organization:conseil scientifique

  • Akim Oualhaci - revue de presse :

    En 2017 déjà :

    Qui veut la peau de la sociologie ?
    Chloé Leprince, France Culture, le 15 juin 2019
    https://seenthis.net/messages/607242

    Et cette année :

    CNRS : déclassements, acharnement
    ANCMSP, le 7 juin 2019
    https://ancmsp.com/cnrs-declassements-acharnement

    Soutien total au sociologue Akim Oualhaci, qui vient de subir pour la troisième année consécutive une discrimination raciste de la part du jury d’admission du CNRS qui s’acharne à le déclasser.
    Réseau Classe/Genre/Race, 8 juin 2019
    https://www.facebook.com/ClasseGenreRace/posts/2376525922592068

    Akim Oualhaci a-t-il subi une discrimination raciste de la part du CNRS ?
    Fatima Ouassak, Médiapart, le 12 juin 2019
    https://blogs.mediapart.fr/fatima-ouassak/blog/110619/akim-oualhaci-t-il-subi-une-discrimination-raciste-de-la-part-du-cnr

    Déclassements (encore !) en section 36 : Communiqué commun ASES-AFS
    AFS, le 12 juin 2019
    https://afs.hypotheses.org/438

    Le CNRS a enterré sa réputation d’ouverture
    Collectif d’universitaires français et étrangers, Le Monde, le 18 juin 2019
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/06/18/le-cnrs-a-enterre-sa-reputation-d-ouverture_5478061_3232.html

    Gloire, jeunesse et gros réseau : le recrutement au CNRS est-il arbitraire ?
    Chloé Leprince, France Culture, le 19 juin 2019
    https://seenthis.net/messages/788273
    https://www.franceculture.fr/amp/sociologie/gloire-jeunesse-et-gros-reseau-le-recrutement-du-cnrs-est-il-arbitrair

    Concours CR 2019 à l’INSHS du CNRS : le management par la force et le mépris pour le travail d’évaluation de des sections de l’INSHS continuent !
    Communiqué de presse intersyndical, le 19 juin 2019
    https://sntrscgt.vjf.cnrs.fr/spip.php?article2723

    Lettre ouverte à l’initiative de directeurs et directrices d’unités dans le périmètre de la section 36
    Collectif, le 20 juin 2019
    http://www.laurent-mucchielli.org/public/Lettre_ouverte_a_la_direction_du_CNRS.docx

    Mais que se passe t-il au CNRS ? Et qui veut la peau de la sociologie ?
    Laurent Mucchielli, le 20 juin 2019
    http://www.laurent-mucchielli.org/index.php?post/2019/06/20/Mais-que-se-passe-t-il-au-CNRS

    Soupçons de discriminations au CNRS : 200 universitaires dénoncent un « acharnement » contre un candidat recalé trois fois
    Matthieu Mondoloni, France Info, le 20 juin 2019
    https://www.francetvinfo.fr/sciences/soupcons-de-discriminations-au-cnrs-200universitaires-denoncent-un-acha

    Opacité, soupçons de discrimination… le recrutement pas très scientifique du CNRS
    Simon Blin, Libération, le 25 juin 2019
    https://www.liberation.fr/debats/2019/06/25/opacite-soupcons-de-discrimination-le-recrutement-pas-tres-scientifique-d

    CNRS : le PDG répond aux accusations de discrimination
    Chloé Leprince, France Culture, le 25 juin 2019
    https://www.franceculture.fr/societe/cnrs-le-pdg-repond-aux-accusations-de-discrimination

    Critères d’admission
    Guillaume Erner, France Culture, le 26 juin 2019
    https://www.franceculture.fr/emissions/lhumeur-du-matin-par-guillaume-erner/lhumeur-du-jour-emission-du-mercredi-26-juin-2019

    Le coup de chaud de Vincent Peillon
    I.B., Le Canard Enchaîné, le 26 juin 2019

    Des médaillés du CNRS critiquent sa direction
    Sylvestre Huet, Le Monde, le 29 juin 2019
    https://www.lemonde.fr/blog/huet/2019/06/29/des-medailles-du-cnrs-critiquent-sa-direction

    En soutien à Akim Oualhaci et avec son accord, mais aussi plus largement contre l’opacité, l’injustice et le sous-emploi, je partage ici ma lettre de démission du Conseil Scientifique de l’INSHS envoyée hier à son directeur. RDV le 4 juillet, rue des Saint-Pères à Paris #CNRSGate
    Silyane Larcher, Twitter, le 29 juin 2019
    https://twitter.com/SilyaneLarcher/status/1144943669050597378

    Contre-vérités, désinvolture, arbitraire... un jury du concours CNRS répond au PDG Antoine Petit
    Chloé Leprince, France Culture, le 1er juillet 2019
    https://www.franceculture.fr/societe/contre-verites-desinvolture-arbitraire-un-jury-du-concours-cnrs-repond

    Quand le CNRS recale le meilleur candidat
    Sylvestre Huet, Le Monde, le 8 juillet 2019
    https://www.lemonde.fr/blog/huet/2019/07/08/quand-le-cnrs-recale-le-meilleur-candidat

    Qu’est-ce qu’un bon chercheur ?
    Antoine Genton et Julie Gacon, France Culture, le 11 juillet 2019
    https://www.franceculture.fr/emissions/du-grain-a-moudre-dete/du-grain-a-moudre-dete-emission-du-jeudi-11-juillet-2019

    French Scientists Accuse National Institute of Discrimination
    Christina Reed, The Scientist, le 22 juillet 2019
    https://www.the-scientist.com/news-opinion/french-scientists-accuse-national-institute-of-discrimination-66181

    #CNRS #Akim_Oualhaci #sociologie #évaluation #déclassement #acharnement #discrimination #injustice #racisme

  • Eugénie Bastié : « Après #MeToo, il y a un climat détestable de suspicion généralisée entre les sexes »
    https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-de-7h50/l-invite-de-7h50-24-septembre-2018


