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  • « Ubérisation », taxi et capitalisme | L’Humanité
    https://www.humanite.fr/uberisation-taxi-et-capitalisme-629816

    Jeudi, 5 Janvier, 2017

    Une tribune de Jean-Marc Domart, retraité CGT, ancien secrétaire de la Chambre Syndicale des Cochers-Chauffeurs (CGT-Taxis Paris), de 1993 à 2003.

    La question du salaire et de la protection sociale du salarié est, depuis qu’existe le salariat, le point d’achoppement entre l’employé qui rend le service rémunéré et l’employeur qui y a recours, le bénéfice pour ce dernier étant d’autant plus important que la rémunération du premier est faible. La plus-value, dit-on...

    Le terme d’ « ubérisation » est mis à la mode tel une « marque »(comme celui de « frigidaire » pour les réfrigérateurs) par l’apparition de cette société U.S. UBER qui « rationalise » la chose - et non seulement dans le Taxi (voir AirBNB en ce qui s’agit de l’immobilier, Deliveroo et Foodora dans le portage de repas) - par l’artifice juridique de la « mise en relation », via l’utilisation des nouvelles technologies (les « plateformes » numériques) et du camouflage qui permet au patronat de se défausser de ses responsabilités sociales, (salaire, protection sociale et fiscalité). Cependant, il ne faut pas croire que cette société soit pionnière en la matière. Car, dans le Taxi, le patronat n’a du reste jamais manqué d’imagination pour exploiter ses employés de cette manière, cela depuis plus d’un siècle, avec bien souvent, il faut l’avouer, l’assentiment des autorités officielles pour qui la délinquance en col blanc constitue un moindre mal en matière d’ordre public. Ce processus de désengagement de la puissance publique au profit du patronat est, dans ce registre, intéressant à décrire.

    Le Taxi - en termes administratifs « voiture publique de 2ème classe » -, comme ses ancêtres les fiacres à chevaux, a quand même sa spécificité, c’est que, concessionnaire d’une autorisation délivrée par la puissance publique pour son exercice sur la voie publique, les tarifs de « louage » (par la clientèle, s’entend) sont fixés par l’autorité publique et non par le patronat, ce depuis fort longtemps (18ème siècle !), ce qui fait que les préfets contrôlent en partie la rémunération, notamment si le chauffeur (autrefois cocher) ose réclamer à son passager plus qu’il n’est dû…

    De ce fait, l’employeur ne peut plus exploiter son employé que sur la part de la rémunération qu’il lui doit, à savoir sur le salaire net et différé (ou socialisé, = sa protection sociale). C’est ce qui se pratique toujours à l’heure actuelle dans les sociétés de Taxi – parisiens et autres - et peu importe la société et le mode de transport concurrentiel institué avec ce système (voitures de remise, VTC), le principe est le même : faire du profit en supprimant le salaire et la protection sociale, considérés comme des « coûts » et non comme des investissements, que cela s’appelle UBER, HEETCH ou autres d’autres domaines, avec des « travailleurs indépendants » ou « auto-entrepreneurs » (Deliveroo, « tuk-tuks » et « rickshaws » pour touristes...). C’est finalement, en fait de « progrès », le retour du tâcheron du 19ème siècle, le pétrole, la chaîne de vélo et les smartphones en plus (aux frais du travailleur, s’entend !).

    Pourquoi cela s’est-il d’abord passé dans l’industrie du Taxi, « voiture de Place de 2ème classe » ? Le progrès technique ? Que nenni, car le radio-taxi, apparu dès 1956, n’avait pas entraîné pour ça un changement de statut des chauffeurs ! Simplement parce que le chauffeur (« cocher » autrefois,,,), dont l’exercice du métier est individuel, remet la recette à l’employeur, ou plutôt la part de la recette collectée qui lui revient (dans le cas, aujourd’hui plutôt rare, du salariat, c’est avec les cotisations sociales incluses), Cela a permis à une époque aux employeurs de proclamer que les chauffeurs ne sont pas des salariés, mais des « associés ». Mais cette apparence ne résiste pas à la réalité de la subordination, plusieurs arrêts de la Cour de Cassation l’ont attesté.

