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  • Contre la pénalisation du harcèlement de rue : une position afroféministe, queer et trans révolutionnaire | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/280917/contre-la-penalisation-du-harcelement-de-rue-une-position-afrofemini

    Le groupe de réflexion Queer & Trans Révolutionnaires (QTR) et le collectif afroféministe, Mwasi s’opposent à l’idée d’une loi pour pénaliser le harcèlement sexiste dans la rue. « Loin d’y voir un progrès, nous y voyons surtout le renforcement de l’Etat policier et donc encore plus de violences contre des populations qui y sont déjà exposées : hommes non blancs, migrants, migrantes, travailleuses et travailleurs du sexe notamment. »

    Nous, collectif afroféministe Mwasi et groupe de réflexion Queer & Trans Révolutionnaires (QTR), nous opposons à la pénalisation du harcèlement de rue, ainsi qu’à l’extension des logiques sécuritaires et carcérales, qu’elles prennent des motifs supposément féministes ou non.

    C’est le 17 mai 2017 que Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, a annoncé pour la première fois sur les ondes d’Europe Soir ce projet en cours qui s’inscrit dans celui plus large d’Emmanuel Macron d’introduire 10 000 « policiers de proximité ». Quelques mois plus tard le 12 septembre, la secrétaire d’Etat a fait part de sa collaboration avec le ministère de l’Intérieur, et un groupe de travail est actuellement chargé de proposer une loi pour pénaliser le harcèlement sexiste dans la rue.

    Loin d’y voir un progrès, nous y voyons surtout le renforcement de l’Etat policier et donc encore plus de violences contre des populations qui y sont déjà exposées : hommes non blancs, migrants, migrantes, travailleuses et travailleurs du sexe notamment. Non pas parce que ces populations sont plus portées à être criminelles, mais parce qu’elles sont plus criminalisées.

  • CASH INVESTIGATION : le monde merveilleux du travail | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/alberteins/blog/270917/cash-investigation-le-monde-merveilleux-du-travail

    Le magazine « Cash Investigation » a présenté mardi 26 septembre sur France 2 un reportage sur le « monde merveilleux du travail » qui révèle l’envers du décor au sein de Lidl France et Free, mettant en avant la souffrance au travail et les licenciements.

    #alberteins

    • Au Québec, en matière d’adoption, il y a eu la génération des « fillettes chinoises ». Énormément de jeunes filles asiatiques qui ont aujourd’hui entre vingt-cinq et trente-cinq ans ont grandi dans coins reculés du Québec au milieu de gens qui demandaient à leurs parents, devant elles : « et alors, vous êtes allés la chercher où ? Elle ne vous a pas coûté trop cher ? ». Parce que c’est ça, ce qu’il se passe. Les gens n’ont aucun filtre ! Donc il faut être capable de répondre et de soutenir son enfant dans ces cas-là. Il faut être prêt à accueillir un enfant d’une autre couleur, d’une autre culture…

      Ça fait tellement écho à ce que vit une copine adoptée en Inde par ses parents blancs catholiques français (et très travaillée par la question de ses origines)... à qui sa mère a sorti un jour, quand elle était ado « non mais estime-toi heureuse, si tu étais resté là-bas, tu serais déjà mariée, à assumer plein de tâches domestiques pénibles ».

    • @raspa
      Ça me rappelle une conversation trèèèèèèèès récente !

      Que peut-on faire pour la cause afroféministe quand on n’est pas femme ou pas noire ou ni l’un ni l’autre ? Comment peut-on être un-e bon-ne allié-e ?

      Amandine Gay : En conscientisant les personnes blanches sur leur propre privilège blanc. Le grand travail des allié-e-s, quels qu’ils soient, doit se faire dans leur communauté.
      [...] Pour nous, c’est très fatigant de devoir toujours faire de la pédagogie. En plus, cela nous met tout de suite dans une situation confrontationnelle : notre interlocuteur n’entend pas que son propos est problématique ou raciste mais qu’on l’a traité, lui, de raciste ! Et là, il n’y a plus de discussion possible. Alors que lorsque cela vient d’un pair, en général, la remise en question est plus facile.

      Donc pour moi, les allié-e-s, si ils et elles ont compris ce qu’il se passe, doivent faire comprendre à plus de gens qui leur ressemblent qu’il y a un problème. Parce que nous, personnes racisées, on le sait déjà et on est fatiguées de devoir faire de l’éducation gratuitement, sur notre temps libre, alors qu’on on est déjà discriminées.

    • @georgia oui :D

      J’en profite pour souligner que c’est plus facile à dire qu’à faire... quand justement il y a aussi des injonctions contraires, selon lesquels il ne faut pas prendre la place, parler au nom, attirer l’attention au détriment des premiers et premières concernées.

      Et je pense aussi que selon les situations, une parole rapportée, portée par ces fameux allié-e-s, pourra manquer de connaissance, d’authenticité, de légitimité.

      A poursuivre.

    • @raspa
      Encore et toujours sur notre sujet :

      Harvey Weinstein et les hommes qui savent. - Crêpe Georgette
      http://www.crepegeorgette.com/2017/10/13/harvey-weinstein

      La parole masculine compte dans des cas de violences sexuelles contre les femmes. Elle compte davantage que celles des femmes victimes. On ne vous dira pas que vous avez vos règles, que vous vous habillez trop court, que vous vous faites des idées, que vous cherchez les histoires, que vous avez un passé douteux, que vous êtes frustrée, que vous êtes lesbienne, que vous êtes hystérique, que vous êtes en pré ménopause, que vous mentez, que vous êtes vénale, que vous êtes trop sexy, que vous êtes trop moche, que vous vous faites un monde de rien, que vous exagérez tout, que vous n’avez pas d’humour, que vous êtes coincée, que vous devriez vivre sur une île déserte, que vous êtes une salope, que vous l’avez un peu cherché, que vous avez mal interprété, que vous êtes une pute, que vous êtes frustrée, que vous aimeriez bien que ca vous arrive.
      Vous êtes le neutre, l’objectivité, la mesure, la tempérance.

      Mais aussi :

      Les hommes ont des agendas pour savoir quand on doit parler et de quoi on doit parler. [...]
      Un agenda et une balance pour peser les crimes sexuels.

