organization:ezln

  • Retomber par hasard sur cet entretien et ne plus le lire, le comprendre... Te estraño #CIDECI !
    L’Université de la Terre à San Cristóbal de Las Casas - la voie du jaguar
    http://www.lavoiedujaguar.net/L-Universite-de-la-Terre-a-San

    L’Université de la Terre (aussi appelée Cideci : Centre indigène de formation intégrale) naît dans la mouvance de l’action de l’ancien évêque du Chiapas Samuel Ruiz. Samuel Ruiz est un des défenseurs de la théologie de la libération qui s’est propagée dans plusieurs pays d’Amérique latine à partir des années 1960. La théologie de la libération a été très importante dans l’expérience des communautés indiennes qui ont ensuite formé l’Armée zapatiste de libération nationale (EZLN), notamment l’idée de l’auto-organisation des opprimés, l’idée qu’il s’agit moins de porter la bonne parole que de demander et d’écouter, selon la méthode dite du tijwanel (faire sortir ce qu’il y a dans le cœur de l’autre) — il s’agit de promouvoir une circulation horizontale de la parole dans des assemblées, de recueillir la parole présente dans le peuple pour la rassembler et la redistribuer. Tu retrouves cela chez les zapatistes : ne plus être assisté parce qu’on est pauvre, organiser sa vie à partir de ses richesses propres, aussi minimes soient-elles en termes d’argent, à partir de l’expérience qu’on a et des ressources de la communauté.

  • #Mexique. Le #sous-commandant_Marcos n’est plus poursuivi | Courrier international
    http://www.courrierinternational.com/article/mexique-le-sous-commandant-marcos-nest-plus-poursuivi

    Soupçonnés depuis 1995 de divers délits – rébellion, terrorisme, apologie du délit, port d’arme de feu à usage exclusif de l’armée… –, le guérillero et 12 membres d’#EZLN ne sont plus poursuivis par la justice depuis le 23 février, car le délai de #préscription est écoulé. C’est ce que rapporte le journal espagnol El País. “Parmi tous ces délits, le plus grave et le plus lourd était l’accusation de terrorisme, qui peut représenter jusqu’à quarante ans de prison au Mexique” précise le quotidien.

    #justice #résistance

  • #Mexique : aux sombres héros...
    https://www.flickr.com/photos/valkphotos/25092395235/in/album-72157649266895817

    Flickr

    La visite du #pape au Mexique coïncide avec la semaine de Résistances à #Nantes.

    A l’occasion de cette semaine, une soirée est consacrée aux luttes du Mexique et il sera présenté un film sur l’un des multiples #GPII du pays : #Istmeño, le Vent de la Révolte, autour de l’implantation de parcs éoliens entrainant le déplacement forcé de populations indigènes, toujours paupérisées depuis notre invasion.

    J’en profiterai pour faire, autour du film et du débat, une projection de photos que j’ai ramenées des six mois passés là-bas, alors que j’étais partie pour six semaines avec la délégation de représentation de la ZAD au Festival Mondial des Résistances et Rébellions contre le Capitalisme, co-organisé par #EZLN et le #CNI

    Pendant ces six mois, j’ai appris à mieux comprendre les termes #corrupción, #desalojo #clandestino, #desaparecido, #feminicidio... mais aussi #RABIA, #GRIETA y #LUCHA !

    Parler du Mexique sans parler de l’imprégnation catholique est impossible. Ou, plus précisément, sans évoquer son #syncrétisme. Mais ce qui me trouble c’est que le pape, en même temps qu’il confirme la nécessaire reconnaissance des natifs de ce pays par sa présence appuyée au #Chiapas, refuse de parler du massacre de #Ayotzinapa et des “disparitions forcées” (expression-euphémisme pour parler des massacres afin que les enquêtes ne soient pas clôturées par la mort) des milliers d’opposant-e-s, de journalistes... Sans doute est-ce lié à un accord passé avec le gouvernement, mais hélas il va dans le sens de la récupération des luttes (les gouvernements locaux ont enfin compris comment contrer le #zapatisme en achetant la population à coup d’aides sociales) et de la dissimulation de la corruption pratiquée à tous les niveau sur quasi tous les sièges du pouvoir.

    Bref, en attendant demain, je vous conseille l’excellent article de TV5 monde : http://information.tv5monde.com/info/violence-corruption-que-peut-faire-le-pape-francois-pour-le-me

    Pas mal d’infos aussi sur les sites ressource
    – GRIETA : http://www.grieta.org.mx
    – Espoir Chiapas : http://espoirchiapas.blogspot.fr
    – Le Serpent à Plumes : http://www.le-serpent-a-plumes.antifa-net.fr
    – La Voie du Jaguar : http://lavoiedujaguar.net

    #MEXIQUE, dans la semaine de Résistances à 19H00 demain, jeudi 28 février 2016, aux ATELIERS DE BITCHE (3 rue de Bitche) à Nantes
    https://nantes.indymedia.org/events/33316

  • 1er janvier 1994 dans l’État du Chiapas au Mexique
    http://rebellyon.info/1er-janvier-1994-dans-l-etat-du

    Déjà vingt ans ! Le 1er janvier 1994 marque l’apparition sur la scène politique mexicaine et sur la scène médiatique internationale du mouvement révolutionnaire « zapatiste » des indigènes du Chiapas au cri de ¡Ya Basta !. - Mémoire / Globalisation - capitalisme, Résistances et solidarités (...) — Mémoire, Globalisation - capitalisme, Résistances et solidarités internationales, 1, 2, Chiapas, 3, 4, 5, mayas, 6, sous-commandant Marcos, accords de San Andrès, Émiliano Zapata, ALÉNA, site ezln.org, site du cspcl, Ejército Zapatista de Liberación Nacional, Armée zapatiste de libération nationale, Déroulement, chronologie, enlacezapatista, zeztainternazional, Le site web, Pourquoi la révolte au Chiapas ?, État des lieux des communautés zapatistes, photos, Indymedia (...)

