organization:ezln

  • « On n’a pas à demander la permission pour être libre »
    http://cqfd-journal.org/On-n-a-pas-a-demander-la

    Dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier dernier, les zapatistes ont célébré les 20 ans du retentissant « ¡ Ya basta ! » de 1994. Dans les cinq caracoles [1], les festivités ont été joyeuses et sobres : plaisir d’accueillir de nombreux visiteurs et de danser jusqu’au petit matin, satisfaction évidente d’avoir traversé tant de péripéties et d’être encore là. Mais point d’annonce spectaculaire ni de grand discours récapitulatif : les faits et l’expérience devaient parler d’eux-mêmes. C’est pourquoi, pour cet anniversaire très attendu, l’EZLN a concentré tous ses efforts sur l’organisation de l’Escuelita zapatista, « la petite école », structure qui a permis à 4 500 personnes d’être accueillies une semaine durant, dans les villages rebelles, d’observer et de toucher du doigt la construction de cet autre monde (...)

  • L’Escuelita zapatiste et la contagion de l’autonomie (II)
    http://lavoiedujaguar.net/L-Escuelita-zapatiste-et-la,1149

    L’EZLN a choisi de faire découvrir une réalité collective, celle de l’autonomie, sous une forme qui fait une place remarquable à la singularité individuelle. Durant l’Escuelita d’août 2013, il y avait près de mille trois cents élèves, près de mille trois cents familles, près de mille trois cents Votán, c’est-à-dire près de mille trois cents histoires différentes, du fait de la diversité des situations locales, de choix d’organisation différents selon les zones et les villages, ainsi que de la particularité des interactions entre chaque élève, sa famille et son Votán. Source : La voie du jaguar

  • L’Escuelita zapatiste et la contagion de l’autonomie
    Partager en touchant le cœur, apprendre en questionnant (II)

    Jérôme Baschet

    http://www.lavoiedujaguar.net/L-Escuelita-zapatiste-et-la,1149

    L’EZLN a choisi de faire découvrir une réalité collective, celle de l’autonomie, sous une forme qui fait une place remarquable à la singularité individuelle. Durant l’Escuelita d’août 2013, il y avait près de mille trois cents élèves, près de mille trois cents familles, près de mille trois cents Votán, c’est-à-dire près de mille trois cents histoires différentes, du fait de la diversité des situations locales, de choix d’organisation différents selon les zones et les villages, ainsi que de la particularité des interactions entre chaque élève, sa famille et son Votán. Le rôle de ce dernier est particulièrement déterminant, au point que le communiqué qui lui est consacré le qualifie de « colonne vertébrale de l’Escuelita ». Outre sa fonction de « précepteur », il a aussi, comme son nom l’indique (Votán est à comprendre comme « gardien et cœur du peuple »), la charge de prendre soin de chaque élève, de veiller à ce qu’il ne manque de rien et soit à son aise (même si certains ont pu trouver le soin mis à exercer cette mission trop insistant, voire quelque peu intrusif). Une telle combinaison écarte ce qui pourrait rassembler à un statut spécifique d’enseignant, qui séparerait le domaine du savoir des autres aspects de la vie. (...)

    #Mexique #EZLN #zapatiste #autogouvernement

  • L’Escuelita zapatiste et la contagion de l’autonomie
    Partager en touchant le cœur, apprendre en questionnant (I)

    Jérôme Baschet

    http://lavoiedujaguar.net/L-Escuelita-zapatiste-et-la

    À ce jour, l’Escuelita zapatiste a permis à plus de cinq mille personnes de venir toucher du doigt, regarder, écouter, goûter, sentir, éprouver et penser la pratique de l’autonomie dans les territoires rebelles du Chiapas. La première session s’est tenue du 12 au 16 août 2013 et les deux suivantes de part et d’autre de la date du vingtième anniversaire de l’apparition publique de l’EZLN, le 1er janvier 1994. Loin de toute concentration spectaculaire et des grands discours de circonstance, pouvait-on imaginer meilleure manière de célébrer l’anniversaire du soulèvement armé que de faire découvrir, en guise de bilan tangible, ce à quoi il a ouvert la voie ?

