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  • Erik Prince, un « chien de guerre » dans les arcanes de la Maison Blanche

    http://www.lemonde.fr/international/article/2018/02/09/erik-prince-un-chien-de-guerre-dans-les-arcanes-de-la-maison-blanche_5254319

    Cet ancien militaire et fondateur de la société privée de sécurité Blackwater, jugée responsable d’exactions en Irak, a désormais ses entrées à Washington et envisage de se lancer en politique.

    Certains épisodes d’une vie ont l’apparence d’une incroyable répétition. Le 30 novembre 2017, la fine fleur du renseignement américain a les yeux rivés sur le Congrès, à Washington. Erik Prince, costume sombre et cravate rouge, cheveux ras, est convoqué par une commission d’enquête de la Chambre des représentants. Le fondateur de société militaire privée Blackwater et frère de la ministre de l’éducation Betsy DeVos est soupçonné d’avoir rencontré un financier russe aux Seychelles, neuf jours avant l’investiture du président Donald Trump, dans le but de créer un canal de communication discret entre le nouveau président des Etats-Unis et Vladimir Poutine. Cette rencontre, révélée en avril 2017 par le Washington Post, a encore un peu plus épaissi la ténébreuse affaire dite du Russiagate, l’enquête sur les interférences russes durant la présidentielle américaine.

    Devant une vingtaine d’élus, Erik Prince apparaît droit dans ses bottes, raide dans ses commentaires, sûr de lui. Lui, le baroudeur, l’ex-commando du corps d’élite des Navy Seals, l’ancien patron de l’armée privée la plus puissante au monde, le généreux donateur du Parti républicain et conseiller officieux du président. Il arbore un léger sourire en coin, presque hautain, impatient. Devant les élus, il ne dira pas grand-chose. Erik Prince accusera l’administration Obama de l’avoir surveillé illégalement, sans donner ses sources, ni convaincre les congressistes.

    Le rendez-vous aux Seychelles n’aurait, lui, duré qu’une demi-heure, peut-être même moins. Le temps d’une bière au bar d’un hôtel de luxe, « quatre étoiles ou plus », mais dont le nom lui échappe. Une discussion banale en somme, entre deux hommes d’affaires : « Je me souviens lui avoir dit que si Franklin Roosevelt a pu travailler avec Joseph Staline pour battre les nazis, alors Trump pourrait certainement travailler avec Poutine pour vaincre le fascisme islamique. Il semblait d’accord. » Rien d’autre. Pas de deal, aucun autre rendez-vous. Il ne se souvient même pas avoir échangé une carte de visite.

    « Rencontre d’affaires informelle »

    Le fait que son interlocuteur, Kirill Dmitriev, soit le patron du Fonds russe d’investissements directs, un consortium sous le coup de sanctions américaines depuis 2015, n’a pas l’air de l’émouvoir. Tout comme le fait que ce même Dmitriev, issu des premiers cercles de Poutine, croisera à Davos, une semaine après leur rencontre, Anthony Scaramucci, alors conseiller du président Trump avant de devenir brièvement son porte-parole.

    Le feu roulant de questions n’a pas d’effet. Erik Prince reste flou sur l’initiateur de la rencontre, « un des frères », se souvient-il vaguement, du prince héritier d’Abou Dhabi, Mohammed Ben Zayed. Un prince héritier présent lui aussi sur l’île des Seychelles le jour de la rencontre et avec lequel Prince dit s’être entretenu un peu plus tôt dans la soirée pour « parler affaires de manière informelle » et « partager quelques points de vue » sur le théâtre du monde, « ou ce genre de choses comme le terrorisme en Somalie, en Libye, au Nigeria ».

    Erik Prince restera tout aussi évasif sur une éventuelle intermédiation d’un de ses proches, Steve Bannon. L’éminence grise et directeur de campagne de Donald Trump avait rencontré discrètement l’homme fort d’Abou Dhabi en décembre 2016, à New York, dans la Trump Tower, en compagnie du gendre du président, Jared Kushner, et de Michael Flynn, alors futur conseiller à la sécurité nationale, aujourd’hui poursuivi dans l’enquête du Russiagate.

    Zones d’ombre

    Etrange prestation. L’audition aura duré plus de trois heures sans qu’Erik Prince ne dévoile quoi que ce soit. Trois heures pour protéger ses réseaux et défendre ses proches. Tout comme il l’avait fait il y a dix ans, ici même, au Capitole, devant une autre commission de la Chambre, le 2 octobre 2007. Ce jour-là, pour la première fois, le nom de M. Prince renvoyait à un visage. Et il affichait déjà un aplomb déconcertant. Jeremy Scahill, auteur à l’époque d’une somme sur le personnage (Blackwater : l’émergence de l’armée de mercenaires la plus puissante au monde, Actes Sud, 2008), dira même qu’il était « provocant ». Lui était là pour répondre sur les agissements de sa société Blackwater devenue le symbole d’une entreprise de cow-boys hors de contrôle et profiteurs de la guerre en Irak. Deux semaines plus tôt, le 16 septembre, une de ses équipes avait tué 17 civils irakiens place Nisour, en plein centre de Bagdad.

    Dix ans séparent les deux auditions. Dix années truffées de zones d’ombre. Comme si la vie d’Erik Prince n’était qu’une longue nage en eaux troubles, jalonnée de hauts et de bas, mais jamais terminée. Assis au bar du Mayflower, hôtel iconique de Washington, surchauffé en cette froide journée de janvier, l’homme sourit en attendant son rendez-vous avec Le Monde. Pendant tout l’entretien, il ne prononcera pas un mot de plus sur son escapade dans l’océan Indien. « Tenez-vous en au transcript de l’audition », conseille-t-il. Et puis ceci :

    « On me prête beaucoup, surtout les médias de gauche qui sont le plus grand fléau de notre démocratie. Ils cherchent à faire leurs choux gras sur mon nom depuis tant d’années. Oui, je représente tout ce que les démocrates aiment détester. »
    Pour comprendre ce qui anime Erik Prince, il faut explorer son histoire personnelle, démêler aussi les liens qu’il a tissés au fil de son ascension avec la frange la plus religieuse et conservatrice du Parti républicain, aujourd’hui au pouvoir. Né en 1969 à Holland, dans un quartier calme et tranquille, le jeune Prince appartient à une très riche et puissante famille de l’Etat du Michigan. Son père, Edgar, qui s’engagea deux ans dans l’US Air Force, fait fortune en créant une entreprise de pièces détachées pour automobiles, la Prince Manufacturing. Il sera l’inventeur du pare-soleil au miroir éclairé par un spot lumineux, un accessoire qui allait équiper pratiquement chaque voiture dans le monde et envoyer la famille Prince dans la sphère des milliardaires.

    Figure paternelle forte

    Les journées de seize à dix-huit heures ont raison de la santé du père, frappé au début des années 1970 par une crise cardiaque, à laquelle il survit. Déjà très croyant, Edgar Prince se rapproche encore un peu plus de Dieu. « C’est à ce moment-là, allongé dans son lit d’hôpital à méditer sur tout ce que son labeur lui avait apporté qu’il a renouvelé sa foi en Jésus-Christ », dira l’ami de la famille, Gary Bauer, un des leaders de la droite religieuse et fondateur du lobby chrétien de droite, le Family Research Council.

    Fidèle soutien du Parti républicain, adepte d’une économie de libre marché et désormais grand propagandiste des valeurs chrétiennes, l’industriel marie sa fille Betsy, sœur aînée d’Erik, à Dick DeVos. Le père du jeune homme, Richard DeVos, est le fondateur d’Amway, le géant de la vente directe en réseaux. Une entreprise qui deviendra dans les années 1990 une des sociétés les plus actives dans le processus électoral américain, en utilisant son infrastructure comme un réseau d’organisation politique. Unis, les clans DeVos et Prince deviennent également les principaux financiers du Forum familial du Michigan (MFF), la branche locale de Focus on the Family de James Dobson, une puissante organisation de la droite religieuse et des extrémistes chrétiens.

    Erik Prince est très proche de son père. Dès son enfance, il règle son pas sur le sien. « Je passais des heures à parler avec lui », se souvient-il. Jeune sportif, il joue au foot et au basket dans les écoles chrétiennes de Holland, soutenues financièrement par sa famille. Dans l’entreprise paternelle, il se familiarise avec les principes de la firme reproduits dans ses brochures : « Ce sont les gens qui font la différence » ou encore « l’excellence est le résultat de l’engagement et du dur labeur de personnes dévouées ». « Je crois que j’ai toujours sa voix au-dessus de ma tête, affirme Erik Prince. Cette idée d’être toujours le bon gars dans ce qu’on fait, faire le plus avec ce que l’on a. »

    « Vision du Bien et du Mal »

    Pour ses 7 ans, il s’envole avec ses parents en Europe. Au programme, les plages de Normandie, Munich et le camp de Dachau, Berlin et son Mur : « Cela a marqué le gamin que j’étais. Cette haute muraille, les champs de mines, les pièges à chars, les barbelés et tous ces fusils m’ont renvoyé l’image d’une nation devenue une gigantesque prison. La vision du Bien et du Mal s’est ancrée en moi, même si celle-ci s’est nourrie d’un peu de cynisme avec le temps. »

    Dans la maison des Prince, Erik croise régulièrement un nouvel ami de la famille, Chuck Colson, l’ancien conseiller spécial de Richard Nixon, perçu par beaucoup comme le « génie du mal » de l’ancien président. Colson fut la première personne à être condamnée dans l’affaire du Watergate après avoir plaidé coupable d’obstruction à la justice. Une fois sorti de prison, il écrivit Born Again, un livre évoquant sa conversion, et deviendra une des voix les plus influentes des mouvements évangéliques.

    Après le lycée, il rentre à l’Académie navale du Maryland. L’atmosphère ne lui plaît pas, trop dilettante et en même temps trop politiquement correcte à ses yeux. Il démissionne pour s’inscrire au Hillsdale College du Michigan, l’établissement le plus conservateur du pays d’après un classement de la Princeton Review. « Erik Prince était brillant et parlait bien, déclarera un de ses professeurs d’économie. Ce qui est bien chez lui, c’est qu’il comprend la relation entre le marché et le système politique. »

    Engagement politique

    Avec l’âge, Erik s’engage de plus en plus en politique. Il décroche un stage de six mois à la Maison Blanche sous George Bush père. Il a 19 ans et fait son premier don, d’un montant de 15 000 dollars, au Comité national républicain du Congrès. Un soir, sur une piste de bowling, il croise l’élu républicain californien Dana Rohrabacher. Prince lui fait part de ses critiques à l’égard d’une administration qu’il trouve trop peu conservatrice. Alors assistant spécial et rédacteur des discours de Ronald Reagan, il l’invite à travailler un temps dans son bureau. Les deux hommes ne se perdront plus de vue.

    Au cours de la première audition d’Erik Prince au Congrès, Dana Rohrabacher le soutiendra à sa manière, affirmant que son ami « était sur la voie pour devenir un héros américain tout comme l’était Oliver North », l’ancien colonel de l’armée américaine impliqué dans le scandale de l’Irangate au milieu des années 1980. L’élu ultraconservateur se rendra célèbre par la suite pour ses prises de position pro-russes. Plus récemment, il essaiera d’obtenir la grâce de Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks, auprès du président Trump. Depuis décembre 2017, Rohrabacher fait partie de la liste de personnalités interrogées dans le cadre de l’enquête russe.

    En 1992, Erik Prince s’emballe pour le candidat Pat Buchanan qui se présente avec un programme d’extrême droite, contre l’immigration, contre l’avortement et contre les homosexuels. La même année, il intègre les commandos Seals. Il servira en Haïti, en Bosnie et au Moyen-Orient, la plupart des points chauds du premier mandat Clinton. C’est durant ces quatre années, entre 1992 et 1996, qu’il rencontrera la plupart des personnes avec lesquelles il lancera Blackwater.

    Rester lié à l’armée

    Avec la mort de son père et un cancer en phase terminale diagnostiqué chez sa première femme, Erik Prince quitte les Seals en 1996 pour revenir auprès de sa famille. Celle-ci décide de vendre la société au groupe Johnson Controls pour 1,35 milliard de dollars, cash. « Je voulais rester lié à l’armée, expliquera Erik Prince quelques années plus tard. J’ai donc construit un complexe pour offrir un site de première classe aux militaires américains et aux alliés étrangers, ainsi qu’aux organismes de maintien de l’ordre, privés et gouvernementaux, qu’ils puissent se préparer à affronter le Mal. » En clair, un centre d’entraînement, qu’il inaugure en décembre 1996, à Moyock (Caroline du Nord), dans une immense tourbière située près de la base navale de Norfolk. L’année suivante, il acquiert plus de 2 000 hectares dans les comtés de Currituck et Camden voisins.

    L’époque est porteuse. Blackwater naît au moment d’une privatisation massive et sans précédent de l’armée, un mouvement lancé entre 1989 et 1993 par Dick Cheney du temps où il était le secrétaire à la défense de Bush père. Le budget de la défense est réduit de 10 milliards de dollars. Le nombre de soldats passe de 2,2 à 1,6 million. « L’idée était de réserver les troupes régulières pour le combat, tandis que les soldats privés s’occuperaient de la logistique à l’arrière-plan », écrit Dan Briody dans son livre The Halliburton Agenda (John Wiley and Sons Ltd, 2005, non traduit) sur l’entreprise Halliburton, premier fournisseur de matériel pour l’armée, que Cheney, futur vice-président de Bush fils, dirigea entre 1995 et 2000...

    Grâce à ses relations nouées dans l’armée, et aussi à celles tissées par son père et la famille DeVos au sein du Parti républicain, Erik Prince obtient rapidement des contrats avec le département de la défense, le renseignement et la police. En octobre 2000, l’attaque-suicide lancée par Al Qaida contre le destroyer USS Cole dans le port d’Aden (Yémen) jette une lumière crue sur les besoins en matière de protection de la marine américaine. Blackwater y gagne un contrat de 35,7 millions de dollars. Le 11-Septembre provoquera, lui, une nouvelle accélération cette privatisation de la chose militaire, reprise à son compte par le nouveau secrétaire à la défense, Donald Rumsfeld.

    Proche d’une « société secrète »

    Prince est dans son élément. L’administration Bush fait appel à la droite la plus conservatrice et aux chantres du moins d’Etat. Le jeune homme d’affaires a maintenu des relations très proches avec certains acteurs du Conseil de la politique nationale (CNP), une organisation quasi secrète considérée comme l’un des piliers de la nouvelle droite, décrite par le New York Times comme « un club peu connu de quelques centaines des plus puissants conservateurs du pays qui se retrouvent derrières les portes fermées dans des lieux non divulgués pour une conférence confidentielle ».

    Le père Prince y avait exercé la fonction de vice-président. George W. Bush s’adressa au groupe en 1999, à la recherche de soutiens pour sa candidature. Dick Cheney, Donald Rumsfeld, John Bolton, ambassadeur des Etats-Unis à l’ONU, et John Ashcroft, procureur général, participent à ses réunions, tout comme un certain Dan Senor, qui deviendra le premier assistant de Paul Bremer, le « pro-consul » américain en Irak de 2003 à 2005.

    Erik Prince est également un proche d’Alvin « Buzzy » Krongard, le directeur exécutif de la CIA. A l’époque, l’agence a besoin de protection en Afghanistan. Elle manque de personnel, tout comme l’armée, qui manque d’agents de sécurité statiques. Krongard signera plusieurs contrats avec Blackwater pour la protection de sites secrets ou stratégiques de la CIA aux quatre coins du globe, en pleine « guerre contre la terreur ».

    « Mr. Fix-it »

    Dès 2001, Blackwater devient un des principaux supplétifs de l’armée en Afghanistan, puis en Irak deux ans plus tard. Erik Prince passera également de multiples contrats avec le département d’Etat pour assurer la sécurité de ses agents et diplomates. Dans l’administration, on le surnomme « Mr Fix-it » (M. Le Réparateur). Il trouve les failles, pointe les erreurs des déploiements militaires, formule des propositions clés en main.

    « Le Pentagone a construit une puissance militaire considérable ces soixante-dix dernières années pour vaincre l’URSS, explique-t-il. Mais utiliser ces tactiques, ces équipements, ce potentiel pour combattre des gars en pick-up chaussés en tongs, cela ne marche pas. Comment expliquer que, pour un soldat américain déployé en première ligne, il faut douze hommes derrière ? Qu’un ravitaillement opéré par des hélicoptères sur des navires nécessite 35 hommes de la Navy alors que nous le faisons avec huit ? Blackwater était là pour fournir des approches viables et à moindres coûts. Notre business avait l’avantage d’être un mélange de mentalité de commando et des meilleures pratiques commerciales existantes. »

    Jusqu’au point de rupture. En 2007, 177 « sociétés militaires privées » (SMP) exercent en Irak. Près de 48 000 contractuels y sont répertoriés, soit quasiment un privé pour un soldat. Blackwater fait alors partie des trois plus importants fournisseurs avec 1 200 hommes en permanence sur place, 155 véhicules et 26 aéronefs. Cette année-là, la société d’Erik Prince atteint le chiffre record d’un milliard de dollars de contrats signés avec le gouvernement, cinq fois plus qu’en 2000.