    Deux choses sont venues changer la donne dans un sens de progrès pour cette profession, à savoir l’apparition du compteur horokilométrique, puis les débuts du syndicalisme et de la protection sociale,

    Les tâcherons travaillent à la tâche, par définition rémunérée forfaitairement, mais au 19ème siècle, le besoin se faisait sentir de rémunération à la mesure de celle-ci, Différentes formes de rémunération existaient alors dans le « fiacre », toutes forfaitaires, mais vu que les patrons fixaient les forfaits trop hauts, donc laissant des rémunérations trop faibles, de nombreux conflits avaient lieu sur la voie publique, indisposant un régime (le Second Empire) où l’ordre public revêtait une importance primordiale, On peut lire dans une thèse sur la Voiture de Place soutenue en juin 1912 à l’Université de Dijon l’idée que tenta alors d’imposer le Conseil Municipal de Paris en 1867 :

    Cela changeait effectivement beaucoup de choses, car un tel appareil permettait d’évaluer la somme à partager selon le travail effectué, dans un sens plus juste, D’autre part, Paris avait été agrandi en 1860 donc les distances allongées, la « loi sur les coalitions » (droit de grève) avait été votée le 25 mai 1864, et des grèves de cochers avaient eu lieu en 1865. D’autre part, la faisabilité d’un compteur étant établie, cela impliquait à terme le salariat, et on comprend que ce progrès-là n’arrangeait évidemment pas les affaires du patronat, Si des compteurs furent agréés et équipèrent des véhicules dès 1905, ils ne purent effectivement rendus obligatoires sur toutes les « voitures de place » qu’en 1912.

    La loi Waldeck-Rousseau du 21 mars 1884 autorisa la constitution des syndicats professionnels, et le Syndicat des Cochers déposa ses statuts dès juillet 1884, fut membre fondateur de la CGT au congrès de Limoges de septembre 1895, et réclama vite le statut salarial.

    Le 9 avril 1898 fut votée la loi sur les accidents de travail prévoyant la couverture par les soins de l’employeur de ses employés en cas d’accident du travail. Ce qui n’est cependant pas révolutionnaire dans sa logique, s’agissant en fin de compte de la responsabilité civile du propriétaire d’un outil pour les torts qu’il peut causer, Malheureusement, dès 1909, le patronat, pour se dégager de ses responsabilités, ne voulut pas, pour des questions de cautionnement, reconnaître la qualité de salariés de ses employés (« associés en parts » !), mais perdit la procédure. En 1928 et 1930, furent promulguées les lois sur les Assurances Sociales, où les employeurs et les employés devaient cotiser à des caisses d’assurance-maladie et maternité, et ce fut de nouveau l’occasion pour le patronat, qui régentait la profession depuis 1866, de sortir un règlement préludant à l’état de fait qui prévaut à l’heure actuelle, celui du « locataire », faux travailleur indépendant. Le Code Civil fut alors mis à contribution, par les articles 1709 (« louage de choses »), et 1713 qui permet de « louer toutes sortes de biens meubles ou immeubles ». De nombreuses manifestations eurent lieu contre cette forme d’exploitation, qui cessa lorsque sous le Front Populaire fut promulguée la loi du 13 mars 1937 reprenant l’économie de la Convention Collective du 24 juin 1936, puis l’ arrêté ministériel (Ministère du Travail dont dépendait le Taxi) du 31.12.1938. Entre temps, était paru au « J.O. » du 31 octobre 1935 un décret affiliant aux Assurances Sociales les chauffeurs de Taxi non-propriétaires des véhicules qu’ils conduisent, l’actuel article 311-3-7 du Code de la Sécurité Sociale . Mais si le patronat, sentant la guerre s’approcher, renia la Convention Collective, suivi de peu par les décrets-lois Daladier augmentant d’une heure quotidienne le temps de travail (26/8/1939) puis interdisant la CGT avec le PCF par le décret-loi du 26/9/1939, les textes originaux furent rétablis en 1945 lors du rétablissement du Taxi à Paris.

    La recherche de rentabilité patronale s’accommode mal du progrès social, et ce n’est pas par hasard que c’est après 1968 que ce système du « locataire » fut remis sur le tapis, A la Commission (alors) Paritaire du 20 novembre 1969 fut déposée par la Société G7 la proposition du « Statut du travailleur indépendant », rejetée le jour-même par une motion de la CGT.

