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  • Violences sexuelles : « La parole s’est libérée »

    La nouvelle directrice du Centre LAVI, Muriel Golay, fait le bilan de l’année 2018. Même si les obstacles restent nombreux, toujours plus de victimes d’agressions trouvent le courage de dénoncer la situation.

    Le bilan est préoccupant. Le nombre de demandes d’aide auprès du Centre genevois de consultations de la Loi fédérale sur l’aide aux victimes d’infractions (LAVI) a augmenté de 23% en 2018. La hausse la plus importante, de 30%, concerne les infractions contre l’intégrité sexuelle. L’association, créée en 1994, a pour mission d’offrir une aide juridique et psychologique gratuite aux personnes ayant subi une infraction pénale qui a atteint leur intégrité physique, psychique ou sexuelle.

    Depuis le 1er avril, Muriel Golay est la nouvelle directrice du Centre genevois. Passionnée par les politiques publiques de justice sociale, elle a travaillé pendant plus de dix ans à la tête du bureau de promotion de l’égalité entre femmes et hommes. Elle analyse le rapport d’activité du Centre LAVI pour Le Courrier.

    Vous avez travaillé au bureau de la promotion de l’égalité entre femmes et hommes. En quoi la perspective de genre est-elle pertinente pour le centre LAVI ?

    Muriel Golay : Dans 72% des cas, ce sont des femmes qui font appel à nos services, majoritairement dans le cadre de #violences_conjugales. Ensuite, la perspective de genre est fondamentale pour comprendre la manière dont les institutions vont apporter leur aide. Par exemple, il y a vingt ans, la catégorie « des hommes victimes de violence conjugale » était inexistante. Cette nouvelle catégorie génère le besoin de structures spécialisées.

    Comment expliquer l’augmentation des demandes de consultation ?

    Le Centre enregistre une hausse des demandes d’aide presque chaque année. En 2018, on constate une explosion qui suit l’augmentation des infractions dénoncées par la police genevoise. Premier facteur : la collaboration avec la #police qui dirige systématiquement les #victimes vers le Centre LAVI. Après vingt-cinq ans d’existence, notre expertise est aussi mieux connue. Nous sommes ancrés dans le réseau institutionnel, avec l’Hospice général, Solidarité femmes et les Hôpitaux universitaires de Genève, qui dirigent les personnes vers nous. Enfin, le mouvement #MeToo doit être pris en compte. La parole s’est libérée et les victimes savent que leur cas n’est pas isolé. La mobilisation historique de la grève du 14 juin confirme d’ailleurs une réelle évolution de la société sur ces questions.

    Les victimes osent donc plus facilement dénoncer ?

    Oui. Mais sur le terrain nous constatons que les personnes ont toujours un grand sentiment de honte. Dans la majorité des cas de violences contre l’#intégrité_sexuelle, l’auteur est connu. Ce qui rend la démarche extrêmement difficile.

    Les #agressions_sexuelles sur personnes mineures sont également en augmentation (35 cas en 2017 contre 81 cas en 2018)…

    La dynamique du mouvement #MeToo peut ici aussi expliquer le nombre d’adultes qui souhaitent dénoncer un abus vécu pendant l’enfance. Il n’est jamais trop tard pour se reconstruire. Même s’il y a prescription sur le plan pénal, nous pouvons les aider, par exemple en prenant en charge un soutien psychologique. La victime peut même être indemnisée, selon les spécificités du dossier.

    Pour les agressions sexuelles sur les enfants, le Service de protection des mineurs (SPMI) prendra les mesures nécessaires. Nous accompagnons souvent les parents, qui sont des proches au sens de la LAVI.

    Des mesures de préventions ont-elles été adoptées ?

    Une nouvelle brochure, « Abus sexuel sur personnes mineur-e-s » est disponible sur le site. Elle vise à apporter toutes les informations pour aider les victimes d’agressions sexuelles, qu’elles soient majeures ou mineures. Le document liste des définitions juridiques et donne des conseils pour réagir face à l’enfant qui révèle l’abus. Un glossaire ainsi qu’un répertoire d’adresses utiles ont été annexés. Le document est destiné aux proches ainsi qu’au professionnel-le-s. Il pourrait faire l’objet d’une adaptation dans les prochaines années pour que les enfants ou les jeunes puissent être directement informés. Par ailleurs, d’ici à 2020, le Centre mettra en place des formations sur la LAVI qui seront destinées aux professionnel-le-s des champs juridique et médico-social.

    Sur le plan de la prise en charge, notre permanence téléphonique est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 17h. Les entretiens sont gratuits et confidentiels. La situation financière de la victime n’est jamais un obstacle.


    https://lecourrier.ch/2019/07/03/violences-sexuelles-la-parole-sest-liberee
    #Suisse #Genève #violences_sexuelles #dénonciations #justice #impunité (fin de l’impunité ?) #mineurs #enfants #enfance #violences_domestiques

  • En busca de los platos perdidos de la cocina palestina | El Comidista EL PAÍS
    https://elcomidista.elpais.com/elcomidista/2019/06/11/articulo/1560255130_664398.html

    Magnifique initiative pour la sauvegarde du patrimoine culinaire palestinien. Et mise en évidence sur un site « grand public » de gastronomie : inutile de dire que c’est totalement inimaginable en France où la cuisine du Moyen-Orient est bien souvent vendue en librairie par des auteur(e)s juifs/juives...

    ¿Qué ocurriría si te impidieran volver a comer tortilla de patatas? ¿Qué pasaría si otro país convenciera a todo el mundo de que el gazpacho les pertenece? ¿Y si el cocido fuera una historia que te contaron tus abuelos pero que tú jamás probaste? Probablemente nos pondríamos de acuerdo en que estaríamos perdiendo parte de nuestra identidad, esa parte del legado cultural que representa la cocina y que se conserva en recetarios, guisos e ingredientes particulares.

    Mirna Bamieh es una artista y cocinera palestina. Nacida en Jerusalén, en 1983, de pequeña pasaba mucho tiempo viendo cocinar a su madre. La madre, libanesa, preguntaba a la pequeña Mirna si aquello que estaba preparando le gustaba o si se le ocurría cómo mejorarlo… lo normal en una casa en la que se guisa. Pero aunque el amor por la comida se le inculcó desde muy joven, Mirna estudió Psicología y más tarde Bellas Artes y, a partir de 2009, dedicó su carrera al arte.

    Sin embargo, el runrún de la comida iba por dentro. “En 2016 hice una exposición en la que mostraba mi producción de los últimos dos años”, cuenta Mirna. Y sigue: “Toda mi obra era de estudio: vídeos, instalaciones… y en la mayoría usaba mi cuerpo para expresar lo que quería transmitir. Cuando vi todo mi trabajo reunido pensé que quería hacer algo nuevo, que ya era suficiente de mí misma. Así, que mi siguiente proyecto fue Potato Talks”.

    En Potato Talks un grupo de personas se sentaba a pelar patatas en una calle principal con un par de sillas vacías enfrente. Cuando un paseante se sentaba, el ‘pelador’ empezaba a contarle una historia personal. Se trataba de crear un contexto de intercambio –los paseantes también terminaban contando sus historias– alrededor de algo tan cotidiano como una patata.
    Potato talks o conversaciones alrededor de una patata. AYUNTAMIENTO DE RAMALLAH

    “Esa fue la semilla de Palestine Hosting Society”, afirma Mirna, “un proyecto que explora la comida tradicional en Palestina, especialmente la que está a punto de desaparecer”. Más allá de su importancia para sobrevivir, la comida refleja la historia y la identidad de un pueblo. Desde un punto de vista frívolo y superficial, esto ha quedado demostrado cuando un cocinero extranjero nos ha tocado la paella y Twitter se ha llenado de mensajes heridos y amenazantes, escritos por autores ofendidos en su orgullo culinario patrio.

  • The New York Times and its Uyghur “activist” - World Socialist Web Site
    https://www.wsws.org/en/articles/2019/05/09/uygh-m09.html

    9 May 2019 - The New York Times has furnished a case study of the way in which it functions as the conduit for the utterly hypocritical “human rights” campaigns fashioned by the CIA and the State Department to prosecute the predatory interests of US imperialism.

    While turning a blind eye to the gross abuses of democratic rights by allies such as Saudi Arabia, the US has brazenly used “human rights” for decades as the pretext for wars, diplomatic intrigues and regime-change. The media is completely integrated into these operations.

    Another “human rights” campaign is now underway. The New York Times is part of the mounting chorus of condemnation of China over its treatment of the Turkic-speaking, Muslim Uyghur minority in the western Chinese province of Xinjiang.

    In an article on May 4 entitled “In push for trade deal, Trump administration shelves sanctions over China’s crackdown on Uyghurs,” the New York Times joined in criticism of the White House, particularly by the Democrats, for failing to impose punitive measures on Beijing.

    The strident denunciations of China involve unsubstantiated allegations that it is detaining millions of Uyghurs without charge or trial in what Beijing terms vocational training camps.

    The New York Times reported, without qualification, the lurid claims of US officials, such as Assistant Secretary of Defence Randall Schriver, who last Friday condemned “the mass imprisonment of Chinese Muslims in concentration camps” and boosted the commonly cited figure of up to a million to “up to three million” in detention. No evidence has been presented for either claim.

    The repression of the Uyghurs is completely bound up with the far broader oppression of the working class by the Chinese capitalist elites and the Chinese Communist Party regime that defends their interests. The US campaign on the Uyghurs, however, has nothing to do with securing the democratic rights of workers, but is aimed at stirring up reactionary separatist sentiment.

    The US has longstanding ties to right-wing separatist organisations based on Chinese minorities—Tibetans as well as the Uyghurs—that it helped create, fund and in some cases arm. As the US, first under President Obama and now Trump, has escalated its diplomatic, economic and military confrontation with China, the “human rights” of Uyghurs has been increasingly brought to the fore.

    Washington’s aim, at the very least, is to foment separatist opposition in Xinjiang, which is a crucial source of Chinese energy and raw materials as well as being pivotal to its key Belt and Road Initiative to integrate China more closely with Eurasia. Such unrest would not only weaken China but could lead to a bloody war and the fracturing of the country. Uyghur separatists, who trained in the US network of Islamist terrorist groups in Syria, openly told Radio Free Asia last year of their intention to return to China to wage an armed insurgency.

    The New York Times is completely in tune with the aims behind these intrigues—a fact that is confirmed by its promotion of Uyghur “activist” Rushan Abbas.

    Last weekend’s article highlighted Abbas as the organiser of a tiny demonstration in Washington to “pressure Treasury Department officials to take action against Chinese officials involved in the Xinjiang abuses.” She told the newspaper that the Uyghur issue should be included as part of the current US-China trade talks, and declared: “They are facing indoctrination, brainwashing and the elimination of their values as Muslims.”

    An article “Uyghur Americans speak against China’s internment camps” on October 18 last year cited her remarks at the right-wing think tank, the Hudson Institute, where she “spoke out” about the detention of her aunt and sister. As reported in the article: “I hope the Chinese ambassador here reads this,” she said, wiping away tears. “I will not stop. I will be everywhere and speak on this at every event from now on.”

    Presented with a tearful woman speaking about her family members, very few readers would have the slightest inkling of Abbas’s background, about which the New York Times quite deliberately says nothing. Abbas is a highly connected political operator with long standing ties to the Pentagon, the State Department and US intelligence agencies at the highest level as well as top Republican Party politicians. She is a key figure in the Uyghur organisations that the US has supported and funded.

    Currently, Abbas is Director of Business Development in ISI Consultants, which offers to assist “US companies to grow their businesses in Middle East and African markets.” Her credentials, according to the company website, include “over 15 years of experience in global business development, strategic business analysis, business consultancy and government affairs throughout the Middle East, Africa, CIS regions, Europe, Asia, Australia, North America and Latin America.”

    The website also notes: “She also has extensive experience working with US government agencies, including Homeland Security, Department of Defense, Department of State, Department of Justice, and various US intelligence agencies.” As “an active campaigner for human rights,” she “works closely with members of the US Senate, Congressional Committees, the Congressional Human Rights Caucus, the US Department of State and several other US government departments and agencies.”

    This brief summary makes clear that Abbas is well connected in the highest levels of the state apparatus and in political circles. It also underscores the very close ties between the Uyghur organisations, in which she and her family members are prominent, and the US intelligence and security agencies.

    A more extensive article and interview with Abbas appeared in the May 2019 edition of the magazine Bitter Winter, which is published by the Italian-based Center for Studies on New Religions. The magazine focuses on “religious liberty and human rights in China” and is part of a conservative, right-wing network in Europe and the United States. The journalist who interviewed Abbas, Marco Respinti, is a senior fellow at the Russell Kirk Centre for Cultural Renewal, and a board member of the Centre for European Renewal—both conservative think tanks.

    The article explains that Abbas was a student activist at Xinjiang University during the 1989 protests by students and workers against the oppressive Beijing regime, but left China prior to the brutal June 4 military crackdown that killed thousands in the capital and throughout the country. At the university, she collaborated with Dolkun Isa and “has worked closely with him ever since.”

    Dolkun Isa is currently president of the World Uyghur Congress, established in 2004 as an umbrella group for a plethora of Uyghur organisations. It receives funding from the National Endowment for Democracy—which is one of the fronts used by the CIA and the US State Department for fomenting opposition to Washington’s rivals, including so-called colour revolutions, around the world.

    Isa was the subject of an Interpol red notice after China accused him of having connections to the armed separatist group, the East Turkestan Liberation Organisation, a claim he denied. East Turkestan is the name given to Xinjiang by Uyghur separatists to denote its historic connections to Turkey. None of the Western countries in which he traveled moved to detain him and the red notice was subsequently removed, no doubt under pressure from Washington.

    Bitter Winter explained that after moving to the US, Abbas cofounded the first Uyghur organisation in the United States in 1993—the California-based Tengritagh Overseas Students and Scholars Association. She also played a key role in the formation of the Uyghur American Association in 1998, which receives funding from the National Endowment for Democracy (NED). Last year its Uyghur Human Rights Project was awarded two NED grants totaling $320,000. Her brother Rishat Abbas was the association’s first vice-chairman and is currently the honorary chairman of the Uyghur Academy based in Turkey.

    When the US Congress funded a Uyghur language service for the Washington-based Radio Free Asia, Abbas became its first reporter and news anchor, broadcasting daily to China. Radio Free Asia, like its counterpart Radio Free Europe, began its existence in the 1950s as a CIA conduit for anti-communist propaganda. It was later transferred to the US Information Agency, then the US State Department and before being incorporated as an “independent,” government-funded body. Its essential purpose as a vehicle for US disinformation and lies has not changed, however.

    In a particularly revealing passage, Bitter Winter explained: “From 2002–2003, Ms. Abbas supported Operation Enduring Freedom as a language specialist at Guantanamo Bay, Cuba.” In the course of the interview with the magazine, Abbas attempted to explain away her involvement with the notorious prison camp by saying that she was simply acting on behalf of 22 Uyghurs who were wrongfully detained and ultimately released—after being imprisoned for between four to 11 years!

    Given the denunciations of Chinese detention camps, one might expect that Abbas would have something critical to say about Guantanamo Bay, where inmates are held indefinitely without charge or trial and in many cases tortured. However, she makes no criticism of the prison or its procedures, nor for that matter of Operation Enduring Freedom—the illegal US-led invasion and occupation of Iraq that resulted in the deaths of a million civilians.

    It is clear why. Abbas is plugged into to the very top levels of the US state apparatus and political establishment in Washington. Her stints with Radio Free Asia and at Guantanamo Bay are undoubtedly not the only times that she has been directly on the payroll.

    As Bitter Winter continued: “She has frequently briefed members of the US Congress and officials at the State Department on the human rights situation of the Uyghur people, and their history and culture, and arranged testimonies before Congressional committees and Human Rights Commissions.

    “She provided her expertise to other federal and military agencies as well, and in 2007 she assisted during a meeting between then-President George W. Bush and Rebiya Kadeer, the world-famous moral leader of the Uyghurs, in Prague. Later that year she also briefed then First Lady Laura Bush in the White House on the Human Rights situation in Xinjiang.”

    It should be noted, Rebiya Kadeer is the “the world-famous moral leader of the Uyghurs,” only in the eyes of the CIA and the US State Department who have assiduously promoted her, and of the US-funded Uyghur organisations. She was one of the wealthiest businesswomen in China who attended the National People’s Congress before her husband left for the US and began broadcasting for Radio Free Asia and Voice of America. She subsequently fled China to the US and has served as president both of the World Uyghur Congress and the American Uyghur Association.

    The fact that Russan Abbas is repeatedly being featured in the New York Times is an indication that she is also being groomed to play a leading role in the mounting US propaganda offensive against China over the persecution of the Uyghurs. It is also a telling indictment of the New York Times which opens its pages to her without informing its readers of her background. Like Abbas, the paper of record is also plugged into the state apparatus and its intelligence agencies.