    La bavure de la place Nisour

    Le carnage du 16 septembre 2007 à Bagdad marquera le début de la fin. Blackwater est mis en cause dans une dizaine d’incidents meurtriers depuis son arrivée en Irak. Mais cette fusillade est le scandale de trop. L’audition au Congrès d’Erik Prince n’y changera rien. Tout comme sa tentative de rebaptiser la firme Xe en 2009. Outre l’impunité, le grand public a pris en aversion Blackwater pour s’être enrichi sur le dos du contribuable et avoir profité des guerres en Irak et en Afghanistan. « Une armée à ce point fidèle aux causes de l’extrême droite qu’elle en est devenue une garde du Parti républicain », écrit la journaliste et essayiste Naomi Klein. Pour l’ancien ambassadeur américain en Irak Joseph Wilson, « l’histoire de cette entreprise de mercenaires démontre clairement les graves dangers qu’entraîne la sous-traitance de l’usage de la force qui est un monopole de l’Etat. »

    En 2010, Erik Prince vend la société et ses filiales pour au moins 200 millions de dollars, selon différentes sources. Deux ans plus tard, il trouve un arrangement avec le gouvernement fédéral à hauteur de 50 millions de dollars pour une longue liste de violations commises entre 2005 et 2008 au regard du droit américain. S’ensuit une longue procédure durant laquelle quatre membres de son équipe responsable de la fusillade à Bagdad seront lourdement condamnés par un tribunal de Washington. Leurs peines sont en cours de révision.

    Lui n’en démord pas. « Il n’y avait aucune raison de s’en prendre ainsi à Blackwater », soutient-il, avant d’accuser les politiques. « Il fallait cibler Erik Prince. Dès que l’administration Obama a été mise en place, j’ai subi d’énormes pressions fiscales, des audits. La justice ici n’est pas aveugle, elle est politique, qu’elle aille au diable ! »

    Diversification

    Erik Prince prend le large. Il s’installera trois ans à Abou Dhabi. Le temps d’élargir ses réseaux et trouver de nouveaux ancrages. En 2011, le New York Times révèle qu’il a signé un contrat de 529 millions de dollars pour mettre sur pied une armée secrète de 800 mercenaires pour le compte des Emirats arabes unis. D’après le quotidien, ce bataillon est chargé de mener des opérations spéciales à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, de défendre les oléoducs et les gratte-ciel contre d’éventuels actes terroristes et de réprimer les révoltes intérieures. Les officiels émiratis confirmeront dans un communiqué l’existence d’un contrat, signé avec Prince, de « formation, d’entraînement et de soutien opérationnel » à leur armée.

    Lui investit, s’essaie à la finance, crée des holdings, plusieurs sociétés écrans aussi. D’Asie en Afrique, en passant par l’Europe de l’Est et le Moyen-Orient, il se diversifie et brouille les pistes. En 2013, il crée Frontier Services Group (FSG), une société installée à Hongkong et spécialisée dans la logistique, les services de sécurité et d’aviation. Les premiers responsables sont, comme Prince, d’anciens soldats américains. Quelque 15 % du capital sont détenus par Citic, un important fonds d’investissement public chinois, très présent en Afrique. Dans la foulée, Prince achète des compagnies d’aviation au Kenya, des sociétés de transports au Congo.

    « Nous voulons être la première entreprise de logistique à couvrir l’ensemble du continent africain, même où cela semble dangereux », dit-il.
    En Autriche, il acquiert 25 % de la société d’aviation privée Airborne Technologies, spécialisée dans la transformation d’avions d’épandage agricole en vue d’une utilisation militaire ou de surveillance. Il acquiert encore 25 % encore des parts d’une entreprise chinoise ISDC, basée à Pékin, et présentée comme l’une des principales écoles de formation dans le domaine de la sécurité dans le monde.

    De nouveau, Prince est sur le devant de la scène. Le magazine Vanity Fair écrit qu’il travaille pour la CIA, Buzzfeed qu’il convoite les métaux rares en Afghanistan. Le quotidien espagnol ABC évoque un projet, financé par les Emirats arabes unis, d’invasion du Qatar, par l’armée privée de Prince. The Intercept, qui le suit à la trace, affirme que plusieurs enquêtes judiciaires américaines auraient été lancées contre lui pour avoir essayé de vendre des prestations militaires à des gouvernements étrangers. « Tout cela n’est que foutaises ! », écarte-t-il d’un revers de main. Il ne dira rien de plus.

    Le retour d’Erik Prince aux Etats-Unis correspond peu ou prou à la victoire de Donald Trump. Et visiblement, il fourmille d’idées. Au quotidien italien Corriere della Sera, il parle d’un projet destiné à résoudre la crise migratoire en Europe en créant une force de police de 650 hommes, formés par ses soins et postés à la frontière sud de la Libye. Dans un texte publié dans le Wall Street Journal, il expose un plan pour l’Afghanistan. « C’est la plus longue guerre de notre histoire, celle qui a coûté la vie à plus de 2 000 soldats américains et englouti près de 45 milliards de dollars de notre budget annuel pour un résultat désastreux », souligne-t-il. La solution passerait, selon lui, par le déploiement de moins 5 000 soldats contractuels, moins de 100 avions, pour un coût total d’à peine 10 milliards de dollars. Le pouvoir serait, lui, entre les mains un « vice-roi » américain nommé par l’administration Trump, à l’image des anciennes colonies britanniques.

    Candidat potentiel

    Le plan a été soumis à la Maison Blanche par l’entremise de Jared Kushner et Steve Bannon, qui y est très favorable. Les spécialistes l’ont vivement critiqué, le Pentagone l’a catégoriquement rejeté. « Les généraux sont très conventionnels », ironise l’homme d’affaires. De son côté, Donald Trump aurait dit à deux de ses conseillers d’examiner attentivement le projet. D’une source proche de la Maison Blanche, le secrétaire à la défense, le général issu des Marines James Mattis, aurait même apprécié l’état des lieux formulé par Prince, tout en écartant la solution proposée. « Ça viendra, glisse-t-il. La guerre a duré dix-sept ans, il faudra bien un jour ou l’autre explorer d’autres approches pour y mettre fin. »

    D’ici-là, Erik Prince dit ne pas écarter l’idée de se présenter à la primaire républicaine du Wyoming contre le sénateur sortant, le très populaire John Barrasso. Une candidature ardemment encouragée par l’ex-conseiller ultranationaliste Steven Bannon, inlassable pourfendeur de l’establishment républicain. « Le Wyoming est un des Etats les plus conservateurs du pays », explique l’ancien PDG de Blackwater, avant d’ajouter en forme d’autoportrait : « Il est composé d’hommes robustes. Les hivers y sont rudes. C’est un Etat qui a besoin d’un battant. » Les hostilités reprennent.

  • A propos de John Perry Barlow, Seenthis, The Grateful Dead et The WELL
    https://www.well.com
    https://ia801502.us.archive.org/14/items/grateful_dead-2018/grateful_dead.jpeg?cnt=0
    En réponse à https://seenthis.net/messages/667401 d’ @arno

    Governments of the Industrial World, you weary giants of flesh and steel, I come from Cyberspace, the new home of Mind. On behalf of the future, I ask you of the past to leave us alone. You are not welcome among us. You have no sovereignty where we gather.

    Aujourd’hui les manifestes ne sont guere d’intérêt pour les jeunes. C’est la la conclusion que j’ai tiré de la rencontre avec des étudiants de la création multimedia à qui j’ai eu l’honneur d’enseigner les systèmes de publication sur internet. Du côté des militants politiques c’est pareil en ce qui concerne le choix et la maîtrise des logiciels pour leur publications.

    Nous, nous sommes les enfants du mariage entre les idées libertaires et les révolutions européennes à l’ère digitale. Nous avons grandi à une époque extraordinaire quand se croisaient le monde ancien et l’ère digitale post-communiste. Nous avons assisté et participé à ses guerres analogues, à ses luttes des classes, nous avons adopté ses modèles de liberté antagonistes et ses musiques bruyantes. Nous avons bâti les premières marches de l’échelle digitale avec JPB et ses amis. Nous avons connu l’époque quand l’internet consistait dans une centaine de serveurs nationaux et quelques milliers dans le reste du monde. C’était notre internet. Les admins étaient nos copains qui restaient au téléphone avec nous pendant des heures quand il fallait implémenter un changement de config important. Tout était encore à faire et il n’y avait que nous qui pouvaient le faire.

    Aujourd’hui #Seenthis est notre The WELL que nous utilison pour créer notre internet à nous. Voilà l’héritage de JPB.

    Bon, après ce discours il est temps d’écouter un des derniers concerts des Grateful Dead avec Jerry Garcia.

    Grateful Dead - The Spectrum - 3-17-95 - Full Show
    https://www.youtube.com/watch?v=o9iJ21xbYqc

    The WELL
    https://en.wikipedia.org/wiki/The_WELL

    The Whole Earth ’Lectronic Link, normally shortened to The WELL, is one of the oldest virtual communities in continuous operation. As of June 2012, it had 2,693 members.

    Home > The WELL
    https://www.well.com

    Why is conversation so treasured on The WELL? Why did members of this community band together to buy the site in 2012? Check out the story of The WELL.

    The Internet Age Began on August 9, 1995
    http://www.litkicks.com/AugustNine

    Two separate things happened on August 9, 1995, both by chance emerging from Northern California though they had little else in common. The first was a scheduled event: the initial public offering (IPO) by Netscape, a startup tech firm designed to make software to power the Internet.
    ...
    I remember walking through the hallway at work that morning, probably heading for a coffee refill, when I saw a clump of co-workers and magazine editors talking anxiously. I thought they were talking about the Netscape IPO, but they weren’t. “Jerry Garcia died,” one of the editors said to me. “We need to replace the front page and get a new headline up, stat.”

    Jerry Garcia. This one hit home.
    ...
    Nobody said “going viral” yet by the summer of 1995, but that’s exactly what Jerry Garcia’s death did, and it was pretty much the biggest anything had gone viral anywhere up to this point.
    ...
    The Grateful Dead’s influence on the evolving culture of the Internet has always been a godsend, and still is. When music-sharing became a way of life with the advent of Napster a few years later, and when online publishers began to give content away for free, many smart observers realized that the Grateful Dead (who had always allowed fans to freely create and share concert recordings) were the greatest success model in the world for a profitable long-term business cycle based on peer-to-peer sharing. The positive and peaceful philosophy the band had always stood for seemed to fit the Internet’s optimistic emerging culture as well.

    John Perry Barlow, Internet Pioneer, 1947-2018 | Electronic Frontier Foundation
    https://www.eff.org/deeplinks/2018/02/john-perry-barlow-internet-pioneer-1947-2018

    Barlow knew that new technology could create and empower evil as much as it could create and empower good. He made a conscious decision to focus on the latter: "I knew it’s also true that a good way to invent the future is to predict it. So I predicted Utopia, hoping to give Liberty a running start before the laws of Moore and Metcalfe delivered up what Ed Snowden now correctly calls ’turn-key totalitarianism.’”

    A Declaration of the Independence of Cyberspace | Electronic Frontier Foundation
    https://www.eff.org/cyberspace-independence

    by John Perry Barlow, Davos, Switzerland, February 8, 1996

    John Perry Barlow
    https://archive.org/search.php?query=John%20Perry%20Barlow

    The Grateful Dead
    https://archive.org/search.php?query=%22Grateful%20Dead%22

    Jerry Garcia Band
    https://archive.org/search.php?query=subject%3A%22Jerry+Garcia+Band%22

    #internet #musique

    • un manifeste d’une naïveté confondante, et qui ne veut strictement rien dire.

      Justement, tu en fais ce que tu veux ;-)

      You are not welcome among us. You have no sovereignty where we gather.

      Là par contre ce n’est pas dépourvu de sens ; en plus c’est du rock’n’roll, JPB sur son ranch en train de traire les vaches, et qu’il refuse que le gouvernement s’y mêle, c’est une belle image allégorique pour la liberté, non ?

      Autrement c’est vrai l’histoire avec le néoibéralisme, mais bof, pas la peine de tout prendre trop sérieusement. On sait que le vieux était un peu réac, mais son manifeste c’était un beau texte, un truc sentimental quoi.

      Oui, oui, je sais, la CIA payait des écrivains pour qu’ils arrêtent de dire des choses contre les #USA, etc. - mais tu ne critiques pas Bach parce qu’il était religieux, pas vrai ?

      L’ironie de l’histoire c’est qu’aujourd’hui les vaches sont télécommandées par internet ;-)

    • Le rôle joué par l’évangélisme internet dans la victoire du néo-libéralisme est toujours incompris par beaucoup de gens à gauche.

      Coup d’État contre Allende, Chicago Boys, 1973.
      Margaret Thatcher, première Ministre en 1979.
      Milton Friedman, prix Nobel d’économie en 1979.
      Ronald Reagan élu en 1981.
      Georges Stigler, prix Nobel d’économie en 1982.
      Tournant de la rigueur de Mitterrand en 1983
      etc.

      Quand commence l’« évangélisme internet » ?

      Plus sérieusement, comme je l’écrivais dans mon message sur le sujet :
      https://seenthis.net/messages/667401
      dans mon souvenir l’« évangélisme internet » en France était critique de l’espace libertarien américain (même si, à l’époque, ce n’était pas un courant très connu en France). Pour notre petite chapelle, c’est peut-être aussi pour ça qu’on a voulu faire notre propre Manifeste, et pas s’aligner sur une traduction de la Déclaration de Barlow.

      Et paradoxalement, j’ai toujours ressenti que ceux qui agitaient le chiffon route du « libéral libertaire » pour sauver « nos valeurs », l’utilisaient justement pour flinguer la possibilité d’un usage progressiste et social de la liberté d’expression, tout en renforçant l’usage purement mercantile du Net.

    • Qu’il repose en paix.

      Ses propes acolytes ne le laisseront pas reposer longtemps avant de le sortir de sa tombe pour en faire leur zombie pour les basses besognes idéologiques. A ce stade il ne restera pas grand chose du hippie et le « farmer » réactionnaire brandira so revolver pour éliminer tous les défenseur d’un réseau libre au service des peuples du monde.

  • En direct de Langley
    http://www.dedefensa.org/article/en-direct-de-langley

    En direct de Langley

    Cela nous apparaît comme une surprise moyenne dans l’atmosphère qui prévaut à “D.C.-la-folle“, mais une surprise tout de même, et surtout un extraordinaire symbole de la confusion des genres, de l’âpreté extraordinaire de l’antagonisme, de la haine et de l’invective régnant en maître extraordinaire à Washington D.C... Il s’agit de l’engagement, certainement pour un salaire plantureux, de John Brennan, directeur de la CIA jusqu’en janvier 2017 et l’un des principaux “comploteurs“ (à ciel ouvert) anti-Trump, comme “commentateur politique„ des chaînes NBC et MSNBC.

    Mais d’abord, présentation succincte de l’événement par RT, réseau particulièrement bien placé pour le faire puisque sans cesse accusé par Brennan & Cie (& MSNBC, sans nul doute) d’être une “officine de propagande“ agissant aux (...)

  • L’Hebdo Politique : Terrorisme et complicités politiques avec Jean-Loup Izambert (Tv Libertés)
    https://www.crashdebug.fr/diversifion/14465-l-hebdo-politique-terrorisme-et-complicites-politiques-avec-jean-lo

    Jean loup Izambert est à nouveau interviewé par Tv-Libertés, ça fait du bien...

    Source : Youtube.com

    Informations complémentaires :

    Crashdebug.fr : L’étrange suicide du commissaire Fredou…

    Crashdebug.fr : Affaire Charlie : la famille du policier « suicidé » n’aura pas accès au rapport d’autopsie

    Crashdebug.fr : Selon Paul Craig Roberts, les attaques terroristes à Paris ont été conçues par la CIA pour renforcer le statut de vassal de la France envers les Etats-Unis

    Crashdebug.fr : Terrorisme, guerres, la chape de plomb commence à se soulever par Bruno Bertez...

    Crashdebug.fr : L’affaire Lafarge dévoile les liens entre Daesh et l’élite dirigeante française

    Crashdebug.fr : Lafarge en Syrie : des cadres de l’entreprise en garde à vue

    Crashdebug.fr : Assad : Les mains de la France « sont trempées dans le (...)