      Nous nous retrouvons, nous femmes, à la merci des hommes. De ceux qui violent et de ceux qui regardent. De ceux qui comptent les points. De ceux qui établissent des agendas avec les bonnes dates pour porter plainte. De ceux qui recensent les vraies agressions des fausses. De ceux qui analysent posément. De ceux qui feignent de s’étonner. De ceux qui protègent des agresseurs, des harceleurs, des violeurs, des voyeurs. J’aimerais dire que la parole des femmes est libératrice, qu’elle va lever la chape de plomb sur les violences sexuelles que nous subissons. Cela se fera selon un agenda décidé par des hommes. Ils nous croiront peut-être ou pas. Maintenant ou dans dix ans. Ils décideront ce qui est grave ou pas, ce qui vaut la peine ou pas.

      (Bon, évidemment, je t’invite à lire l’article en entier. Mais je trouve que ces deux extraits montrent bien le côté ambivalent de cette affaire d’engagement des privilégié⋅e⋅s).

    • @raspa
      Ça fait du lien, et en plus, c’est Nicolas Haeringer ;-)
      Ouvrir les yeux, puis nettoyer la porcherie | Le Club de Mediapart
      https://blogs.mediapart.fr/nicolas-haeringer/blog/161017/ouvrir-les-yeux-puis-nettoyer-la-porcherie

      La lecture des témoignages sous le #BalanceTonPorc (et la masse des #MeToo), par lequel des victimes de harcèlement se signalent, brisent le silence et donnent à voir le mal que les hommes cis font poser de nombreuses questions aux hommes cis qui se pensent solidaires : comment, justement, être réellement solidaire ? Comment être un allié réel ? Comment contribuer à briser notre part du silence ?

  • Pourquoi Ziad Dueiri n’est pas un héros national libanais | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/300917/pourquoi-ziad-dueiri-n-est-pas-un-heros-national-libanais

    Le 24 septembre 2017, Miri Regev, ministre israélienne de la Culture, a demandé au Procureur général d’Israël Avichai Mandelblit d’ouvrir une enquête sur le réalisateur Mohammed Bakri, un Palestinien détenteur de la citoyenneté israélienne. L’auteur de Jénine Jénine (2002) s’était en effet rendu les jours précédents au Liban. Trois ans plus tôt, en janvier 2014, c’est un jeune écrivain palestinien, Majd al-Kayali, qui était arrêté à l’aéroport de Tel Aviv pour s’être rendu à Beyrouth à l’invitation du quotidien al-Safir. Les Palestiniens de Cisjordanie qui se rendent au Liban à l’invitation de centres de recherches, d’associations ou d’universités libanaises sont toujours susceptibles d’être interrogés et appréhendés par l’armée israélienne à leur retour. Cela fait rarement l’actualité.

    « L’affaire Ziad Doueri » a par contre été bien plus médiatisée. Le 10 septembre 2017, le réalisateur franco-libanais Ziad Doueiri est arrêté par la Sûreté Générale libanaise à l’aéroport de Beyrouth. Relâché après deux heures d’interrogatoires, il est convoqué le lendemain devant le Tribunal militaire. Ce n’est pas son dernier film, l’Insulte, récemment primé au Festival de Venise, qui est dans le collimateur des autorités libanaises, mais L’attentat, réalisé en 2013 : adapté d’un ouvrage de l’écrivain algérien Yasmina Khadra, l’Attentat a été en partie filmé en Israël, où le réalisateur et son équipe se sont rendus à l’époque. Or, l’article 285 du code pénal libanais, édicté en 1964, pénalise tout citoyen libanais ou tout ressortissant d’un État arabe résidant au Liban qui serait entré en « territoire ennemi » (Israël) sans l’accord du Gouvernement libanais. Le délit est passible d’un an de prison et d’une amende symbolique de 200 000 Livres libanaises (112 euros).

    #Liban #Israël #cinéma #boycott

  • Pourquoi l’Etat islamique épargne l’Italie | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/salvatore-palidda/blog/260917/pourquoi-letat-islamique-epargne-litalie

    Ce n’est pas la première fois que quelqu’un soupçonne que l’Italie soie restée à l’abri d’attentats terroristes « grâce » à la #mafia. Il y a quelques années, quelques reporters avait affirmé avoir vu des personnages liés à la mafia napolitaine qui jouaient les intermédiaires dans le trafic d’armements en échange de drogues et autres marchandises ou services tels l’élimination de déchets toxiques, pratiquée par la camorra et la ’ndrangheta depuis longtemps.

    #terrorisme

    • L’EI est une organisation maffieuse. CQFD

      Alors, pourquoi s’étonner que quelques jeunes d’Afrique, d’Asie et de Syrie qui ont réussi à survivre aient la tentation de passer à l’acte suicidaire de l’attentat terroriste ?

      De quoi s’étonner (ou pas) en effet. Mettons cela sur la complexité de la « nature humaine » ... Ou sur le fait que ces pauvres gens subissent une telle coercition qu’il n’ont guère le choix d’obéir pour sauver leur peau avec l’espoir (toujours ce p... de sentiment contre-productif) de s’en sortir.

  • Pénicaud au Pré Catelan, le bois de Boulogne aux fainéants ! | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/210917/penicaud-au-pre-catelan-le-bois-de-boulogne-aux-faineants

    Les DRH des entreprises du CAC 40 invitent la ministre du travail Muriel Pénicaud, le 12 octobre prochain, à venir leur décrypter et commenter la réforme du Code du travail, au Pré Catelan, un restaurant trois étoiles du 16e arrondissement de Paris. Des intellectuels, artistes et syndicalistes proposent de s’y inviter en masse « pour ne pas subir le futur qu’ils nous préparent ».

    https://seenthis.net/messages/630856

    Les 12 - Une proposition de décrochage stratégique
    https://lundi.am/Les-12-Une-proposition-de-decrochage-strategique

  • Qui a eu cette idée folle, un jour de vendre l’école ? | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/christophe-cailleaux/blog/100917/qui-eu-cette-idee-folle-un-jour-de-vendre-lecole

    Ce vide s’accompagne d’une immense prétention à vouloir « changer le monde », en résolvant les problèmes de la guerre, de la pollution, des maladies, de la pauvreté, en construisant une société plus juste et plus égalitaire, et en révolutionnant le système éducatif. En effet, malgré un certain nombre de précautions oratoires, le fond du propos d’Ashoka, sur son site internet, sur les réseaux sociaux, comme dans le film Une idée folle, se fonde sur une pseudo-évidence : l’école française est en crise, mais quelques individus et collectifs d’exception, repérés et soutenus par Ashoka, sont là pour la sauver, pour la faire entrer dans le XXIe siècle[9].