    En se lançant dans le considérable effort d’organisation qu’a impliqué l’Escuelita, les zapatistes ont manifesté leur désir de partager ce qu’ils ont appris au fil du processus de construction de l’autonomie, depuis la proclamation des communes autonomes, en décembre 1994, et, plus spécifiquement, au cours des dix années de fonctionnement des Conseils de bon gouvernement. Bien que la référence au modèle scolaire ait pu susciter chez certains divers malentendus — alors qu’il s’agit au contraire d’une analogie doublement subversive, comme on le verra —, ils n’ont jamais prétendu pétrifier cette expérience vive ni en faire un modèle ; ils l’ont au contraire présentée comme tout à fait singulière et non reproductible. (...)

    #Mexique #zapatistes #pédagogie-révolutionnaire

  • Les Caracoles dans l’organisation zapatiste

    André Aubry et Eva Ruschmann

    http://www.lavoiedujaguar.net/Les-Caracoles-dans-l-organisation

    Les zapatistes, ce sont :

    ★ les insurgés (insurgentes), volontaires femmes et hommes, permanents ; c’est entre elles et eux que sont choisis les cadres militaires de l’Armée zapatiste de libération nationale (EZLN) ;

    ★ les miliciens (milicianos), réservistes envoyés et sélectionnés par les villages, donc seulement en services temporels ou ponctuels ;

    ★ les bases d’appui des villages (comunidades bases de apoyo), non armées, chargées des grandes actions politiques de l’EZLN et, en cas de conflit armé, de la logistique. (...)

    #Mexique #Chiapas #zapatistes #organisation #autonomie

  • Au sommaire du 118 - @CQFD, mensuel de critique et d’expérimentation sociales : Le dossier spécial : L’insurrection zapatiste en pleine jeunesse ! « On n’a pas à demander la permission pour être libre » | Le premier soulèvement zapatiste | Colombie : La parlotte et le bâton | « Quand le pauvre croira dans le pauvre, nous pourrons chanter liberté » /.../
    Et une superbe couv’ signée 6t@ Chance : http://sistachance.free.fr
    http://cqfd-journal.org/Au-sommaire-du-118

    #CQFD #EZLN #Chiapas #Mexique #Zapatero

  • Aux travailleurs de la presse nationale et internationale
    http://cspcl.ouvaton.org/spip.php?article259

    Dans l’improbable éventualité où certains et certaines d’entre vous auraient l’intention ou l’obscur objet du désir de couvrir une partie du circuit qu’effectuera le dénommé « Délégué Zéro » (ma pomme, quoi) à travers les 32 entités fédérales de ce douloureux pays nommé Le Mexique, nous vous communiquons que, pour notre part (autrement dit, la part de l’EZLN), il ne sera demandé aucun accréditation particulière et l’accès ne sera interdit à aucun média d’information ou de désinformation (il y en a, inutile de protester). Source : CSPCL

  • Lettre de l’EZLN à la société civile
    http://cspcl.ouvaton.org/article.php3?id_article=89

    Madame, Mademoiselle, Monsieur, Jeune, Petit garçon, Petite fille : Ceci n’est pas une lettre d’adieux. Je sais que par moments on pourra penser que si, c’est une lettre d’adieux. Mais non, c’est une lettre pour s’expliquer. Enfin, c’est ce que nous essayerons de faire. Au départ, cette lettre devait être un communiqué, mais nous avons choisi cette formule parce que, pour le meilleur ou pour le pire, quand nous nous sommes adressés à vous, chère société civile, nous l’avons presque toujours fait sur ce ton plus personnel. Source : CSPCL, 2005

  • Vingtième anniversaire de la rébellion du Chiapas
    « Le goût de la liberté des zapatistes »

    entretien avec Jérôme Baschet

    http://lavoiedujaguar.net/Vingtieme-anniversaire-de-la

    En ce vingtième anniversaire du soulèvement indigène du 1er janvier 1994, la dynamique zapatiste est-elle toujours à ce point porteuse de sens et d’espoir pour les résistances altermondialistes et les luttes d’émancipation dans le monde ?