    #Chine #Xinjiang_Weiwuer_zizhiqu #USA #impérialisme #services_secretes

    新疆維吾爾自治區 / 新疆维吾尔自治区, Xīnjiāng Wéiwú’ěr zìzhìqū, englisch Xinjiang Uyghur Autonomous Region

  • Lettre ouverte à Anne Hidalgo : Place de Jérusalem à Paris
    Bertrand Heilbronn - Paris, le 21 juin 2019 - Association France Palestine Solidarité
    https://www.france-palestine.org/Lettre-ouverte-a-Anne-Hidalgo-Place-de-Jerusalem-a-Paris

    Madame la Maire de Paris,

    Le 12 juin, le Conseil de Paris a décidé de créer une Place de Jérusalem.

    Une belle idée pour éclairer la population sur la situation de cette ville martyre, fracturée, divisée ; pour rappeler la nécessité absolue de mettre fin à cette violation du droit international et du droit humanitaire et pour condamner sans ambiguïté le fait accompli et la loi du plus fort.

    Vous auriez pu rappeler à cette occasion que nul ne peut conquérir un territoire par la force et que « la création par Israël de colonies de peuplement dans le Territoire palestinien occupé depuis 1967, y compris Jérusalem-Est, […] constitue une violation flagrante du droit international […] » (résolution 2334 de l’ONU).

    Il semble cependant que la décision que vous avez prise ne soit pas animée par ce souci de respect du droit, du respect de l’autre, de l’amitié et de la solidarité entre les peuples.

    Si l’on en croit votre échange de lettres avec le président du Consistoire [1], Jérusalem n’aurait d’importance que pour le judaïsme. Ce choix, vous l’avez fait en acceptant la demande du Consistoire que cette place soit située « aux abords du lieu hautement symbolique du Centre Européen du Judaïsme ». Oubliées les deux autres religions monothéistes qui la considèrent comme une ville sainte. D’où vient cette primauté d’une religion sur les autres exprimée par la Maire de la capitale de la France, État laïc ? (...)

  • https://vimeo.com/71256066

    The Dogmatics qui étaient hier soir en concert aux Instants et c’était très très très beau. Nous étions une vingtaine dans la salle. Chris Abrahams (des Necks) au piano et Kai Fagaschinski (de The Internationnal Nothing) (qui n’est pas loin d’être le type le plus farfelu et pince sans rire de la Terre) à la clarinette.

    Admirez au passage le très remarquable décalage entre la musique et l’univers graphique de leur pochette de disque (histoire de vous dire un peu l’humour ultra décalé du gars, le genre de pochette de disque qui aimanterait @vanderling. J’ai fait l’expérience avec une certaine adolescente de ma connaissance, laissant ostensiblement le disque sorti, cela n’a pas raté, elle l’a mis. Tête de l’adolescente de ma connaissance !

  • LETTRE OUVERTE À CÉDRIC VILAIN par Charles Boubel
    http://images.math.cnrs.fr/Lettre-ouverte-a-Cedric-Villani.html

    C’est une lettre d’un mathématicien continuant d’exercer, à un autre, qui a choisi désormais de s’immerger dans l’action.

    L’« abrogation » du délit de solidarité

    Le premier point de votre réponse était inexact. Pardonnez ce paragraphe, je vais être long car précis. D’une part le délit n’a pas été abrogé (il y a toujours des bénévoles poursuivi(e)s et condamné(e)s), ce sont les exemptions qui ont été élargies.

    Qui a tué Elanchelvan Rajendram ? Les soldats de l’armée du Sri-Lanka ? « Pas nous » disent-ils : nous avons obéi aux ordres. Et on peut remonter. « Pas moi », dit le préfet français qui a signé l’arrêté de reconduite à la frontière. « Je pouvais certes le régulariser mais j’ai suivi les consignes-types ministérielles ». « Pas moi », disent les juges de la Commission du Recours des Réfugiés, nous avons cru de bonne foi qu’il était un fraudeur à l’asile : il faut se méfier des demandeurs d’asile. « Pas nous », disent les députés qui ont voté la loi organisant la procédure, expéditive et très peu garante des droits des requérants, devant cette Commission. « Pas nous » disent les responsables politiques de premier plan qui n’ont cessé d’entretenir les fantasmes et les mensonges sur les étrangers. Etc.

    Maintes autres personnes, que je ne souhaiterais pas qu’on oublie, suscitent la même question, dans des circonstances différentes.

    Qui a tué les compatriotes d’E. Rajendram, expulsés et probablement morts également ? Qui a tué Alan Kurdi ? Alvi Chahbiev, demandeur d’asile en très mauvaise santé et laissé illégalement à la rue (les « obstacles procéduraux », vous voyez…), mort dans sa tente sur un trottoir de Strasbourg le 7 juin 2018 ? Cette femme âgée anonyme morte mardi 2 avril dernier dans un « campement de la honte » porte de la Chapelle à Paris ? Tamimou Derman, Blessing Matthew, Mamadi Conde et le quatrième mort, anonyme, des Alpes ? Cet adolescent livré à lui-même, mort renversé sur l’autoroute dans le Calaisis ? Qui a failli tuer cet homme d’un ancien État de l’URSS, enfermé au Centre de Rétention de Geispolsheim à côté de Strasbourg, devenu fou de douleur et de désespoir, qui s’est agrafé la bouche et a cessé de s’alimenter, puis annoncé qu’il allait mettre fin à ses jours et a été libéré in extremis pour raison de santé ?

  • France 3 Centre-Val de Loire - #Biodiversité : SOS nos #oiseaux ont besoin d’aide
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/centre-val-de-loire/emissions/on-vous-embarque/sos-nos-oiseaux-ont-besoin-aide-1669881.html

    La #chasse, la #pollution ou encore l’#urbanisation participe au #déclin de la population d’oiseaux. Mais le facteur principal semble bien être l’intensification de l’#agriculture. Les lieux de nidification et donc de reproduction perdent du terrain face à l’homogénéisation des #terres agricoles.

    Leurs ressources alimentaires sont aussi impactées par l’agriculture intensive. L’utilisation massive de #pesticides et d’#engrais réduit le nombre d’#insectes et par conséquent la quantité de nourriture disponible pour les oiseaux.

  • Le manuscrit de Voynich déchiffré (si, si)

    https://m.phys.org/news/2019-05-bristol-academic-voynich-code-century-old.html

    What it reveals is even more amazing than the myths and fantasies it has generated. For example, the manuscript was compiled by Dominican nuns as a source of reference for Maria of Castile, Queen of Aragon, who happens to have been great aunt to Catherine of Aragon.

    The manuscript is written in proto-Romance—ancestral to today’s Romance languages including Portuguese, Spanish, French, Italian, Romanian, Catalan and Galician. The language used was ubiquitous in the Mediterranean during the Medieval period, but it was seldom written in official or important documents because Latin was the language of royalty, church and government. As a result, proto-Romance was lost from the record, until now.

    L’article: https://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/02639904.2019.1599566

  • Électricité. La consommation des Bretons augmente - Économie - LeTelegramme.fr
    https://www.letelegramme.fr/economie/electricite-la-consommation-des-bretons-augmente-14-05-2019-12283702.ph

    L’an dernier, la Bretagne a importé 83 % de son électricité. Pour renforcer sa sécurité électrique lors des pics de consommation hivernaux, la région développe sa production d’électricité d’origine renouvelable et mise sur le projet de centrale au gaz de Landivisiau et sur l’interconnexion sous-marine avec Irlande.

    Une consommation électrique en hausse de 1 %. Poussée par sa croissance démographique, l’an dernier, la Bretagne a consommé 1 % d’électricité en plus. « En 2018, notre région a englouti 21,6 TWh, soit 21 milliards de kilowattheures, décrypte Carole Pitou-Agudo, déléguée régionale RTE. Cette légère hausse par rapport à 2017 est due à la croissance démographique. L’Insee estime que notre région a gagné 18 500 habitants l’an dernier. Cette hausse de la consommation n’est pas très importante mais comme la Bretagne est une péninsule électrique qui importe 83 % de son électricité, il faut être vigilant, notamment pendant les pics hivernaux ». La hausse de consommation en Bretagne est cependant rare en France. Depuis six ans, malgré la croissance démographique, le pays n’augmente pas sa consommation électrique. La raison est à chercher dans les mises sur le marché d’équipements électroménagers et de chauffages moins énergivores. L’arrivée progressive des véhicules électriques ne devrait pas remettre en cause cette stabilité de consommation.

    17 % de la consommation produite in situ. Si l’on veut voir le verre à moitié vide, on rappelle que la Bretagne ne produit que 17 % de l’énergie qu’elle consomme. Elle est donc extrêmement dépendante des régions voisines qui possèdent des réacteurs nucléaires : Normandie et Centre Val-de-Loire. Pour le verre à moitié plein, on peut se féliciter que 75 % de la production électrique bretonne proviennent des énergies renouvelables. RTE a d’ailleurs prévu d’investir 268 M€ sur la période 2018-2022 dans son réseau. « La production électricité d’origine renouvelable est en hausse de 12 % grâce à des conditions de vent plus favorables et à un parc éolien qui a progressé de 5 %, solaire de 7 % et les bioénergies de 3 % », ajoute Carole Pitou-Agudo.

    Le tracé approximatif du Celtic Interconnector dévoilé en juillet. Le projet qui vise à créer une interconnexion électrique de 575 km (dont 500 km en mer) entre la France et l’Irlande avance. D’ici 2026, le #Celtic_Interconnector doit permettre de renforcer la sécurité électrique de la Bretagne tout en permettant à l’Irlande d’exporter l’électricité qu’elle produira suite au développement de son parc éolien terrestre. Début juillet, le préfet du Finistère décidera du « fuseau de passage » qui accueillera câble. Le lieu d’atterrage se trouvera soit à Cléder soit à Sibiril (29), à l’ouest de Roscoff. Le tracé très précis ne sera connu qu’après l’enquête publique qui aura lieu en 2021.

    Ligne à haute tension de la centrale à gaz : démarrage à l’automne. Alors que le Conseil d’État a estimé que les études d’impact de la centrale à gaz sont insuffisantes, RTE annonce que la construction des 18 km de ligne souterraine à haute tension (225 000 volts) débutera à l’automne. « Les recours actuels ne sont pas suspensifs donc nous allons commencer les travaux de la ligne à haute tension souterraine, explique Carole Pitou-Agudo, déléguée régionale RTE. Il va nous falloir environ deux ans pour raccorder le poste électrique de La Martyre (29) et le site d’implantation de la centrale de la Compagnie électrique de Bretagne à Landivisiau. Des équipements supplémentaires devront être installés au poste de La Martyre, sans nécessiter l’extension de ce dernier ».

  • En Ethiopie, les petites mains de H&M ou Calvin Klein gagnent 23 euros par mois
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/05/08/en-ethiopie-les-petites-mains-de-h-m-ou-calvin-klein-gagnent-23-euros-par-mo

    Les salariés des usines de vêtements d’Ethiopie, qui travaillent pour des marques comme Guess, H&M ou Calvin Klein, sont les moins bien payés au monde, avec seulement 26 dollars (23 euros) par mois, selon un rapport rendu public mardi 7 mai.

    L’Ethiopie, qui ambitionne de devenir le principal centre manufacturier du continent, a séduit les investisseurs en mettant en avant la disposition des salariés à travailler pour moins du tiers du salaire des travailleurs du Bangladesh, affirme le rapport du Centre Stern pour les affaires et les droits de l’homme de l’université de New York. Selon cette étude intitulée « Fabriqué en #Ethiopie : les défis de la nouvelle frontière de l’#industrie_du_vêtement », les salariés du Bangladesh, notoirement mal payés, gagnent 95 dollars par mois, ceux du Kenya 207 dollars et ceux de Chine 326 dollars.

    Le rapport
    https://issuu.com/nyusterncenterforbusinessandhumanri/docs/nyu_ethiopia_final_online?e=31640827/69644612

    #mode #exploitation #femmes

  • Comment se passer du code du patrimoine ? Emmanuel Macron en stage à Amboise ! Didier Rykner - 30 avril 2019 - La Tribune de l’Art
    Ou bien, comment massacrer, détruire le patrimoine historique français
    https://www.latribunedelart.com/comment-se-passer-du-code-du-patrimoine-emmanuel-macron-en-stage-a-

    Emmanuel Macron a prévu de visiter jeudi, et d’y déjeuner, le manoir du Clos-Lucé, un monument historique qui vient d’être gravement vandalisé par ses propriétaires, avec des travaux réalisés sans autorisation. Les dégâts sont si importants que la Direction régionale des affaires culturelles du Centre Val-de-Loire a même porté plainte en 2017 auprès du procureur de la République de Tours [Erratum : il ne s’agit pas d’une plainte, mais d’un signalement comme l’a signalé le procureur à l’AFP http://www.lefigaro.fr/culture/leonard-de-vinci-les-travaux-du-clos-luce-a-amboise-dans-le-viseur-des-enqu . Ce qui ne change absolument rien sur le fond.]. Nous avons interrogé celui-ci, qui nous a fait la réponse suivante : « Une enquête de police judiciaire, confiée à la Compagnie de gendarmerie d’Amboise, est en cours s’agissant des faits que vous évoquez. De ce fait, aucune information, qu’elle soit relative aux faits concernés ou aux éventuelles suites judiciaires à venir, ne saurait être actuellement communiquée. » Parfois, des refus de répondre équivalent à une réponse.


    1. Salon XVIII au Clos-Lucé dans son état antérieur, aujourd’hui détruit Photo : Ceridwen CC BY SA 3.0


    2. Ancien Salon XVIIIe (ill. 1) transformé en « atelier de Léonard ». La cheminée du XVIIIe a également été remplacée Photo : Didier Rykner

    Cette affaire est donc entre les mains de la justice. Il faut espérer que le procureur de la République ne classera pas l’affaire sans suite, ce qui serait particulièrement choquant tant les faits sont avérés. Les travaux ont eu lieu avant 2017, et ont porté sur trois pièces du rez-de-chaussée et deux pièces de l’étage. Les atteintes les plus graves au monument classé ont eu lieu sur le niveau bas, puisque trois salons possédant des boiseries du XVIIIe siècle ont été entièrement détruits : les boiseries ont été arrachées, ainsi qu’au moins une cheminée d’époque, le niveau des sols a été changé, et ils ont été refaits, et les plafonds ont été modifiés, tandis que des fenêtres ont été bouchées et que de nouvelles baies ont été percées. À l’étage, où il n’y avait pas de boiseries du XVIIIe, les travaux ont néanmoins été également importants touchant les plafonds et les sols.

    Cette bâtisse du XVe siècle a eu la chance - ou plutôt la malchance - d’abriter Léonard de Vinci les trois dernières années de sa vie, de 1516 à 1519, alors qu’il était l’hôte en France de François Ier. La famille Saint-Bris, qui en est propriétaire, n’a eu de cesse ces dernières années de la transformer en un décor à la gloire de l’artiste et inventeur italien. L’objectif de ces travaux était bien entendu de rendre leur pureté « léonardienne » à ce manoir. On est ici dans une problématique de parc d’attraction : un atelier de Léonard totalement fantaisiste a même été « reconstitué » dans un des anciens salons du XVIIIe siècle. Inutile de dire qu’on n’a pas la moindre idée où était exactement l’atelier de Léonard, ni à quoi il ressemblait. Ce qui est certain en revanche, c’est que ce n’était pas à ça.


    3. Anciens salons du XVIIIe siècle. Au fond, celui que l’on voit ill. 1 Photo : Hervé Grandsart


    4. Ancien salon du XVIIIe siècle (celui que l’on voit au premier plan ill. 3) transformé en « cabinet de curiosité de Léonard » Photo : Didier Rykner

    Il suffit de comparer les photographies avant-après pour comprendre l’étendue du désastre. Celui-ci est tel qu’il n’y a aucune possibilité de remettre les lieux dans leur état d’origine. Ces trois pièces comptaient parmi les rares éléments authentiques, mais elles avaient le mauvais goût de dater du XVIIIe siècle. Elles étaient classées monument historique, avec l’ensemble du bâtiment, depuis 1862. Elles sont désormais remplacées par l’ « atelier » donc (ill. 1 et 2), mais aussi par le « cabinet scientifique » (ill. 3 et 4) [1] et enfin la « bibliothèque » de Léonard de Vinci dont nous n’avons pas de photos mais qui a été traitée exactement comme les deux pièces précédentes ! On peut lire sur le site du Clos-Lucé que « 2 ans de recherche et de travaux et 15 corps de métier ont été nécessaires pour [les] restituer » . En réalité tout est faux, tout est en toc.

    Il faut saluer l’action de la Direction régionale des affaires culturelles, et donc du ministère de la Culture dont elle est un service déconcentré, qui a porté l’affaire devant la justice. Mais comment ceux-ci ont-ils pu laisser l’Élysée organiser un déjeuner d’Emmanuel Macron au Clos-Lucé, alors qu’une plainte [un signalement donc, pas une plainte]  pour travaux sur monument historique sans autorisation et destruction de monument historique a été déposée ? On imagine difficilement que la présidence de la République n’était pas au courant (en tout cas elle l’est depuis aujourd’hui puisque nous l’avons interrogée sans recevoir d’ailleurs aucune réponse [2]).

    Sans doute le chef de l’État, qui souhaite faire passer une loi d’exception pour « reconstruire Notre-Dame, plus belle qu’avant » (voir notre article https://www.latribunedelart.com/notre-dame-un-projet-de-loi-scelerat ), veut-il prendre des cours auprès de celui qui vient de piétiner allègrement du code du patrimoine pour rendre le Clos-Lucé « plus beau qu’avant »  ? On aurait aimé qu’un meilleur signal soit envoyé par lui aux 1170 scientifiques et professionnels qui lui demandent, justement, de respecter les lois de protection des monuments historiques.