    On passe les limites de l’excellence, on vise « l’exceptionnel » qui va à lui seul sauver le monde… le tout emballé, dans un marketing, une communication qui fournit un projet lisse, consensuel et donc difficilement critiquable sauf passer pour un rétrograde malveillant.
    #ashoka #école #éducation #ESS

  • Espérance Banlieues : un pan du voile se lève à Marseille (Paul Devin, Le Club de Mediapart)
    https://blogs.mediapart.fr/paul-devin/blog/070917/esperance-banlieues-un-pan-du-voile-se-leve-marseille

    Des parents ont témoigné de doutes sur les conditions de sécurité lorsqu’ils découvraient le modèle scout qui présidait à l’organisation des sorties. D’autres, au fur et à mesure de l’année, s’interrogeaient sur la réussite réelle de leurs enfants dans les apprentissages. Certains s’inquiétaient, alors qu’on les avait assurés de la neutralité religieuse de l’école, du prosélytisme catholique dont leur enfant faisait l’objet. Mais le couvercle se refermait vite quand la rhétorique du directeur s’employait à les rassurer et leur affirmait qu’il ne fallait pas gâcher la dernière chance de leur enfant.
    Une telle pression était généralement de nature à faire taire les inquiétudes.

    À Marseille, le couvercle n’est pas retombé : des parents ont porté plainte pour violences.

    Nulle école, privée ou publique n’est à l’abri des agissements violents d’un adulte. Le procureur a été saisi et retiendra ou non les faits de violence sur mineur. Dans l’attente, nous nous garderons de tout jugement sur les faits incriminés. Mais ces plaintes reposent à nouveau la question du contrôle des écoles privées hors contrat.
    En 2016, la volonté de renforcer ce contrôle avait entraîné une levée de bouclier. Des élus LR avaient saisi le Conseil Constitutionnel qui avait abrogé en janvier 2017 l’article 39 de la loi Égalité et citoyenneté considérant que les motifs de refus préalable d’ouverture d’une école privée hors contrat n’étaient pas suffisamment précisés.

    Source :
    – “Trois plaintes visent le directeur de l’école privée Ozanam” (MarsActu)
    https://marsactu.fr/trois-plaintes-visent-ecole-ozanam

    À noter :
    1. La Fondation “Espérance Banlieues” en dépit d’une pédagogie contestée et, au-delà, d’une idéologie contestable a eu de longs mois les honneurs des médias.
    2. Ce réseau est aussi celui de l’actuel Ministre de l’Éducation Nationale.

    Sources :
    – “« Espérance banlieues » : mais où sont passés les élèves ?” (B. Girard, Club Médiapart)
    https://blogs.mediapart.fr/b-girard/blog/070217/esperance-banlieues-mais-ou-sont-passes-les-eleves
    – “Les écoles « Espérance banlieues » : médiatiques, traditionalistes et ultra-libérales...” (Grégory Chambat, Questions de classes)
    http://www.questionsdeclasses.org/reac/?Les-ecoles-Esperance-banlieues
    – “Jean-Michel Blanquer : « Il ne faut pas opposer le public et le privé »” (Fondation Espérance Banlieues)
    http://www.esperancebanlieues.org/jean-michel-blanquer-ne-faut-opposer-public-prive

    #éducation #école #violences #pédagogie_noire #fondation_espérance_banlieues #école_hors_contrat #école_privée #traditionalistes

  • Science et pédagogie : déformations et impostures (1) l’expérimentation Alvarez (Paul Devin, Le Club de Mediapart)
    https://blogs.mediapart.fr/paul-devin/blog/070917/science-et-pedagogie-deformations-et-impostures-1-lexperimentation-a

    Le premier d’une série de billets sur des affirmations scientifiques censées faire la preuve de la pertinence d’un choix pédagogique mais déformées ou manipulées par volonté idéologique...il est consacré à l’expérience de Céline Alvarez à l’école maternelle Lurçat de Gennevilliers.

    #éducation #école #lecture #CélineAlvarez #AgirPourL'École #manipulation #évaluation #science

  • Persécutions quotidiennes des exilé-e-s : un parc parisien leur est interdit | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/la-chapelle-en-lutte/blog/200817/persecutions-quotidiennes-des-exile-e-s-un-parc-parisien-leur-est-in

    Il est 9h30, la police fait une énième ronde pendant que les exilé-e-s font la queue pour un café. L’équipe du p’tit dej fait passer le mot, la police repassera et il faudrait mieux partir après le café. Mais pour allez où ?

    Il est 10h dans le jardin d’Éole, les exilé-e-s sont assis au soleil, discutent ; d’autres lavent leurs vêtements avant de les étaler sur le sol pour les faire sécher. Des sirènes retentissent. Un camion de police pile devant l’entrée du jardin - six policiers, fusil à la main, descendent. À peine le temps de se retourner, les exilés sont cernés par les policiers de tous les côtés : « Allez ! Allez ! Tout le monde dégage ! »

    Des exilé-e-s expulsé-e-s d’un jardin public © Usagers du jardin d’Eole

    À la sortie du parc un policier nous explique qu’il n’y a pas de délit de faciès « juste du professionnalisme » :

    « - Depuis quand on interdit le parc aux migrants ?

    – Non, juste aux illégaux

    – Qu’est-ce que vous en savez qu’ils n’ont pas de papiers ?

    – Ça se voit sur leur visage

    – Oui, ça s’appelle du délit de faciès

    – Non ! Retournez à l’école, c’est pas ça le délit de faciès. Ça s’appelle du professionnalisme ! »

    Nous, ça nous rappelle une époque pas si lointaine où une population ciblée était interdite dans les parcs et autres lieux publics. « On ne va pas faire ça tout la journée, il faut faire fermer le parc » avait conclu l’un des policiers, depuis le jardin d’Eole à portes closes.

    Collectif du p’tit dej à Flandres

    #police #exilés #délit_de_faciès #discrimination #harcèlement

  • Fin des contrats aidés, le cri d’alerte du maire de Saint-Benoit de Carmaux ! | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/thomas-portes/blog/230817/fin-des-contrats-aides-le-cri-dalerte-du-maire-de-saint-benoit-de-ca

    Hier j’ai eu l’occasion d’échanger avec Thierry San Andres maire communiste de St-Benoit de Carmaux dans le Tarn, au sujet des contrats aidés. Pour cette commune de 2500 habitants, l’annonce de leurs suppressions par le gouvernement Macron est un véritable drame.