    Au cours des années récentes, principalement de 2007 à 2011, il était courant d’entendre dire que le mouvement zapatiste s’était épuisé. Au Mexique, les médias et certains intellectuels plutôt hostiles entretenaient les rumeurs sur la débandade au sein de l’EZLN (Armée zapatiste de libération nationale) ou sur la mort du sous-commandant Marcos. Pour tous ceux-là, et à dire vrai pour tout le monde, la mobilisation massive du 21 décembre 2012, le « jour de la fin du monde », a été une surprise totale : plus de 40 000 zapatistes ont occupé, dans un silence impressionnant et de manière aussi ordonnée que pacifique, cinq villes du Chiapas (presque les mêmes que le 1er janvier 1994). Cela a constitué un démenti cinglant à toutes les rumeurs, démontrant que la relative discrétion des années précédentes ne signifiait pas un déclin, mais la préparation silencieuse d’une nouvelle étape de la lutte. (...)

    #Mexique #Chiapas #rébellion #autonomie #EZLN

  • L’EZLN et le Congrès national indigène du Mexique solidaires de la Tribu Yaqui

    http://www.lavoiedujaguar.net/L-EZLN-et-le-Congres-national

    Depuis les montagnes du Sud-Est mexicain, en territoire rebelle zapatiste, nous émettons notre parole conjointe en tant que peuples, nations et tribus indigènes qui ensemble formons le Congrès national indigène ; à travers cette parole, nous envoyons un salut fraternel de force et de solidarité aux membres de la Tribu Yaqui, à leur gouvernement et à leur Garde traditionnelle, en espérant qu’ils aillent tous bien.

    Nous saluons la mobilisation historique de la Tribu Yaqui pour la défense de son existence et de son territoire, qui dans les quarante derniers jours s’est manifestée par l’établissement d’un campement de résistance autour de la Route internationale à Vícam, premier chef-lieu de la Tribu Yaqui, face au vol de l’eau que le mauvais gouvernement prétend concrétiser par l’aqueduc Indépendance. Celui-ci affecte non seulement les Yaquis, mais tout le sud du Sonora. (...)

  • Les condisciples IV
    Nos maîtres ne seront pas là

    sous-commandant insurgé Marcos

    http://www.lavoiedujaguar.net/Les-condisciples-IV-Nos-maitres-ne

    Juin 2013.

    Compañeros, compañeroas, compañeras,

    Eh bien oui, vraiment, je crois que vous allez avoir comme camarades d’école un peu du meilleur de ce monde.

    Mais certainement, puisque vous vous trouverez sur ces terres en résistance, que vous regretterez que ne soient pas là aussi ceux qui ont été, et sont, très importants pour nous, hommes et femmes zapatistes. Ceux qui nous ont toujours accompagnés, qui nous ont guidés et enseigné par leur exemple. Ceux qui, comme beaucoup d’autres dans tous les coins du monde, ne sont pas de l’EZLN. Quelques-uns sont de la Sexta, d’autres du Congrès national indigène, beaucoup plus ont construit leurs propres maisons et, cependant, marchent sur le même chemin que nous. Eux tous, d’une façon ou d’une autre, sont coparticipants à nos réussites, si grandes ou modestes qu’elles soient. (...)

  • Comité de solidarité avec les peuples du Chiapas en lutte
    http://cspcl.ouvaton.org/article.php3?id_article=950

    Juin 2013
    LES CONDISCIPLES I. Premièrement les premier-e-s : LES DISPARU-E-S. SCI Moises & SCI Marcos - EZLN
    vendredi 21 juin 2013.