    #Léonard_de_Vinci #Clos-Lucé #vandalisme #Amboise #emmanuel_macron & la La famille #Saint-Bris porte bien son nom, comme le disait valérie giscard d’estaing #attraction #DRAC #monument_historique #Toc #bidonnage #Élysée #destruction #enMarche vers #notre_dame_de_paris

  • La Base, émission n°58
    http://www.radiopanik.org/emissions/bruxelles-nous-appartient/la-base-emission-n58

    Emission en direct avec Claire Buffet d’Intersongs / Centre Culturel Jacques Franck, Wenke Minne de Bozar et des participants du projet Intersongs.

    https://www.bozar.be/fr/activities/151963-intersongs-koruso

    Intersongs, c’est un projet qui rassemble des groupes de personnes de tous horizons pour qu’ils chantent ensemble.

    Pour sa 6ième édition, Intersongs réunit des participants de l’Espace ressources du CPAS et du Resto du Cœur de St-Gilles, une chanteuse et un artiste du son. Au départ des rencontres, chacun est invité à partager un chant qui l’habite, une histoire qui est la sienne. De cette foisonnante récolte, s’est petit à petit créée une composition vocale propre au groupe, mêlant chants et témoignages porteurs de parcours de vie singuliers.

    Lors des répétitions du projet, (...)

    http://www.radiopanik.org/media/sounds/bruxelles-nous-appartient/la-base-emission-n58_06638__1.mp3

  • Tourbillon crisique et aveuglement US
    http://www.dedefensa.org/article/tourbillon-crisique-et-aveuglement-us

    Tourbillon crisique et aveuglement US

    Dans un texte circonstancié, Wayne Madsen analyse les événements importants en cours en Afrique ; principalement en Afrique du Nord, avec l’Algérie et la Libye, et au Soudan ; mais également dans d’autres pays de centre-Afrique où d’importants changements sont en cours.

    Madsen n’est certainement pas un ami de Trump, mais il est également un adversaire déterminé de la politique belliciste et expansionniste des USA. Ses deux critiques se trouvent évidemment réunies dans le fait que Trump, depuis qu’il s’est entouré de Pompeo et de Bolton, est complètement engagé dans une politique belliciste et expansionniste alors que l’une de ses promesses électorales était d’abandonner les désastreuses guerres expansionnistes et destructrices développées par les deux administrations (...)

  • #Radio_Pogge
    http://www.radiopanik.org/emissions/radiografi/radio-pogge-29

    Un projet de créations Slam/Son/Graf autour de l’engagement réalisé avec les élèves de 4ème de l’Institut Frans Fischer. L’aboutissement de leurs créations sera présenté sous forme de performance et d’expo au Centre Culturel de Schaerbeek le 9 mai prochain.

    Tout a commencé par de créations et les ateliers avec les élèves en janvier 2019. L’Atelier Graf avec Orkez, pour l’atelier son avec Céline et Emilie du collectif Urbanisa’son. Et pour l’atelier Slam avec Sébastien et Geoffrey. Ces ateliers ces sont tenus à l’école, dans le quartier et au Centre Culturel de Schaerbeek…

    En son, les élèves ont rencontré pas mal de personnes et se sont rendus dans certains lieux pour y faire reportage et interviews. Ils ont travailler sur plusieurs sujets qui leurs tenez à Cœur : De (...)

    #Studio1BIS #Open_Mic #Scène_Ouverte #le_quartier_en_temps_réel #OPEN_MIC #Fischeriens #Studio1BIS,Radio_Pogge,Open_Mic,Scène_Ouverte,le_quartier_en_temps_réel,OPEN_MIC,Fischeriens
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/radiografi/radio-pogge-29_06630__1.mp3

  • VOYAGE EN CYBERNETIQUE - l’inauguration du projet de Smart city dijonnaise
    https://lundi.am/VOYAGE-EN-CYBERNETIQUE-l-inauguration-du-projet-de-Smart-city-dijonnaise

    Jeudi 11 avril 2019 se tenait l’inauguration du projet de Smart city à Dijon, plus particulièrement de son poste de pilotage connecté - « Le poste de pilotage, qui sera opérationnel fin 2018, remplacera les 6 postes de contrôle actuels (PC Sécurité, PC Police Municipale, Centre de Supervision Urbaine, PC Circulation, Allo Mairie et PC Neige) (…) le poste de pilotage permettra de gérer à distance, de coordonner et d’entretenir la plupart des équipements urbains de la métropole » nous prévient le dossier de presse - élément au cœur du projet ONDijon. L’événement s’est tenu en grande pompe au 64 quai Nicolas Rolin, en compagnie du maire de Dijon, François Rebsamen, de la présidente de la région Bourgogne-Franche-Comté, Marie-Guite Dufay, du président-directeur général du groupe Bouygues, Martin Bouygues, du président-directeur général du groupe EDF, Jean-Bernard Lévy, du directeur général du groupe SUEZ, Jean-Louis Chaussade, du président de Capegemini France, Jérôme Siméon. Une certaine idée de l’enfer sur terre. Nous avons pu y assister.

    #smart_city #AI #IA #villes_connectées

    (So smart ...)

  • j’ai eu l’immense déplaisir de me promener à Nantes il y a quelques jours ; hé bien croyez-moi, c’est une belle piscine de merde.
    Année après année, les manifestations spectaculaires consacrées aux formes les plus joviales et les plus puériles de l’art contemporain qui s’y déroulent abandonnent à cette ville absurde des vestiges de fêtes foraines tristes, qui viennent tiqueter graduellement le paysage comme autant de sémaphores de l’idiotie et de la marchandise.
    L’espace public est ainsi ponctué de gadgets toujours déjà vieux, car en traitant l’art contemporain avec les moyens de la mode on l’entraîne fatalement dans ses effets délétères ; mais il est plus facile de faire disparaitre discrètement un pantalon devenu honteux au bout d’un mois qu’une sculpture monumentale. Ces balises vulgaires ne témoignent de rien d’autre que la volonté de transformer la ville non pas en œuvre d’art, comme ont pu l’être en leur temps Florence, Ferrare ou Venise, mais en centre d’art contemporain, lieu qui retrousse la valeur muséale comme un gant : un centre d’art se passe de toute œuvre pour exister en tant que centre d’art ; elle peuvent y être bonnes ou mauvaises, présentées ou absentées, ça n’a aucune espèce d’importance. Là où le musée devient musée par les œuvres qu’il abrite, le centre d’art fait exister comme œuvre tout ce qui le traverse. Tout ce qui y existe ne sert qu’à le faire exister lui. Toute œuvre l’agrandit comme une brique indifférenciée agrandit un projet plus important qu’elle. La rengaine des centres d’art est « la puissance du lieu », ce qui a pour effet de transformer tout centre d’art en zone d’errance dont les œuvres sont les accidents fugaces ; elles sont constatées le court instant nécessaire pour garantir que le centre fonctionne. Comme lieu d’art. Comme lieu.
    Quel est le sens de cette transformation d’une ville en centre d’art contemporain ? Qu’apporte le centre d’art contemporain — passé ce cap utile où un Centre d’Art a servi d’éperon pour saborder un quartier populaire et le transformer en galerie marchande ou en parcs de bureaux -, qu’offre-t-il donc de si appétissant comme modèle urbain pour que la ville de Nantes y succombe à ce point ? Hé bien il apporte la promesse de la plus grande, de la plus totale paisibilité. Il n’existe aucun lieu plus pacifié qu’un Centre d’Art Contemporain. Un cimetière est plus riche en promesses agonistiques qu’un Centre d’Art Contemporain. chaque avancée de Nantes-en-tant-que-Centre-d’Art-Contemporain dévorant Nantes-la-ville est une portions d’espace conquise sur les tensions. Nantes est la promesse d’un monde serein, sans heurt, suite ininterrompue d’aspérités illusoires décoratives dont la profusion doit permettre, au bout du compte, une planéité complète de l’espace public dont la conséquence la plus étrange est celle-ci :
    condamnés à traverser leur ville hagards et heureux, flânants entre deux œuvres ludiques animées, un bar à chaï, un burger vegan et une librairie pour tatoueurs, les nantais sont en train d’habiter leur propre ville en badauds. Car c’est ça, le but de la ville de Nantes : transformer en touristes ses propres habitants.

    • Autant de questions sur « la dépossession que l’art contemporain a initiée concernant l’existence collective » auxquelles Annie Le Brun commencent à répondre dans son dernier livre : « Ce qui n’a pas de prix » (lecture obligatoire).

      À considérer le sort que les dernières décennies ont réservé à celui-ci, sous prétexte de le célébrer, il est difficile de ne pas y voir des similitudes avec les processus qui ont accéléré l’enlaidissement du monde en général. Il y a quelque chose d’aussi fatal dans la façon dont le « triomphe de l’esthétisme » aura réussi à contrefaire les corps que dans celle dont le paysage est en train de devenir la proie d’un tourisme qui le défigure et le détériore de manière irréversible. Plus encore, depuis que la surproduction de déchets ne peut plus cacher ses ravages, la nécessité d’une esthétisation d’urgence nous est présentée comme la réparation obligatoire. Comme si l’enlaidissement des villes, des paysages, des objets affectant progressivement les êtres devait être racheté, à tous les sens du terme, grâce à un éventail de marchés tout à la fois du camouflage et de la réparation, allant de la chirurgie esthétique au design généralisé, en passant par l’industrie du fitness et des compléments alimentaires, le tout sur fond théorique de résilience. Tel est le seul moyen de continuer à anéantir sans vergogne ce que l’on est justement en train d’anéantir. Toute l’industrie du tourisme fonctionne sur ce modèle. À ce stade, cette cosmétisation du monde tient de l’acharnement esthétique qui redouble l’enlaidissement en cours pour lui donner force de paradigme. À croire même que la beauté vive n’a plus droit de cité, quand c’est cette laideur proliférante qui désormais invente son contraire, non sans le surcharger d’une fonction de leurre. Des lèvres botoxées aux trésors du patrimoine, du bodybuilding au réaménagement des villes, il ne s’agit plus que de beauté surjouée jusqu’à la caricature.

      Le Brun, Annie. Ce qui n’a pas de prix (pp. 111-112). Stock.

    • @recriweb

      Autant de questions sur « la dépossession que l’art contemporain a initiée concernant l’existence collective » auxquelles Annie Le Brun commencent à répondre

      Qu’on s’entende bien, quand même, et qu’on ne se trompe pas de cible : ce n’est pas « l’art contemporain » qui dépossède qui que ce soit de quoi que ce soit, mais bien les cadres institutionnels qui en capturent le vocabulaire, les modes de socialisation, les flux etc. L’art contemporain, c’est l’ensemble des œuvres d’art produites par toutes sortes d’artistes pris dans des questions contemporaines à un moment m . Autant dire : un flot hétérogène de productions de toutes natures, formes, sens, conditions d’apparition sociale. « L’art contemporain », ça ne « fait » rien. Les œuvres, les artistes, « font » quelque chose, augmentent le monde sans qu’on puisse rien dire de général sur la valeur de cette augmentation. L’art contemporain, ce sont les œuvres, et rien n’existe entre elles qui ressemble de près ou de loin à une homéostasie éthique, plastique, politique, formelle, politique.
      Supposer que « l’art contemporain » se résume à ce qui se montre dans les centres d’art contemporain est à peu près aussi absurde que d’attendre une description de Macron pour se faire une idée de qui sont les Gilets Jaunes. Je préfère être clair ; qu’on ne s’imagine pas, par exemple, que je me sente proche de ce genre de conneries : https://lundi.am/Lettre-ouverte-au-monde-de-l-art
      que ce guignol se trouve une conscience héroïque de laisser l’activité « art » à l’indignité dans laquelle les marchands de camelote l’abaissent est aussi aberrant que contre productif (et ça dénote un sérieux problème de compréhension de ce que, précisément, l’art fait et que d’autres activités humaines ne font pas)

  • Et la vie continue !
    http://www.radiopanik.org/emissions/l-heure-de-pointe/et-la-vie-continue-

    De janvier à mars 2019, deux classes d’apprenants du Collectif Alpha de Saint-Gilles ont suivi une série d’ateliers autour de l’environnement et du paysage sonore, de l’écriture, du bruitage, de la mise en voix, de la fiction radio.

    À partir de l’écoute de paysages dans le quartier de Saint Gilles à Bruxelles, une série de personnages et leur univers a surgi. « Et la Vie continue !!! » est leur réalisation finale, qui a été présentée aux publics du Centre Culturel Jacques Franck le mardi 19 mars.

    Les 15 ateliers ont été menés par la réalisatrice sonore Chloé Despax et les formatrices Dominique Detrait et France Fontaine, avec la collaboration de Vincent Matyn, à la technique lors des enregistrements à Radio Panik.

    Ce projet a été réalisé dans le cadre de « la Langue française en fête (...)

    http://www.radiopanik.org/media/sounds/l-heure-de-pointe/et-la-vie-continue-_06603__1.mp3

  • Carne da cannone. In Libia i profughi dei campi sono arruolati a forza e mandati a combattere

    Arruolati di forza, vestiti con vecchie divise, armati con fucili di scarto e spediti a combattere le milizie del generale #Haftar che stanno assediando Tripoli. I profughi di Libia, dopo essere stati trasformati in “merce” preziosa dai trafficanti, con la complicità e il supporto del’Italia e dall’Europa, sono diventati anche carne da cannone.

    Secondo fonti ufficiali dell’Unhcr e di Al Jazeera, il centro di detenzione di Qaser Ben Gashir, è stato trasformato in una caserma di arruolamento. “Ci viene riferito – ha affermato l’inviato dell’agenzia Onu per i rifugiati, Vincent Cochetel – che ad alcuni migranti sono state fornite divise militari e gli è stati promesso la libertà in cambio dell’arruolamento”. Nel solo centro di Qaser Ben Gashir, secondo una stima dell’Unhcr, sono detenuti, per o più arbitrariamente, perlomeno 6 mila profughi tra uomini e donne, tra i quali almeno 600 bambini.

    Sempre secondo l’Unhcr, tale pratica di arruolamento pressoché forzato – è facile intuire che non si può dire facilmente no al proprio carceriere! – sarebbe stata messa in pratica perlomeno in altri tre centri di detenzione del Paese. L’avanzata delle truppe del generale Haftar ha fatto perdere la testa alle milizie fedeli al Governo di accordo nazionale guidato da Fayez al Serraj, che hanno deciso di giocarsi la carta della disperazione, mandando i migranti – che non possono certo definirsi militari sufficientemente addestrati – incontro ad una morte certa in battaglia. Carne da cannone, appunto.

    I messaggi WhatsUp che arrivano dai centri di detenzione sono terrificanti e testimoniano una situazione di panico totale che ha investito tanto i carcerieri quanto gli stessi profughi. “Ci danno armi di cui non conosciamo neppure come si chiamano e come si usano – si legge su un messaggio riportato dall’Irish Time – e ci ordinano di andare a combattere”. “Ci volevano caricare in una camionetta piena di armi. Gli abbiamo detto di no, che preferivamo essere riportato in cella ma non loro non hanno voluto”.

    La situazione sta precipitando verso una strage annunciata. Nella maggioranza dei centri l’elettricità è già stata tolta da giorni. Acque e cibo non ne arrivano più. Cure mediche non ne avevano neppure prima. I richiedenti asilo sono alla disperazione. Al Jazeera porta la notizia che ad Qaser Ben Gashir, qualche giorno fa, un bambino è morto per semplice denutrizione. Quello che succede nei campi più lontani dalla capitale, lo possiamo solo immaginare. E con l’avanzare del conflitto, si riduce anche la possibilità di intervento e di denuncia dell’Unhcr o delle associazioni umanitarie che ancora resistono nel Paese come Medici Senza Frontiere.

    Proprio Craig Kenzie, il coordinatore per la Libia di Medici Senza Frontiere, lancia un appello perché i detenuti vengano immediatamente evacuati dalle zone di guerra e che le persone che fuggono e che vengono intercettate in mare non vengano riportate in quell’Inferno. Ma per il nostro Governo, quelle sponde continuano ad essere considerate “sicure”.

    https://dossierlibia.lasciatecientrare.it/carne-da-cannone-in-libia-i-profughi-dei-campi-sono-a
    #Libye #asile #migrations #réfugiés #armées #enrôlement_militaire #enrôlement #conflit #soldats #milices #Tripoli

    • ’We are in a fire’: Libya’s detained refugees trapped by conflict

      Detainees at detention centre on the outskirts of Tripoli live in fear amid intense clashes for control of the capital.

      Refugees and migrants trapped on the front line of fierce fighting in Libya’s capital, Tripoli, are pleading to be rescued from the war-torn country while being “surrounded by heavy weapons and militants”.

      Hit by food and water shortages, detainees at the #Qasr_bin_Ghashir detention centre on the southern outskirts of Tripoli, told Al Jazeera they were “abandoned” on Saturday by fleeing guards, who allegedly told the estimated 728 people being held at the facility to fend for themselves.

      The refugees and migrants used hidden phones to communicate and requested that their names not be published.

