l’austérité drastique. Nos auteurs sont bien conscients du problème et affirment qu’ils sont « pour une conditionnalité, mais pas celle imposée à la Grèce ». Mais ce ne sont pas eux qui définiront cette conditionnalité, mais la troïka dont on sait quelle conception elle en a.

  • Dette publique, la conjuration des bonnes idées | Laurent Cordonnier (Le Monde diplomatique)
    http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2012-02-22-Dette

    En s’accordant, lors du sommet européen du 9 décembre 2011, sur un nouveau pacte budgétaire intergouvernemental, les chefs d’Etat européens ne se sont pas seulement entendus sur une condamnation des peuples de l’Union aux fers et aux chaînes de la rigueur perpétuelle, ils ont aussi pactisé sur le renoncement à deux idées qui faisaient leur chemin : faire payer les banques, comme l’avait défendu l’Allemagne pour traiter du cas de la Grèce, et encourager la Banque centrale européenne (BCE) à racheter les titres de dette des pays attaqués, comme le souhaitait la France. Donnant-donnant : il fut convenu de ne plus embêter son voisin avec une idée qui le dérangeait. Sans doute aussi qu’en fermant à clé les issues de secours, les uns et les autres pensaient apaiser les flammes de l’incendie. Les issues se rouvriront certainement sous le souffle de l’explosion. (...) Source : Le Monde diplomatique

  • Patrick Le Hyaric explique le traité du mécanisme européen de stabilité qui organise la purge sociale
    http://le-chiffon-rouge-pcf-morlaix.over-blog.com/article-patrick-le-hyaric-explique-le-traite-du-mecanisme-europeen-de-stabilite-qui-organise-la-purge-social-99432078.html

    Le traité #MES sera soumis au parlement français le 21 février. Toute la gauche doit se rassembler pour les combattre et les mettre en échec lors du vote. Tant qu’à modifier le traité de Lisbonne, l’efficacité commanderait de changer les missions de la Banque centrale européenne et de lui permettre d’initier un nouveau système de crédit. Elle pourrait prendre tout ou partie de la dette des Etats et prêter directement à ceux-ci aux mêmes taux qu’elle le fait pour les banques privées, c’est-à-dire aux alentours de 1%.

    Il n’y a aucune fatalité aux choix actuels. Ils ne sont dictés que par le service aux marchés financiers.

    Voter ces textes reviendrait par avance à accepter d’être matraqués après les élections présidentielles : diminution des retraites et des pensions, diminution des services publics, nouveaux déremboursements de médicaments, impôts sur les allocations familiales, augmentation de la TVA… C’est une purge qui se prépare. Ne laissons pas faire !

    • Ce qui va être voté aujourd’hui est profondément anticonstitutionnel. Il est important de comprendre de quoi il s’agit et d’observer que les partis de « gauche tradi » (PS, Verts and co) ont choisi officiellement l’abstention devant ce qui s’annonce comme un coup d’État parlementaire. Seuls les partis dits « d’extrême gauche » vont voter non.
      Ce traité et l’attitude des forces politiques en présence n’est jamais qu’un mauvais remake du vote du TCE en 2005, mais cette fois, en gardant bien le peuple loin de toute possibilité de se prononcer.
      Une fois cette formalité passée, notre prochain gouvernement, quelle que soit sa couleur, n’aura d’autre choix que de valider tout programme de rigueur dicté par l’Europe, y compris (et surtout !) un programme à la Grecque.
      Seul un gouvernement se proposant ouvertement de rompre ces traités illégitimes pourra nous sortir de ce piège. Soyez attentifs aux détails du programme des gens auxquels vous comptez laisser votre voix !