  • Mexico, Cuba, US discuss ‘Doughnut Hole’ in Gulf waters - Offshore
    http://www.offshore-mag.com/articles/2016/07/mexico-cuba-united-states-discuss-doughnut-hole-in-gulf-of-mexico.html
    (article de juillet 2016)

    Delegates of Mexico, the United States, and Cuba met on Wednesday to discuss the limits of the Western Polygon, an area in the waters of the Gulf of Mexico that has oil and gas deposits but no clear boundaries, according to a Reuters report.
    Sources close to the discussion said that talks about who owns what in the “Doughnut Hole” were spurred after Cuba and the US announced they would restore diplomatic ties in late 2014.
    International law gives countries the right to any resources found in the sea within 200 mi (322 km) of their territory. But when areas overlap, as they do in the case of the resource-rich “Doughnut Hole,” countries have to come up with an agreement.
    The sources said talks would be of a technical character and would continue over several days this week. “The conversations are looking for agreement to demarcate the borders and see what will happen with this area,” one source was quoted to say.
    Mexico already has an agreement with the US, but not with Cuba.

    • Toutes les disputes territoriales en Mer des Caraïbes…
      (super entrée de l’Atlas caraïbe !)

      Atlas Caraïbe – Espaces maritimes
      http://atlas-caraibe.certic.unicaen.fr/fr/page-122.html

      Multiples contentieux de basse intensité
      Deux tiers des frontières maritimes régionales n’ont pas encore fait l’objet de Conventions entre les États limitrophes.

      (atlas pointé, il y a bien longtemps par @reka https://seenthis.net/messages/100511 )

    • … et le « roman » de #Bermeja

      Les conditions de fixation des limites des ZEE mexicaine et étatsunienne, quant à elles, tiennent du roman.

      « L’île fantôme » de Bermeja

      L’existence de l’île mexicaine inhabitée de Bermeja à 100 milles environ au large du Yucatán est attestée de 1864 à 1946 dans plusieurs documents et publications, sa superficie (80 km2… bien plus qu’un simple rocher !) et ses coordonnées (22° 33’ N et 91° 22’ W) en sont données avec précision. Or, en 1997, lorsque débutent les négociations entre le Mexique et les États-Unis pour fixer la frontière de leurs ZEE respectives, une expédition militaire navale mexicaine ne peut qu’en constater la disparition ! Les accords Clinton-Zedillo du 9 juin 2000 ne la prennent donc pas en compte. Par une étrange coïncidence, il s’avèrera que le tracé adopté donne aux États-Unis la majeure partie de l’énorme gisement de pétrole offshore de Hoyo de Dona estimé à 22 milliards de barils (si Berméja avait existé, ce gisement serait mexicain).

      Depuis lors plusieurs faits troublants ont relancé la polémique au Mexique : promotion au grade d’amiral par le président Zedillo, signataire de l’accord, du chef de l’expédition de 1997, reconversion dans les affaires (aux États-Unis !) du même président, mort suspecte d’un sénateur qui accusait les autorités de l’époque de corruption et d’avoir vendu les richesses du Mexique aux multinationales américaines.

      Le mystère de « l’île fantôme » reste insondable : a-t-elle jamais existé ? (on n’en a semble-t-il ni cartes ni photos). Les hypothèses les plus extravagantes ont été publiquement évoquées par diverses voix de l’opposition parlementaire de gauche et relayées par la presse : aurait-elle été submergée par la montée des eaux due au réchauffement climatique (mais le seul haut-fond qui pourrait y correspondre est à - 40, - 50 m de profondeur !) ? … Voire dynamitée par la CIA ! … Affaire à suivre sans doute.

  • Extrait de The Threat to Reason, Dan Hind, 2007, à propos des « perception managers » de la CIA, chargés de trouver les thèmes qui séduisent tel ou tel groupe de l’opinion (« hot buttons »), et la promotion de thèmes irrationnels mais testés selon les méthodes du marketing :

    […] Robert Party explained how the US government ignored US law and used the CIA’s expertise in psychological warfare to secure domestic support for a terrorist campaign against the leftist government in Nicaragua in the early 1980s. This wasn’t a matter of countering foreign disinformation and providing information to assist rational decision-mahing. This was about pressing buttons: ‘The documentation is... clear that the idea was to find our “hot buttons” and to see what – how they could rum, twist, spin certain infonnation to appeal to various special groups. They’d reached the point, and this was really being directed by the CIA, of breaking down the American people into subgroups.’ Themes were developed to appeal to particular subgroups. Journalists were likely to be concerned about the freedom of the press, so they were targeted with stories about Sandinista harassment of La Prensa, a Nicaraguan newspaper opposed to the government; Jewish Americans were told that the Sandinistas were anti-Semitic. Eventually, the CIA’s ‘perceptaon managers’ came up with something that played on popular xenophobia and worked particularly well in states on the border with Mexico:

    [They’d] found out that most of the themes about the communist menace in Central America left people cold. They didn’t really take it that seriously - it just didn’t hit the hot buttons right. But they found that one hot button that really… they could really use was this idea of the Hispanic immigrants flooding into the United States. So they developed what they called the ‘feet people’ argument, which was that unless we stopped the communists in Nicaragua and San Salvador, 10 per cent – they came up with that figure somewhere – 10 per cent of all the people in Central America and Mexico will flood the United States.

    In the ran-up to the 2003 invasion of Iraq, themes were developed for particular audiences in a manner strikingly reminiscent of the perception management campaign that secured public support for Reagan’s policies in Central America. Human rights abuses, Saddam Hussein’s alleged assassination attempt on the President’s father, links between Iraq and al Qaeda, fundamentalist fears that ‘Babylon’ stalked the ‘Holy Land’, all found their way into the mix. The emphasis increasingly fell on weapons of mass destruction, ‘the one issue everyone could agree on’. In a formula hardly conducive to rational decision-making by the American public, the then National Security Advisor Condoleezza Rice insisted that they couldn’t delay invasion until they had proof that Saddam Hussein had nuclear weapons: ‘We don’t want the smoking gun to be a mushroom cloud’. President Bush repeated the message: ‘we cannot wait for the final proof – the smoking gun – that could come in the form of a mushroom cloud’. The promotion of market-tested irrationality at the highest levels of the US administration calls to mind H. L. Mencken’s cynical comment that ‘the whole aim of practical politics is to keep the populace alarmed (and hence clamorous to be led to safety) by menacing it with an endless series of hobgoblins, all of them imaginary.’

    (Scanné d’après le post de Louis Allday sur Twitter.)

  • Controlling the Chief | by Charlie Savage | The New York Review of Books
    http://www.nybooks.com/articles/2018/02/08/pentagon-president-controlling-the-chief

    In short, Trump’s generals—some still in uniform, some now civilians—are clearly trying to mitigate turmoil and curb potential dangers. That may be at once reassuring and disturbing. In the United States, the armed forces are supposed to be apolitical. While the nation should be grateful in these troubled times that the military as an institution has remained loyal to constitutional values, Ned Price, a former CIA officer who served on the National Security Council under Obama, wrote in an essay in Lawfare that the military’s very act of contradicting or distancing itself from the president, even subtly, “goes against the grain of our democratic system and should engender at least fleeting discomfort among even the most virulent administration critics.” Thus, even if it is a good thing for now that the line between “civil and military affairs in American society” is getting a bit blurred, in the long run, Price warned, “that line must again become inviolable when our political class returns to its senses.” Or as Mullen, in a speech in October at the US Naval Institute, put it:

    How did we get here to a point where we are depending on retired generals for the stability of our system? And what happens if that bulwark breaks, first of all? I have been in too many countries globally where the generals, if you will, gave great comfort to their citizens. That is not the United States of America.

    #etats-Unis #pouvoir #militaires #civils

  • Meet the #CIA: Guns, Drugs and Money
    https://www.counterpunch.org/2018/01/26/meet-the-cia-guns-drugs-and-money

    Given these areas of mutual interest it is not surprising that since its inception the Central Intelligence Agency has been in permanent collusion with narco-traffickers, assisting their safe passage, protecting their activities, rewarding drug lords, hiring them for covert missions and using money derived from these operations for other activities. The fact that these drugs end up in American veins has never deterred the Agency and, given the hue of the skin often covering those veins, has perhaps even been seen as a positive outcome.

    #Etats-Unis #narco_trafic

  • 15-Year-Old Schoolboy Posed as CIA Chief to Hack Highly Sensitive Information

    https://thehackernews.com/2018/01/crackas-with-attitude-hacker.html

    A notorious pro-Palestinian hacking group behind a series of embarrassing hacks against United States intelligence officials and leaked the personal details of 20,000 FBI agents, 9,000 Department of Homeland Security officers, and some number of DoJ staffers in 2015.

    Believe or not, the leader of this hacking group was just 15-years-old when he used “social engineering” to impersonate CIA director and unauthorisedly access highly sensitive information from his Leicestershire home, revealed during a court hearing on Tuesday.

    Kane Gamble, now 18-year-old, the British teenager hacker targeted then CIA director John Brennan, Director of National Intelligence James Clapper, Secretary of Homeland Security Jeh Johnson, FBI deputy director Mark Giuliano, as well as other senior FBI figures.

    Between June 2015 and February 2016, Gamble posed as Brennan and tricked call centre and helpline staff into giving away broadband and cable passwords, using which the team also gained access to plans for intelligence operations in Afghanistan and Iran.

    Gamble said he targeted the US government because he was “getting more and more annoyed about how corrupt and cold-blooded the US Government” was and “decided to do something about it.”

  • 20 Heures : Le Media esquisse un contre-modèle
    https://beta.arretsurimages.net/chroniques/20-heures-le-media-esquisse-un-contre-modele

    Seuls les imbéciles ne changeant pas d’avis, j’ai bien peur de devoir revenir sur ce que je disais l’autre semaine, à propos de l’adoption par Le Media des Insoumis, de cette forme ringarde et dépassée qu’est un journal de 20 Heures.

    Soir après soir, comme dans un bain de révélateur, ce choix prend son sens. Et son sens, c’est l’émergence, dans la forme classique de la grand messe du soir, d’une véritable contre-hiérarchie de l’info. Jeudi 25 janvier, le journal s’ouvre ainsi sur la relaxe, au Palais de justice de Paris, d’un militant de Nuit debout, Loïc Canitrot, poursuivi par le MEDEF pour de prétendues violences lors d’une occupation du siège du patronat, violences dont la réalité n’a jamais été étayée. Le deuxième sujet est consacré à un discret bras de fer entre le ministère des transports et Bercy, à propos des exonérations fiscales sur l’achat des vélos électriques. Plus loin dans le journal, un long plateau est consacré à la condamnation en appel de l’ex-président brésilien Lula, avec une invitée brésilienne, qui revient sur le détail des accusations de corruption.

    Au même moment, sur France 2, comme prévu, 17 minutes sont consacrées aux crues, et à l’attente languissante de la grande crue de la Seine et de ses affluents (les fleuves non affluents sont priés de faire la queue comme tout le monde). Au même moment, sur France 2, ce n’est qu’à la 14e de ces 17 minutes, après 14 minutes de barques et de parpaings sous les canapés, que sont abordées les causes de ces crues (changement des pratiques agricoles, pesticides qui appauvrissent la terre, etc). Et évidemment, chez Anne-Sophie Lapix, pas un mot sur la relaxe de Canitrot, ni sur le plan vélo.

    A l’inverse, chez Aude Rossigneux et ses collègues, les inondations et l’accident d’un car de collégiens dans le Sud-Ouest, sont ramenés au rang de brèves, dans les entrailles du journal -la guirlande de brèves qui plombait le journal les premiers soirs, a d’ailleurs subi un ratiboisage bienvenu. Ah comme ça fait du bien, de voir se déployer une contre-hiérarchie de l’information, qui s’affranchit radicalement des paresseux empilements habituels !

    Alors, bien sûr, on n’y est pas encore. Les moyens manquent cruellement. Pas de reporter au Palais de Justice pour la relaxe du militant de Nuit debout, qu’on se contente d’interviewer au téléphone. Le reportage à l’Assemblée sur les secousses du plan vélo ne montre que des images-prétextes, et ne dégage clairement ni les éléments précis, énoncés par Libé au début du mois (la réduction par Bercy, à compter du 31 janvier, d’une aide de 200 euros pour l’achat d’un vélo électrique), ni les enjeux stratégiques : la transition énergétique. D’autres sujets développés sont confus, et manquent de rythme. Ah, si Le Media disposait du dixième du budget de France 2 !

    Mais ce n’est pas l’essentiel. L’essentiel, c’est de montrer, par l’exemple, qu’il n’y a pas de fatalité du chien écrasé, et qu’on peut sortir enfin de l’attraction pour le modèle canonique de la télé privée. Car c’est une chose d’enrager soir après soir de voir la chaîne publique décalquer la hiérarchie de l’info des chaînes privées. Mais il manquait, pour rendre ces critiques crédibles, un contre-modèle, même à l’état d’esquisse. On dirait bien qu’il prend forme.

    • En plus suivi de l’excellent entretien avec le professeur Grimaldi et la belle interview d’Emmanuel Todd par Aude Lancelin !

      C’était donc du lourd !

      Le professeur Grimaldi est un habitué de France Culture, du temps des émissions consacrées à la médecine. C’était d’ailleurs des émissions où l’on entendait une belle langue française. C’est une qualité qu’il faut reconnaître aux médecins et aux chercheurs de ce domaine : un langage précis, sans hésitation, des phrases complètes... On comprend tout.

      Donc, le professeur Grimaldi est toujours très remonté contre les modes de gestion imposés à l’hôpital public et il y a de quoi ! Il faudra l’inviter assez souvent car, pour France Culture, c’est cuit. Comme l’a dit Emmanuel Todd, FranceCu s’est converti à Saint Macron. C’est simple : vous ouvrez la radio entre 6 heures et 9 heures, et vous entendez le nom de Macron une bonne vingtaine de fois et ce quel que soit le thème du jour. Cela fait plus de 50 ans que j’écoute cette radio (et rien d’autre) eh bien, je n’avais jamais assisté à un tel cirage de pompe !
      Heureusement, le media prend la relève de l’info intelligente.
      Et ce soir, c’était très bon. Des sujets très fouillés, pas de discussion oiseuse comme chez les milliardaires, bref, des journalistes qui font leur boulot. C’est réconfortant. Très bon Théophile [sur la neutralité du net] (oh, je sens que Théophile va percer...).

      Et puis, il y a eu cette tentative d’explication sur ce qui se passe au Brésil. Évidemment, chacun de nous imagine facilement le rôle des ricains, de la CIA, des « juges » tout à fait impartiaux, etc. Il est encore trop tôt pour que cette vérité éclate.
      On notera simplement que se voir condamné à 12 ans de prison pour « corruption passive », c’est étrange. A ce tarif, les prisons françaises seraient plus que archi débordées.

      Puis il y eut le show Emmanuel Todd, très relax le Manu. Toujours plein d"idées foisonnantes et iconoclastes : certaines méritent vraiment d’être extraites et relayées. Quand il veut être précis et logique, le Manu, il est imbattable.

      A demain, le media.

      #LeMédia

  • International Politics The West’s use and abuse of human rights in foreign affairs | Morning Star
    https://morningstaronline.co.uk/article/the-west-s-use-and-abuse-of-human-rights-in-foreign-affairs

    As Bruce Riedel, a senior fellow at the Brookings Institution and a 30-year veteran of the CIA, noted in 2016: “If the United States and the United Kingdom, tonight, told King Salman [of Saudi Arabia]: ‘This war has to end,’ it would end tomorrow. The Royal Saudi Air Force cannot operate without American and British support.”

    #droits_humains #instrumentalisation

  • The FBI Hand Behind Russia-gate
    http://www.informationclearinghouse.info/48572.htm

    Special Report: In the Watergate era, liberals warned about U.S. intelligence agencies manipulating U.S. politics, but now Trump-hatred has blinded many of them to this danger becoming real, as ex-CIA analyst Ray McGovern notes.

    By Ray McGovern

    January 12, 2017 “Information Clearing House” - Russia-gate is becoming FBI-gate, thanks to the official release of unguarded text messages between loose-lipped FBI counterintelligence official Peter Strzok and his garrulous girlfriend, FBI lawyer Lisa Page. (Ten illustrative texts from their exchange appear at the end of this article.)

    Despite his former job as chief of the FBI’s counterintelligence section, Strzok had the naive notion that texting on FBI phones could not be traced. Strzok must have slept through “Security 101.” Or perhaps he was busy texting during that class. Girlfriend Page cannot be happy at being misled by his assurance that using office phones would be a secure way to conduct their affair(s).