  • COP 21 - BNP Paribas, cible d’une action théâtrale subversive dans le cadre de la COP21
    http://bxl.indymedia.org/spip.php?article9687

    par EZLN L’Ensemble Zoologique de Libération de la Nature - Local | alternatives, environnement, action, COP 21 08.12.2015 Après avoir créé le buzz avec leur première action visant un concessionnaire Volkswagen (près de 300.000 vues sur Facebook*), le collectif EZLN remet le couvert en décorant (...) — Local, alternatives, environnement, action, COP 21

  • Le mur et la brèche
    Premières notes sur la méthode zapatiste

    http://lavoiedujaguar.net/Le-mur-et-la-breche-Premieres

    Paroles du SupGaleano lors de l’inauguration du séminaire « La pensée critique face à l’hydre capitaliste » le 3 mai 2015.

    Mon nom est Galeano, sous-commandant insurgé Galeano. Ma naissance, le 25 mai 2014, s’est faite collectivement, malgré moi et malgré d’autres. Comme l’ensemble de mes compañeras et compañeros zapatistes, je me cache le visage pour me montrer, et je le montre pour me cacher. À moins d’un an d’existence, le commandement m’a déjà assigné le travail de postier, de vigie et de sentinelle à l’un des postes d’observation de cette terre rebelle.

    Comme je ne suis pas habitué à parler en public, moins encore devant tant de personnes (ah — pardon, ce doit être un hoquet de panique sur scène), je disais, de personnes distinguées, je vous remercie de votre compréhension à l’égard de mes hésitations et balbutiements répétés dans cet art complexe et ardu de la parole. (...)

    #EZLN #Mexique #Ayotzinapa #zapatistes

  • Deuxième niveau de la petite école zapatiste

    http://lavoiedujaguar.net/Deuxieme-niveau-de-la-petite-ecole

    Armée zapatiste de libération nationale. Mexique. 27 juillet 2015.

    À la Sexta nationale et internationale,
    Aux ex-élèves de la petite école zapatiste,

    Bon, eh bien les dates de ce qui constituera le deuxième niveau de la petite école zapatiste (réservé à celles et ceux qui ont été admis au premier niveau) se rapprochent.

    Comme nous l’avions annoncé auparavant, ce sera le 31 juillet, le 1er et le 2 août 2015.

    Non, ne vous dépêchez pas. Il ne s’agit pas de venir en terres zapatistes. Il s’agit plutôt de ne pas venir jusqu’ici, ou tout au moins pas pour la petite école. Le deuxième niveau sera universel et aura lieu à l’extérieur des terres zapatistes. (...)

    #Mexique #EZLN #escuelita #zapatistes

  • Nous faire mondes face à l’hydre du capitalisme criminel

    Jérôme Baschet

    http://lavoiedujaguar.net/Nous-faire-mondes-face-a-l-hydre

    La version espagnole de ce texte a été lue lors du séminaire « La pensée critique face à l’hydre capitaliste », organisé par l’EZLN (Oventic - San Cristóbal de Las Casas, Cideci-Unitierra, du 3 au 9 mai 2015).

    Il serait bien insuffisant de me contenter de remercier l’EZLN pour l’invitation à ce séminaire si opportun, qui, ces jours-ci, ne fait que commencer. Ce dont je voudrais, plus profondément, remercier les zapatistes c’est, sur le plan personnel, de m’avoir offert l’opportunité, la possibilité de transformer ma vie et, de manière plus générale, d’avoir ouvert, pour tous et toutes, l’une des brèches les plus lumineuses qui existent dans le sombre monde d’aujourd’hui. De sorte qu’ils nous permettent non seulement d’entrevoir ce qu’il pourrait y avoir derrière le mur mais aussi de nous approcher, de toucher et de sentir la force sensible de la vie digne qu’ils font croître, déjà, de ce côté-ci du mur. (…)

    #capitalisme #zapatisme #antisystémisme #économie #narcotrafic #islamisme #Daech #résistance #Kurdes #brèches #mondes

  • #Photo | Diaporama | Bon Pied Bon Œil
    http://bonpiedbonoeil.net/index.php?p=slideshow&album=BPBO_collages%2F2015_CiDeCI_Chiapas_Mexi

    #Collage du Collectif Bon pied bon oeil​ au Cideci-Unitierra​ dans le cadre du #Semillero #EZLN : Séminaire « La Pensée Critique face à l’Hydre #Capitaliste ».
    > sur le site du collectif : http://bonpiedbonoeil.net/index.php?p=slideshow&album=BPBO_collages%2F2015_CiDeCI_Chiapas_Mexi
    > dans la gueule du bouc : https://www.facebook.com/media/set/?set=a.815487241881056.1073741842.417439428352508

    Merci à toutes celles, ceux et les Autres, qui ont permis de rassembler sur un même mur #luttes du vieux et du nouveau monde contre cet ennemi commun.

    Lors de ce séminaire, des dizaines et des dizaines de textes, tous plus essentiels les uns que les autres, ont été partagés. Pleins d’idées non pas toutes faites et prêtes à consommer, mais de pistes, d’expériences et de doutes. Des graines à planter et cultiver avec amour. De quoi se nourrir, partager et lutter pendant des décennies.
    Ces textes, et leurs traductions, arrivent petit à petit par ici :
    Enlace Zapatista​ : http://enlacezapatista.ezln.org.mx
    Et en français, traduits par l’équipe de l’escargot à plumes qui vivait d’espoir et d’eau fraiche :)
    Espoir Chiapas : http://espoirchiapas.blogspot.fr
    Le Serpent à Plumes : http://www.le-serpent-a-plumes.antifa-net.fr

    Vous pouvez retrouver toutes les photos prises au Mexique par ValK ici https://www.flickr.com/photos/valkphotos/collections/72157651810788072
    © ValK ​ / Collectif Bon pied bon oeil - (cc) pour les Medios Libres, Alternativos, Autónomos o como se llamen​ et mouvements de luttes en bas à gauche.

