organization:eta

    • La France a enregistré en 2015 des commandes record d’armements. Et l’année en cours sera encore meilleure !

      Sans états d’âme

      Les succès enregistrés depuis 2012, notamment les ventes décisives à l’Arabie saoudite, au Qatar et à l’Égypte, ont des causes partiellement extérieures à la France. Il est clair que le désengagement des États-Unis vis-à-vis de ces trois grands pays sunnites est à mettre en relation avec la reprise des relations de Washington avec l’Iran. Malgré les critiques sévères des défenseurs de droits de l’homme, le soutien politique spectaculaire marqué par la France à ces trois États a joué à plein, ce que l’on reconnaît volontiers chez le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian. Deuxième élément, s’agissant du Rafale, il a été vendu à des pays déjà clients de Dassault, parfois depuis très longtemps. Troisième facteur décisif : une politique commerciale agressive, bénéficiant pleinement du soutien de l’Élysée, partiellement dégagée des versements de commissions occultes.

      lepoint.fr/editos-du-point/jean-guisnel/ventes-d-armes-en-2015-la-france-a-explose-les-compteurs-03-06-2016-2044079_53.php

      Et sur un autre chou pourri, on exulte aussi :

      … jamais la France n’en a vendu autant que cette année. Si l’on bloque les compteurs aujourd’hui, l’Hexagone est même devenu le deuxième exportateur mondial d’armement, derrière les Etats-Unis mais devant la Russie. A deux mois de la fin de l’année, le total des #ventes_d’armes tricolores en 2015 avoisine déjà les 16 à 17 milliards d’euros. A noter aussi : pour la première fois, la France exporte plus de #matériel_militaire qu’elle n’en achète pour ses besoins.

      #fierté_nationale #industrie_de_l'armement #sacrifices_humains #croissance #rentrez_chez_vous

  • Gouvernement du Canada - Déterminez si vous avez besoin d’une autorisation de voyage électronique (AVE) ou d’un visa de visiteur
    http://www.cic.gc.ca/francais/visiter/visas.asp

    Déterminez si vous avez besoin d’une autorisation de voyage électronique (AVE) ou d’un visa de visiteur
    Les nouvelles exigences d’entrée sont maintenant en vigueur : les citoyens de pays qui ne sont pas visés par l’obligation de visa devront obtenir une autorisation de voyage électronique (AVE) pour s’envoler vers le Canada ou pour y transiter. En sont exceptés, entre autres, les citoyens des États-Unis ainsi que les voyageurs munis d’un visa canadien valide. Les citoyens canadiens, y compris ceux qui ont la double citoyenneté, ainsi que les résidents permanents du Canada ne peuvent pas présenter une demande d’AVE.

    Remarque : Jusqu’au 29 septembre 2016, les voyageurs qui n’ont pas d’AVE pourront quand même monter à bord de leur avion, pourvu qu’ils aient les documents de voyage appropriés, comme un passeport valide. Pendant cette période de clémence, les agents des services frontaliers permettront aux voyageurs qui arrivent au Canada sans AVE d’entrer au pays, à condition qu’ils respectent les autres exigences d’entrée au Canada. Questions-réponses sur la période de clémence.

    […]

    France
    Vous avez besoin d’une AVE pour visiter le Canada ou y transiter par avion.

    Si vous voyagez par voie terrestre ou maritime, vous n’aurez pas besoin d’une AVE pour entrer au Canada. Cependant vous devez toujours voyager avec des titres de voyage et des pièces d’identité acceptables.

  • Questions d’un ouvrier qui lit

    Qui a construit Thèbes aux sept portes ?
    Dans les livres, on ne donne que les noms des Rois.
    Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ?
    Babylone, plusieurs fois détruite,
    Qui tant de fois l’a reconstruite ? Dans quelles maisons
    De Lima la dorée logèrent les ouvriers du bâtiment ?
    Quand la Muraille de Chine fut terminée,
    Où allèrent ce soir-là les maçons ? Rome la grande
    Est pleine d’arcs de triomphe. Qui les érigea ? De qui
    Les Césars ont-ils triomphé ? Byzance la tant chantée.
    N’avait-elle que des palais
    Pour les habitants ? Même en la légendaire Atlantide
    Hurlant dans cette nuit où la mer l’engloutit,
    Ceux qui se noyaient voulaient leurs esclaves.

    Le jeune Alexandre conquit les Indes.
    Tout seul ?
    César vainquit les Gaulois.
    N’avait-il pas à ses côtés au moins un cuisinier ?

    Quand sa flotte fut coulée, Philippe d’Espagne
    Pleura. Personne d’autre ne pleurait ?
    Frédéric II gagna la Guerre de sept ans.
    Qui, à part lui, était gagnant ?

    A chaque page une victoire.
    Qui cuisinait les festins ?
    Tous les dix ans un grand homme.
    Les frais, qui les payait ?

    Autant de récits,
    Autant de questions.

    Zazpi Atedun Tebas hura, nork eraiki zuen?
    Liburuetan Errege izenik baizik ez da ageri.
    Erregeek garraiatu ote zituzten harritzat haundiok?
    Eta hainbatetan porrokatua izan zen Babilonia,
    nork jaso zuen beste hainbestetan?
    Lima distirant hura eraiki zuten langilleak,
    ze etxetan bizi ote ziren?
    Txinako Harresia bukatu zen iluntzean:
    nora jo zuten harginek?
    Erroma bikain hura garaitza arkuz beterik.
    Nork altxatu zituen?
    Nortzuk menperatu zituzten Zesarrek?
    Hain ospetsua zen Bizanziok,
    jauregiz besterik ez ote zuen
    bertako jendearentzat?
    Alegiazko Atlantidan berebat,
    itsasoak irentsi zuen gauean,
    biztanleak ito zorian
    oihuka ari zitzaizkien
    beren esklaboei leguntza eske.
    Alejandro gazteak India bereganatu zuen,
    berak bakarrik ote?
    Zesarrek galoak menderatu.
    Ez ote zuen berarekin sukaldari bat bederen?
    Felipe Espainiakoak negar egin zuen
    bere Armada urperatu zenean.
    Ez ote zuen beste inork negarrik egin?
    Federiko Bigarrenak Zazpi Urteko Gerra irabazi,
    nork bestek zuen irabazi?
    Garaitza bat orrialde bakoitzean,
    nortzuk atondu zituzten garaitza banketeak?
    Hamar urtez behin gizon haundi bat.
    Nork ordaintzen zituen haren gastuak?
    Zenbat historia, hainbat galdera.
    Historiak bezainbat galdera.
    Zenbat historia, zenbat galdera!

    Bertolt Brecht (1898-1956)

    https://www.youtube.com/watch?v=UK5qM8Isu3g


    #histoire #invisibilisation #justice #guerre_aux_pauvres
    #musique

  • [Suisse] Non à l’extradition de Nekane Txapartegi
    https://renverse.ch/Suisse-Non-a-l-extradition-de-Nekane-Txapartegi-616

    Nekane Txapartegi, journaliste basque et militante de la gauche indépendantiste est emprisonnée à Zürich suite à une demande d’extradition déposée par l’Etat espagnol. En 2008, un Tribunal de cet Etat l’a condamnée à une peine de six ans et neuf mois pour collaboration avec une organisation terroriste (ETA). On lui reproche une réunion avec des activistes à Paris et la remise de deux passeports à des membres de l’organisation. Depuis, les autorités la pourchassent pour qu’elle rejoigne les 390 prisonnier.e.s politiques basques détenu.e.s dans les prisons espagnoles et françaises. Au delà du caractère politique de la décision, la condamnation se fonde essentiellement sur les déclarations rendues par Nekane et une autre personne dans les premiers jours de leur détention, alors qu’ils étaient placé.e.s à (...)