  • ce référendum qui lui n’aura surtout pas lieu… #NonAuMes !
    http://gauchedecombat.com/2012/02/20/ce-referendum-qui-lui-naura-surtout-pas-lieu-nonaumes

    Le prêt à un pays en difficulté est conditionné « à son acceptation et à l’application de toutes les dispositions prévues dans le premier traité c’est à dire à la condition qu’il pressure les citoyens, recule l’âge de la retraite, réduise les budgets sociaux, diminue vos salaires, retraites et minima sociaux. Tout cela sans que les parlements nationaux n’aient leur mot à dire, la Commission de Bruxelles, la Banque centrale européenne et le… Fonds monétaire international disposant, eux, des pleins pouvoirs qu’ils ne détiennent pas du suffrage universel. C’est précisément ce qui est imposé à la Grèce » avec les conditions inacceptables que l’on sait…

  • Un véritable coup d’Etat se prépare le 21 février (Raoul Marc Jennar)
    http://www.jennar.fr/?p=2286

    Les gouvernants qui sont à la manoeuvre manifestent leur plus total mépris du respect des exigences démocratiques. Par des artifices de procédure, en interprétant abusivement des règles dont ils se moquent, ils se font les complices d’une entreprise de démantèlement de la démocratie et d’effacement d’un acquis fondamental dans l’histoire de l’humanité : la souveraineté du peuple. Deux traités démocraticides Avec le MES et le Pacte budgétaire (TSCG) , les peuples qui ont déjà été dépossédés des choix en matière monétaire du fait de la manière dont est géré l’euro (en particulier, le statut et les missions de la Banque Centrale Européenne), seront désormais dépossédés de tout pouvoir en matière budgétaire. (...) Source : Raoul Marc Jennar

  • Grèce : Nouveau plan d’austérité – Grève générale de 48 heures
    http://rebellyon.info/Grece-Nouveau-plan-d-austerite.html

    Les pré­si­dents des par­ties qui forme le gou­ver­ne­ment de coa­li­tion (socia­liste, droite et extrême droite) se sont mis d’accord pour l’appli­ca­tion des exi­gen­ces de la Troika (FMI,Union Européenne,Banque Centrale Européenne). Un nou­veau plan d’aus­té­rité est prêt à être voté au par­le­ment grec le Dimanche 12 février.

    Une partie des mesu­res que la Troïka veut impo­ser pour l’abou­tis­se­ment du PSI (le dit “hair­cut”/”la coupe” de la dette) :

    –22% pour le SMIC, à savoir 480 euro par mois net (586€ brut de 751€ brut actuel­le­ment)

    Pour les jeunes de 18-25 ans, la réduc­tion s’élève à -32% don­nant envi­ron 430€ brut ( 510€ brut de 592€ brut actuel­le­ment).

    Les réduc­tions vont s’appli­quer, de manière rétroac­tive à partir de jan­vier 2012, dans tous les salai­res, retrai­tes et allo­ca­tions chô­mage (allo­ca­tion de chô­mage : 359€ euro de 461€ actuel­le­ment, tou­cha­ble uni­que­ment lors d’un an).

    La retraite mini­mum chute à 392€ de 503€ euro aujourd’hui.

    Abolition des conven­tions col­lec­ti­ves (par bran­che/métier), rem­pla­ce­ment par des conven­tions indi­vi­duel­les au niveau de l’entre­prise.

    Suppression de 150.000 postes de fonc­tion­nai­res lors de 2012-2015.

    Levage de per­ma­nence dans le sec­teur public “large” comme l’énergie.

    Les pertes de salai­res – s’étendant aux primes de péni­bi­lité, à ceux pour les enfants, aux retrai­tes, et aux allo­ca­tions chô­mage – peu­vent arri­ver jusqu’à -40% par rap­port aux reve­nus actuels ayant déjà subi de réduc­tions entre 20% et 30%.

    La liste est longue… Ce nou­veau plan d’aus­té­rité à évidement pro­vo­qué des réac­tions…

    • Abolition des conven­tions col­lec­ti­ves (par bran­che/métier), rem­pla­ce­ment par des conven­tions indi­vi­duel­les au niveau de l’entre­prise.

      Est-ce que quelqu’un a établi des listes séparées des mesures qui peuvent se justifier par le discours officiel connu, c’est-à-dire qu’il faut faire d’urgence de grosses économies, et celles qui n’ont pas d’impact direct sur les finances publiques, mais qui relèvent uniquement de la grosse ficelle néolibérale ?