    #backlash
    Odile Fillod partage :

    Hier matin, Eugénie Bastié était invitée sur France Inter pour parler du livre dans lequel elle fustige le mouvement #MeToo. Cette catholique conservatrice revendiquée, dont le militantisme suit consciencieusement le chemin tracé par le Vatican (anti-féministe, anti-"theorie du genre", anti-ABCD de l’égalité, pour une « écologie intégrale », etc), lancée dans l’arène médiatique en 2013 par le magazine Causeur, avait signé en avril dans ce dernier un vibrant appel : « Peggy Sastre, contre #balancetonporc, que nos luttes convergent ! ». En l’occurrence, leur point de convergence fondamental est ce qui motivait la tribune de Peggy Sastre & co : la croyance en une asymétrie naturelle du désir avec, en gros, d’un côté les hommes animés d’une pulsion sexuelle « par nature offensive et sauvage » se déclenchant à la vue du corps des femmes, et de l’autre les femmes animées du désir d’être désirées, attendant qu’un homme manifeste leur désir pour elles (c’est pourquoi il faudrait défendre la « liberté d’importuner » des hommes, qui serait « indispensable à la liberté sexuelle »). Bastié ne fait comme tant d’autres qu’afficher sans le savoir la pauvreté de sa propre sexualité, que son ignorance de la réalité biologique lui permet de prendre pour une généralité. Je la plains sincèrement de n’avoir jamais connu « l’équivalent de l’érection intempestive »... Verbatim d’un extrait de son itw :
    Léa Salamé : « Je comprends pas en quoi c’est incompatible de vouloir à la fois une liberté sexuelle et une sécurité sexuelle. Pourquoi c’est incompatible ? »
    Eugénie Bastié : « Moi, ce qui m’a marqué dans le discours de Natalie Portman, c’est cette idée... Enfin, c’est un peu son... Comment dire... Quand elle dit faisons la révolution du désir, je veux désirer, je veux afficher mon désir et en même temps que ce désir, finalement, ne suscite rien chez l’autre, et que ce désir ne... enfin... C’est la dimension complètement narcissique de cette... de cette.... de cette injonction. Finalement l’autre ne compte pas, il n’y a que ’moi moi moi’ qui expose mon désir, sans me soucier des conséquences que ça peut avoir sur l’autre. Et je pense, c’est ce que j’essaie d’expliquer dans le livre, qu’il y a une asymétrie du désir masculin et féminin et qu’en effet, la manière dont les hommes désirent et regardent le corps de la femme n’est pas la même que la manière dont les femmes désirent et regardent le corps des hommes. »
    Léa Salamé : « Pourquoi ? »
    Eugénie Bastié : « Parce que, il y a une asymétrie du désir. Par exemple, il n’y a pas l’équivalent de l’érection intempestive chez les femmes. Elle existe chez les hommes. [...] Non mais je veux dire, le corps des femmes affecte le regard des hommes, c’est une donnée. La question, c’est... évidemment, il faut empêcher ce regard, qui peut être concupiscent, de devenir un acte d’agression, c’est tout le travail de la civilisation, mais je pense qu’on peut pas effacer cette asymétrie radicale, au départ. »
    A écouter sur

    • Rappelons que la croyance affichée par Eugénie Bastié en une asymétrie naturelle fondamentale entre femmes et hommes en matière de désir sexuel (voir mon post précédent), avec les conséquences qu’elle en tire, est malheureusement largement partagée.
      Pour Bastié, cette « asymétrie radicale » a notamment pour conséquence la nécessité d’un côté d’apprendre aux hommes à « civiliser » la présumée concupiscence naturelle envahissante les poussant volontiers à l’agression, et d’autre part d’apprendre aux femmes à « se soucier des conséquences sur l’autre » - en clair, apprendre aux femmes à être pudiques, et à défaut leur faire comprendre qu’il est de leur responsabilité de soulager les hommes de l’excitation qu’elles ont causé chez eux, ou tout au moins leur apprendre à accepter sans « se victimiser » les initiatives que cela déclenche chez eux (d’ailleurs, « une main aux fesses n’a jamais tué personne », rappelle-t-elle si finement et si utilement).
      Pour Franck Ramus, membre du Conseil Scientifique de l’Education (on en frémit, mais ce n’est heureusement pas au titre de ses opinions sur ce sujet-là qu’il a été sollicité), c’est à peu près la même chose. Partant du principe que « les garçons et les filles ont des prédispositions différentes (en particulier en ce qui concerne la sexualité et la violence) », il appelle à fournir « aux hommes et aux femmes une éducation spécifique à ce sujet et en partie différenciée » : « Par exemple, éduquer les hommes 1) à mieux connaître leurs désirs sexuels, les conditions qui les déclenchent, les conséquences possibles, et les moyens de les gérer efficacement ; 2) à mieux connaître les biais cognitifs qui peuvent les conduire à mal interpréter les signaux des femmes ; et 3) les instruire de manière très explicite sur le fait qu’aucune pulsion sexuelle ne peut justifier de passer outre un consentement [...]. Symétriquement, éduquer les femmes d’une part sur les désirs sexuels des hommes et les conditions qui les déclenchent, d’autre part sur les signaux qu’elles émettent (volontairement ou pas) et la manière dont ils peuvent être interprétés (à tort ou à raison) par les hommes [...] »

      http://www.scilogs.fr/ramus-meninges/ecueils-debat-differences-cognitives-cerebrales-sexes
      #victimes_bashing

    • J’ai le droit d’inventer le tag #érection_intempestive ? :-)))

      Ce qui est très frustrant quand on donne la parole à certain·e·s, c’est qu’on se dit qu’on devrait tous passer un permis d’émettre des pensées complexes et ne pouvoir parler dans le poste qu’à la condition d’avoir son permis. Et on pourrait même instituer un permis à point... comme ça, les Zemmour et cie pourraient enfin être dispensés de s’exprimer...

