organization:fédération

  • « 160 000 »
    Les footballeuses à l’assaut du stade
    https://pantherepremiere.org/texte/160-000

    par#MickaëlCorreia

    #foot #footféminin #sexisme

    160 000. C’est le nombre de footballeuses adhérentes à la Fédération française de football (FFF). Une goutte d’eau dans un océan mâle de deux millions de licenciés. Contrairement à l’Amérique du Nord où la moitié des huit millions de footballeurs sont des footballeuses, la vieille Europe, et encore plus la France, relègue le foot féminin sur le banc de touche. Le sexisme et le conservatisme d’une institution sportive dirigée en très grande majorité par des hommes, le fait que le foot incarne depuis ses origines un bastion de la masculinité ainsi que les enjeux de pouvoir autour du sport roi sont les raisons habituellement avancées pour expliquer cette disqualification. Mais le statut marginal du foot féminin se comprend également au regard de l’histoire de sa pratique dans l’Hexagone.

  • FNAUT-infos 276 - Pourquoi et comment remailler le #réseau_ferré français - Fédération Nationale des Associations d’Usagers des Transports (FNAUT)
    https://www.fnaut.fr/85-publications/757-fnaut-infos-276-pourquoi-et-comment-remailler-le-reseau-ferre-francais

    Un réseau ferré mieux maillé est indispensable si l’on veut fiabiliser les services ferroviaires, éviter aux voyageurs de longs détours, stimuler le trafic de #fret et mettre en œuvre un #aménagement_du_territoire rationnel et équitable.

    Dans une étude réalisée pour #SNCF Réseau, la FNAUT a montré comment renforcer le maillage du réseau ferré classique, celui du réseau à #grande_vitesse et les connexions entre les deux réseaux. Nos propositions visent à redonner de la souplesse et de l’attrait au rail. 

    Elles sont ambitieuses et éloignées des orientations malthusiennes actuelles, mais la fiscalité environnementale permettrait de les financer : c’est d’abord une question de volonté politique.

    https://www.fnaut.fr/images/docs/publications/fi2019/276.pdf

  • À lire ce titre on pourrait donc penser que le rôle des journalistes se borne à perturber des élections et à être les petits soldats visibles de la direction générale des renseignements (GRU) de l’État-Major des Forces Armées de la Fédération de Russie

     » Robert Parry : ce qu’a fait Julian Assange, c’est ce que font tous les journalistes d’investigations
    https://www.les-crises.fr/robert-parry-ce-qua-fait-julian-assange-cest-ce-que-font-tous-les-journal

    Robert Parry : ce qu’a fait Julian Assange, c’est ce que font tous les journalistes d’investigations

    #assange

  • Le FAI associatif Mycélium dans l’Écho des Gnous

    Il y a 10 jours à la radio, nous recevions Mycélium, le fournisseur d’accès Internet associatif du Nord, membre de la Fédération FDN.

    Une émission passionnante durant laquelle Antoine nous a expliqué comment fonctionne l’Internet, et comment se le réapproprier !

    Vous pouvez réécouter l’émission à cette adresse : https://podcast.grossard.fr/?name=2019-06-25_echo_des_gnous_16-06-2019_19h00.mp3

    Rejoignez le projet Mycélium sur https://mycelium-fai.org

    #association #Mycélium #FAI #Neutralité-du-Net #NeutralitéDuNet #Internet #FFDN
    #Écho-des-Gnous #Logiciel-Libre #Radio-Campus #ÉchoDesGnous #LogicielLibre #RadioCampus #podcast #Lille

  • « Pour un nouvel horizon social » : un live collectif en soutien aux Gilets Jaunes
    https://radioparleur.net/2019/06/25/pour-un-nouvel-horizon-social-intellectuels-soutiens-gilets-jaunes

    Mardi 11 Juin 2019 à la Bourse du Travail de Paris, la Fédération Nationale de la Libre Pensée présentait un livre collectif autour du mouvement fluorescent. Dans « Gilets jaunes, pour un nouvel horizon social », publié aux éditions Au diable vauvert, on retrouve fictions, poèmes, tribunes et analyses. Pendant deux heures, des échanges plus ou moins houleux et des lectures à voix hautes ont rythmé cette soirée où autrices et auteurs expriment leur indignation et leur solidarité avec une « France Populaire ». Durée : 1h16. Source : Radio Parleur

    https://audio.ausha.co/oLnp1I91ZN3V.mp3

  • #Nousaussi ! | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/261017/nousaussi

    Grâce au courage de dizaines de femmes, notamment actrices, et malgré le risque réel de mettre, au mieux, leur carrière en péril, les agressions répétées de Harvey Weinstein, producteur à Hollywood, ont pu être révélées au grand public. Aujourd’hui, il existe peu d’occasions dans l’espace social et public qui permettent aux femmes de se retrouver et d’éprouver la solidarité féminine. Avec le mouvement #Balancetonporc #Balancetonagresseur, internet apparaît comme l’espace d’accueil inattendu d’une prise de conscience collective de la situation d’oppression sexuelle des femmes. Ce qui était subi intimement et de manière isolée apparaît partagé par toutes et émerge dans l’espace public. Ces dernières années, en France, après l’espace privé dans l’affaire DSK, la vie conjugale avec l’affaire Jacqueline Sauvage, l’espace professionnel dans les affaires Polanski ou Baupin, l’espace public avec la mobilisation contre le harcèlement de rue, la vague immense des #Balancetonporc et autres #MeToo met au jour une réalité et un quotidien sordides vécus par toutes les femmes. Pourtant, à lire ou entendre certaines réactions publiques ou privées, les hommes ont bien du mal à prendre conscience du quotidien de celles qui représentent 52% de la population. Soyons clair·e·s : tous les hommes ne sont pas des agresseurs sexuels, mais tous les agresseurs agissent impunément et à répétition, les faits étant généralement qualifiés de courants et donc d’insignifiants. Cela doit absolument cesser. Les femmes elles-mêmes ont trop souvent intériorisé une oppression vécue comme banale et ordinaire. Pourtant, quelle femme peut dire qu’elle n’a jamais été agressée dans l’espace privé (familial, amical, conjugal…), professionnel ou public et, cela, dès son plus jeune âge ? Et combien faut-il encore de témoignages pour sortir de l’omerta, du déni, du « elle l’a bien cherché », du « pourquoi elle n’a pas dit non ? », « pourquoi elle n’a pas porté plainte ? »… Force est de constater le seuil de tolérance extrêmement élevé de la société vis-à-vis des violences faites aux femmes. Nous voulons que ce mouvement #Balancetonporc marque ici « la fin d’un cycle et le début d’un autre », comme le dit la philosophe Geneviève Fraisse dans l’interview du Monde du 19 octobre 2017. Nous agirons pour que ce mouvement aboutisse à une réelle prise de conscience, et une remise en question du système d’oppression institutionnalisé des hommes sur les femmes par une révolution en profondeur des mentalités. En effet, l’Histoire nous enseigne que les femmes, bien qu’elles aient toujours été protagonistes, voire à l’initiative des mouvements révolutionnaires, (cf. Les luttes et les rêves, de Michelle Zancarini-Fournel, éditions La Découverte, 2016 ou Caliban et la sorcière, de Silvia Federici, éditions Senonevero, 2014) se sont toujours retrouvées, au pire, réprimées et reléguées et, au mieux, dépossédées des avancées réalisées par ces révolutions. L’exemple le plus flagrant est, en France, celui de la Révolution française qui a abouti à la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen, déniant aux femmes leurs droits civiques. Face à ce mouvement d’ampleur salvateur des dénonciations des agresseurs sexuels, il ne faudrait pas que la société permette le « sacrifice » ponctuel de quelques-uns pour protéger le plus grand nombre et la perpétuation du système. Nous alertons également sur la tentation d’expliquer ces comportements par des cas isolés ou de les justifier par une déviance quelconque, explications ou justifications qui masqueraient l’aspect systémique et endémique du phénomène. Cette fois-ci, ne laissons pas cette révolte des femmes, émancipatrice et mobilisatrice, passer sans changer la société en profondeur. Le Mouvement HF, association féministe qui lutte pour l’égalité entre les femmes et les hommes dans les arts et la culture, dénonce, avec d’autres et depuis son origine en 2008, des pratiques sexistes intolérables et répandues dans nos milieux. Nous sommes écoeuré·es de recueillir ; quotidiennement des cas de violences sexistes dans tous les secteurs des arts et de la culture, des arts vivants (théâtre, musique,…) aux arts visuels, en passant par le cinéma ou l’audiovisuel. Et même, plus précisément, dans la formation professionnelle, dans des festivals d’écritures contemporaines ou de musiques actuelles, dans des créations d’artistes traitant de violences faites aux femmes, etc. Bref, aucun domaine lié aux arts et à la culture n’y échappe, qu’il soit amateur ou professionnel. C’est pourquoi :

    – Nous soutenons sans réserve le mouvement #Balancetonporc #Balancetonagresseur

    – Nous exigeons une prise de position claire des pouvoirs publics, et notamment du Ministère de la Culture et de la Communication, afin que soit mis en place un plan d’action concret et d’ampleur (éducation, formation, prévention, répression) pour éradiquer le sexisme, traduisant enfin la tolérance « zéro » à l’égard de toutes les violences contre les femmes.