      Ainsi, baisser les pensions des retraités (si payées par l’État), baisser le salaire des fonctionnaires, réduire leur nombre, je vois bien le lien « logique » avec l’idée de faire des réductions de dépenses. Non que je partage l’idée, mais au moins ça semble dans la logique du discours public.

      Mais sucrer les conventions collectives, vraiment ? Baisser le salaire minimum ? Le lien logique de ce genre de choses me semble beaucoup plus, hum hum… Et justement, j’aimerais bien trouver quelque part, dans un classement « à part », la liste de ce genre de mesures.

  • CADTM - Crise humanitaire sans précèdent en Grèce
    http://www.cadtm.org/Crise-humanitaire-sans-precedent

    Presque deux ans après le début du traitement de choc imposé par la Banque centrale européenne, la Commission européenne et le Fonds monétaire international à la Grèce, son bilan est catastrophique, révoltant et inhumain.

    Tout d’abord, même les inspirateurs de ces politiques admettent maintenant ouvertement non seulement leur échec patent, mais aussi que leurs recettes étaient dès le début totalement erronées, irréalistes, inefficaces et même contre-productives. En voici une illustration qui concerne non pas une question secondaire mais le cœur du problème, la dette publique grecque elle-même. Selon tous les responsables du désastre grec, si leurs politiques (d’austérité plus que draconienne) s’avéraient efficaces à 100%, ce qui est d’ailleurs totalement illusoire, la dette publique grecque serait ramenée en 2020 à 120% de PIB national, c’est-à-dire au taux qui était le sien … en 2009 quand tout ce jeu de massacre a commencé ! En somme, ce qu’ils nous disent maintenant cyniquement, c’est qu’ils ont détruit toute une société européenne… absolument pour rien !

    Mais, comme si tout cela ne suffisait pas, ils persistent à imposer aux Grecs – mais aussi pratiquement à tout le monde - exactement les mêmes politiques qu’eux-mêmes admettent qu’elles ont échoué. C’est ainsi qu’on est désormais en Grèce au septième « Mémorandum » d’austérité et de destruction de services publics, après que les six premiers ont fait preuve d’une totale inefficacité ! On assiste au Portugal, en Irlande, en Italie, en Espagne et un peu partout en Europe à l’application de ces mêmes plans d’austérité draconienne qui aboutissent partout au même résultat, c’est-à-dire enfoncer les économies et les populations dans une récession et un marasme toujours plus profonds.

  • Crise humanitaire sans précèdent en Grèce
    http://www.cadtm.org/Crise-humanitaire-sans-precedent
    La rigueur est non seulement l’ennemie des peuple, mais un contre-sens économique

    Presque deux ans après le début du traitement de choc imposé par la Banque centrale européenne, la Commission européenne et le Fonds monétaire international à la Grèce, son bilan est catastrophique, révoltant et inhumain.

    Tout d’abord, même les inspirateurs de ces politiques admettent maintenant ouvertement non seulement leur échec patent, mais aussi que leurs recettes étaient dès le début totalement erronées, irréalistes, inefficaces et même contre-productives. En voici une illustration qui concerne non pas une question secondaire mais le cœur du problème, la dette publique grecque elle-même. Selon tous les responsables du désastre grec, si leurs politiques (d’austérité plus que draconienne) s’avéraient efficaces à 100%, ce qui est d’ailleurs totalement illusoire, la dette publique grecque serait ramenée en 2020 à 120% de PIB national, c’est-à-dire au taux qui était le sien … en 2009 quand tout ce jeu de massacre a commencé ! En somme, ce qu’ils nous disent maintenant cyniquement, c’est qu’ils ont détruit toute une société européenne… absolument pour rien !