  • Seminaire "La Pensée Critique face à l’Hydre Capitaliste" - #CiDeCi #Chiapas #Mexico du 3 au 9 mai 2015
    https://www.flickr.com/photos/valkphotos/sets/72157651920994107

    Un séminaire pour des graines d’idées, surtout pas pour des solutions toutes faites !

     » Transmission en direct :
    http://cideciseminario.wordpress.com
    http://original.livestream.com/lostejemedios

    +++ d’infos :
    ★ Enlace Zapatista : http://enlacezapatista.ezln.org.mx [castillan]
    ★ Espoir Chiapas : http://espoirchiapas.blogspot.fr [castillan et français]
    ★ Le serpent @ Plumes :
    http://www.le-serpent-a-plumes.antifa-net.fr [français]

    #zapatisme #EZLN #Marcos #Galeano #Moises...

  • Appel au #medias_libres !

    Solidarité avec les médias libres du Chiapas, du Mexique et du monde !!! Dernières heures pour pouvoir signer avant d’envoyer le communiqué ) Bachajon, la Sexta, EZLN...

    Suite à l’agression dont ont été victimes les camarades des médias libres (http://www.le-serpent-a-plumes.antifa-net.fr/medias-libres-attaques-au-chiapas) à San Sebastian Bachajon, Chiapas, notre modeste équipe de traduction – @ValKaracole, @EspoirChiapas et Le Serpent @ Plumes – a décidé de ne pas se contenter de traduire mais aussi de proposer un communiqué succinct afin d’exprimer notre solidarité avec toutes celles et tous ceux qui, par leur travail en tant que médias libres (autonomes, alternatifs ou comme ils se nomment), permettent aux expériences locales menées par les peuples qui s’organisent, de briser l’isolement, de nouer des échanges et de créer des solidarités.

    Pour en savoir plus au sujet de la lutte menée par le peuple de San Sebastian Bachajon, vous pouvez consulter les articles sur le site d’Espoir Chiapas : http://espoirchiapas.blogspot.ro/2015/01/despojo-de-tierra-bachajon-expulsion-de.html

    Si vous souhaitez signer cet appel à solidarité, vous pouvez laisser un commentaire ou contacter Espoir Chiapas (ou me contacter aussi ;) )

    *

    Aux médias libres du Chiapas,
    Aux adhérent-e-s de la Sexta,
    A nos frères et sœurs qui luttent pour proposer une autre information,

    Nous avons été informé-e-s qu’au Chiapas, Mexique, nos compañer@s, nos frères et sœurs de lutte, travaillant dans les médias libres, de manière bénévole, et accompagnant le mouvement des peuples organisés en lutte contre l’installation d’un méga projet touristiques et d’une autoroute sur leur terre, ont été agressé-e-s par des groupes armés pro-gouvernementaux sous l’œil bienveillant des forces de l’ordre. L’agression s’est terminée par la rétention illégale de leurs outils de travail : un appareil photo Canon 70D et un téléphone portable contenant de nombreuses informations personnelles.

    Cette agression a eu lieu dans un climat d’extrême violence : dans leur rapport, nos collègues journalistes indépendants ont déclaré avoir été menacé-e-s avec une machette sous le cou et sur le ventre pour notre sœur journaliste, et par une machette sur le ventre pour notre frère journaliste. En tant que médias libres, cela nous rappelle des évènements qui se sont déroulés en France, et plus particulièrement durant la lutte contre la construction du barrage de Sivens au Testet où des journalistes indépendants avaient été menacé-e-s par une milice aux pratiques fascisantes afin de les empêcher de travailler.

    Nous n’acceptons pas et condamnons énergiquement ces actions. Le droit d’informer est universel. Si le fait de prendre des photos et de documenter leurs actions leur pose problème, c’est aux groupes paramilitaires et milices de tous les pays de stopper leurs pratiques illégales.
    LA PEUR DOIT CHANGER DE CAMP !

    Loin de nous intimider, nous nous engageons à être plus attentif-ve-s aux futures actions qui se passeront au Chiapas comme ailleurs et à diffuser toutes menaces et agressions qui pourront se dérouler au Mexique et dans le monde entier et nous invitons chaque personne, chaque Être Humain, à devenir témoin chaque fois qu’il le faudra : les médias libres sont là pour recevoir et diffuser leurs témoignages et les protéger.

    Nous nous solidarisons avec le travail de nos frères et sœurs des médias libres du Chiapas qui, depuis des années, s’organisent et diffusent « L’Autre Information » de manière exemplaire.

    SOLIDARITÉ AVEC LES MÉDIAS LIBRES DU CHIAPAS, DU MEXIQUE ET DE LA TERRE !

    Depuis la France, mars 2015.