    Utilisés pour l’association du CLAE ainsi que pour la marie, ce type de contrat représente 7 emplois pour une comme Saint-Benoit de Carmaux.

    Comment les maintenir sans le financement de l’État ? Voilà une question qui inquiète le maire depuis plusieurs jours. « Par mois l’État participe à hauteur de 12.000 euros sur un total de 15.000. Si demain je veux maintenir ces emplois je dois trouver 144 000 euros par an ! » précise Thierry San Andres.

    Pour des collectivités déjà asphyxiées par la baisse des dotations cela est insurmontable.

    #contrats_aidés

  • Gilbert Cette, la carte secrète de Macron qui prône un #SMIC par région et par âge ! | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/thomas-portes/blog/020917/gilbert-cette-la-carte-secrete-de-macron-qui-prone-un-smic-par-regio

    Dans la plus grande opacité le premier ministre Edouard Philippe vient de nommer un groupe d’expert pour travailler sur le SMIC. Pourquoi une telle opacité ? Pourtant, jusque là, rien de bien novateur, puisque ce groupe crée sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy avait été maintenu sous François Hollande. Ce qui change, et on comprend la volonté du gouvernement de ne pas communiquer, c’est sa composition.

    • De quoi coller parfaitement avec le contenu des ordonnances divulgué il y a quelques jours. Mais notre économiste en chef met déjà en garde contre tout excès d’optimisme : « pendant les premières années les assouplissements du droit de travail risquent de générer une augmentation des licenciements ».

      Donc, demain Thierry 38 ans salarié de l’automobile dans le Rhône pourra avoir un SMIC différent de celui de Julien 23 ans salarié de l’automobile dans le Gers ? Et un SMIC inférieur à celui fixé par la loi ?

      Alors toujours ravi que Mr Cette soit président du groupe de travail sur le SMIC ?

      Il pense que le SMIC ne protège pas de la pauvreté ? J’ai une proposition à lui faire : pourquoi ne pas indexer le Smic sur l’augmentation des salaires des patrons du CAC 40 ?

      La première étape dans la résistance au Macronisme consiste dans un décryptage très précis de toutes les décisions prises par le gouvernement. Derrière les masques de la modernité, cette caste d’oligarques veut nous ramener au temps des forges, celui où des patrons tout puissant pouvaient décider du sort de millions de travailleurs au mépris de toute règle de droit. Nous ne laisserons pas faire !

      Le 12, soyons des millions à déferler dans la rue !

      #résistance_ !

  • Ce que l’on nous fait faire | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/juliette-keating/blog/240817/ce-que-lon-nous-fait-faire

    Budget participatif, habitat participatif, démocratie participative où seuls participent les citoyens dont il n’y a rien à craindre du choix raisonnable de la couleur des pots de fleurs et de celui de l’emplacement du boulodrome là où la mairie l’a déjà acté, concours d’occupation des friches remportés par des associations aussi inoffensives que peu actives, domestication des associations et des collectifs contestataires : la paix sociale a un prix, assez bon marché.

    Avec un exemple concret http://www.lavoixdunord.fr/211174/article/2017-08-31/la-recup-et-le-collectif-pour-prendre-soin-des-lieux-publics :

    À partir de ce vendredi et jusqu’au 10 septembre, l’art de la récup’ investit les espaces publics le long du môle 1, près de la Halle aux sucres. Dans la foulée de l’atelier mené à Saint-Pol-sur-Mer au printemps, les habitants sont invités à venir aménager les lieux grâce à du mobilier urbain déclassé. Un projet qui a aussi une vocation sociale.

    #participatif

  • Politique du logement : le gouvernement exclut les couches moyennes et populaires | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/patrice-leclerc/blog/180817/politique-du-logement-le-gouvernement-exclut-les-couches-moyennes-et

    Le Monde du 17 août nous apprend que le gouvernement souhaite alléger les obligations des communes pour la construction des HLM. Pour le dire autrement, prendre cette décision « d’alléger les obligations des communes pour la construction des HLM » c’est décider à moyen terme d’exclure les couches populaires, les couches moyennes de la Métropole du Grand Paris !

    • Les classe moyennes, bien trop gros mot. Mediapart a su cette fois se monter prudent avec l’idéologie en disant « couches moyennes ».

      Ce que je voit sur Paris, Macron ou pas, c’est qu’avec plus de 230 000 logements « sociaux », pour plus de 220 000 demandeurs de logement recensés (dont dont 128 536 « ménages » parisiens en 2015, soit 11% des ménages parisiens), c’est que dès qu’un demandeur de logement à un revenu qui tend vers le revenu médian, il a des propositions. Le plus fréquent autour de moi, parmi les entrants en logement social, c’est le couple avec môme(s) qui arrive à 3000/ 3200 € et plus par mois de revenu et obtient un logement « social »... à 1200€ et plus ch. comprises, mais dans cette barre là, les nouveaux loyers ont augmentés depuis l’entrée de copains dont je me souviens un peu ce genre de détail).

      Ce qui est requis c’est de présenter toutes les caractéristiques travaillistes et familialistes de l’#intégration : revenu mensuel supérieur au SMIC (#travail, le vrai, celui qui est payé), enfants (#famille,).

      Car le terme « logement social » recouvre un ensemble de logements dont bien peu sont pas chers.

      1. Des logements Prêt locatif aidé d’intégration (PLA I), « pour des ménages cumulant difficultés économiques et sociales, dont le loyer plafond 3 s’établit à 5,94 €/m2 ». Attention ! ça comprend pas les charges locatives, qui peuvent être élevées.
      Les PLA I, c’est 2% des « logements sociaux » parisiens ... On a donc plein de logement social de fait , et ces derniers se sont dégradés : plus de loi de 48, d’hôtels meublés, moins de baux anciens bridés par la réglementation des hausses de loyers (plus de loyers qui ont été libres lors de leur fixation : entrée dans les lieux), des « logements » bricolé, sur des canapés, dans des caves, en squat, et beaucoup de #sans-logis à la rue.
      Ben oui, les chiffres sont là en "2015, 70,3 % des ménages inscrits comme demandeurs de logement à Paris ont un niveau de revenus inférieur aux plafonds.
      Les chiffres du logement social à Paris, début 2016, APUR
      http://www.apur.org/sites/default/files/documents/note_107_logement-social_paris_2016.pdf

      2. les logements Prêt locatif à usage social (PLUS), les plus nombreux, dont le loyer plafond s’établit à 6,66 €/m2 ;
      75% des logements sociaux à Paris. Ça doit (?) concerner essentiellement des apparts familiaux et pas des petites surfaces, je vois pas de gens y entrer et soupçonne que les PLUS font partie des logements taux de rotation bien plus bas que celui des studio et deux pièces : la mobilité c’est sympa, mais j’aurais ni plus grand, ni au même tarif, j’y suis j’y reste !