    – Nous réaffirmons, comme l’a déjà dit la campagne conjointe d’Osez le féminisme !, de Mix-Cité et du Collectif féministe contre le viol. : « La honte doit changer de camp ».

    – Nous appelons toutes les femmes, dans ce grand élan de sororité qui nait, à continuer à porter à la lumière les violences qu’elles ont subies, par leur témoignage et, le cas échéant, devant la Justice, en faisant appel aux associations, aux syndicats et aux aides juridiques appropriées, afin de ne pas se mettre en danger.

    – Nous donnons ici des exemples d’outils à leur disposition pour porter plainte afin d’être soutenues dans cette démarche difficile et indispensable :

    Le numéro vert de la Fédération Nationale Solidarité Femmes, 3919, numéro d’écoute national destiné aux femmes victimes de violences, à leur entourage et aux professionnels concernés. Appel anonyme et gratuit.
    L’AVFT, Association européenne contre les Violences faites aux Femmes au Travail,
    Le CLASCHES, Collectif de lutte contre le harcèlement sexuel dans l’enseignement supérieur,
    Le CNIDFF, Centre National d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles,
    Le CFCV, Collectif Féministe Contre le Viol, numéro vert national 0 800 05 95 95,
    HF Mouvement, contact@mouvement-hf.org.

    Signez la pétition : https://www.change.org/p/blandine-p%C3%A9lissier-pour-le-mouvement-hf-balancetonporc-le-mouvement-hf-

    • #metoo, le théâtre français aussi
      https://blogs.mediapart.fr/jean-pierre-thibaudat/blog/210619/metoo-le-theatre-francais-aussi

      Il lui a sauté dessus. Violemment. Sans la moindre approche préalable, le moindre mot de séduction. Comme une bête se jette sur sa proie, il lui a sauté dessus. Elle était tétanisée, comme paralysée. Elle a dit non et encore non. Il a continué. Cela se passait chez elle, elle avait peur, elle ne le désirait pas, pas du tout, elle sortait d’une histoire difficile, une connaissance de cet homme qui maintenant la triturait, la caressait de force. Et a fini par la violer. C’était un soir de septembre 2011.

      –----

      Inégalité hommes-femmes : le monde de la culture veut faire sa révolution
      https://blogs.mediapart.fr/nicole-en-scene/blog/030817/inegalite-hommes-femmes-le-monde-de-la-culture-veut-faire-sa-revolut

      En 2006, le rapport Reine Prat, commandité par le ministère de la Culture, fait l’effet d’une bombe en révélant des discriminations criantes entre les hommes et les femmes du secteur du spectacle vivant.

      Ainsi, les hommes dirigent :

      92% des théâtres consacrés à la création dramatique
      89% des institutions musicales
      86% des établissements d’enseignement
      97% des compositeurs
      94% des chefs d’orchestre
      85% des auteurs des textes
      78% des metteurs en scène des théâtres du secteur public étaient des hommes.

      Surprise. La culture, réputée libre et ouverte, était un milieu aussi sexiste que les autres.

  • Des centaines de tonnes de faux steaks distribués aux plus démunis (RT)
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/16105-des-centaines-de-tonnes-de-faux-steaks-distribues-aux-plus-demunis-

    En 2018, 1 500 tonnes de steaks hachés surgelés frauduleux, d’origine polonaise, sans viande et à base de graisse, ont été livrés à des œuvres caritatives françaises. Une enquête a été lancée après la découverte de cette gigantesque fraude.

    La répression des fraudes en France a annoncé le 7 juin avoir découvert une « tromperie » sur la qualité de steaks hachés distribués par une entreprise française à des associations d’aide aux plus démunis, précisant néanmoins que leur consommation ne présentait pas de risque pour la santé.

    La Croix Rouge, la Fédération française des Banques alimentaires, les Restaurants du Cœur et le Secours populaire ont été victimes de cette fraude qui porte sur 1500 tonnes de mixture. Dans la liste d’ingrédients de ces « steaks », dont la distribution a été « immédiatement stoppée » : (...)

    #En_vedette #Actualités_françaises

  • 780 tonnes de faux steaks hachés ont été distribuées aux plus démunis - Libération
    https://www.liberation.fr/direct/element/780-tonnes-de-faux-steaks-haches-ont-ete-distribuees-aux-plus-demunis_986

    C’est RTL qui le révèle : depuis le mois de juillet 2018, 780 tonnes de faux steaks hachés ont été vendus à des organismes d’aide aux plus démunis : La Croix Rouge, Les Restos du Cœur, le Secours Populaire Français, et la Fédération française des banques alimentaires. L’achat groupé a représenté une somme de 5,2 millions d’euros.

    « Le goût, la couleur et la texture » de cette viande « ne paraissaient pas habituelles », écrit RTL. « Après avoir suspendu la distribution, [ces associations] ont fait analyser ces steaks par les services de la répression des fraudes. Et le verdict est sans appel : ces steaks ne contenaient pas de la viande mais du gras, pas du muscle mais de la peau. Le tout mixé avec du soja et de l’amidon, des produits non-autorisés dans des steak hachés, avec un réemploi aussi de viande transformée. »

    Ces steaks hachés ont été fournis par une entreprise française s’approvisionnant auprès d’un industriel polonais. Un intermédiaire français a également été identifié. Les noms de ces sociétés n’ont pas été divulgués en attendant que la justice soit saisie.

    Les responsables de cette arnaque risquent 2 ans de prison et 1,5 million d’euros d’amende pour tromperie et fraude en bande organisée.

    #viande

    • La partie soja n’est pas du déchet (et le gras et la peau en sont ils vraiment aussi, je ne pense pas), et c’est assez cher les faux-steak végé, encore plus avec un arome naturel de cadavre comme c’est le cas ici.
      Je me demande comment on peu avoir des achats de viande dans ces quantité et controlé la provenance sur des masses pareil. C’est pas de la viande local de petites exploitations, c’est des grosses centrales européennes à la Comigel-spangero-findus, des achats groupés pour cassé les prix, pour donner de la merde, mais carné, à des gens qui ne mangent pas souvent de viande mais qui veulent manger des cadavres comme le font les dominant·es
      De la pauvre viande faite de pauvres bêtes pour les pauvres gens.

    • Qui est l’entreprise française qui a fourni de faux steaks hachés aux associations ? - Libération
      https://www.liberation.fr/checknews/2019/06/07/qui-est-l-entreprise-francaise-qui-a-fourni-de-faux-steaks-haches-aux-ass

      Une des deux entreprises françaises impliquées, Voldis, est basée à Loudéac, dans les Côtes-d’Armor. Elle est dirigée par un homme d’affaires local, impliqué dans plusieurs autres projets dont l’immobilier et l’intérim, de la Bretagne à Jersey en passant par le Cambodge.

      780 tonnes de steaks hachés non conformes ont été distribuées aux plus démunis en France. C’est un nouveau scandale alimentaire, révélé par RTL ce vendredi. La viande a été livrée à quatre associations (la Fédération des banques alimentaires, la Croix-Rouge, le Secours populaire et les Restos du cœur), dans le cadre du Fonds européen d’aide aux plus démunis (FEAD), qui soutient 5,5 millions de personnes en France.

      La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a été saisie après signalement des associations. Précision d’importance : la viande n’était pas impropre à la consommation et ne comporte aucun risque sanitaire, soulignent les associations et la DGCCRF, mais n’était pas conforme aux cahiers des charges. Les steaks hachés surgelés en question, censés être à 15% de matière grasse, étaient en réalité composés de morceaux de gras, de tissus de mauvaise qualité et même de traces d’amidon et de soja. Leur distribution a immédiatement été interrompue.

      Ce sont des bénéficiaires qui ont alerté les associations fin mars après avoir constaté un goût, une texture et un aspect visuel inhabituels. « Après le retour des bénéficiaires, nous avons mené des analyses histologiques [qui traitent de la structure des tissus biologiques, ndlr] sur la composition des produits, et prévenu les autorités. On a décidé de suspendre la distribution de ce produit le 9 avril », explique la Fédération des banques alimentaires.

      Du côté de la DGCCRF, l’enquête est toujours en cours. Tous les échantillons analysés sont non conformes. Le fournisseur, une société française, se serait approvisionné auprès d’une entreprise polonaise par le biais d’un intermédiaire français. Les faits, susceptibles d’être qualifiés « d’escroquerie en bande organisée », sont passibles de deux ans de prison et 1,5 million d’euros d’amende. Les dirigeants des deux entreprises ont été entendus.