    Liste des signataires (en cours) :
    Espoir Chiapas : http://espoirchiapas.blogspot.mx

    Le serpent à Plumes : http://www.le-serpent-a-plumes.antifa-net.fr

    collectif bon pied bon oeil : http://bonpiedbonoeil.net

    indymedia nantes : https://nantes.indymedia.org

    radio zinzine : http://radiozinzine.org

    Forum Civique Européen : http://www.forumcivique.org

    Contre Faits : http://www.contre-faits.org

    L’Orchestre Poétique d’Avant-guerre (O.P.A) : http://www.opa33.org

    Cocomagnanville : http://cocomagnanville.over-blog.com

    Le sécretariat libre de la ZAD de NDDL : http://zad.nadir.org

    Radio Galère : http://www.radiogalere.org

    Koletivo BoCa En BoCa : http://espoirchiapas.blogspot.fr/search/label/BoCa%20En%20BoCa

    Primitivi : http://www.primitivi.org

    Aquitaine Decroissance : http://aquitainedecroissance.org

    sources : http://www.le-serpent-a-plumes.antifa-net.fr/solidarite-avec-les-medias-libres-du-chiapas-du-mexiq

  • Par monts et par vaux, en bas et à gauche

    http://lavoiedujaguar.net/Par-monts-et-par-vaux-en-bas-et-a

    L’EZLN a convoqué en cette fin d’année 2014 le Premier Festival mondial des résistances et rébellions contre le capitalisme. Cette initiative est une nouvelle tentative des zapatistes de s’ouvrir hors secteurs indigènes tout en réaffirmant avec détermination la nécessité de l’union des forces indigènes regroupées au sein du Congrès national indigène. La modernisation du capitalisme en capitalisme d’extraction entraîne d’énormes projets d’infrastructure dans le monde et donc aussi au Mexique. Les terres, entre autres indigènes, sont menacées par de tels projets. Comment unir les forces ? Comment s’organiser ? Comment faire face à la répression brutale et arbitraire ? Quelles solidarités construire ? Voici quelques-unes des questions soulevées dès le départ par ce festival, avant que l’ignominie des morts et disparus d’Ayotzinapa n’influe sur le fond et sur la forme de cette rencontre. (...)

    #Mexique #zapatistes #résistances #anticapitalistes

  • Dans le Mexique d’Ayotzinapa : quand le monde d’en-haut s’effondre, écouter les voix d’en-bas

    Jérôme Baschet

    http://lavoiedujaguar.net/Dans-le-Mexique-d-Ayotzinapa-quand

    « Vous avez entendu ?
    C’est le bruit de leur monde qui s’écroule,
    c’est celui du nôtre qui resurgit. »

    Communiqué de l’EZLN, 21 décembre 2012.

    Depuis deux mois, la situation au Mexique — où les massacres, les disparitions forcées et la violence massive de la supposée « guerre contre le narco » n’ont pourtant rien d’inédit — est devenue littéralement intenable. L’atrocité d’Iguala est connue de tous. Dans la nuit du 26 au 27 septembre dernier, les policiers de la troisième ville de l’État du Guerrero tirent en rafales sur plusieurs autobus transportant des étudiants de l’école normale rurale d’Ayotzinapa (et, dans la confusion, sur un autre où voyageait une équipe de football juvénile), faisant de nombreux blessés graves et tuant six jeunes gens — l’un d’eux retrouvé torturé, les yeux et la peau du visage arrachés —, tandis qu’une seconde attaque, perpétrée au moment où les survivants tentaient d’informer des journalistes locaux, mène à la disparition de quarante-trois étudiants, conduits au poste de police, jetés dans des camionnettes officielles, puis remis aux sicaires du cartel « Guerreros Unidos », sans qu’on sache, de manière absolument certaine, ce qu’ils sont devenus depuis. (...)

    #Mexique #Ayotzinapa #massacres #disparitions #Etat #zapatistes

  • Déclaration conjointe du Congrès national indigène et de l’EZLN concernant le crime d’Ayotzinapa et pour la liberté des leaders yaquis

    http://lavoiedujaguar.net/Declaration-conjointe-du-Congres

    Note : Ce texte a été lu par les membres du Congrès national indigène à l’une des mobilisations qui ont eu lieu au Mexique le 22 octobre 2014, et non par des représentants de l’EZLN, comme il a été dit dans la presse corrompue.

    Réunis par la douleur et la rage qui nous envahissent, nous vous faisons parvenir notre parole, celle des peuples que nous formons dans les luttes de résistance et de rébellion, miroir de la partie de ce pays qui se nomme Congrès national indigène.

    La disparition des quarante-trois compañeros élèves de l’école normale rurale Isidro Burgos d’Ayotzinapa, Guerrero, séquestrés-disparus par les mauvais gouvernements, l’ombre du deuil s’impose à nous, comme un voile d’angoisse et de rage. L’espoir de la réapparition des compañeros, c’est la douleur qui nous unit, c’est aussi la rage qui s’est révélée et qui s’est mobilisée dans tout le pays en portant un cri de dignité et de révolte dans le Mexique d’en bas. (...)

    #Mexique #narco-État #zapatistes #peuples-originaires

  • Invitation au Festival mondial des résistances et des rébellions

    Congrès national indigène, EZLN

    http://lavoiedujaguar.net/Invitation-au-Festival-mondial-des

    Frères et sœurs de la Sexta nationale et internationale, parce que nous savons que ce capitalisme sauvage et mortifère n’est pas invincible, comme nous l’enseignent, outre l’expérience zapatiste, les rébellions et résistances qui fleurissent sur toute la planète, parce que vos douleurs sont nos douleurs, vos luttes sont nos luttes et vos rêves sont nos rêves, nous voulons partager entre nous et avec vous les paroles, les expériences, les chemins et la décision commune de la possibilité d’un monde où tiennent beaucoup de mondes. Nous concrétisons les pas à faire pour atteindre ce rêve, il est nécessaire pour nous de partager, de savoir ce que nous pensons, de nous écouter pour savoir comment sont nos luttes, pour connaître nos rébellions et apprendre de nos résistances.

    Nous, peuples, tribus et nations, nous sommes mis d’accord dans cette assemblée pour réaliser avec vous le « Premier Festival mondial des résistances et des rébellions contre le capitalisme » avec pour devise « Là où ceux d’en haut détruisent, nous, ceux d’en bas, reconstruisons ». Ce gigantesque moment de partage mondial se tiendra entre le 22 décembre 2014 et le 3 janvier 2015 (...)