    It would have been unfortunate enough for Strzok and Page to have their adolescent-sounding texts merely exposed, revealing the reckless abandon of star-crossed lovers hiding (they thought) secrets from cuckolded spouses, office colleagues, and the rest of us. However, for the never-Trump plotters in the FBI, the official release of just a fraction (375) of almost 10,000 messages does incalculably more damage than that.

    We suddenly have documentary proof that key elements of the U.S. intelligence community were trying to short-circuit the U.S. democratic process. And that puts in a new and dark context the year-long promotion of Russia-gate. It now appears that it was not the Russians trying to rig the outcome of the U.S. election, but leading officials of the U.S. intelligence community, shadowy characters sometimes called the Deep State.

    More of the Strzok-Page texting dialogue is expected to be released. And the Department of Justice Inspector General reportedly has additional damaging texts from others on the team that Special Counsel Robert Mueller selected to help him investigate Russia-gate.

    Besides forcing the removal of Strzok and Page, the text exposures also sounded the death knell for the career of FBI Deputy Director Andrew McCabe, in whose office some of the plotting took place and who has already announced his plans to retire soon.

  • a propos de blocage pour complotisme supposé : https://seenthis.net/messages/655358#message659284 Aux bloqueurs, diffamateurs, diffuseurs de fausses infos, et délateurs a propos d’Annie Lacroix Riz et son engagent pour la paix dans le monde lors d’une réunion Axis For Peace en 2005 : " Surtout qu’ici personne ne sait qui est le soit disant « historien » déconstructeur de Annie-Lacroix Riz VRAIE historienne elle contrairement à l’obscur prof « Tietie006 » ? Ok je vous met son site en ligne car il fréquente des gens comme Bernard Shalscha ami de BHL entr’autres et bien facho sur les bords. http://tietie007.over-blog.com/2017/11/de-l-islamo-gauchisme-en-france-insoumise.html oui depuis il s’est rajouté un 1 et fait dans le 007 le pauvre ancien prof d’histoire de collège : https://www.linkedin.com/in/thierry-giraud-19185144. Excusez moi du peu, mais participer à une réunion pour la paix ne fait pas de vous une méchante et mauvaise historienne là vous colportez (tiens votre pseudo ?) des rumeurs et diffamations. Mme Lacroix Riz a perdu une partie de sa famille pendant la seconde guerre mondiale, elle est « juive » d’origine et l’insulter à ce point est grave.
    Bien à vous

    • Merci @bce_106_6 pour ces infos, hélas très juste sur l’Ukraine actuelle, et de plus d’après un rapport 8 millions d’ukrainiens sont partis à l’étranger après le putsch du Maidan .La guerre en Europe existe bel et bien. Andrei Biletsky le fasciste suprémaciste, adorateur de Hitler a été invité au Parlement européen alors qu’en France on interdit des personnes un comique et un essayiste pour leur idées antisémites alléguées ou leur extrêmisme. On peux ne pas les soutenir sans avoir a les interdire systématiquement. Géométrie variable totale et hypocrisie en prime voilà en plus en France des gens se permettent de juger d’autres personnes et les bloquent pour un « complotisme » supposé, si on sait que c’est le mot crée pour diviser exclure, des gens qui ne pensent pas EXACTEMENT comme eux. Nous nous américanisons car c’est bien la CIA qui a crée ce mot « conspiracy theorist » pour exclure du débat a propos de la mort de Kennedy. Repris après le 11 septembre pour bloquer la parole a ceux qui doutaient de la « responsabilité unique » de Ben Laden dans cette affaire.
      C’est surtout l’israelo-américain Daniel Pipes qui l’a lancé dans les médias. Et voilà en France la 5 ème colonne pro-israelienne de la Fondation Jean Jaurès (Rudy Reichstadt and co) qui l’ont repris a fond pour « disqualifier » le discours dissident sur des faits actuels que se soit Israel et les Palestiniens, les conflits contre les pays arabes, Irak, Lybie Syrie, et en Europe l’Ukraine ou là si on ne suis pas « leur narrative » pro-occidentale on serait donc « pro-russe » ou pro-dictateur.
      D’autre part insulter des gens comme l’historienne Annie Lacroix Riz de la part de ces escrocs de ré-écriture de l’histoire version « oligarchie » suivi d’innombrables partisans « officiels » du NPA ou d’autres partis de gauche, antifas, ou féministes qui ont le même discours que les tenant de la VO version OTAN est incroyable et criminel. Gilbert Achcar en est l’exemple type, il a même rencontré en Suède un des chefs des terroristes Bhuran Ghalioune, connus pour leurs crimes (décapitations, meurtres ethniques, etc) sur la population syrienne. https://www.wsws.org/fr/articles/2013/08/achc-a16.html ces gens là seront j’espère jugés pour crimes contre la paix. Encore un trotskyste qui est passé de l’autre côté.

    • Le WSWS seul parti trotskyste a ne pas s’aligner sur l’OTAN et ces guerres impérialistes « humanitaires » a été censuré par Google et ces avatars : https://www.wsws.org/fr/articles/2018/01/13/jpil-j13.html face a la « gauche collabo » comme dit Annie Lacroix Riz qui elle connait bien le sujet ..Et que je sache si Raphael Meyssan est bien le fils de son père quand bien même celui serait un criminel (il ne l’est pas sauf que ces idées sont classées comme telles) a le droit de vivre et considéré différent si c’est un adulte. Ou est le crime de le suivre ? Les bloqueurs sont des collabos et utilisent la réthorique de l’oligarchie a propos des dissidents avec l’exclusion, l’intolérance, la diffamation, délation incroyable de la part de gens voulant la liberté d’expression. Cela me rappelle Ornella Guyet dans la méthode ...

    • @bce_106_6 quand on voit ce qu’est devenu la gauche on finit par regretter De Gaulle malgré ces défauts, il était contre l’Otan au moins et ne voulait pas s’aligner sur l’atlantisme béat. Au fait j’ai trouvé ceci sur la BD sur la Commune de Paris selon Raphael Meyssan : https://twitter.com/RFIculture/status/934286803036618752 étrange qu’il soit diabolisé par les faux purs de la gauche collabo ou les antifas ...même FR3 salue son oeuvre : https://twitter.com/F3PaysdelaLoire/status/936584629288685570

  • Google’s true origin partly lies in CIA and NSA research grants for mass surveillance — Quartz
    https://qz.com/1145669/googles-true-origin-partly-lies-in-cia-and-nsa-research-grants-for-mass-surveill
    https://qzprod.files.wordpress.com/2017/08/rts18wdq-e1502123358903.jpg?quality=80&strip=all&w=1600

    Le titre est un peu « clickbait », mais les infos sont intéressantes, quoique parfois elliptiques.

    C’est écrit par : Jeff Nesbit, Former director of legislative and public affairs, National Science Foundation
    Quelqu’un qui doit savoir de quoi il cause.

    In the mid 1990s, the intelligence community in America began to realize that they had an opportunity. The supercomputing community was just beginning to migrate from university settings into the private sector, led by investments from a place that would come to be known as Silicon Valley.

    The intelligence community wanted to shape Silicon Valley’s efforts at their inception so they would be useful for homeland security purposes. A digital revolution was underway: one that would transform the world of data gathering and how we make sense of massive amounts of information. The intelligence community wanted to shape Silicon Valley’s supercomputing efforts at their inception so they would be useful for both military and homeland security purposes. Could this supercomputing network, which would become capable of storing terabytes of information, make intelligent sense of the digital trail that human beings leave behind?

    Intelligence-gathering may have been their world, but the Central Intelligence Agency (CIA) and the National Security Agency (NSA) had come to realize that their future was likely to be profoundly shaped outside the government. It was at a time when military and intelligence budgets within the Clinton administration were in jeopardy, and the private sector had vast resources at their disposal. If the intelligence community wanted to conduct mass surveillance for national security purposes, it would require cooperation between the government and the emerging supercomputing companies.

    Silicon Valley was no different. By the mid 1990s, the intelligence community was seeding funding to the most promising supercomputing efforts across academia, guiding the creation of efforts to make massive amounts of information useful for both the private sector as well as the intelligence community.

    They funded these computer scientists through an unclassified, highly compartmentalized program that was managed for the CIA and the NSA by large military and intelligence contractors. It was called the Massive Digital Data Systems (MDDS) project.
    The Massive Digital Data Systems (MDDS) project

    MDDS was introduced to several dozen leading computer scientists at Stanford, CalTech, MIT, Carnegie Mellon, Harvard, and others in a white paper that described what the CIA, NSA, DARPA, and other agencies hoped to achieve. The research would largely be funded and managed by unclassified science agencies like NSF, which would allow the architecture to be scaled up in the private sector if it managed to achieve what the intelligence community hoped for.

    “Not only are activities becoming more complex, but changing demands require that the IC [Intelligence Community] process different types as well as larger volumes of data,” the intelligence community said in its 1993 MDDS white paper. “Consequently, the IC is taking a proactive role in stimulating research in the efficient management of massive databases and ensuring that IC requirements can be incorporated or adapted into commercial products. Because the challenges are not unique to any one agency, the Community Management Staff (CMS) has commissioned a Massive Digital Data Systems [MDDS] Working Group to address the needs and to identify and evaluate possible solutions.”

    In 1995, one of the first and most promising MDDS grants went to a computer-science research team at Stanford University with a decade-long history of working with NSF and DARPA grants. The primary objective of this grant was “query optimization of very complex queries that are described using the ‘query flocks’ approach.” A second grant—the DARPA-NSF grant most closely associated with Google’s origin—was part of a coordinated effort to build a massive digital library using the internet as its backbone. Both grants funded research by two graduate students who were making rapid advances in web-page ranking, as well as tracking (and making sense of) user queries: future Google cofounders Sergey Brin and Larry Page.

    The research by Brin and Page under these grants became the heart of Google: people using search functions to find precisely what they wanted inside a very large data set. The intelligence community, however, saw a slightly different benefit in their research: Could the network be organized so efficiently that individual users could be uniquely identified and tracked?

    The grants allowed Brin and Page to do their work and contributed to their breakthroughs in web-page ranking and tracking user queries. Brin didn’t work for the intelligence community—or for anyone else. Google had not yet been incorporated. He was just a Stanford researcher taking advantage of the grant provided by the NSA and CIA through the unclassified MDDS program.
    Left out of Google’s story

    The MDDS research effort has never been part of Google’s origin story, even though the principal investigator for the MDDS grant specifically named Google as directly resulting from their research: “Its core technology, which allows it to find pages far more accurately than other search engines, was partially supported by this grant,” he wrote. In a published research paper that includes some of Brin’s pivotal work, the authors also reference the NSF grant that was created by the MDDS program.

    Instead, every Google creation story only mentions just one federal grant: the NSF/DARPA “digital libraries” grant, which was designed to allow Stanford researchers to search the entire World Wide Web stored on the university’s servers at the time. “The development of the Google algorithms was carried on a variety of computers, mainly provided by the NSF-DARPA-NASA-funded Digital Library project at Stanford,” Stanford’s Infolab says of its origin, for example. NSF likewise only references the digital libraries grant, not the MDDS grant as well, in its own history of Google’s origin. In the famous research paper, “The Anatomy of a Large-Scale Hypertextual Web Search Engine,” which describes the creation of Google, Brin and Page thanked the NSF and DARPA for its digital library grant to Stanford. But the grant from the intelligence community’s MDDS program—specifically designed for the breakthrough that Google was built upon—has faded into obscurity.

    Google has said in the past that it was not funded or created by the CIA. For instance, when stories circulated in 2006 that Google had received funding from the intelligence community for years to assist in counter-terrorism efforts, the company told Wired magazine founder John Battelle, “The statements related to Google are completely untrue.”

    Did the CIA directly fund the work of Brin and Page, and therefore create Google? No. But were Brin and Page researching precisely what the NSA, the CIA, and the intelligence community hoped for, assisted by their grants? Absolutely.

    In this way, the collaboration between the intelligence community and big, commercial science and tech companies has been wildly successful. When national security agencies need to identify and track people and groups, they know where to turn – and do so frequently. That was the goal in the beginning. It has succeeded perhaps more than anyone could have imagined at the time.

  • INFO FRANCEINFO. Près de huit Français sur 10 croient à au moins une « théorie du complot », selon une étude
    https://www.francetvinfo.fr/internet/securite-sur-internet/info-franceinfo-pres-de-huit-francais-sur-10-croient-a-au-moins-une-the

    Le sujet est au cœur de l’actualité politique du moment. Moins d’une semaine après qu’Emmanuel Macron a annoncé son intention de légiférer contre les « fake news » en période électorale, une étude inédite vient éclairer la sensibilité des Français à propos de ces fausses nouvelles ou rumeurs. Selon cette enquête de la Fondation Jean-Jaurès et du site Conspiracy Watch, « l’Observatoire du conspirationnisme », en lien avec l’Ifop et dévoilée par franceinfo, dimanche 7 janvier, 79% des Français croient à au moins une « théorie complotiste ». Dans le détail, ils sont 18% à croire à une seule théorie du complot, 14% à deux théories, 13% à trois, 9% à quatre et 25% à plus de cinq. De quoi s’agit-il exactement ?

    A la recherche d’une définition des « fake news », je demande « la théorie du complot ». Ca aussi, c’est un chouette concept mal défini.

    Tiens, c’est de la théorie du complot ou de l’information quand les chancelleries occidentales accusent la Syrie de collaborer avec Daech ? (alors que dans la réalité, c’est l’occidental Lafarge qui accepte de payer Daech pour que ses usines soient « protégées »).

    • et les libellés exacts

      • La CIA est impliquée dans l’assassinat du président John F Kennedy à Dallas
      • Le ministère de la santé est de mèche avec l’industrie pharmaceutique pour cacher au grand public la réalité sur la nocivité des vaccins
      • Les Américains ne sont jamais allés sur la lune et la NASA a fabriqué des fausses preuves et de fausses images de l’atterrissage de la mission Apollo sur la lune
      • Le virus du sida a été créé en laboratoire et testé sur la population africaine avant de se répandre à travers le monde
      • Dieu a créé l’homme et la Terre il y a moins de 10 000 ans
      • Les groupes terroristes djihadistes comme Al-Qaïda ou Daech sont en réalité manipulés par les services secrets occidentaux
      • Il est possible que la Terre soit plate et non pas ronde comme on nous le dit depuis l’école
      • La révolution française de 1789 et la révolution russe de 1917 n’auraient jamais eu lieu sans l’action décisive de sociétés secrètes tirant les ficelles dans l’ombre
      • Il existe un projet secret appelé le « Nouvel Ordre Mondial » et consistant à mettre en place une dictature oligarchique planétaire
      • Certaines traînées blanches créées par le passage des avions dans le ciel sont composées de produits chimiques délibérément répandus pour des raisons tenues secrètes
      • Les Etats-Unis ont développé une puissante arme secrète capable de provoquer des tempêtes, des cyclones, des séismes et des tsunamis en n’importe quel endroit du monde

      https://jean-jaures.org/sites/default/files/redac/commun/productions/2018/0108/115158_-_rapport_02.01.2017.pdf

    • Sur le site de France Info :

      Sondage réalisé par questionnaire auto-administré en ligne du 19 au 20 décembre 2017, cette étude a été menée auprès d’un échantillon de 1 000 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, complété par un sur-échantillon de 252 personnes de moins de 35 ans, qui ont été remises à leurs poids réel au sein de l’échantillon lors du traitement statistique des résultats. Au total, 1 252 personnes ont été interrogées. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d’agglomération.

      Un sur-échantillon de 252 personnes ? ? ?
      Qu’est ce que c’est ?

    • C’est une pratique consistant à modifier un peu la méthode des quotas. En effet, celle-ci consiste à
      – d’une part répartir la base de sondage entre les régions et les types d’agglo (stratification) en fixant a priori le nombre de personnes à interroger dans ces strates
      – puis sélectionner (dans chaque strate) les personnes interrogées selon les variables de quotas (sexe, âge, PCS comme indiqué) dans les mêmes proportions que dans la population de référence (pop. française de plus de 18 ans) ; il s’agit de quotas à plat, càd que les proportions ne sont plus respectées lorsqu’on croise deux variables, p. ex. sexe et âge.
      Ça, ce sont les quotas (avec stratification) et on détermine ainsi le nombre de répondants à récupérer dans chaque case. L’intérêt de la méthode est que l’échantillon est autopondéré : on a juste à calculer les pourcentages des réponses sans s’occuper de rien d’autre.

      À ce nombre vient s’ajouter ce sur-échantillon : le plan de sondage décide volontairement d’augmenter l’effectif de certaines cases. Du coup, ça complique (un peu…) les calculs puisqu’il faut pondérer les différentes cases pour obtenir des estimations pour l’ensemble de l’échantillon, mais ça permet d’avoir plus de précision dans les cases surreprésentées, càd de pouvoir présenter des résultats pas trop entachés d’incertitude pour ces mêmes cases.