    Cette société n’est pas non plus n’importe laquelle. Fondée en 1905 sous la dénomination de Compagnie Française des Automobiles de Places par le comte André Walewski, arrière-petit-fils de la comtesse polonaise Maria Walewska et d’un certain Napoléon 1er, très impliqué dans la haute finance et (déjà !) les pétroles, elle fut très tôt dans la sphère du pouvoir. Les Taxis de la Marne furent une bonne affaire pour elle, car les courses furent toutes payées au compteur, avec le carburant et même l’usure des pneus, par le ministère de la Guerre. Elle ne fut pas des dernières à pratiquer dans les années 30 le système du « locataire ». Passée dans l’après-guerre sous la coupe du constructeur automobile SIMCA - où, dans les années 60, il ne faisait pas bon d’être à la CGT du fait des milices patronales (pseudo-« syndicat » CFT) - elle fut reprise en 1962 par feu André Rousselet (ancien chef de cabinet du ministre Fr. Mitterrand entre 1954 et 1958) qui y travaillait, avec l’aide financière de F. Serfati, un riche rapatrié d’Algérie.

    La Préfecture de Police, en charge depuis le décret du 12 mars 1970 de la réglementation du Taxi Parisien, allait donner en 1973 satisfaction au « lobbying » patronal, suivie d’un mois par le Ministère de l’Intérieur dirigé par l’ultra-droitier R. Marcellin. L’ordonnance n° 73-16079 du 1er février 1973 autorisa le rétablissement de ce mode d’exploitation des autorisations (les « licences »)…et des chauffeurs ! Avec toujours comme base juridique le Code Napoléon, articles 1708 (choix entre le louage de choses et du louage de services), et bien sûr le 1709 (« louage de choses »).

    Les nombreuses manifestations et procédures organisées par la CGT n’aboutirent pas, mais les chauffeurs engagés dans ce système obtinrent par l’A. M. du 4 octobre 1976 la couverture sociale du Régime Général, cotisant sur la base forfaitaire de 70 % du plafond de la Sécurité Sociale, se référant, précisément, pour l ’affiliation à l’article du décret du 30.10.1935 concernant alors cette situation (actuellement nominé 311-3-7 du Code de la Sécurité Sociale, ci-dessous).

    Sans le dire expressément, mais quand même, une responsablilité est de ce fait reconnue au propriétaire et loueur du véhicule Taxi. De plus, un courrier du Ministère des Affaires Sociales du 26 janvier 1995 reconnaissait que « les locataires étaient soumis à un lien de subordination très fort » et qu’ « au titre de l’article 241-8 du Code de la Sécurité Sociale, les cotisations sociales étaient à la seule charge de l’entreprise, toute convention contraire étant nulle de plein droit »,

    Cela tombait fort bien, car la CGT-Taxis avait changé de tactique. Vu l’échec – jusqu’en Conseil d’État – des procédures du Syndicat contre l’autorité préfectorale, l’idée a été de s’en prendre, non plus à l’exécutant administratif qu’était la Préfecture de Police, mais au bénéficiaire qu’était le patronat. En conséquence, dès 1995, le Syndicat engagea des procédures en requalification des contrats de location en contrats de travail. Les bâtons dans les roues ne manquèrent pas, notamment de la part de la G7, mais le 19 décembre 2000, la décision tant attendue tomba : les contrats de locations Hatem et Labanne étaient reconnus comme des contrats de travail par la Cour de Cassation. De nombreux chauffeurs profitèrent alors de cette jurisprudence pour se faire rembourser les cotisations patronales induement payées, Cependant le Ministère s’arcboutait sur le maintien de ce système, précisant qu’« une Cassation n’était pas une loi » !

    Une autre chose à remarquer, c’est que le Régime Général, à la différence du Régime Artisanal, comprend la couverture accident du travail, l’article 412-2 du Code de la Sécurité Sociale s’appliquant « aux travailleurs concernés par l’article 311-3 ». Et aussi que l’article R 312-5 du même code précise dans son alinéa 2 que : [en ce qui concerne les travailleurs concernés par l’art, 311-3, les obligations incombant à l’employeur sont mises : [§1…] - §2 : dans les cas prévus au 7° et 8° dudit article, à la charge des personnes et sociétés qui fournissent les voitures, des exploitations et des concessionnaires. Par conséquent la reconnaissance de la responsabilité du propriétaire de l’outil de travail quelque soit la personne morale !