  • De quoi l’expression « en même temps » est-elle le symptôme ? par Roland Gori
    https://www.lemediatv.fr/articles/de-quoi-l-expression-en-meme-temps-est-elle-le-symptome

    Comment préserver l’autorité de l’Etat et « en même temps » externaliser ses missions en les abandonnant à la spéculation financière ? Comment « en même temps » placer la République sous l’enseigne de la « fraternité » et évoquer ces « gens qui réussissent et ceux qui ne sont rien » ? Comment concilier Ricoeur et le CAC 40 ? Le psychanalyste Roland Gori explore brillamment pour « Le Média » les paradoxes et les impostures d’une expression devenue la marque Macron...

    Le « en même temps », riche d’un potentiel symbolique, n’exprime plus la contradiction, la dialectique, le dialogue, l’invention du politique, le pouvoir sacré et symbolique, mais se réduit à la portion congrue du spectacle, de l’illusion brillante et habile. Reconnaissons-lui ce talent qui aveugle le peuple sur la férocité des pratiques néo-libérales mise en œuvre. La « fraternité » à laquelle conviaient les vœux présidentiels, et dont Bergson disait qu’elle était la valeur citoyenne qui réconciliait ces « sœurs ennemies » que sont l’égalité et la liberté, cède la place à l’ontologie entrepreneuriale présidentielle : l’humain ne vaut que par ce qu’il fait et rapporte. L’appel à la fraternité est épidictique, ornement d’une pratique néolibérale férocement assumée.

    Un seul exemple récent : l’école. Le ministre en charge des petits Français est un universitaire brillant, au parcours exemplaire, désireux d’apparaitre comme un des nouveaux héritiers de la tradition des érudits humanistes dont la France s’est montrée éplorée et orpheline. Jean-Michel Blanquer déclare se référer à « l’esprit Montessori », en appelle à « la créativité, la diversité des expériences », et « en même temps » nomme un Conseil scientifique de l’Education Nationale « endogamique », désireux d’éclairer les managers des écoles maternelles et primaires par la science positive.

    Voilà un ministre qui a compris la signification d’« en même temps », puisque « en même temps » qu’il prononce un discours rassurant, humaniste et pluraliste, il nomme un Conseil Scientifique de l’Education Nationale à la tête duquel il place Stanislas Dehaene, éminent professeur de psychologie cognitive expérimentale au Collège de France, entouré d’une « brochette » de positivistes assumés. Pour le pluralisme, on repassera. Point de professionnels de terrain, de cliniciens, de sociologues critiques, d’historiens de l’éducation, de chercheurs critiques en sciences de l’éducation… Non, que du beau monde, bien propre, objectif, neutre, prompt à la mesure et à l’imagerie fonctionnelle du cerveau qui feignent d’oublier que parfois « les experts se trompent plus que les chimpanzés »...

    #Macron #En_même_temps #Etat #Finance

  • Réfugiés : Houssam et Aubépine, poursuivis pour avoir organisé un rassemblement

    Les #procès de personnes venues en aide aux réfugiés se succèdent depuis quelques semaines. Deux membres de collectifs parisiens, Aubépine Dahan et Houssam El Assimi, sont poursuivis pour avoir organisé un rassemblement dans la capitale, au milieu de l’été, alors que les opérations policières se multipliaient. Audience prévue ce mercredi 9 novembre.

    https://www.mediapart.fr/journal/france/081116/refugies-houssam-et-aubepine-poursuivis-pour-avoir-organise-un-rassembleme

    #délit_de_solidarité #solidarité #asile #migrations #réfugiés #France

    • délit de solidarité, Pierre-Alain Mannoni, Nice, octobre 2016
      Pourquoi j’ai secouru des réfugiés