      C’est une pratique assez courante des instituts de sondage (en général à la demande de leur client). Dans ce cas, la formulation de la méthodologie m’a fait un peu tiquer parce qu’on pouvait imaginer que le sur-échantillon s’était fait dans un deuxième temps, ce qui ne serait pas du tout de bonne pratique… Entretemps, j’ai eu confirmation que le plan de sondage était bien celui décrit, dès l’origine (en une fois, donc).

    • « Huit Français sur 10 complotistes » : pourquoi ce sondage est problématique
      https://www.marianne.net/societe/huit-francais-sur-10-complotistes-pourquoi-le-sondage-de-l-ifop-est-proble

      « Huit Français sur 10 complotistes » : pourquoi ce sondage est problématique

      Une étude de l’Ifop très relayée médiatiquement ce lundi 8 janvier avance que près de 80% des Français adhèrent au moins à une « théorie du complot ». Mais la méthodologie du sondage empêche de tirer une conclusion aussi définitive.

    • Lire aussi l’analyse de Lordon dans son dernier billet :

      Obsessions complotistes, obsessions anticomplotistes

      On comprend sans peine que Libération et Le Monde , mais parmi tant d’autres, se soient fait une joie de l’étude Fondation Jean-Jaurès-Ifop sur les tendances complotistes de la population. Les deux principales écuries à Décodeurs n’allaient tout de même pas laisser passer ce caviar d’une justification en quelque sorte ontologique. Ni la presse en général manquer une occasion de réaffirmer que le monopole de l’information vraie comme de la pensée juste lui appartient. On notera au passage comme est bien conçue cette « étude », qui accole les 75 % de la population manifestant une défiance envers les médias avec le reste de la benne à complotistes, l’idée étant de suggérer, comme il se doit, que douter des médias et battre la campagne conspirationniste, c’est tout un. À l’évidence, ce qu’on pourra maintenant appeler le « massif du pouvoir », attaqué de toutes parts, n’est plus capable, pour se maintenir dans son monopole de la direction générale, de trouver d’autre solution que… la disqualification de la population même : elle est économiquement illettrée, politiquement errante, et d’une crédulité vicieuse.

      On sait donc maintenant avec une certitude scientifique au moins égale à celle de l’institut Ifop que le massif du pouvoir a perdu tout moyen de comprendre ce qui lui arrive – état de stupidité qui fait pressentir les conditions dans lesquelles, incapable de la moindre rectification de trajectoire, il finira : mal (car il finira bien un jour). Il a notamment perdu les moyens de comprendre ce qui se joue avec l’inflammation conspirationniste – dont il reste à prouver, tous effets de loupe des réseaux sociaux mis à part, qu’elle a effectivement crû. C’est que Rudy Reichstadt et la Fondation Jean Jaurès se seraient sans doute empressés de comptabiliser comme complotistes les « satellites détraquant la météo » qui faisaient les beaux jours des comptoirs des années 60 – et les satellites étaient russes !

      Que la pensée publique erre dans le mouvement naturel de faire sens de ce qui lui arrive, c’est un fait dont la nouveauté historique demanderait à être beaucoup discutée. Que, par un effet paradoxal, l’ampleur des élucubrations ait crû à proportion de l’élévation du niveau général d’étude, c’est-à-dire du nombre des gens s’estimant autorisés à « avoir des idées » sur le cours du monde, et à les dire, maintenant même à les publier, c’est probablement une piste plus robuste. Que l’obstination des pouvoirs à confisquer la conduite des affaires publiques en en dissimulant à peu près tout des gouvernés, fouette la production populaire des conjectures, qui plus est dans un contexte d’illégitimité croissante des gouvernants, et avec nécessairement la croissance, là encore simplement proportionnelle, de sa part égarée, ce serait aussi une piste à creuser. Mais on comprend que ni Le Monde ni Libération n’en aient la moindre envie. Quant à la cabane de jardin de la rue de Solférino (la Fondation Jean Jaurès) il y a beau temps qu’elle a perdu le dernier outil qui lui permettrait de creuser quoi que ce soit.
      Frédéric Lordon

      https://seenthis.net/messages/657853#message658326
      https://seenthis.net/messages/658069

    • Les Français seraient-ils complotistes ? Oui, si on croit une étude de l’Ifop pour la Fondation Jean-Jaurès et l’observatoire Conspiracy Watch, publiée dimanche. Elle révèle que près de huit Français sur dix adhérent à au moins l’une des grandes « théories du complot ».
      Dessin de Deligne pour #Urtikan.net

      http://www.urtikan.net/dessin-du-jour/les-theories-du-complot-bien-implantees-en-france
      Même qui paraît qu’ Elvis Presley s’est retiré dans sa résidence secondaire de Charleroi. Il y coule des jours heureux, entièrement consacrés à l’absorption insouciante d’alcools forts et de frites bien grasses, alors qu’à Graceland, un sosie assure l’intérim.


      83 ans cette année, c’est y pas beau ?
      https://seenthis.net/messages/622155
      #The_King #théorie_du_complot #sosie

  • Notes sur l’Iran, la CIA, l’ONU et Macron
    http://www.dedefensa.org/article/notes-sur-liran-la-cia-lonuet-macron

    Notes sur l’Iran, la CIA, l’ONU et Macron

    07 janvier 2018 – Les remous en Iran à la fin 2017-début 2018, – on ne peut parler de “crise“ pour l’instant, – ont débuté dans la discrétion ; puis ont donné lieu à une grande agitation indignée essentiellement de la part des USA bien entendu ; puis à une réunion “d’urgence” du Conseil de Sécurité à la demande, toujours, des USA pour “condamner” l’Iran, qui s’est révélée comme un remarquable “flop” (pour les USA), et où on a remarqué la position de la France qui a pris nettement ses distances vis-à-vis du comportement US. Pendant ce temps, l’intérêt sur la situation sur le terrain s’est brusquement tari tandis que les autorités iraniennes assuraient que le calme se rétablit et que les manifestations actuelles vont effectivement dans le sens du calme puisqu’elles ont pour (...)

  • Anatomie de l’hypothèse CIA en Iran
    http://www.dedefensa.org/article/anatomie-de-lhypothese-cia-en-iran

    Anatomie de l’hypothèse CIA en Iran

    L’historien libertarien Michael S. Rozeff décrit dans un texte détaillé, s’appuyant notamment sur les déclarations du Procureur Général iranien Mohammad Jafar Montazeri le 4 janvier, la possibilité, ou plutôt la probabilité selon lui, de l’intervention de groupes subversifs du bloc-BAO dans les manifestations contre le régime en Iran. La CIA est mise en cause directement par Montazeri, d’une façon détaillée que Rozeff juge “extraordinaire”. Il est intéressant de s’intéresser à ce texte publié le 5 janvier 2018 sur le fameux “blog” libertarien de LewRockwell.com, que nous donnons ci-dessous, parce qu’il est précisément argumenté, soutenu par des faits connexes et révélateurs, et que les déclarations de Montazeri sont appréciées d’une façon rationnelle, disons comme (...)

  • Jackson Lears · What We Don’t Talk about When We Talk about Russian Hacking : #Russiagate · LRB 4 January 2018
    https://www.lrb.co.uk/v40/n01/jackson-lears/what-we-dont-talk-about-when-we-talk-about-russian-hacking
    La pensée unique aux États Unis de plus en plus sectaire et pesante

    Jackson Lears

    American politics have rarely presented a more disheartening spectacle. The repellent and dangerous antics of Donald Trump are troubling enough, but so is the Democratic Party leadership’s failure to take in the significance of the 2016 election campaign. Bernie Sanders’s challenge to Hillary Clinton, combined with Trump’s triumph, revealed the breadth of popular anger at politics as usual – the blend of neoliberal domestic policy and interventionist foreign policy that constitutes consensus in Washington. Neoliberals celebrate market utility as the sole criterion of worth; interventionists exalt military adventure abroad as a means of fighting evil in order to secure global progress. Both agendas have proved calamitous for most Americans. Many registered their disaffection in 2016. Sanders is a social democrat and Trump a demagogic mountebank, but their campaigns underscored a widespread repudiation of the Washington consensus. For about a week after the election, pundits discussed the possibility of a more capacious Democratic strategy. It appeared that the party might learn something from Clinton’s defeat. Then everything changed.

    A story that had circulated during the campaign without much effect resurfaced: it involved the charge that Russian operatives had hacked into the servers of the Democratic National Committee, revealing embarrassing emails that damaged Clinton’s chances. With stunning speed, a new centrist-liberal orthodoxy came into being, enveloping the major media and the bipartisan Washington establishment. This secular religion has attracted hordes of converts in the first year of the Trump presidency. In its capacity to exclude dissent, it is like no other formation of mass opinion in my adult life, though it recalls a few dim childhood memories of anti-communist hysteria during the early 1950s.

    The centrepiece of the faith, based on the hacking charge, is the belief that Vladimir Putin orchestrated an attack on American democracy by ordering his minions to interfere in the election on behalf of Trump. The story became gospel with breathtaking suddenness and completeness. Doubters are perceived as heretics and as apologists for Trump and Putin, the evil twins and co-conspirators behind this attack on American democracy. Responsibility for the absence of debate lies in large part with the major media outlets. Their uncritical embrace and endless repetition of the Russian hack story have made it seem a fait accompli in the public mind. It is hard to estimate popular belief in this new orthodoxy, but it does not seem to be merely a creed of Washington insiders. If you question the received narrative in casual conversations, you run the risk of provoking blank stares or overt hostility – even from old friends. This has all been baffling and troubling to me; there have been moments when pop-culture fantasies (body snatchers, Kool-Aid) have come to mind.

    Like any orthodoxy worth its salt, the religion of the Russian hack depends not on evidence but on ex cathedra pronouncements on the part of authoritative institutions and their overlords. Its scriptural foundation is a confused and largely fact-free ‘assessment’ produced last January by a small number of ‘hand-picked’ analysts – as James Clapper, the director of National Intelligence, described them – from the CIA, the FBI and the NSA. The claims of the last were made with only ‘moderate’ confidence. The label Intelligence Community Assessment creates a misleading impression of unanimity, given that only three of the 16 US intelligence agencies contributed to the report. And indeed the assessment itself contained this crucial admission: ‘Judgments are not intended to imply that we have proof that shows something to be a fact. Assessments are based on collected information, which is often incomplete or fragmentary, as well as logic, argumentation and precedents.’ Yet the assessment has passed into the media imagination as if it were unassailable fact, allowing journalists to assume what has yet to be proved. In doing so they serve as mouthpieces for the intelligence agencies, or at least for those ‘hand-picked’ analysts.

    It is not the first time the intelligence agencies have played this role. When I hear the Intelligence Community Assessment cited as a reliable source, I always recall the part played by the New York Times in legitimating CIA reports of the threat posed by Saddam Hussein’s putative weapons of mass destruction, not to mention the long history of disinformation (a.k.a. ‘fake news’) as a tactic for advancing one administration or another’s political agenda. Once again, the established press is legitimating pronouncements made by the Church Fathers of the national security state. Clapper is among the most vigorous of these. He perjured himself before Congress in 2013, when he denied that the NSA had ‘wittingly’ spied on Americans – a lie for which he has never been held to account. In May 2017, he told NBC’s Chuck Todd that the Russians were highly likely to have colluded with Trump’s campaign because they are ‘almost genetically driven to co-opt, penetrate, gain favour, whatever, which is a typical Russian technique’. The current orthodoxy exempts the Church Fathers from standards imposed on ordinary people, and condemns Russians – above all Putin – as uniquely, ‘almost genetically’ diabolical.

    It’s hard for me to understand how the Democratic Party, which once felt scepticism towards the intelligence agencies, can now embrace the CIA and the FBI as sources of incontrovertible truth. One possible explanation is that Trump’s election has created a permanent emergency in the liberal imagination, based on the belief that the threat he poses is unique and unprecedented. It’s true that Trump’s menace is viscerally real. But the menace posed by George W. Bush and Dick Cheney was equally real. The damage done by Bush and Cheney – who ravaged the Middle East, legitimated torture and expanded unconstitutional executive power – was truly unprecedented, and probably permanent. Trump does pose an unprecedented threat to undocumented immigrants and Muslim travellers, whose protection is urgent and necessary. But on most issues he is a standard issue Republican. He is perfectly at home with Paul Ryan’s austerity agenda, which involves enormous transfers of wealth to the most privileged Americans. He is as committed as any other Republican to repealing Obama’s Affordable Care Act. During the campaign he posed as an apostate on free trade and an opponent of overseas military intervention, but now that he is in office his free trade views are shifting unpredictably and his foreign policy team is composed of generals with impeccable interventionist credentials.

    Trump is committed to continuing his predecessors’ lavish funding of the already bloated Defence Department, and his Fortress America is a blustering, undisciplined version of Madeleine Albright’s ‘indispensable nation’. Both Trump and Albright assume that the United States should be able to do as it pleases in the international arena: Trump because it’s the greatest country in the world, Albright because it’s an exceptional force for global good. Nor is there anything unprecedented about Trump’s desire for détente with Russia, which until at least 2012 was the official position of the Democratic Party. What is unprecedented about Trump is his offensive style: contemptuous, bullying, inarticulate, and yet perfectly pitched to appeal to the anger and anxiety of his target audience. His excess has licensed overt racism and proud misogyny among some of his supporters. This is cause for denunciation, but I am less persuaded that it justifies the anti-Russian mania.

    Besides Trump’s supposed uniqueness, there are two other assumptions behind the furore in Washington: the first is that the Russian hack unquestionably occurred, and the second is that the Russians are our implacable enemies. The second provides the emotional charge for the first. Both seem to me problematic. With respect to the first, the hacking charges are unproved and may well remain so. Edward Snowden and others familiar with the NSA say that if long-distance hacking had taken place the agency would have monitored it and could detail its existence without compromising their secret sources and methods. In September, Snowden told Der Spiegel that the NSA ‘probably knows quite well who the invaders were’. And yet ‘it has not presented any evidence, although I suspect it exists. The question is: why not? … I suspect it discovered other attackers in the systems, maybe there were six or seven groups at work.’ He also said in July 2016 that ‘even if the attackers try to obfuscate origin, ‪#XKEYSCORE makes following exfiltrated data easy. I did this personally against Chinese ops.’ The NSA’s capacity to follow hacking to its source is a matter of public record. When the agency investigated pervasive and successful Chinese hacking into US military and defence industry installations, it was able to trace the hacks to the building where they originated, a People’s Liberation Army facility in Shanghai. That information was published in the New York Times, but, this time, the NSA’s failure to provide evidence has gone curiously unremarked. When The Intercept published a story about the NSA’s alleged discovery that Russian military intelligence had attempted to hack into US state and local election systems, the agency’s undocumented assertions about the Russian origins of the hack were allowed to stand as unchallenged fact and quickly became treated as such in the mainstream media.

    Meanwhile, there has been a blizzard of ancillary accusations, including much broader and vaguer charges of collusion between the Trump campaign and the Kremlin. It remains possible that Robert Mueller, a former FBI director who has been appointed to investigate these allegations, may turn up some compelling evidence of contacts between Trump’s people and various Russians. It would be surprising if an experienced prosecutor empowered to cast a dragnet came up empty-handed, and the arrests have already begun. But what is striking about them is that the charges have nothing to do with Russian interference in the election. There has been much talk about the possibility that the accused may provide damaging evidence against Trump in exchange for lighter sentences, but this is merely speculation. Paul Manafort, at one point Trump’s campaign manager, has pleaded not guilty to charges of failing to register his public relations firm as a foreign agent for the Ukrainian government and concealing his millions of dollars in fees. But all this occurred before the 2016 campaign. George Papadopolous, a foreign policy adviser, has pleaded guilty to the charge of lying to the FBI about his bungling efforts to arrange a meeting between Trump’s people and the Russian government – an opportunity the Trump campaign declined. Mueller’s most recent arrestee, Michael Flynn, the unhinged Islamophobe who was briefly Trump’s national security adviser, has pleaded guilty to charges of lying to the FBI about meeting the Russian ambassador in December – weeks after the election. This is the sort of backchannel diplomacy that routinely occurs during the interim between one administration and the next. It is not a sign of collusion.

    So far, after months of ‘bombshells’ that turn out to be duds, there is still no actual evidence for the claim that the Kremlin ordered interference in the American election. Meanwhile serious doubts have surfaced about the technical basis for the hacking claims. Independent observers have argued it is more likely that the emails were leaked from inside, not hacked from outside. On this front, the most persuasive case was made by a group called Veteran Intelligence Professionals for Sanity, former employees of the US intelligence agencies who distinguished themselves in 2003 by debunking Colin Powell’s claim that Saddam Hussein possessed weapons of mass destruction, hours after Powell had presented his pseudo-evidence at the UN. (There are members of VIPS who dissent from the VIPS report’s conclusions, but their arguments are in turn contested by the authors of the report.) The VIPS findings received no attention in major media outlets, except Fox News – which from the centre-left perspective is worse than no attention at all. Mainstream media have dismissed the VIPS report as a conspiracy theory (apparently the Russian hacking story does not count as one). The crucial issue here and elsewhere is the exclusion from public discussion of any critical perspectives on the orthodox narrative, even the perspectives of people with professional credentials and a solid track record.