    Suite à cela, nouvelle offensive du patronat qui, sous l’influence de plusieurs rapports (Attali, Cahuc-Kramarz, Chassigneux), fit, malgré de nombreuses manifestations de Taxis, adopter par les pouvoirs publics en mai 2008 avec la signature des seules organisations patronales et sans la participation de celles des chauffeurs, un Protocole instaurant certains transports concurrentiels non-taxis - très prisés des médias (les motos- « taxis ») -, le rallongement d’une heure du temps de travail quotidien dans les entreprises, et la « sécurisation des relations juridiques entre loueurs et locataires », à savoir que – est-il précisé dans le rapport Chassigneux (§G (1) p. 22, du 20 mars 2008 - sont prévues des dispositions « afin d’éviter que le juge requalifie les contrats de locations en contrats de travail », Visiblement les arrêts de Cassation du 19 décembre 2000 avaient fortement traumatisé les « Loueurs »…

    L’affaire n’allait pas s’arrêter là, car le 1.10.2014 fut promulguée la Loi Thévenoud qui, rajoutant des concurrences supplémentaires légales (VTC), instituait dans le Taxi les « locataires-gérants » (art 5-I, §2), précisant au III du même article que l’article 311-3-7 du Code de la Sécurité Sociale ne s’appliquait pas audit locataire gérant ! Cela, comme l’a dit Thévenoud lui-même, pour « humaniser le système de la location » !

    Comme « humanisation », on pouvait trouver mieux. Ce système reste inhumain, car forfaitaire, indépendamment de la fluctation de la clientèle, et se base en réalité sur une forte dégradation de la protection sociale. Car si les cotisations sociales artisanales peuvent être (légèrement) moins chères que celles du Régime Général, elles ne comportent pas celles de l’accident de travail, ni le seul avantage final (cher payé) du système locatif « normal », celui de bonnes cotisations pour la retraite, Cela revient, en fin de compte, exactement à la proposition de la société G7 en 1969 ! Finalement, l’ « humanisation » en question sera pour le patronat, qui n’aura même plus à s’occuper du reversement des cotisations à l’URSSAF ni de la détaxation du carburant, et sera déresponsabilisé de l’accident de travail. Quant au public, le statut échappant toujours au contrat de travail, donc sans embauche de chauffeurs de relais dans les sociétés, le problème éternel de l’absence de taxis aux heures de pointe restera non résolu, avec la seule alternative du transport esclavagiste et sans garanties publiques du VTC. Car il faut savoir ce qu’implique le salariat conventionnel : 2 jours de repos consécutifs à 6 jours de travail, comblés par l’emploi d’un chauffeur de relais, par conséquent l’emploi de 4 chauffeurs pour 3 voitures, dans les sociétés, afin d’assurer la continuité du service Taxi. Ce qui, sur les plans de l’emploi (+ 2500) et du service, rend inutiles les VTC. Preuve que l’intérêt du patronat passe bien avant celui du service au public et des chauffeurs !

    Enfin, dernière chose, et non des moindres, sur le plan des principes républicains. En plus de ce « statut » de tâcheron, au même titre que celui de l’auto-entrepreneur, s’ajoute la négation de la spécificité du Taxi, « voiture publique de 2ème classe ». L’autorisation de Taxi (improprement nommée « licence »), ne l’oublions pas, est un bien public, Depuis la loi du 13 mars 1937, il était précisé que la location de l’autorisation de Taxi était interdite sous peine de son retrait, Normal, depuis l’Abolition des Privilèges de 1789 (La « Nuit du 4 Août » 1789), les biens publics étaient devenus inaliénables, et à ce propos, pour ce qui s’agit de la profession, le privilège Perreau de la Voiture de Place avait été de ce fait résilié par l’Assemblée Nationale Constituante le 19 novembre 1790, et racheté par la Ville de Paris pour 420,000 livres, une somme importante à l’époque. En 1866, cela a a coûté bien plus cher encore, et pour la même raison (47 annuités de 360.000 francs/or) ! Curieux qu’une telle énormité ait échappé au législateur et à nombre d’organisations de la profession. Mais « plus c’est gros, plus ça passe » !

    Cela va de pair avec la concurrence des VTC - d’ailleurs approuvée par J.-J. Augier, l’ex-PDG de la G7 et trésorier de campagne de F. Hollande (Paris-Match,19.6.2014) - la casse d’une profession de service au public, en tant que transport à garanties publiques, dont l’État démissionnaire se défausse par paliers, pour nous livrer à la voracité des multinationales, pour lesquelles la démocratie n’existe pas.