    #Mexique #zapatistes #peuples-originaires #festival-mondial #résistances #capitalisme

  • Le Caracol de La Garrucha dénonce de violentes agressions
    de l’ORCAO contre plusieurs communautés zapatistes

    #EZLN

    http://lavoiedujaguar.net/Le-Caracol-de-La-Garrucha-denonce

    #Chiapas, #Mexique, le 14 août 2014.

    Où est la paix dont parle tant Peña Nieto (président du Mexique) ? C’est ça la paix dont parle Manuel Velasco (gouverneur de l’État du Chiapas) ? S’il arrivait la même chose au maire d’Ocosingo, Octavio Albores, qu’aux compañeras et compañeros zapatistes, croirait-il que c’est la paix ? Qu’ils réfléchissent s’ils veulent la paix, car ce sont eux les responsables de tout ce qui pourrait arriver !

    S’ils sont les gouvernements qu’ils disent être, pourquoi ne contrôlent-ils pas ces paramilitaires de Pojkol, du quartier Chiquinival de la municipalité de Chilón ? Ils ne les contrôlent pas parce que ce sont eux qui les financent, les organisent et qui commandent ces attaques contre nous. (...)

    #paramilitaires

  • Zapatistes, une rébellion qui dure
    http://www.radiopanik.org/emissions/panik-sur-la-ville/zapatistes-une-rebellion-qui-dure

    Vingt ans après l’apparition dans les montagnes du Sud-Est Mexicain de l’EZLN, et de sa figure emblématique, le Sous-Commandant Marcos, où en sont les zapatistes ? C’est en compagnie d’Amaury Ghijselings, Martine Gerardy ainsi que d’extraits d’entretiens avec Fernando Matamoros et Bernard Duterme que nous tenterons de comprendre comment, 20 ans après leur soulèvement, 10 ans après leur décision de créer des zones autonomes, les zapatistes sont toujours là, en bas à gauche. Durée : 1h29. Source : Radio Panik

  • Entre ombre et lumière

    #sous-commandant insurgé Marcos

    http://www.lavoiedujaguar.net/Entre-ombre-et-lumiere

    La Realidad, planète Terre.
    Mai 2014.

    Compañera, compañeroa, compañero,

    Bonne nuit, bonsoir, bonjour, quels que soient la géographie, le temps et les manières qui sont les vôtres.

    Bon petit matin !

    Je voudrais demander aux compañeras, aux compañeros et aux compañeroas de la Sexta qui viennent d’ailleurs, et en particulier aux médias libres qui sont nos camarades, de faire preuve de patience, de tolérance et de compréhension devant ce que je m’apprête à dire car ce seront les derniers mots que je prononcerai en public avant de cesser d’exister. (...)

    #EZLN #disparition #Marcos #commandement-zapatiste

    • Ceux qui soupirent et regardent vers l’en haut peuvent toujours continuer à se chercher un leader ; ils peuvent toujours penser que, cette fois, on va respecter le résultats des élections ; que, maintenant, Slim va soutenir la gauche parlementaire ; que, maintenant, il va enfin y avoir des dragons et des batailles dans la série Game of Thrones ; que, maintenant, dans la série télé The Walking Dead, Kirkman va enfin rester fidèle à la BD ; que, maintenant, les outils fabriqués en Chine ne vont plus se casser la première fois qu’on s’en sert ; et que, maintenant, le football va enfin redevenir un sport et non un business.

      Et il se peut, ma foi, que dans certains cas l’avenir leur donne raison, mais de toute façon il ne faut pas oublier que, dans tous ces cas, eux ne sont que de simples spectateurs, autrement dit des consommateurs passifs.

      Celles et ceux qui ont aimé ou détesté le SupMarcos savent maintenant qu’ils ont détesté et chéri un hologramme. Leurs amours et leurs haines ont donc été également inutiles, stériles, vides, creuses.

      Il n’y aura donc aucune maison-musée ou plaques de cuivre là où je suis né et où j’ai grandi. Pas plus qu’il n’y aura quelqu’un qui vive d’avoir été le sous-commandant Marcos. On n’héritera ni son nom ni son poste. Il n’y aura pas de séjours tous frais payés pour donner des conférences à l’étranger. Il n’y aura pas de transfert ou de soins dans des hôpitaux de luxe. Il n’y aura ni veuves, ni héritières, ni héritiers. Il n’y aura ni funérailles, ni honneurs, ni statues, ni musées, ni prix, ni rien de ce que le système fabrique pour promouvoir le culte de l’individu et pour mépriser le collectif.

      Pfiou, sacré « dernier » texte… Ils savent y faire, les bougres.
      C’est beau, drôle et fort.

  • Cela faisait cinq ans que son passe-montagne et sa pipe ne paraissaient plus. Le sous-commandant Marcos, devenu le symbole des luttes des peuples autochtones et de l’autogestion au-delà du Mexique, a officiellement annoncé son retrait de l’Armée zapatiste de libération nationale (EZLN). Dans cet article fleuve d’août 1997, il proposait, dessins à l’appui, sa lecture du monde sous domination néolibérale.

    La quatrième guerre mondiale a commencé
    http://www.monde-diplomatique.fr/1997/08/MARCOS/4902

  • "#Mexique : Solidarité avec les communautés zapatistes !