      J’ai 45 ans et 2 enfants. Je suis fonctionnaire de l’Education Nationale, Ingénieur d’Etude dans un laboratoire de recherche du CNRS / Université Nice Sophia Antipolis. Je suis également enseignant au département de Géographie de la Faculté des Sciences et Membre du Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel Provence Alpes Côte d’Azur. Je n’étais pas jusqu’à présent militant politique ou associatif.
      Dans ma famille on est Corse. J’ai passé toutes mes vacances au village dans la maison de mon grand-père, le médecin du canton qui faisait ses visites à cheval. Au village, presque 50 ans après sa mort, les gens en parlent encore car que ce soit en pleine nuit à l’autre bout du canton, que ce soit un bandit blessé ou un paysan qui n’ait pas de quoi payer, il soignait. Dans les récits que me racontait mon père et dans les expériences que j’ai vécu là-bas, j’ai appris et compris qu’on ne laisse pas quelqu’un en danger sur le bord de la route, d’abord parce que c’est la montagne mais aussi parce que c’est une question de dignité. Ou d’honneur comme on dit.
      J’ai la chance d’avoir des enfants et en tant que père avec la garde partagée, j’ai pris cette tâche pas évidente très au sérieux. Pas évidente car aujourd’hui le monde va mal que ce soit d’un point de vue social ou environnemental alors au delà d’une “bonne situation”, ce que je souhaite pour mes enfants, c’est qu’ils soient l’espoir d’un monde meilleur.
      Le Dimanche 16 octobre en rentrant en voiture de la fête de la brebis à la Brigue avec ma fille de 12 ans, nous avons secourus 4 jeunes du Darfour. Ce village français est dans la vallée de la Roya qui est frontalière de Vintimille en Italie. C’est dans cette vallée que sont régulièrement secourus hommes mais surtout femmes et enfants qui se trouvent sur ces routes de montagnes et qu’on appelle migrants. Ces 4 jeunes étaient complètement perdus et se dirigeaient à pied, certains en bermuda, vers les montagnes enneigées. Avec ma fille on les a ramené à Nice, ils ont mangé et dormi avec nous dans mon appartement de 40m². Le lendemain comme tous les jours d’école nous nous sommes levés à 6h15. Ils sont venus avec moi déposer ma fille à l’école puis je les ai déposé dans une petite gare peu surveillée par la police et je leur ai payé un billet de train pour la première partie du trajet. Ils devaient retrouver leur famille à Marseille.
      C’était ma première action de secours envers ces “migrants”. Pourquoi je l’ai fait ce jour là ? Jusqu’à présent avec mes enfants j’avais déposé des vêtements à la croix rouge à Vintimille, des chaussures, un sac à dos, pour aider mais aussi pour leur montrer qu’il y a des injustices dans le monde et que chacun de nous peut faire quelque chose... Là c’était la deuxième fois que je voyais un groupe sur le bord de la route. La première fois j’avais hésité, je n’avais pas eu le courage, mais cette fois ci il y avait ma fille et j’ai pu lui montrer l’exemple.
      Le lendemain lundi 17 octobre, après une soirée chez des amis dans cette même vallée, sur le retour vers Nice, je décide de m’arrêter dans ce camp pour migrant à St Dalmas de Tende, un bâtiment désaffecté pour colonies de vacances de la SNCF qui a été ouvert en urgence quelques heures auparavant, sans autorisation, par un collectif d’associations dont la Ligue des Droits de l’Homme, Amnesty International et un tas d’associations nationales et locales. L’ouverture de ce lieu à fait l’objet d’un communiqué de ces associations dans les médias. Je sais bien que mon retour vers Nice est une opportunité d’en sortir quelques-un de ce lieu sans eau ni électricité et ou la température en pleine nuit ne doit pas dépasser 10 degrés. Je décide d’en ramener chez moi et de les déposer à la gare le lendemain.
      Ce sont 3 filles qu’on vient d’aller chercher à l’étage. Elles sont contentes de ma proposition me dit on car elles sont attendues par une association à Marseille pour être soignées. Quand je les vois mon coeur se déchire. Elles ont peur, elles ont froid, elles sont épuisées, elles ont des pansements aux mains, aux jambes, l’une boite en faisant des grimaces de douleurs et l’autres ne peut pas porter son sac avec sa main blessée. J’apprendrais plus tard que l’une d’elles est la cousine de la jeune fille tuée sur l’autoroute vers Menton quelques semaines avant. Elles ne parlent ni français, ni anglais. Il faut marcher une centaine de mètres pour rejoindre ma voiture et cela prend très longtemps car l’une marche très difficilement. J’en profite pour essayer de savoir de quel pays elles sont. Erythrée. Une fois dans la voiture, je constate qu’elles n’ont jamais utilisé de ceinture de sécurité. Je suis dans l’embarras de m’approcher d’elles qui ont peur pour leur mettre la ceinture. Elles n’ont pas peur de moi mais dans leurs yeux je lis qu’elles savent que rien n’est gagné. Il ne faut pas être un génie pour comprendre qu’au long des 6000 km qu’elles ont fait pour arriver jusqu’ici, elles ont fréquenté la mort et le cortège d’horreurs qu’on n’ose imaginer. Je démarre avec à mon bord ces filles dont je dois prendre soin et que je dois amener à bon port. J’éteins la radio, la situation est suffisamment incroyable.
      Nous n’arriverons pas à Nice. Au péage de la Turbie les gendarmes nous arrêtent et nous conduisent à la Police de l’Air et des Frontières. Ils m’ont séparé des Érythréennes. Ce n’est pas clair ce qu’ils ont fait d’elles mais je ne crois pas qu’elles aient été soignées. Elles auraient été renvoyées au sud de l’Italie comme ça se fait souvent. Les policiers m’ont dit qu’au moins l’une d’elle était mineure. Je n’ai pas réussi à les protéger.
      Après 36h de garde à vue, j’ai été libéré sous contrôle judiciaire. Ma voiture a été saisie ainsi que mon téléphone et je n’ai pas le droit de quitter Nice sauf pour emmener mes enfants à l’école mais il n’y pas de transport en commun à moins de les réveiller à 5h30 du matin. Mon procès est renvoyé au 23 novembre 2016 à 13h30 à la même audience que Cédric Herrou membre d’associations humanitaires qui est également poursuivi pour avoir aidé des étrangers.
      Le lendemain de ma libération, alors que, coup du sort, j’effectuais un point de compression sur un accidenté de la route qui se vidait de son sang en bas de chez moi, un “jeune migrant” est mort percuté par une voiture sur l’autoroute à Menton, il a été projeté par dessus le parapet du viaduc et a fait une chute de plusieurs dizaines de mètres. Venu du bout du monde, perdu sur l’autoroute et mort à 20 km de chez moi.
      Mon geste n’est ni politique, ni militant, il est simplement humain et n’importe quel citoyen lambda aurait pu le faire et que ce soit pour l’honneur de notre patrie, pour notre dignité d’hommes libres, pour nos valeurs, nos croyances, par amour ou par compassion nous ne devons pas laisser des victimes mourir devant nos portes. L’histoire et l’actualité nous montrent suffisamment que la discrimination mène aux plus grandes horreurs et pour que l’histoire ne se répète plus, nous devons valoriser la solidarité et éduquer nos enfants par l’exemple.
      #Pierre-Alain_Mannoni

      Partagé sur facebook par @isskein

      Texte envoyé par l’auteur via la mailing-list Jungles avec ce commentaire (09.11.2016) :

      Bonjour,

      Je suis poursuivi en justice pour avoir secouru des réfugiés. Cette situation concerne tous les citoyens qui oeuvrent pour la solidarité envers les autres sans discrimination. Vous trouverez ci dessous et en PJ le récit des faits que l’on me repproche. Je vous serait reconnaissant si vous souhaitez diffuser cette information dans vos réseaux et dans les médias, desquels je me tiens à disposition.