      3. les logements Prêt locatif social (PLS), « pour les ménages à revenus intermédiaires dans les quartiers où le marché immobilier est tendu, dont le loyer plafond s’élève à 13,00 €/m2. », c’est 6,7% des logements à Paris

      4. Logement financé à l’aide d’un prêt locatif intermédiaire (PLI), PLI 16,4 % des logements « sociaux » à Paris, les plus chers, le plafond de revenu, à l’entrée, c’est 3900€/mois pour une personne...

      Pour Paris voilà une réparation des catégories de logement
      http://www.apur.org/sites/default/files/documents/4p_logement_social_2014_-_n78.pdf

      Ici, la majorité des logements « sociaux » sont des PLS et

      les logements financés entre 2001 et 2015 l’ont été à 44,6 % en PLUS, à 29,8 % en PLS et à 25,6 % en PLAI.

      Donc, d’une part une demande massive de logements pas cher, d’autre part une offre « sociale » qui privilégient des intégrés, qui vise à garder dans Paris ces « couches moyennes » pas vraiment friquées qui fuient, contraintes, vers le XXIéme arrondissement, histoire que les riches s’emmerdent pas complètement à reste entre eux, ils ont plein d’endroits pour ça mais avec une ville sans bigarrure sociale, éteinte, même de touristes, faudrait en changer.

      D’une manière générale, la politique de la Ville de Paris, si on veut parler en terme d’insertion, c’est de protéger les insérées. Plus facile (et payant) d’obtenir une « aide sociale » pour payer des travaux, perso ou de copropriété, si on est proprio que pour bouffer. Autre exemple, il y a une allocation municipale pour « chute brutale de ressources » chômage, séparation, autres cas)mais ceux qui disposent de ressources faibles de façon continue se heurtent à une forte proportion de refus d’aide, puisque eux ont le droit à des « allocations exceptionnelles ».

      J’arrête là, sans avoir trouvé une réparation des types de logements sociaux assez descriptive à mon goût.
      Et répète que des années de com’ sur « on fait du logement social, nous » (on a vu lequel) et des mois de lutte contre contre les zabus des locations saisonnières ne peuvent masquer que la Ville_de_Paris #socialiste - ce n’est pas la seule mais ici c’est très lisible et sensible - travaille pour le CAC 40.

      « #logement_social » #intègre_toi_tu_seras_intégré
      #Rage #gare_à_la_revanche #chasse_aux_pauvres

  • Budget des droits des femmes : mathématiquement, ça ne colle pas | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/carolinedehaas/blog/290717/budget-des-droits-des-femmes-mathematiquement-ca-ne-colle-pas

    La Secrétaire d’Etat à l’égalité femmes - hommes, Marlène Schiappa, a garanti que les actions de lutte contre les violences sexistes et sexuelles ne seraient pas touchées par les coupes budgétaires prévues en 2017 (-25% pour les droits des femmes). Problème : d’un point de vue mathématique, cela ne colle pas.

  • @raspa
    Intro / contexte :
    Ça débat ces jours ci sur Twitter du dégoût autour des règles, le déni, le tabou qui va avec etc, suite à un débile et gerbant article de Biba. Ça a donné ce fort intéressant fil Twitter : ▻https://twitter.com/Moossye/status/894241945068982272)

    Là où je veux en venir :
    Et au milieu de ça, une très belle métaphore d’Elise Thiébaut sur la question du patriarcat, issue de cet article :

    Ce que cache le dégoût des règles | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/elise-thiebaut/blog/070817/ce-que-cache-le-degout-des-regles

    A ceci près que, même quand il s’agit du sujet le plus féminin qui soit, comme l’excision ou les règles, le débat finit souvent par dériver, et on se retrouve à parler de circoncision masculine ou de sexe pendant les règles avant même d’avoir compris ce que ce pénis faisait là. On dirait un chat qui vient toujours jouer entre nos jambes pour réclamer sa pitance. On croit qu’il nous aime en frottant son museau sur nos mollets, mais en réalité il marque son territoire. Sans parler du fait qu’il risque de nous faire trébucher à chaque pas.

    • Intéressant. L’argument hygiéniste est souvent utilisé, et depuis très très très longtemps, pour imposer des choix collectifs, éloigner des indésirables, réprimer (voir éliminer) des minorités... ce n’est pas pour rien s’il y a tant de médecins chez les députés.

  • Projet de loi antiterroriste : « En Marche » vers la discorde | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/emmanuel-daoud/blog/010817/projet-de-loi-antiterroriste-en-marche-vers-la-discorde

    Tout d’abord et contrairement à l’objectif annoncé, le projet de loi renforçant la sécurité intérieure ne vise pas uniquement à prévenir la commission d’actes à caractère terroriste. Les mesures d’enquête à disposition de l’autorité administrative sont en effet destinées à « prévenir des actes de terrorisme » mais également à protéger les « intérêts fondamentaux de la Nation » (qui englobent également les intérêts économiques et les intérêts majeurs de la politique étrangère de la France) et à lutter contre la « criminalité transfrontalière ».

    C’est ici une illustration de ce que la lutte contre le terrorisme est devenue l’alibi parfait pour poursuivre plusieurs objectifs répressifs, paravent à toutes les dérives, et insusceptible d’être critiqué sauf à être taxé d’irresponsable.

    Sous couvert de lutte contre le terrorisme, on renonce ainsi aux fondements de notre Etat de droit et aux valeurs de la République.

    C’est le chemin qu’a décidé de suivre le Gouvernement.

  • La France insoumise, le parti de Jean-Luc Mélenchon - L’Express
    http://www.lexpress.fr/actualite/politique/la-france-insoumise-le-parti-de-jean-luc-melenchon_1916723.html

    La France insoumise — Wikipédia
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/La_France_insoumise

    Carte des événements et des groupes d’appui - La France Insoumise
    https://lafranceinsoumise.fr/groupes-appui/carte

    Le Parti de Gauche – Écologie Socialisme République
    https://www.lepartidegauche.fr

    Parti de gauche (France) — Wikipédia
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Parti_de_gauche_(France)

    Lettre ouverte à la France insoumise, au Parti de gauche, au PCF et Ensemble ! | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/pascallangloisserfreefr/blog/090517/lettre-ouverte-la-france-insoumise-au-parti-de-gauche-au-pcf-et-ense

    Lettre ouverte aux directions nationales de la « France insoumise », du Parti de gauche, du Parti Communiste Français et d’Ensemble

    Il y a deux semaines, 7 millions de femmes et d’hommes ont voté pour le programme « l’Avenir en commun » et pour Jean-Luc Mélenchon. Un immense espoir s’est levé pour un autre modèle de société, plus juste, plus démocratique, plus respectueux de l’humain et de la planète.