      Selon l’AFP, qui s’appuie sur une source proche du dossier, la société Voldis fait partie des entreprises citées dans cette affaire.

      L’appel d’offres passé par France Agrimer (qui gère les marchés publics d’achats de denrées alimentaires pour le compte des associations partenaires du FEAD) permet d’en savoir un peu plus : c’est l’entreprise Voldis SAS, installée dans les Côtes-d’Armor, qui a remporté le marché en 2018. Et elle avait déjà remporté ces marchés en 2015 et 2016, selon les rapports d’activité du FEAD. En 2018, des marchés pour trois lots de steaks hachés ont été passés, pour un montant total de plus de 5,2 millions d’euros.

      Cette entreprise se fournissait auprès d’un industriel polonais qui, selon la DGCCRF citée par Franceinfo, « livrait directement les associations ».
      Du Luxembourg au Cambodge

      Mais qui est derrière Voldis ? Sur le papier, l’entreprise est dirigée par Géraldine Barthelemy, qui n’a pas donné suite à nos sollicitations. Les statuts de l’entreprise indiquent toutefois qu’elle ne détient qu’une seule part sociale des 500 que compte l’entreprise. Le propriétaire est un certain Valéry Le Helloco. A travers la société Financière VLH qu’il contrôle, cet homme d’affaires de Loudéac (qui demeurait en 2007 au Togo) détient les 499 parts restantes.

      Depuis une maison d’habitation de Loudéac, où sont domiciliées plusieurs de ses entreprises, il semble surtout régner sur un petit empire financier… exotique, qui implique Jersey (où il demeurait en 2009), le Luxembourg (où la Financière VLH est domiciliée), des parts dans des casinos et un hôtel de luxe au Cambodge.

      Selon une déclaration rendue publique en 2017 par l’Autorité des marchés financiers, on sait en effet que Valéry Le Helloco, en plus de Voldis, contrôle une autre entreprise dans le domaine de l’industrie alimentaire : Le Clézio Industrie (« abattage et découpe de dindes »).

      Mais ses activités ne se cantonnent pas à l’alimentaire. Au pied de la maison de Loudéac se trouve une agence d’intérim, qu’il détient aussi : Flèche Intérim.

      En 2017, avec sa financière VLH et ses autres boîtes (Flèche Intérim, Le Clézio), il détenait 25% du capital d’une société, Viktoria Invest, « holding financier diversifié » présent dans le domaine de l’immobilier, du papier, des casinos et de l’hôtellerie. Holding qui a depuis retrouvé son nom d’origine, Electricité et Eaux de Madagascar, créée en 1928. En 2017, elle accusait une perte de près de 3 milllions d’euros.

      A l’automne 2017, Valéry Le Helloco réussit à se hisser à la tête de l’entreprise, après une rude bagarre interne contre l’ex-PDG, François Gontier, et l’actionnaire Guy Wyser-Pratte, « le célèbre activiste franco-américain qui s’est fait notamment connaître en tentant de secouer la gouvernance de Lagardère il y a quelques années », raconte Investir. Au cœur du conflit, notamment : le contrôle d’un hôtel de luxe au Cambodge, à Siem Reap, près d’Angkor. Loin, très loin, des abattoirs des Côtes-d’Armor.

      Les steaks sont comestibles mais ces 780 tonnes serons détruits car le hachis de cadavres est gâché par du méchant soja !

  • Ah ben zut, Seenthis, tu me préviens pas : tu viens de me faire penser à l’album Yellow Moon, des Neville Brothers, alors du coup je les ai googlés, et devine quoi : je pense que j’en ai tué un…

    Charles Neville, le saxophoniste des Neville Brothers, est mort à 79 ans (avril 2018)
    https://www.francetvinfo.fr/culture/musique/charles-neville-le-saxophoniste-des-neville-brothers-est-mort-a-79-ans_

    Le saxophoniste américain Charles Neville du groupe The Neville Brothers, pilier de l’histoire musicale et du jazz contemporain de La Nouvelle-Orléans, est décédé jeudi à l’âge de 79 ans, a annoncé vendredi sa famille dans un communiqué.

    Bon, tout ça pour dire que l’album Yellow Moon, 1989, c’est encore un de ces disques qui m’a marqué.
    https://www.youtube.com/watch?v=O87iUDZGDKs


    En plus, Aaron joue sur un Juno-106 (de Rolland, 1984), le synthé que j’avais à l’époque (et que j’ai toujours). Je vais pas te dire que c’est un disque qui m’a sauvé la vie, mais tout de même, pendant une bonne année j’ai écouté le CD en boucle.

    Sinon, il me semble qu’ils apparaissaient en concert au Tipitinas dans un film de l’époque, à la Nouvelle Orléans. Je pense que c’est Mississipi Burning, mais je n’en suis pas certain. Ça dit quelque chose à quelqu’un ? Ça pourrait être dans The Big Easy avec Dennis Quaid (1986), aussi, vraiment c’est vieux tout ça…

  • France : 780 tonnes de faux steaks hachés livrées aux associations d’aides aux plus démunis - RTBF - 7 Mai 2019
    https://www.rtbf.be/info/societe/detail_france-780-tonnes-de-faux-steaks-haches-livrees-aux-associations-d-aides

    La Croix Rouge Française, Les Restos du Cœur, le Secours Populaire Français, et la Fédération française des banques alimentaires, des associations venant en aide aux plus démunis ont eu la très mauvaise surprise de découvrir qu’elles avaient été victimes d’une très importante fraude. Une entreprise française, a fait fabriquer en Pologne des faux steaks hachés pour augmenter ses bénéfices.

    Plus de 780 tonnes de faux steaks hachés ont été livrées aux associations par un fournisseur de viande pour collectivité. Comme le racontent nos confrères en mars dernier les associations se sont inquiétés du goût, de la texture et de la couleur de la viande livrée.

    « Après avoir suspendu la distribution, elles ont fait analyser ces steaks par les services de la répression des fraudes. Et le verdict est sans appel : ces steaks ne contenaient pas de la viande mais du gras, pas du muscle mais de la peau. Le tout mixé avec du soja et de l’amidon, des produits non-autorisés dans des steaks hachés, avec un réemploi aussi de viande transformée » .

    Les fraudeurs encourent deux ans de prison et 1,5 million d’euros d’amende pour tromperie et fraude en bande organisée.

    #nutrition #pauvres #pauvreté #industrie #alimentation #fraude #contrôle #pologne #france #ue #union_européenne #agroalimentaire #santé #malbouffe #beurk

  • « Vous avez relevé notre tête ! » | Mathilde Blézat
    https://pantherepremiere.org/texte/%E2%80%89vous-avez-releve-notre-tete%E2%80%89%E2%80%89

    En 1880, la langue des signes est interdite en France, renforçant, entre autres, l’isolement des femmes Sourdes. En 1912, l’une d’elles crée un journal pour servir de « messagère » à ses paires. Immersion dans ces pages, où se lisent l’écho de vies oubliées – et la constitution d’une sororité. Source : Panthère Première

  • Un compagnon anarchiste a été violemment agressé à coups de couteau dans la librairie Publico cet après-midi. A priori, rien ne montre qu’il s’agisse de le viser spécifiquement mais plutôt l’organisation qu’il représente, nous, anarchistes au sein de la Fédération Anarchiste.
    Nous ne nous laisserons pas impunément menacer, intimider ou violenter. Nous continuerons à lutter et porter, haut et clair, nos messages politiques, qui sans doute dérangent en ces temps de lutte. Nous continuons le combat contre cette société qu’on nous impose.

    https://www.monde-libertaire.fr/?article=Communique_de_la_Federation_anarchiste_(2_mai_2019)
    #anarchisme #agression

  • Russie : Kim Jong-un arrive avec deux heures de retard à une cérémonie militaire
    https://www.rtl.fr/actu/international/russie-kim-jong-un-arrive-avec-deux-heures-de-retard-a-une-ceremonie-militaire-7


    Kim Jong Un participe à une cérémonie militaire à Vladivostok en Russie, le 26 avril 2019
    Crédit : YURI KADOBNOV / AFP

    Le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un, a quitté Vladivostok ce matin du vendredi 26 avril. Il participait à son premier sommet avec Vladimir Poutine dont l’objectif était de renforcer les liens avec la Russie en pleine impasse diplomatique avec les États-Unis. Il rejoint donc la Corée du Nord à bord de son train blindé, après avoir assisté à une cérémonie militaire à laquelle il s’est fait attendre.

    En effet, Kim Jong-un a fait patienter pendant plus de deux heures les soldats russes à Vladivostok, à l’extrême est de la Russie. Un tapis rouge avait été déroulé pour 10h, devant le mémorial consacré à la Flotte du Pacifique. Alors que la garde en tenue de parade et les journalistes l’attendaient sous le crachin et par une température d’environ 5°C, la cérémonie a été annulée et le tapis remisé.