    • Lire absolument cet hallucinant retour aux âges sombres :
      « [...] Les salaires et les retraites sont amputés de 50% ou même, dans certains cas, de 70%. La malnutrition fait des ravages parmi les enfants de l’école primaire, la faim fait son apparition surtout dans les grandes villes du pays dont le centre est désormais occupé par des dizaines des milliers des SDF misérables, affamés et en haillons. [...] il faut payer très cher même pour accoucher, qu’il n’y a plus dans les hôpitaux publics des pansements ou des médicaments de base comme des aspirines. [...] Le nombre de tentatives de suicide s’accroît à une vitesse hallucinante, comme d’ailleurs celui des séropositifs et des toxicomanes abandonnés désormais à leur sort par les autorités. »

  • Pourquoi faut-il que les Etats payent 600 fois plus que les banques ?

    Point de vue | | 02.01.12 | 16h00 • Mis à jour le 02.01.12 | 18h15

    par Michel Rocard, ancien premier ministre, et Pierre Larrouturou, économiste

    (…)

    Faire payer des taux d’intérêt colossaux pour des dettes accumulées il y a cinq ou dix ans ne participe pas à responsabiliser les gouvernements mais à asphyxier nos économies au seul profit de quelques banques privées : sous prétexte qu’il y a un risque, elles prêtent à des taux très élevés, tout en sachant qu’il n’y a sans doute aucun risque réel, puisque le Fonds européen de stabilité financière (FESF) est là pour garantir la solvabilité des Etats emprunteurs...

    Il faut en finir avec le deux poids, deux mesures : en nous inspirant de ce qu’a fait la banque centrale américaine pour sauver le système financier, nous proposons que la « vieille dette » de nos Etats puisse être refinancée à des taux proches de 0 %.

    Il n’est pas besoin de modifier les traités européens pour mettre en oeuvre cette idée : certes, la Banque centrale européenne (BCE) n’est pas autorisée à prêter aux Etats membres, mais elle peut prêter sans limite aux organismes publics de crédit (article 21.3 du statut du système européen des banques centrales) et aux organisations internationales (article 23 du même statut). Elle peut donc prêter à 0,01 % à la Banque européenne d’investissement (BEI) ou à la Caisse des dépôts, qui, elles, peuvent prêter à 0,02 % aux Etats qui s’endettent pour rembourser leurs vieilles dettes.

    Rien n’empêche de mettre en place de tels financements dès janvier !

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/01/02/pourquoi-faut-il-que-les-etats-payent-600-fois-plus-que-les-banques_1624815_

  • « Nous assistons à l’écroulement d’un monde, des forces immenses sont sur le point d’être déchaînées », entretien avec Frédéric Lordon (extrait) | RdL La Revue des Livres

    RdL : Dans quelle mesure la crise de la dette peut-elle être amenée à prendre un tour aussi dramatique aux États-Unis et en Grande-Bretagne, c’est-à-dire dans des économies où l’impotence de la Banque centrale européenne ne joue pas le rôle aggravant qui est le sien en Europe ?

    FL : Elle leur pend au nez comme un sifflet de deux ronds car les mêmes causes créeront partout les mêmes effets. La puissance des forces à l’œuvre est telle que j’imagine mal qu’une simple différence de latitude de la banque centrale puisse faire le poids. Je ne dis pas que ça ne fait pas de différence : il faut bien reconnaître que la BCE est spécialement obtuse et que sa contribution à la détérioration de la situation de la zone euro n’est pas du tout négligeable, mais au total, ça ne change que le rythme d’entrée des diverses économies dans le tourbillon.

    Mais de quelles causes et de quels effets s’agit-il ? Celles et ceux mêmes qui ont été dits à l’instant : l’incapacité à se rendre à l’idée que la solution au problème des dettes publiques consiste en un retour à la croissance dans le moyen terme avec l’acceptation pendant la période transitoire d’un creusement des déficits. Mais cette solution-là, c’est la contrainte des marchés de capitaux qui la rend inaccessible. On pourrait discuter un certain temps des biais anti-continentaux de la finance anglo-saxonne, et il y aurait peut-être une ou deux choses bien fondées à déterrer en cette matière, mais à la fin des fins la finance n’a que les vues de ses intérêts patrimoniaux et si elle les estime menacés aux États-Unis ou au Royaume-Uni elle réagira comme ailleurs. Or on y va tout droit. Le débat sur la réduction des déficits s’est ouvert dans ces deux pays et plus rien ne pourra l’empêcher de devenir obsessionnel. Là comme ailleurs, les politiques d’austérité réclamées à cor et à cri produiront leurs effets autodestructeurs : restriction, maintien des déficits, montée continue des dettes, alarmes de la finance, hausse des taux d’intérêt, élévation du service de la dette nécessitant un tour de vis supplémentaire, donc intensification de la restriction, etc., le tout régulièrement pimenté par les agences de notation et leurs menaces de dégradation.