    Durant des mois, nous,les insoumises et insoumis, avons arpenté les rues, les marchés, les immeubles, les entreprises, pour dialoguer, faire connaître ce programme, mobiliser les gens et tenter de les convaincre de croire à nouveau dans la politique et la citoyenneté.

    Celles et ceux qui attendent une revalorisation de leur salaire ou de leur retraite, des nouvelles pistes d’emploi, la possibilité de reprendre leur vie en main, un nouveau droit à la parole sont dans l’expectative depuis le 23 avril.

    Ces 7 millions de personnes qui nous disent leur déception ne sont pas toutes des militants, ni insoumis, ni communistes, ni écologistes, ni socialistes, ni gauchistes, ni anticapitalistes … mais elles ont été d’accord pour un vrai changement, pour des transformations sociales et politiques sans concession avec le pouvoir de l’argent, les multinationales et leurs défenseurs et ces citoyen-nes sont encore prêts à nous soutenir.

    Devant cet enjeu, les querelles de partis politiques n’ont pas leur place ! Aussi, nous faisons nôtre la colère deMarie-George Buffet : "je demande à ceux qui nous ont gouvernés ces 10 dernières années de rendre compte de leur responsabilité, c’est eux qui ont, par leur politique pourrie, nourri ce terreau malsain (FN) ...allons au bout de notre vote du 23 avril, cela peut s’exprimer les 11 et 18 juin, en donnant une majorité aux députés-e-s porteurs de la dynamique et du projet de notre candidat Jean-Luc Mélenchon.C’est mon espoir. Ma colère, c’est que cet objectif mobilisateur puisse être enterré faute d’une volonté politique prenant acte du vote populaire ! Le moment n’est pas banal, face aux libéraux et à l’extrême droite, l’alternative est-elle encore possible ?Alors, je vous en prie, de part et d’autre, ne détruisons pas l’espoir, trouvez le chemin d’un accord !"

    Partout en France, nousexigeons des candidatures uniques de « l’Avenir en commun », seul moyen de ne pas désespérer une nouvelle fois pour cinq ans celles et ceux qui nous ont fait confiance !

    Citoyennes et citoyens, insoumises et insoumis, électrices et électeurs de Jean-Luc Mélenchon de Rouen, Saint-Étienne-du-Rouvray, Petit-Quevilly, Grand-Quevilly, Sotteville-lès-Rouen, Tourville-la-Rivière, Elbeuf

    #France #gauche

  • Réfugié, enfermé et torturé par la police française | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/jean-pierre-anselme/blog/260717/refugie-enferme-et-torture-par-la-police-francaise

    Les allégations et témoignages de violences et de pressions policières sont fréquents en zone d’attente. Ce qu’a vécu M. F., à Toulouse-Blagnac, ces deux dernières semaines, est un nouvel exemple de traitements inhumains et dégradants que peuvent subir les personnes enfermées aux frontières françaises. Violences, pressions, acharnement : jusqu’où ira la machine à expulser ? Témoignage.

    • L’auteur, Maxime Combes, sur FB

      Bon, ce soir, c’est l’halu complète après avoir vu mon tableau rapidement fait sur les propositions alternatives à la baisse de l’APL dans le Zapping de FRANCE 2 après avoir été diffusé par TéléMatin. L’halu car :

      – toute l’année tu t’évertues (pas tout seul, avec tes collègues, ami.e.s, etc) à rédiger des notes ou des rapports précis, documentés, argumentées, en prenant du temps et en vérifiant 10 fois toutes les infos, et ça passe généralement quasi inaperçu ;

      – un dimanche de juillet, après 130 km de vélo dans le Pilat (donc physiquement assez naze) (poke Jean-Baptiste Combes Benoit Kubiak Seb Lepoulpe ou Michael Sarkissian :-) ), en regardant les infos, tu fais un tableau sur un coin de table, vite fait (vraiment - tu écartes même des options possibles et parlantes car tu ne souhaites pas passer la soirée à trouver les bonnes stats récentes), que tu envoies à tes collègues d’attac, qui ne sont pas trop en ligne et réactifs sur le fond (normal, mois de juillet, dimanche soir, tout ça) et, le lundi matin venu, tu le postes sur Twitter, vite fait, et sur Facebook ; et là tout s’enchaîne : des milliers de RT et de partage en quelques heures (comme jamais eu), des articles de presse (que les journalistes t’appellent ou pas) jusqu’à être repris dans le Zapping de France2 (sans mention de l’auteur, mais rien que le fait de voir le tableau avec ton vert moche issu d’open office => halu) ; (entre temps, des vieux potes de primaire, de collège, de lycée, ou de vélo, etc. te recontactent :-) )

      – après tu réfléchis deux secondes et tu t’interroges : pourquoi tant d’emballement pour un tableau finalement très sommaire, pas sourcé, avec quelques approximations (les avez-vous toutes trouvées ? :-) ), une grosse faute d’orthographe dans le titre et surtout, alors que je ne suis ni spécialiste des APL ou de la politique du logement, et guère plus des politiques fiscales (la preuve, j’ai oublié de mentionner plein de choses très frappantes : niches fiscales, etc) ; tu t’interroges aussi pour savoir si c’est ton rôle alors qu’il y a des ONG spécialistes des politiques de logement (Emmaüs France, Fondation Abbé Pierre DAL - Droit Au Logement etc, avec plein de gens qui maîtrisent le sujet comme l’ami Manuel Domergue) ou d’autres maîtrisant mieux les enjeux de fiscalité (même si là, j’ai prétention à une petite expertise) ; tu t’interroges aussi sur le fonctionnement des médias, sur le rôle « d’expert » et de l’expertise (comme s’il fallait dépolitiser toute expertise pour avoir droit de citation), sur l’importance de cette période particulière de l’été où les rédactions sont moins fournies et les « experts » moins disponibles ; tu te demandes également pourquoi tant de gens te remercient pour ce tout petit tableau (alors que, par exemple, le rapport Rendez l’argent de Attac France (Officiel) n’avait pas généré tant d’emballement : https://france.attac.org/nos-publications/notes-et-rapports/article/rendez-l-argent ) comme s’il suffisait de trois chiffres pour se donner de l’air et avoir les outils nécessaires (ce qui n’est pas le cas) pour répondre sur les réseaux sociaux aux décisions du gouvernement ;

