organization:conseil national de l'ordre des médecins

  • Quand le Président du Conseil National de l’Ordre des Médecins menace.
    http://docteurdu16.blogspot.fr/2017/11/quand-le-president-du-conseil-national.html

    Le PNCOM nous dit d’abord qu’il faut que les médecins sachent que s’ils n’adoptent pas une attitude conforme aux données de la science ou s’ils mettent en danger les patients ils devront en assumer les responsabilités.

    Diable.
    Nous sommes d’accord !

    Mais.
    J’ignorais que le PCNOM menât un combat sans relâche contre les médecins qui n’adoptaient pas une attitude conforme aux données de la science. Enfin, ça se saurait, on me l’aurait dit.
    Ou alors.
    J’avais certainement piscine quand le PCNOM a entamé des actions disciplinaires contre les gentils médecins qui ont prescrit Mediator pendant des années hors AMM et sans respecter les données de la science ; j’avais aussi piscine quand le PCNOM a poursuivi les gentils médecins qui prescrivaient le procubitus pour les nourrissons (600 morts par an), les gentils médecins qui pratiquent annuellement un frottis du col utérin chez des femmes sans facteurs de risque, les gentils médecins qui nient le sur diagnostic engendré par le dépistage organisé du cancer du sein (et les mutilations féminines qui s’en suivent), les gentils médecins qui accordent des AMM à des molécules anti cancéreuses qui n’ont aucune efficacité clinique significative selon le critère Amélioration de l’espérance de vie et qui mettent en jeu l’intégrité des patients, les gentils médecins qui ont conseillé (et qui continuent de conseiller) le dosage du PSA chez les hommes afin de dépister un cancer de la prostate sans aucun bénéfice sur la mortalité globale et au prix de mutilations masculines, les gentils médecins français qui, contre toute attente, prescrivent beaucoup (trop) d’antibiotiques...

  • Atlas régionaux 2011 | Conseil National de l’Ordre des Médecins

    http://www.conseil-national.medecin.fr/demographie/atlas-regionaux-2011-1128

    Le Conseil National de l’Ordre des médecins présente sa nouvelle édition des Atlas régionaux de la démographie médicale, réalisés à partir des chiffres du Tableau de l’Ordre au 1er juin 2011. Ces Atlas présentent pour la première fois des données à l’échelle des bassins de vie permettant une analyse plus fine de l’offre du soin sur le territoire.

    https://dl.dropbox.com/s/xyvvoxtkoa4i3j8/atlas%20sant%C3%A9%20france.png

    #santé #france #cartographie

  • Déserts médicaux : l’Ordre des médecins prône des mesures contraignantes
    http://www.lagazettedescommunes.com/115138/deserts-medicaux-lordre-des-medecins-prone-des-mesures-contrai

    Le Conseil national de l’Ordre des médecins (Cnom) a présenté mardi 29 mai 2012 ses recommandations pour faciliter l’accès aux soins, visant à mieux répartir les médecins sur le territoire, y compris par des mesures contraignantes, et à limiter les dépassements excessifs d’honoraires.

    • Pour revenir sur le problème des déserts médicaux en France (qui va s’accentuer avec le temps), vu du côté médical c’est très dérangeant, je m’explique avec ma vision des choses (4e génération de médecins dans ma famille, je me sens concerné)

      Le médecin d’autrefois qui travaillait 24/24 7/7 façon humanitaire (ou amasseur de capital), ça ne peut plus exister sauf décision individuelle de même type qu’une vocation religieuse.