    Le 1er janvier 1994, date d’entrée en vigueur de l’Alena (Accord de libre-échange nord-américain), les sans-terre, les sans-voix, les « oublié-e-s de toujours » que sont les Indien-ne-s, occupent au cri de « ya basta ! » (ça suffit !) plusieurs villes du Chiapas, État riche en ressources, où la population est la plus pauvre du Mexique. L’Armée zapatiste de libération nationale (#EZLN) apparaît publiquement pour la première fois et, avec elle, tou-te-s les Indien-ne-s en lutte déclarent la guerre pour la dignité, la justice et la démocratie, ainsi que la reconnaissance de leurs droits et de leur culture. Le feu et la parole qui ont surgi de la forêt Lacandone ont offert une alternative au capitalisme.

    Face aux zapatistes, le pouvoir, à tous les niveaux, a toujours répondu par la répression, la violence et les assassinats. Il se sert de ses militaires et paramilitaires pour mener cette guerre. Mais les zapatistes restent fermes et continuent à construire leur autonomie pacifiquement, sans chercher à prendre le pouvoir, sur la base d’assemblées communautaires, s’organisant en communes autonomes. De nombreuses réalisations pour la mise en place d’une autonomie durable voient le jour – écoles, cliniques, coopératives, transports, agriculture, artisanat – dans une région où la plupart des paysan-ne-s sont privé-e-s des services de base.

    Le 2 mai 2014, des groupes paramilitaires ont attaqué le caracol de La Realidad, siège du Conseil de bon gouvernement zapatiste de la région. Le bilan de cette attaque se solde par la destruction d’une clinique et d’une école autonome, par plusieurs blessés par balle dans une lâche embuscade et l’assassinat de #Galeano. Il a été clairement ciblé pour son rôle dans l’organisation de la Petite École (Escuelita) qui symbolise la nouvelle initiative zapatiste internationale et nationale. Cette attaque est d’une telle gravité que le Conseil de bon gouvernement, représentation civile des communautés zapatistes de la région, a fait appel à l’Armée zapatiste de libération nationale (EZLN). Le commandement de l’EZLN a répondu positivement à l’appel du Conseil et est chargé par celui-ci de faire face à la situation créée par cette attaque.

    Tout au long de ces vingt années, des groupes, collectifs, organisations, syndicats et individus très divers ont accompagné et soutenu chacune et chacun à sa façon leur cheminement… tout au long de ces années nous ne les avons pas oublié-e-s !
    Un coup porté contre l’un-e d’entre nous est un coup porté contre tou-te-s !

    Justice pour Galeano ! Halte à la guerre contre les communautés zapatistes ! Solidarité avec les zapatistes !

    Nous lançons un appel aux associations, collectifs, individus, à signer et à faire signer cette lettre collective de solidarité.
    Collectif Chiapas-Ariège - Envoyez vos signatures à : chiapas.09@laposte.net

    Premiers signataires : Alternative Libertaire, Collectif Grains de sable, Comité de Solidarité avec les Peuples du Chiapas en Lutte (CSPCL), Compagnie Tamerantong, Espoir Chiapas, Fédération anarchiste, Fédération SUD éducation, Les trois passants, Secrétariat internationale de la CNT, Union syndicale Solidaires."

  • La douleur et la rage

    sous-commandant insurgé Marcos

    http://lavoiedujaguar.net/La-douleur-et-la-rage

    Armée zapatiste de libération nationale. Mexique.
    Le 8 mai 2014.

    Le compañero sous-commandant insurgé Moisés a dû prendre une difficile décision. Sa décision est sans appel et, si on me demande mon opinion (ce que personne n’a fait), elle est incontestable. Il a décidé de suspendre pour une durée indéterminée la tenue de la réunion et du partage avec les peuples premiers et leurs organisations du Congrès national indigène, et il a également décidé d’annuler l’hommage que nous avions préparé pour notre compañero disparu don Luis Villoro Toranzo, de même que notre participation au séminaire « Éthique face au pillage » qu’organisent des compas artistes et intellectuels du Mexique et du monde.

    Qu’est-ce qui l’a poussé à prendre une telle décision ? Eh bien, les premiers résultats de l’enquête que nous avons menée, ainsi que les informations qui continuent de nous parvenir, ne laissent aucune place au doute :

    1. Il s’agissait d’une agression planifiée à l’avance, préparée selon les règles militaires et exécutée par traîtrise, avec préméditation et en supériorité numérique. Et c’est une agression s’inscrivant dans un climat créé et suscité d’en haut. (...)

    #Mexique #Chiapas #EZLN #assassinat #agression-planifiée

    • Pffff, #hardcore. C’est la guerre quoi.

      Ce qui est arrivé au compañero Galeano est terriblement brutal : lui, il n’est pas tombé dans cette embuscade, il a été encerclé par quinze ou vingt paramilitaires (oui, ce sont bien des paramilitaires, ce sont leurs tactiques) ; le compa Galeano les a mis au défi de se battre au corps à corps, sans armes à feu ; ils l’ont frappé à coups de bâton et lui sautait d’un côté et de l’autre en esquivant leurs coups, parvenant même à désarmer ses adversaires.

      En voyant qu’ils n’arrivaient pas à le terrasser, ils lui ont tiré dessus et une balle dans la jambe l’a fait tomber à terre. Après, ça a été de la pure barbarie : ils se sont jetés sur lui, ils l’ont frappé et lui ont asséné des coups de machette. Une deuxième balle dans la poitrine l’a laissé moribond, mais ils ont continué à le frapper ; en voyant qu’il respirait encore, un lâche lui a tiré une balle dans la tête.

      Il a reçu trois coups de feu sans risque pour les agresseurs, tous les trois alors qu’il était encerclé, désarmé et refusait d’abandonner le combat. Ses assassins ont traîné son cadavre sur quelque chose comme 80 mètres et ils l’ont jeté comme un chien crevé.