      – et finalement, tu restes avec toutes ces questions, sans les avoir résolues, assez déstabilisé (y compris parce que tu réfléchis à ce moment-là à ton propre avenir perso et à l’inflexion donner à tes propres engagements et ton avenir professionnel), et convaincu d’une seule chose : si les réseaux sociaux amplifient nécessairement de tels phénomènes d’emballement, ce moment bizarre confirme qu’une grande partie de notre tâche collective n’est pas seulement de produire de l’expertise et montrer que des propositions alternatives existent, mais d’en faire la base d’un engagement collectif pour qu’elles n’existent pas seulement dans le monde des idées (ou celui hypertrophié des medias et des réseaux sociaux) mais qu’elles existent comme des faits sociaux, comme des propositions portées par des sujets collectifs qui soient en mesure de renverser ce que nous avons un temps appelé la pensée unique. Vaste programme.

      Au final, si vous avez vu ce tableau ailleurs que sur France2, Capital, Le Figaro, Libé ou Le Huff, n’hésitez pas à me le signaler (juste pour ma gouverne et essayer de comprendre ce qu’il s’est passé).

      Le plus important (Nicolas Haeringer Wilfried Maurin Ed Ouard Amélie Canonne Julien Rivoire Alix Mazounie Raphaël Pradeau Guillaume Durin Frédéric Lemaire Anabella Rosemberg Juli Chan Victor Vauquois et les autres) : si vous avez des remarques, des réponses à mes questions, des propositions (y compris pour mon venir professionnel :-) ), surtout n’hésitez pas :-). Notamment si ça permet d’éclaircir les idées sur les priorités que l’on doit se donner les prochains mois.

      Et d’ici à ce que je vous croise ici ou là, passez un bel été.

  • Lettre ouverte à M. le Président de la République française | Le Club de Mediapart

    L’historien israélien Shlomo Sand interpelle Emmanuel Macron sur son discours, tenu en présence de Benjamin Netanyahou, pour la commémoration de la rafle du Vel’ d’Hiv : « L’ancien étudiant en philosophie, l’assistant de Paul Ricœur a-t-il si peu lu de livres d’histoire, au point d’ignorer que nombre de juifs, ou de descendants de filiation juive se sont toujours opposés au sionisme sans, pour autant, être antisémites ? »

    En commençant à lire votre discours sur la commémoration de la rafle du Vel’d’hiv, j’ai éprouvé de la reconnaissance envers vous. En effet, au regard d’une longue tradition de dirigeants politiques, de droite, comme de gauche, qui, au passé et au présent, se sont défaussés quant à la participation et à la responsabilité de la France dans la déportation des personnes d’origine juive vers les camps de la mort, vous avez pris une position claire et dénuée d’ambiguïté : oui la France est responsable de la déportation, oui il y a bien eu un antisémitisme, en France, avant et après la seconde guerre mondiale. Oui, il faut continuer à combattre toutes les formes de racisme. J’ai vu ces positions comme étant en continuité avec votre courageuse déclaration faite en Algérie, selon laquelle le colonialisme constitue un crime contre l’humanité.

  • Miguel Abensour (1939-2017), philosophe subversif | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/michael-lowy/blog/240417/miguel-abensour-1939-2017-philosophe-subversif

    Un article passionnant sur l’utopie, le marxisme et l’auto-émancipation.

    Miguel Abensour nous a quittés, une très grande perte pour la raison utopique. Il fut sans doute un des penseurs les plus importants, les plus novateurs et les plus percutants de la France contemporaine ; son œuvre est incomparablement plus riche et plus intéressante que celle des philosophes conformistes qui occupent les plateaux télévisés et les rayons des supermarchés du livre. Il représente, dans le spectre de la philosophie politique moderne, la radicalité utopique libertaire dans toute sa force subversive.

    Dans ce petit hommage à un très grand philosophe, nous allons passer en revue, brièvement, deux livres de Miguel Abensour sur l’utopie, et un ouvrage récent, dédié à sa pensée.

    L’ouvrage L’Utopie, de Thomas More à Walter Benjamin (Paris, Sens & Tonka, 2000, 211 pages) est composé de deux essais denses et profonds, portant sur deux moments forts de l’histoire de l’utopie moderne : l’invention, par Thomas More, d’un nouveau dispositif littéraire, philosophique et politique, et la reformulation du projet utopique, face au péril extrême, dans les derniers écrits (1935-40) de Walter Benjamin.

    L’auteur n’hésite pas à prendre le contrepied de la doxa dominante, figée dans sa haine de l’utopie - cette passion triste, ce « symptôme répétitif qui, de génération en génération, affecte les défenseurs de l’ordre existant en proie à la peur de l’altérité ». Ce n’est pas l’utopie qui est génératrice de totalitarisme, c’est une société sans utopie qui est très exactement une société totalitaire, prise dans la dangereuse illusion de l’accomplissement.

    #Utopie #Philosophie_politique

  • Bouteldja « une sœur » qui vous veut du bien. | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/lala-mliha-2/blog/100717/bouteldja-une-soeur-qui-vous-veut-du-bien

    Une lecture critique du chapitre Nous les femmes indigènes du livre d’Houria Bouteldja Les Blancs, les Juifs et nous. Vers une politique de l’amour révolutionnaire, pour rappeler que le projet de Bouteldja pour « ses sœurs » est sexiste et d’une violence inouïe et que dans, son livre, les hommes « indigènes » sont essentialisés, leur subjectivité et leur complexité sont complètement annihilées.