    Juin 2013.
    Aux adhérent-e-s à la Sexta au Mexique et dans le Monde,
    Aux étudiant-e-s de la Petite école zapatiste :

    Compañeroas, compañeras, compañeros,

    Comme certainement vous ne le savez pas, la première phase du premier cycle de cours « La Liberté selon les hommes et femmes zapatistes » a été mise au point.

    Les matériels de soutien sont là ; les maîtresses et les maîtres sont prêts ; les inscriptions sont complètes ; les familles indigènes zapatistes qui vont vous recevoir font déjà le compte de combien de personnes leur échoient et préparent le bazar, la batterie de cuisine, arrangent les endroits où vous passerez la nuit ; les chauffeurologues, comme les appelle le Sub Moisés, règlent les moteurs et briquent les véhicules pour transporter les élèves à leurs écoles ; les insurgé-e-s tissent et détissent de l’artisanat ; les musiciens répètent leurs meilleures chansons pour égayer la fête des 10 ans, celle où seront reçu-e-s les étudiant-e-s, celle de fin des cours ; un sain climat d’hystérie collective commence à se manifester parmi celles et ceux qui participent à l’organisation ; on reprend les listes pour voir qui manque... ou qui est en trop ; et au CIDECI, siège de l’Unitierra à San Cristóbal de Las Casas (Chiapas), on avance dans les préparatifs pour la petite école et pour la chaire « Tata Juan Chávez Alonso ».

    Et, comme il fallait s’y attendre, les gouvernements de l’État et de la Fédération réactivent les paramilitaires, encouragent ceux qui provoquent des confrontations, et font leur petit fourbi pour éviter que vous (et d’autres à travers vous) constatiez l’avancée dans les communautés zapatistes et le contraste marqué avec les communautés et organisations qui s’abritent sous le mince manteau de l’assistancialisme gouvernemental.

    Vous voyez le genre, ce qui était à prévoir. Tant de manuels de contre-insurrection, tellement inefficaces, tellement inutiles. Tellement pareils depuis 10, 20, 500 ans. PRI, PAN, PRD, PVEM, PT, tous les partis politiques, avec d’infimes variations dans le discours, faisant la même chose... et répétant leur échec.

    Qui aurait dit que les gouvernements de tout le spectre politique craindraient autant que ne s’améliore le niveau de vie des indigènes ? Et nous comprenons leur inquiétude énervée, leur panique mal dissimulée, parce que le message qui vient de ce côté-ci est clair, mais extrêmement dangereux avec son double tranchant : ils ne sont pas nécessaires... et ils gênent.

    Résultat : beaucoup de mouvement, dedans et dehors, chez eux-elles et chez nous.

    Et tout cela, vu depuis les plus hautes branches de ce fromager, a l’air d’un désordre ordonné (j’allais mettre « bordel », mais on me dit que celles et ceux qui généreusement nous soutiennent en traduisant dans d’autres langues se plaignent de l’abondance de « localismes » impossibles à traduire [1]). Et je pourrais ajouter que tout ça se fait « sans rythme ni raison », surtout à cause de ces cadences de ballade-corrido-ranchera-cumbia des musicos, qui sont un peu la bande-son de tout ça, et qui ont une sonorité, pour dire le moins, déconcertante.

    Bref, tout marche comme sur des roulettes.

    /.../

    • LES CONDISCIPLES II. Il manque les... LES PRISONNIER-E-S POLITIQUES.
      SCI Moises & SCI Marcos - EZLN
      vendredi 21 juin 2013.

      Aux adhérent-e-s à la Sexta au Mexique et dans le Monde.
      Aux étudiant-e-s de la Petite école zapatiste.
      Compañeras, compañeros, compañeroas,

      En plus des mort-e-s dans la lutte et des disparu-e-s, ne seront pas là et y seront, nous accompagnant dans la Petite école zapatiste, les prisonnier-e-s politiques qui, par divers artifices juridiques, se trouvent dans les prisons du monde ou en situation d’asile politique.