      “[There are] no words to describe the fear of the women and children,” an Eritrean male detainee said on Saturday.

      “We are afraid of [the] noise... fired from the air and the weapons. I feel that we are abandoned to our fate.”
      Fighting rages on Tripoli outskirts

      Tripoli’s southern outskirts have been engulfed by fighting since renegade General Khalifa Haftar’s eastern forces launched an assault on the capital earlier this month in a bid to wrestle control of the city from Libya’s internationally recognised Government of National Accord (GNA).

      The showdown threatens to further destabilise war-wracked Libya, which splintered into a patchwork of rival power bases following the overthrow of former leader Muammar Gaddafi in 2011.

      At least 121 people have been killed and 561 wounded since Haftar’s self-styled Libyan National Army (LNA) started its offensive on April 4, according to the World Health Organization (WHO).

      Both sides have repeatedly carried out air raids and accuse each other of targeting civilians.

      The United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs (UNOCHA), for its part, estimates more than 15,000 people have been displaced so far, with a “significant number” of others stuck in live conflict zones.

      Amid the fighting, refugees and migrants locked up in detention centres throughout the capital, many of whom fled war and persecution in countries including Eritrea, Somalia and Sudan, are warning that their lives are at risk.

      “We find ourselves in a fire,” a 15-year-old detainee at Qasr bin Ghashir told Al Jazeera.
      Electricity outage, water shortages

      Others held at the centre described the abject conditions they were subject to, including a week-long stint without electricity and working water pumps.

      One detainee in her 30s, who alleged the centre’s manager assaulted her, also said they had gone more than a week until Saturday with “no food, [and] no water”, adding the situation “was not good” and saying women are particularly vulnerable now.

      This is the third time since August that detainees in Qasr bin Ghashir have been in the middle of clashes, she said.

      Elsewhere in the capital, refugees and migrants held at the #Abu_Salim detention centre also said they could “hear the noise of weapons” and needed protection.

      “At this time, we want quick evacuation,” said one detainee at Abu Salim, which sits about 20km north of Qasr bin Ghashir.

      “We’ve stayed years with much torture and suffering, we don’t have any resistance for anything. We are (under) deep pressure and stressed … People are very angry and afraid.”
      ’Take us from Libya, please’

      Tripoli’s detention centres are formally under the control of the GNA’s Department for Combatting Illegal Migration (DCIM), though many are actually run by militias.

      The majority of the approximately 6,000 people held in the facilities were intercepted on the Mediterranean Sea and brought back to the North African country after trying to reach Europe as part of a two-year agreement under which which the European Union supports the Libyan coastguard with funds, ships and training, in return for carrying out interceptions and rescues.

      In a statement to Al Jazeera, an EU spokesperson said the bloc’s authorities were “closely monitoring the situation in Libya” from a “political, security and humanitarian point of view” though they could not comment on Qasr bin Ghashir specifically.

      DCIM, for its part, did not respond to a request for comment.

      The UN, however, continues to reiterate that Libya is not a safe country for refugees and migrants to return.

      Amid the ongoing conflict, the organisation’s human rights chief, Michelle Bachelet, warned last week of the need to “ensure protection of extremely vulnerable civilians”, including refugees and migrants who may be living “under significant peril”.

      Bachelet also called for authorities to ensure that prisons and detention centres are not abandoned, and for all parties to guarantee that the treatment of detainees is in line with international law.

      In an apparent move to safeguard the refugees and migrants being held near the capital, Libyan authorities attempted last week to move detainees at Qasr bin Ghashir to another detention centre in #Zintan, nearly 170km southwest of Tripoli.

      But those being held in Qasr bin Ghashir refused to leave, arguing the solution is not a move elsewhere in Libya but rather a rescue from the country altogether.

      “All Libya [is a] war zone,” an Eritrean detainee told Al Jazeera.

      “Take us from Libya, please. Where is humanity and where is human rights,” the detainee asked.

      https://www.aljazeera.com/news/2019/04/fire-libya-detained-refugees-trapped-conflict-190414150247858.html

      700+ refugees & migrants - including more than 150 women & children - are trapped in a detention centre on the front lines, amid renewed clashes in Tripoli. The below photos, taken today, show where a jet was downed right beside them.


      https://twitter.com/sallyhayd/status/1117501460290392064

    • ESCLUSIVO TPI: “Senza cibo né acqua, pestati a sangue dai soldati”: la guerra in Libia vista dai migranti rinchiusi nei centri di detenzione

      “I rifugiati detenuti in Libia stanno subendo le più drammatiche conseguenze della guerra civile esplosa nel paese”.

      È la denuncia a TPI di Giulia Tranchina, avvocato che, a Londra, si occupa di rifugiati per lo studio legale Wilson Solicitor.

      Tranchina è in contatto con i migranti rinchiusi nei centri di detenzione libici e, da tempo, denuncia abusi e torture perpetrate ai loro danni.

      L’esplosione della guerra ha reso le condizioni di vita delle migliaia di rifugiati presenti nei centri governativi ancora più disumane.

      La gestione dei centri è stata bocciata anche dagli organismi internazionali in diversi rapporti, ignorati dai governi europei e anche da quello italiano, rapporti dove si evidenzia la violazione sistematica delle convenzioni internazionali, le condizioni sanitarie agghiaccianti e continue torture.

      https://www.tpi.it/2019/04/13/guerra-libia-migranti-centri-di-detenzione
      #guerre_civile

    • The humanitarian fallout from Libya’s newest war

      The Libyan capital of Tripoli is shuddering under an offensive by forces loyal to strongman Khalifa Haftar, with the city’s already precarious basic services in danger of breaking down completely and aid agencies struggling to cope with a growing emergency.

      In the worst and most sustained fighting the country has seen since the 2011 uprising that ousted Muammar Gaddafi, the Haftar-led Libyan National Army, or LNA, surged into the city – controlled by the UN-backed Government of National Accord, or GNA – on 4 April.

      Fighting continues across a string of southern suburbs, with airstrikes and rocket and artillery fire from both sides hammering front lines and civilians alike.

      “It is terrible; they use big guns at night, the children can’t sleep,” said one resident of the capital, who declined to give her name for publication. “The shots land everywhere.”

      The violence has displaced thousands of people and trapped hundreds of migrants and refugees in detention centres. Some analysts also think it has wrecked years of diplomacy, including attempts by the UN to try to build political consensus in Libya, where various militias support the two major rivals for power: the Tripoli-based GNA and the Haftar-backed House of Representatives, based in the eastern city of Tobruk.

      “Detained migrants and refugees, including women and children, are particularly vulnerable.”

      “Pandora’s box has been opened,” said Jalel Harchaoui, a research fellow at Clingendael Institute think tank in The Hague. “The military operation [to capture Tripoli] has inflicted irreversible damage upon a modus vivendi and a large set of political dialogues that has required four years of diplomatic work.”
      Civilians in the line of fire

      Media reports and eyewitnesses in the city said residents face agonising decisions about when to go out, and risk the indiscriminate fire, in search of food and other essentials from the few shops that are open.

      One resident said those in Tripoli face the dilemma of whether to stay in their homes or leave, with no clear idea of what part of the city will be targeted next.

      The fighting is reportedly most intense in the southern suburbs, which until two weeks ago included some of the most tranquil and luxurious homes in the city. Now these districts are a rubble-strewn battleground, made worse by the ever-changing positions of LNA forces and militias that support the GNA.

      This battle comes to a city already struggling with chaos and militia violence, with residents having known little peace since the NATO-backed revolt eight years ago.

      “Since 2011, Libyans have faced one issue after another: shortages of cooking gas, electricity, water, lack of medicines, infrastructure in ruin and neglect,” said one woman who lives in an eastern suburb of Tripoli. “Little is seen at community level, where money disappears into pockets [of officials]. Hospitals are unsanitary and barely function. Education is a shambles of poor schools and stressed teachers.”
      Aid agencies scrambling

      Only a handful of aid agencies have a presence in Tripoli, where local services are now badly stretched.

      The World Health Organisation reported on 14 April that the death toll was 147 and 614 people had been wounded, cautioning that the latter figure may be higher as some overworked hospitals have stopped counting the numbers treated.

      “We are still working on keeping the medical supplies going,” a WHO spokesperson said. “We are sending out additional surgical staff to support hospitals coping with large caseloads of wounded, for example anaesthetists.”

      The UN’s emergency coordination body, OCHA, said that 16,000 people had been forced to flee by the fighting, 2,000 on 13 April alone when fighting intensified across the front line with a series of eight airstrikes. OCHA says the past few years of conflict have left at least 823,000 people, including 248,000 children, “in dire need of humanitarian assistance”.

      UNICEF appealed for $4.7 million to provide emergency assistance to the half a million children and their families it estimates live in and around Tripoli.
      Migrants and refugees

      Some of the worst off are more than 1,500 migrants trapped in a string of detention centres in the capital and nearby. The UN’s refugee agency, UNHCR, said over the weekend it was trying to organise the evacuation of refugees from a migrant camp close to the front lines. “We are in contact with refugees in Qaser Ben Gashir and so far they remain safe from information received,” the agency said in a tweet.

      At least one media report said migrants and refugees at the centre felt they had been abandoned and feared for their lives.

      UNHCR estimates there are some 670,000 migrants and refugees in Libya, including more than 6,000 in detention centres.

      In its appeal, UNICEF said it was alarmed by reports that some migrant detention centres have been all but abandoned, with the migrants unable to get food and water. “The breakdown in the food supply line has resulted in a deterioration of the food security in detention centres,” the agency said. “Detained migrants and refugees, including women and children, are particularly vulnerable, especially those in detention centres located in the vicinity of the fighting.”

      Many migrants continue to hope to find a boat to Europe, but that task has been made harder by the EU’s March decision to scale down the rescue part of Operation Sophia, its Mediterranean anti-smuggling mission.

      “The breakdown in the food supply line has resulted in a deterioration of the food security in detention centres.”

      Search-and-rescue missions run by nongovernmental organisations have had to slow down and sometimes shutter their operations as European governments refuse them permission to dock. On Monday, Malta said it would not allow the crew of a ship that had been carrying 64 people rescued off the coast of Libya to disembark on its shores. The ship was stranded for two weeks as European governments argued over what to do with the migrants, who will now be split between four countries.

      Eugenio Cusumano, an international security expert specialising in migration research at Lieden University in the Netherlands, said a new surge of migrants and refugees may now be heading across the sea in a desperate attempt to escape the fighting. He said they will find few rescue craft, adding: “If the situation in Libya deteriorates there will be a need for offshore patrol assets.”
      Failed diplomacy

      Haftar’s LNA says its objective is to liberate the city from militia control, while the GNA has accused its rival of war crimes and called for prosecutions.

      International diplomatic efforts to end the fighting appear to have floundered. Haftar launched his offensive on the day that UN Secretary-General António Guterres was visiting Tripoli – a visit designed to bolster long-delayed, UN-chaired talks with the various parties in the country, which were due to be held this week.

      The UN had hoped the discussions, known as the National Conference, might pave the way for elections later this year, but they ended up being cancelled due to the upsurge in fighting.

      Guterres tried to de-escalate the situation by holding emergency talks with the GNA in Tripoli and flying east to see Haftar in Benghazi. But as foreign powers reportedly line up behind different sides, his calls for a ceasefire – along with condemnation from the UN Security Council and the EU – have so far been rebuffed.


      https://www.thenewhumanitarian.org/news/2019/04/15/humanitarian-fallout-libya-s-newest-war

    • Detained refugees in Libya moved to safety in second UNHCR relocation

      UNHCR, the UN Refugee Agency, today relocated another 150 refugees who were detained in the #Abu_Selim detention centre in south Tripoli to UNHCR’s #Gathering_and_Departure_Facility (#GDF) in the centre of Libya’s capital, safe from hostilities.

      The Abu Selim detention centre is one of several in Libya that has been impacted by hostilities since clashes erupted in the capital almost a fortnight ago.

      Refugees at the centre told UNHCR that they were petrified and traumatised by the fighting, fearing for their lives.

      UNHCR staff who were present and organizing the relocation today reported that clashes were around 10 kilometres away from the centre and were clearly audible.

      While UNHCR intended to relocate more refugees, due to a rapid escalation of fighting in the area this was not possible. UNHCR hopes to resume this life-saving effort as soon as conditions on the ground allow.

      “It is a race against time to move people out of harm’s way. Conflict and deteriorating security conditions hamper how much we can do,” said UNHCR’s Assistant Chief of Mission in Libya, Lucie Gagne.

      “We urgently need solutions for people trapped in Libya, including humanitarian evacuations to transfer those most vulnerable out of the country.”

      Refugees who were relocated today were among those most vulnerable and in need and included women and children. The relocation was conducted with the support of UNHCR’s partner, International Medical Corps and the Libyan Ministry of Interior.

      This relocation is the second UNHCR-organized transfer since the recent escalation of the conflict in Libya.

      Last week UNHCR relocated more than 150 refugees from the Ain Zara detention centre also in south Tripoli to the GDF, bringing the total number of refugees currently hosted at the GDF to more than 400.

      After today’s relocation, there remain more than 2,700 refugees and migrants detained and trapped in areas where clashes are ongoing. In addition to those remaining at Abu Selim, other detention centres impacted and in proximity to hostilities include the Qasr Bin Ghasheer, Al Sabaa and Tajoura centres.

      Current conditions in the country continue to underscore the fact that Libya is a dangerous place for refugees and migrants, and that those rescued and intercepted at sea should not be returned there. UNHCR has repeatedly called for an end to detention for refugees and migrants.

      https://www.unhcr.org/news/press/2019/4/5cb60a984/detained-refugees-libya-moved-safety-second-unhcr-relocation.html

    • Libye : l’ONU a évacué 150 réfugiés supplémentaires d’un camp de détention

      L’ONU a annoncé mardi avoir évacué 150 réfugiés supplémentaires d’une centre de détention à Tripoli touché par des combats, ajoutant ne pas avoir été en mesure d’en déplacer d’autres en raison de l’intensification des affrontements.

      La Haut-commissariat aux réfugiés (HCR) a précisé avoir évacué ces réfugiés, parmi lesquels des femmes et des enfants, du centre de détention Abou Sélim, dans le sud de la capitale libyenne, vers son Centre de rassemblement et de départ dans le centre-ville.

      Cette opération a été effectuée au milieu de violents combats entre les forces du maréchal Khalifa Haftar et celles du Gouvernement d’union nationale (GNA) libyen.

      « C’est une course contre la montre pour mettre les gens à l’abri », a déclaré la cheffe adjointe de la mission du HCR en Libye, Lucie Gagne, dans un communiqué. « Le conflit et la détérioration des conditions de sécurité entravent nos capacités », a-t-elle regretté.

      Au moins 174 personnes ont été tuées et 758 autres blessés dans la bataille pour le contrôle de Tripoli, a annoncé mardi l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

      Abu Sélim est l’un des centres de détention qui ont été touchés par les combats. Le HCR, qui avait déjà évacué la semaine dernière plus de 150 migrants de centre de détention d’Ain Zara, a indiqué qu’il voulait en évacuer d’autres mardi mais qu’il ne n’avait pu le faire en raison d’une aggravation rapide des combats dans cette zone.

      Les réfugiés évacués mardi étaient « traumatisés » par les combats, a rapporté le HCR, ajoutant que des combats avaient lieu à seulement une dizaine de km.

      « Il nous faut d’urgence des solutions pour les gens piégés en Libye, y compris des évacuations humanitaires pour transférer les plus vulnérables hors du pays », a déclaré Mme Gagne.

      Selon le HCR, plus de 400 personnes se trouvent désormais dans son centre de rassemblement et de départ, mais plus de 2.700 réfugiés sont encore détenus et bloqués dans des zones de combats.

      La Libye « est un endroit dangereux pour les réfugiés et les migrants », a souligné le HCR. « Ceux qui sont secourus et interceptés en mer ne devraient pas être renvoyés là-bas ».

      https://www.lorientlejour.com/article/1166761/libye-lonu-a-evacue-150-refugies-supplementaires-dun-camp-de-detentio

    • Footage shows refugees hiding as Libyan militia attack detention centre

      At least two people reportedly killed in shooting at Qasr bin Ghashir facility near Tripoli.

      Young refugees held in a detention centre in Libya have described being shot at indiscriminately by militias advancing on Tripoli, in an attack that reportedly left at least two people dead and up to 20 injured.

      Phone footage smuggled out of the camp and passed to the Guardian highlights the deepening humanitarian crisis in the centres set up to prevent refugees and migrants from making the sea crossing from the north African coast to Europe.

      The footage shows people cowering in terror in the corners of a hangar while gunshots can be heard and others who appear to have been wounded lying on makeshift stretchers.

      The shooting on Tuesday at the Qasr bin Ghashir detention centre, 12 miles (20km) south of Tripoli, is thought to be the first time a militia has raided such a building and opened fire.

      Witnesses said men, women and children were praying together when soldiers they believe to be part of the forces of the military strongman Khalifa Haftar, which are advancing on the Libyan capital to try to bring down the UN-backed government, stormed into the detention centre and demanded people hand over their phones.

      When the occupants refused, the soldiers began shooting, according to the accounts. Phones are the only link to the outside world for many in the detention centres.