    J’ai écrit la majeure partie de ce texte il y a un an à la sortie du livre d’Houria Bouteldja Les Blancs, les Juifs et nous. Vers une politique de l’amour révolutionnaire. Je n’ai pas souhaité le rendre public pour ne pas servir la stratégie promotionnelle de son auteure : plus on en parle, plus elle existe médiatiquement. Ce qui me décide aujourd’hui à le faire, c’est la publication dans Le Monde (19 juin 2017)[1] d’une tribune en soutien à Houria Bouteldja signée par vingt intellectuel.le.s qui saluent « son courage d’évoquer le combat quotidien des femmes racisées et la lutte des féministes décoloniales » et son « refus résolu et pour jamais de verser dans l’essentialisme de l’homme indigène ». C’est justement tout le contraire que fait Houria Bouteldja dans son livre, en particulier dans le chapitre Nous les femmes indigènes. Pourtant, une critique féministe proposée par Mélusine dans un texte lumineux intitulé « Bouteldja, ses « sœurs » et nous »[2] l’a déjà très bien démontré. Largement relayé et approuvé sur les réseaux sociaux, ce texte n’a pu leur échapper. Pourquoi les critiques de femmes racisées, comme celles de Mélusine, ont-elles été volontairement occultées ? En insinuant qu’Houria Bouteldja est féministe, cette tribune est une offense à toutes les femmes racisées qui luttent au quotidien contre les violences sexistes. C’est pour cette raison que j’ai souhaité partager mes notes de lecture critiques du chapitre Nous les femmes indigènes, pour rappeler que le projet de Bouteldja pour « ses sœurs » est sexiste et d’une violence inouïe et que dans, son livre, les hommes « indigènes »[3] sont essentialisés, leur subjectivité et leur complexité sont complètement annihilées.

    • "Approuvé sur les réseaux sociaux..." veut dire ici il me semble que pas mal de gens qui sont pas des cadres sup carriériste, comme l’est cette immonde Bouteldja, on été plutôt d’accord avec le papier critique de Mélusine.
      https://seenthis.net/messages/532562

      Bouteldja « une sœur » qui vous veut du bien. (autre extrait)

      Houria Bouteldja pense « ses sœurs » dénuées de tout matériel de réflexion intellectuelle et d’expérience, et assez manipulables pour adhérer à son projet dont les orientations méritent ici d’être à nouveau rappelées à l’attention toute particulière des vingt intellectuel-le-s signataires de la tribune parue dans le Monde - spéciale dédicace à Christine Delphy (sociologue et militante féministe) - pour exposer au grand jour le niveau de compromission intellectuelle qu’ils/elles sont prêts à consentir pour couvrir Houria Bouteldja :

      – Refuser la liberté à disposer de son corps, un mot d’ordre pour des féministes blanches, or personne n’ignore qu’elle conditionne bien d’autres libertés et droits car c’est en son nom que des femmes s’arrogent le droit de refuser toute forme de violence commise sur leur personne, d’avorter, de porter un foulard ou un burkini sur une plage ;

      – Préférer l’aliénation au profit de la famille et du quartier ;

      – Restreindre la liberté de choix de son conjoint à « l’intra-communautaire » ;

      – Se sacrifier et accepter les violences sexistes, au nom de l’émancipation collective, même si elles portent atteinte à l’intégrité physique et morale.

      Houria Bouteldja entend donc nous émanciper en se servant de nous comme de la chair à canon. Mais est-elle prête à consentir aux sacrifices qu’elle demande à « ses sœurs » ?

      Un post publié sur son compte facebook, le 10 avril 2017, donne quelques éléments de réponse. Réagissant à une tribune libre publiée sur le site Quartiers Libres[11], Houria Bouteldja affirme : « Pour ma part, je sais à peu près qui je suis : pas leur fantasme. Je ne fume pas de techi, je n’habite plus dans un quartier et je ne cherche pas à y habiter, mes parents m’ont élevée pour échapper à ma condition pas pour m’y complaire, je n’ai aucun romantisme quartieriste ».

      Le masque de « l’indigène de la république » tombe. Plus question dans ces paroles d’honneur que son corps appartienne à son quartier plutôt qu’à elle-même et quel mépris pour les quartiers populaires et tous ceux qui n’ont pas d’autre choix que d’y vivre, un comble pour quelqu’un qui passe son temps à revendiquer au nom des quartiers. Faites ce que je dis « sœurs » mais pas ce que je fais !

      Heureusement, d’autres alternatives proposées par des femmes racisées s’offrent à nous, elles apparaissent nettement plus prometteuses et ancrées dans nos réalités.

    • C’est bien tu as trouvé un combat à ta mesure. ce texte est un pure merde d’une auteure sous pseudo. « Immonde B » plus ce texte tu vires extrème droite.Comme tu il est fait référence à Mélusine elle revient sur le livre d’Houria Bouteldja et avec des arguments.

  • Un chant d’amour
    Israël-Palestine : 50 ans de passion française en BD | Le Club de Mediapart

    https://blogs.mediapart.fr/rene-backmann/blog/090717/israel-palestine-50-ans-de-passion-francaise-en-bd

    Voici un livre (*) que le président de la République aurait avantage à lire. Surtout à la veille de recevoir Benjamin Netanyahou, invité à Paris à l’occasion du 75ème anniversaire de la rafle du Vel d’Hiv, le 16 juillet 1942. Cette confusion délibérée entre les crimes antisémites commis par l’Etat, les « fautes du passé », justement reconnues et condamnées par Jacques Chirac en 1995, et la présence à Paris du premier ministre qui nie les droits des Palestiniens, occupe et colonise leur terre, et qui s’efforce d’assimiler toute critique de sa politique à une agression antisémite est pire que désastreuse, imprudente dans le pays où coexistent les plus importantes communautés juive et musulmane d’Europe. Elle établit un amalgame malsain, entretenu, jour après jour, par la coalition d’extrême droite qui gouverne aujourd’hui Israël entre la cause des Français juifs et celle que défendent, en violation du droit international, les actuels dirigeants israéliens.

  • Prison de Villefranche-sur-Saône : l’omerta | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/observatoire-international-des-prisons-section-francaise/blog/050717/prison-de-villefranche-sur-saone-l-omerta

    « Un surveillant est entré dans ma cellule et m’a emmené à la douche pour me fouiller. J’ai été mis à nu, puis il m’a forcé à faire une flexion que j’ai refusée. Après être allé fouiller ma cellule où il n’a rien trouvé, il est revenu dans les douches et m’a dit qu’il allait pourrir ma détention. Il m’a poussé de la main à plusieurs reprises et a continué de me menacer tout en m’appuyant du doigt sur la poitrine. Cela s’est déroulé devant témoins : chef de bâtiment, surveillant d’étage […]. Il a tout fait pour me mettre à bout, que je craque et le frappe. »

    #prison #violence

    • La situation décrite est d’une violence extrême et l’impunité totale est scandaleuse. J’aimerais savoir comment le surveillant qui a bloqué le courrier du dépôt de plainte a pu être relaxé en appel. C’est catastrophique !