    Ce n’est que plus de deux heures plus tard que les gardes se sont finalement remis en place, que les touristes ont été évacués et que la limousine du dirigeant nord-coréen est arrivée. En manteau et chapeau noirs, Kim Jong-un, accompagné du gouverneur de la région, a déposé une gerbe devant la flamme éternelle, avant d’assister à une brève parade et de repartir.

    C’est ainsi que s’est clôturée la première rencontre entre les deux dirigeants russe et nord-coréen. Un tel sommet n’avait pas eu lieu depuis 2011 entre l’ex-président Dmitri Medvedev et Kim Jong-il. Sans avancée concrète, cette visite a permis au dirigeant nord-coréen d’afficher l’entente « historique » avec l’allié de Pyongyang de la Guerre froide.

  • Peut-on noyer un peuple tsunamique ? – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2019/03/27/peut-on-noyer-un-peuple-tsunamique

    Post mortem un corps secrète la vermine qui le ronge ; durant le processus de putréfaction celle-ci prospère et se renforce tant que qu’elle trouve dans le corps de quoi s’alimenter. Elle cesse de vivre quand le dernier ligament a été grignoté. Délié le squelette finira alors par se désarticuler et fatalement par s’écrouler. 

    Le titre de cette réflexion ne renvoie pas aux « harragas » ni à « bahr ettofan » du regretté Med El Badji. Non ! C’est d’un tout autre type de noyade qu’il est question. Celle dont use, par immersion ou submersion, un système à la traine de l’histoire pour étendre sa toile, s’interdisant plus d’un demi-siècle durant de s’inscrire dans le sillage de la dynamique du processus universel de démocratisation de la vie politique. Ce n’est pas une fatalité de l’histoire mais le résultat d’une volonté délibérée d’une force organisée, insaisissable, qui a pris en otage la dite histoire, ne lâchant la bride que pour mieux la ramener à soi. 

    La peur de n’en point maîtriser son impétueux mouvement lui fait craindre pour sa propre survie en tant qu’organisme de reproduction d’un mode de domination. Incapable d’admettre que tout a une fin, il est convaincu que le secret de l’éternité est dans la fuite en avant, optant pour cela de s’aligner sur une logique de marathonien, dédaignant celle du relayeur. Ceux qui pensent que cette force érigée en système va délibérément passer le « témoin » ignorent son principe fondateur (soif du pouvoir) et les pratiques sur lesquelles il a assis sa perpétuité, à savoir : L’étouffement, l’altération de l’authentique par le faux et le chantage, la saturation et la pollution de la scène politique par le noyautage, le brouillage jusqu’à ne plus distinguer qui est qui, la « récup » et la « manip », le retournement, la stérilisation du champs politique. Le tout par l’usage de la ruse, la corruption et la violence chaque fois que de besoin. Soit tout un arsenal d’armes de plus en plus sophistiquées, de mafieuseries inaugurées durant la guerre de libération, confirmées à l’été 1962 et constamment mises au jour. Un modèle de « gestion » de la société si pernicieux qu’il donne à croire qu’il s’est autonomisé en mode de pilotage automatique, faisant dire à un responsable syndical que la prochaine présidentielle ne sera qu’une formalité. Annihilant tout obstacle d’où qu’il vienne il a fait de la politique l’art de l’impossible pour autrui, lui interdisant de comprendre et analyser ce qu’il se passe. Un embrouillamini tel qu’aucun esprit sain ne peut poser les termes même de l’énoncé du problème. De là à avoir accès aux éléments de la solution… 

    Bien assis sur ses certitudes, il pensait avoir tout verrouillé. Mais voilà qu’aujourd’hui il est pris de court face à un tsunami. Il n’est pas le seul à être surpris par une telle insurrection citoyenne, autant par son ampleur que par sa forme. Un véritable miracle pour beaucoup d’observateurs qui donnera ultérieurement bien des thèmes de réflexion aux sociologues politologues et autres chercheurs. Car il s’agit d’un appel au changement qui vient d’ailleurs, de là où personne ne l’attendait, de là où on n’est pas sensé parler de politique. Une lame de fond, qui a gagné tout le pays sous la houlette d’une jeunesse qui se contre fiche du passé et des subtilités du langage qu’elle résume en un seul mot : « dégage ». Mais le système en a vu d’autres et cette réflexion est destinée à précisément à mettre en garde quiconque s’aviserait de sous-estimer sa capacité de nuisance et sa « science » à contourner les obstacles. Il est en effet judicieux de rappeler quelques faits de l’histoire pour ne pas avoir à les revivre, pour éviter qu’un miracle ne devienne mirage.On se contentera ici des expériences subies par les moudjahidine, certains partis politiques et certains journaux. 

    D’abord les anciens Moudjahidine 

    Ils étaient quelques milliers de vrais Moudjahidine à l’indépendance, les rares braves que « Fafa » n’avait pas exterminés avec ses opérations jumelles, pierres précieuses et autres rosseries du diabolique plan Challe. Leur sacrifice a été immense et il était impensable, hérétique, d’imaginer que le maquis et la Fédération de France s’accommoderaient de la dérive du « bateau Algérie ». Leur présence rassurait car leur passé et leur légitimité parlaient pour eux et les rendaient incontournables. Qu’à cela ne tienne, se dirent alors leurs antonymes, planqués durant la guerre mais en embuscade si tôt le cessé le feu décrété. Sous les coups de boutoir de ces combattants des vingt cinquième heures (Djamila Bouhired dixit), en quelques années d’un travail de sape, le rempart des vrais moudjahidine devint passerelle, leur vigilance contournée, leur voix étouffée, leur légende galvaudée. Leur propre congrégation devint par accrétion une vulgaire boursouflure, une agglomération dominée par des faussaires, « auréolés » de complaisantes attestations communales à provoquer des regrets chez les harkis qui ont quitté précipitamment le pays. Les faussaires avaient pour mission de phagocyter l’authenticité des « Novembristes » en la noyant dans la contrefaçon des « Marsiens ». Les héros, eux, sont noyés dans un seul : le peuple ! Tsunami dévastateur, assourdissant jusqu’à rendre inaudible la voix des justes. Submergés, noyés sous le nombre, ils furent contraints d’humer les relents fétides de la corruption, de se résigner à l’inaction et l’incapacité de défendre ne fut-ce que l’honneur du sigle de leur matrice génitrice qui jadis fut l’acronyme de leur raison d’être. Silencieux au point où, lorsque le premier d’entre eux fut exécuté en direct devant les caméras de télévision, nul, y compris leur tutelle, n’éleva la voix pour exiger la vérité sur le parricide. Aujourd’hui, derniers des mohicans, chandeliers nus, ils assistent impuissants et la mort dans l’âme au dévoiement de ce qui fut leur combat libérateur. Continuité de l’histoire ou juste retour des choses, ce même parti dont ils se réclament n’eut de cesse, tout au long de la guerre de libération, de se débarrasser de tout concurrent afin de se positionner comme unique représentant du peuple. La pratique de la table rase n’est donc pas une nouveauté. 

    Ensuite les partis d’opposition 

    Sur la lancée de la révolte de Kabylie d’avril 1980, celle d’octobre 1988 a eu pour effet de contraindre le système à lâcher du lest et c’est ainsi que furent votés les textes autorisant le multipartisme. En quelques mois, émergèrent du nouveau paysage politique nombre de figures dont certaines contribuèrent avantageusement à l’enrichissement du débat politique. Il était alors raisonnable de penser, au vu des débats animant la scène politique, que l’Algérie était bien sur une dynamique de reproduction d’une classe politique à même de prendre en charge le processus démocratique au vrai sens du terme. Mais c’était compter sans les sempiternelles sentinelles de l’ombre. En quelques mois le nombre de partis politiques devint si foisonnant que leurs initiateurs peinaient à trouver, dans un alphabet de vingt-six lettres, des sigles encore disponibles pour s’identifier. Une soixantaine de partis croupions furent agrées au pas de charge sans autre feuille de route que celle d’occuper l’espace, de parasiter le champ politique, d’instaurer la cacophonie, tout en profitant d’une prébende généreusement offerte. 

    Les gardiens du temple pensaient, une fois de plus, dévoyer le multipartisme consenti en noyant les quelques partis significatifs dans une kyrielle de « faire valoir », effriter ainsi l’électorat et empêcher l’émergence d’une opposition à l’inamovible parti du pouvoir, qu’ils avaient pris soin de relooker pour la circonstance, oubliant que c’était lui qui fut la cible privilégiée des « émeutiers » d’octobre. Signalons au passage que, même plus tard, lorsque certains (Mehri et consorts) ont voulu, de bonne foi, le « normaliser » et l’insérer dans une logique de démocratie, un « coup d’état scientifique », dont se vanta goguenard et en publique un des caciques promoteurs (Belayat), vint mettre fin à une dynamique de changement. Finalement la saturation du paysage politique, censée rameuter et rabattre vers la maison mère les indécis, ne parvint qu’à consolider un climat de méfiance générale. La couleuvre était si grosse que c’est elle-même qui refusait de se faire avaler et ceux qui pensaient que le peuple était assez débile pour se laisser duper durent déchanter lors des scrutins ultérieurs. Leur tentative de noyade a débouché sur une réaction qui se voulait une réponse au mal par le mal : un vote sanction d’une partie des Algériens optant, par dépit, pour la peste au lieu et place du choléra, ouvrant ainsi la voie à l’apparition au grand jour d’une créature monstrueuse. Une hydre élevée en laboratoire, dressée pour dévorer du démocrate, mais finissant par se retourner contre ses créateurs. En d’autres temps Mary Shelley, l’auteur de « Frankenstein », n’aurait pas trouvé meilleure source d’inspiration. On connait la tragique suite : le système, n’ayant que sa survie comme objectif, a trouvé à se régénérer après avoir fait payer au peuple un tribut que certains évaluent à quelques 200 000 victimes. La leçon en a-t-elle été retenue ? 