      Amicalement,

      Pierre-Alain Mannoni

  • Pour respecter les engagements pris lors de la COP21, la France doit renoncer à construire l’aéroport de Notre Dame des Landes

    Qui a déclaré : « A Paris, il y a eu bien des révolutions depuis des siècles, mais aujourd’hui c’est la plus belle et la plus pacifique des révolutions qui vient d’être accomplie : la révolution sur le changement climatique » ?

    Réponse : François Hollande, en clôture de la COP21, la conférence internationale sur le climat, le 12 décembre 2015.

    Mais comment parler d’une révolution sans les actes courageux pour la faire advenir ? L’accord de Paris, adopté à l’unanimité en décembre 2015 à l’issue de la COP21, fixe au monde l’objectif de contenir l’élévation de la température de la planète « nettement en-dessous de 2° C » et de « poursuivre l’action » pour la limiter à 1,5° C. Y parvenir réduirait sensiblement les risques liés au dérèglement climatique, qui modifierait de manière irréversible les conditions d’existence sur Terre.

    Dès aujourd’hui, les émissions excessives de gaz à effet de serre et les dérèglements qu’elles provoquent accentuent les inégalités sociales et font courir de nouveaux risques sur l’ensemble du globe. Six cent mille morts de désastres climatiques depuis 1995 ; 250 millions de réfugiés climatiques à l’horizon 2050 : derrière ces chiffres, c’est la responsabilité de notre génération qui est en jeu. Tous les chefs d’Etat et de gouvernement ont reconnu cette responsabilité dans l’accord de Paris.

    Mais pour véritablement prendre sens, cet engagement doit maintenant dépasser les simples promesses diplomatiques et être mis en œuvre concrètement. Cela passe par la réduction d’activités émettrices de gaz à effet de serre, en particulier la combustion d’énergies fossiles.

    L’engagement pris dans l’accord de Paris n’est pas compatible avec la construction d’un aéroport à Notre Dame des Landes sur près de 2000 hectares de terres agricoles et de milieux naturels (qu’habitent de nombreuses espèces protégées), qui générerait un surcroît d’émissions par l’aviation, le bétonnage d’une des plus grandes zones humides du pays, et la destruction de fermes paysannes.

    A l’inverse, préserver le bocage fertile et riche en biodiversité de Notre Dame des Landes serait le signe de la maturité d’un pays prêt à s’engager dans la voie nouvelle de la transition énergétique et écologique, dont les générations actuelles comme les générations futures ont tant besoin. Abandonner ce projet ne préserverait par ailleurs pas que l’écosystème local : renoncer à un projet émetteur de gaz à effet de serre contribue également à préserver notre avenir à tou.te.s.

    Depuis plus de 40 ans, le projet d’aéroport de Notre Dame des Landes suscite l’opposition résolue et concertée d’agricultrices et d’agriculteurs, d’associations de protection de l’environnement, d’élu.e.s, d’habitant.e.s de la région, de riverain.e.s, de syndicalistes, ainsi que de nombreuses personnes à travers la France. Sur place, les opposant.e.s au projet d’aéroport mènent des expériences riches en enseignements, dans le domaine de l’agroécologie, de la permaculture, de l’habitat léger, etc. La qualité des études qui ont conduit à l’autorisation de l’aéroport est quant à elle contestable, son utilité même est remise en cause, de même que les dépenses que sa construction implique. L’abandon de ce projet, lancé il y a cinquante ans et désormais dépassé, est la seule position cohérente et pragmatique pour l’avenir de notre climat - c’est en effet à l’aune de l’accord de Paris que doit être jugée la pertinence de ce projet.

    –----

    Premier.e.s signataires :

    Giorgio Agamben, philosophe

    Geneviève Azam, économiste, porte-parole d’Attac

    Ludivine Bantigny, historienne

    Jérôme Baschet, historien

    Philippe Bihouix, ingénieur et écrivain

    Christophe Bonneuil, historien, CNRS

    Dominique Bourg, Philosophe

    Yves Citton, professeur à l’université de Grenoble-Alpes et co-directeur de la revue Multitudes

    Florent Compain, président des Amis de la Terre

    François Cusset, historien

    Denis Couvet, écologue, professeur au Museum national d’histoire naturelle

    Amy Dahan, historienne et sociologue des sciences

    Deborah Danowski, philosophe

    Virginie Despentes, écrivaine

    Vincent Devictor, Ecologue, CNRS

    Cyril Dion, écrivain et réalisateur

    Pierre-Henri Gouyon, professeur d’écologie au Museum national d’histoire naturelle

    Émilie Hache, philosophe

    John Holloway, sociologue et philosophe

    Jean Jouzel, climatoloque, ancien vice-président du groupe scientifique du GIEC

    Naomi Klein, journaliste

    Catherine Larrère, philosophe

    Jérôme Leroy, écrivain

    Erri de Luca, écrivain

    Virginie Maris, philosophe, membre du Conseil Scientifique du Patrimoine Naturel et de la Biodiversité auprès de la Ministre de l’écologie

    Bill McKibben, co-fondateur de 350.org

    La Parisienne Libérée, chanteuse

    Pierre Perbos, président du RAC

    Karen Pinkus, professeure de littérature comparée et d’italien

    Serge Quadruppani, écrivain, traducteur

    Pierre Rabhi, paysan, écrivain et philosophe

    Marc Robert, professeur de chimie, Univversité Paris Diderot

    Marie-Monique Robin, journaliste, réalisatrice et écrivaine

    Kristin Ross, professeure de littérature comparée

    Isabelle Stengers, philosophe

    Eduardo Viveiros de Castro, anthropologue

    Patrick Viveret, philosophe

    #petition : http://act.350.org/sign/NDDL
    #NDDL

  • Conférence « L’Etat palestinien, pour quand ? » avec Maher Charif - Aujourd’hui à la Fondation Gabriel Péri (18h30)

    http://www.gabrielperi.fr/letat-palestinien,-pour-quand.html

    Rencontre avec Maher Charif, historien palestinien, membre du Conseil scientifique de l’Institut d’études palestiniennes de Beyrouth. Il interviendra sur les impasses actuelles du processus de paix au Proche-Orient.