      Ils sont des milliers dans le monde entier, et la petitesse de notre parole ne parvient pas à arriver jusqu’à toutes, tous. Bien que nous ayons recours à nos compañer@s du Réseau national contre la répression et pour la solidarité, pour essayer d’atteindre le plus grand nombre possible, il en manquera toujours.

      C’est pourquoi nous avons envoyé une invitation, parmi beaucoup, à quelques-uns, quelques-unes, qui symbolisent non seulement l’absurdité de prétendre enfermer la liberté, mais aussi et surtout la digne résistance et la persévérance de qui n’est pas vaincu par des gardiens, des murs et des grilles.

      Parmi elles et eux se trouvent :
      (la suite : http://cspcl.ouvaton.org/article.php3?id_article=951)

    • LES CONDISCIPLES III. ILS N’Y ÉTAIENT PAS, N’Y SONT PAS, N’Y SERONT PAS... en tant qu’invité-e-s.
      SCI Marcos - EZLN
      dimanche 23 juin 2013.

      Aux adhérent-e-s à la Sexta au Mexique et dans le Monde
      Aux étudiant-e-s de la Petite école zapatiste
      Compañeros, compañeroas, compañeras,

      Ne seront pas vos camarades de classe à la petite école, parce que nous ne les invitons pas, les gens suivants :
      (la suite : http://cspcl.ouvaton.org/article.php3?id_article=952)

  • Les condisciples II
    Il manque les…
    Les prisonnier•e•s politiques

    EZLN

    http://www.lavoiedujaguar.net/Les-condisciples-II-Il-manque-les

    Juin 2013.

    Compañeras, compañeros, compañeroas,

    En plus des mort•e•s dans la lutte et des disparu•e•s, ne seront pas là et y seront, nous accompagnant dans la petite école zapatiste, les prisonnier•e•s politiques qui, par divers artifices juridiques, se trouvent dans les prisons du monde ou en situation d’asile politique.

    Ils sont des milliers dans le monde entier, et la petitesse de notre parole ne parvient pas à arriver jusqu’à toutes, tous. Bien que nous ayons recours à nos compañer@s du Réseau national contre la répression et pour la solidarité, pour essayer d’atteindre le plus grand nombre possible, il en manquera toujours. (...)

  • Les condisciples I
    Premièrement les premier•e•s
    Les disparu•e•s

    EZLN

    http://www.lavoiedujaguar.net/Les-condisciples-I-Premierement

    Juin 2013.

    Compañeroas, compañeras, compañeros,

    Comme certainement vous ne le savez pas, la première phase du premier cycle de cours « La Liberté selon les hommes et femmes zapatistes » a été mise au point.

    Les matériels de soutien sont là ; les maîtresses et les maîtres sont prêts ; les inscriptions sont complètes ; les familles indigènes zapatistes qui vont vous recevoir font déjà le compte de combien de personnes leur échoient et préparent le bazar, la batterie de cuisine, arrangent les endroits où vous passerez la nuit ; les chauffeurologues, comme les appelle le Sub Moisés, règlent les moteurs et briquent les véhicules pour transporter les élèves à leurs écoles ; les insurgé•e•s tissent et détissent de l’artisanat ; les musiciens répètent leurs meilleures chansons pour égayer la fête des dix ans, celle où seront reçu•e•s les étudiant•e•s, celle de fin des cours ; un sain climat d’hystérie collective commence à se manifester parmi celles et ceux qui participent à l’organisation ; on reprend les listes pour voir qui manque… ou qui est en trop (...)

  • Création de la Chaire « Tata Juan Chávez Alonso » par des organisations indigènes du Mexique et l’EZLN

    http://www.lavoiedujaguar.net/Creation-de-la-Chaire-Tata-Juan

    Juin 2013

    Frères et sœurs,
    Compañeras et compañeros,

    Ceci est la parole d’un groupe d’organisations indigènes, de peuples originaires et de l’EZLN. Grâce à elle, nous voulons ramener à notre côté la mémoire d’un compañero.