      Amnesty International has called for a war crimes investigation into the incident. “This incident demonstrates the urgent need for all refugees and migrants to be immediately released from these horrific detention centres,” said the organisation’s spokeswoman, Magdalena Mughrabi.

      Médecins Sans Frontières (MSF) said a review of the video evidence by its medical doctors had concluded the injuries were consistent with gunshot wounds. “These observations are further supported by numerous accounts from refugees and migrants who witnessed the event and reported being brutally and indiscriminately attacked with the use of firearms,” a statement said.

      The UN refugee agency, UNHCR, said it evacuated 325 people from the detention centre after the incident. A statement suggested guns were fired into air and 12 people “endured physical attacks” that required hospital treatment, but none sustained bullet wounds.

      “The dangers for refugees and migrants in Tripoli have never been greater than they are at present,” said Matthew Brook, the refugee agency’s deputy mission chief in Libya. “It is vital that refugees in danger can be released and evacuated to safety.”

      The Guardian has previously revealed there is a network of 26 Libyan detention centres where an estimated 6,000 refugees are held. Children have described being starved, beaten and abused by Libyan police and camp guards. The UK contributes funding to humanitarian assistance provided in the centres by NGOs and the International Organization for Migration.

      Qasr bin Ghashir is on the frontline of the escalating battle in Libya between rival military forces. Child refugees in the camp started sending SOS messages earlier this month, saying: “The war is started. We are in a bad situation.”

      In WhatsApp messages sent to the Guardian on Tuesday, some of the child refugees said: “Until now, no anyone came here to help us. Not any organisations. Please, please, please, a lot of blood going out from people. Please, we are in dangerous conditions, please world, please, we are in danger.”

      Many of the children and young people in the detention centres have fled persecution in Eritrea and cannot return. Many have also tried to cross the Mediterranean to reach Italy, but have been pushed back by the Libyan coastguard, which receives EU funding.

      Giulia Tranchina, an immigration solicitor in London, has been raising the alarm for months about the plight of refugees in the centres. “I have been in touch with seven refugees in Qasr Bin Gashir since last September,. Many are sick and starving,” she said.

      “All of them tried to escape across the Mediterranean to Italy, but were pushed back to the detention centre by the Libyan coastguard. Some were previously imprisoned by traffickers in Libya for one to two years. Many have been recognised by UNHCR as genuine refugees.”

      Tranchina took a statement from a man who escaped from the centre after the militia started shooting. “We were praying in the hangar. The women joined us for prayer. The guards came in and told us to hand over our phones,” he said.

      “When we refused, they started shooting. I saw gunshot wounds to the head and neck, I think that without immediate medical treatment, those people would die.

      “I’m now in a corrugated iron shack in Tripoli with a few others who escaped, including three women with young children. Many were left behind and we have heard that they have been locked in.”

      A UK government spokesperson said: “We are deeply concerned by reports of violence at the Qasr Ben Ghashir detention centre, and call on all parties to allow civilians, including refugees and migrants, to be evacuated to safety.”

      • Amnesty International, Médecins Sans Frontières and other NGOs are suing the French government to stop the donation of six boats to Libya’s navy, saying they will be used to send migrants back to detention centres. EU support to the Libyan coastguard, which is part of the navy, has enabled it to intercept migrants and asylum seekers bound for Europe. The legal action seeks a suspension on the boat donation, saying it violates an EU embargo on the supply of military equipment to Libya.

      https://www.theguardian.com/world/2019/apr/25/libya-detention-centre-attack-footage-refugees-hiding-shooting

    • From Bad to Worse for Migrants Trapped in Detention in Libya

      Footage (https://www.theguardian.com/world/2019/apr/25/libya-detention-centre-attack-footage-refugees-hiding-shooting) revealed to the Guardian shows the panic of migrants and refugees trapped in the detention facility Qasr bin Ghashir close to Tripoli under indiscriminate fire from advancing militia. According to the UN Refugee Agency UNHCR more than 3,300 people trapped in detention centres close to the escalating fighting are at risk and the agency is working to evacuate migrants from the “immediate danger”.

      Fighting is intensifying between Libyan National Army (LNA) loyal to Khalifa Haftar and the UN-recognised Government of National Accord (GNA) around the capital Tripoli. There have been reports on deaths and forced enlistment among migrants and refugees trapped in detention centres, which are overseen by the Libyan Department for Combating Illegal Migration but often run by militias.

      Amid the intense fighting the EU-backed Libyan coastguard continues to intercept and return people trying to cross the Mediteranean. According to the International Organisation for Migration (IOM) 113 people were returned to the Western part of the country this week. In a Tweet the UN Agency states: “we reiterate that Libya is not a safe port and that arbitrary detention must end.”

      Former UNHCR official, Jeff Crisp, calls it: “…extraordinary that the UN has not made a direct appeal to the EU to suspend the support it is giving to the Libyan coastguard”, and further states that: “Europe has the option of doing nothing and that is what it will most likely do.”

      UNHCR has evacuated 500 people to the Agencies Gathering and Departure Facility in Tripoli and an additional 163 to the Emergency Transit Mechanism in Niger. However, with both mechanisms “approaching full capacity” the Agency urges direct evacuations out of Libya. On April 29, 146 refugees were evacuated from Libya to Italy in a joint operation between UNHCR and Italian and Libyan authorities.

      https://www.ecre.org/from-bad-to-worse-for-migrants-trapped-in-detention-in-libya

    • Libia, la denuncia di Msf: «Tremila migranti bloccati vicino ai combattimenti, devono essere evacuati»

      A due mesi dall’inizio dei combattimenti tra i militari del generale Khalifa Haftar e le milizie fedeli al governo di Tripoli di Fayez al-Sarraj, i capimissione di Medici Senza Frontiere per la Libia hanno incontrato la stampa a Roma per fare il punto della situazione. «I combattimenti hanno interessato centomila persone, di queste tremila sono migranti e rifugiati bloccati nei centri di detenzione che sorgono nelle aree del conflitto - ha spiegato Sam Turner -. Per questo chiediamo la loro immediata evacuazione. Solo portandoli via da quelle aree si possono salvare delle vite».

      https://video.repubblica.it/dossier/migranti-2019/libia-la-denuncia-di-msf-tremila-migranti-bloccati-vicino-ai-combattimenti-devono-essere-evacuati/336337/336934?ref=twhv

    • Libia, attacco aereo al centro migranti. 60 morti. Salvini: «E’ un crimine di Haftar, il mondo deve reagire»

      Il bombardamento è stato effettuato dalle forze del generale Khalifa Haftar, sostenute dalla Francia e dagli Emirati. Per l’inviato Onu si tratta di crimine di guerra. Il Consiglio di sicurezza dell’Onu si riunisce domani per una sessione d’urgenza.

      Decine di migranti sono stati uccisi nel bombardamento che ieri notte un aereo dell’aviazione del generale Khalifa Haftar ha compiuto contro un centro per migranti adiacente alla base militare di #Dhaman, nell’area di #Tajoura. La base di Dhaman è uno dei depositi in cui le milizie di Misurata e quelle fedeli al governo del presidente Fayez al-Serraj hanno concentrato le loro riserve di munizioni e di veicoli utilizzati per la difesa di Tripoli, sotto attacco dal 4 aprile dalle milizie del generale della Cirenaica.

      https://www.repubblica.it/esteri/2019/07/03/news/libia_bombardato_centro_detenzione_migranti_decine_di_morti-230198952/?ref=RHPPTP-BH-I230202229-C12-P1-S1.12-T1

    • Le HCR et l’OIM condamnent l’attaque contre Tajoura et demandent une enquête immédiate sur les responsables

      Le nombre effroyable de blessés et de victimes, suite à l’attaque aérienne de mardi soir à l’est de Tripoli contre le centre de détention de Tajoura, fait écho aux vives préoccupations exprimées par le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), concernant la sécurité des personnes dans les centres de détention. Ce tout dernier épisode de violence rend également compte du danger évoqué par l’OIM et le HCR concernant les retours de migrants et de réfugiés en Libye après leur interception ou leur sauvetage en mer Méditerranée.

      Nos deux organisations condamnent fermement cette attaque ainsi que toute attaque contre la vie des civils. Nous demandons également que la détention des migrants et des réfugiés cesse immédiatement. Nous appelons à ce que leur protection soit garantie en Libye.

      Cette attaque mérite davantage qu’une simple condamnation. Selon le HCR et l’OIM, une enquête complète et indépendante est nécessaire pour déterminer comment cela s’est produit et qui en est responsable, ainsi que pour traduire les responsables en justice. La localisation de ces centres de détention à Tripoli est bien connue des combattants, qui savent également que les personnes détenues à Tajoura sont des civils.

      Au moins 600 réfugiés et migrants, dont des femmes et des enfants, se trouvaient au centre de détention de Tajoura. La frappe aérienne a causé des dizaines de morts et de blessés. Nous nous attendons de ce fait que le nombre final de victimes soit beaucoup plus élevé.

      Si l’on inclut les victimes de Tajoura, environ 3300 migrants et réfugiés sont toujours détenus arbitrairement à Tripoli et en périphérie de la ville dans des conditions abjectes et inhumaines. De plus, les migrants et les réfugiés sont confrontés à des risques croissants à mesure que les affrontements s’intensifient à proximité. Ces centres doivent être fermés.

      Nous faisons tout notre possible pour leur venir en aide. L’OIM et le HCR ont déployé des équipes médicales. Par ailleurs, une équipe interinstitutions plus large des Nations Unies attend l’autorisation de se rendre sur place. Nous rappelons à toutes les parties à ce conflit que les civils ne doivent pas être pris pour cible et qu’ils doivent être protégés en vertu à la fois du droit international relatif aux réfugiés et du droit international relatif aux droits de l’homme.

      Le conflit en cours dans la capitale libyenne a déjà forcé près de 100 000 Libyens à fuir leur foyer. Le HCR et ses partenaires, dont l’OIM, ont transféré plus de 1500 réfugiés depuis des centres de détention proches des zones de combat vers des zones plus sûres. Par ailleurs, des opérations de l’OIM pour le retour volontaire à titre humanitaire ont facilité le départ de plus de 5000 personnes vulnérables vers 30 pays d’origine en Afrique et en Asie.

      L’OIM et le HCR exhortent l’ensemble du système des Nations Unies à condamner cette attaque et à faire cesser le recours à la détention en Libye. De plus, nous appelons instamment la communauté internationale à mettre en place des couloirs humanitaires pour les migrants et les réfugiés qui doivent être évacués depuis la Libye. Dans l’intérêt de tous en Libye, nous espérons que les États influents redoubleront d’efforts pour coopérer afin de mettre d’urgence un terme à cet effroyable conflit.

      https://www.unhcr.org/fr/news/press/2019/7/5d1ca1f06/hcr-loim-condamnent-lattaque-contre-tajoura-demandent-enquete-immediate.html

    • Affamés, torturés, disparus : l’impitoyable piège refermé sur les migrants bloqués en Libye

      Malnutrition, enlèvements, travail forcé, torture : des ONG présentes en Libye dénoncent les conditions de détention des migrants piégés dans ce pays, conséquence selon elles de la politique migratoire des pays européens conclue avec les Libyens.

      Le point, minuscule dans l’immensité de la mer, est ballotté avec violence : mi-mai, un migrant qui tentait de quitter la Libye dans une embarcation de fortune a préféré risquer sa vie en plongeant en haute mer en voyant arriver les garde-côtes libyens, pour nager vers un navire commercial, selon une vidéo mise en ligne par l’ONG allemande Sea-Watch et tournée par son avion de recherche. L’image illustre le désespoir criant de migrants, en grande majorité originaires d’Afrique et de pays troublés comme le Soudan, l’Érythrée, la Somalie, prêts à tout pour ne pas être à nouveau enfermés arbitrairement dans un centre de détention dans ce pays livré au conflit et aux milices.

      Des vidéos insoutenables filmées notamment dans des prisons clandestines aux mains de trafiquants d’êtres humains, compilées par une journaliste irlandaise et diffusées en février par Channel 4, donnent une idée des sévices de certains tortionnaires perpétrés pour rançonner les familles des migrants. Allongé nu par terre, une arme pointée sur lui, un migrant râle de douleur alors qu’un homme lui brûle les pieds avec un chalumeau. Un autre, le tee-shirt ensanglanté, est suspendu au plafond, un pistolet braqué sur la tête. Un troisième, attaché avec des cordes, une brique de béton lui écrasant dos et bras, est fouetté sur la plante des pieds, selon ces vidéos.

      Le mauvais traitement des migrants a atteint un paroxysme dans la nuit de mardi à mercredi quand plus de 40 ont été tués et 70 blessés dans un raid aérien contre un centre pour migrants de Tajoura (près de Tripoli), attribué aux forces de Khalifa Haftar engagées dans une offensive sur la capitale libyenne. Un drame « prévisible » depuis des semaines, déplorent des acteurs humanitaires. Depuis janvier, plus de 2.300 personnes ont été ramenées et placées dans des centres de détention, selon l’ONU.

      « Plus d’un millier de personnes ont été ramenées par les gardes-côtes libyens soutenus par l’Union européenne depuis le début du conflit en avril 2019. A terre, ces personnes sont ensuite transférées dans des centres de détention comme celui de Tajoura… », a ce réagi mercredi auprès de l’AFP Julien Raickman, chef de mission de l’ONG Médecins sans frontières (MSF) en Libye. Selon les derniers chiffres de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), au moins 5.200 personnes sont actuellement dans des centres de détention en Libye. Aucun chiffre n’est disponible pour celles détenues dans des centres illégaux aux mains de trafiquants.

      L’UE apporte un soutien aux gardes-côtes libyens pour qu’ils freinent les arrivées sur les côtes italiennes. En 2017, elle a validé un accord conclu entre l’Italie et Tripoli pour former et équiper les garde-côtes libyens. Depuis le nombre d’arrivées en Europe via la mer Méditerranée a chuté de manière spectaculaire.
      « Les morts s’empilent »

      Fin mai, dans une prise de parole publique inédite, dix ONG internationales intervenant en Libye dans des conditions compliquées – dont Danish Refugee Council, International Rescue Committee, Mercy Corps, Première Urgence Internationale (PUI) – ont brisé le silence. Elles ont exhorté l’UE et ses Etats membres à « revoir en urgence » leurs politiques migratoires qui nourrissent selon elles un « système de criminalisation », soulignant que les migrants, « y compris les femmes et les enfants, sont sujets à des détentions arbitraires et illimitées » en Libye dans des conditions « abominables ».

      « Arrêtez de renvoyer les migrants en Libye  ! La situation est instable, elle n’est pas sous contrôle ; ils n’y sont en aucun cas protégés ni par un cadre législatif ni pour les raisons sécuritaires que l’on connaît », a réagi ce mercredi à l’AFP Benjamin Gaudin, chef de mission de l’ONG PUI en Libye. Cette ONG intervient dans six centres de détention dans lesquels elle est une des seules organisations à prodiguer des soins de santé.

      La « catastrophe ne se situe pas seulement en Méditerranée mais également sur le sol libyen ; quand ces migrants parviennent jusqu’aux côtes libyennes, ils ont déjà vécu l’enfer », a-t-il témoigné récemment auprès de l’AFP, dans une rare interview à un média. Dans certains de ces centres officiels, « les conditions sont terribles », estime M. Gaudin. « Les migrants vivent parfois entassés les uns sur les autres, dans des conditions sanitaires terribles avec de gros problèmes d’accès à l’eau – parfois il n’y a pas d’eau potable du tout. Ils ne reçoivent pas de nourriture en quantité suffisante ; dans certains centres, il n’y a absolument rien pour les protéger du froid ou de la chaleur. Certains n’ont pas de cours extérieures, les migrants n’y voient jamais la lumière du jour », décrit-il.
      Human Rights Watch, qui a eu accès à plusieurs centres de détention en 2018 et à une centaine de migrants, va plus loin dans un rapport de 2019 – qui accumule les témoignages de « traitements cruels et dégradants » : l’organisation accuse la « coopération de l’UE avec la Libye sur les migrations de contribuer à un cycle d’abus extrêmes ».

      « Les morts s’empilent dans les centres de détention libyens – emportés par une épidémie de tuberculose à Zintan, victimes d’un bombardement à Tajoura. La présence d’une poignée d’acteurs humanitaires sur place ne saurait assurer des conditions acceptables dans ces centres », a déploré M. Raickman de MSF. « Les personnes qui y sont détenues, majoritairement des réfugiés, continuent de mourir de maladies, de faim, sont victimes de violences en tout genre, de viols, soumises à l’arbitraire des milices. Elles se retrouvent prises au piège des combats en cours », a-t-il dénoncé.

      Signe d’une situation considérée comme de plus en plus critique, la Commissaire aux droits de l’Homme du Conseil de l’Europe a exhorté le 18 juin les pays européens à suspendre leur coopération avec les gardes-côtes libyens, estimant que les personnes récupérées « sont systématiquement placées en détention et en conséquence soumises à la torture, à des violences sexuelles, à des extorsions ». L’ONU elle même a dénoncé le 7 juin des conditions « épouvantables » dans ces centres. « Environ 22 personnes sont décédées des suites de la tuberculose et d’autres maladies dans le centre de détention de Zintan depuis septembre », a dénoncé Rupert Colville, un porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme.