    http://www.revuedeslivres.fr/%C2%AB-nous-assistons-a-l%E2%80%99ecroulement-d%E2%80%99un-monde-des-forces-immenses-sont-sur-le-point-d%E2%80%99etre-dechainees-%C2%BB-entretien-avec-frederic-lordon-extrait/

  • Noël à la Banque centrale européenne : des cadeaux pour les banques, la rigueur pour les peuples | Attac France
    http://www.france.attac.org/articles/noel-la-banque-centrale-europeenne-des-cadeaux-pour-les-banques-la-rig

    Le 21 décembre, la Banque centrale européenne (BCE) a accordé le plus gros prêt de son histoire aux banques. Au total, 523 banques ont emprunté à la BCE près de 500 milliards d’euros pour 3 ans à un taux voisin de 1%. Il s’agit là d’un soutien exceptionnel de la BCE, qui est officiellement justifié par la nécessité d’aider les banques à faire face à leurs prochaines échéances de remboursement.

  • Crise européenne : Les Verts européens adoptent un plan ambitieux pour réguler la finance et répondre à la crise de l’Euro < ECOLO
    http://web4.ecolo.be/?Les-Verts-europeens-adoptent-un

    Parmi les points cruciaux adoptés, les Verts veulent :

    – faire de la Banque Centrale Européenne, au travers d’un Fonds Européen de Stabilisation Financière réformé, le prêteur en dernier ressort pour toute la zone Euro ;
    – transformer ultérieurement ce fonds de stabilisation en trésor européen, apte à émettre des euro-obligations afin d’éviter le basculement de pays comme l’Italie dans l’insolvabilité ;
    – restructurer la totalité de la dette grecque à hauteur d’au-moins 60% ;
    – développer une régulation forte - allant bien au delà des propositions actuelles - pour l’ensemble du monde financier ;
    – séparer les métiers bancaires ;
    – mettre en place une harmonisation fiscale européenne dont celle de l’impôt des sociétés ;
    – instaurer une taxe sur les transactions financières ;
    – lancer un Green New Deal européen, destiné à stimuler l’investissement privé et public dans les domaines qui feront de l’Europe un acteur économique de pointe au 21ème siècle et qui créeront des millions d’emplois durables.

    Les Verts européens appellent aussi à une véritable assemblée constituante européenne, car chacun sait que les solutions à la crise que traverse notre Union ne pourront se faire sans révision des traités européens. Ceci doit être l’occasion de faire un saut non seulement fédéral mais aussi démocratique pour l’UE.

  • BCE, Italie, Grèce : les pyromanes prennent le pouvoir | Yovan Menkevick
    http://reflets.info/bce-italie-grece-les-pyromanes-prennent-le-pouvoir

    (pendant que les politiques, les « marchés » et les médias saluent le départ de Silvio, avec son remplacement par Mario, après celui de Trichet à la BCE remplacé lui aussi par un autre Mario, on cherche à comprendre en quoi cette valse des Marios va sauver l’euro, juguler la crise et nous empêcher de nous retrouver avec le même niveau de protection sociale que les Chinois.) Ca y’est les marchés vont être « rassurés », ça va repartir, la bourse va grimper de nouveau, tout va rentrer dans l’ordre, l’euro, ce cher euro, va être sauvé et la crise de la dette résolue. C’est en gros ce qui est renvoyé à qui mieux-mieux depuis quelques jours avec l’arrivée à la présidence du conseil italien de Mario Monti et depuis le 1er novembre avec la prise de direction de la Banque Centrale Européenne (BCE) par Mario Draghi. C’est marrant, mais on a du mal à croire que deux types élevés au pays de Cosa Nostra vont te régler les problèmes économiques structurels d’une union européenne agonisante e