    Enfin les journaux dits indépendants 

    Le sang de tous les martyrs de la liberté, ceux d’octobre 1988 en particulier, ne fut pas vain puisqu’il permit entre autres acquis de déboucher sur l’ouverture, pour la presse écrite, à la pluralité d’un champ médiatique plombé jusque-là. Une presse multiple naquit ainsi dans la douleur avec la parution de plusieurs titres en Arabe et en Français ; les médias lourds (T.V, Radios) quant à eux, restèrent sous l’emprise de la même chape. Mais, même avec une presse réduite, très vite se posa pour le pouvoir la problématique de son contrôle, parce qu’il n’est pas question de la laisser s’élargir, se comporter en électron libre et jouer le rôle qui est traditionnellement le sien dans tout pays soucieux de la consolidation du processus démocratique. 

    Le pouvoir renouvela la recette dont il fit usage à l’égard des partis politiques et des Moudjahidine à savoir la noyade par le surnombre. Profitant de l’existence d’un courant réformiste de bonne foi (Hamrouche), la main droite commença par donner le change en mettant à disposition des journalistes qui veulent créer un journal, l’équivalent de deux ans de salaires. Mais, fidèle à sa tactique, la main gauche prit l’envers avec une bride financière par le biais, entre autres entraves, de l’exercice du monopole sur l’impression et la publicité. Ceci sans compter la maltraitance pour susciter chez les hommes de presse l’arme absolue à savoir le réflexe de l’autocensure, au point où il devint courant d’écrire journaux « indépendants » en mettent entre guillemets ce qualificatif. Le processus de caporalisation sera à l’optimum lorsque, sous l’effet de l’insécurité, le pouvoir offrira de loger les journalistes (club des pins) et leurs journaux dans une caserne désaffectée. Si leur sécurité est ainsi assurée et c’est tant mieux, qu’en est-il de leur droit de parole ? Parler de liberté de la presse dans ces conditions c’est croire qu’un cadavre peut rouspéter son embaumeur. En parallèle : un foisonnement de titres. Mais là aussi le peuple ne s’est pas fait prendre. Moins d’une dizaine ont vraiment un lectorat. Tout observateur peut se rendre compte que les kiosques regorgent de titres dont le nombre d’invendus dépasse (en forçant la boutade) celui du tirage. Autant de suppôts qui ne tiennent que par la manne publicitaire en contrepartie d’un soutien inconditionnel à leurs mentors. Durant la décennie noire, « l’imprimatur », le monopole de la gestion de l’information sécuritaire par les « services », faisait de la presse un outil parmi tant d’autres de la lutte contre l’insurrection islamiste. Ceux qui n’ont pas voulu marcher durent quitter la scène. Depuis, avec la paix retrouvée, après avoir fait le deuil des nombreux journalistes disparus, ceux qui n’ont pas mis la clef sous le paillasson, gèrent leur subsistance dans un perpétuel exercice d’équilibrisme, d’immersion sans noyade. L’arme favorite du journalisme à savoir l’investigation leur étant interdite, ils résistent courageusement, obligeant le pouvoir à les tolérer mais dans le respect d’une partition prédéterminée, circonscrite à l’encre rouge, en tant que constituant d’une équation dans laquelle ils jouent le rôle de variable d’ajustement car, il y a aussi, pour le régime, en plus du maintien indispensable d’un espace récréatif oxygénant, l’impératif de disposer de vecteurs distillateurs de ses « fake news » et d’orientation d’opinion. Sans cela comment fera-t-il pour donner écho à l’opinion de laudateurs attitrés sur des questions que personne ne leur a posées, sans compter la préoccupation de ne pas trop écorner son image vis-à-vis de l’extérieur. Lui aussi a sa ligne rouge. A remarquer enfin que la même logique de noyade par le surnombre a été adoptée à l’égard des télévisions dites privées tandis que celle que tous appellent « l’Unique » est toujours sous bonne garde. 

    Au tableau de chasse du système figure également la désintégration de nombre de mouvements citoyens. Citons celui du mouvement culturel berbère (MCB), celui d’octobre 1988 et celui des « Arrouch ». Depuis son éclosion en 1957, suite à la remise en cause du principe Soummamien instaurant le primat du politique sur le militaire, le système n’a cessé de dissoudre l’adversité et de se redéployer en fonction de la conjoncture, des cercles qui le composent et des rapports de force qui les guident, mais toujours autour de sa colonne vertébrale qu’est l’armée et les « services ». Ce sont eux qui ont toujours installé et dégommé les dirigeants, à commencer par le premier magistrat du pays. A chaque étape se constitue un régime qui pour durer se doit de passer un deal avec ceux grâce auxquels il a été intronisé. C’est le cas depuis vingt ans de l’actuel régime. Partant de là, il est indispensable que cette révolte, que l’on peut baptiser de mouvement du 22 février, qui vise à transformer radicalement l’ordre politique existant, sache à quoi s’en tenir, à commencer par faire le distinguo entre le régime et le système. 

    Autant le premier est relativement facile à déloger du fait qu’il est visible et qu’il suffit de le priver de sa « légitimité », autant le second est plus pernicieux car invisible et n’a nul besoin de légitimité. Il peut ainsi survivre encore longtemps à un changement de régime et il n’hésitera pas à tenter d’en coloniser les prochains en s’appuyant notamment sur les forces de l’argent. L’Etat profond ou le « deep state » n’est pas une vue de l’esprit et de grands pays le subissent encore malgré une longue tradition démocratique. Aussi à défaut de l’annihiler totalement, la seule façon de réduire de sa nocivité est de mettre au point tout un arsenal politique et juridique fonctionnant avec le maximum de filtres, de transparence et fondé sur l’assentiment de la volonté populaire. Si cette révolte vient à bout du régime actuel, ce sera le prochain défi à mettre en œuvre dans le cadre de la transition.C’est un défi relevable car aujourd’hui la biologie a fait son œuvre. En soixante ans le peuple a réussi à se régénérer du traumatisme subi durant les sept ans de guerre de libération. Il s’est renouvelé physiquement et mentalement au contact du monde et des sciences de la communication, ouvrant un horizon insoupçonné à une jeunesse avide de liberté. Un peuple nouveau, qui n’a rien à craindre par ce que non redevable à l’égard de l’histoire, est né. Il ne veut plus être ni assisté ni cornaqué et n’a que faire d’une légitimité historique galvaudée, quand bien même ceux qui la revendiquent en seraient réellement les dépositaires, ce dont il doute. C’est une lame de fond contre laquelle le pouvoir essaiera une fois de plus de ruser pour gagner encore un peu de temps. Ses récentes réponses le montrent on ne peut mieux, mais à priori la nature du mouvement échappe à toute tentative de noyade, contrairement aux fois précédentes où moudjahidine, partis politiques, presse indépendante et mouvements citoyens ont pu être circonscrits, pris à bras le corps et phagocytés. Cette fois ci, la jeunesse pourra s’en sortir si elle retient les leçons de notre passé et celles des expériences des pays qui ont fait l’amère expérience des printemps dits arabes. Elle saura ainsi, comme l’a mise en garde Djamila Bouhired dans un récent appel, éviter la confiscation d’une victoire qui s’annonce historique. 

    Une insurrection citoyenne comme celle-ci a toutes les chances de déboucher sur une « rupture majeure » comme la qualifiait l’historien Med Harbi. Elle a trois atouts en main : Une phénoménale amplitude, une démarche paisible et intelligente et une revendication légitime. Elle ne quémande pas, elle exige de s’offrir les moyens politiques et institutionnels pour affronter le vingt et unième siècle armée du même arsenal que celui des nations civilisées qu’elle n’a de cesse de prendre en exemple. Qui de par le monde s’opposera à une revendication aussi légitime ? Malheur à ceux qui s’aviseraient de faire la sourde oreille en pensant qu’ils pourront une fois de plus se jouer de l’histoire. L’essentiel est de rester ferme sur la revendication et unie dans son expression jusqu’à la forclusion du délai sur lequel le régime a fondé sa légitimité. Passé ce délai, le pays reviendra à ses propriétaires. Le reste est une dynamique à entretenir, une architecture à mettre en œuvre avec toutes les forces vives et sincères de la nation. Nous avons assez de repères pour éviter et « l’indépendance confisquée » et le « fleuve détourné » selon les expressions chères aux regrettés Ferhat Abbas et Rachid Mimouni. 