    Raison intrinsèque qui a motivé les imposantes manifestations de la profession en février dernier, car c’était le prélude à ce qui était planifié pour le reste du monde du travail, à savoir permettre par les lois Macron et El Khomri le règne sans partage d’un patronat esclavagiste, accumulant des profits sans avoir aucun compte à rendre.

    En guise de « transition énergétique », on peut toujours, en hauts lieux, se donner bonne conscience à dire aux travailleurs (surtout à eux !) de circuler à vélo, et à piétonniser des voies rapides. Mais quelle logique écologique y a-t-il de rajouter sur la voie publique sans véritable besoin - sinon idéologique - des transports non limités en nombre ni en heures de circulation ? « Y ’a comme un défaut ! » …

    On n’arrête pas le « progrès », car nous avons actuellement un gouvernement – aux dires des médias - qui est contre « l’immobilisme ». Et qui bouge, c’est vrai ... mais en marche arrière accélérée !

    Une publicité de la SNCF disait jadis que « le progrès ne vaut que s’il est partagé par tous »,

    La lutte n’est donc pas terminée,..
    Jean-Marc Dommart, retraité CGT

    #Frankreich #Taxi #Uber #Uberisation #Gewerkschaft

  • L’UFAL s’oppose au projet de privatisation du crématorium du Père-Lachaise | UFAL
    https://www.ufal.org/laicite/lufal-soppose-au-projet-de-privatisation-du-crematorium-du-pere-lachaise

    La construction du crématorium du Père-Lachaise et la loi sur la liberté des funérailles sont des conquêtes laïques et républicaines majeures de la fin du 19e siècle. Elles ont permis la pratique de la crémation et la possibilité d’organiser des cérémonies civiles alternatives à celles de la religion dominante, et ce dans un lieu d’une grande qualité architecturale propice au recueillement dans le respect de la dignité des proches des défunts.
    Le crématorium du cimetière du Père-Lachaise

    Or, ce que le Conseil municipal de Paris a porté à travers la construction et la gestion d’un service public funéraire, de la 3e République à aujourd’hui, le Conseil Municipal de Paris du 11 juin 2019 s’apprête à le privatiser sur proposition de la majorité municipale. Nous appelons l’ensemble des conseillers municipaux attachés à cette histoire, au principe de laïcité et aux services publics, à rejeter cette délibération(1) portant délégation de gestion, par un contrat de 30 ans, au fonds d’investissement SCF-Funécap.❞
    #laïcité #funérailles #crematorium

  • Site officiel de la Ville de Stains.
    Communiqué d’Azzédine Taibi, Maire de Stains - le 18 mai 2018
    http://www.ville-stains.fr/site/index.php?option=com_content&view=article&id=1764&catid=15&Itemid=64

    Une nouvelle fois, la Ville de Stains est convoquée au Tribunal Administratif de Montreuil, suite à la requête du Préfet de Seine-Saint-Denis, pour tenter de nous obliger à retirer la banderole de soutien à Salah HAMOURI :

    Le mardi 22 mai 2018
    à partir de 9h30
    Tribunal Administratif de Montreuil
    7, rue Catherine-Puig
    93100 MONTREUIL

    Alors que notre compatriote, l’avocat franco-palestinien Salah HAMOURI est toujours emprisonné injustement dans les geôles israéliennes et ce depuis près de 8 mois, sans accusation ni jugement, le Préfet de Seine-Saint-Denis poursuit sa vaine entreprise d’intimidation à notre encontre, en interpellant une nouvelle fois le Tribunal Administratif pour obtenir le retrait de la banderole de soutien à Salah HAMOURI apposée sur le fronton de la Mairie. Plus, il demande la suspension du vœu voté majoritairement en Conseil Municipal, faisant de Fadwa BARGHOUTHI une citoyenne d’honneur de notre ville, alors même que Marwan BARGHOUTHI est citoyen d’honneur de notre ville depuis 10 ans sans que cela n’ait jamais posé de problème.

    #Salah_Hamouri

  • Müjgan Ekin avait « disparu » en garde à vue depuis 2 mois | KEDISTAN
    http://www.kedistan.net/2016/12/26/nouvelles-mujgan-ekin-disparue-liberee

    Müjgan Ekin avait “disparu” en garde à vue depuis 2 mois
    Brèves, Répression d’Etat décembre 26, 2016 Kedistan
    disparu

    Müjgan Ekin, militante féministe, présentatrice et productrice de la chaîne kurde Özgür Gün, et membre du Conseil Municipal de Sur, quartier historique de Diyarbakır récemment rasé, avait “disparu” après sa mise en garde-à-vue à Ankara le 24 novembre.