    Au bout d’un an de son absence, avec son souvenir pour compagnie, nous faisons un pas de plus dans la longue lutte pour notre place dans le monde.

    Juan Chávez Alonso est son nom.

  • Eux et nous
    VII. Les plus petit•e•s (VII et dernier)

    sous-commandant insurgé Marcos

    http://www.lavoiedujaguar.net/Eux-et-nous-VII-Les-plus-petit-o-e,1051

    7. Doutes, ombres, et un résumé en une parole

    Mars 2013.

    Les doutes

    Si après avoir lu les extraits de la parole des compañeras et compañeros de l’EZLN, vous soutenez encore que les indigènes zapatistes sont manipulés par l’esprit pervers du supmarcos (et maintenant aussi par celui du sous-commandant insurgé Moisés) et que rien n’a changé sur le territoire zapatiste depuis 1994, alors vous êtes irrécupérable.

    Nous ne vous recommandons pas d’éteindre la télé, ou d’arrêter de répéter les meules de moulin que les intellectuels ont coutume de distribuer parmi leurs paroissiens, parce que ça vous viderait l’esprit. Continuez donc à croire que la récente loi de télécommunications va démocratiser l’information, qu’elle élèvera la qualité de la programmation, et qu’elle améliorera le service de téléphonie portable. (...)

  • « Le bruit de votre monde qui s’écroule »
    propos recueillis par Gilles Lucas
    http://cqfd-journal.org/Le-bruit-de-votre-monde-qui-s

    À l’aube du 21 décembre 2012, alors que les médias du monde entier s’amusaient à se faire peur avec la prophétie maya de « la fin du monde », plus de 40 000 indiens zapatistes envahissaient silencieusement cinq chefs-lieux du Chiapas. Deux témoins nous racontent.

    CQFD : Vous étiez à San Cristóbal de Las Casas, le 21 décembre, le jour où plus de 20 000 zapatistes, le visage dissimulé par des passe-montagnes et des bandanas, ont défilé dans la ville. Cela a-t-il été une véritable surprise ?

    El Chaparro : Une alerte avait été publiée sur « Enlace zapatista », le site internet de l’EZLN, au sujet d’un prochain communiqué. Mais très peu de gens savaient que les zapatistes allaient réoccuper de façon symbolique les cinq villes qu’ils avaient prises les armes à la main le 1er janvier 1994, lors de leur première apparition publique. En mai 2011, il y avait déjà eu une grande manifestation mais d’une moindre ampleur. Elle était destinée à soutenir le « Mouvement pour la paix avec justice et dignité ». Cette fois-ci, ce sont plus de 40 000 zapatistes – des femmes, des hommes, des enfants et des personnes âgées, qui ont manifesté dans cinq villes différentes.

    Thomas : La veille, ils s’étaient rassemblés dans les caracoles, sortes de centres politico-culturels du mouvement, où siègent notamment les assemblées de « bon gouvernement » zapatistes. Certains ont dû faire jusqu’à dix heures de route pour rejoindre ces lieux de regroupements. C’est sûr que ça a dû demander de sacrés efforts ! Pour le transport, la nourriture, et puis au niveau des communautés et des familles, pour remplacer ceux qui étaient partis manifester…

    El Chaparro : À San Cristóbal, ils sont arrivés à l’entrée de la ville à l’aube avec leurs redillas – ces énormes pick-up dans lesquels on voyage debout. Ils se sont alors rassemblés, puis ont marché en direction du centre. Afin de faciliter leur organisation, chacun portait un numéro se rapportant aux caracoles et aux municipios dont ils font partie. Ils marchaient en silence dans les rues, sans rien dire, sous une pluie permanente. Leur formation semblait très militaire. Dans chaque ville, ils ont fait le tour de la place centrale. Un pick-up avait amené une estrade sur laquelle chaque personne est passée en levant le poing. Aucun commandant zapatiste ne s’est manifesté. Personne n’a pris la parole. Ce n’est que le soir qu’a circulé ce communiqué du Comité clandestin révolutionnaire indigène qui disait : « Vous avez entendu ? C’est le bruit de votre monde qui s’écroule. C’est celui du nôtre qui resurgit. Le jour où le jour fut, c’était la nuit. Et ce sera la nuit le jour où ce fera le jour. Démocratie ! Liberté ! Justice ! »