    Both the DNC hacking story and the one involving the emails of John Podesta, a Clinton campaign operative, involve a shadowy bunch of putatively Russian hackers called Fancy Bear – also known among the technically inclined as APT28. The name Fancy Bear was introduced by Dimitri Alperovitch, the chief technology officer of Crowdstrike, a cybersecurity firm hired by the DNC to investigate the theft of their emails. Alperovitch is also a fellow at the Atlantic Council, an anti-Russian Washington think tank. In its report Crowdstrike puts forward close to zero evidence for its claim that those responsible were Russian, let alone for its assertion that they were affiliated with Russian military intelligence. And yet, from this point on, the assumption that this was a Russian cyber operation was unquestioned. When the FBI arrived on the scene, the Bureau either did not request or was refused access to the DNC servers; instead it depended entirely on the Crowdstrike analysis. Crowdstrike, meanwhile, was being forced to retract another claim, that the Russians had successfully hacked the guidance systems of the Ukrainian artillery. The Ukrainian military and the British International Institute for Strategic Studies both contradicted this claim, and Crowdstrike backed down. But its DNC analysis was allowed to stand and even become the basis for the January Intelligence Community Assessment.

    The chatter surrounding the hack would never have acquired such urgency were it not for the accompanying assumption: Russia is a uniquely dangerous adversary, with which we should avoid all contact. Without that belief, Attorney General Jeff Sessions’s meetings with Russians in September 2016 would become routine discussions between a senator and foreign officials. Flynn’s post-election conversations with the Russian ambassador would appear unremarkable. Trump’s cronies’ attempts to do business in Russia would become merely sleazy. Donald Trump Jr’s meeting at Trump Tower with the Russian lawyer Natalia Veselnitskaya would be transformed from a melodrama of shady intrigue to a comedy of errors – with the candidate’s son expecting to receive information to use against Clinton but discovering Veselnitskaya only wanted to talk about repealing sanctions and restarting the flow of Russian orphans to the United States. And Putin himself would become just another autocrat, with whom democracies could engage without endorsing.

    Sceptical voices, such as those of the VIPS, have been drowned out by a din of disinformation. Flagrantly false stories, like the Washington Post report that the Russians had hacked into the Vermont electrical grid, are published, then retracted 24 hours later. Sometimes – like the stories about Russian interference in the French and German elections – they are not retracted even after they have been discredited. These stories have been thoroughly debunked by French and German intelligence services but continue to hover, poisoning the atmosphere, confusing debate. The claim that the Russians hacked local and state voting systems in the US was refuted by California and Wisconsin election officials, but their comments generated a mere whisper compared with the uproar created by the original story. The rush to publish without sufficient attention to accuracy has become the new normal in journalism. Retraction or correction is almost beside the point: the false accusation has done its work.

    The consequence is a spreading confusion that envelops everything. Epistemological nihilism looms, but some people and institutions have more power than others to define what constitutes an agreed-on reality. To say this is to risk dismissal as the ultimate wing-nut in the lexicon of contemporary Washington: the conspiracy theorist. Still, the fact remains: sometimes powerful people arrange to promote ideas that benefit their common interests. Whether we call this hegemony, conspiracy or merely special privilege hardly matters. What does matter is the power to create what Gramsci called the ‘common sense’ of an entire society. Even if much of that society is indifferent to or suspicious of the official common sense, it still becomes embedded among the tacit assumptions that set the boundaries of ‘responsible opinion’. So the Democratic establishment (along with a few Republicans) and the major media outlets have made ‘Russian meddling’ the common sense of the current moment. What kind of cultural work does this common sense do? What are the consequences of the spectacle the media call (with characteristic originality) ‘Russiagate’?

    The most immediate consequence is that, by finding foreign demons who can be blamed for Trump’s ascendancy, the Democratic leadership have shifted the blame for their defeat away from their own policies without questioning any of their core assumptions. Amid the general recoil from Trump, they can even style themselves dissenters – ‘#the resistance’ was the label Clintonites appropriated within a few days of the election. Mainstream Democrats have begun to use the word ‘progressive’ to apply to a platform that amounts to little more than preserving Obamacare, gesturing towards greater income equality and protecting minorities. This agenda is timid. It has nothing to say about challenging the influence of concentrated capital on policy, reducing the inflated defence budget or withdrawing from overextended foreign commitments; yet without those initiatives, even the mildest egalitarian policies face insuperable obstacles. More genuine insurgencies are in the making, which confront corporate power and connect domestic with foreign policy, but they face an uphill battle against the entrenched money and power of the Democratic leadership – the likes of Chuck Schumer, Nancy Pelosi, the Clintons and the DNC. Russiagate offers Democratic elites a way to promote party unity against Trump-Putin, while the DNC purges Sanders’s supporters.

    For the DNC, the great value of the Russian hack story is that it focuses attention away from what was actually in their emails. The documents revealed a deeply corrupt organisation, whose pose of impartiality was a sham. Even the reliably pro-Clinton Washington Post has admitted that ‘many of the most damaging emails suggest the committee was actively trying to undermine Bernie Sanders’s presidential campaign.’ Further evidence of collusion between the Clinton machine and the DNC surfaced recently in a memoir by Donna Brazile, who became interim chair of the DNC after Debbie Wasserman Schultz resigned in the wake of the email revelations. Brazile describes discovering an agreement dated 26 August 2015, which specified (she writes)

    that in exchange for raising money and investing in the DNC, Hillary would control the party’s finances, strategy, and all the money raised. Her campaign had the right of refusal of who would be the party communications director, and it would make final decisions on all the other staff. The DNC also was required to consult with the campaign about all other staffing, budgeting, data, analytics and mailings.

    Before the primaries had even begun, the supposedly neutral DNC – which had been close to insolvency – had been bought by the Clinton campaign.

    Another recent revelation of DNC tactics concerns the origins of the inquiry into Trump’s supposed links to Putin. The story began in April 2016, when the DNC hired a Washington research firm called Fusion GPS to unearth any connections between Trump and Russia. The assignment involved the payment of ‘cash for trash’, as the Clinton campaign liked to say. Fusion GPS eventually produced the trash, a lurid account written by the former British MI6 intelligence agent Christopher Steele, based on hearsay purchased from anonymous Russian sources. Amid prostitutes and golden showers, a story emerged: the Russian government had been blackmailing and bribing Donald Trump for years, on the assumption that he would become president some day and serve the Kremlin’s interests. In this fantastic tale, Putin becomes a preternaturally prescient schemer. Like other accusations of collusion, this one has become vaguer over time, adding to the murky atmosphere without ever providing any evidence. The Clinton campaign tried to persuade established media outlets to publicise the Steele dossier, but with uncharacteristic circumspection, they declined to promote what was plainly political trash rather than reliable reporting. Yet the FBI apparently took the Steele dossier seriously enough to include a summary of it in a secret appendix to the Intelligence Community Assessment. Two weeks before the inauguration, James Comey, the director of the FBI, described the dossier to Trump. After Comey’s briefing was leaked to the press, the website Buzzfeed published the dossier in full, producing hilarity and hysteria in the Washington establishment.

    The Steele dossier inhabits a shadowy realm where ideology and intelligence, disinformation and revelation overlap. It is the antechamber to the wider system of epistemological nihilism created by various rival factions in the intelligence community: the ‘tree of smoke’ that, for the novelist Denis Johnson, symbolised CIA operations in Vietnam. I inhaled that smoke myself in 1969-70, when I was a cryptographer with a Top Secret clearance on a US navy ship that carried missiles armed with nuclear warheads – the existence of which the navy denied. I was stripped of my clearance and later honourably discharged when I refused to join the Sealed Authenticator System, which would have authorised the launch of those allegedly non-existent nuclear weapons. The tree of smoke has only grown more complex and elusive since then. Yet the Democratic Party has now embarked on a full-scale rehabilitation of the intelligence community – or at least the part of it that supports the notion of Russian hacking. (We can be sure there is disagreement behind the scenes.) And it is not only the Democratic establishment that is embracing the deep state. Some of the party’s base, believing Trump and Putin to be joined at the hip, has taken to ranting about ‘treason’ like a reconstituted John Birch Society.

    I thought of these ironies when I visited the Tate Modern exhibition Soul of a Nation: Art in the Age of Black Power, which featured the work of black American artists from the 1960s and 1970s, when intelligence agencies (and agents provocateurs) were spearheading a government crackdown on black militants, draft resisters, deserters and antiwar activists. Amid the paintings, collages and assemblages there was a single Confederate flag, accompanied by grim reminders of the Jim Crow past – a Klansman in full regalia, a black body dangling from a tree. There were also at least half a dozen US flags, juxtaposed in whole or in part with images of contemporary racial oppression that could have occurred anywhere in America: dead black men carted off on stretchers by skeletons in police uniform; a black prisoner tied to a chair, awaiting torture. The point was to contrast the pretensions of ‘the land of the free’ with the practices of the national security state and local police forces. The black artists of that era knew their enemy: black people were not being killed and imprisoned by some nebulous foreign adversary, but by the FBI, the CIA and the police.

    The Democratic Party has now developed a new outlook on the world, a more ambitious partnership between liberal humanitarian interventionists and neoconservative militarists than existed under the cautious Obama. This may be the most disastrous consequence for the Democratic Party of the new anti-Russian orthodoxy: the loss of the opportunity to formulate a more humane and coherent foreign policy. The obsession with Putin has erased any possibility of complexity from the Democratic world picture, creating a void quickly filled by the monochrome fantasies of Hillary Clinton and her exceptionalist allies. For people like Max Boot and Robert Kagan, war is a desirable state of affairs, especially when viewed from the comfort of their keyboards, and the rest of the world – apart from a few bad guys – is filled with populations who want to build societies just like ours: pluralistic, democratic and open for business. This view is difficult to challenge when it cloaks itself in humanitarian sentiment. There is horrific suffering in the world; the US has abundant resources to help relieve it; the moral imperative is clear. There are endless forms of international engagement that do not involve military intervention. But it is the path taken by US policy often enough that one may suspect humanitarian rhetoric is nothing more than window-dressing for a more mundane geopolitics – one that defines the national interest as global and virtually limitless.

    Having come of age during the Vietnam War, a calamitous consequence of that inflated definition of national interest, I have always been attracted to the realist critique of globalism. Realism is a label forever besmirched by association with Henry Kissinger, who used it as a rationale for intervening covertly and overtly in other nations’ affairs. Yet there is a more humane realist tradition, the tradition of George Kennan and William Fulbright, which emphasises the limits of military might, counselling that great power requires great restraint. This tradition challenges the doctrine of regime change under the guise of democracy promotion, which – despite its abysmal failures in Iraq and Libya – retains a baffling legitimacy in official Washington. Russiagate has extended its shelf life.

    We can gauge the corrosive impact of the Democrats’ fixation on Russia by asking what they aren’t talking about when they talk about Russian hacking. For a start, they aren’t talking about interference of other sorts in the election, such as the Republican Party’s many means of disenfranchising minority voters. Nor are they talking about the trillion dollar defence budget that pre-empts the possibility of single-payer healthcare and other urgently needed social programmes; nor about the modernisation of the American nuclear arsenal which Obama began and Trump plans to accelerate, and which raises the risk of the ultimate environmental calamity, nuclear war – a threat made more serious than it has been in decades by America’s combative stance towards Russia. The prospect of impeaching Trump and removing him from office by convicting him of collusion with Russia has created an atmosphere of almost giddy anticipation among leading Democrats, allowing them to forget that the rest of the Republican Party is composed of many politicians far more skilful in Washington’s ways than their president will ever be.

    It is not the Democratic Party that is leading the search for alternatives to the wreckage created by Republican policies: a tax plan that will soak the poor and middle class to benefit the rich; a heedless pursuit of fossil fuels that is already resulting in the contamination of the water supply of the Dakota people; and continued support for police policies of militarisation and mass incarceration. It is local populations that are threatened by oil spills and police beatings, and that is where humane populism survives. A multitude of insurgent groups have begun to use the outrage against Trump as a lever to move the party in egalitarian directions: Justice Democrats, Black Lives Matter, Democratic Socialists of America, as well as a host of local and regional organisations. They recognise that there are far more urgent – and genuine – reasons to oppose Trump than vague allegations of collusion with Russia. They are posing an overdue challenge to the long con of neoliberalism, and the technocratic arrogance that led to Clinton’s defeat in Rust Belt states. Recognising that the current leadership will not bring about significant change, they are seeking funding from outside the DNC. This is the real resistance, as opposed to ‘#theresistance’.

    On certain important issues – such as broadening support for single-payer healthcare, promoting a higher minimum wage or protecting undocumented immigrants from the most flagrant forms of exploitation – these insurgents are winning wide support. Candidates like Paula Jean Swearengin, a coal miner’s daughter from West Virginia who is running in the Democratic primary for nomination to the US Senate, are challenging establishment Democrats who stand cheek by jowl with Republicans in their service to concentrated capital. Swearengin’s opponent is Joe Manchin, whom the Los Angeles Times has compared to Doug Jones, another ‘very conservative’ Democrat who recently won election to the US Senate in Alabama, narrowly defeating a Republican disgraced by accusations of sexual misconduct with 14-year-old girls. I can feel relieved at that result without joining in the collective Democratic ecstasy, which reveals the party’s persistent commitment to politics as usual. Democrat leaders have persuaded themselves (and much of their base) that all the republic needs is a restoration of the status quo ante Trump. They remain oblivious to popular impatience with familiar formulas. Jess King – a Mennonite woman, Bard College MBA and founder of a local non-profit who is running for Congress as a Justice Democrat in Lancaster, Pennsylvania – put it this way: ‘We see a changing political landscape right now that isn’t measured by traditional left to right politics anymore, but bottom to top. In Pennsylvania and many other places around the country we see a grassroots economic populism on the rise, pushing against the political establishment and status quo that have failed so many in our country.’

    Democratic insurgents are also developing a populist critique of the imperial hubris that has sponsored multiple failed crusades, extorted disproportionate sacrifice from the working class and provoked support for Trump, who presented himself (however misleadingly) as an opponent of open-ended interventionism. On foreign policy, the insurgents face an even more entrenched opposition than on domestic policy: a bipartisan consensus aflame with outrage at the threat to democracy supposedly posed by Russian hacking. Still, they may have found a tactical way forward, by focusing on the unequal burden borne by the poor and working class in the promotion and maintenance of American empire.

    This approach animates Autopsy: The Democratic Party in Crisis, a 33-page document whose authors include Norman Solomon, founder of the web-based insurgent lobby RootsAction.org. ‘The Democratic Party’s claims of fighting for “working families” have been undermined by its refusal to directly challenge corporate power, enabling Trump to masquerade as a champion of the people,’ Autopsy announces. But what sets this apart from most progressive critiques is the cogent connection it makes between domestic class politics and foreign policy. For those in the Rust Belt, military service has often seemed the only escape from the shambles created by neoliberal policies; yet the price of escape has been high. As Autopsy notes, ‘the wisdom of continual war’ – what Clinton calls ‘global leadership’ –

    was far clearer to the party’s standard bearer [in 2016] than it was to people in the US communities bearing the brunt of combat deaths, injuries and psychological traumas. After a decade and a half of non-stop warfare, research data from voting patterns suggest that the Clinton campaign’s hawkish stance was a political detriment in working-class communities hard-hit by American casualties from deployments in Iraq and Afghanistan.

    Francis Shen of the University of Minnesota and Douglas Kriner of Boston University analysed election results in three key states – Pennsylvania, Wisconsin and Michigan – and found that ‘even controlling in a statistical model for many other alternative explanations, we find that there is a significant and meaningful relationship between a community’s rate of military sacrifice and its support for Trump.’ Clinton’s record of uncritical commitment to military intervention allowed Trump to have it both ways, playing to jingoist resentment while posing as an opponent of protracted and pointless war. Kriner and Shen conclude that Democrats may want to ‘re-examine their foreign policy posture if they hope to erase Trump’s electoral gains among constituencies exhausted and alienated by 15 years of war’. If the insurgent movements within the Democratic Party begin to formulate an intelligent foreign policy critique, a re-examination may finally occur. And the world may come into sharper focus as a place where American power, like American virtue, is limited. For this Democrat, that is an outcome devoutly to be wished. It’s a long shot, but there is something happening out there.