    #Répression_-_Enfermement #Suisse #Prisonniers_politiques

  • (fr) France, Alternative Libertaire AL #259 de mars (en, it, pt)-A-infos
    http://www.ainfos.ca/fr/ainfos13533.html

    @Ad Nauseam - 8 mars ; Société patriarcale ; Agressions de Cologne ; Etat d’urgence ; lutte anti-CPE ; luttes étudiantes ; Syndicalisme étudiant ; grève générale ; PCOI iranien ; Espagne - Podemos ; ETA ; loi El Khomri ; Notre-Dame-des-Landes ; 51e congrès de la CGT ; Il y a 70 ans : La guerre civile grecque ---- Edito : Le bal des imbéciles ---- Pleins eux : Femmes unies contre la société patriarcale ---- L’universel, ennemi des féministes ? ---- (...)

    #A-infos / #Mediarezo

  • #Euskal_Herria : 80 000 personnes à #bilbao et Baiona pour la fin de la dispersion des #prisonniers_politiques_basques
    http://lahorde.samizdat.net/2016/01/12/euskal-herria-80-000-personnes-a-bilbao-et-baiona-pour-la-fin-de-l

    Lu sur Secours Rouge : Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté hier soir, samedi à Bilbao et à #Bayonne, des deux côtés de la frontière franco-espagnole. Elles réclamaient « la fin de la dispersion » de plus de 400 détenus liés à ETA et leur rapprochement du #Pays_basque. A Bilbao, la ville la plus [&hellip

    #International #répression

    • J’ai fait l’école de la République, j’ai fait Normal-Sup qui est une espèce d’apothéose de cela. Et, vraiment, j’ai baigné dans le jacobinisme sans m’en rendre compte. C’est seulement aujourd’hui, grâce en particulier à des conversations avec des intellectuels basques, que je me rends compte que j’ai été élevée dans ces idées. De toute « évidence », la France était la patrie des Lumières, et tout ce qui était langue bretonne, langue basque,... tout ça, c’était ringard. Et j’ai fait tout un cheminement pour me poser des questions simples, pour me demander par exemple : si le Pays Basque était indépendant, cela menacerait qui exactement et pourquoi ? Comment se fait-il qu’il y n’ait jamais (dans les quotidiens Libération, Le Monde, etc.) de couverture des énormes manifestations qu’il peut y avoir à Saint-Sébastien ? Pourquoi n’y a t-il pas de couverture des tortures dans les commissariats ? Pourquoi est-ce à ce point nié ? Je ne vais pas comparer avec la Tchétchénie, il ne faut pas exagérer mais enfin... Un avocat (français, parisien) m’a expliqué que le niveau de violence de certaines tortures dans les commissariats espagnols est le même que certaines techniques d’Arabie Saoudite : la privation de sommeil, le sac sur la tête, les menaces de mort... Et Amnesty international s’en fait l’écho. Pourquoi n’en parle t-on jamais en France ? Je connais plein de journalistes français. Quand je me mets à parler de ça, ils croient que je suis paranoïaque. Ils croient que je suis folle. C’est exaspérant. Une planète de petits pays, je trouve que cela ne menacerait personne. Cela pourrait très bien fonctionner

      http://www.euskonews.com/0549zbk/gaia54903fr.html

  • À Bilbao, une vague humaine en faveur des prisonniers politiques
    http://lacite.website/2016/01/12/pays-basque-vague-humaine-faveur-prisonniers-politiques

    Mis en ligne le 12 janvier 2016 Plus de 70 000 personnes sont descendues dans la rue, samedi 9 janvier à Bilbao, pour dire non à la violence et exiger la fin de la politique de dispersion et le respect des droits des prisonniers politiques basques. L’appel de l’organisateur SARE (Réseau de citoyens en faveur […]

  • Les centrales nucléaires belges, à bout de souffle, menacent les pays voisins
    http://reporterre.net/Les-centrales-nucleaires-belges-a-bout-de-souffle-menacent-les-pays-vois

    Ces incidents posent la question du prolongement de la durée de fonctionnement des centrales nucléaires belges. En février 2003, le secrétaire d’État Ecolo Olivier Deleuze avait obtenu l’adoption d’une loi organisant la sortie du nucléaire, entre 2015 et 2025. Le texte initial prévoyait l’arrêt en 2015 des réacteurs les plus anciens, Doel 1, Doel 2 et Tihange 1, mis en service en 1975. Les autres réacteurs devaient être fermés en 2022 et 2023.

    Mais en 2013, le gouvernement, alors composé de libéraux, de démocrates et de socialistes, a modifié la loi et prolongé la durée de vie de Tihange 1 jusqu’en 2025. En juin 2015, le nouveau gouvernement, où les nationalistes ont remplacé les socialistes, a décidé de prolonger la durée de fonctionnement de Doel 1 et Doel 2 jusqu’en 2025. Pour Jean-Marc Nollet, chef de groupe Ecolo-Groen à la Chambre, contacté par Reporterre, ces décisions sont d’une grande hypocrisie : « Cela signifie qu’il faudra fermer les sept réacteurs en deux ans, au lieu de dix. C’est évidemment impossible. Nous craignons de nouvelles prolongations en 2022 ou 2025. »

    Or, les réacteurs Doel 1 et 2 sont dans un état de vétusté inquiétant, estiment les écologistes. « Suite à la catastrophe de Fukushima en 2011, l’ensemble des réacteurs européens ont dû subir des stress tests. Leur niveau de sécurité a dû être relevé. Sauf les deux réacteurs de Doel, qui devaient être fermés, rappelle M. Nollet. Résultat, on a pris beaucoup de retard. Electrabel, obnubilé par sa rentabilité, n’a pas pris le temps de mettre à jour les circuits électriques. L’alternateur qui a lâché est un signe de fatigue, inhérent à des centrales à bout de souffle. »

    #nucléaire #belgique

    • Il y a 30 ans, le 19 décembre 1985, Georges Courtois, Karim Khalki et Patrick Thiolet prenaient la cour d’assises du Tribunal de Nantes en otage. Revolvers et grenades au poing, ils convoquent les caméras de FR3 pour renverser la vapeur : pendant 34 heures, au lieu d’être condamnés ce jour pour de petits braquages, ils font en direct à la télévision le procès de la société carcérale dans laquelle ils se trouvent piégés. Préférant la prison pour un mot juste qu’une liberté à demi-mot, Georges Courtois a aujourd’hui 68 ans et habite à Nantes. Il est dehors depuis 2014, et a passé plus de la moitié de sa vie enfermé. Il raconte ici son parcours de malfaiteur professionnel et d’homme de lettres malicieux. Ses mémoires complètes, Aux marches du palais , sont sorties en librairie le 19 novembre 2015 aux éditions du Nouvel Attila

    • Les prisonniers politiques, je les aimais bien, mais le problème, c’est que c’est des mecs qui vivent en prison, complètement à part. Les gars de l’ETA ou plus tard d’Action directe, c’est des militants, donc des martyrs de la révolution. Ils ne sont pas concernés par ce que j’appelle le côté social et répressif de la chose, parce qu’eux sont quasiment volontaires. Et puis fallait pas entamer une discussion, parce que là, ils n’y étaient plus du tout. Enfin, c’est toi qui n’y étais plus, ils t’attaquaient sur le prolétariat, ils te sortaient le livre, et là, t’en pouvais plus. Le gangster de base ou le mec qui est en prison pour un braquage de supermarché, il n’en a rien à foutre de Marx et de Proudhon. Les [prisonniers] politiques, c’est des gens très conviviaux, ceci étant dit, mais si tu veux discuter du sens de la justice par exemple, ils ne parlent pas le même langage que toi, c’est pas la même justice pour eux. C’est pas le délinquant, comme moi, qu’on a traîné en prison d’année en année. C’est des gens victimes d’un système politique, pas d’un système social. Ça pourrait se rejoindre, finalement, mais c’est pas le même truc, pas la même perception de la répression.