    Thomas : En 2003, 20 000 zapatistes s’étaient déjà rassemblés toute une nuit à San Cristóbal, torche à la main, pour annoncer la création des caracoles. En mai 2011, ils étaient près de 25 000. Mais ce 21 décembre, il s’agit du plus gros rassemblement public organisé jusqu’à présent par l’EZLN.

  • Eux et nous
    VII. Les plus petit•e•s (II)

    sous-commandant insurgé Marcos

    http://www.lavoiedujaguar.net/Eux-et-nous-VII-Les-plus-petit-o-e,1039

    2. Comment on fait ?

    Février 2013.

    Note : Compas, en une autre occasion (si tant est qu’elle se présente) nous vous expliquerons comment est organisée notre EZLN. Pour l’instant, nous ne voulons pas vous distraire du « partage ». Nous précisons seulement que vous allez voir apparaître une « Commission d’Information ». Cette Commission est formée de compañeras et compañeros, commandants et commandantes (le CCRI ou Comité clandestin révolutionnaire indigène), qui observent les travaux de l’autonomie, soutiennent les Conseils de bon gouvernement et tiennent les bases de soutien zapatistes informées de comment marche l’ensemble. (...)

  • Eux et nous
    VI. Les regards (IV)

    sous-commandant insurgé Marcos

    http://www.lavoiedujaguar.net/Eux-et-nous-VI-Les-regards-IV

    4. Regarder et communiquer

    Je vais vous raconter quelque chose de très secret, n’allez pas le divulguer… enfin, c’est vous qui voyez.

    Dans les premiers jours de notre soulèvement, après le cessez-le-feu, il y avait beaucoup de bruit autour de l’euzèdélène. Il y avait, par exemple, tout le raffut médiatique que la droite a coutume de provoquer pour imposer des silences et du sang. Quelques-uns des arguments utilisés alors sont les mêmes qu’à présent, ce qui démontre combien la droite est peu moderne et combien sa pensée est ankylosée. Mais ce n’est pas le sujet d’aujourd’hui, pas plus que celui de la presse.

    Mais, bon, maintenant je vous raconte qu’à l’époque on a commencé à dire que l’EZLN était la première guérilla du vingt et unième siècle (oui, nous, qui utilisions encore le pieu à fouir pour les semailles, qui de l’attelage de bœufs — soit dit sans offenser — avions seulement entendu parler, et qui ne connaissions le tracteur qu’en photo) ; que le supmarcos était un guérillero cybernétique qui, depuis la forêt Lacandone, lançait vers le cyberespace les proclamations zapatistes qui feraient le tour du monde ; et qu’il comptait sur la communication satellitaire pour coordonner les actions subversives qui se réalisaient dans le monde entier. (...)

    • Un jeune étudiant du Texas (USA), peut-être un nerd (comme vous le diriez), a fait une page web et y a mis seulement « ezln ». Ça a été la première page web de l’ezln. Et ce compa a commencé à y mettre tous les communiqués et lettres qui étaient rendus publics dans la presse écrite. Des gens d’autres parties du monde, qui avaient appris le soulèvement par des photos, des images vidéo enregistrées, ou par des articles de presse, cherchaient là ce qui était notre parole.

      Ce compa, nous ne l’avons jamais connu. Ou peut-être que si.