      MSF, qui a démarré récemment des activités médicales dans les centres de Zintan et Gharyan, a décrit une « catastrophe sanitaire », soulignant que les personnes enfermées dans ces deux centres « viennent principalement d’Érythrée et de Somalie et ont survécu à des expériences terrifiantes » durant leur exil. Or, selon les ONG et le HCR, la très grande majorité des milliers de personnes détenues dans les centres sont des réfugiés, qui pourraient avoir droit à ce statut et à un accueil dans un pays développé, mais ne peuvent le faire auprès de l’Etat libyen. Ils le font auprès du HCR en Libye, dans des conditions très difficiles.
      « Enfermés depuis un an »

      « Les évacuations hors de Libye vers des pays tiers ou pays de transit sont aujourd’hui extrêmement limitées, notamment parce qu’il manque des places d’accueil dans des pays sûrs qui pourraient accorder l’asile », relève M. Raickman. « Il y a un fort sentiment de désespoir face à cette impasse ; dans des centres où nous intervenons dans la région de Misrata et Khoms, des gens sont enfermés depuis un an. » Interrogée par l’AFP, la Commission européenne défend son bilan et son « engagement » financier sur cette question, soulignant avoir « mobilisé » depuis 2014 pas moins de 338 millions d’euros dans des programmes liés à la migration en Libye.

      « Nous sommes extrêmement préoccupés par la détérioration de la situation sur le terrain », a récemment déclaré à l’AFP une porte-parole de la Commission européenne, Natasha Bertaud. « Des critiques ont été formulées sur notre engagement avec la Libye, nous en sommes conscients et nous échangeons régulièrement avec les ONG sur ce sujet », a-t-elle ajouté. « Mais si nous ne nous étions pas engagés avec l’OIM, le HCR et l’Union africaine, nous n’aurions jamais eu cet impact : ces 16 derniers mois, nous avons pu sortir 38.000 personnes hors de ces terribles centres de détention et hors de Libye, et les raccompagner chez eux avec des programmes de retour volontaire, tout cela financé par l’Union européenne », a-t-elle affirmé. « Parmi les personnes qui ont besoin de protection – originaires d’Érythrée ou du Soudan par exemple – nous avons récemment évacué environ 2.700 personnes de Libye vers le Niger (…) et organisé la réinstallation réussie dans l’UE de 1.400 personnes ayant eu besoin de protection internationale », plaide-t-elle.

      La porte-parole rappelle que la Commission a « à maintes reprises ces derniers mois exhorté ses États membres à trouver une solution sur des zones de désembarquement, ce qui mettrait fin à ce qui passe actuellement : à chaque fois qu’un bateau d’ONG secoure des gens et qu’il y a une opposition sur le sujet entre Malte et l’Italie, c’est la Commission qui doit appeler près de 28 capitales européennes pour trouver des lieux pour ces personnes puissent débarquer : ce n’est pas viable ! ».

      Pour le porte-parole de la marine libyenne, le général Ayoub Kacem, interrogé par l’AFP, ce sont « les pays européens (qui) sabotent toute solution durable à l’immigration en Méditerranée, parce qu’ils n’acceptent pas d’accueillir une partie des migrants et se sentent non concernés ». Il appelle les Européens à « plus de sérieux » et à unifier leurs positions. « Les États européens ont une scandaleuse responsabilité dans toutes ces morts et ces souffrances », dénonce M. Raickman. « Ce qu’il faut, ce sont des actes : des évacuations d’urgence des réfugiés et migrants coincés dans des conditions extrêmement dangereuses en Libye ».

      https://www.charentelibre.fr/2019/07/03/affames-tortures-disparus-l-impitoyable-piege-referme-sur-les-migrants

    • « Mourir en mer ou sous les bombes : seule alternative pour les milliers de personnes migrantes prises au piège de l’enfer libyen ? »

      Le soir du 2 juillet, une attaque aérienne a été signalée sur le camp de détention pour migrant·e·s de #Tadjourah dans la banlieue est de la capitale libyenne. Deux jours après, le bilan s’est alourdi et fait état d’au moins 66 personnes tuées et plus de 80 blessées [1]. A une trentaine de kilomètres plus au sud de Tripoli, plusieurs migrant·e·s avaient déjà trouvé la mort fin avril dans l’attaque du camp de Qasr Bin Gashir par des groupes armés.

      Alors que les conflits font rage autour de Tripoli entre le Gouvernement d’union nationale (GNA) reconnu par l’ONU et les forces du maréchal Haftar, des milliers de personnes migrantes enfermées dans les geôles libyennes se retrouvent en première ligne : lorsqu’elles ne sont pas abandonnées à leur sort par leurs gardien·ne·s à l’approche des forces ennemies ou forcées de combattre auprès d’un camp ou de l’autre, elles sont régulièrement prises pour cibles par les combattant·e·s.

      Dans un pays où les migrant·e·s sont depuis longtemps vu·e·s comme une monnaie d’échange entre milices, et, depuis l’époque de Kadhafi, comme un levier diplomatique notamment dans le cadre de divers marchandages migratoires avec les Etats de l’Union européenne [2], les personnes migrantes constituent de fait l’un des nerfs de la guerre pour les forces en présence, bien au-delà des frontières libyennes.

      Au lendemain des bombardements du camp de Tadjourah, pendant que le GNA accusait Haftar et que les forces d’Haftar criaient au complot, les dirigeant·e·s des pays européens ont pris le parti de faire mine d’assister impuissant·e·s à ce spectacle tragique depuis l’autre bord de la Méditerranée, les un·e·s déplorant les victimes et condamnant les attaques, les autres appelant à une enquête internationale pour déterminer les coupables.

      Contre ces discours teintés d’hypocrisie, il convient de rappeler l’immense responsabilité de l’Union européenne et de ses États membres dans la situation désastreuse dans laquelle les personnes migrantes se trouvent sur le sol libyen. Lorsqu’à l’occasion de ces attaques, l’Union européenne se félicite de son rôle dans la protection des personnes migrantes en Libye et affirme la nécessité de poursuivre ses efforts [3], ne faut-il pas tout d’abord se demander si celle-ci fait autre chose qu’entériner un système de détention cruel en finançant deux organisations internationales, le HCR et l’OIM, qui accèdent pour partie à ces camps où les pires violations de droits sont commises ?

      Au-delà de son soutien implicite à ce système d’enfermement à grande échelle, l’UE n’a cessé de multiplier les stratégies pour que les personnes migrantes, tentant de fuir la Libye et ses centres de détention aux conditions inhumaines, y soient immédiatement et systématiquement renvoyées, entre le renforcement constant des capacités des garde-côtes libyens et l’organisation d’un vide humanitaire en Méditerranée par la criminalisation des ONG de secours en mer [4].

      A la date du 20 juin 2019, le HCR comptait plus de 3 000 personnes interceptées par les garde-côtes libyens depuis le début de l’année 2019, pour à peine plus de 2000 personnes arrivées en Italie [5]. Pour ces personnes interceptées et reconduites en Libye, les perspectives sont bien sombres : remises aux mains des milices, seules échapperont à la détention les heureuses élues qui sont évacuées au Niger dans l’attente d’une réinstallation hypothétique par le HCR, ou celles qui, après de fortes pressions et souvent en désespoir de cause, acceptent l’assistance au retour « volontaire » proposée par l’OIM.

      L’Union européenne a beau jeu de crier au scandale. La détention massive de migrant·e·s et la violation de leurs droits dans un pays en pleine guerre civile ne relèvent ni de la tragédie ni de la fatalité : ce sont les conséquences directes des politiques d’externalisation et de marchandages migratoires cyniques orchestrées par l’Union et ses États membres depuis de nombreuses années. Il est temps que cesse la guerre aux personnes migrantes et que la liberté de circulation soit assurée pour toutes et tous.

      http://www.migreurop.org/article2931.html
      aussi signalé par @vanderling
      https://seenthis.net/messages/791482

    • Migrants say militias in Tripoli conscripted them to clean arms

      Migrants who survived the deadly airstrike on a detention center in western Libya say they had been conscripted by a local militia to work in an adjacent weapons workshop. The detention centers are under armed groups affiliated with the Fayez al-Sarraj government in Tripoli.

      Two migrants told The Associated Press on Thursday that for months they were sent day and night to a workshop inside the Tajoura detention center, which housed hundreds of African migrants.

      A young migrant who has been held for nearly two years at Tajoura says “we clean the anti-aircraft guns. I saw a large amount of rockets and missiles too.”

      The migrants spoke on condition of anonymity for fear of reprisal.

      http://www.addresslibya.com/en/archives/47932

    • Statement by the Post-3Tajoura Working Group on the Three-Month Mark of the Tajoura Detention Centre Airstrike

      On behalf of the Post-Tajoura Working Group, the European Union Delegation to Libya issues a statement to mark the passing of three months since the airstrike on the Tajoura Detention Centre. Today is the occasion to remind the Libyan government of the urgency of the situation of detained refugees and migrants in and around Tripoli.

      https://eeas.europa.eu/delegations/libya/68248/statement-post-tajoura-working-group-three-month-mark-tajoura-detention-

    • Statement by the Spokesperson on the situation in the #Tajoura detention centre

      Statement by the Spokesperson on the situation in the Tajoura detention centre.

      The release of the detainees remaining in the Tajoura detention centre, hit by a deadly attack on 2 July, is a positive step by the Libyan authorities. All refugees and migrants have to be released from detention and provided with all the necessary assistance. In this context, we have supported the creation of the Gathering and Departure Facility (GDF) in Tripoli and other safe places in order to improve the protection of those in need and to provide humane alternatives to the current detention system.

      We will continue to work with International Organisation for Migration (IOM) and UNHCR (the UN Refugee Agency) in the context of the African Union-European Union-United Nations Task Force to support and protect refugees and migrants in Libya. We call on all parties to accelerate humanitarian evacuation and resettlement from Libya to third countries. In particular, we are supporting UNHCR’s work to resettle the most vulnerable refugees with durable solutions outside Libya, with around 4,000 individuals having been evacuated so far. We are also working closely with the IOM and the African Union and its Member States to continue the Assisted Voluntary Returns, thereby adding to the more than 45,000 migrants returned to their countries of origin so far.

      The European Union is strongly committed to fighting traffickers and smugglers and to strengthening the capacity of the Libyan Coast Guard to save lives at sea. Equally, we recall the need to put in place mechanisms that guarantee the safety and dignity of those rescued by the Libyan Coast Guard, notably by ending arbitrary detention and allowing the UN agencies to carry out screening and registration and to provide direct emergency assistance and protection. Through our continuous financial support and our joined political advocacy towards the Libyan authorities, the UNHCR and IOM are now able to better monitor the situation in the disembarkation points and have regular access to most of the official detention centres.

      Libya’s current system of detaining migrants has to end and migration needs to be managed in full compliance with international standards, including when it comes to human rights. The European Union stands ready to help the Libyan authorities to develop solutions to create safe and dignified alternatives to detention in full compliance with the international humanitarian standards and in respect of human rights.

      https://eeas.europa.eu/headquarters/headquarters-homepage/65266/statement-spokesperson-situation-tajoura-detention-centre_en

    • 05.11.2019

      About 45 women, 16 children and some men, for a total of approximately 80 refugees, were taken out of #TariqalSikka detention centre by the Libyan police and taken to the #UNHCR offices in #Gurji, Tripoli, yesterday. UNHCR told them there is nothing they can do to help them so...
      they are now homeless in Tripoli, destitute, starving, at risk of being shot, bombed, kidnapped, tortured, raped, sold or detained again in an even worst detention centre. Forcing African refugees out of detention centres and leaving them homeless in Tripoli is not a solution...
      It is almost a death sentence in today’s Libya. UNHCR doesn’t have capacity to offer any help or protection to homeless refugees released from detention. These women & children have now lost priority for evacuation after years waiting in detention, suffering rape, torture, hunger...

      https://twitter.com/GiuliaRastajuly/status/1191777843644174336
      #SDF #sans-abri

  • Polémique Le Corbusier : « Juger les attitudes d’un artiste d’hier dans le climat d’aujourd’hui est bien de notre époque »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/04/05/polemique-le-corbusier-juger-les-attitudes-d-un-artiste-dans-le-climat-d-auj

    Chronique. La descente aux enfers se poursuit pour Le Corbusier (1887-1965). L’architecte suisse devenu français en 1930 était considéré comme le dieu de la modernité des années 1920 et 1930 – grands ensembles rationnels pour les masses et maisons pures, blanches et élégantes pour les riches. Mais au fil des ans et des publications, ce Picasso du béton fut qualifié de réactionnaire, vichyste, fasciste, stalinien, antisémite et pro-Hitler. Ce qui donne un millefeuille nauséabond et un personnage qui, même mort, n’est pas fréquentable. Tout cela figure dans une tribune collective, publiée le 2 avril sur le site du Monde.
    Article réservé à nos abonnés Lire aussi « L’antisémite Le Corbusier ne doit plus bénéficier d’aucun soutien public »

    Ce portrait a déjà été brossé dans trois livres sortis en 2015 à l’occasion d’une exposition Le Corbusier au Centre Pompidou. Le contraste était vertigineux : le musée mettait en lumière un génie des formes ; les livres dénonçaient sa face noire. Entre les deux camps, ce fut rude. Mais la tribune est d’abord inédite par le profil des neuf signataires : on y trouve des anti-corbuséens de longue date, mais aussi, et c’est une surprise, le cinéaste Jean-Louis Comolli et l’historienne Michelle Perrot, voix du féminisme, du mouvement ouvrier et aussi de l’univers carcéral, un sujet que les « anti-Corbu » associent aux bâtiments du maître.

    La tribune demande aussi au ministre de la culture, Franck Riester, de se désengager du projet de musée Le Corbusier, à Poissy (Yvelines). De se retirer de la Fondation Le Corbusier, dans le 16e arrondissement de Paris. Et d’agir pour que soit déboulonnée la statue de l’architecte inaugurée il y a quelques semaines à Poissy. Puisque, selon les signataires, Le Corbusier « ne doit plus bénéficier d’aucun soutien public », ils auraient pu demander que nos écoles d’architecture, financées par l’Etat, suppriment l’artiste des enseignements, que ses bâtiments soient fermés à la visite, que les plaques à son nom soient retirées, et que ses œuvres soient expulsées des musées.
    Faire vaciller la statue de l’homme

    Le ministère de la culture nous a fait savoir qu’il ne fera rien de tout cela et qu’il appartient aux historiens de se prononcer. Pas simple car deux camps s’invectivent. Le Corbusier a voulu travailler pour Philippe Pétain et Benito Mussolini. Oui, mais aussi pour Léon Blum, en 1936. Il écrit des mots louangeurs sur Adolf Hitler, mais aussi d’autres de mépris sur l’Allemagne nazie.

    #grand_homme

  • Des « stéréotypes » et un « cercle vicieux » : le casse-tête de la mixité des métiers
    https://www.europe1.fr/societe/des-stereotypes-et-un-cercle-vicieux-le-casse-tete-de-la-mixite-des-metiers-

    En 2018, seuls 17% des métiers étaient considérés comme mixtes par le Centre d’Information et Documentation Jeunesse (CIDJ). Un enjeu pourtant capital pour l’égalité des sexes au travail.

    Des femmes surreprésentées dans les métiers peu qualifiés, et largement minoritaires dans l’informatique ou la recherche ? Intuitif, le lieu commun est loin d’appartenir au passé selon les derniers chiffres du Centre d’Information et Documentation Jeunesse (CIDJ). Les exemples ne manquent pas : dans le domaine du numérique, les femmes représentent ainsi moins d’un quart des employés (15%). L’écart est encore plus marqué dans l’industrie automobile, où les jeunes apprenties ne représentent que 7% des effectifs. Mais lorsque l’on prend en compte l’ensemble des professions, le diagnostic se confirme dans des proportions méconnues : selon le CIDJ, dépendant du ministère de la Jeunesse et des Sports, la part de métiers mixtes en France s’élève à seulement… 17% en 2019. Le constat, accablant, sera l’un des thèmes abordés au forum ELLE active dont Europe 1 est partenaire, vendredi et samedi à Paris. L’occasion de revenir sur ses origines et ses répercussions.
    Qu’est-ce qu’un métier mixte ?

    Une profession est dite « mixte » lorsque les femmes et les hommes représentent entre 40% et 60% de ses effectifs. Les écarts sont particulièrement importants dans des secteurs industriels comme l’agroalimentaire ou la plasturgie, où les femmes ne représentent qu’environ un tiers des effectifs. En 2016, seules 11,6% des employés du BTP étaient des femmes.

    « Un garçon peut être infirmier, mais pas moi ». Au global, la proportion est en légère hausse : en 2014, seuls 12% des métiers étaient mixtes selon la ministre de l’Éducation de l’époque, Najat Vallaud-Belkacem - le gouvernement s’était donné l’objectif de relever cette proportion à 30% en 2025. « Au travail, c’est le talent qui compte », proclamait alors une campagne nationale de communication mettant en scène un homme auxiliaire de puériculture, une femme boucher, ou une autre mécanicienne. Plusieurs plans gouvernementaux ont depuis été lancés pour tenter de résorber d’importants écarts dans des secteurs précis, comme celui des transports - les chauffeurs routiers ne comptaient que 3% de femmes en 2014 - et des armées - 15,5% de femmes.