  • Terrorisme, machine à fantasmes (Mécanique terroriste, épisode 10/10).
    http://www.franceculture.fr/2015-11-23-terrorisme-machine-a-fantasmes-mecanique-terroriste-episode

    « Terrorisme, machine à fantasmes » est le dixième et dernier volet de la série « Mécanique terroriste » proposée en 2006 par Emmanuel Laurentin, pour France Culture, avec le réseau des radios francophones publiques (la Première de la RTBF, la Première chaîne de Radio Canada, Espace 2 de la Radio Suisse Romande) à l’occasion des cinq ans des attentats du 11 septembre 2001.

    http://www.franceculture.fr/sites/default/files/M%C3%A9canique%20terroriste%2010.mp3

  •  » SCANDALE D’ÉTAT ? : Valls a refusé la liste des djihadistes français proposée par la Syrie !
    http://www.les-crises.fr/scandale-detat-valls-aurait-refuse-la-liste-des-djihadistes-francais-prop
    18 novembre 2015

    Yves de Kerdrel, directeur de la publication de Valeurs actuelles, révèle l’information inédite de l’interview de Bernard Squarcini (ancien chef du renseignement français) qui paraîtra dans l’édition de ce jeudi 19 novembre :

    L’ancien directeur de la DCRI y affirme que :

    les services secrets syriens ont la liste des combattants djihadistes français opérant en Syrie,
    qu’ils l’ont proposée à la France il y a deux ans,
    que Manuel Valls a répondu “pas question, nous n’échangeons pas d’informations avec un régime tel que la Syrie”

    Kerdrel commente “cette information a de quoi faire sauter un certain nombre de personnes en France” – tu m’étonnes !

    http://www.dailymotion.com/video/x3ecx2g_l-instant-m-yves-de-kerdrel-valeurs-actuelles-squarcini-revele-

  • L’étude des filières du trafic d’armes. J-C ANTOINE - Transversaux
    http://www.diploweb.com/Trafic-d-armes-l-etude-des.html

    IL y a de nombreux avantages à passer au crible les différentes opérations judiciaires, en France ou à l’étranger, visant à démanteler des filières illégales d’approvisionnement en armes au profit du grand banditisme ou de ce que nous pourrions nommer des « terroristes de voie publique » [1]. Le premier avantage réside dans le fait de saisir des armes à feu et des munitions susceptibles de tuer des citoyens ou de commettre des actes criminels. La deuxième plus-value de ce type d’opération est la mise hors d’état de nuire des détenteurs illégaux eux-mêmes qui auraient probablement été sur le point d’agir dans l’illégalité (actes terroristes, braquages, réglements de comptes). Pourtant, il existe un troisième avantage souvent ignoré mais pourtant particulièrement crucial : celui de comprendre les mécanismes illicites et les enjeux qui sous-tendent l’action de ces individus dangereux. Cette dernière approche, plus sociétale, devient essentielle.

    Rappelons que les filières du trafic d’armes - quels que soient leurs pays d’origine et mises à part quelques tentatives anecdotiques de fabrication artisanale d’armes comme l’a tenté l’ETA dans les années 1980 en désirant copier le pistolet mitrailleur Uzi – proviennent toutes sans exception des marchés légaux. Une arme à feu sort obligatoirement d’une usine de fabrication qui est elle-même le fruit d’une politique industrielle nationale ou privée légale à 99,99%. Il existe par conséquent une volonté réelle de faire « basculer » des armes des marchés légaux (dits « blancs ») vers les marchés illégaux (dits « noirs »), parfois en les faisant transiter par des marchés officieux voire clandestins mais encadrés par des Etats (dits « gris »).

    @reka

  • L’impossible cartographie du terrorisme de Didier Bigo, article intéressant écrit en 2005, à mettre en parallèle avec celui d’Henry Laurens publié aijourd’hui dans Orient XXI sous le titre : « Terrorisme, l’impossible éradication de l’ennemi » (http://orientxxi.info/magazine/terrorisme-l-impossible-eradication-de-l-ennemi,0953).

    Le terrorisme n’existe pas : ou plus exactement, ce n’est pas un concept utilisable par les sciences sociales et la stratégie. En revanche l’usage du terme a une forte signification politique. Pour expliquer ce paradoxe apparent, il est nécessaire d’analyser les usages du terme terrorisme et leurs implications. Nous qu’adversaires en présence comme tiers, victimes, font du terrorisme une forme de conflit spécifique qui aurait sa propre unité et qui pourrait être analysé selon une grille de lecture géopolitique à travers le monde. Pourtant la diversité des logiques conflictuelles, des modalités d’action, des formes sociologiques d’insertion dans les sociétés et entre les États, empêchent semble-t-il de conserver le terme et de l’élever au niveau d’un concept ou même d’une notion commode. Loin d’expliquer, le terme de terrorisme embrouille les situations, les « polémisent » et doit être remplacé par d’autres notions qui, elles, permettront de mieux comparer et cartographier des phénomènes de violence politique recouverts par ce vocable.

    Ceci peut paraître choquant et provocateur à l’excès. Après tout, le terme terrorisme à une forte valeur émotionnelle et symbolique pour tout un chacun. Le sens commun en fait une forme de violence s’attaquant à des individus innocents, le plus souvent par le biais d’attentats spectaculaires afin de paralyser, d’intimider tous les autres membres de la société ou de la communauté visée. Cette violence serait barbare, illégitime dans la mesure où elle s’en prendrait à des individus innocents, non concernés par le conflit et parc qu’elle s’exercerait le plus souvent dans le cadre d’États qui permettent d’autres moyens d’expression que la violence pour faire connaître son opposition à la politique gouvernementale. Seulement le problème tient au caractère très partiel d’une telle « définition » et à son instrumentalisation fréquente, à des fins de politique intérieure ou de politique étrangère, par les États. Certes, certaines organisations clandestines luttant dans des États de droit par des moyens d’attentats dits aveugles (Ordine Nero en Italie avec la Piazza Fontana ou la gare de Bologne par exemple, les CSPPA en France avec les attentats de 1985 et 1986, les Galeries Lafayette et Printemps, Gibert, le RER, le magasin Tati rue de Rennes…) semblent en être l’incarnation, mais qu’en est-il des autres organisations clandestines qui frappent des individus symbolisant leur adversaire direct (la PIRA frappant les soldats anglais en Irlande du Nord, ETA contre la guardia civil au pays basque espagnol, Action Directe s’en prenant à l’ingénieur général Audran ou à Georges Besse) ? Comment séparer les innocents des autres ? Tout le monde est-il innocent ou personne ? L’anonymat et l’absence d’exercice de responsabilité peuvent-ils être des critères de différenciation ? L’attentat est-il véritablement un crime de guerre, voire un crime contre l’humanité ?

    L’innocence des victimes est un critère délicat à l’utilisation. L’idée que le terrorisme terroriserait, intimiderait, outre son caractère tautologique, est quant à elle très douteuse. Les attentas, loin de terroriser, ont plutôt tendance à scandaliser, révolter, réaffermir les solidarités avec les garants de l’ordre public ou à lasser des spectateurs blasés de violence télévisuelle, relativement indifférents. Le terrorisme ne terrorise pas. Il faut se méfier des étymologies faciles et de ce que l’on veut leur faire dire. En revanche, il fascine sans doute, comme d’autres formes spectaculaires de violence, provoquant ainsi des angoisses pouvant générer un imaginaire de l’insécurité qui placera le terrorisme parfois en tête des angoisses des Français devant la guerre nucléaire ou les conflits conventionnels. Mais il s’agit plus d’une imaginaire que d’une appréhension rationnelle d’un risque, le terrorisme ne représentant, même dans son acception la plus large que 0,2% de la criminalité. Il faut alors se demander si n’entre pas dans cet imaginaire des attentes morbides que l’on préfère taire et qui renvoient à la fascination quasi sacrée qu’exercent certaines formes de violence. Comme au théâtre, le terrorisme provoque mimesis et catharsis ; comme au théâtre il reconduit une distance entre les participants et les spectateurs que ces derniers n’oublient jamais, malgré les artifices, et qui explique pour beaucoup cette indifférence structurelle à l’engagement dans le combat qui fait échouer les stratégies de mobilisation des adversaires : que ce soit l’organisation clandestine qui croit au grand soir, à la lutte de décolonisation ou le gouvernement qui en appelle à la défense des valeurs démocratiques. Cette indifférence des tiers à l’égard du conflit en cours, cette coupure entre les adversaires directs et les autres, est sans doute un des critères les plus significatifs pour caractériser l’originalité de l’exercice de la violence dite terroriste. C’est elle qui exacerbe la volonté des protagonistes directs que sont l’organisation clandestine et les pouvoirs publics, de se combattre et qui explique leur stratégie commune : rallier les indifférents à leur cause en délégitimant l’adversaire.