  • Surfeurs : ce qu’il se passe VRAIMENT à la Réunion - Sea Shepherd FR
    http://www.seashepherd.fr/news-and-media/news-20130605-01-fr.html

    NOUS, SEA SHEPHERD FRANCE, CONSIDERONS QUE :

    – La réserve marine n’est en rien responsable de ces accidents (lien 7).

    – Aucune conclusion du programme CHARC ne mentionne une surpopulation des animaux (lien 2 et 18). Par ailleurs ce programme n’a pas pour vocation de chiffrer la population de requins mais seulement d’étudier leur habitat et leurs comportements au sein de cet habitat.

    – Les requins de récifs ont disparu suite à la dégradation du dit récif et à la pêche massive de leurs proies et de leur propre population (voir page 9).

    – Il faut poursuivre les efforts de prévention, d’information, de recherches et surveillance de la pratique des activités nautiques.

    – Les responsabilités, comme souvent dans ce type d’accidents à répétition sont à chercher du côté des pollutions humaines, notamment celles liées au port de Saint Gilles Les Bains, de ses effluents et des rejets de poissons quotidiens à quelques centaines de mètres de celui-ci jusqu’à récemment. La préfecture a d’ailleurs pris en compte ce paramètre en juillet 2012 (lien 10 : AP 1022), pourtant la réglementation de la réserve marine interdisait déjà ces rejets (lien 8 : article 6 du décret de 2007).

    – A ce jour il n’existe aucune chaîne d’élimination des déchets issus de la pêche dans ce port qui jouxte la plage des roches noires et plusieurs spots de surf très fréquentés.

    – Ces pollutions croissantes couplées à l’explosion du nombre de pratiquants dans l’eau par tous temps sont deux facteurs pouvant sans aucun doute expliquer en partie ce qui se passe (lien 2).

    – Les surfeurs doivent adapter leur pratique et cesser de se mettre en danger en allant pratiquer dans des eaux sans visibilité.

    – Les requins et la réserve marine ne doivent pas être les boucs émissaires et cibles faciles d’une crise qui menace les intérêts économiques et sociétaux d’un nombre très restreint de personnes.

    – Attribuer aux requins la baisse de la fréquentation touristique à destination de la Réunion est une erreur. Cette baisse tient davantage de la crise économique actuelle que d’autre chose.

    – Les requins bouledogue et tigre ne sont à l’origine d’aucune perturbation du milieu, ce serait du jamais vu et totalement incongru.

    – Le programme de destruction des requins mené par l’Etat sous l’impulsion de ces lobbys n’est pas éthiquement recevable ; pour ce faire, invoquer la réévaluation du risque ciguatérique qui est une vérité sanitaire et scientifique établie de longue date, n’est pas digne de notre république et Etat de droit (liens 9 et 17).

    – Les manipulations sémantiques et conceptuelles visant à rendre acceptable par l’opinion une possible élimination « nécessaire et raisonnée » des populations de tigre et bouledogue sont indignes. Soit il faudra les éliminer tous pour éliminer le risque soit il faudra s’adapter ; il n’y a pas de solution d’élimination compatible avec le développement durable malgré ce qu’affirme PRR à longueur de réunion, interview, prise de parole public dans les média…

    – Les scientifiques engagés sur ce dossier sont des personnes intègres, compétentes et dignes d’être respectées. Les membres du Conseil scientifique de la réserve marine sont nommés par le préfet à titre d’experts et ont un rôle purement consultatif – rôle qu’ils exercent à titre bénévole.

    – Contrairement à ce dont nous accusent nos détracteurs « pro pêche », Sea Shepherd n’est motivée ni par les subventions (nous n’en touchons aucune) ni par un quelconque buzz. Nous n’avons rien à gagner dans cette crise, si ça n’est éviter le sacrifice inutile de nombreux requins et enrayer la série noire en dénonçant les solutions placebo.

  • Motion du Conseil Scientifique de l’INRA sur les relations INRA-Israël - AURDIP
    http://www.aurdip.fr/motion-du-conseil-scientifique-sur.html

    http://www.aurdip.fr/IMG/arton967.gif?1412017787 Suite au voyage en Israël du PDG de l’INRA en janvier 2014, des protestations syndicales se sont élevées (CGT‐INRA le 26 mars ; et SUD recherche le 10 avril) ainsi que de l’AURDIP (Association des Universitaires pour le Respect du Droit International en Palestine, le 30 avril).

    Les élus CGT sont intervenus lors du Conseil Scientifique le 22 mai ainsi que lors du Conseil Scientifique le 25 septembre (voir ci‐dessous). Suite à cette intervention, le PDG a annoncé au CS qu’il demande la suspension de la convention de contrats de licence ENTAV‐INRA® pour des plants de vigne, signée en 2008 avec l’entreprise Golan Heights Winery, située dans une colonie israélienne du Golan occupé en Syrie. Le Conseil a voté à la quasi‐unanimité la motion ci‐dessous.

    Motion du conseil scientifique de l’INRA

    Le CSN de l’Inra soutient la demande de l’INRA pour la suspension de la convention de contrats de licence ENTAV-INRA® pour des plants de vigne, signée en 2008 avec l’entreprise Golan Heights Winery, située dans une colonie israélienne du Golan occupé en Syrie. Les coopérations en cours et à venir avec des partenaires israéliens doivent être examinées avec la plus grande vigilance au regard des lignes directrices de l’UE de juillet 2013 et du récent avis du MAE français (24 juin 2014) déconseillant aux entreprises d’investir dans les colonies.