    #USA #cuture #politique

  • Macron souhaite une loi contre les fausses informations en période électorale
    http://abonnes.lemonde.fr/actualite-medias/article/2018/01/03/emmanuel-macron-souhaite-une-loi-pour-lutter-contre-la-diffusion-de-

    Emmanuel Macron a annoncé mercredi 3 janvier qu’un « texte de loi » allait être déposé « prochainement » pour lutter contre la diffusion des fake news (« fausses informations ») sur Internet en « période électorale ». Le chef de l’Etat a annoncé ce futur texte lors de ses vœux à la presse, essentiellement consacrés à l’économie des médias, et prononcés à l’Elysée face à des journalistes et acteurs des médias.

    « Nous allons faire évoluer notre dispositif juridique pour protéger la vie démocratique de ces fausses nouvelles », a déclaré Emmanuel Macron lors de son discours. « Les plates-formes se verront imposer des obligations de transparence accrue sur tous les contenus sponsorisés afin de rendre publique l’identité des annonceurs et de ceux qui les contrôlent, mais aussi de limiter les montants consacrés à ces contenus », a-t-il précisé.

    Les paroles :

    « En cas de propagation d’une fausse nouvelle, il sera possible de saisir le juge à travers une nouvelle action en référé permettant le cas échéant de supprimer le contenu mis en cause, de déréférencer le site, de fermer le compte utilisateur concerné, voire de bloquer l’accès au site internet », a-t-il poursuivi.

    Mais qui jugera du fait que ceci ou cela est une « fausse nouvelle » ? Car bien entendu, jamais la presse, les médias, les scientifiques, les gouvernants n’ont proféré des « fausses nouvelles ».

    La réponse est plus loin :

    Ces propositions « seront la matière d’un débat que nous voulons large avec l’ensemble des professionnels », a ajouté le chef de l’Etat, qui a expliqué que les réflexions s’inspireraient de « différents modèles européens et internationaux ».

    Le problème (en fait, à la fois un problème et une opportunité) est que l’internet est, jusqu’à présent, composé d’amateurs et d’amatrices. En fait, c’est le retour du ron-ron des professionnels de la profession qui est autant leur horizon que la lutte contre le pouvoir des plateformes (si tel était le cas, ils auraient fait comme pour Al Capone : passer par la case impôts).

    Dans les Forum sociaux mondiaux, les activistes du Droit à la communication avaient depuis longtemps fait du refus de la diffusion de fausses nouvelles un axe central de la liberté d’expression. On se rappelle qu’en 2003 la Guerre d’Irak a été déclenchée par un flot de fausses nouvelles exploitées par les faucons du type Richard Perle, mais aussi par le New York Times, qui a reconnu, mais un peu tard, qu’on ne lui prendrait plus, et qui s’est débarrassé de la taupe de la CIA qui officiait dans ses rangs. Ce qui n’empêche pas tous les médias de faire appel à des « experts » qui ont tous maille à partir avec les grosses entreprises de leur secteur « d’expertise ».

    Bon, faudrait que je trouve le temps d’écrire vraiment un livre sur ce sujet...

    #Fake_news #Post_truth #Plateformisation #Censure

  • Jackson Lears · What We Don’t Talk about When We Talk about Russian Hacking: #Russiagate · LRB 4 January 2018
    https://www.lrb.co.uk/v40/n01/jackson-lears/what-we-dont-talk-about-when-we-talk-about-russian-hacking

    Like any orthodoxy worth its salt, the religion of the Russian hack depends not on evidence but on ex cathedra pronouncements on the part of authoritative institutions and their overlords. Its scriptural foundation is a confused and largely fact-free ‘assessment’ produced last January by a small number of ‘hand-picked’ analysts – as James Clapper, the director of National Intelligence, described them – from the CIA, the FBI and the NSA. The claims of the last were made with only ‘moderate’ confidence. The label Intelligence Community Assessment creates a misleading impression of unanimity, given that only three of the 16 US intelligence agencies contributed to the report. And indeed the assessment itself contained this crucial admission: ‘Judgments are not intended to imply that we have proof that shows something to be a fact. Assessments are based on collected information, which is often incomplete or fragmentary, as well as logic, argumentation and precedents.’ Yet the assessment has passed into the media imagination as if it were unassailable fact, allowing journalists to assume what has yet to be proved. In doing so they serve as mouthpieces for the intelligence agencies, or at least for those ‘hand-picked’ analysts.

    [...]

    The consequence is a spreading confusion that envelops everything. Epistemological nihilism looms, but some people and institutions have more power than others to define what constitutes an agreed-on reality. To say this is to risk dismissal as the ultimate wing-nut in the lexicon of contemporary Washington: the conspiracy theorist. Still, the fact remains: sometimes powerful people arrange to promote ideas that benefit their common interests. Whether we call this hegemony, conspiracy or merely special privilege hardly matters. What does matter is the power to create what Gramsci called the ‘common sense’ of an entire society. Even if much of that society is indifferent to or suspicious of the official common sense, it still becomes embedded among the tacit assumptions that set the boundaries of ‘responsible opinion’. So the Democratic establishment (along with a few Republicans) and the major media outlets have made ‘Russian meddling’ the common sense of the current moment. What kind of cultural work does this common sense do? What are the consequences of the spectacle the media call (with characteristic originality) ‘Russiagate’?

    The most immediate consequence is that, by finding foreign demons who can be blamed for Trump’s ascendancy, the Democratic leadership have shifted the blame for their defeat away from their own policies without questioning any of their core assumptions. Amid the general recoil from Trump, they can even style themselves dissenters – ‘the resistance’ was the label Clintonites appropriated within a few days of the election. #Mainstream Democrats have begun to use the word ‘progressive’ to apply to a platform that amounts to little more than preserving Obamacare, gesturing towards greater income equality and protecting minorities. This agenda is timid. It has nothing to say about challenging the influence of concentrated capital on policy, reducing the inflated defence budget or withdrawing from overextended foreign commitments; yet without those initiatives, even the mildest egalitarian policies face insuperable obstacles. More genuine insurgencies are in the making, which confront corporate power and connect domestic with foreign policy, but they face an uphill battle against the entrenched money and power of the Democratic leadership – the likes of Chuck Schumer, Nancy Pelosi, the Clintons and the DNC. Russiagate offers Democratic elites a way to promote party unity against Trump-Putin, while the DNC purges Sanders’s supporters.

    For the DNC, the great value of the Russian hack story is that it focuses attention away from what was actually in their emails. The documents revealed a deeply corrupt organisation, whose pose of impartiality was a sham. Even the reliably pro-Clinton Washington Post has admitted that ‘many of the most damaging emails suggest the committee was actively trying to undermine Bernie Sanders’s presidential campaign.’ Further evidence of collusion between the Clinton machine and the DNC surfaced recently in a memoir by Donna Brazile, who became interim chair of the DNC after Debbie Wasserman Schultz resigned in the wake of the email revelations. Brazile describes discovering an agreement dated 26 August 2015, which specified (she writes)

    [...]

  • Désormais bloqué par @nidal qui joue à confondre les dealeurs en complotisme et leurs clients, une réponse rapide à https://seenthis.net/messages/642685
    Oui, j’ai confondu bd Voltaire qui n’avait pas à être cité ici avec le réseau Voltaire. Ce dernier ne semble cité nulle part sur seenthis, sauf par son propre compte, en 2011, @ reseau_voltaire.

    A moins que ce soit de notoriété publique et tu seulement ici, que Jean-Louis Robert ai relu le manuscrit de cette BD et en soit remercié n’indique absolument pas qu’il sache que Raphaël Meyssan travaille pour le réseau Voltaire, depuis des années. Ce n’est pas ou plus le cas des lecteurs du seen précité.
    Sur le réseau Voltaire, organisation complotiste et manipulatrice, je le maintien, il suffit de lire la fort diplomatique (...) notice wikipédia pour savoir combien de gens de gauche y ont participé au départ. Ça n’a surement pas plus d’importance ou de signification que son hébergement et son financement ultérieur par la Syrie.
    C’est sûrement l’amour... de la BD qui rend aveugle.

    #complotisme

    • Je n’ai pas découvert ces faits sur R.M sur gogole comme tu le dis, @unagi, [edit quant à « la pureté en politique », c’est aussi m’imputer une positon à la fois débile et néfaste, passons], je l’ai signalé, suite à un tweet des éditions Libertalia qui avait recommandé son livre, tout comme je l’avais stupidement fait grâce à seenthis .
      Plutôt furieux d’avoir recommandé le livre d’un tel personnage grâce à seenthis , j’ai cherché à vérifier la chose et une source primaire que l’on doit à R.M lui même a permis de le faire. C’est pas difficile, j’y insiste à nouveau, c’est pas du gogole décérébrant contrairement à ce que tu dis, c’est pas des tiers malintentionnés ou une intox c’est ce qu’affirme R.M sur son propre site professionnel lorsqu’il cite le réseau Voltaire parmi ses « références ».
      http://www.editorial-design.org
      Parmi ces « références » on trouve d’ailleurs d’autres entreprises ou organes de presse liés à ce « Réseau Voltaire » : Intelligencia (Liban) par exemple, et pour le reste je laisse aux connaisseurs le soin de regarder, sachant que la mention de Syria Alghad vient de disparaître de cette liste de « références »... Ménage et lustrage en cours semble-t-il.

      Faut dire qu’une version bien plus sympatoche est en cours d’officialisation (on le voit ici même, comme dans la presse mainstream)
      http://www.meyssan.com/Biographie-de-Raphael-Meyssan
      « Ses clients sont des personnes qui ont des choses à dire et non à vendre : artistes, chercheurs, psychanalystes, archivistes... (...) Son écriture haletante s’inspire de certaines séries télé d’investigation » dit-il de lui même.

      Un exemple local et récent des positions politique de ce réseau, pour Thierry Meyssan, Nuit debout c’est la CIA
      https://seenthis.net/messages/479203

      Un exemple en milieu scolaire d’une difficulté à appréhender les théories conspirationnistes que l’on pouvait penser moins prégnante sur seenthis
      https://seenthis.net/messages/462719#message462753

      De cette participation au Réseau Voltaire de @raphael il ne doit pas être question puisque ici sous peine d’ostracisme, on est tous d’accord : "on sait tout de même qui est Raphaël" (@nidal).

      #senthis_arnaque
      #conspirationnisme #manipulation

    • En 2000
      http://transfert.net/Archives-en-ligne-le-FN-deboute

      Président de l’association Réseau Voltaire, Thierry Meyssan manifestait son désappointement à la sortie de l’audience. Mercredi 6 décembre, la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris l’a relaxé du délit de diffamation à l’égard de Karl Lang. Elle a également rejeté les poursuites du secrétaire général du Front National contre Raphaël Meyssan, fils de Thierry et #webmestre du site du Réseau Voltaire.

      et aujourd’hui ? et il y a un ou deux ans ?
      On peut toujours lui envoyer un message par l’entremise du site du réseau machin
      http://www.voltairenet.org/email14.html?lang=fr
      webmestres et lecteurs de BD de tous bords unissez vous ?

    • En 2002 (merci @unagi je finis par faire ce que tu m’imputais, regarder sur gogole)

      Les complotistes tissent leur toile
      https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-internet/20090203.RUE8178/les-complotistes-tissent-leur-toile-1-2-de-meyssan-a-loose-change.html

      Le 10 février 2002, le fils de Thierry Meyssan, Raphaël, publie sur un site internet qu’il dirige, Asile.org, un « jeu des sept erreurs » sur le Pentagone. Le but ? Alerter les lecteurs « de manière ludique et dédramatisante », selon Raphaël Meyssan. Le site, habitué à quelques centaines de visiteurs quotidiens, en reçoit plus de 80 000 par jour, toujours d’après son fondateur. Un succès rapidement interprété par les journalistes comme un coup de pub. Un mois plus tard, le 11 mars 2002, sort le livre de Thierry Meyssan, « L’Effroyable Imposture »,

      Une entreprise qui marche : La désinformation par le net ?
      https://www.clicanoo.re/node/361014

      Le mardi 12 mars, alors que ni la thèse du Réseau Voltaire ni asile.org n’ont bénéficié de relais dans la presse, ce site culmine à 85 000 visites selon les mesures de son hébergeur, Gitoyen. Largement plus que beaucoup de sites de la presse écrite française. Et « environ deux tiers de nos connexions viennent des États-Unis », assure Raphaël Meyssan.

      Une belle success story qui vaut qualification.
      Sur son site : http://www.editorial-design.org :

      « Nous concevons des journaux, tant imprimés que sur Internet. Notre recherche pour mettre à profit les nouvelles technologies dans une logique éditoriale s’est avérée fructueuse, en France et en Amérique latine. »

      Le sens du buzz, et un réseau « libertaire » (si si)
      http://www.technikart.com/heros-malgre-lui

      Olivier se rend au bureau, la vie prend un tout nouveau jour. Il prend contact avec le Réseau Voltaire, une officine libertaire qui lutte pour la liberté d’expression sur le Net.
      Samedi 14 avril (début d’après-midi). Thierry Meyssan (fondateur du Réseau, mais moins drôle que Voltaire), débarque au bureau avec trois acolytes et quelques dossiers déjà préparés. Raphaël Meyssan, le fils de Thierry : « C’est génial, tu es assigné ! »

      Une fidélité au père et à ses âneries à toute épreuve ?
      Internet véhicule une rumeur extravagante sur le 11 septembre
      http://pascalfroissart.online.fr/2-presse/2002-lemonde.pdf

      Mais, le 10 février, le site L’Asile utopique (asile.org), géré par le fils de Thierry Meyssan, Raphaël, publie une version allégée de cette thèse. La présentation, courte et scandée, exhibe des photos de l’attentat contre le Pentagone, toutes reprises de sites officiels américains. Une minute suffit à parcourir ce montage, agrémenté de légendes au ton badin et énigmatique, qui stigmatisent l’absence de débris sur les lieux de l’attentat mais ne démontrent pas la théorie du complot. Dans cette sélection sur asile.org, la photo d’Associated Press (AP), montrant un morceau de fuselage gisant à une centaine de mètres du Pentagone, n’y figure toutefois pas. « On nous raconte que l’avion s’est complètement désintégré (...), mais on retrouve à plusieurs dizaines de mètres de l’explosion un morceau de carlingue tordu, mais pas calciné », rétorque Raphaël Meyssan.

      En août 2011, R.M donne des nouvelles de son père
      http://panier-de-crabes.over-blog.com/article-il-y-a-eu-des-coups-de-feu-a-l-interieur-de-l-ho

      On peut changer de position, mais dans ce cas là, j’ai beau chercher, rien ne le montre. Si quelqu’un en sait quelque chose parmi ceux qui savent bien qui est R.M ou d’autres, j’aimerais être tenu au courant, je me sentirais moins berné que je ne l’ai été.

    • @touti, je le redit, le problème n’est pas la filiation (sauf peut-être pour R.M. lui même). J’indiquais juste après l’avoir mentionné que "Ce Raphaël Meyssan est le graphiste du Réseau Voltaire" ce que personne ici n’a jusqu’alors démenti.

      Le problème est l’activité de R.M., "la situation de Raphaël", selon l’euphémisme de @nidal toujours des plus imprécis sur cette dimension ("on sait tout de même qui est Rapaël"). Quant aux #, chercher à faire croire comme le fait @nidal qu’ils sont employé ad hominem alors qu’ils concernent le RV, c’est se moquer du monde. Ce genre de réponse qui ne dit rien ou cherche à discréditer mon propos par des moyens controuvés n’a donc rien de convaincant. Je comprends même pas comment il se fait que ce ne soit pas relevé.

      La question n’est pas non plus, @rastapopoulos, que R.M continue de revendiquer sa participation au RV (cf son site), car pour ce qui est de cet aspect de son passé, il serait fort difficile à cacher, mais bien que pour ce qui est du présent, personne ici parmi ceux qui savent (?), dont @raphael et @fil, n’en dit rien.
      Que la mention de Syria Alghad ait disparu de la liste de « références » de R.M. laisse penser en revanche que ce qui craint mais n’a pas fait l’objet d’articles (comme son implication dans le RV) est en train d’être dissimulé...

      On peut se gourrer dangereusement, ne plus être d’accord avec le RV par exemple, et ne pas le cacher mais au contraire l’expliquer. Jusqu’à plus ample informé il ne semble pas que R.M. en soit là (si c’était le cas, sans doute aurait-il fait supprimer la page du site de RV qui permet de prendre contact avec lui). On serait devant le scénario devenu un classique du/des confusionnisme/s (cf Soral, Philippot), un conspirationniste qui s’approprie un pan de la culture "de gauche" ou révolutionnaire (La Commune) et se fait sa pub depuis ça ?