      Pourquoi ?
      – le médecin a vu arriver les 39h00, puis les 35h00 et son « modèle » professionnel est praticien des hôpitaux.
      – les praticiens des hôpitaux se sont soumis au régime du fonctionnariat : vacances, RTT, salaire, et calculs de bout de chandelle pour comptabiliser ce que l’hôpital vous doit. Dans le domaine médical c’est une révolution : les anciens PH que j’ai connu travaillaient 24/24 7/7 à l’hôpital sans réclamer plus que leurs salaires mais étaient capables de partir trois mois consécutifs en « vacances » (ou autre projet) une année de temps en temps (sans aucune autorisation ni formulaire administratif) pour nourrir leur passion.
      Ce n’était pas « mieux » c’était différent.
      – aujourd’hui le médecin est un individu comme les autres : il a une famille et partage les tâches domestiques avec son conjoint (d’autant plus que la plupart des médecins sont aujourd’hui des femmes).
      – le médecin ne fait plus que rarement la course au profit (il y a quelques exceptions mais elles sont justement des exceptions)

      Ces éléments énoncés le sont pour pour présenter le médecin comme je le vois aujourd’hui au travers de mes confrères des diverses spécialités.

      Maintenant, imaginez le couple : l’un est médecin, l’autre pas et ils envisagent de fonder une famille. C’est banal.

      Vous leur demandez de s’installer en zone désertifiée : banlieue « à risque », campagne étendue, etc.

      Ils n’iront pas : le conjoint doit avoir son travail pas trop loin, les enfants doivent pouvoir être scolarisés, les centres de formation (CHU) doivent être accessibles facilement, le médecin doit pouvoir ne pas se faire déborder par son métier (la plupart des médecins femme travaillent à temps partiel) et le revenu (paiement à l’acte) doit être à peu près assuré.

      Si d’aucun souhaite imposer l’installation quelque part, ce sera d’une part illégal en l’état et d’autre part contre productif car aujourd’hui de nombreux médecins formés décident de ne pas s’installer du tout, de ne pas exercer leur métier, celui pour lequel ils viennent de consacrer dix années d’études au moins.

      Tout ça pour dire que je conçois très bien que l’on souhaite avoir une jolie répartition homogène des médecins sur tout le territoire français tel le bel alignement d’une peupleraie le long de la rivière, mais c’est impossible.

      Quelle solution ?
      Si demain, une commune ou une communauté de communes, souhaite faire venir des médecins. Elle doit créer des emplois médicaux à temps partiel salariés, s’assurer d’avoir des services routiers/ferrés/aériens accessibles ainsi qu’un système scolaire local suffisant.

      Là il y aura des candidats et ça ne coûtera pas plus cher à la société.

    • Marisol Touraine semble sur la même longueur d’onde au départ : « La vraie incitation n’a jamais été faite. Je ne vous parle pas d’incitations financières. Je vous parle des conditions d’exercice, des changements dans les modes de rémunération, de la mise en place systématique de lieux pluridisciplinaires d’exercice. »

      http://www.lavoixdunord.fr/region/etre-mieux-soigne-sur-la-cote-d-azur-que-dans-le-jna0b0n485428

    • Je trouve que les médecins ont toujours un peu tendance à zapper l’aspect profondément social et collectif de leur boulot : c’est toute la société qui se cotise pour leur formation initiale qui est longue et coûteuse. Même si les frais annexes rendent ces études longues inaccessibles à pas mal de postulants issus des milieux populaires (et sachant qu’on ne les incitent pas non plus à y penser), si le coût de ses études était entièrement à la charge des intéressés, il n’y aurait pas grand monde en fac de médecine et même chez les plus aisés, il y aurait des dettes colossales à éponger avant même l’installation.

      D’un autre côté, je pense aussi que cet effort collectif est nécessaire et devrait être accentué, notamment en faisant sauter le numerus clausus. Nous avons besoin de plus de médecins, et surtout d’en former d’origines sociologiquement plus étendues. Je pense que l’arrivée massives de médecins issus de milieu populaires améliorerait grandement l’ensemble de la profession, de son rapport à l’argent, aux patients et aux territoires.