    Adoptée le jeudi 25 septembre 2014
    Présents : 18 ; nppv : 2
    Votes exprimés : 16 ; abstentions : 1 ; pour : 14 ; contre : 1

  • Avec la Crimée, la Russie établit de nouvelles règles du jeu
    http://www.lecourrierderussie.com/2014/04/russie-nouvelles-regles-du-jeu

    Fedor Loukianov, membre du Conseil scientifique de l’Observatoire franco-russe, analyse la nouvelle disposition des forces sur l’échiquier mondial suite à l’intégration de la Crimée par la Russie.The post Avec la Crimée, la Russie établit de nouvelles règles du jeu appeared first on Le Courrier de Russie.

  • Elections allemandes : victoire de Merkel... malgré une majorité de gauche

    Les Dessous de Bruxelles reproduisent ici une première analyse du résultat des élections fédérales en Allemagne par Peter Wahl, chercheur à l’institut politique WEED et membre du Conseil scientifique d’Attac Allemagne.

    http://dessousdebruxelles.ellynn.fr/spip.php?article203

  • Regardez le tutoriel de @stephane Bortzmeyer (Ingénieur R & D Afnic) « Sécurité des noms de domaine » lors de la dernière Journée du Conseil scientifique Afnic ! http://youtu.be/wg45iVWuEKE

    Inscrivez-vous pour la prochaine édition de la Journée du Conseil Scientifique Afnic du 9 juillet 2013 sur http://www.afnic.fr/fr/l-afnic-en-bref/agenda/83/show/journee-du-conseil-scientifique-afnic-1.html

    #AFNIC #JCSA2013 #DNS #DNSSEC

  • Deux ans après- « Le Mouvement du 15-M nous a redonné confiance dans le ‘nous’ pour pouvoir changer les choses » | Esther Vivas


    http://esthervivas.com/francais/etat-espagnol-deux-ans-apres-le-mouvement-du-15-m-nous-a-redonne-confia

    Esther Vivas est une combattante infatigable de la résistance civique, membre du Conseil Scientifique d’ATTAC, activiste et chercheuse en mouvement sociaux et en politiques agricoles et alimentaires. Elle est en outre diplômée en journalisme et fait partie du Centre d’Etudes sur les Mouvements Sociaux de l’Université Pompeu Fabra de Barcelone. Elle est auteure de plusieurs livres, dont le plus récent est « Planeta Indignado. Ocupando el futuro » (Sequitur, 2012). Avec Josep Maria Antentas, elle y explique les caractéristiques du Mouvement du 15-M, ou mouvement des Indignés qui, au cours du printemps 2011, a occupé les places de plusieurs villes espagnoles. Un mouvement citoyen pacifique qui promeut une démocratie réelle et plus participative.
    (...)
    Nous sommes au deuxième anniversaire du mouvement du 15-M ; quel bilan en tires-tu ?

    Je pense que l’impact le plus important du 15-M et des Indignés s’est produit dans l’imaginaire collectif, autrement dit dans la manière de percevoir le monde et dans la capacité de mettre en question ce qui nous à conduit à la situation présente de crise. En outre, il nous a redonné confiance dans le « nous » pour pouvoir changer les choses.

    Depuis le début de la crise, les différents gouvernements qui se sont succédés dans l’Etat espagnol nous ont répété à satiété que nous « avions vécu au dessus de nos moyens » et ils nous ont fait nous sentir complices, voire coupables, de la situation. Mais le 15-M a rompu avec ce discours hégémonique et a construit un discours contre-hégémonique. Nous ne sommes ni coupables ni complices de cette situation car nous en sommes les victimes. Le mouvement a été capable de créer un discours alternatif, en générant un changement de mentalité dans l’imaginaire des gens.
    (...)
    Que penses-tu de la lutte menée par la Plateforme des Victimes des Hypothèques (PAH) ?

    Il est important d’obtenir des victoires concrètes, de lutter et de ne pas faiblir, et ici le travail de la PAH est exemplaire. Elle a obtenu des victoires qui ont donné de l’oxygène au mouvement ; on a stoppé des expulsions, le PP a du accepter l’Initiative Législative Populaire – même s’il l’a ensuite enterrée – et la « bataille » de la PAH n’est pas encore terminée. La PAH représente l’espoir pour ceux qui vivent le drame des expulsions et une source d’inspiration pour tous ceux qui luttent.

  • « “L’ Allemagne contre l’Europe”, l’article censuré d’El País »

    http://lejournaldusiecle.com/2013/03/27/lallemagne-contre-leurope-larticle-censure-del-pais

    « Merkel, comme Hitler, a déclaré la guerre au reste de l’Europe, cette fois pour s’assurer un espace vital économique »…

    Pour cette phrase, la tribune « L’Allemagne contre l’Europe » de l’économiste Juan Torres López, professeur à l’Université de Séville et membre du Conseil scientifique d’Attac Espagne, a été éjectée dimanche du site Internet de l’influent quotidien espagnol El País.

    L’article « contenait des affirmations que ce journal considère inappropriées » explique El País dans un bref communiqué qui remplace la tribune en question.

    Le site LatinReporters en a traduit ci-dessous le texte intégral, récupéré sur le blog Cumbre Social par Manuela Martínez, secrétaire générale de la section de Grenade de l’Union générale des travailleurs (UGT, socialiste).

    ________________________

    L’ ALLEMAGNE CONTRE L’EUROPE
    par Juan Torres López, économiste, professeur à l’Université de Séville

    Il est très significatif qu’on parle habituellement de « punition » pour désigner les mesures que Mme Merkel et ses ministres imposent aux pays les plus touchés par la crise.

    Ils disent à leurs compatriotes qu’ils doivent punir notre irresponsabilité afin que les Allemands ne payent pas notre gaspillage et nos dettes. Mais le raisonnement est faux, car les irresponsables n’ont pas été les peuples que Merkel s’obstine à châtier, mais les banques allemandes qu’elle protège et celles d’autres pays auxquelles elles octroyèrent des prêts, avec une irresponsabilité cette fois réelle, pour obtenir des profits multimillionnaires.