    Pour quels résultats ? Une vision incontestablement moins stéréotypée selon Valérie Deflandre, conseillère d’orientation au CIDJ. « Quand nous recevons de jeunes gens, ils n’ont pas de mal avec la mixité des métiers : à les entendre, tout le monde peut tout exercer aujourd’hui », explique-t-elle à Europe 1. Et de nuancer immédiatement : « C’est quand on se met à parler d’eux personnellement, de leurs choix, de la manière dont ils se projettent, que l’approche devient différente. Un garçon peut être infirmier, oui, mais pas moi. »

    Au contact des lycéens, la spécialiste estime récolter les fruits d’une socialisation « genrée dès la naissance » : « on n’interprète pas les pleurs d’une fille ou d’un garçon de la même manière. On n’attend pas d’un garçon qu’il ait la même façon de parler, on ne lui propose pas les mêmes jouets dans les magasins. Un enfant, dès trois ans, a su repérer ce que faisaient les filles, et ce que faisaient les garçons. Tout part de là. »

    « Une fois sur le terrain, comment je vais être acceptée ? ». Les conseillers d’orientation constatent à ce titre des approches différentes selon les sexes. « Si on présente un métier à majorité féminine à un garçon, son premier réflexe va souvent être de dire : ’dans mon lycée, il y a cette filière, mais il n’y a que des filles’ », souligne Valérie Deflandre. « Les filles ont, elles, plus d’affranchissement pour aller vers une filière scientifique si elles ont de bonnes notes en maths et en physique. Mais elle raisonnent déjà en termes d’insertion professionnelle. Elles demandent : ’une fois que je serai sur le terrain, comment je vais être acceptée au sein d’équipes très masculines ?’ ». Si elles représentent 47% des bachelières en série S, les filles ne sont ainsi que 27% au sein des promotions d’écoles d’ingénieurs.

    Au moment de ces choix, la crainte du harcèlement à l’université ou au travail peut-elle déjà peser ? Alors que le mouvement #MeToo a libéré la parole des femmes dans plusieurs entreprises, de grandes écoles, comme la prestigieuse prépa du lycée militaire de Saint-Cyr, ont récemment été éclaboussées par des scandales sexistes. « Je n’ai pas souvenir d’inquiétudes précises » de jeunes femmes choisissant leur orientation, répond Valérie Deflandre, reconnaissant volontiers l’existence d’un « cercle vicieux » : moins rapidement la mixité progresse, plus il est difficile d’éradiquer certains comportements sexistes. En 2018, à l’occasion de la présentation d’une étude du Syndicat national du jeu vidéo à l’Assemblée nationale, une conceptrice de ce milieu traditionnellement masculin abondait : « il faut faire en sorte qu’elles (les femmes, ndlr) y restent (dans le secteur, ndlr), en instaurant un climat ’safe’ dans les entreprises, pour éviter de reproduire l’ambiance ’vestiaires’ qui y règne. »

    La moitié des médecins, mais seulement un tiers des chirurgiens. Sur le front de l’emploi, ces stéréotypes « coupent » en outre les jeunes, femmes comme hommes, de métiers porteurs. Dans l’informatique et le numérique, premier secteur recruteur de cadres selon l’Association pour l’emploi des cadres (APEC), moins de 30% des postes sont aujourd’hui occupés par des femmes. A l’inverse, le secteur des services à la personne, première famille créatrice d’emplois selon le rapport des métiers en 2022, ne salarie qu’environ 10% d’hommes. Dans les cursus universitaires où la proportion tend à s’équilibrer, les choix restent finalement genrés : près de la moitié des médecins sont des femmes, mais cette proportion tombe à un tiers chez les chirurgiens. La spécialité la plus féminisée reste de loin la pédiatrie, avec près de 70% de femmes.

    « Les clichés sont tellement ancrés que la tâche est parfois complexe », reconnaît Valérie Deflandre, qui souligne que les différentes campagnes d’information misant sur l’identification vont « dans le bon sens » : « les jeunes filles qui viennent avec une demande sur un métier plutôt masculin ont souvent eu un exemple autour d’elles : une cousine, une professionnelle, un forum, etc ». Au quotidien, la conseillère d’orientation travaille à recentrer les jeunes sur leurs aspirations profondes : « on apprend à se connaître, à dire ce qu’on aime, comment on fonctionne. Et puis, petit à petit, on parvient parfois à leur faire se dire : ’ce n’est pas un métier auquel j’aurais pensé, mais il m’irait bien.’ » Des victoires au cas par cas, mais insuffisantes au global. « Ce ne sont pas les professeurs, au moment des conseils de classe, qui vont déconstruire des années d’éducation », pointe la spécialiste. « On doit mettre en situation les enfants dès la maternelle, avec les bons outils. C’est tout un travail préventif qu’il faut accélérer. »

  • Défense russe : Paris et Bruxelles préparent une provocation à l’arme chimique en Syrie - Sputnik France
    https://fr.sputniknews.com/international/201903291040547317-france-belgique-preparent-provocation-syrie

    « Les services secrets de France et de Belgique préparent une provocation à l’arme chimique en Syrie afin d’accuser les forces aérospatiales russes d’avoir porté des frappes contre les civils », a déclaré vendredi aux journalistes le chef du Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie, le général de brigade Victor Kouptchichine.

    « Les représentants des services secrets occidentaux ont déjà tenu une réunion appropriée avec les chefs de file des terroristes à Idlib », a-t-il indiqué.

    Selon des informations détenues par le Centre, les formations armées illégales qui déploient leurs activités sur le territoire de la zone de désescalade d’Idlib préparent des provocations en vue d’accuser les militaires russes et les troupes gouvernementales syriennes d’avoir employé des substances toxiques contre les civils, a noté le ministère russe de la Défense sur son site.

    « Pour organiser ces provocations, des représentants des services secrets français et belges sont arrivés à Idlib. Une rencontre s’est tenue sous leur direction avec des chefs de file des groupes terroristes Hayat Tahrir al-Cham* (anciennement Front al-Nosra*) et Tanzim Hurras ad-Din (ayant prêté allégeance à Al-Qaïda*), ainsi qu’avec des représentants de l’organisation soi-disant humanitaire des Casques blancs », a poursuivi Victor Kouptchichine.

    Il a ajouté que la réunion avait été consacrée à la mise en scène d’images appropriées « censées prouver que la Russie et la Syrie ont employé des substances toxiques contre les civils ».

    Toujours selon Victor Kouptchichine, chaque participant à la mise en scène de l’attaque chimique sera payé 100 dollars US (presque 90 euros).

    Il a fait remarquer également que les organisateurs de la provocation pourraient avoir recours à des gaz toxiques réels afin de garantir « l’authenticité » des photos et des vidéos.

    Dans ce contexte, le Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie a appelé les chefs des formations armées illégales à refuser toute provocation armée et à s’engager dans la voie d’un règlement pacifique dans les régions qu’ils contrôlent.

    #syrie #false_flag #faux-drapeau

  • La réalisatrice Agnès Varda, pionnière de la Nouvelle Vague, est morte
    Par Clarisse Fabre Publié aujourd’hui à 11h27, mis à jour à 11h32
    https://www.lemonde.fr/culture/article/2019/03/29/la-realisatrice-agnes-varda-pionniere-de-la-nouvelle-vague-est-morte_5443036

    Agnès Varda en quelques dates

    30 mai 1928 Naissance à Ixelles (Belgique)

    1951 Photographe du Festival d’Avignon

    1955 « La Pointe courte »

    1962 « Cléo de 5 à 7 »

    1965 « Le Bonheur », prix Louis-Delluc

    1968 « Black Panthers »

    1985 « Sans toit ni loi », Lion d’or à Venise

    1991 « Jacquot de Nantes »

    2003 Expose à la Biennale de Venise

    2007 « Les Plages d’Agnès », César du meilleur documentaire

    2016 Expose au Centre Pompidou ses photos de Cuba prises en 1962

    2017 Oscar d’honneur et sortie de « Visages Villages » avec JR

    29 mars 2019 Mort à l’âge de 90 ans à Paris

  • Le nombre de #femmes qui vivent à plus de 45 min d’une #maternité a doublé en 20 ans
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/03/21/le-nombre-de-femmes-qui-vivent-a-plus-de-45-mn-d-une-maternite-a-double-en-v

    La mobilisation des élus et d’une partie de la population n’y a rien changé. Après Die (Drôme), Creil (Oise), Saint-Claude (Jura), Le Blanc (Indre), la maternité de Bernay (Eure) a à son tour dû définitivement fermer ses portes, lundi 11 mars, obligeant les femmes enceintes qui devaient y accoucher à se rendre à Lisieux (Calvados), à trente minutes de route, ou à Evreux (Eure) à cinquante minutes.En un peu plus de vingt ans, entre le 1er janvier 1997 et le 11 mars 2019, la France a perdu 338 maternités (413 fermetures et 73 ouvertures) sur 835. A l’issue de cette colossale refonte de la carte sanitaire, le nombre de femmes en âge de procréer se trouvant à plus de quarante-cinq minutes d’une maternité a plus que doublé, passant de 290 000 à 716 000, soit 430 000 de plus. Le nombre de celles se trouvant à plus de trente minutes a, lui, augmenté de près de deux millions, passant de 1,9 million en 1997 à 3,7 millions en 2019.

    • MATERNITÉS AGNÈS BUZYN MET LES SAGES-FEMMES EN PREMIÈRE LIGNE, Sylvie Ducatteau
      https://www.humanite.fr/maternites-agnes-buzyn-met-les-sages-femmes-en-premiere-ligne-669747

      La ministre de la Santé a assuré vouloir « trouver une solution pour qu’il n’y ait plus cette angoisse d’accoucher loin d’une maternité »,
      Interrogée jeudi sur BFMTV et RTL, la ministre de la Santé a assuré vouloir « trouver une solution pour qu’il n’y ait plus cette angoisse d’accoucher loin d’une maternité », alors que 35 de ces établissements ont été fermés récemment ou sont menacés de disparaître au prétexte de pénurie de pédiatres et d’obstétriciens. Agnès Buzyn a promis qu’il y aura « en permanence une sage-femme pour accompagner les femmes enceintes » et les « sécuriser ». Des taxis et des chambres d’hôtel seront également mis à disposition des femmes dont les accouchements sont programmés. Une déclaration qui intervient alors qu’au Blanc (Indre), où se déroulent jusqu’à dimanche des états généraux « des maternités en colère », un nourrisson est né au domicile de ses parents dans la nuit de mardi à mercredi, après que la maternité de la ville a été fermée. La mère de famille n’a pas pu rejoindre le site où elle devait accoucher, distant de 70 kilomètres. S. D.

      suite de : Le nombre de #femmes qui vivent à plus de 45 min d’une #maternité a doublé en 20 ans et compléments (Le Monde)

      Ces chiffres inédits, issus d’une étude réalisée pour Le Monde par le géographe de la santé Emmanuel Vigneron, et qui diffèrent des données produites par la Drees, le service statistiques du ministère de la santé, ne manqueront pas d’alimenter le débat autour des hôpitaux de proximité, l’une des mesures-phares de la loi santé dont l’examen a débuté dans l’Hémicycle le 18 mars. Ces établissements – au nombre de 500 à 600 – ne compteront ni chirurgie ni maternité. Couplée à une réforme des activités de soins et d’équipements lourds, la loi devrait donc à terme entraîner de nouvelles fermetures ces prochaines années.

      « On continue à fermer et à concentrer, on a l’impression que ça ne finira jamais », déplore Rosine Leverrier, la vice-présidente des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité, à la veille des états généraux des maternités de proximité qui se tiendront les 22 et 23 mars au Blanc.

      Les autorités sanitaires, elles, mettent en avant la sécurité des femmes pour justifier ces fermetures, invoquant un manque de médecins spécialistes et des « trous » dans les listes de garde. Une position qui a récemment reçu le soutien d’une vingtaine de syndicats de médecins et de collèges professionnels. « La proximité n’est pas gage de sécurité », avaient-ils fait valoir lundi 25 février, jugeant que la fermeture de certaines maternités est une « nécessité pour préserver la qualité et la sécurité des soins ».

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      Au Blanc, dans l’Indre, maternité en sursis
      « Il y a quelques endroits où l’éloignement devient trop grand pour être supportable, ce qui condamne les territoires à des morts lentes », juge Emmanuel Vigneron. Pour le géographe, « il faudrait définir une architecture d’ensemble et fixer dans la loi vingt ou trente exceptions territoriales sur la base de critères objectifs, de manière à rendre les fermetures plus acceptables ».
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      Note méthodologique

      Avec 716 000 femmes en âge de procréer habitant à plus de 45 minutes de la maternité la plus proche, le géographe Emmanuel Vigneron donne un résultat différent de celui de la direction des études statistiques du ministère de la santé (Drees), qui nous indique un effectif de 326 000. Le rapport 2016 de l’enquête nationale périnatale, cosigné de l’Inserm et de la Drees, indique pour sa part que 7,2 % des femmes ayant participé à l’enquête ont mis 45 minutes ou plus, ce qui correspondrait à un million de femmes. A l’appui de ses calculs, M. Vigneron a utilisé les données de l’Insee, en prenant compte des maternités fermées jusqu’au 11 mars 2019 et des modifications communales survenues entre 1997 et aujourd’hui.

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      Au Blanc, dans l’Indre, maternité en sursis , Frédéric Potet, 30 juin 2018
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2018/06/30/au-blanc-dans-l-indre-maternite-en-sursis_5323586_3232.html

      Dans sa chronique, notre journaliste Frédéric Potet revient sur l’obligation faite à la maternité de la ville du Blanc, dans l’Indre, de fermer l’été, obligeant les parturientes à aller accoucher à plus d’une heure de chez elles.

      Chronique. Le glas a sonné, mercredi 27 juin, à 18 heures précises, au clocher de l’église Saint-Génitour, au Blanc, dans l’Indre. Au même moment, la sirène de la mairie retentissait à l’unisson, cependant que les compagnies d’ambulance jouaient du klaxon de leur côté. Pareil tintamarre n’est pas habituel dans cette petite cité de 6 500 habitants, située loin de tout centre urbain. Mais il fallait cela pour protester devant l’obligation, pour le moins insolite, faite à la maternité de la ville : suspendre toute activité pendant juillet et août.
      Un peu plus tôt dans la journée, un enfant naissait au Blanc : Ryan, 3,570 kg. La population redoute que celui-ci soit le dernier à voir le jour en ville ; que la maternité, en clair, ne rouvre jamais. A 18 h 30, une chaîne et un cadenas étaient posés par la direction de l’hôpital sur la porte de la salle d’accouchement. La photo de ce verrouillage symboliquement mis en scène n’allait pas tarder à enflammer les réseaux sociaux.


      À 18 h 30, mercredi 27 juin 2018, une chaîne et un cadenas étaient posés sur la porte de la salle d’accouchement par la direction de l’hôpital du Blanc (Indre), en raison de la suspension de toute activité de la maternité pendant juillet et août.

      Si elle n’est pas une première en France, cette fermeture estivale est l’ultime épisode d’un feuilleton qui agite, depuis sept ans, ce coin reculé du Berry. La décision a été prise par l’hôpital de Châteauroux – qui gère celui du Blanc depuis la fusion des deux établissements en 2017 –, au regard des plannings des praticiens. Une modification du système de gardes a fait apparaître des trous dans les tableaux du personnel, composé en partie d’intérimaires. Estimant que la sécurité n’était pas suffisamment assurée, la direction a décrété une suspension temporaire, en accord avec l’Agence régionale de santé (ARS).

      Si l’inquiétude est grande, parmi les habitants, de voir l’interruption se prolonger après l’été, toute aussi vive est la colère provoquée par la méthode mise en œuvre : « Une stratégie fallacieuse de démolition, dénonce la maire de la commune, Annick Gombert (PS). Les autorités de tutelle ne cessent de laisser entendre, depuis des années, que la maternité va fermer. Comment voulez-vous que des praticiens viennent s’installer durablement chez nous face à une telle menace ? »

      Les premières « attaques » remontent à 2011. L’ARS avait alors voulu supprimer l’activité de chirurgie de l’hôpital pour des raisons budgétaires, ce qui aurait entraîné de facto la fermeture de la maternité. Un moratoire avait alors été obtenu par les élus auprès du ministère de la santé, à la suite d’une forte mobilisation de la population.

      « Tous les arguments possibles ont été avancés, au fil des années, pour justifier une fermeture : les finances au début, le nombre insuffisant d’accouchements par la suite – environ 270 par an –, aujourd’hui la sécurité. Il est difficile de ne pas y voir une forme d’acharnement », estime l’ancien maire et député Jean-Paul Chanteguet (PS), partie prenante d’un comité de défense au côté d’un ex-adversaire politique de droite, Jean-Michel Mols.

      L’ARS a beau insister sur le caractère « temporaire » de la suspension, précisant qu’un nouveau point sur les plannings sera effectué en août, le doute s’est installé : « Cette fermeture pendant l’été est un moyen de nous préparer psychologiquement à une fermeture définitive », est persuadée Annick Gombert.