    Au-delà du volet politique, il y a aussi l’autre face de la médaille à savoir le vaste chantier de « l’économique » qu’il faudra également sortir de griffes de charognards habitués à une gestion mafieuse de la rente. Ils ne manqueront pas de revenir sous l’habillage de la démocratie pour tenter de s’imposer dans un néo-libéralisme tout aussi dévastateur que l’ordre actuel. Le danger est là, il est d’autant plus grand qu’ils trouveront une complicité internationale auprès de quelques « amis qui nous veulent du bien ». C’est dire que si le peuple s’est réveillé, il ne faudrait surtout pas qu’il se rendorme. 

    par Kebdi Rabah

    http://www.lequotidien-oran.com/?news=5274603

  • Dans la jungle des contrats courts, Anne Rodier, Bertrand Bissuel
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/03/24/dans-la-jungle-des-contrats-courts_5440588_3234.html

    Dans la jungle des contrats courts

    En 2017, 1,2 million de personnes occupaient, en France, un contrat de moins de trois mois, d’après l’Insee. Le phénomène préoccupe le gouvernement, qui doit dévoiler dans les prochains jours le contenu de sa réforme.

    Il sait ce que le mot précarité veut dire. Durant une dizaine d’années, jusqu’à la fin 2011, Bachir, qui témoigne sous un prénom d’emprunt, fut employé comme maître d’hôtel par Lenôtre, l’un des traiteurs français les plus renommés. On faisait appel à lui pour des « extras » – de courtes périodes d’activité, parfois de quelques heures seulement, sur une journée. Puis la relation s’est éteinte, dans un climat conflictuel. Aujourd’hui âgé de 68 ans, Bachir a fait valoir ses droits à la retraite, tout en continuant à travailler, en tant que serveur dans un grand hôtel de l’hypercentre de Paris. Là encore, il exerce son métier dans l’instabilité, en qualité d’intérimaire.

    « Je fais six à sept jours dans le mois », confie-t-il. Ça lui permet de compléter sa « petite pension » et de subvenir aux besoins du foyer : ses deux filles sont encore à la maison, il a un emprunt sur le dos… Etre intérimaire implique de se mettre « à la disposition » de l’entreprise, rapporte Bachir : « “Ils” n’aiment pas qu’on refuse les missions. Si c’est le cas, ils vous oublient pendant une ou deux semaines et vous restez sur le carreau. » Difficile, dans ce contexte, « de prévoir quelque chose », de « mener une vie normale ». Des plannings sont certes distribués, « à l’avance », mais « parfois, ils rajoutent des jours ou ils en retirent ».

    Chaque année, ils sont des centaines de milliers à signer des contrats courts – c’est-à-dire d’un mois ou moins, selon la définition la plus courante. Cette forme d’emploi a été multipliée par 2,5 entre 2000 et 2016. En 2017, 1,2 million de personnes – soit 5,1 % de la population salariée – occupaient un contrat court, d’après l’Insee, qui retient d’autres critères pour le caractériser (il dure moins de trois mois et prend en compte l’intérim).

    Les enjeux sont aussi d’ordre financier

    La montée du phénomène préoccupe le gouvernement. Pour des raisons sociales, tout d’abord : « Les salariés concernés bénéficient moins que d’autres de formations qualifiantes, alors qu’ils sont moins qualifiés et plus éloignés du marché du travail, explique Gilbert Cette, professeur associé à l’université d’Aix-Marseille. De surcroît, ils ont plus de difficultés à accéder aux prêts bancaires et aux logements locatifs. » Les enjeux sont aussi d’ordre financier. Les personnes abonnées aux contrats courts passent régulièrement par la case assurance-chômage, ce qui a un coût : un peu moins de 2,9 milliards d’euros par an, en tenant compte des intermittents du spectacle et des missions d’intérim de moins d’un mois, selon l’Unédic.

    Au début de l’automne 2018, le premier ministre, Edouard Philippe, a demandé aux partenaires sociaux de s’attaquer au sujet dans le cadre d’une négociation interprofessionnelle. Peine perdue ! Les discussions, étalées sur trois mois et demi, se sont soldées par un échec, à la mi-février, le patronat et les syndicats étant incapables de s’entendre sur des mesures susceptibles de traiter le mal. L’exécutif reprend donc la main sur le dossier et doit dévoiler, dans les prochains jours, le contenu de sa réforme, sur une problématique complexe, qui n’est pas circonscrite à la France.

    De nombreux pays développés sont touchés, mais la France l’est davantage – ainsi que la Belgique –, d’après M. Cette. Au hit-parade de la volatilité de la main-d’œuvre, trois secteurs émergent, dans l’Hexagone : l’hôtellerie-restauration, l’hébergement médico-social et une catégorie fourre-tout appelée « autres activités spécialisées scientifiques et techniques », dans laquelle figurent notamment les instituts de sondage.

    Un recours vital, selon les entreprises

    Comment en est-on arrivé là ? Parallèlement à la tertiarisation de l’économie, la consommation de services s’est fragmentée et les commandes de produits passées au dernier moment ne cessent de s’amplifier. De tels usages plongent les entreprises dans une imprévisibilité croissante et les forcent à moduler leurs effectifs en fonction de ces à-coups.

    Au sein de plusieurs branches professionnelles, le recours aux CDD de quelques jours est présenté comme la seule réponse à des contraintes spécifiques. « Dans notre profession, les contrats courts sont indispensables : beaucoup d’entreprises ont souvent besoin de quelqu’un un jour par-ci, un jour par-là, témoigne Pascal Pelissier, président de la branche café-bar-brasserie du GNI, l’une des organisations patronales du secteur. En “extra”, on essaie de prendre toujours la même personne, pour des questions de confiance et de gain de temps. » Près d’un contrat court sur deux est en emploi de façon quasi continue et 70 % d’entre eux sont réemployés par la même entreprise.

    Dans le secteur médico-social, le discours est similaire : « Le contrat court est structurellement vital pour les établissements d’hébergement de personnes âgées dépendantes [Ehpad]. C’est un secteur féminisé à 85 %, avec beaucoup de congés maternité et d’arrêts-maladie, et qui forme énormément. Or toutes ces absences imposent des remplacements immédiats, du fait de la continuité des soins », plaide Céline Fabre, directrice des ressources humaines du groupe DomusVi.

    « Le secteur nécessite une professionnalisation constante. Nous avons 475 000 heures de formation prévues en 2019 pour 8 500 équivalents temps plein », ajoute-t-elle. En volume, « on conclut 70 000 contrats courts par an, dont six contrats en moyenne par personne. En service de proximité, c’est fondamental d’avoir ses propres salariés, à l’égard des patients et de la clientèle. Un tiers de nos recrutements sont des transformations de CDD en CDI, mais de plus en plus de directeurs d’établissement se heurtent à des salariés qui refusent les CDI ; 60 % des contrats courts sont sur les filières soins, qui sont en grande pénurie. »

    Le besoin de main-d’œuvre dans ce champ-là s’accroît car il y a de plus en plus de personnes fragiles ou d’un grand âge susceptibles d’être accompagnées, complète Sébastien Darrigrand, délégué général de l’Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire (UDES).

    « Plus fréquents dans les emplois routiniers »

    Les mutations technologiques en cours pèsent aussi sur le comportement des patrons. « Bon nombre de sociétés anticipent des transformations majeures en recourant aux contrats courts, car elles sont en train de numériser leurs process et savent que des emplois vont disparaître, estime Alain Roumilhac, président du spécialiste de l’intérim ManpowerGroup France. L’économie française ne pourrait pas fonctionner sans cette forme d’emploi. »

    Les exonérations de charges sur les bas salaires ont également contribué à l’envolée de la précarité, comme l’a souligné une récente étude de l’Observatoire français des conjonctures économiques

    Les exonérations de charges sur les bas salaires ont également contribué à l’envolée de la précarité, comme l’a souligné une récente étude de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) : ces allègements de charges ont favorisé la création de postes peu qualifiés, « ce qui a eu une incidence à la hausse sur les contrats courts, car ceux-ci sont plus fréquents dans les emplois routiniers », décrypte l’économiste Eric Heyer. Autre élément à mentionner : la diffusion des CDD d’usage (CDDU), un statut ultra-flexible dont les entreprises raffolent – y compris celles qui n’y sont pas éligibles, théoriquement.