  • L’EZLN annonce des activités avec des peuples natifs, un hommage à don Luis Villoro et un séminaire sur “L’éthique face à la spoliation” ainsi qu’une nouvelle initiative pour la Sexta nationale et internationale

    sous-commandant insurgé Moisés

    http://www.lavoiedujaguar.net/L-EZLN-annonce-des-activites-avec

    Armée zapatiste de libération nationale. Mexique.
    Mars 2014.

    À : la Sexta au Mexique et dans le monde.
    De : sous-commandant insurgé Moisés.

    Compañeras, compañeros et compañeroas de la Sexta,

    Je vous salue de la part de toutes les femmes et de tous les hommes zapatistes de l’EZLN.

    Nous voudrions vous informer de ce que nous allons faire dans les mois à venir (...)

    #Mexique #zapatistes #peuples-originaires #sous-commandant-Marcos

  • Rebeldía Zapatista
    La parole de l’EZLN

    sous-commandant insurgé Moisés

    http://lavoiedujaguar.net/Rebeldia-Zapatista-La-parole-de-l

    Nous sommes les femmes et les hommes zapatistes, rebelles en notre propre patrie, le Mexique, parce que nous sommes menacés de destruction, au même titre notre terre-mère, menacés sous terre et sur nos terres par les personnes mauvaises riches et par les mauvais gouvernants qui ne pensent qu’à convertir tout ce qu’ils voient en marchandises pour leur seul profit : ce sont les capitalistes néolibéraux.

    Ils veulent posséder tout.

    Ce sont des destructeurs, des assassins, des criminels, des violeurs. Ils sont cruels et inhumains ; ce sont des tortionnaires ; ils font disparaître les gens ; ce sont des corrompus qui concentrent tout ce que l’on peut imaginer de pire. Ils sont comme ça, ils n’ont rien à faire de l’humanité. Ils sont plutôt antihumains. (...)

    #Mexique #Chiapas #EZLN #revue-zapatiste #autogouvernement #anarchistes

  • L’imposture zapatiste au Chiapas
    http://zones-subversives.over-blog.com/2014/03/l-imposture-zapatiste-au-chiapas.html

    Les organisations gauchistes et maoïstes du Mexique décident de s’implanter dans les zones rurales durant les années 1970. Ses bureaucrates masquent leur autoritarisme derrière une mascarade de démocratie participative. « Le projet classique d’encadrement des populations par une organisation d’avant-garde autoritaire était masqué par un discours démagogique de démocratie de base », observent Sylvie Deneuve et Charles Reeve. Marcos et l’EZLN apparaissent comme les héritiers de cette implantation maoïste en milieu rural. Ils adoptent les mêmes pratiques, avec des assemblées qui permettent de protéger le pouvoir des chefs. Pour s’implanter, l’organisation néo-zapatiste s’appuie sur le communautarisme indigène. Mais cette implantation dans les zones rurales du Chiapas débouche vers une marginalisation par rapport au reste de la population mexicaine.

    #Mexique #Chiapas

    • Article totalement farfelu basé intégralement sur un commentaire de Sylvie Deneuve et Charles Reeve datant de… 1996 !

      Et donc ne prenant aucunement en compte tous les changements qui se sont opérés dans les années 2000, puis 2010. Avec en plus une rêverie sur la prolétarisation qui serait la seule manière de déclencher des changements émancipateurs.

      Il ne s’inscrit pas dans la perspective d’une rupture avec le capitalisme.

      Z’ont dû oublié tous les écrits théoriques + les mises en place réelles, qui ont été tentés depuis 18 ans. Normal s’ils se sont arrêtés en 1996.

      Le développement de la condition de prolétaire permet au contraire de faire éclater les communautés pour déclencher des révoltes véritablement émancipatrices.

      Sans commentaire.

      Les organisations avant-gardistes ne remettent pas en cause cet attachement à la petite propriété et privilégient un combat réformiste.

      Comme bien résumé dans l’article récent de @cqfd, ils ont tenté un réformisme au tout début, dans les années 90. Puis se sont pris une claque. Et ont complètement changé de tactique et de manière de faire pour modifier leur vie quotidienne « ici et maintenant », sans attendre de changement de l’état. Encore une fois, ce ne sont que commentaires datés ne reflétant pas toutes les évolutions des 20 (ou au moins des 15) dernières années.

      Marcos et l’EZLN apparaissent comme les héritiers de cette implantation maoïste en milieu rural. Ils adoptent les mêmes pratiques, avec des assemblées qui permettent de protéger le pouvoir des chefs.

      Z’ont encore raté l’apparition (post-96 huhu) des conseils de bons gouvernements, et de toutes les assemblées autonomes qui maillent le territoire. Et le fait que tou⋅te⋅s les représentant⋅e⋅s élu⋅e⋅s sont révocables à tout moment.

      L’EZLN demeure une organisation bureaucratique, avec la seule parole du chef Marcos qui peut s’exprimer.

      Aucun rapport avec la réalité théorique et pratique qu’on a tou⋅te⋅s pu lire ou voir toutes ces dernières années. Ça fait même longtemps que Marcos n’est plus préposé qu’à écrire des histoires marrantes sur internet. Ce n’est pas lui qui décide, qui a un pouvoir coercitif, ou qui gère la vie des gens.

      Le discours de l’EZLN repose sur la séparation maoïste entre l’armée de libération et les masses populaires.

      Au début peut-être. Ce n’est plus le cas depuis longtemps.

      L’organisation du travail reste la même et les militants à la tête des occupations se comportent comme des employeurs. Les circuits de commercialisation restent les mêmes.

      Ça aurait été bien de s’inscrire à la Petite École en 2013/2014 pour pouvoir affirmer un truc comme ça basé sur l’état actuel du fonctionnement des communautés.

      Sans compter que dans le dernier chapitre ils écrivent (plusieurs fois) « Marc George » au lieu de « Marc Geoffroy » ! Haha Marc George quoi ! Ça m’a limite fait flipper.