    Les grands groupes économiques européens ont réussi à établir un modèle d’union monétaire très imparfait et asymétrique qui a aussitôt reproduit et élargi les inégalités initiales entre les économies impliquées. En outre, grâce à leur capacité d’investissement énorme et la puissance de leurs gouvernements, les grandes compagnies du Nord ont pu s’approprier de nombreuses entreprises et même des secteurs entiers des pays de la périphérie, comme l’Espagne. Cela a causé d’importants déficits commerciaux dans ces pays et des excédents, en Allemagne surtout, ainsi que dans d’autres pays dans une moindre mesure.

    Parallèlement, les politiques successives des gouvernements allemands ont concentré davantage encore les revenus au sommet de la pyramide sociale, ce qui augmenta son niveau d’épargne déjà élevé. De 1998 à 2008, la richesse du 10% le plus riche d’Allemagne passa de 45% à 53% du total, celle du 40% suivant de 46% à 40% et celle du 50% le plus pauvre de 4% à 1%.

    Ces circonstances mirent à la disposition des banques allemandes des sommes énormes. Mais au lieu de les consacrer à l’amélioration du marché intérieur allemand et de la situation de ceux disposant des revenus les plus bas, elles s’en servirent (à raison de quelque 704 milliards d’euros jusqu’en 2009, selon la Banque des règlements internationaux) pour financer la dette des banques irlandaises, la bulle immobilière espagnole, l’endettement des entreprises grecques ou pour spéculer, ce qui fit bondir la dette privée dans la périphérie européenne et les actifs toxiques des banques allemandes (900 milliards d’euros en 2009).

    L’éclatement de la crise perturba gravement les banques allemandes, mais elles obtinrent que leur insolvabilité, plutôt que d’apparaître comme le résultat de leur grande imprudence et irresponsabilité (à laquelle Merkel ne fait jamais référence), soit présentée comme la conséquence du gaspillage et de la dette publique des pays abritant les banques auxquelles elles avaient octroyé des prêts. Les Allemands retirèrent rapidement leur argent de ces pays, mais la dette demeura dans les bilans des banques débitrices.

    Merkel s’érigea en défenseur des banquiers allemands et, pour les aider, elle lança deux stratégies. L’une est celle des sauvetages, vendus comme destinés à sauver les pays, mais qui consistent en fait à octroyer aux gouvernements des prêts que payent les peuples pour les transférer à des banques, dont une prompte récupération permettrait ensuite de rembourser les Allemands. L’autre stratégie est d’empêcher que la Banque centrale européenne stoppe d’emblée les attaques spéculatives contre la dette de la périphérie, la hausse des primes de risque des autres pays permettant alors à l’Allemagne de se financer à moindre coût.

    Merkel, comme Hitler, a déclaré la guerre au reste de l’Europe, cette fois pour s’assurer un espace vital économique. Elle nous punit pour protéger ses grandes entreprises et ses banques et aussi pour faire oublier à son électorat le modèle honteux qui a fait que le niveau de pauvreté de son pays est le plus élevé des 20 dernières années, que 25% de ses salariés gagnent moins de 9,15 euros/heure ou qu’à la moitié de sa population ne correspond, comme je l’ai dit, qu’un misérable 1% de toute la richesse nationale.

    La tragédie, c’est l’énorme collusion entre les intérêts financiers paneuropéens qui dominent nos gouvernements et que ceux-ci, au lieu de nous défendre avec patriotisme et dignité, nous trahissent en agissant comme de simples comparses de Merkel.

    Sources : LatinReporters / Le Journal du Siècle

    #censure #El_País #Allemagne #Espagne #crise #UE

  • Hier a vu la publication du premier « Rapport sur la résilience de l’Internet en France ». Il s’agit d’étudier quantitativement la résilience de l’#Internet dans ce pays (oui, je sais, l’Internet est mondial, mais il faut bien commencer quelque part). Le rapport définit donc un certain nombre d’indicateurs puis les mesure et publie le résultat.

    Le rapport est un travail commun de l’#ANSSI et de l’#AFNIC. Il comprend deux grandes parties, une sur le protocole #BGP et une sur le #DNS. Dans le futur, d’autres protocoles pourront être étudiés. Espérons que cette édition 2011 sera suivie de bien d’autres.

    Ce travail a déjà été présenté (en anglais) à une réunion OARC (supports disponibles). Il sera évoqué rapidement au prochain Frnog et surtout à la Journée du Conseil Scientifique de l’AFNIC le 4 juillet.

    Le rapport : http://www.ssi.gouv.fr/fr/menu/actualites/l-anssi-et-l-afnic-publie-un-etat-des-lieux-de-l-internet-francais.html

    Exposé OARC : http://www.bortzmeyer.org/oarc-londres-resilience.html

    Journée du Conseil Scientifique de l’AFNIC : http://www.afnic.fr/fr/l-afnic-en-bref/actualites/actualites-generales/6083/show/journee-du-conseil-scientifique-de-l-afnic-le-4-juillet-2012-3.html

    #résilience #sécurité

  • Pomme de terre Amflora, maïs : refusons les « OGM automatiques » ! | les Organismes Génétiquement Modifiés (OGM) - L’actualité de Greenpeace France
    http://ogm.greenpeace.fr/pomme-de-terre-amflora-mais-refusons-les-ogm-automatiques

    Dans cet avis, le HCB estime donc que d’après les résultats des tests fournis (par la firme BASF elle même ndlr) aucun risque majeur lié à la consommation d’Amflora ne peut être identifié. Mais, dans ce même rapport, le HCB s’interroge sur la fiabilité de ces tests, le Conseil Scientifique stipulant qu’il : » note que les analyses statistiques contenues dans le dossier ne permettent pas de certifier que le risque d’un effet biologiquement significatif puisse être détecté«  ! Le Haut Comité se prononce donc sur la base de résultats auxquels il n’accorde pas une pleine confiance …

    #agriculture #alimentation #pharmabarons #santé #OGM #for:arnaud.bihellesnouvellesnews.fr #for:l.serisgers.cci.fr #for:twitter