    Son père Esat Ekin, a annoncé aujourd’hui, lors d’une conférence de presse organisée dans les locaux du IHD (Association des Droits Humain) que Müjgan a été libérée après avoir subi des tortures pendant 48 jours, à Jerablus.

    Müjgan, libérée curieusement à Jerablus, ville sous contrôle de l’armée turque, a réussi à contacter sa famille par téléphone, le 11 décembre. La famille a pu de nouveau contacter Müjgan, pour confirmer sa libération, seulement le 25 décembre.

    “Vous le savez, nous avions appris que Müjgan avait été enlevée le 24 novembre à Ankara, devant les caméras de sécurité et des témoins. Le Procureur de la République avait été sollicité sans aucun résultat. On nous a fait savoir, qu’elle a été relâchée à Jerablus, après avoir été torturée par la police pendant 48 jours”.

    Son père a transmis le message de Müjgan en soulignant que la plus grande raison de sa libération est le fait que son cas ait été relayé par certains médias et les réseaux sociaux, et qu’elle ait été soutenue par les organisations de société civile et par le peuple. “Si le peuple ne m’avait pas soutenue, vous retrouveriez mon cadavre. Je vous remercie.”

    Le Co-président du IHD Öztürk Türkdoğan en rappelant les disparitions de Hurşit Külter, Taşkın Yasak, et les polémiques qui avaient suivi leur réapparition a ajouté :

    “Je ne veux pas entrer dans des polémiques. Nous ne pouvons qu’être heureux de ne pas constater des cas de disparition sous garde-à-vue dans ce pays. Les cas de Hurşit Külter, Taşkın Yasak et Müjgan Ekin ont démontré que des garde-à-vue non enregistrées se déroulent. Sur ce sujet, le gouvernement doit prendre des dispositions et faire des enquêtes efficaces car il s’agit là des crimes d’état”.

    En effet, lors de ces libérations, plutôt que s’en réjouir, certains avaient questionné sur le “pourquoi” de ces libérations, comme si la règle était pour toutE militantE qui se respecterait la mort en “martyr”. Le Co Président du HDP a voulu célébrer la vie et sa libération, plutôt que céder au culte “des morts en héros” sous la torture, qui a la vie dure.

    Öztürk a également souligné que le sort de centaines de personnes restait encore inconnu à ce jour.

    “Nous demandons les nouvelles de ces disparuEs tous les samedis depuis des années. Notre lutte continuera tant que la Turquie ne remplira pas ses engagements internationaux et que le sort de ces personnes disparues aura été clarifié et les auteurs traduits devant les tribunaux.”

    La famille de Müjgan souligne à juste raison l’importance justement, d’organiser des solidarités pour faire libérer les “otages” et les victimes de disparition en garde à vue, en faisant connaître leurs noms, leurs visages, leur vie, le plus largement possible. Et cela n’est pas valable que pour la Turquie, comme le démontre l’importance des publications sur les réseaux sociaux. Elles prolongent une habitude qui s’était installée dans les années 1980, puis 90 en Turquie de “crier son nom” le plus fort possible et le plus de fois possible lors des arrestations devant témoins.

    Toutes les campagnes de soutien ont donc leur importance.

    Les lettres qu’on envoie aux prisonnierEs otages, même avec la censure, témoignent de soutiens extérieurs et font entrer une flamme à l’intérieur des geôles. Les pétitions, les partages sur les réseaux sociaux, l’établissement de “listes” d’otages, les tours de veille devant les prisons, sont également autant de démarches de fourmis qui peuvent sauver des vies ou contribuer à faire libérer des prisonnierEs, même sous le pire des régimes.

    Nous l’écrivions déjà pour Hurşit Külter, si l’on considère qu’unE défenseurE des droits humains est plus utile pour la communauté humaine, vivantE, plutôt que représentéE mortE dans un cadre en bois, on se doit de tout faire pour arracher des libérations, ou obtenir des nouvelles de “disparuEs”.