      Peut-être qu’un jour il est arrivé jusqu’aux terres zapatistes, comme un parmi les autres. S’il est venu, il n’a jamais dit « c’est moi qui ai fait la page de l’ezln ». Il n’a pas dit non plus « grâce à moi, on a entendu parler de vous dans bien des parties du monde ». Et encore moins « je viens pour que vous me remerciiez et que vous me rendiez des hommages ».

      Il aurait pu le faire, et les remerciements auraient été modestes, mais il ne l’a pas fait.

      Et peut-être que vous ne le saviez pas, mais il y a bien des gens comme ça. Des gens sympas qui font les choses sans rien demander en échange, sans se les faire payer, « sans faire de bruit »,

      #merci

  • Bon alors mon #Suivre_Mardi (#SM) parce qu’effectivement c’est effectivement un truc qui commence à avoir un sens vue la quantité d’inscrits même si beaucoup de comptes sont dormants
    (et puis aussi parce que j’ai plein de boulot et que je vais sans doute y passer la nuit et qu’évidemment ma réaction habituelle c’est de faire alors tout autre chose que ce boulot, comme pour être bien sûr de devoir y passer la nuit effectivement, cherchez pas #procrastinateur c’est tout un boulot, toute une éthique)

    @klaus dont j’aime bien les billets un peu longs sur des trucs culturels d’Allemagne ou d’ailleurs, et parfois il y a du #rock_n_roll dedans
    @grommeleur pour sa veille très variée même si je regrette qu’il se soit un peu calmé, avec un peu moins de signalements perso (C’M’on guy !)
    @simplicissimus veille variée aussi avec sources multilangues, des sources que je ne vais pas voir tout seul et des commentaires pertinents
    @nidal bien sûr pour tous les signalements moyen-orientaux, je vois pas comment je pourrais être au courant sans lui
    Un nouveau ?
    @la_voie_du alors qui signale les parutions de son site para-EZLN mais ça serait bien qu’il utilise seenthis pour d’autres signalements aussi

    J’ai dit ;)

  • Eux et nous
    V. La Sexta

    EZLN, sous-commandant insurgé Marcos

    http://www.lavoiedujaguar.net/Eux-et-nous-V-La-Sexta

    Armée zapatiste de libération nationale. Mexique. Janvier 2013.

    Destinataires : les compañer@s adhérent·e·s à la Sixième Déclaration de la forêt Lacandone (la Sexta ) dans le monde entier.
    Expéditeurs : les zapatistes, femmes et hommes, du Chiapas, Mexique.

    Compañeras, compañeros et compañeroas ,
    Compas du Réseau contre la répression et pour la solidarité,

    Recevez toutes, tous, le salut des femmes, des hommes, des enfants et des vieillards de l’Armée zapatiste de libération nationale, les plus petits de vos compañeros .

    Nous avons décidé que notre première parole spécialement adressée à nos compañer@s de la Sexta soit donnée à connaître depuis un espace de lutte, comme c’est le cas du Réseau contre la répression et pour la solidarité. Mais les paroles, les sentiments et les pensées qui se dessinent ici ont comme destinataires aussi ceux qui ne sont pas présents. Et surtout, ils sont pour elles et eux. (...)

  • Raúl Zibechi : La tenace persistance zapatiste - coco Magnanville
    http://cocomagnanville.over-blog.com/article-raul-zibechi-la-tenace-persistance-zapatiste-1143

    La mobilisation des communautés zapatistes le 21 décembre et les trois communiqués de l’Armée zapatiste de libération nationale (EZLN) le 30 du même mois ont été reçus avec joie et espérance par beaucoup de mouvements antisystème et de lutte anticapitaliste en Amérique Latine. Immédiatement, les médias de ces mouvements ont reflété dans leurs pages l’importance de la mobilisation massive, qui s’est produite en des moments difficiles pour ceux qui s’obstinent à résister au système de mort qui nous dégouverne.

    Les dernières années ont été particulièrement complexes pour les mouvements qui s’acharnent à construire un monde nouveau à partir d’en bas.

    #ezln #zapatisme #chiapas