    Or, ils pensent chacun qu’il existe un moyen efficace de délégitimer le combat de l’autre, c’est justement de l’appeler terroriste. En effet, le terme de terroriste devient entre les adversaires directs, une arme dans un combat symbolique au moins aussi important que le combat militaire au sens strict. Si l’on arrive à convaincre les tiers que l’autre est le terroriste, alors ils se mobiliseront sans doute en votre faveur, renversant ou approfondissant le rapport de force dissymétrique qui lie l’organisation clandestine et ses éventuels parrains aux pouvoirs publics d’un État donné. Essayant de s’appuyer sur le sens commun, on qualifiera sa violence de réponse à l’agression barbare et terroriste ou à l’oppression feutrée et permanente que subissent les tiers. C’est en leur nom que l’on combat l’autre. On voit à quel point l’usage du terme terroriste ne peut être neutre, il a une valeur polémique, « polémogène » : il sert plus qu’à qualifier, à disqualifier la violence de l’autre. Celui n’est plus humain, c’est un barbare, un sauvage, un « porc »… qui s’attaque à des innocents sans raison valable et qui doit donc être combattu sans merci, sans pitié, par toutes les méthodes. Ainsi la violence terroriste est définie d’une autre manière : c’est celle de l’autre, de l’adversaire, de l’ennemi du genre humain. A contrario, sa propre violence n’est qu’une réponse légitime à une telle agression. Le mécanisme accusatoire, lorsqu’il fonctionne bien, non seulement délégitime l’usage de la violence de l’adversaire, mais purifie, sanctifie la « réponse ». Les États ont bien compris l’avantage qu’ils pouvaient tirer d’un tel mécanisme, et si les États de droit sont soucieux de ne pas en profiter pour criminaliser toute opposition, il n’en va pas de même pour certains gouvernements qui, usant eux-mêmes de la violence envers leur population, accusent leurs opposants armés d’être des terroristes et ont souvent le soutien d’autres États pour des raisons de géopolitique et d’intérêt bien compris. D’ailleurs, il est fréquent que les organisations ou leurs parrains incriminés, cherchent à se disculper et à retourner l’accusation contre les États. Les Brigades rouges, les Fractions armées révolutionnaires libanaises, le gouvernement libyen, ont tous fait des déclarations pour accuser à leur tour les États italiens, français ou américains d’être les « vrais » terroristes. Croire après cela à une définition objective du phénomène qui pourrait éviter de prendre parti (et de prendre parti pour le vainqueur du combat sur la légitimité, c’est à dire pas forcément le plus juste mais celui qui dispose des ressources les plus efficaces en matière de propagande et plus généralement de discours et de symbole à forte efficacité symbolique) relève d’une certaine naïveté, utilisée par certains en fonction d’intérêts politiques. Il faut donc admettre que le terme de terrorisme oscillera en fonction des options éthiques et politiques, non par mauvaise volonté, absence dommageable de consensus sur des valeurs, mais avant tout parce que son usage, à la différence de termes comme guérilla ou combattant, est une arme dans le combat politique et symbolique entre les adversaires.

    Ainsi, si l’on comprend pourquoi les acteurs de la vie sociale usent spontanément du terme terroriste et pourquoi certains d’entre eux instrumentalisent à leur profit l’usage du terme à travers des définitions tautologiques, on pourra au moins s’en dégager tout en expliquant pourquoi le terme a fait fortune et n’est pas prêt de disparaître du langage malgré les mises en garde fréquentes faites par les sociologues et les stratèges quant à son aptitude à désigner clairement une forme particulière de conflit.

    Si l’on devait brièvement signaler ce qu’il recouvre et rend confus, on pourrait distinguer premièrement les logiques « d’inversion » ou de « distanciation » par lesquelles une organisation clandestine se coupe du travail militant des partis politiques et croit que l’usage d’une violence spectaculaire aura par elle-même des vertus pédagogiques de mobilisation (propagande par exemple). Elle finit ainsi par vivre en monde clos, espérant s’imposer comme seul interlocuteur des pouvoirs publics et seul représentant des populations alors qu’elle tient un discours et a des pratiques qui, immédiatement ou au cours du processus dynamique de la relation terroriste, en viennent à dénoncer le contraire de l’idéologie populaire dont ce discours se veut l’héritier et se retournent contre les acteurs de ce dernier encore plus fréquemment que contre l’adversaire désigné : Action directe, la RAF, les Brigades rouges en sont sans doute les incarnations les plus connues. Certains gouvernements peuvent aussi s’enfoncer dans cette logique face à un conflit qu’ils ne maîtrisent plus comme le montre ces derniers temps l’action du président Fujimori. Une seconde logique anime les organisations clandestines qui font partie d’une constellation où usage de la violence et usage du bulletin de vote sont considérés comme deux volets de la même stratégie. Si parfois l’organisation se coupe des légalistes et tombe dans le premier cas de figure, fréquemment le découplage est limité. La violence est alors tout à fait calculée, rationnelle. Elle vise à faire pression pour obtenir des concessions. Elle entre dans une logique de marchandage : l’IRA, ETA, le FLNC ou certains groupes dissidents palestiniens, adossés à des communautés qui les « comprennent » sans forcément les soutenir, savent user de ce type de violence calculée. Les pouvoirs publics des États de droit ont aussi parfois recours à ce genre de stratégie comme l’a montré l’exemple du GAL en Espagne, même si le secret est de ce côté-là de mise. Troisième logique, le plus originale sans doute, celle qui s’inscrit dans la transnationalisation du monde contemporain et qui permet à des groupes représentant des diasporas ou des communautés religieuses ou ethniques (palestiniennes, arménienne, kurdes, libanaises…) d’user d’une violence spectaculaire afin de faire connaître leur combat et de jouer directement sur la scène internationale. Il s’agit pour ces organisations d’entrer dans le jeu politique à l’échelon international et de perturber la diplomatie étatique traditionnelle en l’obligeant à prendre en compte ses revendications. Seulement, fréquemment, cette modalité d’action, est récupérée, parasitée par des gouvernements qui ont leurs propres objectifs. Seuls points communs sans doute de ces trois logiques qui les distinguent des luttes de minorités combattantes, c’est qu’elles sont fortement engagées dans une rivalité mimétique avec l’État malgré l’asymétrie de leurs positions de départ, qu’elles sont obligées d’être clandestines car elles ne contrôlent pas une zone territoriale, qu’elles sont plus tournées vers un combat symbolique visant à délégitimer l’adversaire que vers un combat militaire qui viserait à se substituer à lui par la force (même si les organisations clandestines prétendent qu’elles en sont capables), qu’elles théâtralisent leur violence beaucoup plus qu’elles n’en font un usage opérationnel, qu’elles sont incapables de mobiliser politiquement les tiers en leur faveur sauf dans de rares cas de stratégies du martyr réussies, qu’elles ont une dynamique d’action erratique et qu’elles sont souvent instrumentalisées, parasitées par des acteurs qui ont plus de ressources dans le jeu politique qu’elles.