  • Suspendre immédiatement le paiement de la dette, une question de survie pour la Grèce | Renaud Vivien et Yorgos Mitralias (CADTM)
    http://www.cadtm.org/Suspendre-immediatement-le

    Un gouvernement d’union nationale vient de se former en Grèce avec comme premier Ministre Loucas Papadimos, ancien vice-président de la Banque centrale européenne (BCE). La priorité de ce nouveau gouvernement est de défendre le « plan de sauvetage » européen élaboré le 27 octobre à Bruxelles. Cette soumission des autorités grecques à leurs créanciers, en plus de constituer un déni démocratique supplémentaire à l’égard du peuple qui continue à se mobiliser contre les plans d’austérité à répétition, risque bien d’entraîner tout le pays dans un suicide collectif. Source : CADTM

  • #Lobby pour prendre la présidence de la BCE de nouveau - El Correo
    http://www.elcorreo.eu.org/?Lobby-pour-prendre-la-presidence-de-la-BCE-de-nouveau

    Est-il bien que les patrons de #banques centrales soient membres de groupes de lobby ou de « think tanks » où ils rencontrent les dirigeants des grandes banques privées pour un avis sur le règlement bancaire pour le reste du monde ? Est-ce un problème si les banquiers font des allers-retours entre le public et privé ?

    Ces deux questions valent la peine d’être posées en ce moment alors que Jean-Claude Trichet, le président de la Banque centrale européenne a transmis le contrôle à Mario #Draghi.

    Draghi est un ancien vice-président de Goldman Sachs international, mais il est aussi membre d’un club d’élite de la communauté internationale bancaire, le « Groupe de Trente », comme l’est Trichet.

    Selon les universitaires qui ont analysé le rôle du Groupe de Trente, celui-ci a toutes les caractéristiques d’un groupe de lobby. Il est décrit comme une « organisation de secteur privé avec une influence considérable sur le résultat de certains débats autour de la régulation au cours des deux dernières décennies » [5].

    « C’est un lieu assez unique dans lequel il ya les gens tant du secteur financier privé que public comme membres et qui c’est connu, » a dit le président à Eleni Tsingou de la Copenhague Business School qui a étudié le groupe pendant plusieurs années.

  • Grèce : « un pays en train d’être saigné à blanc et détruit par ceux qui prétendent le sauver » | Sonia Mitralias (Etat Critique)
    http://www.etat-critique-blog-politique.com/article-grece-un-pays-en-train-d-etre-saigne-a-blanc-e

    Je viens de Grèce, un pays en train d’être saigné à blanc et détruit par ceux qui prétendent le sauver, le Fonds Monétaire International, la Banque Centrale Européenne et la Commission Européenne. Après l’adoption, l’application et surtout…l’échec des quatre traitements de choc appelés Memoranda, et l’application actuellement du cinquième, qui est le plus dur et inhumain, la Grèce n’est plus le pays qu’on connaissait : Maintenant, les rues se vident après le coucher du soleil, les restaurants cherchent désespérément des clients et les magasins des rues commerçantes désertées tombent en ruine. Source : Etat Critique

  • Les deux erreurs | Guillaume Duval (Alternatives économiques)
    http://www.alternatives-economiques.fr/les-deux-erreurs_fr_art_633_56204.html

    Dès le départ en effet, comme les Diafoirius de Molière, les principaux dirigeants européens ont considéré que pour remédier à la crise des pays périphériques il fallait surtout leur appliquer une vigoureuse saignée. C’était en particulier l’opinion du gouvernement allemand mais aucun autre dirigeant de poids, qu’il s’agisse du président français, des membres de la Commission européenne ou encore des responsables de la Banque centrale européenne n’a tenté d’infléchir cette stratégie de sortie de crise. Cette austérité devait être extrême dans les pays en crise pour les punir de leurs péchés antérieurs mais il n’était pas question pour autant de relâcher la bride dans le reste de l’Europe qui devait elle aussi se serrer davantage la ceinture. Ce choix de politique économique était - et est encore - suicidaire pour la zone euro. (...) Source : Alternatives économiques