    Enfin, les règles de l’assurance-chômage sont également pointées du doigt : « Environ 25 % des demandeurs d’emplois indemnisés gagnent davantage en alternant chômage et activité que s’ils travaillaient en continu dans la même activité », affirme Gilbert Cette – une donnée que le gouvernement a également mise en avant, fin février, en se fondant sur une recherche conduite par Pôle emploi. Autrement dit, dans certaines situations, l’entreprise et le salarié noueraient une sorte de pacte qui privilégierait le CDD fractionné, la première y gagnant en agilité et le second en retirant un avantage financier.

    Mais un point dans ce diagnostic ne convainc pas l’exécutif : c’est celui, répété à l’envi par le patronat, qui consiste à soutenir que certains employeurs ne peuvent pas faire autrement que de conclure beaucoup de CDD très temporaires. « Il serait absurde et aveugle de dire que l’utilisation des contrats courts n’est qu’une question de contraintes économiques », martèle un collaborateur de la ministre du travail, Muriel Pénicaud. « Dans tous les secteurs », poursuit-il, les pratiques peuvent être très différentes entre des sociétés dont la taille et le modèle économique sont identiques. C’est la preuve, pour le ministère du travail, que « la qualité de l’organisation du travail et la pratique managériale » jouent aussi un rôle déterminant dans le turn-over des effectifs.

    Dans un premier temps, le gouvernement a joué la carte du dialogue en exhortant, en 2018, les branches professionnelles à prendre des mesures. Quelques-unes se sont prêtées à l’exercice. Dans la métallurgie, par exemple, un compromis a été trouvé qui prévoit, notamment, de réduire les périodes de carence entre deux CDD ou deux missions d’intérim (ce qui revient à diminuer le nombre de jours durant lesquels la réembauche d’une personne sur un poste donné est interdite).

    Mais le bilan de ces accords « est maigre », considère Marylise Léon, numéro deux de la CFDT : « Peu de chambres patronales ont joué le jeu et véritablement inscrit à l’ordre du jour la qualité de l’emploi. Seuls quelques secteurs – comme la propreté – s’y sont attelés, en articulant cette problématique avec l’organisation du travail. C’est indispensable ! » D’une manière générale, les confédérations de salariés trouvent que le Medef et ses alliés ne sont pas très allants pour résorber la précarité.

    Le gouvernement, qui semble partager cet avis, envisage, aujourd’hui, de manier la carotte et le bâton, par le biais du bonus-malus. Promesse de campagne d’Emmanuel Macron, ce dispositif module les cotisations d’assurance-chômage des entreprises en fonction du nombre de fins de contrat donnant lieu à une inscription à Pôle emploi : plus les séparations sont nombreuses, plus le patron est mis à contribution, et inversement, selon le principe du pollueur-payeur. Un mécanisme ardemment défendu par plusieurs économistes de premier plan : Jean Tirole, Pierre Cahuc…

    Un dossier bordé par des « lignes rouges »

    Seule petite ombre au tableau : les mouvements d’employeurs s’y opposent. « Nous sommes sceptiques sur cette option d’une taxation, déclare Isabelle Eynaud-Chevalier, déléguée générale de Prism’emploi, l’organisation qui représente les sociétés d’intérim. Elle risque d’avoir des effets inopportuns puisque les études montrent qu’une hausse de 1 % du coût du travail non qualifié se traduit par une diminution du volume d’emploi. »

    Président de la Fédération française du bâtiment (FFB), Jacques Chanut pense que le bonus-malus peut changer « le modèle économique et social » de la profession : à l’intérim se substitueraient le travail au noir et le recours aux autoentrepreneurs, afin d’affronter les pics d’activité. Thierry Grégoire, de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH), rappelle que la majoration des cotisations, décidée en 2013 pour certains types de CDD, n’a nullement stoppé leur prolifération.

    L’autre piste à l’étude pour juguler l’inflation des CDD courts vise à revoir les règles de l’indemnisation chômage, afin que le demandeur d’emploi ait toujours intérêt à reprendre une activité durable. Un scénario, là aussi, très critiqué, mais par les syndicats, cette fois-ci, qui redoutent une réduction des droits pour les inscrits à Pôle emploi.

    Autrement dit, le dossier est bordé par des « lignes rouges », qu’il ne faut pas franchir aux yeux des partenaires sociaux. Les solutions consensuelles paraissent introuvables alors que tous les protagonistes s’accordent à reconnaître l’acuité du problème. Le défi est de taille pour le gouvernement.

    #travailleurs_précaires #chômeurs #revenu

  • #Tchétchénie : #Oïoub_Titiev en prison, les droits de l’Homme bâillonnés

    En Tchétchénie, le responsable de l’organisation de défense des droits de l’Homme Mémorial, Oïoub Titiev, a été condamné cette semaine à quatre ans de prison dans une colonie pénitentiaire pour détention illicite de stupéfiants. Des preuves fabriquées de toutes pièces selon l’ONG qui a de plus en plus de difficultés à travailler en Tchétchénie, petite république de la Fédération de Russie aux mains du tout puissant président Ramzan Kadyrov, soutenu sans faille par Vladimir Poutine.


    http://www.rfi.fr/emission/20190323-tchetchenie-oioub-titiev-prison-droits-homme-baillonnes?ref=tw
    #droits_humains #prison #emprisonnement

  • #Santé : quand assurer la Fédération française de #rugby devient trop cher
    https://www.lemonde.fr/sport/article/2019/03/18/sante-quand-assurer-la-federation-francaise-de-rugby-devient-trop-cher_54376

    Alors que le rugby s’interroge sur ses règles après la mort de trois joueurs à la suite de chocs en 2018, le coût matériel de la santé des pratiquants pourrait augmenter dans les années à venir. Car l’assureur et sponsor historique du rugby français, la GMF (Garantie mutuelle des fonctionnaires), se pose des questions. D’après nos informations, celle qui prend en charge les blessures de l’ensemble des licenciés depuis trente ans perd aujourd’hui de l’argent pour assurer la Fédération française de rugby (FFR) : plus de 4 millions d’euros sur un an. Un déficit que la GMF souhaite réduire, elle qui finance déjà le rugby français dans le cadre de partenariats d’image plus classiques, aussi bien avec la Fédération française qu’avec la Ligue nationale.

    #assurance #sport #accidents

  • 69% des bénéficiaires de l’aide alimentaire en France sont des femmes
    http://www.lefigaro.fr/social/2019/03/13/20011-20190313ARTFIG00239-69-des-beneficiaires-de-l-aide-alimentaire-en-fra

    Selon les Banques alimentaires, 2 millions de personnes bénéficient de l’aide alimentaire en France. 71% des foyers bénéficiaires de l’aide alimentaire vivent sous le seuil de pauvreté, et disposent de ressources mensuelles estimées à 821 euros.

    Dans l’Hexagone, 8,8 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté, et ce sont près de 4,7 millions de citoyens qui ont eu recours en 2018 aux aides alimentaires distribuées par Les Restos du cœur, la Croix-Rouge ou bien l’une des 5400 associations et CCAS qui s’approvisionnent auprès des Banques Alimentaires. A l’occasion de leur 35 ans, les banques alimentaires, premier réseau au niveau national, ont dévoilé mercredi une étude sur les profils de leurs bénéficiaires.

    En 2018, plus de 226 millions de repas ont été servis à 2 millions de personnes, par les associations partenaires des banques alimentaires. Les grandes surfaces représentent près de la moitié des sources d’approvisionnement. Selon l’étude des banques alimentaires réalisée par l’institut CSA, 71% des foyers bénéficiaires de l’aide alimentaire vivent sous le seuil de pauvreté, et disposent de ressources mensuelles estimées à 821 euros. Ces foyers fragiles estiment réaliser une économie de 96 euros par mois grâce à l’aide alimentaire. La majorité des bénéficiaires expliquent que leur situation financière s’est dégradée progressivement, souvent à la suite d’une perte d’emploi ou d’une séparation. Majoritairement, ils vivent grâce à un minima social, tel que le RSA, et aux allocations familiales. Mais cette population précarisée n’est néanmoins pas marginalisée en matière de logement, puisque 84% des bénéficiaires sont locataires d’un logement stable .
    Les femmes restent les principales bénéficiaires de l’aide alimentaire

    L’âge moyen des bénéficiaires est de 47 ans, et la majorité sont des personnes isolées. Dans le détail, 5 % ont moins de 25 ans, 55 % entre 26 et 50 ans et 40 % ont plus de 50 ans. Les femmes demeurent les plus touchées par la précarité alimentaire et représentent ainsi 69% des bénéficiaires. Autres figures de la pauvreté en France, les familles monoparentales, à 85% menées par des femmes, représentent un tiers des bénéficiaires. La précarité n’épargne également pas les personnes âgées, notamment chez les femmes en milieu rural qui perçoivent de petites retraites. En 2018, la catégorie des retraités gagne trois points par rapport à la précédente enquête.