      Les parturientes, en attendant, font grise mine devant les temps de trajet nécessaires pour rejoindre les maternités les plus proches, à Châtellerault (52 km) dans la Vienne, Châteauroux (59 km) et Poitiers (61 km). Toutes étaient situées, « jusque-là », à plus ou moins une heure de route… Elles seront encore un peu plus distantes avec la nouvelle limitation de vitesse à 80 km/h, effective à partir du dimanche 1er juillet.

      Une heure de transport imposée

      Si le code de la santé publique se garde bien de fixer un temps légal maximal pour accéder à une maternité, les professionnels évaluent généralement à quarante-cinq minutes la limite à ne pas dépasser. Cette heure de transport imposée aux habitantes du Blanc passe mal : « C’est une violence faite aux femmes », dénonce la maire de la ville, pour qui l’ARS aurait dû trouver des praticiens remplaçants au lieu de mettre les patientes devant le fait accompli.

      Un malheur n’arrivant jamais seul, la ville doit faire face, en parallèle, à une autre menace de fermeture : celle d’une classe de primaire. Tout comme pour la maternité, une mesure « suspensive » a été prise à l’encontre de l’école Jules-Ferry qui devra, à la rentrée prochaine, s’assurer de compter 175 élèves dans ses effectifs. En deçà, une des sept classes de l’établissement sera condamnée. La commune paierait alors le prix d’une démographie en baisse régulière, et aurait une occasion supplémentaire de fustiger la déliquescence des services publics en milieu rural.

      Une lettre a même été adressée à Brigitte Macron au motif qu’elle a été « plusieurs fois maman et mamie »
      Le Blanc en connaît long sur le sujet depuis 1953, année qui vit sa gare accueillir son dernier train de voyageurs. Ces deux dernières décennies ont été particulièrement douloureuses avec l’arrêt d’une section électrotechnique au lycée de la ville et la fermeture de l’antenne locale de Pôle Emploi. L’hôtel des impôts a, lui, diminué drastiquement ses horaires d’ouverture, alors que la sous-préfecture ne compte plus qu’une poignée de salariés.

      Une cessation de la maternité porterait un coup violent à ce bassin de population classé parmi les plus pauvres de la région Centre-Val-de-Loire. Elle entraînerait dans son sillage la disparition de l’institut de formation en soins infirmiers, la seule formation post-bac de la ville, redoutent les élus et les collectifs de défense.

      Ceux-ci font assaut d’initiatives pour mobiliser l’opinion : dépôt d’une requête en référé au tribunal administratif de Limoges, « appel citoyen » (le 18 juin) devant la sous-préfecture sur l’air de La Marseillaise, mise en scène d’un faux accouchement sur le pont qui enjambe la Creuse, envoi d’une pétition signée par 43 maires au premier ministre… Une lettre a même été adressée à Brigitte Macron au motif qu’elle a été « plusieurs fois maman et mamie ». Elle est signée d’un « groupe de femmes en colère » ayant accouché au Blanc. Ou qui espéraient le faire.

      A Saint-Claude, dans le Jura, un premier hiver sans la maternité, François Béguin, 12 février 2019

      https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/02/12/a-saint-claude-dans-le-jura-un-premier-hiver-sans-la-maternite_5422296_82344

      « Quand l’Etat s’en va » 2/5. La maternité de Saint-Claude, dans le Jura, a fermé en avril 2018, à cause de la désaffection des patients et les difficultés de recrutement.

      Sur la route entre le centre hospitalier de Saint-Claude et celui de Lons-le-Saunier (Jura), distants de 60 km, le 30 janvier.
      Sur la route entre le centre hospitalier de Saint-Claude et celui de Lons-le-Saunier (Jura), distants de 60 km, le 30 janvier. RAPHAEL HELLE / SIGNATURES POUR

      [Alors que, à l’écart des grandes métropoles, monte chez les Français un sentiment d’abandon fortement mis en avant dans le cadre du grand débat, Le Monde propose une série sur ces lieux qui souffrent de la fermeture des services publics, transports, écoles, perceptions ou hôpitaux.]

      La neige est tombée drue la nuit précédente sur le Haut-Jura. Installée dans un café à l’entrée de Saint-Claude, Doriane Gardel, 37 ans, le ventre arrondi par cinq mois de grossesse, fait défiler sur l’écran de son portable les photos de la petite route en lacets sur laquelle elle a dû rouler « au pas » quelques heures plus tôt pour se rendre au travail.

      A cause du vent qui a « soufflé » la neige sur la chaussée, les quelques kilomètres qui séparent Septmoncel – la commune de 700 habitants où elle vit – de Saint-Claude lui ont pris cinquante minutes, soit plus du double du temps habituel. Si elle avait dû ensuite rejoindre la maternité d’Oyonnax (Ain), où elle doit accoucher début juin, cela lui aurait demandé dans ces conditions une heure de plus.

      Elle a beau savoir que les routes seront dégagées le jour « J », au printemps, elle n’est pas sereine depuis la fermeture, en avril 2018, de la maternité de l’hôpital Louis-Jaillon, à Saint-Claude. C’est là qu’elle est née en 1981 et c’est là qu’elle a eu son premier enfant en 2014. « J’en ai eu des contractions de stress, je n’arrêtais pas de penser que je pouvais accoucher au bord de la route, explique-t-elle. Après l’annonce de la fermeture, je me suis même posé la question d’un deuxième enfant. Je me suis demandé jusqu’à quand je pouvais le concevoir pour être sûre qu’il n’arrive pas en hiver. »
      Ce raisonnement, Doriane Gardel n’est pas la seule à le faire dans cette région vallonnée, où les temps de transport (quarante minutes de route pour Oyonnax), peuvent très vite s’allonger l’hiver. « On avait convenu avec mon mari que si je n’étais pas tombée enceinte en novembre-décembre, on arrêtait tout », assure Estelle Villaldea Martin, 39 ans, qui vit dans un petit village à côté de Saint-Laurent-Grand-Vaux, à quarante-cinq minutes de la maternité de Lons-le-Saunier, « quand les routes sont bonnes ». Le terme de sa sixième grossesse est prévu en juillet. « Partir à la maternité sur une route enneigée, ce serait un stress énorme », dit-elle.
      A Lavans-lès-Saint-Claude (Jura), au 9ème des 60 km qui séparent le centre hospitalier Louis Jallon de saint-Claude de celui de Lons-le-Saunier, le 30 janvier.


      A Lavans-lès-Saint-Claude (Jura), au 9ème des 60 km qui séparent le centre hospitalier Louis Jallon de saint-Claude de celui de Lons-le-Saunier, le 30 janvier. RAPHAEL HELLE / SIGNATURES POUR "LE MONDE"

      « Mépris » du gouvernement

      Dans cette région enclavée du Jura, où l’on vit de l’industrie, du tourisme et de la proximité avec la Suisse, la décision prise à l’été 2018 par l’agence régionale de santé (ARS) de fermer la maternité, la pédiatrie et la chirurgie conventionnelle (nécessitant une hospitalisation) pour des raisons de sécurité ne passe toujours pas.

      « Au ministère de la santé, à Paris, ils ont une réflexion d’urbain, ils n’arrivent pas à se rendre compte de ce que c’est ici après une chute de neige, avec l’hélicoptère qui ne peut pas venir à cause de la tempête, c’est cette France qu’on oublie », lance Jean-Louis Millet, le maire (divers droite) de Saint-Claude, en conduisant sa voiture sur le plateau enneigé des Rousses, au milieu des forêts et des pistes de ski de fond, quasi désertes à cette saison.

      Depuis deux ans, l’élu ne ménage pas sa peine pour empêcher la fermeture de l’établissement où 342 enfants étaient nés en 2016. Trois recours ont été déposés devant la justice administrative. « J’en suis à quatre-vingts courriers à Buzyn, Hulot, Schiappa, Le Maire… Pas un ne m’a répondu sur le fond », déplore M. Millet.

      Pour protester contre ce « mépris » du gouvernement, il a décidé de boycotter le grand débat national. Une « mascarade », selon lui. Au second tour de l’élection présidentielle, en 2017, M. Millet, qui se présente comme un « villiériste de la première heure », avait publiquement demandé : « Faut-il voter [Marine] Le Pen pour sauver l’hôpital ? », après avoir constaté qu’en réponse à ses courriers, seule la candidate du Front national s’était prononcée en faveur du maintien de la maternité.

      « Ras-le-bol de cette médecine à deux [combien ?! ndc] vitesses »

      Une interrogation qui n’a pas empêché sur ce dossier l’union sacrée des élus municipaux. Dès les premières menaces, M. Millet a reçu le soutien de son opposant historique, l’ancien maire communiste Francis Lahaut qui s’était battu en 1995 pour le maintien des urgences. « Sur cette terre de résistance, il y a une unité absolue autour de la maternité », assure l’hôtelier André Jannet, le président du comité de défense de l’hôpital.

      En lieu et place du grand débat, le comité a organisé, les 26 et 27 janvier, un « référendum d’initiative populaire » dans trente et une communes du Haut-Jura. Plus de 6 000 personnes se sont déplacées pour dire leur attachement à leur hôpital, soit davantage encore que les 5 000 qui avaient manifesté dans les rues de Saint-Claude en mai 2017 à l’appel du comité. « On craignait qu’il y ait une usure mais le soutien de la population ne se dément pas », se félicite M. Millet.

      Dans des « cahiers de doléances et de propositions citoyennes » installés à côté des urnes, des dizaines d’habitants ont couché leur inquiétude et leur colère sur les inégalités d’accès aux soins. « Est-ce que notre santé vaut moins que celle des citadins ? », interroge une femme. « Ras-le-bol de cette médecine à deux vitesses, nous voulons pouvoir bénéficier de soins sans nous poser la question de savoir comment nous rendre dans un hôpital », écrit une autre.

      A Saint-Claude, on sait qu’à travers l’hôpital, c’est une part de l’attractivité de la sous-préfecture du Jura qui se joue. En 2017, les quarante principaux employeurs industriels du bassin, représentant 2 800 emplois, avaient tous signé un texte pour dire leur « inquiétude » et s’opposer aux fermetures.

      « On joue notre survie économique »

      « Quelle absurdité de dégrader ce qui existe », se désole Olivier Jeantet depuis les locaux de son usine de pièces de caoutchouc installée dans le centre-ville depuis plus d’un siècle. « On joue notre survie économique en permanence, on se bat pour ne pas délocaliser nos productions et pendant ce temps, l’Etat détricote les services publics. Si on veut sinistrer la région, continuons comme ça », lance-t-il.

      A en croire le maire, après avoir subi de plein fouet la crise de 2008, l’industrie locale (fonderie, plasturgie) tournerait aujourd’hui à plein régime. « Les carnets de commandes sont pleins et les entreprises ont de gros soucis de recrutement, assure M. Millet. Cet été, certaines ont dû refuser des commandes parce qu’elles n’avaient pas suffisamment de main-d’œuvre. » Sous couvert d’anonymat, un responsable d’usine estime pour sa part qu’« il y a plein de choses qui font que les gens ne veulent pas venir à Saint-Claude : le centre-ville pas animé, la difficulté pour trouver un logement… Alors l’hôpital qui ferme, ça en rajoute une couche… »

      A la direction de l’hôpital, un vaste bâtiment posé en fond de vallée de cette ville construite sur plusieurs étages, on rappelle les raisons qui ont poussé à la fermeture. En octobre 2017, l’ARS Bourgogne-Franche-Comté soulignait une « perte de confiance » de la population dans cet établissement et d’« importants taux de fuite » vers d’autres sites, plus de 40 % des jeunes mères du bassin de vie couvert par le centre hospitalier ayant choisi, en 2016, d’accoucher ailleurs. « Comme il y avait un fort turnover de remplaçants, les femmes se sont lassées de ne pas avoir d’interlocuteur fixe, et la rumeur de la fermeture a fait fuir beaucoup de monde », décrypte un ancien salarié de l’hôpital.

      C’est donc pour des raisons de sécurité liée à la démographie médicale que la maternité s’est vue retirer son autorisation. « Nous avions un problème sanitaire, nous n’avions plus les praticiens nécessaires, explique Guillaume Ducolomb qui dirige les hôpitaux de Saint-Claude et de Lons-le-Saunier depuis mai 2018. On a fonctionné avec un gynécologue à temps plein alors qu’il en fallait six, idem pour les anesthésistes. A la fin, on tournait à 100 % avec des intérimaires. Comment fait-on pour recruter des médecins ? Nous n’avons aucun moyen de contraintes. Quand vous n’avez pas de candidat, vous n’avez pas de candidat. »


      Le centre hospitalier Louis Jallon de Saint-Claude (Jura), dont la maternité s’est vue retirer son autorisation, le 30 janvier.
      Le centre hospitalier Louis Jallon de Saint-Claude (Jura), dont la maternité s’est vue retirer son autorisation, le 30 janvier. RAPHAEL HELLE / SIGNATURES POUR "LE MONDE"

      « On est dans la phase d’après »

      Aujourd’hui, M. Ducolomb assure avoir « tourné la page » de la maternité. « On est dans la phase d’après », dit-il, alors qu’une IRM devrait être installée d’ici à quelques mois à l’hôpital et qu’un projet de traitements de pathologies cancéreuses par chimiothérapie est en discussion pour la fin 2019-2020. « Je ne suis pas là pour fermer l’hôpital mais pour le faire évoluer », assure-t-il.

      Dans la région, tout le monde scrute avec attention comment se passe ce premier hiver sans maternité. Deux accouchements ont eu lieu en catastrophe ces derniers mois, l’un aux urgences, l’autre dans le véhicule du SAMU, sur le bord de la route, le 24 septembre. « Il y a des accouchements inopinés au cœur de Paris », fait remarquer M. Ducolomb, qui vient d’installer une chambre à la maternité de Lons-le-Saunier pour garder les parturientes dont le travail a commencé.
      Céline Champagne, 41 ans, une ex-sage-femme de la maternité de Saint-Claude, installée depuis novembre 2016 en libérale sur le plateau entre Septmoncel et Lamoura, était à la manœuvre le 24 septembre. Elle-même pompier volontaire, elle a formé depuis un an les pompiers « d’une bonne dizaine de casernes » aux accouchements inopinés. « Il faut arrêter d’entretenir cette phobie autour de la fermeture des petites structures », juge-t-elle, appelant à « une réorganisation complète de la répartition des médecins en milieu rural ».
      A la mairie, M. Millet ne désespère pas d’un revirement de l’ARS ou d’une décision favorable du tribunal administratif. Prudemment, il a tout de même mis un « deuxième fer au feu ». Après avoir démarché plusieurs cliniques privées, il espère que l’une d’elles fasse des propositions concrètes sur la chirurgie et l’obstétrique à l’ARS d’ici à la fin du mois.

      #WeDoNotCare

  • #Ivry-sur-Seine (94) : mercredi 27 mars, #rassemblement en soutien aux habitant.e.s du Vaydom
    https://fr.squat.net/2019/03/22/ivry-sur-seine-94-mercredi-27-mars-rassemblement-en-soutien-au-vaydom

    RASSEMBLEMENT EN SOUTIEN AU VAYDOM mercredi 27 mars à 16h sur le parvis de la mairie d’Ivry (métro Mairie d’Ivry) Le Vaydom est un immeuble occupé depuis 2017 où vivent aujourd’hui plus de cinquante personnes dont une vingtaine d’enfants scolarisés à Ivry et Vitry, qui à partir du 1er avril risquent d’être à la rue. […]

    #perquisition #Val_de_Marne #Vaydom_Centre_Social_Autogéré_d’Ivry_

  • Le Centre Wiesenthal à l’école de formation d’enseignants de Lausanne : « Annulez cette session haineuse qui enseigne la délégitimation d’Israël. » - Centre Simon Wiesenthal | CSW Europe

    Il s’agit d’un cours où je suis invité à animer une conférence et un atelier carto.

    Dans une lettre adressée à Guillaume Vanhulst, recteur de la Haute école pédagogique du canton de Vaud (HEP) de Lausanne, Shimon Samuels, directeur des Relations internationales du Centre Simon Wiesenthal, s’est dit scandalisépar une campagne haineuse en trois étapes, intrinsèquement anti-juive, orchestrée les 29 et 30 avril prochain sur le campus de la HEP :

    Et comme le ridicule ne tue pas, vous savourez ce passage inouï qui m’aurait fait exploser de rire s’il n’était pas aussi pitoyable :

    Le Centre demandait instamment à la HEP « de ne pas accueillir cette initiative éminemment politique, composée d’activistes – en lieu et place d’universitaires de renom – déterminés à mener une campagne regorgeant d’antisémitisme ».

    La lettre remarquait en outre que, « ironie du sort, ‘‘Hep-Hep’’ était au XIXe siècle le cri de ralliement des émeutiers allemands qui lançaient des pogroms meurtriers contre les Juifs. Ces émeutes ont commencé à Wurzbourg en 1819 et se sont propagées dans les villes de Rhénanie et de Bavière. ‘‘Hep’’ serait l’acronyme du latin Hierosolyma est perdita(« Jérusalem est perdue »), utilisé auparavant par les Croisés ».

    http://www.wiesenthal-europe.com/fr/news-releases-2019/485-le-centre-wiesenthal-a-l-ecole-de-formation-d-enseignants-de-

    Le Centre Wiesenthal à l’école de formation d’enseignants de Lausanne : « Annulez cette session haineuse qui enseigne la délégitimation d’Israël. »