    Agréger ces logiques différentes surtout à l’échelle mondiale et vouloir en tirer des leçons est alors quasi impossible. Si l’on prend comme exemple la meilleure des cartographies du terrorisme produite par le gouvernement américain, nous aurons un exemple des difficultés et des pièges méthodologiques qui attendent l’analyste.

    Chaque année le département d’État établit un document « Patterns of global terrorism » très bien informé, qui sous la conduite de leur ambassadeur spécialisé dans la lutte contre le terrorisme, produit des statistiques par aires régionales (on comptabilise les attentats à partir du lieu à partir du lieu où ils ont été commis dans une logique de victimisation), des statistiques par origine supposée des attentats sponsorisés par la liste des États terroristes (pour l’année 1990, la dernière parue à ce jour : Corée du Nord, Cuba, Iran, Irak, Libye, Syrie), une chronologie des incidents les plus significatifs de l’année et des organisations dangereuses, ainsi que la carte mondiale que nous reproduisons.

    Considérant que le terrorisme est une classe particulière de violence qui regroupe les attentats, les assassinats, les prises d’otage motivées politiquement, celui-ci se retrouve sur toute la planète sans distinction des contextes politiques et idéologiques des différents États. Dès qu’une organisation commet des attentats contre un gouvernement en place, ceux-ci sont donc théoriquement recensés par le département d’État. La notion d’internationale renvoie elle à l’action d’organisations contre des intérêts étrangers au pays. En croisant ces deux critères, cela nous donne dans l’ordre de ce « palmarès » des pays victimes d’attentats internationaux : les actions des diverses factions palestiniennes ou libanaises pro-iranienne contre Israël, auxquelles on inclut semble-t-il certaines manifestations de rue du soulèvement palestinien de l’Intifada : les attentas d’ETA en Espagne lorsqu’ils frappent de intérêts étrangers ; les actions des services afghans contre les réfugiés sur le territoire pakistanais ; les actions militaires armées du Sentier Lumineux au Pérou contre les intérêts américains ; les actions du Cartel de Medellin contre le gouvernement colombien dans la guerre de la drogue lorsqu’elles détruisent des immeubles appartenant à des sociétés étrangères, ainsi que les actions des groupes de guérilla FARC, ELN, EPL ; celles du front patriotique Manuel Rodriguez contre les intérêts américains au Chili, les actions de la NAP et d’anciens partisans de Marcos contre les intérêts américains aux Philippines…

    L’hétérogénéité de la liste est frappante : des organisations clandestines de quelques dizaines de personnes en plein processus d’inversion, coupées de tout mouvement social et luttant contre des États de droit côtoient des organisations appuyées par un mouvement politique nationalitaire et des organisations liées à des diasporas. Mais l’on trouve aussi dans la même liste des groupes de guérilla qui sont à même d’empêcher le gouvernement et son armée de pénétrer dans des zones complètes du territoire, sans parler d’actions de services secrets d’un État contre ses ressortissants à l’étranger. A part le fait d’avoir commis un attentats ayant produit des victimes, cette liste, mariage monstrueux de la carpe et du lapin, fait penser à certaines énumérations dadaïstes. Pourtant, ne nous y trompons pas, elle a un sens, une rationalité. Mais pas celle que le discours qui l’accompagne voudrait donner.

    Au delà des critiques sur le caractère politico-idéologique d’une liste qui se veut positiviste et sans a priori, il faut comprendre qu’une telle carte en agrégeant des statistiques disparates de phénomènes différents de violence politique, en prenant une échelle qui utilise la délimitation d’État comme l’unité pertinente, en coloriant en rouge les pays victimes, génère chez le lecteur un sentiment de fascination et d’insécurité. Le terrorisme apparaît comme une menace omniprésente sur la planète et justifie une action déterminée de tous les gouvernements (quel que soit la nature de leur régime ?) sous la houlette des États Unis. C’est là sans doute le message qui doit passer. L’instrumentalisation effective des sentiments d’angoisse du public prime sur les autres caractéristiques. N’y voyons pas pour autant un calcul cynique ou un complot de ceux qui produisent ces statistiques et ces cartes qui recensent malgré tout des violences bien réelles mais plutôt l’engagement d’acteurs qui se servent de cet instrument qu’est l’artefact sémantique du terrorisme pour décrédibiliser globalement certaines formes de lutte politique impliquant l’usage de la violence. Or, si on peut l’admettre pour certaines organisations clandestines, qui sans aucun soutien se lancent dans l’aventure d’une contestation du pouvoir par des actions sanglantes, peut-on en faire autant pour des organisations qui luttent contre des systèmes iniques qui usent aussi de la violence d’État ? Peut-on mettre l’ANC en Afrique du Sud dans la même catégorie que les narcotrafiquants colombiens ou Action directe ?

    Pour conclure, une cartographie du terrorisme international, dans son projet même, est lourde d’ambiguïté car elle agrège et homogénéise des données socio-politiques par trop différentes et ressortant de logiques contradictoires dans leurs dynamiques d’évolution. Comme tout phénomène d’agrégation, il est nécessaire de réfléchir sur la pertinence de la collection de faits recensés qu lieu de se laisser impressionner par le résultat. La cartographie est de plus mal adaptée pour rendre compte d’un phénomène aussi minoritaire, aussi marginal, et qui pourtant peut parfois prendre une dimension transnationale. Il faudrait sans doute une carte, au moins à l’échelle murale, où l’unité serait la ville dans laquelle ont eu lieu les attentats et non le pays (ce qui diminuerait sensiblement l’impression de danger) et surtout il faudrait soigneusement distinguer les différentes logiques d’actions en mettant l’accent sur leur champ particulier d’expression, souvent une seule région ou un seul État et ne conserver sur la carte mondiale que les logiques d’action transnationales d’un nombre limité d’organisations clandestines issues souvent de communautés diasporisées.

    http://conflits.revues.org/1149
    #terrorisme#conflits#sociologie_des_conflits

  • Les rebelles islamistes du Caucase russe font allégeance à l’État islamique
    http://www.lorientlejour.com/article/931305/les-rebelles-islamistes-du-caucase-russe-font-allegeance-a-letat-isla

    La rébellion armée islamiste dans le Caucase russe a prêté allégeance à l’organisation État islamique (EI), selon une vidéo publiée en ligne, alors qu’environ 2.000 Russes combattraient dans ses rangs en Syrie et en Irak selon les services de renseignement russes.

    « Nous annonçons notre allégeance et notre obéissance au calife Ibrahim ben Awwad Ibn Ibrahim al-Qoureishi al-Husseini », connu sous le nom d’Abou Bakr al-Baghdadi, annonce cette vidéo mise en ligne dimanche par le principal groupe de rebelles islamistes en Russie, « l’Émirat du Caucase ».

    « Nous témoignons de ce que tous les combattants du Caucase, de la wilaya (division administrative) de Tchétchénie, de Daguestan, d’Ingouchie et de Kabardino-Balkarie sont unis dans cette décision et que nous n’avons pas de désaccords », continue-t-il en russe, avec des sous-titres en arabe.

    Mardi, le porte-parole de l’organisation Etat islamique, Abou Mohamed al-Adnani, avait « félicité les soldats de l’État islamique dans le Caucase ». Abou Bakr al-Baghdadi « a accepté votre allégeance et nommé cheikh Abou Mohamad al-Qadari comme wali (gouverneur) du Caucase », avait-il indiqué dans un enregistrement.

  • Police killed over 500 people in the US this year - World Socialist Web Site

    http://www.wsws.org/en/articles/2015/06/12/poli-j12.html

    Police killed over 500 people in the US this year

    By Tom Hall and Andre Damon
    12 June 2015

    The number of people killed by police so far this year topped 500 this week as the nationwide epidemic of police violence continued, with cops killing 20 people over the past seven days alone.