  • Timeline du Conseil Municipal de Reims du lundi 14 novembre
    https://reimsmediaslibres.info/Timeline-du-Conseil-Municipal-de-Reims-du-542.html

    Que s’est-il passé pendant le dernier Conseil Municipal ? Petit résumé de la vidéo de la dernière séance. - Infos Locales / Manchette, Vie politique locale, Reims, Conseil Municipal de Reims — Infos Locales, Manchette, Vie politique locale, Reims, Conseil Municipal de Reims, Fin de scéance

  • Attendre du peuple qu’il n’agresse pas, ne viole pas, ne tue pas... et montrer l’exemple - Team Bagarre
    http://teambagarre.org/elus-agresseurs-montrer-exemple

    Des élus qui agressent en toute impunité

    L’affaire la plus récente met en scène Robert Rochefort, vice-Président du MoDem, député européen du Sud-Ouest. Ce personnage, qui, en tant que député, est supposé nous représenter nous, le peuple, a été coincé par le vigile d’un magasin de bricolage de Vélizy, dans les Yvelines, en pleine action – et merci à cet homme d’avoir eu un comportement normal, c’est-à-dire de ne pas avoir freiné des quatre fers et fermé les yeux sur les agissements de Robert, au prétexte qu’il était élu – vigile qui a prévenu le directeur qui a lui-même appelé la police. Robert s’est en effet allègrement masturbé à proximité de deux adolescentes. Pourtant Robert, en bon député qu’il est, n’ignore pas la loi : Selon l’article 222-32 du code pénal, l’exhibition sexuelle imposée à la vue d’autrui dans un lieu accessible aux regards du public est punie d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende. 
 On passe rapidement sur les médias, qui traitent cette affaire comme une petite rigolade sans gravité : la Dépêche titre quand même « exhibition sexuelle », même si dans l’article elle parle de « se faire plaisir à proximité de deux enfants », pour nous préoccuper de la sanction immédiate : 4 heures de garde à vue, des aveux : hop, Robert rentre dormir chez lui et évitera un procès. On réécrit en toutes lettres si vous n’avez pas bien suivi : ÉVITERA UN PROCES. ÉVITERA. UN. PROCES. Tout va bien. Donc, en gros, il y a forcément des témoins : le vigile, déjà. Mais on ne va pas l’entendre puisqu’il n’y aura pas de procès. Donc bon, finalement, Robert est revenu sur ses aveux, prendra un avocat, déclarera qu’il n’a rien imposé à la vue d’autrui puisque les adolescentes n’ont pas remarqué, qu’il a besoin de se masturber et que c’est une attitude tout à fait banale, blablabla et s’en tirera sans une égratignure, conservant ses fonctions de député.

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    Deuxième affaire : celle de Michel Rotger, Maire de Chevigny-Saint-Sauveur, qui lui a été condamné en juin 2016. Sa culpabilité a donc été reconnue par la justice – bon, pas trop quand même, un an de prison avec sursis ça ira bien –. Une employée de cantine de sa commune avait porté l’affaire devant la justice, expliquant que Michel lui avait imposé à 5 reprises, entre octobre 2013 et janvier 2014, des baisers sur la bouche et des caresses à caractère sexuel. Poursuivi pour harcèlement sexuel et agression sexuelle, et condamné, le Maire s’en tire donc sans prison. L’opposition a réclamé son départ, mais, soutenu par ses adjoint-e-s, Michel ne renonce pas à son poste. et reste ainsi employeur de sa victime… Jusqu’à ce que celle-ci quitte la commune, en très mauvais état psychologique. La condamnation à une peine avec sursis à permis aux habitant-e-s de mauvaise foi de continuer à doute de la véracité des propos de la victime, forçant cette dernière à fuir face aux insultes reçues.
    Ce qui est extrêmement grave dans cette affaire, outre le fait d’imposer à sa victime la présence d’un agresseur, ce n’est même pas que Michel n’ait pas la décence de démissionner, ni que son Conseil Municipal le soutienne : c’est qu’il PUISSE rester en poste. Que rien ne l’oblige à dégager de son poste. Que rien ne lui impose de ne pas approcher de sa victime. Comment est-ce possible ?

    • Samedi dernier, une #manifestation s’est attaquée à différents lieux à Genève. Principalement ont été attaquées des #banques et des boutiques de #luxe, mais aussi le magasin d’un député d’extrême droite, le Grand Théâtre et un magasin de #sécurité. Un policier s’est aussi mangé un cocktail molotow. En lisant la presse on pourrait croire que ces violences sont sorties de nul part, (...)