      Je n’ai nulle part dit que cette BD ne serait pas "remarquable", j’ai tout au contraire relayé l’annonce de cette publication, ce pourquoi je ne suis pas indigné mais furieux d’avoir été berné (oui, @de_quels_droits_, j’ai dans ce cas "colporté de travers"). La mauvaise foi et le déni se sont ensuite manifesté à plein tube (un des multiples exemples en plus de ceux déjà cité : non je ne compares R.M. à un troll facho, le cas parait bien différent) sans dire quoi que ce soit de l’implication de R.M. dans le RV.

      Seenthis est aussi un outil supposé relever des cas de #désinformation, ces derniers ne sont pas toujours d’origine mainstream. Que -jusqu’à plus ample informé- quelqu’un ici travaille pour le RV ne poserait pas problème puisqu’il n’en parle pas ici, ne véhicule rien depuis cette provenance et que personne n’en parle ici ?

      Pour ma part, au vu des non réponses, la fiabilité et l’intégrité de #seenthis sont en cause. Et c’est grave emmerdant.

    • Bien qu’il y ait ici des gens bien plus qualifiés que moi pour conduire de telles recherches, personne ne donne de précisions. Je continue à en chercher, maladroitement certes, et sachant que sur une échelle de 1 à 10 mon degré de confiance dans la confrontation des infos ici a du dégringoler de 7 à 3 (sur ce Raphael, ça chute à -5).

      Un rappel : Syrie, été 2006. De gauche à droite : Ahmed Moualek, du site Labanlieuesexprime, Dieudonné, Thierry Meyssan du Réseau Voltaire, Alain Soral et Frédéric Chatillon


      Dans « Comment un ancien du GUD fait la promo de la Syrie » (2009)
      http://droites-extremes.blog.lemonde.fr/2009/12/18/comment-un-ancien-du-gud-fait-la-promo-de-la-syrie

      Sur Syria Alghad (la mention effacée des références de R.M sur son site) voilà ce que je trouve (citation ne vaut pas accord, il s’agit d’un papier geek sur les moyens de com du RV)
      Le réseau voltaire et la Syrie (2012)
      http://pixellibre.net/2012/03/le-reseau-voltaire-et-la-syrie

      Le réseau voltaire dispose également d’une antenne en Syrie, à Damas pour être précis, elle s’appelle Syria Alghad. C’est une radio (le 104.4) et le réseau avait (et a encore) pignon sur rue dans Damas et en Syrie.

      On trouve aussi, une mention, spécial panier de crabes, selon une source très française (...) dans : Conspirationnisme : Thierry Meyssan, le maître à fausser (2015)
      https://www.lexpress.fr/actualite/societe/conspirationnisme-thierry-meyssan-le-maitre-a-fausser_1672294.html

      A Damas, Thierry Meyssan forme des cadres du régime au sein de l’institut de recherche politique Syria Al-Ghad (Syrie Demain). (...) Depuis le déclenchement de la guerre civile syrienne, en 2011, notre « journaliste en exil » assure, en vidéo, le service après-vente de la propagande du régime de Bachar el-Assad.

      Ailleurs je lis que T.M. s’était vanté d’avoir par le passé, travaillé avec les services israéliens, ou ensuite négocié la libération d’otages... Ça grenouille entre agent d’influence, espionnage (réel et/ou imaginaire). Ce type est un jobard, qui semble décidé depuis l’enfance à jouer un « rôle important » (faire de la politique, faire l’espion, influencer), passé selon un chemin tortueux (responsabilités chez les radicaux de gauche,etc) d’une éducation en secte catho charismatique à un autre #antisémitisme.

      « La galaxie Dieudonné : Pour en finir avec les impostures » (Syllepses), cite de nombreuses fois TM et le RV.
      https://books.google.fr/books?id=hmSYAgAAQBAJ&pg=PT19&lpg=PT19&dq=journal+Syria+Alghad+réseau+v

      Ce livre comporte une note 64 -dont je ne sais à quelle partie du texte elle se rattache, celle-ci n’étant pas accessible en ligne - j’imagine au titre des publications liées au RV ou auxquelles le RV a vendu ou offert son « expertise » (oui, c’est ténu, mais je vais pas commander le livre ni même le chercher en bibliothèque, si quelqu’un l’a merci de préciser et de démentir le cas échéant cette hypothèse si elle est fausse) ,en gras les publications cités parmi les « références » media de RM :

      Agencia Cubana de Noticias (Cuba), Agencia Nacional de Communicacion (Argentine), Agenca Informe de Prensa Internacional (Pérou), Contralinea (Mexique), Fortuna (Mexique), Horizon et Débats (Suisse), Opcion (Equateur), Syria Alghad (Syrie), New Orient News (Liban)

      Parmi les références media de R.M., la mention de Syria Alghad a disparu il y a quelques jours (qu’en diraient ceux qui « connaissent la situation de RM » ?). Ces références sont quoi qu’il en soit incomplètes, plus précisément, R.M. occulte certaines de ses activités, passées ou présentes (?), préférant citer des contributions plus neutres ou plus flatteuses, par exemple Periódico de las Madres de Plaza de Mayo, et se faire admettre/admirer pour sa BD.
      http://www.editorial-design.org

      Agencia Informe de Prensa Internacional (Pérou), Agencia nacional de comunicación (Argentine), Alia2 (Venezuela), Altercom (Équateur), Bolpress (Bolivie), Contralínea (Mexique), Desde Abajo (Colombie), Éditions des Arènes (France), El Juguete Rabioso (Bolivie), El Sucre (Équateur), Federación Latinoamericana de Periodistas (Mexique), Fortuna (Mexique), Intelligencia (Liban), Observatorio de Medios (Argentine), Opción (Équateur), Periódico de las Madres de Plaza de Mayo (Argentine), Punto Final (Chili), Question (Venezuela), Réseau Voltaire (France), Unión de Trabajadores de Prensa de Buenos Aires (Argentine).

      Blanchot est passé de l’extrême droite à tout autre chose. Ça arrive aussi dans ce sens là, fort heureusement. Mais où en est donc aujourd’hui cet homme de média et dessinateur là ?

      #çarenifle

    • La recherche « Raphaël Meyssan » sur seenthis donne une réponse étonnante
      https://seenthis.net/recherche?recherche=raphaël+meyssan

      502 Bad Gateway
      nginx

      Bug technique ou volonté de sucrer cette référence des résultats de moteurs de recherche ?
      Si c’est la seconde hypothèse, les admins ont mon mel, il me semble. Si d’aucun estiment que des explications publiques n’ont pas à être données, il aurait été possible de m’indiquer que je fais fausse route avec ces questions. Le cas échéant j’aurais pu supprimer mes posts à ce sujet. Drôle de gestion.

      Par ailleurs, je viens de voir
      https://seenthis.net/messages/31388
      ou, en août 2011, @seenthis écrivait

      « Nos nouveaux camarades de jeu aujourd’hui : (...) @ reseau_voltaire, (...). Bienvenue sur Seenthis ! »

      ce qui me surprend aussi, comment ignorer ce qu’était le RV en 2011 ?

      Pour finir, sauf erreur de ma part, rares sont les comptes ici qui citent TM ou le RV sans aucune distance ou critique :
      brujitafr
      caucasecircassie
      florencio1
      folamour
      jacqueschapman
      roger_g

      Mes seens à ce propos gâchent l’ambiance, c’est ballot. Mais j’ai décidé de ne pas m’exclure de moi même comme le consensuel silence sur ces questions y incite. Après tout j’ai des archives ici, et puis j’aimerais pouvoir encore apprécier seenthis.

    • @fil j’accuse réception de ta réponse
      https://seenthis.net/messages/642685#message658665
      ici car je ne peux le faire sur la page d’origine...
      pour t’en remercier, grâce à cela je comprend mieux ce qui s’est passé.
      Survolté je l’ai été effectivement car il aura fallu un mois, et que ce soit moi qui joue le mauvais rôle (grâce à une sollicitation extérieure) pour en savoir davantage. Au départ, j’avais considéré que les trois avis positifs de seenthisiens auxquels j’accordais a priori une certaine confiance suffisaient. Ce n’est pas toi que je considérais comme un garant personnel (je crois pas aux sauveurs, ni que des individus puissent endosser à eux seuls de telles responsabilités dans un processus collectif) mais bien le fonctionnement de seenthis (avis croisés, coopération de fait).
      Sinon, je crains de n’avoir ni le temps ni l’envie de m’impliquer dans un collectif de gestion de seenthis dont je ne connais d’ailleurs ni les tâches, ni les prérogatives. D’autant que le cas Lacroix Riz, la bienveillance et/ou l’adhésion dont bénéficient ici ses textes
      https://seenthis.net/messages/657577
      me font encore davantage relativiser la valeur et l’intérêt de ce que l’on trouve ici.
      L’invocation du/des complotisme/s par des dominants qui savent bien inventer, par exemple, des « armes de destruction massive » irakiennes pour servir leur politique ne me fera pas pour autant admettre - sauf erreur- des thèses complotistes, infondées et/ou mensongères de débris de la gauche ou de quoi que ce soit qui se présente comme critique, différent, alternatif, dissensuel, etc.

    • Je note la mention « la façon de jouer sur l’anti-impérialisme pour appâter des “gens de gauche” », idée d’une telle idiotie que je n’arrive toujours pas à comprendre comment elle parvient à, justement, convaincre des gens politiquement engagés.

      https://seenthis.net/messages/642685#message655313

      Il ne s’agit pas d’une idée mais d’un constat. J’ai vu manoeuvrer des négationnistes du génocide des juifs par les nazis qui ont appâtés et même ferré des « gens de gauche », de collectif de lutte, d’anti-impérialistes, de luttes d’immigrés.

      L’exemple le mieux connu du côté de l’anti-impérialisme est celui de Serge Thion, issu comme Pierre Guillaume, qui a oeuvré du côté de l’extrême droite, de la Vieille Taupe.

      C’est bien parce qu’il ne ya pas de pureté en politique (sauf selon quelques idéologies) qu’il est utile de savoir de quelles « impuretés » on cause.

      #redwashing

    • RAPHAËL MEYSSAN, DU RÉVISIONNISME POST-11-SEPTEMBRE À LA MÉMOIRE DE LA COMMUNE
      https://www.conspiracywatch.info/raphael-meyssan-du-revisionnisme-post-11-septembre-a-la-memoire-de

      Raphaël Meyssan n’interviendra plus dans les médias sur le sujet. Mais, dans l’ombre de son père, il continue à prendre une part active à la cause. Le jeune graphiste est en effet derrière plusieurs autres sites conspirationnistes. Comme le révèle la page d’accueil de ses pages personnelles hébergées sur raphael.meyssan.net, il n’est pas seulement le concepteur d’asile.org et de Réseau Voltaire ; il l’est également des sites 911investigations.net, Red Voltaire (version hispanophone du Réseau Voltaire), Le Pentagate (vitrine de présentation du livre éponyme de Thierry Meyssan), L’Effroyable imposture (idem) ou encore du blog de Silvia Cattori, une figure incontournable de la complosphère francophone.

      Raphaël Meyssan est toujours le webmaster du Réseau Voltaire lorsque son père est reçu par la direction du Hezbollah libanais à l’automne 2002. Son nom apparaît dans la lettre de démission de Perline du Conseil d’administration du Réseau Voltaire en janvier 2003 : l’ex-administratrice se plaint notamment de l’impossibilité « de savoir combien ont été payées les prestations informatiques (sans appel d’offre) [de Raphaël Meyssan]. »

      Raphaël Meyssan est toujours le webmaster du Réseau Voltaire en février 2005 lorsque trois autres membres du Conseil d’administration quittent à leur tour l’association, dénonçant « une dérive antisémite latente au sein de l’équipe de direction. »

      Raphaël Meyssan est encore le webmaster du Réseau Voltaire lorsque Issa el-Ayoubi, hiérarque d’une formation fasciste libanaise, le PSNS, devient le vice-président du Réseau Voltaire ou encore lorsque Claude Karnoouh, qui s’était illustré au début des années 1980 par des propos ouvertement négationnistes, rejoint pour quelques semaines le Conseil d’administration de l’association.

      Il est toujours le webmaster du Réseau Voltaire lorsque Thierry Meyssan visite la Syrie et le Liban en 2006 en compagnie d’Alain Soral, Frédéric Chatillon et Dieudonné, ou lorsqu’il donne une interview à l’hebdomadaire d’extrême droite Rivarol en 2011.

      En juin 2011, lorsque le site du Réseau Voltaire fait peau neuve, c’est toujours Raphaël Meyssan qui est à la manœuvre. Du reste, la page d’accueil de son entreprise de conception de site internet, Editorial Design, mentionne explicitement le Réseau Voltaire parmi ses références.

      Capture d’écran du site du Réseau Voltaire (31/03/2021).

      Aujourd’hui ne demeure plus en ligne sur le site du Réseau Voltaire qu’un seul article signé du nom de Raphaël Meyssan. Il est daté de 1997, soit avant la dérive de l’association. Les autres textes de Raphaël Meyssan datés des années 2005 et 2006 ont, eux, complètement disparu (il y déplorait que « la totalité des grands médias a cru à un 11 septembre organisé par un Oussama ben Laden ennemi de l’Occident » ).

      A l’approche du vingtième anniversaire des attentats du 11-Septembre, Raphaël Meyssan est-il toujours convaincu par la thèse de la manipulation ? Le temps écoulé depuis lors a-t-il modifié le regard qu’il portait sur cet événement ? Au-delà de ses liens de parenté avec Thierry Meyssan, sa collaboration professionnelle avec le Réseau Voltaire est-elle toujours active ?

      Contacté par Conspiracy Watch, celui qui se présente désormais uniquement comme « auteur et réalisateur » botte en touche. Refusant de nous parler, il nous invite par sms à envoyer un mail à son père, arguant n’avoir pas d’autre véritable centre d’intérêt aujourd’hui que l’histoire de la Commune de Paris.

      Nous avons archivé la page du Réseau Voltaire indiquant qu’il avait réalisé la nouvelle maquette du site. La précaution n’était pas vaine : la page concernéee a purement et simplement disparu du site quelques heures après que nous nous soyons manifestés à Raphaël Meyssan.

  • #syrie-Kurdistan : un anti-impérialisme curieusement sélectif
    https://nantes.indymedia.org/articles/39526

    Des révoltes populaires renversent des dictateurs pro-occidentaux ? Ils s’en réjouissent. Les mêmes révoltes menacent des dictateurs prorusses ou pro-iraniens ? Ils s’en indignent et crient au complot fomenté par la CIA… Bienvenue dans l’univers des géopoliticiens de l’anti-impérialisme sélectif. La cause des peuples ? Peut leur importe. Elle ne vaut qu’en tant que pion sur l’échiquier géostratégique, et #en fonction du camp impérialiste qu’ils soutiennent. C’est une perspective radicalement différente qu’Alternative libertaire a choisi avec le soutien – critique – aux luttes anticolonialistes et anti-impérialistes. La librairie Tropiques, à Paris 14e, se situe au confluent des mouvances nationale-républicaine (Asselineau, UPR) et archéo-stalinienne (PRCF), adeptes de cet anti-impérialisme sélectif et (...)

    #-ismes #tout #genres #_anarch-fémin #kurdistan #russie #usa #-ismes,en,tout,genres,_anarch-fémin…

  • OHCHR | “US must stop policy of impunity for the crime of torture"- UN rights expert
    http://www.ohchr.org/EN/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=22532&LangID=E

    Un rapporteur de l’#ONU dénonce « l’#impunité » des auteurs de #torture aux #États-Unis | TVA Nouvelles
    http://www.tvanouvelles.ca/2017/12/13/un-rapporteur-de-lonu-denonce-limpunite-des-auteurs-de-torture-aux-etat
    http://storage.tvanouvelles.ca/v1/dynamic_resize/sws_path/tvanouvelles_prod/55ccd994-7b99-4a48-8618-7a3db97ad048/filesusespionagecomputershackingciawikileaks_16x9_WEB.jpg?quali

    Dans un communiqué, le rapporteur spécial Nils Melzer rappelle qu’un rapport de la commission du Renseignement du Sénat américain reconnaissait en 2014 que la #CIA avait eu recours à des pratiques assimilables à des tortures pour les interrogatoires de jihadistes dans ses sites secrets après les attaques du 11 septembre 2001.

    « À ce jour cependant, les auteurs et les politiques responsables de ces abus horribles n’ont pas été traduits devant la justice et les victimes n’ont pas reçu de compensations ni n’ont été réhabilitées », affirme-t-il.

    « Les États-Unis se trouvent en violation manifeste de la Convention contre la torture », estime le rapporteur spécial, selon lequel Washington « envoie un message dangereux de complaisance et d’impunité » aux États-Unis et dans le monde ».