    The US media largely has ignored the 500-victim milestone, with headlines this week dominated by the attempt to whip up law-and-order hysteria around the massive manhunt to recapture two inmates who recently escaped from Clinton Correctional Facility in New York.

    #états-unis #police #violence_policière #meurtres #mais_que_fait_la_police ?

  • "La langue basque est morte"
    http://www.berria.eus/paperekoa/1896/010/001/2015-03-25/la_lengua_vasca_ha_muerto.htm
    Maisha MC - rappeur
    (je partage pas son enthousiasme technophilo-moderniste, mais la lecture vaut quand même le détour)
    (traduction en bas)

    La lengua vasca ha muerto. XX. mendearen hasieran hori esan zezakeen Barakaldoko egunkari baten tituluak, orduantxe, Barakaldon jaiotako azkenengo euskaldun zaharrak hil zirelako. Ordea, mende bat igaro da eta gaurko egoera oso desberdina da. Gaur, 18.000 bat barakaldar euskaldun gara, Azpeitiko biztanleria osoa baino gehiago.

    Fenixen mitoa bete da. Irakurtzen ari zaren euskarazko hitz hauek Barakaldon idatzi ditut, barakaldarra izanik, pertsona askok egindako izugarrizko lanaren ondorioz. Hemen, inork ez zuen euskaraz egiten, zerotik hasi ziren lanean superheroi anonimo horiek. Euskaldun berri bakoitza, garaipen bat zen. Orain, Korrikan bezala, lekukoa pasatu digute. Milaka urtean bizirik iraun duen hizkuntza mantentzea eta zabaltzea egokitu zaigu.

    Gaur, ezkerraldeko ikastola eta eskola publikoetan ikasgela berean daude Ocho apellidos españoles dituen umea, 80ko hamarkadako punki baten lehenengo biloba eta Abdul Mohameden alaba. Abdul, Aljeriatik etorri zen. Hona heltzeko, kilometro ugari egin behar izan zituen kamioi baten azpian ezkutaturik. Berak esan zidan hautsa eta diesela arnasten zuenean, euskara bizirik mantentzea ez zegoela bere lehentasunen top 10-ean. Baina orain, fruta-denda bat zabaldu du eta bere alaba euskalduna da. Abdulek ere, euskara jakin gabe, lekukoa pasatu du.

    Eta nola mantenduko da bizirik euskara ? Ba, bere ingurugirora moldatzen bada. Darwinek esan zuen. Eta ingugiroa etengabe aldatzen ari da : euskara oso makala da mundu globalizatu honetan. Berritzaileak izan behar gara, etengabe mutatu behar dugu euskararen alde borrokatzen dugunok. 2015. urtean euskarak zera behar du : musika elektronikoa, rapa, bideoklipak, diseinua, kaleko artea, marketina, konfetia, Interneta... Eta nik, ez dut nahi #basqueisdead. Euskarak beste mila urte bizirik irautea, zure ahoan, zure belarrietan, zure eskuetan dago. Euskara mantendu, eta hedatu dezakezu. Zuri pasatzen dizut lekukoa, hemen eta orain.

    Jaun-andreok, ezkerraldean ere euskara bizirik dago, eta ilusio guztiarekin hedatzen ari gara. Euskara birjaio da : mezua zabaldu !

    –---------------------------------------------------------

    La lengua vasca ha muerto. C’est ce qu’aurait pu annoncer au début du XXème siècle la première page d’un journal de Barakaldo, car c’est alors que mourut le dernier locuteur natif de l’euskara de Barakaldo. Cependant, passé un siècle la situation actuelle est très différente. Aujourd’hui, environ 18.000 barakaldar sommes basques, soit plus que la population entière d’Azpeitia [une des communes au plus fort pourcentage de locuteurs de l’euskara NdT].

    Le mythe du Phénix s’est réalisé. Ces mots en euskara que vous êtes en train de lire je les ai écrits à Barakaldo, en étant moi-même barakaldar, suite à l’immense travail qu’ont effectué un grand nombre de personnes. Ici, personne ne parlait l’euskara, ces superhéros anonymes sont partis de zéro. Chaque nouveau locuteur était une victoire. Maintenant, comme à la Korrika http://fr.wikipedia.org/wiki/Korrika, ils nous ont passé le témoin. C’est à nous que revient de maintenir et de diffuser cette langue qui a vécu pendant des millénaires.

    Aujourd’hui, dans les ikastola http://fr.wikipedia.org/wiki/Ikastola et les écoles publiques de la rive gauche du Nervion, on trouve dans la même classe l’enfant qui a huit patronymes espagnols [référence au navet cinématographique « Ocho apellidos vascos »], le premer petit-fils d’un punk des années 80 et la fille d’Abdul Mohamed. Abdul vient d’Algérie. Pour arriver ici, il a du faire un paquet de kilomètres caché sous un camion. Il m’a dit lui-même que quand il respirait de la poussière et du diesel, maintenir l’euskara vivant n’était pas dans le top 10 de ses priorités. Mais maintenant, il tient un magasin de primeurs et sa fille est Basque. Abdul aussi, sans avoir appris l’euskara, a quand-même passé le témoin.

    Et comment l’euskara se maintiendra-t-il en vie ? Et bien, en s’adaptant à son environnement. Darwin l’avait dit. Et l’environnement change sans arrêt : l’euskara est très faiblard dans ce monde globalisé. Nous devons être inventifs, nous qui luttons pour l’euskara devons muter sans arrêt. En 2015 l’euskara a besoin de : musique électronique, de rap, de clips vidéo, de design, d’art de rue, de marketing, de confettis, d’internet... Et moi, je ne veux pas #basqueisdead. Que l’euskara continue à vivre encore mille ans, c’est entre vos mains, vos oreilles, votre bouche. Nous pouvons maintenir et étendre l’euskara. Je te passe le témoin, ici et maintenant.

    Mesdames et Messieurs, sur la rive gauche l’euskara est vivant, et nous le répandons avec tout l’enthousiasme. L’euskara revit : passe le message !

    Comme vous l’aurez compris à la lecture, l’identité basque est constructiviste, elle ne se définit ni selon la « souche » parentale, ni selon le « sol » de la naissance, mais uniquement selon sa langue. Euskaldun (« Basque ») signifie simplement « locuteur de l’euskara ».
    Malgré le passage modernisto-technophile, l’article fait du bien à lire face à des niaiseries essentialistes qui sentent le moisi du style de http://www.la-croix.com/Actualite/France/Les-Basques-naissent-missionnaires-2015-03-27-1296098

    #langues_sans_frontières #sociolingustique #empowerment #immigration #constructivisme #essentialisme

  • How the Universe Made the Stuff That Made Us - Facts So Romantic
    http://nautil.us/blog/how-the-universe-made-the-stuff-that-made-us

    A Hubble Telescope image of the Homunculus Nebula, a cloud of material formed by nucleosynthesis in Eta Carinae. The star is spewing out the cloud as it nears the end of its life. Within a million years, it will likely go supernova and blast material out in a more dramatic and energetic explosion.ESA/NASA When our Universe was in its infancy, the the only element it contained was hydrogen, the simplest one—not nearly enough by itself to create interesting things like planets and people. By the time things cooled sufficiently for the single proton in each hydrogen atom to pair with a negatively charged electron, about 92 percent of the atoms in the Universe were hydrogen. The rest had fused mostly into helium with traces of lithium and a few other light elements. At that time the (...)