      Après, la fin de la rémunération à l’acte est aussi quelque chose d’indispensable pour changer notre rapport à la médecine. Les médecins devraient tous être salariés de la Sécu, avec des horaires, des rotations et des objectifs de santé publique. Je verrais plus mon rapport à mon système de santé sous forme d’un abonnement, avec un accent plus fort sur la prévention, l’entretien de routine, les conseils d’hygiène de vie et une prise en charge complète de la maladie qui commence généralement là où s’arrêterait la mission première du médecin : nous maintenir en bonne santé, plutôt que de soigner des symptômes au coup par coup. Un abonnement, un protocole de suivi, ce serait aussi intégrer une vision plus globale de chaque personne dans ses environnements propres : travail, famille, territoire, chacune de ces dimensions pouvant favoriser des pathologies qu’il serait plus facile de prévenir et de détecter plutôt que de chercher à l’aveugle en diag diff à chaque fois.

      Bref, rien ne sert d’ergoter sur les droits d’installation tant que nous n’avons pas pris le temps de repenser notre rapport à la santé !

    • Bonjour @monolecte, je suis d’accord avec toi sur le fait qu’il faille repenser notre rapport à la santé et pour que la part liée à la rémunération à l’acte soit diminuée.

      Pour le reste j’ai beaucoup plus de réserves :
      – la rémunération des études médecins par la société n’est pas plus importante que celle des autres études et les étudiants en médecine réalisent durant leurs études du travail offert à la société gratuitement (donc sans cotisation retraite). Il faudrait alors que les étudiants soient payés pour ce travail (à partir de la 4e année) et qu’il y ait des cotisations retraites payées dessus pour ne pas partir à 70 ans passés à la retraite.
      – Faire sauter le numérus clausus n’est pas non plus une bonne idée et ce d’autant moins si la société salarie les médecins : ce sera budgetairement intenable à moins finalement d’écrémer le nombre de sortants au fur et à mesure des études et dans ce cas mieux vaut le numerus clausus.
      – Il y a un yoyo permanent entre le nombre de médecins en place et le besoin de médecins : il faut en moyenne dix ans d’études et 5 ans de post étude avant qu’un médecin s’installe, s’il s’installe et le médecin s’installe parfois à temps partiel (60% de femmes médecins aujourd’hui : la plupart cherchent un emploi salarié ou à mi-temps et là où leur mari à un travail). Les politiciens ne savent pas prévoir à deux ans devant eux alors à 15 ans c’est totalement illusoire (pour info le déficit de médecin d’aujourd’hui est connu et annoncé par la profession depuis 25 ans).
      – le travail médical salarié est bien moins productif que celui des libéraux http://www.atoute.org/n/article198.html

      Bref, repenser le système, ok mais il faut avant éliminer les fausses bonnes idées :-)

    • À noter pour le coût des études ce qui existe déjà pour les médecins militaires : à partir de la 1ere année de médecine les étudiants des armées sont salariés et en échange n’ont que 5 semaines de vacances et qu’à la fin de leurs études ils doivent huit ans à l’armée.
      Exceptions : si le médecin militaire diplômé est élu, il peut quitter l’armée sans rembourser ses études, si une maladie grave le rend inapte à l’armée même chose, sinon il rembourse ses études (mais a été payé pour son travail tout le temps de ses études et logé et nourri et les cours post-fac assurés). à un prix défiant toute concurrence (rapport aux services reçus).

  • #Atlas de la démographie médicale française 2011 : les jeunes médecins invitent leurs confrères à s’installer en libéral | Conseil National de l’Ordre des Médecins
    http://www.conseil-national.medecin.fr/article/atlas-de-la-demographie-medicale-francaise-2011-les-jeunes-

    Le Conseil National de l’Ordre des Médecins présente la cinquième édition de l’Atlas de la démographie médicale, réalisé à partir des chiffres du Tableau de l’Ordre au 1er janvier 2011. En dépit d’une hausse du nombre des médecins nouvellement inscrits, les indicateurs soulignent l’écart croissant entre les #médecins entrants et sortants. Cette année, alors que le désintérêt de l’ensemble de la profession pour l’exercice libéral se maintient, le CNOM a réalisé deux études qualitatives : l’une auprès des jeunes médecins ayant choisi l’exercice libéral et l’autre auprès des médecins ayant dévissé leur plaque au cours de l’année 2010.

    #santé