  • Contre la BCE, vive l’inflation ! partie I | Antoine Dumini, François Ruffin et Frédéric lebaron (Fakir)
    http://www.fakirpresse.info/Contre-la-BCE-vive-l-inflation,268.html

    Antoine, pendant ses vacances, a visité la Banque Centrale européenne, à Francfort. C’est que, au fond, discrètement, cette ville est devenue notre nouvelle capitale. Mais comme, sur place, le guide n’était pas terrible, à son retour de congé, il a interrogé Frédéric Lebaron, à la fois sociologue et économiste, auteur de La BCE et la révolution néolibérale – et qui collectionne des fiches sur tous les banquiers centraux de la planète... (...) Source : Fakir

  • Les instructions secrètes de la #BCE au gouvernement #Berlusconi
    http://www.voltairenet.org/Les-instructions-secretes-de-la

    Une lettre adressée par la #Banque_centrale_européenne au gouvernement italien, le 5 août 2011, qui était censée rester « strictement confidentielle » a été publiée par le Corriere Della Sera.

    Co-signée par le président sortant de la Banque #Jean-Claude_Trichet et le président entrant #Mario_Draghi, le lettre se présente comme une feuille de route en matière économique imposée au gouvernement Berlusconi.

    L’Italie est sommée de déréguler son économie, de rendre le travail plus flexible et de multiplier les #privatisations.

    La tonalité du document illustre la faible marge de manœuvre des institutions nationales italiennes face à la Banque centrale européenne qui semble jouir à leur place de leur souveraineté économique.

    __________

    « Il documento segreto della Bce:ridurre gli stipendi pubblici. Le richieste del 5 agosto scorso al governo italiano Liberalizzazioni, flessibilità del lavoro e privatizzazioni », par Mario Sensini, Corriere Della Sera, 29 septembre 2011.
    http://www.corriere.it/economia/11_settembre_29/sensini_documento_bce_e68f29d6-ea58-11e0-ae06-4da866778017.shtml

    Le document originel en anglais est archivé sur le site du Réseau Voltaire.
    http://www.voltairenet.org/article171574.html

  • La Banque centrale de Grèce ouvre les vannes (#toutvabien) | kitetoa
    http://reflets.info/la-banque-centrale-de-grece-ouvre-les-vannes-toutvabien

    La nouvelle n’étonne qu’à moitié les analystes : cela fait plusieurs mois maintenant que le secteur bancaire grec, en plus d’être écarté des marchés interbancaires, est en proie à une fuite des dépôts. C’est simple : les banquiers grecs sont tout autant en difficulté que leur gouvernement. Pour éviter la faillite, les institutions bancaires du pays n’ont d’autre choix que de recourir aux opérations de refinancement de la Banque centrale Européenne (BCE). Ce qu’elles font massivement : sur les douze derniers mois, les banques grecques recevaient en moyenne 90 milliards d’euros de liquidités chaque mois. Bien que potentiellement illimitées, les opérations de refinancement de la BCE sont néanmoins conditionnées à la présentation d’actifs de qualité par les banques (le “collatéral”). D’ailleurs, suite à la dégradation de la note de la Grèce par les agences de notation, les obligations souveraines grecques ne pouvaient théoriquement plus être présentées c

  • Record de rachat de dettes publiques pour la BCE
    http://www.liberation.fr/economie/01012354332-record-de-rachat-de-dettes-publiques-pour-la-bce

    Pour soutenir l’Italie et l’Espagne, la Banque centrale européenne (BCE) a racheté 22 milliards d’euros d’obligations publiques de la zone euro sur une semaine, un record.

    Joli tour de passe-passe, les dettes vérolées passent des comptes privés aux comptes publics ... avant leur défaut de paiement.