      Culture et subventions

      Dans les années 90 existait à Genève une #culture_autonome vivant dans les interstices du système. Elle n’était pas subventionnée et elle ne coûtait donc rien à l’état. En quelques années le procureur général de l’époque Zappelli à anéanti des dizaines voir des centaines de lieux de culture et d’habitat. Ne laissant presque plus que l’Usine comme lieu proposant une culture qui ne rentre pas tout à fait dans le moule. Lorsque Pierre Maudet s’attaque à l’Usine, il s’attaque aussi à ce qui reste de cette culture là. Et la « jeunesse » sait désormais que lorsqu’on se réveille trop tard on peut difficilement résister. Alors prendre la rue c’était montrer que la culture peut exister sans #subvention et que s’ils détruisent l’Usine nous saurons toujours faire la fête, mais peut être pas de la manière qu’ils l’imaginent. Avec tout le mépris que le Conseil Municipal à porté à la culture alternative ces dernières semaines, un peu d’huile de vidange était un minimum pour le Grand Théatre, qui coûte quand même 41 millions par année à la ville de Genève pour que la #bourgeoisie des campagnes alentours vienne y faire sa sieste.

      #Austérité sauf pour mettre des étrangers en prison

      A Genève, on coupe dans le #budget de l’Etat mais pas dans tous les domaines. En effet lorsqu’il s’agit d’investir 70 millions dans une nouvelle prison ou encore 20 millions dans une nouvelle #caserne, pas de problème. Allez, encore 26 millions pour rénover le mobilier du département de la #sécurité et de l’économie et pour l’achat d’équipements et de véhicules de #police. 92 millions pour l’entretien de #prisons qui ont déjà fait 2 morts cette année à Genève. Prisons par ailleurs remplies d’#étrangers en situation irrégulières dont certains n’ont commis d’autre délit que de ne pas avoir de permis de séjour. En vérité ont assiste à un racisme à peine voilé à tous les étages du système répressif. Un procureur général qui défendait l’apartheid dans les années 90, des flics d’extrême droite présents au parlement, des contrôles au faciès dans la rue, des tabassages dans les commissariats et une prison remplie d’étrangers. Et avec une nouvelle loi raciste votée tous les deux ans il faudra bien penser à d’autres moyens de résistance que nos bulletins de vote.

  • Conseil Municipal : une partie de la communauté musulmane Guyancourtoise interrompt la séance
    http://antonin.moulart.org/conseil-municipal-une-partie-de-la-communaute-musulmane-guyancourto

    Ce soir, le conseil municipal fut bien agité. Et pour cause, une bonne centaine de personnes se revendiquant de confession musulmane ont fait leur entrée dans la salle. Ce qui a produit une drole d’impression, car nous sommes habitués à des séances publiques assez plates et surjouées entre l’UMP et le PS qui se tirent […]

    #Guyancourt

  • Boycott des produits israéliens par une municipalité anglaise
    Publié 27 Novembre 2014
    http://www.i24news.tv/fr/actu/israel/diplomatie-defense/52460-141127-israel-et-les-usa-tentent-d-empecher-la-tenue-de-la-4e-conventi

    (...) La motion en faveur du boycott a été adoptée sur proposition du conseiller municipal Mohammed Dawood.

    Le préambule de la motion stipule que Leicester est « renommée pour sa tolérance, sa diversité, son unité et son opposition à toute forme de discrimination, ce qui permet le vivre-ensemble de toutes les communautés ».

    Dawwod a justifié sa proposition en affirmant qu’il était important que « lorsqu’il y a oppression et injustice, le Conseil municipal de Leicester prenne une position visant à soutenir les communautés subissant de telles discriminations et c’est le cas du peuple palestinien ».

    Le Conseil a admis « le droit d’Israël à vivre en paix et en sécurité », mais a poursuivi en condamnant Israël « pour son occupation illégale de la Palestine à Jérusalem-Est et en Cisjordanie, son appropriation illégale de terres en Cisjordanie et la construction dans les colonies ».

    Regrettant que le gouvernement israélien « continue à ignorer et à violer la loi internationale, la Convention de Genève et les résolutions de l’ONU par son occupation de territoires palestiniens », les membres du Conseil municipal se voient « contraints dans le mesure où le cadre de la loi le permet, de boycotter tout produit originaire de colonies illégales en Cisjordanie jusqu’à ce que la loi internationale soit respectée et que les territoires palestiniens soient évacués ».