     » LIRE AUSSI - Grand débat : coup de projecteur sur les mères isolées

    Pour 53 % des bénéficiaires, l’aide alimentaire représente une aide dont ils ne pourraient se passer. « Même en France, où on ne meurt pas de faim, conclut Jacques Bailet, le président des Banques alimentaires, l’aide alimentaire est essentielle car elle permet aux foyers modestes d’équilibrer un peu leur budget. C’est autant d’argent qu’ils peuvent consacrer au logement ou à des dépenses pour les enfants. »
    83% des bénéficiaires sont sans emploi

    Pour la première fois depuis quatre ans, la part des bénéficiaires ayant un emploi a diminué et celle des inactifs a pour sa part progressé. Il y a deux ans, le phénomène des travailleurs pauvres sollicitant une aide alimentaire concernait 23% des bénéficiares, contre 14% en 2018 selon l’étude. L’étude souligne ainsi que 83 % des bénéficiaires sont sans emploi, un tiers sont au chômage, 15 % sont retraités, 13 % sont en situation de handicap ou malades, et 6 % sont sans papiers ou bien demandeurs d’asile.

    Par ailleurs, le recours à l’aide des banques alimentaires est de plus en plus fréquent, et la période s’étend sur la longueur avec 52% des bénéficiaires qui viennent depuis plus d’un an. Jacques Bailet, président de la Fédération française des banques alimentaires, « plus de la moitié des bénéficiaires interrogés (52 %) témoignent d’un recours durable à l’aide alimentaire, d’un an et plus, ce qui n’est pas bon signe ». Pour plus de la moitié d’entre eux, ce recours est également hebdomadaire.

  • The “Tragedy of the Commons” was invented by a white supremacist based on a false history, and it’s toxic bullshit / Boing Boing
    https://boingboing.net/2019/03/07/scientific-fraud.html

    In a brilliant Twitter thread, UCSB political scientist Matto Mildenberger recounts the sordid history of Garrett Hardin’s classic, widely cited 1968 article “The Tragedy of the Commons,” whose ideas are taught to millions of undergrads, and whose precepts are used to justify the privatization of public goods as the only efficient way to manage them.

    Hardin’s paper starts with a history of the English Commons — publicly held lands that were collectively owned and managed — and the claim that commons routinely fell prey to the selfish human impulse to overgraze your livestock on public land (and that even non-selfish people would overgraze their animals because they knew that their more-selfish neighbors would do so even if they didn’t).

    But this isn’t what actually happened to the Commons: they were stable and well-managed until other factors (e.g. rich people trying to acquire even more land) destabilized them.

    Hardin wasn’t just inventing false histories out of a vacuum. He was, personally, a nasty piece of work: a white supremacist and eugenicist, and the Tragedy of the Commons paper is shot through with this vile ideology, arguing that poor people should not be given charity lest they breed beyond their means (Hardin also campaigned against food aid). Hardin was a director of the Federation for American Immigration Reform and the white nationalist Social Contract Press, and co-founded anti-immigrant groups like Californians for Population Stabilization and The Environmental Fund.

    Mildenberger argues that Hardin was a trumpist before Trump: He served on the board of the Federation for American Immigration Reform (FAIR), whose talking points often emerge from Trump’s mouth.

    (Hardin quotes that didn’t make it into his seminal paper: “Diversity is the opposite of unity, and unity is a prime requirement for national survival” and “My position is that this idea of a multiethnic society is a disaster...we should restrict immigration for that reason.”)

    As Mildenberger points out, this isn’t a case where a terrible person had some great ideas that outlived them: Hardin’s Tragedy of the Commons was a piece of intellectual fraud committed in service to his racist, eugenicist ideology.

    What’s worse: the environmental movement elevates Hardin to sainthood, whitewashing his racism and celebrating “The Tragedy of the Commons” as a seminal work of environmental literature. But Hardin is no friend of the environment: his noxious cocktail of racism and false history are used to move public lands into private ownership or stewardship, (literally) paving the way for devastating exploitation of those lands.

    By contrast, consider Nobelist Elinor Ostrom’s Governing the Commons, whose groundbreaking insights on the management of common resources are a prescription for a better, more prosperous, more egalitarian future.

    Update: If this kind of thing interests you, check out Tim Harford’s (previously) 2013 column on Hardin and Ostrom’s brilliant response to him.

    #Communs #Garrett_Harding #Idéologie_scientiste

  • SALON D’ÉCOUTE
    http://www.acsr.be/salon-decoute-2

    Être, venir, aller | Un documentaire de Caroline Berliner | 52min | 2019 Le dimanche 17 mars à 17h au C.C. Jacques Franck à Saint-Gilles Proposé dans le cadre de La langue française en fête avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Bruxelles, canal de la Senne. Quatre adolescent.e.s patientent derrière les murs d’une ancienne[...]

    #Ecoutes_collectives

  • Regards sur l’Eurasie - L’année politique 2018
    Les Etudes du CERI | Sciences Po CERI

    https://www.sciencespo.fr/ceri/sites/sciencespo.fr.ceri/files/Etude%20241_242.pdf

    Une livraison très intéressante avec notamment un article de Julien Thorez sur les évolutions politiques récentes en Ouzbékistan après la mort de Karimov.

    Des nouvelles d’Arménie et d’Ukraine aussi.

    http://sciencespo.fr/ceri/fr/papier/etude

    Anne de Tinguy (dir.)

    Regards sur l’Eurasie - L’année politique 2018
    N°241-242b Février 2019

    Arménie, Asie centrale/Caucase, Azerbaïdjan, Conflits/guerres, Démocratisation, Echanges économiques, Energies/ressources naturelles, Etat, Européanisation, Fédération de Russie, Intégration régionale, Kazakhstan, Kirghizistan, Lutte contre la criminalité et la corruption, Mobilisations collectives, Multilatéralisme, Ouzbékistan, Politiques de défense, Politiques sociales, Puissance, Russie, Santé, Science politique, Sécurité internationale, Tadjikistan, Turkménistan, Ukraine, Les études du CERI

    Regards sur l’Eurasie. L’année politique est une publication annuelle du Centre de recherches internationales de Sciences Po (CERI) dirigée par Anne de Tinguy. Elle propose des clefs de compréhension des événements et des phénomènes qui marquent de leur empreinte les évolutions d’une région, l’espace postsoviétique, en profonde mutation depuis l’effondrement de l’Union soviétique en 1991. Forte d’une approche transversale qui ne prétend nullement à l’exhaustivité, elle vise à identifier les grands facteurs explicatifs, les dynamiques régionales et les enjeux sous-jacents.
    Comment citer ce volume :

    Anne de Tinguy (dir.), Regards sur l’Eurasie - L’année politique 2018 / Les Études du CERI, N°241-242, Février 2019, [en ligne, www.sciencespo.fr/ceri/fr/papier/etude].

    AVec une carte d’Ukraine avec une légende marrante :

    Crimée : ... Territoire « temporairement occupé » - on informe Poutine alors.

  • Le baromètre des villes cyclables #2017 ouvre ses données
    http://carfree.fr/index.php/2019/02/22/le-barometre-des-villes-cyclables-2017-ouvre-ses-donnees

    A l’occasion de la stratégie gouvernementale d’épuisement de l’insurrection en court, la Fédération française des usagers de la bicyclette (FUB) met en open-data l’ensemble des réponses libres issues du baromètre Lire la suite...

    #Alternatives_à_la_voiture #Ressources #Vélo #circulation #cyclabilité #cyclistes #écologie #france #grenoble #marseille #politique #sécurité_routière #société #strasbourg #ville

  • Quatre associations attaquent la reconnaissance faciale testée dans deux lycées de PACA
    https://www.nextinpact.com/news/107629-quatre-associations-attaquent-reconnaissance-faciale-testee-dans-

    Quatre associations viennent de contester devant le tribunal administratif de Marseille une délibération du conseil régional autorisant l’expérimentation d’un contrôle d’accès par reconnaissance faciale dans deux lycées de Provence-Alpes-Côte d’Azur. L’installation d’un portique virtuel à l’entrée de deux lycées – l’un à Marseille (Ampère) l’autre à Nice (Eucalyptus) – n’a pas laissé insensible la Quadrature du Net, la Ligue des droits de l’Homme, CGT Educ’Action des Alpes-Maritimes et la Fédération des Conseils (...)

    #Cisco #CCTV #biométrie #facial #étudiants #surveillance #vidéo-surveillance #LaQuadratureduNet (...)

    ##LDH

  • #Reconnaissance_faciale : un recours pour faire barrage à la #surveillance biométrique

    Quatre organisations – La Quadrature du Net, la Ligue des droits de l’Homme, CGT Educ’Action des Alpes-Maritimes et la Fédération des Conseils de Parents d’Élèves des écoles publiques des #Alpes-Maritimes – viennent de déposer un #recours devant le #tribunal_administratif de Marseille pour demander l’annulation de la délibération du conseil régional autorisant la mise en œuvre d’une #expérimentation de reconnaissance faciale dans deux lycées de la région.

    https://www.laquadrature.net/2019/02/19/reconnaissance-faciale-un-recours-pour-faire-barrage-a-la-surveillance
    #biométrie #lycées #France #éducation #école