  • Simone Weil: Alderdiak I | Berria.eus
    http://www.berria.eus/paperekoa/1922/017/002/2015-01-03/simone_weil_alderdiak_i.htm
    2015-01-03 / Hedoi Etxarte

    M15ak bi lelo nagusi izan zituen: Benetako demokrazia orain: ez gara salgaiak politikarien eta bankarien eskuetan eta Ez gaituzte ordezkatzen. Bigarren leloaren irakurketa interes gutxikoenak irabazi du. “Ez gaituzte ordezkatzen”-ek ez duelako esan nahi gizon edadetu bizardun gatzgabe fatxa batek ez, baina gazte unibertsitario ahuntz bizardun batek politikoki ordezka gaitzakeela. Esan nahi ez duen bezala Erriberako gizon motz batek ez, baina Bilboko emakume gazte eta argi batek politikoki ordezka gaitzakeela. Pertsona batek ezin du beste bat ordezkatu, ordezkaezina delako.

    Oso zorrotza izan zen Simone Weil bere Alderdi politikoen ezeztatze orokorrari buruzko oharra lanea. Egia da —André Breton-ek Oharra-ri buruz egin zuen iruzkinean esan bezala— «1940ko egun ilunenetan» idatzi zuela testua Weilek. Exijentzia handia maneiatzen du Weilek: «Justua dena da soilik zilegi. Krimena eta gezurra ez dira inolaz ere. [...] Egia bakarra da. Justizia bakarra da. Akatsak, injustiziak mugarik gabe dira aldakorrak. Hala, pertsonek benetakoa den horretan egiten dute bat, eta gezurrak eta krimenak bereizten ditu mugarik gabe».

    Kritikoa da Weil pasio kolektiboarekiko: «Pasio kolektiboa edozein pasio indibidual baino bultzada handiagoa da krimenarentzako eta gezurrarekiko. [...] Alderdi politikoak pasio kolektiboa fabrikatzeko makinak dira. [...] Alderdi politiko guztiak sortzez eta gurariz dira totalitarioak». Oharra laburra da, baina 2015 ere hauteskunde urtea izango da. Lagun asko egon da erakunde politikoetan. Badaki zeintzuk diren mugak eta ezintasunak. Zeintzuk diren ordezkaritzaren usurpazioak. Zenbatera arte dauden mugatuak egiturak. Irakur daiteke Weil ezkertiarkeria ariketak egiteko edo antipolitika libertario burgesa egiteko, baina irakur daiteke baita ere Weil benetako demokrazia, kalez kalekoa, behingoz eraikitzen hasteko: bitartekaritzarik, ordezkaritzarik gabe.

    http://www.lelibrepenseur.org/wp-content/uploads/2013/09/Simone_Weil_Note_sur_la_suppression_generale_des_partis_politiques.p
    #démocratie #représentation #partis_politiques #podemos
    cc @aude_v

    • Le mouvement du 15 mai [NdT les Indignés] avait deux principaux slogans : Démocratie réelle maintenant : Nous ne sommes pas des marchandises dans les mains des politiciens et des banquiers, et Ils ne nous représentent pas. Le deuxième a eu moins de succès. Car "Ils ne nous représentent pas" ne signifie pas qu’un homme âgé barbu fade et facho ne peut nous représenter politiquement et qu’en revanche un jeune universitaire à bouc le pourrait. Tout comme cela ne signifie pas qu’un petit homme de la Rivera ne peut nous représenter politiquement et qu’en revanche une jeune femme intelligente de Bilbao le pourrait. Une personne ne peut pas être remplacée par une autre, car elle est irremplaçable. [NdT en euskara c’est le même verbe pour représenter et remplacer]

      Simone Weil était très rigoureuse dans sa Note sur la suppression générale des partis politiques. Il est vrai - comme l’avait fait remarquer Breton dans un commentaire sur la Note - que Weil avait écrit son texte pendant "les jours les plus sombres des années 1940". Weil manie de grandes exigences : "Seul ce qui est juste est légitime. Le crime et le mensonge ne le sont en aucun cas. [...] La vérité est une. La justice est une. Les erreurs, les injustices sont indéfiniment variables. Ainsi les hommes convergent dans le juste et le vrai, au lieu que le mensonge et le crime les font indéfiniment diverger."

      Weil est critique envers la passion collective : « La passion collective est une impulsion de crime et de mensonge infiniment plus puissante qu’aucune passion individuelle. [...] Un parti politique est une machine à fabriquer de la passion collective [...] tout parti est totalitaire en germe et en aspiration". La Note est courte, mais 2015 sera aussi une année d’élections. Il y avait beaucoup de gens dans les institutions politiques. Ils en connaissent les limites et les impossibilités. Ils savent quelles sont les usurpations de la représentation. Jusqu’à quel point les structures sont limitées. On peut lire Weil pour faire des exercices de gauchisme ou pour faire de l’antipolitique libertaire bourgeoise, mais on peut aussi lire Weil pour commencer à construire une fois pour toutes une vraie démocratie, de rue à rue, sans intermédiaire ni représentation.

  • « Albako dukeak horrenbeste lur eta hiltzen zarenean bi metrorekin nahikoa izan du » - La Duchesse d’Albe qui avait tellement de terres, une fois morte deux mètres carrés lui suffisent
    Diego Cañamero Valle
    http://www.argia.eus/albistea/horrenbeste-lur-eta-hiltzen-zarenean-bi-metrorekin-nahikoa

    Sur cette terre nous avons un travail à faire. Malgré plus de 30 ans de gouvernement PSOE, nous nous trainons une structure archaïque. 50% des terres d’Andalousie sont entre les mains de 2% de sa population. La Maison d’Albe a onze « cortijos » (sept dans la province de Séville et quatre dans celle de Cordoue). Elle touche 3 millions d’euros de la #Politique_Agricole_Commune (PAC), c’est de l’argent qui va à la maison d’Albe et aux autres maisons de propriétaires fonciers, comme si c’étaient des dépenses courantes. Cela n’a aucun sens. On ne leur exige pas de création d’emplois, ni de transformation de produits agricoles, ni de respecter l’environnement. Rien du tout. Elle ne respecte aucun accord avec les ouvriers, car il n’y a pas de contrat. Aujourd’hui en Andalousie, la plupart des contrats d’ouvriers agricoles sont oraux.


    #accaparement #oligarchie #latifundia #agriculture #droit_du_travail
    Diego Cañamero Valle est un des porte-paroles du syndicat SAT défendant les ouvriers agricoles (la plupart journaliers) aux côtés de Juan Manuel Sanchez Gordillo, maire de la célèbre commune de Marinaleda.
    http://www.monde-diplomatique.fr/2013/08/HAFFNER/49520
    http://seenthis.net/messages/205656

  • « La reconnaissance d’un État palestinien signifierait la fin du processus de paix »
    Le Point - Publié le 10/11/2014 à 14:30 - Modifié le 10/11/2014 à 17:57
    EXCLUSIF. Le ministre israélien du Renseignement Yuval Steinitz livre au Point.fr ses vérités sur la flambée de violence actuelle au Proche-Orient.
    Propos recueillis par Armin Arefi
    http://www.lepoint.fr/monde/la-reconnaissance-d-un-etat-palestinien-signifierait-la-fin-du-processus-de-

    (...) Mais n’effectuez-vous pas un amalgame en comparant des djihadistes au Hamas ?

    Pas du tout. Pour nous, le Hamas est un groupe djihadiste sunnite. Leur idéologie est inscrite dans leur charte : ils se considèrent comme des moudjahidine.

    Le Hamas n’est-il pas au contraire une branche des Frères musulmans avec un agenda nationaliste, et non pas internationaliste djihadiste ?

    Vous avez tort. C’est clairement un groupe djihadiste. Le Hamas souhaite tout d’abord détruire Israël en vue d’établir un État islamique palestinien sur toute la « Palestine ». Mais il ne s’agit pour lui que d’une première étape, avant l’établissement d’un régime islamique plus vaste, une sorte de califat. Comme Daesh (acronyme arabe de l’organisation État islamique, NDLR) qui souhaite débarrasser la région des infidèles, le Hamas et le Jihad islamique veulent laver la « Palestine » des juifs. La brutalité est la même. Il y a dix ans, le Hamas a envoyé des centaines de bombes humaines dans nos rues. Maintenant qu’ils ne peuvent plus en envoyer en Israël, ils jettent des roquettes.