      Non mais sérieux, ce sont des lycéens qui tiennent ce site ?

      cc @la_voie_du :)

    • Excellente réponse de RastaPopoulos, que “la voie du jaguar” salue ici. Il est possible d’ajouter que déjà en 1996 Reeve, Geoffroy et Deneuve n’étaient pas allés voir dans les communautés zapatistes et dictaient leur condamnation du haut de leur prétention théorique et de comptes à régler en France ou en Allemagne. Les zapatistes – dont ils n’avaient rien à battre – n’étaient qu’un prétexte. Leur brochure n’a pas été rééditée par la suite et le trio, dont les accusations ont été démenties par l’histoire, s’est bien gardé de revenir sur cette question. Leur mince brochure, retrouvée et résumée aujourd’hui par ce blog autoproclamé subversif, a cependant joué un rôle diffamatoire non négligeable dans les années 1997 à 1999, alors que l’EZLN et les communautés zapatistes subissaient des attaques militaires et paramilitaires menées par l’État mexicain sous l’appellation de “guerre de basse intensité”. Cette guerre s’accompagnait d’un pendant médiatique, œuvre de journalistes comme Bertrand de la Grange et Maite Rico. Tout ce petit monde a rejoint les vide-ordures de l’histoire, l’EZLN continue son chemin.

    • Désolé pour cette réponse un peu tardive, je n’avais pas trop le temps de réagir tout de suite.
      En ce qui nous concerne, on n’a pas vraiment de position claire et unanime sur ce qui se passe au Chiapas. Et évidemment, on n’y est pas allés non plus (les vols, ça coûte cher...). Il me semble pourtant que c’est un argument un peu faible pour critiquer le texte, puisqu’il n’y a par exemple bas besoin d’aller en Corée du Nord pour pouvoir dire que ce n’est pas ça, le communisme. Il ne s’agit évidemment pas de comparer l’EZLN au régime nord-coréen, mais pour dire vendre du café bio et équitable, ça a beau être sympa, ça n’a rien de communiste, le café bio étant tout autant une marchandise que les bananes de Chiquita.
      L’aspect intéressant du texte posté est à mon avis justement son analyse de classe. Il me semble tout à fait pertinent de dire que ce mouvement est un mouvement de paysans qui refusent leur prolétarisation. Étant donné que même un bon nombre de prolétaires ne veulent pas l’être, on peut tout à fait comprendre qu’ils ne veuillent pas le devenir. Je suis aussi d’accord que le supposé « caractère émancipateur garanti » des luttes prolétariennes relève de la mythologie marxiste.
      Je trouve toutefois que le texte met le doigt sur quelques problèmes bien réels du discours zapatiste. Les critiques de la glorification des sociétés indigènes, de cette sorte de « nationalisme d’en-bas » et de l’absence de toute analyse de classe me semblent tout à fait pertinentes. En ce qui concerne les mécanismes de prises de décision dans les zones autonomes, j’avoue en revanche que je ne sais pas du tout comment ça se passe sur le terrain et que je manque définitivement de sources fiables (et les communiqués de l’EZLN n’en sont pas une à mon avis) pour avancer un jugement là-dessus.

    • Il se trouve que Reeve a pas mal voyagé, y compris au Mexique (Exotisme s’abstenir : récits d’un voyage en Amérique latine, 1983-1984 ou Voyageurs au bord d’une Amérique en crise : notes sur l’Amérique d’aujourd’hui par deux libertaires, 1992), et il considérait sans doute en savoir assez sur la question sans avoir besoin d’y retourner. De fait, ce qui se passait réellement au Chiapas dans les années 1980 a totalement échappé à sa sagacité. Il a donc jugé de haut à travers la grille de la manipulation par de vilains marxistes-léninistes, ne pouvant imaginer un processus d’auto-organisation des communautés. Le fait de n’être pas retourné là-bas montre juste que ce mouvement ne l’intéressait que pour montrer qu’il n’était pas dupe et qu’il n’y avait rien de nouveau. Cependant, une première mouture de cette brochure a été légèrement modifiée après la parution de Tendre venin, correspondance de voyage au Chiapas et au Guerrero en 1995, de Nicolas Arraitz (voir cette chronique de Michèle Bernstein : http://www.liberation.fr/livres/1995/12/21/la-chronique-de-michele-bernstein-le-retour-de-znicolas-arraitz-tendre-ve).

      Quoi qu’il en soit, le commentaire qui précède, assez surprenant venant d’un éditeur (même pauvre et ne pouvant se payer des voyages, il reste la possibilité de lire), ne répond en rien à ce qu’écrit RastaPopoulos. Ressortir dix-huit ans plus tard un résumé succinct d’une mince brochure polémique écrite sans réelle information et indisponible aujourd’hui, alors qu’il s’est passé une longue et turbulente histoire, que le mouvement zapatiste ne cesse d’évoluer et d’approfondir sa voie vers l’autogouvernement, révèle simplement des intentions polémiques et l’habituel petit jeu du « plus radical », du « plus subversif », etc. Tout cela est marécageux et nauséabond, pour en sortir penchez-vous sur les Adieux au capitalisme (La Découverte, « L’horizon des possibles », 2014), de Jérôme Baschet – qui vit depuis quinze ans la moitié de l’année au Chiapas.

    • c’est impressionnant de voir la source de ce machin qui a encore trainé l’année dernière avec une émission entièrement basée là dessus. je revenais juste de 6 mois au Mexique, la plupart du temps au Chiapas, et ça m’avait donné envie de hurler tant c’est caricatural et mensonger par omission. Il y a critique, nécessaire et même féconde, et il y a ... ignorance, qui rend toute critique inaudible.