    Mais le Hamas n’a-t-il pas créé en 2009 une police chargée d’empêcher le tir de roquettes, diminuant considérablement leur nombre ?

    Les faits sont exacts, pas l’interprétation. Depuis qu’il a pris le contrôle de la bande de Gaza, le Hamas a tiré 16 000 roquettes sur nous. Parfois, parce qu’Israël est trop fort, ils sont contraints de signer des cessez-le-feu, après que nos opérations de contre-offensive leur ont fait payer un lourd tribut. Mais ne vous y trompez pas. Cet été, le Hamas a exécuté 150 innocents palestiniens membres du Fatah, sans procès. Ces forces djihadistes possèdent la même idéologie fanatique et anti-occidentale que Daesh. Il est ainsi très dangereux que certains en Occident dissocient le Hamas de l’organisation État islamique. On ne peut accepter en Israël cette hypocrisie.

    Après le 11 septembre 2001, Ariel Sharon avait appelé Yasser Arafat « son Ben Laden », alors qu’il n’était qu’un nationaliste palestinien. N’êtes-vous pas en train de faire la même chose en mélangeant deux mouvements totalement différents ?

    Il existe quelques différences entre le Hamas, le Jihad islamique et Daesh, car ce ne sont pas les mêmes organisations. Ainsi, les chaînes de commandement, le théâtre de leurs opérations, leurs ennemis, sont différents. Mais ces détails sont insignifiants en comparaison de leur idéologie et de leur brutalité, qui est la même.

    Dès lors, comment expliquez-vous qu’Israël ait aidé le Hamas à ses débuts ?

    Cela a été une erreur, dans les années 1980, il y a 30 ans. Certains en Israël ont pensé aider les islamistes - il n’était pas évident à ce moment-là qu’ils allaient devenir djihadistes - afin de contrebalancer le pouvoir des nationalistes. Cette même erreur a été commise par les États-Unis en soutenant les talibans et certains djihadistes en Afghanistan contre l’Union soviétique.(...)

  • Nire aitaren heriotza-ziurtagirian agertzen ez dena | Ce qui n’apparait pas sur le certificat de décès de mon père | KOMUNZKI - Ignazio Aiestaran Uriz
    http://www.argia.eus/blogak/ignazio-aiestaran/2014/10/31/nire-aitaren-heriotza-ziurtagirian-agertzen-ez-dena

    Aneurisma batek jota

    hil dela dio

    heriotza-ziurtagiriak,

    baina hori ez da egia osoa.

    Nire aita hil zuena

    ez zen aneurisma,

    egunero

    hamar

    hamabi

    hamalau orduz

    lan egitea baizik.

    Nire aita hil zuena

    frankismoaren garaian

    familia aurrera eramatea izan zen,

    bizialdi osoan lan egitea

    eta

    60 urte inguruan

    langabezian bukatzea

    ugazaben enpresak krak egin zuelako

    (jakina,

    ugazaben txaletek,

    akzioek

    eta

    oporrek ez zuten krak egin).

    Aitak ez zidan inoiz

    inon

    ezer esan

    horri buruz,

    baina bere insomnia agerikoa zen.

    Hau dena ikusi nuen

    bere aurpegian,

    ospitalean

    azken erasoa heldu zitzaionean.

    Horrexegatik,

    aitaren borondateari jarraituz,

    nire amak eta biok

    ez genien baimenik eman

    autopsia egiteko,

    zeren

    munduko autopsia guztiek

    ez bailigukete

    benetako heriotza-zioa emango.

    Eta zera galdetuko didazue:

    zergatik idatzi duzu

    hain poema trakets hau?

    Ez dakit ziur,

    baina

    poesia munduko hoberena izanda ere,

    munduko poesia hoberena emango nuke,

    ezbairik gabe,

    nire aitaren besarkada baten truke.

    Frappé d’une rupture d’anévrisme

    il est mort, dit

    le certificat de décès,

    mais ça ce n’est pas tout à fait la vérité.

    Ce qui a tué mon père

    ce n’était pas l’anévrisme,

    mais tous les jours

    dix

    douze

    quatorze heures

    de travailler.

    Ce qui a tué mon père

    c’était pendant l’époque du franquisme

    de s’occuper de la famille,

    travailler toute sa vie

    et

    vers 60 ans

    finir au chômage

    car l’entreprise des patrons avait fait faillite

    (bien sûr,

    les maisons des patrons,

    les actions

    et

    les vacances n’avaient pas fait faillite).

    Aita ne m’a jamais

    nulle part

    rien dit

    de tout cela,

    mais son insomnie était évidente.

    Tout cela je l’ai vu

    sur son visage,

    à l’hôpital

    lorsqu’est venue la dernière attaque.

    C’est pour ça que,

    selon sa volonté,

    ma mère et moi

    ne leur avons pas donné d’autorisation

    pour faire l’autopsie,

    car

    toutes les autopsies du monde

    ne nous donneraient pas

    la vraie cause de la mort.

    Et vous me demanderez :

    pourquoi as-tu écrit

    ce poème si maladroit ?

    Je ne sais pas vraiment,

    mais

    même si c’était la meilleure poésie du monde,

    je donnerais la meilleure poésie du monde,

    sans hésitation,

    en échange d’une embrassade de mon père.

  • « 1ère grosse opération de la France contre l’Etat islamique » déclare l’état-major français | AFP/La-Croix.com

    http://www.la-croix.com/Actualite/France/Irak-7e-frappe-francaise-contre-le-groupe-EI-1re-participation-a-un-raid-d

    Les forces de la coalition, dont les forces françaises, ont frappé et détruit un centre d’entraînement du groupe Etat islamique (EI) dans la nuit de jeudi à vendredi dans la région de Kirkouk (nord), a indiqué vendredi le chef d’état-major des armées françaises, Pierre de Villiers.

    « Cette nuit, nous avons fait une grosse opération en Irak. Nous avons détruit des bâtiments dans lesquels Daesh (acronyme de l’EI en arabe, NDLR) produisait leurs pièges, leurs bombes, leurs armes pour attaquer les forces irakiennes », a déclaré M. de Villiers sur Europe 1. Il s’agit de la première participation des forces françaises à un raid de masse, selon l’état-major.

    « De l’ordre de 70 bombes ont été larguées, nous avons tiré 12 bombes guidées au laser et nous avons fait but ». « Ce sont des bombes que nous avons utilisées pour la première fois cette nuit de façon à détruire les bâtiments dans lesquels était l’arsenal de Daesh, ce sont des bombes que nous pouvons tirer à distance », a précisé Pierre de Villiers.

    « Je crois pouvoir dire qu’on leur a fait mal cette nuit. L’opération est réussie », a-t-il affirmé. « Bien sûr nous avons les moyens de faire d’avantage, nous avons neuf Rafale qui décollent des EAU (Emirats arabes unis), nous pouvons en mettre plus si nécessaire », a-t-il ajouté.

    Depuis le début, mi-septembre, de l’opération française baptisée Chammal, les forces françaises avaient jusque-là frappé à six reprises en Irak contre l’organisation jihadiste Etat Islamique. Il s’agit de leur première participation à un raid de masse.

    Interrogé sur l’opportunité d’envoyer des troupes au sol, le chef d’état-major de l’armée française a rappelé que la logique de la coalition dirigée par les Américains était que « les troupes au sol soient les forces locales ».

    « Le plan de campagne est en cours de constitution. Nous verrons comment nous allons nous organiser. Il faudra de toute façon une action au sol pour accompagner ces bombardements et regagner le terrain progressivement », a-t-il précisé.

    « C’est un conflit qui sera probablement long. Il va falloir gérer le temps long de la montée en puissance de la formation des forces locales et le temps court de nos sociétés qui exigent des résultats immédiats », a observé M. de Villiers.